REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Le collectif antifasciste AFA74 a publié un dossier d’informations sur ce concert qui est organisé par Autour du Lac, et qui a lieu le même jour que la manifestation du GUD à Lyon. En voici de larges extraits, qui présentent les organisateurs et les groupes de musique programmés, et un lien pour télécharger le dossier intégral.
Les organisateurs
Autour Du Lac (ADL) est regroupement affinitaire de militants nationalistes basés en Haute-Savoie. Si leur ligne est souple et souhaite brasser l’ensemble des tendances d’extrême droite, le noyau dur qui anime le cercle est avant tout porté vers l’idéologie néonazie et nationaliste-révolutionnaire. L’antisémitisme et le racisme, y compris avec la revendication de supériorité blanche, y sont des positions assumées. Le cercle est en lien avec d’autres groupuscules de cette tendance, notamment avec le GUD Lyon, Génération Identitaire, Alexandre Gabriac (candidat Civitas aux législatives 2017 dans la deuxième circonscription de l’Isère), ainsi que leurs homologues savoyards Edelweiss Pays de Savoie. Sans surprise, le groupe se singularise par sa violence.
ADL organise des rencontres sportives (football et boxe) mais également des conférences politiques : en mars 2016 à Allonzier-la-Caille, avec des représentants du GUD, de la Casapound et de La Maison des Elfes (maison communautaire et identiaire en Bourgogne) ; en septembre 2016 autour du thème de la « réinformation » dans la salle Yvette Martinet à Annecy ; le 9 octobre 2016, avec la projection d’un documentaire sur la Légion des Volontaires Français (LVF) [1]… En mars 2017, ADL offre un interview au groupe de graffeurs nationalistes La Cagoule [2] qui réalise ainsi des “œuvres” glorifiant les pires organisations d’extrême droite.
ADL tourne autour de personnes issues de la scène néonazie, des stades de football et des sports de combat. Tomasz “Gamin” Skatulski, organisateur du tournoi de MMA et du concert néonazi le 10 juin à Saint-Hélène-sur-Isère, propriétaire de la marque suprémaciste blanche Pride France est un des « membres » du cercle ADL. Ce personnage a déjà été incarcéré à de multiples reprises pour des faits d’armes peu glorieux : agression d’un SDF handicapé en 2008 ou exhibition d’insignes nazis en 2010… Nicolas Paz est un de ces autres proches du cercle ADL qui s’est fait connaître par l’incendie de deux mosquées à Annecy, le 5 mars 2004, avec Anthony Savino et Michel Guégan. Ils ont tous été à l’époque condamnés à cinq ans de prison, avec des années de sursis pour certains (un an pour Nicolas Paz par exemple). Paz revendique également dans un journal en 2014 que « le Front nous demande de temps en temps d’assurer le service d’ordre ».
Les groupes
In Memoriam est un groupe de rock identitaire historique dans la scène néonazie française et européenne. Pour l’histoire ancienne du groupe, on renverra le lecteur au site REFLEXes qui en a retracé le parcours. Le groupe s’est refondé en 2012 à la suite d’une invitation à jouer dans le festival fasciste italien Tana Della Tigri organisé par la Casapound, devant 1 600 personnes, dont 300 français. Ce mouvement italien qui se veut être « le fascisme du nouveau millénaire » est d’ailleurs une source d’inspiration et le catalyseur de la scène fasciste française.
En 2013 et 2014, le groupe se produit à Milan puis à Prague. Ce n’est qu’en juin 2014 que le groupe revient en France, au Back Up, à Paris, devant 1000 personnes. En juillet 2015, c’est à Fréjus qu’ In Memoriam est invité par le maire FN David Rachline dans un festival de musique punk, en présence du groupe La Sourie Déglinguée. Le 10 juin 2017, In Memoriam était invité pour un concert dans la région de Bordeaux par l’association d’extrême droite Le Menhir : face aux risques de « troubles à l’ordre public », le maire de Saint-Quentin-en-Baron avait décidé de faire interdire le concert.
Les trois autres groupes de musiques invités, ZetaZeroAlpha, DDT (Dodicesima Disposizione Transitoria) et Drittarcore, sont tous d’origine italienne, évoluant dans le sillage de la mouvance néofasciste Casapound. Le chanteur de Zetazeroalpha, Gianlunca Iannone, n’est autre que le fondateur de la Casapound.
Casapound
La Casapound est un mouvement d’extrême droite italien fondé par Gianlunca Iannone en décembre 2003, lors de l’occupation d’un bâtiment en plein cœur de Rome. Cette occupation avait pour but de protester contre la crise du logement ; une vingtaine de familles y sont logées. Avec un soutien comme Gabriele Andinolfi, figure intellectuel du fascisme italien durant les « années de plomb », Casapound a d’importants relais idéologiques et politiques lui permettant même de présenter des candidats à certaines élections (mais obtenant de maigres résultats). Le mouvement compte plus de 4 000 membres, 40 sections et occupe 10 bâtiments dans le pays. A cela s’ajoute des initiatives diverses et variées comme des rassemblements, des manifestations, des concerts. La force du mouvement est justement d’être sur tous les fronts sociaux et culturels : aide aux étudiants, aide sociale pour les personnes sans emploi, divers clubs sportifs, radio…
Le régime fasciste de Benito Mussolini est clairement assumé puisque le nom du mouvement signifie littéralement « la Maison de Pound » en référence à l’intellectuel et artiste fasciste Ezra Pound. « Nous sommes fascistes et assumons tout l’héritage de la période fasciste, y compris les erreurs. (…) Contrairement au communisme, le fascisme n’a pas échoué, il a été vaincu sur le champ de bataille » déclare Adriano Scianca, l’un des idéologues du mouvement. Récemment, le 1er juillet 2017, 20 militants de Casapound ont violemment agressé une délégation de personnes participant à un rassemblement en faveur de l’accueil des refugiéEs et des migrantEs.
AFA 74
2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”
Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec lesRusses de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.
Edelweiss-Pays de Savoie, groupement identitaire basé à Chambéry, utilise la cause sociale pour recruter de nouveaux membres. Enquête.
Ce n’est un mystère pour personne. En France et en Europe, les groupuscules d’extrême droite prolifèrent. Si on connaît leur existence, on en sait peu sur leur mode de fonctionnement. Comment recrutent-ils leurs membres ? Quelles sont les actions menées ? Quel processus de filtrage à l’entrée ? Quels liens entre les différentes organisations ? Le Point.fr a enquêté sur un groupuscule identitaire local : Edelweiss-Pays de Savoie.
Le mouvement naît de l’interdiction du mouvement d’Alexandre Gabriac en 2013, après la mort de Clément Méric. Après un bref passage par le Front national en 2011, Gabriac avait fondé Les Jeunesses nationalistes, avec le soutien du mouvement radical l’Œuvre française, lui aussi dissous au même moment. Partout en France, des militants se mobilisent pour prendre le relais. En Savoie, une poignée de nostalgiques des Jeunesses nationalistes fonde une nouvelle organisation, Edelweiss-Pays de Savoie, suivie deux ans plus tard par la création d’une section en Alsace. Son slogan ? « Social, national, radical ».
Ses fondateurs l’appellent « association », mais, d’après la préfecture de Savoie, aucune association loi 1901 n’est enregistrée sous ce nom. Les statuts d’Edelweiss-Pays de Savoie ne sont pas déposés. Mais ses objectifs, eux, sont bien expliqués sur la page Facebook, seul moyen d’accès à Edelweiss. « Notre combat n’est pas religieux, mais racial », écrivent les fondateurs sur la page. Leur but : défendre leur « culture » et leurs « valeurs qui ont fait la grandeur » de leur « civilisation ». Comprendre que cette civilisation est menacée de « destruction » par « un ennemi » : « l’islamisation et le métissage ». Le groupuscule prône la suprématie de la race blanche européenne et fait l’apologie de l’idéologie néonazie.
