[Figure NSBM] Darker Than Black = Hendrik Möbus

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Black metal NS dans la région d’Erfurt

Les labels de musique “Darker Than Black Records” et “Nebelklang” de la scène “National Socialist Black Metal” se sont temporairement installés à Wandersleben. À l’été 2022, le siège social déménage à Halle/Saale. L’adresse commerciale a été transférée à Berlin, tandis que le directeur général s’est installé à Merseburg.

Portail de recherche Antifa Erfurt

En 1992, Hendrik Möbus, Sebastian Sch. et Andreas K. à Sondershausen le groupe “Absurd”. En 1993, Möbus (alors âgé de 17 ans) et ses deux camarades de groupe ont assassiné leur camarade de classe de 15 ans, Sandro Beyer, par la torture et l’étranglement. Parce qu’ils jouaient déjà tous les trois dans le groupe de black metal, le meurtre a été qualifié dans la presse de “meurtre de Satan”. En raison de l’idéologie nazie de Möbus et de la déclaration ultérieure selon laquelle Beyer était une “créature indigne de vivre”, l’acte devrait plutôt être décrit comme un “meurtre nazi”.

À ce jour, Hendrik Möbus a bénéficié de l’image que lui et son groupe “Absurd” se sont forgé à la suite du crime sur la scène black metal nazie. Entre-temps, il s’était établi à Wandersleben afin de diffuser la musique “NS-Black-Metal” (NSBM) d’ici sans être dérangé.

Disques plus sombres que noirs

Hendrik Möbus a fondé “Darker Than Black Records” (DTB) en tant que label NSBM et société de vente par correspondance en 1994 avec le soutien de son frère Ronald Möbus. Après quelques années, DTB a été racheté par le label saxon “Hate Records”, dirigé par Mirko Hesse, alors Hammerskin. A l’époque, Hesse était déjà un agent infiltré pour “l’Office fédéral pour la protection de la Constitution”. DTB a profité des contacts internationaux de Hesse et a rapidement construit un réseau plus large.

Hendrik Möbus a été libéré de prison après quelques années et a été condamné à une autre peine de prison pour avoir insulté Sandro Beyer sa  victime assassinée. En décembre 1999, il fuit aux États-Unis, où il est arrêté en 2000 et transféré en Thuringe en 2001. Il a été emprisonné pour d’autres crimes jusqu’en 2007. DTB a été temporairement orchestré par Ronald Möbus. De prison, Hendrik Möbus, avec le néo-nazi Christian Sch. pour reprendre le lead sur DTB. Après avoir été libérés de prison, Möbus et Sch. DTB plus loin de Berlin. Avec le “Silk Screen Print Shop”, ils ont commencé à produire du merch NSBM et des t-shirts d’autres groupes néo-nazis, dont le “National Resistance Berlin”.

Après que leurs machinations à Berlin aient davantage attiré l’attention du public et des manifestations antifa, Möbus a relocalisé l’entreprise en Thuringe. En janvier 2015, “fascination media UG”, anciennement à Berlin, a été inscrite au registre du commerce en tant que société de vente basée à Wandersleben (Drei Gleichen) dans le centre de la Thuringe. Entre-temps, l’entreprise a déménagé à Halle/Saale et exploite une adresse commerciale à Berlin. Le directeur général Hendrik Möbus s’est installé à Mersebourg.

“Nebelfee Klangwerke” et “Fog Sound”

Après le retour d’Hendrik Möbus aux activités NSBM de DTB en 2001, Ronald Möbus s’est retiré et a fondé le label “Nebelfee Klangwerke” en 2002. Il a dirigé cela depuis Apolda avec son partenaire de l’époque, le boxeur Heike Langguth. Après l’extradition d’Hendrik Möbus vers l’Allemagne, les deux ont également lancé une campagne de solidarité et de dons pour lui, dont le compte de don était au nom de Langguth.

“Nebelfee” a organisé divers concerts NSBM avec des groupes bien connus au début des années 2000. Sur l’album “Weltmacht oder Untergang” du groupe Gera NSBM “Totenburg”, sorti en 1999 et réédité plus tard, Möbus et Langguth sont accueillis comme “Mr. Wolf and Ms. Nebelfee”. Lorsque Ronald Möbus a également été jugé pour certains délits de propagande nazie liés aux activités de DTB, il a déclaré en 2002 qu’il en avait fini avec DTB et qu’il travaillait maintenant avec Heike Langguth d’Eckartsberga dans l’artisanat. A cette époque, Langguth a ouvert la boutique “Drachenhort” à Iéna avec le soutien de subventions de démarrage d’entreprise de Saxe-Anhalt pour l’art et la littérature du spectre de l’ésotérisme et des idéologies païennes ou germano-mythiques.

Après la sortie de prison d’Hendrik Möbus en 2007, “Nebelfee Klangwerke” est passé des mains de Ronald Möbus sous le nom de “Nebelklang” à Robert U. de Gera, qui a officiellement poursuivi le label sous le contrôle d’Hendrik Möbus. Après 2011, “Nebelklang” a changé son adresse officielle à Berlin. Entre-temps, “Nebelklang” a été officiellement ramené sous l’égide de Hendrik Möbus “Fascination Media”. Plus tard, les ventes ont également eu lieu via l’adresse de Hendrik Möbus à Wandersleben.

Un nouveau départ avec d’anciens compagnons

A Wandersleben, la distribution officielle de “Darker Than Black Records” a eu lieu pendant plusieurs années. Hendrik Möbus sera probablement soutenu par quelques anciens compagnons, dont Robert U. et Martin Göring. En tant que “Thorns”, Göring était l’un des fondateurs du groupe Erfurt NSBM “Barad Dûr”. La collaboration a commencé au milieu des années 1990 lorsque le groupe a travaillé en étroite collaboration avec Hendrik Möbus et Ronald Möbus. L’une des premières sorties était la cassette “Endless War” de 1996, avec une incrustation dessinée à la main montrant chaque “S” comme une rune sig de style Waffen SS. Dans une interview, le désir public d’anéantissement contre tout « ce qui n’est pas blanc pur et appartient à nos pays et à notre race » suivi des mots « Off to the concentration camp, you Duli’s ».

En plus du batteur Göring, Rene Eberhardt (“Splatter”) et Thomas Engelhardt (“Engel”) ont également participé en tant que chanteurs sur “Barad Dûr”. Yves Müller (“Vinzent”) était le guitariste, tandis que Maik Möller (“Eiwaz”) était assis au clavier. Möller est ensuite devenu indépendant et a travaillé comme ingénieur du son dans le club d’Erfurt “From Hell”. Yves Müller et Martin Göring, quant à eux, ont soutenu en tant que musiciens une nouvelle édition de “Absurd” avec Hendrik Möbus au chant.

Peu de camaraderie dans l’entreprise NSBM ?

Retour en prison en 2001, Ronald Möbus (“Wolf”) a repris le projet Absurd en tant que chanteur, tandis que Sven Zimper (“Unhold”) jouait de la batterie. Dans la période jusqu’à la sortie de prison d’Hendrik Möbus en 2007, Zimper et Ronald Möbus ont eu une forte influence sur “Absurd”. Avec la libération de Hendrik Möbus de prison, des conflits ont éclaté entre les frères au sujet de la souveraineté sur le projet de groupe populaire. En 2008, Hendrik Möbus s’est publiquement opposé à la participation de son frère et a souligné sa seule prétention au leadership de manière absurde : « Il est donc tout à fait conforme à mon caractère qu’après mon retour je ne cherche pas une place que d’autres personnes m’ont gracieusement accordée. moi devenir. Non, je créerai l’espace auquel je pense avoir droit ! 

Lorsque les organisateurs du festival NSBM “Asgardsrei” ont demandé au groupe de se produire en 2017, Ronald Möbus a refusé. Hendrik Möbus, quant à lui, déclare qu’il se produira avec le groupe et recherche un line-up live à partir de ses réseaux de longue date : aux côtés de deux compagnons de “Barad Dûr” se trouvaient le guitariste Sebastian Rast (“Anzuz”) de Wuppertal et le bassiste Thomas Kosmas (“Commando Wolf”) du groupe grec NSBM “Der Stürmer” avec lui sur scène.

En 2019, Ronald Möbus a fondé le projet NSBM “Death and the Landsknechts” avec Paul Morgenstern (“Bile”). Cette formation du groupe peut être interprétée comme l’abandon de son rôle dans “Absurd”.

Un comportement hostile au sein de la scène NSBM a également été signalé dans d’autres conflits. Fin 2008, une imprimerie a dénoncé Denis Schoner du label “Hammerbund” (Gera) pour escroquerie. En juin 2007, Schoner a commandé l’impression de brochures pour le magazine NSBM “ABLAZE”. Les magazines ont été livrés à Mandy W. et la facture envoyée à l’adresse indiquée par Hendrik Möbus à Apolda. Cependant, cela n’a jamais été payé par Möbus ou Schooner. Dans ce contexte, le néonazi Jens F. prétendument impliqué dans la production du magazine a incriminé Hendrik Möbus en fournissant des informations lors d’un interrogatoire sur les personnes prétendument impliquées dans le travail d’impression du cercle de Möbus et Schoner. L’issue de la procédure n’était pas connue du public (de la scène).

