« Depuis 2017, onze attaques de la droite radicale ont été déjouées » (Nicolas Lebourg, historien et chercheur spécialiste de l’extrême droite)

ENTRETIEN – Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, Nicolas Lebourg, historien et chercheur spécialiste de l’extrême droite, décrypte les particularités du mouvement nationaliste révolutionnaire.

LA TRIBUNE DIMANCHE – Comment définir la mouvance nationaliste révolutionnaire  ?

NICOLAS LEBOURG – Ils s’affirment néofascistes mais aussi antibourgeois, européens et anti-­impérialistes : ils dénoncent l’Occident et l’amitié avec les États-Unis et Israël, auxquels ils préfèrent le Venezuela, l’Iran ou la Palestine.

Peut-on les qualifier de néonazis  ?

Il y a toujours eu des militants néo­nazis chez eux mais le courant n’est pas néonazi. François Duprat, figure tutélaire du milieu en France, avait un absolu mépris pour les thèses sur l’inégalité des races. Le reproche fait aux Juifs est d’être des agents du projet mondialiste auquel est assimilé le sionisme, pas d’appartenir à une race.

« Antifas » et militants de gauche sont-ils toujours leurs cibles de prédilection  ?

Dans les années 1978-1980, les néonazis tiennent le haut du pavé et les cibles sont juives ou communistes. Entre 1980 et 1983 il y a un changement, jamais démenti, avec une hausse de 225 % des violences contre les Maghrébins. Les forces de l’ordre font partie des cibles. À Romans-sur-Isère, elles ont été attaquées deux fois au mortier. Mais le schéma classique est territorial : il y a un espace, un quartier, un bar, où un intrus (antifa, maghrébin) pénètre et il est frappé pour « récupérer » la zone.

Quel est leur projet politique  ?
Celui, traditionnel, de l’extrême droite radicale : forger un homme nouveau dans un ordre nouveau. Mais aujourd’hui, fonder des ethno-États blancs - qui organisent ses populations pour qu’elles soient ethniquement homogènes - est un thème prégnant.

Ont-ils des caractéristiques sociologiques et géographiques  ?

Le couloir rhodanien de Lyon à ­Marseille puis la région niçoise sont le cœur. La région parisienne, l’extrémité nord ou Nantes comptent aussi. Les métropoles sont l’affaire des groupuscules néofascistes constitués de jeunes hommes. Il y a maintenant dans de petites villes de territoires ruraux des profils plus âgés, sous forme de réseaux plus que de ­groupuscules.

Le GUD d’aujourd’hui est-il différent de celui des années 1980 ?

Le GUD des années 1970 était néo­fasciste et occidentaliste. À partir des années 1980, il devient nationaliste-révolutionnaire et antisioniste radical. Mais GUD, c’est un étendard plus qu’une structure militante.

Les dissolutions de ces groupes sont-elles utiles  ?

Elles font baisser l’activisme mais créent des vocations terroristes chez des militants livrés à eux-mêmes. Il y a eu tant de dissolutions que le paysage radical est surtout composé de groupuscules locaux avec un retour de la référence nationaliste-révolutionnaire au détriment de l’identitaire, beaucoup plus légaliste. Surveiller une mouvance si fragmentée est complexe.

Le nombre de ces militants est-il stable  ?

L’estimation officielle de leur nombre c’est 3.000, alors qu’elle était de 2.500 entre 1968 et les années 2000. Sur la base de divers indices, on peut considérer cette estimation basse. Le climat du milieu est beaucoup plus tendu et les militants sont beaucoup plus obsédés par la question ethnique qu’avant 2015 ; or, statistiquement, le mobile ethnique est un facteur de radicalisation violente.

Les forces de police les considèrent-elles comme plus dangereux ou moins dangereux que les militants de l’extrême gauche radicale  ?

Les radicaux de gauche posent un problème d’ordre public, comme on l’a vu à Notre-Dame-des-Landes ou avec les black blocs, mais ce sont à 65 % des attaques contre les biens. La motivation ethnique rend la violence de droite plus interpersonnelle : entre 1986 et 2016, on relève 299 agressions par des militants de droite contre 40 à gauche, 48 morts à droite contre 5 à gauche, 158 attentats à droite contre 73 à gauche. Depuis 2017, les services de police ont déjoué 11 attaques issues de la droite radicale.

Ces groupuscules sont-ils des atouts ou des freins pour le RN et Reconquête  ?

Ils permettent au RN de les accuser de constituer l’extrême droite qu’il ne serait pas. Le FN était un « compromis nationaliste », une plateforme où tous les courants étaient invités à être présents. C’est fini et certains cadres - le député Jean-Philippe Tanguy, le maire Louis Aliot - ont particulièrement marqué la distance. Reconquête a récupéré ce statut de compromis nationaliste pour pouvoir se construire.

 

La Tribune

Enquête : dans la tête d’un fasciste français Marc de Cacqueray-Valménier est l’un des militants extrémistes les plus surveillés. Adepte de l’idéologie néonazie, ce jeune fiché S inquiète par sa détermination et sa capacité à rassembler.

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Lunettes noires et carrure de Musclor, Marc de Cacqueray-Valménier au tribunal de Paris en septembre. (Crédits : © ALAIN GUILHOT/DIVERGENCE)

Il est le jeune premier de la nébuleuse néofasciste, le noir espoir de l’extrême droite la plus violente. Pour lui et ses comparses – 3 000 militants toutes tendances confondues -, l’arrivée au pouvoir du camp « national » doit passer par la maîtrise de la rue et le combat physique contre la gauche radicale. Carrure de déménageur et ascendance aristo, à 25 ans, Marc de Cacqueray-Valménier est considéré comme le plus influent des activistes en blouson noir dits nationalistes-révolutionnaires, qui traquent et bastonnent ceux qu’ils nomment « gauchos ». Ce brun surmusclé est devenu une « personnalité incontournable et un leader incontesté de son groupe parisien », décrit le journaliste de Libération Pierre Plottu. « Un chef de bande, un “mâle dominant” qui bénéficie de l’aura romanesque de son nom de famille », poursuit le chercheur Jean-Yves Camus. « Capable en un coup de fil de rassembler 300 personnes », assure l’un de ses proches. Un type « déter », – comprendre déterminé -, élevé dans un quartier résidentiel de Saint-Cloud, à l’ouest de Paris, dans une famille bourgeoise aux origines nobles. Les Cacqueray remontent au XVe siècle, lignée normande de l’aristocratie française catholique, où l’on compte une tripotée de militaires haut gradés, ecclésiastiques et partisans royalistes. Un cousin de Marc de Cacqueray est candidat RN au Mans lors des municipales de 2020, et l’un de ses oncles est un prêtre traditionaliste aumônier pour le parti Civitas. Ses parents sont proches de l’Action française, lui-même découvre la politique dans la section lycéenne du mouvement de Charles Maurras, dont il prend la tête à 16 ans. Bon élève, il intègre après le bac une classe préparatoire à Paris puis s’inscrit en école de commerce à Reims.

