REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Comme d’habitude la proposition C9M 2024 complète comporte un main event : le traditionnel rassemblement RAC à tendance turbonazi, localisé cette année à Montsoult-Maffliers 95, autours de SPQR, Ouest Cokins et F.D.P.
🔴 D'après mes informations, le Comité du 9 Mai (C9M) qui a défilé aujourd'hui dans Paris organise ce soir un concert à proximité de la gare de Montsoult – Maffliers dans le 95. Est notamment au programme le groupe italien "SPQR Invictus". pic.twitter.com/5R5OlL6pd2
L’un des membres de SPQR, Attilio Granato, (https://www.facebook.com/attilio.roma.76) est le leader des jeunes de Casapound, comme on le voit dans ce reportage d’actu sur les parades romaines avec ses copains
L’un des membres de SPQR, Vincenzo Sortino, est tatoueur style völkisch, et pratique les arts-matiaux dans les galas de MMA identitaires.
SPQR se produit en France depuis 2016 dans les RAC clandestins
Hardcore Wave est la promotion clandestine RAC et MMA en Savoie autours de Tomasz Szkatulski (“Gamin” Losc Army, vu a KOTS, Pride France) qui a repris le flambeaux au moment de la dissolution de Blood and Honour Hexagone.
Dissolutions de mouvements d’extrême droite : est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?
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⌖
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GUD ⌖ 1983
Juilet 2013 : suite à la mort de Clément Méric dissolutions de Troisième Voie et Jeunesses Nationalistes JNR autours de Serge Ayoub
Décembre 2021 : Dissolution des Zouaves Paris
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Le crampon réapparaît plus systématiquement en France depuis 2014, suite à l’invasion de la Crimée, liée aux forces néonazies ukrainiennes du bataillon d’AZOV.
Le crampon fait partie du logo (crampon et AK47) du drapeau suprémaciste Defend Europe et de l’ANR (Action Nationale et Radicale) – Indextreme.fr
Le salut de Kühnen est couramment utilisé par les hooligans, skinheads, néo-nazis et la grande partie des groupuscules d’extrême droite française. – indextreme.fr
Gud – Le Jihad blanc, glissement vers une nouvelle radicalité. juillet 2023.
Depuis novembre 2022, le Gud est de retour. En plus du rat et de la croix celtique, symboles emblématiques du Gud, leurs militants se sont approprié un nouveau geste : l’index pointé vers le ciel. […]
[…] le Gud mène régulièrement des actions qu’il revendique sur les réseaux sociaux. Néanmoins, sur leurs photos de “propagande”, un nouveau geste apparaît : l’index pointé vers le ciel. Ce geste n’est pas une invention de l’extrême droite nationaliste révolutionnaire, mais plutôt un symbole associé aux idéologies intégristes islamistes.
Si le geste fait partie de la religion musulmane et symbolise “l’Unicité avec Dieu”, il est inoffensif dans son contexte d’origine. Néanmoins, après les interventions d’Oussama ben Laden dans les années 90, l’index pointé vers le ciel, adopté pour renforcer l’image d’une Al-Qaïda unie, est devenu un symbole de ralliement aux idéologies islamistes radicales. Ce geste a ensuite été repris par Daesh à partir de 2014, qui y a ajouté l’affirmation “We are one”.
De l’islamisme au Gud
Thomas Pierret, chercheur et spécialiste du monde arabe au CNRS-IREMAM, explique que le geste du “doigt index pointé vers le ciel” est vraisemblablement un symbole de “ralliement à l’islam”. Tout porte à croire que l’utilisation de ce geste par les membres du Gud, repéré dans des dizaines de photos depuis leur retour en novembre 2022, soit un “signe de soutien aux idéologies islamistes”, mais dans sa forme la plus radicale, voire même terroriste.
Le choix de ce geste par le Gud, se pose sur l’idée que le “terrorisme”, associé aux islamistes radicaux, plus concrètement à la branche armé de l’Hamas ; les Brigades Izz al-Din al-Qassam, pourrait être considéré comme une “stratégie militaire” susceptible d’être utilisée en Europe par des groupes nationalistes blancs en vue de leur propre révolution. Ainsi, malgré leurs différences idéologiques, ces deux blocs se rejoignent sur le plan des “pratiques et des desseins”, partageant un objectif commun de défense territoriale et idéologique.
Sous un angle antisioniste, voire antisémite, le Gud s’est toujours positionné aux côtés des Palestiniens. Encore aujourd’hui, ces militants prennent des photos avec le drapeau palestinien. Il est important de rappeler qu’en 1993, à l’occasion des 25 ans du Gud, plusieurs affiches ont circulé dans la capitale : « À Paris, comme à Gaza, intifada ». Dans les années 2000, en réaction à une déclaration de Jospin accusant le Hezbollah de terrorisme, sur une affiche on pouvait lire : « Sionistes assassins, Jospin complice ». Le Gud exprimait ainsi son soutien au Hamas ainsi qu’au Hezbollah. Cette tendance, partagée à l’époque par le Bloc identitaire, est rappelée par l’historien Nicolas Lebourg. «Le Bloc identitaire est né des cendres d’Unité radicale, qui faisait l’apologie de Ben Laden et des kamikazes palestiniens. »
Affiches du GUD : 1993 – 2000, et action de tractage à Paris 2023.
La “révolution conservatrice”, concept tout aussi réactionnaire que la charia
Entre les années 2000 et aujourd’hui, le Gud a connu trois périodes d’inactivité.
En octobre 2022, lors d’un hommage à deux militants grecs d’Aube Dorée, le groupe a annoncé son retour. Sur le fil de son compte Telegram, parmi ses premières publications, le Gud a invité ses abonnés à rejoindre un autre canal : Cercle Oswald Spengler, créé également en novembre. Oswald Spengler était un philosophe allemand controversé pendant le nazisme, mais ses écrits continuent d’exercer une influence significative au sein des mouvements nationalistes. Selon lui, la civilisation occidentale est en décadence. Spengler propose ainsi une révolution conservatrice, éloignée des valeurs républicaines et de la démocratie. Sur ce canal Telegram, on peut trouver plusieurs publications faisant référence au fascisme, aux Brigades Al-Qassam (la branche militarisée du Hamas) et à des citations qui flirtent avec le suprémacisme blanc. Sur ces publications sur les réseaux sociaux, le Gud partage aussi des posts sur la Palestine et l’Irak, mais aussi concernant Bashar al Assad et Parti Social-Nationaliste Syrien, créé en 1932 à Beyrouth sur le modèle des jeunesses hitlériennes.
Logo du GUD et du Cercle Oswald Spengler telecherché de leurs profils Telegram.
