Autours du SOLEIL NOIR : bannières territoriales Ouest Casual de AZOV, figures NSBM, concerts RAC clandestins, rituels völkisch du cercle de torches autours d’un feu, dans les régions de Besançon, en Franche Comté et dans les Vosges Alsaciennes

Des crews Ouest Casual de AZOV se sont affichés à Besançon autours de l’exhibition de la bannière territoriale du SOLEIL NOIR.

https://pbs.twimg.com/media/FwkifiOWcAAd_YX?format=jpg&name=large

Cette réunion de figures activistes se traduit par une ratonnade ciblant le concert rock métal programmé au PDZ de Besançon.

TURBONAZI

La région est connue pour sa bande d’activistes TURBONAZI
violente, organisée, qui se distingue par :
+ ses  liens avec les gangs skinheads RAC ET les figures NSBM ET les crews cagoulards vus autours du C9M, en même temps
+ son affichage de bannières territoriales siglées de symboles de haine identitaire de la mouvance Ouest Casual de AZOV.

depuis 2001 :
– promotions NSBM : Sacrificia Mortuorum, Autarcie, La Horde Séquane
– concerts RAC x NSBM clandestins,
– multiples agressions, Werwolf Sequania, BSK VDL, …
– rituel völkisch du cercle de torches autours d’un grand feu,
– boys clubs exhibitionnistes de bannières territoriales siglées de symboles de haine identitaire affiliés Ouest Casual de AZOV …

NE PAS CONFONDRE LES FRÈRES BIDOLI

Nicolas Bidoli 
aka Dagon Sequania, 
un militant néo-nazi de la région Franche Comté
bien connu de toutes et tous pour de multiples agressions, 
actes de vandalismes, 
etc… 
On le voit depuis plus d’une dizaine d’année 
dans divers crews ouvertement néo-nazis. 

Un coup aux JNR (un groupe de skinhead néonazi monté par Serge Ayoub), 
un coup chez les Werwolf Sequania 
pour finir par prendre la pause au pied de la fontaine place Jean Cornet à Besançon pour les VDL BSK (Vandals Besak) dans la nuit du 27 au 28 Aout 2022.[HS_26]


DAGON SEQUANIA (Nicolas BIDOLI)
https://www.metal-archives.com/artists/Dagon/145184

Hassbender
https://www.metal-archives.com/bands/Hasserben/79076

Caterva Runa
https://www.metal-archives.com/bands/Caterva_Runa/3540400565#band_tab_members
Abel 
Nom d'artiste : Skogsvandrer
https://www.metal-archives.com/artists/Skogsvandrer/141770

Batteur en duo avec Nicolas Bidoli sous le nom de groupe Hasserben depuis 2004
https://www.discogs.com/fr/artist/3970688-Hasserben

puis sous le nom de groupe Caterva Runa depuis 2014, et le disque labellisé Darker Than Black au profit de Hendrick Moebus depuis 2015.
https://www.discogs.com/fr/artist/4582643-Caterva-Runa

Batteur de Sacrificia Mortuorum depuis 2016,
https://www.discogs.com/fr/artist/4047198-Skogsvandrer

puis de Autarcie (LMH) depuis 2017.
https://www.discogs.com/fr/artist/2293898-Autarci

2001

Secondary, 2 of 7Sacrificia Mortuorum : 
Promotion NSBM  
fétichiste de la croix celtique affichée depuis 2001 sur 
une douzaine de disques, 
albums 
et collaborations avec d'autres figures nsbm, 
en autoprod 
puis coproduction avec labels promoteurs nsbm, 
puis au profit de Hendrick Moebus sous l'étiquette Darker Than Black
https://www.discogs.com/fr/artist/265489-Sacrificia-Mortuorum

Primary

2008

Alain Thiévent, 
président de l’association La Horde Sequane = LHS 
créée en 2008

2011

Le promoteur NSBM Ludovic Faure produit sa seconde référence de son label de promotion NSBM en collaborant avec le groupe AUTARCIE de Franche Comté.

Ce disque est interdit à la vente sur Discogs
https://www.discogs.com/fr/master/1813106-Autarcie-Horizons-Funestes


C'est le seul groupe de l'écurie LMH toujours affiché en vitrine dans la boutique ligne LMH en 2023.

2012

Une agression a été filmée en Avril 2012 Pont Denfert-Rochereau, centre ville de Besançon, par une bande de néo-nazis évoluant dans et autour d’un groupe fasciste, le Front-Comtois.

A la tête de cette bande d’adeptes de musique NSBM (pour national socialist black metal) on trouve Nicolas Bidoli et sa compagne, Clémentine Damais. Ce charmand couple habite Thise, au 35B route de Besançon.

Nicolas Bidoli 

Dagon sequania
sur facebook

Nicolas bidoli affiche maillot Pagan Front
















Nicolas Bidoli affiche ses couleurs et l'uniforme JNR

Les 2 chevelus au milieu du groupe de JNR : BIDOLI Nicolas et Brice SCHTAUFFEN
Nicolas Bidoli dans le cortège JNR lors de la manifestation parisienne du 13 mai 2012 (C9M NR + défilé "nationaliste" pour Jeanne d'Arc - ne pas confondre avec le 1er maidu FN) accompagné de son mentor Sébastien FAVIER ainsi que de son ami Brice SCHTAUFFEN, dans le cortege Batskin / JNR.
9 juin : FOREST FEST LHS à Blamont
https://www.facebook.com/events/blamont/forest-fest-part-i-black-metal-open-air/387932154564613/

Des agressions à Besançon ?

Besançon : deux agressions attribuées à des néo nazis publiées sur Youtube

Mercantilisme néonazi : Sédition Séquane, Sequania KG

2013

https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2013/06/18/des-neo-nazis-chez-les-utopistes

Néonazis et extrême-droite de retour dans les bars à Besançon

https://www.metal-archives.com/images/3/5/4/0/3540400565_logo.jpg?4236en 2015 le groupe Hassbender change de nom.
La production du disque est labelisée Darker Than Black, au profit de Hendrick Moebus




https://www.metal-archives.com/artists/Dagon/145184

https://www.metal-archives.com/bands/Caterva_Runa/3540400565

2016

https://4.bp.blogspot.com/-XldmPyH0Phg/VksYHd93IKI/AAAAAAAAEZo/cka0C7sTnqg/s1600/photo.JPG20 FEVRIER 2016 « NIGHT OF HONOUR 1 » RASSEMBLEMENT NSBM CHEZ BATSKIN BAISE MA HACHE + BLESSED IN SIN + STAHLFRONT + NORDGLANZ

Le « jeu de piste » NSBM « Night of Honour 1 » le 20 février 2016 conduit chez Batskin en Picardie, pourtant le tract indiquait « Paris area » Blessed in Sin, BMH, Stahlfront et Nordglanz.
[avril 2016] Des amateurs de Black-Métal, fatigués de voir leur scène gangrenée par l’émergence NSBM alertent au sujet du festival de black métal “Forest Fest.”