Dans la cité champenoise, il fait la connaissance des hooligans néonazis les MesOs, à qui on attribue de nombreuses agressions. Auprès d’eux, il s’essaie à des pratiques plus radicales, nourries par des sports de combat, dans un culte du corps assumé. Il se couvre de tatouages, marques indélébiles de son sinistre engagement, croix celtiques sur les coudes et soleil noir – un signe mystique nazi. En 2021, le site StreetPress révèle qu’il a ajouté sur sa jambe gauche une Totenkopf, tête de mort symbole de la SS. Sur les genoux, la couronne d’épines du Christ et un symbole guerrier, mélange chrétien et païen qu’affectionnent ces croisés nouvelle génération.

L’ex-étudiant, entré dans la vie professionnelle, a ouvert un profil LinkedIn où il se montre en photo, costume-cravate et crâne rasé sur les côtés. « Responsable ressources humaines », précise-t-il. Côté CV, il indique un passage chez Andros et Carrefour.

Premières poursuite judiciaires

En 2018, après avoir quitté l’Action française, il participe à la création des Zouaves Paris, butors cagoulés bien plus agressifs. « Marc Hassin », son surnom, devient le leader de la cinquantaine de jeunes hommes qui se font remarquer par leur brutalité dans les manifestations de Gilets jaunes, à l’encontre notamment des cortèges du NPA. Vingt ans à peine : Cacqueray connaît ses premières poursuites judiciaires. C’est à cette époque que le reporter Pierre Plottu le rencontre, pour France-Soir. Il est le seul journaliste à avoir échangé avec le jeune homme et se souvient d’une discussion tendue, un après-midi d’avril, près des Champs-Élysées. « Il est venu pour me mettre un coup de pression. Ça s’est calmé, on s’est assis dans un café. Il s’exprimait bien. On sent qu’il a été formé, mais il a parfois des intonations de bagarreur des rues. Il exprime sa radicalité, qui est à un niveau élevé. Il prend garde à ne citer aucun parti politique d’extrême droite, pour ne pas leur porter préjudice, et se vit comme appartenant à une avant-garde radicale qui doit reconquérir la rue et empêcher les idées de gauche de s’y exprimer. » La rencontre dure deux heures, Cacqueray ne boit qu’une limonade, refusant en toutes circonstances de consommer alcool, tabac et drogue, selon les préceptes du mouvement américain puritain straight edge. Il raconte ses bastons, fait part de ses lectures : Ernst Jünger, Robert Brasillach, Léon Daudet, Maurice Barrès… Sans surprise. Et lâche : « Je crois aux races […]. La mienne a construit des cathédrales quand d’autres en sont encore à vivre dans des cases… » Son objectif ? « Renverser le système actuel. »

Cette même année 2019, il se rend à un festival de métal national-socialiste en Ukraine.

Sa force est sa mobilité, il quitte la capitale dès que du renfort est nécessaire pour des actions en province et se crée un fort réseau parmi les dizaines de groupuscules qui, à quelques nuances près, prônent les mêmes idées. Marion Jacquet-Vaillant, maître de conférences à Assas et autrice d’une thèse sur le mouvement identitaire, cite, par exemple, Les Natifs, à Paris, Les Normaux de Rouen, Les Remparts, à Lyon, ou Furie française, à Toulouse. La chercheuse précise qu’un militant peut appartenir à plusieurs groupes. « Les Zouaves font partie des plus violents, précise-t-elle. C’est leur mode d’action et ils le revendiquent. Les violences d’extrême droite sont dirigées d’abord contre les antifas. Il y a aussi des agressions contre des personnes qu’ils identifient comme étrangères, à la manière des skinheads. » « Mis à part une haine de la démocratie, des Juifs, des francs-maçons, des homosexuels et des étrangers, ils n’ont pas d’idéologie », appuie Jean-Yves Camus.

L’année 2020 est riche en événements. Cacqueray se rapproche de ses « homologues » suisses. Il passe aussi par le Haut-Karabakh avec le désir de combattre auprès de l’armée arménienne contre les musulmans d’Azerbaïdjan et poste sur Internet une photo de lui, fusil d’assaut entre les mains et tête de mort SS épinglée sur son treillis militaire. Manque de « chance », un cessez-le-feu est déclaré deux semaines après son arrivée, l’apprenti soldat rentre au pays sans avoir combattu. En juin, il participe, voir coordonne, l’attaque à coups de batte de baseball d’un lieu de réunion des antifascistes, Le Saint-Sauveur, bar du 20e arrondissement de Paris. Mediapart a publié les messages de Cacqueray envoyés à ses troupes au lendemain de l’assaut, preuve de l’esprit de stratège du jeune homme : « Débarrassez-vous des sapes et chaussures que vous portiez ce jour-là, effacez votre historique GPS, effacez les messages échangés sur Telegram et autres. »

Union fantasmée des groupuscules

Le chefaillon a plus de sang-froid que d’autres mais écope tout de même d’un an de prison ferme, peine pour laquelle il s’est pourvu en cassation avec ses avocats, Clément Diakonoff et Cyrille Dutheil de La Rochère. Ce dernier est aussi le conseil de Léo Rivière-Prost alias « Gros Lardon », « collègue » de notre Marc Hassin, interpellé à la suite de l’expédition punitive de Romans-sur-Isère. A aussi émergé sur le site d’investigation la vidéo d’une fête où Cacqueray et ses Zouaves entonnent un « joyeux naziversaire » ponctué du cri « Sieg Heil ». Sébastien Bourdon, journaliste qui enquête sur ces groupuscules, explique : « Cacqueray est central dans la communication entre ces militants, des éléments laissent penser qu’il est l’un des administrateurs d’Ouest Casual, principal canal de revendication de l’extrême droite sur la messagerie Telegram. À Paris, ils sont historiquement implantés dans le 15 e , et fréquentent certains bars dans le secteur entre Dupleix et Cambronne. Il y a entre autres les Versaillais d’Auctorum, les Pitbull Paris, liés aux hooligans, et la Division Martel, dissous comme Génération identitaire et Bastion social. Ils usent aussi d’étiquettes qui leur permettent de revendiquer des actions comme Waffen Assas par exemple. » Les dissolutions ralentissent quelque temps les activistes, grâce aux gels des avoirs et aux fermetures de locaux. « C’est un signal politique, mais il est illusoire de penser que l’on viendra à bout de leur violence », insiste Jean-Yves Camus. Ces brutes bodybuildées combattent parfois entre elles, à mains nues, lors d’excursions en forêt. Des photos de ces « raids » pédestres sont postées sur les réseaux, éléments de propagande pour recruter.

