REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
RAC turbonazi @ Simone Veil de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles (78).
Le groupe de rock identitaire Fraction s’est produit samedi soir à Paris à l’issue de la manifestation du Comité du 9 mai. La formation niçoise, dont Philippe Vardon (Reconquête) a été le chanteur, est connue pour ses textes nationalistes, antisémites et islamophobes. pic.twitter.com/FXI5KQZFr8
Le défilé néonazi de Paris s’est achevé par un concert de « rock aryen » dans une salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines). La mairie, bernée par les organisateurs, annonce à @Mediapart saisir la justice. https://t.co/5hXRCWlJp8
Cette autre photo montre Pascal de los Rios et Fabrice Robert, chanteur et bassiste du groupe Fraction, avec, au milieu, un membre du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs Patriotes. Le premier effectue un salut de Kühnen à trois doigts, alternative au salut nazi. pic.twitter.com/0EBb48QGVa
Et soudain on découvre que l'innocent vendeur de sandwichs du "Grand débat" de @Valeurs est également porte-parole des néofascistes du Comité du 9 mai.
Avec Philippe Vardon, connu pour avoir longtemps fréquenté la mouvance skinhead antisémite et négationniste. On le voit sur des images diffusées en 1998 brailler une chanson néonazie au milieu d'une forêt de bras tendus. pic.twitter.com/0nKi6B7D2l
Antisémitisme et antiwokisme : le cocktail haineux d’un concert néonazi près de Lyon
Cinq groupes néonazis sont au programme du festival clandestin « Rock antiwokisme » censé se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes. L’organisateur a été un chef de file du groupuscule dissous Blood and Honour. La tête d’affiche, Bunker 84, est connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich.
La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête à accueillir un nouveau concert néonazi, samedi 18 novembre. Selon les informations de Mediapart et de Rue89 Lyon, la soirée clandestine, baptisée « Rock antiwokisme », réunira cinq groupes français et devrait attirer 100 à 200 spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France et de pays frontaliers.
Pour éviter toute interdiction préalable, la localisation précise de l’événement, qui se déroulera sur un terrain privé loué pour l’occasion, sera communiquée à ses participant·es quelques heures avant l’ouverture des portes. Le droit d’entrée est fixé à 20 euros, réservable par mail et payable par virement bancaire sur le compte personnel de l’organisateur, Renaud Mannheim.
Ce dernier est une figure bien connue de l’extrême droite radicale dans le Rhône, ex-responsable de la section lyonnaise de Troisième Voie, le mouvement dissous en 2013 au lendemain du meurtre de Clément Méric, et ancien chef de file local de Blood and Honour, un réseau international de promotion de musique néonazie dont la division française a été dissoute par décret en conseil des ministres en juillet 2019. Trois mois plus tôt, le skinhead avait été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France.
Sollicité, Renaud Mannheim s’étonne que Mediapart s’intéresse à son « petit événement privé et confidentiel » et réfute toute visée « politique ». « Je ne cherche pas à faire de la propagande pure et dure. Je veux juste propager une musique patriote et faire une bonne fiesta », dit celui qui se définit comme « zemmourien », glissant avoir adhéré au parti Reconquête au moment de l’élection présidentielle de 2022.
Le blason bleu-blanc-rouge de son propre groupe de musique, Match Retour, laisse entrevoir ses orientations idéologiques : outre un ballon de football (il est habitué des travées du Groupama Stadium) et une chope de bière, il se compose d’un Totenkopf (tête de mort), insigne des unités SS chargées de la gestion des camps de concentration de l’Allemagne nazie, d’un poing américain, suggérant son appétence pour la violence, et de la devise « Lyon le melhor », cri guerrier de la ville au Moyen Âge repris par les supporteurs droitiers de l’Olympique lyonnais ou par Génération identitaire, mouvement politique dissous en 2021 et cofondé par Damien Rieu, désormais salarié de Reconquête.
« Le Totenkopf, c’est symbolique. Il y a un côté provoc’, rassembleur, car mon public, il est nationaliste, ultranationaliste, voire au-delà. Moi, je ne suis pas nazi pour un sou, même si je me fais inviter dans des concerts ouvertement nazis où ça fait des “Sieg Heil” même pendant ma chanson Le Beaujolais nouveau », expose le chanteur de Match Retour, qui s’était notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.
Le flyer de l’événement du 18 novembre, qui ne circule que dans un cercle restreint d’initié·es, montre un personnage masqué et vêtu de noir, posant les bras croisés devant un mur de briques où l’inscription suprémaciste « White Lives Matter » (« Les vies des blancs comptent ») supplante le slogan antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des noirs comptent »). L’en-tête « Rock antiwokisme » souligne l’obsession de cette frange d’activistes envers les luttes progressistes, perçues comme un péril civilisationnel.
« Le wokisme, ça me prend aux tripes. On a l’impression qu’on essaye d’inventer une nouvelle société en l’espace de dix-quinze ans, qu’on veut tout mélanger, tout mixer, et moi, ça ne me convient pas », fait savoir Renaud Mannheim.
La tête d’affiche, Bunker 84, est un groupe incontournable de la scène rock anticommuniste (RAC) française dont 2024 marquera les quarante années d’existence. Jadis signée sur le label brestois Rebelles européens, la formation picarde était étroitement liée au Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi, antisémite et xénophobe fondé par Claude Cornilleau, ancien de l’Organisation armée secrète (OAS) et du Front national (FN). Certains de ses militants ont été impliqués dans les attentats racistes commis contre des foyers de travailleurs migrants à Cannes et Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) en 1988 et dans la profanation de sépultures juives à Carpentras (Vaucluse) en 1990.
Apologie du nazisme et révisionnisme historique
Plusieurs morceaux de Bunker 84, tels Mein Kampf (livre d’Adolf Hitler), Nacht und Nebel (décret du Troisième Reich visant à faire disparaître par la déportation les opposants politiques) ou Victime des démocraties (un hommage à Rudolf Hess, dauphin du Führer), encensent les crimes nazis et prônent un révisionnisme historique. « Gloire à toi nationaliste, gloire à toi le skin NS, gloire à toi ô fasciste, gloire à toi Waffen-SS », dit le texte du titre Gloire à toi, singeant le Salut à toi des Béruriers noirs, groupe phare de la scène punk des années 1980.
Renaud Mannheim assure que « cette époque est révolue » : « Laurent [Carmagnac, leader de Bunker 84 – ndlr] ne chante plus ces chansons débiles en live, même si le public les lui réclame. »
Autres artistes programmés à la soirée musicale de samedi, les Niçois de Fraction, groupe de punk hardcore à l’idéologie nationaliste-révolutionnaire revendiquée. Son leader et bassiste, Fabrice Robert, dispose d’un long CV dans la mouvance identitaire : ancien conseiller municipal FN de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), puis militant du Mouvement national républicain de Bruno Mégret et d’Unité radicale (organisation dissoute en 2002 à la suite de l’attentat raté contre le président Jacques Chirac), il a fondé en 2003 le Bloc identitaire, renommé ensuite Les Identitaires, et fut notamment à l’initiative de l’« Apéro saucisson et pinard » de juin 2010.
L’ancien chanteur (1998-2007) de la formation est Philippe Vardon, ex-élu du Rassemblement national (RN) passé chez Reconquête, conseiller municipal de Nice et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, intégré à l’équipe de campagne de Marion Maréchal pour les élections européennes. Il a été suppléé au micro par Pascal de los Rios, alias « Squale », un skinhead reconverti en coiffeur sur la Côte d’Azur.
Les membres du groupe – connu pour ses textes suprémacistes, antisémites et islamophobes – avaient été mis en examen en 1998 pour « complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne » pour leur chanson Une balle (pour les sionistes) – décision judiciaire finalement annulée à la suite d’un vice de procédure.
L’emblème de Fraction est dérivé du logo du Front noir, qui représente l’union d’un marteau (l’ouvrier) et d’un glaive (le soldat), scission révolutionnaire et anticapitaliste du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP).
Le dernier album du groupe en date, Réveille-toi !, sorti en décembre 2021, soit quinze ans après le précédent, Europa, qui remontait à 2006, dénonce notamment la « dictature sanitaire » et le « grand remplacement ». Le single Terroristes, paru en octobre 2023, a été enregistré en collaboration avec Alain Perez, chanteur de feu Légion 88 (code qui correspond à l’abréviation HH – le H étant la huitième lettre de l’alphabet – pour « Heil Hitler »), un groupe historique du RAC français lié comme Bunker 84 au PNFE.
Fraction s’était produit, le 6 mai, dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) à l’occasion de la soirée clandestine organisée dans la foulée du défilé parisien en hommage au militant d’extrême droite Sébastien Deyzieu, auquel avaient participé deux prestataires réguliers du parti de Marine Le Pen.
Les trois autres groupes prévus à la soirée organisée samedi sont Skin Prost, des skinheads basés à Belfort ; Choc frontal, qui a enregistré, sous le nom de « Béhourd final », l’hymne de la Fédération française de béhourd, un sport de combat médiéval en armure prisé des adeptes de l’extrême droite ; et Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie).
Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.
Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.
Les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds.
Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio
Interrogé par Mediapart, l’historien Stéphane François, spécialiste des sous-cultures radicales, considère qu’un événement comme celui du 18 novembre est caractéristique d’« une sociabilité très skinhead, à base de concerts, d’alcool et de bières ». « Faire appel à des “anciens” comme Bunker 84 et Fraction permet un brassage de générations, de témoins, d’idées, c’est au cœur de leur mode de fonctionnement », complète le chercheur.
Ces manifestations sont jugées cruciales pour la sphère néonazie : dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre, Europol, l’agence européenne de police criminelle, note que ses activistes « accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe ».
À l’occasion de son audition, en janvier, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande qui lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, a mis en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
De son côté, Renaud Mannheim minimise la portée de sa soirée : « La musique n’est plus vectrice de rassemblement comme avant. Il y a dix ou quinze ans, on aurait été 800 à participer. Ce ne serait plus le cas maintenant car les jeunes d’aujourd’hui sont plus portés sur la politique pure et dure, la rue, le sport. » L’organisateur déclare que les bénéfices récoltés sont principalement destinés à son groupe, « afin de faire des répétitions ou payer les instruments ». « On donne aussi aux prisonniers politiques », ajoute-t-il.
Au moins trois concerts interdits par l’État en 2023
Contactée pour savoir si, dans un contexte de multiplication des attaques de l’ultradroite et de recrudescence des actes antisémites liée à la guerre au Proche-Orient, elle prévoyait ou non d’interdire la tenue de l’événement du 18 novembre, la préfecture du Rhône indique brièvement à Mediapart : « Nous reviendrons vers vous si nous avons plus d’informations. »
Il n’est pas rare que des soirées néonazies clandestines aient lieu en France sur des terrains privés ou bien dans des salles communales louées sous des prétextes fallacieux. Au cours du premier semestre 2023, si certaines ont bien pu se tenir en Savoie ou dans l’Ain, l’organisation d’au moins trois d’entre elles a été compromise à la suite d’arrêtés préfectoraux.
