promotion victimaire=identitaire

Gérant de l’échoppe de promotion NSBM qui labellise les marchandises et les produits dérivés de ses projets auto-produits, Ludovic Faure – nom de scène “famine” – est spécialiste de l’auto-promotion victimaire=identitaire, il affiche bien son exil en Ukraine et ses “soucis à la pelle” “en 2018 coincé en ukraine” pour promouvoir un mix inédit d’une de ses proposition en chansonnette rappée, sous le nom de Peste Noire

En effet : 2018, Famine agresse sauvagement une victime au prétexte de l’avoir confondu avec un antifa …

Nouvelle victime du Bastion Social à Clermont-Ferrand, Anthony, double fracture de la mâchoire

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2023/12/famine-mdcv-bastion-clermont-2018.gif

Agression commise à la veille de l’inauguration du Bastion Social Clermont avec Marc de Cacqueray Valmenier et Tristan Arnaud.
https://img.lamontagne.fr/pQVys7d8b_zZWHHwUkcyMuxoi13PEBen52y191XQP-c/fill/940/550/sm/1/bG9jYWw6Ly8vMDAvMDAvMDMvODgvMDAvMjAwMDAwMzg4MDAxNQ.jpg

Famine se réfugie deux ans auprès de Alexey Levkin, meurtrier russe félon lui aussi réfugié chez azov, pour affaires : ils y produiront des clips, des enregistrements, des concerts, des produits dérivés, des marchandises à porter, … dont le disque de peste noire qui affiche l’imagerie KKK.

La justice demandera des comptes a Famine à son retour en 2020, puis a son procès pour agression commise en juillet 2018, en mai 2021.

https://mediacoop.fr/25/05/2021/proces-de-famine-chanteur-neo-nazi-au-tribunal-de-clermont-ferrand/

hors-série de FAF, newsletter consacrée à l’extrême droite

Dissolutions de mouvements d’extrême droite : est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? 

https://pbs.twimg.com/media/GEMOxR0WEAAZhqB?format=jpg&name=small

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/ados_radicalises-8.jpg
Dans un téléphone, les policiers trouvent une photo des deux Alexandre qui tiennent un drapeau identitaire « Defend ꑭ Europe ». Alexandre E. y fait un salut de Kühnen, ersatz de salut nazi, tandis que Alexandre H. fait un signe islamiste repris par le Gud. / Crédits : D

✝️

https://pbs.twimg.com/card_img/1748169195269808129/dNPgcMbF?format=jpg&name=small

 


  • GUD 1983

 


  • Juilet 2013 : suite à la mort de Clément Méric dissolutions de Troisième Voie et Jeunesses Nationalistes JNR autours de Serge Ayoub


Affichage GUDard du port du maillot aux couleurs de M8l8t.H : foire du GUD @ Rungis 2015 et Asgardsrei de AZOV @ Kiev 2019

 

Inauguration Bastion Social Clermont – Juillet 2018

 

productions de stickers turbonazi PN+OC+Zouave en Ukraine pour dégradation du mobilier urbain et saccage des rues de Kiev autours de Asgardsrei de AZOV – décembre 2019

 


  • Décembre 2021 : Dissolution des Zouaves Paris

 


https://indextreme.fr/runes/crampon/7.png

Le crampon réapparaît plus systématiquement en France depuis 2014, suite à l’invasion de la Crimée, liée aux forces néonazies ukrainiennes du bataillon d’AZOV.

Le crampon fait partie du logo (crampon et AK47) du drapeau suprémaciste Defend Europe et de l’ANR (Action Nationale et Radicale) – Indextreme.fr

 


kuhnen

Le salut de Kühnen est couramment utilisé par les hooligans, skinheads, néo-nazis et la grande partie des groupuscules d’extrême droite française. – indextreme.fr

 


  • Gud – Le Jihad blanc, glissement vers une nouvelle radicalité. juillet 2023.

Depuis novembre 2022, le Gud est de retour. En plus du rat et de la croix celtique, symboles emblématiques du Gud, leurs militants se sont approprié un nouveau geste : l’index pointé vers le ciel. […]

[…] le Gud mène régulièrement des actions qu’il revendique sur les réseaux sociaux. Néanmoins, sur leurs photos de “propagande”, un nouveau geste apparaît : l’index pointé vers le ciel. Ce geste n’est pas une invention de l’extrême droite nationaliste révolutionnaire, mais plutôt un symbole associé aux idéologies intégristes islamistes.

Illustration 1

Si le geste fait partie de la religion musulmane et symbolise “l’Unicité avec Dieu”, il est inoffensif dans son contexte d’origine. Néanmoins, après les interventions d’Oussama ben Laden dans les années 90, l’index pointé vers le ciel, adopté pour renforcer l’image d’une Al-Qaïda unie, est devenu un symbole de ralliement aux idéologies islamistes radicales. Ce geste a ensuite été repris par Daesh à partir de 2014, qui y a ajouté l’affirmation “We are one”.

De l’islamisme au Gud

Thomas Pierret, chercheur et spécialiste du monde arabe au CNRS-IREMAM, explique que le geste du “doigt index pointé vers le ciel” est vraisemblablement un symbole de “ralliement à l’islam”. Tout porte à croire que l’utilisation de ce geste par les membres du Gud, repéré dans des dizaines de photos depuis leur retour en novembre 2022, soit un “signe de soutien aux idéologies islamistes”, mais dans sa forme la plus radicale, voire même terroriste.

Le choix de ce geste par le Gud, se pose sur l’idée que le “terrorisme”, associé aux islamistes radicaux, plus concrètement à la branche armé de l’Hamas ; les Brigades Izz al-Din al-Qassam, pourrait être considéré comme une “stratégie militaire” susceptible d’être utilisée en Europe par des groupes nationalistes blancs en vue de leur propre révolution. Ainsi, malgré leurs différences idéologiques, ces deux blocs se rejoignent sur le plan des “pratiques et des desseins”, partageant un objectif commun de défense territoriale et idéologique.

Sous un angle antisioniste, voire antisémite, le Gud s’est toujours positionné aux côtés des Palestiniens. Encore aujourd’hui, ces militants prennent des photos avec le drapeau palestinien. Il est important de rappeler qu’en 1993, à l’occasion des 25 ans du Gud, plusieurs affiches ont circulé dans la capitale : « À Paris, comme à Gaza, intifada ». Dans les années 2000, en réaction à une déclaration de Jospin accusant le Hezbollah de terrorisme, sur une affiche on pouvait lire : « Sionistes assassins, Jospin complice ». Le Gud exprimait ainsi son soutien au Hamas ainsi qu’au Hezbollah. Cette tendance, partagée à l’époque par le Bloc identitaire, est rappelée par l’historien Nicolas Lebourg. «Le Bloc identitaire est né des cendres d’Unité radicale, qui faisait l’apologie de Ben Laden et des kamikazes palestiniens. »

Illustration 2

Affiches du GUD : 1993 – 2000, et action de tractage à Paris 2023.

La “révolution conservatrice”, concept tout aussi réactionnaire que la charia

Entre les années 2000 et aujourd’hui, le Gud a connu trois périodes d’inactivité.

