Rassemblement international autours de la musique RAC de Lemovice chez Batskin

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groupe de RAC de Limoges, les Lemovice. Le groupe Lemovice s’est formé à l’origine à la fin des années 90 et est aujourd’hui l’un des groupes RAC français les plus actifs, avec plusieurs concerts à l’étranger. Très lié au Front des Patriotes [2], Lemovice a également un pied dans la scène NSBM (National Socialist Black Métal) puisqu’une bonne partie des musiciens du groupe viennent de cette scène.

Même si les concerts au local des Praetorians à Berzy le Sec n’attirent pas la foule, c’est toujours un moyen de remplir les caisses du local, surtout avec un public venant d’Allemagne, de Belgique, des Pays Bas ou du nord de la France. En une année, ils ont pu accueillir plein de petits groupes de la scène RAC, qui tournent surtout dans les concerts Blood & Honour en Europe. En juillet 2015, un groupe allemand de Brême – Endstufe – était passé faire une prestation. Ce vieux groupe néonazi est un habitué de ce genre de concert. Les mois qui ont suivi, ce sont des groupes anglais, Code 1 et Tattooed Mother Fuckers, un autre vieux groupe lui aussi habitué des saluts nazis. Plus récemment, en mai, ce sont les Battle Dogs qui étaient invités (ils avaient joué en 2014 près de Lyon, pour Blood & Honour Héxagone).

https://lahorde.samizdat.net/ayoub-et-sa-bande-bien-installee-dans-la-campagne-picarde

ATTAQUE DE LA LIBRAIRIE L’AUTODIDACTE : le 2eme Régiment National-Socialiste de Parachutistes en 1ere ligne

ATTAQUE DE LA LIBRAIRIE L’AUTODIDACTE : le 2eme Régiment National-Socialiste de Parachutistes en 1ere ligne

AutodidacteQu’est-ce qui a pu motiver nos braves fachos bisontins à aller s’en prendre aux volets de la librairie anarchiste l’Autodidacte (5 place marulaz)?

Est-ce la défaite de l’équipe française de rugby face aux All Blacks?
Est-ce la bière ingurgitée durant la soirée? Une dizaine de boneheads ayant été aperçus un peu plus tôt dans un bar du centre-ville bisontin ce soir-là.

Peut-être un peu des deux…  mais surtout beaucoup de bière et peu de neurones.

Parmi les protagonistes de cette virée deux noms selon les témoins sur place circulent déjà : Le Sanglier et Teddy Mairet…

On imagine le début de la journée chez les rasés du coin:
« Teddy Mairet, légionnaire en perm’ à Besac, ce n’est pas si souvent que ça arrive… et le Sanglier qui est également dans le coin… ça mérite bien une petite virée en ville entre copains aux bras tendus. On cire les Docs ou les rangeos, on retrousse les jean’s, on enfile les bombers et hop c’est parti pour une nuit de folie. »

Bref, vers les 2h du mat ce dimanche 18, les valeureux défenseurs de la race supérieure s’attaquent à la librairie l’Autodidacte. Cela devait faire longtemps qu’ils en rêvaient de se la faire, de détruire ce nid d’anarchistes, d’antifrançais, de pro-migrants.
Ils avaient déjà fait des actions spectaculaires: saluts nazis devant la librairie fermée, arrachage des horaires d’ouverture, et même se prendre en photo le bras tendu devant les volets clos…

Sanglier et John Coursault

après avoir fait coucou, ils ont arraché les horaires

L’attaque a tourné court grâce à l’intervention des militants Alternatiba et des clients d’un bar. Quelques coups ont été échangés, des bouteilles ont volé et au bout de quelques minutes, les boneheads (une dizaine selon les témoins) se sont éparpillés dans diverses directions: centre-ville, quai Bugnet, certains ont été vus remontant la rue de la Madeleine direction le fort Griffon.

Les témoins de l’attaque ont reconnu deux personnages bien connus à Besac : Teddy Mairet et Sébastien Favier dit le Sanglier. Et d’après les « on dit », ce sont eux que les flics ont serrés et mis en garde-à-vue, en indiquant de plus qu’ils étaient tous les deux dans un « état d’ébriété très avancé », mais d’après les personnes témoins place Marulaz, ceux-ci étaient parfaitement maîtres de leurs gestes et ne semblaient pas saouls. (se reporter à l’article du Collectif Antifascite de besançon : Besançon : la librairie l’Autodidacte attaquée par des néonazis)

Ils ont cassé quelques planches, donné quelques coups de poing, se sont fait arrêter comme des idiots; leurs potes courant plus vite (en frappant des passants), les ont tout simplement abandonnés.

Il y a toutes les raisons de croire que les flics les ont laissé sortir rapidement après qu’ils aient décuité, rejetant l’aspect politique de l’acte et ne gardant que son aspect alcoolisé.

Mais, on va tout de même retracer rapidement le pédigrée de ces deux personnages et se poser quelques questions sur le rôle de l’armée chez nos néonazis locaux…

 

Sanglier et Mairet, nazi stories :

1/ Le Sanglier : Sébastien Favier.
A Besançon, nombreux sont ceux qui ont déjà entendu parler du Sanglier, il est en quelque sorte le « loup blanc » parmi les néonazis locaux. La renommée de leader des fafs locaux provient essentiellement de l’image de violence qui colle au personnage (il y a aussi celle avec les poussins jaunes sur le papier peint).

Sanglier

Sanglier2

C’est vrai qu’il est baraqué, même s’il n’est pas bien haut. Il a une gueule et un look JNR qui ne passe pas inaperçus. Il traine des histoires de bastons plus ou moins vraies. On sait qu’il est dans la bande à Batskin, qu’il est pote avec les frangins Bettoni. Mais politiquement, localement, très peu savent qu’il était à 3ème Voie et au JNR. Il n’a jamais distribué un tract (il avait plus une volonté de distribuer des beignes), jamais tenu un banderole politique : solidarisme??? révolution nationale??? kézako ??? ou alors il aurait fallu boire plusieurs bières avec lui pour en savoir plus. On l’a aperçu certains soirs avec des t-shirts plus que douteux vantant le 3ème Reich ou le régime vichyste. Et s’il pouvait être dangereux de le croiser lui et ses potes à des heures tardives de la nuit, en journée ils se contentaient de pousser des cris de singes quand un noir passait dans la rue.

Bettoni 1

Sanglier au centre avec Marc bettoni (sur Bettoni voir l’article précédent)

Il a joué son rôle de chef en contre-manif guidant les boneheads du coin lors du rassemblement organisé par la CNT et le SCALP Besak le 20 novembre 2010 contre la prière de rue de SOS-Tout-Petits  (ici).

