Paris, Annecy, Besançon, Clermont-Ferrand : l’ultra droite se lâche

https://www.blast-info.fr/articles/2023/paris-annecy-besancon-clermont-ferrand-lultra-droite-se-lache-K5QhBUc7SUK7yOELiq66Bg

Défilé cagoulé du mythique GUD (« groupe union droit ») reconstitué depuis quelques mois, puis des monarchistes de l’Action française à Paris, déambulation impromptue de néo nazis à Annecy et Besançon, menaces et agressions à la clé, intimidations contre une journaliste à Clermont-Ferrand, en ce mois de mai pas très joli, l’ultra droite a multiplié les démonstrations de force. Plus inquiétant, un attentat homophobe à l’explosif -non revendiqué- a visé le centre LGBTI de Tours.

« Europe, jeunesse, révolution » : pour les plus anciens militants de gauche, ce slogan résonne comme un refrain maintes fois entendu et que l’on croyait jeté aux oubliettes. Un parfum de bastons qui opposaient, dans les années 70 et 80, « gauchos » et « fachos ». C’est ce cri de ralliement du légendaire GUD, le groupe Union droit, créé en 1968, et dont l’activité essentielle consistait à taper du gauchiste, qui a résonné dans le ciel parisien le 6 mai dernier à Paris. Une belle affluence : 500 personnes, cagoulées pour la plupart. A visage découvert, un certain Axel Loustau, ancien conseiller régional RN jusqu’en 2021, adepte du salut le bras bien tendu, un très proche de Marine Le Pen quoi qu’elle en dise, puisqu’il a été trésorier de son micro parti, Jeanne, jusqu’en janvier 2022.

Clermont-Ferrand, une journaliste menacée

A 350 kilomètres de là, au cœur de l’Auvergne, en regardant les chaînes d’info, des militants et journalistes remarquent, comme toute la France, ce militant d’extrême droite à la carrure impressionnante et affublé d’un masque de Golgoth un tantinet effrayant et ridicule à la fois. Sous cet accoutrement qui ne passe pas inaperçu, ils reconnaissent un activiste d’extrême droite locale de longue date, Mathieu Duarte. Également aperçu à cette occasion, un autre Clermontois, Tristan Arnaud, dit « Papon » (ça ne s’invente pas », déjà condamné pour violences. Le média local mediacoop publie, le 15 mai, une enquête fouillée sur le groupe de militants auquel ils appartiennent, « Clermont non conforme ». L’article révèle les liens – au minimum personnels- entre ces cogneurs d’extrême droite, le syndicat étudiant la Cocarde et le Rassemblement national. Quelques jours plus tard, des militants d’extrême droite dont certains nervis clermontois, diffusent l’adresse, le numéro personnel et la photo du domicile de la rédactrice en chef. Des menaces implicites pour lesquelles elle a déposé plainte.

Déambulation impromptue à Annecy, un homme agressé

Le 14 mai, ce sont 500 monarchistes de l’Action française qui ont défilé à Paris aux cris de « A bas la république ». Plus étonnant, une quarantaine de sympathisants du GUD mêlés à des identitaires et intégristes catho ont déambulé pendant plusieurs heures dans les rues d’Annecy, ville de 180 000 habitants, d’ordine bourgeoise et tranquille. Le slogan entonné en boucle ? Toujours celui du GUD : « Europe, jeunesse, Révolution ».

Un passant à vélo, qui filmait la manif sauvage, a été pris à partie (2’23) et n’a dû son salut qu’à la petite gazeuse qu’il avait sur lui et à l’arrivée de la police.

« Beaucoup étaient venus de Chambéry, où l’ex Bastion social (mouvement nationaliste révolutionnaire dissout en avril 2019) avait une base assez importante, explique une antifa locale. On a vu réapparaître de vieilles connaissances. Sur Annecy, l’extrême droite violente est plus faible, mais elle se développe, notamment autour des supporters du club de foot, et même de hand. C’est inquiétant ».

Un engin explosif contre le centre LGBTI de Tours

Deux jours plus tard, c’est au tour de Besançon de connaître son petit défilé de fachos. Ouest casual, le canal telegram habituel de l’ultra droite évoque « une journée de cohésion », dans la ville franc-comtoise, avec les Vandal Besak (hooligans néo nazis locaux), les infréquentables (Dijon), les Rennais de Korrigans Squad, les Parisiens de la division Charles Martel (proches du GUD). Probablement pour éviter les interpellations, les fachos, pour beaucoup cagoulés là encore, ont marché sans slogans, mais en intimidant régulièrement des passants, reconnus comme étant de gauche (ou supposés tels). Un homme a été menacé et un autre qui filmait s’est fait casser son téléphone. Des témoins disent avoir reconnu l’agresseur, un vieux militant néo nazi du coin, musicien de black metal. Comme à Clermont-Ferrand, la manifestation du 6 mai a semble-t-il joué un rôle de ciment entre les différents groupes locaux : « les activistes bizontins que nous avons reconnus ont pour beaucoup aussi été vus à la manif parisienne du GUD, c’est probablement là qu’ils ont décidé de se retrouver chez nous », imagine un antifa de la ville.

