Enquête : Qui se cache derrière Clermont Non Conforme ?

https://mediacoop.fr/15/05/2023/enquete-qui-se-cache-derriere-clermont-non-conforme/
La manifestation néo-nazie du samedi 6 mai à Paris a mis en lumière la présence de « gros bras » de Clermont-Ferrand assurant le service d’ordre. Ils appartiennent au groupe néofasciste Clermont non conforme, créé en mars 2023, dont le noyau dur est constitué d’anciens du Bastion Social, de Clermont-Ferrand Nationaliste et de Bordeaux nationaliste. Le collectif de lutte contre les extrêmes-droites du Puy-de-Dôme et des médias ont déjà communiqué sur la création du groupuscule tandis que la députée du Puy-de-Dôme Marianne Maximi (NUPES) en a demandé la dissolution. Arno Chotard, journaliste indépendant, spécialisé sur l’ultra-droite, a enquêté sur sa genèse, ses membres et ses réseaux. Mediacoop a décidé de diffuser son travail. Des jeunes responsables locaux de premier plan du Rassemblement national (branche jeunesse), de La Cocarde et de l’Action Française sont impliqués et ne cachent pas leur sympathie pour le néofascisme, bien loin de l’image de respectabilité que ces groupes tentent d’afficher publiquement.

 

Clermont Non Conforme est la branche clermontoise du mouvement « nationaliste révolutionnaire » qui connaît actuellement un succès grandissant et dont la structure souple et locale permet de limiter les effets d’une éventuelle dissolution. Sa première apparition publique est une « déambulation » surprise dans les rues de Clermont-Ferrand le soir du samedi 25 mars.

On y distingue déjà Mathieu Duarte (dit « Captain NR »), le multi-condamné Tristan Arnaud ou encore le remuant « Marceluss ». Marceluss est aussi très proche des Zouaves parisiens. Il apparaît dans de nombreux rassemblements. On le voit faire des saluts nazis comme le montrent nos photos.

 

Samedi 22 avril, une « rencontre militante », perturbée par des antifascistes locaux, s’est tenue au bar le Rimbaud sans en avertir le propriétaire. On y retrouve des militants bien connus de Clermont-Ferrand Nationaliste, comme « Marceluss », Arthur Guibert, employé chez Michelin sur le site Cataroux, et Roman Schmidt, ayant passé sa jeunesse dans le bas-Rhin.

Créé en janvier 2021, Clermont-Ferrand Nationaliste affichait sans trop de complexe ses références au IIIe Reich.

Il s’est donné pour but principal d’harceler, d’intimider voire de violenter des minorités et des opposants politiques.

Clermont-Ferrand Nationaliste jouait également le rôle de « bras armé » de La Cocarde Étudiante qui souhaitait se faire une place aux côtés du syndicat Unef (classé à gauche, aujourd’hui devenu « Union étudiante ») et de l’Uni (classé à la droite extrême). « Marceluss », « Clément », Roman Schmidt ou encore Arthur Guibert accompagnaient en effet les militants de la Cocarde Étudiante (comme Chloé Luginbuhl/Chevalier, ) lors des manifestations anti-pass, lors de la venue de l’ex-responsable lyonnais de La Cocarde, Sinisha Uros/Milinov ou pour permettre à une quinzaine d’adhérents de La Cocarde de participer à une conférence organisée par l’Unef dans la fac de droit (février 2022), en entrant armés de matraque dans l’enceinte de l’université.

Chloé Luginbuhl/Chevalier, étudiante en M2 Biologie sur le site des Cezeaux de Clermont-Ferrand et Jean Chevalier ont par ailleurs été aperçus à la manifestation parisienne du 6 mai.

Malgré leur recours fréquent à la violence et leurs références explicites au régime nazi, aucun des membres affichés de CLFN n’ont été poursuivis par la justice pour ces faits.

Déjà présent lors de l’installation du Bastion social à Clermont-Ferrand à l’été 2018, Tristan Arnaud, après avoir écopé d’une peine de prison ferme, était parti à Bordeaux fonder le groupe Bordeaux nationaliste, aujourd’hui dissous. Condamné à une interdiction de territoire lors de son procès en octobre 2018, Tristan s’est ostensiblement montré à Clermont-Ferrand depuis janvier 2022, allant même jusqu’à faire interruption dans le local de campagne de la NUPES le 4 juin 2022.

Ce naziskin s’est réinstallé dans la région avec sa compagne, (elle aussi militante à ses côtés),  mais semble avoir emporté dans ses bagages plusieurs militants bien connus de Bordeaux Nationaliste, comme Alex Wulfaz (coach sportif, musicien du groupe néo-nazi Bunker84).

Il anime par ailleurs la Brigade Arverne, regroupement informel.

Une stratégie de recrutement axée sur les salles de sport et les stades

La présence remarquée de Mathieu Duarte à la manifestation du 6 mai ainsi que la photo de la rencontre militante du 22 avril montrent que ces militants néo-fascistes expérimentés ont réussi à recruter au-delà de leur petit milieu. La valorisation à outrance d’une fierté blanche, catholique et masculine, les promesses de bagarres et de sociabilité militante leur permettent ainsi de bénéficier de l’appui de plusieurs visages bien connus du monde des salles de sport et du hooliganisme.

Mathis Albessard, coach et préparateur physique sur Clermont-Ferrand et qui n’hésite pas à donner le coup de poing, utilise ainsi ses réseaux pour recruter. Proche de Mathieu Duarte, Mathis Albessard a également en charge la préparation physique de Luc Grandsaigne, « musculeux » comme les deux autres et actif au sein du groupe ultra « Sekta Pirata » du Clermont Foot 63.

S’il est trop tôt pour dire si la « Sekta Pirata » tolère ou non la présence de militants néofascistes dans ses rangs, des témoins nous confirment le travail d’influence de ces derniers au sein de ce groupe. Certains habitués du stade Gabriel Montpied comme Thomas Julhiard, hooligan passé par le Paris FC et ami de Adrien Méné, ou Luc Grandsaigne sont proches de Clermont non conforme .

Des liens étroits avec une grande partie de l’extrême-droite locale

Notre enquête révèle que Julien Chmielewski, responsable à ce jour du Rassemblement national de la Jeunesse du Puy-de-Dôme et de La Cocarde Clermont-Ferrand, est membre à part entière du groupuscule néofasciste Clermont non conforme. On peut ainsi observer la montre de cet étudiant en droit, issu des classes préparatoires littéraires du lycée privé Fénelon de Clermont-Ferrand, sur une opération de « stickage » de Clermont non conforme en avril 2023. Autre « fâcheuse » coïncidence, la présence de Julien Chmielewski au colloque de l’Institut Illiade le 15 avril à Paris et celle d’un membre de Clermont non conforme… qui n’est d’autre que lui (Voir la photo) . Sa radicalisation vers des positions de plus en plus « nationalistes révolutionnaires » est par ailleurs visible sur les réseaux sociaux (nous avons pris soin d’effectuer des copies d’écran de cette évolution idéologique). Les responsabilités de Julien Chmielewski au sein du RNJ63 et de La Cocarde étudiante Clermont Auvergne compromettent ces deux structures avec les militants les plus « néo-nazis » et violents de Clermont-Ferrand.

