Rassemblement “identitaire” à Paris [MàJ] Armes et Cagoules retrouvées sur le passage de 20 fichés S sur 36 GUDards alors qu’ils se rendaient au défilé “identitaire”

Le Parisien : Maisons-Alfort : des armes et des cagoules retrouvées sur le passage de 20 fichés S du GUD Les militants de l’ultra-droite ont été contrôlés ce samedi après-midi alors qu’ils se rendaient probablement à une marche identitaire à Paris. Ils ont été laissés en liberté.

Maisons-Alfort, ce samedi après-midi. Des tags ont été constatés sur le passage des militants du GUD Paris.
Maisons-Alfort, ce samedi après-midi. Des tags ont été constatés sur le passage des militants du GUD Paris.

Gros déploiement de policiers ce samedi après-midi à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne pour contrôler des jeunes de l’ultra-droite. Ces militants du GUD, dont une vingtaine de fichés S, se rendaient très probablement à la manifestation organisée par l’association identitaire Paris Fierté en hommage à Sainte Geneviève, « patronne » de la capitale, sur la montagne du même nom, en plein cœur de la ville.

Le préfet de police de Paris avait pris un arrêté d’interdiction de cette marche, ainsi que d’une contre-manifestation prévue par une organisation « antifa », invoquant des risques de troubles à l’ordre public. Un arrêté invalidé par le tribunal administratif ce samedi, ce dernier considérant que l’arrêté en question « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation ».

Des dégradations sur le trajet

Selon nos informations, rue Médéric à Maisons-Alfort, un sac à dos rempli de cagoules, de bombes lacrymogènes et de cutters a été retrouvé sur le passage des militants. Les policiers ont relevé l’identité des 36 personnes. Il n’y a pas eu de placements en garde à vue, nous a confirmé ce samedi soir le parquet de Créteil. « Comme les armes étaient dans un seul sac à dos qui n’appartenait évidemment à personne, c’était difficile de faire tenir l’infraction d’attroupement armé », glisse une source policière.

Les policiers devaient procéder à des prélèvement scientifiques pour déterminer si les tags constatés sur place pouvaient être imputés aux personnes contrôlées. « Des vérifications sont en cours pour d’éventuelles dégradations », ajoute le parquet.

Le Parisien

 


Défilé néo-fasciste torché, reconnaissez sa signature bruitiste
de sa tonalité braillarde façon tribune de stade et légion de ses slogans primaires néo-skin et néo-hool. “justice pour Thomas”, “Justice Pour Lola”, “on est chez nous” martelés au tam-tam approximatif avec la sono-mobile qui crache du Rac Identitaire Français entre les interventions  du jeune garçon chef de meute qui pousse très fort dans le micro sans fil dans la lueur des gyrophares et dans les rues désertées; autours de la parade identitaire on voit des personnes faire demi-tour, accélérer le pas, frôler les murs, sous les drones policiers, sous les fenêtres de parisien-ne-s consterné-e-s et devant les vitrines de commerçants inquiets.

La vitrine folklorique “hommage à la Sainte Patronne de Paris” affichée en carte-postale est brisée : Factuellement, sous bannière “Sainte Geneviève” et d’une église à une autre église, le défilé identitaire néofasciste torché dit “apolitique” et encadré de crews cagoulards dans la fumée de torche ultra propose ses saillies racistes braillardes et politiques en  ciblant particulièrement le Préfet de Paris Laurent Nunez, le Premier Ministre Gérald Darmanin, … en parlant trop fort dans le micro pour lancer ses braillards avec peine sur ce tam-tam approximatif, entre les chansonnettes RAC identitaires françaises diffusées à fort volume dans la sono-mobile.

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14:25 – On aperçoit Aurélien Verhassel leader Génération Identitaire dissous et déjà condamné, le barman associatif en chef de la Citadelle de Lille, vu dans le reportage “Decade of Hate” et chez Cyril Hanouna sur le plateau de TPMP;
et la voix féminine qui parle au micro de ” cette élite politique hors sol ” me fait penser à un édito de CNews et Valeurs Actuelles, pas du tout à un hommage à Geneviève ni à l’image de Paris.

 


La contre-manifestation prévue par l’Action antifasciste Paris-Banlieue a également été autorisée par la justice administrative, a indiqué le tribunal à l’AFP.

« Parisien, défends-toi, tu es ici chez toi », ont scandé samedi soir les militants identitaires, le visage souvent masqué, au son d’un tambour lors de leur marche, discrètement encadrée par les forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos », ont répliqué place de la Sorbonne les « antifas », qui se sont réunis eux aussi sous présence policière.

20 Minutes

 


Dans le brouillard et la fumée des torches de stade, encadré de cagoulards, avec un cordon de service d’ordre pour maintenir les journalistes, caméras, photos et micros à l’écart.

 


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Groupuscules d’ultra-droite : analyse d’une émergence identitaire décomplexée par Jean-Yves Camus

” on est chez nous on est chez nous ” raciste
Vs
” on est chez nous … ” antiraciste

J’ai lu récemment que la locution ” on est chez nous ! ” était un slogan historique de l’extrême-droite; il y a un film de fiction politique intitulé “Chez Nous” (2017) ; Présent à l’avant-première.
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Mais en pratique manifeste vocale ?
Beaucoup écrit par des “penseurs” et des “intello” identitaires sur le papier, aperçu sur des bannières territoriales, mais sur le terrain de la pratique manifeste vocale – soniquement – c’est pourtant un slogan vocal antiraciste ! Repris vocalisé collectivement par le mouvement intersquat notamment, ou vocalisé aussi par le mouvement de travailleurs embauchés illégalement dit “sans papiers” dont la version non tronquée est

“on est chez nous, on ne veut pas partir, droit au travail, droit aux logements, non aux expulsions”

que j’entends et partage depuis 1995 au moins.
bien que des historiens de l’Extrême-droite exhument des archives écrites papiers, tracs, journaux, de sombres “intellectuels” avec “chez nous” comme slogan écrit, son expression vocale collective en mobilisation, en manifestation sociale est une pratique antiraciste effective.

“chez nous” braillé façon hooligan de stade c’est récent et c’est encore un détournement de l’extrême-droite qui tente de récupérer des luttes à son compte, en tronquant des slogans pour en détourner l’usage et en revendiquer la paternité. Il est tout à fait connu que ces officines néofascistes de la stratégie métapolitique en guerre culturelle s’inspirent attrape-tout ouvertement,
des manifestations progressistes pour mettre en scène leur défilés victimaires=identitaires néo-fascistes,
des performances de Femen et de Green Peace pour médiatiser Génération Identitaire et leurs actions illégales,
des “black blocs” pour organiser des “white-blocs” de néo-ratonade,
c’est la sono-mobile RAC qui ne diffuse pas “Porcherie” ni “Antisocial”
… etc.

Bonus : Griot “On est chez nous” bien rythmé tous ensemble en chant choral pas braillard de jour et non-cagoulé devant l’Ass. Nationale (2015)


 



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Vu le courrier électronique du 3 janvier 2024 transmis aux services de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), par lequel Monsieur Martin ESCARD déclare au nom de l’association, « PARIS FIERTÉ », une « marche aux flambeaux en hommage à Geneviève, patronne de Paris » le samedi 13 janvier 2024 avec un rassemblement prévu à 18h00 au Pont de la Tournelle suivi d’un départ en cortège Quai de la Tournelle en direction de l’église Saint-
Étienne-du-Mont, en passant par le pont de la Tournelle, le quai de la Tournelle, la rue de Pontoise, le boulevard Saint-Germain, la rue des Bernardins, la rue des Écoles, avant une dispersion à 20h30 devant l’église Saint-Etienne-du-Mont rue de la Montagne Sainte-Geneviève ; […]

Vu l’urgence,
ARRETE :

Article 1er – La manifestation susvisée, déclarée le 3 janvier 2024 par Monsieur Martin ESCARD, au nom de l’association « PARIS FIERTE », pour le samedi 13 janvier 2024 à Paris est interdite.