Sont invités, entre autres, les groupes tchèques SEKHMET & INFERNO NSBM de Karviná, qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre en europe de l’est. (1)(2)

Prévu en Suisse, les vendredi 8 et samedi 9 Juillet 2016
organisé par des français “la Horde Séquane” “Organisation de concerts Black Metal en Franche Comté.”
Le festival a lieu à la cabane forestière de Chevenez (Suisse, à 10 minutes de la frontière Française)
Abel ex-HASSBERDEN
intègre SACRIFICIA MORTUORUM
https://www.metal-archives.com/artists/Skogsvandrer/141770
https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/uqPgSPRe4g7FePdq7WzGLSAtVYE/0x0:588x886/0x0/filters:format(webp)/regions/2020/06/09/5edf1f78a4e31_pestenoireaffiche.jpgSACRIFICIA MORTUORUM 
Sainte-Marguerite de Saint-Dié des Vosges

s'affiche le 29 octobre en Limousin
sous bannière « Lemovice Crew - Front des Patriotes »
à l'occasion du premier rassemblement RAC x NSBM clandestin autours de Peste Noire.

 
https://lahorde.samizdat.net/limousin-colere-et-inquietudes-apres-le-concert-du-groupe-peste-noire-samedi-a-saint-martin-terressus-87

2017

https://i.imgur.com/uY9kyw2.jpegSACRIFICIA MORTUORUM
Sainte-Marguerite de Saint-Dié des Vosges s’affiche chez Batskin à l'occasion de la promotion du rassemblement NSBM Night of Honour 2.


https://lahorde.samizdat.net/encore-un-concert-neonazi-au-local-des-bikers-dayoub
Abel de SACRIFICIA MORTUORUM intègre AUTARCIE
https://www.metal-archives.com/artists/Skogsvandrer/141770
https://www.metal-archives.com/bands/Autarcie/3540284580

2018

Night of Honour 3e édition chez Batskin, le visuel promotionnel est affiché par Dagon sequania bien impliqué dans la promotion et bien concerné par l'affluence en commentaire

2019

Néonazis et extrême-droite de retour dans les bars à Besançon



Construction du bûcher, on y voit Olivier Letondal manier la tronçonneuse, est également présente une personne portant un sweat à capuche avec le logo du groupuscule néo-nazi Werwolf Sequania.

2020

FONDREMAND : Le solstice néo-nazi aura t’il lieu?

2021

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/agression-raciste-ultra-violente-a-besancon-prison-ferme-pour-le-neonazi-20210204_XTGA65RUIVDE3G7T6LYS2KEPSQ/
10 ans de promotion NSBM par Forest Fest LHS
https://scontent-cdg4-3.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/242325620_4306818359415197_8358114638637849632_n.jpg?_nc_cat=104&ccb=1-7&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=hcuGxtZDhy0AX_LFzW4&_nc_ht=scontent-cdg4-3.xx&oh=00_AfBKLufq0oJq99W3actAC0xbh3cvrLY5PX9VXfj3BXlH_Q&oe=6472AFA1

Besançon : comment l’ultra-droite nationaliste réinvestit la capitale comtoise et le fait savoir

Depuis plusieurs semaines, des inscriptions sont visibles régulièrement, sous forme de tags ou affichage papier, sur les murs ou panneaux de signalisation de la boucle. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, plusieurs ont été constatées, notamment dans le quartier Rivotte. On peut y lire l’acronyme “GUD”, en référence au syndicat d’extrême droite “Groupe Union Défense”. De plus, de nombreux stickers attribués à l’ultra-droite fleurissent ici et là.(…)

(…) Les inscriptions du GUD ne sont pas les seuls éléments à attester de la présence de plus en plus visible de l’ultra-droite à Besançon. En effet, des affiches de “La Cocarde étudiante” sont apparues en ville à plusieurs endroits début septembre, et notamment sur les panneaux d’affichage de la salle de musique actuelle La Rodia.

(…) ce sont eux qui taguent régulièrement du sigle “GUD” les rues bisontines mais ils se font désormais appeler “Les Vandal Besak”.

Sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur le groupe Facebook “Ouest Casual XIII”, on découvre des photos du groupuscule “Vandal Besak” posant derrière leur bannière avec en légende : “Antifascists run away” ou en français “les antifascistes s’enfuient”. Les photos ont été prises le 17 juillet et le 14 août, jours de manifestations bisontines.

2022
Célébration de la figure du collabo SS français avec :
– Le rituel völkisch du cercle de torches autours d’un grand feu, avec passages de flambeaux et de bannières territoriales siglées de symboles de haine identitaire, (rituel commun au gang Hammerskins du village “nazi” de Jamel en Allemagne, au gang motard criminalisé 1% Gremium MC, … etc.)
– suivie d’un concert RAC clandestin sous bannières Match Retour
et banniere territoriale “Lothringen Division”, siglée d’un demi soleil noir + demi croix celtique.
https://www.rue89strasbourg.com/wp-content/uploads/2022/05/photo-2022-05-18-12-45-57-1280x800.jpg
JPEG - 132.3 ko
Flambeau en main sur fond d’un soleil noir, une personne drapée de runes participe à la cérémonie. Sur sa chaussure gauche, un autocollant des « Vandal Besak » – capture d’écran « Ouest Casual. »
https://dijoncter.info/une-delegation-comtoise-rend-hommage-a-des-dignitaires-nazis-4051

https://www.rue89strasbourg.com/saint-croix-aux-mines-soixantaine-neonazis-hommage-ss-francais-234783

https://www.mediapart.fr/journal/france/190522/en-alsace-une-soixantaine-de-neonazis-rendent-hommage-des-ss-francais
Secondary, 4 of 6AUTARCIE nsbm de Franche-Comté collabore de nouveau avec Ludovic Faure (affiché condamné pour agression) pour la mise- en-marché de la ré-édition d'un disque au profit de LMH.

https://www.discogs.com/fr/release/24674855-Autarcie-Horizons-Funestes
13e édition du Séquane Fest

https://cabesancon.wordpress.com/2022/09/26/montbeliard-13eme-edition-du-sequane-fest-a-latelier-des-moles/

https://fafwatch2.noblogs.org/files/2023/02/HS_VDL-BSK_26.jpg

31 octobre 2022 :
Sacrificia Mortuorum fait la promotion de son disque "En Offrande "
mis-en-marché sous étiquette Darker Than Black 
au profit de Hendrick Moebus.
https://www.discogs.com/fr/release/25175542-Sacrificia-Mortuorum-En-Offrande

L'influence du procès en cours (depuis 2014) de Hendrick Moebus au sujet de la diffusion de disques interdits par la législation allemande est visible : 
La croix celtique du logo Sacrificia Mortuorum typique NSBM est occultée et l'habillage du disque ne montre aucune croix celtique ; alors que sacrificia mortuorum a toujours fait un usage très intensif de la croix celtique sur chaque page de ses livrets et pochette de disques depuis 2001.
2023
SEQUANE FEST / HORDE SEQUANE promotion NSBM à Montbéliard et en Suisse depuis 2010
https://fafwatch2.noblogs.org/post/2023/02/10/franche-comte-le-sequane-fest/

La bande NSBM Werwolf Sequania de Nicolas Bidoli assure la "sécurité" du festival NBSM "Forest Fest" produit en plein-air chaque été en Suisse par LHS.
Hasserben est affiché dés 2010 par LHS.