En octobre 2022, lors d’un hommage à deux militants grecs d’Aube Dorée, le groupe a annoncé son retour. Sur le fil de son compte Telegram, parmi ses premières publications, le Gud a invité ses abonnés à rejoindre un autre canal : Cercle Oswald Spengler, créé également en novembre. Oswald Spengler était un philosophe allemand controversé pendant le nazisme, mais ses écrits continuent d’exercer une influence significative au sein des mouvements nationalistes. Selon lui, la civilisation occidentale est en décadence. Spengler propose ainsi une révolution conservatrice, éloignée des valeurs républicaines et de la démocratie. Sur ce canal Telegram, on peut trouver plusieurs publications faisant référence au fascisme, aux Brigades Al-Qassam (la branche militarisée du Hamas) et à des citations qui flirtent avec le suprémacisme blanc. Sur ces publications sur les réseaux sociaux, le Gud partage aussi des posts sur la Palestine et l’Irak, mais aussi concernant Bashar al Assad et Parti Social-Nationaliste Syrien, créé en 1932 à Beyrouth sur le modèle des jeunesses hitlériennes.

Illustration 3

Logo du GUD et du Cercle Oswald Spengler telecherché de leurs profils Telegram.

Cette “révolution conservatrice”, en plus de sa dimension violente, constitue le fondement idéologique qui attire le GUD vers l’islamisme radical. En creusant davantage, on découvre que la “révolution conservatrice” est un concept aussi réactionnaire que la charia. Le GUD n’est pas le seul groupuscule d’extrême droite à vouloir adopter cette “révolution conservatrice”. Cette forme d’intégrisme politique est de plus en plus partagée par une partie du mouvement nationaliste français, comme en témoignent les hommages rendus par plusieurs groupuscules d’extrême droite à Dominique Venner, cofondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Avant de se suicider, Dominique Venner avait exprimé le souhait de créer l’Institut Iliade. Dix ans après sa mort, dans le programme prévu par l’institut pour le colloque qui devait avoir lieu le 21 mai 2023, interdit par la préfecture, l’une des thématiques était : “Pour une nouvelle révolution conservatrice”.

Illustration 4

Tweet du Gud – Affiches de l’Institut Iliade – Graffitis : Lyon Populaire – Helix Dijon,  21 mai 2023. 

Cette révolution conservatrice, une idéologie qui gagne du terrain au sein de l’extrême droite française, s’enracine davantage en raison de ses valeurs réactionnaires. Cependant, les aspects les plus préoccupants sont ceux qui attirent l’attention du GRECE et de l’institut Iliade, notamment le suprémacisme blanc. En d’autres termes, il s’agit de l’idée selon laquelle l’Europe doit s’opposer au grand remplacement, préserver sa culture et imposer une nouvelle hégémonie blanche.

L’index pointé vers le ciel, le Gud embrasse la tendance accélérationniste

Le Gud est un groupuscule connu pour sa violence, comme en témoignent ses actions au cours des dernières décennies. Plusieurs de ses membres ont été condamnés et certains ont même été emprisonnés. Aujourd’hui, le Gud est à un tournant de son existence. La dissolution de Génération Identitaire ainsi que des Zouaves de Paris a contraint le groupuscule à revoir ses fondements idéologiques et à revenir à ses racines : le nationalisme révolutionnaire. Cependant, il semble adopter une forme particulièrement plus radicale et antisémite, nourrissant des fantasmes qui s’assimilent au terrorisme islamiste, mouvance connue sous le nom de “Jihad blanc” de l’anglais “White jihad”.

Sur la question du geste de l’index pointé vers le ciel. Selon l’historien Nicolas Lebourg, le Gud a “toujours exprimé son soutien envers les Palestiniens, le Hamas et plus récemment vers Bashar al-Assad”. Il explique que le Gud est historiquement “antisioniste” et “anti-impérialiste”. L’appropriation de ce geste par le Gud, pour Nicolas Lebourg, est certainement associée à une forme d’approbation envers des méthodes de lutte utilisées par des “islamistes” en Palestine, bien que cela se traduise chez le Gud, sous une forme idéologique et fantasmatique de “terrorisme identitaire”.

Nadia Sweeny, journaliste chez Politis, spécialisée dans le “Jihad blanc” a abordé à plusieurs reprises la question de la radicalisations de nationalistes blancs. N. Sweeny, explique que “l’utilisation du geste “doigt levé vers le ciel” est utilisé au moins depuis 2015 par des “loups solitaires” comme Logan N., militant d’extrême droite qui prônait le « djihad blanc », condamné à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste” en 2022.

Illustration 5

Les « loups solitaires » d’Atomwaffen Division – POLITIS • 23 mars 2022

Logan N. est “passé par les Jeunesses Nationalistes, le Front national, le Parti de la France et l’Action française. N. détaillait par le menu comment faire basculer le pays : lancer la « reconquête de secteurs » par des commandos « nationalistes », afin d’installer « un État parallèle ». « En prenant certaines villes moyennes, l’économie de l’État va s’écrouler. Tu laisses faire le travail. » Et puis, « si t’as plusieurs villes, ça bougera : c’est ce qu’ont fait les jihadistes en Irak ».”

Nadia S. affirme que le “white djihad ou Djihad blanc”, est une tendance “issue des États-Unis. Plus précisément du groupe terroriste néonazi Atomwaffen Division, créé en 2015”. Cette mouvance arrive aussi en France, et comme aux États-Unis, elle s’exprime dans les réseaux sociaux à travers une pensée confuse, qui entremêle le néonazisme et l’islamisme :  “des néonazis et islamistes radicaux se retrouvent aussi autour d’un antisémitisme profond sur fond de théorie du complot. Les deux mouvances répandent l’idée que les États-Unis, et par conséquent le monde, seraient contrôlés par une élite juive obscure, émanation de l’État d’Israël. C’est pourquoi, au lendemain des attentats du 11 Septembre, une frange néonazie américaine a clairement soutenu Ben Laden.”.

Le GUD semble manifestement vouloir renouer avec ses racines nationalistes révolutionnaires et face aux échecs des dernières décennies, il cherche à unifier le mouvement et à embrasser une voie plus radicale. Selon l’historien Nicolas Lebourg, spécialiste des extrêmes droites, cette voie pourrait effectivement être influencée par le courant “accélérationniste”, qui préconise une guerre culturelle où le concept de “Jihad blanc” s’enracine dans l’imagination et les gestes des militants.

Le “doigt levé”, les gudards unis contre le “grand remplacement”

Ce geste n’est pas anodin, il marque un positionnement clair des militants du Gud et signale un forme de radicalisation. Après que Daesh ait popularisé le geste du “doigt levé vers le ciel”, l’Atomwaffen Division, aussi fascinée par le terrorisme islamique, a détourné ce geste à des fins idéologiques. Plus concrètement, ils concevaient le terrorisme comme un moyen de préserver la supposée “race et culture blanche” et de contrer ce qu’ils perçoivent comme le “grand remplacement”. Plusieurs terroristes qui ont mené des tueries de masse ces dernières années se sont appuyés sur cette fausse théorie pour justifier leurs actes.

Le Gud adopta ce geste à des fins similaires, cherchant ainsi à s’inscrire dans cette prétendue “guerre culturelle”. Il prétend “défendre l’Europe” et protéger ce qu’il considère comme la supposée “race blanche” contre l’influence du multiculturalisme et une supposée “invasion migratoire”.