FC SOSTP

Le sanglier est au 1er rang avec le patch tricolore sur la manche du bombers

C’est surtout un cogneur, plus qu’un leader politique. C’est un chef de meute, uniquement parce qu’il sait se battre.

En fait, il reste dans ses habits de sous-off qu’il a acquis à la légion étrangère.

Car Sébastien Favier a effectivement été sergent au 2ème Régiment Etranger de Parachutistes, les commandos bérets verts de la légion étrangère. Il était déjà Bonehead avant son engagement et déjà connu par les RG (comme quoi, être fiché par les RG cela ne ferme pas la porte pour certaines carrières).

En sortant de la légion, il retourne naturellement dans le milieu nazi, et intègre les JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires) que Serge Ayoub réactive en 2010. Il y sera l’un des plus jeunes. Il y retrouve un supérieur hiérarchique (Ayoub) qui pense à sa place, et profite des manifestations du C9M pour continuer à marcher au pas.

JNR1

manifestation du C9M à paris

JNR2

Sanglier au 1er plan, Serge Ayoub est au centre

Localement, il traîne avec les membres du Front-Comtois, les Werwolf Sequania. Il est le lien entre ces groupuscules et les formations nationales JNR, 3ème Voie et de là tous les groupuscules nazis français et étrangers.

A la dissolution des JNR et de 3ème Voie en juin 2013, il y a un petit flottement. Ayoub en profite alors pour créer son club de bikers : les Praetorians MC. On savait que les JNR étaient considérés comme la garde prétorienne de Serge Ayoub, on en a désormais confirmation. Les Praetorians ne sont que la nouvelle mouture des JNR mais montée sur roulettes (et au prix d’une Harley, ça fait cher la roulette).

Praetorians MC

les Praetorians devant leur local

Praetorians MC Est

le chapitre Est des Praetorians à Chalèze

Le Sanglier se trouve alors promu responsable de la fédération Est des Praetorians. A lui de recruter et de former les futurs nazis-bikers. Il enfile son nouvel uniforme de Praetorians, même si de temps en temps il aime parader avec son vieil uniforme de JNR.

Sans trop démêler le vrai du faux, il y a déjà des rumeurs qui circulent à Dijon sur sa participation à des expéditions punitives envers certains bikers proches ou membres des Bandidos (club de bikers concurrents des Hells Angels) alors que le chapitre Bandidos Dijon bat un peu de l’aile depuis 2013 (voir ici).

2/ Teddy Mairet.
Cela fait bien 7 ou 8 ans que Teddy est connu sur Besac en tant que néonazi, comme le montre la photo du groupe de nazi-skins ci-dessous, où l’on retrouve des têtes qui ont un peu vieilli mais toujours présentes dans la fachosphère bisontine.

Annif fafs besac 1

On le retrouve ensuite au sein des Nationalistes Autonomes franc-comtois qui n’apparaissent que lors de la contre-manif rassemblant le Front Comtois et les boneheads du coin lors du rassemblement organisé par la CNT et le SCALP le 20 novembre 2010 contre la prière de rue de SOS-Tout-Petits.

sos-tt-petits

Teddy Mairet en cagoule au milieu des autres NA

On le croise ensuite chez les Werwolf-Sequania. (voir également ici)

groingroin

les Werwolfs Sequania, Sanglier à gauche, Mairet à droite à coté de sa copine. Tous les deux ont les t-shirts aux couleurs des Werwolfs Sequania

Il devient même porte-manteau pour la marque de t-shirt néonazis franc-comtoise Séquania KG (on reconnait ces tattouages).

Sequania KG

Berlin 45, n’oublie jamais ! ; T-shirt à la mémoire de la division SS Charlemagne qui a défendu le bunker d’Hitler en 45

Il participe aux deux agressions qui ont eu lieu à Besançon au pub de l’Etoile en 2012 (voir ici ),

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Teddy Mairet de dos avant l’agression. Vétu du logo des Werwolfs Sequania

puis devant Ze Musik All (voir ici), les personnes sur place ont reconnu la carrure et la démarche de Teddy Mairet qui était cagoulé ce soir là.

Suite à l’agression face au bar Ze Music All, une manifestation a été organisée par le CAB (collectif Antifasciste Bisontin). En marge de cette manifestation, un groupe de néonazis a été vu en ville ce samedi après-midi. Ils se sont retrouvés dans un bar non loin de la place de la Révolution. Ils étaient 11 néonazis, les mêmes qui ont commis les différentes agressions des 3 années précédentes dont Teddy Mairet. Au moins 2 d’entre eux se sont fait interpeller par les flics au centre-ville en possession d’armes. Les interpellations ont empêché une éventuelle attaque néonazie sur la manif ou plus probablement sur des manifestants à la fin de la manif quand ceux-ci se dispersent (voir le compte-rendu de la journée sur le site du CAB).

Peu de temps avant l’agression devant Ze Music All, Teddy Mairet participait avec ses copains des Jeunesses Nationalistes Franc-Comtoise (dont Roman Vieille-Girardet) à la « manif pour tous » le 2 février 2013, quelques mètres derrière certains élus UMP du Doubs.

MPT1

Mairet avec les JN au milieu des réactionnaires comtois

Suite à cette manifestation, il y a eu une accalmie dans les actions fascistes. Accalmie qui s’est prolongée après la mort de notre camarade Clément Méric.

Mairet s’engage dans la légion étrangère, dans le même régiment que le Sanglier : le 2ème REP (et je me répète : « comme quoi, être fiché par les RG cela ne ferme pas la porte pour certaines carrières »)

Mairet

Teddy Mairet en Opex (photo de son facebook)

Comme le montre la photo ci-dessous, il en profite pour compléter ses tatouages.

Teddy Mairet

Le légionnaire Mairet

« Meine Ehre heißt Treue »
En décembre un patch sur l’uniforme d’un soldat français en opération extérieure (Opex) fait polémique dans les médias. Il fait référence à la devise des waffen SS : «Meine Ehre heißt Treue» =«Mon honneur s’appelle fidélité» (voir l’article du huffingtonpost).

patch SS

Et ce sont « ***Ehre heißt *** » que l’on aperçoit sur le haut de la poitrine de Mairet…

Ehre heißt
L’armée que l’on appelle couramment la grande muette, devrait également s’appeler la grande aveugle, ou la grande hypocrite…

Extrait du huffingtonpost:

Joint par Le HuffPost, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’Etat-major des armées, confirme l’existence de cette photographie. « La photo a été postée l 19 décembre sur Facebook. Il est apparu ensuite que le soldat arborait un insigne d’épaule qui n’appartient pas à l’uniforme de l’armée française et véhiculant une idéologie que nous condamnons sans équivoque.

