Carte postale skinhead vintage folklorique : 3 épisodes, … et ensuite ? [MàJ] Zioclo vidéoréac X 2

LA GRANDE HISTOIRE. Avant, les skinheads étaient gentils. Ils écoutaient du ska. Les Blancs, les Noirs et les Maghrébins étaient les bienvenus dans leurs bandes. Mais ça, c’était avant… Skinhead, épisode 1.

🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour l’épisode 2.


Avec William Deligny Figure skinhead RAC membre historique de Evil Skins.

 


LA GRANDE HISTOIRE. Au début des années 80, les “naziskins” prennent le pouvoir sur le mouvement. C’est le début des ratonnades… Leur ultra-violence s’abat sur les immigrés croisés au hasard de leurs descentes. Skinhead, épisode 2. 🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour le 3e et dernier épisode.

 


Les hooligans sèment le chaos – Skinhead, épisode 3

Alors qu’à Boulogne-Billancourt, les skinheads provoquent le chaos dans les tribunes du Parc des Princes, dans les rues de Paris, les Ducky Boys pourchassent ces militants de la suprématie blanche. Skinhead, épisode 3.

🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour le 4e épisode.

 


Bilan : bière baston foot … OK c’est pas une introduction vers un vrai reportage documentaire. Merci pour la carte postale folklorique vintage mais on attend la suite ! Il y a tellement de choses à dire sur l’actualité des skinheads vintage : Blood and Honour, Combat 18, le PNFE, la famille Beaussart, le bordeaux Vintimille, la profanation de Carpentras, la profanation de Toulon, Charlemagne Hammerskins, Sébastien Deyzieux, C9M, GUD, les skinheads du Havre, Bunker 84, Legion 88, Lemovice, Wolfsangel, Unité Radicale, Front des Patriotes, Le Local, les Gabber-Skins de Picardie, JNR, Troisième Voie, l’affaire Clément Méric, l’affaire Claude Hermant, l’affaire des noyés de la Deule, Bench and Cigars, Pride France, le MMA, les salons de tatouage, les concerts RAC, … etc.

 


Zioclo vidéoréac : Commentaires particulièrement confus, imprécis, non-contextualisés
surtout l’intervenant en début d’émission qui élude les faits en évoquant encore plus de folklore d’autant qu’il semble particulièrement capable, renseigné et connaisseur, il pourrait mettre en lumière, mais non, il participe à maintenir totalement la confusion.

rediff

Zioclo vidéoréac : Commentaires particulièrement confus, imprécis, non-contextualisés mais merci d’avoir coupé l’intervention du type connaisseur qui occulte tout dans la première version diffusée


Serge Ayoub, skin d’influence – podcast 2018


2020 – Evils Skins témoigne de la violence skinhead

rassemblement RAC antiwokisme

Antisémitisme et antiwokisme : le cocktail haineux d’un concert néonazi près de Lyon
Cinq groupes néonazis sont au programme du festival clandestin « Rock antiwokisme » censé se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes. L’organisateur a été un chef de file du groupuscule dissous Blood and Honour. La tête d’affiche, Bunker 84, est connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich.
La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête à accueillir un nouveau concert néonazi, samedi 18 novembre. Selon les informations de Mediapart et de Rue89 Lyon, la soirée clandestine, baptisée « Rock antiwokisme », réunira cinq groupes français et devrait attirer 100 à 200 spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France et de pays frontaliers.
Pour éviter toute interdiction préalable, la localisation précise de l’événement, qui se déroulera sur un terrain privé loué pour l’occasion, sera communiquée à ses participant·es quelques heures avant l’ouverture des portes. Le droit d’entrée est fixé à 20 euros, réservable par mail et payable par virement bancaire sur le compte personnel de l’organisateur, Renaud Mannheim.
Ce dernier est une figure bien connue de l’extrême droite radicale dans le Rhône, ex-responsable de la section lyonnaise de Troisième Voie, le mouvement dissous en 2013 au lendemain du meurtre de Clément Méric, et ancien chef de file local de Blood and Honour, un réseau international de promotion de musique néonazie dont la division française a été dissoute par décret en conseil des ministres en juillet 2019. Trois mois plus tôt, le skinhead avait été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France.
Sollicité, Renaud Mannheim s’étonne que Mediapart s’intéresse à son « petit événement privé et confidentiel » et réfute toute visée « politique ». « Je ne cherche pas à faire de la propagande pure et dure. Je veux juste propager une musique patriote et faire une bonne fiesta », dit celui qui se définit comme « zemmourien », glissant avoir adhéré au parti Reconquête au moment de l’élection présidentielle de 2022.
Le blason bleu-blanc-rouge de son propre groupe de musique, Match Retour, laisse entrevoir ses orientations idéologiques : outre un ballon de football (il est habitué des travées du Groupama Stadium) et une chope de bière, il se compose d’un Totenkopf (tête de mort), insigne des unités SS chargées de la gestion des camps de concentration de l’Allemagne nazie, d’un poing américain, suggérant son appétence pour la violence, et de la devise « Lyon le melhor », cri guerrier de la ville au Moyen Âge repris par les supporteurs droitiers de l’Olympique lyonnais ou par Génération identitaire, mouvement politique dissous en 2021 et cofondé par Damien Rieu, désormais salarié de Reconquête.
« Le Totenkopf, c’est symbolique. Il y a un côté provoc’, rassembleur, car mon public, il est nationaliste, ultranationaliste, voire au-delà. Moi, je ne suis pas nazi pour un sou, même si je me fais inviter dans des concerts ouvertement nazis où ça fait des “Sieg Heil” même pendant ma chanson Le Beaujolais nouveau », expose le chanteur de Match Retour, qui s’était notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.
Le flyer de l’événement du 18 novembre, qui ne circule que dans un cercle restreint d’initié·es, montre un personnage masqué et vêtu de noir, posant les bras croisés devant un mur de briques où l’inscription suprémaciste « White Lives Matter » (« Les vies des blancs comptent ») supplante le slogan antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des noirs comptent »). L’en-tête « Rock antiwokisme » souligne l’obsession de cette frange d’activistes envers les luttes progressistes, perçues comme un péril civilisationnel.
« Le wokisme, ça me prend aux tripes. On a l’impression qu’on essaye d’inventer une nouvelle société en l’espace de dix-quinze ans, qu’on veut tout mélanger, tout mixer, et moi, ça ne me convient pas », fait savoir Renaud Mannheim.
La tête d’affiche, Bunker 84, est un groupe incontournable de la scène rock anticommuniste (RAC) française dont 2024 marquera les quarante années d’existence. Jadis signée sur le label brestois Rebelles européens, la formation picarde était étroitement liée au Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi, antisémite et xénophobe fondé par Claude Cornilleau, ancien de l’Organisation armée secrète (OAS) et du Front national (FN). Certains de ses militants ont été impliqués dans les attentats racistes commis contre des foyers de travailleurs migrants à Cannes et Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) en 1988 et dans la profanation de sépultures juives à Carpentras (Vaucluse) en 1990.
Apologie du nazisme et révisionnisme historique
Plusieurs morceaux de Bunker 84, tels Mein Kampf (livre d’Adolf Hitler), Nacht und Nebel (décret du Troisième Reich visant à faire disparaître par la déportation les opposants politiques) ou Victime des démocraties (un hommage à Rudolf Hess, dauphin du Führer), encensent les crimes nazis et prônent un révisionnisme historique. « Gloire à toi nationaliste, gloire à toi le skin NS, gloire à toi ô fasciste, gloire à toi Waffen-SS », dit le texte du titre Gloire à toi, singeant le Salut à toi des Béruriers noirs, groupe phare de la scène punk des années 1980.
Renaud Mannheim assure que « cette époque est révolue » : « Laurent [Carmagnac, leader de Bunker 84 – ndlr] ne chante plus ces chansons débiles en live, même si le public les lui réclame. »
Autres artistes programmés à la soirée musicale de samedi, les Niçois de Fraction, groupe de punk hardcore à l’idéologie nationaliste-révolutionnaire revendiquée. Son leader et bassiste, Fabrice Robert, dispose d’un long CV dans la mouvance identitaire : ancien conseiller municipal FN de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), puis militant du Mouvement national républicain de Bruno Mégret et d’Unité radicale (organisation dissoute en 2002 à la suite de l’attentat raté contre le président Jacques Chirac), il a fondé en 2003 le Bloc identitaire, renommé ensuite Les Identitaires, et fut notamment à l’initiative de l’« Apéro saucisson et pinard » de juin 2010.
L’ancien chanteur (1998-2007) de la formation est Philippe Vardon, ex-élu du Rassemblement national (RN) passé chez Reconquête, conseiller municipal de Nice et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, intégré à l’équipe de campagne de Marion Maréchal pour les élections européennes. Il a été suppléé au micro par Pascal de los Rios, alias « Squale », un skinhead reconverti en coiffeur sur la Côte d’Azur.
Les membres du groupe – connu pour ses textes suprémacistes, antisémites et islamophobes – avaient été mis en examen en 1998 pour « complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne » pour leur chanson Une balle (pour les sionistes) – décision judiciaire finalement annulée à la suite d’un vice de procédure.
L’emblème de Fraction est dérivé du logo du Front noir, qui représente l’union d’un marteau (l’ouvrier) et d’un glaive (le soldat), scission révolutionnaire et anticapitaliste du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP).
Le dernier album du groupe en date, Réveille-toi !, sorti en décembre 2021, soit quinze ans après le précédent, Europa, qui remontait à 2006, dénonce notamment la « dictature sanitaire » et le « grand remplacement ». Le single Terroristes, paru en octobre 2023, a été enregistré en collaboration avec Alain Perez, chanteur de feu Légion 88 (code qui correspond à l’abréviation HH – le H étant la huitième lettre de l’alphabet – pour « Heil Hitler »), un groupe historique du RAC français lié comme Bunker 84 au PNFE.
Fraction s’était produit, le 6 mai, dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) à l’occasion de la soirée clandestine organisée dans la foulée du défilé parisien en hommage au militant d’extrême droite Sébastien Deyzieu, auquel avaient participé deux prestataires réguliers du parti de Marine Le Pen.
Les trois autres groupes prévus à la soirée organisée samedi sont Skin Prost, des skinheads basés à Belfort ; Choc frontal, qui a enregistré, sous le nom de « Béhourd final », l’hymne de la Fédération française de béhourd, un sport de combat médiéval en armure prisé des adeptes de l’extrême droite ; et Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie).
Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.
Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.
Les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds.
Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio
Interrogé par Mediapart, l’historien Stéphane François, spécialiste des sous-cultures radicales, considère qu’un événement comme celui du 18 novembre est caractéristique d’« une sociabilité très skinhead, à base de concerts, d’alcool et de bières ». « Faire appel à des “anciens” comme Bunker 84 et Fraction permet un brassage de générations, de témoins, d’idées, c’est au cœur de leur mode de fonctionnement », complète le chercheur.
Ces manifestations sont jugées cruciales pour la sphère néonazie : dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre, Europol, l’agence européenne de police criminelle, note que ses activistes « accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe ».
À l’occasion de son audition, en janvier, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande qui lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, a mis en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
De son côté, Renaud Mannheim minimise la portée de sa soirée : « La musique n’est plus vectrice de rassemblement comme avant. Il y a dix ou quinze ans, on aurait été 800 à participer. Ce ne serait plus le cas maintenant car les jeunes d’aujourd’hui sont plus portés sur la politique pure et dure, la rue, le sport. » L’organisateur déclare que les bénéfices récoltés sont principalement destinés à son groupe, « afin de faire des répétitions ou payer les instruments ». « On donne aussi aux prisonniers politiques », ajoute-t-il.
Au moins trois concerts interdits par l’État en 2023
Contactée pour savoir si, dans un contexte de multiplication des attaques de l’ultradroite et de recrudescence des actes antisémites liée à la guerre au Proche-Orient, elle prévoyait ou non d’interdire la tenue de l’événement du 18 novembre, la préfecture du Rhône indique brièvement à Mediapart : « Nous reviendrons vers vous si nous avons plus d’informations. »
Il n’est pas rare que des soirées néonazies clandestines aient lieu en France sur des terrains privés ou bien dans des salles communales louées sous des prétextes fallacieux. Au cours du premier semestre 2023, si certaines ont bien pu se tenir en Savoie ou dans l’Ain, l’organisation d’au moins trois d’entre elles a été compromise à la suite d’arrêtés préfectoraux.
En février, après les révélations de Mediapart, six préfectures de la région Grand Est ont interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival de black metal national socialiste « Night for the Blood ». L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
En juin, la préfecture du Nord a proscrit le concert du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs patriotes afin de « prévenir une atteinte à l’ordre public ». Les bénéfices de la soirée devaient être reversés à l’Association de soutien aux mouvements identitaires et patriotes (Asmip), une structure domiciliée à l’adresse du bar identitaire lillois La Citadelle.

