REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Belle analyse ! Le reportage prend le temps d’expliquer.
L’intervention de Street Press au sujet de la stratégie métapolitique est claire !
Jean-Yves Camus qui réplique Renaud Camus est bien vu.
Extrême droite. Comment un groupe de supporters qui organisait des bagarres clandestines en forêt s’est fait remplacer par un groupuscule néonazi violent qui entretient un réseau international. Récit d’une histoire qui se déroule entre la France, l’Allemagne et l’Ukraine et qui puise son origine en Valais.
La photo a fuité sur les réseaux sociaux. Elle a été relayée par des mouvements antifascistes. On y découvre dix hommes, torse nu, visiblement très entraînés. Ce sont des combattants, des sportifs de haut niveau. La plupart arborent des tatouages néonazis. On y devine des soleils noirs ou des kolovrat, symbole proche de la croix gammée (swastika). D’ailleurs, leur nom, Swastiklan Wallis (SK Wallis), s’en inspire directement. Parmi ses membres, il y a Léo, leur leader, Joseph, Lukas et Marc Caqueray de Valmenier Antoine*.
Certains sont passés par la prison, d’autres sont impliqués dans de dangereux réseaux. Aujourd’hui, leurs motivations ne sont pas clairement établies. Mais ce qui doit interpeller, selon Johanne Gurfinkiel, c’est «leur capacité et leur recours à la violence». Le secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation en Suisse (CICAD) met en garde: «Ces personnes sont capables de violentes dérives.»
Le cliché a été pris en Valais ou peut-être à Berne, lors d’un affrontement contre des hooligans bernois le 5 septembre dernier. Avant le début de l’automne, ils étaient encore un groupe de supporters virulents, amateurs de combat en forêt, un phénomène lié aux gradins des stades de football et que seuls les initiés connaissent. Mais depuis cet affrontement et la diffusion de cette image, «probablement une fuite volontaire pour revendiquer leur existence et se montrer», selon un observateur, ils sont reconnus comme une formation d’extrême droite.
Le groupe forêt sédunois
Pour comprendre, revenons avant septembre. Le SK Wallis n’a pas encore éclos. Certains supporters, triés sur le volet, se réunissent discrètement en forêt pour défendre les couleurs de leurs clubs respectifs. Ils combattent souvent à dix contre dix. Les partisans de ce groupe sont pour la plupart issus du Gradin Nord de Tourbillon, fief des plus fervents supporters. Ils ne revendiquent toutefois pas cette appartenance publiquement.
Au stade, ils chantent. Dans la forêt, ils cognent. «Ce sont des personnes qui aiment se battre et qui envisagent ces confrontations comme un loisir», confie un proche de ce milieu. «Ils ne sont pas fondamentalement dangereux. On parle plutôt de gars qui combattent et qui boivent une bière après.»
L’arrivée de Léo et des néonazis
Seulement, Lukas, un Haut-Valaisan d’extrême droite, a introduit Léo au sein du groupe forêt. C’est le point de bascule. Léo est en effet un ancien membre du groupe suprémaciste blanc Hammerskin Romandie. Ce Martignerain de 29 ans est aujourd’hui coach sportif. En février 2013, lors d’une manifestation antiraciste à Sion, il aurait participé à des heurts se soldant par l’hospitalisation de plusieurs militants de gauche.
Une fois intégré au groupe, Léo prend rapidement les commandes et invite son propre réseau néonazi à l’y rejoindre. Le SK Wallis prend forme et les anciens prennent leurs distances. «On les a vu débarquer et on a dit stop. Ça va beaucoup trop loin, personne ne veut être associé à ça», raconte un ex-membre du groupe forêt. «Ce n’était plus du tout la même mentalité», reprend-il. «Ces gars sont dangereux et pratiquent les sports de combat à haut niveau.»
Une analyse que partage Christophe-Cecil Garnier, journaliste pour Streetpress.ch et coauteur du livre «Supporter, un an d’immersion dans les stades français». «En règle générale, ces combattants pratiquent le MMA (arts martiaux mixtes), s’entraînent tous les jours et prennent des stéroïdes. Ils sont extrêmement violents.»
Pour un habitué du Gradin Nord, les partisans du SK Wallis «n’ont rien à voir avec les supporters, mais ils se servent du stade et du club pour exister». Ils sont d’ailleurs absents des tribunes, contrairement aux membres originels du groupe. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Léo affirme son désintérêt pour le football: «Je suis le chef du groupe forêt Sion et le stade ne nous intéresse pas.»