Hendrik Möbus, quant à lui, a traîné en justice l’ancien batteur d’Absurd et plus tard l’activiste NSBM Denis Schoner en 2019. Au nom de Nebelklang, il a poursuivi le label Hammerbund de Denis Schoner parce que Schoner avait sorti des CD séparés au nom des deux labels. Möbus a obtenu une injonction selon laquelle Schoner n’était plus autorisé à publier des CD au nom de “Nebelklang”. Il reste à supposer que les CD en question datent de l’époque où Robert U. et Denis Schoner de Gera travaillaient en étroite collaboration et que leur nouvelle édition faisait obstacle à la prétention de Möbus à dominer le marché du NSBM.

Les actions impitoyables d’Hendrik Möbus contre les (anciens) partenaires, supporters et compagnons de la scène NSBM peuvent surprendre, mais en fin de compte, c’est probablement aussi une expression de l’idéologie effective du NSBM.

 


Mirko Hesse, originaire de la Suisse saxonne, était l’un des grands promoteurs RAC des années 1990. Il a fondé le “Hammerskins Sachsen” en 1993 et ​​le label néo-nazi “Hate Records” en 1997. Il a été co-organisateur d’importants rassemblements RAC et a été fortement impliqué dans la production de CD RAC et NSBM

traduction automatique de l'allemand 
https://www.antifainfoblatt.de/artikel/vs-spitzel-neonazi-mirko-hesse-business-usual
Mirko Hesse, informateur du VS et néo-nazi : Business comme d’hab.

Les tractations d’un ancien “Hammerskins” et espion du VS avec l'(extrême) droite et des partenaires locaux.

Recherche Exif

Mirko Hesse, originaire de la Suisse saxonne, était l’un des grands acteurs de la scène néonazie des années 1990. Il a fondé le “Hammerskins Sachsen” en 1993 et ​​le label néo-nazi “Hate Records” en 1997. Il a été co-organisateur d’importants concerts de rock de droite et a été fortement impliqué dans la production de CD criminellement pertinents par des groupes tels que “Landser”. Après avoir été arrêté en 2001 pour, entre autres, productions de CD glorifiant NS et incitant à la haine, ainsi que possession d’armes, il est également apparu qu’il avait travaillé comme espion pour les services secrets pendant plusieurs années. Mais ni son travail d’espion ni les allégations de fraude sur les lieux n’ont apparemment causé de dommages durables à son statut au sein de l’extrême droite. Au contraire, après son emprisonnement, il a trouvé de nouvelles relations et a non seulement soutenu des sociétés de vente par correspondance néonazies influentes avec ses imprimés, mais aussi la boutique en ligne de la droite « One Percent eV ». La plateforme de recherche “EXIF Research & Analysis” contient des documents qui donnent un aperçu du monde des affaires de Mirko Hesse ces dernières années.

Depuis 2006, Hesse travaille entre autres dans l’impression textile et la conception publicitaire, principalement sous le nom de “Druckwerk 247”. En outre, il maintient ou a maintenu d’autres sous-sociétés sous les noms “Hesse Textiles”, “Roughtex”, “Tatex”, “Druckbude” et “Rise & Fall”. “Druckwerk 247” apparaît également sous le nom de “FrindPrint” sur les réseaux sociaux. Il traite les commandes de matériel et gère ses finances par l’intermédiaire de ces sociétés – probablement pas toujours dans l’esprit du droit fiscal. Selon les documents, un virement de 3 050 euros est passé du compte privé de Hesse à “Advanzia Bank SA” à Luxembourg sans commentaire. Le désir d’une transaction par carte de crédit via une banque directe en ligne étrangère, difficile à comprendre en Allemagne, pourrait éventuellement être un scénario réaliste ici.

Cependant, ce n’est pas le modèle commercial en partie douteux qui vous fait dresser l’oreille, mais plutôt la clientèle de Hesse, qui ressort desdits documents commerciaux. Après tout, son principal client n’était autre que Malte Redeker de Schifferstadt (Rhénanie-Palatinat), qui est considéré dans les cercles de la scène comme le «secrétaire européen» de la «Hammerskin Nation» (HSN)1

In einem Zeitraum von fast drei Jahren überwies dieser auf Hesses Geschäftskonto insgesamt 37.465,16 Euro - womit er 33 Prozent der ersichtlichen Gesamteinnahmen Hesses in dieser Zeit generierte. Zu den weiteren Kunden Hesses aus dem "Hammerskin"-Milieu zählen Hendrik Stiewe (Chapter „Westfalen“) und Robert Kiefer (Chapter „Sarregau“). Andere Überweisungen stammen u.a. von der „Muldentaler Textil UG“ und von Nils Budig, der insgesamt 3.000,- Euro auf Hesses Geschäftskonto einzahlte.

Alors que Kiefer est responsable du label “H8Bar Productions”, Stiewe a longtemps été l’opérateur de “Wewelsburg Records”. Redeker, quant à lui, a donné vie au label « Gjallarhorn Klangschmiede/Frontmusik ». Le “Muldentaler Textil UG” est à son tour le successeur du “Falkenhainer Textil UG”, qui était responsable de “Front Records” jusqu’en 2017 environ. Malte Redeker y a été employé vers 2015 sur une base de 460 euros et, selon sa propre déclaration, y a même parfois assumé des activités de direction. Il dirigeait également une petite imprimerie textile. Nils Budig – membre du groupe de soutien HSN “Crew 38” – est désormais officiellement responsable de “Wewelsburg Records” et “Gjallarhorn Klangschmiede/Frontmusik” avec sa société “Küsten Textil UG” et a également repris “Front Records” en 2020. L’essentiel est,

Hesse avait déjà des relations commerciales avec Redeker en 2014 2 . Hesse n’est pas seulement censé imprimer des T-shirts “HoGeSa” (“Hooligans contre les salafistes“) et divers vêtements pour le “Gjallarhorn Klangschmiede/Frontmusik” de Redeker, mais aussi produire la première marchandise pour le format d’arts martiaux de droite ” Kampf der Nibelungen” (KdN). A cette époque, Hesse a également proposé de faire connaître la coopération avec Redeker sous le nom de “FrontDruck”.

Thomas Rackow de Pirna a également été l’un des principaux clients de Hesse ces dernières années. Rackow – ancien chef des “Skinheads Sächsische Schweiz” (SSS) interdits – est aujourd’hui l’un des visages du lieu de rencontre de droite “Haus Montag” à Pirna. Les affaires de “Kryptonit Versand” et de la boutique en ligne “Sachsen Shirts” sont également traitées via l’adresse de la propriété. Jusqu’à récemment, Thomas Rackow lui-même se trouvait dans l’empreinte des deux magasins.

Il est fort probable que Hesse soit (était) responsable de l’impression des articles des deux envois. Il y a des années, Hesse imprimait divers vêtements pour le groupe néonazi «Peckerwood Brotherhood», qui se réunissait également à la «Haus Montag». “Peckerwood” est un terme américain approprié par les “détenus de sexe masculin blancs” au sein de l’environnement des gangs carcéraux. Le gang carcéral raciste “Aryan Brotherhood” (AB), fondé en 1967, se décrit également comme “Peckerwood”. Des références à l’AB – l’année et son logo, une feuille de trèfle – se retrouvent sur les T-shirts de la “Peckerwood Brotherhood” de Pirna.

Thomas Rackow n’a officiellement plus rien à voir avec les deux boutiques en ligne mentionnées. Au lieu de cela, le néo-nazi Dennis Schiller a été inscrit dans l’empreinte des magasins, vraisemblablement comme une sorte d’homme de paille. Schiller est l’un des clients réguliers de “Haus Montag” et a récemment participé à un rassemblement NPD en juin 2020 à Dresde. Il n’est pas possible de déterminer définitivement si Schiller a également travaillé pour le “Druckwerk 247” de Hesse. Ce qui est certain, cependant, c’est qu’un “Dennis” a vendu de grandes quantités de gobelets – 200 pièces d’une valeur totale de près de 1 200,00 euros – en mars 2018 pour le compte de l’entreprise. Selon des documents commerciaux, des motifs ont été imprimés sur les tasses qui tournent autour de la “défense de l’Europe” ou qui montrent une sorte d’horaire quotidien qui comprend l’item “Sauver l’Allemagne”.
Au moins des motifs des deux dernières tasses ont ensuite également été proposés dans le “One Percent – ​​Mail Order” du “One Percent eV” (extrêmement) de droite de Dresde.