Autre fait d’armes notable de ces nostalgiques du IIIe Reich : l’agression de militants de SOS Racisme lors du meeting d’Éric Zemmour, en 2021 à Villepinte. Repéré sur place, Cacqueray est mis en examen pour violences volontaires aggravées et renvoyé en correctionnelle. Dans la foulée, pour avoir enfreint son contrôle judiciaire, il est détenu deux mois à la Santé, une expérience carcérale qui n’a pas refroidi ses ardeurs. Son « coup de maître » vient après la dissolution des Zouaves en 2022 : la résurrection de la plus célèbre des bannières d’extrême droite, une « marque » que l’ex-étudiant en marketing brandit comme un étendard, le Groupe union défense, ou GUD. « Leur notoriété est bâtie sur une légende urbaine, précise Camus, celle de jeunes fascistes déterminés qui parcouraient le Quartier latin des années 1970 à 1990 pour cogner leurs adversaires. » Ils sont à peine une cinquantaine aujourd’hui, arborant comme autrefois l’emblème du rat noir. Cacqueray a-t-il lu Les Rats maudits ? Ce récit à la gloire des « gudards », écrits par plusieurs d’entre eux en 1995, retrace l’histoire de ce qui était au départ un syndicat étudiant anticommuniste déjà amateur d’échauffourées violentes. « Ils ont un côté irrévérencieux, ce sont les mauvais garçons de l’extrême droite et Marc de Cacqueray reprend leur flambeau en orientant le combat contre l’immigration et ce qu’ils nomment l’islamisation », continue Marion Jacquet-Vaillant. Leur dernier tract, distribué devant l’université d’Assas en décembre, revient sur le meurtre du jeune Thomas à Crépol, évoque un « assassinat », du « racisme antiblanc », met en cause une « immigration débridée » et appelle au « réveil » de la « jeunesse de France ».

L’union de l’ensemble de ces groupes violents, théorisée il y a quarante ans par les têtes pensantes du GUD, n’a jamais abouti « car ils ne supportent pas d’avoir un chef », précise Camus. « Identitaires, royalistes, nationalistes-révolutionnaires : jusqu’aux années 2000, il y avait des lignes de fracture, ils n’avaient pas le même projet ; aujourd’hui, ils se recentrent sur des sujets communs, les guerres de chapelle disparaissent », nuance Marion Jacquet-Vaillant. Leur alliance derrière un seul patron les rendrait plus faciles à surveiller, tandis que les dissolutions successives entravent la possibilité de les avoir à l’œil.

Déçus par Zemmour

Du côté des forces de l’ordre et du renseignement, on craint principalement une nouvelle affaire Clément Méric, du nom du jeune militant antifasciste tué en 2013 lors d’une rixe avec un groupe nationaliste-révolutionnaire. Le 28 novembre, Éric Dupond-Moretti lançait à l’Assemblée nationale : « Chassez de vos rangs les “gudards”, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le garde des Sceaux s’adressait aux députés du Rassemblement national. Éric Zemmour, avec sa ligne identitaire et ses idées de « remigration », fut un temps l’homme providentiel de ces délinquants antimondialisation qui reprochent à Marine Le Pen sa proximité avec « le système ». Mais ils se sont détournés de l’ex-journaliste, déçus par sa défaite sans appel. Aujourd’hui, Marc de Cacqueray, qui selon la rumeur se ferait désormais appeler « la Loutre », est en attente de deux décisions judiciaires. Il aurait décroché un nouvel emploi et vivrait toujours chez ses parents, à Saint-Cloud… Blouson noir et cagoule à portée de main.

La Tribune

Neige d’Alcest est membre historique de Peste Noire

Stéphane Hugues Norbert Paut
Né le 16 avril 1985
Connu sous le nom de scène Neige
Il sillonne les scènes entre metal mainstream, Hellfest et hispter metal, Roadburn aux Pay-Bas, au Bataclan, ou avec The Cure,
Les concerts d’Alcest sont diffusés par la chaîne de télévision Arte, chroniqué dans télérama, … c’est une figure française du black metal.
Comment a-t-il fait sa carrière dans l’undergound ?
Quelle explication pour son succès auprès de fans ?

PESTE NOIRE EST L’ ŒUVRE DE NEIGE

Neige d’Alcest commence rapidement à obtenir la reconnaissance publique de son implication en tant que chanteur, batteur et guitariste rythmique pour le groupe de “black metal” français Peste Noire [7]au début des années 2000. (wikipedia)

La page Wikipedia française de Neige occulte totalement sa discographie Peste Noire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Neige_(musicien)#Discographie
mais elle est affichée dans les versions étrangères.
https://en.wikipedia.org/wiki/Neige_(musician)#Peste_Noire

Nous avons consulté la discographie effective de Neige :


  • 2001 : Aryan Supremacy est la première proposition artistique formulée par Neige en tant que membre de l’orchestre Peste Noire / D+r Daedeloth , mise-en-marché sous un emballage siglé de croix celtique et swastika circulaire montrant un logo typiquement NSBM : symbole de haine affiché sur une calligraphie black metal.
    A l’envie il est tout-à-fait possible d’écouter Neige sur les quatre hymnes : Royaume d’occident, Les Camps de la Mort, Gisant dans la Putréfaction, et Aryan Supremacy.

Principal

https://i.discogs.com/yH001qCY-E4dkR1YgRWXIpFJhPCgUuMyMa8Up86OVFc/rs:fit/g:sm/q:90/h:204/w:347/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9SLTMxMTg1/NDEtMTMxNjYzNzgx/NS5qcGVn.jpeg

 


  • 2002 : Un prisonnier décharné dans un camp de concentration illustre la proposition artistique enregistrée par Neige de l’orchestre Peste Noire, produite et mise-en-marché par Noktu / Drakkar Production, un autre membre de Peste Noire spécialiste de la promotion NSBM via sa maison-de-disque, Alcest est affiché dans l’écurie Drakkar qui a effectivement produit et lancé le projet de son poulain et compagnon d’orchestre.
    Le blason Peste Noire affiche le logo crane du gang néonazi et suprématiste blanc américain White Aryan Resistance / W.A.R., ceint d’un cache-œil de borgne rappelant aussi Jean-Marie Le Pen et le FN canal-historique.