Toujours en juin, selon les informations de Mediapart, la préfecture du Finistère a interdit l’événement néonazi annuel « La Crémaillère », dont la sixième édition était prévue dans un hangar agricole situé sur une propriété privée au lieu-dit Kerjaouen, à Rosporden. Les services de l’État ont identifié Ugo Heche, bassiste du groupe breton Mauvais Troquet, comme l’organisateur de ce concert où était notamment programmé Bunker 84. Dans son arrêté, le préfet relève que ce dernier groupe « fait l’apologie du national-socialisme et glorifie les skinheads en qualifiant ces derniers de “dignes successeurs des SA [Sturmabteilung, formation paramilitaire du parti nazi – ndlr]” ».


MaJ : Le rassemblement turbonazi autours de la musique skinhead RAC a bien eu lieu. Annulé dans un premier temps puis discrètement  relocalisé en dernière minute.

L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.

Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.

Affaire Clément Méric : quel rôle a pu avoir Serge Ayoub, figure de l’extrême-droite parisienne ? PODCAST – Le 5 juin 2013, Clément Méric, jeune étudiant antifasciste, est mortellement frappé au visage en plein Paris par un militant de Troisième Voie, un groupuscule néonazi avec Serge Ayoub à sa tête.

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/affaire-clement-meric-quel-role-a-pu-avoir-serge-ayoub-figure-de-l-extreme-droite-parisienne-7900275387#20230617080500
https://images.rtl.fr/~c/770v513/rtl/www/1597575-les-jeunesses-nationalistes-revolutionnaires-jnr-dirigees-par-serge-ayoub-ont-ete-dissoutes-apres-la-mort-de-clement-meric.jpg
Les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) dirigées par Serge Ayoub ont été dissoutes après la mort de Clément Méric. Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP

Juillet 2013. Un mois après la mort de Clément Méric, mortellement frappé au visage par le militant néonazi Esteban Morillo, le groupuscule Troisième Voie auquel ce dernier appartenait est dissout. “C’est une étape qui est nécessaire, mais c’est évident qu’elle n’est pas suffisante”, analyse aujourd’hui Claire, une amie de Clément Méric avec qui elle militait.

Et pour cause. À l’époque, le gouvernement est doublé par le leader de Troisième Voie lui-même : Serge Ayoub. “De façon un peu bravache peut-être, (il) avait lui même auto-dissout Troisième voie”, se rappelle-t-elle dans Les Voix du crime. “Et le problème de la dissolution, c’est qu’en fait elle n’empêche pas la reformation”.

Et ce, même sous d’autres formes : en 2018, après avoir été à la tête de Troisième Voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Serge Ayoub arrive à la tête de la branche française d’un groupe de motards criminalisé.

C’est incompréhensible qu’il n’ait pas eu davantage de comptes à rendre

Claire, amie de Clément Méric

Serge Ayoub est une figure incontournable de l’extrême-droite parisienne. Dès lors, compte tenu de ses responsabilités au sein de Troisième Voie et des JNR, Claire estime difficile d’imaginer qu’il n’a pas été impliqué directement ou indirectement dans l’affaire Clément Méric.

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Je crois que Serge Ayoub appelle Esteban Morillo 36 fois. Et juste avant l’agression, il y a un appel qui dure environ une minute, insiste-t-elle. Pour moi, c’est incompréhensible qu’il n’ait pas eu davantage de comptes à rendre sur la teneur de cet appel, surtout quand on sait à quel point toute la culture de cette extrême-droite-là est organisée autour du culte du chef et c’est une culture extrêmement hiérarchique. C’est difficile d’imaginer que la teneur de cet appel n’engage pas très directement la responsabilité de Serge Ayoub dans la violence qui s’est déchaînée après et pendant la mort de Clément.”