Une enquête de commandement a été ordonnée par le Chef d’Etat major et elle sera diligentée en Centrafrique par le général de commandement de la force Sangaris. « Dès que ce soldat aura été identifié, il sera immédiatement suspendu », nous a précisé le colonel Jaron sans vouloir évoquer les éventuelles sanctions qu’encourt le militaire pris en faute.

Il ne manque plus qu’à faire passer le mot mon colonel. Ou alors il n’y a sanction que lorsque le soldat est pris sur le fait par les journalistes, et qu’en règle générale, l’armée se contrefout de savoir si ses soldats arborent des insignes ou des devises nazis?

Ce qui pourrait expliquer le second tatouage…

Soleil noir

Le soleil noir sur l’épaule droite est beaucoup plus visible que la devise SS et il fait également référence à la waffen-SS.

Teddy Mairet-soleil noir

Ce symbole est largement utilisé par les néonazis

Ce symbole est largement utilisé par les néonazis

Le soleil noir est un symbole du mysticisme nazi créé par Karl Maria Wiligut, il est composé de trois croix gammées. On a recensé seulement deux représentations du Soleil noir par les nazis. Mais une est de taille : il s’agit d’un symbole dessiné par la SS dans le château de Wewelsburg dans le sol en marbre de l’ancienne Obergruppenführersaal (littéralement : salle des Obergruppenführer – salle des généraux) de la tour Nord .
Le soleil noir est un symbole dessiné par les SS pour les SS.

Comme on peut le voir, ce signe nazi est largement visible lorsque le légionnaire est à l’entrainement. Il est parfaitement assumé par Mairet vis-à-vis des autres légionnaires et surtout de sa hiérarchie, sous-officiers comme officiers.
Il serait très étonnant que ces derniers ne sachent pas ce qu’il signifie.

Mais on peut se poser la question de savoir si l’armée et plus précisément certains régiments qui vont régulièrement sur les terrains d’opérations extérieures n’ont pas avantage à utiliser ce type de personnages (que ce soit Mairet ou Sanglier).
Tant il est vrai que quand il s’agit de buter du « bougnoule », du « barbu » en Afghanistan ou du « nègre » en Afrique subsaharienne, les néonazis doivent se poser moins de questions morales, et ont certainement plus d’enthousiasme à la tâche.

Alors pourquoi ne pas fermer les yeux, tant qu’il n’y a pas de journaliste pour cafter?

… Et puis c’est tellement beau un légionnaire tatoué qui défile lors de la commémoration du 8 mai 45.

Actuellement, le gouvernement français surveille les personnes partant en Syrie pour rejoindre Daech, ou ceux s’y trouvant déjà. La peur de potentiels terroristes fait les choux gras des médias, les partis politiques, et justifie les politiques sécuritaires.
Mais quid de ce qui concerne les militants des groupuscules d’extrême droite? De la formation que certains militants nazis acquièrent en s’engageant 3 ans ou 5 ans, et pas forcément dans la légion? Qui surveille qui? Qui tolère quoi?

Il est raisonnable de penser qu’une personne comme Teddy Mairet qui lorsqu’il faisait partie des Werwolf-Sequania, des nationalistes autonomes ou des Jeunesses Nationalistes, n’a pas cessé de cracher sur les valeurs démocratiques, n’a pas cessé de faire l’éloge du national-socialisme, d’être ultra-violent, il est raisonnable (je disais) de penser que son engagement dans la légion n’est pas que motivé par un quelconque sentiment « patriotique », mais serait surtout guidé par un sentiment de haine raciste, doublé par une volonté de renforcer, en devenant un soldat d’élite, son sentiment d’appartenir à une race supérieure … Sans parler de cette fascination qu’il a pour la violence, alors, si en plus on lui colle un flingue dans les mains, …

… de quoi me conforter dans mes convictions anti-militaristes.

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Le Bout Du Tunnel – Laurent Jacqua, Grand Corps Malade, Ibrahim Maalouf, Animalsons

https://imgsrc.cineserie.com/2015/04/undefined_6742d860a6ac4f35a87c731085d7c9cc.jpg?ver=19 Décembre ’84, Il tient la main de sa copine pour défier l’hiverLa nuit part pour être belle, Mais elle se transforme vite en triste fait diversIls se croient seuls au monde dans les ruelles, Mais à l’évidence ils ne le sont plusDeux Skinheads en manque d’embrouilles et d’adrénaline viennent leur tomber dessusUne gifle pour éloigner la fille, Les mecs le rouent de coups à deux contre unLe visage contre le bitume glacé voyant la mort arriver il se sent contraintDe sortir son arme car il est tout sauf un enfant de cœurL’un des Skins meurt sur le coup et l’autre hurle encore sa douleur
Tout est allé si vite mais pourquoi ces mecs se sont retrouvés sur son chemin?La douleur physique n’est rien quand il la compare à la peur du lendemainIl s’est rendu au matin plaidant la légitime défense corporelleIl est jugé en quelques mois en prends 10 ans de réclusion criminelleIl pense souvent à eux, il rêve tout le temps à elleIl a beau regarder très loin il ne voit pas le bout du tunnelIl découvre le cauchemar, l’humiliation, les matelas crades,Les pieds enchaînés lors des transferts, et les bagarres lors des promenades,Et alors qu’il subit depuis plus d’un an le système carcéral,Une terrible nouvelle vient ajouter sa voix à la triste chorale,

Laurent Jacqua passe 25 ans en prison : le premier motif de son incarcération est un homicide par arme à feu lors d’une rixe contre des skinheads2en 1984, au cours de laquelle il tue d’un coup de revolver3 Olivier « Turlut » Berton, âgé de 16 ans, et atteint à la colonne vertébrale Iman Zarandifar (chanteur du groupe de oi! Evil Skins), qui restera paralysé4. En prison, il apprend que sa compagne toxicomane lui a transmis le sida5.

Après plusieurs évasions (en 1990 et 1994)6 et périodes d’isolement, il crée, rédige et illustre le blog Vue sur la prison. Dès sa sortie de prison le 12 janvier 2010, il est embauché à Act Up-Paris comme coordinateur de la commission prison et milite activement pour les prisonniers, notamment les prisonniers malades. Il organise des visites dans des établissements pénitentiaires, mène une action soutenue de plaidoyer, intervient pour faire appliquer la loi Kouchner de 2002, qui permet théoriquement de suspendre les peines des personnes incarcérées les plus malades.

