FTP & Academia Christiana

FTP
FTP interdit à Lille
FTP au rassemblement catholique anti-avortement

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6 mai 2023 – Fraction affiche Kuhnen avec Tanguy Jean Eudes Gannat FTP, et Fabrice Robert, sous bannières AZOV, GUD, … lors du rassemblement RAC turbonazi clandestin C9M à l’espace Simone Veil de St-Cyr l’école Militaire de Versailles
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Tanguy en 2009 avec son t-shirt du groupe de RAC Lemovice aux couleurs de Blood & Honour. Les connaisseurs apprécieront la Totenkopf SS.

Tristan Arnaud, le pote à Famine fiché S, multi-récidiviste à Clermont-Fd [MàJ] Procès du néo-nazi Tristan Arnaud : retour en prison.

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Tristan Arnaud et Ludovic Faure “Famine” de Peste Noire, lors de l’inauguration du Bastion Social du GUD à Clermont Ferrand en juillet 2018.


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Procès du néo-nazi Tristan Arnaud : retour en prison.

 


MàJ 12 décembre 2023 : Tristan Arnaud, fiché S, qui en 2018, avait écopé de 3 ans de prison et 5 ans d’interdiction de territoire, se retrouvera dès le mois de janvier en face de la justice. Il devra répondre de faits de violence commis en pleine rue. Roman Schmidt a lui aussi été entendu pour des faits de violences et devra comme son camarade, se présenter devant la justice.

https://mediacoop.fr/12/12/2023/tractage-de-la-jeunesse-contre-lextreme-droite/

 


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Tristan Arnaud en place à Clermont-Ferrand

Ce week-end, une plainte contre Tristan Arnaud, membre de Clermont Non Conforme a été déposée pour violences aggravées contre un jeune, en plein centre de Clermont-Ferrand, qui a été transporté à l’hôpital par les pompiers. Le présumé coupable devra de nouveau répondre de ses actes.

Tristan Arnaud est pourtant déjà bien connu des services de police. Incarcéré en 2018, il était interdit de territoire après avoir frappé des personnes qui se promenaient devant le local du Bastion Social de Clermont-Ferrand. L’un d’eux souffre encore de douleurs à la jambe, après une double fracture du tibia et du péroné qui lui valut plus de 60 jours d’ITT.

A sa sortie de prison, après une 7eme condamnation, Tristan Arnaud était interdit de territoire. Cependant, malgré l’enfermement, rien n’a changé chez lui. Pas même la haine. A Bordeaux, il fonde Bordeaux Nationaliste, mais se fera chasser par les antifascistes. D’origine vendéenne, il semble déraciné. Il revient donc, au bout de 5 ans, à Clermont-Ferrand. On le voit sur presque toutes les photos de Clermont Nationaliste puis Clermont Non Conforme, les groupuscules néo-nazis.

Retrouvez ici l’article du procès de Tristan Arnaud en date d’octobre 2018

https://mediacoop.fr/20/10/2018/proces-du-bastion-social-des-condamnations-clementes/

 

Vu qu’apparemment @GDarmanin ne souhaite pas intervenir sur une manifestation de néo-nazis dans la capitale, on va lui donner peut-être un argument qui lui parle….

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Tristan Arnaud, ici accompagné de fascistes bordelais et toulousains en partie, lors de l’attaque d’une manifestation à Toulouse en septembre 2021.

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19 octobre 2018

Deux militants et un sympathisant du Bastion social ont été condamnés à des peines s’échelonnant de six mois avec sursis et mise à l’épreuve à un an de prison ferme, ce vendredi après-midi. Ils ont été reconnus coupables d’une agression commise le 9 septembre devant le local de leur association, rue de la Treille à Clermont-Ferrand. Qui sont-ils ? […]

• Tristan, le cogneur

Âgé de 24 ans, Tristan est le seul des trois prévenus à avoir déjà été condamné. Son casier judiciaire porte trace de six mentions depuis 2013. Originaire de Vendée, il est arrivé en Auvergne “par hasard”. Il est chauffeur-livreur. Il est par ailleurs fiché S depuis 2011.

D’une silhouette ramassée et musclée, il semble ne pas craindre la bagarre quand l’occasion se présente.

A l’audience de ce vendredi après-midi, devant le tribunal de Clermont-Ferrand, Tristan devait répondre de deux agressions : celle de la rue de la Treille, le 9 septembre, et une autre commise le 12 mai 2018, devant le stade du Clermont Foot, ces violences étant agrémentées d’injures racistes. Pour ces deux faits, il a été condamné à trois ans de prison, dont deux assortis du sursis avec mise à l’épreuve.

Face au tribunal, il a fait connaître son souhait de quitter l’Auvergne pour s’installer en Bretagne avec sa compagne. Sa peine a été assortie d’une interdiction de paraître dans le Puy-de-Dôme.

La Montagne

 


Les faits remontent à la mi-septembre. Quatre amis se baladent rue de la Treille après un match de l’ASM qu’ils ont regardé dans un bar. L’un d’eux montrent le local du BS, en disant «  Tiens c’est là, le local des fachos ». De là, Quentin Gimel, 21 ans, va sortir et agacé, va demander qui a dit cette phrase. L’auteur des propos va se dénoncer et recevoir des coups de poings et pieds.  L’un de ses amis va vouloir s’interposer mais va prendre des coups lui aussi.  Tristan est sorti lui aussi, avec un masque de soudeur sur le visage et participe grandement à la bagarre. Une des victimes est amenée au sol et battu par, selon une témoin, plusieurs hommes. Il s’agit de l’homme qui ne pourra pas se relever seul, et pour cause, il a le tibia et le péroné fracturés, et «  se voit mourir » tentant même de se faire un garrot.