La fleur préférée d’Adolf Hitler
Mais Edelweiss préfère communiquer d’abord sur son aspect social. À la manière du Mouvement d’action sociale (MAS), dissous en juin 2016, les militants ont choisi de miser sur la détresse de certaines catégories de la population pour mieux diffuser leurs idées identitaires. Edelweiss propose son aide à des personnes en difficulté (d’origine française) pour réaliser à leur place différents travaux (isoler leurs maisons, rebâtir des charpentes, restaurer leurs logements). Des campagnes de tractage sont organisées sur Chambéry et ses alentours pour proposer une « entraide locale » : « En échange d’une adhésion symbolique à notre association, nous mettons à votre disposition une force de travail bénévole, sérieuse et engagée. » De l’aide, oui, mais, en échange, il faut adhérer et partager les idées de l’« association ». Une façade de Robin des bois des temps modernes, qui cache une réalité bien moins reluisante.
La première fois qu’Edelweiss a fait parler d’elle, c’était en septembre 2014. L’université de Chambéry a été prise pour cible, et ses murs ont été tagués de croix celtiques, de slogans « Social, national, radical », « Anti-antifa », « Chiens du système » et d’edelweiss. En effet, le symbole du groupe n’a pas été choisi par hasard. De nombreux écrits propagandistes datant de la Seconde Guerre mondiale soutiennent que l’edelweiss était la fleur préférée d’Adolf Hitler. En 1935, une unité de la Wehrmacht utilise d’ailleurs la fleur pour décorer ses uniformes…
Laurent Ripart, coordinateur du site de l’université à l’époque, se souvient. « C’est principalement les locaux de l’Unef qui avaient été visés, car il y avait déjà eu des incidents avec des groupes radicalisés par le passé. Je me rappelle que ces personnes étaient toutes très jeunes », nous raconte-t-il par téléphone. À Edelweiss, la plupart des membres ont entre 20 et 30 ans.
Qui sont les fondateurs d’Edelweiss ? De l’extérieur, il est difficile de savoir qui se cache derrière l’organisation. La page Facebook est très opaque, les membres communiquent avec des pseudos, les visages sont floutés. En fait, Edelweiss compte trois fondateurs. Parmi eux, Ladislas S. et Mathias J. Question propagande, les profils des membres les plus actifs du groupe, quant à eux, sont inquiétants. Négationnisme, hommage à Adolf Hitler et au IIIe Reich, plaisanteries racistes, xénophobes, islamophobes et antisémites…, on trouve de tout, mais surtout des personnes ultra-radicalisées. Quelques exemples :
Le groupuscule appartient à la nébuleuse identitaire et entretient des liens avec d’autres mouvements locaux et nationaux, le GUD, Autour du lac (encore un groupe d’ultras savoyards, basé à Annecy), Génération identitaire… Sur les réseaux sociaux, les militants se suivent et se « likent ». Ils participent surtout à des actions communes, comme des manifestations, réunions, événements sportifs. Récemment, c’est à Lyon que le groupe épaulé par le GUD a investi un immeuble propriété de la ville de Lyon. Rebaptisé « Bastion social », le lieu devait accueillir des sans-abri « français uniquement, ou des Européens de langue et de culture françaises », expliquait alors Steven Bissuel, responsable du GUD Lyon. L’immeuble a finalement été évacué par la police mardi 13 juin.
Edelweiss met aussi en avant la nécessité de pratiquer une activité physique régulière, d’entretenir son corps, dans un esprit de tradition et de camaraderies, rappelant la thématique du culte du corps présente dans l’idéologie nazie. Régulièrement, des activités sportives sont organisées : randonnées, entraînements de boxe, compétitions de MMA (illégales en France). Utile en cas de rencontre avec les « antifas », et indispensable pour « combattre et se défendre ». En effet, le combat idéologique d’Edelweiss a vocation à devenir un combat au sens propre.
Propagande et recrutement
Le mouvement insiste aussi sur la nécessité de « se cultiver ». Pour cette raison sont mis à disposition dans la bibliothèque de l’organisation et dans « toutes les bonnes librairies » (comprendre les librairies plébiscitées par l’extrême droite) des ouvrages d’auteurs controversés comme l’ancien journaliste Jean Mabire, qui a beaucoup écrit sur les SS, « ces hoplites du Führer » qui ont vécu « une prodigieuse épopée guerrière », ou encore Dominique Venner. Voici comment ce dernier apparaît sur le site Fdesouche :
Tout à leur effort d’éducation, les fondateurs encouragent leurs membres à ne s’informer que par des médias alternatifs (Méridien zéro, TV liberté) et à participer à l’effort militant en « investissant 100 euros par an pour (leurs) convictions ». Effort militant qui inclut aussi des actions de terrain, comme des manifestations anti-migrants, des campagnes de tractage et de collage pour recruter des adeptes. Des conférences sont régulièrement organisées, souvent en partenariat avec Autour du lac. Quelques exemples de thèmes ? « Réinformation contre les médias subventionnés : une bataille à gagner », ou « L’expérience communautaire ». Edelweiss-Alsace publie de la propagande nationaliste relayant de fausses informations, notamment concernant les migrants, ou des propos islamophobes.
Sur la page Facebook, des anonymes, mais pas que. Des clients fidèles de l’extrême droite apparaissent, comme Vincent Vauclin, créateur de la Dissidence française, un groupuscule fasciste, ou Alexandre Gabriac (qui suit le compte Twitter d’Edelweiss-Alsace). Mais aussi des personnalités politiques plus officielles, membres du Front national. Ainsi David Berton, originaire de la région, ancien adjoint à la direction nationale du FNJ. Il a dirigé la campagne de Sophie Robert (FN), battue lors des législatives dans la Loire, et est responsable communication de Marie Dauchy, candidate FN, elle aussi éliminée, en Savoie. Berton « like » la plupart des posts de la page identitaire. Julien Copineau, secrétaire adjoint à la 4e circonscription FN de l’Essonne, aime également la page. Autant de coups de canif au régime dédiabolisant que s’est prescrit le parti.
N’est pas membre qui veut. Les fondateurs se montrent très méfiants sur le processus de recrutement. Mathias J. se charge de la communication et rencontre les personnes souhaitant adhérer à ce « club » très fermé. Pour adhérer à l’organisation ou participer à un de ses événements, il faut d’abord prendre contact sur la page Facebook. Ce que nous avons fait, « Une journée militante », sans plus de précision, étant justement prévue samedi 10 juin. Le lieu est tenu secret jusqu’au dernier moment, et l’entrée conditionnée par un entretien préalable avec les fondateurs d’Edelweiss. La prise de contact donne lieu à une discussion en privé, très cordiale. « Je préfère vous rencontrer avant, si cela ne vous ennuie pas, étant donné que vous viendrez par rapport à notre prise de contact », écrit Mathias J.. Une rencontre est ensuite arrangée. Sur Chambéry, Aix-les-Bains ou ses alentours, dans un endroit public. Un numéro de téléphone est demandé au postulant.