Enfin, le 22 mai, un événement plus grave a eu lieu à Tours ; l’après-midi, vers 15h, une bouteille remplie d’un mélange explosif a été lancé à l’intérieur du centre LGBTI par un homme qui a pris la fuite : « l’explosion a été violente, se souvient Sarah, présente sur place. Si l’un de nous avait ramassé l’engin, il y laissait la main. Depuis février, les actes de malveillance se multiplient ». La marche des fiertés, qui se tiendra le 17 juin, suscite déjà des inquiétudes.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret

Affichage EdelweiSS “Social National Radical” à Chambéry.

Jean-François COULOMME – Député de la Savoie @jfcoulomme

Siège à la Commission des Lois Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale Groupe La France Insoumise

 

 

Les concerts clandestins de RIF et de RAC se multiplient en ce moment en France. Dans un mois, le groupe néonazi Match Retour se produira près de Lyon, à l’invitation du groupuscule Division Gallia, pour célébrer le solstice d’été, une fête païenne teintée d’ésotérisme nazi.

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Défilé néo-cagoulard funeste avec torches et bannière

https://www.bfmtv.com/politique/europe-ecologie-les-verts/defile-d-ultradroite-a-annecy-dans-ce-pays-les-neonazis-peuvent-manifester-en-toute-impunite-pour-marine-tondelier-eelv_VN-202305180531.html

https://www.bfmtv.com/politique/europe-ecologie-les-verts/defile-d-ultradroite-a-annecy-il-faut-d-urgence-engager-une-logique-de-demantelement-de-ces-reseaux-pour-marine-tondelier-eelv_VN-202305180536.html

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RAC à l’Abordage

En Savoie, un concert nazi organisé au nez et à la barbe des autorités

Un “concert” RAC secret a été proposé et produit  samedi 25 février dans la région de Chambéry.
Les crews territoriaux exhibitionnistes de bannières d’allégeance siglées et fétichistes des symboles métapolitiques se sont réunis au prétexte de la musique, psycho, folk et Oï!
Ils sont passés sous les radars tout en affichant leurs couleurs et les symboles de leurs idées.

C’est la bannière dixy flag du crew Boots and Creepers bien affichée qui porte l’événement “à l’abordage” référence à la piraterie ou aux forbans, tout un programme, allusion au caractère clandestin du rassemblement secret qui se veut tout de même furieux.
Le visuel “promotionnel” affiché par le promoteur non-identifié ne mentionne pas de contact, pas d’infoline, pas de tarif de réservation, pas de date, pas de localisation, pas d’adresse, pas d’horaires.
Cela parait illogique pour promouvoir un concert braillard mais cela permet d’éviter les opposants et les autorités, tout en s’affichant publiquement de revendications occultes codées mais évocatrices pour les connaisseurs.

L’image de fond montre un individu avec une casquette et des cheveux courts, avec des tatouages sur son bras tendu, pris en photo de dos sur un bateau voilier, le logo blason Riot Krew photoshopé et affiché sur le maillot. Ce choix d’affichage est étonnant.

“skin prost !” (trinque skinhead !) à comprendre comme ” skinheads bienvenus ”
ou ” la sobriété n’est pas une valeur skinhead ! ” en opposition aux RAC sXe hardline et aux stickers cagoulards ouest casual  “kill your local dealer” ciblant les “étrangers”.
Skinprost
est un groupe skinhead RAC français, l’illustration est tirée de la pochette de l’album live enregistré en 1992, ré-édité en 2017.

PrimaryEwiger Sturm – solo guitare et chansonnette folkish RAC unplugged en solo,  c’est pas de la politique politicienne de parti politique des élections, c’est métapolitique de Suisse, des chants militaires néonazis, des covers RAC et RIF, un répertoire choisi et singuliier.
Une des rares figures féminines du mouvement et un album daté de 2021.

Le T-shirt choisi pour la photo promotionnelle est sérigraphié d’une carte frontalière suisse siglée d’un fusil mitrailleur, sous le terme “defend” . Le sticker choisi pour décorer la guitare affiche une croix celtique non pattée formée des lettres EB EUROPEAN BROTHERHOOD.

Primary

L’European brotherhood (Fraternité européenne) est un site web fondé en 2014 par un groupe de nationalistes allemands. 

Les produits vestimentaires avec la marque et logo European Brotherhood sont utilisés par des fascistes et néonazis surtout en Allemagne, mais on peut en trouver en France. À noter que ce symbole est une variante du logo de la Société de Thule, qui rappelle aussi la croix celtique (voir croix celtique).

[ source  ↗] [ source  ↗]
European Brotherhood is a web clothing shop and independent music distribution founded by a group of European nationalists who care about the future of their land during 2013.
https://www.discogs.com/fr/label/915574-European-Brotherhood
Chandail capuchonné KPN Peste Noire

Boots & Creepers – “psych’Oï!” à comprendre comme RAC de skins lookés et coiffés néo-psychobilly rockab de Chambéry, c’est pas politisé selon eux … sur le visuel promotionnel, leur logo est siglé sur une croix de fer, insigne militaire allemand et nazi et sur scène c’est un groupe de rock bourrin qui a fait le choix de s’afficher ostensiblement sous la bannière du drapeau sudiste dixy flag, – symbole esclavagiste puis ségrégationniste puis white power – siglée du logo du groupe. L’orchestre est assez récent, mais s’affiche déjà comme crew territorial activiste de Chambéry et de Savoie, aux cotés du crew nsbm BMH siglée eldelweiss (symbole nazi) et qui s’affiche sous bannière nihilistic division depuis 2015.

