La Cravate (du skinhead) – Film documentaire 2020

https://fr.web.img3.acsta.net/pictures/19/12/04/09/07/5261042.jpgBastien a vingt ans et milite en Picardie depuis cinq ans dans le Front National, principal parti d’extrême-droite .
Quand débute la campagne présidentielle, il est invité par son supérieur à s’engager davantage.
Initié à l’art d’endosser le costume des politiciens, on le surprend à rêver d’une carrière, mais son CV ressurgit :
projet de tuerie de masse dans son collège
puis membre du gang skinhead Picard Crew.

Le documentaire suit le parcours d’un jeune militant du Front national dans la Somme, de ses premiers engagements au sein du parti jusqu’à son départ et sa perte d’influence.
Régnier est un militant de ce parti depuis déjà cinq ans, et accélère son engagement à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017. On le suit notamment auprès des grandes figures du parti Florian Philippot et Marine Le Pen. Il passe alors de l’ennuyeuse administration de la permanence locale et de la distribution de tracts, à la production de vidéos pour Philippot, le numéro deux du parti.
Endossant alors son costume de politicien et sa cravate, il a néanmoins des difficultés à masquer son passé mouvementé, notamment son ancienne appartenance aux skinheads.
Et les choses commencent à se compliquer4,5.

La Cravate est un film documentaire français réalisé par Mathias Théry et Étienne Chaillou, sorti en 2020. À travers une forme singulière qui fait appel à la littérature, le film retrace le quotidien de Bastien Régnier, jeune militant du Front national lors de la campagne présidentielle de 20171,2,3.
Ce documentaire apporte une forme inédite dans sa narration, avec des textes écrits par les réalisateurs, soumis à la lecture du militant Régnier, puis apposé en voix-off sur le film.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cravate_(film,_2020)

Un an après sa sortie en salles, “La Cravate” est diffusé ce mardi 12 janvier 2021 à 22h50 sur Canal+. Cet excellent documentaire questionne à bonne distance l’engagement militant d’un petit soldat de l’extrême droite. Bastien Régnier, le personnage principal, raconte comment il a vécu le dévoilement de son passé violent et ce que ce film a changé dans sa vie.

https://www.telerama.fr/ecrans/bastien-regnier-heros-de-la-cravate-a-voir-sur-canal-les-gens-macceptent-ou-me-rejettent-mais-ils-ne-6800254.php

 Film intégral en streaming gratuit sur FB :

https://fb.watch/kTYcJnfIP6/

♫ RAP Live : Kroc Blanc et Jean-Marie Le Pen @ Rungis – 2017

La journée de Synthèse nationale, dont l’intitulé exact est “Journée nationale et identitaire”, aura lieu pour la onzième fois cette année. Comme l’année passée la journée se déroulera à l’Espace Jean Monnet de Rungis.

Le programme de la journée est assez riche en événements. De nombreux écrivains seront notamment présents pour dédicacer leurs ouvrages.

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Le Bastion social

Outre les nombreux stands de livres proposés par les auteurs et les éditeurs présents, plusieurs artisans d’arts proposeront leurs productions.

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Serge Ayoub qu’un certain Valls voulait faire taire

De nombreux intervenants représentants différentes sensibilités de la droite nationale et identitaire hexagonale prendront la parole durant la journée. Ce sera notamment le cas de Thomas Joly (Parti de la France), Roger Holeindre, Vincent Vauclin (La dissidence) ou encore Alain Escada (Civitas) et bien d’autres.

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Jean-Marie Le Pen est également attendu à cette manifestation. Il était déjà venu  l’an passé.

https://youtube.com/watch?v=R3YtlMGKpgk

Plusieurs intermèdes musicaux sont également à l’ordre du jour.
On pourra notamment citer la venue de

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Kroc Blanc

le rappeur nationaliste qui s’était fait connaître pour sa chanson Jean-Marie Le Pen. Le clip vidéo regroupe plus de 790 000 vues sur la plateforme Youtube.

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Roland Hélie remercie Kroc blanc et Christoff pour leur magnifique concert
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Les personnes moins amatrices de rap apprécieront certainement les prestations du Chœur Montjoie Saint-Denis.

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Dr Merlin enchante son public

Un espace restauration et bar sera à la disposition des visiteurs.

La journée nationale et identitaire est l’un des rares rendez-vous annuel franciliens pour croiser écrivains, leaders politiques et artistes de la “famille” nationaliste.

La journée est organisée par Synthèse nationale, une revue politique bimestrielle. Elle édite également les Cahiers d’histoire du nationalisme. Depuis la saison dernière elle anime, une émission sur Radio Libertés intitulée Synthèse. Pour retrouver les derniers podcast de l’émission : http://ndpeure-et-loir.hautetfort.com 

Informations pratiques :

Journée nationale et identitaire

Dimanche 1er octobre de 11h00 à 18h00

Espace Jean Monnet

47 rue des Solets

94150 Rungis

Frais d’admission : 10 euros

Plus d’informations: http://synthesenationale.hautetfort.com/11-la-11e-jpournee-nationale-et-identitaire/

Pour réserver son billet en ligne : http://synthese-editions.com/home/132-xie-jni-billet.html

Britain first était dimanche à la journée de Synthèse nationale à Rungis

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LA 11e JOURNÉE DE SYNTHÈSE NATIONALE EN IMAGES (1)

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Carl Lang converse avec Jean-Marie Le Pen

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Thomas Joly avec Pierre Vial

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Roland Hélie, Alban d’Arguin et Gabriele Adinolfi

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Pendant le discours d’Alain Escada

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Une assemblée attentive et enthousiaste

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La fin du discours de Jean-Marie Le Pen

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Kroc blanc et Christoff en concert

White Wolf Klan

Le White Wolf Klan était un groupuscule néo-nazi ayant opéré en Picardie, principalement autour de la ville de Ham, au début des années 2010. Son leader, Jérémy Mourain, bras droit de Serge Ayoub en Picardie, crée un groupe autonome, en juillet 2013 à la suite de la dissolution du groupe Troisième Voie, après la mort de Clément Méric. Le groupe multiplie les agressions racistes et les actes de délinquance avant d’être arrêté. Mourain sera condamné à 9 ans de prison en mars 2017.

