Nouveau look, nouveaux dangers : le retour des extrémistes en Europe.

Des soupes gauloises, des apéros saucisson et pinard, plusieurs invasions de restaurants halal… Depuis deux ans, le Bloc identitaire multiplie les opérations coups de poing avec un seul mot d’ordre : la lutte contre l’islamisation de la France. Leur médiatisation est le signe de l’émergence de nouvelles mouvances radicales un peu partout en Europe. Rôdées aux techniques de communication, ces dernières tiennent un discours décomplexé. Lequel séduit de plus en plus. À tel point que certains ont atteint des scores historiques aux élections et ont fait une entrée fracassante aux parlements, comme en Hongrie où le Jobbik provoque des conflits interethniques en accusant les Roms de tous les maux. Mâchoires serrées, discipline de fer, rangers et bombers noirs : des « patrouilles d’autodéfense » ont pris possession de plusieurs villages du nord-est du pays pour lutter contre la « criminalité tzigane » qui terroriserait le reste de la population. Défense de l’identité, lutte contre le multiculturalisme et l’islam : ces formations puisent leur force dans les mêmes sources mais ne portent pas forcément le même masque. Outre-manche, l’English Defence League, menée par Tommy Robinson, tente de se donner une image démocratique tout en recrutant dans le milieu hooligan et en menant une guerre sans merci contre les musulmans. En Allemagne, des militants du Parti National démocrate (NPD) s’inscrivent dans une autre logique en se regroupant dans des villages autoproclamés « zones ethniquement pures ». Qui sont ces nouveaux visages de la droite radicale ? Quels sont leurs motivations et leurs modes d’action. Immersion dans une Europe qui vire au brun.

  • IMAGE: Arthur Clemot et Bertrand Rube
  • MONTAGE: Sébastian Perez et Manuel Guillon
  • PRODUCTION: Isabelle Mehouel
  • ENQUÊTEUR: Guillaume Cauchois
  • GRAPHISME: Sébastien Eppinger

Les enragés de l’identité (2013)

video reportage documentaire 2013

Divisée entre les identitaires et les ultra-nationalistes, cette mouvance, à droite du Front national, s’est fait connaître à coups d’« apéros saucisson pinard » et d’opérations « coup de poing » contre la mosquée de Poitiers, ou encore lorsque les gros bras des Jeunesses nationalistes ont passé à tabac des militantes féministes Femen lors d’une manifestation organisée contre le mariage pour tous. Qui sont ces groupes, quelles sont leurs différences ? Comment expliquer l’évolution de cette mouvance radicale, parfois passée de l’antisémitisme et du régionalisme à un discours pseudo-républicain mais, surtout, anti-Islam ?

Les réseaux de l’extrême – Les enragés de l’identité – 19 février 2013 – France 5 – Vidéo Dailymotion.

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

  • NR Nationalistes Révolutionnaires
  • Skinheads
  • Jeunesses Nationalistes : Oeuvre Française, Pierre Sidos, Alexandre Gabriac, Yvan Benedeti
  • les Identitaires : Fraction Hexagone, Fabrice Robert, Unité Radicale

https://i.discogs.com/SrWepF5OP1ovoiJCLDRk_k31xA2gHUmeGCthsDEtNOw/rs:fit/g:sm/q:90/h:361/w:500/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9BLTE5NjU5/MzItMTM1MDk4NDYy/Ny01Mzc0LmpwZWc.jpeg

  • Rencontre-discussion en face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
    – la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
    – et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaireshttps://www.lexpress.fr/resizer/UZ2kB5lxBfXkNzHBYyP9BQ6TPG4=/970x548/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/LCMOCEWFHVB5RANGFKCEEIHDWA.jpg


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https://pavebrulant.noblogs.org/files/2017/11/photo-2.png

2024 : Vardon est passé à Reconquete depuis la photo de Vardon derrière Bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
https://pbs.twimg.com/media/GEOy071XcAIEoXQ?format=jpg&name=small

Le groupe « Les Forbans » groupe de Rockabilly des années 80 jouera le 8 décembre pour le FN et l’assume ! Albert Kassabi, alias Bébert, le chanteur du groupe échange, courtois au début, puis tendu

« Chante, chante, danse et mets tes baskets. Chouette c’est sympa tu verras »… Même devant le Conseil du Front national ? Le groupe « Les Forbans » groupe de Rockabilly des années 80 jouera le 8 décembre face au FN et l’assume ! Albert Kassabi, alias Bébert, le chanteur du groupe, était avec nous en studio. L’échange, courtois au début, s’est tendu avec notre GG Karim Zéribi.