Malgré tout, Serge Ayoub est laissé hors de portée de l’enquête. Seules trois personnes sont renvoyées devant la Cour d’assises : Esteban Morillo, Samuel Dufour et Alexandre Eyraud.

Il n’y a aucun être humain dans toute ma vie qui m’a fait la même impression que Serge Ayoub

Claire, amie de Clément

Au procès des agresseurs de Clément Méric, Serge Ayoub est appelé à témoigner à la barre. Claire en garde un souvenir “amer”. “Un moment qui à la fois fait la démonstration de qui est cette personne, qui est glaçant, parce que on a vraiment l’impression de se retrouver avec un mini-Führer sous les yeux. Et il n’y a aucun être humain dans toute ma vie qui m’a fait la même impression que Serge Ayoub.”

Alors ex-leader des JNR, il va faire “son show” décrit-elle. “Il va consacrer toute son intervention à une provocation de la cour et du public (…) et le fait qu’il soit laissé. hors d’atteinte de l’enquête à ce moment, je trouve ça particulièrement cruel.” Pour autant, elle est persuadée que personne dans la salle d’audience n’est dupe. “Parce que c’est vrai que la façon dont il s’exprime à ce moment-là laisse, je pense, à personne le moindre doute sur la nature de cet homme-là et de ses convictions politiques.”

Au procès, Esteban Morillo, accusé d’avoir porté le coup mortel, clame devant les parents de Clément Méric qu’il a changé et qu’il veut retourner vivre une vie paisible. Malgré tout, il sera, comme Samuel Dufour condamné à la prison ferme par deux fois. Alexandre Eyraud est lui acquitté.

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Le Havre. Un collectif rend un vibrant hommage aux victimes du racisme

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Un collectif s’est rassemblé samedi 29 avril 2023 en mémoire d’Imad Bouhoud et James Dindoyal, tués par des néonazis dans les années 1990. Une sœur du premier était présente.

À l’appel, national, de la Marche des solidarités et d’Uni.e.s contre l’immigration jetable, quelque soixante-dix personnes sont rassemblées sur le parvis de la chambre de commerce et d’industrie du Havre, samedi 29 avril 2023, à 15 h. La manifestation « contre les lois et les crimes fascistes et racistes » a dans le viseur le projet de loi sur l’immigration du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Mais aussi l’opération de lutte contre l’immigration clandestine menée par l’État à Mayotte.

C’est surtout un vibrant hommage à deux personnes victimes de crimes racistes qui marque ce rendez-vous au bord du bassin Vauban.

À l’appel, national, de la Marche des solidarités et d’Uni.e.s contre l’immigration jetable, quelque soixante-dix personnes sont rassemblées sur le parvis de la chambre de commerce et d’industrie du Havre, samedi 29 avril 2023, à 15 h. La manifestation « contre les lois et les crimes fascistes et racistes » a dans le viseur le projet de loi sur l’immigration du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Mais aussi l’opération de lutte contre l’immigration clandestine menée par l’État à Mayotte.

C’est surtout un vibrant hommage à deux personnes victimes de crimes racistes qui marque ce rendez-vous au bord du bassin Vauban.

« Cet assassinat a marqué Le Havre »

C’est dans ces eaux que le corps du Havrais Imad Bouhoud, Français d’origine tunisienne âgé de 19 ans, avait été découvert, le 7 mai 1995. Deux hommes appartenant à la mouvance skinhead avaient été condamnés pour y avoir jeté le jeune habitant du quartier du Bois-de-Bléville, après l’avoir frappé. «  Cet assassinat a marqué Le Havre. Je n’ai jamais oublié  », explique Roselyne Mabille, militante de l’union syndicale Solidaires et de l’Ahseti (Association havraise de solidarité et d’échanges avec tous les immigrés).

Lire aussi La dérive meurtrière des skins havrais en 1995

Les couleurs du NPA, de la CGT, de LH Antifa sont aussi arborées. Le collectif représenté ici est le même que celui qui animera sur l’esplanade Nelson-Mandela une contre-manifestation en opposition à la Fête de la Nation du Rassemblement national, au Havre, lundi 1er mai 2023. «  Cet hommage a été décidé l ors de nos discussions autour du 1er mai et de la venue du RN  », raconte Roselyne Mabille.

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La sœur d’Imad Bouhoud : « Ils ont tué toute une famille »

Le collectif a pu retrouver des membres de la famille d’Imad Bouhoud. Dont sa sœur Sarah, présente sur le parvis avec son mari Lounes et d’autres proches. «  Je n’avais que 6 ans. Aujourd’hui la douleur est encore plus forte. Ils ont tué toute une famille. Mais je tenais à venir  », dit la jeune femme. «  Tout son entourage a été traumatisé par cette affaire  », ajoute son époux.

Tout près d’eux, en bordure du quai, vient d’être posée une plaque en la mémoire de son frère, mais aussi de celle de James Dindoyal, dont l’entourage n’a pu être invité. Ce Mauricien était mort le 3 juillet 1990 à l’âge de 24 ans suite à un empoisonnement à la soude caustique. Là encore, deux membres de la sphère néonazie avaient été condamnés.

«  D’autres plaques avaient été placées par le passé autour du bassin pour Imad. Puis cassées. Celle-ci n’est pas sur le lieu exact du drame. Mais il y a ici beaucoup de passage. Jamais nous ne devrons oublier  », souligne Roselyne Mabille. «  James, Imad, on n’oublie pas ! On pardonne pas !  » entonne le groupe.

Bientôt, une partie des militants s’en va pour improviser un regroupement devant le Carré des Docks. Où la salle de meeting du RN est en préparation. «  Le Pen, casse-toi ! Bardella, casse-toi !  » crient-ils.

Montbéliard – 13ème Édition du Séquane Fest à l’Atelier des Môles, et complaisance NSBM

Montbéliard – 13ème Édition du Séquane Fest à l’Atelier des Môles, et complaisance NSBM

Le collectif Anti-NSBM Franche-Comté nous a transmis l‘article ci-dessous :

( Nota : Pour des raisons évidentes, nous n’avons mis aucun lien hypertexte sur les groupes, labels ou associations dont nous ne soutenons pas l’idéologie)

Le 30 Septembre et 1er Octobre 2022, aura lieu la 13eme Édition du Séquane Fest à l’Atelier Des Môles à Montbéliard. Festival organisé par l’association la Horde Séquane.

Plusieurs points problématiques sont soulevées dans cet article quant aux choix de la programmation.

Ce n’est pas parce qu’il s’agit de Black Metal que nous ne souhaitons pas dire adieu aux identitaires, aux nazis, aux nationalistes, aux antisémites, aux racistes, aux islamophobes, aux suprémacistes blancs, etc… et tous leurs potentiels alliés qui ruinent depuis si longtemps cette scène…

Black Metal Ist Klassenkrieg !

 

A l’affiche de cette 13ème édition :

MERCYLESS – HEINOUS – WHISKEY RITUAL – NOVAE MILITIAE – THE SATAN’S SCOURGE – EXUTOIRE – SACRIFIZER – EGGS OF GOMORRH – SOTHERION

1/ HEINOUS

 

Heinous est un groupe Belge ayant sorti toute sa discographie via 3 labels :

  • Medieval Prophecy Records, un label belge qui a sorti en 2022 le dernier EP de Diabolical Fullmoon ; un groupe polonais qui rend hommage au réseau National Socialist Black Metal (NSBM) polonais Temple Of Fullmoon. Le groupe s’inscrit également dans un autre cercle nationaliste appelé Southern Resistance.
Temple Of Fullmoon
Graveland, Veles et Thor’s Hammer
3 groupes emblématiques du Temple Of Fullmoon

 

  • Nuclear War Now ! Productions (NWN), bien connu pour ces accointances avec les réseaux néo-nazis comme le révèle leurs coproductions avec les labels Iron Bonehead Productions et Satanic Skinehead Propaganda. En plus de produire des albums pour les groupes néo-nazis Goatpenis ou Inquisition, NWN a hébergé un des plus gros forum d’échange/vente de NSBM. Plus d’infos sur : https://nsbmboneheads.wordpress.com/
Forum du site de NWN – extrait
Goatpenis
Inquisition

 

  • New Era Productions, un label hollandais qui a produit des disques pour les groupes nationalistes, néo-nazis, antisémites Gestapo 666, Destroyer 666, Satanic Warmaster, Veles ou encore Legion. Le label affirme sur son site que « New Era est un label traditionaliste et conservateur ». Le boss du label, Jasper Velzel, en plus de jouer dans le groupe de nationaliste Brigade M, était aussi boss du label spécialisé dans le NSBM : Berzerker Records.
Gestapo 666 et Satanic Warmaster
Destroyer 666
Pochette de la cassette de Holocaust sorti chez Berzerker Records

 

Concernant les musiciens de Heinous, on trouve différents degrés de proximité avec l’extrême-droite. Le plus haut concerne le claviériste connu sous le sobriquet de VJS. Il est musicien dans plusieurs autres groupes comme Nightbringer avec Naas Alcameth, un militant néo-nazi américain jouant dans plusieurs groupes assez renommés tels que Aoratos, Bestia Arcana, Rhune ou encore Akhlys.