Illustration 6

Tweet du Gud – 17  mars 2023. 

La porosité entre l’extrême droite américaine et française est un phénomène avéré. De plus, pour les groupuscules plus radicaux tels que le GUD, leur assimilation à tendance “accélérationniste” suscite dans le mouvement une ligne très racialiste et en quête de préparation à cette «guerre civile raciale» qui viendra inéluctablement. Les Active Clubs, mouvement aussi issu des États-Unis et récemment arrivé en France, vient renforcer cette tendance.

Les Active Club ont été créés par Robert Rundo en 2020 et promeuvent la théorie du “grand remplacement”, complot construit au tour la destruction imminente de la race blanche également appelée “génocide blanc”. Des membres du Gud, ainsi que de la Jeunesse Boulogne, Auctorum, Luminis, etc., sont associés à l’Active Club parisien. Avant leur retour en novembre 2022, le geste de l’index pointé vers le ciel était déjà utilisé, au moins depuis le mois de mars, par des combattants de MMA nationalistes, des militants de Schaf crew Bourges Aurelianorum Corda, Jeunesse Boulogne, Jeunesse Angevine, OuestCokins, Mob Guignol Squad, etc. Cela soulève la question d’un éventuel lien entre les militants du Gud et les combattants actifs dans les sports de combat.

Illustration 7

Photo de combattant MMA France-OuestCasual – Photo de groupe Muai Thay Gala – Jeunesse boulogne – 2022 

Dans la même ligne des Active Club américains, obsédés par le suprémacisme blanc, le néonazisme et le graffiti, les Active Club français suivent la même vague. Au-delà que plusieurs de leurs membres portent des symboles nazis, ce même geste a été repéré dans l’image suivante, partagée en janvier 2023 par les graffeurs néonazis du collectif La Cagoule.

Illustration 8

 Affiche de l’Active Club – Graffiti néonazi “Sieg Heil et le geste de l’index” du collectif La Cagoule, 2023. 

La présence de symboles nazis parmi les nationalistes révolutionnaires n’est pas nouvelle. Le “national socialisme” a joué un rôle dans l’essor des mouvements fascistes, en particulier dans les pays qui ont collaboré avec le Troisième Reich. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir plusieurs membres du Gud arborer des tatouages nazis, dont le plus connu est Logan Djian, avec un tatouage représentant le blason de la division Charlemagne, un bataillon de la Waffen-SS. La croix celtique, également un symbole du Gud, est devenue aujourd’hui un symbole néofasciste et suprémaciste blanc, déjà utilisé par les nazis et des collaborateurs français.

Pour conclure, le groupe Gud est de retour avec de nouvelles actions et un nouveau symbole : l’index pointé vers le ciel. Ce geste, associé au terrorisme, corrobore un glissement envers cette idéologie appelée le Jihad blanc, moyen que selon les militants du Gud, mais aussi d’autres groupuscules d’extreme droite française, serait une options stratégique pour imposer une hégémonie blanche en Europe. Le Gud cherche à radicaliser ses actions et à promouvoir une vision de la supposée “race blanche” contre le multiculturalisme et l’immigration, se rapprochant de la tendance accélérationnistes anti “grand remplacement” et ultra-violente.

Je tiens à exprimer ma gratitude envers Thomas Pierret, Nicolas Lebourg et Nadia Sweeny pour leur disponibilité en tant qu’interviewés.

Une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la propre sœur de Marc de Caqueray Valemenier est suspectée du lynchage du fils d’un élu et de tags croix celtique

Vidéo RMC

https://pbs.twimg.com/card_img/1746917102340956160/ba6WpgQb?format=jpg&name=small
Des croix gammées et celtiques, un acronyme contre la police : la très tranquille commune de Viroflay a été visée par des tags d’extrême droite. Ses auteurs ont violement frappé le fils d’un maire adjoint qui leur demandait d’arrêter. ©François Desserre
  • Ils se prénomment Hugues et Louise. Et depuis ce dimanche 14 janvier 2024 au soir, ils sont logés dans les geôles du commissariat de Versailles. Tous les deux ont été arrêtés après avoir roué de coups le fils de l’adjoint au maire de Viroflay (Yvelines). Ce dernier était intervenu après avoir surpris le duo affairé à taguer le mur de la propriété de ses parents de mots et de signes antisémites.

« Il s’est mis en position de combat »
Il est précisément 21 h 10 lorsque François Le Pivain, 36 ans, gagne le domicile de ses parents, situé non loin de la gare de Viroflay rive-droite. Cet architecte installé à Paris a l’habitude de rendre visite à sa famille.

« Il s’apprêtait à entrer lorsqu’il a vu ces deux jeunes en train de taguer, 3 mètres plus loin. Il est allé leur dire d’arrêter. Ils lui ont répondu de se mêler de ses affaires. Lui a répondu que c’était justement ses affaires, le mur étant celui de ma propriété. L’autre s’est directement mis en position de combat et a donné un coup de poing à François. » Louis Le Pivain, maire adjoint à la sécurité.

« Gaze-le! »
Le fils de l’élu réussit à maîtriser son agresseur. « Il s’est calmé. Donc mon fils a desserré son étreinte. L’autre en a profité pour lui donner des coups de poing et de genoux. Il criait à l’autre : gaze-le ! Et mon fils a reçu du gaz lacrymogène en plein visage », poursuit l’élu.

Immédiatement alertée, la brigade anticriminalité a rapidement retrouvé le duo. Lui est originaire de Versailles.
Il a eu 18 ans en octobre dernier.

  • Elle est domiciliée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine – dép. 92). Elle aura 17 ans dans quatre semaines.

« Nazi et fier »
En plus de l’agression, la nature des mots inscrits à la bombe de peinture est inadmissible. Des croix celtiques, des croix gammées… Mais aussi « Heil Hitler », « nazi et fier », ou encore Acab (All cops are bastards pour tous les flics sont des salauds : Ndlr) et FCK AFA pour fuck antifa.

« C’est inadmissible à Viroflay et c’est tout simplement inadmissible en France ! Je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir des jeunes gens avec une telle agressivité et de telles positions ! C’est le bas de notre société… Fort heureusement, c’est exceptionnel pour Viroflay et je tiens à dire que ça le restera », martèle l’élu.

Louis Le Pivain ne pense pas avoir été visé particulièrement. « C’est un mur qui attire les tags. Je ne pense pas que ces deux savaient que je suis un élu. Ils devaient juste passer dans le coin et ont saisi l’opportunité. »

« C’est un gars solide dans sa tête »
Lui comme son fils ont déposé plainte au commissariat de Versailles. « Mon fils l’a fait en revenant de la clinique des Franciscaines où il est allé se faire recoudre l’arcade sourcilière. » Il souffrirait également de plusieurs hématomes au visage. Les médecins suspectent aussi une fracture du nez.

« Mais vous savez, c’est un gars solide dans sa tête. Il supporte le choc ! Il a du moral à revendre et de la volonté ! Il l’a prouvé par le passé, notamment en tant qu’alpiniste en gravissant Le Chimborazo (Équateur) haut de 6310 mètres. »
Louis Le Pivain.