NAER MATARON – Grèce : Le député NSBM justifie le saccage du marché par sa bande

Geórgios Germenís (grec moderne : Γεώργιος Γερμενής), né le 14 novembre 1977 à Argostóli1, est un musicien et homme politique grec2.

Giorgos Germenis ( 12 juin 1978 ) est un musicien et homme politique grec reconnu coupable d’avoir dirigé une organisation criminelle. [1] [2] Il a été député de Golden Dawn dans la 2e circonscription électorale d’Athènes au cours de la période 2012-2019.

Il est le fils de Spyros Germenis, candidat au parlement avec Golden Dawn dans la préfecture de Kefallinia. [3] Depuis 1994 [4] il participe en tant que bassiste sous le pseudonyme de Kaiadas dans le groupe de black metal gréco-norvégien Naer Mataron, qui a sorti des chansons avec des références à la mythologie païenne norvégienne et des paroles anti-chrétiennes. [5] En 2012, Naer Mataron a sorti l’album Žito o Thanatos , qui contenait des chansons avec des paroles en anglais, parmi lesquelles “Goat Worship”, a mis en musique la traduction anglaise d’un poème de Nikos Michaloliakos intitulé “O Megas Pan”. En 2018, ils sortent l’albumLucithérion . [6] Il est membre du Comité central d’Aube dorée, avec lequel il a été élu député d’Athènes B lors des élections de mai 2012 . [3]

Il est bassiste du groupe de black metal Naer Mataron depuis 1994 sous le pseudonyme de Keádas (Καιάδας) et ancien député au Parlement hellénique pour le parti Aube dorée.

Principal

Discographie sous le nom de scènede “Kaiadas”” , du nom du gouffre légendaire ou les spartiates jetaient les nouveaux-nés jugés trop faibles ou handicapés.

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Figure skinhead RAC en tant que membre de Stosstrupp depuis 2000.
https://www.discogs.com/fr/artist/3605364-Stosstrupp-3

Membre de Der Stürmer, NSBM hitlérienne, du nom du journal antisémite.
https://www.discogs.com/fr/master/41390-Der-St%C3%BCrmer-The-Blood-Calls-For-WAR

Le 14 octobre 2020, il est reconnu coupable d’avoir dirigé une « organisation criminelle » et condamné à 13 ans de prison ferme par la cour pénale d’Athènes

Biographie

Lors des élections législatives grecques de mai 2012, il est élu député3 pour la 14e législature, qui aura duré du 6 mai 2012 au 19 mai 2012. Lors des élections législatives grecques de juin 2012, il est réélu le 17 juin 2012 à la 15e législature3. Aux élections législatives grecques de janvier 2015, il est réélu dans la deuxième circonscription d’Athènes.

Relations avec le nazisme

Dans une vidéo d’un concert événement Golden Dawn, Germenis est montré en train de jouer une de ses compositions pour “les vertueux tombés, ceux qui ont donné leur âme pour que ce pays soit indépendant, libre, fier et fort”Germain est présenté par quelqu’un couvert du drapeau de la Wehrmacht avec la croix gammée , le drapeau de guerre de l’Allemagne nazie . Après la chanson de Germenis, des slogans nazis sont prononcés et le public chante les hymnes nationaux de la Grèce et de l’Allemagne nazie tout en faisant des saluts nazis . [7]

“Lève-toi”

Le soir des élections législatives de mai 2012 , alors que Nikos Michaloliakos pénétrait dans la zone de conférence de presse d’un hôtel proche des bureaux de “Golden Dawn” pour faire des déclarations aux journalistes des médias grecs et étrangers, le cadre du parti George Germenis est entré dans l’espace criant “debout” ( sic ) exigeant que les journalistes se lèvent en signe de respect. [8]Journaliste de Real Fm, rédactrice en chef de la police, Nadia Alexiou a vivement réagi et exprimé son vif mécontentement face à l’ordre militaire aux représentants de la presse. À l’instigation des trois journalistes des médias de masse de la télévision grecque de portée nationale, ils ont quitté la salle en signe de protestation sans assister à la conférence de presse prévue. Avec la présence de photojournalistes et de représentants des médias internationaux et de deux éditeurs d’un site et d’une chaîne de télévision régionale d’Athènes, la conférence de presse s’est achevée sans la couverture télévisée des médias télévisés grecs à l’échelle nationale. Dans un communiqué, l’ESIEA a condamné l’événement. [9]Dans une tentative de “justifier” leur exécutif, l'”Association populaire – Aube dorée” a fait valoir que la réaction de la journaliste était pré-planifiée dans un plan organisé, pour nuire au pourcentage qu’elle a reçu aux élections législatives, la ciblant. Alors qu’ils soutenaient que l’ordre militaire de “se lever” ( sic ) était adressé aux membres et sympathisants de “Golden Dawn” qui avaient des sièges dans la salle, en guise de public.

