REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Vendredi 26 juillet, le groupuscule de supporters d’ultradroite Strasbourg Offender s’est affiché sur Facebook en brûlant des écharpes du club israëlien Maccabi Haïfa. Sur une autre photo, ils font le salut nazi et tendent un drapeau, plein de croix gammées.
Cagoules, croix gammées et saluts nazis. Vers midi vendredi 26 juillet, les membres du groupuscule de hooligans d’ultradroite Strasbourg Offender font les fiers sur la page Facebook Ouest Casual Officiel. Ils sont parvenus à voler plusieurs écharpes du club de football israëlien Maccabi Haïfa en marge de la rencontre d’Europa League, disputée le 25 juillet dans le stade de la Meinau. Ce petit jeu consiste parfois en des bagarres à 13 contre 13 entre deux groupes. L’humiliation ultime : voler le drapeau du club rival et l’afficher sur les réseaux. Cette rivalité alimente aussi une autre page du réseau social. Sur Gruppaof, les mêmes deux photos de Strasbourg Offender ont été publiées dans la journée.
Pour justifier cet arrêté, la Préfecture a notamment rappelé la présence supporters antisémites à Strasbourg :
« Des contacts ont été établis entre supporters violents des deux équipes, dont certains de ceux-ci sont politisés ou identifiés comme étant à l’origine de manifestations d’antisémitisme, et que des rencontres sont susceptibles d’être organisées pour en découdre. »
Lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le président de la République a annoncé la prochaine dissolution de plusieurs groupements d’extrême droite, dont le Bastion social.
Laurent de Boissieu,
le 22/02/2019 à 07:16
Emmanuel Macron a demandé, mercredi 20 février 2019, l’engagement de « procédures visant à dissoudre des associations ou groupements qui, par leurs comportements, nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou appellent à l’action violente : Bastion social, “Blood & Honour Hexagone” et “Combat 18” pour commencer ».
Groupuscules néo-nazis
Deux des trois organisations mentionnés par le président de la République relèvent de la mouvance skinhead néo-nazie. Les individus condamnés pour les profanations des cimetières juifs de Carpentras dans le Vaucluse (mai 1990) et d’Herrlisheim dans le Bas-Rhin (avril 2004) en sont issus. En perte de vitesse, cette mouvance est surtout implantée dans le Sud-Est, le Nord-Est et la région parisienne.
Au niveau international, ceux-ci se retrouvent autour des « Hammerskins » implantés aux États-Unis (branche française : « Charlemagne Hammerskins ») ou des groupes britanniques « Combat 18 » – qui signifie « Adolf Hitler » en référence à la première et huitième lettre de l’alphabet – et « Blood & Honour » (en France : « Blood & Honour Hexagone »).
Les logos de « Blood & Honour Hexagone » et « Combat 18 France ».
L’exemple italien
La troisième organisation mentionnée par Emmanuel Macron est bien plus importante : le Bastion social, issu en 2017 de la mise en sommeil du GUD. Cette mutation s’est opérée en prenant pour modèle l’expérience italienne de CasaPound, c’est-à-dire l’occupation d’immeubles avec un affichage social. Ce fut le cas à Lyon, en mai-juin 2017, acte fondateur du Bastion social. C’est le cas depuis le 14 février 2019 de deux maisons traditionnelles alsaciennes à Entzheim, dans le Bas-Rhin.
Extrait de la page Facebook du Bastion social Strasbourg, 16/02/2019.
En janvier 2018, le conseil municipal de Strasbourg avait déjà réclamé au préfet la fermeture d’un premier local du Bastion social dans la ville, ainsi qu’au gouvernement la dissolution du mouvement. Ce dernier avait alors reçu le soutien de plusieurs élus lepénistes, dont le sénateur Stéphane Ravier. En octobre 2018, soixante-dix députés LREM et MoDem avaient à leur tour appelé à sa dissolution.
Parallèlement, des membres du Bastion social ont relevé l’héritage violent du GUD à l’occasion des manifestations des « gilets jaunes » : les six militants d’extrême droite condamnés le 9 janvier 2019 appartenaient à sa mouvance et à celle des Zouaves Paris (ZVP).
En 2013, plusieurs groupes d’extrême droite ont été dissous dans le contexte de la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric. Le plus institutionnalisé – L’Œuvre Française créée en 1968 – s’est prolongé en participant à la refondation d’un parti préexistant (le Parti nationaliste français). Le plus lié à la mouvance skinhead, autour du chef historique Serge Ayoub, s’est éparpillé dans la nature.
Auditionnés le 30 janvier 2019 par la Commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France, les spécialistes du sujet ont été unanimes pour mettre en garde sur la perspective d’une dissolution. « Il existe des gens qui sont irréductibles : si le groupuscule auquel ils appartiennent aujourd’hui est demain dissous, ils retrouveront encore un moyen d’en animer un deuxième puis un troisième et ainsi de suite, a expliqué Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès. Il faut surtout faire attention à ne pas leur donner l’auréole qu’ils cherchent, celle du martyre. »
« Sur la question des dissolutions, le gouvernement a souvent été assez enthousiaste, mais les archives montrent que les préfets et les services de police et de renseignement le sont nettement moins », a renchéri l’historien Nicolas Lebourg en donnant plusieurs exemples précis. D’une part, parce que cela permet de « surveiller ses militants, savoir ce qu’ils font et qu’ils ne s’égaillent pas dans la nature ». D’autre part, le constat qu’après des dissolutions il peut y avoir « une explosion des violences ». L’exécutif ne semble pas avoir été convaincu.
C’est devenu une habitude. Pour la troisième année consécutive (lire ici et là), un concert de black metal néonazi est organisé ce samedi 9 février dans la région lyonnaise.
Toujours la même musique. En février, les néonazis locaux organisent leur festival de musique, en l’occurrence du National Socialist Black Metal (NSBM).
Ce « Call of terror fest III », aura lieu ce samedi 9 février. Comme chaque année, on attend plus de 400 personnes en provenance des quatre coins de la France.
