Une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la propre sœur de Marc de Caqueray Valemenier est suspectée du lynchage du fils d’un élu et de tags croix celtique

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Des croix gammées et celtiques, un acronyme contre la police : la très tranquille commune de Viroflay a été visée par des tags d’extrême droite. Ses auteurs ont violement frappé le fils d’un maire adjoint qui leur demandait d’arrêter. ©François Desserre
  • Ils se prénomment Hugues et Louise. Et depuis ce dimanche 14 janvier 2024 au soir, ils sont logés dans les geôles du commissariat de Versailles. Tous les deux ont été arrêtés après avoir roué de coups le fils de l’adjoint au maire de Viroflay (Yvelines). Ce dernier était intervenu après avoir surpris le duo affairé à taguer le mur de la propriété de ses parents de mots et de signes antisémites.

« Il s’est mis en position de combat »
Il est précisément 21 h 10 lorsque François Le Pivain, 36 ans, gagne le domicile de ses parents, situé non loin de la gare de Viroflay rive-droite. Cet architecte installé à Paris a l’habitude de rendre visite à sa famille.

« Il s’apprêtait à entrer lorsqu’il a vu ces deux jeunes en train de taguer, 3 mètres plus loin. Il est allé leur dire d’arrêter. Ils lui ont répondu de se mêler de ses affaires. Lui a répondu que c’était justement ses affaires, le mur étant celui de ma propriété. L’autre s’est directement mis en position de combat et a donné un coup de poing à François. » Louis Le Pivain, maire adjoint à la sécurité.

« Gaze-le! »
Le fils de l’élu réussit à maîtriser son agresseur. « Il s’est calmé. Donc mon fils a desserré son étreinte. L’autre en a profité pour lui donner des coups de poing et de genoux. Il criait à l’autre : gaze-le ! Et mon fils a reçu du gaz lacrymogène en plein visage », poursuit l’élu.

Immédiatement alertée, la brigade anticriminalité a rapidement retrouvé le duo. Lui est originaire de Versailles.
Il a eu 18 ans en octobre dernier.

  • Elle est domiciliée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine – dép. 92). Elle aura 17 ans dans quatre semaines.

« Nazi et fier »
En plus de l’agression, la nature des mots inscrits à la bombe de peinture est inadmissible. Des croix celtiques, des croix gammées… Mais aussi « Heil Hitler », « nazi et fier », ou encore Acab (All cops are bastards pour tous les flics sont des salauds : Ndlr) et FCK AFA pour fuck antifa.

« C’est inadmissible à Viroflay et c’est tout simplement inadmissible en France ! Je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir des jeunes gens avec une telle agressivité et de telles positions ! C’est le bas de notre société… Fort heureusement, c’est exceptionnel pour Viroflay et je tiens à dire que ça le restera », martèle l’élu.

Louis Le Pivain ne pense pas avoir été visé particulièrement. « C’est un mur qui attire les tags. Je ne pense pas que ces deux savaient que je suis un élu. Ils devaient juste passer dans le coin et ont saisi l’opportunité. »

« C’est un gars solide dans sa tête »
Lui comme son fils ont déposé plainte au commissariat de Versailles. « Mon fils l’a fait en revenant de la clinique des Franciscaines où il est allé se faire recoudre l’arcade sourcilière. » Il souffrirait également de plusieurs hématomes au visage. Les médecins suspectent aussi une fracture du nez.

« Mais vous savez, c’est un gars solide dans sa tête. Il supporte le choc ! Il a du moral à revendre et de la volonté ! Il l’a prouvé par le passé, notamment en tant qu’alpiniste en gravissant Le Chimborazo (Équateur) haut de 6310 mètres. »
Louis Le Pivain.

Ce lundi soir, le parquet de Versailles devrait décider des suites à donner à cette affaire. Plusieurs options sont possibles, sachant que Hugues doit répondre à la justice des majeurs et Louise à celle des mineurs. La prolongation de la garde à vue est possible. Tout comme un déferrement.

Le tout avec cette particularité. Les deux mis en cause sont proches des mouvances d’extrême-droite. Le frère de Louise serait le fondateur d’un groupuscule dissout en janvier 2022 par le ministère de l’Intérieur.

En attendant les suites judiciaires, Louis Le Pivain espère que les tags seront nettoyés rapidement et que la SNCF portera également plainte, certaines inscriptions étant sur un mur leur appartenant. « Et mon fils devrait regagner Paris dès demain pour reprendre ses activités. »

Actu Point FR

  • Les agresseurs sont un homme de 18 ans et une adolescente de 16 ans suspectés d’être membres de l’ultradroite. L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des “Zouaves Paris” dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte. L’un des deux agresseurs serait fiché S, selon une source policière.
  • Ils ont été placés en garde à vue lundi après-midi pour “violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrage”, a indiqué le parquet de Versailles ce lundi.
  • Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait indiqué la même source policière le jour même, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

France 3

  • Dimanche soir, le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dans la rue.
  • Ce dernier âgé de 37 ans venait d’interpeller verbalement deux personnes qui taguaient des inscriptions racistes et anti-police.
  • Il a été roué de coups avant que les deux suspects ne soient interpellés.

