REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
RAC turbonazi @ Simone Veil de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles (78).
Le groupe de rock identitaire Fraction s’est produit samedi soir à Paris à l’issue de la manifestation du Comité du 9 mai. La formation niçoise, dont Philippe Vardon (Reconquête) a été le chanteur, est connue pour ses textes nationalistes, antisémites et islamophobes. pic.twitter.com/FXI5KQZFr8
Le défilé néonazi de Paris s’est achevé par un concert de « rock aryen » dans une salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines). La mairie, bernée par les organisateurs, annonce à @Mediapart saisir la justice. https://t.co/5hXRCWlJp8
Cette autre photo montre Pascal de los Rios et Fabrice Robert, chanteur et bassiste du groupe Fraction, avec, au milieu, un membre du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs Patriotes. Le premier effectue un salut de Kühnen à trois doigts, alternative au salut nazi. pic.twitter.com/0EBb48QGVa
Et soudain on découvre que l'innocent vendeur de sandwichs du "Grand débat" de @Valeurs est également porte-parole des néofascistes du Comité du 9 mai.
Avec Philippe Vardon, connu pour avoir longtemps fréquenté la mouvance skinhead antisémite et négationniste. On le voit sur des images diffusées en 1998 brailler une chanson néonazie au milieu d'une forêt de bras tendus. pic.twitter.com/0nKi6B7D2l
Antisémitisme et antiwokisme : le cocktail haineux d’un concert néonazi près de Lyon
Cinq groupes néonazis sont au programme du festival clandestin « Rock antiwokisme » censé se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes. L’organisateur a été un chef de file du groupuscule dissous Blood and Honour. La tête d’affiche, Bunker 84, est connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich.
La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête à accueillir un nouveau concert néonazi, samedi 18 novembre. Selon les informations de Mediapart et de Rue89 Lyon, la soirée clandestine, baptisée « Rock antiwokisme », réunira cinq groupes français et devrait attirer 100 à 200 spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France et de pays frontaliers.
Pour éviter toute interdiction préalable, la localisation précise de l’événement, qui se déroulera sur un terrain privé loué pour l’occasion, sera communiquée à ses participant·es quelques heures avant l’ouverture des portes. Le droit d’entrée est fixé à 20 euros, réservable par mail et payable par virement bancaire sur le compte personnel de l’organisateur, Renaud Mannheim.
Ce dernier est une figure bien connue de l’extrême droite radicale dans le Rhône, ex-responsable de la section lyonnaise de Troisième Voie, le mouvement dissous en 2013 au lendemain du meurtre de Clément Méric, et ancien chef de file local de Blood and Honour, un réseau international de promotion de musique néonazie dont la division française a été dissoute par décret en conseil des ministres en juillet 2019. Trois mois plus tôt, le skinhead avait été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France.
Sollicité, Renaud Mannheim s’étonne que Mediapart s’intéresse à son « petit événement privé et confidentiel » et réfute toute visée « politique ». « Je ne cherche pas à faire de la propagande pure et dure. Je veux juste propager une musique patriote et faire une bonne fiesta », dit celui qui se définit comme « zemmourien », glissant avoir adhéré au parti Reconquête au moment de l’élection présidentielle de 2022.
Le blason bleu-blanc-rouge de son propre groupe de musique, Match Retour, laisse entrevoir ses orientations idéologiques : outre un ballon de football (il est habitué des travées du Groupama Stadium) et une chope de bière, il se compose d’un Totenkopf (tête de mort), insigne des unités SS chargées de la gestion des camps de concentration de l’Allemagne nazie, d’un poing américain, suggérant son appétence pour la violence, et de la devise « Lyon le melhor », cri guerrier de la ville au Moyen Âge repris par les supporteurs droitiers de l’Olympique lyonnais ou par Génération identitaire, mouvement politique dissous en 2021 et cofondé par Damien Rieu, désormais salarié de Reconquête.
« Le Totenkopf, c’est symbolique. Il y a un côté provoc’, rassembleur, car mon public, il est nationaliste, ultranationaliste, voire au-delà. Moi, je ne suis pas nazi pour un sou, même si je me fais inviter dans des concerts ouvertement nazis où ça fait des “Sieg Heil” même pendant ma chanson Le Beaujolais nouveau », expose le chanteur de Match Retour, qui s’était notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.
Le flyer de l’événement du 18 novembre, qui ne circule que dans un cercle restreint d’initié·es, montre un personnage masqué et vêtu de noir, posant les bras croisés devant un mur de briques où l’inscription suprémaciste « White Lives Matter » (« Les vies des blancs comptent ») supplante le slogan antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des noirs comptent »). L’en-tête « Rock antiwokisme » souligne l’obsession de cette frange d’activistes envers les luttes progressistes, perçues comme un péril civilisationnel.
« Le wokisme, ça me prend aux tripes. On a l’impression qu’on essaye d’inventer une nouvelle société en l’espace de dix-quinze ans, qu’on veut tout mélanger, tout mixer, et moi, ça ne me convient pas », fait savoir Renaud Mannheim.
La tête d’affiche, Bunker 84, est un groupe incontournable de la scène rock anticommuniste (RAC) française dont 2024 marquera les quarante années d’existence. Jadis signée sur le label brestois Rebelles européens, la formation picarde était étroitement liée au Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi, antisémite et xénophobe fondé par Claude Cornilleau, ancien de l’Organisation armée secrète (OAS) et du Front national (FN). Certains de ses militants ont été impliqués dans les attentats racistes commis contre des foyers de travailleurs migrants à Cannes et Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) en 1988 et dans la profanation de sépultures juives à Carpentras (Vaucluse) en 1990.
Apologie du nazisme et révisionnisme historique
Plusieurs morceaux de Bunker 84, tels Mein Kampf (livre d’Adolf Hitler), Nacht und Nebel (décret du Troisième Reich visant à faire disparaître par la déportation les opposants politiques) ou Victime des démocraties (un hommage à Rudolf Hess, dauphin du Führer), encensent les crimes nazis et prônent un révisionnisme historique. « Gloire à toi nationaliste, gloire à toi le skin NS, gloire à toi ô fasciste, gloire à toi Waffen-SS », dit le texte du titre Gloire à toi, singeant le Salut à toi des Béruriers noirs, groupe phare de la scène punk des années 1980.
Renaud Mannheim assure que « cette époque est révolue » : « Laurent [Carmagnac, leader de Bunker 84 – ndlr] ne chante plus ces chansons débiles en live, même si le public les lui réclame. »
Autres artistes programmés à la soirée musicale de samedi, les Niçois de Fraction, groupe de punk hardcore à l’idéologie nationaliste-révolutionnaire revendiquée. Son leader et bassiste, Fabrice Robert, dispose d’un long CV dans la mouvance identitaire : ancien conseiller municipal FN de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), puis militant du Mouvement national républicain de Bruno Mégret et d’Unité radicale (organisation dissoute en 2002 à la suite de l’attentat raté contre le président Jacques Chirac), il a fondé en 2003 le Bloc identitaire, renommé ensuite Les Identitaires, et fut notamment à l’initiative de l’« Apéro saucisson et pinard » de juin 2010.
L’ancien chanteur (1998-2007) de la formation est Philippe Vardon, ex-élu du Rassemblement national (RN) passé chez Reconquête, conseiller municipal de Nice et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, intégré à l’équipe de campagne de Marion Maréchal pour les élections européennes. Il a été suppléé au micro par Pascal de los Rios, alias « Squale », un skinhead reconverti en coiffeur sur la Côte d’Azur.