En février, après les révélations de Mediapart, six préfectures de la région Grand Est ont interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival de black metal national socialiste « Night for the Blood ». L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
En juin, la préfecture du Nord a proscrit le concert du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs patriotes afin de « prévenir une atteinte à l’ordre public ». Les bénéfices de la soirée devaient être reversés à l’Association de soutien aux mouvements identitaires et patriotes (Asmip), une structure domiciliée à l’adresse du bar identitaire lillois La Citadelle.
Toujours en juin, selon les informations de Mediapart, la préfecture du Finistère a interdit l’événement néonazi annuel « La Crémaillère », dont la sixième édition était prévue dans un hangar agricole situé sur une propriété privée au lieu-dit Kerjaouen, à Rosporden. Les services de l’État ont identifié Ugo Heche, bassiste du groupe breton Mauvais Troquet, comme l’organisateur de ce concert où était notamment programmé Bunker 84. Dans son arrêté, le préfet relève que ce dernier groupe « fait l’apologie du national-socialisme et glorifie les skinheads en qualifiant ces derniers de “dignes successeurs des SA [Sturmabteilung, formation paramilitaire du parti nazi – ndlr]” ».
L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.
Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.
À Lyon, cohabitent différents groupuscules d’extrême droite, certains plus radicaux ou violents que d’autres. La ville constitue ou a constitué les sièges nationaux de différentes organisations comme le GUD devenu Bastion Social ou plus récemment Génération identitaire, deux mouvements aujourd’hui dissous.
Leur présence et leurs activités dans Lyon ou sa région ne sont pas passées inaperçues. Alors qu’une manifestation sauvage de l’extrême droite s’est déroulée en Presqu’île dans la soirée du vendredi 21 octobre, le congrès des Nationalistes d’Yvan Benedetti doit se dérouler à Lyon du 11 au 13 novembre. Nous avons regroupé sur cette page notre couverture du sujet. Elle ne vise pas l’exhaustivité ni un recul historique complet mais une documentation depuis 2011, année de la création de Rue89Lyon, d’un sujet qui fait souvent la (mauvaise) réputation de Lyon.
Actions violentes, présence dans le Vieux Lyon, dissolutions et reformations des groupuscules, liens avec le stade de foot et des groupes de supporters de l’Olympique lyonnais, ouvertures et fermetures de leurs locaux, liens avec le Front national… Voici donc un éclairage sur l’histoire récente de l’extrême droite à Lyon.
Lyon, terre d’accueil de différents groupuscules d’extrême droite
sommaireCes dernières années, Lyon a notamment été la plaque tournante nationale de trois organisations d’extrême droite : le Bastion Social et les Jeunesses nationalistes (tendance nationaliste), et Génération identitaire, d’obédience régionaliste et identitaire.
Le Bastion Social est l’émanation de la vieille organisation étudiante d’extrême droite, le GUD (Groupe Union Défense). Le mouvement a été présent un temps à l’université Lyon 3. Il était notamment venu au soutien de Bruno Gollnisch, membre du Front National alors et professeur à l’université, à son retour en 2011 après une suspension de 5 ans. Il a possédé un local à Lyon sous le nom du Pavillon Noir. Un premier implanté à Saint-Just (Lyon 5e), rouvert plus tard sur les bords de Saône, quai Pierre Scize, jusqu’à sa dissolution en 2019.
Le mouvement Génération identitaire a lui aussi été présent pendant longtemps à Lyon. Plusieurs militants identitaires lyonnais ont fait partie des cadres de l’organisation, comme Damien Rieu. Le siège national de l’organisation Génération identitaire était basé à La Traboule, dans le Vieux Lyon. À l’adresse même du bar associatif et militant de l’organisation.
À côté de ces deux organisations aujourd’hui dissoutes, on trouve également dans la période récente d’autres groupuscules d’extrême droite. Comme les royalistes de l’Action Française, présents notamment lors de manifestation de La Manif pour tous ou anti-IVG.
Les Jeunesses nationalistes, fondées en 2011 ont été un temps actives au plan national mais principalement à Lyon. À leur tête se trouvait Alexandre Gabriac, ancien conseiller régional Front National (FN) de Rhône-Alpes, exclu du parti après la diffusion d’une photo le montrant effectuant un salut nazi. L’organisation, dissoute en 2013, était en quelque sorte la branche jeunesse d’une vieille organisation d’extrême droite, l’Oeuvre Française.
À partir de 2012, cette dernière a été dirigée par Yvan Benedetti, ancien conseiller municipal FN de Vénissieux. En 2011, il est exclu du parti après s’être déclaré « antisioniste et anti-juif ». En 2014, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti mèneront une liste aux élections municipales de Vénissieux et seront élus. Des irrégularités dans la constitution de leur liste entraîneront l’annulation des élections. Par la suite, Yvan Benedetti fera vivre l’Oeuvre française en réveillant un autre vieux parti d’extrême droite, le Parti Nationaliste Français (PNF) devenu Les Nationalistes qui compte quelques membres à Lyon.
Des membres du réseau Blood and Honour, tendance néonazie, sont également présents dans la région de Lyon. Officiellement dissous, il reste cependant actif en organisant des évènements. Certains de ses membres se mêlent parfois à des actions d’autres groupes d’extrême droite, notamment en marge de matchs de l’Olympique Lyonnais.
Lyon a également été considéré comme une section « modèle » pour le mouvement Égalité et Réconciliation d’Alain Soral.
La ville est également une place forte des catholiques traditionalistes, notamment proches de la Fraternité Saint Pie X.
Le GUD et le Bastion social, de l’université Lyon 3 à la dissolution
sommaireHistoriquement, le GUD (Groupe Union Défense) a été fondé à Paris et recrute dans les universités. À Lyon, il est officiellement présent depuis 2011. Il s’est présenté, sous un autre nom, aux élections étudiantes à l’université Lyon 3.
L’organisation est entrée en sommeil en 2017. C’est à partir de ce moment que plusieurs de ses branches locales sont apparues sous l’appellation Bastion Social. Le mouvement a été dirigé depuis Lyon par Steven Bissuel et Logan Djian anciens « gudards ».
Le Bastion Social, mouvement nationaliste, s’est inspiré notamment de l’organisation fasciste italienne Casapound. Comme cette dernière, il a ambitionné d’ouvrir en 2017 un squat pour loger des sans-abri qu’ils voulaient français et européens en contrepied d’un État français qui selon eux ne se préoccuperait que des « clandestins extra-européens ». Ils ont occupé brièvement un immeuble de la Ville de Lyon sur la presqu’île à proximité de la place des Jacobins.
L’organisation a entretenu des liens avec certains membres proches ou membres par ailleurs d’organisations néonazies. Certains d’entre eux ont participé à des actions violentes avec des supporters de l’Olympique lyonnais (voir par ailleurs).
sommaireBranche jeunesse du Bloc identitaire, le mouvement s’est autonomisé à partir de 2012 à la suite de l’occupation de la mosquée en construction de Poitiers. Une action préparée depuis Lyon par des militants identitaires issus du groupe lyonnais Rebeyne.
Au sein de l’organisation on reconnaît dès sa création la place influente des militants lyonnais. Une mainmise qui se poursuivra jusqu’à la dissolution du groupe en 2021. Le groupe, qui met davantage en avant une fibre régionaliste et anti-immigration, s’est fait une spécialité d’opérations médiatiques.
Suite à une « opération anti-migrants » au col de l’Échelle dans les Hautes-Alpes, l’organisation est dissoute en mars 2021. Après les dissolutions ou les mises en sommeil d’autres organisations d’extrême droite, Génération identitaire est devenu entre temps le centre de gravité de la « fachosphère » à Lyon.
Génération identitaire a toujours voulu montrer une image respectable. Plusieurs de ses membres ont pourtant été condamnés pour des agressions et actions violentes à Lyon et sa région. Les frontières n’étant pas imperméables, certains de ses membres naviguent d’ailleurs au sein d’autres organisations plus radicales et violentes.
Son siège social et bar associatif, La Traboule, a cristallisé depuis son ouverture en 2011 des tensions. Notamment dans le quartier du Vieux Lyon où il est implanté, montée du Change. Par la suite, en 2017, une salle de boxe, l’Agogé, a été ouverte dans un local adjacent. Depuis la dissolution de Génération identitaire en 2021, les lieux ne sont pas pour autant fermés, grâce à des associations satellites locataires des lieux. L’organisation les maintient ouverts mais sous un nouveau nom, « Les remparts de Lyon ». C’est à l’occasion des dix ans de la Traboule qu’une manifestation sauvage rassemblant une centaine de personnes s’est déroulée le 21 octobre 2022 dans les rues de la Presqu’île, à la suite de la mort de la jeune Lola.
À Lyon et dans sa région : des néonazis avec concerts de Black Metal et combats de free fight
sommaireLyon a aussi eu ses groupes d’extrême droite tendance néonazie. Ils convergeaient notamment au « Bunker Kops », leur local situé dans le quartier de Gerland (Lyon 7e). Fermé en 2011, sur décision administrative de la Ville de Lyon, il a été actif durant un an et demi environ.
Dans la région de Lyon, des évènements organisés ou liés à des mouvements néonazis n’ont pas cessé pour autant. Le territoire est un de ceux où le réseau Blood and Honour est le plus actif. Ce mouvement, dissous lui aussi en 2013, est à l’origine notamment de nombreux concerts ou tournois de free fight qui ont lieu notamment dans le Nord Isère ou dans l’Ain. Là aussi en trompant bien souvent les communes au moment de louer une salle pour leurs évènements.
En outre, ces mouvements néonazis entretiennent des liens parfois étroits avec des membres de la branche nationaliste. Certains membres du réseau Blood and Honour sont passés au Pavillon Noir, le local Bastion Social à Lyon. Des membres de ces mouvements se sont également retrouvés ensemble lors de manifestations.
Le Vieux Lyon, fief revendiqué d’organisations d’extrême droite ne veut pas devenir « facho land »
Plusieurs organisations ont ainsi eu des locaux dans le quartier. C’est le cas de Génération identitaire, avec le bar associatif La Traboule depuis 2011 et la salle de de boxe l’Agogé depuis 2017, toujours ouverts sous un autre nom à ce jour. Le Parti Nationaliste Français, mené par Yvan Benedetti, ancien du FN et de l’Oeuvre Française, a également possédé un local dans le Vieux Lyon.