Des événements néonazis organisés impunément
D’après les informations du Point.fr, l’événement, baptisé « Pride France » s’est bien tenu à Sainte-Hélène-sur-Isère (petite commune proche d’Albertville), organisé principalement par Pride France, une marque de vêtements « fabriqués par et pour les Blancs », créée par Tomasz Szkatulski, un identitaire originaire de Lille condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence. Au programme de cette « journée militante » : des combats de MMA (illégaux), une conférence portant sur « le nationalisme, le militantisme russe et sa répression » donnée par White Rex et PPDM. Encore deux bons clients de l’extrême droite radicale, russes tous les deux. White Rex est un groupe de MMA nationaliste, qui vend, lui aussi, des vêtements célébrant la violence et la virilité dans le sport. Et PPDM est une organisation qui promeut le bodybuilding et l’haltérophilie, et dont la proximité avec la scène néonazie est connue.
La journée de réjouissances s’est terminée par un concert de deux groupes espagnols et un groupe italien sur le thème « Rock against communism ».
« La salle polyvalente a été louée sous prétexte d’un anniversaire en famille, nous explique Daniel Tavel, maire de Saint-Hélène-sur-Isère. Tout s’est bien déroulé, il n’y a eu aucun problème administratif. » Ce n’est que le jour de l’événement, aux alentours de 13 heures, que le maire est alerté par la gendarmerie et le sous-préfet : l’événement serait en fait une réunion néonazie, impliquant des combats illégaux. Daniel Tavel se rend sur place, constate qu’un ring a été mis en place. « Les règles avaient été brisées, j’ai pris un arrêté d’expulsion immédiate, que j’ai remis à l’organisateur. Il s’est engagé à ce qu’il n’y ait aucun dégât et à ce que la salle soit rendue dans les temps. C’est ce qui s’est passé. Le lendemain matin, quand je suis passé à 7 heures, ils étaient partis et la salle était propre. »
Le mode opératoire est toujours le même. Une salle des fêtes est louée sous un quelconque prétexte par un membre d’un groupuscule et sert de lieu de réunion pour ces rassemblements néonazis. Le 28 janvier dernier, il s’est produit la même chose à Saint-Genix-sur-Guiers et, là encore, le maire est tombé des nues, expliquant s’être « fait piéger ». Ces rassemblements sont réguliers et peuvent, la plupart du temps, se dérouler en toute impunité.
2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”
Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec lesRusses de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.
Des motos, de la bière, des saucisses, des crânes souvent rasés, des décibels. Jusque-là rien d’illégal. Alors pourquoi le concert “Call of Terror” s’est-il déroulé dans une telle discrétion, le samedi 28 janvier, dans la salle communale de Saint-Genix-sur-Guiers, village de l’Avant-pays savoyard frontalier de l’Isère.
Même le maire, Joël Primard, semblait tomber des nues samedi, quand Le Dauphiné Libéré lui a annoncé ce qui s’était passé à l’intérieur.
Notre journal n’y était pas. Et pour cause, il n’a pas été sollicité pour couvrir ce concert de musique black metal. Pour y assister, c’était un vrai jeu de piste, organisé sur Facebook. Avec inscription par mail avant d’apprendre au dernier moment le lieu exact de l’événement.
Un système efficace pour éviter d’éveiller l’attention des services de l’État, des élus locaux et des opposants. Près de 500 personnes venues de toute la région y auraient assisté après avoir payé 21 €.
Un rassemblement pas simplement musical
Mais les réseaux sociaux en disent long sur un rassemblement qui n’était pas simplement musical. Pour donner le ton, Baise Ma Hache, venu de Haute-Savoie. Un groupe qui sera invité le lendemain dans le local lyonnais du Gud (Groupe union défense), un syndicat étudiant d’extrême droite.
Le chanteur ne fait pas dans la dentelle, comme en témoignent les paroles de cette chanson culte du groupe : “Les barbares arrivent, ils viennent pour en finir/Que la nation des perdants se prépare au pire/Vos femmes, vos filles danseront au bout d’un fil…”
Dernier groupe programmé, Peste Noire, qui sera également invité le lendemain par le Gud. Un amateur de musique métal qui s’est glissé à l’intérieur en curieux assure avoir vu des dizaines de spectateurs faire le salut nazi pendant son passage, sans que les musiciens n’interviennent.
« On s’est fait piéger »
Entre les deux groupes français, Dark Fury et Goatmoon. Ce dernier, venu de Finlande, est également connu pour ses chansons violentes, notamment dans sa “Xenophobic EJaculation”. Le look est aussi raffiné que les paroles.
Pour l’association lyonnaise Agir pour l’égalité, cette forme de musique black metal est avant tout un prétexte pour “organiser des événements politiques sous couvert de culture au nez et à la barbe de la préfecture”.
Le maire (socialiste) de la petite commune de l’Avant-pays Savoyard constate qu’il « s’est fait gruger.
J’en suis désolé.
J’avais donné mon accord pour une réunion de motards.
Je me suis d’autant moins inquiété qu’il n’y a pas eu de bruit et que personne n’est venu se plaindre.
Je suis passé le lendemain matin où j’ai constaté que tout était en ordre.
On s’est fait piéger. »
Ce week-end, la région lyonnaise va accueillir un concert de black metal néonazi.
Ce samedi 28 janvier, à proximité de Lyon, on attend plus de 400 personnes en provenance des quatre coins de la France pour un concert de la scène National Socialist Black Metal (NSBM).
Sur la page Facebook de l’événement intitulé « Call of terror », les organisateurs restent évasifs et parlent de la « région lyonnaise ». Comme souvent en la matière, ils indiqueront au dernier moment aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.
Et les forces de l’ordre disent ne connaître, elles aussi, qu’au dernier moment le lieu précis du rassemblement. C’est ce qui c’était produit pour les tournois de free-fight ou les autres concerts organisés par la mouvance Blood and Honour, qui est encore à la manœuvre pour cette date du 28 janvier.
Blood and Honour : des organisateurs néonazis accueillis par le GUD
A Lyon, nous connaissons bien Blood and Honour, qui tire son nom de la devise des Jeunesses hitlériennes.
Ils organisent essentiellement des concerts de groupes de RAC (Rock Against Communisme). Et aujourd’hui ils s’ouvrent donc à un autre type de musique : le National Socialist Black Metal (NSBM).
Mais très marqué et très suivi par la police, Blood and Honour a, une fois de plus, pris un autre nom, pour cet événement, qui est officiellement organisé par « Call of Terror ».
Les membres lyonnais de Blood and Honour avaient créé un local à Gerland, le « Bunker Korps Lyon » fermé en mai 2011 sur décision de la Ville de Lyon. Sa philosophie pourrait se résumer à « bière, foot et baston », sans rechigner aux bras tendus.
C’est d’ailleurs dans le local du GUD dans le centre de Lyon que deux des quatre groupes ont prévu, ce dimanche, de « rencontrer » leurs fans.
Ouvert fin septembre, « le Pavillon noir » est un lieu dont l’adresse est, elle-aussi, tenue secrète.
Des références explicites au nazisme
Quatre groupes vont se succéder pour ce concert : les Français de Baise Ma Hâche et Peste noire (qu’on pourra retrouver chez le GUD le lendemain), les Finlandais de Goatmoon et les Polonais de Dark Fury.
Concernant les deux groupes hexagonaux, un post de La Horde apporte des éléments pour Peste Noire. On apprend notamment que sa création en 2001 a été associée à une démo intitulée « Aryan Supremacy ».
Son nom ferait référence à la peste bubonique qui décima la population européenne entre 1347 et 1352, et qui donna lieu à de nombreux pogroms anti-juifs. Sur des photos, on voit le leader du groupe, « Famine » faire un salut nazi avec les ultra-nationalistes ukrainiens de Secteur Droit et du régiment Asov, accompagnés des Suisses de la Misanthropic Division.