Les membres du groupe – connu pour ses textes suprémacistes, antisémites et islamophobes – avaient été mis en examen en 1998 pour « complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne » pour leur chanson Une balle (pour les sionistes) – décision judiciaire finalement annulée à la suite d’un vice de procédure.
L’emblème de Fraction est dérivé du logo du Front noir, qui représente l’union d’un marteau (l’ouvrier) et d’un glaive (le soldat), scission révolutionnaire et anticapitaliste du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP).
Le dernier album du groupe en date, Réveille-toi !, sorti en décembre 2021, soit quinze ans après le précédent, Europa, qui remontait à 2006, dénonce notamment la « dictature sanitaire » et le « grand remplacement ». Le single Terroristes, paru en octobre 2023, a été enregistré en collaboration avec Alain Perez, chanteur de feu Légion 88 (code qui correspond à l’abréviation HH – le H étant la huitième lettre de l’alphabet – pour « Heil Hitler »), un groupe historique du RAC français lié comme Bunker 84 au PNFE.
Fraction s’était produit, le 6 mai, dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) à l’occasion de la soirée clandestine organisée dans la foulée du défilé parisien en hommage au militant d’extrême droite Sébastien Deyzieu, auquel avaient participé deux prestataires réguliers du parti de Marine Le Pen.
Les trois autres groupes prévus à la soirée organisée samedi sont Skin Prost, des skinheads basés à Belfort ; Choc frontal, qui a enregistré, sous le nom de « Béhourd final », l’hymne de la Fédération française de béhourd, un sport de combat médiéval en armure prisé des adeptes de l’extrême droite ; et Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie).
Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.
Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.
Les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds.
Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio
Interrogé par Mediapart, l’historien Stéphane François, spécialiste des sous-cultures radicales, considère qu’un événement comme celui du 18 novembre est caractéristique d’« une sociabilité très skinhead, à base de concerts, d’alcool et de bières ». « Faire appel à des “anciens” comme Bunker 84 et Fraction permet un brassage de générations, de témoins, d’idées, c’est au cœur de leur mode de fonctionnement », complète le chercheur.
Ces manifestations sont jugées cruciales pour la sphère néonazie : dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre, Europol, l’agence européenne de police criminelle, note que ses activistes « accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe ».
À l’occasion de son audition, en janvier, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande qui lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, a mis en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
De son côté, Renaud Mannheim minimise la portée de sa soirée : « La musique n’est plus vectrice de rassemblement comme avant. Il y a dix ou quinze ans, on aurait été 800 à participer. Ce ne serait plus le cas maintenant car les jeunes d’aujourd’hui sont plus portés sur la politique pure et dure, la rue, le sport. » L’organisateur déclare que les bénéfices récoltés sont principalement destinés à son groupe, « afin de faire des répétitions ou payer les instruments ». « On donne aussi aux prisonniers politiques », ajoute-t-il.
Au moins trois concerts interdits par l’État en 2023
Contactée pour savoir si, dans un contexte de multiplication des attaques de l’ultradroite et de recrudescence des actes antisémites liée à la guerre au Proche-Orient, elle prévoyait ou non d’interdire la tenue de l’événement du 18 novembre, la préfecture du Rhône indique brièvement à Mediapart : « Nous reviendrons vers vous si nous avons plus d’informations. »
Il n’est pas rare que des soirées néonazies clandestines aient lieu en France sur des terrains privés ou bien dans des salles communales louées sous des prétextes fallacieux. Au cours du premier semestre 2023, si certaines ont bien pu se tenir en Savoie ou dans l’Ain, l’organisation d’au moins trois d’entre elles a été compromise à la suite d’arrêtés préfectoraux.
En février, après les révélations de Mediapart, six préfectures de la région Grand Est ont interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival de black metal national socialiste « Night for the Blood ». L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
En juin, la préfecture du Nord a proscrit le concert du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs patriotes afin de « prévenir une atteinte à l’ordre public ». Les bénéfices de la soirée devaient être reversés à l’Association de soutien aux mouvements identitaires et patriotes (Asmip), une structure domiciliée à l’adresse du bar identitaire lillois La Citadelle.
Toujours en juin, selon les informations de Mediapart, la préfecture du Finistère a interdit l’événement néonazi annuel « La Crémaillère », dont la sixième édition était prévue dans un hangar agricole situé sur une propriété privée au lieu-dit Kerjaouen, à Rosporden. Les services de l’État ont identifié Ugo Heche, bassiste du groupe breton Mauvais Troquet, comme l’organisateur de ce concert où était notamment programmé Bunker 84. Dans son arrêté, le préfet relève que ce dernier groupe « fait l’apologie du national-socialisme et glorifie les skinheads en qualifiant ces derniers de “dignes successeurs des SA [Sturmabteilung, formation paramilitaire du parti nazi – ndlr]” ».
L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.
Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.
Un concert de rock identitaire annoncé à Lille : les questions qui se posent [MAJ : Annulé, FTP adopte posture identitaire=victimaire]
Le groupe de rock identitaire Francs-Tireurs Patriotes (FTP) va donner un concert le 9 juin à Lille dans un lieu tenu secret
Les bénéfices seront reversés à l’Association de soutien aux mouvements identitaires et patriotes (ASMIP), une structure domiciliée au 8 rue des Arts, soit l’adresse du bar identitaire lillois La Citadelle.
Dans un article de juin 2022, La_Horde disséquait les connexions et l’idéologie de FTP. Le chanteur Tanguy Eude est un skinhead néonazi fan de rock anticommuniste et admirateur du SS belge Léon Degrelle.
Le groupe se trouve également dans le giron national-catholique, se produisant récemment à des événements des groupuscules Academia Christiana dans la Sarthe, Auctorum à Versailles ou à la Marche pour la vie du 22 janvier 2023 à Paris.
Outre ses activités musicales et militantes, Tanguy Eude est copropriétaire d’une enseigne de prêt-à-porter (Harold) et d’une discothèque (La Grande Époque) au Mans, détaillent ces deux articles de le maine libre
Le même Tanguy Eude a été aperçu au concert néonazi organisé dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École, le 6 mai, posant ici devant la scène avec deux musiciens du groupe Fraction.
Les concerts clandestins de RIF et de RAC se multiplient en ce moment en France. Dans un mois, le groupe néonazi Match Retour se produira près de Lyon, à l’invitation du groupuscule Division Gallia, pour célébrer le solstice d’été, une fête païenne teintée d’ésotérisme nazi.
Match Retour, qui affiche le Totenkopf emblème des SS sur son logo, n’est d’ailleurs pas à un paradoxe près puisque le même groupe célébrait la Saint-Patrick, une fête chrétienne, le 18 mars dernier, près de Lyon…
Le groupe Francs-Tireurs Patriotes (FTP), membre de la mouvance identitaire et nationaliste, présent dans un rassemblement d’ultradroite à Paris début mai, annonce un concert le 9 juin à Lille dans un lieu tenu secret.
Le groupe “FTP”, identitaire et patriote, devait donner un concert vendredi à Lille dans un lieu tenu secret. La @prefet59 a pris un arrêté pour l’interdire. https://t.co/2oRLU4sJ4h
Par arrêté, Georges-François Leclerc, préfet de la région #HautsdeFrance, préfet du #Nord, interdit sur l’ensemble du département le concert du groupe de musique « Les Francs-Tireurs Patriotes » prévu vendredi 9/6/23.
Par arrêté, Georges-François Leclerc, préfet de la région #HautsdeFrance, préfet du #Nord, interdit sur l’ensemble du département le concert du groupe de musique « Les Francs-Tireurs Patriotes » prévu vendredi 9/6/23. pic.twitter.com/FBTyucWh88
— Préfecture de la région Hauts-de-France et du Nord (@prefet59) June 7, 2023
La stratégie métapolitique NSBM de AZOV est cultivée autours de Aleksey Levkin de M8l8th. C’est vers lui que converge la prospective Rac’Nsbm Misanthropic Division autours de Bjorn Sigvald, membre suisse du gang skinhead territorial et international Hammerskin.