Cette “révolution conservatrice”, en plus de sa dimension violente, constitue le fondement idéologique qui attire le GUD vers l’islamisme radical. En creusant davantage, on découvre que la “révolution conservatrice” est un concept aussi réactionnaire que la charia. Le GUD n’est pas le seul groupuscule d’extrême droite à vouloir adopter cette “révolution conservatrice”. Cette forme d’intégrisme politique est de plus en plus partagée par une partie du mouvement nationaliste français, comme en témoignent les hommages rendus par plusieurs groupuscules d’extrême droite à Dominique Venner, cofondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Avant de se suicider, Dominique Venner avait exprimé le souhait de créer l’Institut Iliade. Dix ans après sa mort, dans le programme prévu par l’institut pour le colloque qui devait avoir lieu le 21 mai 2023, interdit par la préfecture, l’une des thématiques était : “Pour une nouvelle révolution conservatrice”.
Tweet du Gud – Affiches de l’Institut Iliade – Graffitis : Lyon Populaire – Helix Dijon, 21 mai 2023.
Cette révolution conservatrice, une idéologie qui gagne du terrain au sein de l’extrême droite française, s’enracine davantage en raison de ses valeurs réactionnaires. Cependant, les aspects les plus préoccupants sont ceux qui attirent l’attention du GRECE et de l’institut Iliade, notamment le suprémacisme blanc. En d’autres termes, il s’agit de l’idée selon laquelle l’Europe doit s’opposer au grand remplacement, préserver sa culture et imposer une nouvelle hégémonie blanche.
L’index pointé vers le ciel, le Gud embrasse la tendance accélérationniste
Le Gud est un groupuscule connu pour sa violence, comme en témoignent ses actions au cours des dernières décennies. Plusieurs de ses membres ont été condamnés et certains ont même été emprisonnés. Aujourd’hui, le Gud est à un tournant de son existence. La dissolution de Génération Identitaire ainsi que des Zouaves de Paris a contraint le groupuscule à revoir ses fondements idéologiques et à revenir à ses racines : le nationalisme révolutionnaire. Cependant, il semble adopter une forme particulièrement plus radicale et antisémite, nourrissant des fantasmes qui s’assimilent au terrorisme islamiste, mouvance connue sous le nom de “Jihad blanc” de l’anglais “White jihad”.
Sur la question du geste de l’index pointé vers le ciel. Selon l’historien Nicolas Lebourg, le Gud a “toujours exprimé son soutien envers les Palestiniens, le Hamas et plus récemment vers Bashar al-Assad”. Il explique que le Gud est historiquement “antisioniste” et “anti-impérialiste”. L’appropriation de ce geste par le Gud, pour Nicolas Lebourg, est certainement associée à une forme d’approbation envers des méthodes de lutte utilisées par des “islamistes” en Palestine, bien que cela se traduise chez le Gud, sous une forme idéologique et fantasmatique de “terrorisme identitaire”.
Nadia Sweeny, journaliste chez Politis, spécialisée dans le “Jihad blanc” a abordé à plusieurs reprises la question de la radicalisations de nationalistes blancs. N. Sweeny, explique que “l’utilisation du geste “doigt levé vers le ciel” est utilisé au moins depuis 2015 par des “loups solitaires” comme Logan N., militant d’extrême droite qui prônait le « djihad blanc », condamné à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste” en 2022.
Les « loups solitaires » d’Atomwaffen Division – POLITIS • 23 mars 2022
Logan N. est “passé par les Jeunesses Nationalistes, le Front national, le Parti de la France et l’Action française. N. détaillait par le menu comment faire basculer le pays : lancer la « reconquête de secteurs » par des commandos « nationalistes », afin d’installer « un État parallèle ». « En prenant certaines villes moyennes, l’économie de l’État va s’écrouler. Tu laisses faire le travail. » Et puis, « si t’as plusieurs villes, ça bougera : c’est ce qu’ont fait les jihadistes en Irak ».”
Nadia S. affirme que le “white djihad ou Djihad blanc”, est une tendance “issue des États-Unis. Plus précisément du groupe terroriste néonazi Atomwaffen Division, créé en 2015”. Cette mouvance arrive aussi en France, et comme aux États-Unis, elle s’exprime dans les réseaux sociaux à travers une pensée confuse, qui entremêle le néonazisme et l’islamisme : “des néonazis et islamistes radicaux se retrouvent aussi autour d’un antisémitisme profond sur fond de théorie du complot. Les deux mouvances répandent l’idée que les États-Unis, et par conséquent le monde, seraient contrôlés par une élite juive obscure, émanation de l’État d’Israël. C’est pourquoi, au lendemain des attentats du 11 Septembre, une frange néonazie américaine a clairement soutenu Ben Laden.”.
Le GUD semble manifestement vouloir renouer avec ses racines nationalistes révolutionnaires et face aux échecs des dernières décennies, il cherche à unifier le mouvement et à embrasser une voie plus radicale. Selon l’historien Nicolas Lebourg, spécialiste des extrêmes droites, cette voie pourrait effectivement être influencée par le courant “accélérationniste”, qui préconise une guerre culturelle où le concept de “Jihad blanc” s’enracine dans l’imagination et les gestes des militants.
Le “doigt levé”, les gudards unis contre le “grand remplacement”
Ce geste n’est pas anodin, il marque un positionnement clair des militants du Gud et signale un forme de radicalisation. Après que Daesh ait popularisé le geste du “doigt levé vers le ciel”, l’Atomwaffen Division, aussi fascinée par le terrorisme islamique, a détourné ce geste à des fins idéologiques. Plus concrètement, ils concevaient le terrorisme comme un moyen de préserver la supposée “race et culture blanche” et de contrer ce qu’ils perçoivent comme le “grand remplacement”. Plusieurs terroristes qui ont mené des tueries de masse ces dernières années se sont appuyés sur cette fausse théorie pour justifier leurs actes.
Le Gud adopta ce geste à des fins similaires, cherchant ainsi à s’inscrire dans cette prétendue “guerre culturelle”. Il prétend “défendre l’Europe” et protéger ce qu’il considère comme la supposée “race blanche” contre l’influence du multiculturalisme et une supposée “invasion migratoire”.
Tweet du Gud – 17 mars 2023.
La porosité entre l’extrême droite américaine et française est un phénomène avéré. De plus, pour les groupuscules plus radicaux tels que le GUD, leur assimilation à tendance “accélérationniste” suscite dans le mouvement une ligne très racialiste et en quête de préparation à cette «guerre civile raciale» qui viendra inéluctablement. Les Active Clubs, mouvement aussi issu des États-Unis et récemment arrivé en France, vient renforcer cette tendance.