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  • 2006 : Neige augmente son répertoire et collabore encore avec Peste Noire, l’enregistrement double avec 8 titres, l’un allant jusqu’à déclarer “Hooligan Black Metal”, mis-en marché sous le titre La Sanie Des Siècles – Panégyrique De La Dégénérescence. En 2023 cet opus a été ré-édité 11 fois pour alimenter la demande.

  • 2007 : Neige est crédité pour l’enregistrement produit et diffusé par Mikko Aspa, promoteur NSBM et activiste néonazi finlandais, sous son étiquette Northern Heritage.


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  • 2007 : Neige, véritable homme-orchestre s’affiche aussi compositeur pour Peste Noire, et de nouveau crédité sur un enregistrement mis en marché et diffusé par des promoteurs NSBM en Europe, en Scandinavie, et en Amérique du Nord sous la forme d’un album intitulé gravé sur disque intitulé “Fuckfolk Folie”
    https://i.discogs.com/sFA2mn99cIQv66AF7as1w8-zcUi76zVZmgKkelxl0W4/rs:fit/g:sm/q:90/h:592/w:600/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9SLTExMjIz/ODItMTMyNTU2MzI4/My5qcGVn.jpeg

  • 2009 : Neige, sous un autre pseudonyme, “Ragondin”, est considéré bassiste de l’orchestre Peste Noire sur l’enregistrement produit sous la forme de l’album “balade contre les ennemis de la France“.
    Audrey Sylvain

Andy Julia (Nuit Noire) batteur de Peste Noire pour les Balades Contre les Ennemis de la France


Les fans et des web-fanzines argumentent que Neige aurait depuis condamné SES enregistrements qui sont toujours diffusés et mis-en-marché, en citant supposément “ses désaccords avec les opinions d’extrême droite du groupe et son imagerie raciste”.
Honnêtement en 2023 nous ne trouvons toujours pas une prise-de-position formulée, écrite, enregistrement audio de Neige en personne et disponible à la consultation pour le confirmer, ni dans les médias mainstream, ni dans les médias spécialistes de metal ; au contraire le sujet est occulté, chroniqueurs “juste de la musique”  et interviewers en posture apolitique ou en précisant “nous ne reviendrons par sur les polémiques que tout le monde connaît … “, plutôt rapide quand on sait que les hymnes NSBM enregistrés par Neige en tant que membre effectif de la bande Peste Noire, et œuvres de références NSBM, sont largement diffusés et accessibles banalement par un jeune public pas, peu ou mal informé, et que Neige, qui a bâtit sa renommée, sa fan base et ses contacts toute une décennie durant avec Peste Noire, il bénéficie aujourd’hui de l’image d’un artiste intéressant à promouvoir, mais dont le parcours est occulté, pendant que les rassemblements problématiques autours de Peste Noire et sa promotion NSBM s’installent en France.

FTP & Academia Christiana

FTP
FTP interdit à Lille
FTP au rassemblement catholique anti-avortement

https://fyooyzbm.filerobot.com/v7/Fraction-0CcZNMqJ.JPG?ci_seal=fe1badcf27&w=480
6 mai 2023 – Fraction affiche Kuhnen avec Tanguy Jean Eudes Gannat FTP, et Fabrice Robert, sous bannières AZOV, GUD, … lors du rassemblement RAC turbonazi clandestin C9M à l’espace Simone Veil de St-Cyr l’école Militaire de Versailles
https://lahorde.samizdat.net/local/cache-vignettes/L730xH492/tanguy-lemovice-min-830a7.png?1689867362
Tanguy en 2009 avec son t-shirt du groupe de RAC Lemovice aux couleurs de Blood & Honour. Les connaisseurs apprécieront la Totenkopf SS.

Tristan Arnaud, le pote à Famine fiché S, multi-récidiviste à Clermont-Fd [MàJ] Procès du néo-nazi Tristan Arnaud : retour en prison.

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Tristan Arnaud et Ludovic Faure “Famine” de Peste Noire, lors de l’inauguration du Bastion Social du GUD à Clermont Ferrand en juillet 2018.


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Procès du néo-nazi Tristan Arnaud : retour en prison.

 


MàJ 12 décembre 2023 : Tristan Arnaud, fiché S, qui en 2018, avait écopé de 3 ans de prison et 5 ans d’interdiction de territoire, se retrouvera dès le mois de janvier en face de la justice. Il devra répondre de faits de violence commis en pleine rue. Roman Schmidt a lui aussi été entendu pour des faits de violences et devra comme son camarade, se présenter devant la justice.

https://mediacoop.fr/12/12/2023/tractage-de-la-jeunesse-contre-lextreme-droite/

 


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Tristan Arnaud en place à Clermont-Ferrand

Ce week-end, une plainte contre Tristan Arnaud, membre de Clermont Non Conforme a été déposée pour violences aggravées contre un jeune, en plein centre de Clermont-Ferrand, qui a été transporté à l’hôpital par les pompiers. Le présumé coupable devra de nouveau répondre de ses actes.

Tristan Arnaud est pourtant déjà bien connu des services de police. Incarcéré en 2018, il était interdit de territoire après avoir frappé des personnes qui se promenaient devant le local du Bastion Social de Clermont-Ferrand. L’un d’eux souffre encore de douleurs à la jambe, après une double fracture du tibia et du péroné qui lui valut plus de 60 jours d’ITT.

A sa sortie de prison, après une 7eme condamnation, Tristan Arnaud était interdit de territoire. Cependant, malgré l’enfermement, rien n’a changé chez lui. Pas même la haine. A Bordeaux, il fonde Bordeaux Nationaliste, mais se fera chasser par les antifascistes. D’origine vendéenne, il semble déraciné. Il revient donc, au bout de 5 ans, à Clermont-Ferrand. On le voit sur presque toutes les photos de Clermont Nationaliste puis Clermont Non Conforme, les groupuscules néo-nazis.

Retrouvez ici l’article du procès de Tristan Arnaud en date d’octobre 2018

https://mediacoop.fr/20/10/2018/proces-du-bastion-social-des-condamnations-clementes/

 

Vu qu’apparemment @GDarmanin ne souhaite pas intervenir sur une manifestation de néo-nazis dans la capitale, on va lui donner peut-être un argument qui lui parle….

https://mediacoop.fr/wp-content/uploads/2023/05/7-Local-NUPES-1.png

Tristan Arnaud, ici accompagné de fascistes bordelais et toulousains en partie, lors de l’attaque d’une manifestation à Toulouse en septembre 2021.