Le KPN – Kommando Peste Noire – Bjorn Sigvald, Baise Ma Hache et Peste Noire = Lemovice = Wolfangel – en affiche les couleurs de gang : sur les maillots et sur les bannières territoriales siglées de symboles de haine exhibés sur leurs photos promotionnelles; d’autant que ce sont aussi des fans qui affichent leurs maillots aux couleurs de M8l8th.
AZOV et le KPN convergent à Lausanne en Suisse pour une conférence organisée par Bjorn, puis à Rungis en novembre 2015 autours d’une Convention internationale et concert RAC avec le GUD, Casa pound, Aube dorée, … entre autres.
En juillet 2016, le Pagan Front, les figures NSBM d’Aube Dorée ukrainiennes de AZOV – accompagnés de 40 ukrainiens affiliés AZOV, Wotanjugend, sous couverture “village médiéval viking” – dominent le rassemblement métapolitique de musique apolitéïque à vitrine folklorique viking “Ragnard Rock Fest” sous une bannière rune d’odal géante et malgré les multiples alertes de fans de musique, articles presse et demandes de la part des associations antiracistes.
Fiché S les individus membres du KPN finiront même jusqu’à se rendre en Ukraine à de multiples reprises dés décembre 2016, malgré les contraintes imposées par les contrôles des Services de Renseignement. AZOV via Aleksey Levkin promoteur NSBM capitalise énormément sur le KPN et les figures NSBM françaises pour développer sa stratégie métapolitique fasciste :
– Asgardrei à kiev : rassemblement NSBM international avec conférences métapolitiques et convergences de militants violents en tant que combattants d’un tournoi de MMA.
– Militant Zone, shop NSBM (détruit par l’assaut russe) et vitrine internationale.
– Production de Peste Noire : disques, vidéos, produits-dérivés, concerts, enregistrements, …
Après l’agression d’Anthony et l’inauguration de Bastion Social du GUD à Clermont, Famine sera bien réfugié deux ans chez AZOV pour fuir la justice française de 2018 à 2020.
Pendant ce temps, prends forme la nouvelle prospective hooligan-identitaire Ouest Casual de AZOV qui émerge autours des Zouaves Paris en affichant aussi son florilège de bannières territoriales haineuse et Marc De Caqueray Valmenier se rendra aussi à Kiev, aussi à Asgardrei pour y afficher une banniere GUD, y poser avec Olena Semnyaka, y afficher maillot aux couleurs de M8l8th, …
La prospective Rac’Nsbm Misanthropic Division de AZOV
et la prospective hooligan-identitaire Ouest Casual de Azov
partagent
– la division en crews locaux
– affichage des couleurs pro-azov
– affichage de bannières territoriales siglées de symboles de haine comme les couleurs de gangs territoriaux
– la prégnance de membres impliqués dans la culture RAC, hooliganisme et sports de combat, des gangs skinhead internationaux a vitrine folklorique.
Misanthropic Division : Prospective NSBM de AZOV autours du Hammerskin suisse “Bjorn Sigvald”
En 2015, le collectif d’information antiraciste stéphanois met en lumière Misanthropic Division, une prospective NSBM de AZOV autours d’un Hammerskin Suisse, dont est membre Baise Ma Hache.
Qu’est-ce que la Misanthropic Division?
Sur son site Internet, disponible en neuf langues, la Misanthropic Division se décrit comme un groupe paramilitaire, racialiste et national-socialiste qui a fait son apparition pendant la révolution du Maïdan, fin 2013. Elle est issue de l’Assemblée sociale-nationale regroupant ultranationalistes et néonazis. Le site précise: «Notre principal ennemi actuellement est la Russie mafieuse et néo-soviétique. Contre l’émergence de cette nouvelle forme de communisme moderne, tous les moyens sont bons.» Son chef, dans une interview au Telegraph, a même déclaré: «Notre mission historique est de conduire la race blanche à une croisade pour sa survie.» Aujourd’hui, la Misanthropic Division est engagée dans le bataillon composé de volontaires d’extrême droite Azov. Ce dernier avait été dénoncé par Amnesty International en août, pour mauvais traitements, extorsions, vols, détentions illégales et de possibles exécutions.
Les mouvements militants de la droite ukrainienne exploitent dès le début du conflit leurs contacts internationaux, afin d’y trouver du soutien pour leur cause. C’est dans ce but qu’ils ont fondé des organisations de soutien, qui contribuent à leur combat avec des ressources financières, politiques et militaires. Une des organisations les plus importantes, la « Misanthropic division » a des sections dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest ainsi qu’en Amérique du Nord. Elle joue en rôle majeur dans le recrutement de combattants à l’étranger [5].
Selon des recherches de Belltower.News, la division Misanthropic recrute des membres de la scène nationale socialiste de black metal. On trouvera ci-après le néo-nazi Hendrik Möbus, condamné pour meurtre, entre autre, Alexey Levkin, meurtrier raciste jugé irresponsable, libéré de l’asile, russe félon réfugié en Unkraine chez AZOV, chanteur du groupe M8l8th et organisateur du festival NSBM Asgardsrei, et Famine, chanteur du groupe de black metal français Peste Noire, qui a été condamné pour meurtre agression. Il existe d’autres liens avec le Mouvement international ainsi qu’au parti d’extrême droite Der III. Voie.[31] La devise de la frénésie de la misanthropie remonte à un album du groupe Branikald, qui, comme M8l8th, vient de la scène russe NSBM.[32
En Suisse romande, une section locale de « Micanthropic Division » (MDS) [6] a déjà été créée au printemps 2014. « Björn Sigvald » est le dirigeant présumé de ce groupement, un néonazi fan de sport de combat depuis sa jeunesse, qui est connu à ce jour seulement sous ce pseudonyme. Björn Vita sert d’exemple du développement des membres de « Misanthropic Division ». À partir de son obsession pour les combats et ses contacts informels en Ukraine, se sont développés des réseaux personnels qui ont finalement débouché sur une participation active sur place.
Björn, le networker
« Björn Sigvald » est actif dans les mouvements d’extrême droite depuis environ dix ans et entretient de nombreux contacts internationaux à différents niveaux de la scène. Il a noué les premiers contacts importants par le biais des Hammerskins suisses. En 2011 il a été admis dans le « Hang-Around-Status » des Hammerskins Romandie [7]. À cette époque et les années qui suivent, il a assisté avec Joël « Pouppi » Moret et d’autres Hammerskins à des concerts et des manifestations de ce mouvement aux frontières de la Suisse et a fait de nouvelles connaissances [8]. Il a notamment rencontré Tomasz Skatulsky, organisateur de combats du milieu d’extrême droite et propriétaire de la marque Pride France [9].
Les premières traces connues du militantisme néo-nazi de Björn Sigvald sont chez les Hammerskins de Romandie [1]. En 2014, il fonde la Misanthropic Division Schweiz, branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Le groupe est composé de membres en provenance de Genève, du Valais, du canton de Vaud et de Saint-Gall dont trois soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [2]. C’est Björn Sigvald qui assurait la liaison avec l’Ukraine [3]. Les activités du groupe consistaient à relayer et faire la promotion en Suisse des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, ainsi qu’à récolter des fonds pour ses soldats au sein du régiment Azov par la vente de t-shirts. Environ 800 francs auraient été collectés [4].
