Enquête : dans la tête d’un fasciste français Marc de Cacqueray-Valménier est l’un des militants extrémistes les plus surveillés. Adepte de l’idéologie néonazie, ce jeune fiché S inquiète par sa détermination et sa capacité à rassembler.

https://static.latribune.fr/full_width/2287178/cacqueray.jpg
Lunettes noires et carrure de Musclor, Marc de Cacqueray-Valménier au tribunal de Paris en septembre. (Crédits : © ALAIN GUILHOT/DIVERGENCE)

Il est le jeune premier de la nébuleuse néofasciste, le noir espoir de l’extrême droite la plus violente. Pour lui et ses comparses – 3 000 militants toutes tendances confondues -, l’arrivée au pouvoir du camp « national » doit passer par la maîtrise de la rue et le combat physique contre la gauche radicale. Carrure de déménageur et ascendance aristo, à 25 ans, Marc de Cacqueray-Valménier est considéré comme le plus influent des activistes en blouson noir dits nationalistes-révolutionnaires, qui traquent et bastonnent ceux qu’ils nomment « gauchos ». Ce brun surmusclé est devenu une « personnalité incontournable et un leader incontesté de son groupe parisien », décrit le journaliste de Libération Pierre Plottu. « Un chef de bande, un “mâle dominant” qui bénéficie de l’aura romanesque de son nom de famille », poursuit le chercheur Jean-Yves Camus. « Capable en un coup de fil de rassembler 300 personnes », assure l’un de ses proches. Un type « déter », – comprendre déterminé -, élevé dans un quartier résidentiel de Saint-Cloud, à l’ouest de Paris, dans une famille bourgeoise aux origines nobles. Les Cacqueray remontent au XVe siècle, lignée normande de l’aristocratie française catholique, où l’on compte une tripotée de militaires haut gradés, ecclésiastiques et partisans royalistes. Un cousin de Marc de Cacqueray est candidat RN au Mans lors des municipales de 2020, et l’un de ses oncles est un prêtre traditionaliste aumônier pour le parti Civitas. Ses parents sont proches de l’Action française, lui-même découvre la politique dans la section lycéenne du mouvement de Charles Maurras, dont il prend la tête à 16 ans. Bon élève, il intègre après le bac une classe préparatoire à Paris puis s’inscrit en école de commerce à Reims.

Dans la cité champenoise, il fait la connaissance des hooligans néonazis les MesOs, à qui on attribue de nombreuses agressions. Auprès d’eux, il s’essaie à des pratiques plus radicales, nourries par des sports de combat, dans un culte du corps assumé. Il se couvre de tatouages, marques indélébiles de son sinistre engagement, croix celtiques sur les coudes et soleil noir – un signe mystique nazi. En 2021, le site StreetPress révèle qu’il a ajouté sur sa jambe gauche une Totenkopf, tête de mort symbole de la SS. Sur les genoux, la couronne d’épines du Christ et un symbole guerrier, mélange chrétien et païen qu’affectionnent ces croisés nouvelle génération.

L’ex-étudiant, entré dans la vie professionnelle, a ouvert un profil LinkedIn où il se montre en photo, costume-cravate et crâne rasé sur les côtés. « Responsable ressources humaines », précise-t-il. Côté CV, il indique un passage chez Andros et Carrefour.

Premières poursuite judiciaires

En 2018, après avoir quitté l’Action française, il participe à la création des Zouaves Paris, butors cagoulés bien plus agressifs. « Marc Hassin », son surnom, devient le leader de la cinquantaine de jeunes hommes qui se font remarquer par leur brutalité dans les manifestations de Gilets jaunes, à l’encontre notamment des cortèges du NPA. Vingt ans à peine : Cacqueray connaît ses premières poursuites judiciaires. C’est à cette époque que le reporter Pierre Plottu le rencontre, pour France-Soir. Il est le seul journaliste à avoir échangé avec le jeune homme et se souvient d’une discussion tendue, un après-midi d’avril, près des Champs-Élysées. « Il est venu pour me mettre un coup de pression. Ça s’est calmé, on s’est assis dans un café. Il s’exprimait bien. On sent qu’il a été formé, mais il a parfois des intonations de bagarreur des rues. Il exprime sa radicalité, qui est à un niveau élevé. Il prend garde à ne citer aucun parti politique d’extrême droite, pour ne pas leur porter préjudice, et se vit comme appartenant à une avant-garde radicale qui doit reconquérir la rue et empêcher les idées de gauche de s’y exprimer. » La rencontre dure deux heures, Cacqueray ne boit qu’une limonade, refusant en toutes circonstances de consommer alcool, tabac et drogue, selon les préceptes du mouvement américain puritain straight edge. Il raconte ses bastons, fait part de ses lectures : Ernst Jünger, Robert Brasillach, Léon Daudet, Maurice Barrès… Sans surprise. Et lâche : « Je crois aux races […]. La mienne a construit des cathédrales quand d’autres en sont encore à vivre dans des cases… » Son objectif ? « Renverser le système actuel. »