Attaque contre George Kamina

Le jeudi saint 2013, Golden Dawn prévoyait d’organiser un sit-in pour les Grecs uniquement sur la place Syntagma , [10] mais la veille, le maire d’Athènes, Giorgos Kaminis , a notifié à la police qu’on ne lui avait pas demandé l’autorisation requise pour les événements publics [11] et la police a empêché le déchargement des vivres. [12] AXA a commencé à distribuer de la nourriture à ses bureaux de la gare de Larissa lorsque quarante orfèvres, dont Germenis, se sont rendu compte que Kaminis visitait l’épicerie sociale de la municipalité d’Athènes, qui se trouvait à proximité, et s’y dirigeaient, mais ont été arrêtés par la police .. Germenis, utilisant sa capacité parlementaire, est entré dans le bâtiment et, selon des témoins oculaires, a tenté de frapper Kamini, mais a frappé une fille de 12 ans, puis a essayé d’utiliser son arme, mais a été empêché par les agents de sécurité de Kamini. [11] [13] [14]

Après quatre ajournements de l’affaire, en mars 2018, Germenis a été jugé pour l’attaque contre Kamines en 2013, il a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel unipersonnel d’Athènes pour tentative de lésions corporelles simples et condamné à quatre mois de prison avec sursis. [15] [16]

Attaque contre Asterius Hamos 

Le 15 septembre 2013, des centaines d’orpailleurs étaient venus en formation militaire à la cérémonie commémorative des victimes de la « fosse » de Meligala , où Asterios Hamos, actif au sein d’AXA et candidat au parlement de Larissa en 2009, était également présent, mais ses relations avec la direction d’AXA avaient été perturbées, car il avait invité “Periandros” Androutsopoulos à un discours à Larissa . Dans une conversation entre l’ancien chauffeur de Michaloliakos et un membre du noyau fermé de cinq membres de l’organisation AXA à Nice , il est indiqué que Germenis a “dérangé” et “tué” Hamos, le frappant avec Yiannis Lagos. Quelques jours après l’incident, Hamos a déposé une plainte contre Lagos et Germenis. [17]

Détention provisoire

En janvier 2014, à la suite d’enquêtes judiciaires ouvertes après le meurtre de Pavlos Fyssas , il est inculpé de direction et d’adhésion à une organisation criminelle et placé en garde à vue car soupçonné d’avoir commis de nouveaux crimes. [18] Il a été libéré de prison en juillet 2015 après avoir purgé la limite de 18 mois de détention provisoire et a été placé sous des conditions restrictives. [19]

Il quitte l’Aube dorée à la suite des élections législatives de juillet 20194, lesquelles verront le parti y perdre sa représentation en raison d’un résultat décevant (2,93 %). Il rejoint le parti nouvellement créé de Ioánnis Lagós, Conscience populaire nationale5.

Le 14 octobre 2020, il est reconnu coupable d’avoir dirigé une « organisation criminelle » et condamné à 13 ans de prison ferme par la cour pénale d’Athènes

Député Giorgos Germenis, Kaiadas, Aube Dorée, Naer Mataron, … etc.etc.

Un black metaleux au parlement hellénique ?

15 mai 2012 : Le bassiste du groupe de black metal NAER MATARON – Giorgos Germenis aka Kaiadas (en photo ci-contre) – vient d’être élu député au parlement de la Grèce.
Giorgos Germenis a été élu en tant que membre du parti néo-fasciste/néo-nazi Avgi Chrysi (également appelé Golden Dawn – Aube dorée). Le parti est arrivé à sept pour cent et a acquis 21 sièges, soit 21 députés dans le nouveau parlement dont Giorgos Germenis.


NAER MATARON est un groupe de black metal formé en 1994 et dont le dernier album intitulé Praetorians a été publié par le label français Season Of Mist via sa subdivision Underground Activist. (VsGreg)

 


8 mai 2012 : Giorgos Germenis hurle l’ordre “levez-vous” aux journalistes lors d’une conférence de presse Aube Dorée

 


9 septembre 2012 : Giorgos Germenis députe Aube Dorée et figure NSBM justifie le saccage d’un marché attaqué par ses activistes


Le 14 octobre 2020, il est reconnu coupable d’avoir dirigé une « organisation criminelle » et condamné à 13 ans de prison ferme par la cour pénale d’Athènes