Ce lundi soir, le parquet de Versailles devrait décider des suites à donner à cette affaire. Plusieurs options sont possibles, sachant que Hugues doit répondre à la justice des majeurs et Louise à celle des mineurs. La prolongation de la garde à vue est possible. Tout comme un déferrement.

Le tout avec cette particularité. Les deux mis en cause sont proches des mouvances d’extrême-droite. Le frère de Louise serait le fondateur d’un groupuscule dissout en janvier 2022 par le ministère de l’Intérieur.

En attendant les suites judiciaires, Louis Le Pivain espère que les tags seront nettoyés rapidement et que la SNCF portera également plainte, certaines inscriptions étant sur un mur leur appartenant. « Et mon fils devrait regagner Paris dès demain pour reprendre ses activités. »

Actu Point FR

  • Les agresseurs sont un homme de 18 ans et une adolescente de 16 ans suspectés d’être membres de l’ultradroite. L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des “Zouaves Paris” dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte. L’un des deux agresseurs serait fiché S, selon une source policière.
  • Ils ont été placés en garde à vue lundi après-midi pour “violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrage”, a indiqué le parquet de Versailles ce lundi.
  • Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait indiqué la même source policière le jour même, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

France 3

  • Dimanche soir, le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dans la rue.
  • Ce dernier âgé de 37 ans venait d’interpeller verbalement deux personnes qui taguaient des inscriptions racistes et anti-police.
  • Il a été roué de coups avant que les deux suspects ne soient interpellés.

Selon nos informations, le jeune homme est fiché S pour appartenance à la mouvance ultradroite. La jeune femme est la sœur d’un garçon considéré comme l’un des leaders de l’ultradroite parisienne.

TF1

  • L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Lundi après-midi les deux gardes à vue sont toujours en cours, précise à franceinfo le parquet de Versailles, des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages.

Des tags sur la propriété de l’élu
Marc de Caqueray-Valménier est un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des Zouaves Paris dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte.

France Info

https://www.leparisien.fr/resizer/aABHX-kWPuoh0M_4iL3JZqViuIA=/932x582/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/EUYMOYMJUBCFNNKXXYJTVFNMYE.jpg

  • Ce week-end, Versailles, ville voisine de Viroflay, a aussi découvert des tags antisémites à proximité du stade Montbauron. Certains supputent que ces auteurs ont peut-être aussi ceux de Viroflay.

Le Parisien

  • Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait précisé la même source policière, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

Le Monde + RMC + Ouest France + 20 minutes + Le Figaro

https://pbs.twimg.com/card_img/1746899981259231232/rdt_IReF?format=jpg&name=small

  • suspectée, une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la sœur de Marc de Caqueray Valmenier du GUD, Ouest Casual, Zouaves Paris, …
  • INFO JDD. Yvelines : l’adjoint au maire de Viroflay et son fils agressés par des proches des Zouaves Paris

Des individus issus de la mouvance d’extrême droite ont lynché le fils de l’adjoint au maire de Viroflay, après avoir dégradé le domicile de ce dernier.

Geoffroy Antoine 15/01/2024 à 12:00, Mis à jour le 15/01/2024 à 12:11

Nouvelle affaire de violences vis-à-vis d’un élu. Un élu municipal et son fils ont été victimes d’une agression de la part d’individus issus de la mouvance d’extrême droite, a appris le JDD de sources policières.

Ce dimanche 14 janvier vers 22h, deux individus se rendent au domicile de Louis Le Pivain, adjoint au maire de la commune de Viroflay, dans les Yvelines. Ils se mettent à taguer l’un des murs de la maison lorsque le fils du propriétaire les aperçoit. Leur demandant de cesser leurs agissements, il est alors pris à partie par les deux individus. Il est « immédiatement frappé au visage », raconte un policier au JDD, avant d’être « gazé » à l’aide d’une bombe lacrymogène et « roué de coups » une fois tombé au sol.

Des croix gammées, des croix celtiques et un fiché S
Très réactive, la Brigade anticriminalité (BAC) de Versailles parvient à interpeller les deux agresseurs 500 mètres plus loin. Ils sont placés en garde à vue pour « violences aggravées » et « dégradation par tags de bien privés ». Sur le mur de la maison, des croix celtiques et des croix gammées ont été retrouvées. L’inscription « ACAB » a également été identifiée par la police.

La victime ayant subi l’agression physique a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique versaillaise. Le fils et le père ont tous les deux porté plainte. Les deux individus interpellés, une jeune fille de 16 ans et Hugues de W., âgé de 18 ans, semblent « appartenir au groupe des Zouaves Paris », affirme un policier proche de l’enquête. L’un des agresseurs est par ailleurs fiché S et connu pour appartenir à la « mouvance ultra droite », rapporte une source policière.

Le JDD

  • Yvelines: le fils d’un élu de Viroflay agressé après des tags sur son domicile, deux personnes en garde à vue
    Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dimanche 14 janvier au soir après avoir surpris deux personnes en train de taguer le domicile familial. Des croix gammées ont notamment été inscrites sur les murs de la propriété.
Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire en charge de la sécurité à Viroflay (Yvelines), a été agressé ce dimanche 14 janvier au soir, a appris BFMTV auprès de la police, confirmant une information de RTL. Ce dernier venait de surprendre deux personnes en train de taguer le domicile familial.
Des tags anti-police et des croix gammées

Les faits se sont déroulés vers 21h30. Un jeune homme de 18 ans et une jeune femme de 16 ans étaient en train de taguer des croix gammées, une croix celtique et des inscriptions anti-police sur les murs de la propriété de Louis Le Pivain. Le fils de ce dernier les surprend et les interpelle verbalement. Il est alors immédiatement frappé au visage et gazé avec une bombe lacrymogène avant d’être roué de coups.

Les deux agresseurs, qui ont pris la fuite, ont été interpellés quelques mètres plus loin par un équipage de la Brigade anti-criminalité de Versailles.

Ils ont été placés en garde à vue. Ces dernières sont toujours en cours des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages, indique le parquet à BFMTV.

La victime, elle, a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique de Versailles.

MENACE FASCISTE : UN CAP A ÉTÉ FRANCHI

En mai 2022, Blast diffusait une enquête signée Thierry Vincent et Antoine Etcheto sur la menace fasciste que constituent les groupuscules d’extrême droite un peu partout en France. Cette enquête mettait au jour la présence de ces factions sur le territoire. Près de deux ans après cette enquête et malgré la dissolution de certains groupes, la menace est plus que jamais d’actualité. Les récents événements qui ont marqué l’actualité ces derniers mois, comme le meurtre de Nahel ou les projets d’installation de camps de migrants en Bretagne ont permis à ces groupes d’ultradroite de se renforcer et de s’organiser de façon plus étroite.

« Les membres des groupuscules d’extrême droite collent les affiches du RN »

https://youtu.be/z_UyM4IBCxw?si=Ex7qBDOpudR4CFFG

Christophe-Cécil Garnier, rédacteur en chef adjoint du pôle enquête de StreetPress, est l’invité de LaMidinale

Le fascisme dans la peau

Réseau Angevin Antifasciste

Du 26 au 30 juillet, le salon de tatouages « Enfants sauvages » situé à Angers, reçoit en tant qu’invité, un tatoueur italien nommé Daniele Pasquino. Loin d’être anodine, cette venue reflète les liens entre les fascistes locaux de l’Alvarium et leurs voisins transalpins, mais aussi avec les Zouaves Paris.