Le GUD, devenu Bastion Social, a un temps occupé un local, le Pavillon Noir, dans le quartier de Saint-Just. Certains de ses membres, dont le leader du Bastion Social, Steven Bissuel, ont possédé des commerces dans le Vieux Lyon. L’organisation a par la suite occupé un nouveau Pavillon Noir, quai Pierre Scize sur les bords de Saône.
Certaines associations du quartier ont publiquement affiché leur opposition à leur présence. À l’image de la Maison des Passages ou encore de Philippe Carry, horloger à Saint-Paul. Elles ont ainsi connu des dégradations et attaques contre leurs locaux.
Les actions violentes de l’extrême droite dans les rues de Lyon
sommaireLa présence des groupuscules d’extrême droite à Lyon ne s’arrête pas à leurs différents locaux. Leurs militants mènent aussi des actions dans les rues de Lyon, parfois violentes.
Le Vieux Lyon en a été souvent le théâtre contre des associations du quartier ou des gens de passage. Lors d’affrontements contre des groupes de supporters anglais ou d’agressions « politiques » contre des personnes réputées d’extrême gauche. Ou bien encore lors d’agressions à caractère homophobe ou raciste. Des agressions qui peuvent se faire à coups de couteau comme en 2014. Ce genre d’attaques a pu se produire dans d’autres quartiers de Lyon, comme la Croix-Rousse, mais aussi à Villeurbanne.
Des locaux d’organisations politiques ont également connu des dégradations. C’est le cas notamment des locaux du Parti communiste, de la CGT ou de la Confédération Nationale du Travail (CNT).
Certains lieux réputés antifascistes ont aussi été la cible de militants d’extrême droite. Comme la librairie La Plume Noir située dans les pentes de la Croix-Rousse, plusieurs fois attaquée. Certains de ses membres ont également été agressés. Certains bars ou évènements, comme des concerts, ont également été la cible « d’expéditions punitives » de membres de l’extrême droite radicale à Lyon. Ou même Radio Canut.
Au printemps 2021, des membres de l’extrême droite ont attaqué la manifestation pour la fierté lesbienne à Lyon. En 2017, la préfecture du Rhône avait d’ailleurs interdit à la marche des fiertés de passer par le Vieux Lyon. Des membres de groupes d’extrême droite se sont montrés présents au sein de manifestations menées par la Manif pour tous, opposée au mariage homosexuel et à l’ouverture de la PMA et de la GPA. Ils se cachent aussi derrière des manifestations « contre l’insécurité ».
À l’été 2021, des cadres de Génération identitaires ont été identifiés à la manœuvre des affrontements autour de la rue Mercière à Lyon. Ils avaient eu lieu durant la soirée du match de football de l’Euro 2020, France-Suisse.
De nombreuses condamnations de membres de l’extrême droite lyonnaise
sommairePlusieurs membres de l’extrême droite lyonnaise ont été condamnés ces dernières années. Ces condamnations découlant de différents type d’actes :
agressions violentes,
injures raciales, propos ou actes incitant à la haine raciale,
reconstitution ou maintien d’organisations dissoutes.
C’est le cas notamment de Steven Bissuel, condamné pour l’agression de militants d’extrême gauche en 2011 et pour incitation à la haine raciale en 2018, suite à des propos tenus en 2015 à l’occasion des 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ont, eux, été condamnés pour maintien de ligue dissoute.
Par ailleurs, des membres du GUD et du Bastion Social ont été condamnés pour des agressions racistes ou contre un professeur à proximité de Lyon 3. Un autre a été condamné pour le tabassage d’un policier au Groupama Stadium lors d’un match de l’Olympique lyonnais contre le CSKA Moscou.
Plusieurs cadres identitaires ont également été sanctionnés, notamment pour une agression au couteau en 2014. Damien Rieu et d’autres militants de Génération identitaire ont été condamnés puis relaxés, à la suite à l’opération « anti-migrants » au col de l’Échelle. En juin 2022, Adrien R., dit Adrien Lasalle, un actuel cadre identitaire lyonnais, a été condamné à 18 mois de prison pour avoir poignardé deux personnes.
Les liens entre Front national et l’extrême droite radicale à Lyon
sommaireOfficiellement, le parti de Marine Le Pen maintient une ligne jaune avec les franges plus radicales de l’extrême droite. Toutefois, dans les faits, les liens sont parfois étroits.
À Lyon, ils le sont notamment avec les identitaires. Alors patron du Front national (devenu Rassemblement national) dans le Rhône, l’ancien conseiller municipal de Lyon, Christophe Boudot, ne se cachait pas pour afficher sa proximité avec Génération identitaire. Ils manifestaient ensemble à la création de l’Institut français de civilisation musulmane en 2016 pour s’y opposer. En 2015, les identitaires avaient également occupé le toit d’un bâtiment destiné à accueillir un village d’insertion pour des Roms à Saint-Genis-les-Ollières. Christophe Boudot s’était pressé sur les lieux, alors candidat du Front National aux élections régionales.
Le FN sous-traitait alors en quelque sorte la « gestion de la rue » aux identitaires. Notamment lors de manifestations ou rassemblements hostiles au parti frontiste ou à l’extrême droite en général. Même après le début de « dédiabolisation » du parti voulue par Marine Le Pen, certains de ses proches et cadres du parti étaient présents aux côtés des identitaires de Lyon, à La Traboule notamment.
Plus récemment encore, Marion Maréchal a fondé l’ISSEP, une école privée de « sciences politiques » à Lyon. Elle a pour but de former les cadres de l’extrême droite de demain notamment dans une logique de convergence des droites qu’elle appelle de ses vœux. La nièce de Marine Le Pen se rend par ailleurs régulièrement à des rencontres de cercles de réflexion proche des identitaires.
L’extrême droite et le stade de l’Olympique lyonnais
sommaireCertaines travées du stade de football de l’Olympique lyonnais (OL) sont un lieu de rencontre ou de recrutement pour certains mouvements d’extrême droite. Des organisations comme la Mezza Lyon occupent notamment le virage sud, celui des groupes « indépendants ». La Mezza Lyon s’est notamment fait remarquer pour avoir brandi des banderoles hostiles aux immigrés. Sur le canal Telegram d’extrême droite Ouest Casual on peut notamment voir le drapeau de l’organisation déployé dans le mausolée où est enterré Benito Mussolini.
En 2018, de violents affrontements ont opposé des hooligans à la police en marge du match de l’Olympique lyonnais contre le CSKA Moscou. Un policier a été violemment tabassé au sol notamment. Un des auteurs des faits, repéré par la suite dans les tribunes du stade, a été condamné à 18 mois de prison ferme. Il était proche du Bastion Social et du réseau Blood and Honour.
D’autres affrontements ont eu lieu en marge ou lors de différents matchs de l’OL. Notamment lors de rencontres contre des clubs possédant des supporters ultras réputés antifascistes. Ainsi, de violents affrontements ont éclaté dans les tribunes du Groupama Stadium lors du match contre le club du Besiktas Istanbul en 2017. Certains de ses supporters avaient spécialement visé le virage sud où se trouvent des groupes de supporters liés à l’extrême droite lyonnaise. On a relevé également des affrontements avec des supporters du club de l’AS Rome.
sommaireL’histoire récente des groupuscules d’extrême droite à Lyon est aussi celle de leur recompositions. Des évolutions et des changements de noms provoqués notamment par des mesures de dissolution. Ces recompositions entraînent parfois l’apparition de nouveaux groupuscules et/ou de nouveaux noms.
Suite à la mort du militant antifasciste Clément Méric à Paris en 2013, plusieurs organisations d’extrême droite ont été dissoutes. Parmi elles, l’Oeuvre française d’Yvan Benedetti et les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac particulièrement actives à Lyon.
Les deux hommes ont par la suite réactivé une ancienne revue, Jeune Nation. Puis, Yvan Benedetti a repris un vieux parti, le Parti nationaliste français (PNF), pour poursuivre l’action de l’Oeuvre française. À leur procès pour maintien de ligue dissoute, ce dernier a avoué que « la dissolution les [avait] tués ».
Mais les dissolutions n’ont pas toujours le même effet. À défaut de mettre fin aux mouvements et à leurs activités, elles entraînent, un temps, une certaine désorganisation avant de nouvelles recompositions. Ce fut notamment le cas avec le Bastion Social dissous en 2019. Malgré la dissolution du mouvement et de ses associations satellites, le dernier local en date du mouvement a continué à être utilisé par des membres du groupuscule. Notamment pour préparer et mener des actions en marge des manifestations des Gilets jaunes.
Le cas du Bastion Social est toutefois révélateur d’une des techniques souvent utilisées par des mouvements d’extrême droite pour avancer masqués. Le local du mouvement à Lyon, comme ceux ouverts dans d’autres villes de la région comme Chambéry, a été loué via une association satellite. Ne faisant aucune référence au mouvement Bastion Social, elle prétendait dans ses statuts promouvoir et défendre les traditions lyonnaises. Mais en aucun cas être une organisation politique.
Dernier cas en date, celui de Génération identitaire. L’organisation a été dissoute en mars 2021. Or, elle aussi loue ses locaux via des associations satellites. Dans son cas, le décret de dissolution ne concerne pas ces deux associations, lui permettant de maintenir ses locaux ouverts. Y compris le bar La Traboule, siège social de feu Génération identitaire. En septembre 2021, l’organisation a repris ses activités sous l’appellation « Les remparts de Lyon », nom d’un de ses comptes Twitter notamment, créé quelques années auparavant et peu utilisé jusqu’ici.
La fermeture administrative des locaux, une arme juridique pour contrer l’extrême droite
sommaireCertaines associations, partis politiques, syndicats ou groupes antifascistes demandent constamment la fermeture des locaux de l’extrême droite.
Fermer ces locaux n’est pas toujours chose facile. En cas de troubles à l’ordre public générés par le local, le préfet peut décider d’une fermeture administrative. Il faut toutefois établir un lien entre le local et des troubles qui n’ont pas forcément lieu à proximité.
Pour ces locaux classés Établissements recevant du public (ERP), l’aval d’une commission de sécurité municipale préalable est obligatoire pour ouvrir. La municipalité s’assure notamment du respect des différentes normes de sécurité. Parfois, les organisations sont mises en défaut à ce moment-là. Offrant ainsi aux municipalités la possibilité de fermer, au moins temporairement, jusqu’à une potentielle mise en conformité. La complexité ou le coût des travaux à réaliser peuvent parfois entraîner la fermeture définitive des locaux.
Toutefois, en cas de mise en conformité, la municipalité n’a d’autre choix que de valider l’ouverture des locaux. Ce fut le cas de la Ville de Lyon en septembre 2020 qui a autorisé la réouverture de La Traboule et de l’Agogé, les locaux de Génération identitaire, après d’importants travaux.