Où vont-ils se donner rendez-vous ? Sur la page Facebook de l’événement, les organisateurs restent toujours aussi flous et parlent d’un concert dans la « région lyonnaise ». Comme d’habitude, ils indiqueront au dernier moment aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.
À qui le tour de se faire « gruger » par les organisateurs néonazis ?
Les forces de l’ordre disent ne connaître, elles aussi, qu’au dernier moment le lieu précis de ce type de rassemblement. Ce qui s’était déjà produit pour les tournois de free-fight ou les précédents concerts organisés par la mouvance Blood and Honour, qui est toujours à la manœuvre.
Pour la première édition de « Call of terror », les organisateurs avaient jeté leur dévolu sur la salle des fêtes de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers, à 80 km de Lyon, à limite de l’Isère et de la Savoie. Le maire de la commune reconnaissait dans les colonnes du Dauphiné s’être fait « gruger » puisque la soirée avait été réservée « pour une réunion de motards ».
La deuxième édition s’était déroulée à Bregnier-Cordon, dans l’Ain, à 8 km du lieu du premier concert.
« On aurait tort de les considérer comme de simples admirateurs d’Hitler »
À la suite à la première édition de « Call of terror », nous avions publié le récit d’un participant, un amateur non pas de « NSBM » mais de metal.
Comme d’autres témoins, il décrivait les participants à la première édition de « Call of terror » comme un public de « métalleux » lambda mais qui passait leur temps à faire des saluts nazis. De son expérience de 20 ans de concerts, il tirait cette conclusion :
« Le mouvement NSBM en plein essor est à la mode [dans le milieu black metal, ndlr], radicalement décomplexé et sans retenu. Et ça va pas en s’arrangeant. Avec l’apologie du nazisme, de la violence et de l’intolérance la plus primaire pour certains et beaucoup d’effet de groupe. »
Un autre fan de black metal et auteur d’une lettre d’info confidentielle « Observatoire NSBM » alerte sur le sujet, également sous couvert d’anonymat :
« On aurait tort de les considérer comme de simples admirateurs d’Hitler. Ce sont des néonazis à tendance Folkish. Leur musique est une façon de faire de la métapolitique, de la politique par la pratique culturelle. Et dans le black metal, ils prennent de plus en plus de place. »
La tendance « Folkish » mêle musique metal et mouvement völkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique et antisémitisme. Les thèmes développés dans leurs textes ne sont pas directement politiques mais portent sur l’histoire, la nature ou les mythes.
Références au nazisme et proximité avec le Bastion social
Au vu de la programmation, le « Call of terror fest III » va se dérouler de la même manière que les deux premières éditions.
Cinq groupes vont se succéder. Parmi ces groupes, on retrouve deux habitués de ce festival néonazi : les Finlandais de Goatmoon, présents déjà en 2017, tout comme les Français de Baise ma hache.
Voici quelques éléments sur trois de ces groupes qui se produiront samedi :
Le groupe allemand « Stalhfront » a participé à Night of honour chez Serge Ayoub, le « parrain des skins français », à Berzy-le-Sec. Il était également présent à Asgardrei en décembre dernier à Kiev, un rassemblement NSBM international produit par les paramilitaires du Secteur Droit et du Régiment Azov, du mouvement ultra-nationaliste à la fois organisation paramilitaire et parti politique.
« Baise Ma Hache » fait explicitement référence au nazisme ainsi qu’à l’extrême droite française.
A l’occasion d’un concert à Saint-Etienne en 2015, des antifascistes stéphanois avait diffusé un dossier sur ce groupe. Le concert avait été annulé par les organisateurs. Outre un logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), « Baise Ma Hache » reprend intégralement un poème de Robert Brasillach dans une de ses chansons, et rend hommage à Dominique Venner, une autre figure de l’extrême droite radicale. Le lendemain du concert de 2017, une rencontre avait eu lieu dans le local du groupuscule d’extrême droite GUD (devenu Bastion social) à Lyon. Baise Ma Hache a récemment intégré Rose Hreidmarr, une figure du black metal français.
Question logo, « Vermine » n’est pas mal non plus, avec une croix celtique dans le nom. « Vermine » aime poser armé sur les réseaux sociaux. Il sera sur scène avec un dénommé Famine. Son groupe, Peste noire, a été associée à une démo intitulée « Aryan Supremacy ». Proche du GUD/Bastion social, il a participé à l’inauguration de l’antenne du Bastion social à Clermont-Ferrand avec « Vermine », justement. Il faisait également partie de la rencontre qui avait lieu le lendemain de la première édition du « Call of terror » dans le local du GUD à Lyon, en 2017.
Quel dispositif d’ordre public ?
Cette proximité entre le Bastion social et les néonazis du black metal fait craindre la venue de membres de l’extrême droite radicale lors de l’Acte XIII des « gilets jaunes » à Lyon qui aura lieu, comme chaque semaine, le samedi après-midi, à quelques heures du concert. Et comme chaque week-end, les militants lyonnais du Bastion social appellent à manifester.
Dans une lettre envoyée par mail ce vendredi matin à plusieurs centaines de maires de la région de Lyon et au préfet de région, l’association Agir pour l’égalité « alerte » sur la tenue de ce concert :
« Nous encourageons les maires à prendre, autant que possible, les précautions nécessaires afin d’éviter la tenue de cet évènement sur leur commune, en vérifiant les réservations prévues pour ce week-end dans les salles communales. Nous encourageons également vivement Monsieur le préfet de Région à alerter les maires des environs à être tout particulièrement vigilants sur les rassemblements organisés sur leurs villages durant ce week-end ».
Contactée par Rue89Lyon, la préfecture de Région assure, par la voix de son porte-parole, « suivre cela de près » mais sans savoir où le concert se déroulera :
« Ils jouent sur les limites des départements. Si cela se déroule sur la voie publique, nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent. Et si on constate des éléments d’ordre xénophobe ou antisémite, le préfet fera également preuve d’une grande fermeté ».