Mais le procès commence d’abord par la première affaire incluant Tristan Arnaud et un autre homme n’appartenant aucunement au Bastion Social, lors d’une rixe dans une enceinte sportive. Il est décidé que les deux affaires seront jointes. Les faits remontent à mai 2018, lors d’un match de football au stade Gabriel Montpied, à Clermont-ferrand. Une bagarre éclate entre plusieurs personnes, dont Tristan qui assène des coups sur une personne et va jusqu’à détériorer une voiture en mettant des coups de pieds. Mais cette bagarre prend une autre tournure quand Tristan insulte ses «  adversaires » avec des injures à caractère raciste. «  Sale arabe », «  arabe de merde » . La victime aura les lunettes cassées, les temps et les joues marquées, des ecchymoses, hématomes et plaies sur le visage.

Lorsqu’on lui demande de s’exprimer sur les faits, Tristan essaie de minimiser les faits : «  je suis juste allé défendre mon ami ». Il se défend des affaires racistes «  il faisait nuit, on ne voyait pas très bien, je ne pouvais pas savoir que cet homme était d’origine maghrébine. » Tristan va même plus loin en disant que lui aussi a voulu porter plainte mais que la Police Judiciaire a refusé. Le président du tribunal s’en étonne : «  Bizarre, selon l’expertise médicale vous n’aviez aucune marque, donc je veux bien que vous ayez été victime mais c’est étonnant quand même ! »

Puis, le président rappelle que Tristan Arnaud est fiché S depuis 2011. Son casier judiciaire est loin d’être vierge avec 6 condamnations depuis 2013 notamment puor vol en réunion, violence en réunion et port d’armes, vol avec violences. Ce jeune vendéen est arrivé en Auvergne il y a deux ans, il a rencontré une femme ( présente au procès). Même si son contrôle judiciaire est respecté, le président souligne une certaine désinvolture par rapport à son parcours. «  Vous n’avez pas l’air de comprendre la gravité des faits. »

Après cette première affaire, la cour enchaîne sur les faits du 9 septembre et la rixe qui a eu lieu devant le local du BS, la nuit du 9 septembre.

Tristan Arnaud, est donc considéré comme récidiviste dans cette affaire avec des faits similaires sur la Roche Sur Yon. Luigi et Quentin sont accusés des mêmes faits «  violences en réunion entrainant des ITT de plus de 8 jours » en tant qu’auteur et complice. Le président rappelle que depuis son ouverture, le local est le théâtre d’incidents. Mais à cette soirée, la violence est inouïe. En deux minutes, des coups de pieds et poings pleuvent. Luigi, lui, barre la route à l’une des victimes, fait une clé de bras provoquant un étranglement.

Dès le 9 septembre, les personnes sont identifiées par les victimes. Mais bizarrement Quentin et Tristan sont partis dans la nuit sur Strasbourg. Tristan appellera même son employeur en disant qu’il doit partir de toute urgence en Espagne pour de graves problèmes familiaux.  Ils coupent leur téléphone, mais seront retrouvés hébergés par une certaine Elodie, dont le président décrit l’appartement comme «  une reconstitution du 3eme Reich en décoration intérieure. » Rires dans la salle.

https://mediacoop.fr/20/10/2018/proces-du-bastion-social-des-condamnations-clementes/

Groupuscules d’ultra-droite : analyse d’une émergence identitaire décomplexée par Jean-Yves Camus

Groupuscules d’ultra-droite : analyse d’une émergence identitaire décomplexée

Après le drame de Crépol, les groupuscules d’ultra-droite reviennent dans l’actualité, par leur action, leur manifestation et leur possible dissolution. Jean-Yves Camus, codirecteur de l’Observatoire des radicalités politiques et chercheur rattaché à l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) apporte son analyse.

Le Laboratoire de la République : Parlons-nous de groupuscules d’ultra-droite ou d’extrême-droite ? Quelle est la différence entre ces deux notions ?

Jean-Yves Camus : Le concept d’ultra-droite n’est pas un concept scientifique. Il a été forgé après que les anciens renseignements généraux aient été entièrement refondus dans ce qui est maintenant la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), la grande différence étant que les renseignements généraux avaient le droit de surveiller les partis politiques. Il a fallu forger une catégorie pour désigner ce qui, à l’extrême droite du spectre politique, restait encore dans le giron du renseignement intérieur. Or ce qui restait dans le giron du renseignement intérieur, ce sont les gens qui présentent une menace pour la sécurité de l’État ou ceux qui promeuvent une idéologie raciste, antisémite, suprémaciste et qui tombent sous le coup de la loi. Donc le renseignement intérieur s’est retrouvé dans l’obligation de forger une catégorie qui apparaît au début des années 2010 : l’ultra-droite. Ultra, c’est à dire au-delà de la limite de ce qui reste dans le champ du renseignement, ce qui est une menace. Concrètement, cela veut dire que le Rassemblement national et désormais Reconquête sont des partis qui ne peuvent pas être suivis par le renseignement intérieur parce qu’ils cherchent à conquérir le pouvoir par les urnes, mais ceux qui souhaitent le conquérir autrement ou qui s’adonnent régulièrement à des activités de propagande ou de manifestations sur la voie publique et qui utilisent la violence ou la haine, ceux-là sont classés à l’ultra-droite. La pertinence du concept, pour nous, politistes, est relative parce qu’à l’intérieur de l’ultra-droite, il existe des gens dont les idées sont effectivement très radicales, hostiles à la démocratie par exemple, mais est-ce qu’ils sont un danger pour les institutions ? Pour moi, non. Ils ont une idéologie, certes radicale, parfois antidémocratique, souvent identitaire, avec parfois, pas toujours, une notion de suprématie de la race blanche, mais leur discours, à mon sens, n’est pas un danger imminent pour la sécurité des institutions.

Le Laboratoire de la République : Comment les partis politiques, notamment le Rassemblement national et Reconquête, se positionnent-ils par rapport à ces groupuscules ?

Jean-Yves Camus : Le Rassemblement national de 2023 n’est pas le Front national fondé en 1972. Il y a peut-être encore des militants de base du Rassemblement national qui ont un pied dans un groupuscule radical. Cependant, l’identité du parti, son positionnement comme acteur politique, n’est plus celui de Jean-Marie Le Pen et des fondateurs du Front national. En 1972, Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national avec un numéro 2, qui, quand il avait 20 ans, portait l’uniforme nazi, c’est historiquement vrai. Mais cela ne définit pas l’identité du Rassemblement national de 2023.