Quelles ambitions nourrit le SW Wallis? Un proche des mouvements de supporters évoque un prosélytisme par la force. «Ils se revendiquent comme un groupe pour véhiculer leur idéologie. Ils utilisent la violence pour démontrer leur puissance et la supériorité de leurs idées.»
Lukas, le Haut-Valaisan et son réseau allemand ultraviolent
Retour à la photo. Selon nos informations, la plupart de ces combattants sont originaires de Martigny ou du Chablais. L’un des membres, paysagiste, est d’ailleurs impliqué dans la rixe du Havana à Monthey en 2017.
Mais le collectif s’enracine aussi outre-Raspille. Sur le cliché, on reconnaît Lukas, un jeune Haut-Valaisan qui cultive des liens avec des néonazis puissants. Autrefois affilié à un groupe hooligan dissout, la Street Society Oberwallis, il est décrit comme «très influençable».
L’un de ses amis allemands aurait attaqué deux journalistes avec une arme blanche et une clé à molette en 2018, selon un article publié l’année dernière dans la «Wochenzeitung». Un an plus tard, ce même ami a été aperçu lors du «Eichsfeldtag», la grand-messe du parti d’extrême droite NPD (Parti national démocrate), organisée par son père.
Son père n’est autre que Thorsten Heise, vice-président du NPD. Selon le quotidien «Die Welt», il entretient également des contacts avec le réseau terroriste NSU (Parti national-socialiste souterrain) et serait soupçonné de complicité dans le meurtre d’un politicien allemand qui défendait les réfugiés.
L’ami allemand de Lukas vit aujourd’hui à Viège, où il travaille dans une entreprise de la place. Il est logé chez une figure de l’extrême droite haut-valaisanne qui avait organisé un concert rassemblant plus de 400 néonazis en 2005 à Gamsen.
Joint par téléphone pour être interrogé sur ses relations, Lukas a refusé de s’exprimer: «Effacez mon numéro et ne m’appelez plus jamais de votre vie.»
Antoine Marc Caqueray de valmenier le mercenaire et les clubs de golf
Sur la photo, Léo, le Martignerain, est à la gauche de deux combattants ultranationalistes français. Le premier est passé par la légion étrangère. Le second, Antoine*[* Marc Caqueray de Valmenier], est le leader d’un groupuscule d’extrême droite baptisé «Zouaves Paris» (ZVP). Il y a deux ans, à Paris, ce collectif a agressé des manifestants du 1er mai avec des clubs de golf.
Le groupe s’est également attaqué en 2019 à un cortège du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), faisant six blessés. Selon un message qu’il a lui-même posté récemment sur les réseaux, AntoineMarc Caqueray de Valmenier se serait engagé dans des opérations militaires en Arménie et aurait des liens avec plusieurs groupes ukrainiens. «C’est un homme qui cultive un réseau militant en France, mais aussi à l’étranger», explique Sébastien Bourbon, auteur de plusieurs enquêtes sur l’extrême droite publiée sur Mediapart.
A l’échelle nationale, Léo entretient aussi des liens étroits avec un néonazi genevois. Selon le «SonnatgsBlick», ce dernier se serait engagé dans une milice en Ukraine pour combattre les séparatistes russes et il aurait aussi fondé en 2014 la Division misanthrope Suisse, afin de lever des fonds pour le combat ukrainien. [Il est question de Bjorn Sigvald]
Le combat en Suède de Joseph
Dans ses rangs et sur la photo, le SK Wallis compte un autre combattant particulièrement expérimenté, Joseph. L’homme, d’une musculature monstrueuse, mesure 1 m 93 pour 115 kilos. Au civil, il est propriétaire d’un fitness dans une petite commune du canton de Vaud. Joseph s’est rendu en Suède, accompagné de Léo, dans un «fightclub underground» pour affronter un adversaire polonais. Ces duels sanglants se déroulent à mains nues, dans une cage, et opposent les combattants les plus aguerris. La victoire du néonazi valaisan représente un fait d’armes pour le Swastiklan Wallis.
Diffusée sur les réseaux sociaux le 4 novembre dernier, la photo de la victoire a suscité près de 4700 interactions sur le compte Instagram du fightclub suédois.
De la forêt à la rue?