Ce n’est toutefois pas nouveau que ces structures locales qui ont pignon sur rue se lient d’amitié avec cette mouvance, comme nous l’avons montré entre CLFN et La Cocarde. Par le passé, le Rassemblement national 63 dirigé par Anne Biscos avait ouvertement affiché son soutien au Bastion social. Plus récemment, Kévin Blancard (dit « nounours »), ex du Bastion social et particulièrement « bavard » durant les auditions du procès de Quentin Gimel et Tristan Arnaud, s’était affiché à de nombreuses reprises dans des actions du RN63, avant d’être subitement effacé des archives suite à une dénonciation de l’Action antifasciste Auvergne.

Loin d’être gênée par de telles fréquentations, c’est toute une jeunesse « patriote » clermontoise qui s’encanaille depuis plusieurs années avec tout ce que Clermont-Ferrand compte de néo-nazis. Grand ami de Chloé Luginbuhl/Chevalier et de Jean Chevalier, Louis Boudon est le symbole de la force d’attractivité que peut posséder un groupe comme Clermont non conforme. Ayant grandi dans une commune de Haute-Loire, Louis Boudon s’est vite passionné pour des reconstitutions historiques et notamment portant sur la résistance française pendant l’occupation allemande.

Membre fondateur de La Cocarde sur Clermont-Ferrand, cet étudiant en histoire s’est rapidement tourné, sans succès, vers une formation militaire. Aujourd’hui militant à l’Action Française, il s’est affiché à plusieurs reprises avec des militants de CLFN pour « chasser du rouge ».

 

Titouan Lafforgue, étudiant en L2 d’Histoire à l’université de Clermont-Ferrand, membre de La Cocarde et fils d’une dynastie de militaires, est également connu pour ses liens étroits avec « Clément », ancien membre de La Cocarde et de Clermont Ferrand Nationaliste et aujourd’hui au parti pétainiste Les Nationalistes (« Bourbonnais nationaliste »). Titouan est animé de volontés toujours plus fortes d’en découdre avec les étudiants de gauche. Il persécute régulièrement les militants de l’UNEF et de leurs proches.

Maixent Broussou, frère de la militante de La Cocarde Sybille Broussou, est également un adepte de la provocation vis-à-vis de militants de gauche. Fabien Ennis, étudiant en M1 MEEF à l’Inspé de Clermont-Ferrand et qui envisage de devenir professeur de mathématiques, membre revendiqué de La Cocarde, est quant à lui un antisémite féroce. Peu attirés par la violence politique, d’autres militants connus côtoient cette nébuleuse fascisante comme Théo Bonnet, Antonin Artero, Antonin Tancogne qu’on retrouve dans des mêmes réunions, en compagnie du néo-nazi « Clément » ou bien de Sinisha Uros.

Comme dans d’autres villes, une division du travail militant s’est ainsi installé dans la mouvance néofasciste clermontoise : la conquête électorale pour le RN (et dans une moindre mesure Reconquête63, avec pour président l’islamophobe et le sympathisant royaliste Aurélien Chabrier), l’activisme étudiant et le recrutement des jeunes pour la Cocarde, la formation intellectuelle et le culte de la mémoire pour l’Action française et la milice violente (en théorie peu fréquentable) chargée d’intimider les opposants (Clermont Non Conforme aujourd’hui, Clermont-Ferrand Nationaliste hier). Toutes ces structures sont imbriquées et semblent avoir conscience de leur complémentarité, comme le prouve notre enquête, et mettent à mal le discours de « dédiabolisation » que souhaite afficher l’extrême-droite électoraliste.

Vers la fin de l’impunité de l’extrême-droite à Clermont-Ferrand ?

Après la dissolution du Bastion social en septembre 2018, Clermont-Ferrand avait connu une forme d’accalmie vis-à-vis de la menace néofasciste jusqu’en janvier 2021 au moment de la création de Clermont-Ferrand Nationaliste. Celle-ci avait engendré un regain des violences d’extrême droite à l’encontre des minorités, des organisations militantes de gauche et de leurs locaux, en particulier à l’université. L’impunité dont bénéficient jusqu’à présent les auteurs de ces violences a sans doute pu laisser croire que Clermont-Ferrand était une terre d’accueil ou de repli pour un ensemble de militants néofascistes.

La création de Clermont non conforme risque fortement d’engendrer à nouveau un cycle de violences d’extrême droite sur Clermont-Ferrand et sa région, si une réaction ne se fait pas rapidement. Cette dynamique n’est pas spécifique à l’Auvergne puisque que cette mouvance se développe nationalement et sur tout le territoire.

Tristan Arnaud, est, par exemple, poursuivi pour des faits de violences à Toulouse. D’autres membres de Clermont Non Conforme sont sous le joug de la justice après des violences au Puy, lors de la venue d’Hilda Lefort (anagramme de Adolf Hitler) dans une librairie qui propose des écrits interdits à la vente comme « l’ordre SS, éthique, et idéologie » d’Edwige Thibaut. Ce jour-là, les militants clermontois frappent des passants : Roman Schmidt, Arthur Guibert et « Marceluss » étaient présents. L’homme porte un t-shirt de l’équipe du FC Sankt Pauli, club sportif antifasciste. La victime a porté plainte. D’autres plaintes sont en cours sur Clermont-Ferrand, après différentes agressions, notamment au sein de l’université. Affaire à suivre donc…

[Vosges] Night for the Blood Rassemblement NSBM TURBONAZI 25 février 2023 [MàJ] localisé @ salle des fêtes de Remomeix à Sainte Marguerite des Vosges

Le visuel promotionnel est accumulation TURBONAZI indigeste de multiples symboles – nazis – néonazi – völkisch – tous interdits en Allemagne

https://twitter.com/RicardParreir/status/1628433787922046979

Le soleil noir flotte en filigrane dégradé au-dessus des logos typiquement NSBM & NSDAP METAL : lettrages gothiques, écussons waffen, runes, … ça fait beaucoup.

Le visuel promotionnel ainsi que l’intitulé “Night for the Blood” sont proches des visuels promotionnels “Night of Honour” dont je jeu de piste conduit chez Batskin.

Les scénographies proposées : Un trio suisse crane rasé patché nsbm déjà affiché en cercle de torches autours d’un feu. Un autre groupe propose sa mise en scène autoritaire figurée par un orateur en uniforme militaire derrière un pupitre … etc.

Le soleil noir qui domine le visuel rappelle le demi-soleil noir affiché par le crew promoteur du rac torché à ste croix aux mines, également dans les Vosges alsaciennes, à quelques kilomètres seulement de Ste Marguerite.