Origine

Originaire de Ham, Jeremy Mourain, né en 1990, rencontre Serge Ayoub à la fin des années 2000.
Mourain monte les échelons et devient le bras droit d’Ayoub en Picardie.
Dès ses 18 ans et déjà le crâne rasé, il se distingue dans une « ratonnade » du côté de Crouy-en-Thelle (Oise) : il frappe au visage avec une batte de base-ball un automobiliste « trop bronzé », puis brise le pare-brise. Il est condamné à 8 mois de prison1.

En décembre 2012, Thomas et Clément G., qui ont milités avec les Nationalistes Autonomes (N.A) sont lynchés par Mourain et sa bande lors d’un guet-apens organisé dans un garage à Estrées-Mons, dans la Somme2. Serge Ayoub aurait commandité cette agression après que la bande rivale l’aurait qualifié dans une vidéo de « sale juif »3,4.

La bande de Mourain s’attaque peu après au Picard Crew, autre groupe nationaliste local concurrent.

Mourain soupçonne le leader du groupe Picard Crew , Werner Riegert, de l’avoir dénoncé à la police, et brûle le local de son groupe en guise de représailles. Cette attaque s’inscrit dans la tentative de Mourain de s’assurer la première place dans le mouvement identitaire de Picardie et du Nord, en pleine croissance5.

Dans la nuit du 1er au 2 janvier 2013, une douzaine de membres du groupe s’attaquent à coup de barres de fer au bar La Chicha, à Chauny1.

En mai 2013, le groupe passe à tabac un automobiliste en train de discuter avec des forains. Jérémie Crauser et Christopher Letrou, co-accusés lors du procès de mars 2017, déclareront : «On était venu pour chercher la merde, c’était de la violence bête et méchante», «Quand on s’emmerdait, ça finissait souvent comme ça.»6

Serge Ayoub attribue un parrain à Mourain : Yohan Mutte, skinhead connu dans la région lilloise pour avoir attaqué un bar gay le 17 avril 2013, le Vice et Versa, après la dispersion de la Manif pour tous2.

Actions du WWK

En juillet 2013, quelques jours après la dissolution de Troisième Voie, à la suite de la mort de Clément Méric le 5 juin 2013, Mourain crée le WWK et s’affranchit de la tutelle de Serge Ayoub. Sous couvert d’une association de motards inspirée de la série Sons of anarchy et du mouvement biker (bien qu’un seul des 19 membres du groupe ait un permis moto, et qu’aucun n’en possède une), le WWK est une organisation paramilitaire hiérarchisée et soumise au pouvoir de Mourain6.

Dès lors les « Loups blancs » multiplient les actions violentes et mêlent activisme raciste et délinquance de droit commun : agressions racistes dans un supermarché, expédition punitive à une fête foraine, jets de cocktails molotov dans un camp de roms. Le groupe s’attaque à un dealer qu’ils frappent et séquestrent à son domicile. Il n’hésite pas non plus à commettre des cambriolages pour remplir les caisses en s’attaquant à des membres du milieu nationaliste, et se lance dans le trafic de drogue. Pour financer son amour de la cocaïne et du speed, Mourain commandite des braquages de supérettes, de bars-tabac, de boucheries, tout comme des siphonnages de réservoirs d’essence3.

En novembre 2013, Mourain envoie des membres du WWK, cagoulés, passer à tabac à leur domicile d’anciens membres du clan, Laurent L. et Sarah M. pour régler une dette de stupéfiants6.

Le 3 janvier 2014, Mourain organise le lynchage d’un membre du WWK accusé d’être proche d’un ancien membre ayant déserté le groupe : coups de batte de baseball dans les testicules, coups de pied dans la tête, étranglement6.

En octobre 2014, Mourain écope de 18 mois de prison pour avoir un mois plus tôt, avec deux membres du WWK, brisé à coups de batte de base-ball le genou d’un homme, coupable d’avoir bu une bière devant son immeuble en compagnie de deux autres hommes dont un ancien du clan1.

Chute, procès et condamnations

Ce sont les frères lynchés, qui décident de porter plainte au commissariat de Peronne, un peu après le guet-apens d’Estrées-Mons, le 8 janvier 2013. L’enquête d’une ampleur inédite durera 4 ans, une trentaine de perquisitions et des centaines d’heures d’auditions seront menées par les gendarmeries de Ham, Péronne et de la brigade de recherche d’Amiens. Le 9 mars 2015, 15 personnes sont arrêtées à leur domicile à Chauny, Compiègne et Ham7.

18 membres du WWK âgés de 22 à 53 ans ont répondu lors de leur procès du 27 au 30 mars 2017 de 35 infractions commises entre 2012 et 2014 : violences avec arme, séquestration, dégradation de biens par incendie, vol aggravé, participation à un groupe de combat, association de malfaiteurs et tentative de meurtre.

Le plus âgé, Serge Ayoub, comparaissait sous contrôle judiciaire, tandis que Jeremy Mourain était placé en détention provisoire depuis mars 2015 : il avait déjà écopé de 11 condamnations pour de multiples détentions ou port d’armes, actes de violence, recel.

Au cours de sa détention dans l’attente de son procès, Mourain confie à une connaissance par téléphone (placé sur écoute) « avoir tué un homme » et s’inquiète : « pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise ». Les enquêteurs remontent alors aux affaires des « noyés de la Deûle » : Hervé Rybarczyk aurait été assassiné, 3 personnes sont mises en cause, dont Yohann Mutte, mais aucune preuve n’est apportée contre Mourain8,9.

Le 30 mars 2017, Jérémy Mourain est condamné à 9 ans de prison ferme pour violences aggravées, vol et organisation d’un groupe de combat. Jérôme B., 42 ans, chaudronnier intérimaire et ancien militaire, et considéré comme l’éminence grise du groupe est condamné à trois ans ferme. Les autres membres du clan écopent de peines de six mois à cinq ans de prison, toutes assorties de sursis et aménageables. La plupart ont reconnu les faits et exprimé leurs regrets durant les débats. Selon l’un des avocats de la défense, « C’est un jugement plutôt clément ». Serge Ayoub bénéficie d’une relaxe10,11.

Le procès a permis de mettre en lumière les ressorts psychologiques et sociétaux qui ont conduit les prévenus à rejoindre le WWK et à y rester : famille absente, addiction aux drogues, milieu social modeste, racisme ambiant, effet de groupe, logique grégaire, emprise d’un leader décrit comme « manipulateur », « narcissique », « ultraviolent », « sadique », « polytoxicomane »11.

