Quand les fascistes d’Europe se donnent rendez-vous à Rungis

Samedi 14 novembre, le Gud avait filé un rencard aux partis nationalistes européens, pour refaire le monde et faire la fête près de Paris. Un rassemblement évidemment interdit aux journalistes. Reportage.

J’avais commencé par ressortir de vieux vêtements. Ceux qu’on fout sous son lit. Une paire d’Adidas sale et usée, avec ses trois bandes, blanches. C’est important, ça, le “white”, qu’on m’avait dit. D’ailleurs, on ne le dit pas dans certains milieux d’extrême droite, on le scande, on le fait suivre d’un “!”. C’est un slogan. En haut, un polo cintré, avec sa couronne de laurier, noire, flanquée au niveau du coeur. Ça, c’est à défaut d’avoir mon talisman fasciste à moi, la petite croix celtique. L’oublier, c’est presque commettre une faute de goût dans les codes de ce milieu-là, me fera remarquer un skinhead. Un type pas tout jeune mais plutôt sympa, bière à la main, bière logée un peu partout au niveau de son bassin. Et m’apostrophant en tapotant la sienne, de croix, comme d’autres caressent leur patte de lapin. Reste la veste. Foncée, de préférence. Pour ne pas dénoter. Pour rester dans l’esprit “brun” de la droite extrême. J’en chope une avec deux poches latérales cousues dans la diagonale, façon porte-flingues. Col rabattu et tartan rouge. Je me regarde, j’ai le look. C’est parti.

Ça déconne sec dans la voiture. Il y a Sophie*, il y a Jean et puis moi, journaliste infiltré. On part tous de la région Centre, pas loin de chez “notre pucelle nationale”. Un bon petit convoi de patriotes en ce samedi 14 novembre. On roule vers Rungis, dans le Val-de-Marne, “un département de bougnes !” (bougnoules) hurle Edouard, bras tendu. Tout le monde éclate de rire en frappant des mains.

C’est là que se tient le congrès européen du Gud. Le deuxième du nom. Gud pour Groupe Union Défense, syndicat d’extrême droite nationaliste révolutionnaire, célèbre pour ses actions violentes et un temps interdit. Au programme, une ribambelle de groupes de l’ultra droite européenne. En Guest Star ? Aube Dorée, la sulfureuse bande néonazie grecque. A part ça, des groupes d’Italie, d’Espagne, de Chypre, de Belgique, de Russie, d’Afrique du Sud, et avec, son cortège de militants.

Jean, 21 ans, les phalanges déjà abîmées

Forcément, tout le monde est impatient. Surtout Jean. Il a envie d’en découdre. Ce genre de rassemblements, c’est aussi l’occasion de se faire “des petites sorties avec les camarades”. Traduction : des ratonnades. Jean, c’est le plus excité de la bande. Il est tout jeune, 21 ans, une licence de droit en poche, mais les phalanges déjà abîmées, quelques bagues au doigt et des marques de la tête aux pieds. Bien sapé. Tellement que les nanas sont impressionnées, qu’il raconte. Le mois dernier, il a failli se faire la nana “d’un enculé de nègre”. “Elle kiffait mon style, un peu viril”. C’est vrai qu’il a une bonne tête, avec ses cheveux courts. Surtout sur les côtés. Un peu de longueur sur le dessus, pas trop sinon c’est “socialo”. Après tout, rigole Jean :

On peut être nazi, mais un nazi stylé.”

Et c’est parti pour une séance de saluts hitlériens sur fond de musique punk glorifiant le Maréchal Pétain.

Entre blancs

On arrive vers 12 heures. Déjà une centaine de personnes présentes. Des jeunes, des vieux, des femmes et des gamins. Beaucoup de tatoués, surtout des crânes rasés, tous ou presque habillés de sombre. J’aime pas les clichés mais là, il y a une belle photo à faire. Ça fume des clopes, ça boit des bières et mange des saucisses “100% porc”.

Ça discute attentats de la veille mais pas trop.

C’est la guerre là, il faut prendre les armes. On a la chance d’être entre blancs donc parlons-en …”, propose un ancien qui n’a pas le temps de conclure.

Tout le monde se retourne. Stupéfaction. Voilà qu’arrive Logan Dijan, leader du Gud. Un grand gaillard, costaud et sans cheveux, un tatouage qui ressemble fort au blason de la division SS Charlemagne sur le bras gauche. Il donne quelques consignes, un peu tendu. Dit qu’il ne veut pas en voir certains traîner ici. On comprend qu’il y a de la bisbille en interne. Tu m’étonnes, début octobre, il a cogné l’ancien leader du Gud à son domicile. Une castagne qui l’a envoyé éphémèrement derrière les barreaux, mais qui lui interdit surtout de prendre part aux affaires franciliennes. Logan Dijan n’a pas le droit d’être là. Et il ne restera pas.