Naas Alcameth et ses potes néo-nazis. Soleil noir, marteau de Thor, Totenkopf, Kolovrat, Insignes SS, Wolfsangel… Le bingo facho quasi complet !

 

On retrouve aussi VJS dans Sargeist avec Shatraug, musicien du groupe fasciste Horna (avec un ancien membre de Peste Noire (KPN)) ou avec Abysmal qui, lui, est passé par le groupe Baptism. Baptism sort ses albums sur le label du pédophile et antisémite Mikko Aspa : Northern Heritage. Sargeist et Horna sortent leurs albums chez World Terror Commitee (WTC).

Productions cité aussi sur : https://nsbmboneheads.wordpress.com/

Mikko Aspa à la batterie pour le groupe néo-nazi Goatmoon lors d’un concert oganisé par le Blood & Honour Orivesi.
Derrière lui un drapeau nazi et une bache pour la marque Ansgar Aryan.

Dans une interview, Mikko Aspa déclare : «To gaz the jews and so many liberal thinking people was fantastic. We, in Deathspell Omega, are definitely fascistic thinking people, and proud of it…» [Gazer les juifs et tant de gens à la pensée libérale était fantastique. Nous, dans Deathspell Omega, sommes définitivement des gens à la pensée fasciste, et fiers de l’être,…]

 

 

Le chanteur du groupe Heinous, Panzer Hraesvelg Faust ne cache pas son goût sur les réseaux sociaux pour l’extrême-droite et ses symboles…

 

2/ WHISKEY RITUAL

Groupe italien, dont 3 musiciens ont joué dans Forgotten Tomb (FT). FT est un groupe ayant sorti sa première démo sur leur propre label intitulé Treblinka Productions en référence au camp de concentration polonais. Le groupe s’est aussi vu interdire de monter sur scène pour un concert organisé avec le groupe de NSBM Absurd à Milan.

Des membres de FT se sont essayés à 2 projets musicaux plus explicites, un nommé Front Towards Enemy (dont le morceau White Power possède, entre autres, « fiera de la tradizione ! Sieg Heil ! » dans ses paroles) et un autre appelé Gaszimmer (Chambre à gaz).

CD de Gaszimmer
Contenu du livret d’un album de Gaszimmer

 

Le batteur et le guitariste de Whiskey Ritual occupent également une place dans le groupe Grenoblois Nocturnal Depression avec Cédric Giordani, bassiste du groupe nationaliste Aghone (le A du logo est inspiré de celui des Sturmabteilung – « Section d’Assaut » (SA)).

A gauche, le Logo du groupe, et à droite l’emblème des SA
Album «A tous les soldats inconnus» sorti en 2012 chez Asgard Hass. On y trouve des titres comme « Patrie, réveille-toi ! » ou « Mourir pour la patrie »

 

En 2019, Whiskey Ritual sort un album intitulé Black Metal Ultras (Sûrement un clin d’oeil au « Hooligan Black Metal » de KPN puisque le chanteur n’hésite pas à se montrer avec un patch KPN – komando Peste Noire, rendant également hommage à la White Aryan Resistance)

Logo du groupe KPN en haut et le logo de la WAR (White Aryan Resistance) en bas

 

Les paroles de l’album ne sont pas vides de sens politique. voici deux extraits :

Dans le morceau éponyme :

On the stand / Dans la tribune
On the bleachers / Dans les gradins
At the concerts and pubs / Aux concerts et dans les bars
You can see us / Tu peux nous voir

Cela montre que le groupe connait et s’inscrit dans la culture des ultras et hooligans. Et vu le passif, il ne s’agit sûrement pas des ultras de gauche.

Dans le morceau Death comes by limo :

Honor to the fallens / Honneur aux morts
Blood on the doors / Du sang sur les portes
[…]
Until the light take us / Jusqu’à ce que la lumière nous
emmène
Honor to the cause / Honneur à la cause
Honor to the fallens / Honneur aux morts

Ici ce n’est pas la traduction française qui est importante mais le sens des mots choisis. Dans la première partie on trouve les mots Honor et Blood en début de phrase et qui peuvent être
perçus comme un clin d’œil au Blood& Honour, un réseau de promotion musicale néo-nazie, nationaliste et skinhead.

Dans la seconde partie, l’expression « Until The Light Take Us » est une référence à l’album, considéré comme mythique dans le milieu du Black Metal, Hvis lyset tar oss – qui est la traduction norvégienne de cette même expression – du groupe Burzum, dont le seul membre, Varg Vikernes est un terroriste néo-nazi ayant grandement influencé l’émergence du NSBM.

3/ EXUTOIRE

Malgré la récente apparition de ce groupe, quelques infos sur les musiciens qui le composent sont trouvables. En effet, on retrouve Apathy à la guitare et au chant. Il joue dans le groupe Karne et a fait un passage chez Malevolentia et Myrkvid.

4/ SACRIFIZER

Groupe français, composé de membres et ex-membres de Myrkvid, Karne et Malenvolentia (Encore !). Ce groupe sort son dernier album sur le label français Osmose Productions. Label qui produit des groupes comme les nationalistes Ukrainiens de Nokturnal Mortum et Hate Forest ou les antisémites d’Ad Hominem.

Myrkvid à la particularité d’avoir comme musicien, le batteur d’Autarcie et Caterva Runa, groupes d’obédience identitaire où l’on retrouve entre autres des militants néonazis locaux, dont l’un est membre du groupuscule VDL BSK.

Ce fut l’un des premier groupes qui joua pour la nouvelle formation de Serge Ayoub (Batskin), le MC Praetorians, un club de motards soit disant apolitique. Plusieurs néo-nazis franc-comtois classés NSBM étaient dans les rangs de Troisième Voie et des JNR avant leurs dissolutions.

Myrkvid a également participé à la compilation «Black Metal Is Dead» du label Asgard Hass en compagnie de plusieurs personnalités d’extrême-droite comme le groupe nationaliste Orthanc (qui partage des musiciens avec Dux) ou le groupe du néo-nazi Noktuu Mortifera.

Quant à Malevolentia, on y retrouve la chanteuse d’Hasserben, un ancien groupe de Black Metal monté par un militant actuel des VDL BSK et qui reprenait un morceau de Satanic Warmaster.

Osmose Productions signe également le retour de Gorgon en 2017 avec un membre du groupe de RAC/OI! : Fractions (groupe dont l’ex militant FN/RN (et à présent Reconquête), Phillipe Vardon, était le chanteur).

A Gauche pochette d’un album de Hate Forest, et à droite Pull Hate Forest rendant hommage au nationaliste ukrainien Roman Shukhevych qui a fait assassiner des dizaines de milliers de civils polonais et juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Ad Hominem, Album «Planet ZOG – The end» dont la pochette comporte un symbole courant chez les néo-nazis (le symbole « Algiz » inversé : Todesrune, rune de Mort)

Les paroles du titre éponyme reprennent la théorie du complot antisémite du ZOG (« Zionist Occupation Government« ) dont voici un extrait :

Planet ZOG – Burning from within
Planet ZOG – Reduced to ashes
Planet ZOG – Just a dim memory
Kampf, Krieg und Sieg Sieg Sieg !!!

Ad Hominem, pochettes d’albums : Symboles nazis, photo de camp de concentration, vocabulaire guerrier pro-génocide

 

5/ SOTHERION

Le seul membre permanent du groupe, BST, officie dans plusieurs groupes comme musicien mais aussi en tant que technicien via son studio. Sotherion sort sa première démo via le label du néo-nazi Sven Zimper, World Terror Commitee (WTC). On le retrouve à la technique pour des groupes tels qu’Hell Militia avec qui il partagera la scène mais aussi en tant que guitariste avec des groupes comme Doedsvangr (avec Shatraug de Horna & Sargeist déjà cité pour Heinous), Temple Of Baal ou Antaeus (groupe dont le fondateur est l’un des meurtriers d’Idrissa Diara, noyé dans le canal St-Martin en 1994 – voir ici).

