Un Français – Extrait de film : Scène du meurtre raciste par empoisonnement à la soude.

https://img.over-blog-kiwi.com/1/05/31/59/20150610/ob_fba520_068738.jpgLe film raconte, sur une période de 19 ans (de 1994 à 2013), l’histoire de Marco (Alban Lenoir) et de ses acolytes, Braguette (Samuel Jouy), Grand-Guy (Paul Hamy) et Marvin (Olivier Chenille). Ils sont ce que l’on appelle des skinheads et passent leurs journées à cogner des noirs et des Arabes, à se battre contre des punks et des redskins, et à coller des affiches de l’extrême-droite. Mais peu à peu, au fil des années, Marco se remet en question et décide de se repentir, de devenir quelqu’un de bien et d’abandonner cette haine et ce mépris. On va alors suivre le parcours d’un homme essayant par tous les moyens d’abandonner la colère, la violence et la bêtise qui le rongent pendant qu’autour de lui, à l’inverse, la société se radicalise de plus en plus et plusieurs personnes de son entourage, notamment sa petite amie et un de ses amis, tous deux décidés à garder leurs idéaux racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes…, ne le reconnaissent plus.

Un Français – Film de fiction inspiré de faits réels et d’individus connus.

Régis Kerhuel
bassiste du groupe Evil Skins 
et militant des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) 
du militant néo-nazi Serge Ayoub dont il est le second supposé, 
est arrêté en 1998 
et condamné en octobre 2000 à vingt ans de réclusion criminelle 
pour sa participation au meurtre de James Dindoyal au Havre, le 18 juin 19903. 
Il est libéré en 2010 après avoir effectué la moitié de sa peine4,5,6. 
Il décède le 8 août 2019, à l'age de 54 ans7.

 

Originaire de la région parisienne et du Havre, le groupe se forme en 1983. Nommé dans un premier temps Zyklon B, il est d'abord composé d'Iman Zarandifar (alias Sniff ou Fesni) au chant, William Deligny (alias P'tit Willy) à la guitare, Régis Kerhuel (1965-2019)1 à la basse et Cornette à la batterie. 

Au début des années 1980, Sniff et P'tit Willy rencontrent Madskin (qui a des notions de basse) et Cornette, skinheads du Havre avec qui ils décident de monter un groupe de rock anti-communiste.
En 1984, à la sortie d'un bar-concert, à Paris, dans le quartier festif d'Oberkampf, une bagarre oppose le chanteur, Sniff, à Laurent Jacqua, un jeune de 17 ans. Sniff est blessé d'un coup de revolver : il est atteint à la colonne vertébrale et restera paralysé. À la suite de cet événement, le chanteur continue malgré tout au sein des Evil Skins, chantant désormais en chaise roulante.
En 1986, ils publient leur premier 45 tours Docteur Skinhead sur leur label Intensive Produc., qui fera connaître le groupe dans le milieu skinhead. Pour leur premier concert, ils assistent à une scène ouverte et prennent d'assaut la scène, expulsent les musiciens en train de jouer, prennent leurs instruments et jouent. C'est la photo qu'il y a sur le premier 45 tours des Evil Skins.
L'année suivante sort l'album intitulé Une force, une cause, un combat sur le label Evil Records (réalisé par Rock-O-Rama Records). Parmi les titres les plus connus du groupe, peuvent être mentionnés : La Zyklon Army, Bêtes et méchants, Paris by Night, Marcel ne regrette rien, Vivre pour frapper, Docteur Skinhead, Le Poisseux, Un amour perdu et Luxembourg.

Le guitariste du groupe William Deligny, quant à lui, se considère comme un repenti et est à présent moine Vaishnava dans une communauté hindoue8. Auteur de livres religieux, il ouvre en 2003 un centre, puis un monastère, à Rouen. En 2013, Il témoigne dans le cadre de l'affaire Clément Méric9.