Boots” fait référence aux bottines au look retro vintage et paramilitaire portées par les Rockers x bikers x skinheads, dans la sous culture rac/Oï! boots est un terme tres usité : Boot Boys est un groupe précurseur de Paris et un synonyme de “skin sapin de noel” Boots Party est le terme pour désigner une bastonnade a coups de pieds, …etc.

https://cdn.shopify.com/s/files/1/0619/3286/3714/files/pymca_00022831.jpg“creepers” est un modèle de chaussure mêlant une coupe de mocassin derby à semelle épaisse dites “crêpes” portées surtout par les rockers Psycho x alternatifs, souvent considéré comme un modèle féminin.

https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRGRXCpkutHXZmAnzgxEyp6m1qsAKawo20KVw&usqp=CAU

 

Riot Krew – skinhead Oï! APOLITIQUE dans le sens il ne chante pas au sujet du nazisme ni d’Hitler ni du IIIe Reich allemand, ni de sujet politique d’après eux, sinon le logo est siglé d’un drapeau d’armoiries territoriales et une femme tient le rôle de guitariste au sein du groupe. 4 disques depuis 2012, pulsés par le kick de grosse-caisse signature d’une figure skinhead RAC old school localisée sur Montbéliard, SDF = Skin de France actif de 1992 à 1996 : 4 titres enregistrés pour  7″ EP / 45T et pour la compilation France Explosion.


Mise-à-jour 13 novembre 2023 :

https://static.mediapart.fr/etmagine/article_thumbnail/files/2023/11/10/rock-anti-wokisme-bunker-84-fraction-match-retour-lyon-rhone-alpes-18-novembre-2023.jpg

Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie). Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.

Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.

BONUS TRACK Oï!

Craignant un rassemblement d’extrême droite, le maire des Molettes annule le rassemblement des motards

Derrière la réunion de famille, se cache la fête annuelle d’une association de motards, les Bad Ass to the Bones établis à Barby.
La salle des fêtes des Mollettes avait été réservée pour une réunion de famille le 2 octobre. Mais ce sont des centaines de motards qui avaient prévu d’y faire la fête. Le maire a décidé d’annuler la réservation, craignant un rassemblement d’extrême droite.

Agression raciste ultra-violente à Besançon : prison ferme pour le néonazi

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/agression-raciste-ultra-violente-a-besancon-prison-ferme-pour-le-neonazi-20210204_XTGA65RUIVDE3G7T6LYS2KEPSQ/

04.02.2021 Un néonazi de Besançon a été condamné mercredi à deux ans de prison pour avoir agressé un homme de 35 ans lundi. Le déchaînement de violence qui s’est abattu sur la victime n’avait d’autres motifs que le racisme.

Des coups, des insultes racistes et des menaces de mort. C’est ce qu’a subi Khaled lundi à Besançon, lors d’une agression d’une rare violence. Son agresseur, Philippe Tribout, un néonazi local, a été jugé en comparution immédiate mercredi. L’homme, au casier judiciaire déjà bien rempli, sur lequel figurent déjà des violences régulières sur conjointe et contre un migrant, a écopé de deux ans de prison, dont six mois avec sursis. Il dispose de dix jours pour faire appel.

«J’ai cru que j’allais mourir là»

Khaled a donc eu la malchance de croiser Philippe Tribout sur un parking du centre de Besançon, vers 21 heures lundi soir, alors qu’il rentrait d’un rendez-vous professionnel. Le paisible entrepreneur de 35 ans est alors interpellé par un colosse, raconte la station locale Radio Bip. Dans un échange lunaire, le grand gaillard (il tutoie les 2 mètres) lui a d’abord demandé s’il était «de la police». Khaled a assuré que non, et a ouvert son manteau pour montrer le costume qu’il portait. «Tiens, un Arabe en costard, je vais me le faire», s’est alors amusé Philippe Tribout, avant de passer aux coups. Le passage à tabac en règle a duré de longues minutes pendant lesquelles la victime, qui a tenté en vain de se défendre, a vu sa vie défiler devant ses yeux. «J’ai cru que je ne reverrais jamais mon fils. J’ai cru que j’allais mourir là. C’était juste horrible», raconte Khaled.

Ce n’est finalement qu’avec l’arrivée toutes sirènes hurlantes de plusieurs voitures de police, alertées par les caméras de vidéosurveillance du parking, que le calvaire a pris fin. Philippe Tribout a tenté de prendre la fuite mais a finalement été rattrapé par les agents qui ont dû se mettre à plusieurs sur lui pour l’appréhender. Khaled l’assure : sans l’intervention des forces de l’ordre, il ne serait plus là pour en parler. Pris en charge par les secours et hospitalisé, il s’en tire avec de multiples contusions et deux côtes fracturées.