6/ THE SATAN’S SCOURGE

Groupe Colombien signé chez Nuclear War Now ! Productions. On les retrouve aussi à la programmation du festival très proche des milieux néo-nazis, le Never Surrender Fest.

 

7/ NOVAE MILITIAE

Le nom du groupe est une référence à la «nouvelle milice» issue de l’ordre des templiers.

Il partage la scène avec des groupes comme Hell Militia (dont le chanteur historique a officié dans le groupe néo-nazi Gestapo 666) ou Hats Barn (qui partage un split avec les néo-nazis de Victoire Païenne avec des titres comme Solution Finale ou Holocauste).

8/ EGGS OF GOMORRH

Groupe suisse qui, comme The Satan’s Scourge, se retrouve à la programmation du festival très proche des milieux néo-nazis, le Never Surrender Fest. Leur dernier Split avec Weregoat sort chez Iron Bonehead Productions.

 

 

En somme …

… Artistes aux projets annexes douteux, signés sur des labels promouvant les idées chères à l’extrême-droite jusque dans l’apologie et le fétichisme du nazisme et des génocides. Ce festival montre à la perfection comment le Black Metal est devenu un repère d’idées nauséabondes.

 

 

Soyons clairs, nous avons écouté du Black Metal et nous en écoutons toujours. Nous avons soutenu des groupes et des labels de Black Metal et nous en soutenons et soutiendrons toujours. Nous sommes allés à des concerts de Black Metal et nous y retournerons. Nous avons soutenu des organisateurs de concerts de Black Metal et nous en soutiendrons encore… Mais nous prenons le temps de nous renseigner, non sans complexité, de chercher des infos, de discuter, etc.

Nous ne sommes pas dupes, dès les origines l’extrême-droite, ses thématiques et ses symboles se sont immiscées dans ce genre de musique dit extrême. Essentialiser les individus ou les styles de musique, se cacher derrière une telle «provocation»,un certain «apolitisme» ou une «passion» pour l’histoire sont des stratégies réactionnaires, conservatrices et destructrices que nous dénonçons !

Récemment, des personnes et des collectifs dénoncent tout cela sans pour autant mettre le Black Metal à la poubelle… Ces personnes et collectifs font parti du Black Metal et sont le nouveau souffle que nous attendions !

 

L’ANTIFASCISME EST AUSSI DANS LE BLACK METAL !

Antifascist Black-Metal Network

Du sang et des saluts fascistes Les fights clubs néonazis

https://www.streetpress.com/sujet/1615331185-fights-clubs-neonazis-extreme-droite-zouaves-generation-identitaire-hooligans-supremacistes

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Ils sont fans d’Hitler et de bastons. Dans des parkings de Suède ou des salles des fêtes de la région lyonnaise, ils organisent des fights sans gants et sans règles ou presque. Enquête sur ces réseaux européens de combats clandestins.

Un homme s’avance en short au centre d’une arène improvisée, son torse, nu, est bardé de tatouages nazis et suprémacistes. Sur le béton brut d’une zone industrielle quelconque, dans une cage faite de barrières de chantier, devant un public de hooligans quasiment tous cagoulés ou dissimulant leur visage, il est venu combattre à poings nus dans ce fight club underground. Une espèce de tournoi de bagarre de rue qui connaît un énorme succès sur Internet. Tomasz Szkatulski, c’est son nom, est une figure de l’extrême droite française radicale, lui-même organisateur de combats plus ou moins clandestins et réservés aux blancs, où nostalgiques des années 30 viennent se mesurer entre deux concerts de rock anti-communiste nazifiant. Ce soir-là, il combattait pour « représenter » les supporters lillois violents et nationalistes de la LOSC Army. Bienvenue au « King of the streets » (KOTS) – « roi de la rue », un pur tournoi de bagarre dont les combattants ressortent en sang, quand ils tiennent encore debout. Des combats clandestins organisés par des hooligans suédois depuis 2013, mais qui ont surtout pris de l’ampleur à partir de 2018. Sur le ring improvisé, des adversaires venus de toute l’Europe. Beaucoup sont issus du hooliganisme notamment allemand, scandinave ou est-européen, plus marginalement russe, les autres sont référencés en tant que simples « combattants de rue ». Le KOTS est une sorte d’UFC en moins normée, en plus violent, en plus sauvage. Et parmi les participants on retrouve des combattants français et francophones liés à l’extrême droite la plus radicale. Le concept plaît tant à cette mouvance évoluant à la croisée du supportérisme violent et des crânes rasés que certains songeraient à dupliquer le modèle en France…

Pas de règles

Ici, pas de gants ni de règles ou presque. Pour assurer le spectacle, les organisateurs veillent seulement à l’homogénéité de poids entre opposants (à cinq kilos près) et à l’harmonisation des types de combattants : MMA contre MMA par exemple. Et encore : « Si deux personnes veulent régler une embrouille en se battant, nous ne nous soucions pas du poids ou de l’expérience », précise le site officiel du King of the streets. Rares sont les opposants qui ne finissent pas en lambeaux : « J’ai eu le nez cassé, deux phalanges cassées à la main droite, ainsi que le majeur fissuré », témoigne Marco, combattant berlinois de 19 ans récemment passé au KOTS, interrogé par Clément Le Foll pour le journal suisse Le Temps.

Autour de l’arène, le public est peu nombreux et le plus souvent composé de proches des combattants. Mais le « spectacle » attire un public énorme sur internet avec près de 100.000 personnes abonnées à la page Facebook et plus de 300.000 sur la chaîne YouTube. Certaines vidéos de combat dépassent le million de vues. Les créateurs de ces pugilats en ont même fait un business puisqu’il faut payer pour visionner les fights : comptez 20 euros pour pouvoir regarder neuf combats. Pour renforcer encore un peu plus l’imagerie hardcore du KOTS, seuls les gagnants remportent un prix en monnaie sonnante et trébuchante – alors que dans les combats classiques, les deux participants sont rémunérés. Ainsi que du matériel de la marque des organisateurs, Askari, dédiée aux sports de combat.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Hype Crew, la « firm » (ou groupe de hooligans) suédoise à l’origine du King of the streets, n’est pas d’extrême droite. Les organisateurs soulignent d’ailleurs que le KOTS est apolitique. On y retrouve en effet tout autant des combattants issus de groupes de hooligans marqués à la droite radicale (un membre de la Losc Army lilloise, donc, un Allemand du Borussia Dortmund ou encore un hooligan du Spartak Moscou) qu’à la gauche radicale (un Espagnol du Rayo Vallecano, des « Antifas hooligans » suédois du KGB d’Hammarby et un Allemand du FC Cologne dont la firm se réclame également de l’antiracisme). Mais il n’empêche que ces combats véhiculent une vision du monde masculiniste et violente, dont il n’est pas surprenant qu’elle séduise les militants d’extrême droite les plus radicaux. D’autant que le groupe ne fait rien pour les tenir à l’écart, comme le prouve le CV des deux Français qui ont combattu sur le béton de ce fight club clandestin.

Le premier à participer est Tomasz Szkatulski, dit « Gamin ». Une figure connue chez les nostalgiques français du IIIe Reich. Ancien membre du groupe de boneheads de Serge « Batskin » Ayoub, Troisième Voie, il a un temps frayé avec les gros bras aux crânes rasés du Blood and Honour. Deux groupuscules dissous par les autorités en 2013 et 2019. C’est un hooligan, aussi, membre de la LOSC Army, qu’il a tatouée sur les phalanges et très copain avec un autre pilier de cette firm : Yohan Mutte, emprisonné un temps pour son rôle présumé dans l’affaire des noyés de la Deûle et lui aussi passé par Troisième Voie. Un gaillard aperçu de temps en temps à La Citadelle, local d’extrême droite lillois lié à Génération identitaire.