Article 2 – La préfète, directrice de cabinet, le directeur de l’ordre public et de la circulation et la directrice de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera notifié à Monsieur Martin ESCARD ou à toute personne représentant l’association « PARIS FIERTÉ » et consultable sur le
site de la préfecture de police www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr.

Arrêté n°2024-00035 3

https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/sites/default/files/Documents/Arrete_2024-00035_interdiction_totale_PARIS_Fierte_13_1_24_sans_signature.pdf

 


Comme chaque début d’année, le collectif Paris Fierté, fondé en 2005 par des membres de l’organisation dissoute Génération Identitaire ; organise dans le Quartier Latin une marche aux flambeaux en l’honneur de Sainte Geneviève dite la sainte patronne de Paris et des gendarmes.


https://www.parisvox.info/wp-content/uploads/2017/01/15941210_10155364070736030_467166905845281148_n-300x169.jpg

Janvier 2017 : Pour clôturer la marche de l’association Paris-Fierté, In Memoriam joue à guichet fermé sur une péniche à Paris, sous le Pont des Arts6.

The event is highly problematic: It serves as an international networking opportunity for the scene. And an even bigger festival is planned in Verona for Septmeber. The events are organised by Italian identitarians and Hammerskins. (2/3)

MENACE FASCISTE : CARTOGRAPHIE DES GROUPUSCULES FRANÇAIS

Les Français ont qualifié au second tour Emmanuel Macron et Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national a comptabilisé près de 23% des suffrages au premier tour, une performance qui s’explique notamment par sa capacité à dédiaboliser son parti. Une normalisation de son image facilitée par la radicalité d’un Éric Zemmour. Mais derrière la façade plus ou moins institutionnalisée, l’extrême droite reste parcourue par des mouvements et des courants très radicaux et parfois violents. Des groupes toujours actifs, de plus en plus actifs. Aujourd’hui, Blast vous propose de faire la cartographie de ces mouvances très diverses. Lyon, Montpellier, Angers, Nantes, Toulouse et même des villes plus petites, un peu partout en France, des militants font le coup de poing contre leurs opposants. Un véritable maillage du territoire se dessine. Mais qui désigne-t-on sous ce terme de “groupuscule d’extrême droite” ? Comment s’organisent-ils ? Où sont-ils ? Y a-t-il des liens entre eux et le Rassemblement national et Reconquête ?

Une vidéo co-écrite avec Thierry Vincent, spécialiste de ces mouvances. Journalistes : Antoine Etcheto, Thierry Vincent Montage : Delfina de Oliveira Cézar Images : Arthur Frainet Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Adrien Colrat Diffusion : Maxime Hector Production : Thomas Bornot Direction des programmes : Mathias Enthoven Rédaction en chef : Soumaya Benaissa

Usul. Génération identitaire: derrière la banderole, un monde de violence

Entre l’opération Defend Europe au col de l’Échelle, en avril 2018, et le déploiement de leur fameuse banderole au rassemblement antiraciste de la place de la République, à Paris, samedi 13 juin, les identitaires ont su faire parler d’eux. Il s’en trouve même pour les trouver courageux et vanter leur audace sur les plateaux télé. Cette semaine, Ouvrez les guillemets revient sur ce mouvement, la partie émergée et publique d’un iceberg qu’on ne connaît que trop bien. Les groupuscules d’extrême droite n’ont pas désarmé et leur violence continue d’être un défi pour les militants et les militantes de gauche dans les villes. Pire, il essaient aujourd’hui, avec cette vitrine qu’est Génération identitaire, de s’acheter une crédibilité médiatique pour peser sur le débat public.

Perquisitions en Gironde : l’ultra-droite en France, c’est quoi ?

https://www.tf1info.fr/politique/perquisitions-en-gironde-lultra-droite-en-france-cest-quoi-1502111.html

ZOOM – Des perquisitions administratives ont été menées en Gironde chez trois personnes liées à la “mouvance de l’ultra-droite”, a-t-on appris mercredi matin. Mais que désigne ce terme ? Metronews fait le point.

L’un avait chez lui une trentaine d’armes à feu. Un autre avait été condamné en 2014 à trois ans de prison dont 18 mois fermes pour avoir lancé un cocktail molotov sur la mosquée de Libourne. Les perquisitions administratives menées mardi en Gironde chez trois personnes, dont un père et son fils, ont été effectuées “dans les milieux de l’ultra-droite violente”, ont fait savoir les forces de l’ordre. Mais au fait, c’est quoi l’ultra-droite ?

► Que signifie ce mot ?
Le Larousse définit le préfixe “ultra” comme l’indication d’un “dépassement, un degré extrême ou excessif”, le mot désignant une “personne qui pousse à l’excès ses opinions”. L’ultra-droite, c’est en effet la frange la plus radicale de l’extrême-droite, des catholiques intégristes aux skinheads.

► Qui désigne-t-il ?
La nébuleuse de l’ultra-droite, qui s’était notamment mobilisée en marge de la contestation contre le mariage gay, est composée d’une ribambelle de groupuscules aux sensibilités diverses, qui gravitent à la droite du FN. “Cela va des skins, organisés autour de Blood and Honour ou de Hammerskin, en passant par les ‘maisons de l’identité’ comme en Bretagne et a Lyon, les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac, et jusqu’au Picard Crew”, décrivait en 2013 dans les colonnes de Libération le spécialiste de l’extrême-droite Jean-Claude* Camus.

* Jean-Yves Camus est spécialiste des extrêmes-droites, merci de ne pas confondre avec Renaud Camus, qui a repris la théorie du grand remplacement pour la diffuser et la populariser. 

Jean-Claude Camus est un producteur show business, manager de Sardou&Johnny Hallyday, qui chantent le temps béni des colonies, musulmane, femme des années 80, requiem pour un fou,

Mon dernier rêve sera pour toi est la deux cent quatre-vingt-quatrième chanson de Michel Sardou sortie en 1997 qu'il interprète avec ses amis Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. Le texte contre les impôts et les taxes est signé par Michel Sardou et Didier Barbelivien sur une musique de Jacques Revaux.

La même année,  Le Figaro  divulguait une note de la sous-direction de l’information générale, soulignant que pour pour les services de renseignements, cette mouvance s’articule autour de trois galaxies : les “identitaires”, qui se sont illustrés par des actions coup-de-poing contre “l’islamisation de la société”, et sont emmenés par le Bloc identitaire; les “ultranationalistes”, qui selon la note des renseignements, partagent une même “idéologie anticommuniste, antisémite, raciste et xénophobe”; puis les cercles autonomes de la branche “skinhead”, qui se veulent “défenseurs de la race blanche”.

En 2013, après la mort de Clément Méric, ce militant antifasciste tué à Paris lors d’une altercation avec des skinheads proches des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), plusieurs groupuscules avaient été dissous : les Jeunesses nationalistes révolutionnaires et la mouvance dont elle était le bras armé, Troisième Voie, mais aussi l’une des plus vieilles formations de la droite ultra, l’Œuvre française, “organisée comme une milice privée avec des camps de formation de type paramilitaire”, selon les mots de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur à l’époque.

Combien de militants ?
Cette ultra-droite trouve de nombreuses ramifications en Europe, par exemple en Grèce avec les néo-nazis d’Aube dorée. Mais s’ils sont très présents sur Internet (au sein de la fameuse “fachosphère”), ces militants radicaux, parfois adeptes de méthodes musclées et du bras tendu, sont extrêmement minoritaires en France : leur nombre est estimé à 3.000 individus au maximum.

À LIRE AUSSI >> Enquête Exclusive, “à la droite du Front”, vu de Twitter

[Figure RAC Skinhead] Philippe Vardon au Rassemblement Bleu Marine, retour sur un naufrage annoncé

https://reflexes.samizdat.net/philippe-vardon-au-rassemblement-bleu-marine-retour-sur-un-naufrage-annonce/

Le Rassemblement Bleu Marine (RBM), nous avait promis Marine Le Pen, devait attirer des personnalités de tout bord, et donner un nouvel élan dans la dédiabolisation de l’image du Front National. Résultat, après plusieurs mois d’existence, on se retrouve avec le chansonnier Jean Roucas, Philippe Vardon qui a adhéré en douce, ainsi que quelques passagers clandestins comme on le verra plus tard. Autant dire que le butin est maigre.