Les Active Club ont été créés par Robert Rundo en 2020 et promeuvent la théorie du “grand remplacement”, complot construit au tour la destruction imminente de la race blanche également appelée “génocide blanc”. Des membres du Gud, ainsi que de la Jeunesse Boulogne, Auctorum, Luminis, etc., sont associés à l’Active Club parisien. Avant leur retour en novembre 2022, le geste de l’index pointé vers le ciel était déjà utilisé, au moins depuis le mois de mars, par des combattants de MMA nationalistes, des militants de Schaf crew Bourges Aurelianorum Corda, Jeunesse Boulogne, Jeunesse Angevine, OuestCokins, Mob Guignol Squad, etc. Cela soulève la question d’un éventuel lien entre les militants du Gud et les combattants actifs dans les sports de combat.
Photo de combattant MMA France-OuestCasual – Photo de groupe Muai Thay Gala – Jeunesse boulogne – 2022
Dans la même ligne des Active Club américains, obsédés par le suprémacisme blanc, le néonazisme et le graffiti, les Active Club français suivent la même vague. Au-delà que plusieurs de leurs membres portent des symboles nazis, ce même geste a été repéré dans l’image suivante, partagée en janvier 2023 par les graffeurs néonazis du collectif La Cagoule.
Affiche de l’Active Club – Graffiti néonazi “Sieg Heil et le geste de l’index” du collectif La Cagoule, 2023.
La présence de symboles nazis parmi les nationalistes révolutionnaires n’est pas nouvelle. Le “national socialisme” a joué un rôle dans l’essor des mouvements fascistes, en particulier dans les pays qui ont collaboré avec le Troisième Reich. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir plusieurs membres du Gud arborer des tatouages nazis, dont le plus connu est Logan Djian, avec un tatouage représentant le blason de la division Charlemagne, un bataillon de la Waffen-SS. La croix celtique, également un symbole du Gud, est devenue aujourd’hui un symbole néofasciste et suprémaciste blanc, déjà utilisé par les nazis et des collaborateurs français.
Pour conclure, le groupe Gud est de retour avec de nouvelles actions et un nouveau symbole : l’index pointé vers le ciel. Ce geste, associé au terrorisme, corrobore un glissement envers cette idéologie appelée le Jihad blanc, moyen que selon les militants du Gud, mais aussi d’autres groupuscules d’extreme droite française, serait une options stratégique pour imposer une hégémonie blanche en Europe. Le Gud cherche à radicaliser ses actions et à promouvoir une vision de la supposée “race blanche” contre le multiculturalisme et l’immigration, se rapprochant de la tendance accélérationnistes anti “grand remplacement” et ultra-violente.
Je tiens à exprimer ma gratitude envers Thomas Pierret, Nicolas Lebourg et Nadia Sweeny pour leur disponibilité en tant qu’interviewés.
🚨 Le fils de l'adjoint au maire de #Viroflay (Yvelines) tabassé par des militants d'ultradroite, dont la soeur du fondateur du groupuscule néonazi des "Zouaves Paris". #Telematinpic.twitter.com/TKkHly7ho9
Ils se prénomment Hugues et Louise. Et depuis ce dimanche 14 janvier 2024 au soir, ils sont logés dans les geôles du commissariat de Versailles. Tous les deux ont été arrêtés après avoir roué de coups le fils de l’adjoint au maire de Viroflay (Yvelines). Ce dernier était intervenu après avoir surpris le duo affairé à taguer le mur de la propriété de ses parents de mots et de signes antisémites.
« Il s’est mis en position de combat » Il est précisément 21 h 10 lorsque François Le Pivain, 36 ans, gagne le domicile de ses parents, situé non loin de la gare de Viroflay rive-droite. Cet architecte installé à Paris a l’habitude de rendre visite à sa famille.
« Il s’apprêtait à entrer lorsqu’il a vu ces deux jeunes en train de taguer, 3 mètres plus loin. Il est allé leur dire d’arrêter. Ils lui ont répondu de se mêler de ses affaires. Lui a répondu que c’était justement ses affaires, le mur étant celui de ma propriété. L’autre s’est directement mis en position de combat et a donné un coup de poing à François. » Louis Le Pivain, maire adjoint à la sécurité.
« Gaze-le! » Le fils de l’élu réussit à maîtriser son agresseur. « Il s’est calmé. Donc mon fils a desserré son étreinte. L’autre en a profité pour lui donner des coups de poing et de genoux. Il criait à l’autre : gaze-le ! Et mon fils a reçu du gaz lacrymogène en plein visage », poursuit l’élu.
Immédiatement alertée, la brigade anticriminalité a rapidement retrouvé le duo. Lui est originaire de Versailles.
Il a eu 18 ans en octobre dernier.
Elle est domiciliée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine – dép. 92). Elle aura 17 ans dans quatre semaines.
« Nazi et fier » En plus de l’agression, la nature des mots inscrits à la bombe de peinture est inadmissible. Des croix celtiques, des croix gammées… Mais aussi « Heil Hitler », « nazi et fier », ou encore Acab (All cops are bastards pour tous les flics sont des salauds : Ndlr) et FCK AFA pour fuck antifa.
« C’est inadmissible à Viroflay et c’est tout simplement inadmissible en France ! Je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir des jeunes gens avec une telle agressivité et de telles positions ! C’est le bas de notre société… Fort heureusement, c’est exceptionnel pour Viroflay et je tiens à dire que ça le restera », martèle l’élu.
Louis Le Pivain ne pense pas avoir été visé particulièrement. « C’est un mur qui attire les tags. Je ne pense pas que ces deux savaient que je suis un élu. Ils devaient juste passer dans le coin et ont saisi l’opportunité. »
"Il va plutôt bien": Olivier Lebrun, maire de Viroflay, donne des nouvelles du fils d'un élu roué de coups par deux personnes en train de taguer le domicile familial pic.twitter.com/1pDIzBs3ol
« C’est un gars solide dans sa tête » Lui comme son fils ont déposé plainte au commissariat de Versailles. « Mon fils l’a fait en revenant de la clinique des Franciscaines où il est allé se faire recoudre l’arcade sourcilière. » Il souffrirait également de plusieurs hématomes au visage. Les médecins suspectent aussi une fracture du nez.
« Mais vous savez, c’est un gars solide dans sa tête. Il supporte le choc ! Il a du moral à revendre et de la volonté ! Il l’a prouvé par le passé, notamment en tant qu’alpiniste en gravissant Le Chimborazo (Équateur) haut de 6310 mètres. » Louis Le Pivain.
Ce lundi soir, le parquet de Versailles devrait décider des suites à donner à cette affaire. Plusieurs options sont possibles, sachant que Hugues doit répondre à la justice des majeurs et Louise à celle des mineurs. La prolongation de la garde à vue est possible. Tout comme un déferrement.
Le tout avec cette particularité. Les deux mis en cause sont proches des mouvances d’extrême-droite. Le frère de Louise serait le fondateur d’un groupuscule dissout en janvier 2022 par le ministère de l’Intérieur.
