Call of Terror 5 le 24 février et Hot Shower 9 le 16 mars 2024 [revue de presse]

Call of Terror ET Hot Shower :

 

International media :

Rapports d’études Counter Extremism Project :

(c) Couter Extremism Project 2020 – “Violent Right-Wing Extremism and Terrorism – Transnational Connectivity, Definitions, Incidents, Structures and Countermeasures”
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l’équipe de sécurité du Call of Terror 2017, avec les Hammerskins suisses Gaël Renevey et Michaël Biolley et le néonazi français Tomasz Szkatulski, adepte des sports de combat à la tête de la boutique en ligne Pride France. © Documents Exif

 


 


  • la préfecture du Rhône a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire.

  • Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter.

  • Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé.

    Rue89Lyon

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  • Interdiction administrative

 


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https://www.mediapart.fr/journal/international/310124/race-aryenne-reveille-toi-de-lyon-milan-une-internationale-de-la-musique-nazie-se-reunit
  • « Race aryenne, réveille-toi ! » : de Lyon à Milan, une internationale de la musique nazie se réunit

Après quatre années d’interruption, le Call of Terror et le Hot Shower, deux des principaux festivals de black metal national-socialiste, font leur retour en Rhône-Alpes et en Lombardie les 24 février et 16 mars. Sans être, à ce stade, empêchés par les autorités des deux pays.

Mise en garde
Cet article fait notamment état d’appels au meurtre, de propos antisémites, racistes, xénophobes et glorifiant l’Holocauste, de récits d’assassinat sataniste et de profanation de sépulture. Sa lecture peut être difficile et choquante.

D’ordinaire, les événements néonazis clandestins ne font l’objet que d’une publicité discrète. Afin d’éviter toute interdiction préalable, leurs promoteurs distillent les informations au compte-gouttes dans des cercles restreints d’initiés. Cette fois, le festival de black metal national-socialiste (NSBM) Call of Terror, dont la cinquième édition est censée se tenir le 24 février dans un lieu indéterminé en Rhône-Alpes, ne cherche pas spécialement à se camoufler et a sorti l’artillerie lourde sur les réseaux sociaux, avec un compte Instagram et un canal Telegram ouverts au public. Lire la suite

Diffusé le 5 décembre 2023 et également repéré par Libération, le flyer aux teintes criardes joue sur les codes des affiches traditionnelles de metal, allant jusqu’à emprunter le slogan « See you in hell » (« Rendez-vous en enfer ») au Hellfest, le plus important rassemblement de musiques extrêmes en France. Y figurent deux casques spartiates, un symbole belliqueux répandu dans l’extrême droite violente, utilisé par les groupuscules Division nationaliste révolutionnaire puis Honneur & Nation ou le club de boxe identitaire L’Agogé, à Lyon. Le choix du 24 février ne doit rien au hasard : c’est la date anniversaire de la fondation du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), à Munich, en 1920.

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Les flyers des éditions 2017, 2018, 2019, 2020 et 2024 du Call of Terror. © Photomontage Mediapart

La tête d’affiche, Graveland, est un groupe phare de la scène NSBM. Originaire de Wrocław en Pologne, active depuis le début des années 1990, la formation multiplie dans ses morceaux épiques les références à la mythologie germanique, se réclamant du culte de Wotan – qui est à la fois la version en vieux haut allemand du dieu suprême Odin et l’acronyme du slogan américain « Will of the aryan nation » (« Volonté de la nation aryenne »).

Admirateur revendiqué d’Adolf Hitler, qui a accompli selon lui « le véritable destin caché dans le sang des personnes blanches », son leader Robert Fudali, 54 ans, est connu de longue date pour ses appels au meurtre et ses saillies antisémites, suprémacistes et xénophobes.

« Race aryenne, réveille-toi ! La nouvelle ère du paganisme et des ténèbres arrive. Graveland vous montrera le chemin. Recommencez l’holocauste, tuez les juifs et les chrétiens. […] Nous avons choisi la voie de la guerre, parce que nous devons faire la guerre aux races sous-humaines de Turquie, d’Afrique et de Roumanie. Détruisez les nègres et autres sous-hommes, qui sabotent nos traditions et notre culture. L’Europe doit être nettoyée de cette putain de merde ! », proclamait-il en 1996 dans la revue musicale Pit Magazine.

« Nos traditions et coutumes indigènes sont remplacées par le folklore africain. Les Blancs sont bombardés d’une pop culture moderne et vide de sens qui plonge notre civilisation dans la décadence et la superficialité spirituelle. Le puissant lobby pro-juif est responsable de cette situation parce que les juifs ayant peur d’un nouvel Holocauste, ils soutiennent toutes les activités anti-extrême droite », assénait-il encore au mensuel américain Decibel Magazine en 2006.

Le groupe Graveland en marge d’un concert clandestin dans le nord-est de la France, en septembre 2023. À gauche : le leader Robert Fudali. © Compte Instagram de Graveland

Récemment, Robert Fudali saluait sur son compte Facebook le « courage » du rappeur américain Kanye West de poser avec un tee-shirt à l’effigie de Burzum, un célèbre groupe de NSBM norvégien : « Il [West] risque d’attirer sur lui la colère de toute l’industrie musicale, qui est complément contrôlée par un “certain groupe”. »

Drakkar Prods maison de disque de Cyril Mendre de Peste Noire, Gestapo 666 (C) Midi Libre

Graveland, qui collabore avec le label Drakkar Productions établi à Millau (Aveyron), s’était entre autres produit au Ragnard Rock Festival, à Simandre-sur-Suran (Ain), en juillet 2016. Au cours du concert, des saluts nazis et des tee-shirts à la gloire du Troisième Reich avaient été observés dans l’assistance, à la suite de quoi la justice avait été saisie.

(C) Le Figaro 2016

 

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/03/antifa-berlin-pagan-front-234x300.jpgAu Call of Terror 2024, Graveland partagera l’affiche avec un autre groupe polonais, Kataxu, membre comme lui du Pagan Front (« Front païen »). Ce mouvement, qui fédère une trentaine de formations de NSBM européennes et slaves, expliquait ainsi sa stratégie métapolitique dans le magazine allemand A-Blaze, en 2008 : « Nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. […] Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans à aller sur la voie de l’activisme politique. »

Un manifeste, publié sur son site en 2007, dressait la liste des douze « commandements » du Pagan Front. Parmi ceux-ci : « Fiers nationaux-socialistes », « Contre toute influence judéo-chrétienne », « Tolérance zéro pour les ennemis de notre race » ou « Rassemblement sous la bannière du svastika ».

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Le Call of Terror programme également les Italiens de SPQR. Le groupe tire son blase de la devise de l’Empire romain (« Senatus populusque Romanus », soit « Le Sénat et le peuple romain »), emblème récupéré a posteriori par le régime fasciste de Benito Mussolini, qui souhaitait ressusciter l’histoire culturelle de la Rome antique.

En septembre 2022, les musiciens de SPQR sont montés sur la scène de la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le parti néofasciste CasaPound Italia à Grosseto (Toscane), où le mari de la vice-présidente de Reconquête Marion Maréchal, l’eurodéputé Vincenzo Sofo, avait été convié. En ce début d’année, le quatuor romain a diffusé le clip de sa nouvelle chanson « Il mio nome è vendetta » (« Mon nom est vengeance »), à la gloire de la brigade Azov, cette unité militaire ukrainienne connue pour ses affiliations néonazies et ultranationalistes.

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Le concert du groupe SPQR au festival annuel de CasaPound Italia, en septembre 2022. Le logo du parti néofasciste est volontairement pixellisé. © Compte Instagram de SPQR

Le quatrième et dernier groupe à l’affiche, Leibwächter, n’a pas d’existence documentée mais pourrait constituer un alias de la formation de NSBM lyonnaise Leibstandarte – du nom de la 1re division Schutzstaffel (SS) chargée de la garde personnelle de Hitler.

Contactés par Mediapart, les organisateurs du Call of Terror n’ont pas donné suite. Selon nos informations, la soirée du 24 février se déroulera entre Lyon et Genève, et le tarif des préventes est fixé à 28 euros (35 euros sur place). Plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices débarqué·es de plusieurs pays d’Europe sont attendu·es.

Sollicitées, les préfectures du Rhône, de l’Ain, de l’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, cinq départements où est susceptible de se dérouler l’événement, n’ont pas réagi. Dans un autre registre, la préfète de l’Ain a pris, le 25 janvier, un arrêté portant interdiction d’une représentation – prévue le lendemain – de l’humoriste Dieudonné, en raison de ses condamnations pour antisémitisme.

En février 2023, après les révélations de Mediapart, six préfets et préfètes de la région Grand Est avaient interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival NSBM Night for the Blood. L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.

Pour organiser leurs événements, les promoteurs néonazis usent souvent du même stratagème : louer la salle des fêtes d’une petite commune sous un faux motif. En 2020, ultime édition en date du Call of Terror, c’est l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud (Ain, 1 649 habitant·es) qui en avait fait les frais.

« Ils avaient l’air sympas, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, avait raconté l’employée de mairie chargée de la location de l’équipement. Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »

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En 2018, le Call of Terror s’était installé à Longes (Rhône, 964 habitant·es) puis, en 2019, à Trêves (Rhône, 735 habitant·es). Alors que les prises de vue sont généralement proscrites dans ces événements, deux clichés issus de cette édition 2019, que Mediapart s’est procurés, montrent des participants effectuer des saluts nazis pendant les concerts des groupes Absurd (Allemagne) et Goatmoon (Finlande).