Bye-Bye Blondie – Cayenne – Extrait du film de Virginie Despentes

https://fr.web.img6.acsta.net/medias/nmedia/18/83/52/38/20018916.jpg

https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2012/03/bye-bye-blondie-sokocopyright_redstar.jpg

https://www.critikat.com/wp-content/uploads/fly-images/45322/arton5350-1450x800-c.jpg

https://www.encubierta.es/wp-content/uploads/1503111-nuevas-imagenes-de-bye-bye-blondie-de-virginie-despentes2.jpgNancy, dans les années 1980. Gloria (Soko) est une ado rebelle dans une famille très stricte. Alors qu’elle se fait donner des leçons par ses parents (Nadège Prugnard et Fantazio), elle pique une crise de nerfs et elle est internée à l’hôpital psychiatrique Jeanne d’Arc de Dommartin-lès-Toul. Le psychiatre (Jean-Yves Ruf) lui reproche sa façon de s’enlaidir avec son look punk, sa façon de « se mettre en danger » et lui pose des questions intimes sur sa sexualité, auxquelles Gloria refuse de répondre. Gloria a du mal à supporter sa privation de liberté, mais sa rencontre avec Francès (Clara Ponsot), prétendument internée pour amnésie, lui donne plus de courage. Francès, très sûre d’elle et apparemment contente d’être là, commence à flirter avec elle. À sa sortie, Francès envoie plusieurs lettres d’amour enflammées à Gloria, alors que cette dernière ne lui envoie qu’une seule lettre de rupture. Quand Gloria sort finalement de l’hôpital, elle réintègre sa bande de punks et revoit Francès qui fait partie de la bande adverse de skins. Les deux tombent pourtant amoureuses l’une de l’autre et Francès suit la bande de Gloria pour quelque temps, même si elle ne s’y sent pas à l’aise. Francès finit par la quitter et Gloria part zoner seule dans la ville par dépit.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cayenne_(chanson)

Autours de Claude Hermant et de la Maison Flamande à Lille 2010 – 2017

 

200 militants ont manifesté contre la “Maison flamande” de Lambersart, présenté comme un lieu culturel qui, selon eux, promeut les idées d’extrême droite en invitant des groupes de musique pro fachistes

La Maison Flamande de Lambersart souhaite casser son image proche de l’extrême droite en s’expliquant notamment sur les motivations qui l’ont poussé à organiser la Fête du Cochon non Halal …

Vive tension ce samedi 8 octobre 2011 dans les rues de Lille. La manifestation lancée par les jeunes de la maison flamande de Lambersart a réuni de nombreux sympathisants d’extrême droite. Une première pour laquelle un important dispositif policier a été déployé.

La Maison Flamande, groupe apparenté à l’extrême droite, a organisé une manifestation à Lille. La Ligue des Droits de l’Homme et le Parti Communiste ont répliqué en organisant une contre-manifestation. Aucun indicent n’est à déplorer dans les deux cortèges, même si beaucoup d’habitants de Fives n’ont pas apprécié !

 

La très controversée Maison Flamande de Lambersart, ne fermera pas se portes, mais va changer de nom

11 septembre 2017 : Claude Hermant, soupçonné d’être au cœur d’un trafic d’armes dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher et le meurtre d’une policière à Montrouge en janvier 2015, a tenté de convaincre qu’il était un “indic”, lundi au premier jour du procès devant le Tribunal de Lille.
Reportage : Simond COLAONE, Dominique DUMONT, Valérie BIVILLE
Plus d’infos : http://france3-regions.francetvinfo.f…

Un colonel de gendarmerie a confirmé mercredi devant le tribunal de Lille que Claude Hermant, soupçonné d’être au coeur d’un trafic d’armes dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher et Montrouge, a bien été recruté en 2013 comme “indicateur”.

à partir de 2017 le média d'information indépendant en ligne Street Press
couvrira sérieusement Claude Hermant de sa friterie à la réclusion, en passant par le trafic d'armes sous couverture des Service en lien avec Les Attentats

https://www.streetpress.com/rubriques/claude-hermant-0

Quand l’homme impliqué dans le trafic d’armes de l’Hyper Cacher croupissait dans une prison africaine

Hermant et le faux coup d’État au Congo

C’est une affaire rocambolesque qui en 2001 fait les gros titres de la presse. Claude Hermant et plusieurs mercenaires sont accusés d’avoir voulu assassiner le président du Congo. C’était en fait une manip’. StreetPress a retrouvé certains protagonistes.

Gendarmerie, douanes ou police pouvaient-elles l’arrêter ?

Sur la piste d’Hermant, l’agent trouble qui a fourni les armes de l’attentat contre l’Hyper Cacher

Depuis sa friterie de Lille, Claude Hermant dirigeait le trafic qui a fourni les armes utilisées par Amedy Coulibaly dans l’attentat contre l’Hyper Cacher. StreetPress lève le voile sur les liens entre l’indic et la police. Enquête.