« Pour moi, la prison, c’était le clan » déclare Christopher Letrou, l’un des plus jeunes prévenus. « La vraie prison, elle m’a libéré du groupe, en me remettant dans le droit chemin. Mais les faits que j’avais commis étaient là, ils sont graves, avec cette peine, ils sont reconnus, et moi je me sens définitivement libéré »11.

https://fr.wikipedia.org/wiki/White_Wolf_Klan

Night of Honour

https://lahorde.samizdat.net/encore-un-concert-neonazi-au-local-des-bikers-dayoub

Encore un concert néonazi au local des bikers d’Ayoub


Comme annoncé par le blog Anti Night of Honour, le concert néonazi de Black Métal « Night of Honour » du 18 février, dont le lieu a été tenu secret jusqu’au dernier moment, s’est bien déroulé au local des Black 7 France, le nouveau nom du club de motards de Serge Ayoub (anciennement Les Praetorians).

Ce local étant une valeur sûre pour l’organisation de concerts d’extrême droite radicale dans le nord de la France, sans risque d’interdiction pour les groupes qui s’y produisent et qui devient une référence pour les concerts d’extrême droite. Le Night of Honour est un rassemblement NSBM (National Socialist Black Metal) où se retrouve toute la scène Black métal néonazie européenne, avec un public qui est venu des quatre coins de l’hexagone et d’Europe. Ainsi après le concert NSBM en limousin au mois d’octobre, le Call of Terror en janvier en Rhône Alpes, c’est en Picardie à Berzy le Sec à coté de Soissons dans l’Aisne que s’est fait le Night of Honour, ces concerts néonazis se font plus régulièrement dans des lieux éloignés des agglomérations.

Malgré ses démêlés avec la justice, Serge Ayoub continue ses activités près de Soissons dans l’Aisne. Dans le local de son club de bikers, les rappeurs Kroc Blanc et Amalek, des rappeurs nationalistes comme ils se définissent (voir l’article des Inrocks à ce sujet), étaient venus se produire fin janvier. Amalek est un enfant de la région, puisque son père Lionel Payet était responsable du Front National de la Jeunesse de Picardie en 1974, avant de se présenter à différentes élections sous l’étiquette FN à Amiens. Lionel Payet est élu conseiller régional en 1986, puis conseiller municipal d’Amiens, ancien directeur de National Hebdo et journaliste dans ce même journal. Amalek donc, un enfant de la balle, qui s’est lancé dans le rap, mais qui n’a pas oublié de jouer la provoc, déjà condamné pour des histoires de quenelle. On a pu le voir à Calais lors d’une manif « anti-migrants » ou à l’église Ste Rita à Paris lorsque l’extrême droite occupait cette église.

L’an passé, pour la première édition du Night of Honour, les Black 7 avaient déjà accueilli des groupes comme Baise ma Hache , Nordçlanz (Allemagne), Stahlfront (Allemagne) et Blessed In Sin (France). Le Comité Antifasciste de Saint Etienne avait publié un dossier sur le groupe Baise ma Hache (le lien ici). Cette année se sont produits Der Sturmer, Dark Fury, Frangar et Sacrificia Mortuorum.
La Horde

Nous publions en partie l’article du blog Anti Night of Honour sur les différents groupes qui ont participé à cette seconde édition (voir ci-dessous).

« DER STURMER – NSDAP BLACK METAL DE GRECE AFFILIE AUBE DOREE :
Der Sturmer sous ce nom emprunté au journal antisémite nazi du 3e reich allemand d’Adolf Hitler, les membres de Der Sturmer sont des militants revendiqués de Aube Dorée, le parti nazi grec du XXIe siècle, le parti politique le plus black métal au monde aussi avec un député bassiste dans Naer Mataron (nsbm) entre autres.

FRANGAR – NSBM FASCISTE D’ITALIE :
Frangar est connu pour être affilié à la promotion et la propagande NSBM en Italie, via le rassemblement NSBM « Hot Shower » chaque mois d’avril à Milan, où déboulent 900 sympathisants et militants NSBM de toute l’Europe.

DARK FURY – NSBM DE POLOGNE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET « Call of Terror » il y a quelques jours en Savoie en Rhône-Alpes avec Peste Noire + Goatmoon + Baise ma Hache, avec 500 militants et sympathisants NSBM sous la promotion de Blood and Honour & GUD, Dark Fury est de nouveau impliqué dans le rassemblement « night of honour 2 ». Dark Fury sont l’un des leaders de la mouvance NSBM de Pologne, des chapitres entiers sont consacrés à Dark Fury et à ses liens multiples avec l’idéologie néo-nazie, dans le livre “as wolves among the sheep“. Les membres du groupe font un groupe de RAC traditionnel appelé «  WHITE DEWILS  ». Les informations officielles sur DARK FURY peuvent être consultées via le site Web de la mouvance NSBM PAGAN FRONT. Le groupe existe depuis 1997 et a réussi à enregistrer sept albums. Un de ses albums porte le nom de la « Solution Finale », référence à l’Holocauste perpétré par les nazis du 3e reich allemand d’Adolf Hitler.
Leur album split avec le groupe Thors Hammer (NSBM polonais, fâcheusement réputé lui-aussi), orné d’une croix gammée et de croix celtique (également croix et runes de guerre allemande).

Extrait de leur album W.A.R. (acronyme de White Aryan Resistance ), la chanson du même nom, où vous entendez ces paroles ici traduites en français :

“Le bruit des corps déchiquetés d’ennemis
Dans la guerre de la race et de sang !
Sous la bannière du Soleil
Dans l’ombre des ailes d’aigles
Swastika notre enseigne
Une chanson sur nos lèvres
Tuer les maudits, tuer pour le sang
ou Que ce soit,
la guerre pour la blancheur la mort ne cesse pas !”

SACRIFICIA MORTUORUM – NSBM LOCAL DE LORRAINE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET il y a quelques semaines, le 29 octobre en Limousin, avec Peste Noire sous la promotion des naziskins « Lemovice Crew » sous leur étiquette d’identitaires national-socialistes « Front des Patriotes », SACRIFICIA MORTUORUM s’affiche aussi avec son logo à croix celtique sur le tract et la propagande Night of Honour 2.