On ne saura sans doute jamais ce qui est passé par la tête de Philippe Vardon dans cette histoire. Coup de bluff ou coup de folie, toujours est-il que le responsable des Identitaires n’aura pas profité longtemps de son coup médiatique. Et ce n’est pas son tweets du 5 novembre concernant la réception du chèque de remboursement de sa vraie-fausse adhésion au RBM qui va changer la donne.

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Cette histoire nous donne néanmoins quelques informations intéressantes sur la santé des Identitaires et de leurs chefs. Vardon semble avoir tiré un trait concernant le potentiel des Identitaires. Après plus de 10 ans passés à la tête de la formation, il en a fait le bilan, comme il l’avait annoncé au début de l’histoire des Identitaires. Si le mouvement ne réussissait pas à dépasser sa condition groupusculaire, il en tirerait toutes les conséquences et il irait voir ailleurs. Ce qu’il a tenté de faire bien maladroitement. Depuis la tentative ratée de présenter un candidat aux présidentielles de 2012, plus rien ne marche chez les zids. Ils se font piquer leurs idées et leur rhétorique sur la laïcité par Marine Le Pen. Leurs groupes locaux se cassent la gueule (on pense en particulier à Paris avec la perte de leur local) et les derniers coups d’éclat médiatiques (Poitiers et l’occupation du siège du PS) leur rapportent surtout des emmerdes. Si on rajoute à ça la campagne Génération Identitaire qui ne parvient pas à décoller, surtout si on la compare à la précédente « Une Autre Jeunesse« , et que d’autre part des cadres soient partis avec le clan Roudier pour fonder le Réseau-Identité, il ne reste plus grand chose.

 

Vardon à l'université d'été du Front National à Marseille en 2013

Vardon à l’université d’été du Front National à Marseille en 2013

Il est quand même naïf de la part de Vardon de penser que les cadres frontistes le laisseraient adhérer à l’une de leur structure, surtout si il n’avait négocié aucun contact avec les dirigeants du FN (au contraire de ce qu’avait fait Unité Radicale avec le MNR de Mégret en multipliant au moins par 10 ses effectifs d’après Eddy Marsan[1]. Il est beaucoup trop marqué pour le FN version Marine, et bien plus utile à l’extérieur du FN, en incarnant une extrême droite en apparence plus radicale que le Front National pour les médias.

La carrière de Philipe Vardon, dans les rangs de la mouvance nationaliste-révolutionnaire, commence dans la seconde partie des années 90. Membre un temps du FNJ, il rejoint le GUD et UR. Il devient le chanteur de Fraction (anciennement Fraction Hexagone) en 1999 sur l’album « Le son d’histoire ». Fraction, après s’être débarrassé du mot Hexagone, suite à l’affaire « une balle », jouera sous de nombreux noms comme Moloko Velocet, ou bien encore sous le nom Action, pour la compilation hommage à Légion 88, avec le morceau Légion Blanche (mais en version ska !). Il faut dire qu’entre le groupe, les paroles de la chanson, les autres groupes, rendre hommage au groupe phare de la scène RAC françaises des années 80 qui œuvrait alors dans la scène RIF, ça faisait un peu tache.

VARDON ET LA SCENE BLOOD & HONOR

Ce passé, certains dans le milieu nationaliste, ne l’ont pas oublié et se sont fait un plaisir de ressortir de vieux dossiers, qui comme c’est souvent le cas (souvenez-vous de l’affaire Gabriac) se sont retrouvés très rapidement dans les rédactions françaises. On a ainsi vu resurgir une vieille vidéo, tirée d’un documentaire diffusé sur ARTE il y a quelques années où l’on peut voir et entendre le jeune Vardon reprendre en chœur une chanson du groupe Evil Skin, la Zyklon Army, devant une forêt de bras tendus. Une vidéo qui avait déjà été postée par l’Œuvre Française, l’ennemi juré des identitaires, il y a 2 ans sur un site très proche du mouvement. Vardon s’est bien évidemment empressé de porter plainte contre le journal arguant pour sa défense qu’à l’époque il n’avait que 15 ans.

Si effectivement Vardon a débuté très jeune dans la mouvance skinhead nazie, il l’a fréquentée, comme son camarade Robert, très longtemps et ceci jusqu’à un passé très récent. Les deux hommes avaient alors choisi leur camp, celui de Blood & Honour (dirigé par Greg Reemers), alors ennemis avec les Charlemagne Hammerskins d’Hervé Guttuso, qui n’aimaient pas grand monde il faut bien le dire.[2]

Dans les années 2000, plusieurs groupes vont successivement revendiquer l’étiquette Blood & Honour (que ce soit au niveau national ou régional) sans forcément avoir l’aval des Anglais. L’une de ces sections les plus dynamiques, était la section B&H Midgard, dont les liens avec Vardon et Robert sont très sérieux. Le groupe de Montpellier DSH (Division Skinhead ou Division Sang & Honneur, c’est selon), dont les membres appartiennent à Midgard, ont joué en 2002 ensemble, et le B&H Midgard a participé au SO du concert de Fraction à Nice pour le 1er mai 2004.

Le fanzine de B&H Midgard, Signal 28, de son côté parlait très positivement des Identitaires, comme dans son numéro 1 : « … il faut refaire les liens entre les partis dit nationalistes et nous. Il faut rassembler les gens de mêmes idées et éviter de trop vite juger sur l’apparence … nous devons donc diffuser la propagande des partis officiels comme entre autres le BI et les JI qui sont surement aujourd’hui les plus sérieuses et les plus militantes organisations au niveau national, composées de cadres politiques de valeur ».

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Lors de la date aixoise de la tournée européenne de Fraction en juillet 2007, on retrouve des membres de B&H Midgard dans le SO du concert comme on peut le lire dans le compte rendu de celui-ci dans le numéro 3 de Signal 28.

En octobre 2007, ils organisent leur 2ème festival dans la région de Montpellier après celui de 2005. Dans la salle on peut y croiser des « figures connues de la scène », en l’occurrence Philippe Vardon, qui ce soir là avait fait faux bond à la section des JI de Marseille. Ces derniers avaient décidé d’organiser une distribution de soupe au cochon pour leur première apparition publique. Mais lâché par leur chef, et devant la mobilisation des antifas ce soir là, leur action sera annulée et se terminera pour certains le lendemain à l’hôpital, suite à un tractage avorté.

Les mauvaises langues expliqueront que, au-delà de l’amour de Vardon pour la grande musique du type RAC, sa présence s’expliquait également commercialement. Il venait en effet d’ouvrir sa boutique de fringue à Nice, The Firm « casual shop », spécialisée dans les « marques anglaises ». Autant dire que le public du festival RAC était l’occasion de se faire connaître et de faire marcher les affaires.

Juin 2009 B&H Midgard annonce un nouveau concert dans le sud. Curieusement sur le flyers un petit pictogramme indique qu’il sera interdit de prendre des photos alors que généralement ce n’est pas le cas. A l’affiche : les lyonnais de Frakass, les locaux de Haïs & Fiers (groupe de la région aixoise) et un groupe inconnu, originaire de Nice, répondant au doux nom de NRHC. Dans l’unique interview donnée par ce groupe on apprend que le nom à l’origine « … signifiait Nationaliste Révolutionnaire Hard Core, puis c’est devenu Nice et sa Région Hard Core pour enfin Nissa Rebelle Hard Core ». Derrière ces explications un peu alambiquées, tout le monde aura reconnu Philippe Vardon et le groupe Fraction.

Le concert aura lieu dans un petit village du nom de Peyrolles, tout à côté d’Aix en Provence. Malgré les consignes de sécurité, on pouvait déjà en lire le compte rendu sur un site aujourd’hui disparu « les compagnons du Pain D’épice », animé par 2 figures de la scène skin des années 80, Olivier Moulin, devenu tatoueur à Saint Peray (Tatoo et traditions) et Philoi que l’on peut aussi admirer dans le film produit par Batskin « Sur les pavés ».