Après le départ au ministère de l’Intérieur de Gérard Collomb, qui opposait souvent extrême droite et extrême gauche, ses successeurs se sont montrés davantage actifs sur le sujet. Le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet, a notamment appelé Emmanuel Macron et son gouvernement à fermer ces locaux. Une interpellation qui fait suite à la manifestation organisée le 21 octobre 2022 en réaction à la mort de la jeune Lola. Aussi date anniversaire de la fondation du bar La Traboule.
La stratégie métapolitique NSBM de AZOV est cultivée autours de Aleksey Levkin de M8l8th. C’est vers lui que converge la prospective Rac’Nsbm Misanthropic Division autours de Bjorn Sigvald, membre suisse du gang skinhead territorial et international Hammerskin.
Le KPN – Kommando Peste Noire – Bjorn Sigvald, Baise Ma Hache et Peste Noire = Lemovice = Wolfangel – en affiche les couleurs de gang : sur les maillots et sur les bannières territoriales siglées de symboles de haine exhibés sur leurs photos promotionnelles; d’autant que ce sont aussi des fans qui affichent leurs maillots aux couleurs de M8l8th.
AZOV et le KPN convergent à Lausanne en Suisse pour une conférence organisée par Bjorn, puis à Rungis en novembre 2015 autours d’une Convention internationale et concert RAC avec le GUD, Casa pound, Aube dorée, … entre autres.
En juillet 2016, le Pagan Front, les figures NSBM d’Aube Dorée ukrainiennes de AZOV – accompagnés de 40 ukrainiens affiliés AZOV, Wotanjugend, sous couverture “village médiéval viking” – dominent le rassemblement métapolitique de musique apolitéïque à vitrine folklorique viking “Ragnard Rock Fest” sous une bannière rune d’odal géante et malgré les multiples alertes de fans de musique, articles presse et demandes de la part des associations antiracistes.
Fiché S les individus membres du KPN finiront même jusqu’à se rendre en Ukraine à de multiples reprises dés décembre 2016, malgré les contraintes imposées par les contrôles des Services de Renseignement. AZOV via Aleksey Levkin promoteur NSBM capitalise énormément sur le KPN et les figures NSBM françaises pour développer sa stratégie métapolitique fasciste :
– Asgardrei à kiev : rassemblement NSBM international avec conférences métapolitiques et convergences de militants violents en tant que combattants d’un tournoi de MMA.
– Militant Zone, shop NSBM (détruit par l’assaut russe) et vitrine internationale.
– Production de Peste Noire : disques, vidéos, produits-dérivés, concerts, enregistrements, …
Après l’agression d’Anthony et l’inauguration de Bastion Social du GUD à Clermont, Famine sera bien réfugié deux ans chez AZOV pour fuir la justice française de 2018 à 2020.
Pendant ce temps, prends forme la nouvelle prospective hooligan-identitaire Ouest Casual de AZOV qui émerge autours des Zouaves Paris en affichant aussi son florilège de bannières territoriales haineuse et Marc De Caqueray Valmenier se rendra aussi à Kiev, aussi à Asgardrei pour y afficher une banniere GUD, y poser avec Olena Semnyaka, y afficher maillot aux couleurs de M8l8th, …
La prospective Rac’Nsbm Misanthropic Division de AZOV
et la prospective hooligan-identitaire Ouest Casual de Azov
partagent
– la division en crews locaux
– affichage des couleurs pro-azov
– affichage de bannières territoriales siglées de symboles de haine comme les couleurs de gangs territoriaux
– la prégnance de membres impliqués dans la culture RAC, hooliganisme et sports de combat, des gangs skinhead internationaux a vitrine folklorique.
Misanthropic Division : Prospective NSBM de AZOV autours du Hammerskin suisse “Bjorn Sigvald”
En 2015, le collectif d’information antiraciste stéphanois met en lumière Misanthropic Division, une prospective NSBM de AZOV autours d’un Hammerskin Suisse, dont est membre Baise Ma Hache.
Qu’est-ce que la Misanthropic Division?
Sur son site Internet, disponible en neuf langues, la Misanthropic Division se décrit comme un groupe paramilitaire, racialiste et national-socialiste qui a fait son apparition pendant la révolution du Maïdan, fin 2013. Elle est issue de l’Assemblée sociale-nationale regroupant ultranationalistes et néonazis. Le site précise: «Notre principal ennemi actuellement est la Russie mafieuse et néo-soviétique. Contre l’émergence de cette nouvelle forme de communisme moderne, tous les moyens sont bons.» Son chef, dans une interview au Telegraph, a même déclaré: «Notre mission historique est de conduire la race blanche à une croisade pour sa survie.» Aujourd’hui, la Misanthropic Division est engagée dans le bataillon composé de volontaires d’extrême droite Azov. Ce dernier avait été dénoncé par Amnesty International en août, pour mauvais traitements, extorsions, vols, détentions illégales et de possibles exécutions.
Les mouvements militants de la droite ukrainienne exploitent dès le début du conflit leurs contacts internationaux, afin d’y trouver du soutien pour leur cause. C’est dans ce but qu’ils ont fondé des organisations de soutien, qui contribuent à leur combat avec des ressources financières, politiques et militaires. Une des organisations les plus importantes, la « Misanthropic division » a des sections dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest ainsi qu’en Amérique du Nord. Elle joue en rôle majeur dans le recrutement de combattants à l’étranger [5].
Selon des recherches de Belltower.News, la division Misanthropic recrute des membres de la scène nationale socialiste de black metal. On trouvera ci-après le néo-nazi Hendrik Möbus, condamné pour meurtre, entre autre, Alexey Levkin, meurtrier raciste jugé irresponsable, libéré de l’asile, russe félon réfugié en Unkraine chez AZOV, chanteur du groupe M8l8th et organisateur du festival NSBM Asgardsrei, et Famine, chanteur du groupe de black metal français Peste Noire, qui a été condamné pour meurtre agression. Il existe d’autres liens avec le Mouvement international ainsi qu’au parti d’extrême droite Der III. Voie.[31] La devise de la frénésie de la misanthropie remonte à un album du groupe Branikald, qui, comme M8l8th, vient de la scène russe NSBM.[32
En Suisse romande, une section locale de « Micanthropic Division » (MDS) [6] a déjà été créée au printemps 2014. « Björn Sigvald » est le dirigeant présumé de ce groupement, un néonazi fan de sport de combat depuis sa jeunesse, qui est connu à ce jour seulement sous ce pseudonyme. Björn Vita sert d’exemple du développement des membres de « Misanthropic Division ». À partir de son obsession pour les combats et ses contacts informels en Ukraine, se sont développés des réseaux personnels qui ont finalement débouché sur une participation active sur place.
Björn, le networker
« Björn Sigvald » est actif dans les mouvements d’extrême droite depuis environ dix ans et entretient de nombreux contacts internationaux à différents niveaux de la scène. Il a noué les premiers contacts importants par le biais des Hammerskins suisses. En 2011 il a été admis dans le « Hang-Around-Status » des Hammerskins Romandie [7]. À cette époque et les années qui suivent, il a assisté avec Joël « Pouppi » Moret et d’autres Hammerskins à des concerts et des manifestations de ce mouvement aux frontières de la Suisse et a fait de nouvelles connaissances [8]. Il a notamment rencontré Tomasz Skatulsky, organisateur de combats du milieu d’extrême droite et propriétaire de la marque Pride France [9].
Les premières traces connues du militantisme néo-nazi de Björn Sigvald sont chez les Hammerskins de Romandie [1]. En 2014, il fonde la Misanthropic Division Schweiz, branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Le groupe est composé de membres en provenance de Genève, du Valais, du canton de Vaud et de Saint-Gall dont trois soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [2]. C’est Björn Sigvald qui assurait la liaison avec l’Ukraine [3]. Les activités du groupe consistaient à relayer et faire la promotion en Suisse des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, ainsi qu’à récolter des fonds pour ses soldats au sein du régiment Azov par la vente de t-shirts. Environ 800 francs auraient été collectés [4].
Les membres de Misanthropic Division Schweiz se sont également rendus personnellement à Kiev avec le groupe de black metal néo-nazi français Peste Noire afin de livrer une cargaison de vêtements militaires [5].
Quelques mois après son voyage à Kiev, Björn Sigvald rejoint la milice néo-nazie ukrainienne Karpatska Sich [6].
Devenu entre-temps le représentant suisse du mouvement Reconquista [7] : une initiative partie d’Ukraine visant à créer un projet néo-nazi pan-européen uni [8], Björn Sigvald organise le 26 septembre 2015 à Lausanne, une conférence sur l’Ukraine dans laquelle fut invité à parler le néo-nazi français Pascal Lassalle, lui-même à l’origine de la branche française de Reconquista [9].
Le 28 août 2017 à Kiev, Björn Sigvald prend part à la première conférence Paneuropa, qui réunit des néo-nazis pro-ukrainiens du monde entier [10]. Sur Facebook, la secrétaire internationale du parti néo-nazi ukrainien, et aile politique du mouvement Azov, Corps National et coordinatrice de Reconquista. Olena Semenyaka postera une photo d’elle avec Björn Sigvald à la conférence Paneuropa avec la description suivante : « Si une personne peut déménager de la Suisse vers l’Ukraine, tout est possible. Merci pour tout, Björn ! Nous attendons une équipe suisse à la prochaine conférence Paneuropa. » [11].
Björn » Sigvald un néonazi Suisse qui partage aussi son temps entre l’Ukraine et la Suisse et s’est fait tatouer le nom du groupe K.P.N. sur son ventre.
Les premières traces connues du militantisme néo-nazi de Björn Sigvald sont chez les Hammerskins de Romandie [1].
Björn Sigvald (à droite), vraisemblablement en 2013,
avec le Hammerskin valaisan Joël Moret (à gauche)
(source : Indymedia Deutschschweiz).
En 2014, il fonde la Misanthropic Division Schweiz, branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Le groupe est composé de membres en provenance de Genève, du Valais, du canton de Vaud et de Saint-Gall dont trois soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [2].
C’est Björn Sigvald qui assurait la liaison avec l’Ukraine [3]. Les activités du groupe consistaient à relayer et faire la promotion en Suisse des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, ainsi qu’à récolter des fonds pour ses soldats au sein du régiment Azov par la vente de t-shirts. Environ 800 francs suisses auraient été collectés [4].