 

NSBM le 25 février : Le visuel promotionnel est accumulation TURBONAZI indigeste de multiples symboles - nazis - néonazi - volkisch - tous interdits en Allemagne

Le soleil noir flotte en filigrane dégradé au-dessus des logos typiquement NSBM & NSDAP METAL : lettrages gothiques, écussons waffen, runes, ... la totale.
les scénographies proposées : Un trio suisse crane rasé patché nsbm déjà affiché torché en cercle autours d'un feu. Une mise en scène en uniforme militaire derrière un pupitre ... etc.

Le soleil noir qui domine le visuel rappelle le demi-soleil noir affiché par le crew promoteur du rac torché à ste croix aux mines, également dans les Vosges alsaciennes, à quelques kilomètres seulement de Ste Marguerite.

Ste Marguerite est aussi localisation connue de figures nsbm vosgiennes qui affichent la croix celtique dans leur logo et qui se produisent exclusivement dans les rassemblements RAC x NSBM clandestins produits secrètement par des crews territoriaux locaux en Limousin en 2016 puis en Rhones Alpes en 2020.

Leur dernier album est produit par une figure nsbm allemande spécialiste des symboles interdits et qui est sous le coup de procédures en justice depuis 2014  liées a ses activités d'activiste métapolitique au cœur de la promotion nsbm internationale depuis le milieu des années 1990 et sa carriere musicale métapolitique en prison , et déjà connu pour meurtre, cavale aux usa, réfugié chez l'activiste white-po auteur des carnets de turner, et aussi comme figure volkisch, comme Burzum.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/L6G28EkNVAD2cEyksKAKRPTEvDU/600x400/regions/2023/02/26/63fb1cf1d2528_salle-des-fetes-01.jpg

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/kktFpW2rbtQMF26Ezi9EouWS1dY/600x400/regions/2023/02/25/63fa1b2ee2f1b_whatsapp-image-2023-02-25-at-15-00-58.jpg

https://www.mediapart.fr/journal/france/200223/dans-les-vosges-un-festival-de-black-metal-la-gloire-des-nazis

18 mai 2023

 

https://twitter.com/F3FrancheComte/status/1661368951765364740

Entre jeudi 18 et samedi 20 mai 2023, un groupe d’une vingtaine de jeunes hommes, prêts à en découdre, a déambulé dans les rues du centre-ville de Besançon provoquant la peur et l’inquiétude chez des riverains. Explications.

La peur. C’est l’émotion qui a dominé chez nombre de noctambules jeudi 18 mai, mais aussi samedi 20 mai dans les rues du centre-ville de Besançon. La raison ? Une vingtaine de jeunes hommes à l’idéologie mortifère ont déambulé le soir avec l’envie bien visible d’intimider le maximum de personnes. Des néonazis locaux, rejoints par des Dijonnais, des Rennais ou encore des Parisiens, organisaient une “Journée de cohésion” en Franche-Comté, comme l’atteste une photo partagée sur un groupe numérique Telegram rassemblant la propagande de collectifs d’extrême droite à travers toute l’Europe.

La photo partagée sur un groupe en ligne de néonazis.© DR

Sur la photo ci-dessus, on peut apercevoir plusieurs drapeaux dont celui des “VDL BSK”, groupuscule nationaliste local. Certains hommes font le signe à trois doigts ou “salut de Kühnen” en allemand. Il est une alternative au salut nazi, souvent utilisé par les militants nationalistes ou néo-nazis afin de contourner les législations interdisant le salut nazi. “Ce salut est illégal en Allemagne”, comme le précisent nos confrères de Libération.

► À lire aussi : Besançon : comment l’ultra-droite nationaliste réinvestit la capitale comtoise et le fait savoir

“On a tous eu peur”

“Ils dégageaient quelque chose de violent. On avait l’impression qu’ils voulaient en découdre. Ils occupaient l’espace”, nous confirme un habitant de Besançon, qui se baladait avec son épouse du côté du quartier Battant, vers 23h.

Un peu plus tard, le cortège se dirige vers l’un des bars historiques de la ville, Les Passagers du Zinc. “On m’a prévenue vers 23h20 que 20 néonazis se baladaient en ville et se dirigeaient vers Battant. Ils sont arrivés rue de Vignier même pas 15 minutes après”, nous rapporte la gérante du PDZ, qui a tout de suite contacté la police.

Ils paradaient pour nous provoquer et finalement l’un d’eux s’est approché d’une personne qui filmait. Il a explosé son téléphone et l’a un peu bousculée.

Gérante du bar le PDZ à Besançon

“Il y avait au départ une petite dizaine de jeunes Bisontins. Suivis d’une dizaine de mecs issus de divers collectifs dont le GUD”, détaille-t-elle. Elle décrit les individus comme “hyper baraques, clairement entraînés”. “C’est la première fois qu’une descente de ce genre se passe devant mon bar, réagit la responsable des PDZ. On a tous eu peur en fait”.

Le GUD, pour “Groupe union défense”, est un groupuscule d’extrême droite particulièrement violent et actif en France depuis 1968. Le 6 mai à Paris, environ 500 militants cagoulés avaient défilé en mémoire de l’un des leurs. En sommeil depuis 2017, ses membres ont annoncé reprendre du service en 2022. Selon SOS Racisme cité par le JDD, le mouvement est une reconstitution des “Zouaves Paris”, un groupe ultraviolent dissous en janvier 2022 par les autorités.

Jointe par nos soins, la police de Besançon confirme que des contrôles ont été effectués. “Il y a bien eu des jeunes contrôlés ce week-end et une sécurisation a été effectuée au centre-ville comme nous le faisons régulièrement, nous a-t-elle expliqué.

Samedi 20 mai, un événement organisé par une association LGBTQI+ avait lieu à la salle de musiques actuelles La Rodia, à Besançon. Aux alentours de 22h30, le message est passé aux participantes et participants d’être prudents en quittant les lieux. “Ne rentrez pas seuls, faites attention”, préviennent alors les organisateurs, informant de la présence dans le quartier d’un groupe de néonazis.