Profanation de sépulture, assassinat de curé et provocation à la haine raciale

Trois semaines après le Call of Terror, le 16 mars, un autre rendez-vous majeur du genre NSBM se tiendra de l’autre côté des Alpes : la neuvième édition du Hot Shower Fest, dont le nom (« douche chaude ») se réfère aux chambres à gaz des camps d’extermination nazis, organisée dans la région de Milan, au nord de l’Italie. Avec, à l’affiche, des groupes américano-vietnamien (Vothana), brésilien (Walsung), autrichien (Knochenhorde) et français (Seigneur Voland).

Native de Toulon (Var), cette dernière formation propage un black metal ouvertement antisémite, avec des textes aussi explicites que « Des juifs et autres germes de pourriture », « Quand les svastikas étoilaient le ciel », « Sur les ruines et les cendres de Sion » ou « Les douze tribus [d’Israël – ndlr] exterminées par le dernier bastion blanc du IIIe Reich allemand ».

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(c) journal Libération

Le leader de Seigneur Voland (nom donné au diable dans le nord de la France au Moyen Âge), Anthony Mignoni, a été condamné en octobre 1997 à quatre ans de prison pour avoir exhumé et profané la sépulture d’Yvonne Foin, une septuagénaire enterrée vingt ans plus tôt, dans un cimetière toulonnais. Adepte à la fois de Satan et d’Hitler, il a justifié son geste par un rejet de l’humanité.

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Le curé de Kingersheim Jean Uhl était apprécié de tous. Il est mort à cause de thèses satanistes totalement délirantes. Photo archives L’Alsace /Jean-Paul FREY
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(C) Le Soir Belge – Le père curé Jean Uhl assassiné

En avril 2001, le même Anthony Mignoni a été appelé à la barre des témoins de la cour d’assises de Colmar parce que considéré comme le gourou de David Oberdorf, un jeune homme condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat, en décembre 1996, du curé de Kingersheim (Haut-Rhin). « David a fait ça parce qu’il a voulu faire mieux que moi dans l’horreur. C’est pour ça qu’il a signé son crime de 33 coups de couteau et d’une étoile gravée dans la main du curé », a déclaré le chanteur au tribunal.

Dans un entretien accordé à l’été 2023 à L’Alsace, qui retrace ce procès, l’avocat de la partie civile, Thierry Moser, évoque « un assassin sous influence et un auteur moral qui a échappé à la justice ».

 

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En février 2004, Anthony Mignoni mais aussi Laurent Franchet, guitariste de Seigneur Voland, ont été condamnés pour provocation à la haine raciale et menaces de mort à l’égard de la journaliste Anne Sinclair, de l’ancienne ministre Simone Veil et de Patrick Gaubert, alors président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

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archives REFLEXes – Zik et zina : Quand la musique fait Boum

Étaient visés des écrits imprimés dans le fanzine Wotan, bulletin mensuel de rééducation, édité par le groupuscule Charlemagne Hammer Skins.

(c) France Politique

 

(C) Discogs vouïvre – Xaphan Anthony Migni, Florian Denis de St Chirat, autours de Sün labellisé LMH

Reformé en 2019 après quinze ans de séparation, Seigneur Voland s’est depuis produit en Finlande, en Belgique, en Allemagne, en Ukraine, au Japon, au Royaume-Uni, au Portugal, et, en septembre 2023, lors d’un événement clandestin dans le nord-est de la France, en compagnie de Graveland et Kataxu (les deux têtes d’affiche polonaises du Call of Terror), selon les informations de Mediapart.

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Les quatre membres de Seigneur Voland au cours de leur tournée japonaise en 2020 : Laurent Franchet, Valentin Dolatowski, Anthony Mignoni et Yann Munch. © Document Mediapart

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(C) BELLINGCAT At Ukraine’s Asgardrsrei, A French Connection

 

L’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus

Contactés par mail, les organisateurs du Hot Shower Fest ont esquivé en demandant à être rappelés sur le numéro de téléphone fixe d’une pizzeria située à Naples (voir en Boîte noire). Sollicitée, la préfecture de la région de Milan n’a pas donné suite.

Selon le site Antifascist Europe, piloté par la fondation berlinoise Rosa-Luxemburg, l’accueil, la logistique et la sécurité du festival sont coordonnés par la branche italienne des Hammerskins, un gang criminel néonazi dédié à la « défense de la race blanche », aux ramifications internationales et à la hiérarchie stricte. Le média d’investigation allemand Exif a relevé que des Hammerskins français et suisses ont aussi assuré la sécurité de la première édition du Call of Terror en 2017. Le festival rhône-alpin peut en outre s’appuyer sur des groupuscules d’extrême droite particulièrement implantés à l’échelle locale.

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À gauche : le local de la branche milanaise du gang criminel des Hammerskins, où les premières éditions du Hot Shower Fest ont été organisées. À droite : l’équipe de sécurité du Call of Terror 2017, avec les Hammerskins suisses Gaël Renevey et Michaël Biolley et le néonazi français Tomasz Szkatulski, adepte des sports de combat à la tête de la boutique en ligne Pride France. © Documents Exif

Derrière les deux événements français et italien plane l’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus, figure tutélaire de la scène NSBM. À la tête de son label Darker Than Black Records, l’influent musicien a édité les disques de plusieurs groupes présents à l’affiche et a lui-même joué, avec son projet Absurd, au Hot Shower Fest 2018 et au Call of Terror 2019. Selon Thorsten Heindrichs, musicologue à l’université de Mayence (Allemagne), le militant de 48 ans serait même « le fournisseur de billets » pour le festival transalpin.

Condamné en 1993 pour le meurtre d’un camarade de classe à Sondershausen en Thuringe, Hendrik Möbus est libéré de prison en 1998.

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(c) 2000 – archive Intelligence Report / Southern Poverty Law Center

 

https://antifainfoblatt.de/sites/default/files/styles/responsive_3_2_300w/public/Hendrik.m%C3%B6bus.jpg?h=bd571149&itok=Y_fgRVvnDe nouveau condamné pour ses activités néonazies en 1999, il s’enfuit aux États-Unis pour échapper à une nouvelle incarcération et travaille pour William Luther Pierce III, chef de l’Alliance nationale, une organisation suprémaciste basée en Virginie-Occidentale. Extradé en 2001 en Allemagne, il est emprisonné jusqu’en 2007 et fait depuis l’objet de plusieurs procédures judiciaires.

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Hendrik Möbus (rechts) beim „Rock gegen Links“-Konzert im Oktober 2017 in Themar (Thüringen).

 

Le reportage documentaire sur la nébuleuse des rassemblements néonazis C18, Blood and Honour, Kampf des Niebelung, Arische Bruderschaft, Schild & Schwert (SS) & Co. – , … diffusé en 2018 par la télévision allemande propose évidement un chapitre sur le réseautage inter-nazi-onal de la NSBM  du promoteur et meurtrier néonazi Hendrik Möbus.

10:38 Tomasz Szkatulski Pride France @ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière polonaise.
22:15 Hendrik Möbus, meurtre, cavale aux USA, …
@ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière Polonaise
@ Hot Shower, en co-production avec Hammerskins à Milan dans le Nord de l’Italie à proximité de la France et La suisse : Graveland, Sacrificia Mortuorum amputé de sa croix celtique, … une accumulation turbonazi affichée.
24:35 - Asgardsrei de AZOV à Kiev en Ukraine, le plu gros rassemblement NSBM nommé d’un tire de Absurd l’orchestre nsbm autours de Hendrik Möbus.
Olena Semenyaka et Aleksey Levkin de M8l8t.H, Wotanjugend et Militant Zone.25:41 - Olena Semenyaka et Hendrik Möbus en Allemagne @ DerIIIweg

Surveillé de près par les services de renseignement de son pays, Hendrik Möbus mise donc sur l’étranger pour faire fructifier son entreprise extrémiste. Le chercheur Thorsten Heindrichs observe que « Möbus est bien mieux connecté au niveau international que la majorité des néonazis allemands ». Autre indice qui tend à corroborer cette analyse : l’artiste était impliqué dans l’organisation du festival NSBM ukrainien Asgardsrei qui, de 2015 à 2019, a attiré chaque année jusqu’à 1 500 participant·es venu·es du monde entier à Kyiv.

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Le musicien néonazi allemand Hendrik Möbus avec les deux principaux organisateurs du festival Asgardsrei à Kyiv, en 2018 : Olena Semenyaka, idéologue du mouvement Azov, et Alexeï Levkine, un néonazi russe expatrié en Ukraine, à la tête du groupe M8l8th et du label Militant Zone. © Capture d’écran Youtube

Dans le cadre du colloque paneuropéen « Pact of steel » (« Pacte de fer », du nom de l’alliance militaire germano-italienne scellée en 1939), organisé en marge de l’édition 2018 de l’événement, Hendrik Möbus avait donné une conférence sur le baron Roman von Ungern-Sternberg, général anticommuniste de la guerre civile russe. À ses côtés : la co-cheffe d’orchestre d’Asgardsrei, Olena Semenyaka, que le spécialiste français de l’extrême droite ukrainienne Adrien Nonjon qualifie de « première dame » du nationalisme ukrainien puisqu’elle est « la figure de proue féminine du mouvement Azov ».

 

En introduction du colloque, la philosophe de formation, qui dirige par ailleurs le club métapolitique Plomin, assumait parfaitement le fait d’associer dans un même endroit concerts de metal et tables rondes militantes. « [Asgardsrei] n’a jamais été un événement purement musical, tout comme le genre même de black metal qui, dans sa forme originelle, dépasse la seule musique. »

À l’occasion de son audition, en janvier 2023, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande en pointe dans la lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, mettait en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».