Cette venue n’est pas une première, ce tatoueur italien est déjà passé à Angers une petite dizaine de fois, toujours dans ce même salon. Et ce n’est pas moins d’une dizaine de fascistes qui sont passé sous son aiguille, que ce soit à Angers ou ailleurs.

  • On y retrouve Baudoin Le Nalio, pilier de l’Alvarium, condamné pour agressions physiques à Orléans,
  • Gaspard Beaumier, fan de black métal néo-nazi, membre de l’Alvarium et du RED
  • et Paul Pichon, chef de Auctorum ayant fait un passage dans les rangs de l’Alvarium.

G.Beaumier en pleine séance de tatouage accompagné par Paul Pichon

Mais cela ne se limite pas seulement aux militant.e.s de l’Alvarium, puisque Daniele Pasquino a eu l’occasion de tatouer d’autres fascistes Français.

  • En commençant par Steven Bissuel, ex leader du bastion social et du GUD Lyon, condamné pour incitation à la haine raciale en 2018.
  • Puis, Marc de Cacqueray-Valmenier, leader du groupe dissout « les Zouaves Paris », condamné pour dégradations et violences lors de l’attaque du bar Le Saint-Sauveur à Paris, mais aussi mis en examen pour d’autres faits de violences. Daniele Pasquino lui a encré, aux côtés d’un autre tatouage représentant une Totenkopf (un symbole nazi), d’autre pièces plutôt évocatrices. ….

…. Lire la suite

Du sang et des saluts fascistes Les fights clubs néonazis

https://www.streetpress.com/sujet/1615331185-fights-clubs-neonazis-extreme-droite-zouaves-generation-identitaire-hooligans-supremacistes

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/field/image/fightune_1_1.jpg

Ils sont fans d’Hitler et de bastons. Dans des parkings de Suède ou des salles des fêtes de la région lyonnaise, ils organisent des fights sans gants et sans règles ou presque. Enquête sur ces réseaux européens de combats clandestins.

Un homme s’avance en short au centre d’une arène improvisée, son torse, nu, est bardé de tatouages nazis et suprémacistes. Sur le béton brut d’une zone industrielle quelconque, dans une cage faite de barrières de chantier, devant un public de hooligans quasiment tous cagoulés ou dissimulant leur visage, il est venu combattre à poings nus dans ce fight club underground. Une espèce de tournoi de bagarre de rue qui connaît un énorme succès sur Internet. Tomasz Szkatulski, c’est son nom, est une figure de l’extrême droite française radicale, lui-même organisateur de combats plus ou moins clandestins et réservés aux blancs, où nostalgiques des années 30 viennent se mesurer entre deux concerts de rock anti-communiste nazifiant. Ce soir-là, il combattait pour « représenter » les supporters lillois violents et nationalistes de la LOSC Army. Bienvenue au « King of the streets » (KOTS) – « roi de la rue », un pur tournoi de bagarre dont les combattants ressortent en sang, quand ils tiennent encore debout. Des combats clandestins organisés par des hooligans suédois depuis 2013, mais qui ont surtout pris de l’ampleur à partir de 2018. Sur le ring improvisé, des adversaires venus de toute l’Europe. Beaucoup sont issus du hooliganisme notamment allemand, scandinave ou est-européen, plus marginalement russe, les autres sont référencés en tant que simples « combattants de rue ». Le KOTS est une sorte d’UFC en moins normée, en plus violent, en plus sauvage. Et parmi les participants on retrouve des combattants français et francophones liés à l’extrême droite la plus radicale. Le concept plaît tant à cette mouvance évoluant à la croisée du supportérisme violent et des crânes rasés que certains songeraient à dupliquer le modèle en France…

Pas de règles

Ici, pas de gants ni de règles ou presque. Pour assurer le spectacle, les organisateurs veillent seulement à l’homogénéité de poids entre opposants (à cinq kilos près) et à l’harmonisation des types de combattants : MMA contre MMA par exemple. Et encore : « Si deux personnes veulent régler une embrouille en se battant, nous ne nous soucions pas du poids ou de l’expérience », précise le site officiel du King of the streets. Rares sont les opposants qui ne finissent pas en lambeaux : « J’ai eu le nez cassé, deux phalanges cassées à la main droite, ainsi que le majeur fissuré », témoigne Marco, combattant berlinois de 19 ans récemment passé au KOTS, interrogé par Clément Le Foll pour le journal suisse Le Temps.

Autour de l’arène, le public est peu nombreux et le plus souvent composé de proches des combattants. Mais le « spectacle » attire un public énorme sur internet avec près de 100.000 personnes abonnées à la page Facebook et plus de 300.000 sur la chaîne YouTube. Certaines vidéos de combat dépassent le million de vues. Les créateurs de ces pugilats en ont même fait un business puisqu’il faut payer pour visionner les fights : comptez 20 euros pour pouvoir regarder neuf combats. Pour renforcer encore un peu plus l’imagerie hardcore du KOTS, seuls les gagnants remportent un prix en monnaie sonnante et trébuchante – alors que dans les combats classiques, les deux participants sont rémunérés. Ainsi que du matériel de la marque des organisateurs, Askari, dédiée aux sports de combat.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Hype Crew, la « firm » (ou groupe de hooligans) suédoise à l’origine du King of the streets, n’est pas d’extrême droite. Les organisateurs soulignent d’ailleurs que le KOTS est apolitique. On y retrouve en effet tout autant des combattants issus de groupes de hooligans marqués à la droite radicale (un membre de la Losc Army lilloise, donc, un Allemand du Borussia Dortmund ou encore un hooligan du Spartak Moscou) qu’à la gauche radicale (un Espagnol du Rayo Vallecano, des « Antifas hooligans » suédois du KGB d’Hammarby et un Allemand du FC Cologne dont la firm se réclame également de l’antiracisme). Mais il n’empêche que ces combats véhiculent une vision du monde masculiniste et violente, dont il n’est pas surprenant qu’elle séduise les militants d’extrême droite les plus radicaux. D’autant que le groupe ne fait rien pour les tenir à l’écart, comme le prouve le CV des deux Français qui ont combattu sur le béton de ce fight club clandestin.

Le premier à participer est Tomasz Szkatulski, dit « Gamin ». Une figure connue chez les nostalgiques français du IIIe Reich. Ancien membre du groupe de boneheads de Serge « Batskin » Ayoub, Troisième Voie, il a un temps frayé avec les gros bras aux crânes rasés du Blood and Honour. Deux groupuscules dissous par les autorités en 2013 et 2019. C’est un hooligan, aussi, membre de la LOSC Army, qu’il a tatouée sur les phalanges et très copain avec un autre pilier de cette firm : Yohan Mutte, emprisonné un temps pour son rôle présumé dans l’affaire des noyés de la Deûle et lui aussi passé par Troisième Voie. Un gaillard aperçu de temps en temps à La Citadelle, local d’extrême droite lillois lié à Génération identitaire.