Ste Marguerite est aussi localisation connue de figures nsbm vosgiennes qui affichent la croix celtique dans leur logo et qui se produisent exclusivement dans les rassemblements RAC x NSBM clandestins produits secrètement par des crews territoriaux locaux en Limousin en 2016 puis en Rhones Alpes en 2020.

Leur dernier album est produit par une figure nsbm allemande spécialiste des symboles interdits et qui est sous le coup de procédures en justice depuis 2014  liées a ses activités d’activiste métapolitique au cœur de la promotion nsbm internationale depuis le milieu des années 1990 et sa carriere musicale métapolitique en prison , et déjà connu pour meurtre, cavale aux usa, réfugié chez l’activiste white-po auteur des carnets de turner, et aussi comme figure volkisch, comme Burzum.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/L6G28EkNVAD2cEyksKAKRPTEvDU/600x400/regions/2023/02/26/63fb1cf1d2528_salle-des-fetes-01.jpg

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/kktFpW2rbtQMF26Ezi9EouWS1dY/600x400/regions/2023/02/25/63fa1b2ee2f1b_whatsapp-image-2023-02-25-at-15-00-58.jpg

https://www.mediapart.fr/journal/france/200223/dans-les-vosges-un-festival-de-black-metal-la-gloire-des-nazis

Sans adresse précise, certains maires craignent d’accueillir malgré eux un festival de métal néonazi

Sémiologie : le visuel promotionnel Night for The blood = NSBM TURBONAZI

Night for the Blood

https://www.rue89strasbourg.com/nuit-pour-le-sang-un-festival-neonazi-prevu-pres-de-saint-die-des-vosges-samedi-25-fevrier-257619

« Nuit pour le sang » : un festival néonazi prévu près de Saint-Dié-des-Vosges samedi 25 février

Quatre groupes de « black metal national-socialiste » sont programmés pour un festival néonazi à 50 kilomètres de Saint-Dié-des-Vosges samedi 25 février. Il y a moins d’un an, un autre rassemblement était organisé par des nostalgiques du Troisième reich à une trentaine de kilomètres.

 

Moins d’un an après un rassemblement en hommage à une division de Waffen SS à Sainte-Croix-aux-Mines, la mouvance néonazie organise cette fois un festival près de Saint-Dié-des-Vosges samedi 25 février. Au programme de cette soirée « Night for the blood » (Nuit pour le sang), quatre groupes de « black metal national-socialiste » : deux groupes français Todesschwadron et LeibStandarte, Eidkameraden de Suisse et le groupe allemand Stahlfront. L’affiche en noir et blanc multiplie les références néonazies : le soleil noir représente la force chez les SS, la Leibstandarte était la première division SS en charge de la protection d’Hitler, la tête de mort était l’icône de la troisième division SS Totenkopf…

Affiche du festival de black metal national socialiste près de Saint-Dié-des-Vosges.

La stratégie simple des néonazis

Le lieu précis de ce festival n’est pas indiqué. Tout l’enjeu pour les organisateurs de ces rassemblements néonazis, c’est de maintenir l’adresse de l’événement secrète jusqu’au jour de l’événement. En écrivant à l’adresse mail au bas de l’affiche, on reçoit une réponse automatique avec quelques précisions :

« Le concert se tiendra dans le nord-est de la France, à environ une heure de Strasbourg. L’une des villes les plus proches du site est Saint-Dié-des-Vosges. Cette ville sera à 50 kilomètres maximum du lieu du concert.

L’entrée est à 20 euros par personne. Pour réserver, il suffit de faire un transfert Paypal (paiement à un proche). Dans la description du virement, indiquez votre adresse mail. Une fois le transfert réalisé, vous recevrez les billets de concert par mail. (…)

Des informations plus précises sur le lieu du concert vous parviendront au fur et à mesure par mail pour faciliter votre voyage. »

Photo du rassemblement du samedi 14 mai, lors duquel une soixantaine de personnes ont rendu hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.
https://www.rue89strasbourg.com/wp-content/uploads/2022/05/photo-2022-05-18-12-46-18.jpg__rs

un rassemblement en hommage à une division de Waffen SS à Sainte-Croix-aux-Mines

La stratégie est simple… mais efficace. Les organisateurs demandent à louer un terrain ou une salle sans mentionner l’objet de la réunion. Souvent, ils changent de lieux de rassemblement pour éviter de susciter la méfiance. La méthode avait aussi permis à des néonazis de fêter l’anniversaire de la naissance d’Adolf Hitler dans la salle municipale de Sexey-les-Forges (Meurthe-et-Moselle) en avril 2019. En l’apprenant des gendarmes le lendemain de la fête, le maire de la commune s’était dit « estomaqué ».

« Faire le salut hitlérien, c’est un délit en Allemagne »

Les journalistes Olivier Vogel et Robert Schmidt l’écrivaient dès 2019 : les néonazis d’Allemagne aiment organiser leurs événements en Alsace et en Lorraine. Une stratégie qui leur permet de s’éloigner de la police et de la législation allemande, comme l’explique pour France Bleu Alsace le politologue et membre du réseau contre l’extrémisme de droite en pays de Sarre Uwe Albrecht :

« Il y a en Allemagne des choses qui tombent sous le coup de la loi et pour lesquelles la situation juridique est différente en France. Faire le salut hitlérien, c’est un délit en Allemagne et si ça se passe pendant un concert, il peut-être interrompu. »

Série brune dans le centre de l’Alsace

Dans cette série brune, le centre de l’Alsace semble marqué par un dynamisme particulier. Au-delà du festival à venir à Saint-Dié-des-Vosges et du rassemblement néonazi de Saint-Croix-aux-Mines de mai 2022, une perquisition dans le cadre d’une enquête pour trafic d’armes dans la mouvance néonazie a eu lieu dans la commune de Villé fin mai 2022. Trois ans plus tôt, la mouvance Hammerskin avait organisé un concert à Plaine (Bas-Rhin). Environ 250 skinheads avaient ainsi pu écouter le groupe « Kraft durch Froide », dont les paroles oscillent entre racisme et apologie de certains dirigeants du IIIe Reich…

Selon Donatien Huet, journaliste de Mediapart, « si cette soirée a bien lieu, il s’agirait du premier événement majeur de ce genre en France depuis quelques années. Le dernier “Call of Terror” a eu lieu en février 2019 près de Lyon ; le dernier “Night of Honour” s’est tenu en février 2018 dans le local de Serge Ayoub en Picardie. »