Baise Ma Hache fait explicitement référence au nazisme ainsi qu’à l’extrême droite française.
Dans un dossier diffusé en juin 2015, à l’occasion d’un concert à Saint-Etienne, des antifascistes stéphanois avait diffusé un dossier sur ce groupe. Le concert avait été annulé par les organisateurs.
Outre un logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), Baise Ma Hache reprend intégralement un poème de Robert Brasillach dans une de ses chansons, et c’est sans compter l’hommage fait à Dominique Venner, une autre figure de l’extrême droite radicale.
Demande d’interdiction et appel à la vigilance
Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi, l’association « Agir pour l’égalité », demande l’interdiction de ce type de rassemblement néonazi :
« Après le Ragnard Rock Fest – organisé dans l’Ain l’année dernière avec l’autorisation de la Préfecture alors même que plusieurs groupes appelant ouvertement à la haine raciale étaient programmés – la région Rhône-Alpes serait-elle devenue la nouvelle terre d’accueil des néonazis ? »
L’association a également envoyé un mail à toutes les mairies de la Métropole de Lyon, du Rhône et du Nord Isère pour leur demander d’être vigilantes :
« Agir pour l’égalité appelle les maires des communes à la plus grande vigilance face à la possibilité d’un rassemblement politique néonazi sur leur commune. Nous les invitons à vérifier l’authenticité des réservations faites dans les salles communales et à prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs administrés de potentiels dégradations, insultes et actes de violences physiques ».
Généralement, les salles municipales sont en effet réservées pour un simple anniversaire. Ce fut encore le cas pour le dernier concert connu Blood and Honour, il y a un an dans la petite commune iséroise de Torchefelon.
> Mise à jour du 4 février : Le concert s’est finalement déroulé dans la salle des fêtes de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers, à 80 km de Lyon, à limite de l’Isère et de la Savoie. Selon divers témoignages, plus de 400 personnes y ont assisté. Le maire de la commune reconnaissait dans les colonnes du Dauphiné s’être fait « grugé » puisque la soirée a été réservée « pour une réunion de motards ».
Après la production par Front des Patriotes, c’est au tour du GUD d’annoncer une “rencontre” avec le chef-de-bande de Peste Noire, au sein du “Pavillon Noir” (ne pas confondre avec le collectif NSBM occulte parisien homonyme, Pavillon Noir Asso – PNA – PN asso) local du GUD à Lyon, le 29 janvier 2016.
Cette “rencontre” est prévue le lendemain du rassemblement NSBM “secret” et clandestin “Call of Terror” avec Goatmoon, Dark Fury, Baise ma Hache, autours de l’idéologie-en-musique de Peste Noire, organisé par Blood and Honor Hexagone en Rhône-Alpes prévu la veille, le 28 janvier 2016.
FIGURE RAC SKINHEAD
“Snorr Le Porc” est au centre de 2 groupes RAC
avec d’autres figures activistes de la mouvance skinhead
spécialistes des rassemblements néonazis clandestins,
à l’échelle française européenne et internationale,
en lien avec les réseaux Blood and Honour et Hammerskins, entre autres :
Lemovice de Limoges
et Wolfangel,
deux orchestres RAC connus à l’échelle internationale, aux marges des scènes underground et des sous cultures métapolitiques.
LEMOVICE Lemovice est référence identitaire guerrière : Les Lémovices (en latin, Lemovices) sont un peuple gaulois provenant d’Europe centrale puis ayant migré dans l’actuelle région française du Limousin auquel ils ont donné leur nom ainsi qu’à la ville de Limoges. Lémovices provient de lemo « orme » et vices « qui vainquent », et signifie « vainqueurs avec l’orme », l’orme faisant probablement référence au bois de leurs lances
habitué des concerts du Blood&Honour et Hammerskins,
également grosse référence de la scène RAC française le groupe Wolfsangel vient de Bourges, terre contaminée par les agissements d’une bande néonazie gravitant autour du Bloc Identitaire, d’Avaricum, et du réseau néonazi Bourges-Chateauroux-Limoges Ils sont annoncés au programme du prochain Day of Glory du Blood&Honour Hexagone.”source
Wolfangel est actif depuis 2005 dans le centre de la France et a participé à une douzaine de rassemblements rac/naziskinheads plus ou moins clandestins la page facebook Wolfangel expose fièrement l’annonce et l’affiche de peste noire prévu en Norvège dans un cadre 100% metal, mais tout les autres prospectus sans exception sont des appels a rassemblement naziskins plus ou moins clandestins.
La discographie de wolfangel ne comporte que 2 disques, dont un sur pit records et l’autre sur pagan pride productions pour 10 chansons au total les titres : Wolfsangel, Flamme ancienne, Vercingetorix, Wehrwolf, Hommes d’honneurs, Berserker, Nos ancestres, L’épurateur, Unabomber, Combat.
Avec pourtant seulement deux disques bénéficiant d’une mise-en-marché de Pit Records (label spécialisé RAC français depuis 1994), et du label NSBM Pagan Pride, Wolfsangel, Wolfsangel est affiché sur les visuels promotionnels des rassemblements RAC clandestins “28”, Blood and Honour, “crew 38” Crossed Hammer / prospective Hammerskins, … Etc. autours de l’élite skinhead RAC, avec vitrine dite “apolitique” proposant “convention tatouage”, “gala de sports de combats” et “concert Oï!” folklorique.
Le bataillon Azov en 2014 l’a également adopté comme emblème, sur un “soleil noir” …
As a Nazi symbol
The emblems of the National Socialist movement in the Netherlands (1931–1936), and the 2nd SS Panzer Division Das Reich (1939-1945), the 4th SS Polizei Panzergrenadier Division (1939-1945) and the 34th SS Volunteer Grenadier Division Landstorm Nederland (1943–1945)
After World War II, the symbol was used by some Neo-Nazi organizations.
In United States extremist white supremacistAryan Nations organization uses white Wolfsangel symbol with a sword replacing the cross-bar in its logo.[11]
Le titre de la soirée annonçait le but de l’organisation de ce concert : « soutien financier et moral aux néonazis incarcérés récemment pour faits de violences en Franche-Comté et à Lyon ».
Bien que non signée, l’affiche ne laissait aucun doute sur l’identité des organisateurs. Parmi l’extrême-droite alors présente en Franche-Comté, il existait une organisation qui réunissait les plus extrémistes des fascistes, militants de la cause nazie et de la suprématie blanche, connue sous le nom de Radikal Korps.
Le dossier monté par le CVA FC (Comité de Vigilance Antifasciste Franche-Comtois) démontrait que si le Radikal Korps était à l’origine de cette soirée ce fut le groupuscule Sédition Séquane qui en était le réel maître d’œuvre.
sur la page facebook de Sédition Séquane on pouvez voir le flyer pour un concert qui a déjà eu lieu dans l’est de la france et organisé par une mystérieuse « werhwolf produktion » :
Pour nous, il s’agit d’un projet du groupuscule Rac’NSbm bisontin Werwolf Séquania qui multiplie les appellations et vitrines pour brouiller les pistes.
Pour ce concert, les groupes annoncés étaient déjà présents sur le flyer du rassemblement “prisonniers” en mars 2011. Ce qui donne à ce concert un petit air de week-end en famille.
Le flyer est apparu une dizaine de jours avant la date, ce qui est court pour ameuter du monde. L’information a été publiée sur le site de Sédition Séquane ainsi que sur de nombreux sites néonazis nationaux et internationaux.