Tour d’Europe

15 heures, le congrès va commencer. On passe un portique, une petite fouille :

Pas de poing américain, pas de couteau ?”

Et on file 20 euros à un gars un peu stressé. Tout ça paraît bien officiel. Il y a même des agents de sécurité-incendie, des vrais, en pull rouge et pantalon bleu, tout sourire et décontractés. Le petit monde se dirige vers la salle de conférence, plafond haut et noir. Il y a 350 chaises et c’est plein. On en rajoute même tout au fond.

Elam ouvre la première partie consacrée à l’actualité européenne. Elam, c’est un parti chypriote grec se vantant d’être “l’Aube Dorée” de Chypre. Il faut “reconquérir les territoires”, lance-t-il, et “retrouver la liberté avec les mains et le sang”. Dans leur cas, expulser les turcs de l’île. Les gens hochent la tête, ça plaît, applaudissements nourris dans une ambiance quasi militaire.

Au tour de Casapound de s’exprimer, parti fasciste italien, et de son leader, Gianluca Iannone, un géant à la longue barbe poivre et sel façon cascade de ruisseaux. Lui aussi dira de l’immigration que c’est un “venin”. Idem pour Aube Dorée juste après, qui rendra même hommage à ses militants emprisonnés. Rien, pour les victimes de l’attentat qui a frappé Paris la veille. Rien, à part qu’ils l’avaient “prévu”, tous.

Surtout Hervé Van Laethem, qui intervient en deuxième partie, un homme aux petites lunettes rondes qui discourt pas trop mal, plus une allure de prof ou de politicien que de boxeur. C’est le fondateur de Nation, un mouvement identitaire belge prônant la rémigration. Il fait l’éloge de l’armée syrienne…bon, celle de Bachar Al-Assad, “avant-garde de l’Europe et premier rempart contre le Djihadisme”. Et jure que “l’Europe vaincra”.

Oui, mais comment ? Au tour du Gud d’apporter un fragment de réponse dans son “plaidoyer pour une jeunesse rebelle”. “Les peuples blancs de la planète doivent s’unir (…) car nous ne sommes pas tous égaux”, avance le jeune porte-parole, biceps gonflés comme des voiles en pleine mer. Autre solution, occuper le terrain du “social”.

Des thèmes chers au Mouvement d’action sociale (MAS), qui intervient en dernière partie, et dont le leader est Arnaud de Robert, un grand type aux cheveux noirs coquettement plaqués vers l’arrière. C’est le genre de groupuscule nationaliste à préférer distribuer des repas et collecter des vêtements que se “bastonner dans un pub… même si ça fait toujours du bien”. Enfin, “parfois” seulement. Un peu comme Hogar Social, organisation espagnole connue pour les livres et les conférences qu’elle donne aux “vrais nationaux démunis”. Mais aussi réputée pour occuper les centres de réfugiés, se battre avec les antifas ou “enseigner la boxe”. Et elle a un joli slogan en guise de conclusion : “il faut remplacer les larmes par les armes”.

Fans de la Wehrmacht et de Jean-Marie Le Pen

En parlant d’arme, Jean veut me montrer quelque chose. Ça tombe bien, c’est la fin. Il file vers sa voiture, ouvre sa boîte à gants et brandit façon trophée une matraque télescopique “toute neuve”.

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Je comprends alors que ce n’est pas en tendant l’oreille aux discours policés des conférenciers qu’on se cultive, mais en captant les murmures extérieurs. Près du stand de livres, là où ça vend du Robert Brasillach sans trompettes. A l’écart, là où des skins écoutent un chant de la Wehrmacht sous un ciel vidé d’étoiles. Dehors, où on adule Jean-Marie Le Pen au terme d’une journée sans soleil. Là près des toilettes, où sa fille “Marine est une pute” et le FNJ “une bande de bourgeois sans consistance”. Dans la salle des concerts, où une jeune femme fluette arbore un t-shirt “88” (pour “Heil Hitler”). Là enfin où des bras se lèvent comme des grues, formant un essaim de saluts nazis bourdonnant au rythme des basses. En fait, lorsqu’il est devenu temps, pour moi, de lever le camp avant de devoir lever le bras.

Pierre René

(Les prénoms ont été modifiés)

Le Nouvel Observateur

 


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Yves Alphé et les FTP, dits “les inséparables” au congrès du GUD en 2015.

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Famine s’affiche à la foire du GUD sous les couleurs M8L8TH

Novembre 2015 : C’est la seconde édition du congrès européen du Gud, Famine de KPN Peste Noire et Misanthropic Division s’y affiche ostensiblement devant l’objectif pour la photo-souvenir.

La 3e édition sera organisée par le Bastion Social du GUD.

Famine s’affiche à la foire de Rungis du GUD sous les couleurs M8L8TH à l’occasion du meeting Reconquista avec le bataillon AZOV et du concert RAC traditionnel dont FTP RAC de Angers, sous bannières d’Aube dorée et venues d’Italie, d’Espagne, de Chypre, de Belgique, de Russie, d’Afrique du Sud.