🚨🚨 Concert néonazi samedi prochain 25 février (NSBM, pour “National socialist black metal”) et selon nos informations, dans les Vosges, côté Alsace. A suivre … 🤮🤮

https://pbs.twimg.com/media/FpQU1nlWcAIBtd_?format=jpg&name=900x900

https://twitter.com/BAF_Nancy/status/1626949058102280194

Wolves of Vinland : Incendie d’église, racisme, rituels völkisch de cruauté sur les animaux, motards criminalisés, promotion NSBM, …

le reportage est soumis à restrictions d’accès au jeune publichttps://i.ytimg.com/vi/BGTlAE0dVnA/hq720.jpg?sqp=-oaymwEhCK4FEIIDSFryq4qpAxMIARUAAAAAGAElAADIQj0AgKJD&rs=AOn4CLDhmNHbrkdVncRbSHKhvXLxO-uo7A

Les sacrifices animaliers des suprémacistes blancs

La mythologie et les religions électrisent l’extrême droite. Avec un schéma surprenant de violence mondiale lié à l’obsession de la droite pour tout ce qui est viking. Beaucoup tournent maintenant le dos à la maison traditionnelle de l’extrême droite – le nationalisme chrétien. Au lieu de cela, ils recherchent « la religion de leurs ancêtres » – le néo-paganisme nordique et allemand. Ils croient qu’ils n’ont pas été dilués par les racines juives et du Moyen-Orient du christianisme. Ce tournant vers le néopaganisme raciste, c’est une myho-lo-manie complète de l’histoire et de la religion. Mais celui qui continue à capturer les cœurs et les esprits des suprémacistes blancs dans le monde entier. Maintenant, avec des groupes néo-pagans racistes qui pompent maintenant le contenu en ligne, apparemment en fournissant une réponse à notre « monde dégénéré », nous devrions tous nous inquiéter…

[Vosges] RAC torché le 14 mai 2022 à Sainte Croix Aux Mines

Rassemblement clandestin
pour mémo(rial) a une figure du nazisme :
le français collaborateur SS
avec
– rituel völkisch du cercle de torches autours d’un grand feu
– et concert de figures skinhead RAC.

Affichages des crews territoriaux et les bannières siglées exhibées :
– Lothringen Division sur une carte régionale siglée d’une demi croix celtique et d’un demi-soleil noir est le crew promoteur du rassemblement rituel völkisch + RAC qui revendique le territoire Vosges + Alsace.
– Bannière soleil noir et crew BSK VDL pendant le rituel torché.
– Banniere runes SS sur croix gammée pendant l’hommage a une figure du nazisme.
– Match Retour s’affiche sous la forme groupe de Oï symbolisé par hooligan + baston + bière + crane totenkmpf, dans un blason territorial lyonnais.
Les individus membres de Match Retour sont des figures skinhead hooligan de Lyon affiliées au gang international Blood and Honour.

Le crew BBH Blood and Honour Hexagone actif dans le sud de la France et en Rhones Alpes a été dissout administrativement, et ne s’affiche donc plus sous cette banniere, ni cette étiquette, … mais les individus concernés affichent plutot l’activité concert du groupe de musique Match Retour à la place, au rythme des concerts clandestins, rassemblements RAC secrets, soirées privées entre skins, … L’affichage évolue mais l’activité clandestine autours des rassemblements skinhead, volkisch, nsbm et rac clandestins perdure.

brochure en anglais : Wolves of Vinland – Un regard critique sur la “tribu contre culturelle”

Nous venons de rentrer de Virginie (USA) il y a quelques semaines. Super moment avec nos frères des Appalaches ! Pour la deuxième fois nous avons joué au “LUPINE EQUINOX CONCLAVE”. Le concert était organisé sur le territoire des Loups du Vinland à Ulfheim. Pendant ce temps, nous avons également terminé l’enregistrement du chant final de Paul Waggener (Operation Werewolf) pour notre projet commun.

https://1312press.noblogs.org/files/2020/12/WoV_imposed_updated.pdf

Zine: Wolves of Vinland – A Critical Look at a Fascist “Counter-Cultural Tribe” in the Pacific Northwest

Quelques jours après l’élection en 2016, Rose City Antifa a publié un article sur les loups du Vinland, une bande de moto fasciste en croissance rapide avec des liens avec des organisations néonazies dans tout le nord-ouest du Pacifique. 1312 Presse a formaté l’article en format zine pour un dépôt et une diffusion faciles dans les scènes de musique en haut et en bas du Puget Sound, et le zine a trouvé beaucoup de traction sur des spectacles de métal à travers de nombreux lieux différents.

Le mois dernier, Shane Burley a publié un rapport intitulé « Total Life Reform » qui nous rattrape ce que les loups du Vinland sont jusqu’à depuis quatre ans, parallèlement à la montée et à la chute des cellules de terreur alt-right à travers le pays. Alors que Paul Waggener, le co-fondateur des loups du Vinland, s’est occupé à gagner de l’argent avec un système pyramidal promettant aux abonnés des secrets pour améliorer la masculinité et le succès, il a également bravé leur politique dans une orientation plus explicitement fasciste et axée sur la violence.

Nous avons rassemblé ces deux articles en un seul zine ici dans un effort pour mieux diffuser la discussion et l’analyse de ces fascismes rampants. Cliquez ici pour le zine téléchargeable.


Traductions :

Les loups du Vinland : une « Tribu » contre-culturelle fasciste dans le nord-ouest du Pacifique

Publiée le 07 novembre 2016

Ces dernières années, une multitude de nouvelles organisations et de nouveaux projets ont fait surface aux États-Unis, tentant de renommer le fascisme pour de nouveaux publics. Depuis plusieurs décennies, l’organisation fasciste est associée au détournement de la mode et de la culture « skinhead », mais de plus en plus la droite fasciste se déplace également dans d’autres scènes. Les organisateurs fascistes

S’appuyant sur un mélange de motivation, d’haltérophilie, d’entraînement main-d’unre à la main et tactique, d’hyper-masculinité et de religion germanique pré-chrétienne, les loups du Vinland (WoV) se sont installés en tant que groupe

Les loups du Vinland photographiés au Elite Performance Center à Clackmas, OR
LtoR Mattais Waggener, Paul Waggner, prospect non identifié, Jack Donovan

S’habiller dans des gilets de club de moto, peindre leurs visages et construire une « tribu », la WoV a organisé avec succès et tranquillement deux autres chapitres à travers les États-Unis. Malgré les prétentions à être inspirées par des peuples allemands pré-chrétiens historiques, la WoV a tendance à s’organiser de manière similaire à des bandes de motards criminalisés « 1 % ». Ils ont un groupe approprié (le WoV officiel) et des clubs de nourrisseurs / feeders, dont ils tirent de nouveaux membres. Ces groupes prospects font partie de l’opération “Werewolf”. Au cours de la dernière année environ, un troisième chapitre de WoV a commencé à s’organiser dans la région de Portland sous la direction de l’autoproclamé « anarcho-fasciste » et militant homosexuel Jack Donovan. WoV a récemment été listé par le SPLC comme un groupe de haine actif, ce qui suggère le chemin parcouru.