Les membres de Misanthropic Division Schweiz se sont également rendus personnellement à Kiev avec le groupe de black metal néo-nazi français Peste Noire afin de livrer une cargaison de vêtements militaires [5].
Quelques mois après son voyage à Kiev, Björn Sigvald rejoint la milice néo-nazie ukrainienne Karpatska Sich [6].
Devenu entre-temps le représentant suisse du mouvement Reconquista [7] : une initiative partie d’Ukraine visant à créer un projet néo-nazi pan-européen uni [8], Björn Sigvald organise le 26 septembre 2015 à Lausanne, une conférence sur l’Ukraine dans laquelle fut invité à parler le néo-nazi français Pascal Lassalle, lui-même à l’origine de la branche française de Reconquista [9].
Le 28 août 2017 à Kiev, Björn Sigvald prend part à la première conférence Paneuropa, qui réunit des néo-nazis pro-ukrainiens du monde entier [10]. Sur Facebook, la secrétaire internationale du parti néo-nazi ukrainien, et aile politique du mouvement Azov, Corps National et coordinatrice de Reconquista. Olena Semenyaka postera une photo d’elle avec Björn Sigvald à la conférence Paneuropa avec la description suivante : « Si une personne peut déménager de la Suisse vers l’Ukraine, tout est possible. Merci pour tout, Björn ! Nous attendons une équipe suisse à la prochaine conférence Paneuropa. » [11].
Björn » Sigvald un néonazi Suisse qui partage aussi son temps entre l’Ukraine et la Suisse et s’est fait tatouer le nom du groupe K.P.N. sur son ventre.
Les premières traces connues du militantisme néo-nazi de Björn Sigvald sont chez les Hammerskins de Romandie [1].
Björn Sigvald (à droite), vraisemblablement en 2013,
avec le Hammerskin valaisan Joël Moret (à gauche)
(source : Indymedia Deutschschweiz).
En 2014, il fonde la Misanthropic Division Schweiz, branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Le groupe est composé de membres en provenance de Genève, du Valais, du canton de Vaud et de Saint-Gall dont trois soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [2].
C’est Björn Sigvald qui assurait la liaison avec l’Ukraine [3]. Les activités du groupe consistaient à relayer et faire la promotion en Suisse des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, ainsi qu’à récolter des fonds pour ses soldats au sein du régiment Azov par la vente de t-shirts. Environ 800 francs suisses auraient été collectés [4].
2015
2015 – banniere MD frankreich et banniere md Baise Ma Hache
(source : Saint-étienne antifa)
Bannière Misanthropic Division Schweiz
Mise-en-marché des maillots aux couleurs Misanthropic Division de AZOV
Bjorn Sigvald à droite, sous la Bannière Pride France,
“Peste Noire, et surtout le chanteur Famine, délivrent avec leur musique une bande-son pour les meurtres commis par les fascistes ukrainiens, partagent les vues de la Misanthropic Division, soutiennent le Régiment ASOV et sont cohérents avec leur antisémitisme.” traduit de l’allemand source : https://linksunten.indymedia.org/fr/node/187861
AZOV à Lausanne
Devenu entre-temps le représentant suisse du mouvement Reconquista [7] : une initiative partie d’Ukraine visant à créer un projet néo-nazi pan-européen uni [8], Björn Sigvald organise le 26 septembre 2015 à Lausanne, une conférence sur l’Ukraine dans laquelle fut invité à parler le néo-nazi français Pascal Lassalle, lui-même à l’origine de la branche française de Reconquista [9].
Novembre 2015 – Convention du GUD à RUNGIS avec AZOV
14 novembre 2015 – Rungis – Convention du GUD
Famine de Peste Noire affiche les couleurs M8l8th pour la photo-souvenir.
Steve Bissuel du GUD porte un maillot rouge. AZOV est également représenté.
Les membres de Misanthropic Division Schweiz se sont également rendus personnellement à Kiev avec le groupe de black metal néo-nazi français Peste Noire afin de livrer une cargaison de vêtements militaires [5].
Kiev 2016 – Kommando Peste Noire Feat. M8l8th et Lemovice avec Aleksey Levkin de AZOV, en survet’ blanc Kery James Ludovic “Famine” Faure”, Nico Lemovice, Bjorn Vermine, … @ Asgardsrei, le plus gros rassemblent Rac’NSbm
Un œil dépasse derrière l’épaule. Le maillot aux couleurs BMH.
Le vocaliste du groupe M8l8Th, Alexei Levkin, est une personnalité dirigeante d’Azov et leader du mouvement de jeunesse néonazie « Wotan Jugend » et ses satellites.
Janvier 2017 : Call of Terror Rassemblement NSBM clandestin
GUD fait promotion NSBM à Lyon :
Rassemblement métapolitique autours du KPN de Peste Noire et de BMH de Savoie.
Quelques mois après son voyage à Kiev, Björn Sigvald rejoint la milice néo-nazie ukrainienne Karpatska Sich [6].
Björn Sigvald (en haut à droite, faisant le salut nazi) avec Karpatska Sich en 2017.
Réunion européenne autours de AZOV à Kiev
Levkin de M8l8th, félon russe réfugié chez AZOV, meurtrier et figure clé de la promotion NSBM
Björn et Semenyaka à la conférence paneuropéenne en avril 2017
« Björn » a ainsi participé à une conférence paneuropéenne en 2017 et entretient différents contacts avec des défenseurs de l’idée paneuropéenne, en particulier avec Olena Semenyaka
Le 28 août 2017 à Kiev, Björn Sigvald prend part à la première conférence Paneuropa, qui réunit des néo-nazis pro-ukrainiens du monde entier [10]. Sur Facebook, la secrétaire internationale du parti néo-nazi ukrainien, et aile politique du mouvement Azov, Corps National et coordinatrice de Reconquista. Olena Semenyaka postera une photo d’elle avec Björn Sigvald à la conférence Paneuropa avec la description suivante : « Si une personne peut déménager de la Suisse vers l’Ukraine, tout est possible. Merci pour tout, Björn ! Nous attendons une équipe suisse à la prochaine conférence Paneuropa. » [11].
Steven Bissuel GUD alongside National Corps’ international secretary Olena Semenyaka at the 1st “Paneuropa” Conference in Kyiv, April 2017
Quelques jours après passage de Steve Bissuel à Kiev, GUD devient Bastion Social.
kpn à kiev II
Levkin, Bilietsky AZOV en chef // Hendrik Mobus (meurtrier et figure NSBM) Olena Semenyaka de AZOV, et Aleksey Lekin (Meurtrier et figure NSBM)
Levkin développe Militant Zone pour promouvoir ses productions NSBM, et réalise le vidéo-clip de Peste Noire
2018
Le 12 juillet 2018 Anthony se fait fracturer la mâchoire dans un bar par Famine de son vrai nom Ludovic Faure qui pensait taper sur un antifa, le local du Bastion Social doit être inauguré dans les prochains jours.
Inauguration Bastion Social Clermont :
maillot Defend Gaza Marc “Hassin”
Famine casquette M8l8Th.
Tristan Arnaud et Ludovic Faure “Famine” de Peste Noire,
lors de l’inauguration du local BS à Clermont-Ferrand en juillet 2018.
Famine participe à la constitution du Bastion Social Clermont et se fait remarquer suite à l’agression sur Anthony, il se réfugie en Ukraine pendant deux ans chez AZOV.
Famine donne une interview dans le numéro 2 du magazine néofasciste Zentropa mag où il explique ses positions politiques. La peste noire est pour Famine un moyen naturel, écofasciste pour nettoyer le monde contemporain de ses excès et de sa surpopulation.