KPN @ Zwickau
KPN @ Steelfest 2017
2019 lemovice à bordeaux
20 ans de Lemovice
"Lemovice", est un groupe NSBM (pour "national-socialist black metal"). Les paroles de ces limougeauds glorifient le IIIe Reich tandis que leurs pochettes d'albums pullulent de symboles nationalistes/nazis et leurs concerts de skinheads au bras tendu.
La stratégie métapolitique NSBM de AZOV est cultivée autours de Aleksey Levkin de M8l8th. C’est vers lui que converge la prospective Rac’Nsbm Misanthropic Division autours de Bjorn Sigvald, membre suisse du gang skinhead territorial et international Hammerskin.
Le KPN – Kommando Peste Noire – Bjorn Sigvald, Baise Ma Hache et Peste Noire = Lemovice = Wolfangel – en affiche les couleurs de gang : sur les maillots et sur les bannières territoriales siglées de symboles de haine exhibés sur leurs photos promotionnelles; d’autant que ce sont aussi des fans qui affichent leurs maillots aux couleurs de M8l8th.
AZOV et le KPN convergent à Lausanne en Suisse pour une conférence organisée par Bjorn, puis à Rungis en novembre 2015 autours d’une Convention internationale et concert RAC avec le GUD, Casa pound, Aube dorée, … entre autres.
En juillet 2016, le Pagan Front, les figures NSBM d’Aube Dorée ukrainiennes de AZOV – accompagnés de 40 ukrainiens affiliés AZOV, Wotanjugend, sous couverture “village médiéval viking” – dominent le rassemblement métapolitique de musique apolitéïque à vitrine folklorique viking “Ragnard Rock Fest” sous une bannière rune d’odal géante et malgré les multiples alertes de fans de musique, articles presse et demandes de la part des associations antiracistes.
Fiché S les individus membres du KPN finiront même jusqu’à se rendre en Ukraine à de multiples reprises dés décembre 2016, malgré les contraintes imposées par les contrôles des Services de Renseignement. AZOV via Aleksey Levkin promoteur NSBM capitalise énormément sur le KPN et les figures NSBM françaises pour développer sa stratégie métapolitique fasciste :
– Asgardrei à kiev : rassemblement NSBM international avec conférences métapolitiques et convergences de militants violents en tant que combattants d’un tournoi de MMA.
– Militant Zone, shop NSBM (détruit par l’assaut russe) et vitrine internationale.
– Production de Peste Noire : disques, vidéos, produits-dérivés, concerts, enregistrements, …
Après l’agression d’Anthony et l’inauguration de Bastion Social du GUD à Clermont, Famine sera bien réfugié deux ans chez AZOV pour fuir la justice française de 2018 à 2020.
Pendant ce temps, prends forme la nouvelle prospective hooligan-identitaire Ouest Casual de AZOV qui émerge autours des Zouaves Paris en affichant aussi son florilège de bannières territoriales haineuse et Marc De Caqueray Valmenier se rendra aussi à Kiev, aussi à Asgardrei pour y afficher une banniere GUD, y poser avec Olena Semnyaka, y afficher maillot aux couleurs de M8l8th, …
La prospective Rac’Nsbm Misanthropic Division de AZOV
et la prospective hooligan-identitaire Ouest Casual de Azov
partagent
– la division en crews locaux
– affichage des couleurs pro-azov
– affichage de bannières territoriales siglées de symboles de haine comme les couleurs de gangs territoriaux
– la prégnance de membres impliqués dans la culture RAC, hooliganisme et sports de combat, des gangs skinhead internationaux a vitrine folklorique.
Misanthropic Division : Prospective NSBM de AZOV autours du Hammerskin suisse “Bjorn Sigvald”
En 2015, le collectif d’information antiraciste stéphanois met en lumière Misanthropic Division, une prospective NSBM de AZOV autours d’un Hammerskin Suisse, dont est membre Baise Ma Hache.
Qu’est-ce que la Misanthropic Division?
Sur son site Internet, disponible en neuf langues, la Misanthropic Division se décrit comme un groupe paramilitaire, racialiste et national-socialiste qui a fait son apparition pendant la révolution du Maïdan, fin 2013. Elle est issue de l’Assemblée sociale-nationale regroupant ultranationalistes et néonazis. Le site précise: «Notre principal ennemi actuellement est la Russie mafieuse et néo-soviétique. Contre l’émergence de cette nouvelle forme de communisme moderne, tous les moyens sont bons.» Son chef, dans une interview au Telegraph, a même déclaré: «Notre mission historique est de conduire la race blanche à une croisade pour sa survie.» Aujourd’hui, la Misanthropic Division est engagée dans le bataillon composé de volontaires d’extrême droite Azov. Ce dernier avait été dénoncé par Amnesty International en août, pour mauvais traitements, extorsions, vols, détentions illégales et de possibles exécutions.
Les mouvements militants de la droite ukrainienne exploitent dès le début du conflit leurs contacts internationaux, afin d’y trouver du soutien pour leur cause. C’est dans ce but qu’ils ont fondé des organisations de soutien, qui contribuent à leur combat avec des ressources financières, politiques et militaires. Une des organisations les plus importantes, la « Misanthropic division » a des sections dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest ainsi qu’en Amérique du Nord. Elle joue en rôle majeur dans le recrutement de combattants à l’étranger [5].
Selon des recherches de Belltower.News, la division Misanthropic recrute des membres de la scène nationale socialiste de black metal. On trouvera ci-après le néo-nazi Hendrik Möbus, condamné pour meurtre, entre autre, Alexey Levkin, meurtrier raciste jugé irresponsable, libéré de l’asile, russe félon réfugié en Unkraine chez AZOV, chanteur du groupe M8l8th et organisateur du festival NSBM Asgardsrei, et Famine, chanteur du groupe de black metal français Peste Noire, qui a été condamné pour meurtre agression. Il existe d’autres liens avec le Mouvement international ainsi qu’au parti d’extrême droite Der III. Voie.[31] La devise de la frénésie de la misanthropie remonte à un album du groupe Branikald, qui, comme M8l8th, vient de la scène russe NSBM.[32
En Suisse romande, une section locale de « Micanthropic Division » (MDS) [6] a déjà été créée au printemps 2014. « Björn Sigvald » est le dirigeant présumé de ce groupement, un néonazi fan de sport de combat depuis sa jeunesse, qui est connu à ce jour seulement sous ce pseudonyme. Björn Vita sert d’exemple du développement des membres de « Misanthropic Division ». À partir de son obsession pour les combats et ses contacts informels en Ukraine, se sont développés des réseaux personnels qui ont finalement débouché sur une participation active sur place.
Björn, le networker
« Björn Sigvald » est actif dans les mouvements d’extrême droite depuis environ dix ans et entretient de nombreux contacts internationaux à différents niveaux de la scène. Il a noué les premiers contacts importants par le biais des Hammerskins suisses. En 2011 il a été admis dans le « Hang-Around-Status » des Hammerskins Romandie [7]. À cette époque et les années qui suivent, il a assisté avec Joël « Pouppi » Moret et d’autres Hammerskins à des concerts et des manifestations de ce mouvement aux frontières de la Suisse et a fait de nouvelles connaissances [8]. Il a notamment rencontré Tomasz Skatulsky, organisateur de combats du milieu d’extrême droite et propriétaire de la marque Pride France [9].
Les premières traces connues du militantisme néo-nazi de Björn Sigvald sont chez les Hammerskins de Romandie [1]. En 2014, il fonde la Misanthropic Division Schweiz, branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Le groupe est composé de membres en provenance de Genève, du Valais, du canton de Vaud et de Saint-Gall dont trois soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [2]. C’est Björn Sigvald qui assurait la liaison avec l’Ukraine [3]. Les activités du groupe consistaient à relayer et faire la promotion en Suisse des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, ainsi qu’à récolter des fonds pour ses soldats au sein du régiment Azov par la vente de t-shirts. Environ 800 francs auraient été collectés [4].