Dans un communiqué délivré ce vendredi à 17h30, la préfecture annonce « un dispositif de sécurité adapté » au vu de « groupuscules radicaux qui pourraient participer à la manifestation lyonnaise » : davantage de forces mobiles et de contrôles d’identité ainsi qu’un arrêté interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et l’utilisation de feux d’artifice et pétards. « Des mesures d’enlèvement et de déplacement du mobilier urbain seront prises », indique également le communiqué.
Six militants d’extrême droite étaient devant la justice la semaine dernière pour des violences et des dégradations commises lors de l’acte 3 des gilets jaunes, le 1er décembre dernier.
« Je préfère me rebeller chez moi plutôt que d’être un suceur de bite ». Aloys Vojinovic écoute la présidente du tribunal de la 23e chambre raconter son interpellation. Le jeune homme est un des six inculpés soupçonnés d’appartenir à une mouvance d’ultra droite, qui a répondu le 9 janvier de certaines exactions qui ont eu lieu lors de la manifestation des gilets jaunes du 1er décembre, à Paris.
Au début de l’audience, la juge égrène les noms des six concernés. Louis David, 27 ans. Xavier Maire, 24 ans. Marc de Cacqueray, 20 ans. Charles Ferrand, 23 ans. Vianney Grégoire et Aloys Vojinovic, 22 ans. Parmi eux, seul ce dernier a été gardé en détention à Fresnes après leur comparution immédiate le 10 décembre dernier – lorsqu’ils avaient demandé le renvoi de l’affaire, comme l’a raconté StreetPress – en raison de son casier judiciaire. Les cheveux coupés à ras et le visage poupin, le jeune homme fait le signe de Jul en voyant ses potes.
Il leur est reproché à tous un « délit d’association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations, des violences et des vols aggravés », ainsi qu’une infraction pour « participation à une entente en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Les six prévenus sont soupçonnés d’avoir commis ces exactions dans « un groupe de 70 à 80 militants ultranationalistes », identifiés par les services de renseignements lors de l’acte III des « gilets jaunes » le 1er décembre 2018. Ils se sont donné rendez-vous au Parc Monceau via une messagerie cryptée et, une fois réunis, sont allés en cortège vers la place de l’Étoile, ont dressé des barricades et ont provoqué des échauffourées sur les avenues Wagram, Hoche, MacMahon et sur la place des Ternes.
Deux groupes constituaient ce cortège. D’un côté, les Zouaves, « un groupuscule de combat » selon les services de renseignement, implanté à Paris depuis avril 2018. Cette bande de 20 à 30 membres est composée d’ex-cadres du Groupe union défense (GUD), organisation nationaliste-révolutionnaire violente, et d’anciens membres de Génération identitaire, un mouvement politique d’extrême droite également brutal, comme l’a prouvé l’enquête d’Al-Jazeera. Les Zouaves sont d’ailleurs « parfois renforcés par des hooligans de l’ancienne tribune Boulogne du PSG », indique la note blanche des services. Les chefs principaux suspectés sont Marc de Cacqueray et Charles Ferrand.
Le reste du cortège était composé d’une quarantaine de membres du Bastion social, venus de villes de province. Ce mouvement néofasciste a aussi été créé à partir du GUD et s’est fédéré à d’anciennes sections, sauf celle de Paris qui a donné naissance aux Zouaves, pour s’installer dans six villes de France en un an et demi : Lyon, Strasbourg, Chambéry, Aix, Marseille et Clermont. Dans chaque ville, il y a eu des procès de leurs membres à la suite de violences.
Parmi les six prévenus du jour, les quatre Parisiens ont confirmé avoir fait partie du GUD local. Mais aucun n’admet faire partie des Zouaves, même si des autocollants ont été retrouvés chez Aloys et Charles. « Je connais uniquement ce groupe de nom, indique le premier. Ce sont des supporters du PSG qui surfent sur l’esthétique ». Pourtant, là encore, une photo sur Facebook de Ouest Casual – spécialisée dans les faits d’armes des hooligans de toute l’Europe et des fachos –, dénichée par Vice montre que celui-ci est bien considéré comme un Zouave par ses pairs. Il a également traîné du côté de Génération identitaire, comme l’a montré la deuxième partie du documentaire d’Al-Jazeera.
Capture d’écran groupe Facebook Ouest Casual.
Des autocollants des Zouaves et un t-shirt du Bastion social ont aussi été retrouvés chez Charles Ferrand, avec la mention « staff » dans le dos. Un vêtement qu’il a récupéré après avoir aidé lors d’un concert. « Je servais des bières », dit-il seulement. Vianney Grégoire, lui, est bien adhérent au Bastion social à Lyon. Tout comme Xavier Maire à Strasbourg. « Je n’ai aucune responsabilité, nuance l’Alsacien. Je suis allé une ou deux fois dans le local et j’ai participé à des maraudes ». La présidente note toutefois que c’est bien lui qui a appelé la police à quatre reprises quand il y avait eu des attaques ou des menaces envers le local du Bastion.
« Chaque famille alsacienne possède Mein Kampf depuis la Seconde Guerre mondiale » – Xavier Maire
Il a également une carte d’adhérent au Front national. À ce moment-là, son avocat Me Frédéric Pichon vitupère : « Les voilà ! Vous les avez vos fachos ! ». Provocateur, ce dernier connaît bien son sujet. Il a été une figure du Printemps français, le mouvement opposé au mariage pour tous. De plus, l’homme était sur la liste Front national en Île-de-France pour les élections européennes et sur celle du Rassemblement Bleu Marine aux municipales à Versailles. Surtout, l’avocat a été le président du GUD.
Plusieurs fois, le tribunal se sert de photos pour faire admettre les faits aux prévenus. Souvent sans succès. Vianney Grégoire, par exemple, conteste apparaître sur une photo où un projectile est lancé, même si l’auteur des faits possède le même tour de cou « avec une tête de mort » et les mêmes chaussures que lui. « C’est très commun », défend-il.
Une grande partie des dégradations via les tags concerne Louis David. Cet étudiant à la Sorbonne a déjà écopé d’une amende de 400 euros pour le port illégal d’un couteau en 2016. Lors de sa seconde audition, il a reconnu avoir lancé des palets lacrymogènes sur les policiers et réalisé une dizaine de tags comme « ACAB » (« All cops are bastards »), ou « Maïdan 2018 », en référence à la révolution ukrainienne. Il y avait aussi « Sectaire », la signature personnelle du graffeur en herbe.