Des groupuscules de plus en plus visibles

Alors que les démonstrations de force de jeunes nationalistes se multiplient ces dernières années à Besançon, l’inquiétude grandit notamment du côté des associations organisatrices d’événements à visée solidaire et sociale. Ce samedi 27 mai, une grande marche contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie est organisée dans la capitale comtoise. L’an passé, des intimidations de la part de jeunes d’extrême droite avaient eu lieu aux abords de ce défilé.

Sur le groupe Telegram dont nous vous parlions plus haut, on peut également y voir une photo de drapeaux arc-en-ciel brûlés par d’autres nationalistes, en date du 18 mai 2023. Ce cliché, pris en marge de la Gay Pride de Fribourg en Allemagne, témoigne de l’homophobie assumée de ces groupuscules d’extrême droite. “Concernant la marche prévue ce samedi, nous serons présents afin d’encadrer le cortège, nous précise la police nationale. Des équipages BAC ont été fléchés tout le week-end sur le secteur du centre-ville ainsi que sur les quartiers Battant et Marulaz, à titre de vigilance”.

Pour rappel, en août 2022, un cortège de jeunes néonazis avait déambulé dans les rues du centre-ville, entonnant des chants nazis et faisant des saluts hitlériens en pleine rue. La maire de la Ville, Anne Vignot avait réagi au micro de France 3 Franche-Comté (relire notre article).

“On n’est jamais protégés de cette calamité”

Joint par nos soins, la maire de la commune a une nouvelle fois confié son inquiétude face à la présence remarquée d’individus à l’idéologie raciste et nazie. “Cela fait un bout de temps que je prends la mesure de cette montée de l’idéologie nazie. Quand on appelle à ne penser qu’à travers le prisme de la race blanche, vous imaginez si on acceptait ce genre d’idéologie politique ?, interroge-t-elle. Nous luttons tous les jours, depuis des mois, des années. Ici, une croix gammée, ailleurs une action militante nazie dans la rue… Il ne faut rien lâcher. C’est incroyable qu’ils se sentent libres de pouvoir défiler de la sorte”. 

L’édile rappelle que le Musée de la Résistance et de la Déportation va rouvrir ses portes le 8 septembre à Besançon. “On ouvre bientôt un musée qui va rappeler que quand une société n’est pas suffisamment vigilante face aux mouvements nazis et racistes, cela nous amène au pire. On n’est jamais protégés de cette calamité”. 

La France Insoumise Besançon a réagi à la “descente de néonazies” dans un communiqué diffusé à la presse, mardi 23 mai. “Particulièrement depuis plus d’un an et demi, Besançon subit les agressions, le racisme et la haine de l’extrême droite. Ces divers évènements marquent des franchissements de seuils qui doivent tous et toutes nous alerter”. La France Insoumise de Besançon dit se tenir aux côtés des personnes qui subissent ces agressions. Et de conclure : “Nous appelons toutes les forces humanistes, syndicales, associatives et politiques, toutes les citoyennes à se rassembler pour dénoncer et exiger une réponse des autorités à la hauteur du péril fasciste qui gangrène nos villes”. 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/une-vingtaine-de-neonazis-venus-de-toute-la-france-seme-la-peur-dans-le-centre-ville-de-besancon-2779602.html

Enquête : Qui se cache derrière Clermont Non Conforme ?

https://mediacoop.fr/15/05/2023/enquete-qui-se-cache-derriere-clermont-non-conforme/
La manifestation néo-nazie du samedi 6 mai à Paris a mis en lumière la présence de « gros bras » de Clermont-Ferrand assurant le service d’ordre. Ils appartiennent au groupe néofasciste Clermont non conforme, créé en mars 2023, dont le noyau dur est constitué d’anciens du Bastion Social, de Clermont-Ferrand Nationaliste et de Bordeaux nationaliste. Le collectif de lutte contre les extrêmes-droites du Puy-de-Dôme et des médias ont déjà communiqué sur la création du groupuscule tandis que la députée du Puy-de-Dôme Marianne Maximi (NUPES) en a demandé la dissolution. Arno Chotard, journaliste indépendant, spécialisé sur l’ultra-droite, a enquêté sur sa genèse, ses membres et ses réseaux. Mediacoop a décidé de diffuser son travail. Des jeunes responsables locaux de premier plan du Rassemblement national (branche jeunesse), de La Cocarde et de l’Action Française sont impliqués et ne cachent pas leur sympathie pour le néofascisme, bien loin de l’image de respectabilité que ces groupes tentent d’afficher publiquement.

 

Clermont Non Conforme est la branche clermontoise du mouvement « nationaliste révolutionnaire » qui connaît actuellement un succès grandissant et dont la structure souple et locale permet de limiter les effets d’une éventuelle dissolution. Sa première apparition publique est une « déambulation » surprise dans les rues de Clermont-Ferrand le soir du samedi 25 mars.

On y distingue déjà Mathieu Duarte (dit « Captain NR »), le multi-condamné Tristan Arnaud ou encore le remuant « Marceluss ». Marceluss est aussi très proche des Zouaves parisiens. Il apparaît dans de nombreux rassemblements. On le voit faire des saluts nazis comme le montrent nos photos.

 

Samedi 22 avril, une « rencontre militante », perturbée par des antifascistes locaux, s’est tenue au bar le Rimbaud sans en avertir le propriétaire. On y retrouve des militants bien connus de Clermont-Ferrand Nationaliste, comme « Marceluss », Arthur Guibert, employé chez Michelin sur le site Cataroux, et Roman Schmidt, ayant passé sa jeunesse dans le bas-Rhin.

Créé en janvier 2021, Clermont-Ferrand Nationaliste affichait sans trop de complexe ses références au IIIe Reich.

Il s’est donné pour but principal d’harceler, d’intimider voire de violenter des minorités et des opposants politiques.

Clermont-Ferrand Nationaliste jouait également le rôle de « bras armé » de La Cocarde Étudiante qui souhaitait se faire une place aux côtés du syndicat Unef (classé à gauche, aujourd’hui devenu « Union étudiante ») et de l’Uni (classé à la droite extrême). « Marceluss », « Clément », Roman Schmidt ou encore Arthur Guibert accompagnaient en effet les militants de la Cocarde Étudiante (comme Chloé Luginbuhl/Chevalier, ) lors des manifestations anti-pass, lors de la venue de l’ex-responsable lyonnais de La Cocarde, Sinisha Uros/Milinov ou pour permettre à une quinzaine d’adhérents de La Cocarde de participer à une conférence organisée par l’Unef dans la fac de droit (février 2022), en entrant armés de matraque dans l’enceinte de l’université.