La WoV a reçu l’attention des militants antifascistes et des organisations de surveillance, mais pour de nombreuses personnes, ce groupe a largement volé sous le radar. “Crypto-fascisme” – c’est-à-dire, la messagerie fasciste quand un chien a crié ou voilé avec des références ésotériques – est plus difficile à repérer

Les loups du Vinland: origines et croyance

L’organisation WoV a été créée il y a environ 10 ans par auto-entraîneur de fitness, gourou de motivation et suprématie blanc Paul cool contre-culturel .

Les théories de Julius Evola (1898 – 1974) sont une influence principale sur WoV. L’universitaire Franco Ferraresi a déclaré à juste titre que , 1988 16:71-119, p. 84) L’ésotérique Evola croyait que le monde, en particulier l’Occident, traversait et traverse un déclin enraciné dans le matérialisme, un manque de conscience spirituelle et une opposition aux principes « masculins ». Cette phase finale de la désintégration et de l’effondrement est appelée le “Kali Yuga” (Evola emprunte le concept du cycle hindou de Yugas.) Cette phase serait terminée par des individus consentants (appelés « aristocrates de l’âme ») entraînant une renaissance en mettant en œuvre une « société traditionnelle » – essentiellement un retour à certains âges d’or imaginé. Evola a écrit sur la société romaine en ce qui concerne cette théorie, mais les affirmations d’Evola ont également été appliquées à d’autres cultures occidentales.

Le mythe de la renaissance des cendres est essentiel

Les loups du chef du Vinland Paul Waggener – comme beaucoup d’Evolians – essaient beaucoup de choses de voir ce qui aura de l’empressement pour

Paul et ses camarades dans le groupe de black metal “Cladonia Rangiferina”

Pour les loups, l’âge d’or du passé auquel ils se tournent est un troupeau de la policy navette pré-chrétienne, du viking et du tribalisme germanique. Ils n’ont pas été les premiers à mélanger les paisibles ou Asatrus avec la politique d’extrême droite et le fascisme pur et simple. En fait, les origines du pèlerinage organisé en Amérique viennent de racistes ou non : Else Christensen, un troisième immigrant danois positionniste qui a lancé la bourse œdiniste; Stephen McNallen, qui était un contributeur du soldat de la fortune et un fondateur autoproclamé d’Astatru en Amérique ); et Michael J. Murray AKA Valgard Murray, un ancien organisateur du parti nazi américain dans les années 60 et ancien porte-parole du National-national Socialiste basé en Arizona, la croix de fer Iron Cross MC. Malgré ces origines, une majorité écrasante de pahènes ou de pratiquants d’Asatru en Amérique ne sont actuellement pas racistes, racistes, ou même de droit lointain politiquement.

Le chapitre WoV cascadien au cours de l’un de leurs soi-disant « rituels ».

Les loups du Vinland poussent une image, une politique et une pratique hyper-masculines inspirées en partie par Evola. Cela a une résonance dans l’Amérique moderne, où les activistes des droits des hommes (MRA) ont battu haut et fort le tambour antiféministe au cours de la dernière décennie. En d’autres termes, la menace de femmes libérées fait pisser certains hommes dans leur pantalon. Cette panique est due à un échec de l’imagination dans lequel les gains de liberté des femmes ne peuvent être considérés par certains hommes comme rien d’autre qu’une perte pour les leurs. Comme nous l’avons dit dans un , l’hypermasculinité réactionnaire a gagné en popularité en .

Les loups du Vinland adhèrent pleinement à cette vision du monde néomasculiniste et guerrière. Cela peut être vu dans leurs nombreuses photographies en ligne dans lesquelles la condition physique, la ténacité, l’entraînement au combat et la « folie » peuvent être comparées au monde banal qui entoure le spectateur. Beaucoup de ces photographies sont prises par le photographe de rock et rock de renommée internationale, et par Portlander local, Peter Beste.

Peter Beste

Les loups du Vinland sont essentiellement un groupe de cadres d’evoliens s’enveloppant dans l’imagerie néo-paganiste. Beaucoup d’organisateurs tels que Paul Waggener et Jack Donovan ont des liens forts, sinon une propriété partielle dans les gymnases populaires. Paul et Donovan utilisent un vaste réseau de comptes de médias sociaux pour promouvoir leurs régimes de formation à la motivation et à la force, ceux de Paul sont bien sûr à la vente en ligne.

Leurs événements, tels que ceux qui se tiennent dans leur salle à financement participatif “Ulfheim” en Virginie, sont rituellement ouverts avec des combats de boxe et de combats de style MMA. Le complexe d’Ulfheim contient plusieurs maisons hors réseau basées dans la campagne de Lynchburg, en Virginie, et a été financé en public avec l’aide de nationalistes blancs des réseaux culturels Counter-Currents Publishing, ainsi que d’un marketeur pour le site web politique américain conservateur World Net Daily. Non seulement la violence ouverte est utilisée à l’intérieur du groupe, mais elle fait partie intégrante de leur idéologie politique guerrière. Au point que le webstore de Jack Donovan vend diverses marchandises en disant que « la violence est d’or ». Ceux qui sont d’un droit lointain célèbrent souvent la violence physique pour affirmer leur domination; pour les loups, la violence est devenue un acte sacré.

Sur le site .blogspot.com/

Non seulement la violence physique fait partie de l’idéologie WoV; la viole Un membre de la meute de Lynchburg, Maurice « Hjalti » Michaely a passé deux ans à la garde de l’État de Virginie après avoir incendié une église historique noire et causé plus d’un million de dollars de dégâts. Malgré les affirmations du groupe selon lesquelles cet événement n’était pas raciste, les membres du groupe Lynchburg ont été photographiés à de nombreuses reprises avec des tatouages et des patchs écussons sur leurs gilets du symbole Black Sun, des croix gammées de style nazie et des boulons d’éclairage En fait, leur chef Paul a un grand tatouage Black Sun sur sa poitrine.

Loups du VInland et de l’opération Werewolf: Structure et stratégies organisationnelles

Bien qu’ils affirment avoir plus de 300 membres, l’organisation WoV elle-même est plutôt petite. Ulfheim/Appalachia), Cheyenne, WY/Colorado (Windborn) et récemment le Nord-Ouest du Pacifique (Cascadia), WoV ont un suivi et un nombre d’adhérents composés principalement d’hommes blancs de la classe ouvrière. Leur nombre semble gonflé car ils semblent compter les cintres, les femmes/petites amies des membres patchés, et peut-être même leurs enfants qui portent aussi des “cuts” de l’organisation. Ces coupes, vestes de combat ou gilets portent des vêtements dont les membres parlent de leur association ouverte avec le groupe et le rôle qu’ils contiennent. Contrairement aux gangs de bikers plus disciplinés de 1 % (extérieur), la principale motivation de WoV est politique plutôt que criminelle. Les vestes ne sont pas complètement uniformes, les membres portant un assortiment de taches faites à la main avec des slogans dessus, y compris souvent des mots rupesticaux mal orthographiés et des os d’animaux.