Propagande AZOV :

Azov s’affiche sur un mur, des portes et une planche dans la foire du GUD :

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  • un drapeau signé,
  • une affiche trombinoscope de ses membres
  • et une affiche Reconquista ! projet identitaire unioniste des nationalistes slaves contre la Russie de Poutine et l’Europe des américains.

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  • la table de propagande avec brochure “manifeste corps civil bataillon azov” et un prospectus.

 


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En France depuis 2015, la prospective AZOV et par le biais de la promotion NSBM s’incarne autours de”Bjorn Sigvald” Hammerskin suisse.

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  • “Bjorn Sigvald” hammerskin de Suisse

  • Baise ma Hache de Annemasse en Savoie

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  • Famine de KPN Peste Noire

 

Naer mataron et Der Sturmer de Grèce, Goatmoon de Finlande, Stahlfront d’Allemagne sont aussi des soutiens NSBM de AZOV

Marion Maréchal Le Pen, tout sourire avec Logan Djian dit le « Duce »

Marion Maréchal Le Pen, tout sourire avec Logan Djian dit le « Duce »

Sur cette photo, prise à la « Manif pour tous » contre le mariage pour tous, Marion Maréchal Le Pen (élue de la République) pose tout sourire avec Logan D. dit « Logan le Duce », mis en examen pour violences en réunion à mon encontre lors de la manifestation de CIVITAS du 18 novembre 2012.

10670156_10152683606435380_8347933472292079681_nSur cette photo ci-dessous prise le même jour (le cercle blanc), il fait officiellement le Service d’ordre de la Manif pour tous…

13.-GUD_SOMais sinon, ni le FN ni La Manif pour tous n’a de lien avec cette extrême droite, soutien de Dieudonné et membre de Jeunesse nationaliste d’Alexandre Gabriac (qui dirige la branche jeunesse de l’Oeuvre française, dissoute au titre des ligues mettant en péril l’ordre public).

logan_dieudonnc3a9 logan_gabriacLogan Djian organise volontiers des meetings en compagnie des groupes néo-nazis ou fascistes comme l’Aube dorée (Grèce) ou Casa Pound (Italie).

5861071625meeting_gud_-sebastien_de_boeldieu_und_gianluca_ianonne_von_casapound_italia_konstantinos_boviatsos_golden_dawn__0_0Logan Djian dirige aussi un bar à Paris, Le Crabe-Tambour, qui sert de local aux plus durs de l’extrême droite. D’après Marianne, le 18 juin 2015, Bruno Gollnisch (député européen FN) s’y rend à l’invitation de Djian pour y participer à un  « apéro-débat ».

capture_decran_2015-10-29_a_11.36.40Toujours d’après Marianne, Logan Djian aurait passé une nuit au poste après avoir frappé l’ancien président du GUD de Paris, Edouard Klein, à son domicile, le 9 octobre 2015. Soit quelques jours après notre confrontation dans le bureau d’une juge dans le cadre de l’instruction sur mon agression.

Très embarrassant pour le Front national, puisque Djian est un peu le protégé de vieux amis de Marine le Pen et ancien meneurs du GUD dans les années 1990 : Frédéric Chatillon et Axel Loustau,  Ancien employeur de Djian, Axel Loustau, trésorier du microparti de Marine le Pen, est même investi en troisième position sur la liste FN des Hauts-de-Seine lors des Régionales 2015.

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Sur cette image, on voit Logan Djian et son camarade (également mis en examen pour violence en réunion à mon encontre) à la Manifestation de CIVITAS, juste avant mon agression.

Sur l’image ci-dessous, on le voit en capuche juste après mon passage à tabac, me poursuivre armée d’un parapluie, en compagnie de camarades de Jeunesses nationalistes et d’un militant FN, Remi Lelong, ayant reconnu m’avoir frappé.

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Pour revoir (brièvement) des vidéos ayant capté une partie seulement de l’agression : un passage à tabac à plusieurs et à coups de pieds dans la colonne vertébrale, le dos et les jambes, puis une poursuite, de nouveaux coups et un projectile lancé à la tête.

https://youtu.be/OBs4yO_0UBA
Photos http://lahorde.samizdat.net/2014/10/06/safari-photo-a-la-manif-pour-tous/

Au procès du néonazi norvégien Varg Vikernes : « Ferme ta merde ! »

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue89-culture/20131017.RUE9570/au-proces-du-neonazi-norvegien-varg-vikernes-ferme-ta-merde.html

Ce jeudi devait se tenir le procès du Norvégien Kristian dit « Varg » Vikernes, musicien de black metal norvégien à l’origine du projet solo Burzum, créé en 1991. En juillet, il avait été interpellé à Salon-la-Tour, en Corrèze…

Par Lucile Sourdès

Ce jeudi devait se tenir le procès du Norvégien Kristian dit « Varg » Vikernes, musicien de black metal norvégien à l’origine du projet solo Burzum, créé en 1991. En juillet, il avait été interpellé à Salon-la-Tour, en Corrèze (où il vit avec sa femme française et ses enfants) en raison de textes publiés sur son blog. Selon le ministère de l’Intérieur, Vikernes «  était susceptible de préparer un acte terroriste d’envergure  ».