En attendant les suites judiciaires, Louis Le Pivain espère que les tags seront nettoyés rapidement et que la SNCF portera également plainte, certaines inscriptions étant sur un mur leur appartenant. « Et mon fils devrait regagner Paris dès demain pour reprendre ses activités. »
Ils ont été placés en garde à vue lundi après-midi pour “violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrage”, a indiqué le parquet de Versailles ce lundi.
Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait indiqué la même source policière le jour même, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.
Dimanche soir, le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dans la rue.
Ce dernier âgé de 37 ans venait d’interpeller verbalement deux personnes qui taguaient des inscriptions racistes et anti-police.
Il a été roué de coups avant que les deux suspects ne soient interpellés.
Selon nos informations, le jeune homme est fiché S pour appartenance à la mouvance ultradroite. La jeune femme est la sœur d’un garçon considéré comme l’un des leaders de l’ultradroite parisienne.
L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Lundi après-midi les deux gardes à vue sont toujours en cours, précise à franceinfo le parquet de Versailles, des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages.
Des tags sur la propriété de l’élu Marc de Caqueray-Valménier est un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des Zouaves Paris dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte.
La jeune fille mineur, serait la sœur d’un des membres fondateurs des Zouaves Paris, qui a été dissous il y a près d’un an par le ministre de l’Intérieur.
Ce week-end, Versailles, ville voisine de Viroflay, a aussi découvert des tags antisémites à proximité du stade Montbauron. Certains supputent que ces auteurs ont peut-être aussi ceux de Viroflay.
Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait précisé la même source policière, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.
Yvelines: le fils d'un élu de la ville de Viroflay agressé par deux personnes qui étaient en train de taguer le domicile familial pic.twitter.com/erxFUh6cMF
Deux jeunes de l'ultra-droite, un garçon de 18 ans et une adolescente de 16 ans qui taguaient des croix gammées et des propos néo-nazis sur le domicile de Louis le Pivain, adjoint au maire de Viroflay (Yvelines), ont été surpris par le fils de l'élu et l'ont roué de coups.… pic.twitter.com/pMZeRGy5jQ
suspectée, une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la sœur de Marc de Caqueray Valmenier du GUD, Ouest Casual, Zouaves Paris, …
INFO JDD. Yvelines : l’adjoint au maire de Viroflay et son fils agressés par des proches des Zouaves Paris
Des individus issus de la mouvance d’extrême droite ont lynché le fils de l’adjoint au maire de Viroflay, après avoir dégradé le domicile de ce dernier.
Geoffroy Antoine 15/01/2024 à 12:00, Mis à jour le 15/01/2024 à 12:11
Nouvelle affaire de violences vis-à-vis d’un élu. Un élu municipal et son fils ont été victimes d’une agression de la part d’individus issus de la mouvance d’extrême droite, a appris le JDD de sources policières.
Ce dimanche 14 janvier vers 22h, deux individus se rendent au domicile de Louis Le Pivain, adjoint au maire de la commune de Viroflay, dans les Yvelines. Ils se mettent à taguer l’un des murs de la maison lorsque le fils du propriétaire les aperçoit. Leur demandant de cesser leurs agissements, il est alors pris à partie par les deux individus. Il est « immédiatement frappé au visage », raconte un policier au JDD, avant d’être « gazé » à l’aide d’une bombe lacrymogène et « roué de coups » une fois tombé au sol.
Des croix gammées, des croix celtiques et un fiché S Très réactive, la Brigade anticriminalité (BAC) de Versailles parvient à interpeller les deux agresseurs 500 mètres plus loin. Ils sont placés en garde à vue pour « violences aggravées » et « dégradation par tags de bien privés ». Sur le mur de la maison, des croix celtiques et des croix gammées ont été retrouvées. L’inscription « ACAB » a également été identifiée par la police.
La victime ayant subi l’agression physique a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique versaillaise. Le fils et le père ont tous les deux porté plainte. Les deux individus interpellés, une jeune fille de 16 ans et Hugues de W., âgé de 18 ans, semblent « appartenir au groupe des Zouaves Paris », affirme un policier proche de l’enquête. L’un des agresseurs est par ailleurs fiché S et connu pour appartenir à la « mouvance ultra droite », rapporte une source policière.
Yvelines: le fils d’un élu de Viroflay agressé après des tags sur son domicile, deux personnes en garde à vue Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dimanche 14 janvier au soir après avoir surpris deux personnes en train de taguer le domicile familial. Des croix gammées ont notamment été inscrites sur les murs de la propriété.
Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire en charge de la sécurité à Viroflay (Yvelines), a été agressé ce dimanche 14 janvier au soir, a appris BFMTV auprès de la police, confirmant une information de RTL. Ce dernier venait de surprendre deux personnes en train de taguer le domicile familial.
Des tags anti-police et des croix gammées
Les faits se sont déroulés vers 21h30. Un jeune homme de 18 ans et une jeune femme de 16 ans étaient en train de taguer des croix gammées, une croix celtique et des inscriptions anti-police sur les murs de la propriété de Louis Le Pivain. Le fils de ce dernier les surprend et les interpelle verbalement. Il est alors immédiatement frappé au visage et gazé avec une bombe lacrymogène avant d’être roué de coups.
Les deux agresseurs, qui ont pris la fuite, ont été interpellés quelques mètres plus loin par un équipage de la Brigade anti-criminalité de Versailles.
Ils ont été placés en garde à vue. Ces dernières sont toujours en cours des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages, indique le parquet à BFMTV.
La victime, elle, a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique de Versailles.
Gros déploiement de policiers ce samedi après-midi à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne pour contrôler des jeunes de l’ultra-droite. Ces militants du GUD, dont une vingtaine de fichés S, se rendaient très probablement à la manifestation organisée par l’association identitaire Paris Fierté en hommage à Sainte Geneviève, « patronne » de la capitale, sur la montagne du même nom, en plein cœur de la ville.
Le préfet de police de Paris avait pris un arrêté d’interdiction de cette marche, ainsi que d’une contre-manifestation prévue par une organisation « antifa », invoquant des risques de troubles à l’ordre public. Un arrêté invalidé par le tribunal administratif ce samedi, ce dernier considérant que l’arrêté en question « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation ».
Des dégradations sur le trajet
Selon nos informations, rue Médéric à Maisons-Alfort, un sac à dos rempli de cagoules, de bombes lacrymogènes et de cutters a été retrouvé sur le passage des militants. Les policiers ont relevé l’identité des 36 personnes. Il n’y a pas eu de placements en garde à vue, nous a confirmé ce samedi soir le parquet de Créteil. « Comme les armes étaient dans un seul sac à dos qui n’appartenait évidemment à personne, c’était difficile de faire tenir l’infraction d’attroupement armé », glisse une source policière.