2015
2015 – banniere MD frankreich et banniere md Baise Ma Hache
(source : Saint-étienne antifa)
Bannière Misanthropic Division Schweiz
Mise-en-marché des maillots aux couleurs Misanthropic Division de AZOV
Bjorn Sigvald à droite, sous la Bannière Pride France,
“Peste Noire, et surtout le chanteur Famine, délivrent avec leur musique une bande-son pour les meurtres commis par les fascistes ukrainiens, partagent les vues de la Misanthropic Division, soutiennent le Régiment ASOV et sont cohérents avec leur antisémitisme.” traduit de l’allemand source : https://linksunten.indymedia.org/fr/node/187861
AZOV à Lausanne
Devenu entre-temps le représentant suisse du mouvement Reconquista [7] : une initiative partie d’Ukraine visant à créer un projet néo-nazi pan-européen uni [8], Björn Sigvald organise le 26 septembre 2015 à Lausanne, une conférence sur l’Ukraine dans laquelle fut invité à parler le néo-nazi français Pascal Lassalle, lui-même à l’origine de la branche française de Reconquista [9].
Novembre 2015 – Convention du GUD à RUNGIS avec AZOV
14 novembre 2015 – Rungis – Convention du GUD
Famine de Peste Noire affiche les couleurs M8l8th pour la photo-souvenir.
Steve Bissuel du GUD porte un maillot rouge. AZOV est également représenté.
Les membres de Misanthropic Division Schweiz se sont également rendus personnellement à Kiev avec le groupe de black metal néo-nazi français Peste Noire afin de livrer une cargaison de vêtements militaires [5].
Kiev 2016 – Kommando Peste Noire Feat. M8l8th et Lemovice avec Aleksey Levkin de AZOV, en survet’ blanc Kery James Ludovic “Famine” Faure”, Nico Lemovice, Bjorn Vermine, … @ Asgardsrei, le plus gros rassemblent Rac’NSbm
Un œil dépasse derrière l’épaule. Le maillot aux couleurs BMH.
Le vocaliste du groupe M8l8Th, Alexei Levkin, est une personnalité dirigeante d’Azov et leader du mouvement de jeunesse néonazie « Wotan Jugend » et ses satellites.
Janvier 2017 : Call of Terror Rassemblement NSBM clandestin
GUD fait promotion NSBM à Lyon :
Rassemblement métapolitique autours du KPN de Peste Noire et de BMH de Savoie.
Quelques mois après son voyage à Kiev, Björn Sigvald rejoint la milice néo-nazie ukrainienne Karpatska Sich [6].
Björn Sigvald (en haut à droite, faisant le salut nazi) avec Karpatska Sich en 2017.
Réunion européenne autours de AZOV à Kiev
Levkin de M8l8th, félon russe réfugié chez AZOV, meurtrier et figure clé de la promotion NSBM
Björn et Semenyaka à la conférence paneuropéenne en avril 2017
« Björn » a ainsi participé à une conférence paneuropéenne en 2017 et entretient différents contacts avec des défenseurs de l’idée paneuropéenne, en particulier avec Olena Semenyaka
Le 28 août 2017 à Kiev, Björn Sigvald prend part à la première conférence Paneuropa, qui réunit des néo-nazis pro-ukrainiens du monde entier [10]. Sur Facebook, la secrétaire internationale du parti néo-nazi ukrainien, et aile politique du mouvement Azov, Corps National et coordinatrice de Reconquista. Olena Semenyaka postera une photo d’elle avec Björn Sigvald à la conférence Paneuropa avec la description suivante : « Si une personne peut déménager de la Suisse vers l’Ukraine, tout est possible. Merci pour tout, Björn ! Nous attendons une équipe suisse à la prochaine conférence Paneuropa. » [11].
Steven Bissuel GUD alongside National Corps’ international secretary Olena Semenyaka at the 1st “Paneuropa” Conference in Kyiv, April 2017
Quelques jours après passage de Steve Bissuel à Kiev, GUD devient Bastion Social.
kpn à kiev II
Levkin, Bilietsky AZOV en chef // Hendrik Mobus (meurtrier et figure NSBM) Olena Semenyaka de AZOV, et Aleksey Lekin (Meurtrier et figure NSBM)
Levkin développe Militant Zone pour promouvoir ses productions NSBM, et réalise le vidéo-clip de Peste Noire
2018
Le 12 juillet 2018 Anthony se fait fracturer la mâchoire dans un bar par Famine de son vrai nom Ludovic Faure qui pensait taper sur un antifa, le local du Bastion Social doit être inauguré dans les prochains jours.
Inauguration Bastion Social Clermont :
maillot Defend Gaza Marc “Hassin”
Famine casquette M8l8Th.
Tristan Arnaud et Ludovic Faure “Famine” de Peste Noire,
lors de l’inauguration du local BS à Clermont-Ferrand en juillet 2018.
Famine participe à la constitution du Bastion Social Clermont et se fait remarquer suite à l’agression sur Anthony, il se réfugie en Ukraine pendant deux ans chez AZOV.
Famine donne une interview dans le numéro 2 du magazine néofasciste Zentropa mag où il explique ses positions politiques. La peste noire est pour Famine un moyen naturel, écofasciste pour nettoyer le monde contemporain de ses excès et de sa surpopulation.
Graffiti des Zouaves Paris lors de la facheuse manifestation des “gilets jaunes” infiltrée par le white-bloc Ouest Casual en décembre 2018
Décembre 2018 – Peste Noire s’affiche en Gilet-Jaune
pour interpréter un hymne du Rock Identitaire Français, à Kiev
KPN à Asgardrei pour la 3e année consécutive, Peste Noire est encore une fois à l’affiche Asgardsrei en décembre 2018, le plus grand rassemblement NSBM qui a lieu en Ukraine à l’initiative de AZOV.
Ludovic Faure séjourne en Ukraine où il fréquente les néonazis du Bataillon Azov et fait ses petites affaires avec Militant Zone le site de vente par correspondance de Tee-shirt ou disques de la scène National Socialist Black Métal géré par AZOV.
2.d.g. Levkin, Ludovic Faure, Björn en Kiew
Björn, Levkin et Faure « Militant Zone-Store », magasin de vêtements NSBM de AZOV au centre de Kiev.
gud en sommeil ?
gud affiché à asgardsrei par ouest casual
Sur celle-ci, on peut voir que la personne qui porte le drapeau du GUD sur ses épaules (la forme blanche au centre) effectue elle aussi des saluts hitlériens lors du passage du groupe français "Baise Ma Hache". (vidéo originale : https://t.co/0X0IvV6Bl7) pic.twitter.com/AEU10Fodp2
Premièrement, sur cette autre photo du championnat de kick-boxing, on voit Marc "Hassin" tenant le drapeau du GUD, le même brandit lors du festival. pic.twitter.com/nyMeyqDxmg
Depuis des militants d’extrême-droite refont parler d’eux ces derniers temps, pour suivre les agissements de l’extrême-droite à Clermont-Ferrand il est préférable d’aller sur le site médiacoop.fr.
L’emplacement actuel de Björn Sigvald n’est pas connu, la dernière trace de lui sur Internet remontant à 2019, date durant laquelle il a participé à un camp d’été de Karpatska Sich dans l’Ouest de l’Ukraine [12].
2023
RAC turbonazi à Simone Veil
Ouest Casual est au centre
de la promotion du rassemblement autours de la musique faf
Fafleaks streetpress
affichage bannière azov, banniére gud, sur scène
+ fraction salut de kunen
+ tanguy jean eudes gannat FTP Alvarium
+ Fabrice Robert de la Soupe au Cochon Unité Radicale Bloc Identitaire …ETC.
c9m 2023 @ espace simone veil de st-cyr l’école militaire
BSK VDL OUEST CASUAL AZOV
[5/10] Selon plusieurs témoins directs, l’auteur principal de ces actes se nomme Nicolas Bidoli. Passé par le « Front Comtois » et les JNR de Serge Ayoub, cet adepte prolifique de la scène NSBM s’était déjà illustré pour son amour des ratonnades et des soleils noirs. pic.twitter.com/HejGV94K6W
— Toufik-de-Planoise (@Toufik2Planoise) May 20, 2023
NSBM CASUAL
ou Rac’NSbm ?
En décembre 2023, le visuel promotionnel de la cinquième édition du rassemblement clandestin autours de figures RAC et NSBM intitulé Call of Terror ainsi que la proposition “- Graveland 🇵🇱 – SPQR 🇮🇹 – Kataxu 🇵🇱 – Leibwächter 🏴☠️“
sont affiché par le canal Telegram Ouest Casual.
[…] En France, la principale structure qui fit la jonction entre les militants de la Seconde guerre mondiale et les jeunes générations de l’après-guerre fut Europe-Action. Son fondateur, Dominique Venner, est un militant d’extrême droite de longue date1. En 1956, il devint membre de Jeune Nation, un groupuscule néofasciste fondé par les frères Sidos. Engagé volontaire à dix-huit ans dans les chasseurs parachutistes, il combattit en Algérie entre 1954 et 1956. Il fut incarcéré à la prison de la Santé de 1961 à 1962. A sa sortie de prison, il entreprit la prise de contrôle de la Fédération des Étudiants Nationalistes qui servait de cache-sexe à Jeune Nation après que le mouvement ait été deux fois dissout. Il est vrai que Venner a recruté dans le milieu estudiantin dès 1957 un groupe d’une quinzaine de militants et d’une soixantaine de sympathisants actifs. […]
Dominique Venner s’est suicidé le 21 mai 2013 avec une arme à feu dans le cœur de Notre-Dame de Paris, ce qui peut apparaître de prime abord comme un choix curieux pour ce païen convaincu. Si Venner n’a pas raté sa sortie, il ne devait sans doute pas s’attendre à être rabaissé par les médias au rang d’un simple essayiste nationaliste, soutien des anti-mariages homo, lui qui fut l’auteur de textes parmi les plus importants de l’extrême droite française comme le Manifeste de la classe 60 et Pour une Critique positive. Qualifié pudiquement d’historien « passionné d’armes à feu », Dominique Venner était à sa manière un militant politique, voire un activiste. Il était également l’un des principaux promoteurs des thèses nationales-européennes et racialistes de l’après-guerre, et ce, bien au-delà de son prétendu retrait du milieu militant : ce qui est sûr, c’est que son « testament politique » montre que l’animal n’avait rien renié de ses engagements passés, tout comme d’ailleurs ses ouvrages, même les plus récents, entre deux publications sur la chasse ou les armes à feu, ses autres grands amours.