Selon nos informations, le jeune homme est fiché S pour appartenance à la mouvance ultradroite. La jeune femme est la sœur d’un garçon considéré comme l’un des leaders de l’ultradroite parisienne.

TF1

  • L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Lundi après-midi les deux gardes à vue sont toujours en cours, précise à franceinfo le parquet de Versailles, des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages.

Des tags sur la propriété de l’élu
Marc de Caqueray-Valménier est un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des Zouaves Paris dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte.

France Info

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  • Ce week-end, Versailles, ville voisine de Viroflay, a aussi découvert des tags antisémites à proximité du stade Montbauron. Certains supputent que ces auteurs ont peut-être aussi ceux de Viroflay.

Le Parisien

  • Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait précisé la même source policière, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

Le Monde + RMC + Ouest France + 20 minutes + Le Figaro

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  • suspectée, une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la sœur de Marc de Caqueray Valmenier du GUD, Ouest Casual, Zouaves Paris, …
  • INFO JDD. Yvelines : l’adjoint au maire de Viroflay et son fils agressés par des proches des Zouaves Paris

Des individus issus de la mouvance d’extrême droite ont lynché le fils de l’adjoint au maire de Viroflay, après avoir dégradé le domicile de ce dernier.

Geoffroy Antoine 15/01/2024 à 12:00, Mis à jour le 15/01/2024 à 12:11

Nouvelle affaire de violences vis-à-vis d’un élu. Un élu municipal et son fils ont été victimes d’une agression de la part d’individus issus de la mouvance d’extrême droite, a appris le JDD de sources policières.

Ce dimanche 14 janvier vers 22h, deux individus se rendent au domicile de Louis Le Pivain, adjoint au maire de la commune de Viroflay, dans les Yvelines. Ils se mettent à taguer l’un des murs de la maison lorsque le fils du propriétaire les aperçoit. Leur demandant de cesser leurs agissements, il est alors pris à partie par les deux individus. Il est « immédiatement frappé au visage », raconte un policier au JDD, avant d’être « gazé » à l’aide d’une bombe lacrymogène et « roué de coups » une fois tombé au sol.

Des croix gammées, des croix celtiques et un fiché S
Très réactive, la Brigade anticriminalité (BAC) de Versailles parvient à interpeller les deux agresseurs 500 mètres plus loin. Ils sont placés en garde à vue pour « violences aggravées » et « dégradation par tags de bien privés ». Sur le mur de la maison, des croix celtiques et des croix gammées ont été retrouvées. L’inscription « ACAB » a également été identifiée par la police.

La victime ayant subi l’agression physique a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique versaillaise. Le fils et le père ont tous les deux porté plainte. Les deux individus interpellés, une jeune fille de 16 ans et Hugues de W., âgé de 18 ans, semblent « appartenir au groupe des Zouaves Paris », affirme un policier proche de l’enquête. L’un des agresseurs est par ailleurs fiché S et connu pour appartenir à la « mouvance ultra droite », rapporte une source policière.

Le JDD

  • Yvelines: le fils d’un élu de Viroflay agressé après des tags sur son domicile, deux personnes en garde à vue
    Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dimanche 14 janvier au soir après avoir surpris deux personnes en train de taguer le domicile familial. Des croix gammées ont notamment été inscrites sur les murs de la propriété.
Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire en charge de la sécurité à Viroflay (Yvelines), a été agressé ce dimanche 14 janvier au soir, a appris BFMTV auprès de la police, confirmant une information de RTL. Ce dernier venait de surprendre deux personnes en train de taguer le domicile familial.
Des tags anti-police et des croix gammées

Les faits se sont déroulés vers 21h30. Un jeune homme de 18 ans et une jeune femme de 16 ans étaient en train de taguer des croix gammées, une croix celtique et des inscriptions anti-police sur les murs de la propriété de Louis Le Pivain. Le fils de ce dernier les surprend et les interpelle verbalement. Il est alors immédiatement frappé au visage et gazé avec une bombe lacrymogène avant d’être roué de coups.

Les deux agresseurs, qui ont pris la fuite, ont été interpellés quelques mètres plus loin par un équipage de la Brigade anti-criminalité de Versailles.

Ils ont été placés en garde à vue. Ces dernières sont toujours en cours des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages, indique le parquet à BFMTV.

La victime, elle, a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique de Versailles.

MENACE FASCISTE : UN CAP A ÉTÉ FRANCHI

En mai 2022, Blast diffusait une enquête signée Thierry Vincent et Antoine Etcheto sur la menace fasciste que constituent les groupuscules d’extrême droite un peu partout en France. Cette enquête mettait au jour la présence de ces factions sur le territoire. Près de deux ans après cette enquête et malgré la dissolution de certains groupes, la menace est plus que jamais d’actualité. Les récents événements qui ont marqué l’actualité ces derniers mois, comme le meurtre de Nahel ou les projets d’installation de camps de migrants en Bretagne ont permis à ces groupes d’ultradroite de se renforcer et de s’organiser de façon plus étroite.