Les policiers devaient procéder à des prélèvement scientifiques pour déterminer si les tags constatés sur place pouvaient être imputés aux personnes contrôlées. « Des vérifications sont en cours pour d’éventuelles dégradations », ajoute le parquet.
Défilé néo-fasciste torché, reconnaissez sa signature bruitiste
de sa tonalité braillarde façon tribune de stade et légion de ses slogans primaires néo-skin et néo-hool. “justice pour Thomas”, “Justice Pour Lola”, “on est chez nous”martelés au tam-tam approximatif avec la sono-mobile qui crache du Rac Identitaire Français entre les interventions du jeune garçon chef de meute qui pousse très fort dans le micro sans fil dans la lueur des gyrophares et dans les rues désertées; autours de la parade identitaire on voit des personnes faire demi-tour, accélérer le pas, frôler les murs, sous les drones policiers, sous les fenêtres de parisien-ne-s consterné-e-s et devant les vitrines de commerçants inquiets.
La vitrine folklorique “hommage à la Sainte Patronne de Paris” affichée en carte-postale est brisée : Factuellement, sous bannière “Sainte Geneviève” et d’une église à une autre église, le défilé identitaire néofasciste torché dit “apolitique” et encadré de crews cagoulards dans la fumée de torche ultra propose ses saillies racistes braillardes et politiques en ciblant particulièrement le Préfet de Paris Laurent Nunez, le Premier Ministre Gérald Darmanin, … en parlant trop fort dans le micro pour lancer ses braillards avec peine sur ce tam-tam approximatif, entre les chansonnettes RAC identitaires françaises diffusées à fort volume dans la sono-mobile.
14:25 – On aperçoit Aurélien Verhassel leader Génération Identitaire dissous et déjà condamné, le barman associatif en chef de la Citadelle de Lille, vu dans le reportage “Decade of Hate” et chez Cyril Hanouna sur le plateau de TPMP;
et la voix féminine qui parle au micro de ” cette élite politique hors sol ” me fait penser à un édito de CNews et Valeurs Actuelles, pas du tout à un hommage à Geneviève ni à l’image de Paris.
La contre-manifestation prévue par l’Action antifasciste Paris-Banlieue a également été autorisée par la justice administrative, a indiqué le tribunal à l’AFP.
« Parisien, défends-toi, tu es ici chez toi », ont scandé samedi soir les militants identitaires, le visage souvent masqué, au son d’un tambour lors de leur marche, discrètement encadrée par les forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos », ont répliqué place de la Sorbonne les « antifas », qui se sont réunis eux aussi sous présence policière.
Dans le brouillard et la fumée des torches de stade, encadré de cagoulards, avec un cordon de service d’ordre pour maintenir les journalistes, caméras, photos et micros à l’écart.
” on est chez nous on est chez nous ” raciste
Vs
” on est chez nous … ” antiraciste
Je reviens sur la marche fasciste organisée à Paris pour rendre hommage à Sainte Geneviève. "Tu es chez toi" "On est chez nous", voici le slogan raciste et xénophobe utilisé depuis les années 70, qui est de plus en plus employé lors des manifestations.
J’ai lu récemment que la locution ” on est chez nous ! ” était un slogan historique de l’extrême-droite; il y a un film de fiction politique intitulé “Chez Nous” (2017) ; Présent à l’avant-première.
Mais en pratique manifeste vocale ?
Beaucoup écrit par des “penseurs” et des “intello” identitaires sur le papier, aperçu sur des bannières territoriales, mais sur le terrain de la pratique manifeste vocale – soniquement – c’est pourtant un slogan vocal antiraciste ! Repris vocalisé collectivement par le mouvement intersquat notamment, ou vocalisé aussi par le mouvement de travailleurs embauchés illégalement dit “sans papiers” dont la version non tronquée est
“on est chez nous, on ne veut pas partir, droit au travail, droit aux logements, non aux expulsions”
que j’entends et partage depuis 1995 au moins.
bien que des historiens de l’Extrême-droite exhument des archives écrites papiers, tracs, journaux, de sombres “intellectuels” avec “chez nous” comme slogan écrit, son expression vocale collective en mobilisation, en manifestation sociale est une pratique antiraciste effective.
“chez nous” braillé façon hooligan de stade c’est récent et c’est encore un détournement de l’extrême-droite qui tente de récupérer des luttes à son compte, en tronquant des slogans pour en détourner l’usage et en revendiquer la paternité. Il est tout à fait connu que ces officines néofascistes de la stratégie métapolitique en guerre culturelle s’inspirent attrape-tout ouvertement,
des manifestations progressistes pour mettre en scène leur défilés victimaires=identitaires néo-fascistes,
des performances de Femen et de Green Peace pour médiatiser Génération Identitaire et leurs actions illégales,
des “black blocs” pour organiser des “white-blocs” de néo-ratonade,
c’est la sono-mobile RAC qui ne diffuse pas “Porcherie” ni “Antisocial”
… etc.
Bonus : Griot “On est chez nous” bien rythmé tous ensemble en chant choral pas braillard de jour et non-cagoulé devant l’Ass. Nationale (2015)
Vu le courrier électronique du 3 janvier 2024 transmis aux services de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), par lequel Monsieur Martin ESCARD déclare au nom de l’association, « PARIS FIERTÉ », une « marche aux flambeaux en hommage à Geneviève, patronne de Paris » le samedi 13 janvier 2024 avec un rassemblement prévu à 18h00 au Pont de la Tournelle suivi d’un départ en cortège Quai de la Tournelle en direction de l’église Saint- Étienne-du-Mont, en passant par le pont de la Tournelle, le quai de la Tournelle, la rue de Pontoise, le boulevard Saint-Germain, la rue des Bernardins, la rue des Écoles, avant une dispersion à 20h30 devant l’église Saint-Etienne-du-Mont rue de la Montagne Sainte-Geneviève ; […]
Vu l’urgence, ARRETE :
Article 1er – La manifestation susvisée, déclarée le 3 janvier 2024 par Monsieur Martin ESCARD, au nom de l’association « PARIS FIERTE », pour le samedi 13 janvier 2024 à Paris est interdite.
Article 2 – La préfète, directrice de cabinet, le directeur de l’ordre public et de la circulation et la directrice de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera notifié à Monsieur Martin ESCARD ou à toute personne représentant l’association « PARIS FIERTÉ » et consultable sur le site de la préfecture de police www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr.
— Action Antifasciste Paris-Banlieue (@AFA_Paris75) January 8, 2024
Comme chaque début d’année, le collectif Paris Fierté, fondé en 2005 par des membres de l’organisation dissoute Génération Identitaire ; organise dans le Quartier Latin une marche aux flambeaux en l’honneur de Sainte Geneviève dite la sainte patronne de Paris et des gendarmes.
Janvier 2017 : Pour clôturer la marche de l’association Paris-Fierté, In Memoriam joue à guichet fermé sur une péniche à Paris, sous le Pont des Arts6.