Pour le procureur de la République de Besançon, le motif raciste de l’agression ne fait aucun doute. Il faut dire que l’agresseur est connu dans la région pour son engagement au sein des franges les plus radicales de l’extrême droite.

Militant skinhead raciste

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A peine majeur, dès 2012, il était suffisamment investi dans le militantisme pour participer au «C9M», grand raout annuel des «durs» qui commémorent la mort d’un des leurs, Sébastien Deyzieu, décédé après une course-poursuite avec la police. La carrure et le look d’authentique bonehead de Philippe Tribout n’étaient pas passés inaperçus dans le petit contingent du Front comtois. D’autant qu’il tenait la banderole du groupuscule d’extrême droite local, pourtant dissous l’année précédente après la condamnation de son leader pour incitation à la haine raciale.

Le mouvement est notoirement proche du Blood and Honour et héritier d’un autre groupe régional néonazi, tout aussi radical, le Werwolf Sequania. Ces deux mouvements ont aussi été dissous à cause de la violence de leurs membres, dont des anciens militaires, la plupart largement tatoués de symboles nazis (soleil noir, devise de la SS, etc) et adeptes de la violence de rue.

Philippe Tribout, 24 ans, a fait ses armes de militant skinhead raciste auprès de la crème du genre, comme Sébastien F., dit «Sanglier» (avec lequel il a participé à l’attaque contre l’Arc de triomphe en marge d’une manifestation de gilets jaunes, le 1er décembre 2018), le légionnaire Teddy M. ou un certain Maxime P. Il a d’ailleurs créé avec ce dernier un petit garage à 200 kilomètres de là, près de Thonon-les-Bains. Une poignée de ces hommes seulement n’a pas fait de prison pour violences racistes.

Vieux briscards et jeunes du GUD

Certains de ces noms apparaissent en outre dans des enquêtes de la presse locale sur une série d’agressions racistes gratuites perpétrées par la bande, à Besançon entre 2019 et 2020. L’une des victimes, identifiée par le site Factuel. info, raconte comment un inconnu l’a approché en lui demandant : «Souris pour voir». L’homme le tabasse puis, alors que des tiers s’interposaient, repart en lâchant «Ah, tu ne rigoles plus on dirait Avant de conclure : «Ces gens, c’est le film Orange mécanique. Faire souffrir, juste pour le plaisir.»

Le petit groupe bisontin orbite dans une galaxie mêlant vieux briscards proches de Serge Ayoub (le fameux «Batskin»), comme Sanglier, et néonazis pur jus du Blood and Honour, tel Marc Bettoni, ainsi que des jeunes se réclamant du GUD à l’instar du chef des Zouaves Paris, Marc de Cacqueray de Valménier. Comme ce dernier, Philippe Tribout est parti prendre les armes dans un conflit à l’étranger. C’était en 2015 dans le Donbass, avec le bataillon Azov, une unité paramilitaire pro-ukrainienne ouvertement néonazie. Le jeune homme s’en vantait, diffusant des photos de lui en uniforme ou kalachnikov à la main.


Khaled Cid, un entrepreneur bisontin a été violemment passé à tabac par un homme, lundi 1er février, rue Marulaz à Besançon. La victime, extrêmement choquée, s’exprime pour que cette histoire ne reste pas impunie et pour dénoncer cet acte ignoble. Témoignage.

Le récit rapporté par Khaled Cid fait froid dans le dos et rappelle à quel point la folie raciste est destructrice, lorsqu’on a le malheur de croiser son chemin. Le natif de Besançon est évidemment très touché par la violente agression qu’il a subi la veille, place Marulaz en centre-ville, alors qu’il garait sa voiture après un rendez-vous professionnel.

Il était environ 21h, quand Khaled Cid, s’approche d’un horodateur pour payer son parcmètre en avance, en prévision du lendemain matin. Un homme, visiblement “pas dans un état normal” l’interpelle : “Tu es de la police ?” lui lance le grand gaillard d’environ 2 mètres, selon la description faite par Khaled. Le Bisontin lui répond que non : “Je rentre chez moi. Non je ne suis pas de la police, regarde, je suis en costume”. Il commence à comprendre que quelque chose ne va pas.

“Je commence à prendre peur, et à comprendre que le mec n’est pas dans un état normal. Il a dit ‘ah un arabe en costard, je vais me le faire !’ Il s’est jeté sur moi, il était déterminé. Je n’avais jamais vu ça de ma vie.”
Khaled Cid, victime d’une agression raciste

Pendant plusieurs minutes, Khaled essaie de se défendre et d’esquiver les coups qui pleuvent, en vain. Il finit à terre sous les insultes racistes. “Deux mètres de haut, des yeux qui sortent des orbites… Il me disait, je vais te tuer sale arabe ! Je me suis retrouvé au sol et il a continué à me frapper” rapporte l’homme de 35 ans au souffle court, en raison de deux côtes cassées et de la violence du choc. “Je peux vous le dire, franchement, j’ai cru que je ne reverrais jamais mon fils. J’ai cru que j’allais mourir là. C’était juste horrible” témoigne-t-il.