Le public à ce concert est un curieux mélange de militants identitaires (principalement d’Aix en Provence et Nice) et de skins fafs. On notera également plusieurs stands dans la salle d’association de la galaxie identitaire comme le CEPE, tenu par Richard Roudier en personne ce jour-là. Le 1er groupe à jouer sera Hais et fiers, suivit de Frakass qui se voit rejoindre sur scène par Pascal, alias « Le Squale » le 1er chanteur de Fraction Hexagone. Il enflammera la sale avec une reprise de Légion 88, qui provoquera une épidémie de crampes du bras droit dans le public.

Entre-temps une voiture de gendarmerie arrive devant la salle, visiblement alertée par les voisins à cause du bruit, provoquant une certaine panique dans les rangs des JI. Certains d’entre eux iront jusqu’à se cacher dans les fourrés environnant jusqu’au départ de la maréchaussée.

Pendant ce temps le père Roudier est monté sur scène et en appellera à la solidarité avec les prisonniers politiques avant que Fraction ne clôt le concert avec une nouvelle apparition du Squale sur scène pour reprendre les « tubes » de la grande époque. Le quotidien La Provence dans un article, publiera alors un très long article sur la mouvance néo-nazie en Provence ainsi qu’à cette mémorable soirée. On y apprendra que la salle était en autre décorée d’un drapeau à croix gammée et que sur les stands on trouvait de nombreuses revues négationnistes et antisémites.

On comprend mieux alors pourquoi les appareils photos étaient bannis car 4 mois plus tard en octobre 2009 Fabrice Robert et Philippe Vardon nous jouaient un air totalement différent. Ils annonçaient la transformation du Bloc Identitaire en parti politique, amorçant là un grand virage idéologique et stratégique en déclarant « Nous ne sommes pas des nationalistes… le nationalisme a été un drame pour l’Europe. Nous, nous sommes populistes. Ce que nous reproche l’extrême-droite c’est d’avoir rompu avec l’antisémitisme et l’antisionisme ».

Richard Roudier de son côté, pourtant lui aussi présent au concert de Peyrolles, affirmait au même meeting que « le FN a déshonoré la notion « d’identité « par les déclarations de JM LE PEN sur les chambres à gaz. Il en profitait pour condamner, au nom du BI, la célèbre phrase du « détail » de Le Pen.

A partir de cette date, Vardon va devenir de plus en plus prudent prenant soin de ne plus trop s’exposer officiellement avec les milieux skins nazis. Pourtant ses liens continuent d’exister, comme avec Alex Garcia, dernier guitariste de Fraction à l’origine de la création des Jeunesses Identitaire dont il était le trésorier. Les JI étant domiciliées à une époque à son adresse perso. Fin octobre 2010, Alex était encore présent sur scène, cette fois avec Frakass pour le concert organisé par B&H Midgard près de Montpellier.

Dans la série bonnes relations entre Vardon, les Identitaires et la scène skin néo-nazie n’oublions pas Mickaël Moustier, un ancien des JI (quelle zone ?), chanteur de Hais et Fiers et et de Time Bomb dont le guitariste n’est autre que …. Alex Garcia. Que le monde est petit !

Pour mémoire, le label Alternative-s, descendant direct du label Bleu Blanc Rock de l’époque d’Unité Radicale, fondé par Fabrice Robert avait produit l’un des albums de Hais et Fiers.

Pierre-Louis Mériguet tape l’incruste au RBM

Dans la famille ancien skin-néonazi tentant de se faire oublier et de la jouer petit notable de province, n’oublions pas Pierre-Louis Mériguet. Profitant de la couverture médiatique concernant la courte adhésion de Vardon au Rassemblement Bleu Marine, Pierre-Louis Mériguet, chef de Vox Populi sur Tours, a officialisé la sienne en toute tranquillité.

Pierre-Louis_Meriguet

Moins médiatisé que l’ancien chef d’Unité Radicale, ce monsieur gagne à être connu. Chef du groupuscule local d’extrême droite sur Tours, Vox Populi. Pierre-Louis a un sacré pédigrée.

Il commence à militer sur Châteauroux dans la Ligue National-Catholique et les Loups du Berry. Il quitte la ville en 2003 pour des raisons judiciaires et s’installe sur Tours. Pour plus de détails sur cette période, nous renvoyons sur le dossier réalisé par des militants antifascistes de Tours.

Ancien de la mouvance skinhead NS (comme Philippe Vardon et Fabrice Robert), il a également été l’un des activistes de la scène RIF (Rock Identitaire Français) avec le groupe Insurrection. Groupe qui il faut le dire faisait un peu tache dans la scène RIF qui voulait se la jouer présentable. Le groupe tient plus du groupe RAC que du groupe pop. Sous le nom de scène de « Lapin » il officie au chant et à la guitare. Insurrection a été fondé en 1998, à Châteauroux, par des membres du FNJ, sous la houlette de Paul Thore (le bûcheron sur les albums d’Insurrection, chargé des paroles et du management).

Malgré le nom du manager, le groupe est sur une ligne national-catholique. La première démo a pour titre Honneur et Fidélité (petite référence à la devise SS), et rend hommage au néo-nazi Michel Layoye et au négationniste Vincent Reynouard. Parmi les titres présents sur cette démo on trouve la reprise de « Maréchal nous voilà » ou un morceau sur le « GUD », puis l’album Honneur et Fidélité, Radicalcore, sorti chez Patriote Production, le label du Renouveau Français et Ne plus subir. Le groupe jouera à de nombreuses reprises avec des groupes RAC (voir lien sur rock haine roll). Insurrection était également présent sur la compilation hommage à Légion 88 (tribute do légion 88, sorti chez streetfighting production, le dernier disque puisqu’il arrêtera avec ce disque. Le nom du label n’apparaît pas, on aperçoit juste le logo). Un disque sorti avec l’autorisation du groupe. Insurrection, sans grande surprise y reprend l’un des tubes de Légion 88 Terroristes (aux paroles explicites Terroristes à mort, Immigrés Dehors) un titre qui n’est pas sans rappeler un morceau du groupe de Pierre-Louis, « Invasion », avec ce refrain « Immigrés dehors ».

Pierre-Louis à la convention identitaire d’Orange en 2011

Pierre-Louis à la convention identitaire d’Orange en 2011

On pourrait parler d’erreur de jeunesse, sauf que Pierre-Louis continue de tourner avec Insurrection. Il a joué en particulier au Local, le bar associatif de Serge Batskin Ayoub, comme on peut le voir sur la photo prise par « un fan », en compagnie de Paul Thor.

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Pierre-Louis "Lapin" à gauche et Paul Thore à droite

Pierre-Louis « Lapin » à gauche et Paul Thore à droite

D’un côté il y a donc le Pierre-Louis de Vox Populi, tentant de nous la jouer cadre identitaire respectable, lorgnant vers un peu plus d’embourgeoisement, en rejoignant le RBM, et de l’autre « Lapin », qui hante les lieux de l’extrême droite radicale avec son groupe de RIC ou de RAC, selon ses préférences. Lapin joue à l’occasion avec Philippe Vardon en concert acoustique ou dans des RAC. Quel dommage que Vardon ait été viré du RBM. Avec Pierre-Louis, ils auraient pu animer les fins de soirées des conventions FN, ça aurait été plus rock ‘n’roll que les Forbans …

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Pierre-Louis et Vardon en concert

Pierre-Louis et Vardon en concert

 