Comme les gangs de motards, cependant, WoV utilise des groupes de « nourriciers / feeders / prospects / proies » pour attirer l’adhésion dans ses rangs. L’organisation de départ est bien sûr dirigée par Paul Waggener et a appelé “ Comme les loups, ils aiment poser pour la caméra sur les médias sociaux en montrant des tatouages, des muscles et des armes (couteaux, épées, pistolets et fusils tactiques).

Les membres de l’opération Werewolf dans l’Australie-Occidentale montrent fièrement les armes Les

Il est important de noter que « l’opération Werewolf » partage son nom avec la guérilla allemande organisée par Adolf Hitler en 1944 pendant le déclin du contrôle nazi. OW utilise des symboles nordiques et germaniques à la fois avant l’ère chrétienne et aussi la période médiévale — un exemple étant le Wolfsangel, un bras chivalrique médiévalvalo identifié

Jack Donovan

Ces dernières années, l’écrivain de droite de l’Oregon, Jack Donovan (AKA Jack Donovan-Malebranche), a écrit sur la masculinité, le déclin occidental et l’identité blanche. La notoriété de Dononvan a commencé avec la publication de son livre, , qui a été révisé et fréquemment cité par le « mouvement des hommes » qui a grandi dans de nombreux pays anglophones. Le mouvement des hommes est un groupe réactionnaire d’idées mieux exprimée dans le récit que les hommes sont féminisés (par le féminisme, la modernité, ou même la nourriture contaminée) et que la civilisation occidentale décline parce que le maléisme est attaqué. La seule façon de ranimer la folie et de sauver l’Occident, selon ces partisans, est par la condition physique, les valeurs autoritaires tirées d’un passé idéalisé et une application libérale de la violence. De plus en plus, le héros du WoV Julius Evola a été cité sur les pages de « mouvement des hommes » radicales comme un chiffre qui vaut la peine d’être étudié.

Jack Donovan-Malebranche

Parmi les réalisations de Jack Donovan figurent de nombreux écrits pour North American New Right, Counter Currents Publishing, Radix Journal et d’autres sites web et revues d’extrême droite. Donovan s’est ouvertement identifié comme un « anarcho-fasciste », un « nationaliste blanc » et un « racialiste ». Il a gagné un suivi dans l’espace politique où la néo-masculinité rencontre le néofascisme. Bien que gay, Donovan rejette sans équivoque la culture gay moderne. Comme

« On sait que le Donon est connu pour être un auteur gay « anti-gay », pour ainsi dire, où il écrit beaucoup à quel point les hommes queer devraient abandonner l’identité gay parce qu’elle est associée à l’effrémosité, à la politique de gauche et au féminisme. Il s’identifie plutôt comme un « andriophile » et écrit sur l’important

En 2014, Donovan a commencé un chapitre pour les loups du Vinland connu sous le nom de « Chapitre de la Cascadie » ou « Cascadia Pack ». Auparavant, il s’identifiait comme un opérateur de werewolf. Donovan et son nouveau cadre ont organisé des événements WoV près de la zone métropolitaine de Portland, en particulier sur des terres appartenant à des suprémacistes blancs locaux et à ses proches fascistes Juleigh Howard-Hobson et son mari David Hobson. Juleigh est un poète et ardent anti-féministe, et propagandiste pour la New Right nord-américaine (comme l’est Donovan). Elle et son mari ont tous deux assisté à la conférence du Dénéial de l’Holocauste de David Irving que Rose City Antifa a protestée en 2009. À l’époque,

Juleigh Howard-Hobson (L) et David Hobson

La célébrité récente de Donovan a donné au WoV une portée plus profonde dans la MRA et les cercles d’haltérophilie. L’entraîneur local et l’allié de Donovan Chris Duffin de

L’image soigneusement élaborée des hommes qui reviennent à l’ordre «naturel» en peignant leurs visages et en hurlant dans des grottes rappelle la nouveauté des «groupes d’hommes» avec une torsion de faux Viking. Tous les éléments de WoV sont peut-être en vogue, mais ils sont loin d’être innocents. Créer de petits groupes axés sur les prouesses physiques et les capacités de combat (les combats de poic et la lutte sont exigées des membres), combiné à la

Appel à l’action

En dehors du WoV,

Nous ne pensons pas que l’auto-description d’Evola-fanboys en tant que «Traditionalistes» soit acceptée, car ce titre obscurcit leur vision radicale du monde anti-égalitote. Fonctionnellement, ces chiffres font partie de la pratique néo-fasciste que les « .

Nous avons décrit l’histoire des loups du Vinland; leur utilisation de l’opération Werewolf comme outil de recrutement; la nature de leur vision du monde et le rôle de leurs dirigeants Paul Waggener et Jack Donovan ainsi que de certains de leurs alliés dans le déclin croissant du nord-ouest du Pacifique. La campagne de Trump a certainement galvanisé les nationalistes blancs et les fascistes surpassés ; quelle que soit la menace croissante de la normalisation croissante des thèmes et du discours d’extrême droite dans les espaces sous-culturels, ce qui contribue également à la radicalisation. Jack Donovan et les loups du Vinland sont emblématiques de cette infiltration croissante. La nécessité pour les antifascistes de reconquérir ces espaces est plus grand que jamais.

Paul Waggener et Jack Donovan au Elite Performance Center à Clackamas, R.

À la fin du mois d’août, en septembre, le site web de l’opération Werewolf a été piraté et divers comptes de médias sociaux ont été fermés. Le WoV prétend « Avoir trié l’identité du transgresseur » mais n’a pas encore fait tout ce qui se passe avant d’achever une campagne indiegogo « cherche à lever 15 000 dollars en 30 jours » qui a effectivement collecté des fonds au-delà de son objectif. Bien que des tactiques comme celle-ci n’empêchent peut-être pas la WoV de s’organiser de façon permanente, elles rendent certainement plus difficile leur fonctionnement. Toutefois,

Informations

Le chapitre cascadien des loups du Vinland est composé de plusieurs membres répartis dans les États de l’Oregon et de Washington. Son organisateur principal est bien sûr le charismatique Jack Donovan.