Cette même année 2019, il se rend à un festival de métal national-socialiste en Ukraine.

Sa force est sa mobilité, il quitte la capitale dès que du renfort est nécessaire pour des actions en province et se crée un fort réseau parmi les dizaines de groupuscules qui, à quelques nuances près, prônent les mêmes idées. Marion Jacquet-Vaillant, maître de conférences à Assas et autrice d’une thèse sur le mouvement identitaire, cite, par exemple, Les Natifs, à Paris, Les Normaux de Rouen, Les Remparts, à Lyon, ou Furie française, à Toulouse. La chercheuse précise qu’un militant peut appartenir à plusieurs groupes. « Les Zouaves font partie des plus violents, précise-t-elle. C’est leur mode d’action et ils le revendiquent. Les violences d’extrême droite sont dirigées d’abord contre les antifas. Il y a aussi des agressions contre des personnes qu’ils identifient comme étrangères, à la manière des skinheads. » « Mis à part une haine de la démocratie, des Juifs, des francs-maçons, des homosexuels et des étrangers, ils n’ont pas d’idéologie », appuie Jean-Yves Camus.

L’année 2020 est riche en événements. Cacqueray se rapproche de ses « homologues » suisses. Il passe aussi par le Haut-Karabakh avec le désir de combattre auprès de l’armée arménienne contre les musulmans d’Azerbaïdjan et poste sur Internet une photo de lui, fusil d’assaut entre les mains et tête de mort SS épinglée sur son treillis militaire. Manque de « chance », un cessez-le-feu est déclaré deux semaines après son arrivée, l’apprenti soldat rentre au pays sans avoir combattu. En juin, il participe, voir coordonne, l’attaque à coups de batte de baseball d’un lieu de réunion des antifascistes, Le Saint-Sauveur, bar du 20e arrondissement de Paris. Mediapart a publié les messages de Cacqueray envoyés à ses troupes au lendemain de l’assaut, preuve de l’esprit de stratège du jeune homme : « Débarrassez-vous des sapes et chaussures que vous portiez ce jour-là, effacez votre historique GPS, effacez les messages échangés sur Telegram et autres. »

Union fantasmée des groupuscules

Le chefaillon a plus de sang-froid que d’autres mais écope tout de même d’un an de prison ferme, peine pour laquelle il s’est pourvu en cassation avec ses avocats, Clément Diakonoff et Cyrille Dutheil de La Rochère. Ce dernier est aussi le conseil de Léo Rivière-Prost alias « Gros Lardon », « collègue » de notre Marc Hassin, interpellé à la suite de l’expédition punitive de Romans-sur-Isère. A aussi émergé sur le site d’investigation la vidéo d’une fête où Cacqueray et ses Zouaves entonnent un « joyeux naziversaire » ponctué du cri « Sieg Heil ». Sébastien Bourdon, journaliste qui enquête sur ces groupuscules, explique : « Cacqueray est central dans la communication entre ces militants, des éléments laissent penser qu’il est l’un des administrateurs d’Ouest Casual, principal canal de revendication de l’extrême droite sur la messagerie Telegram. À Paris, ils sont historiquement implantés dans le 15 e , et fréquentent certains bars dans le secteur entre Dupleix et Cambronne. Il y a entre autres les Versaillais d’Auctorum, les Pitbull Paris, liés aux hooligans, et la Division Martel, dissous comme Génération identitaire et Bastion social. Ils usent aussi d’étiquettes qui leur permettent de revendiquer des actions comme Waffen Assas par exemple. » Les dissolutions ralentissent quelque temps les activistes, grâce aux gels des avoirs et aux fermetures de locaux. « C’est un signal politique, mais il est illusoire de penser que l’on viendra à bout de leur violence », insiste Jean-Yves Camus. Ces brutes bodybuildées combattent parfois entre elles, à mains nues, lors d’excursions en forêt. Des photos de ces « raids » pédestres sont postées sur les réseaux, éléments de propagande pour recruter.