Des dizaines de tonnes de matériel de guerre auraient transité par la France

Le trafic d’armes oublié qui impliquait déjà Claude Hermant

À la fin des années 1990, une filière d’armes croate arrose la France. Et déjà dans ce dossier, jamais jugé en France, apparaissait le nom de Claude Hermant, aujourd’hui mis en cause dans l’affaire des armes de l’Hyper Cacher.

Les années lilloises de l’homme impliqué dans le trafic d’arme de l’Hyper Cacher

Skins, flics et self-défense : bienvenue à la Maison Flamande de Claude Hermant

De 2008 à 2012, Claude Hermant dirige la Maison Flamande, un bar associatif où se côtoient skins, identitaires, soutiens d’Alain Soral, militants frontistes et policiers.

Insignes néo-nazies et fusils mitrailleurs pakistanais

Quand « l’indic’ » Claude Hermant faisait tomber un trafic d’armes

Hermant, pilier de l’extrême droite nordiste jugé pour avoir vendu les armes de l’attentat de l’Hypercacher, était aussi indic’ de la gendarmerie. StreetPress raconte comment il a balancé d’autres trafiquants d’armes issus de la galaxie nationaliste.

« Je pensais que c’était pour le paintball »

Quand les gendarmes laissaient Hermant repartir avec un pistolet-mitrailleur

Faux documents, armes laissées en circulation… Ce mercredi 13 septembre, au tribunal de Lille, les agents traitants de Claude Hermant, accusé de trafic d’armes, ont reconnu des pratiques troubles.

Ses complices présumés ne s’en sortent pas mieux

Le procureur requiert la peine maximum contre l’indic Claude Hermant

10 ans de prison : c’est ce que requiert le procureur de la République contre Claude Hermant, l’homme par qui ont transité les armes de l’Hyper Cacher. Ses complices ne s’en tirent pas mieux.

Lui et sa femme comptent faire appel

Claude Hermant condamné à sept ans de prison pour la vente de plus de 200 armes

L’ex-indic de la gendarmerie, jugé pour avoir vendu plus de 200 armes – dont celles utilisées dans l’attentat de l’Hyper Cacher – jurait être en service commandé. Le tribunal n’a pas été convaincu. Claude Hermant écope de 7 ans de prison.

Claude Hermant a importé les armes employées par Amedy Coulibaly pour l’attentat de l’Hyper Cacher

5 services savaient qu’Hermant vendait des armes, pourquoi ne l’ont-ils pas arrêté avant les attentats ?

Au procès des attentats de 2015, les défaillances des services français émergent. Six mois avant le drame, pas moins de cinq services de sécurité savaient que Claude Hermant vendait des armes. Pourquoi ne l’ont-ils pas arrêté à temps ?

6 octobre 2020 : Gros bras identitaire, ex-militaire et ancien membre du service d’ordre contesté du FN, son profil fait tache au milieu du procès des tueries djihadistes de janvier 2015. Cité comme simple témoin durant le procès, le profil de Claude Hermant détonne. C’est lui qui a fourni les armes utilisées par Coulibaly lors de l’assassinat de Clarissa Jean-Phillipe et de la prise d’otage de l’Hyper Casher : deux fusils d’assaut d’origine tchécoslovaque VZ et six pistolets Tokarev. Si le trafiquant d’armes a purgé sa peine, il n’a pas fini de faire parler de lui. Auteur d’un dossier en 2017 sur Claude Hermant, où il documente sérieusement les liens entre le nordiste, l’extrême droite et la police, Mathieu Molard, rédacteur en chef du site d’information indépendant : streetpress.com, connaît bien le profil de cet agent trouble. Alors, lorsqu’il l’entend à la barre, devant les juges, déclarer que plusieurs services de police savaient qu’il vendait des armes et que les autorités auraient pu éviter l’attentat, il décide d’enquêter sur cet aspect particulièrement gênant pour l’antiterrorisme. Preuves à l’appui, Mathieu Molard révèle dans son article, sorti le 2 octobre, les loupés, les ratés, les boulettes des services français que tout le monde tente de dissimuler et qui étonnamment n’intéressent pas la justice.

Retrouvez l’article de StreetPress “Sur la piste d’Hermant” : https://www.streetpress.com/sujet/150…

François Duprat, une Histoire de l’Extrême-Droite

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b0/Meeting_d%27Ordre_nouveau_le_13_mai_1970_-_KAG_05024N_A03.jpg
Premier meeting d’Ordre nouveau à la Mutualité le 13 mai 1970. François Duprat est assis en deuxième position à gauche.
Né en 1940, assassiné par un attentat à la voiture piégée en 1978, François Duprat est un personnage central de la reconstruction des extrêmes droites européennes après la débâcle des fascismes. Il a joué un rôle essentiel au sein de l’extrême droite française.