Il comparaissait ce jeudi pour « provocation publique à la haine raciale » et « apologie de crime de guerre ». Sa femme, Marie Cachet, avait posté une vidéo sur YouTube pour appeler à un rassemblement devant le palais de justice de Paris.

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A 13 heures, une quarantaine de personnes étaient au rendez-vous, bottes en cuir et tenues noires. Certaines venaient de Belgique et de Slovaquie. Une grande bannière indiquait : « Procès Vikernes : mensonge d’Etat. »

Serrages de mains, accolades : les fans qui ont réussi à rentrer dans la 17e chambre correctionnelle se sont succédés pour lui montrer leur soutien.

« You’re fantastic, I’m with you »
(« Tu es fantastique, je suis avec toi. »)

Sa sortie d’audience a été accompagnée d’applaudissements des personnes venues le soutenir, et derrière le palais de justice, il a joué le jeu des photos et des autographes avec ses fans metalleux avant de sauter dans un taxi.

N’ayant reçu les 912 pièces du dossier de son client que ce lundi, son avocat, maître Julien Freyssinet, a demandé et obtenu le renvoi du procès au 3 juin 2014.

Pour rappel, en 1993, Varg Vikernes a été condamné à 21 ans de prison pour le meurtre de son ami Øystein Aarseth, surnommé Euronymous, leader du groupe de black metal Mayhem, et l’incendie volontaire de trois églises. Il a été libéré en 2009, après avoir purgé seize ans de sa peine.


Mis à jour le 18/10/2013. Ce jeudi, Dieudonné comparaissait également en appel pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson (« Shoah ananas ») dans deux vidéos postées sur Internet.

Le soir même, une vidéo était mise en ligne montrant Vikernes faisant la « quenelle » – geste consistant à placer sa main ouverte sur son bras opposé, référence au salut hitlérien – popularisée par Dieudonné. Dans la vidéo, le Norvégien dit :

« Je fais la quenelle de Dieudonné pour la liberté d’expression. »
Varg Vikernes fait la « quenelle »

 

Lucile Sourdès

A lire aussi : Le néonazi norvégien arrêté en Corrèze, une légende du black metal

 

Le nouveau bar d’extrême droite qui inquiète Anne Hidalgo

L’extrême droite radicale parisienne tente de renaître  de ses cendres. Avec les dissolutions de l’été, et la mise sur la touche de l’œuvre française et de Troisième voie,  le petit milieu parisien est orphelin d’organisation et de lieux. Ses militants essayent donc de se recomposer. En rouvrant un bar associatif dans le 15e arrondissement. D’ailleurs, Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris et élue du 15e, s’en est déjà inquiétée auprès de ses proches.

La dissolution de Troisième voie, notamment, a privé la mouvance d’un point d’ancrage. Le mouvement de Serge Ayoub possédait en effet, Le Local, bar associatif dans le 15e qui était un point de rencontre très couru par les militants de tout le spectre.

C’est un ancien hooligan, Logan Djian qui a décidé de reprendre tout ça en main et d’ouvrir un nouveau bar associatif, “Le Crabe-Tambour”, rue Chabrières. Ancien militant de l’Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes, il se plaît à utiliser le doux pseudonyme de “Logan Duce”. Logan D présente encore la particularité s’être fait tatouer une  jeune femme pendue sous laquelle  est écrit “J’ai trahi ma race”..

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En tout cas, en cette rentrée 2013, il s’agite dans tous les sens. Jeudi 17 octobre, il était présent au palais de justice de Paris pour soutenir le norvégien Varg Vikernes, figure de la scène black-métal, interpellé mi-juillet par la DCRI, et qui comparaissait, au final,  pour “apologie de crimes de guerre” et “incitation à la haine raciale”(l’audience a été reportée).  Logan D vient aussi de refonder le GUD et, donc,  d’ouvrir son bar.

Problème: ce rendez-vous, qui connaît déjà un certain succès, est situé à deux pas du lycée autogéré de Paris, place forte de l’extrême gauche, et du centre Vaugirard, qui réunit une partie des étudiants de l’université d’Assas. Un lieu à hauts risques, donc.

Abel Mestre et Caroline Monnot

Le Monde

Dominique Venner a sonné les cloches une dernière fois !

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2013 – Une féministe de Femen performe seins nus et avec une arme factice à la bouche mercredi devant l’autel de Notre-Dame de Paris pour dénoncer «le fascisme» au lendemain du suicide, exactement au même endroit, d’un essayiste d’extrême droite.