Enquête : dans la tête d’un fasciste français Marc de Cacqueray-Valménier est l’un des militants extrémistes les plus surveillés. Adepte de l’idéologie néonazie, ce jeune fiché S inquiète par sa détermination et sa capacité à rassembler.

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Lunettes noires et carrure de Musclor, Marc de Cacqueray-Valménier au tribunal de Paris en septembre. (Crédits : © ALAIN GUILHOT/DIVERGENCE)

Il est le jeune premier de la nébuleuse néofasciste, le noir espoir de l’extrême droite la plus violente. Pour lui et ses comparses – 3 000 militants toutes tendances confondues -, l’arrivée au pouvoir du camp « national » doit passer par la maîtrise de la rue et le combat physique contre la gauche radicale. Carrure de déménageur et ascendance aristo, à 25 ans, Marc de Cacqueray-Valménier est considéré comme le plus influent des activistes en blouson noir dits nationalistes-révolutionnaires, qui traquent et bastonnent ceux qu’ils nomment « gauchos ». Ce brun surmusclé est devenu une « personnalité incontournable et un leader incontesté de son groupe parisien », décrit le journaliste de Libération Pierre Plottu. « Un chef de bande, un “mâle dominant” qui bénéficie de l’aura romanesque de son nom de famille », poursuit le chercheur Jean-Yves Camus. « Capable en un coup de fil de rassembler 300 personnes », assure l’un de ses proches. Un type « déter », – comprendre déterminé -, élevé dans un quartier résidentiel de Saint-Cloud, à l’ouest de Paris, dans une famille bourgeoise aux origines nobles. Les Cacqueray remontent au XVe siècle, lignée normande de l’aristocratie française catholique, où l’on compte une tripotée de militaires haut gradés, ecclésiastiques et partisans royalistes. Un cousin de Marc de Cacqueray est candidat RN au Mans lors des municipales de 2020, et l’un de ses oncles est un prêtre traditionaliste aumônier pour le parti Civitas. Ses parents sont proches de l’Action française, lui-même découvre la politique dans la section lycéenne du mouvement de Charles Maurras, dont il prend la tête à 16 ans. Bon élève, il intègre après le bac une classe préparatoire à Paris puis s’inscrit en école de commerce à Reims.

Dans la cité champenoise, il fait la connaissance des hooligans néonazis les MesOs, à qui on attribue de nombreuses agressions. Auprès d’eux, il s’essaie à des pratiques plus radicales, nourries par des sports de combat, dans un culte du corps assumé. Il se couvre de tatouages, marques indélébiles de son sinistre engagement, croix celtiques sur les coudes et soleil noir – un signe mystique nazi. En 2021, le site StreetPress révèle qu’il a ajouté sur sa jambe gauche une Totenkopf, tête de mort symbole de la SS. Sur les genoux, la couronne d’épines du Christ et un symbole guerrier, mélange chrétien et païen qu’affectionnent ces croisés nouvelle génération.

L’ex-étudiant, entré dans la vie professionnelle, a ouvert un profil LinkedIn où il se montre en photo, costume-cravate et crâne rasé sur les côtés. « Responsable ressources humaines », précise-t-il. Côté CV, il indique un passage chez Andros et Carrefour.

Premières poursuite judiciaires

En 2018, après avoir quitté l’Action française, il participe à la création des Zouaves Paris, butors cagoulés bien plus agressifs. « Marc Hassin », son surnom, devient le leader de la cinquantaine de jeunes hommes qui se font remarquer par leur brutalité dans les manifestations de Gilets jaunes, à l’encontre notamment des cortèges du NPA. Vingt ans à peine : Cacqueray connaît ses premières poursuites judiciaires. C’est à cette époque que le reporter Pierre Plottu le rencontre, pour France-Soir. Il est le seul journaliste à avoir échangé avec le jeune homme et se souvient d’une discussion tendue, un après-midi d’avril, près des Champs-Élysées. « Il est venu pour me mettre un coup de pression. Ça s’est calmé, on s’est assis dans un café. Il s’exprimait bien. On sent qu’il a été formé, mais il a parfois des intonations de bagarreur des rues. Il exprime sa radicalité, qui est à un niveau élevé. Il prend garde à ne citer aucun parti politique d’extrême droite, pour ne pas leur porter préjudice, et se vit comme appartenant à une avant-garde radicale qui doit reconquérir la rue et empêcher les idées de gauche de s’y exprimer. » La rencontre dure deux heures, Cacqueray ne boit qu’une limonade, refusant en toutes circonstances de consommer alcool, tabac et drogue, selon les préceptes du mouvement américain puritain straight edge. Il raconte ses bastons, fait part de ses lectures : Ernst Jünger, Robert Brasillach, Léon Daudet, Maurice Barrès… Sans surprise. Et lâche : « Je crois aux races […]. La mienne a construit des cathédrales quand d’autres en sont encore à vivre dans des cases… » Son objectif ? « Renverser le système actuel. »

Cette même année 2019, il se rend à un festival de métal national-socialiste en Ukraine.