JEU DE PISTE NIGHT OF HONOUR 2 SAMEDI 18 FEVRIER 2017 :
les néonazis sont adeptes de “jeux de piste” pour éviter les opposants, les interdictions, et les conséquences pénales :
Jeu de piste avec Blood and Honour pour les combats de MMA, jeu de piste en Limousin avec Front des Patriotes, jeu de piste “Call of Terror” en Rhône Alpes, …

Premier indice : «  France, Paris area  » :
Le tract « Night of Honour 2 » d’appel à rassemblement le 18 février 2017 autours de l’idéologie-en-musique NSBM ne précise pas le lieu du rassemblement DISCRET et clandestin. Seule la mention « France, Paris area » donne le point de convergence du « jeu de piste ».
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT il y a pile un an, en février 2016, à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne. Le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area »

Second indice : «  North of France  » :
Une autre publication de Hendrick MOEBUS* publiée sur Facebook et sur le forum NWN au sujet des tickets de réservation en prévente pour l’édition d’avril 2017 du rassemblement NSBM de Milan, précise « North of France » comme indication.

Hendrick MOEBUS :
Actif depuis 25 ans, assassin néonazi allemand,qui a entrepris une cavale aux Etats-Unis où il s’est effectivement stratégiquement et idéologiquement formé auprès des réseaux et des figures white power américains, qu’il a initié en retour au black metal NS et métapolitique, figure NSBM avec son groupe fâcheusement célèbre “ABSURD”, producteur NSBM via son label « Darker Than Black », promoteur NSBM via son rassemblement « Hot Shower » [ndlr :traduction : « à la douche » référence aux chambres à gaz] à Milan en Italie chaque année au mois d’Avril, …).

RETOUR SUR LE JEU DE PISTE DE L’EDITION 2016 :
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne, le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area », les militants et sympathisants ont participé à un « jeu de piste » pour pouvoir finalement se rassembler DISCRETEMENT au local du club de motards de Serge AYOUB dit « Batskin », à 50 minutes de Paris en voiture.

Plus simplement, taper Praétorians MC dans Google Maps :
A Soissons, prendre la route de Chateau-Thierry,
traverser Vignolles, à la sortie de Berzy-Le-Sec (gare), prendre à droite rue Mauricette Lepage (sur la D173) et faire 150m jusqu’à la salle associative à droite. »
Plus d’infos sur le blog Anti Night of Honour

Serge Ayoub encore dans une histoire de bourrage de crâne de militants nationalistes en Picardie

En mars 2015, des nationalistes proches de 3ème Voie (organisation dissoute suite au meurtre de Clément) sont interpellés dans le centre de la Picardie. Ils faisaient tous partie d’une bande, les WWK – White Wolfs Klan, dont les membres vivaient de cambriolages, de braquages, et imposaient leur conception du nationalisme en réglant leurs comptes à ses concurrents d’extrême droite. Dans cette affaire, Serge Ayoub, ancien leader du groupuscule 3ème Voie, a été mis en examen et devra passer devant les tribunaux. En parallèle, il continue ses activités dans son club de bikers, toujours en Picardie.

Les activités du WWK

Ayoub dans la Somme en octobre 2011 aux cotés du secrétaire général du Parti de la France

Finalement vingt membres du WWK devraient être jugés en mars, dont Serge Ayoub, pour complicité de violences aggravées. Cette bande était organisée autour d’un président, Jérémy Mourain, qui aurait fréquenté régulièrement l’ancien Local d’Ayoub à Paris et aurait joué les gros bras pour son organisation. Pour se financer, les WWK n’hésitaient pas à commettre des cambriolages, des vols de véhicule, d’alcool ou de tabac. Ils ont aussi attaqué un bar à chicha de Ham, la ville de Mourain, en se déclarant « contents, car on avait attaqué les Arabes ».

Le Chef des WWK, Jérémy Mourain, s’était déjà distingué en 2008 , alors qu’il n’avait que 18 ans, en frappant avec une batte de base-ball sur le fourgon d’un conducteur qui était sur sa route, fier d’avoir « bien tapé dans le pare-brise d’un gris ». Il écope de 8 mois de prison ferme à cette occasion. Plus tard, en octobre 2014, il se retrouve encore devant les tribunaux pour avoir organisé une expédition punitive contre trois habitants de sa cité – dont un ancien de son clan, qui faisaient trop de bruit d’après lui. Il se présente alors comme le fondateur du WWK et ancien membre de Troisième Voie. Pour cette affaire il se retrouve avec 18 mois fermes.

Une autre personne habitant Compiègne s’était fait interpellée en mars 2015 et aurait été membre des WWK, il s’agirait d’un militant plus âgé : Jérôme Bailly, dit Jarod, 42 ans, vigile qui bossait pour Sphinx Security Privée, et aussi un ancien militant de 3ème Voie.

Le local du Picard Crew après le passage du WWK en Juin 2013

Dans le secteur de Ham – Chauny – Noyon, les groupes d’extrême droite étaient assez actifs au début des années 2010, avec le Picard Crew plutôt implanté dans la Somme, et quelques militants des Nationalistes Autonomes dans l’Aisne près de Laon. Mais cette concurrence n’aurait pas plu à tout le monde, et Ayoub aurait donc demandé au WWK de remettre un peu d’ordre. Tout d’abord, en décembre 2012 lors d’une soirée organisée par le WWK, des Nationalistes Autonomes se font nettoyer. Plus tard, en juin 2013, leurs concurrents directs du Picard Crew qui venaient d’ouvrir un local, le voient partir en fumée, les WWK se seraient amusés à l’incendier. Ces mêmes Picard Crew défilaient encore un mois plus tôt, en mai à Paris, aux côtés d’Ayoub et de 3ème Voie. Ajoutons qu’un des militants du WWK qui voulait quitter le groupe s’est fait remettre à sa place à coup de gourdins, et a fini à l’hôpital. Toutes ces dernières histoires ont conduit à des arrestations parmi les membres du WWK, car les victimes ont balancé les commanditaires.