Europol, l’agence européenne de police criminelle, n’en pense pas moins, jugeant ce genre de manifestation crucial pour la sphère néonazie. « Outre leur activisme en ligne, [ses militants] accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe », notait-elle dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre.

Si vous avez des informations sur les extrêmes droites à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse extremedroite@mediapart.fr.

https://twitter.com/Mediapart/status/1752728780295094404

 


  • 27.01.2024 «Call of Terror» : un nouveau festival néonazi organisé en France

LibérationQuatre groupes de hard rock nazi sont à l’affiche de cet événement qui pourrait se tenir fin février en région lyonnaise. Joint par «Libération», le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions.

L’affiche de l’événement fixe le rendez-vous au 24 février, date d’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler

Après quatre années de sommeil, le «Call of Terror» («appel de la terreur») est de retour. En 2020, la dernière édition en date de ce festival nazi avait rassemblé quelques centaines de mélomanes, venus tendre le bras sur des sérénades beuglardes gloriant la haine. Libération s’est procuré l’affiche de ce nouveau rendez-vous, le cinquième du genre : elle annonce la présence de quatre groupes de NSBM (pour «National-socialist Black Metal», du hard rock nazi) et fixe le rendez-vous au 24 février. La date n’a pas été choisie au hasard par ces nostalgiques du IIIe Reich : elle correspond à l’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler. Si le lieu de cette soirée est soigneusement tenu secret, elle devrait, selon nos informations, se tenir en région Auvergne-Rhône-Alpes, quelque part entre Lyon et la frontière Suisse. Joint par Libé, le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions sur l’événement, qui devrait mobiliser les forces de l’ordre locales.

Sur l’affiche du Call of Terror 2024, des casques de légionnaires romains stylisés et une phrase : «See you in hell» («rendez-vous en enfer»). Parmi les groupes annoncés, la formation polonaise de black metal Graveland, connue et populaire au sein de cette sphère musicale, mais pointée pour ses accointances nazies. Notamment au vu de textes publiés sur son blog, selon lesquels «nous avons tous besoin de ségrégation raciale pour préserver notre propre culture et notre spiritualité» ou encore «la confrontation entre la civilisation occidentale blanche et la civilisation des immigrés de couleur est imminente». Le groupe y tenait également des propos ouvertement antisémites et homophobes. Graveland s’était déjà produit en France en 2016 lors d’un festival de «metal viking». Lors de son passage sur scène, de nombreux saluts nazis avaient été constatés dans la foule.

Festival en sommeil depuis quatre ans.
Star du concert à venir, qui a notamment été annoncé sur l’un des principaux canaux néonazis français, la chaîne Telegram Ouest Casual, Graveland partagera la scène avec les Polonais de Kataxu, tout aussi radicaux. Et avec les Italiens de SPQR (pour Senatus populusque romanus, «le Sénat et le peuple romain», devise la Rome antique), proches de la pire extrême droite transalpine et dans les concerts desquels les bras tendus sont légion. Aussi mentionné, un mystérieux groupe dénommé Leibwächte, «garde du corps» en allemand. Cette formation, qui n’a pas d’existence en ligne, est la seule dont les organisateurs du Call of Terror ne précisent pas la nationalité. Selon une source bien informée au sein de la mouvance, ce pourrait être un alias créé pour l’occasion, afin de cacher le nom du vrai groupe qui se produira. Pourrait-il renvoyer aux Français du groupe Leibstandarte, du nom de la division SS chargée de la protection rapprochée d’Adolf Hitler ?
Cela fait quatre ans que le Call of Terror était en sommeil, après les premières éditions organisées entre 2017 et 2020. Ces événements se sont tous tenus dans la grande région lyonnaise, en Auvergne-Rhône-Alpes. A la manœuvre, selon une autre source au fait de cette mouvance : des réseaux liés aux suprémacistes du mouvement Hammerskins France, émanation d’un gang néonazi américain violent dont la branche allemande, très connectée à ses homologues français, vient d’être interdite.
Interdiction d’un événement similaire en 2023.
Selon Rue89 Lyon, les précédentes éditions étaient plutôt pilotées par le groupuscule Blood and Honour Hexagone, section française du mouvement skinhead fondé en 1987 par Ian Stuart, chanteur anglais du groupe de RAC (pour «rock anticommuniste») Skrewdriver et interdit dans plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou le Canada. Blood and Honour Hexagone, considéré comme un «groupe de combat», a été dissous par l’Etat en juillet 2019 car il diffusait «une idéologie néonazie, raciste et antisémite, exaltant la “race blanche”, appelant à la haine, à la discrimination et à la violence», notamment par «l’organisation de concerts de musique néonazie». Ses membres ont également été impliqués dans des violences, souvent à caractère raciste. En mars 2016, un vaste coup de filet avait débouché sur l’interpellation de onze militants et la saisie de 11 armes d’épaule, 28 armes blanches, des gilets pare-balles, des casques lourds et des objets ou drapeaux nazis.
En 2023, l’annonce d’un événement similaire en région Grand Est, le «Night for the Blood» («nuit pour le sang»), avait mobilisé les autorités. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait réagi en personne et demandé aux «six préfets potentiellement concernés», ceux des départements où la soirée était susceptible de se tenir, de tout mettre en œuvre pour «interdire le concert», qui l’avait effectivement été.
Sans doute échaudés, les organisateurs du Call of Terror 2024 gardent jalousement le secret du lieu de rendez-vous pour le 24 février. Une pratique classique pour ce type d’événements, dont l’adresse, le plus souvent des salles des fêtes de petites communes réservées sous des faux prétextes, n’est communiquée qu’au dernier moment et aux seuls détenteurs d’une place, afin de contourner les interdictions. Le jeu du chat et du nazi.
Maxime Macé et Pierre Plottu (Libération)
publié le 27 janvier 2024 à 8h04

Libération

 


Un festival de black metal néonazi prévu près de Lyon

[…] on retrouve Graveland. […] Le groupe était présent en 2016 dans la région lyonnaise, à l’affiche du festival Ragnard Rock, à Simandre-sur-Suran, dans l’Ain. Un lecteur de Rue89Lyon, présent au festival, témoignait des saluts nazis aperçus durant leur passage sur scène : « les cas de mains levées durant sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers ». […]

Le 24 février, Graveland retrouvera ses camarades polonais de Kataxu […] Les deux groupes sont membres du Pagan Front […] Les programmateurs du « Call of Terror » sont allés chercher dans divers pays d’Europe.

On retrouve également un groupe italien, SPQR. Leur nom vient de la devise romaine « Senatus populusque Romanus », qui signie « Le Sénat et le peuple romain ». Loin d’être une référence à la démocratie antique, le sigle est plutôt emprunté au régime fasciste de Benito Mussolini, qui en avait fait un de ses slogans. Selon Mediapart, le groupe était présent en septembre 2022 à la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le mouvement nationaliste et néofasciste italien Casapound.

Dernier sur l’affiche, figure le groupe Leibwächter (garde du corps en français), dont on ne sait pas grand chose. Il pourrait s’agir d’un nom d’emprunt pour le groupe de NSBM de Lyon, Leibstandarte. Contactés, les organisateurs du Call of terror n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Selon Adrien Nonjon, doctorant à l’Institut national des langues et civilisations
orientales (Inalco), spécialisé dans les nationalismes et mouvements d’extrême droite est-européens, ce type de festival n’est pas seulement un moment musical, mais aussi politique : « Les concerts de NSBM, avec leurs textes et leur esthétique, sont un moyen de promouvoir une vision du monde et de rassembler une communauté. Ils s’adressent à un public déjà idéologisé. L’invitation de groupes étrangers peut permettre de faire se rencontrer des militants d’extrême droite de plusieurs pays. » Dans son livre sur le bataillon Azov – bataillon nationaliste ukrainien, où l’on peut retrouver des militants néonazis – il raconte avoir rencontré le programmateur du Call of terror dans une base militaire à Kyiv, en recherche de groupes ukrainiens à mettre à l’afche d’une prochaine édition.

Un festival néonazi qui s’appuie sur un réseau régional et
lyonnais

« Après la chute de l’URSS, il y a eu une radicalisation anti-communiste en Europe de l’Est. Cela coïncide avec l’émergence du NSBM, dont Graveland est l’un des premiers groupes. Le NSBM s’est ensuite déporté vers l’Ukraine, puis la Russie. La France a réussi à se greffer à cette mouvance et en est devenu un des principaux pôles, notamment grâce aux groupes Peste Noire ou Baise ma hache », analyse Adrien Nonjon.

Les organisateurs du Call of terror peuvent en effet s’appuyer sur une scène rhône-alpine de NSBM plutôt dynamique.

Le groupe savoyard Baise ma hache était à l’affiche des éditions de 2017 et 2019. Cette fois, s’ils ne se produiront pas sur scène, ils seront tout de même présents. Le groupe a annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il tiendrait un stand sur le site du festival. Outre leur logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), Baise Ma Hache reprend intégralement un poème de Robert Brasillach, écrivain collaborationniste et antisémite fusillé en 1945, dans une de ses chansons. Le groupe a également rendu hommage à Dominique Venner, un idéologue d’extrême droite, dans un post Facebook aujourd’hui passé en privé. Le lendemain du concert de 2017, une rencontre avec le groupe avait eu lieu dans le local du groupuscule d’extrême droite Gud (devenu Bastion social puis Lyon Populaire) à Lyon.