Fils d’un ancien Croix de feu, passé par le PPF de Doriot[1], Dominique Venner est né le 16 avril 1935 à Paris. Fasciné par l’antiquité grecque et romaine, et plus particulièrement par Sparte, il s’engage comme officier volontaire dans l’armée Française pour aller combattre en Algérie. Rapidement repéré par les frères Sidos, il est présent au premier congrès nationaliste de Jeune Nation (JN), le 11 novembre 1955, où on lui confie l’organisation du premier camp école de Jeune Nation ainsi que la publication du bulletin interne. Si à l’époque Jeune Nation compte très peu de militants, ils sont encadrés par de jeunes soldats comme Venner, qui permettent au mouvement de tenter des coups d’éclat comme l’attaque du siège du PCF et l’incendie des locaux du journal l’Humanité. Venner sert également de sergent recruteur pour JN en ciblant des jeunes officiers de l’armée française qui souhaitent continuer la lutte pour l’Algérie Française en Métropole.
Ce travail permet à Jeune Nation de s’implanter également en Algérie, faisant de Venner l’un des véritables chefs du mouvement aux yeux des militants, nettement plus fougueux que Pierre Sidos. Le 25 novembre 1957 Venner et Jeune Nation décident de s’attaquer à l’ambassade des USA, suite à la prise de position de Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. De nombreuses bagarres éclatent autour de l’ambassade, permettant à Jeune Nation de se faire connaître et de recruter de nouvelles têtes comme François Duprat.
Lors de la dissolution du mouvement[2], Venner, à la tête de la Société de presse et d’édition de la Croix Celtique, maintient le contact entre les militants et l’organisation via l’édition d’un journal, intitulé Jeune Nation. Il est partisan de la création d’un parti pour constituer les cadres d’un futur mouvement insurrectionnel.
Dominique Venner est à gauche sur la photo (document tiré du livre Génération Occident)
Le 24 janvier 1960, Dominique Venner, comme Pierre Sidos, basculent dans la clandestinité. Cela n’empêche pas Venner de contacter d’anciens jeunes militants de Jeune Nation pour leur proposer de monter une structure étudiante nationaliste, la FEN (Fédération des Etudiants Nationalistes). Ce mouvement a même un texte fondateur, le Manifeste de la classe 60, écrit par Dominique Venner. Ce texte aura une influence non négligeable sur tous les mouvements et les jeunes militants nationalistes que les années 60 vont voir fleurir. Dans ce texte, Venner rejette le concept de démocratie et met en avant la notion de race.
Pour une critique positive
Le 19 avril 1961 il est arrêté. Il ne ressort de prison qu’en octobre 1962. En détention il en profite pour écrire clandestinement un texte : Pour préparer l’action, guide insurrectionnel pour les jeunes générations de militants de la FEN. Dans ce guide on trouve des conseils pour s’organiser et construire une structure clandestine, mais également une liste de cibles à frapper lors du coup de force comme les syndicats, les partis de gauche ou les journalistes. Mais en prison Venner s’interroge également sur l’engagement politique, après l’exécution de son ami Michel Leroy. Ce dernier, chef des commandos Z du Front Nationaliste, a été abattu sur ordre des chefs de l’OAS, dont Jean-Jacques Susini, un ancien de Jeune Nation, pour mettre au pas les gens qui auraient été tentés de ne pas suivre à la lettre les directives du mouvement. Venner s’éloigne de l’OAS et critique vivement son fonctionnement.
Février 97, couverture de Jeune Nation montrant plus de 30 ans après que l’OF a la rancune tenace !
Il publie alors ce qui reste l’un des textes fondateurs de la mouvance nationaliste révolutionnaire Pour une critique positive. Dans ce texte, il rejette alors l’activisme effréné de ses années militantes à Jeune Nation au profit d’une prise du pouvoir sur le long terme, à l’aide de jeunes générations de nationalistes, encadrés et formés pour infiltrer l’Etat et ses institutions comme la police, l’armée. Avec la publication de ce texte, il rompt avec Sidos. Les années passant la haine entre les deux hommes ne cessera jamais de croître.
Europe-Action
Venner tire également une leçon de son expérience militante : il n’y aura pas de révolution sans parti révolutionnaire, et pas de parti sans doctrine. Sous-titré sobrement « Magazine de l’homme occidental », Europe-Action paraît en janvier 1963 à 10000 exemplaires. Dans cette aventure on retrouve aux côtés de Dominique Venner, Jean Mabire[3] ou encore Alain De Benoist, le chantre de la « Nouvelle droite ». Le journal est lancé grâce au fichier clandestin de Jeune Nation que Venner a réussi à récupérer.
L’objectif de la revue ? Proposer un nationalisme européen capable de défendre la race blanche, dont la supériorité supposée sur le reste du monde ne fait pour eux aucun doute. Cette position sera en particulier défendue dans une brochure éditée par Europe-Action « Qu’est-ce que le nationalisme ». Obsédés par la peur du métissage, les fondateurs de la revue prônent évidemment le renvoi de tous les immigrés non-européens hors d’Europe (avec une crispation certaine sur l’immigration algérienne), et dans le même temps dénoncent le judéo-christianisme qui serait responsable de la faiblesse de l’Europe et invitent à un retour aux mythes païens et à la mythologie grecque. On croise dans la revue des références au fasciste belge Léon Degrelle, au sculpteur nazi Arno Breker ou encore à l’éditeur nazi autrichien Erich Kern… Le national-socialisme n’est jamais loin, tout comme le négationnisme, d’ailleurs. Mais Europe-Action sort aussi des sentiers battus à l’extrême droite, et en appelle aussi à Proudhon et Sorel, à l’officier communard Louis Rossel, ce qui déplaît dans certains milieux de la droite nationale jugée conservatrice, et ce d’autant plus que la revue considère les « mous » de l’extrême droite comme responsables de l’échec du combat pour l’Algérie française.
Dans le n°5 d’Europe-Action, on peut lire : « Pourquoi l’OAS a-t-elle échoué ? Cette question est le point de départ de Venner. Il voit une cause principale à la défaite : les nationaux (les notables) y ont pris le pas sur les militants (les nationalistes). À ces derniers de reprendre le flambeau, avec un but, la révolution, un outil, un mouvement structuré, et une doctrine claire, le nationalisme ». Venner, à ce moment-là, n’est plus un novice. Il a bientôt la trentaine, de l’expérience en politique. Il sait qu’il lui faut des troupes pour porter son discours : la revue fait donc l’apologie de la jeunesse, une jeunesse « virile» à qui Venner demande de devenir d’authentiques « soldats politiques ».
Dans ce numéro on retrouve également un Dictionnaire du militant, un exercice de style qui sera repris quelques décennies plus tard au Front National, à Unité Radicale ou chez les Identitaires. Il s’agit d’un travail sémantique, où l’on doit donner de nouvelles définitions à certains mots comme racisme, antiracisme ou culture pour mieux les retourner contre les adversaires politiques et espérer un jour les imposer dans les médias : par exemple, dans le Dictionnaire du militant de Venner, l’antiracisme désigne « les racistes anti-blancs ».
L’accueil d’Europe-Action est parfois mitigé, à la fois pour sa critique de l’activisme, ses règlements de compte avec l’OAS mais également pour ses prises de position violemment hostiles au christianisme, accusé d’être en partie à l’origine de la décadence de l’Occident et ses écrits évoquant un nationaliste européen. Cela crée des tensions au sein même de la FEN, des étudiants hostiles à la ligne d’Europe-Action quitteront la FEN pour se rapprocher de Pierre Sidos et de son nationalisme plus traditionnel, pour fonder Occident.
Après l’échec de la campagne présidentielle de Tixier-Vignancourt[4] et l’expérience du parti politique, le Rassemblement Européen de la Liberté, Venner et l’équipe d’Europe-Action tirent une nouvelle fois un bilan mitigé de l’engagement politique et militant. Ce constat les amène à créer des Groupes de Recherches et d’études pour la Communauté Européenne (GRECE). Dominique Venner va se faire alors de plus en plus discret, n’apparaissant principalement qu’au sein des activités du GRECE et de sa publication Nouvelle Ecole. Il sera contacté, parmi d’autres, en 1972 par l’équipe d’Ordre Nouveau pour prendre la tête du Front National[5] mais devant ses hésitations, la bande d’Alain Robert se tournera vers Jean-Marie Le Pen.
Dans les années 80, il publie quelques ouvrages sur des thématiques très fortes à l’extrême droite, comme Baltikum, consacré aux corps francs allemands des années 1920[6], Les Blancs et les Rouges, un ouvrage revenant sur l’arrivée au pouvoir de Lénine, ainsi qu’une Histoire critique de la Résistance
Au début des années 90 Dominique Venner publie Enquête sur l’histoire, revue d’histoire très à droite, où les guerres mondiales seront qualifiées de guerres civiles européennes, selon la terminologie en vogue chez les néo-nazis ou les nationalistes européens. La revue, qui avait un stand à certaines fêtes BBR du FN deviendra en 2002 la Nouvelle Revue d’Histoire[7]. Ces dernières années il intervenait parfois sur les ondes de Radio Courtoisie
Dans l’un de ses derniers ouvrages, Le Siècle de 1914, paru en 2006, Venner, sous un discours plus policé et des références plus académiques, montre qu’il n’a rien renié de ses idées. Il écrit :
« Depuis la fin du XXe siècle, nous sommes entrés dans une logique multipolaire soumise au choc des civilisations et des puissances (…) Dans ce monde, les occasions et les acteurs ne manquent pas qui vont s’entendre à tout bouleverser, donc, paradoxalement à rendre leurs chances aux Européens ».
Il explique plus loin pourquoi les Européens doivent se reprendre :
« D’acteurs décisifs de l’histoire, les Européens sont devenus spectateurs. (…) D’autres que nous [NDR : quelle belle litote!], autour de nous et parfois même chez nous, se montrent des acteurs entreprenants et téméraires. Nous les voyons s’agiter. Ils font l’histoire ou pensent la faire en obéissant à des ambitions et à un volontarisme que nous connaissons bien ».
Cet art de l’implicite, Venner le développe quand il s’agit de trouver une solution :
« les Européens ont d’abord besoin de refaire leurs forces en se lavant de ce qui les a miné. (…) Aujourd’hui que les Européens sont confrontés à des défis mortels et inédits, le retour à leurs sources primordiales se pose comme jamais, au moins pour ceux qui ont la vocation d’agir en vue d’une renaissance. »
Qui peuvent bien être ces héros des temps modernes, sauveurs de l’Occident ? Venner ne le dit pas, mais il précise :
« Les renaissances ont toujours été préparées par de très petits nombres capables de s’imposer les règles ascétiques des anciens ordres militaires »…
Bref, si on lit entre les lignes, pour éviter d’être submergé par les étrangers qui cherchent à nous faire disparaître, il faut se débarrasser du sentiment de culpabilité judéo-chrétien pour renouer avec nos racines les plus anciennes (helléniques, pour Venner), et attendre qu’un groupe de soldats déterminés agissent :
exactement le discours qu’il tenait lorsqu’il a fondé Europe-Action…
Voilà c’est fini
Un vieillard se suicide, et c’est toute l’extrême droite qui s’enflamme. Du MAS aux Identitaires, en passant par Troisième voie de Serge Ayoub, Christian Bouchet ou Marine Le Pen[8], tous ont rendu hommage à l’homme. Et dans ce cas, comme souvent, le seul à s’être distingué c’est Jean-Marie Le Pen, qui tenta de relativiser la place de Venner dans l’histoire de l’extrême droite française, le qualifiant d’« intellectuel », un terme peu gratifiant dans la bouche du père. En vieillissant, Jean-Marie Le Pen ne s’arrange pas et garde toujours la dent dure pour ceux qu’il a pu côtoyer tout au long de sa carrière politique.