Sa force est sa mobilité, il quitte la capitale dès que du renfort est nécessaire pour des actions en province et se crée un fort réseau parmi les dizaines de groupuscules qui, à quelques nuances près, prônent les mêmes idées. Marion Jacquet-Vaillant, maître de conférences à Assas et autrice d’une thèse sur le mouvement identitaire, cite, par exemple, Les Natifs, à Paris, Les Normaux de Rouen, Les Remparts, à Lyon, ou Furie française, à Toulouse. La chercheuse précise qu’un militant peut appartenir à plusieurs groupes. « Les Zouaves font partie des plus violents, précise-t-elle. C’est leur mode d’action et ils le revendiquent. Les violences d’extrême droite sont dirigées d’abord contre les antifas. Il y a aussi des agressions contre des personnes qu’ils identifient comme étrangères, à la manière des skinheads. » « Mis à part une haine de la démocratie, des Juifs, des francs-maçons, des homosexuels et des étrangers, ils n’ont pas d’idéologie », appuie Jean-Yves Camus.

L’année 2020 est riche en événements. Cacqueray se rapproche de ses « homologues » suisses. Il passe aussi par le Haut-Karabakh avec le désir de combattre auprès de l’armée arménienne contre les musulmans d’Azerbaïdjan et poste sur Internet une photo de lui, fusil d’assaut entre les mains et tête de mort SS épinglée sur son treillis militaire. Manque de « chance », un cessez-le-feu est déclaré deux semaines après son arrivée, l’apprenti soldat rentre au pays sans avoir combattu. En juin, il participe, voir coordonne, l’attaque à coups de batte de baseball d’un lieu de réunion des antifascistes, Le Saint-Sauveur, bar du 20e arrondissement de Paris. Mediapart a publié les messages de Cacqueray envoyés à ses troupes au lendemain de l’assaut, preuve de l’esprit de stratège du jeune homme : « Débarrassez-vous des sapes et chaussures que vous portiez ce jour-là, effacez votre historique GPS, effacez les messages échangés sur Telegram et autres. »

Union fantasmée des groupuscules

Le chefaillon a plus de sang-froid que d’autres mais écope tout de même d’un an de prison ferme, peine pour laquelle il s’est pourvu en cassation avec ses avocats, Clément Diakonoff et Cyrille Dutheil de La Rochère. Ce dernier est aussi le conseil de Léo Rivière-Prost alias « Gros Lardon », « collègue » de notre Marc Hassin, interpellé à la suite de l’expédition punitive de Romans-sur-Isère. A aussi émergé sur le site d’investigation la vidéo d’une fête où Cacqueray et ses Zouaves entonnent un « joyeux naziversaire » ponctué du cri « Sieg Heil ». Sébastien Bourdon, journaliste qui enquête sur ces groupuscules, explique : « Cacqueray est central dans la communication entre ces militants, des éléments laissent penser qu’il est l’un des administrateurs d’Ouest Casual, principal canal de revendication de l’extrême droite sur la messagerie Telegram. À Paris, ils sont historiquement implantés dans le 15 e , et fréquentent certains bars dans le secteur entre Dupleix et Cambronne. Il y a entre autres les Versaillais d’Auctorum, les Pitbull Paris, liés aux hooligans, et la Division Martel, dissous comme Génération identitaire et Bastion social. Ils usent aussi d’étiquettes qui leur permettent de revendiquer des actions comme Waffen Assas par exemple. » Les dissolutions ralentissent quelque temps les activistes, grâce aux gels des avoirs et aux fermetures de locaux. « C’est un signal politique, mais il est illusoire de penser que l’on viendra à bout de leur violence », insiste Jean-Yves Camus. Ces brutes bodybuildées combattent parfois entre elles, à mains nues, lors d’excursions en forêt. Des photos de ces « raids » pédestres sont postées sur les réseaux, éléments de propagande pour recruter.

Autre fait d’armes notable de ces nostalgiques du IIIe Reich : l’agression de militants de SOS Racisme lors du meeting d’Éric Zemmour, en 2021 à Villepinte. Repéré sur place, Cacqueray est mis en examen pour violences volontaires aggravées et renvoyé en correctionnelle. Dans la foulée, pour avoir enfreint son contrôle judiciaire, il est détenu deux mois à la Santé, une expérience carcérale qui n’a pas refroidi ses ardeurs. Son « coup de maître » vient après la dissolution des Zouaves en 2022 : la résurrection de la plus célèbre des bannières d’extrême droite, une « marque » que l’ex-étudiant en marketing brandit comme un étendard, le Groupe union défense, ou GUD. « Leur notoriété est bâtie sur une légende urbaine, précise Camus, celle de jeunes fascistes déterminés qui parcouraient le Quartier latin des années 1970 à 1990 pour cogner leurs adversaires. » Ils sont à peine une cinquantaine aujourd’hui, arborant comme autrefois l’emblème du rat noir. Cacqueray a-t-il lu Les Rats maudits ? Ce récit à la gloire des « gudards », écrits par plusieurs d’entre eux en 1995, retrace l’histoire de ce qui était au départ un syndicat étudiant anticommuniste déjà amateur d’échauffourées violentes. « Ils ont un côté irrévérencieux, ce sont les mauvais garçons de l’extrême droite et Marc de Cacqueray reprend leur flambeau en orientant le combat contre l’immigration et ce qu’ils nomment l’islamisation », continue Marion Jacquet-Vaillant. Leur dernier tract, distribué devant l’université d’Assas en décembre, revient sur le meurtre du jeune Thomas à Crépol, évoque un « assassinat », du « racisme antiblanc », met en cause une « immigration débridée » et appelle au « réveil » de la « jeunesse de France ».