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19 octobre 2018

Deux militants et un sympathisant du Bastion social ont été condamnés à des peines s’échelonnant de six mois avec sursis et mise à l’épreuve à un an de prison ferme, ce vendredi après-midi. Ils ont été reconnus coupables d’une agression commise le 9 septembre devant le local de leur association, rue de la Treille à Clermont-Ferrand. Qui sont-ils ? […]

• Tristan, le cogneur

Âgé de 24 ans, Tristan est le seul des trois prévenus à avoir déjà été condamné. Son casier judiciaire porte trace de six mentions depuis 2013. Originaire de Vendée, il est arrivé en Auvergne “par hasard”. Il est chauffeur-livreur. Il est par ailleurs fiché S depuis 2011.

D’une silhouette ramassée et musclée, il semble ne pas craindre la bagarre quand l’occasion se présente.

A l’audience de ce vendredi après-midi, devant le tribunal de Clermont-Ferrand, Tristan devait répondre de deux agressions : celle de la rue de la Treille, le 9 septembre, et une autre commise le 12 mai 2018, devant le stade du Clermont Foot, ces violences étant agrémentées d’injures racistes. Pour ces deux faits, il a été condamné à trois ans de prison, dont deux assortis du sursis avec mise à l’épreuve.

Face au tribunal, il a fait connaître son souhait de quitter l’Auvergne pour s’installer en Bretagne avec sa compagne. Sa peine a été assortie d’une interdiction de paraître dans le Puy-de-Dôme.

La Montagne

 


Les faits remontent à la mi-septembre. Quatre amis se baladent rue de la Treille après un match de l’ASM qu’ils ont regardé dans un bar. L’un d’eux montrent le local du BS, en disant «  Tiens c’est là, le local des fachos ». De là, Quentin Gimel, 21 ans, va sortir et agacé, va demander qui a dit cette phrase. L’auteur des propos va se dénoncer et recevoir des coups de poings et pieds.  L’un de ses amis va vouloir s’interposer mais va prendre des coups lui aussi.  Tristan est sorti lui aussi, avec un masque de soudeur sur le visage et participe grandement à la bagarre. Une des victimes est amenée au sol et battu par, selon une témoin, plusieurs hommes. Il s’agit de l’homme qui ne pourra pas se relever seul, et pour cause, il a le tibia et le péroné fracturés, et «  se voit mourir » tentant même de se faire un garrot.

Mais le procès commence d’abord par la première affaire incluant Tristan Arnaud et un autre homme n’appartenant aucunement au Bastion Social, lors d’une rixe dans une enceinte sportive. Il est décidé que les deux affaires seront jointes. Les faits remontent à mai 2018, lors d’un match de football au stade Gabriel Montpied, à Clermont-ferrand. Une bagarre éclate entre plusieurs personnes, dont Tristan qui assène des coups sur une personne et va jusqu’à détériorer une voiture en mettant des coups de pieds. Mais cette bagarre prend une autre tournure quand Tristan insulte ses «  adversaires » avec des injures à caractère raciste. «  Sale arabe », «  arabe de merde » . La victime aura les lunettes cassées, les temps et les joues marquées, des ecchymoses, hématomes et plaies sur le visage.

Lorsqu’on lui demande de s’exprimer sur les faits, Tristan essaie de minimiser les faits : «  je suis juste allé défendre mon ami ». Il se défend des affaires racistes «  il faisait nuit, on ne voyait pas très bien, je ne pouvais pas savoir que cet homme était d’origine maghrébine. » Tristan va même plus loin en disant que lui aussi a voulu porter plainte mais que la Police Judiciaire a refusé. Le président du tribunal s’en étonne : «  Bizarre, selon l’expertise médicale vous n’aviez aucune marque, donc je veux bien que vous ayez été victime mais c’est étonnant quand même ! »

Puis, le président rappelle que Tristan Arnaud est fiché S depuis 2011. Son casier judiciaire est loin d’être vierge avec 6 condamnations depuis 2013 notamment puor vol en réunion, violence en réunion et port d’armes, vol avec violences. Ce jeune vendéen est arrivé en Auvergne il y a deux ans, il a rencontré une femme ( présente au procès). Même si son contrôle judiciaire est respecté, le président souligne une certaine désinvolture par rapport à son parcours. «  Vous n’avez pas l’air de comprendre la gravité des faits. »

Après cette première affaire, la cour enchaîne sur les faits du 9 septembre et la rixe qui a eu lieu devant le local du BS, la nuit du 9 septembre.

Tristan Arnaud, est donc considéré comme récidiviste dans cette affaire avec des faits similaires sur la Roche Sur Yon. Luigi et Quentin sont accusés des mêmes faits «  violences en réunion entrainant des ITT de plus de 8 jours » en tant qu’auteur et complice. Le président rappelle que depuis son ouverture, le local est le théâtre d’incidents. Mais à cette soirée, la violence est inouïe. En deux minutes, des coups de pieds et poings pleuvent. Luigi, lui, barre la route à l’une des victimes, fait une clé de bras provoquant un étranglement.

Dès le 9 septembre, les personnes sont identifiées par les victimes. Mais bizarrement Quentin et Tristan sont partis dans la nuit sur Strasbourg. Tristan appellera même son employeur en disant qu’il doit partir de toute urgence en Espagne pour de graves problèmes familiaux.  Ils coupent leur téléphone, mais seront retrouvés hébergés par une certaine Elodie, dont le président décrit l’appartement comme «  une reconstitution du 3eme Reich en décoration intérieure. » Rires dans la salle.

https://mediacoop.fr/20/10/2018/proces-du-bastion-social-des-condamnations-clementes/

Groupuscules d’ultra-droite : analyse d’une émergence identitaire décomplexée par Jean-Yves Camus

Groupuscules d’ultra-droite : analyse d’une émergence identitaire décomplexée

Après le drame de Crépol, les groupuscules d’ultra-droite reviennent dans l’actualité, par leur action, leur manifestation et leur possible dissolution. Jean-Yves Camus, codirecteur de l’Observatoire des radicalités politiques et chercheur rattaché à l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) apporte son analyse.

Le Laboratoire de la République : Parlons-nous de groupuscules d’ultra-droite ou d’extrême-droite ? Quelle est la différence entre ces deux notions ?