1 sur 3 : Outre Aurélien "Averell" Flottes, On retrouve une autre tête du RED qui est allée s'aérer l'aisselle droite à Rome dernièrement. Il s'agit du bavard Côme Julien de Pommerol. https://t.co/yOZmtR3n5y
Clermont Non Conforme a participé à un rassemblement fasciste à Rome dimanche 7 janvier organisé par CasaPound. L'occasion pour eux d'effectuer quelques saluts fascistes en hommage à 3 fachos italiens assassinés le 7 janvier 1978… pic.twitter.com/G9Oc5TV2bf
De jeunes Français, certains liés à l’écosystème du Rassemblement national, ont pris part au rassemblement qui a vu des centaines de militants tendre le bras, dimanche dans la capitale italienne.
Des saluts fascistes en pleine rue. Dimanche 7 janvier à Rome, ils étaient des centaines, peut-être un millier, en rangs d’oignon et vêtus de noir, se tenant en silence devant l’ancien siège du Mouvement social italien (MSI), l’ancien parti néofasciste disparu en 1995. Soudain, à l’évocation des noms de trois militants décédés, la foule hurle «Presente» en tendant le bras dans une chorégraphie qui rappelle celle des chemises noires de Mussolini. Organisé chaque année par le mouvement CasaPound, des nostalgiques du Duce connus pour leur violence, cet événement est un hommage à deux camarades tombés en 1978 sous des balles attribuées à l’extrême gauche, et au troisième tué par la police dans les émeutes qui ont suivi.
Ces images saisissantes ont fait le tour du Web lundi. Des internautes ont été choqués par ce rituel de sinistre mémoire, tout autant que par la présence, cette année, de proches de la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni, révélée par la presse transalpine. Et notamment du vice-président de la Chambre des députés, Fabio Rampelli. Figure de Fratelli d’Italia, le parti de Meloni, il est venu dimanche serrer des mains au milieu des drapeaux d’organisations radicales.
La «GUD Connection», un petit cercle d’extrême droite radicale lié au RN
Comme chaque année, des Français participaient également à ce pèlerinage fasciste dans la capitale italienne : de
ENTRETIEN – Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, Nicolas Lebourg, historien et chercheur spécialiste de l’extrême droite, décrypte les particularités du mouvement nationaliste révolutionnaire.
LA TRIBUNE DIMANCHE –Comment définir la mouvance nationaliste révolutionnaire ?
NICOLAS LEBOURG – Ils s’affirment néofascistes mais aussi antibourgeois, européens et anti-impérialistes : ils dénoncent l’Occident et l’amitié avec les États-Unis et Israël, auxquels ils préfèrent le Venezuela, l’Iran ou la Palestine.
Peut-on les qualifier de néonazis ?
Il y a toujours eu des militants néonazis chez eux mais le courant n’est pas néonazi. François Duprat, figure tutélaire du milieu en France, avait un absolu mépris pour les thèses sur l’inégalité des races. Le reproche fait aux Juifs est d’être des agents du projet mondialiste auquel est assimilé le sionisme, pas d’appartenir à une race.
« Antifas » et militants de gauche sont-ils toujours leurs cibles de prédilection ?
Dans les années 1978-1980, les néonazis tiennent le haut du pavé et les cibles sont juives ou communistes. Entre 1980 et 1983 il y a un changement, jamais démenti, avec une hausse de 225 % des violences contre les Maghrébins. Les forces de l’ordre font partie des cibles. À Romans-sur-Isère, elles ont été attaquées deux fois au mortier. Mais le schéma classique est territorial : il y a un espace, un quartier, un bar, où un intrus (antifa, maghrébin) pénètre et il est frappé pour « récupérer » la zone.
Quel est leur projet politique ?
Celui, traditionnel, de l’extrême droite radicale : forger un homme nouveau dans un ordre nouveau. Mais aujourd’hui, fonder des ethno-États blancs - qui organisent ses populations pour qu’elles soient ethniquement homogènes - est un thème prégnant.
Ont-ils des caractéristiques sociologiques et géographiques ?
Le couloir rhodanien de Lyon à Marseille puis la région niçoise sont le cœur. La région parisienne, l’extrémité nord ou Nantes comptent aussi. Les métropoles sont l’affaire des groupuscules néofascistes constitués de jeunes hommes. Il y a maintenant dans de petites villes de territoires ruraux des profils plus âgés, sous forme de réseaux plus que de groupuscules.
Le GUD d’aujourd’hui est-il différent de celui des années 1980 ?
Le GUD des années 1970 était néofasciste et occidentaliste. À partir des années 1980, il devient nationaliste-révolutionnaire et antisioniste radical. Mais GUD, c’est un étendard plus qu’une structure militante.
Les dissolutions de ces groupes sont-elles utiles ?
Elles font baisser l’activisme mais créent des vocations terroristes chez des militants livrés à eux-mêmes. Il y a eu tant de dissolutions que le paysage radical est surtout composé de groupuscules locaux avec un retour de la référence nationaliste-révolutionnaire au détriment de l’identitaire, beaucoup plus légaliste. Surveiller une mouvance si fragmentée est complexe.
Le nombre de ces militants est-il stable ?
L’estimation officielle de leur nombre c’est 3.000, alors qu’elle était de 2.500 entre 1968 et les années 2000. Sur la base de divers indices, on peut considérer cette estimation basse. Le climat du milieu est beaucoup plus tendu et les militants sont beaucoup plus obsédés par la question ethnique qu’avant 2015 ; or, statistiquement, le mobile ethnique est un facteur de radicalisation violente.
Les forces de police les considèrent-elles comme plus dangereux ou moins dangereux que les militants de l’extrême gauche radicale ?
Les radicaux de gauche posent un problème d’ordre public, comme on l’a vu à Notre-Dame-des-Landes ou avec les black blocs, mais ce sont à 65 % des attaques contre les biens. La motivation ethnique rend la violence de droite plus interpersonnelle : entre 1986 et 2016, on relève 299 agressions par des militants de droite contre 40 à gauche, 48 morts à droite contre 5 à gauche, 158 attentats à droite contre 73 à gauche. Depuis 2017, les services de police ont déjoué 11 attaques issues de la droite radicale.
Ces groupuscules sont-ils des atouts ou des freins pour le RN et Reconquête ?
Ils permettent au RN de les accuser de constituer l’extrême droite qu’il ne serait pas. Le FN était un « compromis nationaliste », une plateforme où tous les courants étaient invités à être présents. C’est fini et certains cadres - le député Jean-Philippe Tanguy, le maire Louis Aliot - ont particulièrement marqué la distance. Reconquête a récupéré ce statut de compromis nationaliste pour pouvoir se construire.