L’union de l’ensemble de ces groupes violents, théorisée il y a quarante ans par les têtes pensantes du GUD, n’a jamais abouti « car ils ne supportent pas d’avoir un chef », précise Camus. « Identitaires, royalistes, nationalistes-révolutionnaires : jusqu’aux années 2000, il y avait des lignes de fracture, ils n’avaient pas le même projet ; aujourd’hui, ils se recentrent sur des sujets communs, les guerres de chapelle disparaissent », nuance Marion Jacquet-Vaillant. Leur alliance derrière un seul patron les rendrait plus faciles à surveiller, tandis que les dissolutions successives entravent la possibilité de les avoir à l’œil.

Déçus par Zemmour

Du côté des forces de l’ordre et du renseignement, on craint principalement une nouvelle affaire Clément Méric, du nom du jeune militant antifasciste tué en 2013 lors d’une rixe avec un groupe nationaliste-révolutionnaire. Le 28 novembre, Éric Dupond-Moretti lançait à l’Assemblée nationale : « Chassez de vos rangs les “gudards”, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le garde des Sceaux s’adressait aux députés du Rassemblement national. Éric Zemmour, avec sa ligne identitaire et ses idées de « remigration », fut un temps l’homme providentiel de ces délinquants antimondialisation qui reprochent à Marine Le Pen sa proximité avec « le système ». Mais ils se sont détournés de l’ex-journaliste, déçus par sa défaite sans appel. Aujourd’hui, Marc de Cacqueray, qui selon la rumeur se ferait désormais appeler « la Loutre », est en attente de deux décisions judiciaires. Il aurait décroché un nouvel emploi et vivrait toujours chez ses parents, à Saint-Cloud… Blouson noir et cagoule à portée de main.

La Tribune

« Les membres des groupuscules d’extrême droite collent les affiches du RN »

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Christophe-Cécil Garnier, rédacteur en chef adjoint du pôle enquête de StreetPress, est l’invité de LaMidinale

#FAFLeaks : héritier et néonazi ultra-violent, enquête sur Marc de Cacqueray-Valmenier (3/3) | FACTS

Marc de Cacqueray-Valmenier est l’héritier d’une famille noble ancrée à l’extrême droite. Il s’est imposé comme un leader de la mouvance néonazie française, multipliant les actions violentes et racistes.

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Marc “Hassin” at the inauguration of Bastion Social in Clermont-Ferrand, France

 

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Bonus : Vidéo-react #fafleaks par Zioclo
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Commentaires  particulièrement confus et imprécis

Enquête : Qui se cache derrière Clermont Non Conforme ?

https://mediacoop.fr/15/05/2023/enquete-qui-se-cache-derriere-clermont-non-conforme/
La manifestation néo-nazie du samedi 6 mai à Paris a mis en lumière la présence de « gros bras » de Clermont-Ferrand assurant le service d’ordre. Ils appartiennent au groupe néofasciste Clermont non conforme, créé en mars 2023, dont le noyau dur est constitué d’anciens du Bastion Social, de Clermont-Ferrand Nationaliste et de Bordeaux nationaliste. Le collectif de lutte contre les extrêmes-droites du Puy-de-Dôme et des médias ont déjà communiqué sur la création du groupuscule tandis que la députée du Puy-de-Dôme Marianne Maximi (NUPES) en a demandé la dissolution. Arno Chotard, journaliste indépendant, spécialisé sur l’ultra-droite, a enquêté sur sa genèse, ses membres et ses réseaux. Mediacoop a décidé de diffuser son travail. Des jeunes responsables locaux de premier plan du Rassemblement national (branche jeunesse), de La Cocarde et de l’Action Française sont impliqués et ne cachent pas leur sympathie pour le néofascisme, bien loin de l’image de respectabilité que ces groupes tentent d’afficher publiquement.

 

Clermont Non Conforme est la branche clermontoise du mouvement « nationaliste révolutionnaire » qui connaît actuellement un succès grandissant et dont la structure souple et locale permet de limiter les effets d’une éventuelle dissolution. Sa première apparition publique est une « déambulation » surprise dans les rues de Clermont-Ferrand le soir du samedi 25 mars.

On y distingue déjà Mathieu Duarte (dit « Captain NR »), le multi-condamné Tristan Arnaud ou encore le remuant « Marceluss ». Marceluss est aussi très proche des Zouaves parisiens. Il apparaît dans de nombreux rassemblements. On le voit faire des saluts nazis comme le montrent nos photos.