Autre fait d’armes notable de ces nostalgiques du IIIe Reich : l’agression de militants de SOS Racisme lors du meeting d’Éric Zemmour, en 2021 à Villepinte. Repéré sur place, Cacqueray est mis en examen pour violences volontaires aggravées et renvoyé en correctionnelle. Dans la foulée, pour avoir enfreint son contrôle judiciaire, il est détenu deux mois à la Santé, une expérience carcérale qui n’a pas refroidi ses ardeurs. Son « coup de maître » vient après la dissolution des Zouaves en 2022 : la résurrection de la plus célèbre des bannières d’extrême droite, une « marque » que l’ex-étudiant en marketing brandit comme un étendard, le Groupe union défense, ou GUD. « Leur notoriété est bâtie sur une légende urbaine, précise Camus, celle de jeunes fascistes déterminés qui parcouraient le Quartier latin des années 1970 à 1990 pour cogner leurs adversaires. » Ils sont à peine une cinquantaine aujourd’hui, arborant comme autrefois l’emblème du rat noir. Cacqueray a-t-il lu Les Rats maudits ? Ce récit à la gloire des « gudards », écrits par plusieurs d’entre eux en 1995, retrace l’histoire de ce qui était au départ un syndicat étudiant anticommuniste déjà amateur d’échauffourées violentes. « Ils ont un côté irrévérencieux, ce sont les mauvais garçons de l’extrême droite et Marc de Cacqueray reprend leur flambeau en orientant le combat contre l’immigration et ce qu’ils nomment l’islamisation », continue Marion Jacquet-Vaillant. Leur dernier tract, distribué devant l’université d’Assas en décembre, revient sur le meurtre du jeune Thomas à Crépol, évoque un « assassinat », du « racisme antiblanc », met en cause une « immigration débridée » et appelle au « réveil » de la « jeunesse de France ».

L’union de l’ensemble de ces groupes violents, théorisée il y a quarante ans par les têtes pensantes du GUD, n’a jamais abouti « car ils ne supportent pas d’avoir un chef », précise Camus. « Identitaires, royalistes, nationalistes-révolutionnaires : jusqu’aux années 2000, il y avait des lignes de fracture, ils n’avaient pas le même projet ; aujourd’hui, ils se recentrent sur des sujets communs, les guerres de chapelle disparaissent », nuance Marion Jacquet-Vaillant. Leur alliance derrière un seul patron les rendrait plus faciles à surveiller, tandis que les dissolutions successives entravent la possibilité de les avoir à l’œil.

Déçus par Zemmour

Du côté des forces de l’ordre et du renseignement, on craint principalement une nouvelle affaire Clément Méric, du nom du jeune militant antifasciste tué en 2013 lors d’une rixe avec un groupe nationaliste-révolutionnaire. Le 28 novembre, Éric Dupond-Moretti lançait à l’Assemblée nationale : « Chassez de vos rangs les “gudards”, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le garde des Sceaux s’adressait aux députés du Rassemblement national. Éric Zemmour, avec sa ligne identitaire et ses idées de « remigration », fut un temps l’homme providentiel de ces délinquants antimondialisation qui reprochent à Marine Le Pen sa proximité avec « le système ». Mais ils se sont détournés de l’ex-journaliste, déçus par sa défaite sans appel. Aujourd’hui, Marc de Cacqueray, qui selon la rumeur se ferait désormais appeler « la Loutre », est en attente de deux décisions judiciaires. Il aurait décroché un nouvel emploi et vivrait toujours chez ses parents, à Saint-Cloud… Blouson noir et cagoule à portée de main.