Ayoub dans tout ça

Ayoub avec sa nouvelle tenue de Black 7 France

Ayoub comme toujours se désolidarise de ses camarades. Après le meurtre de Clément, il disait ne pas connaître Esteban Morillo. Dans l’affaire du WWK, il dit connaître Mourain, mais nie avoir commandité ou orienté leurs actions. Pourtant neuf membres de 3ème Voie l’auraient balancé en affirmant le contraire… La solidarité fonctionne bien dans ce milieu !

En 2012, Ayoub s’était aussi fâché avec les Nationalistes Autonomes, les traitant de punks à chien lors du C9M de 2012 ; ceux-ci avaient répliqué en le qualifiant de « sale juif », une insulte courante dans les milieux d’extrême droite. Ce qui n’a pas plu à Ayoub, qui aurait alors demandé au chef du WWK, Mourain, de « boucler ça ». C’est ce qu’ils feront lors d’une soirée à Estrée Mons, en décembre 2012, tout près de Péronne dans la Somme, où cinq membres des Nationalistes Autonomes ont été lynchés par les membres du WWK, l’un d’eux ayant reçu des coups de couteau.

Ayoub toujours actif en Picardie

Le 5 juin 2013, Clément Méric était assassiné par un militant de 3ème Voie, Esteban Morillo, originaire du village de Neuilly Saint Front, tout près du nouveau local de la bande d’Ayoub. Comme nous vous en avions informés dans différents articles, Serge Ayoub continue son petit business avec son club de bikers les Black 7 France, qui a remplacé les Praetorians, toujours avec la même équipe. Il a su influencer Morillo puis les WWK, et encore à présent on peut le voir tout près de Soissons dans l’Aisne. Ces bikers continuent leurs activités en louant leur salle de Berzy le Sec pour des animations nationalistes : en janvier ce sera le tour de Kroc Blanc, un groupe de rap d’extrême droite, de se produire au local des Black 7 France.

Les Black 7 France, les mêmes visages que les Praetorians

Les informations sur le WWK sont issues de la presse régionale ici,ici et .
La Horde

Ayoub et sa bande bien installée dans la campagne picarde

jeudi 21 juillet 2016

https://lahorde.samizdat.net/ayoub-et-sa-bande-bien-installee-dans-la-campagne-picarde#comments
Il y a un peu plus d’un an, Serge Ayoub et une partie de sa bande se reconvertissaient pour former un club de motards, les Praetorians. Depuis la fermeture du Local à Paris, ils ont donc pu continuer leur petit business à la campagne, loin de la vie parisienne, là où ils peuvent encore mener leurs activités sans trop de problèmes. Plusieurs concerts ont été organisés dans un hangar de Berzy le Sec (02, Picardie), où ont été conviés des groupes de la scène RAC (Rock Against Communism), comme les Pitbullfarm en septembre prochain. Dans le même temps l’actu locale déplorait en juin la multiplication d’inscriptions nazies, à Laon une ville voisine.

Même si les Praetorians ont essayé d’attirer à eux un public différent de leur style de musique habituel, avec des soirées techno hardcore et métal, c’est avec le RAC qu’ils se sentent le plus à l’aise. Depuis leur ouverture au public, ils organisent régulièrement des concerts avec des groupes actifs dans la scène RAC européenne, certains d’entre eux se produisant même pour certaines organisations comme les chapitres européens de Blood & Honour. [1]

Mais Serge Ayoub se fait discret ces derniers temps, depuis qu’il a été mis en examen pour complicité de tentative de meurtre et placé sous contrôle judiciaire (source Courrier Picard). Ses ennuis avec la justice font suite au démantèlement l’an passé d’un groupe de militants d’extrême droite, qui avaient constitué le WWK (White Wolfs Klan), dont les membres sont poursuivis pour tentative de meurtre, agressions, cambriolages et incendies. Il réunissait des picards, qui se trouvaient à environ une heure de route du local des Praetorians, et qui avaient un local dans la Somme à Estrées-Mons. « Ces camarades dans la Somme », comme les appelait Ayoub, fréquentaient régulièrement le Local, son ancien refuge à Paris. Pour autant cela ne l’a pas empêché de continuer ses activités politiques en sortant son journal Salut Public en novembre et de participer aux journées de Synthèse Nationale en fin d’année aux cotés d’autres membres des Praetorians.

Ils s’amusent les bikers de Berzy

Même si les concerts au local des Praetorians à Berzy le Sec n’attirent pas la foule, c’est toujours un moyen de remplir les caisses du local, surtout avec un public venant d’Allemagne, de Belgique, des Pays Bas ou du nord de la France. En une année, ils ont pu accueillir plein de petits groupes de la scène RAC, qui tournent surtout dans les concerts Blood & Honour en Europe. En juillet 2015, un groupe allemand de Brême – Endstufe – était passé faire une prestation. Ce vieux groupe néonazi est un habitué de ce genre de concert. Les mois qui ont suivi, ce sont des groupes anglais, Code 1 et Tattooed Mother Fuckers, un autre vieux groupe lui aussi habitué des saluts nazis. Plus récemment, en mai, ce sont les Battle Dogs qui étaient invités (ils avaient joué en 2014 près de Lyon, pour Blood & Honour Héxagone).

En groupe francophone, en novembre, c’était le tour du groupe de RAC de Limoges, les Lemovice. Le groupe Lemovice s’est formé à l’origine à la fin des années 90 et est aujourd’hui l’un des groupes RAC français les plus actifs, avec plusieurs concerts à l’étranger. Très lié au Front des Patriotes [2], Lemovice a également un pied dans la scène NSBM (National Socialist Black Métal) puisqu’une bonne partie des musiciens du groupe viennent de cette scène.

Le prochain concert verra donc venir les Pitbullfarm. Alors que la plupart du temps, les lieux de concert de ces groupes de musique sont tenus secrets, les Praetorians les annoncent publiquement en toute tranquillité.

Les Pitbullfarm

Ce groupe suédois, de « psychobilly » comme ils se définissent, fréquente nombre de concerts Blood & Honour en Europe. Son chanteur Jocke Karisson annonce la couleur en arborant en concert son tatouage avec une croix gammée. En 2015, ils ont fait deux concerts dans l’hexagone, tout d’abord en mars pour la branche française des Hammerskins, le Crew 38, encore en Picardie, dans la Somme à Cerisy Gailly. Les Pitbullfarm avaient aussi joué pour Blood & Honour dans la région de Lyon (avril 2015), aux cotés de Lemovice et Tattooed Mother Fuckers.