 

Samedi 22 avril, une « rencontre militante », perturbée par des antifascistes locaux, s’est tenue au bar le Rimbaud sans en avertir le propriétaire. On y retrouve des militants bien connus de Clermont-Ferrand Nationaliste, comme « Marceluss », Arthur Guibert, employé chez Michelin sur le site Cataroux, et Roman Schmidt, ayant passé sa jeunesse dans le bas-Rhin.

Créé en janvier 2021, Clermont-Ferrand Nationaliste affichait sans trop de complexe ses références au IIIe Reich.

Il s’est donné pour but principal d’harceler, d’intimider voire de violenter des minorités et des opposants politiques.

Clermont-Ferrand Nationaliste jouait également le rôle de « bras armé » de La Cocarde Étudiante qui souhaitait se faire une place aux côtés du syndicat Unef (classé à gauche, aujourd’hui devenu « Union étudiante ») et de l’Uni (classé à la droite extrême). « Marceluss », « Clément », Roman Schmidt ou encore Arthur Guibert accompagnaient en effet les militants de la Cocarde Étudiante (comme Chloé Luginbuhl/Chevalier, ) lors des manifestations anti-pass, lors de la venue de l’ex-responsable lyonnais de La Cocarde, Sinisha Uros/Milinov ou pour permettre à une quinzaine d’adhérents de La Cocarde de participer à une conférence organisée par l’Unef dans la fac de droit (février 2022), en entrant armés de matraque dans l’enceinte de l’université.

Chloé Luginbuhl/Chevalier, étudiante en M2 Biologie sur le site des Cezeaux de Clermont-Ferrand et Jean Chevalier ont par ailleurs été aperçus à la manifestation parisienne du 6 mai.

Malgré leur recours fréquent à la violence et leurs références explicites au régime nazi, aucun des membres affichés de CLFN n’ont été poursuivis par la justice pour ces faits.

Déjà présent lors de l’installation du Bastion social à Clermont-Ferrand à l’été 2018, Tristan Arnaud, après avoir écopé d’une peine de prison ferme, était parti à Bordeaux fonder le groupe Bordeaux nationaliste, aujourd’hui dissous. Condamné à une interdiction de territoire lors de son procès en octobre 2018, Tristan s’est ostensiblement montré à Clermont-Ferrand depuis janvier 2022, allant même jusqu’à faire interruption dans le local de campagne de la NUPES le 4 juin 2022.

Ce naziskin s’est réinstallé dans la région avec sa compagne, (elle aussi militante à ses côtés),  mais semble avoir emporté dans ses bagages plusieurs militants bien connus de Bordeaux Nationaliste, comme Alex Wulfaz (coach sportif, musicien du groupe néo-nazi Bunker84).

Il anime par ailleurs la Brigade Arverne, regroupement informel.

Une stratégie de recrutement axée sur les salles de sport et les stades

La présence remarquée de Mathieu Duarte à la manifestation du 6 mai ainsi que la photo de la rencontre militante du 22 avril montrent que ces militants néo-fascistes expérimentés ont réussi à recruter au-delà de leur petit milieu. La valorisation à outrance d’une fierté blanche, catholique et masculine, les promesses de bagarres et de sociabilité militante leur permettent ainsi de bénéficier de l’appui de plusieurs visages bien connus du monde des salles de sport et du hooliganisme.

Mathis Albessard, coach et préparateur physique sur Clermont-Ferrand et qui n’hésite pas à donner le coup de poing, utilise ainsi ses réseaux pour recruter. Proche de Mathieu Duarte, Mathis Albessard a également en charge la préparation physique de Luc Grandsaigne, « musculeux » comme les deux autres et actif au sein du groupe ultra « Sekta Pirata » du Clermont Foot 63.

S’il est trop tôt pour dire si la « Sekta Pirata » tolère ou non la présence de militants néofascistes dans ses rangs, des témoins nous confirment le travail d’influence de ces derniers au sein de ce groupe. Certains habitués du stade Gabriel Montpied comme Thomas Julhiard, hooligan passé par le Paris FC et ami de Adrien Méné, ou Luc Grandsaigne sont proches de Clermont non conforme .

Des liens étroits avec une grande partie de l’extrême-droite locale

Notre enquête révèle que Julien Chmielewski, responsable à ce jour du Rassemblement national de la Jeunesse du Puy-de-Dôme et de La Cocarde Clermont-Ferrand, est membre à part entière du groupuscule néofasciste Clermont non conforme. On peut ainsi observer la montre de cet étudiant en droit, issu des classes préparatoires littéraires du lycée privé Fénelon de Clermont-Ferrand, sur une opération de « stickage » de Clermont non conforme en avril 2023. Autre « fâcheuse » coïncidence, la présence de Julien Chmielewski au colloque de l’Institut Illiade le 15 avril à Paris et celle d’un membre de Clermont non conforme… qui n’est d’autre que lui (Voir la photo) . Sa radicalisation vers des positions de plus en plus « nationalistes révolutionnaires » est par ailleurs visible sur les réseaux sociaux (nous avons pris soin d’effectuer des copies d’écran de cette évolution idéologique). Les responsabilités de Julien Chmielewski au sein du RNJ63 et de La Cocarde étudiante Clermont Auvergne compromettent ces deux structures avec les militants les plus « néo-nazis » et violents de Clermont-Ferrand.