La Tribune

MENACE FASCISTE : CARTOGRAPHIE DES GROUPUSCULES FRANÇAIS

Les Français ont qualifié au second tour Emmanuel Macron et Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national a comptabilisé près de 23% des suffrages au premier tour, une performance qui s’explique notamment par sa capacité à dédiaboliser son parti. Une normalisation de son image facilitée par la radicalité d’un Éric Zemmour. Mais derrière la façade plus ou moins institutionnalisée, l’extrême droite reste parcourue par des mouvements et des courants très radicaux et parfois violents. Des groupes toujours actifs, de plus en plus actifs. Aujourd’hui, Blast vous propose de faire la cartographie de ces mouvances très diverses. Lyon, Montpellier, Angers, Nantes, Toulouse et même des villes plus petites, un peu partout en France, des militants font le coup de poing contre leurs opposants. Un véritable maillage du territoire se dessine. Mais qui désigne-t-on sous ce terme de “groupuscule d’extrême droite” ? Comment s’organisent-ils ? Où sont-ils ? Y a-t-il des liens entre eux et le Rassemblement national et Reconquête ?

Une vidéo co-écrite avec Thierry Vincent, spécialiste de ces mouvances. Journalistes : Antoine Etcheto, Thierry Vincent Montage : Delfina de Oliveira Cézar Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Adrien Colrat Diffusion : Maxime Hector Production : Thomas Bornot Direction des programmes : Mathias Enthoven Rédaction en chef : Soumaya Benaissa

Alerte antifa en Rhône-Alpes : concert identitaire ce week-end (dossier)

Le collectif antifasciste AFA74 a publié un dossier d’informations sur ce concert qui est organisé par Autour du Lac, et qui a lieu le même jour que la manifestation du GUD à Lyon. En voici de larges extraits, qui présentent les organisateurs et les groupes de musique programmés, et un lien pour télécharger le dossier intégral.

Les organisateurs

Autour Du Lac (ADL) est regroupement affinitaire de militants nationalistes basés en Haute-Savoie. Si leur ligne est souple et souhaite brasser l’ensemble des tendances d’extrême droite, le noyau dur qui anime le cercle est avant tout porté vers l’idéologie néonazie et nationaliste-révolutionnaire. L’antisémitisme et le racisme, y compris avec la revendication de supériorité blanche, y sont des positions assumées. Le cercle est en lien avec d’autres groupuscules de cette tendance, notamment avec le GUD Lyon, Génération Identitaire, Alexandre Gabriac (candidat Civitas aux législatives 2017 dans la deuxième circonscription de l’Isère), ainsi que leurs homologues savoyards Edelweiss Pays de Savoie. Sans surprise, le groupe se singularise par sa violence.

ADL organise des rencontres sportives (football et boxe) mais également des conférences politiques : en mars 2016 à Allonzier-la-Caille, avec des représentants du GUD, de la Casapound et de La Maison des Elfes (maison communautaire et identiaire en Bourgogne) ; en septembre 2016 autour du thème de la « réinformation » dans la salle Yvette Martinet à Annecy ; le 9 octobre 2016, avec la projection d’un documentaire sur la Légion des Volontaires Français (LVF) [1]… En mars 2017, ADL offre un interview au groupe de graffeurs nationalistes La Cagoule [2] qui réalise ainsi des “œuvres” glorifiant les pires organisations d’extrême droite.

Tomasz “Gamin” Szkatulski, reconnaissable à son tatouage “White Power” dans le cou, à gauche avec son ami Yoann Mutte, et à droite tenant la table de Pride France.

ADL tourne autour de personnes issues de la scène néonazie, des stades de football et des sports de combat. Tomasz “Gamin” Skatulski, organisateur du tournoi de MMA et du concert néonazi le 10 juin à Saint-Hélène-sur-Isère, propriétaire de la marque suprémaciste blanche Pride France est un des « membres » du cercle ADL. Ce personnage a déjà été incarcéré à de multiples reprises pour des faits d’armes peu glorieux : agression d’un SDF handicapé en 2008 ou exhibition d’insignes nazis en 2010… Nicolas Paz est un de ces autres proches du cercle ADL qui s’est fait connaître par l’incendie de deux mosquées à Annecy, le 5 mars 2004, avec Anthony Savino et Michel Guégan. Ils ont tous été à l’époque condamnés à cinq ans de prison, avec des années de sursis pour certains (un an pour Nicolas Paz par exemple). Paz revendique également dans un journal en 2014 que « le Front nous demande de temps en temps d’assurer le service d’ordre ».