 

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Avant de rencontrer Tomasz « Gamin ». / Crédits : DR
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Après avoir rencontré Tomasz « Gamin ». / Crédits : DR

Szkatulski, déjà condamné pour une agression au couteau ou le tabassage d’un SDF d’origine étrangère, ne passe pas inaperçu puisqu’il est couvert de tatouages nazis ou suprémacistes, dont un « White Power » qui lui barre le cou ou une grosse croix gammée à l’intérieur du biceps droit. Il est propriétaire d’une marque de vêtements de sport, en vente sur le site 2YT4U dont le nom est l’acronyme déguisé de « Too white for you », littéralement « trop blanc pour toi ». Sur cette boutique en ligne on peut s’offrir des tee-shirts « HTLR » pour « Hitler » ou barré de la Totenkopf SS, des pulls « Hate antifa » et autres hoodies avec le slogan : « Defend your tradition », accompagné d’une kalachnikov recouverte de symboles suprémacistes. Il se dit qu’il jouirait d’une sorte de licence pour la distribution de marques suprémacistes et/ou néonazies comme White Rex, Svastone ou Black Legion.

Un nouveau fight club néonazi en préparation

Gamin est aussi un organisateur d’événements mêlant concerts de RAC (pour « Rock against communism ») et combats clandestins. Comme le « Tournoi Force et Honneur » en 2017 qui a rassemblé dans la région genevoise la crème de l’extrême droite radicale européenne. Il met ainsi « en réseau la scène militante européenne d’arts martiaux néonazis », selon le site antifasciste suisse Runter von der Matte.

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Tomasz Szkatulski est propriétaire d’une marque de vêtements de sport dont l’acronyme veut dire : « Trop blanc pour toi ». Sur cette boutique en ligne on peut notamment acheter des tee-shirts « HTLR », pour « Hitler » / Crédits : DR
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« Gamin » distribue des vêtmeents avec des slogans et de l’imagerie suprémaciste et néonazis. / Crédits : DR

Un autre de ces fights clubs réservés aux blancs organisés par Tomasz Szkatulski est d’ailleurs dans les cartons. Prévu initialement le 6 juin 2020, cet événement en partenariat avec les marques et réseaux les plus radicaux a été décalé au 5 juin prochain pour cause de crise sanitaire, toujours selon les antifas helvètes. Il devrait se dérouler « entre Bâle et Zurich », a précisé sur Telegram Gamin, qui vit dans la région d’Annecy, entre deux « blagues » au racisme crasse et autres glorifications d’Hitler.

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Fiers comme Artaban. / Crédits : DR

Le second Français à avoir participé au KOTS, Valentin Vauthiers, dit « French Viking », affiche moins haut ses couleurs. Il a simplement une sorte de rune, symbole prisé des paganistes nazis, tatoué sur le pectoral gauche. Mais il semble bien lié à Szkatulski, qui lui dédicace sur Facebook un « 88 Valentin » : un code courant dans les milieux nazis signifiant « HH » pour « Heil Hitler ». Tandis que Vauthiers mentionne à l’occasion le compte Instagram de Gamin (désormais supprimé) dans ses publications… Les deux hommes ont participé à la même soirée KOTS en fin d’année dernière. Vauthiers et Gamin sont aussi liés à un certain Yanek Czura, francophone avec lequel « French Viking » vient d’ailleurs de faire le voyage pour sa deuxième participation au KOTS, il y a quelques jours à peine, où il a combattu sous son vrai nom et accompagné du même entraîneur.

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Valentin Vauthiers, dit « French Viking », est le second Français à avoir participé au KOTS. S’il affiche moins haut ses couleur, Szkatulski lui a fait une spéciale dédicace nazie sur Facebook : « 88 Valentin ». / Crédits : DR
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Pour sa deuxième participation au KOTS, il y a quelques jours à peine, Valentin Vauthiers a combattu sous son vrai nom et a mis des gros coups de pieds. Pour l’occasion, il était accompagné du combattant Yanek Czura (au fond, à droite). / Crédits : DR

Yanek Vincent Czura, colosse suisse de 120kg, fait lui aussi partie des rares francophones à avoir déjà mis les pieds au KOTS. Possédant une salle de fitness à Gland, dans le canton de Vaud, l’homme n’est pas tout à fait un paisible entrepreneur occupé par ses seuls bilans comptables de sa PME. Il affectionne aussi les bagarres en forêt contre d’autres hooligans. Des affrontements violents organisés par le Swastiklan Wallis (pour « Svastika », la croix gammée), groupe auquel Yanek appartient et composé essentiellement de néonazis helvètes. Une enquête du Nouvelliste, reprenant notamment des informations du site antifasciste suisse Renversé, avait montré que des Français, dont le chef des Zouaves Paris Marc de Cacqueray-Valménier, participent à des fights avec ces hools d’extrême droite.

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Les joyeux drilles du Swastiklan Wallis, groupe de néonazis helvètes qui accueillent parfois des Français, comme Marc de Cacqueray-Valménier. / Crédits : DR

S’il était identifié comme « streetfighter » sur certains visuels, c’est bien pour défendre les couleurs du Swatisklan Wallis que Yanek le bodybuilder suisse s’est rendu en Suède pour affronter un Polonais au KOTS. Lors de l’événement, des photos publiées sur les réseaux sociaux confirment d’ailleurs qu’il entretient une certaine proximité avec les Français Tomasz Szkatulski et Valentin Vauthiers.

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« C’est l’heure de la bagarre » / « J’ai perdu la bagarre ». / Crédits : DR

Des participations européennes

D’autres « événements sportifs » organisés par des membres de l’extrême droite européenne drainent des combattants proches de la mouvance néonazie. En Allemagne, c’est le cas du Kampf der Nibelungen, du nom que portent les nains dans la mythologie germanique. Comme le KOTS, la première édition de ce tournoi d’arts martiaux s’est déroulée en 2013, mais la ressemblance s’arrête là : aucune trace, par exemple, de groupes de gauche radicale participant à l’événement. L’édition 2018, qui a eu lieu à Ostritz en Saxe sur un terrain mis à disposition par un ancien membre du parti d’extrême droite allemand NPD, a réuni plus de 800 participants venus de toute l’Europe, dont de France. En grande majorité des crânes rasés bardés de tatouages de runes nordiques et autres symboles chers à la mouvance néonazie. « En tout temps, ce sont les combattants qui ont défendu leur clan, leur tribu, leur patrie », vante l’organisation.

Ce dernier rassemblement était notamment sponsorisé par la marque de vêtements White Rex, créé en 2008 par le néonazi russe Denis Nikitin, cheville ouvrière de nombreux tournois de MMA organisés par des hooligans d’extrême droite en Europe et dont Gamin aurait donc repris le flambeau. Dans une interview donnée au Guardian en 2018, Nikitin avait admis avoir régulièrement mené des agressions violentes contre des minorités ou des immigrés avec ses camarades hooligans.

En Grèce se tient aussi ce genre de show. Le ProPatria Fest se décrit comme un tournoi de MMA « paneuropéen ». Il réunit les combattants d’extrême droite depuis 2014. Le Français Tomasz Szkatulski y avait pris part en 2016. On trouve des événements similaires en Italie avec le Tana delle Tigri à Rome organisé par les néo-fascistes de Casapound ou dans les Balkans et en Europe de l’Est.

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Le ProPatria Fest (en haut) qui se tient en Grèce réunit les combattants d’extrême droite depuis 2014. Le Français Tomasz Szkatulski y avait pris part en 2016. / Crédits : DR
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Le Kampf der Nibelungen (KDN) est un tournoi qui rassemble les néonazis et suprémacistes blancs de toute l’Europe, dont la France. / Crédits : DR

Octogone dans l’Hexagone

En France, ce genre de compétition est particulièrement difficile à organiser compte tenu de la législation particulière sur les combats de MMA même si la discipline est largement pratiquée au niveau amateur. Mais surtout, les associations antiracistes et les autorités font pression sur les élus qui accepteraient d’accueillir ce genre d’événement sur le territoire de leur commune, obligeant les organisateurs à se réfugier à l’étranger ou à camoufler la vraie nature de leurs petites sauteries pour tenter de brouiller les pistes, comme l’a raconté Rue89 Lyon.