Son deuxième livre J’ai mis le feu à la prison paraît en juin 2010.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Jacqua

En 2013 Grand Corps Malade lui dédie un morceau de son album Funambule, Le Bout du tunnel, où il raconte en slam son parcours7. En 2015, Mehdi Idir en réalise un court-métrage8.
Filmé en noir et blanc et en caméra subjective, le court métrage est interprété par Izia Higelin, Kyan Khojandi, Nicolas Duvauchelle, Richard Bohringer, et il obtient le prix de la meilleure fiction à l’Urban Film Festival de Paris4.

Grand Corps Malade « Le Bout du Tunnel »
Texte : Grand Corps Malade
Musique : Ibrahim Maalouf
Arrangements : Clément Animalsons & Ibrahim Maalouf

Un Français – Extrait de film : Scène du meurtre raciste par empoisonnement à la soude.

https://img.over-blog-kiwi.com/1/05/31/59/20150610/ob_fba520_068738.jpgLe film raconte, sur une période de 19 ans (de 1994 à 2013), l’histoire de Marco (Alban Lenoir) et de ses acolytes, Braguette (Samuel Jouy), Grand-Guy (Paul Hamy) et Marvin (Olivier Chenille). Ils sont ce que l’on appelle des skinheads et passent leurs journées à cogner des noirs et des Arabes, à se battre contre des punks et des redskins, et à coller des affiches de l’extrême-droite. Mais peu à peu, au fil des années, Marco se remet en question et décide de se repentir, de devenir quelqu’un de bien et d’abandonner cette haine et ce mépris. On va alors suivre le parcours d’un homme essayant par tous les moyens d’abandonner la colère, la violence et la bêtise qui le rongent pendant qu’autour de lui, à l’inverse, la société se radicalise de plus en plus et plusieurs personnes de son entourage, notamment sa petite amie et un de ses amis, tous deux décidés à garder leurs idéaux racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes…, ne le reconnaissent plus.

Un Français – Film de fiction inspiré de faits réels et d’individus connus.

Régis Kerhuel
bassiste du groupe Evil Skins 
et militant des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) 
du militant néo-nazi Serge Ayoub dont il est le second supposé, 
est arrêté en 1998 
et condamné en octobre 2000 à vingt ans de réclusion criminelle 
pour sa participation au meurtre de James Dindoyal au Havre, le 18 juin 19903. 
Il est libéré en 2010 après avoir effectué la moitié de sa peine4,5,6. 
Il décède le 8 août 2019, à l'age de 54 ans7.

 

Originaire de la région parisienne et du Havre, le groupe se forme en 1983. Nommé dans un premier temps Zyklon B, il est d'abord composé d'Iman Zarandifar (alias Sniff ou Fesni) au chant, William Deligny (alias P'tit Willy) à la guitare, Régis Kerhuel (1965-2019)1 à la basse et Cornette à la batterie. 

Au début des années 1980, Sniff et P'tit Willy rencontrent Madskin (qui a des notions de basse) et Cornette, skinheads du Havre avec qui ils décident de monter un groupe de rock anti-communiste.
En 1984, à la sortie d'un bar-concert, à Paris, dans le quartier festif d'Oberkampf, une bagarre oppose le chanteur, Sniff, à Laurent Jacqua, un jeune de 17 ans. Sniff est blessé d'un coup de revolver : il est atteint à la colonne vertébrale et restera paralysé. À la suite de cet événement, le chanteur continue malgré tout au sein des Evil Skins, chantant désormais en chaise roulante.
En 1986, ils publient leur premier 45 tours Docteur Skinhead sur leur label Intensive Produc., qui fera connaître le groupe dans le milieu skinhead. Pour leur premier concert, ils assistent à une scène ouverte et prennent d'assaut la scène, expulsent les musiciens en train de jouer, prennent leurs instruments et jouent. C'est la photo qu'il y a sur le premier 45 tours des Evil Skins.
L'année suivante sort l'album intitulé Une force, une cause, un combat sur le label Evil Records (réalisé par Rock-O-Rama Records). Parmi les titres les plus connus du groupe, peuvent être mentionnés : La Zyklon Army, Bêtes et méchants, Paris by Night, Marcel ne regrette rien, Vivre pour frapper, Docteur Skinhead, Le Poisseux, Un amour perdu et Luxembourg.

Le guitariste du groupe William Deligny, quant à lui, se considère comme un repenti et est à présent moine Vaishnava dans une communauté hindoue8. Auteur de livres religieux, il ouvre en 2003 un centre, puis un monastère, à Rouen. En 2013, Il témoigne dans le cadre de l'affaire Clément Méric9.

Picardie, réveil difficile pour des néonazis

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Lundi 9 mars au petit matin, 16 personnes du milieu néonazi picard ont été interpellées, toutes feraient parti d’un groupe les White Wolves Klan ( Clan des loups blancs ), [1] et auraient été membres de 3ème Voie de Serge Ayoub. Depuis plusieurs mois et même plusieurs années, ces néonazis se sentaient pousser des ailes, entre règlements de compte et bastons après des beuveries. Ce clan aimait passer son temps à taper sur tout ce qui se trouvait sur son chemin.

C’est en plein cœur de la Picardie, dans le triangle Chauny, Noyon, Ham, à la limite des 3 départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme, que sévissaient ces jeunes défenseurs du nationalisme franchouillard. Sur Chauny déjà au début des années 2010, certains de ces zozos, font des actions coup de poing pour exprimer leurs idées et décorent les murs des environs avec leurs slogans bien à eux. Ils se retrouvent autour du style Gabberskin : voir l’interview de Stéphane François sur les Gabberskin de Chauny.

A Ham dans la Somme, le clan tournait surtout autour d’une personne, Jérémy Mourain, qui s’était déjà distingué en 2008 , alors qu’il n’avait que 18 ans, en frappant avec une batte de base-ball sur le fourgon d’un conducteur qui était sur sa route, fier d’avoir “bien tapé dans le pare-brise d’un gris”. Il écope de 8 mois de prison ferme à cette occasion. Plus récemment, en octobre 2014, il se retrouve encore devant les tribunaux pour avoir organisé une expédition punitive contre trois habitants de sa cité – dont un ancien de son clan, qui faisaient trop de bruit d’après lui. Pour cette affaire il se retrouve avec 18 mois fermes.

Quant à Compiègne où une autre interpellation a eu lieu ce lundi, il s’agirait d’un militant plus âgé : Jérôme Bailly, dit Jarod, 40 ans, vigile bossant pour Sphinx Security Privée, et aussi un ancien militant de 3ème Voie.