Il est le jeune premier de la nébuleuse néofasciste, le noir espoir de l’extrême droite la plus violente. Pour lui et ses comparses – 3 000 militants toutes tendances confondues -, l’arrivée au pouvoir du camp « national » doit passer par la maîtrise de la rue et le combat physique contre la gauche radicale. Carrure de déménageur et ascendance aristo, à 25 ans, Marc de Cacqueray-Valménier est considéré comme le plus influent des activistes en blouson noir dits nationalistes-révolutionnaires, qui traquent et bastonnent ceux qu’ils nomment « gauchos ». Ce brun surmusclé est devenu une « personnalité incontournable et un leader incontesté de son groupe parisien », décrit le journaliste de Libération Pierre Plottu. « Un chef de bande, un “mâle dominant” qui bénéficie de l’aura romanesque de son nom de famille », poursuit le chercheur Jean-Yves Camus. « Capable en un coup de fil de rassembler 300 personnes », assure l’un de ses proches. Un type « déter », – comprendre déterminé -, élevé dans un quartier résidentiel de Saint-Cloud, à l’ouest de Paris, dans une famille bourgeoise aux origines nobles. Les Cacqueray remontent au XVe siècle, lignée normande de l’aristocratie française catholique, où l’on compte une tripotée de militaires haut gradés, ecclésiastiques et partisans royalistes. Un cousin de Marc de Cacqueray est candidat RN au Mans lors des municipales de 2020, et l’un de ses oncles est un prêtre traditionaliste aumônier pour le parti Civitas. Ses parents sont proches de l’Action française, lui-même découvre la politique dans la section lycéenne du mouvement de Charles Maurras, dont il prend la tête à 16 ans. Bon élève, il intègre après le bac une classe préparatoire à Paris puis s’inscrit en école de commerce à Reims.
Dans la cité champenoise, il fait la connaissance des hooligans néonazis les MesOs, à qui on attribue de nombreuses agressions. Auprès d’eux, il s’essaie à des pratiques plus radicales, nourries par des sports de combat, dans un culte du corps assumé. Il se couvre de tatouages, marques indélébiles de son sinistre engagement, croix celtiques sur les coudes et soleil noir – un signe mystique nazi. En 2021, le site StreetPress révèle qu’il a ajouté sur sa jambe gauche une Totenkopf, tête de mort symbole de la SS. Sur les genoux, la couronne d’épines du Christ et un symbole guerrier, mélange chrétien et païen qu’affectionnent ces croisés nouvelle génération.
L’ex-étudiant, entré dans la vie professionnelle, a ouvert un profil LinkedIn où il se montre en photo, costume-cravate et crâne rasé sur les côtés. « Responsable ressources humaines », précise-t-il. Côté CV, il indique un passage chez Andros et Carrefour.
Premières poursuite judiciaires
En 2018, après avoir quitté l’Action française, il participe à la création des Zouaves Paris, butors cagoulés bien plus agressifs. « Marc Hassin », son surnom, devient le leader de la cinquantaine de jeunes hommes qui se font remarquer par leur brutalité dans les manifestations de Gilets jaunes, à l’encontre notamment des cortèges du NPA. Vingt ans à peine : Cacqueray connaît ses premières poursuites judiciaires. C’est à cette époque que le reporter Pierre Plottu le rencontre, pour France-Soir. Il est le seul journaliste à avoir échangé avec le jeune homme et se souvient d’une discussion tendue, un après-midi d’avril, près des Champs-Élysées. « Il est venu pour me mettre un coup de pression. Ça s’est calmé, on s’est assis dans un café. Il s’exprimait bien. On sent qu’il a été formé, mais il a parfois des intonations de bagarreur des rues. Il exprime sa radicalité, qui est à un niveau élevé. Il prend garde à ne citer aucun parti politique d’extrême droite, pour ne pas leur porter préjudice, et se vit comme appartenant à une avant-garde radicale qui doit reconquérir la rue et empêcher les idées de gauche de s’y exprimer. » La rencontre dure deux heures, Cacqueray ne boit qu’une limonade, refusant en toutes circonstances de consommer alcool, tabac et drogue, selon les préceptes du mouvement américain puritain straight edge. Il raconte ses bastons, fait part de ses lectures : Ernst Jünger, Robert Brasillach, Léon Daudet, Maurice Barrès… Sans surprise. Et lâche : « Je crois aux races […]. La mienne a construit des cathédrales quand d’autres en sont encore à vivre dans des cases… » Son objectif ? « Renverser le système actuel. »
Cette même année 2019, il se rend à un festival de métal national-socialiste en Ukraine.
Sa force est sa mobilité, il quitte la capitale dès que du renfort est nécessaire pour des actions en province et se crée un fort réseau parmi les dizaines de groupuscules qui, à quelques nuances près, prônent les mêmes idées. Marion Jacquet-Vaillant, maître de conférences à Assas et autrice d’une thèse sur le mouvement identitaire, cite, par exemple, Les Natifs, à Paris, Les Normaux de Rouen, Les Remparts, à Lyon, ou Furie française, à Toulouse. La chercheuse précise qu’un militant peut appartenir à plusieurs groupes. « Les Zouaves font partie des plus violents, précise-t-elle. C’est leur mode d’action et ils le revendiquent. Les violences d’extrême droite sont dirigées d’abord contre les antifas. Il y a aussi des agressions contre des personnes qu’ils identifient comme étrangères, à la manière des skinheads. » « Mis à part une haine de la démocratie, des Juifs, des francs-maçons, des homosexuels et des étrangers, ils n’ont pas d’idéologie », appuie Jean-Yves Camus.