– « Elle a une signification particulière votre signature, demande la présidente.
– Non.
– Ça veut dire quoi ‘sectaire’ ?
– C’est un nom, comme dans le milieu du graffiti, il peut y en avoir certains qui s’appellent ‘Psychose’ ou ‘Asile’.
– Oui, mais on y met quand même un sens, non ?
– Pas nécessairement », élude le prévenu. » Alors que son comparse Marc a fait quelques tags dont « Libre, social, national », slogan bien connu chez les militants d’extrême droite, Louis David a lui inscrit « Meinhof forever » avec sa bombe, du nom d’Ulrike Meinhof, la révolutionnaire allemande d’extrême gauche de la bande à Baader. « J’ai lu il y a quelques mois le recueil de ses lettres, c’était une forme d’hommage », indique-t-il. Une référence qui peut sembler contradictoire vu le passé de l’étudiant. « J’ai milité au sein du GUD pendant quelques années. J’ai arrêté de fréquenter la mouvance d’extrême droite depuis 4 ou 5 mois. Il n’y avait pas forcément de message dans ce que j’ai tagué, c’était personnel », éclaire-t-il. Des brouillons de tags, comme des croix gammées, ont aussi été retrouvés chez lui par les enquêteurs. « Je reconnais que c’est malsain, tente de se justifier l’étudiant. Ce n’est pas spécialement très intéressant. C’étaient des brouillons. J’ai dessiné tout et n’importe quoi ».
La présidente parle ensuite de la banderole derrière laquelle il a été photographié : « Peuple aux abois, tuons le bourgeois ». Cette bâche était en tête du cortège d’extrême droite. Une petite mob a même pris la pose autour d’elle, avec l’Arc de triomphe en fond. Les photos ont été retrouvées sur le portable et l’ordinateur de Xavier Maire, qui a nié en être l’auteur mais a pourtant reçu le 2 décembre un message : « Envoie les photos d’hier ». Quant à la banderole, elle a été retrouvée chez Louis David.
– « Après la manifestation, des gens sont venus chez moi. Je ne les connaissais pas tous et c’est probablement là que ce sac avec la banderole s’est retrouvé chez moi, se justifie ce dernier.
– À vous entendre, tout ça est un pur hasard », doute la présidente. »
« C’est un militant du GUD avec qui je me suis disputé pour des raisons idéologiques, car je pense que l’extrême droite n’est pas assez radicalisée » – Louis David au sujet d’Aloys Vojinovic
Chez l’étudiant de 27 ans, les enquêteurs retrouvent aussi une liste de dix noms avec la mention « Vient ». Parmi eux se trouvent des noms de personnes présentes lors de l’audience. Un lien avec la manifestation ? « C’est pour une soirée d’anniversaire », se défend Louis David . « Il y a des noms comme Aloys. C’est celui présent aujourd’hui ?, questionne la présidente. Un ange passe. L’ancien militant du GUD finit par répondre : « Il y a d’autres Aloys ». « Ce n’est pas forcément le prénom le plus fréquent qu’on connaisse », rétorque-t-elle avec un sourire. Elle reprend sur un message que le prévenu envoie à 18h21 le samedi à un certain « Marcao ».
– « Qui est-ce, demande ingénument la présidente.
– C’est un ami, qui m’a envoyé un message, répond lentement David.
– Il est à l’audience aujourd’hui ?
– Oui… Il y est.
– Marc de Cacqueray, souffle-t-il rapidement (à sa gauche, assis sur son siège, le concerné fait la moue). »
Les deux hommes se donnent rendez-vous au bar qu’ils appellent « Le 150 », autrement nommé « l’atelier de Vaugirard ». Tous les autres prévenus s’y rendent également. Marc de Cacqueray lui envoie un texto le lundi suivant : « Cimer pour avoir participé au gueta et à la first line. BG. On remet ça bientôt ». Lorsque les magistrats demandent aux deux concernés ce que signifient « first line », ils racontent que c’est en raison des tags de Louis David diffusés sur BFM TV. Rien en revanche sur le « gueta », alors que les Zouaves se sont vantés sur les réseaux d’avoir fait un guet-appens contre des antifascistes ce jour-là. « On vient de déchirer des antifas et on les a fait courir », envoie même par SMS Vianney Grégoire à un de ses contacts.
Les liens entre les différents prévenus intriguent le tribunal. Les magistrats les soupçonnent de tous bien se connaître. Eux nient en bloc, avec quelques ratés. Comme lorsque Louis David dit ne connaître que « Marc et Charles ». La présidente lui rappelle qu’il a admis connaître Aloys Vojinovic lors de son audition. « C’est un militant du GUD avec qui je me suis disputé pour des raisons idéologiques, car je pense que l’extrême droite n’est pas assez radicalisée ». « Ce n’était pas vraiment le bon terme, se rattrape-t-il face aux juges. J’étais en en désaccord avec plusieurs positions, comme la politique sociale ».
Par la suite, Charles Ferrand récuse ses liens avec Louis David. « Non je ne le connais pas. Je pense qu’il me connaît de vue. Il n’y a aucun contact SMS entre moi et M. David. À partir de là, sommes-nous amis ? », demande-t-il rhétoriquement. En plus du Lyonnais Vianney Grégoire, il ne connaît que le Strasbourgeois Xavier Maire, avec qui il a été colocataire durant un an. Ces trois-là se sont retrouvés à Marseille le 24 mars 2018, une date concomitante à l’ouverture du Bastion social local, selon une photo que Vice a pu se procurer.
Face au tribunal, la présidente rappelle que Charles Ferrand a nié connaître l’Alsacien lors de sa première audition.
– « Pourquoi?, demande la juge.
– Dans les auditions, on ne sait pas comment ça va être interprété. Donc j’ai préféré me taire. Mais devant vous, je vous dis toute la vérité, assure-t-il.