Ce n’est toutefois pas nouveau que ces structures locales qui ont pignon sur rue se lient d’amitié avec cette mouvance, comme nous l’avons montré entre CLFN et La Cocarde. Par le passé, le Rassemblement national 63 dirigé par Anne Biscos avait ouvertement affiché son soutien au Bastion social. Plus récemment, Kévin Blancard (dit « nounours »), ex du Bastion social et particulièrement « bavard » durant les auditions du procès de Quentin Gimel et Tristan Arnaud, s’était affiché à de nombreuses reprises dans des actions du RN63, avant d’être subitement effacé des archives suite à une dénonciation de l’Action antifasciste Auvergne.

Loin d’être gênée par de telles fréquentations, c’est toute une jeunesse « patriote » clermontoise qui s’encanaille depuis plusieurs années avec tout ce que Clermont-Ferrand compte de néo-nazis. Grand ami de Chloé Luginbuhl/Chevalier et de Jean Chevalier, Louis Boudon est le symbole de la force d’attractivité que peut posséder un groupe comme Clermont non conforme. Ayant grandi dans une commune de Haute-Loire, Louis Boudon s’est vite passionné pour des reconstitutions historiques et notamment portant sur la résistance française pendant l’occupation allemande.

Membre fondateur de La Cocarde sur Clermont-Ferrand, cet étudiant en histoire s’est rapidement tourné, sans succès, vers une formation militaire. Aujourd’hui militant à l’Action Française, il s’est affiché à plusieurs reprises avec des militants de CLFN pour « chasser du rouge ».

 

Titouan Lafforgue, étudiant en L2 d’Histoire à l’université de Clermont-Ferrand, membre de La Cocarde et fils d’une dynastie de militaires, est également connu pour ses liens étroits avec « Clément », ancien membre de La Cocarde et de Clermont Ferrand Nationaliste et aujourd’hui au parti pétainiste Les Nationalistes (« Bourbonnais nationaliste »). Titouan est animé de volontés toujours plus fortes d’en découdre avec les étudiants de gauche. Il persécute régulièrement les militants de l’UNEF et de leurs proches.

Maixent Broussou, frère de la militante de La Cocarde Sybille Broussou, est également un adepte de la provocation vis-à-vis de militants de gauche. Fabien Ennis, étudiant en M1 MEEF à l’Inspé de Clermont-Ferrand et qui envisage de devenir professeur de mathématiques, membre revendiqué de La Cocarde, est quant à lui un antisémite féroce. Peu attirés par la violence politique, d’autres militants connus côtoient cette nébuleuse fascisante comme Théo Bonnet, Antonin Artero, Antonin Tancogne qu’on retrouve dans des mêmes réunions, en compagnie du néo-nazi « Clément » ou bien de Sinisha Uros.

Comme dans d’autres villes, une division du travail militant s’est ainsi installé dans la mouvance néofasciste clermontoise : la conquête électorale pour le RN (et dans une moindre mesure Reconquête63, avec pour président l’islamophobe et le sympathisant royaliste Aurélien Chabrier), l’activisme étudiant et le recrutement des jeunes pour la Cocarde, la formation intellectuelle et le culte de la mémoire pour l’Action française et la milice violente (en théorie peu fréquentable) chargée d’intimider les opposants (Clermont Non Conforme aujourd’hui, Clermont-Ferrand Nationaliste hier). Toutes ces structures sont imbriquées et semblent avoir conscience de leur complémentarité, comme le prouve notre enquête, et mettent à mal le discours de « dédiabolisation » que souhaite afficher l’extrême-droite électoraliste.

Vers la fin de l’impunité de l’extrême-droite à Clermont-Ferrand ?

Après la dissolution du Bastion social en septembre 2018, Clermont-Ferrand avait connu une forme d’accalmie vis-à-vis de la menace néofasciste jusqu’en janvier 2021 au moment de la création de Clermont-Ferrand Nationaliste. Celle-ci avait engendré un regain des violences d’extrême droite à l’encontre des minorités, des organisations militantes de gauche et de leurs locaux, en particulier à l’université. L’impunité dont bénéficient jusqu’à présent les auteurs de ces violences a sans doute pu laisser croire que Clermont-Ferrand était une terre d’accueil ou de repli pour un ensemble de militants néofascistes.

La création de Clermont non conforme risque fortement d’engendrer à nouveau un cycle de violences d’extrême droite sur Clermont-Ferrand et sa région, si une réaction ne se fait pas rapidement. Cette dynamique n’est pas spécifique à l’Auvergne puisque que cette mouvance se développe nationalement et sur tout le territoire.