Graffiti des Zouaves Paris lors de la facheuse manifestation des “gilets jaunes” infiltrée par le white-bloc Ouest Casual en décembre 2018
Décembre 2018 – Peste Noire s’affiche en Gilet-Jaune
pour interpréter un hymne du Rock Identitaire Français, à Kiev
KPN à Asgardrei pour la 3e année consécutive, Peste Noire est encore une fois à l’affiche Asgardsrei en décembre 2018, le plus grand rassemblement NSBM qui a lieu en Ukraine à l’initiative de AZOV.
Ludovic Faure séjourne en Ukraine où il fréquente les néonazis du Bataillon Azov et fait ses petites affaires avec Militant Zone le site de vente par correspondance de Tee-shirt ou disques de la scène National Socialist Black Métal géré par AZOV.
2.d.g. Levkin, Ludovic Faure, Björn en Kiew
Björn, Levkin et Faure « Militant Zone-Store », magasin de vêtements NSBM de AZOV au centre de Kiev.
gud en sommeil ?
gud affiché à asgardsrei par ouest casual
Sur celle-ci, on peut voir que la personne qui porte le drapeau du GUD sur ses épaules (la forme blanche au centre) effectue elle aussi des saluts hitlériens lors du passage du groupe français "Baise Ma Hache". (vidéo originale : https://t.co/0X0IvV6Bl7) pic.twitter.com/AEU10Fodp2
Premièrement, sur cette autre photo du championnat de kick-boxing, on voit Marc "Hassin" tenant le drapeau du GUD, le même brandit lors du festival. pic.twitter.com/nyMeyqDxmg
Depuis des militants d’extrême-droite refont parler d’eux ces derniers temps, pour suivre les agissements de l’extrême-droite à Clermont-Ferrand il est préférable d’aller sur le site médiacoop.fr.
L’emplacement actuel de Björn Sigvald n’est pas connu, la dernière trace de lui sur Internet remontant à 2019, date durant laquelle il a participé à un camp d’été de Karpatska Sich dans l’Ouest de l’Ukraine [12].
2023
RAC turbonazi à Simone Veil
Ouest Casual est au centre
de la promotion du rassemblement autours de la musique faf
Fafleaks streetpress
affichage bannière azov, banniére gud, sur scène
+ fraction salut de kunen
+ tanguy jean eudes gannat FTP Alvarium
+ Fabrice Robert de la Soupe au Cochon Unité Radicale Bloc Identitaire …ETC.
c9m 2023 @ espace simone veil de st-cyr l’école militaire
BSK VDL OUEST CASUAL AZOV
[5/10] Selon plusieurs témoins directs, l’auteur principal de ces actes se nomme Nicolas Bidoli. Passé par le « Front Comtois » et les JNR de Serge Ayoub, cet adepte prolifique de la scène NSBM s’était déjà illustré pour son amour des ratonnades et des soleils noirs. pic.twitter.com/HejGV94K6W
— Toufik-de-Planoise (@Toufik2Planoise) May 20, 2023
NSBM CASUAL
ou Rac’NSbm ?
En décembre 2023, le visuel promotionnel de la cinquième édition du rassemblement clandestin autours de figures RAC et NSBM intitulé Call of Terror ainsi que la proposition “- Graveland 🇵🇱 – SPQR 🇮🇹 – Kataxu 🇵🇱 – Leibwächter 🏴☠️“
sont affiché par le canal Telegram Ouest Casual.
Alors que l’état d’urgence est prolongé jusqu’au 26 mai, que des milliers de perquisitions, des centaines de gardes-à-vue ont été menées sur de simples présomptions, les trois principaux membres de Blood & Honour, en dépit du stock d’armes découvert chez eux, sont ressortis libres (sous contrôle judiciaire) après leur mise en examen pour “association de malfaiteurs, acquisition, detention et cession d’armes en bande organisée et participation à un groupe de combat” (ouf !) : pour le parquet de Marseille, « le trouble à l’ordre public est loin d’être évident ». Quelque chose nous dit qu’il en aurait été autrement si les trois interpellés s’étaient appelés Ahmed, Ibrahim et Abdel, et si on avait trouvé chez eux des exemplaires du Coran à la place de Mein Kampf … Mais il se trouve que nos pieds nickelés s’appellent Loïc Delboy, David Dumas et Pierre Scarano, trois militants néonazis “bien de chez nous” du Réseau Blood & Honour Hexagone [ Nous avions hier cité par erreur les noms de Romain Balchon et Jérémy Recagno, deux autres membres de BH Hexagone, qui n’ont pas été mis en examen dans cette affaire. ]
Jean-Yves Wébert (de Toul, encore) Yoann Lodbrok (Bourgoin) Jonathan Bottin (Genève) Alexis Peissonneaux (Lyon) Romain Blachon (Lyon) Loïc Delboy (Marseille, chef de B&H Hexagone) Xavier Bourgeois (Collombey-Muray, Suisse) Nicolas Gayraud (tatoueur faf aussi, chez Misanthrop’Ink, à Monthey, Suisse) Loïc Staïanov (Toulouse). [Merci à Louise Michel pour la photo]
Or Blood & Honour Hexagone est justement issu de la fusion de différentes sections BH en France, dont la section BH Midgard. Bien implantée dans le Sud de la France, Blood & Honour Hexagone organise ainsi un ou deux concerts par an, avec une technique bien rôdée, également utilisée par les néonazis allemands pour organiser des concerts néonazis dans l’est de la France : louer une salle municipale d’un petit bled sous un faux prétexte, le plus souvent une fête d’anniversaire.
Le livret de l’album de Frontine.
C’est Loïc Delboy qui, après la fermeture de la section BH Milgard, monte en 2010 Blood & Honour Hexagone. Delboy faisait alors partie du groupe Frontline (attention : ne pas confondre avec la marque de vermifuge pour chat), avec Michael Moustier (responsable des Jeunesses identitaires sur Aix, animateur du fanzine skinhead No one like us , il rejoindra ensuite le groupe Haï et Fier), Alexandre Garcia (qui fut le premier trésorier des Identitaires) et Michael Dumas (qui a depuis monté un business de vêtements en ligne, Fleur de Bagne), frère de David Dumas, qu’on retrouve lui dans le groupe Bordels Boys.
Des hommes, des vrais, des tatoués
En dehors de quelques randonnées et autres sorties nature, la division 28 [1] française organise à partir de 2011 un concert par an ainsi qu’une fête pour le solstice d’été à la mi-juin.
À gauche : l’affiche du premier concert de BH Hexagone. À droite, l’un des solstices fêtés par BH : guitare sèche, tendres accolades, veillées autour du feu… Eh les gars, vous êtes des skins ou des hippies ?
Mais ces dernières années, le réseau a diversifié son activité en organisant des compétitions de free fight ou MMA [2] : une première édition a lieu le 7 juin 2014, à Pollionnay, une petite ville à proximité de Lyon, rassemblant environ 150 personnes, puis une seconde l’été dernier, cette fois à Talencieux, près d’Annonay, dans le nord de l’Ardèche.
Les deux éditions des compétitions de MMA organisées par BH Hexagone. À droite, le groupe Légitime Violence, qui y a joué en juin 2015.
Pour organiser ces évènements, BH Hexagone s’appuie sur Pride France, une boutique en ligne de vêtements de marques d’extrême droite. Derrière cette boutique, on trouve Tomasz Szkatulski, alias Gamin, un skin néonazi de la région lilloise, actif depuis la première moitié des années 2000. Il avait déjà à l’époque tenté de monter une structure Blood & Honour avec l’aide d’un chapitre hollandais dans le nord de la France. Il avait ensuite donné dans le soutien aux prisonniers politiques néonazis, mais l’initiative c’était mal terminée, avec une histoire d’argent détourné. Depuis quelques années, il a donc lancé sa boutique de vêtements en ligne et il parcourt l’Europe pour participer en tant que combattant à des tournois de MMA organisés par des structures d’extrême droite.