  1. Ancien Secrétaire Départemental du FNJ du Lot et Garonne, puis responsable du FN et tête de liste pour les régionales en 1992. En 1998, il quitte le FN pour le MNR en fondant son mouvement l’Alternative Nationale, dans le but de regrouper militants FN et MNR sur une ligne « identitaire européenne sans ambiguïté » prônant un « discours radical ». Il publie alors son bulletin La Lettre de L’Alternative Nationale. Devant son refus de rentrer dans le rang, il est exclu du MNR et rejoint Unité Radicale. A la dissolution d’UR, il se rapproche de l’équipe de Militant et profite de son bulletin, transformé en Lettre d’Eddy Marsan, diffusé et financé grâce aux crédits qui lui sont alloués en tant que Conseiller Régional, pour régler ses comptes avec les différentes tendances et personnalités de la scène nationaliste. Ce qui lui vaudra quelques « cassages de gueules » lors de réunions unitaires, comme lors de la journée de l’Identité à Paris en 2003 ! Il semble qu’Eddy Marsan ait disparu des rangs nationalistes, certaines mauvaises langues affirmant que son goût immodéré pour la fête et la vie nocturne[]
  2. Pour ceux et celles qui voudraient se rappeler cette folle époque, nous vous invitons à consulter les articles publiés à l’époque dans la version papier de REFLEXes12, 3, 4[]

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video reportage documentaire 2013

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

  • NR Nationalistes Révolutionnaires
  • Skinheads
  • les Identitaires
  • Rencontre-discussion en face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
    – la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
    – et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaireshttps://www.lexpress.fr/resizer/UZ2kB5lxBfXkNzHBYyP9BQ6TPG4=/970x548/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/LCMOCEWFHVB5RANGFKCEEIHDWA.jpg

 


2024 : vardon est passé à reconquete depuis la photo de vardon derriere bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
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[Figure RAC Skinhead] Philippe Vardon en conférence à Bordeaux : le sanglier identitaire vient trouver les glands du FN33

Pas de surprise à Bordeaux du côté de l’extrême droite : après avoir été au cœur de la création et de la gestion du bar clandestin « le Menhir », qui jusqu’à récemment rassemblait tout ce que l’extrême droite locale a de plus abruti (militant.e.s royalistes, frontistes, identitaires et néo-nazi.e.s), le front national impose à Bordeaux la présence d’un invité de marque. En effet, Philippe Vardon, vice-président du groupe FN au conseil régional de PACA, animera le 16 novembre prochain en compagnie d’Edwige Diaz (conseillère régionale FN de nouvelle aquitaine) une conférence intitulée : « Comment préparer les prochaines victoires locales ; agir sur le terrain et communiquer. »

Outre l’amateurisme du montage et un sens original de la perspective, ce flyer nous montre un Philippe Vardon à l’image du Front National d’aujourd’hui : propre sur lui, d’allure sérieuse, mais cachant difficilement une réalité nettement plus brutale, nettement moins assumable. Petit retour sur la carrière du personnage.

Philippe Vardon fait ses débuts en politique au sein d’Unité Radicale, organisation nationaliste révolutionnaire dissoute suite à l’attentat de juillet 2002 visant Jacques Chirac, alors président de la république. A partir de 2000, il est également chanteur au sein du groupe de rif (rock identitaire français) « Fraction Hexagone », qui avait défrayé la chronique en 1998 avec le morceau « Une balle », promettant d’assassiner tout.e opposant.e, des sionistes aux marxistes, en passant par les « cosmopolites », morceau qui vaut au groupe d’être convoqué par la justice avant que l’affaire ne tombe à l’eau suite à un vice de procédure.

Philippe Vardon et Fraction Hexagone jouent lors d’un concert Hammerskins au début des années 2000. Paroles inaudibles et saluts nazis sur scène, ambiance garantie. Les Hammerskins, une organisation internationale de skinheads néo-nazi.e.s, ont notamment fait parler d’eux.elles en 2008 lorsque leur branche de Chicago avait tenté à plusieurs reprises d’assassiner Barack Obama, craignant de le voir accéder à la maison blanche.

Après la dissolution d’Unité Radicale, Vardon, désormais lâché dans la nature, fonde les Jeunesses Identitaires et cofonde en 2003 le Bloc Identitaire (en compagnie d’autres ancien.ne.s militant.e.s d’Unité Radicale, dont Fabrice Robert, lui-même ancien chanteur de Fraction Hexagone). Le Bloc se retrouve alors souvent sous les projecteurs pour son implication dans différentes rixes, agressions et actions coup de poing telles que l’occupation, en 2012, du toit de la mosquée de Poitiers à grand renfort de bannières siglées des symboles du groupe (le sanglier et le lambda grec) et invocation de Charles Martel à la clef.

L’occupation de la mosquée de Poitiers avait été organisée par Génération Identitaire, branche jeune du Bloc.

Le Bloc Identitaire s’est également fait remarquer pour son usage immodéré mais non moins stratégique de la communication sur les réseaux sociaux. Présent.e.s partout, tout le temps, intervenant officiellement ou sous couvert d’anonymat, les militant.e.s du Bloc Identitaire ont également été accusé.e.s par un ancien proche de leurs réseaux [voir ici] de créer de faux comptes sur différentes plateformes (notamment les forums d’organes de presse) afin à la fois de répandre anonymement leur propagande, mais également de donner un effet de masse en postant leurs messages sous de multiples fausses identités.

Loin d’être une pratique exceptionnelle, cette méthode serait même recommandée dans les fascicules de formation internes du Bloc. On peut dès lors imaginer ce que le Front National souhaite enseigner à ses adhérent.e.s/militant.e.s en invitant Philippe Vardon pour disserter sur l’action de terrain et la communication.

En 2013, nouveau coup de théâtre : Philippe Vardon annonce dans un communiqué rejoindre le Rassemblement Bleu Marine, fédération des organisations satellitaires du FN. « Mon adhésion (au Rassemblement Bleu Marine) s’inscrit dans la continuité de mes prises de position depuis deux ans : soutenant Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle, prônant le rassemblement à la tribune lors de la Convention identitaire de l’automne dernier, et participant à réorienter la stratégie du mouvement vers une optique de complémentarité et non de concurrence vis-à-vis du FN »  dit-il à l’époque [voir ici], annonçant également avoir quitté la direction du Bloc Identitaire. Manque de bol, dès la parution de ce communiqué, Gilbert Collard, secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, plaide l’erreur administrative et annonce l’annulation de l’adhésion. Le FN n’est pas encore prêt à assumer publiquement la présence d’identitaires parmi ses soutiens et Vardon est laissé seul, comme un enfant à qui on retire sa sucette… avant que Marine le Pen ne revienne discrètement sur la décision et l’accepte finalement au sein du rassemblement.

Deux ans plus tard, il fait son entrée au sein-même du Front National grâce à la très radicale Marion Maréchal Le Pen, attendant tout de même d’être élu conseiller régional sur la liste de cette dernière (en région PACA) pour adhérer au parti.

Vardon trinque-t-il avec Marion à la santé de son passé néo-nazi ?

En procès pour une rixe deux ans plus tôt, il est condamné en 2016 à six mois de prison ferme. Mais un costard cravate semble suffisant pour cacher un skinhead faf, et cette condamnation ne l’empêche pas de gravir les échelons du parti. Conseiller en communication de Nicolas Bay au parlement européen, il est finalement pris en sympathie par la direction du Front National et notamment Marine le Pen, qui l’intègre à son équipe de campagne (cellule « idées et image ») afin de préparer les élections présidentielles de 2017.

Vardon, rhabillé en notable politicien, pavane en compagnie de Marine Le Pen

Le dernier micro scandale portant Vardon à l’attention du public s’est déroulé en mars dernier, lorsque la chaîne de télévision C8 diffuse un reportage en caméra cachée au cœur du FN, et notamment à Nice. Vardon, ignorant la présence de la caméra, laisse parler le sanglier (identitaire) qui est en lui : « Ça va devenir inquiétant, tous les mecs qui me serrent la main, ils sont noirs. » [voir ici]

Racisme, violence, engagement passé à l’extrême droite radicale, repentance factice et spécialisation dans le travail de communication. Philippe Vardon est le rejeton caricatural du Front National, le symbole de la transformation médiatique de ce parti construit par les nostalgiques de l’Algérie française et parvenu aux portes de l’Elysée – de la dague des jeunesses hitlériennes de Jean-Marie le Pen à l’affirmation de sa fille selon laquelle les néo-nazi.e.s ne seraient pas les bienvenu.e.s au sein du FN. Il est également notable qu’aujourd’hui il ne semble utile à aucun média de préciser que Philippe Vardon a ce lourd passé, et que son adhésion tardive au Front National ne représente qu’une courte partie de sa carrière politique.