[…] En France, la principale structure qui fit la jonction entre les militants de la Seconde guerre mondiale et les jeunes générations de l’après-guerre fut Europe-Action. Son fondateur, Dominique Venner, est un militant d’extrême droite de longue date1. En 1956, il devint membre de Jeune Nation, un groupuscule néofasciste fondé par les frères Sidos. Engagé volontaire à dix-huit ans dans les chasseurs parachutistes, il combattit en Algérie entre 1954 et 1956. Il fut incarcéré à la prison de la Santé de 1961 à 1962. A sa sortie de prison, il entreprit la prise de contrôle de la Fédération des Étudiants Nationalistes qui servait de cache-sexe à Jeune Nation après que le mouvement ait été deux fois dissout. Il est vrai que Venner a recruté dans le milieu estudiantin dès 1957 un groupe d’une quinzaine de militants et d’une soixantaine de sympathisants actifs. […]

Dominique Venner et le renouvellement du racisme

http://www.memorial98.org/article-un-suicide-pour-appeler-a-la-violence-117988431.html

Dominique Venner s’est suicidé le 21 mai 2013 avec une arme à feu dans le cœur de Notre-Dame de Paris, ce qui peut apparaître de prime abord comme un choix curieux pour ce païen convaincu. Si Venner n’a pas raté sa sortie, il ne devait sans doute pas s’attendre à être rabaissé par les médias au rang d’un simple essayiste nationaliste, soutien des anti-mariages homo, lui qui fut l’auteur de textes parmi les plus importants de l’extrême droite française comme le Manifeste de la classe 60 et Pour une Critique positive. Qualifié pudiquement d’historien « passionné d’armes à feu », Dominique Venner était à sa manière un militant politique, voire un activiste. Il était également l’un des principaux promoteurs des thèses nationales-européennes et racialistes de l’après-guerre, et ce, bien au-delà de son prétendu retrait du milieu militant : ce qui est sûr, c’est que son « testament politique » montre que l’animal n’avait rien renié de ses engagements passés, tout comme d’ailleurs ses ouvrages, même les plus récents, entre deux publications sur la chasse ou les armes à feu, ses autres grands amours.

Fils d’un ancien Croix de feu, passé par le PPF de Doriot[1], Dominique Venner est né le 16 avril 1935 à Paris. Fasciné par l’antiquité grecque et romaine, et plus particulièrement par Sparte, il s’engage comme officier volontaire dans l’armée Française pour aller combattre en Algérie. Rapidement repéré par les frères Sidos, il est présent au premier congrès nationaliste de Jeune Nation (JN), le 11 novembre 1955, où on lui confie l’organisation du premier camp école de Jeune Nation ainsi que la publication du bulletin interne. Si à l’époque Jeune Nation compte très peu de militants, ils sont encadrés par de jeunes soldats comme Venner, qui permettent au mouvement de tenter des coups d’éclat comme l’attaque du siège du PCF et l’incendie des locaux du journal l’Humanité. Venner sert également de sergent recruteur pour JN en ciblant des jeunes officiers de l’armée française qui souhaitent continuer la lutte pour l’Algérie Française en Métropole.

Ce travail permet à Jeune Nation de s’implanter également en Algérie, faisant de Venner l’un des véritables chefs du mouvement aux yeux des militants, nettement plus fougueux que Pierre Sidos. Le 25 novembre 1957 Venner et Jeune Nation décident de s’attaquer à l’ambassade des USA, suite à la prise de position de Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. De nombreuses bagarres éclatent autour de l’ambassade, permettant à Jeune Nation de se faire connaître et de recruter de nouvelles têtes comme François Duprat.
Lors de la dissolution du mouvement[2], Venner, à la tête de la Société de presse et d’édition de la Croix Celtique, maintient le contact entre les militants et l’organisation via l’édition d’un journal, intitulé Jeune Nation. Il est partisan de la création d’un parti pour constituer les cadres d’un futur mouvement insurrectionnel.

Dominique Venner est à gauche sur la photo (document tiré du livre Génération Occident)

Dominique Venner est à gauche sur la photo (document tiré du livre Génération Occident)

Le 24 janvier 1960, Dominique Venner, comme Pierre Sidos, basculent dans la clandestinité. Cela n’empêche pas Venner de contacter d’anciens jeunes militants de Jeune Nation pour leur proposer de monter une structure étudiante nationaliste, la FEN (Fédération des Etudiants Nationalistes). Ce mouvement a même un texte fondateur, le Manifeste de la classe 60, écrit par Dominique Venner. Ce texte aura une influence non négligeable sur tous les mouvements et les jeunes militants nationalistes que les années 60 vont voir fleurir. Dans ce texte, Venner rejette le concept de démocratie et met en avant la notion de race.