Nouveau centre de performance Barbarian Tatoo et Elite:

14350 MOYEN INDUSTRIEL, CLACKAMAS, OR, 97015

Les autres membres sont les suivants :

  • Mike Mathers AKA Rekr- sur instagram (cascadian-rekkr) vit à Kelso, Wa
  • Alexander Conley AKA Jaecob Gray instagram (Grauestein – Longview, Wa)
  • Gabriel “Gabe” Martin AKA Davlin Martin – instagram – Cascadianwarboy – vit à Longview, WA
  • Nathaniel “Nate” Laport – Oregon
  • Troy Wisehart – a un projet musical , il travaille régulièrement à LA Fitness à Lacey, WA. L’année dernière, il a joué au Columbia Willamette Pagan Pride Day à Portland. – vit à Rainier, Washington
  • Jay Williams AKA Null – sur instagram, il est à environ 6″6″ 400lbs dans la région du métro de Portland

Wolves of Vinland Member basé en Virginie (Appalaches):

  • Paul Waggener

L’émerveilles des membres du Vinland basés dans le Wyoming/Colorado (Windborn):

  • Mattais Waggener AKA Jarn-nefr
  • Peter Slivkanch – sur instagram Tattoiste/propriétaire de Blood and Iron Tattoo 2393 W. 27th ST ‘521 Greely, CO, Guitarist pour la bande Black Metal “Weaponizer”

Membres de l’opération Werewolf basés dans l’Australie occidentale:

«

  • Logan Lingren
  • Matthew Horton – Aberdeen WA.
  • Richard Bowman III – Salem, OR
  • Rob C. Ellis
  •  

Opération des membres du Werewolf basés dans les RUP:

«

    • Damien K Hurt – ‘damienhurt666
    • Joel VanDerzan –

.

Membre de l’opération Werewolf basé à SoCal:

«

      • Max James

Allié local du WoV Cascadia Chris Duffin propriétaire/exploitant de l’Elite Performance Center (basé à Clackamas, OR AKA Kabuki Strength Lab)


De prison et plus enhardis que jamais les frères Laskey, Jake et Gabriel, qui, comme lecteurs se souviendront, ont été condamnés pour avoir attaqué une mosquée pendant les services religieux qui ont jeté leur lot avec les Wolves. Les Laskey ont créé un magasin d’armes familial appelé l’Armurerie Wolfclan, qui se vante d’un assortiment de symbolisme nazis non dits tels que le Soleil noir figurant sur leur compte WordPress et des liens avec l’opération Werewolf via leur page Facebook.

Photo de Jake et Gabriel posant avec leur veste d’opération Werewolf partagée sur les médias sociaux de Wolfclan Armory.

[1) [https://www.indiegogo.com/projects/operation-werewolf-war-effort–2–]

Un violent groupuscule néonazi se développe en Valais

http://cicad.ch/fr/un-violent-groupuscule-neonazi-se-developpe-en-valais

Extrême droite. Comment un groupe de supporters qui organisait des bagarres clandestines en forêt s’est fait remplacer par un groupuscule néonazi violent qui entretient un réseau international. Récit d’une histoire qui se déroule entre la France, l’Allemagne et l’Ukraine et qui puise son origine en Valais.

La photo a fuité sur les réseaux sociaux. Elle a été relayée par des mouvements antifascistes. On y découvre dix hommes, torse nu, visiblement très entraînés. Ce sont des combattants, des sportifs de haut niveau. La plupart arborent des tatouages néonazis. On y devine des soleils noirs ou des kolovrat, symbole proche de la croix gammée (swastika). D’ailleurs, leur nom, Swastiklan Wallis (SK Wallis), s’en inspire directement. Parmi ses membres, il y a Léo, leur leader, Joseph, Lukas et Marc Caqueray de Valmenier Antoine*.

https://www.antifa.ch/wp-content/uploads/2020/11/swastiklan_gruppenfoto-2020-09-05.cleaned-3.jpg
debout d.g.a.d : Gael Gonthier, Alexandre Golay, Yanek Vincent Czura, Maxime Pomerat, Marc de Cacqueray, Kilian Juillard, Lionel Stritt. agenouillé d.g.a.d : Jean-Marie Eggel, Noah Stucky, Joël Moret

Certains sont passés par la prison, d’autres sont impliqués dans de dangereux réseaux. Aujourd’hui, leurs motivations ne sont pas clairement établies. Mais ce qui doit interpeller, selon Johanne Gurfinkiel, c’est «leur capacité et leur recours à la violence». Le secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation en Suisse (CICAD) met en garde: «Ces personnes sont capables de violentes dérives.»

Le cliché a été pris en Valais ou peut-être à Berne, lors d’un affrontement contre des hooligans bernois le 5 septembre dernier. Avant le début de l’automne, ils étaient encore un groupe de supporters virulents, amateurs de combat en forêt, un phénomène lié aux gradins des stades de football et que seuls les initiés connaissent. Mais depuis cet affrontement et la diffusion de cette image, «probablement une fuite volontaire pour revendiquer leur existence et se montrer», selon un observateur, ils sont reconnus comme une formation d’extrême droite.

Le groupe forêt sédunois

Pour comprendre, revenons avant septembre. Le SK Wallis n’a pas encore éclos. Certains supporters, triés sur le volet, se réunissent discrètement en forêt pour défendre les couleurs de leurs clubs respectifs. Ils combattent souvent à dix contre dix. Les partisans de ce groupe sont pour la plupart issus du Gradin Nord de Tourbillon, fief des plus fervents supporters. Ils ne revendiquent toutefois pas cette appartenance publiquement.

Au stade, ils chantent. Dans la forêt, ils cognent. «Ce sont des personnes qui aiment se battre et qui envisagent ces confrontations comme un loisir», confie un proche de ce milieu. «Ils ne sont pas fondamentalement dangereux. On parle plutôt de gars qui combattent et qui boivent une bière après.»

L’arrivée de Léo et des néonazis

Seulement, Lukas, un Haut-Valaisan d’extrême droite, a introduit Léo au sein du groupe forêt. C’est le point de bascule. Léo est en effet un ancien membre du groupe suprémaciste blanc Hammerskin Romandie. Ce Martignerain de 29 ans est aujourd’hui coach sportif. En février 2013, lors d’une manifestation antiraciste à Sion, il aurait participé à des heurts se soldant par l’hospitalisation de plusieurs militants de gauche.

Une fois intégré au groupe, Léo prend rapidement les commandes et invite son propre réseau néonazi à l’y rejoindre. Le SK Wallis prend forme et les anciens prennent leurs distances. «On les a vu débarquer et on a dit stop. Ça va beaucoup trop loin, personne ne veut être associé à ça», raconte un ex-membre du groupe forêt. «Ce n’était plus du tout la même mentalité», reprend-il. «Ces gars sont dangereux et pratiquent les sports de combat à haut niveau.»

Une analyse que partage Christophe-Cecil Garnier, journaliste pour Streetpress.ch et coauteur du livre «Supporter, un an d’immersion dans les stades français». «En règle générale, ces combattants pratiquent le MMA (arts martiaux mixtes), s’entraînent tous les jours et prennent des stéroïdes. Ils sont extrêmement violents.»

Pour un habitué du Gradin Nord, les partisans du SK Wallis «n’ont rien à voir avec les supporters, mais ils se servent du stade et du club pour exister». Ils sont d’ailleurs absents des tribunes, contrairement aux membres originels du groupe. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Léo affirme son désintérêt pour le football: «Je suis le chef du groupe forêt Sion et le stade ne nous intéresse pas.»