Tristan Arnaud, est, par exemple, poursuivi pour des faits de violences à Toulouse. D’autres membres de Clermont Non Conforme sont sous le joug de la justice après des violences au Puy, lors de la venue d’Hilda Lefort (anagramme de Adolf Hitler) dans une librairie qui propose des écrits interdits à la vente comme « l’ordre SS, éthique, et idéologie » d’Edwige Thibaut. Ce jour-là, les militants clermontois frappent des passants : Roman Schmidt, Arthur Guibert et « Marceluss » étaient présents. L’homme porte un t-shirt de l’équipe du FC Sankt Pauli, club sportif antifasciste. La victime a porté plainte. D’autres plaintes sont en cours sur Clermont-Ferrand, après différentes agressions, notamment au sein de l’université. Affaire à suivre donc…

Facs, agressions et néonazis : on vous dit tout sur le retour du GUD | FACTS

Le GUD, c’est l’acronyme le plus célèbre de l’extrême droite étudiante.

Créé il y a 55 ans, le groupe est connu pour sa violence et ses liens avec le FN.

Reformé en 2022, composé de néonazis entraînés au combat, il défile dans les rues de Paris.

Procès Zouaves / attaque de supporters : Procédure annulée [MàJ] Nouveau procès le 23 février

L’audience du 8 septembre avait tourné au fiasco, le tribunal retenant les nullités invoquées par la défense. Mais le parquet a fait appel, et Marc de Cacqueray et ses acolytes sont de nouveau convoqués le 23 février.
https://www.liberation.fr/resizer/9r6UJRtA8Ujl7KiRAxDOOEAqK5I=/768x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(3970x1951:3980x1961)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4CPBYQ7F2NFJVAWX7XT44KOLEQ.jpg

Retour à la case procès pour Marc de Cacqueray, «Gros Lardon» et leurs acolytes. Selon nos informations, les militants d’extrême droite qui avaient organisé une descente raciste le 14 décembre 2022 après la demi-finale de Coupe du monde opposant la France au Maroc vont de nouveau passer devant la justice. L’audience du 8 septembre avait tourné au fiasco, la cour retenant des nullités invoquées par la défense qui ont fait tomber tout le dossier. Toutefois, le parquet de Paris a décidé de faire appel de la décision. Marc de Cacqueray, leader du Groupe Union Défense (GUD), et les six autres prévenus seront rejugés devant la cour d’appel de Paris le 23 février.


 

https://www.blast-info.fr/articles/2023/proces-des-nervis-de-france-maroc-un-zouave-au-coeur-de-la-ratonnade-avortee-OebcNSOeRcWmYYug7tutGQ

https://www.francetvinfo.fr/societe/racisme/ultradroite-l-ancien-leader-presume-des-zouaves-paris-une-nouvelle-fois-devant-la-justice_6050294.html

https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/marc-de-cacqueray-devant-la-justice-le-proces-dun-zouave-qui-revait-dunifier-les-fafs

https://www.bfmtv.com/police-justice/proces/match-france-maroc-l-ex-leader-du-groupe-d-ultradroite-zouaves-paris-juge-avec-6-autres-personnes_AN-202309080042.html

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/08/proces-de-membres-de-la-mouvance-d-extreme-droite-le-tribunal-annule-la-procedure-les-sept-prevenus-libres_6188511_3224.html

 

Olena Semenyaka – L’individu qui s’affiche derrière la bannière du drapeaux du régime nazi à croix gammée

https://www.antifainfoblatt.de/artikel/olena-semenyaka-die-stipendiatin-mit-der-hakenkreuzflagge

Début 2021, le « Vienna Institute for Human Sciences » (IWM) a retiré sa bourse à la réseauteuse d’extrême droite Olena Semenyaka (« Post Graduate Junior Visiting Fellow »).

Elle avait précédemment été déclarée boursière IWM dans le cadre du programme “Ukraine in European Dialogue” et aurait travaillé à Vienne jusqu’en juin 2021 avec Jan Patocka, Ernst Jiinger et “L’Europe après l’Ukraine”. Selon les médias ukrainiens, elle aurait reçu 1 800 € par mois plus les frais de voyage et d’hébergement pour cela.

Semanyaka fait partie de l’équipe de direction de l’aile politique du néo-nazi Azov, et une photo d’elle avec un drapeau à croix gammée et le salut nazi est devenue virale. L’ancienne secrétaire internationale du Corps national est considérée comme une sorte de “première dame du nationalisme ukrainien”.

En Allemagne, elle est membre de l’organisation de jeunesse NPD, du « Mouvement identitaire » et de « Der III. chemin » sur. Semenyaka est également à l’aise sur la scène National Socialist Black Metal (NSBM) et a prononcé le discours d’ouverture d’un événement Pact of Steel (Militant Black Metal Alliance) à Kiev, avec le condamné “Satan Killer” et le musicien Hendrik Möbus.

Depuis sa création en 1982, l’institut de Vienne a voulu promouvoir les échanges intellectuels entre l’Est et l’Ouest et est financé, entre autres, par les ministères autrichien et polonais de l’Éducation et le ministère tchèque des Affaires étrangères.

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Xavier Maire pose avec Olena Semenyaka, figure du mouvement radical Corps national, fondé en 2016 par des vétérans d’Azov. Xavier Maire a d’ailleurs passé du temps au siège du groupe à Kyiv. / Crédits : DR

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Hendrick Moebus (meurtrier et figure nsbm)
Aleksei Levkin (meurtrier et figure nsbm)

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bjorn

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steven bissuel GUD 2017

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hendrick moebus

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zouave