Pour une critique positive

Le 19 avril 1961 il est arrêté. Il ne ressort de prison qu’en octobre 1962. En détention il en profite pour écrire clandestinement un texte : Pour préparer l’action, guide insurrectionnel pour les jeunes générations de militants de la FEN. Dans ce guide on trouve des conseils pour s’organiser et construire une structure clandestine, mais également une liste de cibles à frapper lors du coup de force comme les syndicats, les partis de gauche ou les journalistes. Mais en prison Venner s’interroge également sur l’engagement politique, après l’exécution de son ami Michel Leroy. Ce dernier, chef des commandos Z du Front Nationaliste, a été abattu sur ordre des chefs de l’OAS, dont Jean-Jacques Susini, un ancien de Jeune Nation, pour mettre au pas les gens qui auraient été tentés de ne pas suivre à la lettre les directives du mouvement. Venner s’éloigne de l’OAS et critique vivement son fonctionnement.

Février 97, couverture de Jeune Nation montrant plus de 30 ans après que l'OF a la rancune tenace !

Février 97, couverture de Jeune Nation montrant plus de 30 ans après que l’OF a la rancune tenace !

Il publie alors ce qui reste l’un des textes fondateurs de la mouvance nationaliste révolutionnaire Pour une critique positive. Dans ce texte, il rejette alors l’activisme effréné de ses années militantes à Jeune Nation au profit d’une prise du pouvoir sur le long terme, à l’aide de jeunes générations de nationalistes, encadrés et formés pour infiltrer l’Etat et ses institutions comme la police, l’armée. Avec la publication de ce texte, il rompt avec Sidos. Les années passant la haine entre les deux hommes ne cessera jamais de croître.

Europe-Action

Venner tire également une leçon de son expérience militante : il n’y aura pas de révolution sans parti révolutionnaire, et pas de parti sans doctrine. Sous-titré sobrement « Magazine de l’homme occidental », Europe-Action paraît en janvier 1963 à 10000 exemplaires. Dans cette aventure on retrouve aux côtés de Dominique Venner, Jean Mabire[3] ou encore Alain De Benoist, le chantre de la « Nouvelle droite ». Le journal est lancé grâce au fichier clandestin de Jeune Nation que Venner a réussi à récupérer.

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L’objectif de la revue ? Proposer un nationalisme européen capable de défendre la race blanche, dont la supériorité supposée sur le reste du monde ne fait pour eux aucun doute. Cette position sera en particulier défendue dans une brochure éditée par Europe-Action « Qu’est-ce que le nationalisme ». Obsédés par la peur du métissage, les fondateurs de la revue prônent évidemment le renvoi de tous les immigrés non-européens hors d’Europe (avec une crispation certaine sur l’immigration algérienne), et dans le même temps dénoncent le judéo-christianisme qui serait responsable de la faiblesse de l’Europe et invitent à un retour aux mythes païens et à la mythologie grecque. On croise dans la revue des références au fasciste belge Léon Degrelle, au sculpteur nazi Arno Breker ou encore à l’éditeur nazi autrichien Erich Kern… Le national-socialisme n’est jamais loin, tout comme le négationnisme, d’ailleurs. Mais Europe-Action sort aussi des sentiers battus à l’extrême droite, et en appelle aussi à Proudhon et Sorel, à l’officier communard Louis Rossel, ce qui déplaît dans certains milieux de la droite nationale jugée conservatrice, et ce d’autant plus que la revue considère les « mous » de l’extrême droite comme responsables de l’échec du combat pour l’Algérie française.

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Dans le n°5 d’Europe-Action, on peut lire : « Pourquoi l’OAS a-t-elle échoué ? Cette question est le point de départ de Venner. Il voit une cause principale à la défaite : les nationaux (les notables) y ont pris le pas sur les militants (les nationalistes). À ces derniers de reprendre le flambeau, avec un but, la révolution, un outil, un mouvement structuré, et une doctrine claire, le nationalisme ». Venner, à ce moment-là, n’est plus un novice. Il a bientôt la trentaine, de l’expérience en politique. Il sait qu’il lui faut des troupes pour porter son discours : la revue fait donc l’apologie de la jeunesse, une jeunesse « virile» à qui Venner demande de devenir d’authentiques « soldats politiques ».
Dans ce numéro on retrouve également un Dictionnaire du militant, un exercice de style qui sera repris quelques décennies plus tard au Front National, à Unité Radicale ou chez les Identitaires. Il s’agit d’un travail sémantique, où l’on doit donner de nouvelles définitions à certains mots comme racisme, antiracisme ou culture pour mieux les retourner contre les adversaires politiques et espérer un jour les imposer dans les médias : par exemple, dans le Dictionnaire du militant de Venner, l’antiracisme désigne « les racistes anti-blancs ».