Concernant la cinquième édition du Call of Terror, la préfecture du Rhône a indiqué qu’elle prendrait un arrêté d’interdiction dans les prochains jours.

Contactées, les préfectures de l’Ain, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Isère n’ont pas répondu à nos sollicitations.

En novembre 2023, un concert de RAC (rock anti-communiste) et néonazi devait se tenir près de Lyon. Après avoir été annulé puis interdit par la préfecture du Rhône et de plusieurs départements, dont l’Isère, il s’était finalement tenu en taille réduite dans un restaurant loué sous un faux prétexte.

 


 


  • European branch of @FightExtremism, a not-for-profit, international policy organization formed to combat the growing threat from extremist ideology.

https://pbs.twimg.com/media/EnQV-d5XMAI3MuL?format=jpg&name=900x900

https://pbs.twimg.com/media/EnQV_ddW4AAF-zy?format=jpg&name=900x900

https://www.counterextremism.com/sites/default/files/styles/large/public/press_image/financial%20strategies%20right-wing%20extremist%20orgs%20and%20actors%20in%20uk%20and%20germany.png?itok=km6PgN91

 

 


  • Scénographie armée de Graveland : casque d’armure, lames d’épée et de poignard.

Graveland @ Eternal Hate fest. juillet 2023

 


  • Vice News : Traduction

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Screenshot 2024-02-12 at 12 Polish band Graveland are described as “one of the stars of the international National-Socialist black metal-scene.” Photo: Instagram

Deux grands concerts de musique néonazis auront lieu en France et en Italie au cours des prochaines semaines, dans les semaines à venir, que les experts de l’extrémisme alertent comme d’importants événements de mise en réseau et de collecte de fonds pour l’extrême droite européenne.

Le concert français, Call of Terror, doit se tenir dans un lieu inopiné dans le sud-est de la région de l’Auvergne-Rhône-Alpes le 24 février, tandis qu’un concert italien appelé Hot Shower se tiendra quelque part dans le nord de l’Italie trois semaines plus tard. Les événements marquent le retour des concerts, facturés par leurs organisateurs comme des festivals et tous deux des rencontres établies sur la scène musicale underground d’extrême droite en Europe, pour la première fois depuis qu’ils ont été interrompus par la pandémie de coronavirus.

LIRE: Le coronavirus a fermé la scène néonazie du festival de musique néo-nazie en Europe

Les concerts figureront quelques-uns des plus grands noms du genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal national-socialiste » ou NSBM. L’idéologie raciste du genre est clairement diffusée sur une affiche diffusée sur les médias sociaux, qui comporte un rat de bande dessinée – Splinter des tortues ninjas – portant une étoile juive de David, avec un Klansman à capuche.

« S’il vous plaît, arrêtez de comparer les Juifs à la vermine – c’est insultant à la vermine », peut-on lire sous l’affiche sur la page Facebook du concert.

Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures musicales d’extrême droite, a déclaré à VICE News que les concerts sont deux des événements majeurs de la comédie musicale néo-nazie en Europe.

« Les deux festivals sont d’une importance capitale pour la scène internationale NSBM, parce qu’ils ont déjà établi une certaine tradition, et parce que les line-ups comportent généralement des bandes nazies de « haut calibre », a-t-il déclaré.

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Call of Terror, qui est proposé pour la cinquième fois, affiche le groupe polonais chevronné Graveland, décrit par Hindrichs comme « l’une des étoiles de la Scène internationale de la NSBM ».

Formé à Wroclaw en 1991, le groupe a fait interdire les albums en Allemagne, et apparaît sur une liste des groupes de « musique de haine ». Le fondateur du groupe, qui utilise le nom de scène « Rob Darken », a déclaré à un interviewer en 2006 que la plupart des gens qualifieraient sa politique de « convictions nationales-socialistes de droite ».

Parmi les autres actes de la formation Call of Terror, on peut citer le groupe italien SPQR – une phrase faisant référence à la République romaine – qui a promu son apparition au festival avec son dernier vidéo musical, qui présente des images de soldats ukrainiens au combat et est dédiée aux unités de combat d’extrême droite ukrainiennes, y compris la brigade Azov, le secteur droit et le corps des volontaires russes. Le groupe polonais de la NSBM Kataxu, qui, comme SPQR, était « très bien connu dans la scène », a déclaré Hindrichs.

La France était connue pour avoir l’une des scènes NSBM les plus fortes et les mieux en réseau en Europe, aux côtés de bastions plus forts plus à l’est comme la Pologne, l’Ukraine et la Russie, a-t-il ajouté.

Lire la liste : Le festival de black metal en Ukraine est l’événement néo-nazi de la mise en réseau de l’année

L’événement Hot Shower dans le nord de l’Italie, qui se tient pour la neuvième fois depuis le concert inaugural en 2012, proposeVothana, un groupe de la NSBM américano-vietnam qui, selon Hindrichs, a rarement joué en live. La formation comprend également le groupe brésilien Walsung, dont le catalogue comprend la chanson « When Totenkopf Rises » (Der Sturmer) et la bande française de la NSBM, Seigneur Voland, qui a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilaienrt le Ciel » (« When Swastikas Light Up the Sky »).

Alexander Ritzmann, conseiller principal au Counter Extremism Project, a déclaré que des événements comme les concerts ont servi de « centres de réseau central » pour les mouvements transnationaux d’extrême droite.

« Ils ont une fonction sociale – « s’amuser au fascisme » – et ils sont utilisés pour gagner de l’argent pour le mouvement grâce à la vente de billets, de marchandises et de restauration », a-t-il déclaré à VICE News.

Les figures clés de la clandestinité de l’extrême droite se réuniraient généralement autour de l’événement et examineraient des domaines de collaboration, y compris des actions potentiellement violentes. Ritzmann a déclaré qu’il n’y avait pas de « distinction claire entre la scène musicale d’extrême droite et l’extrémisme violent de droite ».

« Ils se rencontrent tous lors de ces événements, où la diffusion de propagande haineuse contre les minorités est au centre de l’action », a-t-il déclaré.

Ces événements musicaux sont un flux de revenus clé pour la scène underground néo-nazie traditionnelle, avec une grande partie de l’argent collecté reléguer dans l’activité d’extrême droite. Ces activités comprennent le financement de la publication de matériel politique, l’organisation de manifestations, couvrant les frais de justice pour les extrémistes qui tombent sous le coup de la loi.

« Beaucoup d’argent liquide changent de mains à ces événements », a déclaré Ritzmann.

LIRE: Les festivals de musique néonazis financent l’extrémisme violent en Europe

Hindrichs a déclaré qu’il pensait que les précédentes éditions des concerts avaient attiré quelques centaines de participants chacun, qui auraient tous été des adeptes du noyau dur de la scène extrémiste de la NSBM. « Vous ne vous retrouvez pas à un festival comme celui-ci par accident », a-t-il déclaré. “Quiconque s’y rend… est déjà “à bord”.»

Les organisateurs de Hot Shower ont répondu à une demande de commentaires de VICE News d’une manière apparemment facétieuse, en utilisant apparemment un code de suprémaciste blanc commun faisant référence aux initiales d’Adolf Hitler (« A » étant la première lettre de l’alphabet, « H » étant la huitième) en réponse à une question sur la participation attendue à l’événement. « Pour la dernière édition, nous venons de vendre 188 billets, ce sera une bonne chose d’avoir à nouveau le même numéro », peut-on lire dans la réponse. Une affiche pour le festival indique que la capacité est limitée à 300 personnes.

Les organisateurs ont également mis de côté une question sur l’idéologie haineuse qui sous-tend l’événement, répondant qu’ils ont été « vraiment surpris que le VICE soit si heureux d’écrire sur quelques personnes dans un petit concert ».

Les organisateurs de Call of Terror n’ont pas répondu à une demande d’observation de VICE News.

 


  • Daï-Mon React : Lecture commentée de l’article Médiapart par une streamer actu live qui découvre la problématique NSBM

 


  • Le progrès de l’Ain : Le département possible point de chute d’un concert de rock de la mouvance néonazi

Les organisateurs de ce genre de soirée choisissent en général les salles des fêtes de communes rurales, comme ce fut le cas, en 2020, pour l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud, situé à l’écart de la route.


  • infolibre.es

 

Hot Shower Milan (2019)

TAZ.DE - 24 avril 2019
traduction automatique de l'allemand :
https://taz.de/Black-Metal-Festival-von-Neonazis/!5586270/

Sac en tissu blanc à l'effigie d'Hitler

Des objets de dévotion pertinents peuvent être trouvés en abondance
Photo : Christophe Nevic

taz MILAN | “Avez-vous des appareils photo avec vous, des téléphones portables ?” Le sympathique jeune homme vêtu d’un bombers fait régulièrement signe aux invités à la porte après un rapide coup d’œil dans leurs poches. A l’intérieur, dans une salle événementielle au 75 Via Vincenzo Toffetti dans une zone industrielle de Milan, le premier groupe de la soirée joue.

Des riffs de guitare rapides et tranchants et des voix stridentes sortent de la gorge du chanteur vêtu de noir. L’air est encore frais, mais le public est déjà en mouvement. Un jeune homme se tient directement sur la scène, les cheveux coupés courts, une veste en cuir noir et un pantalon camouflage vert. Un sac en tissu imprimé pend sur son épaule. L’image d’Adolf Hitler y est imprimée. Comme un accessoire de mode.