Aujourd’hui, les membres du parti sont nationalistes, hostiles à l’immigration, à l’Union européenne et à toute forme de supranationalité. Le projet politique de Civitas qui a été dissous récemment, disait souhaiter l’abolition des lois de 1905 sur la laïcité et le retour du catholicisme comme religion d’État. C’est évidemment une atteinte aux institutions, au moins en paroles.  Le RN n’a pas le même discours. Marine Le Pen n’a jamais parlé d’abolir la laïcité. Elle ne parle pas de remigration. Elle n’a jamais dit que l’islam était incompatible avec la République contrairement à Éric Zemmour. Le combat contre les idées du Rassemblement national et celles de Reconquête ne peut être efficace que si on évite les raccourcis hâtifs en se servant de l’histoire.

Il faut distinguer ce qui rentre dans la stratégie dite de normalisation de Le Pen ou dans la stratégie politique d’Eric Zemmour. L’extrême droite existe. Il y a eu longtemps un consensus établi des chercheurs pour avaliser l’utilisation de ce terme. Désormais il y a débat. Dans le monde anglo-saxon, on a tendance à utiliser le terme « droite radicale » et il me convient assez pour décrire les partis qui s’inscrivent dans le jeu démocratique tout en se démarquant du consensus par des propositions, au sens premier, « radicales » telles la priorité nationale et l’arrêt de l’immigration. Contrairement à la France qui n’a pas de définition juridique, les Allemands, pour des raisons historiques, ont été amenés à élaborer une définition de l’extrême droite comme de l’extrême gauche qui est utilisée par l’office de protection de la Constitution et les services de renseignement pour décider qui peut être mis sous surveillance. Les Allemands font la différence entre ce qui est extrême et ce qui est radical. Un parti a le droit d’être de droite et d’élaborer un projet politique assez radical dans l’ampleur des réformes qu’il propose à la condition de rester dans le respect de la loi fondamentale de 1949. Le parti est dit extrême quand le type d’État qu’il propose est condamné par la loi fondamentale, par exemple le retour au Grand Reich ou à une vision ethniciste de la citoyenneté allemande.

Le Laboratoire de la République : Quelle est la réalité aujourd’hui de ces groupuscules, leur idéologie, méthode et activité ?

Jean-Yves Camus : Plusieurs cartes ont montré dernièrement qu’il existait des groupuscules pratiquement dans chaque métropole régionale et dans beaucoup de petites villes : Thionville, Narbonne, Albi, Chambéry, Annecy. Les dissolutions des grands mouvements qui étaient Génération identitaire, l’Œuvre française et le Bastion social entre 2013 et 2021 ont obligé ces gens à contourner le délit de reconstitution de ligne dissoute en formant de petits groupes par scissiparité. Pour un groupe dissous, naissent X groupes qui ont chacun un intitulé différent qui se réfère, le plus souvent, à l’histoire locale.

Ils font partie de la mouvance identitaire, ce qui veut dire que ces gens sont des ethno différentialistes, c’est à dire qu’ils pensent que sur une terre ne peut exister que le peuple qui y a des racines millénaires et que les autres ne doivent ni y habiter ni se mélanger. Le sang fait la citoyenneté.

Pour comprendre leur idéologie, il faut s’intéresser à ce sujet sur la durée. Or on ne s’intéresse à cette mouvance d’ultra droite ou de droite radicale que lorsqu’il se produit un incident. Dès lors on n’a pas de repères historiques et on a l’impression que ces groupes ne font que se greffer sur un événement. Au contraire, ce sont des acteurs politiques permanents. Certains effectivement suite à la dissolution, se mettent en sommeil, d’autres continuent sous un autre nom et surtout il y en a qui produisent de la théorie. Academia Christiana, dont la dissolution a été annoncée par Gérald Darmanin, a publié un livre de 128 pages qui s’appelle « Programme politique d’une génération dans l’orage » (2022). Il ne faut pas penser que ces gens sont juste des écervelés qui échafaudent des plans pour abattre la République. Jean-Eudes Gannat, qui est l’ancien leader de l’Alvarium dissout, a écrit la préface du programme d’Academia Christiana avec qui il collabore. Il pose dans son texte cette question : pourquoi intituler « programme politique », le manifeste d’un groupe qui ne participe pas aux élections. Pour lui, un programme politique n’est pas quelque chose qui est destiné à arriver au pouvoir. Il explique que les lecteurs d’un programme électoral savent parfaitement celui que les différents partis présentent en période de campagne ne sera pas appliqué, ne sera pas l’action de l’État. Son objectif est de former idéologiquement des gens qui seront des « soldats politiques » (Dominique Venner), des propagandistes, des acteurs, des gens qui, par leur mode de vie, leur attitude, leur degré d’engagement, montreront qu’il est possible de faire de la politique sur d’autres bases que celle du système existant.

Le Laboratoire de la République : Les dernières mesures des autorités françaises à leur encontre tel que la dissolution sont-elles efficaces ?

Jean-Yves Camus : Les dissolutions ne sont pas entièrement efficaces parce qu’il est illusoire de vouloir éradiquer une mouvance politique. Seul le totalitarisme peut l’éradiquer, évidemment, il ne faut pas en arriver là. On est dans un Etat de droit, où l’on respecte les libertés publiques. Une démocratie est saine quand elle tolère dans son sein des gens qui la remettent radicalement en cause. Il y en aura toujours. La limite est la sécurité de l’État et des institutions mais on doit pouvoir dire qu’on est radicalement contre le consensus.

Entretien enregistré le 12 décembre 2023.

midgard.antifa.se

Midgård est l'une des plus grandes boutiques en ligne de Scandinavie pour la musique et les marchandises white-power. Depuis les années 1990, Midgård a joué un rôle important dans le mouvement nazi en Suède, servant d'infrastructure au mouvement. Au fil des années, Midgård a participé activement et soutenu financièrement plusieurs organisations nazies et a été présent à des événements internes.