L’accueil d’Europe-Action est parfois mitigé, à la fois pour sa critique de l’activisme, ses règlements de compte avec l’OAS mais également pour ses prises de position violemment hostiles au christianisme, accusé d’être en partie à l’origine de la décadence de l’Occident et ses écrits évoquant un nationaliste européen. Cela crée des tensions au sein même de la FEN, des étudiants hostiles à la ligne d’Europe-Action quitteront la FEN pour se rapprocher de Pierre Sidos et de son nationalisme plus traditionnel, pour fonder Occident.

Après l’échec de la campagne présidentielle de Tixier-Vignancourt[4] et l’expérience du parti politique, le Rassemblement Européen de la Liberté, Venner et l’équipe d’Europe-Action tirent une nouvelle fois un bilan mitigé de l’engagement politique et militant. Ce constat les amène à créer des Groupes de Recherches et d’études pour la Communauté Européenne (GRECE). Dominique Venner va se faire alors de plus en plus discret, n’apparaissant principalement qu’au sein des activités du GRECE et de sa publication Nouvelle Ecole.
Il sera contacté, parmi d’autres, en 1972 par l’équipe d’Ordre Nouveau pour prendre la tête du Front National[5] mais devant ses hésitations, la bande d’Alain Robert se tournera vers Jean-Marie Le Pen.

Dans les années 80, il publie quelques ouvrages sur des thématiques très fortes à l’extrême droite, comme Baltikum, consacré aux corps francs allemands des années 1920[6], Les Blancs et les Rouges, un ouvrage revenant sur l’arrivée au pouvoir de Lénine, ainsi qu’une Histoire critique de la Résistance

Au début des années 90 Dominique Venner publie Enquête sur l’histoire, revue d’histoire très à droite, où les guerres mondiales seront qualifiées de guerres civiles européennes, selon la terminologie en vogue chez les néo-nazis ou les nationalistes européens. La revue, qui avait un stand à certaines fêtes BBR du FN deviendra en 2002 la Nouvelle Revue d’Histoire[7]. Ces dernières années il intervenait parfois sur les ondes de Radio Courtoisie

Dans l’un de ses derniers ouvrages, Le Siècle de 1914, paru en 2006, Venner, sous un discours plus policé et des références plus académiques, montre qu’il n’a rien renié de ses idées. Il écrit :
« Depuis la fin du XXe siècle, nous sommes entrés dans une logique multipolaire soumise au choc des civilisations et des puissances (…) Dans ce monde, les occasions et les acteurs ne manquent pas qui vont s’entendre à tout bouleverser, donc, paradoxalement à rendre leurs chances aux Européens ».

Il explique plus loin pourquoi les Européens doivent se reprendre :
« D’acteurs décisifs de l’histoire, les Européens sont devenus spectateurs. (…) D’autres que nous [NDR : quelle belle litote!], autour de nous et parfois même chez nous, se montrent des acteurs entreprenants et téméraires. Nous les voyons s’agiter. Ils font l’histoire ou pensent la faire en obéissant à des ambitions et à un volontarisme que nous connaissons bien ».

Cet art de l’implicite, Venner le développe quand il s’agit de trouver une solution :
« les Européens ont d’abord besoin de refaire leurs forces en se lavant de ce qui les a miné. (…) Aujourd’hui que les Européens sont confrontés à des défis mortels et inédits, le retour à leurs sources primordiales se pose comme jamais, au moins pour ceux qui ont la vocation d’agir en vue d’une renaissance. »

Qui peuvent bien être ces héros des temps modernes, sauveurs de l’Occident ? Venner ne le dit pas, mais il précise :
« Les renaissances ont toujours été préparées par de très petits nombres capables de s’imposer les règles ascétiques des anciens ordres militaires »…

Bref, si on lit entre les lignes,
pour éviter d’être submergé par les étrangers qui cherchent à nous faire disparaître, il faut se débarrasser du sentiment de culpabilité judéo-chrétien pour renouer avec nos racines les plus anciennes (helléniques, pour Venner), et attendre qu’un groupe de soldats déterminés agissent :
exactement le discours qu’il tenait lorsqu’il a fondé Europe-Action…

Voilà c’est fini

Un vieillard se suicide, et c’est toute l’extrême droite qui s’enflamme. Du MAS aux Identitaires, en passant par Troisième voie de Serge Ayoub, Christian Bouchet ou Marine Le Pen[8], tous ont rendu hommage à l’homme. Et dans ce cas, comme souvent, le seul à s’être distingué c’est Jean-Marie Le Pen, qui tenta de relativiser la place de Venner dans l’histoire de l’extrême droite française, le qualifiant d’« intellectuel », un terme peu gratifiant dans la bouche du père. En vieillissant, Jean-Marie Le Pen ne s’arrange pas et garde toujours la dent dure pour ceux qu’il a pu côtoyer tout au long de sa carrière politique.