– Sauf que vous ne vous êtes pas tu, ça vous avez le droit. Vous avez dit que vous ne le connaissiez pas.
– Oui, mais c’est ce que je veux dire, il vaut mieux nier parfois. Mais devant vous, je dis toute la vérité ».
Le délibéré intervient à 2h45 après douze heures d’audience. Les prévenus sont relaxés pour l’association de malfaiteurs, ils sont en revanche reconnus coupables de la « participation à une entente en vue de commettre des violences ou des dégradations ». La plupart prennent trois mois de prison avec sursis. Marc de Cacqueray écope lui de six mois de sursis, complétés par 105 heures de travail d’intérêt général. Son ami Aloys est condamné à trois mois ferme, sans mandat de dépôt et repart libre après une trentaine de jours à Fresnes. « Je rentre chez moi ? », dit-il en souriant.
À Clermont-Ferrand, le 12 juillet 2018, une manifestation contre l’implantation du Bastion Social a également réuni un millier de manifestants, dont le maire de la ville Olivier Bianchi.
Le 19 octobre 2018 trois membres du groupe clermontois du Bastion social sont condamnés pour violences en réunion, respectivement à trois ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve, un an de prison assorti d’un sursis de six mois avec mise à l’épreuve et six mois de prison avec sursis
Six militants d’extrême droite, membres du Bastion social ou des Zouaves, sont passés devant la justice pour des violences et dégradations commises sur les Champs-Élysées lors de l’acte 3 des gilets jaunes, le 1er décembre 2018.
Bastion social est dissous en Conseil des ministres le 24 avril 2019 Le Bastion Social du GUD est aussitôt remplacé par des crews Ouest Casual
Le groupe se reforme la même année, sous une forme décentralisée et plus locale.
Ainsi, les groupes Audace, Vent d’Est et Tenesoun, implantés à Lyon, en Alsace et à Aix-en-Provence, font leurs premières apparitions publiques à partir de septembre 2019.
Leur premier rassemblement fédérateur est un congrès organisé à Rungis le 12 octobre 2019. Plusieurs anciens cadres de Bastion social, désormais meneurs de groupes locaux, y prennent la parole. Ces nouveaux groupes fascistes sont suppléés par d’autres groupuscules, plus anciens, comme les Zouaves parisiens, L’Alvarium angevin, les Tolosates toulousains, Des Tours et des lys à Tours et les Savoyards d’Edelweiss.
Mardi 25 mai 2021, Famine, pseudonyme de Ludovic Faure, chef d’orchestre, artiste de Peste noire / PN / KPN / Kommando Peste Noire, autoproduit sous le nom de “MesnieHerlequin“, a été condamné par le tribunal de Clermont-Ferrand.
Famine doit payer 3000 euros à la victime d’ici le 30 juin 2021.
Un second procès est prévu en décembre.
Il était question de Anthony, la victime agressée et défigurée “par erreur” le 13 juillet 2018.
Il s’agit de l’une des multiples violences perpétrées par des membres du Bastion Social (mouvement néo-fasciste issu du GUD, dissout officiellement le 24 avril 2019 en Conseil des Ministres)
Ce n’est pas la seule victime, ni la seule condamnation, d’autres membres de Bastion Social ont déjà été retrouvés, jugés et incarcérés, pendant les 2 années pendant lesquelles Ludovic “Famine” Faure était réfugié en Ukraine, chez Régiment Azov / Secteur Droit / Militant Zone / Wotanjugend, avec Aleksey de M8l8th (un meurtrier jugé irresponsable, fou, libéré malgré le meurtre d’étrangers). Famine a été arrêté le 20 septembre 2020, à son retour en France.
Après la dissolution du Bastion social en septembre 2018, Clermont-Ferrand avait connu une forme d’accalmie vis-à-vis de la menace néofasciste jusqu’en janvier 2021 au moment de la création de Clermont-Ferrand Nationaliste. Celle-ci avait engendré un regain des violences d’extrême droite à l’encontre des minorités, des organisations militantes de gauche et de leurs locaux, en particulier à l’université. L’impunité dont bénéficient jusqu’à présent les auteurs de ces violences a sans doute pu laisser croire que Clermont-Ferrand était une terre d’accueil ou de repli pour un ensemble de militants néofascistes.
La création de Clermont non conforme risque fortement d’engendrer à nouveau un cycle de violences d’extrême droite sur Clermont-Ferrand et sa région, si une réaction ne se fait pas rapidement. Cette dynamique n’est pas spécifique à l’Auvergne puisque que cette mouvance se développe nationalement et sur tout le territoire.
Tristan Arnaud, est, par exemple, poursuivi pour des faits de violences à Toulouse. D’autres membres de Clermont Non Conforme sont sous le joug de la justice après des violences au Puy, lors de la venue d’Hilda Lefort (anagramme de Adolf Hitler) dans une librairie qui propose des écrits interdits à la vente comme « l’ordre SS, éthique, et idéologie » d’Edwige Thibaut. Ce jour-là, les militants clermontois frappent des passants : Roman Schmidt, Arthur Guibert et « Marceluss » étaient présents. L’homme porte un t-shirt de l’équipe du FC Sankt Pauli, club sportif antifasciste. La victime a porté plainte. D’autres plaintes sont en cours sur Clermont-Ferrand, après différentes agressions, notamment au sein de l’université. Affaire à suivre donc…
Durant la soirée du 26 mai après la manifestation du bastion social à Aix-en-Provence appelant à l’application de la préférence nationale (racisme institutionnalisé), un couple à été agressé dans leur voiture, sur fond de racisme, par une dizaine de personnes du Bastion Social.
« Après la rupture du jeûne du ramadan, samedi dernier, vers une heure du matin, Houda et Tahir cherchaient à se garer dans les ruelles du centre ville pour aller manger une glace. Originaire du Gard, la jeune fille vient pour la première fois à Aix où vit Tahir, conducteur de car chez Kéolis.