Jean-Yves Camus : Le concept d’ultra-droite n’est pas un concept scientifique. Il a été forgé après que les anciens renseignements généraux aient été entièrement refondus dans ce qui est maintenant la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), la grande différence étant que les renseignements généraux avaient le droit de surveiller les partis politiques. Il a fallu forger une catégorie pour désigner ce qui, à l’extrême droite du spectre politique, restait encore dans le giron du renseignement intérieur. Or ce qui restait dans le giron du renseignement intérieur, ce sont les gens qui présentent une menace pour la sécurité de l’État ou ceux qui promeuvent une idéologie raciste, antisémite, suprémaciste et qui tombent sous le coup de la loi. Donc le renseignement intérieur s’est retrouvé dans l’obligation de forger une catégorie qui apparaît au début des années 2010 : l’ultra-droite. Ultra, c’est à dire au-delà de la limite de ce qui reste dans le champ du renseignement, ce qui est une menace. Concrètement, cela veut dire que le Rassemblement national et désormais Reconquête sont des partis qui ne peuvent pas être suivis par le renseignement intérieur parce qu’ils cherchent à conquérir le pouvoir par les urnes, mais ceux qui souhaitent le conquérir autrement ou qui s’adonnent régulièrement à des activités de propagande ou de manifestations sur la voie publique et qui utilisent la violence ou la haine, ceux-là sont classés à l’ultra-droite. La pertinence du concept, pour nous, politistes, est relative parce qu’à l’intérieur de l’ultra-droite, il existe des gens dont les idées sont effectivement très radicales, hostiles à la démocratie par exemple, mais est-ce qu’ils sont un danger pour les institutions ? Pour moi, non. Ils ont une idéologie, certes radicale, parfois antidémocratique, souvent identitaire, avec parfois, pas toujours, une notion de suprématie de la race blanche, mais leur discours, à mon sens, n’est pas un danger imminent pour la sécurité des institutions.

Le Laboratoire de la République : Comment les partis politiques, notamment le Rassemblement national et Reconquête, se positionnent-ils par rapport à ces groupuscules ?

Jean-Yves Camus : Le Rassemblement national de 2023 n’est pas le Front national fondé en 1972. Il y a peut-être encore des militants de base du Rassemblement national qui ont un pied dans un groupuscule radical. Cependant, l’identité du parti, son positionnement comme acteur politique, n’est plus celui de Jean-Marie Le Pen et des fondateurs du Front national. En 1972, Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national avec un numéro 2, qui, quand il avait 20 ans, portait l’uniforme nazi, c’est historiquement vrai. Mais cela ne définit pas l’identité du Rassemblement national de 2023.

Aujourd’hui, les membres du parti sont nationalistes, hostiles à l’immigration, à l’Union européenne et à toute forme de supranationalité. Le projet politique de Civitas qui a été dissous récemment, disait souhaiter l’abolition des lois de 1905 sur la laïcité et le retour du catholicisme comme religion d’État. C’est évidemment une atteinte aux institutions, au moins en paroles.  Le RN n’a pas le même discours. Marine Le Pen n’a jamais parlé d’abolir la laïcité. Elle ne parle pas de remigration. Elle n’a jamais dit que l’islam était incompatible avec la République contrairement à Éric Zemmour. Le combat contre les idées du Rassemblement national et celles de Reconquête ne peut être efficace que si on évite les raccourcis hâtifs en se servant de l’histoire.

Il faut distinguer ce qui rentre dans la stratégie dite de normalisation de Le Pen ou dans la stratégie politique d’Eric Zemmour. L’extrême droite existe. Il y a eu longtemps un consensus établi des chercheurs pour avaliser l’utilisation de ce terme. Désormais il y a débat. Dans le monde anglo-saxon, on a tendance à utiliser le terme « droite radicale » et il me convient assez pour décrire les partis qui s’inscrivent dans le jeu démocratique tout en se démarquant du consensus par des propositions, au sens premier, « radicales » telles la priorité nationale et l’arrêt de l’immigration. Contrairement à la France qui n’a pas de définition juridique, les Allemands, pour des raisons historiques, ont été amenés à élaborer une définition de l’extrême droite comme de l’extrême gauche qui est utilisée par l’office de protection de la Constitution et les services de renseignement pour décider qui peut être mis sous surveillance. Les Allemands font la différence entre ce qui est extrême et ce qui est radical. Un parti a le droit d’être de droite et d’élaborer un projet politique assez radical dans l’ampleur des réformes qu’il propose à la condition de rester dans le respect de la loi fondamentale de 1949. Le parti est dit extrême quand le type d’État qu’il propose est condamné par la loi fondamentale, par exemple le retour au Grand Reich ou à une vision ethniciste de la citoyenneté allemande.

Le Laboratoire de la République : Quelle est la réalité aujourd’hui de ces groupuscules, leur idéologie, méthode et activité ?

Jean-Yves Camus : Plusieurs cartes ont montré dernièrement qu’il existait des groupuscules pratiquement dans chaque métropole régionale et dans beaucoup de petites villes : Thionville, Narbonne, Albi, Chambéry, Annecy. Les dissolutions des grands mouvements qui étaient Génération identitaire, l’Œuvre française et le Bastion social entre 2013 et 2021 ont obligé ces gens à contourner le délit de reconstitution de ligne dissoute en formant de petits groupes par scissiparité. Pour un groupe dissous, naissent X groupes qui ont chacun un intitulé différent qui se réfère, le plus souvent, à l’histoire locale.

Ils font partie de la mouvance identitaire, ce qui veut dire que ces gens sont des ethno différentialistes, c’est à dire qu’ils pensent que sur une terre ne peut exister que le peuple qui y a des racines millénaires et que les autres ne doivent ni y habiter ni se mélanger. Le sang fait la citoyenneté.

Pour comprendre leur idéologie, il faut s’intéresser à ce sujet sur la durée. Or on ne s’intéresse à cette mouvance d’ultra droite ou de droite radicale que lorsqu’il se produit un incident. Dès lors on n’a pas de repères historiques et on a l’impression que ces groupes ne font que se greffer sur un événement. Au contraire, ce sont des acteurs politiques permanents. Certains effectivement suite à la dissolution, se mettent en sommeil, d’autres continuent sous un autre nom et surtout il y en a qui produisent de la théorie. Academia Christiana, dont la dissolution a été annoncée par Gérald Darmanin, a publié un livre de 128 pages qui s’appelle « Programme politique d’une génération dans l’orage » (2022). Il ne faut pas penser que ces gens sont juste des écervelés qui échafaudent des plans pour abattre la République. Jean-Eudes Gannat, qui est l’ancien leader de l’Alvarium dissout, a écrit la préface du programme d’Academia Christiana avec qui il collabore. Il pose dans son texte cette question : pourquoi intituler « programme politique », le manifeste d’un groupe qui ne participe pas aux élections. Pour lui, un programme politique n’est pas quelque chose qui est destiné à arriver au pouvoir. Il explique que les lecteurs d’un programme électoral savent parfaitement celui que les différents partis présentent en période de campagne ne sera pas appliqué, ne sera pas l’action de l’État. Son objectif est de former idéologiquement des gens qui seront des « soldats politiques » (Dominique Venner), des propagandistes, des acteurs, des gens qui, par leur mode de vie, leur attitude, leur degré d’engagement, montreront qu’il est possible de faire de la politique sur d’autres bases que celle du système existant.