Chloé Luginbuhl/Chevalier, étudiante en M2 Biologie sur le site des Cezeaux de Clermont-Ferrand et Jean Chevalier ont par ailleurs été aperçus à la manifestation parisienne du 6 mai.

Malgré leur recours fréquent à la violence et leurs références explicites au régime nazi, aucun des membres affichés de CLFN n’ont été poursuivis par la justice pour ces faits.

Déjà présent lors de l’installation du Bastion social à Clermont-Ferrand à l’été 2018, Tristan Arnaud, après avoir écopé d’une peine de prison ferme, était parti à Bordeaux fonder le groupe Bordeaux nationaliste, aujourd’hui dissous. Condamné à une interdiction de territoire lors de son procès en octobre 2018, Tristan s’est ostensiblement montré à Clermont-Ferrand depuis janvier 2022, allant même jusqu’à faire interruption dans le local de campagne de la NUPES le 4 juin 2022.

Ce naziskin s’est réinstallé dans la région avec sa compagne, (elle aussi militante à ses côtés),  mais semble avoir emporté dans ses bagages plusieurs militants bien connus de Bordeaux Nationaliste, comme Alex Wulfaz (coach sportif, musicien du groupe néo-nazi Bunker84).

Il anime par ailleurs la Brigade Arverne, regroupement informel.

Une stratégie de recrutement axée sur les salles de sport et les stades

La présence remarquée de Mathieu Duarte à la manifestation du 6 mai ainsi que la photo de la rencontre militante du 22 avril montrent que ces militants néo-fascistes expérimentés ont réussi à recruter au-delà de leur petit milieu. La valorisation à outrance d’une fierté blanche, catholique et masculine, les promesses de bagarres et de sociabilité militante leur permettent ainsi de bénéficier de l’appui de plusieurs visages bien connus du monde des salles de sport et du hooliganisme.

Mathis Albessard, coach et préparateur physique sur Clermont-Ferrand et qui n’hésite pas à donner le coup de poing, utilise ainsi ses réseaux pour recruter. Proche de Mathieu Duarte, Mathis Albessard a également en charge la préparation physique de Luc Grandsaigne, « musculeux » comme les deux autres et actif au sein du groupe ultra « Sekta Pirata » du Clermont Foot 63.

S’il est trop tôt pour dire si la « Sekta Pirata » tolère ou non la présence de militants néofascistes dans ses rangs, des témoins nous confirment le travail d’influence de ces derniers au sein de ce groupe. Certains habitués du stade Gabriel Montpied comme Thomas Julhiard, hooligan passé par le Paris FC et ami de Adrien Méné, ou Luc Grandsaigne sont proches de Clermont non conforme .

Des liens étroits avec une grande partie de l’extrême-droite locale

Notre enquête révèle que Julien Chmielewski, responsable à ce jour du Rassemblement national de la Jeunesse du Puy-de-Dôme et de La Cocarde Clermont-Ferrand, est membre à part entière du groupuscule néofasciste Clermont non conforme. On peut ainsi observer la montre de cet étudiant en droit, issu des classes préparatoires littéraires du lycée privé Fénelon de Clermont-Ferrand, sur une opération de « stickage » de Clermont non conforme en avril 2023. Autre « fâcheuse » coïncidence, la présence de Julien Chmielewski au colloque de l’Institut Illiade le 15 avril à Paris et celle d’un membre de Clermont non conforme… qui n’est d’autre que lui (Voir la photo) . Sa radicalisation vers des positions de plus en plus « nationalistes révolutionnaires » est par ailleurs visible sur les réseaux sociaux (nous avons pris soin d’effectuer des copies d’écran de cette évolution idéologique). Les responsabilités de Julien Chmielewski au sein du RNJ63 et de La Cocarde étudiante Clermont Auvergne compromettent ces deux structures avec les militants les plus « néo-nazis » et violents de Clermont-Ferrand.

Ce n’est toutefois pas nouveau que ces structures locales qui ont pignon sur rue se lient d’amitié avec cette mouvance, comme nous l’avons montré entre CLFN et La Cocarde. Par le passé, le Rassemblement national 63 dirigé par Anne Biscos avait ouvertement affiché son soutien au Bastion social. Plus récemment, Kévin Blancard (dit « nounours »), ex du Bastion social et particulièrement « bavard » durant les auditions du procès de Quentin Gimel et Tristan Arnaud, s’était affiché à de nombreuses reprises dans des actions du RN63, avant d’être subitement effacé des archives suite à une dénonciation de l’Action antifasciste Auvergne.

Loin d’être gênée par de telles fréquentations, c’est toute une jeunesse « patriote » clermontoise qui s’encanaille depuis plusieurs années avec tout ce que Clermont-Ferrand compte de néo-nazis. Grand ami de Chloé Luginbuhl/Chevalier et de Jean Chevalier, Louis Boudon est le symbole de la force d’attractivité que peut posséder un groupe comme Clermont non conforme. Ayant grandi dans une commune de Haute-Loire, Louis Boudon s’est vite passionné pour des reconstitutions historiques et notamment portant sur la résistance française pendant l’occupation allemande.

Membre fondateur de La Cocarde sur Clermont-Ferrand, cet étudiant en histoire s’est rapidement tourné, sans succès, vers une formation militaire. Aujourd’hui militant à l’Action Française, il s’est affiché à plusieurs reprises avec des militants de CLFN pour « chasser du rouge ».

 

Titouan Lafforgue, étudiant en L2 d’Histoire à l’université de Clermont-Ferrand, membre de La Cocarde et fils d’une dynastie de militaires, est également connu pour ses liens étroits avec « Clément », ancien membre de La Cocarde et de Clermont Ferrand Nationaliste et aujourd’hui au parti pétainiste Les Nationalistes (« Bourbonnais nationaliste »). Titouan est animé de volontés toujours plus fortes d’en découdre avec les étudiants de gauche. Il persécute régulièrement les militants de l’UNEF et de leurs proches.

Maixent Broussou, frère de la militante de La Cocarde Sybille Broussou, est également un adepte de la provocation vis-à-vis de militants de gauche. Fabien Ennis, étudiant en M1 MEEF à l’Inspé de Clermont-Ferrand et qui envisage de devenir professeur de mathématiques, membre revendiqué de La Cocarde, est quant à lui un antisémite féroce. Peu attirés par la violence politique, d’autres militants connus côtoient cette nébuleuse fascisante comme Théo Bonnet, Antonin Artero, Antonin Tancogne qu’on retrouve dans des mêmes réunions, en compagnie du néo-nazi « Clément » ou bien de Sinisha Uros.