Le néonazisme est au programme du Hot Shower Festival en Italie. C’est ce qui le rend si attrayant pour ses hôtes de toute l’Europe – beaucoup viennent également d’Allemagne. “Quelques cinglés de droite, ignorez-les !”, pourrait-on penser. Derrière l’événement, cependant, se cache un réseau européen d’extrême droite qui va des métalleux provocateurs aux organisations militantes néonazies. Et c’est précisément ce mélange qui le rend si dangereux.

Timo P. de Rhénanie-Palatinat est déjà mois avant sa performance en Italie “Proud as Bolle”. C’est du moins ce qu’il écrit sur la page Facebook de son groupe BLUTKULT. Pas étonnant, la Hot Shower est aujourd’hui l’un des événements centraux de l’underground européen du NSBM.

Satanisme avec intensification idéologique

NSBM, National Socialist Black Metal, décrit l’extrême droite d’un genre déjà méchant. Le black metal, qui a émergé du death metal dans les années 1990, n’est pas seulement son intensification idéologique avec des morceaux tirés du satanisme. Musicalement, le Black Metal s’est également développé loin du Metal habituel avec les voix stridentes, les tambours battants et le son de guitare claquant.

Le genre a finalement acquis une renommée grâce à une série d’incendies criminels anti-chrétiens contre des églises par des musiciens en Norvège dans les années 1990 et à travers deux meurtres. Kristian Vikernes, cerveau du groupe Burzum, a confié l’un d’eux à un ami musicien de black metal. Son emprisonnement et son engagement envers le néonazisme ont d’une part cimenté le statut de culte de Vikernes sur la scène, mais ont également jeté les bases d’activités d’extrême droite dans le black metal.

Des cris de « Sieg Heil ! » remplacent les applaudissements. À chaque refrain, les bras droits du public s’envolent dans les airs

Selon Bernhard Weidinger des archives documentaires de la Résistance autrichienne (DÖW) à Vienne, l’éventail musical des néonazis s’est considérablement diversifié au cours des dernières décennies : “Alors que dans le passé il y avait surtout du rock classique de droite et des chanteurs -auteurs-compositeurs, les néo-nazis d’aujourd’hui peuvent trouver des produits adaptés dans presque tous les genres musicaux. Cela sert d’une part à faire découvrir la scène aux jeunes et d’autre part à financer des structures néo-nazies, selon Weidinger.

Des textes sans ambiguïté

Timo P le sait aussi. Issu de l’environnement de la camaraderie néo-nazie “Aktionsbüro Mittelrhein”, l’homme de 34 ans s’est épanoui en un militant actif de la scène NSBM en Allemagne. C’est probablement moins dû à ses capacités musicales. Son groupe BLUTKULT n’impressionne pas exactement par sa finesse technique. Au contraire, le message explicite que P. proclame avec BLUTKULT est populaire.

Cela a été presque fatal à son groupe prédécesseur au nom répugnant KALTES JUDENLEDER. Ce n’est pas seulement le nom du groupe qui suggère les convictions de P, les paroles offrent également des idées que vous ne voudriez peut-être pas vraiment comprendre : “La prochaine fois, nous serons des invités d’honneur car nous brûlerons les restes de Juifs. On a presque oublié les gays. Nous les laissons manger notre merde.

Timo P. ne laisse également aucun doute sur son groupe actuel, BLUTKULT : ce n’est pas un hasard si deux H majuscules figurent sur la pochette de l’album « Honor Him », une association avec « Heil Hitler » est évidente. Ponctuellement le 20 avril, P. le félicitait encore cette année sur Facebook. Exactement une semaine avant cela, vers 19 heures, P. faisait son entrée sur la scène milanaise.

“Sieg-Heil” crie en masse

Véritable rendez-vous incontournable de la scène européenne, le Hot Shower Festival est cette année plutôt décevant pour les organisateurs. Des têtes d’affiche américaines, un line-up prometteur avec des groupes français, finlandais, autrichiens, suisses et allemands. Mais le public manquait. Alors que jusqu’à 1 000 fans de métal d’extrême droite se sont réunis à Milan ces dernières années, ils sont cette fois au maximum 400 à célébrer le Troisième Reich et son chef.

Mais quelques-uns le font avec ambition. Au plus tard avec le groupe de Timo P, le public se met dans la bonne humeur. Des cris de « Sieg Heil ! » remplacent les applaudissements. À chaque refrain, le bras droit du public s’envole dans les airs. Beaucoup appartiennent à des métalleux portant des vestes en cuir sombre, avec des patchs pertinents et de lourdes bottes ; cependant, inhabituel pour un concert de métal, il y a beaucoup de crânes rasés parmi eux. Mais il y a aussi des exceptions, comme un jeune italien. D’après son apparence, il apparaît comme le gendre parfait, dans une veste de couleur claire, un pantalon habillé, avec ses cheveux lissés en arrière et ses chaussures cirées. Il aurait pu venir tout droit du bal, mais lui aussi : un admirateur convaincu d’Hitler, des salutations interdites jusqu’à la nausée.

Groupe avec des musiciens de guitare sur une scène

Au festival de musique néo-nazie de Milan. Une image de la caméra du téléphone portablePhoto : Christophe Nevic

Le hall spacieux reste à moitié vide et frais, avec son impressionnant plafond en damier ; et le stand de marchandise d’Hendrik Möbus, rempli de CD et de maillots, est en grande partie désert. Ennuyé, l’homme d’une quarantaine d’années est assis derrière son stand dans un hoodie coutumier de la scène.

Le tueur condamné avec le label

Möbus a connu des temps pires. Il est depuis des années un acteur clé du réseau européen NSBM. Dans sa jeunesse, lui et deux amis ont fondé le groupe de black metal Absurd, qui est devenu célèbre dans les cercles concernés en 1993 lorsqu’ils ont assassiné ensemble un camarade de classe. En prison, Möbus se radicalise et sa vision du monde néonazie se consolide.

Grâce à son travail à la tête d’une maison de disques et en tant que chanteur dans le groupe Absurd, il entretient désormais des contacts avec des personnes partageant les mêmes idées dans le monde entier.
Les ventes de billets pour le Hot Shower Festival, par exemple, sont entièrement gérées par le label de Möbus. 
Beaucoup des groupes qui sont promus à “Hot Shower” sont sous contrat avec Hendrik Möbus – à cet égard, il n’est pas seulement un homme de conviction, mais aussi un homme avec un sens des affaires prononcé.

A ce jour, le Hot Shower Festival est garant du divertissement néo-nazi, et cela en toute impunité. En Allemagne, montrer le salut hitlérien et utiliser des croix gammées sont poursuivis en vertu de l’article 86a du code pénal. Les deux sont également interdits en Italie, mais l’application de l’interdiction laisse beaucoup à désirer.

Alors que jusqu’à 1 000 fans de métal d’extrême droite se sont réunis à Milan ces dernières années, cette fois, ils sont au maximum 400 à célébrer le Troisième Reich.

“Jusqu’à présent, il n’y a apparemment eu aucune conséquence pénale dans le cadre du Hot Shower Festival. C’est pourquoi il est particulièrement intéressant pour les néo-nazis allemands de visiter Milan », déclare Moritz Eluek de l’Infoblatt antifasciste de Berlin. Il s’occupe depuis des années des tendances d’extrême droite du black metal. Selon lui, la Hot Shower était si importante pendant des années parce que des groupes cultes de la scène avaient des performances exclusives ici. “De plus”, précise l’expert de la scène musicale néonazie, “le festival est organisé de manière moins complotiste que des concerts de ce genre en Allemagne”. Les non-initiés auraient un accès plus facile à la scène. Et en effet : le festival est annoncé publiquement sur les réseaux sociaux, seul le lieu n’est annoncé que quelques heures avant le début du concert.

Ne mâchez pas vos mots

En général, les organisateurs du Hot Shower Festival ne mâchent pas leurs mots. Le titre à lui seul évoque des associations avec les chambres à gaz nazies. L’application regorge également d’allusions à la terreur nazie des années 30 et 40 et de références positives à la propagande raciste – qu’il s’agisse d’un personnage comique levant le bras droit dans un salut hitlérien ou de personnages du Ku Klux Klan en robe blanche. Les jours précédents, les organisateurs publient des discours de haine antisémites et des motifs avec des croix gammées dans un groupe de discussion fermé. Complètement sans ironie, dans un style néo-nazi classique.

Timo P., qui apparaît publiquement sous un nom de scène, monte sur scène et ramasse les cordes. Ses longs cheveux encadrent son visage, qu’il a maquillé en noir et blanc pour ressembler à un masque mortuaire pour sa performance. Des dizaines d’hommes devant la scène ont scandé « Sieg Heil ! » en chœur. L’un d’eux, peut-être 50 ans, torse nu, tatoué et chauve, raconte avec enthousiasme qu’il est venu du Portugal. P. fait vibrer ses bottes sans lacets en rythme. Il aime clairement être sous les projecteurs et chante à gorge déployée dans le microphone. Plus que des bribes de mots comme “Volks und Vaterland” ne peuvent être compris. A part ça, la musique de P sort de l’ordinaire aujourd’hui. Ballades modérément entraînantes avec guitare et batterie amplifiées. Tranquille comparé aux riffs rapides et aux tambours battants des groupes suivants.