C’est la police bisontine qui vient en aide à Khaled Cid, avant même qu’il ne réussisse à prévenir les secours. “Je remercie la police d’être intervenue aussi rapidement. Sans ça, je ne sais pas si je serais encore vivant”  tient à préciser l’entrepreneur franc-comtois. Les sirènes font fuir son agresseur, rapidement rattrapé par plusieurs policiers qui peinent à le maîtriser en raison d’une rage incompréhensible. Khaled est quant à lui transporté à l’hôpital duquel il ressort avec au moins 8 jours d’ITT.

L’ancien lauréat du prix “Talents des Cités 2018”, avoue n’avoir jamais été victime de racisme, malgré ses origines maghrébines.

“Le plus gros choc, c’est de me rendre compte que des personnes sont prêtes à tuer pour une couleur de peau. Gratuitement. Je sais qu’il y a du racisme, mais à ce point là… Je ne pensais pas que ça existait. J’ai grandi à Clairs Soleil, je suis allé à Marseille, aux Etats-Unis et même dans les quartiers les plus chauds de Miami… Je n’ai jamais été confronté à ça… Le racisme prêt à tuer. Ca existe quoi.”
Khaled Cid

L’agresseur présumé, un certain Philippe, n’en est pas à son premier coup d’essai, selon le correspondant de presse de Radio Bip/Média25 Toufik de Planoise. Selon ce dernier, il est “bien connu pour plusieurs méfaits”. Toujours selon Toufik de Planoise, il aurait évolué au sein du « Front comtois » et du « Bunker » ainsi que dans les troupes de la division néonazie « Azov » “en 2017 ramenant expérience et armes à la maison, sa présence à des descentes dans des bars du centre en 2019-2020, et plus récemment fin 2020 son apparition en Savoie afin d’y établir un garage et en Suisse à travers un énième groupuscule nommé « Swastiklan. »” 

Khaled Cid a porté plainte. Une enquête a été diligentée et la garde à vue de l’individu en question est toujours en cours, à l’heure où nous rédigeons cet article. Cette affaire va être, dans les heures qui viennent, transmise au parquet de Besançon. Pendant que la justice suit son cours, de son côté, Khaled mettra du temps à se remettre psychologiquement de cette agression, bien après que les blessures physiques ne s’estompent. “Il faut de tout pour faire un monde, mais ces gens là on s’en passerait bien” conclut le Bisontin.

L’agresseur présumé sera présenté devant un juge, en comparution immédiate, ce mercredi à 14h.


http://www.factuel.info/neonazis-et-extreme-droite-de-retour-dans-les-bars-a-besancon

L’agresseur présumé est toujours en garde à vue à l’heure de la publication de cet article. Le Procureur de la République, Étienne Manteaux, confirme : Il sera déféré au tribunal, en comparution immédiate, le lendemain. Il est connu des services de police, défavorablement. Retour sur le parcours identitaire de l’agresseur

Philippe T. a vingt-six ans. Bisontin pur jus, il demeure dans une maisonnée près de la City avec sa mère, après la séparation parentale. Contrairement à leur labeur entièrement tourné vers la restauration ; à l’adolescence, il s’oriente vers le bricolage et la mécanique. Il est aussi attiré par la politique. Il fait ainsi ses premières armes au sein du groupuscule identitaire « Front comtois », où il est alors repéré à l’édition 2012 du C9M à Paris. Mais le mouvement se délite et plusieurs factions émergent, en particulier celle des « Werwolf Sequania » dans la capitale comtoise. Cette formation paramilitaire s’illustrera par de multiples agressions en 2012-2013, ayant par ailleurs pour quartier général « le Bunker. » Il s’agit d’une cave réaménagée en bar privé à Bregille par un des historiques du milieu, où sa présence à des soirées est documentée de 2014 à 2015.

Il sollicite et obtient une licence de tir, comme le confirment des habitués du stand de Chaudanne où il venait périodiquement avec son fusil à pompe. On le retrouve ensuite en uniforme, vantant lui-même son enrôlement auprès de la formation néonazie « Azov » sur le front du Donbass en 2017. Il s’exhibe alors kalachnikov à la main, faisant le salut hitlérien, ou de retour dans la région par des entraînements au corps-à-corps sur un terrain de la Chapelle des Bois.

Entre-temps, il est condamné pour violences conjugales et interdit de résidence – mais pas de séjour – pour le département du Doubs, durant neuf mois. Philippe T. apparaît ensuite avec les gilets jaunes, sur les ronds-points de l’agglomération, banderole en main ou comme à Paris le fameux 1e décembre 2018 durant lequel son copain « le Sanglier » fut soupçonné de dégradations à l’Arc de Triomphe.