Edwige Diaz, elle, ne vivra pas une expérience inédite en partageant la tribune avec un skinhead fasciste (si tant est qu’il y ait partage, son nom n’étant même pas précisé sur l’affiche). Après avoir largement fréquenté les membres du bar néo-nazi le Menhir, animé par nombre de militant.e.s du FN, il semblerait qu’elle affirme la tradition locale de lier son parti à tous les crânes rasés qui gênent la progression de celui-ci, sans que personne ne s’en émeuve. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Le Pavé Brûlant

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video reportage documentaire 2013

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

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2024 : vardon est passé à reconquete depuis la photo de vardon derriere bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
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Dominique Venner a sonné les cloches une dernière fois !

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2013 – Une féministe de Femen performe seins nus et avec une arme factice à la bouche mercredi devant l’autel de Notre-Dame de Paris pour dénoncer «le fascisme» au lendemain du suicide, exactement au même endroit, d’un essayiste d’extrême droite.


[…] En France, la principale structure qui fit la jonction entre les militants de la Seconde guerre mondiale et les jeunes générations de l’après-guerre fut Europe-Action. Son fondateur, Dominique Venner, est un militant d’extrême droite de longue date1. En 1956, il devint membre de Jeune Nation, un groupuscule néofasciste fondé par les frères Sidos. Engagé volontaire à dix-huit ans dans les chasseurs parachutistes, il combattit en Algérie entre 1954 et 1956. Il fut incarcéré à la prison de la Santé de 1961 à 1962. A sa sortie de prison, il entreprit la prise de contrôle de la Fédération des Étudiants Nationalistes qui servait de cache-sexe à Jeune Nation après que le mouvement ait été deux fois dissout. Il est vrai que Venner a recruté dans le milieu estudiantin dès 1957 un groupe d’une quinzaine de militants et d’une soixantaine de sympathisants actifs. […]

Dominique Venner et le renouvellement du racisme

http://www.memorial98.org/article-un-suicide-pour-appeler-a-la-violence-117988431.html

Dominique Venner s’est suicidé le 21 mai 2013 avec une arme à feu dans le cœur de Notre-Dame de Paris, ce qui peut apparaître de prime abord comme un choix curieux pour ce païen convaincu. Si Venner n’a pas raté sa sortie, il ne devait sans doute pas s’attendre à être rabaissé par les médias au rang d’un simple essayiste nationaliste, soutien des anti-mariages homo, lui qui fut l’auteur de textes parmi les plus importants de l’extrême droite française comme le Manifeste de la classe 60 et Pour une Critique positive. Qualifié pudiquement d’historien « passionné d’armes à feu », Dominique Venner était à sa manière un militant politique, voire un activiste. Il était également l’un des principaux promoteurs des thèses nationales-européennes et racialistes de l’après-guerre, et ce, bien au-delà de son prétendu retrait du milieu militant : ce qui est sûr, c’est que son « testament politique » montre que l’animal n’avait rien renié de ses engagements passés, tout comme d’ailleurs ses ouvrages, même les plus récents, entre deux publications sur la chasse ou les armes à feu, ses autres grands amours.

Fils d’un ancien Croix de feu, passé par le PPF de Doriot[1], Dominique Venner est né le 16 avril 1935 à Paris. Fasciné par l’antiquité grecque et romaine, et plus particulièrement par Sparte, il s’engage comme officier volontaire dans l’armée Française pour aller combattre en Algérie. Rapidement repéré par les frères Sidos, il est présent au premier congrès nationaliste de Jeune Nation (JN), le 11 novembre 1955, où on lui confie l’organisation du premier camp école de Jeune Nation ainsi que la publication du bulletin interne. Si à l’époque Jeune Nation compte très peu de militants, ils sont encadrés par de jeunes soldats comme Venner, qui permettent au mouvement de tenter des coups d’éclat comme l’attaque du siège du PCF et l’incendie des locaux du journal l’Humanité. Venner sert également de sergent recruteur pour JN en ciblant des jeunes officiers de l’armée française qui souhaitent continuer la lutte pour l’Algérie Française en Métropole.

Ce travail permet à Jeune Nation de s’implanter également en Algérie, faisant de Venner l’un des véritables chefs du mouvement aux yeux des militants, nettement plus fougueux que Pierre Sidos. Le 25 novembre 1957 Venner et Jeune Nation décident de s’attaquer à l’ambassade des USA, suite à la prise de position de Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. De nombreuses bagarres éclatent autour de l’ambassade, permettant à Jeune Nation de se faire connaître et de recruter de nouvelles têtes comme François Duprat.
Lors de la dissolution du mouvement[2], Venner, à la tête de la Société de presse et d’édition de la Croix Celtique, maintient le contact entre les militants et l’organisation via l’édition d’un journal, intitulé Jeune Nation. Il est partisan de la création d’un parti pour constituer les cadres d’un futur mouvement insurrectionnel.

Dominique Venner est à gauche sur la photo (document tiré du livre Génération Occident)

Dominique Venner est à gauche sur la photo (document tiré du livre Génération Occident)

Le 24 janvier 1960, Dominique Venner, comme Pierre Sidos, basculent dans la clandestinité. Cela n’empêche pas Venner de contacter d’anciens jeunes militants de Jeune Nation pour leur proposer de monter une structure étudiante nationaliste, la FEN (Fédération des Etudiants Nationalistes). Ce mouvement a même un texte fondateur, le Manifeste de la classe 60, écrit par Dominique Venner. Ce texte aura une influence non négligeable sur tous les mouvements et les jeunes militants nationalistes que les années 60 vont voir fleurir. Dans ce texte, Venner rejette le concept de démocratie et met en avant la notion de race.

Pour une critique positive

Le 19 avril 1961 il est arrêté. Il ne ressort de prison qu’en octobre 1962. En détention il en profite pour écrire clandestinement un texte : Pour préparer l’action, guide insurrectionnel pour les jeunes générations de militants de la FEN. Dans ce guide on trouve des conseils pour s’organiser et construire une structure clandestine, mais également une liste de cibles à frapper lors du coup de force comme les syndicats, les partis de gauche ou les journalistes. Mais en prison Venner s’interroge également sur l’engagement politique, après l’exécution de son ami Michel Leroy. Ce dernier, chef des commandos Z du Front Nationaliste, a été abattu sur ordre des chefs de l’OAS, dont Jean-Jacques Susini, un ancien de Jeune Nation, pour mettre au pas les gens qui auraient été tentés de ne pas suivre à la lettre les directives du mouvement. Venner s’éloigne de l’OAS et critique vivement son fonctionnement.

Février 97, couverture de Jeune Nation montrant plus de 30 ans après que l'OF a la rancune tenace !

Février 97, couverture de Jeune Nation montrant plus de 30 ans après que l’OF a la rancune tenace !

Il publie alors ce qui reste l’un des textes fondateurs de la mouvance nationaliste révolutionnaire Pour une critique positive. Dans ce texte, il rejette alors l’activisme effréné de ses années militantes à Jeune Nation au profit d’une prise du pouvoir sur le long terme, à l’aide de jeunes générations de nationalistes, encadrés et formés pour infiltrer l’Etat et ses institutions comme la police, l’armée. Avec la publication de ce texte, il rompt avec Sidos. Les années passant la haine entre les deux hommes ne cessera jamais de croître.

Europe-Action

Venner tire également une leçon de son expérience militante : il n’y aura pas de révolution sans parti révolutionnaire, et pas de parti sans doctrine. Sous-titré sobrement « Magazine de l’homme occidental », Europe-Action paraît en janvier 1963 à 10000 exemplaires. Dans cette aventure on retrouve aux côtés de Dominique Venner, Jean Mabire[3] ou encore Alain De Benoist, le chantre de la « Nouvelle droite ». Le journal est lancé grâce au fichier clandestin de Jeune Nation que Venner a réussi à récupérer.