Les groupes

In Memoriam est un groupe de rock identitaire historique dans la scène néonazie française et européenne. Pour l’histoire ancienne du groupe, on renverra le lecteur au site REFLEXes qui en a retracé le parcours. Le groupe s’est refondé en 2012 à la suite d’une invitation à jouer dans le festival fasciste italien Tana Della Tigri organisé par la Casapound, devant 1 600 personnes, dont 300 français. Ce mouvement italien qui se veut être « le fascisme du nouveau millénaire » est d’ailleurs une source d’inspiration et le catalyseur de la scène fasciste française.

En 2013 et 2014, le groupe se produit à Milan puis à Prague. Ce n’est qu’en juin 2014 que le groupe revient en France, au Back Up, à Paris, devant 1000 personnes. En juillet 2015, c’est à Fréjus qu’ In Memoriam est invité par le maire FN David Rachline dans un festival de musique punk, en présence du groupe La Sourie Déglinguée. Le 10 juin 2017, In Memoriam était invité pour un concert dans la région de Bordeaux par l’association d’extrême droite Le Menhir : face aux risques de « troubles à l’ordre public », le maire de Saint-Quentin-en-Baron avait décidé de faire interdire le concert.

Les trois autres groupes de musiques invités, ZetaZeroAlpha, DDT (Dodicesima Disposizione Transitoria) et Drittarcore, sont tous d’origine italienne, évoluant dans le sillage de la mouvance néofasciste Casapound. Le chanteur de Zetazeroalpha, Gianlunca Iannone, n’est autre que le fondateur de la Casapound.

Casapound

La Casapound est un mouvement d’extrême droite italien fondé par Gianlunca Iannone en décembre 2003, lors de l’occupation d’un bâtiment en plein cœur de Rome. Cette occupation avait pour but de protester contre la crise du logement ; une vingtaine de familles y sont logées. Avec un soutien comme Gabriele Andinolfi, figure intellectuel du fascisme italien durant les « années de plomb », Casapound a d’importants relais idéologiques et politiques lui permettant même de présenter des candidats à certaines élections (mais obtenant de maigres résultats). Le mouvement compte plus de 4 000 membres, 40 sections et occupe 10 bâtiments dans le pays. A cela s’ajoute des initiatives diverses et variées comme des rassemblements, des manifestations, des concerts. La force du mouvement est justement d’être sur tous les fronts sociaux et culturels : aide aux étudiants, aide sociale pour les personnes sans emploi, divers clubs sportifs, radio…

Le régime fasciste de Benito Mussolini est clairement assumé puisque le nom du mouvement signifie littéralement « la Maison de Pound » en référence à l’intellectuel et artiste fasciste Ezra Pound. « Nous sommes fascistes et assumons tout l’héritage de la période fasciste, y compris les erreurs. (…) Contrairement au communisme, le fascisme n’a pas échoué, il a été vaincu sur le champ de bataille » déclare Adriano Scianca, l’un des idéologues du mouvement. Récemment, le 1er juillet 2017, 20 militants de Casapound ont violemment agressé une délégation de personnes participant à un rassemblement en faveur de l’accueil des refugiéEs et des migrantEs.

 AFA 74

https://lahorde.samizdat.net/local/cache-vignettes/L324xH480/ftp-concert-futur.png-e520d.jpg?1655483546


2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”

Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec les  Russes de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.

♫ RAP Live : Kroc Blanc et Jean-Marie Le Pen @ Rungis – 2017

La journée de Synthèse nationale, dont l’intitulé exact est “Journée nationale et identitaire”, aura lieu pour la onzième fois cette année. Comme l’année passée la journée se déroulera à l’Espace Jean Monnet de Rungis.

Le programme de la journée est assez riche en événements. De nombreux écrivains seront notamment présents pour dédicacer leurs ouvrages.

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/01/01/2933775630.jpeg

Le Bastion social

Outre les nombreux stands de livres proposés par les auteurs et les éditeurs présents, plusieurs artisans d’arts proposeront leurs productions.