Le Laboratoire de la République : Les dernières mesures des autorités françaises à leur encontre tel que la dissolution sont-elles efficaces ?

Jean-Yves Camus : Les dissolutions ne sont pas entièrement efficaces parce qu’il est illusoire de vouloir éradiquer une mouvance politique. Seul le totalitarisme peut l’éradiquer, évidemment, il ne faut pas en arriver là. On est dans un Etat de droit, où l’on respecte les libertés publiques. Une démocratie est saine quand elle tolère dans son sein des gens qui la remettent radicalement en cause. Il y en aura toujours. La limite est la sécurité de l’État et des institutions mais on doit pouvoir dire qu’on est radicalement contre le consensus.

Entretien enregistré le 12 décembre 2023.

midgard.antifa.se

Midgård est l'une des plus grandes boutiques en ligne de Scandinavie pour la musique et les marchandises white-power. Depuis les années 1990, Midgård a joué un rôle important dans le mouvement nazi en Suède, servant d'infrastructure au mouvement. Au fil des années, Midgård a participé activement et soutenu financièrement plusieurs organisations nazies et a été présent à des événements internes.

Midgård opère depuis Alingsås. La société d'édition derrière Midgård est Ringhorne AB (556870-8803), propriété de Martin Flennfors (19860125-5519) et Martin Engelin (19860630-4957). Tous deux ont des liens avec le Mouvement de résistance nordique, dont Engelin continue d’être l’un des membres les plus éminents de l’organisation.

Tout comme nous avons précédemment obtenu et publié des informations sur les clients de Kampboden en 2016, de Midgård en 2017, de White United Shop en 2020 et de Greenpilled en 2023, nous pouvons désormais également partager le registre des clients de Midgård de 2017 à 2022. Le registre comprend environ 20 000 commandes de clients à travers le monde.

Depuis un certain temps, nous traitons la partie suédoise du registre, qui contient environ 2 500 clients uniques. Tous ces clients ont activement choisi de soutenir financièrement le mouvement nazi en Suède en commandant auprès de Midgård.

En raison de l'étendue du registre, nous avons choisi de le placer sur cette page externe avec des fonctionnalités qui le rendent facilement consultable. Nous voulons que le registre soit une ressource pour quiconque souhaite enquêter et attaquer le mouvement nazi.

Avec cette publication, nous voulons montrer qu’on ne peut jamais rester anonyme lorsqu’on choisit de soutenir le mouvement nazi. Nous vous trouverons toujours ! C'est juste une question de temps.


France

Label Bords de Seine :
Nico le gérant de la maison de disque skinhead “apolitique” est affiché plusieurs fois dans le registre d’achat de marchandise white power. Il est également batteur au sein de plusieurs groupes Oï!
https://www.discogs.com/fr/artist/453367-Nico-BDS
https://www.discogs.com/fr/label/37091-Bords-De-Seine

Lucas François, un ami des néonazis Vandal Besak, qui a monté un label de black métal : Black Shadow Legions.

 


CANADA

https://cdn.nationbuilderthemes.ca/antihate/tr:q-85,c-at_max,w-1680/pages/738/attachments/original/1702589199/harley.png?1702589199
https://cdn.nationbuilderthemes.ca/antihate/tr:q-85,c-at_max,w-1680/pages/738/attachments/original/1702586116/ian_qc.png?1702586116


USA

https://www.metal-archives.com/images/4/7/0/470_label.png?3340

Le promoteur NSBM Winter Solace est affiché dans le registre.
https://www.metal-archives.com/labels/Winter_Solace_Productions/470

 

https://pbs.twimg.com/card_img/1735632315043430401/5VIa22sa?format=jpg&name=small

Revealed from the leak of the leak of Swedish racist music online shop Midgård: The son of a Florida judge bought a T-shirt to support the Greek neo-Nazi party Golden Dawn
https://www.rawstory.com/raw-investigates/florida-judge-son-nazi-shirt/


S.P.Q.R. orchestre skinhead italien autours de Fabrizio Croce affiché pour le rassemblement néonazi semi-clandestin Call of Terror 5 autours de figures RAC et NSBM internationales le 24 févier 2024

SPQR ne joue pas de la musique “black metal” ni “trash* hardcore”,
SPQR n’est même pas référencé dans l’Encyclopaedia Metallum

Les disques SPQR sont vendus dans le circuit skinhead/RAC néonazi comme le label et distributeur Martel en Tête de Bourges. [* trash : “ordures” / et le THRASH est un style de music metal 80’s connu pour sa longue chevelure, son esprit crossover, ses tempos rapides soniques … etc.]

breizh info de la fachosphère rapporte les rassemblements RAC italiens de Casapound

Les annonces de concerts que SPQR propose sur son Intagram sont toujours des rassemblements néonazis et/ou de la mouvance skinhead, notamment autours de CasaPound.


Lors de ces dates de concerts, SPQR ne s’affiche pas du tout avec des groupes black metal, mais fait bien-sur l’exception pour s’afficher sous l’intitulé Call of Terror, l’appel au rassemblement RAC et NSBM autours de Graveland et Kataxu, sous les apparences d’un “concert” “black metal” promu par la vitrine folklorique de l’interfaf “hooligan” Ouest Casual, turbonazi.

 

SPQR s’est déjà affiché au centre d’un rassemblement clandestin autours de la musique white-power en France le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et Bordel Boys (groupe breton prétendument apolitique) et des italiens proposé par “HardCore Wave” promotion RAC n’ MMA autours de Tomasz “gamin” Pride France lors de son premier rassemblement autours du RAC qui s’est tenu en Haute-Savoie.

 

spqr skinhead rac désigné "bien Hc/trash " et Call of Terror affiche des croix non-inversées pour promouvoir un event "black metal" et völkisch qui plus est
SPQR skinhead RAC italienne désignée ” bien Hc/trash “

 

SPQR est une formation RAC italienne de Rome active depuis 2005 autours de figures skinhead RAC :

  • La maison de disque Rupe Tarpea Produzioni affiliée a Massimo Morsello qui produit Londinium SPQR appartient à l’empire financier de Roberto Fiore.