Tomasz “Gamin” en tant que combattant de MMA et avec l’équipe de B&H.
Ces compétitions de MMA sont également soutenues par White Rex, une marque de vêtements sportifs d’extrême droite, basée en Russie et qui tente de monter en Europe de l’Ouest (en particulier en Italie) une série d’évènements pour promouvoir la marque auprès des milieux nationalistes et des skins néonazis. Dans leur partenariat avec Blood & Honour Hexagone, ils se chargeaient d’apporter tout ce qui concernait l’infrastructure technique pour la tenue des combats, ainsi que des récompenses pour les gagnants.
Enfin, parmi les autres activités organisées par le BH Hexagone dans la région lyonnaise, on trouve des conventions de tatouages, comme le Oi ! Tattoo Fest. Ces évènements sont organisés avec l’aide logistique de Lyon Dissident, ancien groupe de skins nazis lyonnais qui fut actif durant quelques années au début des années 2010, autour de leur local Bunker Korp et du groupe RAC Match Retour. Jérémy Recagno, qui a été entendu dans l’affaire, est lui aussi tatoueur (il tenait un salon sur Marseille), et s’est retrouvé l’an passé derrière les barreaux pour détention d’armes.
Lors du dernier concert de BH Hexagone, la police s’est invité pour préparer son coup de filet : le 5 mars dernier, à l’appel de Blood & Honour Hexagone, 400 crânes rasés se sont en effet rassemblés à Torchefelon, près de La Tour-du-Pin (Isère), pour écouter les douces mélodies de Bunker 84 qui s’était reformé pour l’occasion, mode du vintage oblige. Les flics en ont profité pour effectuer des contrôles massifs, saisissant au passage cocaïne, amphèts et diverses armes blanches, et pour noter méticuleusement les plaques d’immatriculation des véhicules de nos joyeux drilles. Résultat, moins d’un mois plus tard, perquisition chez les principaux animateurs du réseau, dans huit région différentes, avec le résultat que l’on sait.
Delboy avec ses amis de l’AF.
Il serait prématuré de parler de fin, même temporaire, de BH Hexagone, puisque ce dernier, via les sections étrangères, a confirmé qu’elle maintenait les évènements annoncés pour les mois à venir. Et si BH Hexagone venait à disparaître, d’autres mouvements sont prêts à occuper le champ laissé libre en France, comme les Hammerskins ou le Front des Patriotes, qui semble vouloir se développer hors de ses frontières historiques. Par ailleurs, comme on peut le voir sur une des vidéos postées sur le Facebook de l’Action française où l’on aperçoit Loïc Delboy, ces skins néonazis peuvent toujours servir de force d’appoint pour les différents groupuscules d’extrême droite. La Horde
[…] En France, la principale structure qui fit la jonction entre les militants de la Seconde guerre mondiale et les jeunes générations de l’après-guerre fut Europe-Action. Son fondateur, Dominique Venner, est un militant d’extrême droite de longue date1. En 1956, il devint membre de Jeune Nation, un groupuscule néofasciste fondé par les frères Sidos. Engagé volontaire à dix-huit ans dans les chasseurs parachutistes, il combattit en Algérie entre 1954 et 1956. Il fut incarcéré à la prison de la Santé de 1961 à 1962. A sa sortie de prison, il entreprit la prise de contrôle de la Fédération des Étudiants Nationalistes qui servait de cache-sexe à Jeune Nation après que le mouvement ait été deux fois dissout. Il est vrai que Venner a recruté dans le milieu estudiantin dès 1957 un groupe d’une quinzaine de militants et d’une soixantaine de sympathisants actifs. […]
Dominique Venner s’est suicidé le 21 mai 2013 avec une arme à feu dans le cœur de Notre-Dame de Paris, ce qui peut apparaître de prime abord comme un choix curieux pour ce païen convaincu. Si Venner n’a pas raté sa sortie, il ne devait sans doute pas s’attendre à être rabaissé par les médias au rang d’un simple essayiste nationaliste, soutien des anti-mariages homo, lui qui fut l’auteur de textes parmi les plus importants de l’extrême droite française comme le Manifeste de la classe 60 et Pour une Critique positive. Qualifié pudiquement d’historien « passionné d’armes à feu », Dominique Venner était à sa manière un militant politique, voire un activiste. Il était également l’un des principaux promoteurs des thèses nationales-européennes et racialistes de l’après-guerre, et ce, bien au-delà de son prétendu retrait du milieu militant : ce qui est sûr, c’est que son « testament politique » montre que l’animal n’avait rien renié de ses engagements passés, tout comme d’ailleurs ses ouvrages, même les plus récents, entre deux publications sur la chasse ou les armes à feu, ses autres grands amours.
Fils d’un ancien Croix de feu, passé par le PPF de Doriot[1], Dominique Venner est né le 16 avril 1935 à Paris. Fasciné par l’antiquité grecque et romaine, et plus particulièrement par Sparte, il s’engage comme officier volontaire dans l’armée Française pour aller combattre en Algérie. Rapidement repéré par les frères Sidos, il est présent au premier congrès nationaliste de Jeune Nation (JN), le 11 novembre 1955, où on lui confie l’organisation du premier camp école de Jeune Nation ainsi que la publication du bulletin interne. Si à l’époque Jeune Nation compte très peu de militants, ils sont encadrés par de jeunes soldats comme Venner, qui permettent au mouvement de tenter des coups d’éclat comme l’attaque du siège du PCF et l’incendie des locaux du journal l’Humanité. Venner sert également de sergent recruteur pour JN en ciblant des jeunes officiers de l’armée française qui souhaitent continuer la lutte pour l’Algérie Française en Métropole.
Ce travail permet à Jeune Nation de s’implanter également en Algérie, faisant de Venner l’un des véritables chefs du mouvement aux yeux des militants, nettement plus fougueux que Pierre Sidos. Le 25 novembre 1957 Venner et Jeune Nation décident de s’attaquer à l’ambassade des USA, suite à la prise de position de Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. De nombreuses bagarres éclatent autour de l’ambassade, permettant à Jeune Nation de se faire connaître et de recruter de nouvelles têtes comme François Duprat.
Lors de la dissolution du mouvement[2], Venner, à la tête de la Société de presse et d’édition de la Croix Celtique, maintient le contact entre les militants et l’organisation via l’édition d’un journal, intitulé Jeune Nation. Il est partisan de la création d’un parti pour constituer les cadres d’un futur mouvement insurrectionnel.
Dominique Venner est à gauche sur la photo (document tiré du livre Génération Occident)
Le 24 janvier 1960, Dominique Venner, comme Pierre Sidos, basculent dans la clandestinité. Cela n’empêche pas Venner de contacter d’anciens jeunes militants de Jeune Nation pour leur proposer de monter une structure étudiante nationaliste, la FEN (Fédération des Etudiants Nationalistes). Ce mouvement a même un texte fondateur, le Manifeste de la classe 60, écrit par Dominique Venner. Ce texte aura une influence non négligeable sur tous les mouvements et les jeunes militants nationalistes que les années 60 vont voir fleurir. Dans ce texte, Venner rejette le concept de démocratie et met en avant la notion de race.
