[Dossier de Presse] Call of Terror 2017 – 2020

2016

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” … Je suis un fist dans le cul de Marianne Ma première piste c’était « Supremacy Aryan … » Peste Noire 2011

 


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2017

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2 jeunes spectateurs (sur 600) , plutôt mal-informés ou curieux de Rac’NSbm partagent leurs compte-rendus en témoignant du rassemblement Call of Terror auquel ils se sont rendus en janvier 2017, provoquant un déluge de merde en commentaire, insultes, menaces, …

Témoignage anonymisé

Second Témoignage

France 3

En Savoie, le maire de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers est tombé des nues quand il a su que sa salle communale avait servi de salle de concert à des groupes affiliés à l’extrême droite radicale de sensibilité néo nazie. Lui pensait autoriser un simple rassemblement de motards.

le Dauphiné

Le maire (socialiste) de la petite commune de l’Avant-pays Savoyard constate qu’il « s’est fait gruger. J’en suis désolé. J’avais donné mon accord pour une réunion de motards. Je me suis d’autant moins inquiété qu’il n’y a pas eu de bruit et que personne n’est venu se plaindre. Je suis passé le lendemain matin où j’ai constaté que tout était en ordre. On s’est fait piéger. »

 

pourtant le site d’information antiraciste local avait lancé une DOUBLE ALERTE
– Rassemblement NSBM clandestin le samedi soir
+ Rassemblement métapolitique organisé par le GUD Lyon, dans leur local Pavillon Noir.

relayée par Rue89Lyon

Dans la région lyonnaise, un concert de black metal néonazi

Dés 2015 le comité antiraciste stéphanois alertais au sujet de Baise ma Hache et du rapprochement avec AZOV et la Misanthropic Division.

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Famine et Peste Noire sur scène @ Call of Terror 2017 (l’équipe de sécurité du Call of Terror 2017, avec les Hammerskins suisses Gaël Renevey et Michaël Biolley et le néonazi français Tomasz Szkatulski, adepte des sports de combat à la tête de la boutique en ligne Pride France) © Documents Exif
HCWave

Le 20 avril 2017, HardCore Wave poste un mystérieux « 128 » : or Adolf Hitler, né le 20 avril 1889, aurait eu 128 ans cette année. La main signifie sans doute « Sieg Heil »…
HardCore Wave a déjà organisé deux concerts en Rhône-Alpes : le premier le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et Bordel Boys (groupe breton prétendument apolitique) et les italiens SPQR et Mai Morti, puis le second le 13 mai, vers Bourgoin-Jallieu, avec cette fois une affiche 100% italienne : Hate for Breakfast, Bayonet Assault mais surtout Bronson, groupe directement lié à Casapound. HardCore Wave a également soutenu le “Call of Terror”, un festival de National-Socialist Black Metal (NSBM) qui s’est tenu à Saint-Genix-sur-Guiers (Savoie) le 28 janvier dernier, avec entre autres Peste Noire, dont nous avons déjà parlé ici.

 

 


2018

On prend les mêmes et on recommence. Ce samedi 3 février, « en Rhône-Alpes », on attend plus de 400 personnes en provenance des quatre coins de la France pour un concert de la scène National Socialist Black Metal (NSBM).

Sur la page Facebook de l’événement « Call of terror fest II », les organisateurs restent toujours aussi évasifs et parlent de Rhône-Alpes. Comme habituellement, ils indiqueront au dernier moment aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.

Un nouveau concert de métal néonazi dans la région de Lyon

En 2018, le Call of Terror II avait été organisé à BrégnierCordon, dans le Bugey

 


2019

C’est devenu une habitude. Pour la troisième année consécutive un concert de black metal néonazi est organisé ce samedi 9 février dans la région lyonnaise.
Rue89Lyon 2019

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En décembre, la mairie de la petite bourgade de Longes, dans la vallée du Gier (département du Rhône), reçoit une demande pour louer la salle des fêtes.
Elle émane du président de l’« Association de musique du monde des 2 Savoie » qui veut organiser un concert le 9 février 2019. Située à Trèves, à 40 kilomètres de Lyon, l’« Espace des trois communes » (car regroupant les communes de Les Haies, Longes et Trèves) affiche une capacité de 400 places. Le secrétaire de mairie en charge de la gestion de cette salle intercommunale vérifie les statuts de l’association, avant de donner sa réponse. L’association en question, domiciliée à Marseille, a été créée en septembre dernier et a pour objet « l’organisation de petits événements locaux autour de la musique du monde ».