Dans la région Picardie, les jeunes nationalistes se portent bien quand même, c’est d’ailleurs dans le sud de l’Aisne qu’Esteban Morillo a grandi (l’assassin de Clément Méric).

Dans le secteur de Ham, et du centre de la Picardie, pendant quelques années les Picards Crew, également proches de 3ème Voie, avaient affirmé leur présence en organisant un solstice d’été dans la Somme en juin 2013, et en participant à un concert néonazi le 15 octobre 2011, qui avait réuni une centaine de militants à Franvilliers dans la Somme, près d’Amiens, autour de groupes de RAC (Rock Against Communism), les ’Lemovice’ par exemple, et d’orateurs comme Thomas Joly (du parti de la France) ou Serge Ayoub.

Parmi les personnes interpellées lundi, quelques unes ont pu assister à l’une de ces soirées, bien que la majorité soit des Gabberskins, plutôt techno que RAC. Les Picards Crew et les White Wolves Klan auraient très bien pu s’y retrouver, en fait ces deux groupes avaient la même activité sur le terrain, mis à part que les WWK n’auraient jamais pu organiser un concert à eux seuls.

Un concert est prévu samedi 14 mars, sans doute dans le nord de la Picardie, qui devrait réunir un beau panel de ces néonazis, organisé par les Hammerskins.
La Horde

Extrême droite radicale : une implantation ratée à Sainte-Foy-lès-Lyon

Extrême droite radicale : une implantation ratée à Sainte-Foy-lès-Lyon

Ce samedi, un nouveau local de militants d’extrême droite radicale devait être inauguré avec concerts de groupes néonazis et flots de bière. Mais la mairie de Sainte-Foy-lès-Lyon, avertie par la police, a pris deux arrêtés municipaux pour interdire l’accès au hangar loué par ces nationalistes. Une fois de plus, l’agglomération lyonnaise ne dément pas sa noire réputation de laboratoire de l’extrême droite radicale. Il y a une semaine, les jeunes identitaires tenaient en effet un meeting à Villeurbanne. En novembre dernier, les nationalistes de l’ex-Oeuvre Française menés par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ouvraient quant à eux un local dans le Vieux Lyon. En ce début d’année 2015, ce sont des nationalistes d’une autre tendance qui ont tenté d’inaugurer leur local.

La petite zone commerciale, route de la Libération à Sainte-Foy-lès-Lyon où se situe ce nouveau local nationaliste. Capture d'écran Google Maps
La petite zone commerciale, route de la Libération à Sainte-Foy-lès-Lyon où se situe ce nouveau local nationaliste. Capture d’écran Google Maps

Ouverture du « bar » sur Facebook et Twitter

L’ouverture du hangar de la route de la Libération, dans une petite zone commerciale de la commune cossue de Sainte-Foy-lès-Lyon, devait se faire en toute discrétion. Sur Facebook, le nom du lieu « Lyon Non Conforme » n’est rattaché directement à aucun groupuscule. Il n’évoque le nationalisme qu’aux initiés des pratiques de l’extrême droite. On pense notamment à « Genève Non Conforme ». Avant la date du 28 février, la page Facebook ouverte mi-janvier annonçait seulement l’inauguration ce samedi à 18h, avec « concert et fête jusqu’au bout de la nuit ». L’activité renseignée sur la page est « bar » et le visuel, un lion borgne qui rugit au milieu de la barre d’un navire, n’évoque pas spécialement l’extrême droite. Ce sont d’autres comptes Twitter ou Facebook de la mouvance nationaliste qui en disent davantage sur l’activité de ce « bar ».

Flyer de l'inauguration du local Lyon Non Conforme.
Flyer de l’inauguration du local Lyon Non Conforme de Sainte-Foy-lès-Lyon.

« Le Cercle du coeur rebelle » annonce sur sa page créée début février qu’il tiendra sa première conférence dans le local de « Lyon Non Conforme », sur le thème de la « liberté d’expression » et avec pour invité Georges Feltin-Tracol, un écrivain d’extrême droite proche du GRECE. Quant au flyer de la soirée, il est notamment diffusé par le GUD Lyon. Sont annoncés les groupes Match Retour et Frakass. Ces deux groupes de « RAC » (Rock Against Communisme) tournent avec le réseau néonazi « Blood and Honour ».

Intervention concertée de la police et de la mairie

Informée de la nature du local par la police, la mairie (UMP) de Sainte-Foy-lès-Lyon a programmé la visite de la commission de sécurité le jour même du concert, juste avant l’ouverture des portes au public. Cette visite est obligatoire puisque le local, accueillant notamment des concerts, est considéré comme un établissement recevant du public (ERP). Vers 16h30, des représentants de mairie, des pompiers et des policiers se sont rendus sur les lieux et ont estimé que le local « n’était pas aux normes », selon la police. Dans la foulée, la mairie de Sainte-Foy a pris deux arrêtés municipaux : l’un interdisant l’accès au local et l’autre interdisant la tenue d’un rassemblement (sous toutes ses formes, concert compris). Les organisateurs ont alors envoyé des messages sur les réseaux sociaux pour annoncer « l’annulation par les autorités ». Une cinquantaine de personnes étaient déjà sur les lieux, sous la surveillance de CRS.

Dans un communiqué publié sur leur compte Facebook, les organisateurs de « Lyon Non Conforme » considèrent que la législation en vigueur a bien été respectée et « s’interroge sur cette action concertée des pouvoirs publics de longue date, étant donné que les camions de police étaient cachés dans le secteur dès la fin de matinée ». Ils annoncent également vouloir porter plainte par le biais d’un avocat.

Le GUD à la manœuvre, mais pas que

Touché au portefeuille, « Lyon Non Conforme » a très vite lancé un appel à souscription. Ouvrir un local n’est pas neutre financièrement et montre une volonté d’organisation. C’est pourquoi ce nouveau lieu de l’extrême droite lyonnaise a été soutenu par plusieurs groupuscules. En tête, on trouve le GUD Lyon. Mais dans l’agglomération, ce groupe est en difficulté. Plusieurs de ses militants ont été condamnés à de la prison ferme à la suite d’une ratonnade à la Guillotière et du lynchage d’un couple à Villeurbanne. L’un de ses responsables, Steven Bissuel, est poursuivi pour un tweet antisémite publié le jour des 70 ans de la commémoration de la libération d’Auschwitz. L’organisation recréée en 2011 à Lyon ne compterait aujourd’hui plus qu’une quinzaine de membres actifs, selon la police. Le GUD a dû faire appel aux copains :

Avec la présence du groupe de RAC lyonnais Match Retour, on note surtout une volonté de la part de la mouvance néonazie de recréer un local comme celui qui avait existé à Gerland (Lyon 7e). Le chanteur du groupe, Renaud Mannheim, était en effet l’un des responsables du « Bunker Korps Lyon ». Il a été membre du mouvement de Serge Ayoub Troisième Voie, dissous en juillet 2013 après la mort de Clément Méric. Jusqu’en en mai 2011, pendant près d’un an et demi, le « BKL » (pour les intimes) était le lieu de convergence de ces militants d’extrême droite adeptes de « bière, foot et baston ». Il avait été fermé sur décision administrative de la Ville de Lyon pour non respect des normes de sécurité.