Pour une critique positive
Le 19 avril 1961 il est arrêté. Il ne ressort de prison qu’en octobre 1962. En détention il en profite pour écrire clandestinement un texte : Pour préparer l’action, guide insurrectionnel pour les jeunes générations de militants de la FEN. Dans ce guide on trouve des conseils pour s’organiser et construire une structure clandestine, mais également une liste de cibles à frapper lors du coup de force comme les syndicats, les partis de gauche ou les journalistes. Mais en prison Venner s’interroge également sur l’engagement politique, après l’exécution de son ami Michel Leroy. Ce dernier, chef des commandos Z du Front Nationaliste, a été abattu sur ordre des chefs de l’OAS, dont Jean-Jacques Susini, un ancien de Jeune Nation, pour mettre au pas les gens qui auraient été tentés de ne pas suivre à la lettre les directives du mouvement. Venner s’éloigne de l’OAS et critique vivement son fonctionnement.
Février 97, couverture de Jeune Nation montrant plus de 30 ans après que l’OF a la rancune tenace !
Il publie alors ce qui reste l’un des textes fondateurs de la mouvance nationaliste révolutionnaire Pour une critique positive. Dans ce texte, il rejette alors l’activisme effréné de ses années militantes à Jeune Nation au profit d’une prise du pouvoir sur le long terme, à l’aide de jeunes générations de nationalistes, encadrés et formés pour infiltrer l’Etat et ses institutions comme la police, l’armée. Avec la publication de ce texte, il rompt avec Sidos. Les années passant la haine entre les deux hommes ne cessera jamais de croître.
Europe-Action
Venner tire également une leçon de son expérience militante : il n’y aura pas de révolution sans parti révolutionnaire, et pas de parti sans doctrine. Sous-titré sobrement « Magazine de l’homme occidental », Europe-Action paraît en janvier 1963 à 10000 exemplaires. Dans cette aventure on retrouve aux côtés de Dominique Venner, Jean Mabire[3] ou encore Alain De Benoist, le chantre de la « Nouvelle droite ». Le journal est lancé grâce au fichier clandestin de Jeune Nation que Venner a réussi à récupérer.
L’objectif de la revue ? Proposer un nationalisme européen capable de défendre la race blanche, dont la supériorité supposée sur le reste du monde ne fait pour eux aucun doute. Cette position sera en particulier défendue dans une brochure éditée par Europe-Action « Qu’est-ce que le nationalisme ». Obsédés par la peur du métissage, les fondateurs de la revue prônent évidemment le renvoi de tous les immigrés non-européens hors d’Europe (avec une crispation certaine sur l’immigration algérienne), et dans le même temps dénoncent le judéo-christianisme qui serait responsable de la faiblesse de l’Europe et invitent à un retour aux mythes païens et à la mythologie grecque. On croise dans la revue des références au fasciste belge Léon Degrelle, au sculpteur nazi Arno Breker ou encore à l’éditeur nazi autrichien Erich Kern… Le national-socialisme n’est jamais loin, tout comme le négationnisme, d’ailleurs. Mais Europe-Action sort aussi des sentiers battus à l’extrême droite, et en appelle aussi à Proudhon et Sorel, à l’officier communard Louis Rossel, ce qui déplaît dans certains milieux de la droite nationale jugée conservatrice, et ce d’autant plus que la revue considère les « mous » de l’extrême droite comme responsables de l’échec du combat pour l’Algérie française.
Dans le n°5 d’Europe-Action, on peut lire : « Pourquoi l’OAS a-t-elle échoué ? Cette question est le point de départ de Venner. Il voit une cause principale à la défaite : les nationaux (les notables) y ont pris le pas sur les militants (les nationalistes). À ces derniers de reprendre le flambeau, avec un but, la révolution, un outil, un mouvement structuré, et une doctrine claire, le nationalisme ». Venner, à ce moment-là, n’est plus un novice. Il a bientôt la trentaine, de l’expérience en politique. Il sait qu’il lui faut des troupes pour porter son discours : la revue fait donc l’apologie de la jeunesse, une jeunesse « virile» à qui Venner demande de devenir d’authentiques « soldats politiques ».
Dans ce numéro on retrouve également un Dictionnaire du militant, un exercice de style qui sera repris quelques décennies plus tard au Front National, à Unité Radicale ou chez les Identitaires. Il s’agit d’un travail sémantique, où l’on doit donner de nouvelles définitions à certains mots comme racisme, antiracisme ou culture pour mieux les retourner contre les adversaires politiques et espérer un jour les imposer dans les médias : par exemple, dans le Dictionnaire du militant de Venner, l’antiracisme désigne « les racistes anti-blancs ».
L’accueil d’Europe-Action est parfois mitigé, à la fois pour sa critique de l’activisme, ses règlements de compte avec l’OAS mais également pour ses prises de position violemment hostiles au christianisme, accusé d’être en partie à l’origine de la décadence de l’Occident et ses écrits évoquant un nationaliste européen. Cela crée des tensions au sein même de la FEN, des étudiants hostiles à la ligne d’Europe-Action quitteront la FEN pour se rapprocher de Pierre Sidos et de son nationalisme plus traditionnel, pour fonder Occident.
Après l’échec de la campagne présidentielle de Tixier-Vignancourt[4] et l’expérience du parti politique, le Rassemblement Européen de la Liberté, Venner et l’équipe d’Europe-Action tirent une nouvelle fois un bilan mitigé de l’engagement politique et militant. Ce constat les amène à créer des Groupes de Recherches et d’études pour la Communauté Européenne (GRECE). Dominique Venner va se faire alors de plus en plus discret, n’apparaissant principalement qu’au sein des activités du GRECE et de sa publication Nouvelle Ecole. Il sera contacté, parmi d’autres, en 1972 par l’équipe d’Ordre Nouveau pour prendre la tête du Front National[5] mais devant ses hésitations, la bande d’Alain Robert se tournera vers Jean-Marie Le Pen.
Dans les années 80, il publie quelques ouvrages sur des thématiques très fortes à l’extrême droite, comme Baltikum, consacré aux corps francs allemands des années 1920[6], Les Blancs et les Rouges, un ouvrage revenant sur l’arrivée au pouvoir de Lénine, ainsi qu’une Histoire critique de la Résistance
Au début des années 90 Dominique Venner publie Enquête sur l’histoire, revue d’histoire très à droite, où les guerres mondiales seront qualifiées de guerres civiles européennes, selon la terminologie en vogue chez les néo-nazis ou les nationalistes européens. La revue, qui avait un stand à certaines fêtes BBR du FN deviendra en 2002 la Nouvelle Revue d’Histoire[7]. Ces dernières années il intervenait parfois sur les ondes de Radio Courtoisie
Dans l’un de ses derniers ouvrages, Le Siècle de 1914, paru en 2006, Venner, sous un discours plus policé et des références plus académiques, montre qu’il n’a rien renié de ses idées. Il écrit :
« Depuis la fin du XXe siècle, nous sommes entrés dans une logique multipolaire soumise au choc des civilisations et des puissances (…) Dans ce monde, les occasions et les acteurs ne manquent pas qui vont s’entendre à tout bouleverser, donc, paradoxalement à rendre leurs chances aux Européens ».
Il explique plus loin pourquoi les Européens doivent se reprendre :
« D’acteurs décisifs de l’histoire, les Européens sont devenus spectateurs. (…) D’autres que nous [NDR : quelle belle litote!], autour de nous et parfois même chez nous, se montrent des acteurs entreprenants et téméraires. Nous les voyons s’agiter. Ils font l’histoire ou pensent la faire en obéissant à des ambitions et à un volontarisme que nous connaissons bien ».