Le samedi 10 novembre 2018, des Tchèques, des Espagnols, des Anglais… sont venus pour la première édition de « Hatred and War » dans la commune de Porcieu Amblagnieu, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lyon. 
Selon la gendarmerie, une centaine de personnes ont assisté aux sets de groupes comme « Sacrifia Mortuorum » (où l’on retrouve toujours la croix celtique dans le logo du nom) ou « Frangar » (qui a également joué chez Serge Ayoub).

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Une semaine avant ce concert, une autre soirée de NSBM était programmée. Mais la gendarmerie (qui avait trouvé le lieu quelques jours plus tôt) aidée de la mairie de Saint-Quentin-Fallavier, a fait annuler le concert. Il devait se tenir dans un entrepôt surnommé l’« UG Hall », utilisé par le patron de HassWeg (« chemin de haine », en allemand), un label qui produit notamment du NSBM et dont le siège social se situe dans une commune voisine.

Derrière l’organisation de ces deux concerts, mais aussi du « Call of terror III », on trouve un certain Matthias Dorleans.

Avec Renaud Mannheim, ces deux habitants du Nord-Isère sont les deux piliers du réseau Blood and Honour dans la région de Lyon qui compterait une trentaine de personnes en Isère, selon la gendarmerie.
Renaud Mannheim est d’abord et toujours le chanteur du groupe de RAC lyonnais Match Retour qui a notamment pour emblème le « totenkopf » (tête de mort), une des divisions de la Wafen-SS.

Rue89Lyon

 


2020

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Pour cette quatrième édition du « Call of terror », l’« Espace culturel de rencontre » de Châtillon-la-Palud a été réservé pour un « anniversaire ». Au Progrès, la personne de la mairie en charge de la location raconte :

« Ils avaient l’air sympa, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, raconte la personne chargée de la location à la mairie.
Je sais pas pourquoi, mais je leur ai demandé si c’était pas pour une rave-party, par hasard, parce que j’avais un doute, et ils se sont marrés !
Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »

Depuis la fin des années 2000, ces soirées se sont multipliées dans les salles municipales des petites communes de l’est et du sud de Lyon, entre Isère, Ain et Savoie. Avec une préférence pour la grande plaine du Nord-Isère. Châtillon-la-Palud vient s’ajouter à cette liste.

Rue89Lyon 2020

 


édition 2024

Call of Terror 3

Dans la région lyonnaise, un énième concert de black metal néonazi

C’est devenu une habitude. Pour la troisième année consécutive (lire ici et là), un concert de black metal néonazi est organisé ce samedi 9 février dans la région lyonnaise.

Toujours la même musique. En février, les néonazis locaux organisent leur festival de musique, en l’occurrence du National Socialist Black Metal (NSBM).

Ce « Call of terror fest III », aura lieu ce samedi 9 février. Comme chaque année, on attend plus de 400 personnes en provenance des quatre coins de la France.

Où vont-ils se donner rendez-vous ? Sur la page Facebook de l’événement, les organisateurs restent toujours aussi flous et parlent d’un concert dans la « région lyonnaise ». Comme d’habitude, ils indiqueront au dernier moment aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.

À qui le tour de se faire « gruger » par les organisateurs néonazis ?

Les forces de l’ordre disent ne connaître, elles aussi, qu’au dernier moment le lieu précis de ce type de rassemblement. Ce qui s’était déjà produit pour les tournois de free-fight ou les précédents concerts organisés par la mouvance Blood and Honour, qui est toujours à la manœuvre.

Pour la première édition de « Call of terror », les organisateurs avaient jeté leur dévolu sur la salle des fêtes de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers, à 80 km de Lyon, à limite de l’Isère et de la Savoie.
Le maire de la commune reconnaissait dans les colonnes du Dauphiné s’être fait « gruger » puisque la soirée avait été réservée « pour une réunion de motards ».

La deuxième édition s’était déroulée à Bregnier-Cordon, dans l’Ain, à 8 km du lieu du premier concert.

« On aurait tort de les considérer comme de simples admirateurs d’Hitler »

À la suite à la première édition de « Call of terror », nous avions publié le récit d’un participant, un amateur non pas de « NSBM » mais de metal.