Comme dans d’autres villes, une division du travail militant s’est ainsi installé dans la mouvance néofasciste clermontoise : la conquête électorale pour le RN (et dans une moindre mesure Reconquête63, avec pour président l’islamophobe et le sympathisant royaliste Aurélien Chabrier), l’activisme étudiant et le recrutement des jeunes pour la Cocarde, la formation intellectuelle et le culte de la mémoire pour l’Action française et la milice violente (en théorie peu fréquentable) chargée d’intimider les opposants (Clermont Non Conforme aujourd’hui, Clermont-Ferrand Nationaliste hier). Toutes ces structures sont imbriquées et semblent avoir conscience de leur complémentarité, comme le prouve notre enquête, et mettent à mal le discours de « dédiabolisation » que souhaite afficher l’extrême-droite électoraliste.

Vers la fin de l’impunité de l’extrême-droite à Clermont-Ferrand ?

Après la dissolution du Bastion social en septembre 2018, Clermont-Ferrand avait connu une forme d’accalmie vis-à-vis de la menace néofasciste jusqu’en janvier 2021 au moment de la création de Clermont-Ferrand Nationaliste. Celle-ci avait engendré un regain des violences d’extrême droite à l’encontre des minorités, des organisations militantes de gauche et de leurs locaux, en particulier à l’université. L’impunité dont bénéficient jusqu’à présent les auteurs de ces violences a sans doute pu laisser croire que Clermont-Ferrand était une terre d’accueil ou de repli pour un ensemble de militants néofascistes.

La création de Clermont non conforme risque fortement d’engendrer à nouveau un cycle de violences d’extrême droite sur Clermont-Ferrand et sa région, si une réaction ne se fait pas rapidement. Cette dynamique n’est pas spécifique à l’Auvergne puisque que cette mouvance se développe nationalement et sur tout le territoire.

Tristan Arnaud, est, par exemple, poursuivi pour des faits de violences à Toulouse. D’autres membres de Clermont Non Conforme sont sous le joug de la justice après des violences au Puy, lors de la venue d’Hilda Lefort (anagramme de Adolf Hitler) dans une librairie qui propose des écrits interdits à la vente comme « l’ordre SS, éthique, et idéologie » d’Edwige Thibaut. Ce jour-là, les militants clermontois frappent des passants : Roman Schmidt, Arthur Guibert et « Marceluss » étaient présents. L’homme porte un t-shirt de l’équipe du FC Sankt Pauli, club sportif antifasciste. La victime a porté plainte. D’autres plaintes sont en cours sur Clermont-Ferrand, après différentes agressions, notamment au sein de l’université. Affaire à suivre donc…

Aller et retour en Ukraine

https://renverse.co/analyses/article/aller-et-retour-en-ukraine-2805

Des personnes issues de la Suisse et de France qui sont de retour de la guerre civile en Ukraine participent en Suisse à des combats de hooligans. Des compagnons de lutte et des structures informelles dans le sillage de « Autour du lac » et les Hammerskins de Romandie forment le groupe hooligan « Swastiklan » (Svastika = croix gammée).

Dès 2014, des néonazis ont quitté la Suisse pour le front ukrainien afin de défendre « l’Europe blanche ». Ils sont intervenus de manière active dans la guerre de Sécession qui depuis 2014 oppose des milices pro-russes et pro-ukrainiennes. Des unités et des milices pro-russes et russes ont déclaré l’indépendance des provinces orientales Donnezk et Luhansk au printemps 2014 et ont occupé la Crimée. Ce fut une réaction aux manifestations d’Euromaidan dans la ville ukrainienne de Kiev. L’heure de vérité politique de l’Ukraine s’est traduite en une guerre qui dure jusqu’à aujourd’hui entre les milices pro-russes et pro-ukrainiennes. Au milieu de ce conflit armé se trouvent des néonazis suisses et européen. e. s. Ces légionnaires et mercenaires défendent leur vision d’une « Europe blanche » l’arme à la main.

Azov — le bataillon nazi

Le bataillon Azov fut créé le 5 mai 2014 durant la crise ukrainienne en tant que milice volontaire. En juin 2014, elle a mené ses premiers combats lors de la reconquête de la ville de Mariupol des mains des séparatistes pro-russes [1]. Le bataillon se composait dès le début de forces nationalistes qui suscitaient une grande attraction auprès des néonazis d’Ukraine et de toute l’Europe. D’à peine 850 combattants, Azov est devenu une force armée de plus de 2500 personnes — dont une bonne partie des soldats sont de l’étranger [2]. Azov se caractérise par des références claires au national-socialisme. Un wolfsangel (crochet de loup) figure dans le logo d’Azov et idéologiquement le bataillon forme l’avant-garde du mouvement paneuropéen [3].

Björn en haut à droite avec le salut d’Hitler avec d’autres combattants de l’ASOV

Le développement d’Azov est un produit des bouleversements sociaux en Ukraine. L’idéologie ultra nationaliste est fortement ancrée dans la société ukrainienne et sert d’outil de mobilisation pour la guerre. Ce nationalisme est le vivier d’Azov et d’autres groupes nationalistes, qui, grâce à leurs victoires, gagnent en reconnaissance sociale. Pour cette raison, l’Ukraine est devenue un lieu symbolique pour les néonazis de toute l’Europe. Le mouvement ukrainien se sent investi dans une mission qui est basée sur un projet paneuropéen qui lui est proche idéologiquement [4].

Soutien depuis la Suisse

Les mouvements militants de la droite ukrainienne exploitent dès le début du conflit leurs contacts internationaux, afin d’y trouver du soutien pour leur cause. C’est dans ce but qu’ils ont fondé des organisations de soutien, qui contribuent à leur combat avec des ressources financières, politiques et militaires. Une des organisations les plus importantes, la « Misanthropic division » a des sections dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest ainsi qu’en Amérique du Nord. Elle joue en rôle majeur dans le recrutement de combattants à l’étranger [5].

Bras dessus-dessous, Björn à droite avec 3 autres individus affichant le port de maillots aux "couleurs" "Misanthropic division", autour du "blason Azov"
Une bannière "Pride France" se distingue affichée sur le mur (en haut à droite), signature de Gamin, combattant MMA & Thomaz KOTS, hooligan Losc Army de Lille, tatoué skinhead néonazi, entrepreneur "sportswear", collaborateur de Blood and Honour Hexagone co-production de combats clandestins avec des concerts RAC.

 

En Suisse romande, une section locale de « Micanthropic Division » (MDS) [6] a déjà été créée au printemps 2014. « Björn Sigvald » est le dirigeant présumé de ce groupement, un néonazi fan de sport de combat depuis sa jeunesse, qui est connu à ce jour seulement sous ce pseudonyme. Björn Vita sert d’exemple du développement des membres de « Misanthropic Division ». À partir de son obsession pour les combats et ses contacts informels en Ukraine, se sont développés des réseaux personnels qui ont finalement débouché sur une participation active sur place.