Arrivés au niveau d’un groupe d’une quinzaine de jeunes attroupés en partie sur la chaussée, le rétroviseur de leur véhicule est rabattu. Tahir réplique par une injure à ce qu’il prend pour une provocation. Puis quelques mètres plus loin, le couple, bloqué à une intersection, voit une horde fondre sur lui. Des témoins rapportent avoir vu des jeunes accourant capuche sur la tête, entendu le bruit de la vitre qui explose, le cri d’une femme et cinq ou six hommes se jetant sur Houda et Tahir qui recevra de nombreux coups pour tenter de protéger sa fiancée, dont un porté avec une barre de fer. Et puis ces mots qui donnent à l’affaire sa dimension haineuse : “Retourne faire le ramadan sale arabe ! ». (La Provence)
Suite à cela, quatres personnes du Bastion Social ont été arrêtées par la police, dont deux personnes du Bastion Social Marseille : Colomban SOLEIL et Clément DUBOY, ainsi que deux personnes du Bastion Social Lyon : Mayeul MICHON DU MARAIS et Gautier ANDRES.
À l’arrivée, seul Clément DUBOY, également poursuivi pour rébellion et formellement identifié par un témoin, est reconnu coupable. Il écope d’un an de prison dont huit mois avec sursis et trois ans d’interdiction de séjour sur la commune d’Aix. Les autres sont relaxés au bénéfice du doute.
Qui sont ces quatres personnes ?
Tous les liens Facebook sont en toutes lettres dans les notes de bas de page, afin de simplifier la copie et modification d’URL si vous utilisez Tor.
Ici avec sa copine Marie VEDOVINI avec laquelle il vit dans un petit immeuble au 59 rue Marx Dormoy 13004 Marseille.
Colomban est étudiant ingénieur à centrale marseille (38 Rue Frédéric Joliot Curie, 13013 Marseille). Il fait parti du groupe de jeunes ayant quitté l’Action Française pour former le Bastion Social Marseille et ouvrir leur local « Le Navarin » avec l’aide et l’inspiration du mouvement CASAPOUND italien (il est beau son t-shirt).
Il participe régulièrement aux actions du Bastion Social ainsi qu’aux permanences dans leur local, nous sommes loin du portrait qu’il fait de lui lors de l’audience au tribunal « Tout boutonné dans sa chemisette, Colomban Soleil, l’étudiant ingénieur à Centrale Marseille, “calme, travailleur et pas vaillant”… Il y a eu méprise j’étais venu pour m’interposer ».
Ici avec sa femme Julie PAROUTY, sergente dans l’armée de terre.
Ils font partie tout les deux du Bastion Social Marseille. Clément Duboy (ouvrier) en est même le chef, c’est à dire que c’est lui qui gère la section Marseille ainsi que le local « Le Navarin » situé au 45 rue Fort Notre Dame à Marseille.
Clément Duboy est aussi Président de l’association de l’Action Française Marseille, le cercle Honoré d’Estienne d’Orves. Il est systématiquement présent dans les actions marseillaises.
De gauche à droite :Steven BISSUEL, président du Bastion Social Lyon et national, Clément DUBOY, chef de la section Marseille du Bastion Social, et Jérémy PALMIERIE, chef de la section PACA (Aix-Marseille) du Bastion.
Mayeul MICHON DU MARAIS (rien que ça)
Mayeul Michon du Marais nous vient tout droit de Lyon, il vient tout juste d’avoir sa majorité, son bac et l’émancipation. Né en Alsace, le 21/01/1999, il y passe toute son enfance puis son bac en science et technologies du management et de la gestion. il décroche même la « mention assez bien ».
Suite à cela il prend son envol vers Lyon pour y faire des études à l’IDRAC business school. Suivi de près par son frère jumeau Aubert. Le Facebook de Mayeul où il fait le dur avec ses potes du Bastion Social Lyon [3]
De gauche à droite :Baudouin GAREL et Gautier ANDRES.
Gautier ANDRES viens de Beaune, tout comme les frères Stanislas (Stan KAMA) et Baudouin GAREL (Babouche Crl) avec qui il est ami de longue date (Peut être qu’ils se sont connus dans le tabac que maman GAREL tient à Beaune). Les trois amis ont suivis le même parcours, Royalisme puis le Bastion Social, à Lyon pour Gautier et à Aix en Provence pour les frères GAREL.
Les lyonnais débarque en Provence
Les deux lyonnais ne sont pas venus seul pour cette manifestation du 26 mai, ils étaient accompagnés de Steven BISSUEL, le Grand Gourou du Bastion Social .
Stanislas GAREL (à gauche), Steven BISSUEL (au centre).
Le 14 avril 2018. « Onze personnes ont été déférées ce vendredi à Lyon suite à la rixe de mercredi soir entre des militants d’extrême droite et des antifascistes en marge du concert “No racism, no sexism, no fascim” organisé au bar RockNEat, quai Arloing. Parmi elles, le président du Bastion social, Steven Bissuel, ainsi que hui autres Identitaires. Sept d’entre eux ont été mis en examen pour “violences aggravées” et six placés sous contrôle judiciaire. Steven Bissuel et quatre autres déférés ont également l’interdiction de paraître dans le 5e arrondissement de Lyon entre 22 heures et 6 heures du matin. » (Lyoncapitale.fr) Plus d’infos sur La Horde.
D’autres personnes présentes lors de la manifestation
De gauche à droite :Jérémy PALMIERIE, Anastasia PALMIERIE, née AMERI, Christophe GOSSE, Marcello URSI.
Marcello URSI
Marcello URSI en couple avec Morgan OSCO vivent au Bat 1- 4 Imp Jean de Savagnac 13010 Marseille. Marcello adore les visuels du troisième Reich et de la division Charlemagne (une divisions d’infanterie de la Waffen-SS constituée majoritairement de Français volontaires.), tellement qu’il se les ai fait tatouer sur le corps.
Marcello vient d’Italie où il faisait partie de la Casapound comme son frère Marco ainsi que d’autres membres de sa famille (qui sont encore en Italie). Comme les autres personnes du bastion social ils se fait un plaisir d’aller s’entrainer au sport de combat avec Loic DELBOY.
Loic DELBOY (accroupi les bras tatoués sur la photo).