Dans la région un public à l’écoute du discours d’Ayoub

Il y a 3 ans, notre camarade Clément Méric était assassiné par des personnes proches de Serge Ayoub, qui fréquentaient son Local à Paris, dont Esteban Morillo, l’un des prévenus, qui est originaire d’un village tout proche de Berzy le Sec. On a pu voir aussi le WWK, tout proche aussi, se gorger des paroles d’Ayoub en étant régulièrement au Local. Depuis début juin, à Laon à un peu plus d’une demi-heure de route du local des Praetorians, des tags nazis se multiplient dans la ville et aux alentours. En effet, plusieurs fois des croix gammées et des sigles SS ont été renouvelés, notamment sur l’immeuble hébergeant 25 familles afghanes. On peut s’attendre à retrouver les auteurs de ces inscriptions au concert des Pitbullfarm en septembre.

Fachos hors de nos campagnes !
La Horde

Picardie, réveil difficile pour des néonazis

https://lahorde.samizdat.net/picardie-reveil-difficile-pour-des-neonazis

Lundi 9 mars au petit matin, 16 personnes du milieu néonazi picard ont été interpellées, toutes feraient parti d’un groupe les White Wolves Klan ( Clan des loups blancs ), [1] et auraient été membres de 3ème Voie de Serge Ayoub. Depuis plusieurs mois et même plusieurs années, ces néonazis se sentaient pousser des ailes, entre règlements de compte et bastons après des beuveries. Ce clan aimait passer son temps à taper sur tout ce qui se trouvait sur son chemin.

C’est en plein cœur de la Picardie, dans le triangle Chauny, Noyon, Ham, à la limite des 3 départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme, que sévissaient ces jeunes défenseurs du nationalisme franchouillard. Sur Chauny déjà au début des années 2010, certains de ces zozos, font des actions coup de poing pour exprimer leurs idées et décorent les murs des environs avec leurs slogans bien à eux. Ils se retrouvent autour du style Gabberskin : voir l’interview de Stéphane François sur les Gabberskin de Chauny.

A Ham dans la Somme, le clan tournait surtout autour d’une personne, Jérémy Mourain, qui s’était déjà distingué en 2008 , alors qu’il n’avait que 18 ans, en frappant avec une batte de base-ball sur le fourgon d’un conducteur qui était sur sa route, fier d’avoir “bien tapé dans le pare-brise d’un gris”. Il écope de 8 mois de prison ferme à cette occasion. Plus récemment, en octobre 2014, il se retrouve encore devant les tribunaux pour avoir organisé une expédition punitive contre trois habitants de sa cité – dont un ancien de son clan, qui faisaient trop de bruit d’après lui. Pour cette affaire il se retrouve avec 18 mois fermes.

Quant à Compiègne où une autre interpellation a eu lieu ce lundi, il s’agirait d’un militant plus âgé : Jérôme Bailly, dit Jarod, 40 ans, vigile bossant pour Sphinx Security Privée, et aussi un ancien militant de 3ème Voie.

Dans la région Picardie, les jeunes nationalistes se portent bien quand même, c’est d’ailleurs dans le sud de l’Aisne qu’Esteban Morillo a grandi (l’assassin de Clément Méric).

Dans le secteur de Ham, et du centre de la Picardie, pendant quelques années les Picards Crew, également proches de 3ème Voie, avaient affirmé leur présence en organisant un solstice d’été dans la Somme en juin 2013, et en participant à un concert néonazi le 15 octobre 2011, qui avait réuni une centaine de militants à Franvilliers dans la Somme, près d’Amiens, autour de groupes de RAC (Rock Against Communism), les ’Lemovice’ par exemple, et d’orateurs comme Thomas Joly (du parti de la France) ou Serge Ayoub.

Parmi les personnes interpellées lundi, quelques unes ont pu assister à l’une de ces soirées, bien que la majorité soit des Gabberskins, plutôt techno que RAC. Les Picards Crew et les White Wolves Klan auraient très bien pu s’y retrouver, en fait ces deux groupes avaient la même activité sur le terrain, mis à part que les WWK n’auraient jamais pu organiser un concert à eux seuls.

Un concert est prévu samedi 14 mars, sans doute dans le nord de la Picardie, qui devrait réunir un beau panel de ces néonazis, organisé par les Hammerskins.
La Horde

Les extrémistes picards fêtent le solstice

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https://www.courrier-picard.fr/art/region/les-extremistes-picards-fetent-le-solstice-ia0b0n116822
Picard Crew, groupe extrémiste très à droite du Front national, a fêté le solstice d’été samedi soir à Picquigny. Une réunion sous haute surveillance.

Samedi soir, de 60 à 80 membres de l’ultra-droite se sont rassemblés à Picquigny, non loin d’Amiens, sur un terrain situé à côté des marais aménagés de la commune. Ce terrain est occupé, depuis un an, par les membres du mouvement « Picard Crew », cette organisation qui se situe très à droite du Front national. Il s’agissait selon Werner Riegert, responsable du mouvement, de célébrer le solstice d’été. « Il s’agit d’une fête païenne pour célébrer le jour le plus long de l’année et nous y avons invité nos amis », précise M. Riegert.
Cette réunion s’est déroulée sous haute surveillance. Un dispositif de gendarmerie avait été déployé sur le chemin qui conduit au terrain de « Picard crew ». L’identité de tous les invités a été contrôlée et les coffres des automobiles, qui venaient de la Somme mais également des départements voisins, ont été ouverts.