Il est mis en cause comme participant aux descentes de 2019 et 2020 dans les bars du vieux-centre, là encore nommément cité et plusieurs fois photographié regroupé avec ses amis de conviction et de lutte. Il vivote de prestations sociales, en animant un garage au noir, ou par de petits boulots comme livreur chez UPS. Il se montre sommairement auprès des ultras du Kop Boulogne, lors d’un match de foot entre Mannheim et Kaiserslautern en Allemagne. Fin 2019-début 2020 il s’exile en Savoie avec Maxime P., un de ses fidèles camarades de tabassage non loin du domicile paternel de ce dernier. Ils fondent alors leur propre entreprise, retapant et revendant des véhicules surtout de marque BMW. Mais le binôme ne manque pas non plus de nouer des liens avec les radicaux suisses, apparaissant dans plusieurs cessions d’entraînement au combat avec le « Swastiklan. »

Violente agression à caractère raciste à Besançon


A propos de Philippe Tribout

L’agression dont a été la victime Khaled Cid le soir du lundi 1er février, n’est pas un simple fait divers comme tant d’autres, d’ailleurs on n’a pas entendu les élus du RN sur cette affaire. Cet acte raciste a été commis par un militant néonazi de longue date qui n’a eu que la violence comme moyen d’expression. Il a été militant au Front Comtois, puis s’est engagé en Ukraine dans les rangs du bataillon néonazi Azov, puis de retour en France, il a milité au sein de l’organisation Misanthropic Division qui est l’organe de propagande et de recrutement du Bataillon Azov. Lors des Gilets Jaunes, il est à Paris, Place de l’Étoile, lors de la manifestation qui a vu le saccage de l’Arc de Triomphe. Il a été condamné pour avoir frapper sa copine. Il rejoint également les hooligans parisiens pour faire le coup de poing.

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Philippe Tribout lors de son séjour en Ukraine dans le Bataillon Néonazi Azov, et militant avec la Misanthropic Division

Malheureusement, cette agression est loin de nous étonner, nous savions que tôt ou tard cela allait se passer. Nous pensons même que cela a déjà du se produire, que cette personne a déjà agressé d’autres personnes peut-être moins violemment et que ces dernières n’ont pas osé porter plaintes.

Nous ne savons pas si Philippe Tribout fait partie des Vandal Besak. Ce que nous savons c»est qu’ils se connaissent et ont évolué sur le même terreau de haine.

Qu’elles soient seules ou organisées en groupe, il s’agit de personnes extrêmement violentes, et qui ne souhaitent que s’exprimer par la violence.

https://dijoncter.info/a-besancon-a-dijon-et-ailleurs-le-reveil-de-la-peste-brune-2517

https://fafwatchfc.noblogs.org/files/2015/10/Bunker-09-num%C3%A9ro.jpg

[Savoie] Agression à Chambéry

Frédéric* porte encore les marques de l’agression dont il a été victime dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre à Chambéry. Le contour de son œil est tuméfié et quelques points ont été posés pour suturer sa pommette. Alors qu’il sortait d’un établissement du Carré Curial, plusieurs personnes l’ont agressé et l’ont entraîné dans un passage plus à l’écart. « J’ai pris un coup de poing directement en pleine tête. Puis les autres coups sont tombés ». L’éducateur de la protection de l’enfance n’a pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, mais il a entendu les insultes : « Ils m’ont traité de sale nègre. C’est clairement une agression gratuite et à caractère raciste. Je me suis fait tabasser en raison de ma couleur de peau ».
Trois plaintes déposées au commissariat
Des amis de Frédéric, un homme et une femme, ont tenté de s’interposer et ont aussi essuyé des coups. Le Chambérien d’origine éthiopienne, il a été adopté quand il était enfant, n’avait jamais été confronté à une forme aussi violente de racisme : « Ils étaient bien organisés. Ils sont arrivés vite, ils ont frappé et à un moment, l’un d’eux a sifflé et ils ont pris la fuite ». Frédéric et ses amis ont déposé plainte auprès du commissariat de Chambéry. Ils ont pu donner une description de leurs agresseurs : « Certains étaient très costauds, ils avaient le crâne rasé et portaient des grosses bagues. C’était des fachos ». Aujourd’hui en arrêt de travail, Frédéric ne cache pas sa colère: «J’ai vraiment la haine contre ces personnes».
Ce n’est pas la première fois à Chambéry que des expéditions punitives sont menées par des groupuscules fascistes. Certaines ont été attribuées à des proches du Bastion Social, mouvement néonazi dissout en mars 2019 par Emmanuel Macron.
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https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/10/10/savoie-chambery-carre-curial-tabasse-en-raison-de-sa-couleur-de-peau

[Dossier de Presse] Call of Terror 2017 – 2020

2016

https://i.discogs.com/9b9_k-8XCfqBdoCBZ0lkAR8aCBxCYdKhPweHyLsBxms/rs:fit/g:sm/q:90/h:600/w:598/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9SLTI5NDQx/MTEtMTQzNjI2NTk1/OS02NjAzLmpwZWc.jpeg
” … Je suis un fist dans le cul de Marianne Ma première piste c’était « Supremacy Aryan … » Peste Noire 2011

 


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2017

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2 jeunes spectateurs (sur 600) , plutôt mal-informés ou curieux de Rac’NSbm partagent leurs compte-rendus en témoignant du rassemblement Call of Terror auquel ils se sont rendus en janvier 2017, provoquant un déluge de merde en commentaire, insultes, menaces, …

Témoignage anonymisé

Second Témoignage

France 3

En Savoie, le maire de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers est tombé des nues quand il a su que sa salle communale avait servi de salle de concert à des groupes affiliés à l’extrême droite radicale de sensibilité néo nazie. Lui pensait autoriser un simple rassemblement de motards.