 

https://lastfm.freetls.fastly.net/i/u/770x0/22512e6ececa47a9a732868cc75e61e5.jpg#22512e6ececa47a9a732868cc75e61e5
SPQR en “concert” sous bannière “anticlerical church”
  • Fabrizio Croce est désigné comme Hammerskin par Searchlight en apparaissant dans les enquêtes sur le réseau fasciste italien Forza Nuova opérant à Londres autours de Roberto Fiore sous la couverture “Easy London”
“portrait of a bomber” searchlight 2009

 

https://www.articolozero.org/2004/12/la-cosa-nera/

 

https://www.inventati.org/noeasylondon/I%20SOLDI%20AGLI%20STRAGISTI.htm

 

https://buco1996.wordpress.com/tag/fabrizio-croce/

 

https://csaintifada.org/wp/archives/1020

 

  • Fabrizio Croce est désigné comme ancien candidat à la mairie de Grottaerrata de la liste Casapound
https://buco1996.wordpress.com/tag/fabrizio-croce/

 

  • Fabrizio Croce candidat à la mairie de Grottaerrata sur la liste Casapound

 

  • Fabrizio Croce est promoteur et producteur du rassemblement “Eternal City Custom show” autours de la motocyclette.

https://i0.wp.com/www.mcscoordinati.it/wp-content/uploads/2021/06/locandina-summeredition-724x1024-1.jpg?w=640&ssl=1

 

spqr skinhead rac

 

  • Londinium SPQR  est un cas à part dans la scène identitaire italienne. Il a été fondé par des militants fascistes italiens réfugiés à Londres dans les années 1980. Le nom du groupe est la combinaison du nom latin de Londres, avec les lettres SPQR, signifiant Senatus Populus Que Romanus.

Dans une interview donnée aux fanzine skin d’extrême-droite Skin Side n°6, Londinium SPQR ne cache pas son appartenance au néo-fascisme et au néo-nazisme. Mais à la différence des autres groupes politiques et musicaux nazis, les musiciens de Londinium SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs.

 

  • RAC et fight club néo-fasciste

SPQR entretient de multiples liens avec la fachosphère italienne autours de Casapound qui investit le terrain métapolitique des arts martiaux avec la production du rassemblement “Taana delle Tigri” en musique autours de figures RAC italiennes ou “Rock identitaire” internationales (In memoriam – 2012) et de combats d’arts martiaux.

concerto SPQR @ Tana delle Tigri 3 – 2013

SPQR live = skinheads qui scandent sur du RAC dans un rassemblement néo-fasciste.


En 2013, White Rex a organisé un tournoi MMA à Rome; l’un de ses invités était Erich Priebke, un criminel de guerre condamné et ancien SS Hauptsturmfôhrer qui est décédé plus tard dans l’année.

L’un des tournois de MMA de White Rex s’intitule « The Birth of a Nation », une référence au titre de D.W. Le film raciste de Griffith (à l’origine appelé The Clansman) qui a été publié en 1915

Anton Shekhovtsov

 


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  • Vincenzo Sortino : guitariste dans l’orchestre SPQR autours de Fabrizion Croce et graphiste pop de signature chromatique néon, avec une touche identitaire romaine visible sur les marchandises SPQR et leurs visuels promotionnels.
(c)facebook

Vincenzo Sortino est tatoueur style völkisch,
et Vincenzo Sortino pratique les arts-matiaux.

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2023/12/spqr-photo-sortino-mma-2015-indymedia.png
Vincenzo Sortino « Trenefa » au concours international White Rex MMA

Highlights of the photo est de Simone Cicalone

traduction automatique :

Rome – Vincenzo Sortino de la salle de gym « Huung Mun » à Rome a remporté le concours international de combat en White Rex qui s’est déroulé dans la capitale à la zone 19 de la Via Monti della Farnesina à l’occasion de « Taana delle Tigri 6 ».
C’est l’événement le plus important du circuit international MMA auquel ont participé des athlètes de haut niveau de toute l’Europe. […]
L’événement romain a été suivi par de nombreux fans venant principalement de Cha, ainsi que de Cha d’Italie, de France, d’Allemagne, de Russie, de Hongrie, de République tchèque et d’Ukraine, se confirmant ainsi comme un événement technique et compétitif de premier plan dans le monde MMA.

 


White Rex : Marchandises faf-wear sur le marché des combattants sportifs identitaires

L’Asgardsrei de cette année [décembre 2019] a présenté une “soirée de combat” d’arts martiaux mixtes (MMA) qui a eu lieu avant le coup d’envoi du concert. L’événement MMA a eu lieu à Mala Opera, un lieu appartenant à l’administration de la ville de Kiev.

Les photos et la vidéo de l’événement MMA montrent le logo de White Rex , une marque de promotion et de vêtements MMA d’extrême droite dirigée par le néonazi russe basé à Kiev Denis Nikitin (également connu sous le nom de Kapustin), visible au milieu du ring.

Bellingcat


 


  • DTB 590 : Hendrik möbus le meurtrier allemand pose sa marque Darker Than Black aux cotés de Rupe Tarpea Produzioni pour commercialiser la marchandise nsbm sous la forme d’un disque laser compilation d’enregistrements de la collaboration Frangar et SPQR, deux orchestres Rac’NSbm italiens.

 

 

 


 


SPQR sur Indextreme https://indextreme.fr/acro/spqr/2.png


Le retour de Fraction


Fraction. Rock Antiwokisme ou RAC ?

https://static.mediapart.fr/etmagine/article_thumbnail/files/2023/11/10/rock-anti-wokisme-bunker-84-fraction-match-retour-lyon-rhone-alpes-18-novembre-2023.jpg


C9M 2023

RAC turbonazi @ Simone Veil de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles (78).

faf leaks c9m

Fraction : Rock Identitaire Français ou RAC ? (2004)


Philippe Vardon membre historique Fraction

https://reflexes.samizdat.net/wp-content/uploads/2013/11/ConcertMeriguet-vardon.jpg

https://pavebrulant.noblogs.org/files/2017/11/photo-2-1024x397.png

« Les membres des groupuscules d’extrême droite collent les affiches du RN »

https://youtu.be/z_UyM4IBCxw?si=Ex7qBDOpudR4CFFG

Christophe-Cécil Garnier, rédacteur en chef adjoint du pôle enquête de StreetPress, est l’invité de LaMidinale