Bouchet profite de l'hommage rendu à Venner pour régler ses comptes avec l'Œuvre Française

Bouchet profite de l’hommage rendu à Venner pour régler ses comptes avec l’Œuvre Française

Hommage à Venner en Italie par les militants de Casapound

Hommage à Venner en Italie par les militants de Casapound

Celui qui va sans doute rejoindre Saint-Loup et Jean Mabire au Panthéon des nationalistes socialisant les plus radicaux, avant l’arrivée prochaine de Pierre Vial, était paradoxalement assez méconnu de la base militante du FN de ces dernières années et encore plus du grand public. Se tenant à bonne distance du milieu militant, les derniers à avoir essayé de le récupérer ou de recevoir son adoubement furent évidemment les Identitaires. Les dirigeants (Fabrice Robert en particulier) ou ex-dirigeants (Philippe Millau) l’ont rencontré plusieurs fois et appréciaient entre autre son point de vue sur Marine Le Pen qu’il jugeait comme étant une personne qui « ne se caractérisait pas particulièrement par la profondeur de sa pensée politique » mais dont le principal intérêt était de travailler pour les identitaires au sens large. Cette collaboration a pu prendre la forme de séminaires – que ce soit avec les dirigeants du Bloc ou avec les jeunes – sur lesquels Venner a toujours tenu à conserver la plus grande discrétion, mesurant sans doute l’exploitation qu’en feraient les Identitaires et refusant toute inféodation à un groupe.

Venner n’était donc pas isolé du milieu militant, preuve les nombreux cadres de la mouvance nationaliste comme
Julien Rochedy le directeur du FNJ,
Frédéric Châtillon (Riwal s’occupant à une époque de la mise en page de la Nouvelle Revue d’Histoire),
Axel Loustau,
Antoine Roucheray,
Romain Vincent l’ancien responsable du Rassemblement des Etudiants de Droite (RED)
ou Jacques Bompard,
étaient présents le soir même devant Notre-Dame pour rendre hommage à Venner et chanter le « Chant des Lanquennets », le chant traditionnel des jeunes radicaux nationalistes.

Hommage parisien du samedi 25 mai 2013Quelques jours plus tard l’ambiance est bien retombée. L’hommage public qui devait être rendu par toute l’extrême droite française devant Notre-Dame a fait un bide : à peine une trentaine de personnes avec en tête d’affiche Roland Hélie, c’est un peu léger.

Hommage parisien du samedi 25 mai 2013

Les premières attaques ont également commencé à pointer leur nez, en particulier en ce qui concerne l’OF via son site officieux, qui s’est lâché sur Venner, le qualifiant de « militant de salon ».

Le plus étrange dans tout ça aura été, suite au suicide de Venner, l’annonce de l’autodissolution des anarcho-royalistes du Lys Noir, annonçant son passage dans la clandestinité, sous la forme du « Mouvement du 6 Mai », en appelant « résolument au coup d’Etat militaire salvateur ». Peu étonnant quand on connaît le parcours de Rodolphe Crevelle[9], il avait déjà fait parler de lui dans les années 90 avec son Groupe Francité, qui rêvait d’envahir et de reconquérir le Val d’Aoste, l’Andorre ou encore le Pas de la Case. Après quelques années d’agitation et de mini coup d’éclats, Rodolphe Crevelle et son groupe retomberont vite dans l’oubli et l’anonymat, euh.. dans la clandestinité

Heureusement pour nos « clandestins putschistes », aujourd’hui la technologie nous permet de rester en contact, notamment grâce au téléphone portable dont ils laissent le n° avec la précision suivante « Sur écoute, appelez-nous d’une cabine » !

Peu de doutes, l’Etat doit trembler, et Dominique Venner se retourner, maintenant qu’il est dans sa tombe !

  1. Génération Occident, Frédéric Charpier p 26[]
  2. Après l’attentat contre l’assemblée nationale 1958[]
  3. qui en devient le rédacteur en chef en 1965[]
  4. L’équipe d’EA tentera de prendre le contrôle des comités TV, dirigé par Jean-Marie Le Pen. après le départ des hommes de Sidos[]
  5. la droite nationale en France de 1971 à 1975 François Duprat, éd. l’homme libre, p25[]
  6. groupes de soldats de la première guerre mondiale démobilisés, sur lesquels vont s’appuyer en parti les nazis pour conquérir la rue[]
  7. Venner quelques jours avant sa mort avait nommé un ancien du GRECE, Philippe Conrad directeur de la rédaction[]
  8. pas certain que la présidente du FN était l’idéal nationaliste de Dominique Venner[]
  9. l’unique animateur de ce groupuscule[]

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  • Dominique Venner idole de BMH et KPN  – 2015

Peste Noire et BMH rendent hommage à Dominique Venner dans leurs disques.

  • LMH 08 : CD 2015 ré-édité en 2022

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Famine / Ardraos / Audrey / Björn Misanthropic Division / Snorr Le Porc

 

  • LMH 12 : version vinyl collector produite depuis l’exil azovien en 2019

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