Midgård opère depuis Alingsås. La société d'édition derrière Midgård est Ringhorne AB (556870-8803), propriété de Martin Flennfors (19860125-5519) et Martin Engelin (19860630-4957). Tous deux ont des liens avec le Mouvement de résistance nordique, dont Engelin continue d’être l’un des membres les plus éminents de l’organisation.

Tout comme nous avons précédemment obtenu et publié des informations sur les clients de Kampboden en 2016, de Midgård en 2017, de White United Shop en 2020 et de Greenpilled en 2023, nous pouvons désormais également partager le registre des clients de Midgård de 2017 à 2022. Le registre comprend environ 20 000 commandes de clients à travers le monde.

Depuis un certain temps, nous traitons la partie suédoise du registre, qui contient environ 2 500 clients uniques. Tous ces clients ont activement choisi de soutenir financièrement le mouvement nazi en Suède en commandant auprès de Midgård.

En raison de l'étendue du registre, nous avons choisi de le placer sur cette page externe avec des fonctionnalités qui le rendent facilement consultable. Nous voulons que le registre soit une ressource pour quiconque souhaite enquêter et attaquer le mouvement nazi.

Avec cette publication, nous voulons montrer qu’on ne peut jamais rester anonyme lorsqu’on choisit de soutenir le mouvement nazi. Nous vous trouverons toujours ! C'est juste une question de temps.


France

Label Bords de Seine :
Nico le gérant de la maison de disque skinhead “apolitique” est affiché plusieurs fois dans le registre d’achat de marchandise white power. Il est également batteur au sein de plusieurs groupes Oï!
https://www.discogs.com/fr/artist/453367-Nico-BDS
https://www.discogs.com/fr/label/37091-Bords-De-Seine

Lucas François, un ami des néonazis Vandal Besak, qui a monté un label de black métal : Black Shadow Legions.

 


CANADA

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USA

https://www.metal-archives.com/images/4/7/0/470_label.png?3340

Le promoteur NSBM Winter Solace est affiché dans le registre.
https://www.metal-archives.com/labels/Winter_Solace_Productions/470

 

https://pbs.twimg.com/card_img/1735632315043430401/5VIa22sa?format=jpg&name=small

Revealed from the leak of the leak of Swedish racist music online shop Midgård: The son of a Florida judge bought a T-shirt to support the Greek neo-Nazi party Golden Dawn
https://www.rawstory.com/raw-investigates/florida-judge-son-nazi-shirt/


S.P.Q.R. orchestre skinhead italien autours de Fabrizio Croce affiché pour le rassemblement néonazi semi-clandestin Call of Terror 5 autours de figures RAC et NSBM internationales le 24 févier 2024

SPQR ne joue pas de la musique “black metal” ni “trash* hardcore”,
SPQR n’est même pas référencé dans l’Encyclopaedia Metallum

Les disques SPQR sont vendus dans le circuit skinhead/RAC néonazi comme le label et distributeur Martel en Tête de Bourges. [* trash : “ordures” / et le THRASH est un style de music metal 80’s connu pour sa longue chevelure, son esprit crossover, ses tempos rapides soniques … etc.]

breizh info de la fachosphère rapporte les rassemblements RAC italiens de Casapound

Les annonces de concerts que SPQR propose sur son Intagram sont toujours des rassemblements néonazis et/ou de la mouvance skinhead, notamment autours de CasaPound.


Lors de ces dates de concerts, SPQR ne s’affiche pas du tout avec des groupes black metal, mais fait bien-sur l’exception pour s’afficher sous l’intitulé Call of Terror, l’appel au rassemblement RAC et NSBM autours de Graveland et Kataxu, sous les apparences d’un “concert” “black metal” promu par la vitrine folklorique de l’interfaf “hooligan” Ouest Casual, turbonazi.

 

SPQR s’est déjà affiché au centre d’un rassemblement clandestin autours de la musique white-power en France le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et Bordel Boys (groupe breton prétendument apolitique) et des italiens proposé par “HardCore Wave” promotion RAC n’ MMA autours de Tomasz “gamin” Pride France lors de son premier rassemblement autours du RAC qui s’est tenu en Haute-Savoie.

 

spqr skinhead rac désigné "bien Hc/trash " et Call of Terror affiche des croix non-inversées pour promouvoir un event "black metal" et völkisch qui plus est
SPQR skinhead RAC italienne désignée ” bien Hc/trash “

 

SPQR est une formation RAC italienne de Rome active depuis 2005 autours de figures skinhead RAC :

  • La maison de disque Rupe Tarpea Produzioni affiliée a Massimo Morsello qui produit Londinium SPQR appartient à l’empire financier de Roberto Fiore.

 

https://lastfm.freetls.fastly.net/i/u/770x0/22512e6ececa47a9a732868cc75e61e5.jpg#22512e6ececa47a9a732868cc75e61e5
SPQR en “concert” sous bannière “anticlerical church”
  • Fabrizio Croce est désigné comme Hammerskin par Searchlight en apparaissant dans les enquêtes sur le réseau fasciste italien Forza Nuova opérant à Londres autours de Roberto Fiore sous la couverture “Easy London”
“portrait of a bomber” searchlight 2009

 

https://www.articolozero.org/2004/12/la-cosa-nera/

 

https://www.inventati.org/noeasylondon/I%20SOLDI%20AGLI%20STRAGISTI.htm

 

https://buco1996.wordpress.com/tag/fabrizio-croce/

 

https://csaintifada.org/wp/archives/1020

 

  • Fabrizio Croce est désigné comme ancien candidat à la mairie de Grottaerrata de la liste Casapound
https://buco1996.wordpress.com/tag/fabrizio-croce/

 

  • Fabrizio Croce candidat à la mairie de Grottaerrata sur la liste Casapound

 

  • Fabrizio Croce est promoteur et producteur du rassemblement “Eternal City Custom show” autours de la motocyclette.

https://i0.wp.com/www.mcscoordinati.it/wp-content/uploads/2021/06/locandina-summeredition-724x1024-1.jpg?w=640&ssl=1

 

spqr skinhead rac

 

  • Londinium SPQR  est un cas à part dans la scène identitaire italienne. Il a été fondé par des militants fascistes italiens réfugiés à Londres dans les années 1980. Le nom du groupe est la combinaison du nom latin de Londres, avec les lettres SPQR, signifiant Senatus Populus Que Romanus.