Hesse et « le plus grand réseau patriotique d’Allemagne »

Ce n’est pas seulement en comparant les motifs sur les tasses imprimées qu’il devient clair que Hesse fait (ou a fait) aussi occasionnellement affaire avec la « Nouvelle Droite ». Le “Un pour cent eV” – le soi-disant ” plus grand réseau patriotique d’Allemagne« – selon les documents, était le deuxième client externe de Hesse en près de trois ans. L’association, fondée en 2015 par Götz Kubitschek, Philip Stein et Jürgen Elsässer, a réalisé un chiffre d’affaires de 10 204,25 euros chez “Druckwerk 247”. Même si le “One Percent eV” semble politiquement plus modéré, il n’est idéologiquement pas trop éloigné des autres clients de Hesse. Philip Stein, qui est non seulement une personne de contact pour l’association mais aussi le propriétaire de la maison d’édition “Jungeuropa”, a finalement invité Olena Semenyaka à une conférence à Dresde en août 2018. Semenyaka – représentant international du “Corps national” (Національний корпус), la branche civile du régiment néo-fasciste Azov (Полк «Азов») en Ukraine – a effectué une tournée en Europe entre 2018 et 2019, pour “expansion informationnelle du mouvement Asov ». Elle a non seulement rencontré Philip Stein à Dresde, mais aussi Thomas Rackow dans la “Haus Montag” à Pirna, à proximité. Rackow lui-même est l’un des initiateurs du projet “Kraftquell”. Vraisemblablement basé sur l’organisation national-socialiste “Kraft durch Freude” (KdF), “Kraftquell” veut permettre aux anciens combattants ukrainiens [AZOV] et à leurs familles de passer des vacances en Allemagne et en Norvège.

Hesse lui-même devrait certainement aimer le parcours du “Un pour cent eV”. Parce que lui et l’association se sont sentis appelés à se mobiliser contre les réfugiés à partir de 2015 : “Un pour cent eV” entre autres dans les cercles de PEGIDA et de Hesse, le plus récemment en février 2017 lors de marches à Neustadt en Saxe orientale.

Soutenez votre… néo-nazi local

Non seulement les néonazis influents au niveau national et les réseauteurs de la “nouvelle droite” ont fait des affaires avec Hesse pendant la période en question. Des entreprises et associations de la Suisse saxonne l’ont également mandaté à de nombreuses reprises, notamment les pompiers volontaires, une société de sécurité, un club de jeunes, divers restaurants tels que “Zum Schmuggler” à Sebnitz et la “Société de tourisme et de services Sebnitz mbH”. En outre, il y avait le bon studio de tatouage “Blackskull Art” à Heidenau, ainsi que des néonazis bien connus qui se sont installés dans la région en tant que décorateurs d’intérieur ou, comme Lars U., dans le secteur du “démontage et commerce des métaux“. U. faisait déjà partie du complexe d’enquête contre les “Hammerskins Sachsen” en 2002 et dirigerait désormais un lieu de rencontre de la scène de droite à Pfaffendorf (Königstein).

Madeleine K. et son mari, l’ancien “Hammerskin” Marcel K., ont également fait l’objet d’une enquête en 2002, soupçonnés de former une organisation criminelle. Elle a quitté les lieux, a-t-elle déclaré lors d’un interrogatoire à l’époque. Mais en 2018, elle faisait toujours partie de la clientèle de Hesse et avait un total de 80 vêtements finis par “Druckwerk 247”.

La question se pose de savoir ce qui est en réalité le plus discutable : des voisins « bourgeois » qui soutiennent un néonazi notoire ou des acteurs nationaux de l'(extrême) droite qui font affaire avec un ancien informateur des services secrets. “Bigot” (Eng. “hypocrite”), Hesse l’a même fait tatouer sur son cou – comme c’est approprié.

Hesse lui-même est susceptible d’être en proie à des questions complètement différentes. Parce qu’en 2020, son ex-compagne a déménagé aux États-Unis et a emmené ses deux fils avec elle. Depuis lors, il “se bat” pour ses droits en tant que tuteur légal et collecte des fonds pour les frais juridiques. En retour, il a même récemment vendu d’anciens enregistrements, comme une cassette du groupe de black metal “Moonblood” du musicien néo-nazi Tino Mothes des monts Métallifères. Même s’il aime se présenter comme un père aimant et plein d’abnégation, il reste un acteur pertinent de la scène de droite en Saxe orientale. Ce n’est qu’en février 2022 qu’il publie une photo qui le montre en 1991 sur le Winterstein dans les montagnes de grès de l’Elbe : il est en chemise camouflage, avec le drapeau de l’Empire allemand en arrière-plan. ” Joli charme des années 90…‘ a-t-il commenté la photo de sa prime jeunesse. À l’époque où, selon sa propre déclaration, il était ” un membre très actif” du “Wiking Jugend ” – qui a été interdit en 1994 et était considéré comme la plus grande organisation d’enfants et de jeunes néo-national-socialiste au moment de l’interdiction.

Pas d’exclusion, pas d’ostracisme

Mirko Hesse, qui a presque cinquante ans aujourd’hui, jouissait d’un grand prestige et d’un grand respect en tant que multiplicateur de la scène. Les salutations à Hesse se trouvent souvent dans les livrets de divers CD de la fin des années 1990, parfois même des images sur lesquelles on peut le voir. Par exemple sur le CD “Day Of Reckoning” de “Dying Breed” (aujourd’hui “H8Machine”) des USA, où Hesse est affiché en tenue “Hammerskin” et avec un pistolet. Avec “Hate Records”, il avait principalement importé des groupes américains “Hammerskin” en Europe et, selon les enquêtes policières, aurait produit environ 21 000 CD au total. Avec cela, il a non seulement financé lui-même et le HSN, mais a également pu diffuser les idées de la fraternité organisée dans le monde entier.

Son « standing » vient aussi du fait qu’il soutient ses « camarades » en dehors des affaires, comme dans le cas du musicien et assassin néo-nazi Hendrik Möbus de Thuringe. C’est donc Hesse qui s’est rendu aux États-Unis en 2001 pour le soutenir dans sa demande d’asile 3 . Le réseau de Hesse lui a également permis de participer à une production du groupe de rock underground berlinois “Landser”. Enfin, le CD « Couru à l’ennemi » a été soutenu financièrement par les « frères » de Hesse, les « Hammerskins Berlin ». Le fait que le CD devait être dédié au “Hammerskin” Erich Schmidt du Minnesota (USA), décédé en septembre 1998, témoigne de l’influence de la “Hammerskin Nation” (HSN) sur la production “Landser”.

Lorsque les enquêteurs ont eu vent de la distribution du CD, ils ont également perquisitionné les résidences et domiciles de Hesse à l’été 2001 et l’ont placé en garde à vue. Parce qu’en plus des productions de CD criminellement pertinentes, ils ont également trouvé un pistolet semi-automatique et des munitions sur lui. Dans la foulée, les “Hammerskins Sachsen” ont fait l’objet d’une enquête sur des soupçons de formation d’une organisation criminelle. En 2002, d’autres raids contre la Hesse, les membres du chapitre “Saxe” et leur réseau de soutien le plus proche ont suivi. Hesse a de nouveau été accusé d’avoir produit des CD incitant à la haine du peuple et, en novembre 2002, il a été condamné, entre autres, pour cela. Au cours de l’enquête, il est également apparu qu’il avait fait réimprimer environ 2 000 CD “Landser” sans l’autorisation du groupe. La scène soupçonnait maintenant qu’il abusait et détournait des fonds.

Lorsqu’on a appris à l’été 2002 que Hesse était un informateur des services secrets nationaux depuis au moins 1998 jusqu’à sa “fermeture” en décembre 2001, la “Hammerskin Nation” a grondé. Des gens comme Malte Redeker lui sont restés fidèles jusqu’à la fin, mais ont dû admettre que Hesse avait travaillé pour l’État sous le pseudonyme de “Strontium”. Maintenant, la scène semblait pouvoir expliquer comment Hesse pouvait se rendre plusieurs fois par an chez ses «frères» aux États-Unis et pouvait se permettre une vie de grandeur.

Lorsque Hesse a été libéré de prison en mars 2004, il semblait avoir disparu de la scène. Rétrospectivement, cependant, rien n’indique que Hesse ait été exclu de la Fraternité dans la “Bad Standing”. Au contraire : il porte toujours les marteaux croisés – le logo du HSN – en tatouage au poignet, bien qu’il ne soit plus membre ou ait attiré l’attention lors d’événements des “Hammerskins”.

Le reste de la scène ne semblait pas non plus vouloir l’ostraciser. Après son incarcération, il a participé à une marche en République tchèque en 2009. Là, non loin de son lieu de résidence, il a pris contact avec des personnes autour du groupe NSBM “Sekhmet”, ainsi qu’avec le cercle d’amis autour du groupe tchèque bien connu “Ortel”. Des années plus tard, en avril 2017, Hesse a participé à un concert de “Ortel” à Nový Bor.