BLOOD & HONOUR C18 FRANCE : Les frères Bettoni persistent et signent

BLOOD & HONOUR C18 FRANCE : Les frères Bettoni persistent et signent.

nazis-tag

Suite à la découverte dans le Haut-Doubs et dans le Jura de deux fresques publicitaires du Blood & Honour C18 France (ici, ici et encore là), le citoyen lambda découvre qu’il existe près de chez lui, dans des coins tranquilles du massif jurassien des types aussi barrés que les groupes de terroristes étrangers qu’on lui montre dans les journaux télévisés.
Mais restons réalistes il n’y a pas de génération spontanée de nazis. Un groupuscule ne naît pas sur un coup de tête ou au détour d’une page facebook.

Soyons bref sur le Blood & Honour C18 (BH/C18):

Le BH/C18 est un organisation née d’une scission au sein du Blood & Honour originel (le nom est tiré de la devise des Jeunesses hitlériennes:  » Blut und Ehre »). A la mort du créateur charismatique de BH Ian Stuart, le BH/C18 la branche armée du BH s’engage sur une voie plus radicale. Le BH/C18 est très critique envers le BH, lui reprochant une approche trop commerciale de la lutte (organisation de concert …) et de ne pas recourir à des actions plus violentes afin de « terroriser » l’ennemi (étrangers, gauchistes…).

« C18 est une organisation sans chef qui doit être opéré de manière anonyme sans aucun compte à rendre à personne, mais dans un souci de cohérence la plus totale par un groupe de gens déterminé et en accord avec les idées national-socialiste et white power!

L’anonymat est le moyen le plus sûr pour faire peur à nos adversaires, et c’est la seule façon de gagner la guerre! »

Un anonymat ? Vraiment?

Qui se cache sous le BH/C18 France ?
Réponse : Les frêres Bettoni (vous n’avez pas lu le titre?)
Bon … les Bettoni et de C18, c’est un peu un secret de Polichinelle. Voyons comment nous sommes arrivés à cette conclusion (si on exclue les rumeurs et les « on-dit » qui trainent depuis quelques mois) .

  • En prenant appui sur les déclaration du BH/C18 France :

Si on reprend la présentation qu’eux même donne : « L’Idée de créer le BH/C18 France est née en prison suite à l’arrêt des activités de l’ancienne section East Side Crew. Pour le président le BH/C18 France doit être une section organisée, uni, fraternelle, prête à se battre pour ses idées et à défendre la race Blanche. Notre officialisation a été prononcée le 30 Avril 2013 par nos frères de la division BH/C18 Serbia. A partir de ce moment-là nous pouvions porter nos couleurs fièrement et ainsi nous mettre au travail.« 

Comme nous le disions : il n’y a pas de génération spontanée. Si l’East Side Crew est inconue au bataillon, il y a bien eu une tentative d’organisation regroupant des boneheads (skins nazis) dans l’est de la France, sous les noms de Bunkers Korps (Lyon) et Radikal Korps (Franche Comté).

radikalk

Pierre CHOPARD, non id. , Julien et Marc BETTONI, Fabrice ACKER, William ARBEZ, Sébastien FAVIER, membres du R.K. en route pour la manifestation fasciste du 9 mai 2010 à Paris derrière une banderole commune avec le Bunker Korp

Le Radikal Korps a été en fait un réseau de néonazis franc-comtois qui a eu pour but d’organiser des évènements et des actions tels que des manifestations, des actions coup de poing, des concerts en soutien aux prisonniers politiques (des nazis condamnés pour violences racistes), des opérations de communication par le biais de banderole,etc.

Initié par Marc BETTONI en 2009/2010, le R.K. regroupe une dizaine d’individus, tous boneheads et militants convaincus, dont plusieurs ont déjà eu des condamnations pour faits de violences.

Bettoni 1

Non-identifié, Sébastien FAVIER, Marc BETTONI (avec un T-shirt Combat 18), Fabrice ACKER

En août 2008 Marc Bettoni, alors qu’il avait déjà condamné pour violences est jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Besançon: lors du bal de la fête de la saucisse à Morteau, il a agressé un jeune black puis un jeune turc. Et même si la justice n’a pas retenu le comportement raciste de l’agression, Marc Bettoni a été condamné à un an de prison ferme et à l’interdiction de séjourner dans le Doubs durant 5 ans. (voir ici).

En août 2010, il récidive. Il écope de trois ans fermes pour avoir tabassé avec cinq autres personnes un jeune d’origine turque, à la sortie d’une boite de nuit à Métabief. Il tentera même de rouler avec sa voiture sur sa victime.

Durant son séjour en tôle, il est considéré par la mouvance nazi européenne comme un prisonnier politique, et via les réseaux sociaux propres à la fachosphère internationale, il reçoit de nombreux soutiens.

Bettoni soutien

(Pour savoir qui est JM Moulin auteur du soutien à marc bettoni : voir ici)

Durant sa détention, c’est son frère julien qui prend le relai à la tête du R.K., il tentera d’organiser un concert de soutien aux prisonniers le 19 mars 2011 en « Framche-Comté » (comme écrit sur le flyer). Projet qui capotera grâce à la vigilance du CVAFC (voir le dossierRAC19mars) et a une mobilisation médiatique (voir ici et ici )

C’est donc en zonzon que l’idée du BH/C18 france murit dans le crane de Bettoni.

Et c’est à sa sortie de prison au printemps 2013, que le groupe BH/C18 France est créé.

  • Des cagoules mais pas de gants

Évidement avec des cagoules, on ne reconnaît personne.
Mais en zoomant sur les mains, on remarque des tatouages assez reconnaissables.BH tatouages

Les initiés auront reconnu la rune Wolfsangel (le crochet de loup), qui a été également l’insigne des divisions SS Werwolf.
D’autres, supporters du FC Sochaux-Montbéliard auront reconnu la main tatouée de Julien Bettoni.