Un webdocumentaire à voir sur LeMonde.fr à partir du 8 avril 2011.

François Duprat, n°1 bis du Front National, se qualifiait lui-même de fasciste et soutenait tout ce qui pouvait lutter contre le communisme ou diffuser des sentiments antisémites. Depuis la fin des années 50, il avait voué sa vie à créer, organiser et diriger formations et mouvements des extrêmes droites françaises, d’Occident au Front National, d’Ordre Nouveau aux milieux néo-nazis jusqu’à en devenir une figure centrale et détestée. Déchiqueté dans l’explosion de sa voiture, le samedi 18 mars 1978, il devient un martyr pour l’extrême droite française.

Une enquête de Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Duprat_(homme_politique)

Les skins de Chauny et la scène musicale gabber : entretien avec Stéphane François

Il y a un peu moins d’un an, nous avions consacré un post à  la réapparition d’une extrême droite adolescente- lycéens et tout jeunes actifs ou inactifs- férue de look, de vêtements typés, et souvent nourrie de références White Power plus radicales (suprémacistes blancs et néo-nazis), à Chauny, dans l’Aisne, et dans la vallée de l’Oise. Le phénomène ne s’est pas éteint, au contraire et a vu l’apparition d’un nouveau groupe – les Nationalistes autonomes picards– qui s’est singularisé il y a quelques jours par la distribution de tracts anti-halal dans les boites aux lettres de la région.

Stéphane François, politologue et chercheur à l’université de Strasbourg, est un spécialiste des “sous-cultures” d’extrême droite (musique, esotérisme, etc…). Il vient de consacrer une longue étude aux jeunes gabberskins de Chauny, ville dont il est lui-même originaire, publiée dans les Cahiers de psychologie politique (voir ici). Il revient en détail sur le profil de ces jeunes, le contexte social,  le rôle joué par la scène musicale “gabber skin” et la concurence à laquelle se livrent différentes formations d’extrême droite pour les récupérer.

Vous vous êtes intéressés aux jeunes “gabberskins” de la région de Chauny, dans l’Aisne, qui affichent ostensiblement des symboles d’extrême droite. Certains d’entre eux se sont livrés à des actes de dégradation ou de violence raciste. Pouvez-vous nous dire qui sont ces jeunes et ce qu’est le mouvement gabberskin?

Je vais commencer par répondre à la deuxième question : les “gabberskins”. Le terme “gabber”, présent dans le langage courant néerlandais, signifie “ami” ou “pote”, et vient lui-même d’un mot yiddish.

Ce registre musical est né au Benelux, vers le milieu des années quatre-vingt-dix. Il s’agit d’un sous-registre de la musique “techno”, apparenté à  [la techno] “hardcore“, donc une variante agressive de la techno, qui se distingue par un rythme plus agressif, voire martial, mais festive. Ce dernier aspect attire donc un public plus radical et génère une ambiance plus tendue… Les “gabberskins” sont une dérive d’extrême droite de ce registre, comme il existe une tendance gauchisante. Il ne faut donc pas stigmatiser toute la scène gabber.

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Le mouvement “gabberskin” est d’origine néerlandaise et apparaît vers le début des années 2000. Dans ce pays, les “gabberskins” sont un problème de sécurité publique. C’est le cas aussi en Belgique. Pour la période 2001- 2005, un rapport de la Fondation Anne Frank a estimé à 125 le nombre de groupes de jeunes racistes se réclamant du “gabber” aux Pays-Bas. Ceux-ci ont été, selon ce rapport, à l’origine de 200 incidents, dont 140 violents et commis 41 agressions et 50 affrontements opposant jeunes Hollandais et jeunes immigrés. Toutefois, selon l’AIVD (l’équivalent des Renseignements Généraux aux Pays-Bas), seuls 5% des jeunes “gabber” peuvent être considérés comme des racistes.

Sociologiquement, les “gabberskins” de l’Aisne sont souvent issus de milieux modestes. Ils proviennent de famille monoparentale, précarisée, alcoolique ou violente… Par contre, il est important de noter que ces adolescents, provenant de milieux difficiles, ne sont pas “connus des forces de police”, selon l’expression consacrée. En effet, s’ils viennent de familles défavorisées, ils n’ont pas pour autant sombrés dans la délinquance.