Des hommes aux cheveux courts et aux tenues uniformes se tiennent au bord de la salle. Ils laissent vagabonder leur regard dans le public presque exclusivement masculin. Ils sont moins intéressés par ce qui se passe sur scène. Ils assurent l’ordre dans la zone des spectateurs – ou du moins pour ce qu’ils mettent en dessous. Leurs patchs montrent des marteaux croisés devant une roue dentée en noir, blanc et rouge. C’est le logo Hammerskins devant le drapeau du Reich allemand. Les Hammerskins sont une confrérie néonazie complotiste mondiale. Ils sont organisés de manière strictement hiérarchisée et ont fait siens la cause de la « pureté de la race blanche ».

Bernhard Weidinger des Archives de documentation de la Résistance autrichienne (DÖW), un expert de l’extrême droite, décrit les Hammerskins comme une association avec un « niveau de violence extrêmement élevé et un large éventail d’activités criminelles ». À Milan, ils sont déployés pour appliquer l’interdiction des photos. Selon Moritz Eluek de l’Antifaschistische Infoblatt, les organisateurs de concerts néo-nazis comme à Milan ne peuvent pas éviter les Hammerskins : “C’est comme de l’extorsion pour de l’argent de protection. Si vous ne partagez pas une partie du gâteau, vous serez harcelé et agressé. » Ainsi, les organisateurs du festival empocheraient non seulement leur part, mais aussi celle d’une organisation militante néonazie.

Un T-shirt avec Auschwitz et “Réfugiés bienvenus”

La large gamme de marchandises montre que le happening nazi de Milan est conçu pour la consommation. Presque tout ce qu’un cœur néo-nazi désire peut être acheté sur d’innombrables tables au bord de la salle. En plus des supports sonores et des vêtements imprimés, il y a des patchs et des bijoux. Presque chaque table a ses propres variations d’articles avec des croix gammées. Un T-shirt avec le slogan “Réfugiés bienvenus” est proposé sous le motif de l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz. Ici, vous pouvez acheter des photos et des sacs d’Adolf Hitler et d’autres grands nazis, ainsi que des magazines néo-fascistes, des CD avec des titres comme “la haine raciale” et les drapeaux correspondants. L’un d’eux, le drapeau rouge à croix gammée, est hissé à plusieurs reprises par les visiteurs pendant le festival. Aussi pendant la performance de Timo P.

Début 2017, Timo P. postait sur Facebook : « Le chapitre du KJL est officiellement clos. » Peu de temps auparavant, il avait été acquitté des accusations de diffusion de propagande et d’utilisation de symboles d’organisations anticonstitutionnelles. Des années d’enquête contre KALTES JUDENLEDER ont pris fin. Le parquet a estimé que le contenu de la bande était “inhumain, brutal, insultant et fasciste”. Cependant, cela ne suffit pas à lui seul pour un verdict de culpabilité, a jugé le tribunal de district de Betzdorf en janvier 2017. “Le fait que les chansons doivent être rendues publiques et accessibles à un large cercle, cette preuve n’a pas pu être apportée”, a annoncé le tribunal à le temps. Selon des témoins, lors de sa représentation à Milan le 13 avril, Timo P.

Kiev, centre des nazis du black metal

La douche chaude n’est pas le seul moyen pour les vacanciers allemands de “dissiper une grosse chaleur”, comme le disent les groupes de médias sociaux internes. Beaucoup de ceux présents à Milan se sont également rendus à Kiev avec des objectifs similaires. Asgardsrei a lieu chaque année dans la capitale ukrainienne, où l’extrême droite peut opérer en toute liberté. C’est le plus grand festival du monde du black metal nazi. En décembre 2018, jusqu’à 1 500 personnes se sont rassemblées dans la salle des événements du centre de Kiev. Les cris “Sieg Heil!” et les symboles néo-nazis faisaient également partie intégrante du programme ici, bien que ces derniers, comme les emblèmes du communisme, soient interdits depuis 2015.

Le chef et le porte-parole de la scène ukrainienne est le citoyen russe de 34 ans Alexey Levkin. Levkin est le chanteur du groupe de black metal M8l8th. La combinaison des nombres 88 dans le nom du groupe signifie “Heil Hitler”. Avec sa boutique au centre-ville de Kiev, un label incluant le commerce en ligne et les revenus de “Asgardsrei”, Levkin a un intérêt économique dans le réseau européen NSBM. En dehors de cela, il est impliqué dans les structures néonazies de l’unité militaire Azov et de son bras parlementaire, le Corps national. Celles-ci fixent également le cadre idéologique du festival, une conférence baptisée “Pacte d’Acier”. En plus d’Olena Semenyaka, porte-parole du Corps national d’Ukraine, Hendrik Möbus d’Allemagne a également prononcé un discours lors de la conférence axée sur le völkisch.

“Alors que le Hot Shower Festival se caractérise avant tout par son caractère événementiel, Asgardsrei à Kiev est précurseur
pour une réorientation au sein de la scène NSBM, une orientation plus politique”,
explique Moritz Eluek de l’Antifaschistische Infoblatt. Dans ce contexte également, Hendrik Möbus est « un réseauteur et un facilitateur ».

 


« Apprenons vraiment » : la scène black metal néo-nazie s’est réunie à Milan ( Hot Shower 2019)

https://www.sunexpressnews.com/apprenons-vraiment-la-scene-black-metal-neo-nazie-sest-reunie-a-milan/

M. passe ses doigts dans ses longs cheveux bruns. Le grand homme vêtu d’une veste en cuir noire regarde profondément sa petite amie dans les yeux et l’embrasse. A côté d’eux, des dizaines d’hommes crient « Sieg Heil ! et tendent leur bras droit vers la scène. Cela ne semble pas déranger le couple en train de flirter – ils ne sont pas arrivés ici par hasard.

Comme la glorification du national-socialisme n’est pas poursuivie dans de nombreux pays européens (contrairement à l’Autriche), les extrémistes de droite nationaux aiment faire des pèlerinages dans les pays voisins. Le 13 avril 2019, des centaines de fans de metal d’extrême droite se sont à nouveau rassemblés à Milan pour rendre hommage au « Troisième Reich » et se moquer des meurtres de l’Holocauste. Il y avait aussi parmi eux quelques Autrichiens – un Viennois était même sur scène.

La Design Week façonne actuellement le paysage urbain de Milan. Meubles et intérieurs sont exposés dans toute la ville, et malgré le mauvais temps, les rues du centre-ville regorgent de touristes. Il est difficile d’imaginer ce qui se passe à quelques stations de métro du centre. Depuis des années, la scène extrémiste de droite organise ici des événements néo-nazis en toute tranquillité. Les nazis italiens restaient souvent seuls. Ce n’était pas le cas le week-end dernier : des fans de métal radical de droite de toute l’Europe se sont rendus en Italie pour vivre ce qu’ils n’étaient pas autorisés à faire chez eux : « passer un très bon moment ».

Quiconque écoute du métal avec une conscience politique entendra régulièrement des arguments sur le côté droitier du genre, sur des groupes comme Böhse Onkelz ou Frei.Wild. Le groupe allemand Rammstein, qui aime provoquer avec des références nazies, a récemment fait beaucoup parler de lui avec une vidéo fantastique sur l’Holocauste. Dans le large spectre du metal, l’extrémisme de droite est peut-être un phénomène marginal, mais dans le black metal, l’antisémitisme et le racisme sont des problèmes qui peuvent difficilement être ignorés.

Le black metal est apparu en Scandinavie dans les années 1980, provoqué par le satanisme et le nihilisme, et la variante radicale de droite est apparue au début des années 1990. Les voix hurlantes, les tambours battants et le son de la guitare ne conviennent guère au grand public. La misanthropie et la glorification de la violence inhérentes au black metal constituent un terrain idéal pour les idées d’extrême droite. Selon Bernhard Weidinger des Archives documentaires de la Résistance autrichienne (DÖW), l’offre musicale de la droite s’est considérablement diversifiée au cours des dernières décennies. « Alors qu’autrefois il y avait surtout du rock classique de droite, les néo-nazis d’aujourd’hui trouvent des produits correspondants dans presque tous les genres musicaux. » Cela sert d’une part à recruter de jeunes talents et, d’autre part, à financer des structures néonazies.

 

Un événement où cela est régulièrement célébré est le « Hot Shower Festival » à Milan. Le titre évoque délibérément des associations avec les chambres à gaz nationales-socialistes. La publicité du festival regorge d’allusions sardoniques à l’ancienne terreur nazie, qu’il s’agisse d’un collage avec un athlète noir courant vers la « Douche chaude » en suivant un panneau, qu’il s’agisse de personnages de dessins animés levant la main droite pour le salut hitlérien ou de dessins de Ku Klux. Hommes du Klan en robes blanches.

Participer à ce festival n’est pas particulièrement difficile. L’événement sera officiellement annoncé via Facebook, mais le lieu précis reste pour le moment secret. L’adresse de l’événement ne sera annoncée via un chat crypté que quelques heures avant son début. Quelques jours auparavant, les organisateurs avaient publié sur leur chaîne des photos avec des croix gammées et des sujets antisémites. Surtout, le seuil relativement bas est la recette du succès des événements néo-nazis, comme le sait Moritz Eluek, observateur de la scène de droite. Comme le « Hot Shower Fest » est organisé de manière moins conspiratrice que des concerts de ce genre en Allemagne ou en Autriche, il a une sorte de caractère événementiel, explique le correspondant de la « Fiche d’information antifasciste ». Cela signifie que les non-initiés peuvent également accéder à la scène. A l’entrée de la Via Vincenzo Toffetti numéro 75, dans une zone industrielle du sud de Milan, vous devez montrer le contenu de votre sac et on vous demande un appareil photo, car ici il est strictement interdit de prendre des photos ou de filmer.