Dans une interview donnée aux fanzine skin d’extrême-droite Skin Side n°6, Londinium SPQR ne cache pas son appartenance au néo-fascisme et au néo-nazisme. Mais à la différence des autres groupes politiques et musicaux nazis, les musiciens de Londinium SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs.

 

  • RAC et fight club néo-fasciste

SPQR entretient de multiples liens avec la fachosphère italienne autours de Casapound qui investit le terrain métapolitique des arts martiaux avec la production du rassemblement “Taana delle Tigri” en musique autours de figures RAC italiennes ou “Rock identitaire” internationales (In memoriam – 2012) et de combats d’arts martiaux.

concerto SPQR @ Tana delle Tigri 3 – 2013

SPQR live = skinheads qui scandent sur du RAC dans un rassemblement néo-fasciste.


En 2013, White Rex a organisé un tournoi MMA à Rome; l’un de ses invités était Erich Priebke, un criminel de guerre condamné et ancien SS Hauptsturmfôhrer qui est décédé plus tard dans l’année.

L’un des tournois de MMA de White Rex s’intitule « The Birth of a Nation », une référence au titre de D.W. Le film raciste de Griffith (à l’origine appelé The Clansman) qui a été publié en 1915

Anton Shekhovtsov

 


Secondary, 2 of 2

 

  • Vincenzo Sortino : guitariste dans l’orchestre SPQR autours de Fabrizion Croce et graphiste pop de signature chromatique néon, avec une touche identitaire romaine visible sur les marchandises SPQR et leurs visuels promotionnels.
(c)facebook

Vincenzo Sortino est tatoueur style völkisch,
et Vincenzo Sortino pratique les arts-matiaux.

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2023/12/spqr-photo-sortino-mma-2015-indymedia.png
Vincenzo Sortino « Trenefa » au concours international White Rex MMA

Highlights of the photo est de Simone Cicalone

traduction automatique :

Rome – Vincenzo Sortino de la salle de gym « Huung Mun » à Rome a remporté le concours international de combat en White Rex qui s’est déroulé dans la capitale à la zone 19 de la Via Monti della Farnesina à l’occasion de « Taana delle Tigri 6 ».
C’est l’événement le plus important du circuit international MMA auquel ont participé des athlètes de haut niveau de toute l’Europe. […]
L’événement romain a été suivi par de nombreux fans venant principalement de Cha, ainsi que de Cha d’Italie, de France, d’Allemagne, de Russie, de Hongrie, de République tchèque et d’Ukraine, se confirmant ainsi comme un événement technique et compétitif de premier plan dans le monde MMA.

 


White Rex : Marchandises faf-wear sur le marché des combattants sportifs identitaires

L’Asgardsrei de cette année [décembre 2019] a présenté une “soirée de combat” d’arts martiaux mixtes (MMA) qui a eu lieu avant le coup d’envoi du concert. L’événement MMA a eu lieu à Mala Opera, un lieu appartenant à l’administration de la ville de Kiev.

Les photos et la vidéo de l’événement MMA montrent le logo de White Rex , une marque de promotion et de vêtements MMA d’extrême droite dirigée par le néonazi russe basé à Kiev Denis Nikitin (également connu sous le nom de Kapustin), visible au milieu du ring.

Bellingcat


 


  • DTB 590 : Hendrik möbus le meurtrier allemand pose sa marque Darker Than Black aux cotés de Rupe Tarpea Produzioni pour commercialiser la marchandise nsbm sous la forme d’un disque laser compilation d’enregistrements de la collaboration Frangar et SPQR, deux orchestres Rac’NSbm italiens.

 

 

 


 


SPQR sur Indextreme https://indextreme.fr/acro/spqr/2.png


Le retour de Fraction


Fraction. Rock Antiwokisme ou RAC ?

https://static.mediapart.fr/etmagine/article_thumbnail/files/2023/11/10/rock-anti-wokisme-bunker-84-fraction-match-retour-lyon-rhone-alpes-18-novembre-2023.jpg


C9M 2023

RAC turbonazi @ Simone Veil de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles (78).

faf leaks c9m

Fraction : Rock Identitaire Français ou RAC ? (2004)


Philippe Vardon membre historique Fraction

https://reflexes.samizdat.net/wp-content/uploads/2013/11/ConcertMeriguet-vardon.jpg

https://pavebrulant.noblogs.org/files/2017/11/photo-2-1024x397.png

« Les membres des groupuscules d’extrême droite collent les affiches du RN »

https://youtu.be/z_UyM4IBCxw?si=Ex7qBDOpudR4CFFG

Christophe-Cécil Garnier, rédacteur en chef adjoint du pôle enquête de StreetPress, est l’invité de LaMidinale

Un concert “néonazi” a-t-il vraiment eu lieu en Isère malgré l’interdiction préfectorale ?

Alors que la préfecture de l’Isère avait annoncé qu’un concert “néonazi” s’était tenu samedi soir à Saint-Quentin-Fallavier malgré un arrêté d’interdiction, celle-ci est finalement revenue sur ses déclarations, évoquant finalement un “rassemblement”. Voici ce que l’on sait.

L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.

Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.

Mais aucun concert n’a eu lieu à cette occasion, a-t-on appris de sources concordantes, contrairement à ce qu’indiquait dans un premier temps la préfecture de l’Isère avant de se rétracter au cours de la journée de lundi.

Quel était l’événement prévu à l’origine ?

Entre 100 et 200 participants étaient attendus à l’occasion de ce concert lors duquel cinq groupes devaient se produire, selon les deux médias d’investigation. L’affiche d’annonce diffusée dans un cercle très restreint “reprend explicitement des symboles belliqueux et ostensiblement provocateurs envers les différences”, justifiait la préfecture de l’Isère dans son arrêté d’interdiction.