Comme d’autres témoins, il décrivait les participants à la première édition de « Call of terror » comme un public de « métalleux » lambda mais qui passait leur temps à faire des saluts nazis. De son expérience de 20 ans de concerts, il tirait cette conclusion :

« Le mouvement NSBM en plein essor est à la mode [dans le milieu black metal, ndlr], radicalement décomplexé et sans retenu. Et ça va pas en s’arrangeant. Avec l’apologie du nazisme, de la violence et de l’intolérance la plus primaire pour certains et beaucoup d’effet de groupe. »

Un autre fan de black metal et auteur d’une lettre d’info confidentielle « Observatoire NSBM » alerte sur le sujet, également sous couvert d’anonymat :

« On aurait tort de les considérer comme de simples admirateurs d’Hitler. Ce sont des néonazis à tendance Folkish. Leur musique est une façon de faire de la métapolitique, de la politique par la pratique culturelle. Et dans le black metal, ils prennent de plus en plus de place. »

La tendance « Folkish » mêle musique metal et mouvement völkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique et antisémitisme. Les thèmes développés dans leurs textes ne sont pas directement politiques mais portent sur l’histoire, la nature ou les mythes.

Références au nazisme et proximité avec le Bastion social

Au vu de la programmation, le « Call of terror fest III » va se dérouler de la même manière que les deux premières éditions.

Cinq groupes vont se succéder. Parmi ces groupes, on retrouve deux habitués de ce festival néonazi : les Finlandais de Goatmoon, présents déjà en 2017, tout comme les Français de Baise ma hache.

Voici quelques éléments sur trois de ces groupes qui se produiront samedi :

  • Le groupe allemand « Stalhfront » a participé à Night of honour chez Serge Ayoub, le « parrain des skins français », à Berzy-le-Sec. Il était également présent à Asgardrei en décembre dernier à Kiev, un rassemblement NSBM international produit par les paramilitaires du Secteur Droit et du Régiment Azov, du mouvement ultra-nationaliste à la fois organisation paramilitaire et parti politique.

 

  • Question logo, « Vermine » n’est pas mal non plus, avec une croix celtique dans le nom. « Vermine » aime poser armé sur les réseaux sociaux. Il sera sur scène avec un dénommé Famine. Son groupe, Peste noire, a été associée à une démo intitulée « Aryan Supremacy ». Proche du GUD/Bastion social, il a participé à l’inauguration de l’antenne du Bastion social à Clermont-Ferrand avec « Vermine », justement. Il faisait également partie de la rencontre qui avait lieu le lendemain de la première édition du « Call of terror » dans le local du GUD à Lyon, en 2017.

Quel dispositif d’ordre public ?

Cette proximité entre le Bastion social et les néonazis du black metal fait craindre la venue de membres de l’extrême droite radicale lors de l’Acte XIII des « gilets jaunes » à Lyon qui aura lieu, comme chaque semaine, le samedi après-midi, à quelques heures du concert. Et comme chaque week-end, les militants lyonnais du Bastion social appellent à manifester.

Dans une lettre envoyée par mail ce vendredi matin à plusieurs centaines de maires de la région de Lyon et au préfet de région, l’association Agir pour l’égalité « alerte » sur la tenue de ce concert :

« Nous encourageons les maires à prendre, autant que possible, les précautions nécessaires afin d’éviter la tenue de cet évènement sur leur commune, en vérifiant les réservations prévues pour ce week-end dans les salles communales. Nous encourageons également vivement Monsieur le préfet de Région à alerter les maires des environs à être tout particulièrement vigilants sur les rassemblements organisés sur leurs villages durant ce week-end ».

Contactée par Rue89Lyon, la préfecture de Région assure, par la voix de son porte-parole, « suivre cela de près » mais sans savoir où le concert se déroulera :

« Ils jouent sur les limites des départements. Si cela se déroule sur la voie publique, nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent. Et si on constate des éléments d’ordre xénophobe ou antisémite, le préfet fera également preuve d’une grande fermeté ».

Dans un communiqué délivré ce vendredi à 17h30, la préfecture annonce « un dispositif de sécurité adapté » au vu de « groupuscules radicaux qui pourraient participer à la manifestation lyonnaise » : davantage de forces mobiles et de contrôles d’identité ainsi qu’un arrêté interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et l’utilisation de feux d’artifice et pétards. « Des mesures d’enlèvement et de déplacement du mobilier urbain seront prises », indique également le communiqué.