L’année 2020 est riche en événements. Cacqueray se rapproche de ses « homologues » suisses. Il passe aussi par le Haut-Karabakh avec le désir de combattre auprès de l’armée arménienne contre les musulmans d’Azerbaïdjan et poste sur Internet une photo de lui, fusil d’assaut entre les mains et tête de mort SS épinglée sur son treillis militaire. Manque de « chance », un cessez-le-feu est déclaré deux semaines après son arrivée, l’apprenti soldat rentre au pays sans avoir combattu. En juin, il participe, voir coordonne, l’attaque à coups de batte de baseball d’un lieu de réunion des antifascistes, Le Saint-Sauveur, bar du 20e arrondissement de Paris. Mediapart a publié les messages de Cacqueray envoyés à ses troupes au lendemain de l’assaut, preuve de l’esprit de stratège du jeune homme : « Débarrassez-vous des sapes et chaussures que vous portiez ce jour-là, effacez votre historique GPS, effacez les messages échangés sur Telegram et autres. »
Union fantasmée des groupuscules
Le chefaillon a plus de sang-froid que d’autres mais écope tout de même d’un an de prison ferme, peine pour laquelle il s’est pourvu en cassation avec ses avocats, Clément Diakonoff et Cyrille Dutheil de La Rochère. Ce dernier est aussi le conseil de Léo Rivière-Prost alias « Gros Lardon », « collègue » de notre Marc Hassin, interpellé à la suite de l’expédition punitive de Romans-sur-Isère. A aussi émergé sur le site d’investigation la vidéo d’une fête où Cacqueray et ses Zouaves entonnent un « joyeux naziversaire » ponctué du cri « Sieg Heil ». Sébastien Bourdon, journaliste qui enquête sur ces groupuscules, explique : « Cacqueray est central dans la communication entre ces militants, des éléments laissent penser qu’il est l’un des administrateurs d’Ouest Casual, principal canal de revendication de l’extrême droite sur la messagerie Telegram. À Paris, ils sont historiquement implantés dans le 15e, et fréquentent certains bars dans le secteur entre Dupleix et Cambronne. Il y a entre autres les Versaillais d’Auctorum, les Pitbull Paris, liés aux hooligans, et la Division Martel, dissous comme Génération identitaire et Bastion social. Ils usent aussi d’étiquettes qui leur permettent de revendiquer des actions comme Waffen Assas par exemple. » Les dissolutions ralentissent quelque temps les activistes, grâce aux gels des avoirs et aux fermetures de locaux. « C’est un signal politique, mais il est illusoire de penser que l’on viendra à bout de leur violence », insiste Jean-Yves Camus. Ces brutes bodybuildées combattent parfois entre elles, à mains nues, lors d’excursions en forêt. Des photos de ces « raids » pédestres sont postées sur les réseaux, éléments de propagande pour recruter.
Autre fait d’armes notable de ces nostalgiques du IIIe Reich : l’agression de militants de SOS Racisme lors du meeting d’Éric Zemmour, en 2021 à Villepinte. Repéré sur place, Cacqueray est mis en examen pour violences volontaires aggravées et renvoyé en correctionnelle. Dans la foulée, pour avoir enfreint son contrôle judiciaire, il est détenu deux mois à la Santé, une expérience carcérale qui n’a pas refroidi ses ardeurs. Son « coup de maître » vient après la dissolution des Zouaves en 2022 : la résurrection de la plus célèbre des bannières d’extrême droite, une « marque » que l’ex-étudiant en marketing brandit comme un étendard, le Groupe union défense, ou GUD. « Leur notoriété est bâtie sur une légende urbaine, précise Camus, celle de jeunes fascistes déterminés qui parcouraient le Quartier latin des années 1970 à 1990 pour cogner leurs adversaires. » Ils sont à peine une cinquantaine aujourd’hui, arborant comme autrefois l’emblème du rat noir. Cacqueray a-t-il lu Les Rats maudits ? Ce récit à la gloire des « gudards », écrits par plusieurs d’entre eux en 1995, retrace l’histoire de ce qui était au départ un syndicat étudiant anticommuniste déjà amateur d’échauffourées violentes. « Ils ont un côté irrévérencieux, ce sont les mauvais garçons de l’extrême droite et Marc de Cacqueray reprend leur flambeau en orientant le combat contre l’immigration et ce qu’ils nomment l’islamisation », continue Marion Jacquet-Vaillant. Leur dernier tract, distribué devant l’université d’Assas en décembre, revient sur le meurtre du jeune Thomas à Crépol, évoque un « assassinat », du « racisme antiblanc », met en cause une « immigration débridée » et appelle au « réveil » de la « jeunesse de France ».
L’union de l’ensemble de ces groupes violents, théorisée il y a quarante ans par les têtes pensantes du GUD, n’a jamais abouti « car ils ne supportent pas d’avoir un chef », précise Camus. « Identitaires, royalistes, nationalistes-révolutionnaires : jusqu’aux années 2000, il y avait des lignes de fracture, ils n’avaient pas le même projet ; aujourd’hui, ils se recentrent sur des sujets communs, les guerres de chapelle disparaissent », nuance Marion Jacquet-Vaillant. Leur alliance derrière un seul patron les rendrait plus faciles à surveiller, tandis que les dissolutions successives entravent la possibilité de les avoir à l’œil.
Déçus par Zemmour
Du côté des forces de l’ordre et du renseignement, on craint principalement une nouvelle affaire Clément Méric, du nom du jeune militant antifasciste tué en 2013 lors d’une rixe avec un groupe nationaliste-révolutionnaire. Le 28 novembre, Éric Dupond-Moretti lançait à l’Assemblée nationale : « Chassez de vos rangs les “gudards”, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le garde des Sceaux s’adressait aux députés du Rassemblement national. Éric Zemmour, avec sa ligne identitaire et ses idées de « remigration », fut un temps l’homme providentiel de ces délinquants antimondialisation qui reprochent à Marine Le Pen sa proximité avec « le système ». Mais ils se sont détournés de l’ex-journaliste, déçus par sa défaite sans appel. Aujourd’hui, Marc de Cacqueray, qui selon la rumeur se ferait désormais appeler « la Loutre », est en attente de deux décisions judiciaires. Il aurait décroché un nouvel emploi et vivrait toujours chez ses parents, à Saint-Cloud… Blouson noir et cagoule à portée de main.
RAC turbonazi @ Simone Veil de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles (78).
Le groupe de rock identitaire Fraction s’est produit samedi soir à Paris à l’issue de la manifestation du Comité du 9 mai. La formation niçoise, dont Philippe Vardon (Reconquête) a été le chanteur, est connue pour ses textes nationalistes, antisémites et islamophobes. pic.twitter.com/FXI5KQZFr8
Le défilé néonazi de Paris s’est achevé par un concert de « rock aryen » dans une salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines). La mairie, bernée par les organisateurs, annonce à @Mediapart saisir la justice. https://t.co/5hXRCWlJp8
Cette autre photo montre Pascal de los Rios et Fabrice Robert, chanteur et bassiste du groupe Fraction, avec, au milieu, un membre du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs Patriotes. Le premier effectue un salut de Kühnen à trois doigts, alternative au salut nazi. pic.twitter.com/0EBb48QGVa
Et soudain on découvre que l'innocent vendeur de sandwichs du "Grand débat" de @Valeurs est également porte-parole des néofascistes du Comité du 9 mai.
Avec Philippe Vardon, connu pour avoir longtemps fréquenté la mouvance skinhead antisémite et négationniste. On le voit sur des images diffusées en 1998 brailler une chanson néonazie au milieu d'une forêt de bras tendus. pic.twitter.com/0nKi6B7D2l
Marc de Cacqueray-Valmenier est l’héritier d’une famille noble ancrée à l’extrême droite. Il s’est imposé comme un leader de la mouvance néonazie française, multipliant les actions violentes et racistes.
Marc “Hassin” at the inauguration of Bastion Social in Clermont-Ferrand, France
Bonus : Vidéo-react #fafleaks par Zioclo Avertissement : Commentaires particulièrement confus et imprécis