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L’objectif de la revue ? Proposer un nationalisme européen capable de défendre la race blanche, dont la supériorité supposée sur le reste du monde ne fait pour eux aucun doute. Cette position sera en particulier défendue dans une brochure éditée par Europe-Action « Qu’est-ce que le nationalisme ». Obsédés par la peur du métissage, les fondateurs de la revue prônent évidemment le renvoi de tous les immigrés non-européens hors d’Europe (avec une crispation certaine sur l’immigration algérienne), et dans le même temps dénoncent le judéo-christianisme qui serait responsable de la faiblesse de l’Europe et invitent à un retour aux mythes païens et à la mythologie grecque. On croise dans la revue des références au fasciste belge Léon Degrelle, au sculpteur nazi Arno Breker ou encore à l’éditeur nazi autrichien Erich Kern… Le national-socialisme n’est jamais loin, tout comme le négationnisme, d’ailleurs. Mais Europe-Action sort aussi des sentiers battus à l’extrême droite, et en appelle aussi à Proudhon et Sorel, à l’officier communard Louis Rossel, ce qui déplaît dans certains milieux de la droite nationale jugée conservatrice, et ce d’autant plus que la revue considère les « mous » de l’extrême droite comme responsables de l’échec du combat pour l’Algérie française.

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Dans le n°5 d’Europe-Action, on peut lire : « Pourquoi l’OAS a-t-elle échoué ? Cette question est le point de départ de Venner. Il voit une cause principale à la défaite : les nationaux (les notables) y ont pris le pas sur les militants (les nationalistes). À ces derniers de reprendre le flambeau, avec un but, la révolution, un outil, un mouvement structuré, et une doctrine claire, le nationalisme ». Venner, à ce moment-là, n’est plus un novice. Il a bientôt la trentaine, de l’expérience en politique. Il sait qu’il lui faut des troupes pour porter son discours : la revue fait donc l’apologie de la jeunesse, une jeunesse « virile» à qui Venner demande de devenir d’authentiques « soldats politiques ».
Dans ce numéro on retrouve également un Dictionnaire du militant, un exercice de style qui sera repris quelques décennies plus tard au Front National, à Unité Radicale ou chez les Identitaires. Il s’agit d’un travail sémantique, où l’on doit donner de nouvelles définitions à certains mots comme racisme, antiracisme ou culture pour mieux les retourner contre les adversaires politiques et espérer un jour les imposer dans les médias : par exemple, dans le Dictionnaire du militant de Venner, l’antiracisme désigne « les racistes anti-blancs ».

L’accueil d’Europe-Action est parfois mitigé, à la fois pour sa critique de l’activisme, ses règlements de compte avec l’OAS mais également pour ses prises de position violemment hostiles au christianisme, accusé d’être en partie à l’origine de la décadence de l’Occident et ses écrits évoquant un nationaliste européen. Cela crée des tensions au sein même de la FEN, des étudiants hostiles à la ligne d’Europe-Action quitteront la FEN pour se rapprocher de Pierre Sidos et de son nationalisme plus traditionnel, pour fonder Occident.

Après l’échec de la campagne présidentielle de Tixier-Vignancourt[4] et l’expérience du parti politique, le Rassemblement Européen de la Liberté, Venner et l’équipe d’Europe-Action tirent une nouvelle fois un bilan mitigé de l’engagement politique et militant. Ce constat les amène à créer des Groupes de Recherches et d’études pour la Communauté Européenne (GRECE). Dominique Venner va se faire alors de plus en plus discret, n’apparaissant principalement qu’au sein des activités du GRECE et de sa publication Nouvelle Ecole.
Il sera contacté, parmi d’autres, en 1972 par l’équipe d’Ordre Nouveau pour prendre la tête du Front National[5] mais devant ses hésitations, la bande d’Alain Robert se tournera vers Jean-Marie Le Pen.

Dans les années 80, il publie quelques ouvrages sur des thématiques très fortes à l’extrême droite, comme Baltikum, consacré aux corps francs allemands des années 1920[6], Les Blancs et les Rouges, un ouvrage revenant sur l’arrivée au pouvoir de Lénine, ainsi qu’une Histoire critique de la Résistance

Au début des années 90 Dominique Venner publie Enquête sur l’histoire, revue d’histoire très à droite, où les guerres mondiales seront qualifiées de guerres civiles européennes, selon la terminologie en vogue chez les néo-nazis ou les nationalistes européens. La revue, qui avait un stand à certaines fêtes BBR du FN deviendra en 2002 la Nouvelle Revue d’Histoire[7]. Ces dernières années il intervenait parfois sur les ondes de Radio Courtoisie

Dans l’un de ses derniers ouvrages, Le Siècle de 1914, paru en 2006, Venner, sous un discours plus policé et des références plus académiques, montre qu’il n’a rien renié de ses idées. Il écrit :
« Depuis la fin du XXe siècle, nous sommes entrés dans une logique multipolaire soumise au choc des civilisations et des puissances (…) Dans ce monde, les occasions et les acteurs ne manquent pas qui vont s’entendre à tout bouleverser, donc, paradoxalement à rendre leurs chances aux Européens ».

Il explique plus loin pourquoi les Européens doivent se reprendre :
« D’acteurs décisifs de l’histoire, les Européens sont devenus spectateurs. (…) D’autres que nous [NDR : quelle belle litote!], autour de nous et parfois même chez nous, se montrent des acteurs entreprenants et téméraires. Nous les voyons s’agiter. Ils font l’histoire ou pensent la faire en obéissant à des ambitions et à un volontarisme que nous connaissons bien ».

Cet art de l’implicite, Venner le développe quand il s’agit de trouver une solution :
« les Européens ont d’abord besoin de refaire leurs forces en se lavant de ce qui les a miné. (…) Aujourd’hui que les Européens sont confrontés à des défis mortels et inédits, le retour à leurs sources primordiales se pose comme jamais, au moins pour ceux qui ont la vocation d’agir en vue d’une renaissance. »

Qui peuvent bien être ces héros des temps modernes, sauveurs de l’Occident ? Venner ne le dit pas, mais il précise :
« Les renaissances ont toujours été préparées par de très petits nombres capables de s’imposer les règles ascétiques des anciens ordres militaires »…

Bref, si on lit entre les lignes,
pour éviter d’être submergé par les étrangers qui cherchent à nous faire disparaître, il faut se débarrasser du sentiment de culpabilité judéo-chrétien pour renouer avec nos racines les plus anciennes (helléniques, pour Venner), et attendre qu’un groupe de soldats déterminés agissent :
exactement le discours qu’il tenait lorsqu’il a fondé Europe-Action…

Voilà c’est fini

Un vieillard se suicide, et c’est toute l’extrême droite qui s’enflamme. Du MAS aux Identitaires, en passant par Troisième voie de Serge Ayoub, Christian Bouchet ou Marine Le Pen[8], tous ont rendu hommage à l’homme. Et dans ce cas, comme souvent, le seul à s’être distingué c’est Jean-Marie Le Pen, qui tenta de relativiser la place de Venner dans l’histoire de l’extrême droite française, le qualifiant d’« intellectuel », un terme peu gratifiant dans la bouche du père. En vieillissant, Jean-Marie Le Pen ne s’arrange pas et garde toujours la dent dure pour ceux qu’il a pu côtoyer tout au long de sa carrière politique.

Bouchet profite de l'hommage rendu à Venner pour régler ses comptes avec l'Œuvre Française

Bouchet profite de l’hommage rendu à Venner pour régler ses comptes avec l’Œuvre Française

Hommage à Venner en Italie par les militants de Casapound

Hommage à Venner en Italie par les militants de Casapound

Celui qui va sans doute rejoindre Saint-Loup et Jean Mabire au Panthéon des nationalistes socialisant les plus radicaux, avant l’arrivée prochaine de Pierre Vial, était paradoxalement assez méconnu de la base militante du FN de ces dernières années et encore plus du grand public. Se tenant à bonne distance du milieu militant, les derniers à avoir essayé de le récupérer ou de recevoir son adoubement furent évidemment les Identitaires. Les dirigeants (Fabrice Robert en particulier) ou ex-dirigeants (Philippe Millau) l’ont rencontré plusieurs fois et appréciaient entre autre son point de vue sur Marine Le Pen qu’il jugeait comme étant une personne qui « ne se caractérisait pas particulièrement par la profondeur de sa pensée politique » mais dont le principal intérêt était de travailler pour les identitaires au sens large. Cette collaboration a pu prendre la forme de séminaires – que ce soit avec les dirigeants du Bloc ou avec les jeunes – sur lesquels Venner a toujours tenu à conserver la plus grande discrétion, mesurant sans doute l’exploitation qu’en feraient les Identitaires et refusant toute inféodation à un groupe.