le Dauphiné

Le maire (socialiste) de la petite commune de l’Avant-pays Savoyard constate qu’il « s’est fait gruger. J’en suis désolé. J’avais donné mon accord pour une réunion de motards. Je me suis d’autant moins inquiété qu’il n’y a pas eu de bruit et que personne n’est venu se plaindre. Je suis passé le lendemain matin où j’ai constaté que tout était en ordre. On s’est fait piéger. »

 

pourtant le site d’information antiraciste local avait lancé une DOUBLE ALERTE
– Rassemblement NSBM clandestin le samedi soir
+ Rassemblement métapolitique organisé par le GUD Lyon, dans leur local Pavillon Noir.

relayée par Rue89Lyon

Dans la région lyonnaise, un concert de black metal néonazi

Dés 2015 le comité antiraciste stéphanois alertais au sujet de Baise ma Hache et du rapprochement avec AZOV et la Misanthropic Division.

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/12/Screenshot-06122016-124613.png

https://rebellyon.info/IMG/jpg/gud_kpn_bmh.jpg

Famine et Peste Noire sur scène @ Call of Terror 2017 (l’équipe de sécurité du Call of Terror 2017, avec les Hammerskins suisses Gaël Renevey et Michaël Biolley et le néonazi français Tomasz Szkatulski, adepte des sports de combat à la tête de la boutique en ligne Pride France) © Documents Exif
HCWave

Le 20 avril 2017, HardCore Wave poste un mystérieux « 128 » : or Adolf Hitler, né le 20 avril 1889, aurait eu 128 ans cette année. La main signifie sans doute « Sieg Heil »…
HardCore Wave a déjà organisé deux concerts en Rhône-Alpes : le premier le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et Bordel Boys (groupe breton prétendument apolitique) et les italiens SPQR et Mai Morti, puis le second le 13 mai, vers Bourgoin-Jallieu, avec cette fois une affiche 100% italienne : Hate for Breakfast, Bayonet Assault mais surtout Bronson, groupe directement lié à Casapound. HardCore Wave a également soutenu le “Call of Terror”, un festival de National-Socialist Black Metal (NSBM) qui s’est tenu à Saint-Genix-sur-Guiers (Savoie) le 28 janvier dernier, avec entre autres Peste Noire, dont nous avons déjà parlé ici.

 

 


2018

On prend les mêmes et on recommence. Ce samedi 3 février, « en Rhône-Alpes », on attend plus de 400 personnes en provenance des quatre coins de la France pour un concert de la scène National Socialist Black Metal (NSBM).

Sur la page Facebook de l’événement « Call of terror fest II », les organisateurs restent toujours aussi évasifs et parlent de Rhône-Alpes. Comme habituellement, ils indiqueront au dernier moment aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.

Un nouveau concert de métal néonazi dans la région de Lyon

En 2018, le Call of Terror II avait été organisé à BrégnierCordon, dans le Bugey

 


2019

C’est devenu une habitude. Pour la troisième année consécutive un concert de black metal néonazi est organisé ce samedi 9 février dans la région lyonnaise.
Rue89Lyon 2019

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En décembre, la mairie de la petite bourgade de Longes, dans la vallée du Gier (département du Rhône), reçoit une demande pour louer la salle des fêtes.
Elle émane du président de l’« Association de musique du monde des 2 Savoie » qui veut organiser un concert le 9 février 2019. Située à Trèves, à 40 kilomètres de Lyon, l’« Espace des trois communes » (car regroupant les communes de Les Haies, Longes et Trèves) affiche une capacité de 400 places. Le secrétaire de mairie en charge de la gestion de cette salle intercommunale vérifie les statuts de l’association, avant de donner sa réponse. L’association en question, domiciliée à Marseille, a été créée en septembre dernier et a pour objet « l’organisation de petits événements locaux autour de la musique du monde ».

Le samedi 10 novembre 2018, des Tchèques, des Espagnols, des Anglais… sont venus pour la première édition de « Hatred and War » dans la commune de Porcieu Amblagnieu, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lyon. 
Selon la gendarmerie, une centaine de personnes ont assisté aux sets de groupes comme « Sacrifia Mortuorum » (où l’on retrouve toujours la croix celtique dans le logo du nom) ou « Frangar » (qui a également joué chez Serge Ayoub).

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Une semaine avant ce concert, une autre soirée de NSBM était programmée. Mais la gendarmerie (qui avait trouvé le lieu quelques jours plus tôt) aidée de la mairie de Saint-Quentin-Fallavier, a fait annuler le concert. Il devait se tenir dans un entrepôt surnommé l’« UG Hall », utilisé par le patron de HassWeg (« chemin de haine », en allemand), un label qui produit notamment du NSBM et dont le siège social se situe dans une commune voisine.

Derrière l’organisation de ces deux concerts, mais aussi du « Call of terror III », on trouve un certain Matthias Dorleans.

Avec Renaud Mannheim, ces deux habitants du Nord-Isère sont les deux piliers du réseau Blood and Honour dans la région de Lyon qui compterait une trentaine de personnes en Isère, selon la gendarmerie.
Renaud Mannheim est d’abord et toujours le chanteur du groupe de RAC lyonnais Match Retour qui a notamment pour emblème le « totenkopf » (tête de mort), une des divisions de la Wafen-SS.