On peut y voir un personnage vêtu de noir au visage masqué avec, à côté, le slogan antiraciste “Black lives matter” (“Les vies des noirs comptent”) rayé et remplacé par “White lives matter” (“Les vies des blancs comptent”), une formule reprise par les suprémacistes blancs.

La tête d’affiche, le groupe Bunker 84, est par ailleurs “connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich”, relève la préfecture. La formation qui appartient à la scène rock anti-communiste (RAC) française est à l’origine de titres tels que Mein Kampf – du nom du livre rédigé par Adolf Hitler, Victime des démocraties ou encore Nacht and Nebel, encensant les crimes nazis.

“Ils ne font plus jamais ces titres en live, se défend auprès de France 3 Alpes l’organisateur, Renaud M. Cela date des années 1990. Ce n’est plus d’actualité, ces titres dégueulasses.” “C’était une soirée entre nationalistes mais en rien nazie”, se justifie-t-il encore. “On est censurés, c’est frustrant. Je n’aime pas le modèle sociétal que voudrait nous faire subir le wokisme, c’est tout.”

Renaud M., qui se dit “pro-Zemmour” mais “peu intéressé par la politique”, affirme ne “pas (être) antisémite pour un sou”. “Je suis un skinhead, un patriote”, estime Renaud M. qui dit avoir rejoint cette mouvance pour “combattre la racaille”.

Il reconnaît toutefois être l’ancien chef de file de la branche lyonnaise du groupuscule Blood and Honour (Sang et honneur), un réseau de promotion de musique RAC et néonazie dont la section française a été dissoute par décret ministériel en juillet 2019.

Les organisateurs dans leur ensemble sont par ailleurs “clairement affiliés”, selon la préfecture, au mouvement nationaliste révolutionnaire Troisième Voie, lui aussi dissous par décret du Conseil des ministres en 2013 à la suite du décès du militant antifasciste Clément Méric dans une rixe avec des skinheads.

Pourquoi les organisateurs ont-ils annoncé annuler le concert ?

La préfecture de l’Isère, informée de la date et du lieu de l’événement, a pris un arrêté le samedi 18 novembre interdisant la tenue du concert, estimant qu’il constituait “par son objet même, un trouble majeur à l’ordre public”.

Elle juge, dans ce document, que l’événement “est susceptible de donner lieu à des propos incitant à la haine raciale et à la violence (…), en particulier (envers) les personnes de religion juive, ainsi qu’à l’apologie des crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale”.

A la suite de la parution de l’enquête de Mediapart et Rue89 Lyon, les organisateurs leur avaient annoncé renoncer à l’événement initialement prévu dans un domaine privé de la Loire, le propriétaire ayant “purement annulé (sa) réservation.”

Renaud M. reconnaît aujourd’hui qu’il avait prévu un plan B en réservant, plusieurs mois à l’avance, la salle d’un restaurant à Saint-Quentin-Fallavier. C’est dans ce cadre qu’environ “150 personnes”, selon l’organisateur, se sont réunies samedi soir.

Que s’est-il vraiment passé ?

Si la préfecture de l’Isère affirmait dans un premier temps qu’un concert s’y était tenu, elle est revenue sur ses déclarations, parlant finalement d’un “rassemblement”. “Ce dernier se tenant dans un lieu privé, aucun élément ne permet de confirmer qu’un concert se soit tenu”, fait savoir le préfet de l’Isère Louis Laugier dans un communiqué émis dans la soirée de ce lundi 20 novembre.

“Aucun élément ne permet de confirmer qu’un concert se soit tenu.”
Louis Laugier, préfet de l’Isère

Une version confirmée par la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, qui n’a été saisie d’aucune enquête sur ces faits. “Il s’agissait d’un rassemblement dans un lieu privé et personne n’a porté à ma connaissance d’infraction telle qu’une provocation à la haine raciale”, nous indique-t-elle.

“Des informations qui me sont remontées, complète Mme Quey, je n’ai pas l’impression que ce qu’il s’est fait était un concert néonazi.” Un dispositif de surveillance a bien été mis en place par la gendarmerie le soir du rassemblement mais dans un cadre administratif et non sur instruction du parquet.

“On n’a pas du tout joué de musique”, soutient Renaud M. qui, ayant eu connaissance de l’arrêté préfectoral, avait pris conseil auprès de son avocat avant de maintenir ce rassemblement. “Pour être honnête, j’ai juste chanté une chanson sur le Beaujolais nouveau.” L’organisateur a été entendu par la gendarmerie dimanche, après le rassemblement, mais affirme qu’aucune charge n’est retenue à son encontre.

Le chanteur du groupe chambérien Boots and Creepers, Frankreich, nous indique que la formation savoyarde – qui devait initialement se produire lors du concert – a annulé son passage sur scène à la suite de l’arrêté d’interdiction. Il reconnaît malgré tout avoir participé au rassemblement qu’il qualifie de “soirée années 80” avec de la musique diffusée “via une playlist”. “Aucun concert n’a été constaté lors des passages fréquents de la gendarmerie”, précise-t-il par écrit.

Le gérant du restaurant loué pour le week-end, Arthur Munsch, affirme pour sa part n’avoir jamais été informé de la teneur de l’événement, se disant “choqué” et s’estimant “floué”. L’organisateur reconnaît ne pas l’en avoir avisé.

“Je n’ai absolument pas cautionné, ni participé, ni aidé à organiser cet événement. On m’a trompé dans le type de personnes qui seraient présentes, leur nombre, l’utilisation de mon bâtiment et le contexte global de la prestation”, assure-t-il, ajoutant qu’aucun collaborateur de son restaurant n’était présent ce soir-là.

Il dit avoir été alerté en pleine nuit par des appels provenant d’un “numéro masqué”, son interlocuteur évoquant la présence de “personnes dangereuses” au sein de l’établissement, sans donner davantage de précisions. “Dans une démarche d’enquête, je comprends qu’on ne prévienne pas le gérant d’un établissement. Mais j’aurais aimé organiser une réaction appropriée”, regrette-t-il.