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Le Radikal Korps au « Local » le bar associatif tenu par Serge Ayoub dit Batskin

localrk2

On remarque également les tatouages sur les mains de Marc Bettoni ce qui laisse à penser que la personne acroupi à coté de Julien Bettoni sur la photo de groupe du BH/C18 est son frère Marc.
On remarque également le tatouage Combat 18 dans le cou de Marc Bettoni, indiquant qu’il avait déjà fait siennes les théories du BH/C18.

Bettoni 2

D’autres photos de marc Bettoni, en compagnie de certains membres du Radikal Korps : Sébastien Favier ancien JNR de Serge Ayoub et Fabrice Acker au centre dit Moucky l’un des fameux nazi-skin de Bucey-les-Gy en Haute-Saone (voir ici et ici aussi).

On retrouve sur le T-Shirt la sentence « Combat 18 is watching you », que l’on retrouve sur la fresque peinte sur la grange près d’Epenoy:

epenoy1

 

  • Les connections avec le réseau Blood & Honour C18:

Le BH/C18 France a été parrainé par le BH/C18 Serbia, c’est donc tout naturellement que nous sommes allés sur le forum serbe de discution entre nazis : ns-forum.com
Dans la catégorie « internationale », nous trouvons des posts BH/C18 France signé d’un certains Marc.

NSforum 1

NSforum 2

Conclusion :

Cela fait beaucoup de coïncidences désignant les frères Bettoni.

De plus si on essaie de les localiser…et même s’ils n’ habitent plus Morteau (dont ils sont originaire) depuis plusieurs années (surtout Marc qui a logé un certains temps à la prison de Nancy), on retrouve Julien Bettoni dans le Haut-Doubs .

D’après mon annuaire papier de 2013 : Bettoni Julien habite au

20 grande-rue à FLANGEBOUCHE 25390
Cette adresse est actuellement selon les pages blanches internet celle de Laetitia Bettoni qui est (si nos renseignements sont bons) l’épouse de Marc Bettoni.

Et Flangebouche est un village à quelques kilomètre d’Epenoy là où l’une des fresques BH/C18 à été peinte (encore une drôle de coincidence!).

 

Quel type d’activisme ?

  • Fresque publicitaire, pour marquer leur territoire.
  • Distribution d’un fanzine nazi (téléchargeable ou à commander par courrier pour soutenir le BH/C18 France), dans lequel ils diffusent les théories racistes, antisémites, etc du nationale socialisme; font l’apologie d’Adolf Hitler; et font de la publicité pour des groupes de rock néo-nazi.
  • Organisation de concerts de rock néo-nazi afin de consolider les liens avec les autres groupes Bh/C18 en europe et de part ces événements recruter de nouveaux militants et diffuser les théories nazies. Les zones frontalières sont très prisées pour ce genre événements sulfureux, car elles facilitent la mise en place d’un plan B trans-frontalier si le concert est annulé d’un côté ou de l’autre de la frontière.

On peut prendre pour exemple récent le concert organisé par le BH Allemagne et le BH  Zurich à Oltingue, à 15 minutes en voiture de l’aéroport européen de Bal-Mulhouse  – voir ici .

  • Le terrorisme. Le BH/C18 se revendique avant tout comme une organisation terroriste. Le BH/C18 France se dit prêt à « mener des actions ciblées avec un message fort et couvrir le terrain dans la durée. Une action isolée n’a aucun impacte alors qu’une action répétée sur plusieurs mois instaure la peur. L’action peut se faire avec de simple affichage ou tag mais peut aller jusqu’à des actions beaucoup plus radicales. »

molotov

action tags + coktails molotov contre des antifascistes (action dont nous ignorons pour l’instant les « cibles »)

BHarmes

on notera la présence d’un ancien membre des JNR reconnaissable par la bande sur la manche droite du bombers noir.

Resumons

2 Frangins, 2 nazis convaincus, montent à la sortie de prison de l’ainé avec des potes aussi tarés qu’eux un groupe BH/C18 France, font de la peinture sur grange à côté de chez eux et posent avec des armes de guerre en se disant prêts pour terroriser une population ciblée, et pour la guerre raciale contre les « envahisseurs ».

La prison n’a servi a rien (cela fait longtemps qu’on vous le répète), il faudra essayer l’HP la prochaine fois.

(Post-scriptum : ceci est un premier article sur le Blood & Honour c18, depuis quelques jours nous recevons de nombreuses infos que nous traiterons prochainement après avoir fait un tri… à suivre)


21 mai 2014

Un groupuscule néonazi se faisant appelé “Blood & Honour C18”, comprenez “sang et honneur”, a été démantelé dans le Doub après l’arrestation de ses membres présumés à Morteau. Se revendiquant du groupe anglais du même nom – fondé par le rockeur et skinhead nationaliste Ian Stuart Donaldson, décédé en 1993 – ces derniers se définissent comme une “organisation terroriste” extrémiste. C’est à la suite de la publication sur internet d’une photographie, où l’on peut voir les intéressés armés et cagoulés, que la police a décidé d’intervenir.

Le nouveau bar d’extrême droite qui inquiète Anne Hidalgo

L’extrême droite radicale parisienne tente de renaître  de ses cendres. Avec les dissolutions de l’été, et la mise sur la touche de l’œuvre française et de Troisième voie,  le petit milieu parisien est orphelin d’organisation et de lieux. Ses militants essayent donc de se recomposer. En rouvrant un bar associatif dans le 15e arrondissement. D’ailleurs, Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris et élue du 15e, s’en est déjà inquiétée auprès de ses proches.

La dissolution de Troisième voie, notamment, a privé la mouvance d’un point d’ancrage. Le mouvement de Serge Ayoub possédait en effet, Le Local, bar associatif dans le 15e qui était un point de rencontre très couru par les militants de tout le spectre.

C’est un ancien hooligan, Logan Djian qui a décidé de reprendre tout ça en main et d’ouvrir un nouveau bar associatif, “Le Crabe-Tambour”, rue Chabrières. Ancien militant de l’Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes, il se plaît à utiliser le doux pseudonyme de “Logan Duce”. Logan D présente encore la particularité s’être fait tatouer une  jeune femme pendue sous laquelle  est écrit “J’ai trahi ma race”..

https://lahorde.samizdat.net/local/cache-vignettes/L730xH300/vikernes-proaee8-26fa2.jpg?1697470728

En tout cas, en cette rentrée 2013, il s’agite dans tous les sens. Jeudi 17 octobre, il était présent au palais de justice de Paris pour soutenir le norvégien Varg Vikernes, figure de la scène black-métal, interpellé mi-juillet par la DCRI, et qui comparaissait, au final,  pour “apologie de crimes de guerre” et “incitation à la haine raciale”(l’audience a été reportée).  Logan D vient aussi de refonder le GUD et, donc,  d’ouvrir son bar.