Les membres de Misanthropic Division Schweiz se sont également rendus personnellement à Kiev avec le groupe de black metal néo-nazi français Peste Noire afin de livrer une cargaison de vêtements militaires [5].
Quelques mois après son voyage à Kiev, Björn Sigvald rejoint la milice néo-nazie ukrainienne Karpatska Sich [6].
Devenu entre-temps le représentant suisse du mouvement Reconquista [7] : une initiative partie d’Ukraine visant à créer un projet néo-nazi pan-européen uni [8], Björn Sigvald organise le 26 septembre 2015 à Lausanne, une conférence sur l’Ukraine dans laquelle fut invité à parler le néo-nazi français Pascal Lassalle, lui-même à l’origine de la branche française de Reconquista [9].
Le 28 août 2017 à Kiev, Björn Sigvald prend part à la première conférence Paneuropa, qui réunit des néo-nazis pro-ukrainiens du monde entier [10]. Sur Facebook, la secrétaire internationale du parti néo-nazi ukrainien, et aile politique du mouvement Azov, Corps National et coordinatrice de Reconquista. Olena Semenyaka postera une photo d’elle avec Björn Sigvald à la conférence Paneuropa avec la description suivante : « Si une personne peut déménager de la Suisse vers l’Ukraine, tout est possible. Merci pour tout, Björn ! Nous attendons une équipe suisse à la prochaine conférence Paneuropa. » [11].
Björn Sigvald (à droite) lors d’un camp d’été de de Karpatska Sich en 2019 avec le terroriste néo-nazi Igor Olegovich Garkavenko (à gauche), ayant passé 9 ans en prison pour avoir bombardé les bureaux de plusieurs organisations politiques et culturelles ukrainiennes ainsi que le centre culturel israélien de la ville de Kharkov.
24 juillet 2014 : KPN affiché à la Pride : Here you can watch some video excerpts of a KPN supporter/friend who won his fight at the “MMA BH Hexagone/Pride France” boxing event in June 2014. He entered the ring to the music of PESTE NOIRE’s « La Bêche Et L’épée Contre L’Usurier ». Video of his fight later. Thanks to you Brother.
Björn » Sigvald un néonazi Suisse qui partage aussi son temps entre l’Ukraine et la Suisse et s’est fait tatouer le nom du groupe K.P.N. sur son ventre.
Les premières traces connues du militantisme néo-nazi de Björn Sigvald sont chez les Hammerskins de Romandie [1].
Björn Sigvald (à droite), vraisemblablement en 2013,
avec le Hammerskin valaisan Joël Moret (à gauche)
(source : Indymedia Deutschschweiz).
En 2014, il fonde la Misanthropic Division Schweiz, branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Le groupe est composé de membres en provenance de Genève, du Valais, du canton de Vaud et de Saint-Gall dont trois soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [2].
C’est Björn Sigvald qui assurait la liaison avec l’Ukraine [3]. Les activités du groupe consistaient à relayer et faire la promotion en Suisse des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, ainsi qu’à récolter des fonds pour ses soldats au sein du régiment Azov par la vente de t-shirts. Environ 800 francs suisses auraient été collectés [4].
De la nourriture et des vêtements militaires
envoyés par la Misanthropic Division Schweiz aux soldats en Ukraine
(source : Le Temps).
2015
2015 – banniere MD frankreich et banniere md Baise Ma Hache
(source : Saint-étienne antifa)
Bannière Misanthropic Division Schweiz
Mise-en-marché des maillots aux couleurs Misanthropic Division de AZOV
Bjorn Sigvald à droite, sous la Bannière Pride France,
“Peste Noire, et surtout le chanteur Famine, délivrent avec leur musique une bande-son pour les meurtres commis par les fascistes ukrainiens, partagent les vues de la Misanthropic Division, soutiennent le Régiment ASOV et sont cohérents avec leur antisémitisme.” traduit de l’allemand source : https://linksunten.indymedia.org/fr/node/187861
AZOV à Lausanne
Devenu entre-temps le représentant suisse du mouvement Reconquista [7] : une initiative partie d’Ukraine visant à créer un projet néo-nazi pan-européen uni [8], Björn Sigvald organise le 26 septembre 2015 à Lausanne, une conférence sur l’Ukraine dans laquelle fut invité à parler le néo-nazi français Pascal Lassalle, lui-même à l’origine de la branche française de Reconquista [9].
Novembre 2015 – Convention du GUD à RUNGIS avec AZOV
14 novembre 2015 – Rungis – Convention du GUD
Famine de Peste Noire affiche les couleurs M8l8th pour la photo-souvenir.
Steve Bissuel du GUD porte un maillot rouge. AZOV est également représenté.
Les membres de Misanthropic Division Schweiz se sont également rendus personnellement à Kiev avec le groupe de black metal néo-nazi français Peste Noire afin de livrer une cargaison de vêtements militaires [5].
Levkin & Famine à la veille d’ASGARDSREI 2017 dans l’emblématique Militant Store désormais détruit par la guerre
Kiev 2016 – Kommando Peste Noire Feat. M8l8th et Lemovice avec Aleksey Levkin de AZOV, en survet’ blanc Kery James Ludovic “Famine” Faure”, Nico Lemovice, Bjorn Vermine, … @ Asgardsrei, le plus gros rassemblent Rac’NSbm
Un œil dépasse derrière l’épaule. Le maillot aux couleurs BMH.
Le vocaliste du groupe M8l8Th, Alexei Levkin, est une personnalité dirigeante d’Azov et leader du mouvement de jeunesse néonazie « Wotan Jugend » et ses satellites.
Janvier 2017 : Call of Terror Rassemblement NSBM clandestin
GUD fait promotion NSBM à Lyon :
Rassemblement métapolitique autours du KPN de Peste Noire et de BMH de Savoie.
Quelques mois après son voyage à Kiev, Björn Sigvald rejoint la milice néo-nazie ukrainienne Karpatska Sich [6].
Björn Sigvald (en haut à droite, faisant le salut nazi) avec Karpatska Sich en 2017.
Réunion européenne autours de AZOV à Kiev
Levkin de M8l8th, félon russe réfugié chez AZOV, meurtrier et figure clé de la promotion NSBM
Björn et Semenyaka à la conférence paneuropéenne en avril 2017
« Björn » a ainsi participé à une conférence paneuropéenne en 2017 et entretient différents contacts avec des défenseurs de l’idée paneuropéenne, en particulier avec Olena Semenyaka
Le 28 août 2017 à Kiev, Björn Sigvald prend part à la première conférence Paneuropa, qui réunit des néo-nazis pro-ukrainiens du monde entier [10]. Sur Facebook, la secrétaire internationale du parti néo-nazi ukrainien, et aile politique du mouvement Azov, Corps National et coordinatrice de Reconquista. Olena Semenyaka postera une photo d’elle avec Björn Sigvald à la conférence Paneuropa avec la description suivante : « Si une personne peut déménager de la Suisse vers l’Ukraine, tout est possible. Merci pour tout, Björn ! Nous attendons une équipe suisse à la prochaine conférence Paneuropa. » [11].
Steven Bissuel GUD alongside National Corps’ international secretary Olena Semenyaka at the 1st “Paneuropa” Conference in Kyiv, April 2017
Quelques jours après passage de Steve Bissuel à Kiev, GUD devient Bastion Social.