 

À l’intérieur de la salle des fêtes, il apparaît clairement pourquoi aucune image ne doit fuir à l’extérieur : des centaines d’extrémistes de droite célèbrent la réactivation du national-socialisme au son d’un black metal assourdissant. Il y a huit groupes importants au programme, ils portent des noms sans ambiguïté comme « Sturmführer », « Blutkult » et « Gestapo666 ». « Rostorchester », le projet musical du Viennois Vedran M., est également bien connu dans la scène. Les compétences de M à la guitare sont très appréciées, mais sa capacité à écrire des paroles est remise en question même par ses propres camarades du groupe. Il y a des années, M. a attiré l’attention avec son projet solo de black metal « Totale Vernichtung » – non pas à cause de la musique, mais uniquement à cause des paroles. Exemple : « Le temps viendra bientôt où votre respiration s’arrêtera à nouveau rapidement et vous soufflerez bientôt dans la cheminée. Le cyclone nettoyant sera suivi d’un vent carbonisé. » En 2015, Mme Tonträger s’est retrouvée sur l’index des musiques nuisibles à la jeunesse en Allemagne. Selon l’expert de la scène Eluek, la position de Mme Band est claire : « Tout le monde dans la scène sait qu’il y a des néo-nazis aux instruments. » En fait, Vedran M. se fait appeler « le tireur de barbelés ». Les sujets publicitaires de ses albums sont les casernes et les clôtures d’un camp de concentration.

Peu avant 20 heures, l’heure est venue : M. entre en scène avec ses bottes lacées. Ses cheveux couvrent la majeure partie de son visage et il joue de la guitare avec concentration. A ses côtés se trouve son coéquipier Sven B., chanteur de « Rostorchester » et néo-nazi bien connu de Suisse. L’homme, nettement plus petit et plus âgé, a baissé sa capuche sur son visage. La musique est forte, le son est mauvais. Avec leurs camarades du groupe, M. et B. réchauffent le public, qui récompense son enthousiasme moins par des applaudissements que par des cris retentissants de « Sieg Heil ! Il n’y a pratiquement pas d’applaudissements. Vedran M. ne sourcille pas. Le musicien devait déjà savoir à quoi s’attendre ici : en 2016, il était lui-même visiteur du « Hot Shower Festival ». Vous pouviez ensuite suivre ce qui s’y passait sur YouTube – jusqu’à ce que les vidéos soient supprimées, probablement à cause de la réactivation des nazis. Récemment, lors de la première apparition de M en Suisse, il y aurait eu une « célébration » dans un style similaire, comme le rapportent des initiés. À gauche et à droite de la scène, des titres appelés « Hammerskins » assurent la loi et l’ordre – ou ce qu’ils considèrent comme la loi. Les « Hammerskins Italia » sont reconnaissables à leurs écussons uniformes sur les épaules : deux marteaux croisés devant un engrenage aux couleurs noir, blanc et rouge – le drapeau du « Reich allemand ». Les « Hammerskins » sont une organisation clandestine néonazie mondiale, strictement organisée hiérarchiquement, et dédiée à la « pureté de la race blanche ». Bernhard Weidinger du DÖW qualifie les « Hammerskins » d’association avec « un niveau de violence extrêmement élevé et un large éventail d’activités criminelles ».

L’interdiction de photographier et de filmer est appliquée sans relâche par les personnes présentes. Selon Moritz Eluek, les organisateurs de concerts néo-nazis en Italie ne peuvent ignorer les « Hammerskins ». « C’est comme un racket de protection : si vous ne donnez rien du gâteau, vous serez harcelé et attaqué. » Cela signifie que les organisateurs du « Hot Shower Festival » ne rempliraient pas seulement leurs propres poches, mais aussi celles d’une organisation militante néonazie.

Des stands de marchandises se trouvent à quelques mètres de la scène. En plus des enregistrements et des vêtements imprimés, vous pouvez également trouver des patchs et des bijoux. Ce qui est frappant, c’est que presque chaque table possède ses propres objets avec des croix gammées. Un T-shirt est imprimé avec le slogan « Réfugiés bienvenus » à côté de la vue de l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Ici, vous pouvez acheter des photos d’Adolf Hitler et d’autres grands nazis, ainsi que des magazines néo-fascistes, des drapeaux et des CD avec des titres comme « Rassenhass » ou « Antisemitex ». Un drapeau est hissé dans le public après la prestation du groupe de Vedran M. C’est le drapeau rouge avec la croix gammée. Les participants au concert portent le drapeau à travers le public pendant 15 bonnes minutes et incitent la foule désormais ivre à se joindre aux slogans « Sieg Heil ». Les « Hammerskins » regardent.

Même si un tel comportement entraînerait de lourdes sanctions en Autriche, il n’y a aucune représailles de la part des autorités en Italie. Selon le DÖW, les actes pertinents commis par des citoyens autrichiens à l’étranger devraient également faire l’objet de poursuites par les autorités autrichiennes s’ils en avaient connaissance. Vedran M. ne doit cependant pas s’attendre à des conséquences juridiques. Contacté par profil, il n’a lui-même pas souhaité commenter ses activités néonazies.

Notre auteur est impliqué dans les formes extrêmes du métal depuis sa jeunesse. Il s’est rendu à Milan en connaissant seulement la date. Le lieu exact a été communiqué très rapidement aux personnes inscrites en ligne, également afin d’éloigner les manifestants.

Informations complémentaires :

Persuasif

Le réseau de groupes de black metal néo-nazis est actif dans toute l’Europe. Les meurtriers condamnés y jouent un rôle central.

Il existe désormais des groupes de black metal dans toute l’Europe qui peuvent être attribués à l’extrémisme de droite ou à un environnement néo-nazi. La scène est plus active en Grèce, en France et en Ukraine, en Allemagne, en Finlande et en Italie.

Le fondateur du NSBM (« National Socialist Black Metal ») est Kristian Vikernes, 46 ans, il est le cerveau du groupe « Burzum ». Après de nombreux incendies criminels et un meurtre commis contre un collègue musicien en 1993, Vikernes a été emprisonné en Norvège jusqu’en 2009. Là, il s’est radicalisé politiquement, ce qui a encore renforcé son statut de culte dans la scène. Cependant, au centre de la scène actuelle d’extrême droite du black metal européen se trouve un Allemand, Hendrik Möbus, 43 ans. Il a également commis un meurtre dans sa jeunesse en Thuringe, en Allemagne, connu sous le nom de « Meurtre de Sondershausen par Satan ». . Möbus entretient des contacts dans le monde entier grâce à son travail de directeur d’un label et de chanteur du groupe « Absurd ». Par exemple, la vente des billets pour le « Hot Shower Festival » était assurée par le label de Möbus. Ce n’est pas un hasard si de nombreux groupes signés chez Möbus sont invités à la « Hot Shower » – c’est donc non seulement un homme de conviction, mais aussi un homme d’affaires. En outre, il entretient des contacts politiques depuis le NPD ultranationaliste jusqu’au régiment paramilitaire néo-nazi « Azov » en Ukraine.

C’est là que se trouve le deuxième centre du réseau NSBM : sous la protection du « Bataillon Azov », qui dépend du ministre ukrainien de l’Intérieur, « Åsgårdsrei », le plus grand festival de black metal néo-fasciste d’Europe, a lieu chaque année au coeur de Kiev. Le chef et porte-parole de la scène ukrainienne est le citoyen russe Alexeï Levkine, 34 ans, qui était également déjà en détention pour suspicion de double meurtre. Levkin est le chanteur du groupe de black metal « M8l8th ». La combinaison de chiffres « 88 » dans le nom du groupe signifie « Heil Hitler ». Avec son magasin au centre-ville de Kiev, un label incluant le commerce en ligne et les revenus de « Åsgårdsrei », Levkin a également un intérêt économique dans le réseau européen de la scène metal nazie.


Rassemblement NSBM @ Salle Diamantelle de Vézeronce-Curtin en Isère

 

https://www.radiofrance.fr/mouv/podcasts/la-chronique-de-constance-vilanova/un-festival-neonazi-s-est-tenu-en-france-malgre-les-interdictions-4092589

 


“On s’est fait rouler dans la farine.” La réaction ce dimanche 25 février, du maire de Vézeronce-Curtin (Isère), Maurice Belantan. La salle des fêtes de sa commune, située près de Morestel (Isère), a été louée il y a deux mois et demi pour un anniversaire. Il s’agissait en fait d’une couverture pour un festival de black metal, “Call of Terror”, qualifié comme “proche de l’idéologie néonazie” par la préfecture de l’Isère. Le maire de la commune a porté plainte samedi soir à la gendarmerie de Morestel pour “tromperie sur le type de qualificatif”, a-t-il expliqué.

Prévu en Auvergne-Rhône-Alpes, le lieu de l’événement a été révélé au dernier moment. Les organisateurs avaient notamment choisi la date d’anniversaire de la création du parti nazi par Adolf Hitler pour déterminer le jour. L’événement avait été interdit au préalable par les services de l’État. “Il s’agissait de prévenir toute atteinte à l’ordre public que peut générer un tel événement”, explique la préfecture de l’Isère dans un communiqué.

“On ne nous a pas laissés rentrer”

“J’ai été surpris quand la préfecture m’a appelé pour dire que le rassemblement interdit allait se tenir dans la salle de Vézeronce-Curtin, raconte le maire. On a souhaité rentrer dans la salle, mais on ne nous a pas laissés rentrer avec mon adjoint, la plupart portait un foulard.” 