« Identité picarde »

Derrière les militaires de la gendarmerie, des membres du service d’ordre de « Picard Crew » biceps saillants et crânes rasés, assuraient un second contrôle. Thomas Joly, ex-élu du Front national et secrétaire général du Parti de la France, était au nombre des invités. Werner Riegert, qui fut membre du Front national, l’a quitté à la suite de la prise de la présidence par Marine Le Pen. Il indique vouloir fédérer des jeunes gens dans un mouvement très clairement à droite du FN. Ses ennemis ? « Les communistes et le gouvernement actuel » qui, selon lui, sont responsables de la situation du pays.
Parmi les actions qu’il souhaite mettre en place : «  Nous voulons convaincre ceux qui nous rejoignent de faire vivre les petits commerçants plutôt que les grandes surfaces. Les pousser à consommer des produits picards, mettre en avant ce qui se fait de vraiment picard dans la région. » Bref, il ne s’agirait que de défendre l’identité picarde. Mais Werner Riegert reconnaît, sans difficulté, avoir participé, en compagnie de ses amis, aux manifestations contre le mariage pour tous, au côté de l’association catholique d’extrême droite « Civitas », comme en témoignent d’ailleurs des images filmées par France 2.
Entre les dieux païens et les intégristes de « Civitas », « Picard Crew » affirme encore plus son but, fédérer celles et ceux qui pensent que le FN est trop mou.
GEORGES CHARRIÈRES

Les skins de Chauny et la scène musicale gabber : entretien avec Stéphane François

Il y a un peu moins d’un an, nous avions consacré un post à  la réapparition d’une extrême droite adolescente- lycéens et tout jeunes actifs ou inactifs- férue de look, de vêtements typés, et souvent nourrie de références White Power plus radicales (suprémacistes blancs et néo-nazis), à Chauny, dans l’Aisne, et dans la vallée de l’Oise. Le phénomène ne s’est pas éteint, au contraire et a vu l’apparition d’un nouveau groupe – les Nationalistes autonomes picards– qui s’est singularisé il y a quelques jours par la distribution de tracts anti-halal dans les boites aux lettres de la région.

Stéphane François, politologue et chercheur à l’université de Strasbourg, est un spécialiste des “sous-cultures” d’extrême droite (musique, esotérisme, etc…). Il vient de consacrer une longue étude aux jeunes gabberskins de Chauny, ville dont il est lui-même originaire, publiée dans les Cahiers de psychologie politique (voir ici). Il revient en détail sur le profil de ces jeunes, le contexte social,  le rôle joué par la scène musicale “gabber skin” et la concurence à laquelle se livrent différentes formations d’extrême droite pour les récupérer.

Vous vous êtes intéressés aux jeunes “gabberskins” de la région de Chauny, dans l’Aisne, qui affichent ostensiblement des symboles d’extrême droite. Certains d’entre eux se sont livrés à des actes de dégradation ou de violence raciste. Pouvez-vous nous dire qui sont ces jeunes et ce qu’est le mouvement gabberskin?

Je vais commencer par répondre à la deuxième question : les “gabberskins”. Le terme “gabber”, présent dans le langage courant néerlandais, signifie “ami” ou “pote”, et vient lui-même d’un mot yiddish.

Ce registre musical est né au Benelux, vers le milieu des années quatre-vingt-dix. Il s’agit d’un sous-registre de la musique “techno”, apparenté à  [la techno] “hardcore“, donc une variante agressive de la techno, qui se distingue par un rythme plus agressif, voire martial, mais festive. Ce dernier aspect attire donc un public plus radical et génère une ambiance plus tendue… Les “gabberskins” sont une dérive d’extrême droite de ce registre, comme il existe une tendance gauchisante. Il ne faut donc pas stigmatiser toute la scène gabber.

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Le mouvement “gabberskin” est d’origine néerlandaise et apparaît vers le début des années 2000. Dans ce pays, les “gabberskins” sont un problème de sécurité publique. C’est le cas aussi en Belgique. Pour la période 2001- 2005, un rapport de la Fondation Anne Frank a estimé à 125 le nombre de groupes de jeunes racistes se réclamant du “gabber” aux Pays-Bas. Ceux-ci ont été, selon ce rapport, à l’origine de 200 incidents, dont 140 violents et commis 41 agressions et 50 affrontements opposant jeunes Hollandais et jeunes immigrés. Toutefois, selon l’AIVD (l’équivalent des Renseignements Généraux aux Pays-Bas), seuls 5% des jeunes “gabber” peuvent être considérés comme des racistes.

Sociologiquement, les “gabberskins” de l’Aisne sont souvent issus de milieux modestes. Ils proviennent de famille monoparentale, précarisée, alcoolique ou violente… Par contre, il est important de noter que ces adolescents, provenant de milieux difficiles, ne sont pas “connus des forces de police”, selon l’expression consacrée. En effet, s’ils viennent de familles défavorisées, ils n’ont pas pour autant sombrés dans la délinquance.

Au niveau scolaire, ils sont soit déscolarisés, soit en lycée d’enseignement professionnel (LEP). Cette population est au trois quart composée de mineurs (dont un nombre important sont encore au collège), les majeurs ayant un rôle de meneurs (“intellectuels”). Ceux-ci ont environ 25 ans et un passé de militant d’extrême droite affirmé. Certains de ces leaders sont les enfants d’un responsable du Front national, connus pour leur militantisme, parfois violents. Ils sont en effet des habitués du tribunal (soient comme victimes d’agression, soient comme agresseurs).

https://cdn.tv-programme.com/pic/replays/3/30195.jpgEnquête exclusive : Police belge et gabberskins français
18/03/2012 à 23h00 •
Chaque week-end, des groupes de jeunes skinheads français appelés "gabberskins" débarquent dans l´ouest de la Belgique pour faire la fête. Cependant, ces gangs sèment le trouble dans la zone frontalière. Pour limiter leur affluence, les autorités belges testent une méthode venue des États-Unis : le "harcèlement policier".

Comment se fait le passage entre la scène musicale gabber, l’appartenance à un groupe et l’engagement politique?

Ce passage se fait assez naturellement. Premièrement, nous pouvons affirmer que cette scène musicale a amené certains adolescents vers l’engagement politique, et non l’inverse.

D’un point de vue sociologique, la musique exprime des contenus émotionnels suggestifs, suscite des sentiments et des humeurs. En l’occurrence, la musique des “gabberskins” exprime de la colère et de la haine. Les rythmiques violentes et agressives font de cette scène une scène exutoire, une scène cathartique, pour des adolescents ayant une vie difficile, à l’instar du football pour les hooligans. Et comme pour le football, il s’agit aussi d’un lieu d’embrigadement.

À partir de ce moment, et c’est mon deuxième point, le mécanisme d’embrigadement devient relativement simple : comme nous venons de le dire, ces jeunes recherchent dans cette musique un exutoire à un mal de vivre et à une déshérence sociale. Or, il n’y a pas dans en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais de lieu jouant les différents registres de techno extrême (“gabber”, “Hardcore”, etc.).