 

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/image_4_0.jpeg
Avant de rencontrer Tomasz « Gamin ». / Crédits : DR
https://backend.streetpress.com/sites/default/files/image_5_0.jpg
Après avoir rencontré Tomasz « Gamin ». / Crédits : DR

Szkatulski, déjà condamné pour une agression au couteau ou le tabassage d’un SDF d’origine étrangère, ne passe pas inaperçu puisqu’il est couvert de tatouages nazis ou suprémacistes, dont un « White Power » qui lui barre le cou ou une grosse croix gammée à l’intérieur du biceps droit. Il est propriétaire d’une marque de vêtements de sport, en vente sur le site 2YT4U dont le nom est l’acronyme déguisé de « Too white for you », littéralement « trop blanc pour toi ». Sur cette boutique en ligne on peut s’offrir des tee-shirts « HTLR » pour « Hitler » ou barré de la Totenkopf SS, des pulls « Hate antifa » et autres hoodies avec le slogan : « Defend your tradition », accompagné d’une kalachnikov recouverte de symboles suprémacistes. Il se dit qu’il jouirait d’une sorte de licence pour la distribution de marques suprémacistes et/ou néonazies comme White Rex, Svastone ou Black Legion.

Un nouveau fight club néonazi en préparation

Gamin est aussi un organisateur d’événements mêlant concerts de RAC (pour « Rock against communism ») et combats clandestins. Comme le « Tournoi Force et Honneur » en 2017 qui a rassemblé dans la région genevoise la crème de l’extrême droite radicale européenne. Il met ainsi « en réseau la scène militante européenne d’arts martiaux néonazis », selon le site antifasciste suisse Runter von der Matte.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight4_1.jpg
Tomasz Szkatulski est propriétaire d’une marque de vêtements de sport dont l’acronyme veut dire : « Trop blanc pour toi ». Sur cette boutique en ligne on peut notamment acheter des tee-shirts « HTLR », pour « Hitler » / Crédits : DR
https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight5_1.jpg
« Gamin » distribue des vêtmeents avec des slogans et de l’imagerie suprémaciste et néonazis. / Crédits : DR

Un autre de ces fights clubs réservés aux blancs organisés par Tomasz Szkatulski est d’ailleurs dans les cartons. Prévu initialement le 6 juin 2020, cet événement en partenariat avec les marques et réseaux les plus radicaux a été décalé au 5 juin prochain pour cause de crise sanitaire, toujours selon les antifas helvètes. Il devrait se dérouler « entre Bâle et Zurich », a précisé sur Telegram Gamin, qui vit dans la région d’Annecy, entre deux « blagues » au racisme crasse et autres glorifications d’Hitler.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight6_1.jpg
Fiers comme Artaban. / Crédits : DR

Le second Français à avoir participé au KOTS, Valentin Vauthiers, dit « French Viking », affiche moins haut ses couleurs. Il a simplement une sorte de rune, symbole prisé des paganistes nazis, tatoué sur le pectoral gauche. Mais il semble bien lié à Szkatulski, qui lui dédicace sur Facebook un « 88 Valentin » : un code courant dans les milieux nazis signifiant « HH » pour « Heil Hitler ». Tandis que Vauthiers mentionne à l’occasion le compte Instagram de Gamin (désormais supprimé) dans ses publications… Les deux hommes ont participé à la même soirée KOTS en fin d’année dernière. Vauthiers et Gamin sont aussi liés à un certain Yanek Czura, francophone avec lequel « French Viking » vient d’ailleurs de faire le voyage pour sa deuxième participation au KOTS, il y a quelques jours à peine, où il a combattu sous son vrai nom et accompagné du même entraîneur.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/image_15.jpg
Valentin Vauthiers, dit « French Viking », est le second Français à avoir participé au KOTS. S’il affiche moins haut ses couleur, Szkatulski lui a fait une spéciale dédicace nazie sur Facebook : « 88 Valentin ». / Crédits : DR
https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight8.jpg
Pour sa deuxième participation au KOTS, il y a quelques jours à peine, Valentin Vauthiers a combattu sous son vrai nom et a mis des gros coups de pieds. Pour l’occasion, il était accompagné du combattant Yanek Czura (au fond, à droite). / Crédits : DR

Yanek Vincent Czura, colosse suisse de 120kg, fait lui aussi partie des rares francophones à avoir déjà mis les pieds au KOTS. Possédant une salle de fitness à Gland, dans le canton de Vaud, l’homme n’est pas tout à fait un paisible entrepreneur occupé par ses seuls bilans comptables de sa PME. Il affectionne aussi les bagarres en forêt contre d’autres hooligans. Des affrontements violents organisés par le Swastiklan Wallis (pour « Svastika », la croix gammée), groupe auquel Yanek appartient et composé essentiellement de néonazis helvètes. Une enquête du Nouvelliste, reprenant notamment des informations du site antifasciste suisse Renversé, avait montré que des Français, dont le chef des Zouaves Paris Marc de Cacqueray-Valménier, participent à des fights avec ces hools d’extrême droite.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/image_12.jpg
Les joyeux drilles du Swastiklan Wallis, groupe de néonazis helvètes qui accueillent parfois des Français, comme Marc de Cacqueray-Valménier. / Crédits : DR

S’il était identifié comme « streetfighter » sur certains visuels, c’est bien pour défendre les couleurs du Swatisklan Wallis que Yanek le bodybuilder suisse s’est rendu en Suède pour affronter un Polonais au KOTS. Lors de l’événement, des photos publiées sur les réseaux sociaux confirment d’ailleurs qu’il entretient une certaine proximité avec les Français Tomasz Szkatulski et Valentin Vauthiers.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight9_1.jpg
« C’est l’heure de la bagarre » / « J’ai perdu la bagarre ». / Crédits : DR

Des participations européennes

D’autres « événements sportifs » organisés par des membres de l’extrême droite européenne drainent des combattants proches de la mouvance néonazie. En Allemagne, c’est le cas du Kampf der Nibelungen, du nom que portent les nains dans la mythologie germanique. Comme le KOTS, la première édition de ce tournoi d’arts martiaux s’est déroulée en 2013, mais la ressemblance s’arrête là : aucune trace, par exemple, de groupes de gauche radicale participant à l’événement. L’édition 2018, qui a eu lieu à Ostritz en Saxe sur un terrain mis à disposition par un ancien membre du parti d’extrême droite allemand NPD, a réuni plus de 800 participants venus de toute l’Europe, dont de France. En grande majorité des crânes rasés bardés de tatouages de runes nordiques et autres symboles chers à la mouvance néonazie. « En tout temps, ce sont les combattants qui ont défendu leur clan, leur tribu, leur patrie », vante l’organisation.

Ce dernier rassemblement était notamment sponsorisé par la marque de vêtements White Rex, créé en 2008 par le néonazi russe Denis Nikitin, cheville ouvrière de nombreux tournois de MMA organisés par des hooligans d’extrême droite en Europe et dont Gamin aurait donc repris le flambeau. Dans une interview donnée au Guardian en 2018, Nikitin avait admis avoir régulièrement mené des agressions violentes contre des minorités ou des immigrés avec ses camarades hooligans.