FTP et Bissuel du Bastion Social du GUD se tripotent les avant-bras en 2017.
kpn à kiev II
Levkin, Bilietsky AZOV en chef // Hendrik Mobus (meurtrier et figure NSBM) Olena Semenyaka de AZOV, et Aleksey Lekin (Meurtrier et figure NSBM)
Levkin développe Militant Zone pour promouvoir ses productions NSBM, et réalise le vidéo-clip de Peste Noire
2018
Le 12 juillet 2018 Anthony se fait fracturer la mâchoire dans un bar par Famine de son vrai nom Ludovic Faure qui pensait taper sur un antifa, le local du Bastion Social doit être inauguré dans les prochains jours.
Inauguration Bastion Social Clermont :
maillot Defend Gaza Marc “Hassin”
Famine casquette M8l8Th.
Tristan Arnaud et Ludovic Faure “Famine” de Peste Noire,
lors de l’inauguration du local BS à Clermont-Ferrand en juillet 2018.
Famine participe à la constitution du Bastion Social Clermont et se fait remarquer suite à l’agression sur Anthony, il se réfugie en Ukraine pendant deux ans chez AZOV.
Famine donne une interview dans le numéro 2 du magazine néofasciste Zentropa mag où il explique ses positions politiques. La peste noire est pour Famine un moyen naturel, écofasciste pour nettoyer le monde contemporain de ses excès et de sa surpopulation.
Graffiti des Zouaves Paris lors de la facheuse manifestation des “gilets jaunes” infiltrée par le white-bloc Ouest Casual en décembre 2018
Décembre 2018 – Peste Noire s’affiche en Gilet-Jaune
pour interpréter un hymne du Rock Identitaire Français, à Kiev
KPN à Asgardrei pour la 3e année consécutive, Peste Noire est encore une fois à l’affiche Asgardsrei en décembre 2018, le plus grand rassemblement NSBM qui a lieu en Ukraine à l’initiative de AZOV.
Ludovic Faure séjourne en Ukraine où il fréquente les néonazis du Bataillon Azov et fait ses petites affaires avec Militant Zone le site de vente par correspondance de Tee-shirt ou disques de la scène National Socialist Black Métal géré par AZOV.
2.d.g. Levkin, Ludovic Faure, Björn en Kiew
Björn, Levkin et Faure « Militant Zone-Store », magasin de vêtements NSBM de AZOV au centre de Kiev.
gud en sommeil ?
gud affiché à asgardsrei par ouest casual
Sur celle-ci, on peut voir que la personne qui porte le drapeau du GUD sur ses épaules (la forme blanche au centre) effectue elle aussi des saluts hitlériens lors du passage du groupe français "Baise Ma Hache". (vidéo originale : https://t.co/0X0IvV6Bl7) pic.twitter.com/AEU10Fodp2
Premièrement, sur cette autre photo du championnat de kick-boxing, on voit Marc "Hassin" tenant le drapeau du GUD, le même brandit lors du festival. pic.twitter.com/nyMeyqDxmg
Depuis des militants d’extrême-droite refont parler d’eux ces derniers temps, pour suivre les agissements de l’extrême-droite à Clermont-Ferrand il est préférable d’aller sur le site médiacoop.fr.
L’emplacement actuel de Björn Sigvald n’est pas connu, la dernière trace de lui sur Internet remontant à 2019, date durant laquelle il a participé à un camp d’été de Karpatska Sich dans l’Ouest de l’Ukraine [12].
2023
RAC turbonazi à Simone Veil
Ouest Casual est au centre
de la promotion du rassemblement autours de la musique faf
Fafleaks streetpress
affichage bannière azov, banniére gud, sur scène
+ fraction salut de kunen
+ tanguy jean eudes gannat FTP Alvarium
+ Fabrice Robert de la Soupe au Cochon Unité Radicale Bloc Identitaire …ETC.
c9m 2023 @ espace simone veil de st-cyr l’école militaire
BSK VDL OUEST CASUAL AZOV
[5/10] Selon plusieurs témoins directs, l’auteur principal de ces actes se nomme Nicolas Bidoli. Passé par le « Front Comtois » et les JNR de Serge Ayoub, cet adepte prolifique de la scène NSBM s’était déjà illustré pour son amour des ratonnades et des soleils noirs. pic.twitter.com/HejGV94K6W
— Toufik-de-Planoise (@Toufik2Planoise) May 20, 2023
NSBM CASUAL
ou Rac’NSbm ?
En décembre 2023, le visuel promotionnel de la cinquième édition du rassemblement clandestin autours de figures RAC et NSBM intitulé Call of Terror ainsi que la proposition “- Graveland 🇵🇱 – SPQR 🇮🇹 – Kataxu 🇵🇱 – Leibwächter 🏴☠️“
sont affiché par le canal Telegram Ouest Casual.
Ludovic, auteur compositeur interprète
alias “Famine”
alias “La sale Famine de Valfunde”
alias “Amine …” sur Facebook
label : La mesnie Herlequin
alias “Aegnor” dans Alcest
famine mène son projet peste noire
aux marges
et
en avant-garde
de la mouvance NSBM,
depuis 2001,
musicalement et conceptuellement,
en s’entourant de collaborateurs.
“… quels autres projets musicaux t’ont le plus marqué voire influencé?
… Le Black Metal n’est ni du RAC ni du RIF,
il transmet plus des émotions négatives
(haine, tristesse, terreur, nostalgie, désespoir, agressivité, amour pour les cloaques abandonnés, qu’ils soient urbains ou ruraux : usines désaffectées, ruines médiévales, symboles de notre feue puissance…)
qu’un message politique à proprement dit.
Son chant hurlé du fin fond des égouts fait d’ailleurs qu’on comprend rarement les paroles.
Pour ma part dans Peste Noire,
je lie ces émotions négatives
au contexte historique de la race blanche
(en voie de paupérisation, d’extinction et de remplacement)
et à un rejet des religions abrahamiques qui nous dominent (droit-de-l’hommisme inclus, comme avatar laïcisé du Christianisme).
Par contre si nous sommes des combattants,
à la différence sans doute des autres styles nationalistes,
nous ne sommes ni des optimistes,
ni des gens sains d’esprit.
La plupart des Blackeux nationalistes que je connais
sont des « pessimistes héroïques»:
ils sont convaincus que tout est déjà niqué,
sont alcooliques
et dépressifs,
mais se battront jusqu’à la fin par principe
et pour la beauté du geste.
Ce qui explique que le BM est empreint,
au-delà de sa crasse/haine constitutives,
d’une forme de noblesse tragique,
d’une grandeur mélancolique et poétique,
et qu’il n’est donc pas du Crust de punks à chiens.
A mon sens Peste Noire est du punk aristocratique.
J’écris dans mon Manifeste qui arrive avec le tome 2 de notre revue: …” http://www.associazioneculturalezenit.org/?p=2308
Молотx dont la calligraphie se fait en remplaçant les “o” par de “8” (“88” signifiant 2 fois la lettre H, soit HH = Heil Hitler).
rune wolfangel floutée
EN 2016 PESTE NOIRE DECLARE NE PAS ETRE NAZI DU IIIe REICH ALLEMAND !
LE PROBLÈME EST QUE LA LECTURE VOLONTAIREMENT BINAIRE "NAZI / PAS NAZI" DE LA POSTURE DE PESTE NOIRE OCCULTE LES FAITS PAR MANQUE DE NUANCE ET DE PRECISION
PESTE NOIRE ONT DES LIENS MULTIPLES AVEC L’IDÉOLOGIE NÉO-NAZIE,
MAIS ON AURAIT TORT DE DE LES CONSIDÉRER COMME DE SIMPLES ADMIRATEURS D'HITLER
Novembre 2015 : C’est la seconde édition du congrès européen du Gud,Famine s’y affiche ostensiblement. La 3e édition sera organisée par le Bastion Social du GUD.