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/881440930.jpg

Serge Ayoub qu’un certain Valls voulait faire taire

De nombreux intervenants représentants différentes sensibilités de la droite nationale et identitaire hexagonale prendront la parole durant la journée. Ce sera notamment le cas de Thomas Joly (Parti de la France), Roger Holeindre, Vincent Vauclin (La dissidence) ou encore Alain Escada (Civitas) et bien d’autres.

https://pbs.twimg.com/media/DK5C478W0AABSWF.jpg

Jean-Marie Le Pen est également attendu à cette manifestation. Il était déjà venu  l’an passé.

https://youtube.com/watch?v=R3YtlMGKpgk

Plusieurs intermèdes musicaux sont également à l’ordre du jour.
On pourra notamment citer la venue de

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/02/01/3659178002.jpg

Kroc Blanc

le rappeur nationaliste qui s’était fait connaître pour sa chanson Jean-Marie Le Pen. Le clip vidéo regroupe plus de 790 000 vues sur la plateforme Youtube.

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/3216316332.jpeg
Roland Hélie remercie Kroc blanc et Christoff pour leur magnifique concert
http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/00/2241529246.jpg

Les personnes moins amatrices de rap apprécieront certainement les prestations du Chœur Montjoie Saint-Denis.

http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/01/3823355894.jpg

Dr Merlin enchante son public

Un espace restauration et bar sera à la disposition des visiteurs.

La journée nationale et identitaire est l’un des rares rendez-vous annuel franciliens pour croiser écrivains, leaders politiques et artistes de la “famille” nationaliste.

La journée est organisée par Synthèse nationale, une revue politique bimestrielle. Elle édite également les Cahiers d’histoire du nationalisme. Depuis la saison dernière elle anime, une émission sur Radio Libertés intitulée Synthèse. Pour retrouver les derniers podcast de l’émission : http://ndpeure-et-loir.hautetfort.com 

Informations pratiques :

Journée nationale et identitaire

Dimanche 1er octobre de 11h00 à 18h00

Espace Jean Monnet

47 rue des Solets

94150 Rungis

Frais d’admission : 10 euros

Plus d’informations: http://synthesenationale.hautetfort.com/11-la-11e-jpournee-nationale-et-identitaire/

Pour réserver son billet en ligne : http://synthese-editions.com/home/132-xie-jni-billet.html

Britain first était dimanche à la journée de Synthèse nationale à Rungis

22135744_10207439274898415_6798003791044792097_o.jpg

LA 11e JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE EN IMAGES (1)

01.jpg

Carl Lang converse avec Jean-Marie Le Pen

02.jpg

Thomas Joly avec Pierre Vial

11.jpeg

Roland Hélie, Alban d’Arguin et Gabriele Adinolfi

16.jpeg

Pendant le discours d’Alain Escada

07.jpg

Une assemblée attentive et enthousiaste

0210_24.jpg

La fin du discours de Jean-Marie Le Pen

IMG_4112.jpeg

03.jpg

Kroc blanc et Christoff en concert

Marion Maréchal Le Pen, tout sourire avec Logan Djian dit le « Duce »

Marion Maréchal Le Pen, tout sourire avec Logan Djian dit le « Duce »

Sur cette photo, prise à la « Manif pour tous » contre le mariage pour tous, Marion Maréchal Le Pen (élue de la République) pose tout sourire avec Logan D. dit « Logan le Duce », mis en examen pour violences en réunion à mon encontre lors de la manifestation de CIVITAS du 18 novembre 2012.

10670156_10152683606435380_8347933472292079681_nSur cette photo ci-dessous prise le même jour (le cercle blanc), il fait officiellement le Service d’ordre de la Manif pour tous…

13.-GUD_SOMais sinon, ni le FN ni La Manif pour tous n’a de lien avec cette extrême droite, soutien de Dieudonné et membre de Jeunesse nationaliste d’Alexandre Gabriac (qui dirige la branche jeunesse de l’Oeuvre française, dissoute au titre des ligues mettant en péril l’ordre public).

logan_dieudonnc3a9 logan_gabriacLogan Djian organise volontiers des meetings en compagnie des groupes néo-nazis ou fascistes comme l’Aube dorée (Grèce) ou Casa Pound (Italie).

5861071625meeting_gud_-sebastien_de_boeldieu_und_gianluca_ianonne_von_casapound_italia_konstantinos_boviatsos_golden_dawn__0_0Logan Djian dirige aussi un bar à Paris, Le Crabe-Tambour, qui sert de local aux plus durs de l’extrême droite. D’après Marianne, le 18 juin 2015, Bruno Gollnisch (député européen FN) s’y rend à l’invitation de Djian pour y participer à un  « apéro-débat ».

capture_decran_2015-10-29_a_11.36.40Toujours d’après Marianne, Logan Djian aurait passé une nuit au poste après avoir frappé l’ancien président du GUD de Paris, Edouard Klein, à son domicile, le 9 octobre 2015. Soit quelques jours après notre confrontation dans le bureau d’une juge dans le cadre de l’instruction sur mon agression.