Björn, le networker

« Björn Sigvald » est actif dans les mouvements d’extrême droite depuis environ dix ans et entretient de nombreux contacts internationaux à différents niveaux de la scène. Il a noué les premiers contacts importants par le biais des Hammerskins suisses. En 2011 il a été admis dans le « Hang-Around-Status » des Hammerskins Romandie [7]. À cette époque et les années qui suivent, il a assisté avec Joël « Pouppi » Moret et d’autres Hammerskins à des concerts et des manifestations de ce mouvement aux frontières de la Suisse et a fait de nouvelles connaissances [8]. Il a notamment rencontré Tomasz Skatulsky, organisateur de combats du milieu d’extrême droite et propriétaire de la marque Pride France [9].

Pouppi (g), Björn (2dg) et autres à Milan

Björn 2014 combattant à la Pride France

En octobre 2014, « Misathropic Division Suisse » a envoyé 800 francs  (suisses) à Azov, comme l’ont rapporté plusieurs médias [10]. Les contacts avec l’Ukraine se sont intensifiés. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent que « Björn » a entrepris des voyages en Ukraine depuis le printemps 2015, voire avant. À cette époque, il a aussi organisé une conférence sur la situation en Ukraine dans la région de Lausanne [11].

Björn et Skatulsky en randonnée

Après les premiers voyages, il a évoqué dans des chats l’idée d’acheter une maison dans les Carpates (Ouest de l’Ukraine). Il pourrait avoir vécu temporairement en Ukraine. Olena Semenyaka, ambassadrice d’Azov en Europe de l’Ouest, en parle dans les médias sociaux [12].
Selon des recherches du Blick, il a participé à des combats avec Azov. Parallèlement il a intensifié son activisme politique en Ukraine [13]. « Björn » a ainsi participé à une conférence paneuropéenne en 2017 et entretient différents contacts avec des défenseurs de l’idée paneuropéenne, en particulier avec Olena Semenyaka [14].

Björn prend Semenyaka – en robe noire “wednesday addams” et cheveux attachés, – en accolade sous la bannière croix celtique paneuropa bleu et jaune.

https://64.media.tumblr.com/230f6ddbacbb9728fffb64f83361702e/tumblr_inline_pqlgui8Qu81u9i3tx_1280.jpg
Le point de départ affiché officiellement de l’expansion informationnelle du mouvement Azov dans le domaine de l’Europe occidentale doit être considéré comme la conférence Paneuropa, qui a eu lieu le 28 avril 2017 à Kiev sous les auspices du mouvement paneuropéen Reconquista fondé en 2015 sur le dos de volontaires étrangers de masse. soutien à la guerre de libération nationale dans l’est de l’Ukraine. Cette conférence, consacrée à l’idée de l’alternative à l’intégration européenne et à la coopération géopolitique, a réuni des représentants des forces politiques allégeantes françaises, italiennes, allemandes, suédoises, croates, polonaises, lituaniennes, lettones et russes soutenant un cap persistant vers la création d’un État souverain.

https://www.foiaresearch.net/sites/default/files/styles/body_large/public/2019-01/Alexei%20Levkin.jpg?itok=p9DQzPdX

Azov has long been trying to make connections with the French far-right. Steven Bissuel, leader of the GUD in the French city of Lyon, and far-right intellectual figure Pascal Lasalle, were invited to the 1st Paneuropa Conference in Kyiv alongside other European far-right figures in April 2017. The event aimed at promoting and building pan-European coordination in between national far-right movements like CasaPound (Italy), the GUD (France), Nordisk Ungdom (Sweden) and, of course, Ukraine’s National Corps.Steven Bissuel alongside National Corps’ international secretary Olena Semenyaka, hairstyle, in "wedeneday addams dress"  at the 1st “Paneuropa” Conference in Kyiv, April 2017Only a few weeks after that event, however, the GUD announced its dissolution. Its members, led by Bissuel, occupied an abandoned building in Lyon, creating Bastion Social. Inspired by the Italian movement “CasaPound”, the new organization quickly gained momentum and was operating six “far-right social centres” throughout France by July 2018.
Marc “Hassin” at a demonstration organized by Bastion Social in Aix-en-Provence, France

Marc “Hassin” at the inauguration of Bastion Social in Clermont-Ferrand, France, 14 juillet 2018


https://image.over-blog.com/ZaRwM1mv2tRcGM2m-VPPGae1NyQ=/filters:no_upscale()/image%2F0935939%2F20211211%2Fob_62c531_olena-semenyaka-002-marc-de-cacqueray.jpegAvec Marc (Mes Os Reims, Zouaves Paris, GUDS Paris, Ouest Casual, ...etc.) La coiffure cheveux lâchés, raie au milieu change mais la robe "wedenesday addams" que porte Olena en décembre 2019 semble identique à la robe déjà portée sous la bannière paneuropa a croix celtique en avril 2017

 

« Björn » soutient et s’entraîne aussi avec la milice ukrainienne C14 Sich Karpatska, qui est dirigée par Taras Dejak selon le modèle de Casa Pound [15]. Entre autres, C14 est crainte à cause des attaques contre les Sinti et les Roms [16]. Avec Dejak et une délégation de C14, Björn a visité en février 2019 le mémorial aux héros « Jour de gloire » à Budapest [17].

« Björn » a développé un large réseau de contacts en Ukraine. Il représente la Suisse dans le mouvement paneuropéen et recrute pour Azov en Suisse romande [18].

Le réseau

Les contacts intensifs entre la scène en Suisse romande, les régions frontalières françaises et l’Ukraine se sont probablement réalisés par le biais de deux domaines d’intérêts — la musique et les sports de combat.

2.d.g. Levkin, Ludovic Faure, Björn en Kiew

Au niveau musical, les groupes français « National Socialist Black Metal » (NSBM), « Kommando Pest Noire » (K.P.N.) et « Baise ma Hache » (BmH) jouent un rôle central. Ces groupes sont étroitement affiliés avec le groupe ukrainien NSBN « M8L8TH ». Le chanteur du groupe, Alexei Levkin, est une personnalité dirigeante d’Azov qui se déclare ouvertement membre de la jeunesse néonazie « Wotan Jugend » [19]. K.P.N a joué plusieurs fois aux festivals Asgardsrei coorganisés par Levkin à Kiev, où le groupe compte un grand nombre d’adeptes [20]. Le chanteur de K.P.N., Ludovic Faure, est aussi un ami de « Björn ». Ce dernier a joué en 2016 et 2017 en tant que guitariste lors du spectacle live et s’est fait tatouer le nom du groupe sur son ventre. Il apparaît aussi dans la vidéo du groupe « le dernier Putsch » enregistrée à Kiev et pose avec Levkin et Faure « Militant Zone-Store » [21], un magasin NSBM et de vêtements au centre de Kiev.