Cet art de l’implicite, Venner le développe quand il s’agit de trouver une solution :
« les Européens ont d’abord besoin de refaire leurs forces en se lavant de ce qui les a miné. (…) Aujourd’hui que les Européens sont confrontés à des défis mortels et inédits, le retour à leurs sources primordiales se pose comme jamais, au moins pour ceux qui ont la vocation d’agir en vue d’une renaissance. »
Qui peuvent bien être ces héros des temps modernes, sauveurs de l’Occident ? Venner ne le dit pas, mais il précise :
« Les renaissances ont toujours été préparées par de très petits nombres capables de s’imposer les règles ascétiques des anciens ordres militaires »…
Bref, si on lit entre les lignes, pour éviter d’être submergé par les étrangers qui cherchent à nous faire disparaître, il faut se débarrasser du sentiment de culpabilité judéo-chrétien pour renouer avec nos racines les plus anciennes (helléniques, pour Venner), et attendre qu’un groupe de soldats déterminés agissent :
exactement le discours qu’il tenait lorsqu’il a fondé Europe-Action…
Voilà c’est fini
Un vieillard se suicide, et c’est toute l’extrême droite qui s’enflamme. Du MAS aux Identitaires, en passant par Troisième voie de Serge Ayoub, Christian Bouchet ou Marine Le Pen[8], tous ont rendu hommage à l’homme. Et dans ce cas, comme souvent, le seul à s’être distingué c’est Jean-Marie Le Pen, qui tenta de relativiser la place de Venner dans l’histoire de l’extrême droite française, le qualifiant d’« intellectuel », un terme peu gratifiant dans la bouche du père. En vieillissant, Jean-Marie Le Pen ne s’arrange pas et garde toujours la dent dure pour ceux qu’il a pu côtoyer tout au long de sa carrière politique.
Bouchet profite de l’hommage rendu à Venner pour régler ses comptes avec l’Œuvre Française
Hommage à Venner en Italie par les militants de Casapound
Celui qui va sans doute rejoindre Saint-Loup et Jean Mabire au Panthéon des nationalistes socialisant les plus radicaux, avant l’arrivée prochaine de Pierre Vial, était paradoxalement assez méconnu de la base militante du FN de ces dernières années et encore plus du grand public. Se tenant à bonne distance du milieu militant, les derniers à avoir essayé de le récupérer ou de recevoir son adoubement furent évidemment les Identitaires. Les dirigeants (Fabrice Robert en particulier) ou ex-dirigeants (Philippe Millau) l’ont rencontré plusieurs fois et appréciaient entre autre son point de vue sur Marine Le Pen qu’il jugeait comme étant une personne qui « ne se caractérisait pas particulièrement par la profondeur de sa pensée politique » mais dont le principal intérêt était de travailler pour les identitaires au sens large. Cette collaboration a pu prendre la forme de séminaires – que ce soit avec les dirigeants du Bloc ou avec les jeunes – sur lesquels Venner a toujours tenu à conserver la plus grande discrétion, mesurant sans doute l’exploitation qu’en feraient les Identitaires et refusant toute inféodation à un groupe.
Venner n’était donc pas isolé du milieu militant, preuve les nombreux cadres de la mouvance nationaliste comme Julien Rochedy le directeur du FNJ, Frédéric Châtillon (Riwal s’occupant à une époque de la mise en page de la Nouvelle Revue d’Histoire), Axel Loustau, Antoine Roucheray,
Romain Vincent l’ancien responsable du Rassemblement des Etudiants de Droite (RED)
ou Jacques Bompard,
étaient présents le soir même devant Notre-Dame pour rendre hommage à Venner et chanter le « Chant des Lanquennets », le chant traditionnel des jeunes radicaux nationalistes.
Quelques jours plus tard l’ambiance est bien retombée. L’hommage public qui devait être rendu par toute l’extrême droite française devant Notre-Dame a fait un bide : à peine une trentaine de personnes avec en tête d’affiche Roland Hélie, c’est un peu léger.
Hommage parisien du samedi 25 mai 2013
Les premières attaques ont également commencé à pointer leur nez, en particulier en ce qui concerne l’OF via son site officieux, qui s’est lâché sur Venner, le qualifiant de « militant de salon ».
Le plus étrange dans tout ça aura été, suite au suicide de Venner, l’annonce de l’autodissolution des anarcho-royalistes du Lys Noir, annonçant son passage dans la clandestinité, sous la forme du « Mouvement du 6 Mai », en appelant « résolument au coup d’Etat militaire salvateur ». Peu étonnant quand on connaît le parcours de Rodolphe Crevelle[9], il avait déjà fait parler de lui dans les années 90 avec son Groupe Francité, qui rêvait d’envahir et de reconquérir le Val d’Aoste, l’Andorre ou encore le Pas de la Case. Après quelques années d’agitation et de mini coup d’éclats, Rodolphe Crevelle et son groupe retomberont vite dans l’oubli et l’anonymat, euh.. dans la clandestinité
Heureusement pour nos « clandestins putschistes », aujourd’hui la technologie nous permet de rester en contact, notamment grâce au téléphone portable dont ils laissent le n° avec la précision suivante « Sur écoute, appelez-nous d’une cabine » !
Peu de doutes, l’Etat doit trembler, et Dominique Venner se retourner, maintenant qu’il est dans sa tombe !
Des soupes gauloises, des apéros saucisson et pinard, plusieurs invasions de restaurants halal… Depuis deux ans, le Bloc identitaire multiplie les opérations coups de poing avec un seul mot d’ordre : la lutte contre l’islamisation de la France. Leur médiatisation est le signe de l’émergence de nouvelles mouvances radicales un peu partout en Europe. Rôdées aux techniques de communication, ces dernières tiennent un discours décomplexé. Lequel séduit de plus en plus. À tel point que certains ont atteint des scores historiques aux élections et ont fait une entrée fracassante aux parlements, comme en Hongrie où le Jobbik provoque des conflits interethniques en accusant les Roms de tous les maux. Mâchoires serrées, discipline de fer, rangers et bombers noirs : des « patrouilles d’autodéfense » ont pris possession de plusieurs villages du nord-est du pays pour lutter contre la « criminalité tzigane » qui terroriserait le reste de la population. Défense de l’identité, lutte contre le multiculturalisme et l’islam : ces formations puisent leur force dans les mêmes sources mais ne portent pas forcément le même masque. Outre-manche, l’English Defence League, menée par Tommy Robinson, tente de se donner une image démocratique tout en recrutant dans le milieu hooligan et en menant une guerre sans merci contre les musulmans. En Allemagne, des militants du Parti National démocrate (NPD) s’inscrivent dans une autre logique en se regroupant dans des villages autoproclamés « zones ethniquement pures ». Qui sont ces nouveaux visages de la droite radicale ? Quels sont leurs motivations et leurs modes d’action. Immersion dans une Europe qui vire au brun.
Divisée entre les identitaires et les ultra-nationalistes, cette mouvance, à droite du Front national, s’est fait connaître à coups d’« apéros saucisson pinard » et d’opérations « coup de poing » contre la mosquée de Poitiers, ou encore lorsque les gros bras des Jeunesses nationalistes ont passé à tabac des militantes féministes Femen lors d’une manifestation organisée contre le mariage pour tous. Qui sont ces groupes, quelles sont leurs différences ? Comment expliquer l’évolution de cette mouvance radicale, parfois passée de l’antisémitisme et du régionalisme à un discours pseudo-républicain mais, surtout, anti-Islam ?
Jeunesses Nationalistes : Oeuvre Française, Pierre Sidos, Alexandre Gabriac, Yvan Benedeti
les Identitaires : Fraction Hexagone, Fabrice Robert, Unité Radicale
Rencontre-discussionen face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
– la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
– et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaires
2024 : Vardon est passé à Reconquete depuis la photo de Vardon derrière Bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.