A partir de 2008 au plus tard, il a également tenté de créer une entreprise de “streetwear” à Sebnitz en Saxe orientale, le “Crash & Burn Store”. La marque “Hatecrime” y était également vendue, qui, selon les initiés de la scène, était principalement un produit de Hesse. En fait, le plus proche compagnon d’armes de Hesse, l’ancien Hammerskin Stefan M., a tenté d’obtenir un brevet pour la marque en 2002. La marque était déjà dans la gamme de “Hatesounds Versand” de Brandebourg l’année dernière, et de petites éditions de “Hatecrime” ont été vendues à Sebnitz jusqu’en 2010 au moins, y compris des logos siglés tels que “Aryan Psycho“. Cependant, l’entreprise ne semblait pas vraiment fructueuse et Hesse s’est donc développé en imprimant des articles vestimentaires d’autres sociétés, dont “Imperator Wear“. La marque prétend avoir été fondée à Hambourg,

Il est frappant de constater que la marque s’adresse à un groupe cible similaire à celui du label Yakuza, fondé en 2004. Les deux marques utilisent l’image “Mafia & Crime” et en fait il existe un lien non négligeable entre Hesse et le co-fondateur de “Yakuza” Markus “Mick Mark” Eisold. Tous deux se connaissent de la scène de droite en Saxe orientale, Eisold s’est même rendu en Hesse en 2002 à la prison de Dresde. Un tatouage “Hammerskin” pour Hesse est également venu de l’aiguille d’Eisold. Lorsque cela a été rendu public en 2015 par l’Antifaschistische Infoblatt (AIB) 4 , Eisold a minimisé ce contact et a fait savoir qu’il avait rompu le contact avec Hesse après 2002.

En fait, les deux sont encore plus tard connectés via les médias sociaux. Ce n’est qu’en janvier 2021 qu’Eisold a commenté une photo publiée par Hesse. Il montre Hesse masqué à Dresde, accompagné du commentaire ” Quand le masquage devient plus ou moins obligatoire …”, une allusion à l’exigence du masque qui prévaut. ” Qui aurait pensé qu’il y a des années de rire ” (sic) Eisold répond à la photo dans la colonne des commentaires. Il a reçu un smiley clignotant de Hesse en guise de réponse. “Yakuza” et “Imperator Wear” jouissent d’une certaine popularité sur la scène de droite. Thomas Gerlach – un membre actif de longue date des «Hammerskins Sachsen» – a même appelé «Imperator Wear» sa «marque de vêtements préférée» en 2014.

Il semble que Hesse ait été clair avec ses anciens “frères” et leur ait expliqué ses activités d’espionnage de manière compréhensible. Que ce soit dans la foulée ou même pendant la période d’activité elle-même : tant que la scène est certaine que seules les informations non pertinentes – souvent même en consultation – vont aux services secrets, les espions n’ont rien à craindre. En plus de cela, il y a aussi de l’argent pour les informations, non imposables bien sûr, qui affluent vers le mouvement. Il est également peu probable que les informations de Hesse aux autorités aient été de quelque substance que ce soit. Il n’y a pas d’autre moyen d’expliquer qu’il est toujours connecté au noyau dur de la scène néo-nazie aujourd’hui.

 

Le fascisme dans la peau

Réseau Angevin Antifasciste

Du 26 au 30 juillet, le salon de tatouages « Enfants sauvages » situé à Angers, reçoit en tant qu’invité, un tatoueur italien nommé Daniele Pasquino. Loin d’être anodine, cette venue reflète les liens entre les fascistes locaux de l’Alvarium et leurs voisins transalpins, mais aussi avec les Zouaves Paris.

Cette venue n’est pas une première, ce tatoueur italien est déjà passé à Angers une petite dizaine de fois, toujours dans ce même salon. Et ce n’est pas moins d’une dizaine de fascistes qui sont passé sous son aiguille, que ce soit à Angers ou ailleurs.

  • On y retrouve Baudoin Le Nalio, pilier de l’Alvarium, condamné pour agressions physiques à Orléans,
  • Gaspard Beaumier, fan de black métal néo-nazi, membre de l’Alvarium et du RED
  • et Paul Pichon, chef de Auctorum ayant fait un passage dans les rangs de l’Alvarium.

G.Beaumier en pleine séance de tatouage accompagné par Paul Pichon

Mais cela ne se limite pas seulement aux militant.e.s de l’Alvarium, puisque Daniele Pasquino a eu l’occasion de tatouer d’autres fascistes Français.

  • En commençant par Steven Bissuel, ex leader du bastion social et du GUD Lyon, condamné pour incitation à la haine raciale en 2018.
  • Puis, Marc de Cacqueray-Valmenier, leader du groupe dissout « les Zouaves Paris », condamné pour dégradations et violences lors de l’attaque du bar Le Saint-Sauveur à Paris, mais aussi mis en examen pour d’autres faits de violences. Daniele Pasquino lui a encré, aux côtés d’un autre tatouage représentant une Totenkopf (un symbole nazi), d’autre pièces plutôt évocatrices. ….

…. Lire la suite

Supreme MRAP est aussi auteur d’autres chansons aux titres sans équivoque : Il est né le divin Adolph, Chasse aux pédés, Negrolokaust…

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https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/2mAbGK8xmQIs2ClZdorFsXqdbU8/0x40:1280x760/800x450/filters:format(webp)/regions/2022/04/05/624c621d87a36_capture-d1001.jpg
La chanson “Maurice”, qui glorifie le préfet de police Maurice Papon, a été envoyée sur le portable de Christopher depuis le numéro du responsable de Génération Z en Bourgogne-Franche-Comté.© France Télévisions

L’étudiant reçoit, depuis le numéro de Jürgens Tyll, un fichier sonore que nous avons pu écouter. C’est une musique du groupe Supreme MRAP consacrée à Maurice Papon, le préfet de police condamné à 10 ans de prison pour crime contre l’humanité pour avoir participé à la déportation de centaines de Juifs à Auschwitz. Les paroles sont explicitement antisémites : Ce vendredi 22 octobre 1999, Maurice Papon est injustement arrêté en Suisse pour service rendu à l’humanité. Un déporteur de Juifs pour sauver des français. Puis le refrain : “Libérez Maurice Papon”. Le groupe Supreme MRAP est aussi auteur d’autres chansons aux titres sans équivoque : Il est né le divin Adolph, Chasse aux pédés, Negrolokaust

J’ai été surpris, je n’ai pas trop compris quand j’ai reçu ce message”, explique Christopher. “Je n’ai pas répondu. Je ne savais pas comment le prendre.” Après cette première entrée en matière, il est intégré aux groupes Telegram (une messagerie cryptée) de Génération Z. Et dit constater, au fil des échanges et des soirées, de nouveaux dérapages.

Des chansons racistes et néonazies couramment écoutées par les militants

Les propos racistes et homophobes étaient hyper courants. Il y a de nombreux chants racistes aussi, chantés en soirée.” Des chants non diffusés sur les plateformes classiques. Christopher nous montre un site sur lequel on peut les trouver, et en cite plusieurs. “Africaine enturbannée, c’est celle qui est vraiment le plus chantée en soirée. A pleins cargos, ils aiment bien aussi. Et aussi C’est quand même bien les runes, qui reproche au RN de ne pas être assez extrémiste.

 

 

Christopher dit notamment avoir un souvenir précis autour de cette musique. “J’étais dans une voiture avec deux militants hauts placés en Bourgogne. Le premier a mis C’est quand même bien les runes. L’autre a crié “Oh oui !” et le premier a répondu “Dès que je la mets, c’est toujours le même ‘Oh oui’… Autrement dit, ils l’écoutent souvent”, affirme Christopher.

L’étudiant reçoit, depuis le numéro de Jürgens Tyll, un fichier sonore que nous avons pu écouter. C’est une musique du groupe Supreme MRAP consacrée à Maurice Papon, le préfet de police condamné à 10 ans de prison pour crime contre l’humanité pour avoir participé à la déportation de centaines de Juifs à Auschwitz.

Les paroles sont explicitement antisémites :

Ce vendredi 22 octobre 1999, Maurice Papon est injustement arrêté en Suisse pour service rendu à l’humanité. Un déporteur de Juifs pour sauver des français. 

Puis le refrain :

Libérez Maurice Papon”. Le groupe Supreme MRAP est aussi auteur d’autres chansons aux titres sans équivoque : Il est né le divin Adolph, Chasse aux pédés, Negrolokaust

J’ai été surpris, je n’ai pas trop compris quand j’ai reçu ce message”, explique Christopher. “Je n’ai pas répondu. Je ne savais pas comment le prendre.” Après cette première entrée en matière, il est intégré aux groupes Telegram (une messagerie cryptée) de Génération Z. Et dit constater, au fil des échanges et des soirées, de nouveaux dérapages.

Des chansons racistes et néonazies couramment écoutées par les militants

Les propos racistes et homophobes étaient hyper courants. Il y a de nombreux chants racistes aussi, chantés en soirée.” Des chants non diffusés sur les plateformes classiques. Christopher nous montre un site sur lequel on peut les trouver, et en cite plusieurs.

“Africaine enturbannée, c’est celle qui est vraiment le plus chantée en soirée.

A pleins cargos, ils aiment bien aussi.

Et aussi C’est quand même bien les runes, qui reproche au RN de ne pas être assez extrémiste.