En conséquence, les amateurs picards et nordistes de ce genre de musique se déplacent en Belgique (pays qui se trouve à 1h30, et parfois moins, de route de nos zones axonaises) pour trouver ce type de lieu. En effet, la Belgique est un pays connu depuis la fin des années quatre-vingt pour ses établissements, réputés, de musique “techno”. Au sein de ces établissements, nos jeunes fréquentent des salles réservées aux registres extrêmes comme la “gabber “. Là, ils y rencontrent des “gabberskins” locaux, connus, comme je l’ai dit précédemment, pour leur radicalité et pour l’ancienneté de leur militantisme extrémiste.

La fréquentation de ces établissements permet la mise en en place de certaines pratiques sociales affinitaires dans lesquelles dominent le relationnel et l’affectif. En effet, l’une des conséquences sociales importantes, outre l’attitude militante, est la constitution de clan, voire, pour certains de ces adolescents, d’une famille de substitution.

Paradoxalement cette même musique donne le sentiment d’appartenir à une communauté, à une tribu : la haine parfois rapproche. En effet, nous sommes face à des “hommes de violence”, pour reprendre la typologie de Birgitta Orfali. Dans sa typologie, l’homme de violence est celui dont la psychologie est tournée vers la notion de lutte ou de combat. Il se caractérise par une opposition violente à tout adversaire (individu ou groupe). Bref, il recherche l’antagonisme et le conflit. À partir de ce moment, l’embrigadement devient facile.

Y-a-t-il d’autres facteurs en jeu ?

Oui évidemment. Le contexte social et économique local est catastrophique. La région subit les effets de financiarisation de l’économie mondiale. Des entreprises florissantes ferment pour des raisons financières aggravant une situation locale déjà très difficile : cette région, de vieille tradition industrielle (sidérurgie, textile, chimie), a connu une vague de désindustrialisation importante au début des années 1980 et n’en s’est jamais remise.

Actuellement, ce sont les derniers ilots de prospérité qui sont touchés… Ainsi, à Chauny, au 31 décembre 2008, 27,4% des jeunes de 15 à 24 ans étaient sans emploi (dont 14,9% en chômage de longue durée) et 29,4% étaient sortis du système scolaire sans diplôme. Le nombre de familles monoparentales est aussi en augmentation depuis 1999 (20,6% en 2006 contre 13,5% en 1999). C’est catastrophique…

En outre, ces adolescents s’inscrivent souvent dans une tradition politique familiale de vote pour le Front national. Celui-ci obtient de très bons scores dans cette région, entre 17 et 19 % selon les élections.

L’abandon des références ouvrières des partis de gauche, au profit des classes moyennes, a permis au Front national d’investir le rôle de “porte-parole” des “Français d’en bas”, substituant le marqueur identitaire de classe à celui de race…

Localement, cette évolution nationale va se combiner à la fois avec une pauvreté endémique, dont je viens de parler, et avec un vote protestataire bénéficiant à ce parti. En effet, en 2007, lors des dernières élections présidentielles, ce parti a récolté 17,43% des suffrages. Aux dernières élections régionales de mars 2010, le Front national a amélioré son score de 3 points, passant à 20,24% des suffrages exprimés ! Enfin, il existe une banalisation des propos racistes/xénophobes dans certaines familles…

Quelles sont les relations entre les formations d’extrême droite (classiques ou pas type nationalistes autonomes) et ces jeunes? Constituent-ils un vivier pour le FN? De quoi sont ils le révélateur?

Effectivement, ces jeunes peuvent constituer un vivier pour le Front national, mais pas uniquement pour ce parti. Depuis quelques temps, je me suis rendu compte que ces jeunes gens attirent plusieurs partis/groupuscules d’extrême droite : le FN donc, mais aussi le Bloc Identitaire, via des tentatives d’approches de membres du Projet Apache (l’un d’entre eux a passé sa scolarité à Chauny), le Renouveau Français dans le Sud de l’Aisne et depuis peu la Troisième Voie de Serge Ayoub [dont se sentent proches les Nationalistes autonomes de Picardie]

Ceci dit, je pense que c’est le FN qui les attirera le plus facilement car des responsables du FNJ local les travaillent au corps depuis plusieurs années. Ce sont d’ailleurs ces responsables qui cherchent à imposer le terme “nationaliste” pour les qualifier, au lieu de celui de “skinheads”.

Ces tentatives sont compréhensibles d’un point de vue électoraliste. En premier lieu,  le contexte local est très favorable au Front national : l’électorat frontiste se maintient aux environs de 17/19% suivant les élections. Ainsi, en 2007, lors des dernières élections présidentielles, ce parti a récolté dans ce département 17,43% des suffrages. Aux dernières élections régionales de mars 2010, le Front national a amélioré son score précédent de 3 points, passant à 20,24% des suffrages exprimés.

Ensuite, nos “gabberskins” proviennent majoritairement de communes rurales proches de Chauny ayant très largement voté pour le Front national aux élections régionales de mars 2010 (dont 42% pour le Front national à Abbécourt, village des responsables locaux du FNJ).

On peut en déduire les points suivants : une majorité de ces jeunes ont des parents qui ont voté pour ce parti; ensuite, ils évoluent dans des milieux sociaux non seulement défavorisés mais aussi très imprégnés par les thèses xénophobes et populistes.

Des éléments vont dans ce sens : primo, leur attitude contestataire et leur rejet du politique, le “tous pourris” des démagogues d’extrême droite ; secundo, la très grande occurrence sur leurs blogs de certaines idées anti-immigrés, dont celle de la préférence nationale (les immigrés sont tous des délinquants et des dealers, ils prennent le travail des français, ils nous envahissent, etc.).

De fait, ces jeunes sont révélateurs d’une évolution identitaire de l’extrême droite. Leur attitude est en effet clairement un repli identitaire, celui-ci étant corrélé avec la notion de “race blanche”.

Nous sommes face à ce que Pierre-André Taguieff a appelé “la quatrième vague du nationalisme”, c’est-à-dire celle du repli identitaire contre la mondialisation, une mondialisation vue comme une machine à détruire les peuples et les identités. Il s’agit donc d’une volonté de repli “entre soi”, entre personnes de même “race”.Cela est parfaitement explicite dans les discours peu élaborés de nos “gabberskins”, en particulier ceux exprimés sur leurs blogs.

Propos recueillis par Abel Mestre et Caroline Monnot