Venner n’était donc pas isolé du milieu militant, preuve les nombreux cadres de la mouvance nationaliste comme
Julien Rochedy le directeur du FNJ,
Frédéric Châtillon (Riwal s’occupant à une époque de la mise en page de la Nouvelle Revue d’Histoire),
Axel Loustau,
Antoine Roucheray,
Romain Vincent l’ancien responsable du Rassemblement des Etudiants de Droite (RED)
ou Jacques Bompard,
étaient présents le soir même devant Notre-Dame pour rendre hommage à Venner et chanter le « Chant des Lanquennets », le chant traditionnel des jeunes radicaux nationalistes.

Hommage parisien du samedi 25 mai 2013Quelques jours plus tard l’ambiance est bien retombée. L’hommage public qui devait être rendu par toute l’extrême droite française devant Notre-Dame a fait un bide : à peine une trentaine de personnes avec en tête d’affiche Roland Hélie, c’est un peu léger.

Hommage parisien du samedi 25 mai 2013

Les premières attaques ont également commencé à pointer leur nez, en particulier en ce qui concerne l’OF via son site officieux, qui s’est lâché sur Venner, le qualifiant de « militant de salon ».

Le plus étrange dans tout ça aura été, suite au suicide de Venner, l’annonce de l’autodissolution des anarcho-royalistes du Lys Noir, annonçant son passage dans la clandestinité, sous la forme du « Mouvement du 6 Mai », en appelant « résolument au coup d’Etat militaire salvateur ». Peu étonnant quand on connaît le parcours de Rodolphe Crevelle[9], il avait déjà fait parler de lui dans les années 90 avec son Groupe Francité, qui rêvait d’envahir et de reconquérir le Val d’Aoste, l’Andorre ou encore le Pas de la Case. Après quelques années d’agitation et de mini coup d’éclats, Rodolphe Crevelle et son groupe retomberont vite dans l’oubli et l’anonymat, euh.. dans la clandestinité

Heureusement pour nos « clandestins putschistes », aujourd’hui la technologie nous permet de rester en contact, notamment grâce au téléphone portable dont ils laissent le n° avec la précision suivante « Sur écoute, appelez-nous d’une cabine » !

Peu de doutes, l’Etat doit trembler, et Dominique Venner se retourner, maintenant qu’il est dans sa tombe !

  1. Génération Occident, Frédéric Charpier p 26[]
  2. Après l’attentat contre l’assemblée nationale 1958[]
  3. qui en devient le rédacteur en chef en 1965[]
  4. L’équipe d’EA tentera de prendre le contrôle des comités TV, dirigé par Jean-Marie Le Pen. après le départ des hommes de Sidos[]
  5. la droite nationale en France de 1971 à 1975 François Duprat, éd. l’homme libre, p25[]
  6. groupes de soldats de la première guerre mondiale démobilisés, sur lesquels vont s’appuyer en parti les nazis pour conquérir la rue[]
  7. Venner quelques jours avant sa mort avait nommé un ancien du GRECE, Philippe Conrad directeur de la rédaction[]
  8. pas certain que la présidente du FN était l’idéal nationaliste de Dominique Venner[]
  9. l’unique animateur de ce groupuscule[]

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  • Dominique Venner idole de BMH et KPN  – 2015

Peste Noire et BMH rendent hommage à Dominique Venner dans leurs disques.

  • LMH 08 : CD 2015 ré-édité en 2022

Secondary, 6 of 11

Famine / Ardraos / Audrey / Björn Misanthropic Division / Snorr Le Porc

 

  • LMH 12 : version vinyl collector produite depuis l’exil azovien en 2019

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Nouveau look, nouveaux dangers : le retour des extrémistes en Europe.

Des soupes gauloises, des apéros saucisson et pinard, plusieurs invasions de restaurants halal… Depuis deux ans, le Bloc identitaire multiplie les opérations coups de poing avec un seul mot d’ordre : la lutte contre l’islamisation de la France. Leur médiatisation est le signe de l’émergence de nouvelles mouvances radicales un peu partout en Europe. Rôdées aux techniques de communication, ces dernières tiennent un discours décomplexé. Lequel séduit de plus en plus. À tel point que certains ont atteint des scores historiques aux élections et ont fait une entrée fracassante aux parlements, comme en Hongrie où le Jobbik provoque des conflits interethniques en accusant les Roms de tous les maux. Mâchoires serrées, discipline de fer, rangers et bombers noirs : des « patrouilles d’autodéfense » ont pris possession de plusieurs villages du nord-est du pays pour lutter contre la « criminalité tzigane » qui terroriserait le reste de la population. Défense de l’identité, lutte contre le multiculturalisme et l’islam : ces formations puisent leur force dans les mêmes sources mais ne portent pas forcément le même masque. Outre-manche, l’English Defence League, menée par Tommy Robinson, tente de se donner une image démocratique tout en recrutant dans le milieu hooligan et en menant une guerre sans merci contre les musulmans. En Allemagne, des militants du Parti National démocrate (NPD) s’inscrivent dans une autre logique en se regroupant dans des villages autoproclamés « zones ethniquement pures ». Qui sont ces nouveaux visages de la droite radicale ? Quels sont leurs motivations et leurs modes d’action. Immersion dans une Europe qui vire au brun.

  • IMAGE: Arthur Clemot et Bertrand Rube
  • MONTAGE: Sébastian Perez et Manuel Guillon
  • PRODUCTION: Isabelle Mehouel
  • ENQUÊTEUR: Guillaume Cauchois
  • GRAPHISME: Sébastien Eppinger

Les enragés de l’identité (2013)

video reportage documentaire 2013

Divisée entre les identitaires et les ultra-nationalistes, cette mouvance, à droite du Front national, s’est fait connaître à coups d’« apéros saucisson pinard » et d’opérations « coup de poing » contre la mosquée de Poitiers, ou encore lorsque les gros bras des Jeunesses nationalistes ont passé à tabac des militantes féministes Femen lors d’une manifestation organisée contre le mariage pour tous. Qui sont ces groupes, quelles sont leurs différences ? Comment expliquer l’évolution de cette mouvance radicale, parfois passée de l’antisémitisme et du régionalisme à un discours pseudo-républicain mais, surtout, anti-Islam ?

Les réseaux de l’extrême – Les enragés de l’identité – 19 février 2013 – France 5 – Vidéo Dailymotion.

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

  • NR Nationalistes Révolutionnaires
  • Skinheads
  • Jeunesses Nationalistes : Oeuvre Française, Pierre Sidos, Alexandre Gabriac, Yvan Benedeti
  • les Identitaires : Fraction Hexagone, Fabrice Robert, Unité Radicale

https://i.discogs.com/SrWepF5OP1ovoiJCLDRk_k31xA2gHUmeGCthsDEtNOw/rs:fit/g:sm/q:90/h:361/w:500/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9BLTE5NjU5/MzItMTM1MDk4NDYy/Ny01Mzc0LmpwZWc.jpeg

  • Rencontre-discussion en face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
    – la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
    – et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaireshttps://www.lexpress.fr/resizer/UZ2kB5lxBfXkNzHBYyP9BQ6TPG4=/970x548/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/LCMOCEWFHVB5RANGFKCEEIHDWA.jpg


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https://pavebrulant.noblogs.org/files/2017/11/photo-2.png

2024 : Vardon est passé à Reconquete depuis la photo de Vardon derrière Bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
https://pbs.twimg.com/media/GEOy071XcAIEoXQ?format=jpg&name=small