 

 

Christopher dit notamment avoir un souvenir précis autour de cette musique. “J’étais dans une voiture avec deux militants hauts placés en Bourgogne. Le premier a mis C’est quand même bien les runes. L’autre a crié “Oh oui !” et le premier a répondu “Dès que je la mets, c’est toujours le même ‘Oh oui’… Autrement dit, ils l’écoutent souvent”, affirme Christopher.


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Compte rendu de l’observatoire de la musique haineuse aux Etats-Unis en 2021

https://www.splcenter.org/fighting-hate/extremist-files/ideology/hate-music

2021 – Les groupes de musique haineuse sont généralement des labels musicaux qui enregistrent, publient et distribuent de la musique raciste dans une variété de genres.

MEILLEURS PLATS À EMPORTER

Comme en 2020, les analystes du SPLC ont de nouveau enregistré 11 chapitres de Hate Music en 2021, une baisse de 15 en remontant à 2019. La musique de haine a été un puissant vecteur de recrutement de jeunes dans le mouvement du pouvoir blanc à l’échelle internationale depuis son émergence au sein de la scène skinhead raciste en le début des années 1980.

Ces dernières années, le black metal haineux – en particulier le National Socialist Black Metal, ou NSBM – s’est avéré une puissante force de recrutement, en particulier parmi les jeunes. Cette tendance se reflète dans notre comptage. Bien que la plupart soient petits et pilotés par des individus isolés, les labels faisant la promotion du black metal haineux sont plus engagés dans leurs scènes : publier de nouvelles sorties ; partenariat avec d’autres labels partageant les mêmes idées, même à l’international ; mélanger ce sous-genre raciste avec d’autres sous-genres et groupes de métal avec des thèmes lyriques et une esthétique qui ne sont pas sectaires ; et d’être plus présent sur les réseaux sociaux.
Les labels skinheads racistes de longue date basés aux États-Unis exploitent généralement des catalogues plus statiques, passant souvent des mois, voire des années, sans mettre à jour leurs sites Web.

MOMENTS CLÉS

Pour la deuxième année, les American Defence Skinheads, répertoriés dans la catégorie des skinheads racistes de la carte de la haine du SPLC, ont organisé un concert de musique haineuse en Pennsylvanie en octobre avec des groupes de skinheads racistes, nouveaux et anciens. Le show a attiré, peut-être, quelques dizaines de participants et a été co-organisée par Keystone State Skins, alias Keystone United, un autre groupe haineux de skinheads racistes répertorié par le SPLC. De nouveaux petits rassemblements mettant en vedette une gamme de styles musicaux sous-culturels également cooptés par les racistes – y compris l’électronique, l’industriel, le black metal, le néo-folk, la noise et ce qu’on appelle le “hatecore” – ont réuni des groupes plus récents avec d’autres groupes et labels haineux. Ces événements ont eu lieu dans les États de la région médio-atlantique, chacun réunissant quelques dizaines de participants ou moins.

QU’EST-CE QUI NOUS ATTEND

La musique haineuse continuera de servir d’outil puissant pour les recruteurs de la suprématie blanche à l’échelle internationale. Des chevauchements entre des équipes et des groupes de skinheads racistes de longue date avec les nouveaux efforts susmentionnés pour promouvoir la musique haineuse dans d’autres genres musicaux émergent. Ces efforts sont de niche et, comme indiqué ci-dessus, n’attirent pas un grand nombre d’adeptes. Cela dit, de tels efforts reflètent l’histoire de la musique haineuse telle qu’elle a évolué pour promouvoir à la fois des sous-genres distincts et qui se chevauchent de la musique raciste. Profondément antidémocratiques, ces réflexions projettent des paroles et des images déshumanisantes qui encouragent la violence et le terrorisme contre des communautés et des identités qui ont été et continuent d’être marginalisées.

En tant que sous-culture plus large, la scène continuera à jouer un rôle, repropagandisant l’esthétique et l’ésotérisme, ainsi que le sectarisme et la brutalité, du parti nazi et des groupes de pouvoir blancs plus contemporains et des figures de proue à l’échelle internationale, y compris des meurtriers et des terroristes condamnés. Des années 1980 au milieu des années 2000, les concerts organisés par des équipes de skinheads racistes représentaient le cœur de la scène. Aujourd’hui, des événements haineux de black metal tels que Asgardrei Fest, organisé presque chaque année en Ukraine depuis 2014, ont peut-être éclipsé la pertinence des concerts de skinheads racistes.

ARRIÈRE-PLAN

Au début des années 1990, la musique haineuse est passée d’une industrie artisanale à une industrie mondiale de plusieurs millions de dollars qui était la principale source d’argent et de jeunes recrues de la droite radicale . Bien que la sous-culture soit née en Grande-Bretagne au début des années 1980, elle est maintenant populaire parmi les racistes purs et durs du monde entier.

La scène s’est développée autour du groupe anglais Skrewdriver, dirigé par le regretté Ian Stuart Donaldson, et a donné naissance à des centaines de groupes. La musique de haine couvre de nombreux genres de musique.

Pendant plusieurs années, à partir de la fin des années 1990, Resistance Records, un label appartenant à l’ancien groupe néonazi National Alliance, a dominé le paysage de la musique haineuse. Le label a rapporté des centaines de milliers de dollars au groupe, autrefois dirigé par William Pierce . Mais au fur et à mesure que l’Alliance se ratatinait, Resistance Records aussi. Aujourd’hui, la scène musicale n’est plus dominée par un seul label, mais plutôt alimentée par des dizaines de petits labels et distributions. Certains ont des catalogues de centaines de sorties, tandis que d’autres n’impriment que de petites séries limitées de disques et/ou de bandes et conservent des catalogues de moins de 10 sorties. SPLC répertorie les labels de musique haineux en fonction de leurs catalogues et pas nécessairement de la politique, des croyances et/ou de l’identité de leurs propriétaires.

2021 LES GROUPES DE HATE MUSIC

Voir tous les groupes par  état  et par  idéologie .
*L’astérisque désigne la localisation du siège social.

 

Services ADS
Pennsylvanie*

BeaSSt Productions
Roanoke, Virginie* 

Black Metal Cult Records
Phoenix, AZ *

Confrérie des enregistrements de lumière
[en traduction automatique anglo-française !]
Californie *

H8 Propagande Art
Ohio

ISD Records/NS88 Vidéo
Denison, TX

MSR Productions
Gering, NE*

Dossiers sur la corde raide
[en traduction automatique anglo-française !]
Arkansas *

United Riot Records
New York *

Vinlandic Werwolf Distribution
Californie *

Winter Solace Productions
Wausau, Wisconsin*

Concert folkish à Clermont-Ferrand : un relent de néonazisme ?

Concert folkish à Clermont-Ferrand : un relent de néonazisme ?

Ardraos est affiché sur youtube enregistrant les blastbeats qui pulsent les chansons du groupe black metal régionaliste Aorlhac –  Aurillac en patois – qui propose sa vision völkisch, dans posture teintée de régionalisme identitaire mythologique et médiéval anti-judéo-chrétien comparable à la démarche de Burzum.

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/05/Screenshot-06102016-210032.png

Aorlhac est surtout connu comme LE groupe du batteur de Peste Noire : Ardraos, Florian Denis, qui est aussi LA figure RAC en tant que membre de Lemovice et Wolfsangel. Tous vus sur scène dans les pires rassemblements Rac’NSbm de ces 10 dernières années au moins,  Peste en Limousin, Call of Terror, Asgarsdrei, Hot Shower, chez Batskin, avec Lemovice et Wolfsangel, autours des gangs skinhead Blood and Honour et Hammerskins, … etc. même à l’étranger, en effet.

https://i.ytimg.com/vi/KgdQ2_hLRfo/sddefault.jpg
Kiev 2016 – Kommando Peste Noire Feat. M8l8th et Lemovice avec Aleksey Levkin de AZOV, Ludovic “Famine” Faure”, Nico Lemovice, Bjorn Vermine, … @ Asgardsrei, le plus gros rassemblement Rac’NSbm/

Le document partagé en 2012 alertait déjà : Néonazis en Limousin, avec tout un chapitre sur Lemovice.

https://lahorde.samizdat.net/local/cache-vignettes/L730xH264/legentil_mused30-191ac.jpg?1616587839
Wolfsangel RAC : Snorr Le Porc, Sebastien Legentil = Martel en Tête, Florian Denis sous bannière FDP

Florian Denis enregistre des chansons avec Aorlhac, qui sont diffusées sous la forme de disques, mais parfois aussi performées sur scène lorsque le groupe s’affiche dan le rassemblements mélant spiritualité völkisch et métapolitique black metal : Aorlhac monte sur scène une fois avec Florian Denis en tant que batteur une fois en 2018 et en exclusivité dans le rassemblement völkisch “secret” autours du rituel d’une rune enflammée sur un bûcher produit par “les acteurs de l’ombre” sous le titre “feux de beltane”
https://www.coreandco.fr/upload/pics/reports_photos/20180505-LES-FEUX-DE-BELTANE/Beltane_6.jpg

Asgardsrei – Inside a Neo Nazi Music Festival | Decade of Hate – VICE Video

Des centaines d’extrémistes d’extrême droite convergeront vers la capitale ukrainienne ce week-end pour un festival de musique « militant black metal » qui, selon les experts, est devenu un centre de mise en réseau sur la scène néonazie internationale.