Bouchet profite de l’hommage rendu à Venner pour régler ses comptes avec l’Œuvre Française
Hommage à Venner en Italie par les militants de Casapound
Celui qui va sans doute rejoindre Saint-Loup et Jean Mabire au Panthéon des nationalistes socialisant les plus radicaux, avant l’arrivée prochaine de Pierre Vial, était paradoxalement assez méconnu de la base militante du FN de ces dernières années et encore plus du grand public. Se tenant à bonne distance du milieu militant, les derniers à avoir essayé de le récupérer ou de recevoir son adoubement furent évidemment les Identitaires. Les dirigeants (Fabrice Robert en particulier) ou ex-dirigeants (Philippe Millau) l’ont rencontré plusieurs fois et appréciaient entre autre son point de vue sur Marine Le Pen qu’il jugeait comme étant une personne qui « ne se caractérisait pas particulièrement par la profondeur de sa pensée politique » mais dont le principal intérêt était de travailler pour les identitaires au sens large. Cette collaboration a pu prendre la forme de séminaires – que ce soit avec les dirigeants du Bloc ou avec les jeunes – sur lesquels Venner a toujours tenu à conserver la plus grande discrétion, mesurant sans doute l’exploitation qu’en feraient les Identitaires et refusant toute inféodation à un groupe.
Venner n’était donc pas isolé du milieu militant, preuve les nombreux cadres de la mouvance nationaliste comme Julien Rochedy le directeur du FNJ, Frédéric Châtillon (Riwal s’occupant à une époque de la mise en page de la Nouvelle Revue d’Histoire), Axel Loustau, Antoine Roucheray,
Romain Vincent l’ancien responsable du Rassemblement des Etudiants de Droite (RED)
ou Jacques Bompard,
étaient présents le soir même devant Notre-Dame pour rendre hommage à Venner et chanter le « Chant des Lanquennets », le chant traditionnel des jeunes radicaux nationalistes.
Quelques jours plus tard l’ambiance est bien retombée. L’hommage public qui devait être rendu par toute l’extrême droite française devant Notre-Dame a fait un bide : à peine une trentaine de personnes avec en tête d’affiche Roland Hélie, c’est un peu léger.
Hommage parisien du samedi 25 mai 2013
Les premières attaques ont également commencé à pointer leur nez, en particulier en ce qui concerne l’OF via son site officieux, qui s’est lâché sur Venner, le qualifiant de « militant de salon ».
Le plus étrange dans tout ça aura été, suite au suicide de Venner, l’annonce de l’autodissolution des anarcho-royalistes du Lys Noir, annonçant son passage dans la clandestinité, sous la forme du « Mouvement du 6 Mai », en appelant « résolument au coup d’Etat militaire salvateur ». Peu étonnant quand on connaît le parcours de Rodolphe Crevelle[9], il avait déjà fait parler de lui dans les années 90 avec son Groupe Francité, qui rêvait d’envahir et de reconquérir le Val d’Aoste, l’Andorre ou encore le Pas de la Case. Après quelques années d’agitation et de mini coup d’éclats, Rodolphe Crevelle et son groupe retomberont vite dans l’oubli et l’anonymat, euh.. dans la clandestinité
Heureusement pour nos « clandestins putschistes », aujourd’hui la technologie nous permet de rester en contact, notamment grâce au téléphone portable dont ils laissent le n° avec la précision suivante « Sur écoute, appelez-nous d’une cabine » !
Peu de doutes, l’Etat doit trembler, et Dominique Venner se retourner, maintenant qu’il est dans sa tombe !
Des soupes gauloises, des apéros saucisson et pinard, plusieurs invasions de restaurants halal… Depuis deux ans, le Bloc identitaire multiplie les opérations coups de poing avec un seul mot d’ordre : la lutte contre l’islamisation de la France. Leur médiatisation est le signe de l’émergence de nouvelles mouvances radicales un peu partout en Europe. Rôdées aux techniques de communication, ces dernières tiennent un discours décomplexé. Lequel séduit de plus en plus. À tel point que certains ont atteint des scores historiques aux élections et ont fait une entrée fracassante aux parlements, comme en Hongrie où le Jobbik provoque des conflits interethniques en accusant les Roms de tous les maux. Mâchoires serrées, discipline de fer, rangers et bombers noirs : des « patrouilles d’autodéfense » ont pris possession de plusieurs villages du nord-est du pays pour lutter contre la « criminalité tzigane » qui terroriserait le reste de la population. Défense de l’identité, lutte contre le multiculturalisme et l’islam : ces formations puisent leur force dans les mêmes sources mais ne portent pas forcément le même masque. Outre-manche, l’English Defence League, menée par Tommy Robinson, tente de se donner une image démocratique tout en recrutant dans le milieu hooligan et en menant une guerre sans merci contre les musulmans. En Allemagne, des militants du Parti National démocrate (NPD) s’inscrivent dans une autre logique en se regroupant dans des villages autoproclamés « zones ethniquement pures ». Qui sont ces nouveaux visages de la droite radicale ? Quels sont leurs motivations et leurs modes d’action. Immersion dans une Europe qui vire au brun.
Divisée entre les identitaires et les ultra-nationalistes, cette mouvance, à droite du Front national, s’est fait connaître à coups d’« apéros saucisson pinard » et d’opérations « coup de poing » contre la mosquée de Poitiers, ou encore lorsque les gros bras des Jeunesses nationalistes ont passé à tabac des militantes féministes Femen lors d’une manifestation organisée contre le mariage pour tous. Qui sont ces groupes, quelles sont leurs différences ? Comment expliquer l’évolution de cette mouvance radicale, parfois passée de l’antisémitisme et du régionalisme à un discours pseudo-républicain mais, surtout, anti-Islam ?
Jeunesses Nationalistes : Oeuvre Française, Pierre Sidos, Alexandre Gabriac, Yvan Benedeti
les Identitaires : Fraction Hexagone, Fabrice Robert, Unité Radicale
Rencontre-discussionen face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
– la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
– et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaires
2024 : Vardon est passé à Reconquete depuis la photo de Vardon derrière Bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
Ou comment, alors que les néo-nazis du Bunker Korps lyon et leurs amis disaient à la presse n’avoir « rien à voir avec les agressions lyonnaises », ils organisent en réalité des concerts de soutien pour les agresseurs emprisonnés ! Ce samedi 19 mars 2011 un concert néo-nazi devrait se produire en Franche-Comté sous le titre « Soutien aux prisonniers », c’est-à-dire les néo-nazis ayant commis des violences à Lyon et en Franche-Comté.
Mises à jours : Vendredi 18/03 20 h : le concert est annulé par arrêté municipal.
Vendredi 18/03 18 h : lieu confirmé et infos supplémentaires. Ce concert est revendiqué par les néo-nazis de blood&honour.
Jeudi 17/03 à 18 h : Les nazis maintiennent leur concert dans un autre local, communiqué du comité de vigilance antifasciste
Mercredi 16/03 à 18 h. Jean Bouveresse, le maire d’Epenoy où devait se dérouler le concert a fait annuler la location de la salle des fêtes, louée officiellement pour un anniversaire !
Synthèse de la situation au vendredi 18/03 : les néo-nazis du Radical Korps (Franche-Comté), en association avec ceux de Lyon Dissident/Bunker Korps Lyon, organisent samedi 19/03 un concert de soutien pour les néo-nazis poursuivis pour agressions, dont une particulièrement grave à Lyon. Mercredi, le maire de la commune où devait avoir lieu le concert a annulé la réservation de la salle – réservation sous un prétexte falacieux -. L’organisation du concert est donc passée dans les main des identitaires du Front comtois et de Sédition Séquane (lié par le passé au Bloc identitaire, et donc à Rebeyne, le groupe identitaire lyonnais), démontrant ainsi la proximité entre les milieux identitaires et néo-nazis. Le lieu du concert est connu depuis vendredi (commune de Valentigney dans le Doubs), et les démarches sont lancées du coté de la mairie pour empêcher ce concert. La préfecture reste pour l’instant silencieuse sur le sujet malgré de nombreuses exhortations.
Le concert a été interdit vendredi en fin d’après midi par un arrêté municipal de la commune de Valentigney. l’arrêté d’annulation précise que « le répertoire de ces groupes est susceptible de comporter des paroles ou des titres de chansons qui constituent des incitations à la haine raciale, à l’apologie de crimes de guerre ou de crime contre l’humanité ».
A Lyon les démarches continuent pour faire fermer le local nazi de Gerland. Après une première manifestation, d’autres rendez-vous de mobilisation seront proposés dans les semaines à venir.
Vendredi 18/03 18h :
Le concert est toujours annoncé, et le fait que le Bunker korps lyon/Lyon Dissident et le Radikal korps soient des paravents de Blood & Honour, l’organisation néo-nazi internationale, ne laisse dorénavant plus aucun doute puisque l’annonce du concert est en ligne sur le site de B&H.
Mise à jour vendredi 18/03 à 12h : le lieu du concert est identifié, informations complémentaires.
Par ce présent communiqué nous affirmons notre communiqué d’hier quant au fait que l’organisation du concert nazi devient du ressort du groupuscule Sédition Séquane, et que par ce groupuscule est un trait d’union entre le Front Comtois et les nazis radicaux du Radikal Korps.
Le lieu du local de Sédition Séquane se situe à Valentigney, dans la ZI des Rives du Doubs. Il s’agit d’un local loué pour 3 mois.
Comme annoncé hier un certain Paul est le nouveau référent du concert. Par ailleurs, Paul-Arnaud CROISSANT, responsable du Front Comtois pour le Territoire de Belfort, a publié le 15 Mars, la photo ci-dessous, étiqueté comme suit : « Serait-ce une scène … ? ».
Les individus qui gravitent autour de Sédition Séquane, groupuscule dont le propriétaire du site internet est le président du Front Comtois et dont le responsable pour le territoire de Belfort semble bien proche, sont en train de construire la scène sur laquelle devrait se produire les groupes nazis prévus demain, Samedi 19 Mars.