Quelles ambitions nourrit le SW Wallis? Un proche des mouvements de supporters évoque un prosélytisme par la force. «Ils se revendiquent comme un groupe pour véhiculer leur idéologie. Ils utilisent la violence pour démontrer leur puissance et la supériorité de leurs idées.»

Lukas, le Haut-Valaisan et son réseau allemand ultraviolent

Retour à la photo. Selon nos informations, la plupart de ces combattants sont originaires de Martigny ou du Chablais. L’un des membres, paysagiste, est d’ailleurs impliqué dans la rixe du Havana à Monthey en 2017.

Mais le collectif s’enracine aussi outre-Raspille. Sur le cliché, on reconnaît Lukas, un jeune Haut-Valaisan qui cultive des liens avec des néonazis puissants. Autrefois affilié à un groupe hooligan dissout, la Street Society Oberwallis, il est décrit comme «très influençable».

L’un de ses amis allemands aurait attaqué deux journalistes avec une arme blanche et une clé à molette en 2018, selon un article publié l’année dernière dans la «Wochenzeitung». Un an plus tard, ce même ami a été aperçu lors du «Eichsfeldtag», la grand-messe du parti d’extrême droite NPD (Parti national démocrate), organisée par son père.

Son père n’est autre que Thorsten Heise, vice-président du NPD. Selon le quotidien «Die Welt», il entretient également des contacts avec le réseau terroriste NSU (Parti national-socialiste souterrain) et serait soupçonné de complicité dans le meurtre d’un politicien allemand qui défendait les réfugiés.

L’ami allemand de Lukas vit aujourd’hui à Viège, où il travaille dans une entreprise de la place. Il est logé chez une figure de l’extrême droite haut-valaisanne qui avait organisé un concert rassemblant plus de 400 néonazis en 2005 à Gamsen.

Joint par téléphone pour être interrogé sur ses relations, Lukas a refusé de s’exprimer: «Effacez mon numéro et ne m’appelez plus jamais de votre vie.»

Antoine Marc Caqueray de valmenier le mercenaire et les clubs de golf

Sur la photo, Léo, le Martignerain, est à la gauche de deux combattants ultranationalistes français. Le premier est passé par la légion étrangère. Le second, Antoine*[* Marc Caqueray de Valmenier], est le leader d’un groupuscule d’extrême droite baptisé «Zouaves Paris» (ZVP). Il y a deux ans, à Paris, ce collectif a agressé des manifestants du 1er mai avec des clubs de golf.

Le groupe s’est également attaqué en 2019 à un cortège du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), faisant six blessés. Selon un message qu’il a lui-même posté récemment sur les réseaux, Antoine Marc Caqueray de Valmenier se serait engagé dans des opérations militaires en Arménie et aurait des liens avec plusieurs groupes ukrainiens. «C’est un homme qui cultive un réseau militant en France, mais aussi à l’étranger», explique Sébastien Bourbon, auteur de plusieurs enquêtes sur l’extrême droite publiée sur Mediapart.

A l’échelle nationale, Léo entretient aussi des liens étroits avec un néonazi genevois. Selon le «SonnatgsBlick», ce dernier se serait engagé dans une milice en Ukraine pour combattre les séparatistes russes et il aurait aussi fondé en 2014 la Division misanthrope Suisse, afin de lever des fonds pour le combat ukrainien. [Il est question de Bjorn Sigvald]

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Björn 2014 que combattant à la Pride France

Le combat en Suède de Joseph

Dans ses rangs et sur la photo, le SK Wallis compte un autre combattant particulièrement expérimenté, Joseph. L’homme, d’une musculature monstrueuse, mesure 1 m 93 pour 115 kilos. Au civil, il est propriétaire d’un fitness dans une petite commune du canton de Vaud. Joseph s’est rendu en Suède, accompagné de Léo, dans un «fightclub underground» pour affronter un adversaire polonais. Ces duels sanglants se déroulent à mains nues, dans une cage, et opposent les combattants les plus aguerris. La victoire du néonazi valaisan représente un fait d’armes pour le Swastiklan Wallis.

Diffusée sur les réseaux sociaux le 4 novembre dernier, la photo de la victoire a suscité près de 4700 interactions sur le compte Instagram du fightclub suédois.

De la forêt à la rue?

Acquis à la violence, le groupuscule néonazi valaisan pourrait-il s’emparer de la rue? En France, les «Zouaves Paris» – et leur leader Antoine Marc Caqueray de valmenier – participent régulièrement à des manifestations. «Ils sont très présents, soit pour protéger les militants de droite, soit pour casser du gaucho», relève Christophe-Cecil Garnier. Son confrère de Mediapart, Sébastien Bourdon, abonde: «Ils ont peu de limites dans le recours à la violence dans la rue.»

Rien n’indique toutefois que le SK Wallis emprunte la même voie, selon le Service de renseignement de la Confédération. Le SRC l’affirme dans un rapport, «actuellement, les extrémistes de droite ne disposent d’aucun sujet d’actualité auquel se rattacher, ni d’une stratégie. Ils devraient continuer à faire preuve de retenue en ce qui concerne le recours à la violence.»

Pourtant, à Tourbillon, même les supporters les plus virulents s’inquiètent des potentielles conséquences de la naissance du SK. «Et si des néonazis bernois ne font pas la distinction et s’en prennent à nous la prochaine fois que l’on va au Wankdorf?», s’interroge un habitué du Gradin Nord.

*Prénoms d’emprunt

Désintérêt politique ?

La police cantonale valaisanne se dit «très attentive» et assure «combattre toute forme d’extrémisme sur le territoire». Elle affirme encore disposer d’«enquêteurs spécialisés qui sont en contact permanent avec les services de la Confédération et leurs homologues d’autres cantons». Leur dernière intervention remonte à octobre 2019. Les forces de l’ordre ont alors empêché la tenue d’un concert d’extrême droite en Valais.

Le rapport du Service de renseignement de la Confédération (SRC) évoque des cas isolés. «Seuls 29 événements ont été motivés par l’extrémisme de droite en 2019 (contre 207 pour l’extrémisme de gauche)», écrit le SRC qui affirme qu’il n’y a pas de recrudescence de la violence. «En dépit de leur potentiel de violence, aucune tendance à un recours accru à la violence, voire aux activités terroristes, ne se développe en ce moment au sein des milieux d’extrême droite en Suisse, ce qui marque une nette différence avec les développements observés dans d’autres Etats, notamment l’Allemagne, malgré une grande variété de relations avec ce pays.»

Johanne Gurfinkiel est secrétaire général de la CICAD en Suisse. Il déplore un manque d’intérêt politique face à «une idéologie qui prône le recours à la violence et à l’annihilation». Selon lui, «la problématique est largement minimisée et les politiques refusent de s’en emparer. Ils évoquent à tort un épiphénomène.»

Source : Le Nouvelliste, 24 novembre 2020