Asgardsrei, qui aura lieu samedi et dimanche au Bingo Club de Kiev, se présente en ligne comme un festival de black metal qui a « atteint le plus grand (et certainement le plus radical) » de la région.

« 2 jours, 14 orchestres, 1 500 places, 0 tolérance », peut-on lire sur son site web.

Les chercheurs affirment que le festival est une vitrine pour le genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal socialiste national », ou NSBM. La formation comprend des paroles violentes antisémites, faisant référence à l’Holocauste et aux croix croix croix, et avec des insultes anti-juives. L’un des groupes, Stutthof, porte le nom d’un camp de concentration nazi, tandis qu’un autre, le groupe français seigneur Voland, a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilait le Ciel ».

Un autre acte, le groupe grec Wodulf, a une chanson avec les paroles: « Les normes d’Aryyan pourraient se déployer en triomphe / Fidélité immortel à la croix gammée ». Des images du festival de l’année dernière montrent des membres du public qui donnent un grand salut nazi lors des représentations.

“Les organisateurs ont été très habiles en connectant presque la scène néonazie européenne complète.”

Les experts de l’extrême droite disent que le festival, qui en est maintenant à Kiev, est devenu un important centre de réseautage pour le mouvement transnational de suprématie blanche. Le festival a été organisé par des individus liés au puissant mouvement d’extrême droite Azov de l’Ukraine, le groupe ultranationaliste qui a joué un rôle majeur dans la révolution et la guerre contre les séparatistes soutenus par la Russie à l’est. Il comprend également une « nuit de combat / fight night » aux arts martiaux par un club de combat affilié à Azov le vendredi soir.

Le festival a précédemment attiré des extrémistes de groupes, y compris l’organisation néo-nazie Atomwaffen Division basée aux États-Unis, le parti allemand The Thirdth Path Party, et le néofasciste italien CasaPound.

« Il s’est imposé comme le grand festival de la scène socialiste du black metal », a déclaré Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures de musique d’extrême-droite.

Il a déclaré à VICE News que le festival constituait un point de contact important pour des groupes d’extrême droite disparates dans leur projet « de construire une communauté paneuropéenne d’extrémistes de droite ».

« Les organisateurs ont été très intelligents en connectant presque la scène néonazie européenne complète », ont ajouté Hindrichs.

Mollie Saltskog, analyste du renseignement au sein de la société de conseil stratégique The Soufan Group, a déclaré que les organisateurs de festivals s’étaient vantés l’année dernière qu’ils avaient « près d’un millier d’étrangers » lors de l’événement. Parmi eux figuraient des membres de la division Atomwaffen, y compris le chef de la cellule d’État de Washington du groupe, Kaleb James Cole, qui a passé 18 jours en Ukraine dans le cadre d’un voyage de 25 jours en Europe.

« Il est probable que de nombreuses personnalités du mouvement transnational de suprématie blanche, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Ukraine, participeront au concert et aux activités qui l’ont entouré ce week-end à Kiev », a déclaré Saltskog à VICE News.

« Le moment est venu pour les membres du mouvement transnational de se rencontrer, de se mettre en réseau, de forger des connexions internationales et d’échanger des tactiques et des expériences pour ramener chez eux leur propre « combat ». Saltskog continua.

Avant le festival de l’année dernière, a-t-elle déclaré, Azov avait accueilli une conférence internationale d’idéologues d’extrême droite, où ils ont discuté de sujets tels que « le paganisme nordique en tant que métaphysique ».

Lire : Un hooligan de football néo-nazi tente de construire un empire MMA à travers l’Europe

Hindrichs a déclaré que Kiev était devenu un « espace sûr » où des événements comme Asgardsrei pouvaient se produire sans perturbation de la part des autorités ou des manifestants. Il a déclaré que l’importance croissante du festival sur la scène internationale d’extrême droite signifiait qu’il méritait une attention accrue de la part des services de sécurité occidentaux pour surveiller les contacts que leurs extrémistes faisaient potentiellement à Kiev.

« Il y a des choses horribles qui se passent là-bas », a-t-il déclaré. « Ce serait une bonne idée d’essayer d’empêcher les gens d’assister à la réunion.

Un pôle mondial

Selon Haaretz, Asgardsrei a été fondée par le néonazi russe Alexey Levkin, un dissident d’extrême droite qui est venu en Ukraine en 2014 pour soutenir Azov, qui a depuis activement noué des liens avec des groupes partageant les mêmes idées ailleurs.

Levkin se décrit lui-même comme un idéologue « qui donne des conférences sur la culture, l’histoire et la pensée politique contemporaine » à la milice nationale – l’aile de rue paramilitaire du mouvement tentaculaire d’Azov, qui a également un régiment incorporé dans l’armée nationale ukrainienne, ainsi que son propre parti politique, le Corps national.

En plus de faire face à son propre groupe, M8L8TH, qui se produira à Asgardsrei, Levkin est également un membre clé de Wotanjugend – un groupe néo-nazi basé en Ukraine qui a promu une traduction en russe du manifeste du tueurs raciste de masse de Christchurch. Saltskog a déclaré que Wotanjugend était « initialement établi en Russie, mais utilise l’Ukraine comme base pour faire fonctionner et propager son idéologie néonazie et son message de haine, sous ce qui semble être le patronage d’Azov ».

Levkin a déclaré à VICE News que « seuls deux ou trois groupes sur la formation pouvaient vraiment être considérés comme des actes de la NSBM », y compris son propre acte, M8L8TH.

Levkin a nié le festival être devenu un centre de mise en réseau pour l’extrême-droite et a expliqué qu’il s’agissait « avant tout de briser… tabous ».

« Nous respectons tous les artistes qui osent vraiment défier le récit dominant de la société occidentale contemporaine », a-t-il déclaré.

Et quand on lui a demandé s’il se considérait comme un national socialiste, il a répondu : « Oui, bien sûr. »

Les chercheurs ont déclaré que l’événement a mis en lumière la façon dont l’Ukraine, à travers l’influence d’Azov et des mouvements d’extrême droite affiliés, est apparue comme une plaque tournante mondiale pour les extrémistes de depuis le déclenchement de la guerre. Ces dernières années, des événements comme Asgardsrei ont attiré des radicaux étrangers en Ukraine pour travailler en réseau avec des extrémistes affiliés à Azov, où ils ont documenté leur présence lors d’événements sous-culturels d’extrême droite tels que des concerts et des tournois de MMA sur les médias sociaux.

LIRE : Les extrémistes d’extrême droite ont utilisé la guerre en Ukraine comme un terrain d’entraînement

Pendant ce temps, Azov a poursuivi un programme de sensibilisation pour cultiver les liens avec les groupes d’extrême droite à l’échelle internationale. Olena Semenyaka, secrétaire internationale du parti politique d’Azov, qui a des liens étroits avec Levkin, a voyagé pour rencontrer des contacts en Allemagne, en Suède, en Italie, en Croatie et au Portugal au cours de l’année écoulée.

La semaine dernière, un groupe ukrainien d’extrême droite s’est même rendu en première ligne des manifestations de Hong Kong, qui ont suscité des inquiétudes quant à la tentative de tirer des leçons des manifestations pro-démocratiques à utiliser dans les violentes manifestations de rue à la maison.

LIRE : Qu’est-ce que les fascistes ukrainiens font aux manifestations de Hong Kong ?

Image de couverture: Les combattants du bataillon de volontaires d’Azov allument des fusées éclairantes lors de la marche marquant le 72e anniversaire de l’armée ukrainienne d’insurrection à Kiev, en Ukraine, mardi oct. 14, 2014. (AP Photo/Sergei Chuzavkov)

 

🇷🇺 🇺🇦 [Figure NSBM activiste] Aleksey de M8l8th compagnon Azov de Famine : Russe immigré en Ukraine et meurtrier bon pour l’asile psychiatrique devenu influenceur TURBONAZI

https://pbs.twimg.com/media/ELRUcR2XsAESuAr?format=jpg&name=large
Famine au centre, avec une compagne et Aleksey Levkin à droite

Après la vague d’agressions commises par des membres de Bastion Social, Famine de Peste Noire également impliqué dans une agression particulièrement violente qui a défiguré sa victime, a passé deux ans de la fin de l’été 2018 à  septembre 2020 en Ukraine ou Famine a trouvé refuge auprès de son compagnon Aleksey de M8l8th, les autres seront retrouvés rapidement à Strasbourg.

Molot signifie marteau en russe, ici il fait référence occulte à la religion préhistorique païenne : Mjöllnir, marteau divin de Thor, Odin, ou Wotan pour les slaves ; Le H terminal est bien une référence à Hitler et 88 étant le code alphanumérique néonazi pour "HH" à comprendre comme "Heil Hitler"

Aleksey Levkin est l’activiste au centre des branches jeunes de Régiment Azov et Secteur Droit, sous le nom de Wotanjugend, nom composé sur la base de “Hitler jugend” / Jeunesses Hitlériennes,  le mouvement de jeunesse du parti nazi du IIIe Reich allemand, Wotan étant le nom slave de Odin / Thor.