En Grèce se tient aussi ce genre de show. Le ProPatria Fest se décrit comme un tournoi de MMA « paneuropéen ». Il réunit les combattants d’extrême droite depuis 2014. Le Français Tomasz Szkatulski y avait pris part en 2016. On trouve des événements similaires en Italie avec le Tana delle Tigri à Rome organisé par les néo-fascistes de Casapound ou dans les Balkans et en Europe de l’Est.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight11_1.jpg
Le ProPatria Fest (en haut) qui se tient en Grèce réunit les combattants d’extrême droite depuis 2014. Le Français Tomasz Szkatulski y avait pris part en 2016. / Crédits : DR
https://backend.streetpress.com/sites/default/files/image_18.jpg
Le Kampf der Nibelungen (KDN) est un tournoi qui rassemble les néonazis et suprémacistes blancs de toute l’Europe, dont la France. / Crédits : DR

Octogone dans l’Hexagone

En France, ce genre de compétition est particulièrement difficile à organiser compte tenu de la législation particulière sur les combats de MMA même si la discipline est largement pratiquée au niveau amateur. Mais surtout, les associations antiracistes et les autorités font pression sur les élus qui accepteraient d’accueillir ce genre d’événement sur le territoire de leur commune, obligeant les organisateurs à se réfugier à l’étranger ou à camoufler la vraie nature de leurs petites sauteries pour tenter de brouiller les pistes, comme l’a raconté Rue89 Lyon.

Si le contexte sanitaire actuel n’est pas propice à l’organisation de tournois de MMA entre blancs ou de concerts de groupes néonazis (les deux vont souvent de pair), de tels événements font régulièrement la Une de la presse locale et parfois nationale. C’était notamment le cas lors des éditions 2014 et 2015 du « Day of Glory », organisées par l’inévitable Tomasz Szkatulski, alors affilié à l’organisation de skinheads néonazis « Blood and Honour ». Les deux événements avaient respectivement eu lieu à Pollionnay, une petite commune à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lyon, puis à Talencieux, paisible village ardéchois d’un millier d’âmes. Les deux fois, l’événement a réuni entre 150 et 200 crânes rasés. Les salles municipales des deux communes ont été réservées par des jeunes du coin sous le prétexte de fêter un anniversaire ou de passer une soirée privée. Mis devant le fait accompli le jour même, les élus et les forces de l’ordre locales ont été obligés de laisser l’événement se dérouler. Dans les deux cas, des arrêtés municipaux ont été pris par les maires des communes pour marquer leur désapprobation à défaut de pouvoir les faire annuler.

En 2017, c’est le village de Saint-Hélène-sur-Isère en Savoie qui était le théâtre d’un tournoi de MMA organisé par l’extrême droite radicale. Là encore, le maire de la ville avait découvert seulement quelques heures avant le début des « festivités » la vraie nature de l’événement.

Les nostalgiques du Troisième Reich ne se contentent pas d’organiser ponctuellement des combats clandestins. Ils montent des salles de boxe ou d’entraînement au combat. Ainsi les identitaires à Lyon ont ouvert L’Agogé – où le tournoi accueille des combattants nationalistes-révolutionnaires ou néonazis –, à Paris La Baffe lutécienne et à Nice le 15.43. Des salles qui ont survécues à la dissolution récente de Génération Identitaire. Les nationaux-catholiques angevins de l’Alvarium, proches des héritiers du GUD autant que de GI, tentent de réunir des fonds pour ouvrir leur salle depuis plusieurs mois maintenant.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fightneonazi13.jpg
De gauche à droite : l’Agogé, la Baffe lutécienne et le 15.43. / Crédits : DR

D’autres se sont repliés vers le hooliganisme pur. Ainsi certains membres des Zouaves Paris participent à de nombreux fights avec leurs copains des MesOs Reims. Mais ils ont aussi repris récemment le flambeau du KOP of Boulogne en combattant sous l’étiquette « Jeunesse Boulogne (PSG U23) ».

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/image_25.jpg
Certains membres des Zouaves participent à des fights avec d’autres hools, comme les Mesos. Ils ont aussi repris récemment le flambeau du KOP of Boulogne en combattant sous l’étiquette « Jeunesse Boulogne ». / Crédits : DR

D’autres enfin semblent, selon nos informations, tentés de reproduire le modèle du KOTS à leur échelle. À l’image de jeunes nationalistes de la région de Rennes qui sont à l’initiative – encore en gestation – du « Roazhon Fighting Contest », présenté comme une « organisation de combats non-officiels et pour le plaisir de la pratique de la boxe anglaise, du Muay Thaï et du MMA ». Pas ou peu d’infos supplémentaires, les organisateurs ayant opposé une fin de non-recevoir à nos questions.

Nous avons toutefois réussi à identifier au moins un jeune homme qui se cache derrière ce compte. Fréquentant le stade du Roazhon Park, il est militant de la remuante section locale du groupuscule royaliste Action française et s’entraîne déjà régulièrement aux sports de combat en groupe dans des parkings souterrains ou sur des terrains publics. Sa bande, très active, a participé il y a quelques semaines au service d’ordre plus ou moins officiel d’une manif anti-PMA de Marchons enfants à Rennes. Fin février, certains sont montés à Paris pour participer à la manif organisée par Génération identitaire pour protester contre la dissolution du groupe et qui a été émaillée d’incidents violents. L’un d’eux a même diffusé une photo de son petit groupe accompagnée de commentaires racistes. Un cliché qui a été repris sur le compte Telegram « Ouest Casual », grosse chaîne des hooligans proches des héritiers du GUD et du Bastion social (Zouaves Paris en tête). En légende du cliché : « 20/02/2021 Nationalists in Paris ».

 

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/fight15_1.jpg
La bande des natios rennais à Paris pour la manif de Génération identitaire. La notion de « trois doigts » fait référence au « salut de Kühnen » – une variante à trois doigts du salut nazi. Et le « 3Rei » fait référence au Troisième Reich. / Crédits : DR

Contacté, Tomasz Szkatulski a refusé de répondre à nos questions.


https://youtu.be/8mhA6MYoZH4?si=Pe5-6g86fb19G-n8

https://youtu.be/pjwbXfuUcrY?si=3vvDOUwZaNskmung

KOTS 117

KOTS 99

KOTS 83


KOTS 10 décembre 2022

https://youtu.be/-cmUZfx9yws?si=3oXno6LJrdb4qbGX


2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”

Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec les  Russes de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.

Un festival de Black Metal en Ukraine ce week-end est l’événement de réseautage néo-nazi de l’année

https://video-images.vice.com/articles/5df408d15f2a660094c1bd94/lede/1576274754691-AP_589745752456.jpeg?crop=1xw:0.8089xh;0xw,0.1903xh&resize=500:*

Des centaines d’extrémistes d’extrême droite convergeront vers la capitale ukrainienne ce week-end pour un festival de musique « militant black metal » qui, selon les experts, est devenu un centre de mise en réseau sur la scène néonazie internationale.

Asgardsrei, qui aura lieu samedi et dimanche au Bingo Club de Kiev, se présente en ligne comme un festival de black metal qui a « atteint le plus grand (et certainement le plus radical) » de la région.

« 2 jours, 14 groupes, 1 500 places, 0 tolérance »,
peut-on lire sur son site web.