Si le contexte sanitaire actuel n’est pas propice à l’organisation de tournois de MMA entre blancs ou de concerts de groupes néonazis (les deux vont souvent de pair), de tels événements font régulièrement la Une de la presse locale et parfois nationale. C’était notamment le cas lors des éditions 2014 et 2015 du « Day of Glory », organisées par l’inévitable Tomasz Szkatulski, alors affilié à l’organisation de skinheads néonazis « Blood and Honour ». Les deux événements avaient respectivement eu lieu à Pollionnay, une petite commune à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lyon, puis à Talencieux, paisible village ardéchois d’un millier d’âmes. Les deux fois, l’événement a réuni entre 150 et 200 crânes rasés. Les salles municipales des deux communes ont été réservées par des jeunes du coin sous le prétexte de fêter un anniversaire ou de passer une soirée privée. Mis devant le fait accompli le jour même, les élus et les forces de l’ordre locales ont été obligés de laisser l’événement se dérouler. Dans les deux cas, des arrêtés municipaux ont été pris par les maires des communes pour marquer leur désapprobation à défaut de pouvoir les faire annuler.

En 2017, c’est le village de Saint-Hélène-sur-Isère en Savoie qui était le théâtre d’un tournoi de MMA organisé par l’extrême droite radicale. Là encore, le maire de la ville avait découvert seulement quelques heures avant le début des « festivités » la vraie nature de l’événement.

Les nostalgiques du Troisième Reich ne se contentent pas d’organiser ponctuellement des combats clandestins. Ils montent des salles de boxe ou d’entraînement au combat. Ainsi les identitaires à Lyon ont ouvert L’Agogé – où le tournoi accueille des combattants nationalistes-révolutionnaires ou néonazis –, à Paris La Baffe lutécienne et à Nice le 15.43. Des salles qui ont survécues à la dissolution récente de Génération Identitaire. Les nationaux-catholiques angevins de l’Alvarium, proches des héritiers du GUD autant que de GI, tentent de réunir des fonds pour ouvrir leur salle depuis plusieurs mois maintenant.

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De gauche à droite : l’Agogé, la Baffe lutécienne et le 15.43. / Crédits : DR

D’autres se sont repliés vers le hooliganisme pur. Ainsi certains membres des Zouaves Paris participent à de nombreux fights avec leurs copains des MesOs Reims. Mais ils ont aussi repris récemment le flambeau du KOP of Boulogne en combattant sous l’étiquette « Jeunesse Boulogne (PSG U23) ».

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Certains membres des Zouaves participent à des fights avec d’autres hools, comme les Mesos. Ils ont aussi repris récemment le flambeau du KOP of Boulogne en combattant sous l’étiquette « Jeunesse Boulogne ». / Crédits : DR

D’autres enfin semblent, selon nos informations, tentés de reproduire le modèle du KOTS à leur échelle. À l’image de jeunes nationalistes de la région de Rennes qui sont à l’initiative – encore en gestation – du « Roazhon Fighting Contest », présenté comme une « organisation de combats non-officiels et pour le plaisir de la pratique de la boxe anglaise, du Muay Thaï et du MMA ». Pas ou peu d’infos supplémentaires, les organisateurs ayant opposé une fin de non-recevoir à nos questions.

Nous avons toutefois réussi à identifier au moins un jeune homme qui se cache derrière ce compte. Fréquentant le stade du Roazhon Park, il est militant de la remuante section locale du groupuscule royaliste Action française et s’entraîne déjà régulièrement aux sports de combat en groupe dans des parkings souterrains ou sur des terrains publics. Sa bande, très active, a participé il y a quelques semaines au service d’ordre plus ou moins officiel d’une manif anti-PMA de Marchons enfants à Rennes. Fin février, certains sont montés à Paris pour participer à la manif organisée par Génération identitaire pour protester contre la dissolution du groupe et qui a été émaillée d’incidents violents. L’un d’eux a même diffusé une photo de son petit groupe accompagnée de commentaires racistes. Un cliché qui a été repris sur le compte Telegram « Ouest Casual », grosse chaîne des hooligans proches des héritiers du GUD et du Bastion social (Zouaves Paris en tête). En légende du cliché : « 20/02/2021 Nationalists in Paris ».

 

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La bande des natios rennais à Paris pour la manif de Génération identitaire. La notion de « trois doigts » fait référence au « salut de Kühnen » – une variante à trois doigts du salut nazi. Et le « 3Rei » fait référence au Troisième Reich. / Crédits : DR

Contacté, Tomasz Szkatulski a refusé de répondre à nos questions.


https://youtu.be/8mhA6MYoZH4?si=Pe5-6g86fb19G-n8

https://youtu.be/pjwbXfuUcrY?si=3vvDOUwZaNskmung

KOTS 117

KOTS 99

KOTS 83


KOTS 10 décembre 2022

https://youtu.be/-cmUZfx9yws?si=3oXno6LJrdb4qbGX


2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”

Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec les  Russes de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.

Mort de Clément Méric : Serge Ayoub à la barre, devant les assises de Paris

Pour le sixième jour du procès des agresseurs de Clément Méric, Esteban Morillo, l’un des principaux accusés, était à la barre. Serge Ayoub, figure du milieu skinhead parisien, a également été entendu, comme témoin.

Intervenants : Agnès Méric (mère de Clément Méric), Me Antoine Vey (avocat de Samuel Dufour), Me Michel Tubiana (avocat des parties civiles). Reportage : Aude Blacher / Olivier Badin

♫ RAP Live : Kroc Blanc et Jean-Marie Le Pen @ Rungis – 2017

La journée de Synthèse nationale, dont l’intitulé exact est “Journée nationale et identitaire”, aura lieu pour la onzième fois cette année. Comme l’année passée la journée se déroulera à l’Espace Jean Monnet de Rungis.

Le programme de la journée est assez riche en événements. De nombreux écrivains seront notamment présents pour dédicacer leurs ouvrages.

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Le Bastion social

Outre les nombreux stands de livres proposés par les auteurs et les éditeurs présents, plusieurs artisans d’arts proposeront leurs productions.

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Serge Ayoub qu’un certain Valls voulait faire taire

De nombreux intervenants représentants différentes sensibilités de la droite nationale et identitaire hexagonale prendront la parole durant la journée. Ce sera notamment le cas de Thomas Joly (Parti de la France), Roger Holeindre, Vincent Vauclin (La dissidence) ou encore Alain Escada (Civitas) et bien d’autres.

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Jean-Marie Le Pen est également attendu à cette manifestation. Il était déjà venu  l’an passé.

https://youtube.com/watch?v=R3YtlMGKpgk

Plusieurs intermèdes musicaux sont également à l’ordre du jour.
On pourra notamment citer la venue de

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Kroc Blanc

le rappeur nationaliste qui s’était fait connaître pour sa chanson Jean-Marie Le Pen. Le clip vidéo regroupe plus de 790 000 vues sur la plateforme Youtube.

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Roland Hélie remercie Kroc blanc et Christoff pour leur magnifique concert
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Les personnes moins amatrices de rap apprécieront certainement les prestations du Chœur Montjoie Saint-Denis.

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Dr Merlin enchante son public

Un espace restauration et bar sera à la disposition des visiteurs.

La journée nationale et identitaire est l’un des rares rendez-vous annuel franciliens pour croiser écrivains, leaders politiques et artistes de la “famille” nationaliste.

La journée est organisée par Synthèse nationale, une revue politique bimestrielle. Elle édite également les Cahiers d’histoire du nationalisme. Depuis la saison dernière elle anime, une émission sur Radio Libertés intitulée Synthèse. Pour retrouver les derniers podcast de l’émission : http://ndpeure-et-loir.hautetfort.com 

Informations pratiques :

Journée nationale et identitaire

Dimanche 1er octobre de 11h00 à 18h00

Espace Jean Monnet

47 rue des Solets

94150 Rungis

Frais d’admission : 10 euros

Plus d’informations: http://synthesenationale.hautetfort.com/11-la-11e-jpournee-nationale-et-identitaire/

Pour réserver son billet en ligne : http://synthese-editions.com/home/132-xie-jni-billet.html

Britain first était dimanche à la journée de Synthèse nationale à Rungis

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LA 11e JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE EN IMAGES (1)

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Carl Lang converse avec Jean-Marie Le Pen

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Thomas Joly avec Pierre Vial

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Roland Hélie, Alban d’Arguin et Gabriele Adinolfi

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Pendant le discours d’Alain Escada

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Une assemblée attentive et enthousiaste

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La fin du discours de Jean-Marie Le Pen

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Kroc blanc et Christoff en concert

RAC n’ MMA Pride France – 10 juin 2017

https://renverse.co/infos-locales/Geneve-Pas-de-neo-nazis-a-Geneve-ni-ailleurs-1126

Pas de néo-nazis à Genève ni ailleurs !