Les gendarmes ont contrôlé le locataire de la salle, mais il n’a pas souhaité plier bagage.

Ce dimanche matin, les 150 participants qui ont assisté au concert, dans une salle pouvant en accueillir jusqu’à 1 000 debout d’après la préfecture, sont partis. L’événement a pris fin vers 1h30 dans la nuit de samedi à dimanche. “On avait une certaine crainte pour la nuit, ajoute le maire Maurice Belantan. Tout s’est finalement bien passé. Au niveau du voisinage, il n’y a pas eu de bruit.” L’état des lieux de la salle a été effectué dimanche après-midi. Aucun dégât n’a été constaté indique Maurice Belantan.

330 véhicules contrôlés par la gendarmerie

Les gendarmes ont contrôlé 330 véhicules. “Les identités des occupants ont systématiquement été relevées, indique la préfecture dans un communiqué en précisant que “plusieurs infractions ont été constatées sur le champ qui ont fait l’objet de verbalisation”. Samedi soir, cinq points de contrôles avaient été mis en place par la gendarmerie sur les principales routes permettant d’accéder à la commune.

Dans un communiqué samedi soir, le préfet rappelle que toute infraction sera constatée et réprimée, s’agissant des organisateurs, dans les conditions fixées par l’article 431-9 du code pénal, à savoir six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende et, s’agissant des participants, par l’article R. 644-4 du même code instituant une contravention de quatrième classe.

Le Crif Grenoble-Dauphiné appelle à des poursuites

Dans un communiqué, le Crif Grenoble-Dauphiné (Conseil représentatif des institutions juives en France) appelle à des poursuites contre les organisateurs et les participants, “non pas seulement sur les seules infractions de participation à un spectacle interdit mais avant tout pour incitation à la haine et apologie de crime contre l’humanité“. L’association annonce par ailleurs que si des poursuites venaient à être engagées, elle se constituerait partie civile.

 

France Bleue Isère

 

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Le festival “Call of Terror”, interdit dans la région Rhône-Alpes, a élu domicile à Vézeronce-Curtin, samedi 24 février. Photo Le DL/Pauline Seigneur

L’HISTOIRE DU MOUVEMENT OCCIDENT

Vidéo d'histoire politique qui résume l'épopée de Jeune Nation, de la Fédération des Étudiants Nationalistes, et surtout du mouvement d'Occident en France des années 50 aux années 70. Vidéo qui reprend les thématiques et les propos abordés dans l'ouvrage "Génération Occident" de Frédéric Charpier. Le Cercle Occident n'est en aucun cas affilié de près ou de loin au mouvement Occident et ne partage pas ni ne reprend les opinions politiques, l'idéologie ou la violence de ce mouvement. Il s'agit d'une vidéo qui a un but purement éducatif. 
Le Cercle Occident est un laboratoire d'idées d'inspiration nationaliste européen fondé le 5 mars 2023. Il vise à faire découvrir et à propager la pensée de droite à la jeunesse européenne. Il vise ensuite à former des gens aptes à réfléchir, mais surtout à produire des idées et du savoir. Pour ce faire, nous nous entourons de membres qualifiés dans plusieurs domaines fondamentaux de l'identité européenne comme l'art, la musique, l'histoire, la philosophie, les sciences et la religion. 

intimité entre Famine et Antiq

Story du jour avec Famine feat Hyver Mor, le boss du label / distro Antiq

 

Famine de Peste Noire et Hyver Mor s’affichent intimes dans une story “coming soon” pour promouvoir une heureux évènement à venir semble-t-il.

Léon Guiselin : Commerçant forain originaire de Angers qui sillonne les marchés de festivals metal comme le Hellfest avec son étal de marchandises NSBM labellisé Antiq Records.

En 2013 Ouest France dressait alors un petit portrait de ce guide touristique passionné de black metal médiéval.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-guide-du-chateau-est-aussi-musicien-1419619

Ce qui n’est pas sans rappeler Florian Denis de St-Chirat L’église , figure RAC membre de Wolfsangel et Lemovice ainsi que figure NSBM membre de Peste Noire, passionné de black metal médiéval et de patrimoine.

la préfecture du Rhône a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire. Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter. Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé.

la préfecture de l’Ain a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire. Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter. Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé

 

la préfecture de l’Isère a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire. Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter. Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé

la préfecture du Rhône a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire. Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter. Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé.
Rue89Lyon

https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/le-festival-neonazi-call-of-terror-a-ete-interdit-en-region-rhone-alpes-par-la-prefecture_230155.html

https://www.lalsace.fr/faits-divers-justice/2024/02/21/le-prefete-du-rhone-interdit-un-festival-de-black-metal-neonazi

https://www.20minutes.fr/societe/4077531-20240221-rhone-call-of-terror-festival-black-metal-neonazi-interdit-prefecture

https://mlyon.fr/news/locales/216287/un-festival-neonazi-prevu-samedi-dans-la-region-interdit-par-la-prefecture-du-rhone

 

https://pbs.twimg.com/media/GG3E8IuXkAALa8Q?format=jpg&name=900x900

https://pbs.twimg.com/media/GG3E8I4WsAAvi8c?format=jpg&name=900x900

Nazis dans le rétro #6 : musique heil en Lorraine

https://manif-est.info/Nazis-dans-le-retro-6-musique-heil-en-Lorraine-2739.html

Pas besoin d’aller à Rome, à Paris ou à Kiev pour trouver des groupes de musique nationalistes et des concerts bien pourris. La Lorraine a malheureusement aussi eu son lot de chanteurs nazes et de groupies qui sieg.

Le 18 février 2023, un journaliste de Médiapart [1] rendait publiques des informations sur la programmation d’un concert de NSBM [2] (National socialist black metal), lors d’une soirée néonazie “Night for the blood”, qui devait se dérouler une semaine après, à une heure de Nancy, dans la salle des fêtes d’un petit village dans les environs de Saint-Dié-des-Vosges. Il a été annulé par la préfète des Vosges, sur consigne du ministre de l’intérieur. Puis le 6 mai 2023, le rappeur nationaliste Millesime K était annoncé en concert à Nancy, lors de sa tournée en France [3]. […]

Reportage sur la dissolution des Strasbourgeois d’Elsass Korps (France 2 – mai 2005)

Et dans le coin, en Alsace, le groupe de RAC “Elsass Korps” a existé plusieurs années. C’était “un groupe politique doublé d’un groupe musical de tendance néo-nazi, créé en 1993 par Bruno et Yves Adler (…). En tant que groupe de RAC, il naîtra à Colmar, organisant des concerts à l’attention des skinheads alsaciens et surtout allemands” [8]. Le groupe, qui s’appuyait pourtant sur une boite de diffusion basée à 10 km de Strasbourg, n’a jamais produit d’album. Il a participé à quelques compilations, a organisé et a joué dans plusieurs concerts, parfois très fréquentés. […]

Enfin, dernier groupe, pour nos voisin.es des Vosges, cette fois-ci : Sacrificia Mortuorum. Un groupe de National socialist black metal (NSBM), composé de trois ou quatre musiciens (en fonction des périodes), à l’orientation politique qui parait claire, non ? “National socialist”. Du black métal païen ne cachant pas sa fascination pour le nazisme. Certains webzines qualifient le groupe Sacrificia Mortuorum de “très agressif et malsain !”, avec “une idéologie dangereuse et douteuse” [19]. Le groupe semble avoir été fondé en 2000 et il dit être basé à Sainte-Marguerite, juste à côté de Saint-Dié-des-Vosges. Oh, juste à trois kilomètres de la salle des fêtes de Remomeix, là où aurait dû se produire, en février 2023, la soirée (annulée) néonazie “Night for the blood” [1]. Quel heureux hasard… !

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Le NSBM à croix celtique de Sacrificia Mortuorum (le Vosgien Norroy à gauche et l’Avignonnais Mendre à droite)

Sacrificia a sorti quatre albums et trois splits (une compilation, en somme), avec un line-up classique : guitare, basse et batterie. Leur leader et chanteur est le Vosgien Jean-Baptiste Norroy, alias Lord Arawn [18] et un de leurs bassistes fut l’Avignonnais Cyril Mendre, alias Noktu [20], qui gère le label musical “Drakkar productions” (qui a d’ailleurs produit leur album “Possède la bête” en 2018) et qui a joué dans plusieurs groupes, dont les Français de “Peste noire” [2].

Décidément, Sacrificia Mortuorum aime vraiment bien l’extrême droite et surtout la croix celtique qu’il a incluse dans son logo, sur ses pochettes et visuels. Le groupe vosgien a quand même déjà fait plusieurs dates : par exemple, programmé au “Hot shower fest” italien, avec une programmation internationale néonazie, dont les Savoyards de “Baise ma hache” en avril 2016 (concert annulé au dernier moment suite aux pressions des antifas), participation au concert des Avignonnais de “Peste noire” près de Limoges en octobre 2016 [21] ou au concert “Night of honour part II” avec des groupes néonazis européens dans le local du biker naziskin Serge Ayoub, dans l’Aisne en février 2017 [22].

Évidemment, si on parle de groupes locaux de musique nationaliste ou néonazie, on parle malheureusement aussi de concerts haineux, parfois bien mal fréquentés. La Lorraine n’y a pas du tout échappé. Nous reviendrons sur ces concerts naziskins en Lorraine, dans un prochain épisode des “Nazis dans le rétro”.

Bloc antifasciste – BAF Nancy