Problème: ce rendez-vous, qui connaît déjà un certain succès, est situé à deux pas du lycée autogéré de Paris, place forte de l’extrême gauche, et du centre Vaugirard, qui réunit une partie des étudiants de l’université d’Assas. Un lieu à hauts risques, donc.

Abel Mestre et Caroline Monnot

Le Monde

Meurtre de Clément Méric : témoignage d’un ancien skinhead sur l’ultraviolence

https://observers.france24.com/fr/20130606-meurtre-clement-meric-temoignage-ultraviolence-ancien-skinhead

Extrait d’une vidéo des Jeunesses révolutionnaires nationalistes, dont des membres sont soupçonnés d’être les auteurs de l’agression de Clément Méric.

Clément Méric, un militant français engagé dans la mouvance antifasciste, a trouvé la mort après avoir été violemment agressé, en compagnie d’autres militants d’extrême gauche, mercredi après-midi à Paris, par un groupe de skinheads affiliés à l’extrême droite. Un incident tragique qui met en lumière l’extrême violence des militants des groupuscules d’extrême droite.

Le drame s’est produit en marge d’une vente privée d’une marque de vêtements organisée rue Caumartin dans le 9e arrondissement de Paris. Voyant le look très explicite des skinheads, qui arboraient tatouages de croix gammées et sweat-shirt “Blood and Honour” (un groupe [une nébuleuse néo-nazi internationale qui propose une vitrine RAC folklorique skinhead d’origine] britannique), les militants de gauche se moquent d’eux. Les deux groupes se retrouvent dans la rue, les skinheads acculent les militants de gauche contre le mur. La confrontation tourne court : Clément Méric reçoit un coup de poing qui le déséquilibre et sa tête tape un poteau.

Dans le coma, il sera admis en état de mort cérébrale à l’hôpital avant de décéder jeudi après-midi. Ses agresseurs ont pris la fuite, mais jeudi, quatre suspects ont été arrêtés, “dont l’auteur probable” du coup mortel selon le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.

Les quatre skinheads incriminés pourraient appartenir aux Jeunesses révolutionnaires nationalistes, un groupuscule ouvertement raciste et néonazi fondé par Serge Ayoub en 1987, réactivé en 2010 après la création du mouvement Troisème Voie. Sur leur chaîne YouTube, ses membres n’hésitent pas à poster les vidéos de leurs processions et manifestations, clairement inspirées des mouvements fascistes des années 1930.

Vidéo de procession des Jeunesses Révolutionnaires Nationaliste. Crédit : Troisième Voie 

Le leader, surnommé dans les années 1980  “Batskin” en raison de son usage de la batte de baseball dans les rixes, a démenti toute implication de son groupe, assurant par ailleurs que les skinheads avaient été “pris à parti par cinq militants d’extrême gauche qui leur ont promis de les massacrer à la sortie”.

Droite et gauche française ont unanimement condamné l’agression, et plusieurs responsables politiques, dont le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont évoqué la dissolution des groupuscules d’extrême droite. Le parti nationaliste français, le Front national, a assuré, par la voix de sa présidente Marine Le Pen, n’avoir “aucun rapport’ avec les agresseurs.

Des commémorations étaient prévues dans de nombreuses villes françaises jeudi soir, en mémoire de Clément Méric, notamment place Saint-Michel à Paris.

“Tabasser quelqu’un jusqu’à qu’il soit à terre et ne respire plus, c’était une vraie jouissance”

William Deligny a été skinhead dans les années 1980, avant de faire “une overdose de violence” et de changer de vie pour devenir moine hindou au sein de la Congrégation Gaudiya Vaisnava à Saint-Étienne du Rouvray.

Cette agression est terrible, mais quelque part, elle ne me surprend pas, car la violence c’est la façon de vivre des skinheads. Elle est la base de leur engagement, elle est inscrite dans leur look, dans ce qu’ils véhiculent.

L’agression dont a été victime Clément Méric est assez typique du comportement des skinheads : quand ils se battent, ils le font toujours en veillant à être en situation de supériorité : dans ce cas, ils étaient aussi nombreux, mais savaient très bien qu’ils étaient mieux préparés à combattre que les militants d’extrême gauche. Les skinheads ont une règle claire, ils estiment qu’ils n’ont pas le droit de perdre. Donc de toute façon, ils feront toujours une escalade de la violence : si quelqu’un résiste, ils sortiront une arme, appelleront des renforts, etc. L’issue de l’agression est classique : une fois la victime battue, on se disperse et on prend la fuite pour se retrouver plus tard et ailleurs.

“Le gauchiste est le concurrent de base”

Taper à plusieurs fait partie de l’esprit de bande inhérent aux skinheads. Les personnes qui rejoignent ce type de mouvement sont très souvent en détresse, des marginaux qui ont rejeté leur famille, à la recherche de repères. Ce sont des gens qui imputent leurs problèmes aux autres. On se crée des ennemis pour expliquer sa propre détresse, ce qui engendre la violence. Les leaders du mouvement ne tolèrent pas ceux qui ne savent pas se battre, et la violence devient votre vie. Quand j’étais skinhead, tabasser quelqu’un jusqu’à qu’il soit à terre et ne respire plus, c’était pour moi une vraie jouissance.

Cette chute dans la violence est influencée par l’ignorance. 90% des skinheads ne savent pas pourquoi ils détestent l’autre, mais ils le détestent. Cette haine est particulièrement forte à l’égard des militants d’extrême gauche : ce sont eux aussi des extrémistes, ils veulent également un monde où tout le monde pense pareil. Le gauchiste est le concurrent de base.

C’est d’autant plus le cas depuis une vingtaine d’années. À la base, les skinheads n’étaient pas forcément politisés, ils étaient surtout une contre-culture. Mis à mal par les “chasseurs de skins” à la fin des années 1980, le mouvement s’est structuré idéologiquement, et une partie s’est tournée vers les idées d’extrême droite, sous l’impulsion notamment de Serge Ayoub.

Autours du Meurtre de Clément Méric

Extrait de l’émission de Spécial Investigation intitulée “Violences d’extrême droite : le retour” diffusée sur Canal+ en novembre 2014, sur l’implication du néo-nazi Serge Ayoub dans la meurtre de Clément Méric, militant antifasciste et syndicaliste, le 5 juin 2013.