Cela met en lumière la proximité idéologique et militante des fascistes du Front Comtois et des néonazis du Radikal Korps (donc du Blood&Honour).
La mairie de Valentigney a été contacté et fait son possible pour que cela n’ait pas lieu. Elle attend de la part de la préfecture, comme de nombreux citoyens comtois, que celle-ci publie un arrêté préfectoral afin que ce concert soit une fois pour toute interdit.
Nous soutenons les habitants et la mairie de Valentigney dans leurs démarches pour que ce concert soit interdit ; Nous remercions les nombreuses personnes qui soutiennent et appuient nos efforts pour que le concert néonazi n’est pas lieu ; Nous appelons à poursuivre l’ensemble des démarches et actions afin que ce concert ne se déroule pas, ni ici ni ailleurs ; Nous interpellons M Le Préfet ainsi que les services préfectoraux pour que soit pris des mesures administratives, comme un arrêté préfectoral, afin que notre région soit épargnée de ce concert néonazi.
Mise à jour jeudi 17/03 à 18 h : Les nazis maintiennent leur concert dans un autre local,
communiqué du comité de vigilance antifasciste
Au vue des nouvelles informations dont nous disposons, nous affirmons que les nazis du Radikal Korps passent le relais concernant l’organisation du concert nazi du 19 Mars à l’équipe du local Sédition Séquane.
La structure Sédition Séquane n’est pas un fait nouveau dans la scène néonazie locale. Sédition Séquane était le réseau actif de la mouvance néonazie, proche d’Unité Radicale dans le début des années 2000 (un peu à l’image de ce qu’est maintenant le Radikal Korps). Du matériel de propagande avait été produit au cours de ces années.
Nous découvrons que cette structure éteinte et en sommeil pendant plusieurs années se réactive, notamment à travers une boutique en ligne de matériel de propagande.
Nous affirmons que les nazis ont confirmé la tenue du concert au sein du local Sédition Séquane, avec une affiche réduite : Match Retour, Lemovice et Wolfangel, soit trois des six groupes annoncés sur l’affiche du précédent concert.
La personne qui sert de nouveau référent du concert est un dénommé Paul. Après recherche, le nom de domaine de la boutique en ligne Sédition Séquane est déposé au nom de PERRET Gaëtan.
Gaëtan PERRET est le président de l’association Front Comtois, déposé en préfecture de Montbéliard. Cette information dresse le lien évident et non assumé entre le Front Comtois et la mouvance néonazie franc-comtoise.
Nous laissons le soin aux individus, membres, autorités et entités concernés et compétents de prendre les dispositions et mesures nécessaires afin que cette dynamique du mouvement néonazi cesse de nuire aux habitants de Franche-Comté ainsi qu’à leur histoire et leur culture.
Comité de Vigilance Antifasciste Franc-Comtois (CVAFC)
Julien Betoni, premier organisateur du concert, dont les antécédents sont décrits dans le dernier article de l’Est Républicain, s’est senti obligé de préciser à la presse que le concert, ouvertement néo-nazi, est maintenu.
Information sur la tenue d’un concert néo-nazi le 19 mars
Voici le mail diffusé le 14 mars par Le Comité de Vigilance Antifasciste de Franche-Comté :
Bonjour,
Vous trouverez ci-joint le dossier réalisé par nos soins à propos de l’organisation d’un concert nazi le 19 mars 2011 en Franche-Comté.
Merci de faire suivre aux individus, membres, autorités et entités concernés et compétents.
[—]
Merci de prendre les mesures nécessaires.
Cordialement,
Le Comité de Vigilance Antifasciste de Franche-Comté (CVAFC), 14 mars 2011.
Le dossier accompagnant le mail, outre qu’il détaille les associations multiples entre les organisateurs du concert et de nombreuses structures et groupes néo-nazis, pointe les liens important entre le Radikal korps (franche-comté) et le Bunker korps (Lyon gerland, géré par Lyon dissident). Pièces à charge supplémentaire contre le local de Gerland mais aussi analyse permettant de mieux comprendre les redéfinitions d’une extrême-droite radicale, violente et xénophobe malheureusement bien présente.
L’un des groupes présent au concert, Match Retour, est celui du président du Bunker Korps lyonnais, celui-là même que l’on voit sur cette fameuse vidéo inciter la foule au salut nazi.
« Nous n’apprécions pas leur méthode, ils ne prennent pas le temps de nous connaître ». Alex, veste de treillis et casquette sur la tête, est le porte-parole de Lyon Dissident. Pendant le rassemblement, juste à quelques centaines de mètres, ils sont près de 80 à s’être réunis dans le « fameux » local. « Ils utilisent le mot nazi à toutes les sauces, nous n’avons pas de liens avec ces gens-là », assène-t-il, « oui, c’est vrai, nous sommes nationalistes et patriotes, et nous l’assumons ! Et alors ? Nous sommes dans un climat d’apaisement », assure-t-il avant d’indiquer : « Il n’y a jamais eu de débordements, on n’a pas de problèmes avec les riverains. Alors… ».
Le local de Lyon Dissident a, depuis le rassemblement devant la mairie du 7e, refait l’actualité par le biais du rapport de la Licra sur le racisme dans le football :
La LICRA a observé ces 12 derniers mois un déplacement mécanique des violences racistes liées au football en périphérie des stades ou à l’occasion de matchs de championnats de division inférieure auquel il est nécessaire pour la sécurité publique de prêter la plus grande attention.
Malgré les mesures mises en place, la LICRA s’inquiète également de la persistance d’un activisme de groupuscules politiques dans le football comme l’illustrent les agissements de l’association Lyon Dissident près du stade de Gerland à Lyon. La LICRA a demandé au Ministère de l’Intérieur d’agir fermement face à cette association de propagande nazie.
Pour conclure, alors que les néo-nazis franc-comtois reprennent dans leur propagande le drapeau de Franche-Comté, on leur rappelle une vieille devise de là-bas, bien éloignée de leurs délires racistes :
” Là où flotte le drapeau comtois, qui que tu sois, tu es chez toi !”
01:59 : NICE, Marche aux flambeaux, drapeau noir et rouge, les jeunes du Bloc Identitaire, 150 à marcher avec Philippe Vardon, le patron des identitaires niçois, ex-étudiant science po, surtout connu comme figure skinhead RAC, condamné a 50 000 euro$ d'amende + 8 mois de prison avec sursis + 2 ans de privation de droits civique pour rédaction de tracts haineux et reconstitution de ligue dissoute.
03:03 : Unité Radicale, interdit après l'attentat du 14 juillet 2002 de Maxime Brunerie.
04:31 : Novopress, exemple de l'usage d'internet à des fins militantes
05:20 : méthode sournoise de la stratégie d'entrisme et de confusion
06: 19 : vitrine affiche vardon politicien bon-teint, le mouvent s'internationalise et fait meeting local avec une figure politique de la ligue du nord en costume au sujet de la couverture à croix celtique du journal militant, qui dit que ce n'est pas fachiste, en faisant un salut bras et main tendue et levés, député européen, secrétaire d'état à la justice déjà condamné pour agression et incendie d'abris de sdf
25"25 : en Italie - pour éviter les procès de militants ils tentent réserver la violence à leurs concerts
"Europe : ascenseur pour les fachos" Le 28 avril 2008, un séisme secoue l’Italie. Quinze jours après la victoire de Berlusconi aux élections législatives, Gianni Alemanno, ancien fasciste passé à la droite conservatrice, prend les clés de Rome. Le nouveau maire est acclamé par des bras tendus faisant le salut fasciste.
Alors qu’en France la victoire de Sarkozy a vidé de sa substance la droite radicale, elle ne s’est jamais aussi bien portée dans le reste de l’Europe. Sur fond de crise des idéologies et de récession économique mondiale, l’Europe vire à droite et n’hésite plus à flirter avec l’extrême droite fasciste et néo-nazie, qui préfère désormais les antichambres du pouvoir aux caves où elle s’est formée. En 2008, l'ultra droite est à son plus haut niveau électoral depuis 1945 dans 18 pays d'Europe. Elle participe à l'exécutif de 4 pays et fait partie de la coalition parlementaire d'un autre pays. On la retrouve aussi au Parlement européen à Strasbourg, où siègent des députés issus directement de groupuscules fascistes et ouvertement négationnistes. Décomplexés, les nouveaux fascistes se sentent pousser des ailes… Leurs idées font un retour en force dans l'opinion et deviennent politiquement acceptables… France, Italie, Allemagne, Hongrie, Suède... Un voyage surprenant au cœur de l’Europe radicale qui se rapproche du pouvoir. Rencontre avec ces nouveaux fascistes du 21ème siècle…
Leurs espoirs, leurs succès, leurs méthodes pour revenir sur le devant de la scène et leurs liens avec les partis et personnalités politiques traditionnels. Première diffusion : 13/03/2009
Un reportage de Steeve Baumann et Barbara Conforti
Nisa rebela Autours de Vardon du Bloc Identitaire à Nice
01:59 – Défilé identitaire torché à Nice autours de Vardon (28 ans, 50 000 euros d’amende, 2 mois de prison avec sursis, 2 ans de privations de droits civiques), 150 participant-e-s :
03:04 – Le bloc Identitaire est né de la dissolution de Unité Radicale
03:10 – Attentat de Maxime Brunerie contre Jacques Chirac le 14 juillet 2002
03:45 – Vardon est ses copains font 5% aux élections locales
04:04 – Vardon lit à forte voix un texte belliqueux présenté comme de la poésie lors d’un hommage de rue.
04:31 – Réseautage : Usage d’internet et création de Novopress “agence de presse”
05:21 – Noyautage et stratégie d’infiltration politique
06:30 – Internationalisation : Ligue du Nord
09:12 – Suède : Défilé NSF à Stockholm
10:20 – Activité de gang criminel et de haine avec emprise sectaire
11:22 – Tabassage de repentis
12:44 – Mutation du SD
13:31 – Magazine d’information antifasciste EXPO depuis 1995
15:58 – Italie : Ligue du Nord, Terza Posizione et Fuorza Nuova
16:49 – Skinheads de Vérone, la ville de Roméo et Juliette
19:45 – Attentat de la Gare de Bologne.
20:27 – Gabriele adinolfi, “intellectuel des néo fasciste romain”, est surtout connu comme terroriste
21:00 – Occupation d’un tunnel désaffecté par Casapound à Rome : Conférences, rassemblements skinheads, rassemblements RAC, fascisme estudiantin, …
23:20 – Gianlucca Iannone, leader de Casapound
25:25 – RAC italienne “fouette avec ta ceinture” 26:00 – visite d’une garçonnière néofasciste
26:45 – Roberto Fiore, Forza Nuova
18:15 – RAC italienne “cœur noir”