Au niveau scolaire, ils sont soit déscolarisés, soit en lycée d’enseignement professionnel (LEP). Cette population est au trois quart composée de mineurs (dont un nombre important sont encore au collège), les majeurs ayant un rôle de meneurs (“intellectuels”). Ceux-ci ont environ 25 ans et un passé de militant d’extrême droite affirmé. Certains de ces leaders sont les enfants d’un responsable du Front national, connus pour leur militantisme, parfois violents. Ils sont en effet des habitués du tribunal (soient comme victimes d’agression, soient comme agresseurs).

https://cdn.tv-programme.com/pic/replays/3/30195.jpgEnquête exclusive : Police belge et gabberskins français
18/03/2012 à 23h00 •
Chaque week-end, des groupes de jeunes skinheads français appelés "gabberskins" débarquent dans l´ouest de la Belgique pour faire la fête. Cependant, ces gangs sèment le trouble dans la zone frontalière. Pour limiter leur affluence, les autorités belges testent une méthode venue des États-Unis : le "harcèlement policier".

Comment se fait le passage entre la scène musicale gabber, l’appartenance à un groupe et l’engagement politique?

Ce passage se fait assez naturellement. Premièrement, nous pouvons affirmer que cette scène musicale a amené certains adolescents vers l’engagement politique, et non l’inverse.

D’un point de vue sociologique, la musique exprime des contenus émotionnels suggestifs, suscite des sentiments et des humeurs. En l’occurrence, la musique des “gabberskins” exprime de la colère et de la haine. Les rythmiques violentes et agressives font de cette scène une scène exutoire, une scène cathartique, pour des adolescents ayant une vie difficile, à l’instar du football pour les hooligans. Et comme pour le football, il s’agit aussi d’un lieu d’embrigadement.

À partir de ce moment, et c’est mon deuxième point, le mécanisme d’embrigadement devient relativement simple : comme nous venons de le dire, ces jeunes recherchent dans cette musique un exutoire à un mal de vivre et à une déshérence sociale. Or, il n’y a pas dans en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais de lieu jouant les différents registres de techno extrême (“gabber”, “Hardcore”, etc.).

En conséquence, les amateurs picards et nordistes de ce genre de musique se déplacent en Belgique (pays qui se trouve à 1h30, et parfois moins, de route de nos zones axonaises) pour trouver ce type de lieu. En effet, la Belgique est un pays connu depuis la fin des années quatre-vingt pour ses établissements, réputés, de musique “techno”. Au sein de ces établissements, nos jeunes fréquentent des salles réservées aux registres extrêmes comme la “gabber “. Là, ils y rencontrent des “gabberskins” locaux, connus, comme je l’ai dit précédemment, pour leur radicalité et pour l’ancienneté de leur militantisme extrémiste.

La fréquentation de ces établissements permet la mise en en place de certaines pratiques sociales affinitaires dans lesquelles dominent le relationnel et l’affectif. En effet, l’une des conséquences sociales importantes, outre l’attitude militante, est la constitution de clan, voire, pour certains de ces adolescents, d’une famille de substitution.

Paradoxalement cette même musique donne le sentiment d’appartenir à une communauté, à une tribu : la haine parfois rapproche. En effet, nous sommes face à des “hommes de violence”, pour reprendre la typologie de Birgitta Orfali. Dans sa typologie, l’homme de violence est celui dont la psychologie est tournée vers la notion de lutte ou de combat. Il se caractérise par une opposition violente à tout adversaire (individu ou groupe). Bref, il recherche l’antagonisme et le conflit. À partir de ce moment, l’embrigadement devient facile.

Y-a-t-il d’autres facteurs en jeu ?

Oui évidemment. Le contexte social et économique local est catastrophique. La région subit les effets de financiarisation de l’économie mondiale. Des entreprises florissantes ferment pour des raisons financières aggravant une situation locale déjà très difficile : cette région, de vieille tradition industrielle (sidérurgie, textile, chimie), a connu une vague de désindustrialisation importante au début des années 1980 et n’en s’est jamais remise.

Actuellement, ce sont les derniers ilots de prospérité qui sont touchés… Ainsi, à Chauny, au 31 décembre 2008, 27,4% des jeunes de 15 à 24 ans étaient sans emploi (dont 14,9% en chômage de longue durée) et 29,4% étaient sortis du système scolaire sans diplôme. Le nombre de familles monoparentales est aussi en augmentation depuis 1999 (20,6% en 2006 contre 13,5% en 1999). C’est catastrophique…

En outre, ces adolescents s’inscrivent souvent dans une tradition politique familiale de vote pour le Front national. Celui-ci obtient de très bons scores dans cette région, entre 17 et 19 % selon les élections.