Acquis à la violence, le groupuscule néonazi valaisan pourrait-il s’emparer de la rue? En France, les «Zouaves Paris» – et leur leader Antoine Marc Caqueray de valmenier – participent régulièrement à des manifestations. «Ils sont très présents, soit pour protéger les militants de droite, soit pour casser du gaucho», relève Christophe-Cecil Garnier. Son confrère de Mediapart, Sébastien Bourdon, abonde: «Ils ont peu de limites dans le recours à la violence dans la rue.»
Rien n’indique toutefois que le SK Wallis emprunte la même voie, selon le Service de renseignement de la Confédération. Le SRC l’affirme dans un rapport, «actuellement, les extrémistes de droite ne disposent d’aucun sujet d’actualité auquel se rattacher, ni d’une stratégie. Ils devraient continuer à faire preuve de retenue en ce qui concerne le recours à la violence.»
Pourtant, à Tourbillon, même les supporters les plus virulents s’inquiètent des potentielles conséquences de la naissance du SK. «Et si des néonazis bernois ne font pas la distinction et s’en prennent à nous la prochaine fois que l’on va au Wankdorf?», s’interroge un habitué du Gradin Nord.
*Prénoms d’emprunt
Désintérêt politique ?
La police cantonale valaisanne se dit «très attentive» et assure «combattre toute forme d’extrémisme sur le territoire». Elle affirme encore disposer d’«enquêteurs spécialisés qui sont en contact permanent avec les services de la Confédération et leurs homologues d’autres cantons». Leur dernière intervention remonte à octobre 2019. Les forces de l’ordre ont alors empêché la tenue d’un concert d’extrême droite en Valais.
Le rapport du Service de renseignement de la Confédération (SRC) évoque des cas isolés. «Seuls 29 événements ont été motivés par l’extrémisme de droite en 2019 (contre 207 pour l’extrémisme de gauche)», écrit le SRC qui affirme qu’il n’y a pas de recrudescence de la violence. «En dépit de leur potentiel de violence, aucune tendance à un recours accru à la violence, voire aux activités terroristes, ne se développe en ce moment au sein des milieux d’extrême droite en Suisse, ce qui marque une nette différence avec les développements observés dans d’autres Etats, notamment l’Allemagne, malgré une grande variété de relations avec ce pays.»
Johanne Gurfinkiel est secrétaire général de la CICAD en Suisse. Il déplore un manque d’intérêt politique face à «une idéologie qui prône le recours à la violence et à l’annihilation». Selon lui, «la problématique est largement minimisée et les politiques refusent de s’en emparer. Ils évoquent à tort un épiphénomène.»
200 militants ont manifesté contre la “Maison flamande” de Lambersart, présenté comme un lieu culturel qui, selon eux, promeut les idées d’extrême droite en invitant des groupes de musique pro fachistes
La Maison Flamande de Lambersart souhaite casser son image proche de l’extrême droite en s’expliquant notamment sur les motivations qui l’ont poussé à organiser la Fête du Cochon non Halal …
Vive tension ce samedi 8 octobre 2011 dans les rues de Lille. La manifestation lancée par les jeunes de la maison flamande de Lambersart a réuni de nombreux sympathisants d’extrême droite. Une première pour laquelle un important dispositif policier a été déployé.
La Maison Flamande, groupe apparenté à l’extrême droite, a organisé une manifestation à Lille. La Ligue des Droits de l’Homme et le Parti Communiste ont répliqué en organisant une contre-manifestation. Aucun indicent n’est à déplorer dans les deux cortèges, même si beaucoup d’habitants de Fives n’ont pas apprécié !
La très controversée Maison Flamande de Lambersart, ne fermera pas se portes, mais va changer de nom
11 septembre 2017 : Claude Hermant, soupçonné d’être au cœur d’un trafic d’armes dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher et le meurtre d’une policière à Montrouge en janvier 2015, a tenté de convaincre qu’il était un “indic”, lundi au premier jour du procès devant le Tribunal de Lille. Reportage : Simond COLAONE, Dominique DUMONT, Valérie BIVILLE Plus d’infos : http://france3-regions.francetvinfo.f…
Un colonel de gendarmerie a confirmé mercredi devant le tribunal de Lille que Claude Hermant, soupçonné d’être au coeur d’un trafic d’armes dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher et Montrouge, a bien été recruté en 2013 comme “indicateur”.