Très embarrassant pour le Front national, puisque Djian est un peu le protégé de vieux amis de Marine le Pen et ancien meneurs du GUD dans les années 1990 : Frédéric Chatillon et Axel Loustau,  Ancien employeur de Djian, Axel Loustau, trésorier du microparti de Marine le Pen, est même investi en troisième position sur la liste FN des Hauts-de-Seine lors des Régionales 2015.

dans-les-rangs-de-la-manifestation-de-civitas-dimanche_971900_460x306

Sur cette image, on voit Logan Djian et son camarade (également mis en examen pour violence en réunion à mon encontre) à la Manifestation de CIVITAS, juste avant mon agression.

Sur l’image ci-dessous, on le voit en capuche juste après mon passage à tabac, me poursuivre armée d’un parapluie, en compagnie de camarades de Jeunesses nationalistes et d’un militant FN, Remi Lelong, ayant reconnu m’avoir frappé.

Capture d’écran 2015-10-01 à 09.33.11

Pour revoir (brièvement) des vidéos ayant capté une partie seulement de l’agression : un passage à tabac à plusieurs et à coups de pieds dans la colonne vertébrale, le dos et les jambes, puis une poursuite, de nouveaux coups et un projectile lancé à la tête.

https://youtu.be/OBs4yO_0UBA
Photos http://lahorde.samizdat.net/2014/10/06/safari-photo-a-la-manif-pour-tous/

Les extrémistes picards fêtent le solstice

Image auteur par défaut

https://www.courrier-picard.fr/art/region/les-extremistes-picards-fetent-le-solstice-ia0b0n116822
Picard Crew, groupe extrémiste très à droite du Front national, a fêté le solstice d’été samedi soir à Picquigny. Une réunion sous haute surveillance.

Samedi soir, de 60 à 80 membres de l’ultra-droite se sont rassemblés à Picquigny, non loin d’Amiens, sur un terrain situé à côté des marais aménagés de la commune. Ce terrain est occupé, depuis un an, par les membres du mouvement « Picard Crew », cette organisation qui se situe très à droite du Front national. Il s’agissait selon Werner Riegert, responsable du mouvement, de célébrer le solstice d’été. « Il s’agit d’une fête païenne pour célébrer le jour le plus long de l’année et nous y avons invité nos amis », précise M. Riegert.
Cette réunion s’est déroulée sous haute surveillance. Un dispositif de gendarmerie avait été déployé sur le chemin qui conduit au terrain de « Picard crew ». L’identité de tous les invités a été contrôlée et les coffres des automobiles, qui venaient de la Somme mais également des départements voisins, ont été ouverts.

« Identité picarde »

Derrière les militaires de la gendarmerie, des membres du service d’ordre de « Picard Crew » biceps saillants et crânes rasés, assuraient un second contrôle. Thomas Joly, ex-élu du Front national et secrétaire général du Parti de la France, était au nombre des invités. Werner Riegert, qui fut membre du Front national, l’a quitté à la suite de la prise de la présidence par Marine Le Pen. Il indique vouloir fédérer des jeunes gens dans un mouvement très clairement à droite du FN. Ses ennemis ? « Les communistes et le gouvernement actuel » qui, selon lui, sont responsables de la situation du pays.
Parmi les actions qu’il souhaite mettre en place : «  Nous voulons convaincre ceux qui nous rejoignent de faire vivre les petits commerçants plutôt que les grandes surfaces. Les pousser à consommer des produits picards, mettre en avant ce qui se fait de vraiment picard dans la région. » Bref, il ne s’agirait que de défendre l’identité picarde. Mais Werner Riegert reconnaît, sans difficulté, avoir participé, en compagnie de ses amis, aux manifestations contre le mariage pour tous, au côté de l’association catholique d’extrême droite « Civitas », comme en témoignent d’ailleurs des images filmées par France 2.
Entre les dieux païens et les intégristes de « Civitas », « Picard Crew » affirme encore plus son but, fédérer celles et ceux qui pensent que le FN est trop mou.
GEORGES CHARRIÈRES