La branche Black metal de Wotanjugend est Militant Zone, qui possède une boutique à Kiev, sous la forme d’une salle d’entraînement aux sports de combat, avec un ring octogonal.

Militant Zone propose ouvertement son idéologie völkisch identitaire ethno-différentialiste et produit le rassemblement NSBM Asgardrei (titre de Absurd, en hommage à Hendrick Moebus) avec concerts NSBM, conférences métapolitiques et combats de MMA, ainsi que des disques NSBM et du merchandising, mais aussi des clips vidéos de Peste Noire et de M8l8th.
La page  de Militant Zone a été fermée par Facebook,
ainsi que leur chaîne de diffusion de vidéos Youtube.

Il y a beaucoup à dire, Aleksey, fils spirituel de Burzum revendiqué, militant intégriste völkisch et identitaire paganiste slave, n’est pas un simple admirateur d’Hitler, sa biographie et son CV valent la peine de de s’y attarder.

DTB 030 – 9 : Allégeance à Burzum. Disque interdit sur la marketplace Discogs et disque interdit en Allemagne.

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  • 2006 : M8l8tH affiche allégeance à Pagan Front. Disque bloqué sur la marketplace Discogs, et disque interdit en Allemagne.

 


  • Voici les chapitres , 11 pages, (c’est peu car il n’y pas de parole critique) consacrés à Aleksey de M8l8th, tirées du livre “NSBM : as Wolves Among the Sheep” (900 pages ! édité par Camion Blanc en France, dispo sur Google Books, et dans les supermarchés culturels depuis 2014.)
2014 – as wolves among the sheeps
2014


Misanthropic Division

  • Misanthropic Division Suisse 2015

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  • Misanthropic Division @ Pride BHH

https://www.antifa.ch/wp-content/uploads/2020/11/v.r.-Bjoern-Anthony-di-Stefano.cleaned.png

  • Misanthropic Division BMH – 2015

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2023/12/bmh-pdf-misanthropic-division.png

  • Misanthropic division Peste Noire – 2015

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/10/ch-kpn-azov.jpg

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/10/fam-kpn-azov.png

  • “Bjorn Sigvald” Misanthropic Division

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/10/bjornsigvald2015.jpeg

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/10/lcd-kpn-azov.png

  • Asgardsrei 2016

https://www.antifa.ch/wp-content/uploads/2020/11/Plakat-Asgardsrei-Festival-2016.cleaned-1-1024x727.png

https://pbs.twimg.com/media/Dtvp_C4W0AIUoQy?format=jpg&name=medium

https://static.choualbox.com/Img_resize/168141648679.jpeg

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2024/01/pride-france-asgardsrei-2016.png
Pride France affiché sur scène par Nicolas Pilven de Lemovice feat. Wolfsangel, M8l8th, BMH, KPN, … etc. @ Asgardsrei 2016
  • Paneuropa 2017

https://www.foiaresearch.net/sites/default/files/styles/body_large/public/2019-01/Alexei%20Levkin.jpg?itok=p9DQzPdX

https://www.bellingcat.com/app/uploads/2020/05/25f.jpeg

https://www.antifa.ch/wp-content/uploads/2020/11/Bjoern-Semenyaka-Paneuropa-Konferenz.cleaned-600x400.jpg

  • Asgardsrei 2017

https://lastfm.freetls.fastly.net/i/u/ar0/123c6f01daf08dfbb10d856dc977f28f

https://militant.zone/wp-content/uploads/2021/03/kpn_16-940x6261-1.jpg

https://pbs.twimg.com/media/EL52A9FXsAEzTAW?format=jpg&name=900x900
Sur cette photo de l’édition 2017 du festival ASGARDREI, on voit dans la foule (à droite) un drapeau du groupe militant néo-nazi “Division Atomwaffen” lié à plusieurs meurtres aux Etats-Unis.
  • Call of Terror 2017

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2020/02/cot2018.jpeg


  • Alexei Levkin est un néonazi russe vivant en Ukraine depuis 2015, et y participe au Russian Center et au Wotan Jugend.

Levkin, chanteur du groupe national-socialiste Black Metal M8L8TH, dirige le site néo-nazi “Militant-Zone”, et s’affiche comme l’organisateur du festival national-socialiste-black metal (NSBM), qui existe depuis 2012.

Selon une étude de Belltower News, Levkin a recruté à l’international des musiciens et des auditeurs NSBM via le groupe paramilitaire néo-nazi Misanthropic Division,ainsi que d’autres figures de proue de la nébuleuse, comme l’Allemand Hendrik Môbus, reconnu coupable de meurtre, et Famine, chanteur du groupe de black metal français Peste Noire.

Levkin a participé effectivement à la première conférence Paneuropa en avril 2017 à Kiev. Sa biographie a été décrite sur le blog maintenant disparu de “Reconquista Europe” qui avait rendu compte de l’événement en détail: 2

Après le discours de Pascal Lassalle en tant que résumé symbolique de la partie de la conférence de l’Europe occidentale, la parole a été donnée au représentant de Russian Center et de Wotan Jugend, Alexei Levkin. Un migrant politique russe qui, bien avant la révolution ukrainienne du Maidan, a acquis une renommée en tant que combattant implacable contre le régime anti-national de Poutine, il est actuellement activement engagé dans l’éducation et les activités métapolitiques du mouvement AZOV en tant que conférencier responsable de l’éducation de la jeune génération d’Ukrainiens, entre autres

En outre, en tant que chanteur du groupe bien connu de Black Metal « M8l8tH », les postures face à l’actualité d’Alexei servent de boussole intellectuelle pour la contre-culture orientée vers la droite et au-delà.

Depuis son arrivée en Ukraine en 2015, il a participé ou présenté une série de concerts de metal extrême en hommage évènementiel et militaire ukrainiens aux volontaires en guerre. En 2016 et 2017, il a co-organisé avec le festival annuel Asgardsrei de Militant Zone qui ont attiré des fans et des supporters de toute l’Europe. Cette année, le Fête Asgardsrei du déc. 18 a été précédée par la conférence métapolitique (entre l’Europe de l’Ouest et de l’Est), qui peut également être considérée comme la 1re conférence Paneuropa à Kiev.

Dans sa première partie, Alexei Levkin au nom de M8L8TH et Famine de Peste Noire ont été les principaux interlocuteurs d’un discours ouvert avec le public, entre autres, répondant aux questions sur les situations politiques dans la Russie et la France d’aujourd’hui.

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Aleksey Levkin produit et réalise le vidéo-clip de Peste Noire : Bjorn Sigvald torse nu, Famine porte un imprimé popularisé par Varg Vikernes, le mégaphone est brandit par Levkin
  • Les 11 et 14 juin, Alexis a co-organisé et participé à la prise de vue d’un clip vidéo pour « Le Dernier Putsch » de Peste Noire, la chanson de dédicace du mouvement Azov (à Kiev).

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En outre, en tant que représentant du Centre russe, plate-forme de coordination de l’émigration nationaliste russe basée à Kiev et au projet métapolitique Wotan Jugend, Alexei a été interviewé à de nombreuses reprises par ses partisans étrangers, en particulier des nationalistes polonais de Szturm, et ont participé aux conférences du Groupe d’aide au développement d’Intermarium. En d’autres termes, il a toujours été à l’avant-garde des communications paneuropéennes.

À l’époque de la révolution du Maidan et de la guerre qui s’en est suivie dans l’est de l’Ukraine après l’annexion de la Crimée, Wotan Jugend, qui traite principalement de sujets culturels, transformé en une puissante plate-forme d’information diffusant la vérité sur le « choix démocratique » du « peuple russe » dans le Donbass et la Crimée. Coordonnés, chargés, parrainés et armés par les « rebelles » de l’est ukrainiens du FSB, les combattants tchétchéniens de Ramzan Kadyrov, toutes sortes de communistes européens et non européens et « antifascistes », ainsi que les partisans sporadiques de droite de l’Ouest essayant de fermer les yeux sur les portraits de Staline au quartier général du « DNR », etc., ont été régulièrement mis en valeur en anglais. En conséquence, conformément à la tactique typique, il a été détourné par les services spéciaux russes qui ont mis en scène une position « divisée » dans les rangs des nationalistes russes qui « expulsaient » le segment pro-ukrainien et ont commencé à promouvoir la position « réelle » (anti-ukrainienne) de la droite russe. La ressource détournée n’a pas duré longtemps, mais les personnes apparentées, y compris Alexei Levkin, ont dû prendre un aller-retour vers l’Ukraine.