L’abandon des références ouvrières des partis de gauche, au profit des classes moyennes, a permis au Front national d’investir le rôle de “porte-parole” des “Français d’en bas”, substituant le marqueur identitaire de classe à celui de race…

Localement, cette évolution nationale va se combiner à la fois avec une pauvreté endémique, dont je viens de parler, et avec un vote protestataire bénéficiant à ce parti. En effet, en 2007, lors des dernières élections présidentielles, ce parti a récolté 17,43% des suffrages. Aux dernières élections régionales de mars 2010, le Front national a amélioré son score de 3 points, passant à 20,24% des suffrages exprimés ! Enfin, il existe une banalisation des propos racistes/xénophobes dans certaines familles…

Quelles sont les relations entre les formations d’extrême droite (classiques ou pas type nationalistes autonomes) et ces jeunes? Constituent-ils un vivier pour le FN? De quoi sont ils le révélateur?

Effectivement, ces jeunes peuvent constituer un vivier pour le Front national, mais pas uniquement pour ce parti. Depuis quelques temps, je me suis rendu compte que ces jeunes gens attirent plusieurs partis/groupuscules d’extrême droite : le FN donc, mais aussi le Bloc Identitaire, via des tentatives d’approches de membres du Projet Apache (l’un d’entre eux a passé sa scolarité à Chauny), le Renouveau Français dans le Sud de l’Aisne et depuis peu la Troisième Voie de Serge Ayoub [dont se sentent proches les Nationalistes autonomes de Picardie]

Ceci dit, je pense que c’est le FN qui les attirera le plus facilement car des responsables du FNJ local les travaillent au corps depuis plusieurs années. Ce sont d’ailleurs ces responsables qui cherchent à imposer le terme “nationaliste” pour les qualifier, au lieu de celui de “skinheads”.

Ces tentatives sont compréhensibles d’un point de vue électoraliste. En premier lieu,  le contexte local est très favorable au Front national : l’électorat frontiste se maintient aux environs de 17/19% suivant les élections. Ainsi, en 2007, lors des dernières élections présidentielles, ce parti a récolté dans ce département 17,43% des suffrages. Aux dernières élections régionales de mars 2010, le Front national a amélioré son score précédent de 3 points, passant à 20,24% des suffrages exprimés.

Ensuite, nos “gabberskins” proviennent majoritairement de communes rurales proches de Chauny ayant très largement voté pour le Front national aux élections régionales de mars 2010 (dont 42% pour le Front national à Abbécourt, village des responsables locaux du FNJ).

On peut en déduire les points suivants : une majorité de ces jeunes ont des parents qui ont voté pour ce parti; ensuite, ils évoluent dans des milieux sociaux non seulement défavorisés mais aussi très imprégnés par les thèses xénophobes et populistes.

Des éléments vont dans ce sens : primo, leur attitude contestataire et leur rejet du politique, le “tous pourris” des démagogues d’extrême droite ; secundo, la très grande occurrence sur leurs blogs de certaines idées anti-immigrés, dont celle de la préférence nationale (les immigrés sont tous des délinquants et des dealers, ils prennent le travail des français, ils nous envahissent, etc.).

De fait, ces jeunes sont révélateurs d’une évolution identitaire de l’extrême droite. Leur attitude est en effet clairement un repli identitaire, celui-ci étant corrélé avec la notion de “race blanche”.

Nous sommes face à ce que Pierre-André Taguieff a appelé “la quatrième vague du nationalisme”, c’est-à-dire celle du repli identitaire contre la mondialisation, une mondialisation vue comme une machine à détruire les peuples et les identités. Il s’agit donc d’une volonté de repli “entre soi”, entre personnes de même “race”.Cela est parfaitement explicite dans les discours peu élaborés de nos “gabberskins”, en particulier ceux exprimés sur leurs blogs.

Propos recueillis par Abel Mestre et Caroline Monnot

Un concert de Blood and Honour ce samedi en Flandre

Un concert néonazi, programmé par l’organisation Blood and Honour, aura lieu samedi en Flandre en un lieu tenu secret, peut-on lire jeudi sur le blog du Front antifasciste.

Il s’agirait du premier concert de la section Combat 18, fondée récemment au sein de l’organisation Blood and Honour Nederland & Vlaanderen. Selon le Front antifasciste, Combat 18 est la section la plus violente de Blood and Honour.

Thomas Valkhoff, un habitant du Nord-Brabant aux Pays-Bas qui a fondé la division Blood and Honour Nederland & Vlaanderen, en est le nouveau chef depuis peu.

L’endroit où aura lieu le concert sera communiqué au dernier moment. Les participants devront d’abord rejoindre un lieu de rassemblement, également encore tenu secret. (belga)