Björn, Levkin et Faure

Affiche festival Asgardsrei 2016

Le sport de combat est, avec la musique, un point de référence central du réseau. Tomasz Skatulsky et Joël « Pouppi » Moret, tous deux de vieux compagnons de « Björn », ont combattu plusieurs fois au « Reconquista club » en Ukraine [22]. « Björn » lui-même a participé aux « Days of Glory » organisées par Skatulsky en 2014 à Lyon. Les sports de combat en général sont très appréciés dans l’entourage d’Azov et servent de préparation pour la guerre. Azov entretient une sous-culture autour des sports de combat avec le soutien de Denis « Niktin », Kapustin et « White Rex » [23].

Avec l’adrénaline du terrain au front

Le combattant Azov « Björn » a été aperçu plusieurs fois dans sa région d’origine, ce qui indique qu’il se trouve de nouveau en Suisse. Avec Joël Moret et d’autres néonazis, il donne des cours de Mixed Martial Arts (MMA). Mais il ne se contente pas de donner des cours. Avec ses comparses de l’entourage d’« Autour du Lac », ils ont formé le groupe de hooligans « Swastiklan Valais » et organisent des « matchs de terrain », par exemple le 5 septembre contre le groupe de houligan bernois « Frontline » [24].

La composition de « Swastiklan » est un reflet du réseau transfrontalier de l’extrême droite. Ainsi deux néonazis ont soutenu le groupe : le légionnaire maxime Pomerat, qui fut présent en 2017 à Annecy aux « Force & Honneur » [25] et Marc de Cacqueray de Valménier, hooligan du groupe « mesOs » de Reims [26].

Maxime Pomerat à l’avant

Ce dernier a combattu dans les rangs de « Swastiklan ». Il dirige le groupe d’extrême droite « Zouaves Paris » et est considéré comme un poids lourd de la scène militante néonazie en France. On présume que ce dernier a aussi combattu en Ukraine [27]. Marc de Cacqeuray participe actuellement aux opérations militaires au Haut-Karabakh du côté arménien et, selon ses propres déclarations, il souhaite y installer un bataillon de volontaires [28]. Avec Joël Moret, les Suisses suivants font partie de la scène néonazie :

debout d.g.a.d : Gael Gonthier, Alexandre Golay, Yanek Vincent Czura, Maxime Pomerat, Marc de Cacqueray, Kilian Juillard, Lionel Stritt. agenouillé d.g.a.d : Jean-Marie Eggel, Noah Stucky, Joël Moret

Gaël Gonthier, Alexandre Golay, Yanek Vincent Czura, Kilian Juillard, Lionel Stritt, Jean-Marie Eggel et Noah Stucky. À souligner que Noah Stucky, issu des houligans du FC Sion de la « Street Society Oberwallis », s’est notamment rendu en mai 2019 à Thüringen au « Eichsfledtag » avec Nordulf Heise qui se cache en Suisse [29].

Noah Stucky em milieu – source : Pixelarchiv

Les néonazis expérimentés se montrent ambitieux. Ainsi, Skatulsky et Yanek Czura se sont battus samedi dernier, 31.10.2020, à Göteborg en Suède dans le « Kings of the Street (KOTS) Underground Fightclub » contre d’autres hooligans européens [30]. Yanek était accompagné de Gaëtan le Bris et de Joël Moret qui les ont amenés en Suède en voiture.

Annonce de Kings of the Streets

Source :
1 https://en.wikipedia.org/wiki/Azov_Battalion
2 https://www.spiegel.de/panorama/justiz/ukraine-deutsche-soeldner-heuern-bei-rechtsextremem-freiwilligenbataillon-an-a-1177400.html
3 https://www.opendemocracy.net/en/odr/look-far-right-and-look-right-again-avaz-batalion-neo-pagan-neo-nazi/
4 https://www.foiaresearch.net/event/paneuropa-conference
5 https://www.foiaresearch.net/organization/misanthropic-division
6 https://headtopics.com/ch/diese-schweizer-zogen-in-den-ukraine-krieg-blick-15157498
7 https://www.foiaresearch.net/person/bjorn-sigvald
8 photo Björn & Pouppi in Mailand
9 https://www.antifa.ch/kampfsportevent-aus-der-szene-fuer-die-szene-ein-braunes-remmidemmi/
10 https://www.bazonline.ch/ausland/europa/schweizer-neonazis-liefern-geld-in-die-ostukraine/story/13160853
11 https://renverse.co/infos-locales/article/bjorn-sigvald-le-neo-nazi-genevois-parti-combattre-en-ukraine-2739#nb10
12 https://www.blick.ch/news/schweiz/wie-gefaehrlich-ist-b-s-dieser-schweizer-neonazi-kaempfte-im-ukraine-krieg-id16056007.html
13 https://www.foiaresearch.net/event/paneuropa-conference
14 https://www.foiaresearch.net/person/olena-semenyaka
15 https://www.blick.ch/news/schweiz/wie-gefaehrlich-ist-b-s-dieser-schweizer-neonazi-kaempfte-im-ukraine-krieg-id16056007.html
16 https://www.bellingcat.com/news/uk-and-europe/2019/08/09/yes-its-still-ok-to-call-ukraines-c14-neo-nazi/
17 https://i2.wp.com/presse-service.at/wp-content/uploads/2019/02/budapest-tag-der-ehre-provokationen-bei-antifaschistischer-gegenkundgebung-2019-02-09-25-1024×683.jpg?ssl=1
18 https://www.foiaresearch.net/event/paneuropa-conference
19 https://www.foiaresearch.net/person/alexei-levkin
20 voir affiche Asgardsrei Festival 2016
21 https://en.wikipedia.org/wiki/Peste_Noire#Members
22 voir photo avec Björn, Levkin et Faure
23 https://radicalarchives.org/2020/05/09/nazi-ram-in-europe/
24 https://medium.com/@zaborona.media/fight-for-the-white-race-56b4fa64bef0
25 voir post Instagram Gruppa Of
26 voir photo Besucher „Force & Honneur“
27 https://www.bellingcat.com/news/2020/05/01/at-ukraines-asgardsrei-a-french-connection
28 Eluek, Moritz. Kampfsport in der extremen Rechten in Griechenland und Frankreich. In : Claus, Robert. Ihr Kampf. Wie Europas extreme Rechte für den Umsturz trainiert, ORT 2020 S. 172. voir aussi https://www.streetpress.com/sujet/1578306554-hooligans-neonazis-squattent-tribunes-stades-foot-extreme-droite-antisemites
29 https://twitter.com/RobertClaus13/status/1322126143806492672
30 https://twitter.com/HubertLeonore/status/1130413947276988416/photo/1 https://pixelarchiv.org/event/2019.05.18.leinefelde/1/085.jpg
31 https://kotsfights.com/