Loic DELBOY (1), Marcello URSI (2), et Jérémy PALMIERI (3).
Il a ouvert sa salle de sport le « Warm’up studio » au nom de sa maman où viennent s’entrainer régulièrement les membres du Bastion Social.
Ses antécédents : Début 2016, comme un coup de pied dans la fourmilière. Après plusieurs semaines d’investigations, les gendarmes de la Section de recherches de Marseille ont procédé, fin mars, à un coup de filet dans les milieux néonazis en interpellant 11 “crânes rasés” dans cinq régions de France, dont la cité phocéenne. Au coeur de l’enquête, une équipe de nostalgiques du IIIè Reich férus de bodybuilding, de sports extrêmes et de “ratonnades”. Bilan des perquisitions ? Un arsenal inquiétant : 11 armes d’épaule, deux revolvers gomme-cogne, 28 armes blanches, des gilets pare-balles, des casques lourds et plusieurs objets ou drapeaux nazis… Trois des hommes appréhendés ont depuis été mis en examen pour “association de malfaiteurs, acquisition, détention et cession d’armes en bande organisée et participation à un groupe de combat”. Après leur garde à vue, tous ont été placés sous contrôle judiciaire. Celui que les enquêteurs considèrent comme “le leader” est pourtant loin d’être un inconnu. Marseillais de 35 ans au physique de colosse, Loïc Delboy est présenté comme le responsable national de “Blood and Honour”. Une organisation réputée pour ses accointances avec les milieux d’extrême droite européens les plus virulents et tournée vers l’organisation de concerts RAC (Rock Against Communism, appellation du rock néonazi).
La Team du Bastion Social Marseille
Ci dessus une photo de la team du Bastion Social Marseille devant le « GALLIA » un des bar fétiche de la bande depuis plusieurs années, à deux pas de chez Anastasia et Jérémy Palmierie (Ils s’y sont même mariés).
Les 4 autres personnes sur la photo sont du Casapound italien et on reconnait bien les même personnes qui font le salut hitlerien avec Marcello URSI et son frère sur la photo ci-dessous.
Dernière petite info à propos de Madame PALMIERIE, qui est constamment présente dans chaque activité/action du Bastion Social Marseille. Avant elle intervenait lors des réunions de l’Action Française. Elle travaille en temps qu’agent commercial pour l’agence immobilière ORPI la Valentine à Marseille.
Les liens entre les militants du Gud – Bastion Social sont multiples et avérés.
Derrière le vernis « social » des collectes de nourriture et les maraudes discriminatoires, se cachent de véritables néo-nazis.
Penchons-nous tout d’abord sur le « Blood And Honour » qui était la devise des Jeunesses Hitlériennes mais qui est aussi actuellement un réseau de néo-nazis qui a été interdit dans de nombreux pays; En France, ce réseau organise divers concerts et tournoi de free fight.
Si on regarde de plus près sur les membres de réseau français, on trouve très facilement des liens avec le Gud – Bastion Social :
D’autres liens sont facilement trouvables avec l’ancien responsable du local néo-nazi de Gerland fermé grâce à la mobilisation populaire en 2011.
En effet, Renaud Mannheim, leader du groupe « musical » néo-nazi « Match Retour » semble très proche des responsables du Gud – Bastion Social. Et un retour de ce pseudo-groupe de musique ne semble pas anodin au moment où le mouvement tente de se structurer au niveau national.
D’autres liens seront affichés et notamment les tournées de Steven Bissuel en Italie (CasaPound), en Grèce (Aube Dorée), au Canada…
Les identitaires du « Bastion Social », qui ont ouvert à Strasbourg le bar associatif « L’Arcadia, » ont annoncé sur leur page Facebook qu’ils entendaient rendre hommage à Dominique Venner, ce lundi 21 mai à 18h devant la cathédrale de Strasbourg.
Dominique Venner, figure de l’extrême-droite française, ancien de l’OAS, du Grece et de Jeune Nation, s’est suicidé dans la cathédrale de Paris le 21 mai 2013, pour protester contre « la décadence occidentale » et le mariage pour tous.
La cathédrale, un drôle de lieu pour une confrontation… (Photo Abdesslam Mirdass / FlickR / cc)
Les droits des homosexuels visés
Du coup, les opposants au mouvement fasciste, réunis au sein du collectif « Fermons l’Arcadia », appellent eux-aussi à un rassemblement, lundi dès 17h30 place Gutenberg. Initialement, le collectif avait appelé à manifester place de la Cathédrale également. Le collectif remarque que cette commémoration du Bastion Social a lieu au moment du festival Festigays, un mois de festivités autour des causes défendues par les personnes homosexuelles :
« Il n’est pas étonnant que Venner soit l’un des maîtres à penser du Bastion Social. En effet, les militants du Bastion Social Strasbourg ont déjà essayé d’attaquer la Marche des fiertés en 2013 et ont dégradé plusieurs fois le local de La Station LGBT+. L’hommage à Venner est déjà inacceptable en soi, mais il l’est d’autant plus en plein « Mois des visibilités » contre l’homophobie et la transphobie. »
La préfecture a interdit ces rassemblements devant la Cathédrale, au motif que les manifestations sont interdites devant les lieux de culte. Le Bastion Social a supprimé son appel tandis que le collectif a déplacé son rassemblement place Gutenberg.
S’ils cherchent désormais à se donner une bonne image en communiquant sur la « solidarité entre bons français », les fascistes et notamment l’organisation nazi savoyarde dEdelweiss continuent de tenter d’occuper le terrain et d’utiliser les intimidations physiques pour tenter de s’imposer dans la rue. Informons nous, organisons nous et barrons leur la route partout où ils sont !
NOTE IMPORTANTE au 15/11/2017 : La patronne du bar le O'Pogues nous a contacté pour nous notifier le changement de gérance depuis mi-septembre. Elle nous a assuré de sa bonne volonté de refuser l'utilisation de ce lieu par les fascistes. Décision que nous ne pouvons que saluer !