Quelques heures avant l’événement, Arthur Munsch remarquait toutefois qu’une “petite scène improvisée (…) avec quelques instruments” avait été installée dans la salle de son restaurant. Interrogé, l’organisateur est resté évasif sur ce point. Lorsque le gérant est arrivé sur place, à 3h30 dans la nuit de samedi à dimanche, tous les participants avaient quitté les lieux.

Y aura-t-il une enquête judiciaire ?

Le parquet de Vienne n’ayant eu connaissance d’aucune infraction, il n’a pas ouvert d’enquête. La préfecture de l’Isère peut, en revanche, saisir la procureure de la République au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

Le texte prévoit que toute autorité constituée qui “acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.”

“Aucune poursuite n’est envisagée eu égard au caractère privé du lieu et à l’absence d’infraction constatée”, conclut la préfecture dans son communiqué lundi soir. Car l’arrêté d’interdiction portait exclusivement sur un “concert” et non un rassemblement.

France 3 Rhones-Alpes

rassemblement RAC antiwokisme

Antisémitisme et antiwokisme : le cocktail haineux d’un concert néonazi près de Lyon
Cinq groupes néonazis sont au programme du festival clandestin « Rock antiwokisme » censé se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes. L’organisateur a été un chef de file du groupuscule dissous Blood and Honour. La tête d’affiche, Bunker 84, est connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich.
La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête à accueillir un nouveau concert néonazi, samedi 18 novembre. Selon les informations de Mediapart et de Rue89 Lyon, la soirée clandestine, baptisée « Rock antiwokisme », réunira cinq groupes français et devrait attirer 100 à 200 spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France et de pays frontaliers.
Pour éviter toute interdiction préalable, la localisation précise de l’événement, qui se déroulera sur un terrain privé loué pour l’occasion, sera communiquée à ses participant·es quelques heures avant l’ouverture des portes. Le droit d’entrée est fixé à 20 euros, réservable par mail et payable par virement bancaire sur le compte personnel de l’organisateur, Renaud Mannheim.
Ce dernier est une figure bien connue de l’extrême droite radicale dans le Rhône, ex-responsable de la section lyonnaise de Troisième Voie, le mouvement dissous en 2013 au lendemain du meurtre de Clément Méric, et ancien chef de file local de Blood and Honour, un réseau international de promotion de musique néonazie dont la division française a été dissoute par décret en conseil des ministres en juillet 2019. Trois mois plus tôt, le skinhead avait été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France.
Sollicité, Renaud Mannheim s’étonne que Mediapart s’intéresse à son « petit événement privé et confidentiel » et réfute toute visée « politique ». « Je ne cherche pas à faire de la propagande pure et dure. Je veux juste propager une musique patriote et faire une bonne fiesta », dit celui qui se définit comme « zemmourien », glissant avoir adhéré au parti Reconquête au moment de l’élection présidentielle de 2022.
Le blason bleu-blanc-rouge de son propre groupe de musique, Match Retour, laisse entrevoir ses orientations idéologiques : outre un ballon de football (il est habitué des travées du Groupama Stadium) et une chope de bière, il se compose d’un Totenkopf (tête de mort), insigne des unités SS chargées de la gestion des camps de concentration de l’Allemagne nazie, d’un poing américain, suggérant son appétence pour la violence, et de la devise « Lyon le melhor », cri guerrier de la ville au Moyen Âge repris par les supporteurs droitiers de l’Olympique lyonnais ou par Génération identitaire, mouvement politique dissous en 2021 et cofondé par Damien Rieu, désormais salarié de Reconquête.
« Le Totenkopf, c’est symbolique. Il y a un côté provoc’, rassembleur, car mon public, il est nationaliste, ultranationaliste, voire au-delà. Moi, je ne suis pas nazi pour un sou, même si je me fais inviter dans des concerts ouvertement nazis où ça fait des “Sieg Heil” même pendant ma chanson Le Beaujolais nouveau », expose le chanteur de Match Retour, qui s’était notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.
Le flyer de l’événement du 18 novembre, qui ne circule que dans un cercle restreint d’initié·es, montre un personnage masqué et vêtu de noir, posant les bras croisés devant un mur de briques où l’inscription suprémaciste « White Lives Matter » (« Les vies des blancs comptent ») supplante le slogan antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des noirs comptent »). L’en-tête « Rock antiwokisme » souligne l’obsession de cette frange d’activistes envers les luttes progressistes, perçues comme un péril civilisationnel.
« Le wokisme, ça me prend aux tripes. On a l’impression qu’on essaye d’inventer une nouvelle société en l’espace de dix-quinze ans, qu’on veut tout mélanger, tout mixer, et moi, ça ne me convient pas », fait savoir Renaud Mannheim.
La tête d’affiche, Bunker 84, est un groupe incontournable de la scène rock anticommuniste (RAC) française dont 2024 marquera les quarante années d’existence. Jadis signée sur le label brestois Rebelles européens, la formation picarde était étroitement liée au Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi, antisémite et xénophobe fondé par Claude Cornilleau, ancien de l’Organisation armée secrète (OAS) et du Front national (FN). Certains de ses militants ont été impliqués dans les attentats racistes commis contre des foyers de travailleurs migrants à Cannes et Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) en 1988 et dans la profanation de sépultures juives à Carpentras (Vaucluse) en 1990.
Apologie du nazisme et révisionnisme historique
Plusieurs morceaux de Bunker 84, tels Mein Kampf (livre d’Adolf Hitler), Nacht und Nebel (décret du Troisième Reich visant à faire disparaître par la déportation les opposants politiques) ou Victime des démocraties (un hommage à Rudolf Hess, dauphin du Führer), encensent les crimes nazis et prônent un révisionnisme historique. « Gloire à toi nationaliste, gloire à toi le skin NS, gloire à toi ô fasciste, gloire à toi Waffen-SS », dit le texte du titre Gloire à toi, singeant le Salut à toi des Béruriers noirs, groupe phare de la scène punk des années 1980.
Renaud Mannheim assure que « cette époque est révolue » : « Laurent [Carmagnac, leader de Bunker 84 – ndlr] ne chante plus ces chansons débiles en live, même si le public les lui réclame. »