à partir de 2017 le média d'information indépendant en ligne Street Press
couvrira sérieusement Claude Hermant de sa friterie à la réclusion, en passant par le trafic d'armes sous couverture des Service en lien avec Les Attentats
https://www.streetpress.com/rubriques/claude-hermant-0
Quand l’homme impliqué dans le trafic d’armes de l’Hyper Cacher croupissait dans une prison africaine
C’est une affaire rocambolesque qui en 2001 fait les gros titres de la presse. Claude Hermant et plusieurs mercenaires sont accusés d’avoir voulu assassiner le président du Congo. C’était en fait une manip’. StreetPress a retrouvé certains protagonistes.
Gendarmerie, douanes ou police pouvaient-elles l’arrêter ?
Depuis sa friterie de Lille, Claude Hermant dirigeait le trafic qui a fourni les armes utilisées par Amedy Coulibaly dans l’attentat contre l’Hyper Cacher. StreetPress lève le voile sur les liens entre l’indic et la police. Enquête.
Des dizaines de tonnes de matériel de guerre auraient transité par la France
À la fin des années 1990, une filière d’armes croate arrose la France. Et déjà dans ce dossier, jamais jugé en France, apparaissait le nom de Claude Hermant, aujourd’hui mis en cause dans l’affaire des armes de l’Hyper Cacher.
Les années lilloises de l’homme impliqué dans le trafic d’arme de l’Hyper Cacher
De 2008 à 2012, Claude Hermant dirige la Maison Flamande, un bar associatif où se côtoient skins, identitaires, soutiens d’Alain Soral, militants frontistes et policiers.
Insignes néo-nazies et fusils mitrailleurs pakistanais
Hermant, pilier de l’extrême droite nordiste jugé pour avoir vendu les armes de l’attentat de l’Hypercacher, était aussi indic’ de la gendarmerie. StreetPress raconte comment il a balancé d’autres trafiquants d’armes issus de la galaxie nationaliste.
Faux documents, armes laissées en circulation… Ce mercredi 13 septembre, au tribunal de Lille, les agents traitants de Claude Hermant, accusé de trafic d’armes, ont reconnu des pratiques troubles.
10 ans de prison : c’est ce que requiert le procureur de la République contre Claude Hermant, l’homme par qui ont transité les armes de l’Hyper Cacher. Ses complices ne s’en tirent pas mieux.
L’ex-indic de la gendarmerie, jugé pour avoir vendu plus de 200 armes – dont celles utilisées dans l’attentat de l’Hyper Cacher – jurait être en service commandé. Le tribunal n’a pas été convaincu. Claude Hermant écope de 7 ans de prison.
Claude Hermant a importé les armes employées par Amedy Coulibaly pour l’attentat de l’Hyper Cacher
Au procès des attentats de 2015, les défaillances des services français émergent. Six mois avant le drame, pas moins de cinq services de sécurité savaient que Claude Hermant vendait des armes. Pourquoi ne l’ont-ils pas arrêté à temps ?
6 octobre 2020 : Gros bras identitaire, ex-militaire et ancien membre du service d’ordre contesté du FN, son profil fait tache au milieu du procès des tueries djihadistes de janvier 2015. Cité comme simple témoin durant le procès, le profil de Claude Hermant détonne. C’est lui qui a fourni les armes utilisées par Coulibaly lors de l’assassinat de Clarissa Jean-Phillipe et de la prise d’otage de l’Hyper Casher : deux fusils d’assaut d’origine tchécoslovaque VZ et six pistolets Tokarev. Si le trafiquant d’armes a purgé sa peine, il n’a pas fini de faire parler de lui. Auteur d’un dossier en 2017 sur Claude Hermant, où il documente sérieusement les liens entre le nordiste, l’extrême droite et la police, Mathieu Molard, rédacteur en chef du site d’information indépendant : streetpress.com, connaît bien le profil de cet agent trouble. Alors, lorsqu’il l’entend à la barre, devant les juges, déclarer que plusieurs services de police savaient qu’il vendait des armes et que les autorités auraient pu éviter l’attentat, il décide d’enquêter sur cet aspect particulièrement gênant pour l’antiterrorisme. Preuves à l’appui, Mathieu Molard révèle dans son article, sorti le 2 octobre, les loupés, les ratés, les boulettes des services français que tout le monde tente de dissimuler et qui étonnamment n’intéressent pas la justice.