Rue89Lyon

 


2020

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Pour cette quatrième édition du « Call of terror », l’« Espace culturel de rencontre » de Châtillon-la-Palud a été réservé pour un « anniversaire ». Au Progrès, la personne de la mairie en charge de la location raconte :

« Ils avaient l’air sympa, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, raconte la personne chargée de la location à la mairie.
Je sais pas pourquoi, mais je leur ai demandé si c’était pas pour une rave-party, par hasard, parce que j’avais un doute, et ils se sont marrés !
Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »

Depuis la fin des années 2000, ces soirées se sont multipliées dans les salles municipales des petites communes de l’est et du sud de Lyon, entre Isère, Ain et Savoie. Avec une préférence pour la grande plaine du Nord-Isère. Châtillon-la-Palud vient s’ajouter à cette liste.

Rue89Lyon 2020

 


édition 2024

Call of Terror IV le 8 février 2020

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Dans l’Ain, le concert de black metal néonazi a bien eu lieu

[Droit de suite] Il y a quelques jours nous évoquions la tenue prochaine d’un nouveau concert de black metal néonazi, malgré la dissolution du mouvement Blood and Honour à l’origine de ces concerts. Ce samedi 8 février, la quatrième édition du « Call of terror » a eu lieu dans la salle des fêtes de la petite commune de Châtillon-la-Palud, à cinquante kilomètres au nord-est de Lyon, dans le département de l’Ain.

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Comme d’habitude, le lieu n’a été connu qu’au dernier moment. Sur la page de la billetterie en ligne dédiée à l’événement, les organisateurs n’indiquaient qu’une aire géographique « Rhône-Alpe entre Genève et Lyon ». Le lieu précis a été communiqué par messages aux participants, seulement quelques heures avant l’ouverture des portes.

Comme nous l’expliquions, que ce soit pour organiser les tournois de free-fight ou les concerts de black metal, les néonazis utilisent toujours la même technique : louer une salle des fêtes d’une petite commune sous un faux prétexte
lire Call of Terror I (2017) ici,
Call of Terror II (2018) là
et Call of Terror III (2019) là.

Pour cette quatrième édition du « Call of terror », l’« Espace culturel de rencontre » de Châtillon-la-Palud a été réservé pour un « anniversaire ». Au Progrès, la personne de la mairie en charge de la location raconte :

« Ils avaient l’air sympa, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, raconte la personne chargée de la location à la mairie. Je sais pas pourquoi, mais je leur ai demandé si c’était pas pour une rave-party, par hasard, parce que j’avais un doute, et ils se sont marrés ! Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »

Depuis la fin des années 2000, ces soirées se sont multipliées dans les salles municipales des petites communes de l’est et du sud de Lyon, entre Isère, Ain et Savoie. Avec une préférence pour la grande plaine du Nord-Isère. Châtillon-la-Palud vient s’ajouter à cette liste.
(Voir la carte ci-dessous; cliquez sur les points pour plus de détails)

Pas d’incident à l’extérieur de la salle, néonazisme à l’intérieur

Selon la gendarmerie, présente sur place, il n’y a pas eu d’incident à l’extérieur de la salle des fêtes de Châtillon-la-Palud. A l’intérieur, la capacité de 299 personnes aurait été largement atteinte.
Cinq groupes se sont succédés, tous faisant référence plus ou moins directement au nazisme. Parmi eux, le groupe français nommé Leibstandarte en hommage à la 1ère Panzerdivision SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler », garde personnelle d’Hitler.

En règle générale, de l’intérieur de ces concerts nous savons peu de choses.
Après la première édition de « Call of terror », en février 2017 dans la commune de Saint-Genix-sur-Guiers, nous avions recueilli le témoignage d’un des participants, un amateur non pas de « NSBM » mais de metal.
Comme d’autres témoins, il décrivait un public de « métalleux » lambda mais qui passait leur temps à faire des saluts nazis.

Toujours la même mouvance néonazie

Cela fait quatre ans, que ces concerts « Call of terror » sont organisés dans la grande région de Lyon par le réseau Blood and Honour.

En juillet dernier, le gouvernement Philippe a dissous le « groupement de fait dénommé Blood and Honour Hexagone »

Dans le décret du 24 juillet pris en conseil des ministres, il est relevé que « le mouvement « Blood and Honour Hexagone » diffuse « une idéologie néonazie, raciste et antisémite, exaltant la « race blanche », appelant à la haine, à la discrimination et à la violence ».

Cette diffusion passe notamment par « l’organisation de concerts de musique néonazie ».

Quelques mois plus tard, cette mesure d’interdiction a eu un effet limité. C’est toujours la même mouvance néonazie qui est à l’œuvre. La différence entre avant et après la dissolution est que, aujourd’hui, les organisateurs se montrent encore plus discrets.

Pour ce concert de février 2020, ce n’est pas le premier cercle du réseau français Blood of Honour qui a fait les démarches pour réserver la salle. Selon nos informations, l’organisateur de la « fête d’anniversaire » vient de Frangy, en Haute-Savoie. Quant à celui qui a contracté l’assurance, il s’agit d’un Isérois domicilié aux Avenières. Les deux sont proches de cette mouvance néonazie.