EDELWEISS
EdelweiSS est une organisation fasciste existant sur Chambéry et ses alentours. Ils sont issus des Jeunesses Nationaliste (dissoute suite au meurtre de Clément Méric).
Ils ont une stratégie dimplantation sociale et mettent en avant sur les réseaux sociaux quelques travaux chez des particuliers. Au premier abord, ils se présentent comme une « association culturel et sportive non conforme ». En cela, ils séloignent des positions idéologiques du PNF (Parti Nationaliste Français, organisation remplaçante des Jeunesse Nationaliste de laquelle ils sont issus, et d ‘Oeuvre française) pour se rapprocher des positions de Casapound (Italie) et de l’ancien MAS (Mouvement dAction Sociale [1]) dont ils reprennent le slogan « Social-National-Radical »
Leur verni social nest pas très épais et leur nature fasciste apparaît rapidement. Leur tag sont sans équivoque, les deux « S » de EdelweiSS empreinte leur style au SS nazi, les croix celtiques, leur slogan est une référence au national-socialisme.
Saccage du graf « Use the bombs just for paint » par EdelweiSS
Pas besoin de creuser beaucoup pour trouver des photos de salut fasciste de leur militants
EdelweiSS compte environ une dizaine de membre. Ils ont des liens important avec Autours du Lac (organisation fasciste de Haute-Savoie) avec qui ils organisent depuis 2 ans un tournoi de foot à Chambéry [2] rassemblant des nationalistes de toute la région (Lyon, Haute-Savoie, Savoie, Suisse, etc ). On a pu voir à plusieurs reprises les fascistes dEdelweiSS au côté de personnage comme Alexandre Gabriac (membre de lorganisation National-Catholique Civitas), comme à Annecy jouant la provoque au côté de militant-es FN.
Egalement, EdelweiSS a récemment participé, avec le GUD Lyon, à l’ouverture et au soutien du Bastion « Social », squat raciste et réservé au blanc.
NOTE IMPORTANTE au 15/11/2017: La patronne du bar le O'Pogues nous a contacté pour nous notifier le changement de gérance depuis mi-septembre. Elle nous a assuré de sa bonne volonté de refuser l'utilisation de ce lieu par les fascistes. Décision que nous ne pouvons que saluer !
Ce bar, ambiance pub irlandais plutôt sympathique au premier abord, public plutôt étudiant, jeune et festif, larrière-boutique est tout autre. Ce bar est un repère de l’extrême droite qui s’y est installée en toute tranquillité.
Outre le fait que les militants fascistes y passent leur soirée et pour certain y assure la sécurité lors de concert, le OPogues est un lieu qui est toujours ouvert pour les petites sauteries officielles ainsi que pour les réunions du groupuscule EdelweiSS Pays de Savoie : le OPogues sert de plus en plus de local pour les fascistes. Quelques exemples :
[En haut à gauche] – En 2015, suite au tournoi de foot regroupant des néo-nazis de toute la région, on voit quils sont à laise, les drapeaux sortis, le bar privatisé pour eux seuls.
[En haut, à droite] – photo publiée en mars 2017, edelweiss en réunion, toujours dans le même bar, ou encore [En bas à gauche] en juin 2017.
[En bas, à droite] en aout 2017, réunion encore et toujours au OPogues (terrasse)
S’ils cherchent désormais à se donner une bonne image et communiquant sur la « solidarité entre bons français », les fascistes dEdelweiSS continuent de tenter d’occuper le terrain et d’utiliser les intimidations physiques pour tenter de s’imposer dans la rue. Comme ils l’ont prouvé, quand ils parviennent à contrôler certains quartiers comme à Lyon [5], c’est pour imposer la terreur sur tout ce qui est différent d’eux : personnes supposées « immigrées » (primo-arrivants ou descendants de migrants, personnes racisé-es,…), supposées « déviantes » (homosexuels, « drogués », styles de vie alternatifs, ) ou ennemis politiques (« gauchistes », défenseurs des droits de l’homme, ).
Informons nous, organisons nous et barrons leur la route partout où ils sont !
La journée de Synthèse nationale, dont l’intitulé exact est “Journée nationale et identitaire”, aura lieu pour la onzième fois cette année. Comme l’année passée la journée se déroulera à l’Espace Jean Monnet de Rungis.
Le programme de la journée est assez riche en événements. De nombreux écrivains seront notamment présents pour dédicacer leurs ouvrages.
Le Bastion social
Outre les nombreux stands de livres proposés par les auteurs et les éditeurs présents, plusieurs artisans d’arts proposeront leurs productions.
Serge Ayoub qu’un certain Valls voulait faire taire
De nombreux intervenants représentants différentes sensibilités de la droite nationale et identitaire hexagonale prendront la parole durant la journée. Ce sera notamment le cas de Thomas Joly (Parti de la France), Roger Holeindre, Vincent Vauclin (La dissidence) ou encore Alain Escada (Civitas) et bien d’autres.
Jean-Marie Le Pen est également attendu à cette manifestation. Il était déjà venu l’an passé.
https://youtube.com/watch?v=R3YtlMGKpgk
Plusieurs intermèdes musicaux sont également à l’ordre du jour.
On pourra notamment citer la venue de
Kroc Blanc
le rappeur nationaliste qui s’était fait connaître pour sa chanson Jean-Marie Le Pen. Le clip vidéo regroupe plus de 790 000 vues sur la plateforme Youtube.
Roland Hélie remercie Kroc blanc et Christoff pour leur magnifique concert
Les personnes moins amatrices de rap apprécieront certainement les prestations du Chœur Montjoie Saint-Denis.
Dr Merlin enchante son public
Un espace restauration et bar sera à la disposition des visiteurs.
La journée nationale et identitaire est l’un des rares rendez-vous annuel franciliens pour croiser écrivains, leaders politiques et artistes de la “famille” nationaliste.
La journée est organisée par Synthèse nationale, une revue politique bimestrielle. Elle édite également les Cahiers d’histoire du nationalisme. Depuis la saison dernière elle anime, une émission sur Radio Libertés intitulée Synthèse. Pour retrouver les derniers podcast de l’émission : http://ndpeure-et-loir.hautetfort.com