« Pride France » est un label et une marque de MMA (mixed martial arts) de néo-nazis français. Ils ont prévu d’organiser un événement et des concerts le 10 juin 2017 dans la région genevoise.

1er juin 2017

Ce « rendez-vous » risque d’attirer tous les néo-nazis de la région voire même certains d’autres pays. Les invités de cet événement sont des néo-nazis russes et des groupes de musique néo-fascistes italiens et espagnols.

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Pride France ?

Le principal organisateur de cet événement et membre fondateur de Pride France s’appelle Tomasz Szkatulski alias « gamin ». Skinhead néo-nazi français originaire de Lille, connu pour de multiples aggressions,notament pour avoir tabassé avec ses propres béquilles un SDF handicapé d’origine nord-africaine en 2008. Lui-même et d’autres néo-nazis lillois (membres de Troisième Voie, organisation interdite par le gouvernement français de l’époque suite à la mort de Clément Méric) sont également connus pour avoir attaqué un bar associatif et un bar gay à Lille. Un des aggresseurs du bar gay est actuellement mis en examen pour le meutre d’Hervé Rybarczyk, guitariste du groupe de rock lillois Ashtones, mort noyé dans la Deûle en 2011.

Reconnaisable à ses tatouages, « Whiter Power » (pouvoir aux blancs) sur le cou, un garçon des jeunesses hitlériennes avec la rhune « Sieg » (insigne des SS) sur l’épaule droite et « Losc Army » (firm d’hooligans lillois d’extrême-droite) sur les doigts, Tomasz Szkatulski ne cache pas ses convictions.

Tomasz Szkatulski était proche de Blood & Honour Hexagone, section française de l’organisation néo-nazie internationale du même nom, qui est d’ailleurs est interdite en Allemagne ainsi qu’ en Angleterre pour des actes de terrorisme.

« Fabriqué par des blancs, pour des blancs »

Pride France organise et participe à des tournois de MMA néo-nazis en France et en europe de l’est. Ils vendent également du matériel sportif avec des insignes nazies. Le matériel est certifié « fabriqué par des blancs, pour des blancs » et se vend lors d’événements et/ou sur internet. Lors de sa période lilloise, Tomasz Szkatulski, vendait son matériel au magasin d’extrême droite « Tribann ». Avant d’être une marque, Pride France était essentiellement une boutique en ligne vendant divers produits faisant l’apologie du 3e reich, de la supposée « supériorité » blanche et de la haine raciste.

La Suisse le « petit paradis des néo-nazis » ?

Initialement annoncé dans la région genevoise, les néo-nazis ont changé le lieu de l’événement pour la Haute-Savoie il y a quelques jours. Ce changement de programme n’est peut être qu’une ruse, la Suisse étant une terre d’acceuil pour l’extrême-droite européenne comme l’ont démontré les événements de Unterwasser (SG) le 15 octobre 2016. Initalement prévu au sud de l’Allemagne ce concert géant avait réuni 5’000 néo-nazis venus de toute l’europe sans que la police ou les autorités ne réagissent.

A nous de réagir !

Nous appellons donc à être vigilantEs et mobiliséEs pour le 10 juin et cela des deux côtés de la frontière.

Nous appelons particulièrement les administrateurs/trices de salles de conférences, de sport, communales ou de mairies à être attentif/ves à d’éventuelles réservations pour cette date. Les néo-fascistes ont pour habitude de louer des salles sous de faux prétextes.

Réseau d’Agitation – Réseau Antifasciste Genève

Trois hommes, militants de l’ultra-droite, viennent d’être mis en examen à Lille. La victime était l’un des «noyés de la Deûle».

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ARCHIVE. Le 23 février 2011, à Lille, des sapeurs pompiers s’apprêtent à sortir un corps découvert par des plongeurs dans le canal de la Deûle à Lille. (PHILIPPE HUGUEN /AFP)

Une tragique loi des séries, sur fond d’alcoolisation excessive. En 2010-2011, à Lille (Nord), cinq corps sont repêchés dans la Deûle à quelques mois d’intervalle. A l’époque, les autorités réfutent tout lien entre ces décès. Six ans plus tard, au terme d’une discrète enquête, trois personnes ont été mises en examen la semaine dernière pour «violences volontaires ayant entraîné la mort». Trois militants de l’ultra-droite soupçonnés d’avoir poussé à l’eau Hervé Rybarczyk, 42 ans, le cinquième et dernier de ces «noyés de la Deûle». Guitariste du groupe Ashtones, il avait disparu de retour d’un concert, dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011. Son corps avait été retrouvé immergé, sur la commune de Loos, dix jours plus tard.

L’enquête confiée à la police conclut alors au suicide. Une thèse réfutée par les proches de la victime. Plus largement, une majorité de Lillois ne croient pas à l’époque au hasard pour expliquer cet enchaînement de noyades. En 2014, faute de preuves, les dossiers sont refermés par la justice.

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Un an plus tard, un nouveau juge d’instruction se penche à nouveau sur ces cinq affaires. C’est par le biais de Jérémy Mourain que l’enquête a redémarré. Placé en détention provisoire dans un autre dossier, cette figure de l’extrême droite a fondé en Picardie le White Wolves Klan, un groupe de «loups blancs» néonazis reconnus coupables de multiples violences et délits. Dix-huit de ses membres ont été jugés fin mars devant le tribunal correctionnel d’Amiens (Somme), Mourain écopant de la peine la plus lourde, neuf ans de prison.

Incarcéré, Mourain dispose d’un portable clandestin, qui est placé sur écoute. A l’un de ses interlocuteurs, il explique qu’il lui a fallu «tuer un homme», à Lille. Et de confier son inquiétude : «Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise.»

Un crime commis pour impressionner le skinhead Serge Ayoub ?

Sur ce mystérieux crime, deux témoins se font plus précis. Mathieu D., un membre du groupe, évoque spontanément devant les gendarmes un homicide. Un crime commis pour impressionner Serge Ayoub, figure tutélaire du mouvement skinhead. Mourain rêve en effet d’intégrer les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le bras armé de Troisième Voie, le mouvement d’Ayoub, dissous en 2013.

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Le même témoin évoque l’implication dans ce crime de Yohann M., membre des JNR et «parrain» de Mourain dans le cadre de son accession au groupe. Kévin P., autre «loup blanc», atteste devant les enquêteurs que Mourain «devait taper deux personnes». «Après, il les avait jetées dans le canal.»

De source proche de l’enquête, on concède que «les propos de Mourain» — dont l’avocat n’a pas donné suite à nos sollicitations – «ont permis de remonter aux agresseurs présumés d’Hervé Rybarczyk, mais pas de le mettre lui-même directement en cause». En revanche, selon nos informations, Yohann M. serait l’un des trois mis en examen, ce que se refuse à confirmer ou infirmer le parquet de Lille.

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Cette autre figure de l’extrême droite nordiste avait été impliquée en 2013 dans l’agression de plusieurs clients du Vice & Versa, un bar gay du centre de Lille. Des faits qui lui avaient valu d’être condamné la même année. «Depuis, il s’était amendé, explique une de ses connaissances. Il semblait regretter ses dérives.»

Yohann M. a-t-il été rattrapé par son passé ? S’il reconnaît l’appartenance de ce dernier aux JNR, Serge Ayoub conteste fermement toute implication. «Un rituel de passage ? C’est n’importe quoi, balaie l’intéressé. Vous imaginez si chacun des membres des JNR avait dû tuer quelqu’un ? Et en plus des inconnus !» Lui-même poursuivi – et relaxé – dans le procès des «loups blancs», Ayoub reconnaît avoir croisé Yohann M. à plusieurs reprises mais voit en lui et Jérémy Mourain «des pieds nickelés déchaînés».

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Pour l’instant, difficile d’établir le scénario précis de la mort d’Hervé Rybarczyk, chacun des trois mis en cause, placés en détention provisoire, se renvoyant la balle. Selon l’édition lilloise de «20 Minutes», il y aurait préméditation, les auteurs ayant préalablement enlevé la puce de leur téléphone portable avant de s’en prendre au guitariste. En l’état actuel des investigations, qui se poursuivent, aucun lien n’a pu être établi avec les quatre autres disparitions. «Plusieurs de ces victimes avaient un point commun, analyse un connaisseur du dossier. Elles étaient liées d’une manière ou d’une autre à la communauté gay.»