Les chercheurs affirment que le festival est une vitrine pour le genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal socialiste national », ou NSBM. La formation comprend des paroles violentes antisémites, faisant référence à l’Holocauste et aux croix croix croix, et avec des insultes anti-juives. L’un des groupes, Stutthof, porte le nom d’un camp de concentration nazi, tandis qu’un autre, le groupe français seigneur Voland, a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilait le Ciel ».

Un autre acte, le groupe grec Wodulf, a une chanson avec les paroles: « Les normes d’Aryyan pourraient se déployer en triomphe / Fidélité immortel à la croix gammée ». Des images du festival de l’année dernière montrent des membres du public qui donnent un grand salut nazi lors des représentations.

“Les organisateurs ont été très habiles en connectant presque la scène néonazie européenne complète.”

Les experts de l’extrême droite disent que le festival, qui en est maintenant à Kiev, est devenu un important centre de réseautage pour le mouvement transnational de suprématie blanche. Le festival a été organisé par des individus liés au puissant mouvement d’extrême droite Azov de l’Ukraine, le groupe ultranationaliste qui a joué un rôle majeur dans la révolution et la guerre contre les séparatistes soutenus par la Russie à l’est. Il comprend également une « nuit de combat » aux arts martiaux par un club de combat affilié à Azov le vendredi soir.

Le festival a précédemment attiré des extrémistes de groupes, y compris l’organisation néo-nazie Atomwaffen Division basée aux États-Unis, le parti allemand The Thirdth Path Party, et le néofasciste italien CasaPound.

« Il s’est imposé comme le grand festival de la scène socialiste du black metal », a déclaré Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures de musique d’extrême-droite.

Il a déclaré à VICE News que le festival constituait un point de contact important pour des groupes d’extrême droite disparates dans leur projet « de construire une communauté paneuropéenne d’extrémistes de droite ».

« Les organisateurs ont été très intelligents en connectant presque la scène néonazie européenne complète », ont ajouté Hindrichs.

Mollie Saltskog, analyste du renseignement au sein de la société de conseil stratégique The Soufan Group, a déclaré que les organisateurs de festivals s’étaient vantés l’année dernière qu’ils avaient « près d’un millier d’étrangers » lors de l’événement. Parmi eux figuraient des membres de la division Atomwaffen, y compris le chef de la cellule d’État de Washington du groupe, Kaleb James Cole, qui a passé 18 jours en Ukraine dans le cadre d’un voyage de 25 jours en Europe.

« Il est probable que de nombreuses personnalités du mouvement transnational de suprématie blanche, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Ukraine, participeront au concert et aux activités qui l’ont entouré ce week-end à Kiev », a déclaré Saltskog à VICE News.

« Le moment est venu pour les membres du mouvement transnational de se rencontrer, de se mettre en réseau, de forger des connexions internationales et d’échanger des tactiques et des expériences pour ramener chez eux leur propre « combat ». Saltskog continua.

Avant le festival de l’année dernière, a-t-elle déclaré, Azov avait accueilli une conférence internationale d’idéologues d’extrême droite, où ils ont discuté de sujets tels que « le paganisme nordique en tant que métaphysique ».

Lire : Un hooligan de football néo-nazi tente de construire un empire MMA à travers l’Europe

Hindrichs a déclaré que Kiev était devenu un « espace sûr » où des événements comme Asgardsrei pouvaient se produire sans perturbation de la part des autorités ou des manifestants. Il a déclaré que l’importance croissante du festival sur la scène internationale d’extrême droite signifiait qu’il méritait une attention accrue de la part des services de sécurité occidentaux pour surveiller les contacts que leurs extrémistes faisaient potentiellement à Kiev.

« Il y a des choses horribles qui se passent là-bas », a-t-il déclaré. « Ce serait une bonne idée d’essayer d’empêcher les gens d’assister à la réunion.

Un pôle mondial

Selon Haaretz, Asgardsrei a été fondée par le néonazi russe Alexey Levkin, un dissident d’extrême droite qui est venu en Ukraine en 2014 pour soutenir Azov, qui a depuis activement noué des liens avec des groupes partageant les mêmes idées ailleurs.

Levkin se décrit lui-même comme un idéologue « qui donne des conférences sur la culture, l’histoire et la pensée politique contemporaine » à la milice nationale – l’aile de rue paramilitaire du mouvement tentaculaire d’Azov, qui a également un régiment incorporé dans l’armée nationale ukrainienne, ainsi que son propre parti politique, le Corps national.

En plus de faire face à son propre groupe, M8L8TH, qui se produira à Asgardsrei, Levkin est également un membre clé de Wotanjugend – un groupe néo-nazi basé en Ukraine qui a promu une traduction en russe du manifeste du tir de Christchurch. Saltskog a déclaré que Wotanjugend était « initialement établi en Russie, mais utilise l’Ukraine comme base pour faire fonctionner et propager son idéologie néonazie et son message de haine, sous ce qui semble être le patronage d’Azov ».

https://www.dailymetal.com.ua/wp-content/uploads/2019/12/77193854_2505752266326792_5426621819069136896_o.png

Levkin a déclaré à VICE News que « seuls deux ou trois groupes sur la formation pouvaient vraiment être considérés comme des actes de la NSBM », y compris son propre acte, M8L8TH.

Levkin a nié le festival être devenu un centre de mise en réseau pour l’extrême-droite et a expliqué qu’il s’agissait « avant tout de briser… tabous ».

« Nous respectons tous les artistes qui osent vraiment défier le récit dominant de la société occidentale contemporaine », a-t-il déclaré.

Et quand on lui a demandé s’il se considérait comme un national socialiste, il a répondu : « Oui, bien sûr. »

Les chercheurs ont déclaré que l’événement a mis en lumière la façon dont l’Ukraine, à travers l’influence d’Azov et des mouvements d’extrême droite affiliés, est apparue comme une plaque tournante mondiale pour les extrémistes de depuis le déclenchement de la guerre. Ces dernières années, des événements comme Asgardsrei ont attiré des radicaux étrangers en Ukraine pour travailler en réseau avec des extrémistes affiliés à Azov, où ils ont documenté leur présence lors d’événements sous-culturels d’extrême droite tels que des concerts et des tournois de MMA sur les médias sociaux.

LIRE : Les extrémistes d’extrême droite ont utilisé la guerre en Ukraine comme un terrain d’entraînement

Pendant ce temps, Azov a poursuivi un programme de sensibilisation pour cultiver les liens avec les groupes d’extrême droite à l’échelle internationale. Olena Semenyaka, secrétaire internationale du parti politique d’Azov, qui a des liens étroits avec Levkin, a voyagé pour rencontrer des contacts en Allemagne, en Suède, en Italie, en Croatie et au Portugal au cours de l’année écoulée.

La semaine dernière, un groupe ukrainien d’extrême droite s’est même rendu en première ligne des manifestations de Hong Kong, qui ont suscité des inquiétudes quant à la tentative de tirer des leçons des manifestations pro-démocratiques à utiliser dans les violentes manifestations de rue à la maison.

LIRE : Qu’est-ce que les fascistes ukrainiens font aux manifestations de Hong Kong ?

Image de couverture: Les combattants du bataillon de volontaires d’Azov allument des fusées éclairantes lors de la marche marquant le 72e anniversaire de l’armée ukrainienne d’insurrection à Kiev, en Ukraine, mardi oct. 14, 2014. (AP Photo/Sergei Chuzavkov)