[MàJ] De quoi renforcer la mauvaise réputation de place forte de l’extrême droite radicale pour Lyon. La deuxième agglomération de France n’est pas seulement un fief de plusieurs groupuscules identitaires ou nationalistes, pour la seconde fois, un tournoi de free-fight néonazi devait se dérouler ce samedi dans les environs de la ville.
Le tournoi s’est finalement tenu dans le nord de l’Ardèche, dans la petite commune de Talencieux, près d’Annonay.
Un des combats de free-fight de l’édition 2014 qui a lieu dans la région lyonnaise. Capture d’écran de la Vidéo de White Rex
Ce samedi, à proximité de Lyon, on attendait près de 200 personnes en provenance des quatre coins de la France mais aussi de Grèce, d’Allemagne, d’Italie et des pays de l’Est de l’Europe. Elles ont assisté ou participé à un tournoi de free-fight (ou MMA), suivi de deux concerts.Jusqu’à samedi milieu d’après-midi, nous n’avions pas connaissance du lieu, tenu secret jusqu’au dernier moment. Sur les réseaux sociaux, les organisateurs parlent seulement de Lyon. Nous savions seulement que le tournoi devait se tenir dans la campagne environnante, toujours pour une question de discrétion.Cela a déjà été l’option choisie le 7 juin 2014, lors de la première édition, par les organisateurs qui avaient jeté leur dévolu sur Pollionnay, une petite commune à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lyon.Il y a un an, les forces de l’ordre disaient n’avoir été au courant de l’emplacement exact que quelques heures avant le début des réjouissances, qui avaient rassemblé 150 personnes.Ce samedi de juin 2014, la salle municipale de Pollionnay avait été louée, soit-disant pour un « anniversaire », comme le rapportait le commandant de gendarmerie cité par le Progrès.
Le quotidien de Lyon avait été alerté par ses lecteurs qui s’étaient « émus » de ce rassemblement de plusieurs dizaines de personnes « crânes rasés et tatouées ». En entrant dans « sa » salle, le maire avait découvert le ring au milieu d’un charmant public.
Toujours les mêmes organisateurs néonazis
Comme en juin 2014, l’événement est co-organisé par Blood and Honour et Pride France, deux structures que l’on peut rattacher à la mouvance néonazie.
A Lyon, nous connaissons déjà Blood and Honour. Ce réseau, qui tire son nom de la devise des Jeunesses hitlériennes, organise essentiellement des concerts de groupes de RAC (Rock Against Communisme).
Mais très marqué et donc davantage repérable par les autorités de police, Blood and Honour a pris le nom, pour cet événement, d’« Hexagone », tout en gardant le même symbole.
Capture d’écran du tournoi de free-fight 2014
C’est l’autre organisateur, Pride France, qui assure essentiellement la communication en France. Elle se fait surtout via les réseaux sociaux et mails.
A la fois « team » de combattants de free-fight et marque de vêtements « faits par les blancs, pour les blancs », Pride France est rattaché à un site Internet « White Clothing 88 » aujourd’hui fermé. Le chiffre « 88 » renvoyant, dans cette symbolique, aux « H » de Heil Hitler.
Si cette année l’affiche intitulé « Day of glory vol. 2 » a été expurgée d’un grand nombre de symboles nazis, celle de 2014 était beaucoup plus explicite. On y voit un combattant qui a tatoué la croix de fer allemande et l’emblème SS de la troisième Panzerdivision Totenkopf.
Capture d’écran de l’affiche du tournoi 2014
Ultranationalistes russes et musique RAC
Outre les deux organisations françaises, le tournoi se fait, toujours, sous le haut patronage de White Rex, un réseau européen très actif basé en Russie. Ces suprémacistes blancs mêlent également organisation de tournois de free-fight et vente de vêtements. Ce sont eux qui organisent la venue de combattants étrangers à Lyon.Dans leur post titré « White Rex 34 in Lyon (France) ! », ces ultranationalistes russes rappellent leur doctrine que nous pouvons traduire de la sorte :« Sous les attaques de la propagande étrangère, nous, les Européens, avons perdu l’esprit (…) de combattant ! L’un des buts de White Rex est de revivre cet esprit. »C’est encore White Rex qui a mis en ligne la vidéo/compte-rendu de l’édition 2014 (voir ci-dessous) où l’un des membres du staff présente l’événement (en anglais) comme ayant pour finalité « l’unité blanche européenne ».
Cette année encore les combattants et les spectateurs sont venus de toute l’Europe. Côté concert, on note une internationalisation avec la présence de deux « pointures » du milieu RAC : le groupe québécois Legitime Violence et les Italiens de Gesta Bellica qui ont notamment à leur actif une chanson faisant l’éloge d’Erich Priebke, responsable nazi du massacre des Fosses ardéatine en 1944 à proximité de Rome.
Demande d’interdiction
La Licra, via son délégué régional Patrick Kahn, a alerté les autorités. Ce dernier a le sentiment qu’on a tiré aucune expérience de l’année dernière, pour anticiper l’événement et l’interdire :
« L’annonce circule depuis deux mois sur les réseaux sociaux. On a l’impression que ces néonazis européens ont pris confortablement leurs quartiers dans la région. »
La préfecture du Rhône affirme ne pas connaître le lieu. « Tous les services de sécurité sont très attentifs », expose un porte-parole, en précisant que le préfet se « réserve la possibilité d’intervenir en cas de besoin ».
Contactés par Rue89Lyon, les organisateurs n’ont pas donné suite.
200 personnes dans un petit village près d’Annonay
Finalement, les organisateurs ont choisi le village de Talencieux, près d’Annonay, à 75 km au sud de Lyon. Ils ont loué la salle municipale de cette commune de 1 000 habitants.
Les participants, un peu moins de 200 personnes, sont arrivées dans le village dans le courant de l’après-midi de samedi .
Le village a connu un important déploiement de gendarmes mais ils ne sont pas intervenus pour empêcher la tenue du tournoi de free-fight.
Le maire de la commune a pris un arrêté pour « marquer sa désapprobation », selon France Bleu Drôme Ardèche.
Robert Seux a expliqué au Dauphiné Libéré comment il avait été dupé, de la même manière que le maire de Pollionnay l’année dernière :
« Deux jeunes du coin sont venus réserver pour une « soirée privée ». On n’imaginait pas que ça pouvait être une soirée comme celle-ci… ».
Photo publiée le lendemain du tournoi, le 7 juin, sur la page Facebook de l’organisateur (Pride France) et légendée « Day of glory vol II ». Capture d’écran
Article mis à jour le dimanche 7 juin à 20h30 après la tenue du tournoi dans la commune de Talencieux.
Les tournois de free-fight interdits en France Le MMA ou Mixed Martial Arts ou arts martiaux mixtes ou free-fight désignent un sport de combat où l’on peut avoir recours à plusieurs techniques provenant de différents arts martiaux (par exemple, boxe thaï, jiu-jitsu brésilien, lutte). Sur le ring, les deux combattants peuvent donc utiliser coups de genou et de coude, mais aussi des techniques de soumission (comme l’étranglement).
Le free-fight, considéré comme extrêmement violent, vient d’être toutefois partiellement autorisé en France : on peut s’entraîner mais les tournois ou compétitions restent interdits.