Autres artistes programmés à la soirée musicale de samedi, les Niçois de Fraction, groupe de punk hardcore à l’idéologie nationaliste-révolutionnaire revendiquée. Son leader et bassiste, Fabrice Robert, dispose d’un long CV dans la mouvance identitaire : ancien conseiller municipal FN de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), puis militant du Mouvement national républicain de Bruno Mégret et d’Unité radicale (organisation dissoute en 2002 à la suite de l’attentat raté contre le président Jacques Chirac), il a fondé en 2003 le Bloc identitaire, renommé ensuite Les Identitaires, et fut notamment à l’initiative de l’« Apéro saucisson et pinard » de juin 2010.
L’ancien chanteur (1998-2007) de la formation est Philippe Vardon, ex-élu du Rassemblement national (RN) passé chez Reconquête, conseiller municipal de Nice et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, intégré à l’équipe de campagne de Marion Maréchal pour les élections européennes. Il a été suppléé au micro par Pascal de los Rios, alias « Squale », un skinhead reconverti en coiffeur sur la Côte d’Azur.
Les membres du groupe – connu pour ses textes suprémacistes, antisémites et islamophobes – avaient été mis en examen en 1998 pour « complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne » pour leur chanson Une balle (pour les sionistes) – décision judiciaire finalement annulée à la suite d’un vice de procédure.
L’emblème de Fraction est dérivé du logo du Front noir, qui représente l’union d’un marteau (l’ouvrier) et d’un glaive (le soldat), scission révolutionnaire et anticapitaliste du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP).
Le dernier album du groupe en date, Réveille-toi !, sorti en décembre 2021, soit quinze ans après le précédent, Europa, qui remontait à 2006, dénonce notamment la « dictature sanitaire » et le « grand remplacement ». Le single Terroristes, paru en octobre 2023, a été enregistré en collaboration avec Alain Perez, chanteur de feu Légion 88 (code qui correspond à l’abréviation HH – le H étant la huitième lettre de l’alphabet – pour « Heil Hitler »), un groupe historique du RAC français lié comme Bunker 84 au PNFE.
Fraction s’était produit, le 6 mai, dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) à l’occasion de la soirée clandestine organisée dans la foulée du défilé parisien en hommage au militant d’extrême droite Sébastien Deyzieu, auquel avaient participé deux prestataires réguliers du parti de Marine Le Pen.
Les trois autres groupes prévus à la soirée organisée samedi sont Skin Prost, des skinheads basés à Belfort ; Choc frontal, qui a enregistré, sous le nom de « Béhourd final », l’hymne de la Fédération française de béhourd, un sport de combat médiéval en armure prisé des adeptes de l’extrême droite ; et Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie).
Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.
Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.
Les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds.
Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio
Interrogé par Mediapart, l’historien Stéphane François, spécialiste des sous-cultures radicales, considère qu’un événement comme celui du 18 novembre est caractéristique d’« une sociabilité très skinhead, à base de concerts, d’alcool et de bières ». « Faire appel à des “anciens” comme Bunker 84 et Fraction permet un brassage de générations, de témoins, d’idées, c’est au cœur de leur mode de fonctionnement », complète le chercheur.
Ces manifestations sont jugées cruciales pour la sphère néonazie : dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre, Europol, l’agence européenne de police criminelle, note que ses activistes « accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe ».
À l’occasion de son audition, en janvier, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande qui lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, a mis en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
De son côté, Renaud Mannheim minimise la portée de sa soirée : « La musique n’est plus vectrice de rassemblement comme avant. Il y a dix ou quinze ans, on aurait été 800 à participer. Ce ne serait plus le cas maintenant car les jeunes d’aujourd’hui sont plus portés sur la politique pure et dure, la rue, le sport. » L’organisateur déclare que les bénéfices récoltés sont principalement destinés à son groupe, « afin de faire des répétitions ou payer les instruments ». « On donne aussi aux prisonniers politiques », ajoute-t-il.
Au moins trois concerts interdits par l’État en 2023
Contactée pour savoir si, dans un contexte de multiplication des attaques de l’ultradroite et de recrudescence des actes antisémites liée à la guerre au Proche-Orient, elle prévoyait ou non d’interdire la tenue de l’événement du 18 novembre, la préfecture du Rhône indique brièvement à Mediapart : « Nous reviendrons vers vous si nous avons plus d’informations. »
Il n’est pas rare que des soirées néonazies clandestines aient lieu en France sur des terrains privés ou bien dans des salles communales louées sous des prétextes fallacieux. Au cours du premier semestre 2023, si certaines ont bien pu se tenir en Savoie ou dans l’Ain, l’organisation d’au moins trois d’entre elles a été compromise à la suite d’arrêtés préfectoraux.
En février, après les révélations de Mediapart, six préfectures de la région Grand Est ont interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival de black metal national socialiste « Night for the Blood ». L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
En juin, la préfecture du Nord a proscrit le concert du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs patriotes afin de « prévenir une atteinte à l’ordre public ». Les bénéfices de la soirée devaient être reversés à l’Association de soutien aux mouvements identitaires et patriotes (Asmip), une structure domiciliée à l’adresse du bar identitaire lillois La Citadelle.

Toujours en juin, selon les informations de Mediapart, la préfecture du Finistère a interdit l’événement néonazi annuel « La Crémaillère », dont la sixième édition était prévue dans un hangar agricole situé sur une propriété privée au lieu-dit Kerjaouen, à Rosporden. Les services de l’État ont identifié Ugo Heche, bassiste du groupe breton Mauvais Troquet, comme l’organisateur de ce concert où était notamment programmé Bunker 84. Dans son arrêté, le préfet relève que ce dernier groupe « fait l’apologie du national-socialisme et glorifie les skinheads en qualifiant ces derniers de “dignes successeurs des SA [Sturmabteilung, formation paramilitaire du parti nazi – ndlr]” ».


MaJ : Le rassemblement turbonazi autours de la musique skinhead RAC a bien eu lieu. Annulé dans un premier temps puis discrètement  relocalisé en dernière minute.

L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.

Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.