Cependant, ce n’était pas seulement un résultat naturel de la solidarité des nationalistes russes avec un peuple frère contre l’ennemi néo-bolchevique. Dans son discours, Alexei Levkin a souligné que les nationalistes russes, avant tout, étaient inspirés par le succès obtenu par les nationalistes ukrainiens à l’échelle européenne et considère l’Ukraine comme un point central du renouveau européen d’après-guerre. La capacité de prendre les armes et de défendre votre patrie contre l’envahisseur communiste a déjà uni la jeunesse passionnée de toute l’Europe. Aujourd’hui, le régiment d’Azov est devenu le véritable cadeau pour les patriotes européens avec une mentalité héroique qui ne s’intègrent pas dans le « monde moderne ».

Il est vrai qu’en Fédération de Russie, a ajouté Alexei Levkin, toutes les organisations nationalistes sont interdites (la dernière a été interdite en 2015), cependant, en Ukraine, il ne s’agit pas seulement d’une question de plus grande liberté et d’opportunités pour les militants de la droite. Comme il l’a fait remarquer, dans chaque mouvement, il y a toujours une différence de fonctions accomplies par certaines personnes: certaines constituent une base matérielle du mouvement, d’autres déterminent ses idéaux spirituels et aident à façonner la matière première en quelque chose de plus grand comme une statue ancienne.

C’est ce que des personnes comme Alexei Levkin ont trouvé dans le mouvement A’OV : la composante métapolitique composée de « personnes différenciées » d’esvoliennes ou d’« êtres humains d’un type spécial » qui ont préservé la relation intrinsèque à l’Etre et révèlent la dimension métaphysique de la lutte politique et militaire aux personnes impliquées. L’instruction d’Alexei dans le mouvement Azoov comprend des conférences et un entraînement paramilitaire, car, à son avis, des activités comme airsoft sont l’un des rares domaines de la société moderne dans lequel une personne peut encore se sentir élémentaire sans « élever des soupçons ». Toutefois, la manifestation radicale européenne de la volonté politique est toujours possible.

Alexei Levkin a donné l’exemple suivant d’un acte héroique dans des conditions modernes. Il a raconté l’histoire d’un jeune nationaliste russe de 17 ans, Anton Konev, qui n’était pas si longtemps (Apr. 21) a abattu un officier russe de haut rang du FSB (Service fédéral de sécurité), dans sa propre salle de réception de la ville de Khabarovsk. Pour certains, le «feat» peut être assombrie par le fait que pour obtenir une arme à feu, Konev a également tué une personne civile, un gardien d’une galerie de tir et, soit dit en passant, un traducteur dans la salle de réception. D’autres ne comprennent pas pleinement pourquoi le principal ennemi des nationalistes russes est les services spéciaux de la Fédération de Russie. Alexei Levkin a souligné que cet acte méritait de respect car, contrairement aux kamikazes musulmans qui ciblaient consciemment la population civile, Konev (qui a également été abattu sur les lieux du crime), a choisi une victime dont la liste des atrocités contre les patriotes russes est immense et a réussi à mener à bien une mission meurtrière. On s’attendait à ce que le FSB promue selon laquelle ce « néo-nazi » (qu’ils lient à Wotan Jugend, un honneur nié par Alexei Levkin) était un sympathisant de l’EI.

Ayant terminé son discours par une référence au type humain supérieur trouvé dans les sagas et les poèmes épiques, qui est le véritable objectif de la lutte politique, Alexei Levkin a appelé à embrasser la flamme de la Reconquista européenne au-delà des anciennes divisions nationales, car nous sommes l’avenir de l’Europe.

 

1 Sabri Deniz Martin et Simon Hemmers, “Wie ein rechtsextremes Freiwilligengiment mit Black Metal Nachwuchs rekrutiert”, Belltower News, 12 août 2020, https://www.belltower.news/ukraine-wie-ein-rechtsextremes-freiwilligengiment-mit-mit-com-mont-mit-mit-

2 “1st Paneuropa Conference Report”, Reconquiste Europe (Blog), le 16 juin 2017, https://demonofoldworld.tumblr.com/post/161878114630/reconquista-europe-1st-paneuropa-conférence.

https://www.foiaresearch.net/person/alexei-levkin

#asgardsrei from Interregnum

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  • https://lincorrect.org/wp-content/uploads/2022/04/levkin.png

N’en déplaise au Kremlin, l’une des figures majeures de la scène musicale néo-nazie en Ukraine est russe. Alexey Levkin, le sinistre individu à l’origine du mouvement Wotanjugend et à la tête du groupe de NSBM M8l8th, est en effet originaire de l’oblast de Tver, au nord-ouest de Moscou, qu’il a dû fuir en 2015 après avoir purgé une peine de prison pour trois meurtres crapuleux. Ce petit garnement ne perd pas son temps : en découvrant en Ukraine une scène black metal très active et au rayonnement international et constatant qu’elle s’arrime à un solide arrière-plan nationaliste, il entend bien la raccorder à ses idées extrémistes. En quelques années, il fédère autour de lui tout une jeunesse déshéritée et parvient à capter l’attention des fans de métal en organisant des festivals ambitieux, dont le Asgardsrei où est conviée régulièrement la fine fleur du black métal européen, à commencer par les Français de Peste Noire. Habile en marketing, Levkin parviendra à utiliser l’aura du groupe avignonnais, pourtant très cocardier, pour mettre en valeur ses propres activités. […]

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Alexey Levkin : un Russe derrière la scène nazie ukrainienne

  • Agression d’Anthony et agressions autours de Bastion Social Clermont

Le 12 juillet 2018 Anthony se fait fracturer la mâchoire dans un bar par Famine de son vrai nom Ludovic Faure qui pensait taper sur un antifa, le local du Bastion Social doit être inauguré dans les prochains jours.

Nouvelle victime du Bastion Social à Clermont-Ferrand, Anthony, double fracture de la mâchoire

  • https://pbs.twimg.com/media/DiPGt7bW4AAqns_.jpg

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  • Exil en Ukraine

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  • Peste noire affiché @ Asgardsrei 2018
    pour la troisième année consécutive

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  • Famine s’affiche en scénographie Gilet-Jaune et chansonnette RAC identitaire française mises en scène @ Asgardsrei 2018

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  • Ouest Casual et Zouaves Paris affichés avec Peste noire @ Asgardsrei 2019

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  • Seigneur Voland et BMH groupes français affichés @ Asgardsrei 2019

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  • CHS Seigneur Voland @ Asgardsrei 2019

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  • GUD affiché aux pieds de Goatmoon @ Agardsrei 2019

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  • GUD affiché aux pieds de BMH @ Asgardsrei 2019

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  • GUD affiché avec Olena Semenyaka de AZOV

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  • Procès Famine – 2021

https://mediacoop.fr/25/05/2021/proces-de-famine-chanteur-neo-nazi-au-tribunal-de-clermont-ferrand/

  • Famine explique l’influence de AZOV sur Zouaves Paris

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  • AZOV affiché sur scène lors du C9M RAC turbonazi @ Simone Veil avec le GUD

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  • BSK VDL autours d’un activiste qui affiche les couleurs AZOV

 


voir le reportage : Ukraine les Masques de la Révolution

 

NSBM outing ou comment j’ai arrêté d’être nazillon : Histoire d’une déconversion musicale et politique

Nazi-outing, ou comment j’ai arrêté d’être nazillon. Histoire d’une déconversion musicale et politique

En septembre dernier, sur Twitter, un type chevelu, tatoué, guitariste et m’écrit pour me dire qu’il compte reprendre des études en lien avec la pensée critique.

De fil en aiguille, on en vient à causer de NSBM, le National-Socialist Black Metal, musique metal nazi. Et Thomas – c’est son nom – me glisse : « j’ai encore des disques de NSBM, tirés de mon passé, je veux m’en débarrasser ». Moi, ni une ni deux, je lui réponds « envoie ! » Et me voici en train d’écrire ces lignes avec en fond musical les CD de Peste noire (sic), un autre de Baise ma hache (tout un programme), et puis ceux des polonais Mgła, des Norvégiens Taake, pour finir sur un concert du groupe belge Ancient Rites. Autant dire que c’est… saisissant. Même mes gencives ont saigné.
Alors je comprends que Thomas est revenu des limbes à coups de head-banging. Je lui ai demandé à Thomas s’il était prêt à raconter l’histoire de sa déconversion. Là où d’habitude les gens, en mûrissant, passent de gauche à droite, de progressiste à conservateur, du Solex® à la Rolex®, lui a fait le chemin inverse, comme Victor Hugo, d’ailleurs, comme Clément, du collectif L’extracteur, et dans une moindre mesure comme moi, qui suis né dans un milieu pour le moins gaulliste et militariste.

C’est cette histoire qui est narrée ci-dessous, par Thomas lui-même. Je suis très touché, en la lisant et la relisant.

NdRichard : metal, ça s’écrit sans accent, je viens de l’apprendre.
NB : en vert, des ajouts et modifications qui ont suivi l’abondant courrier reçu.

Contexte

Originaire d’un petit village dans l’Est de la France, j’ai vécu les treize premières années de ma vie dans un village engagé politiquement à droite et/ou extrême-droite.

Cependant, dans la sphère familiale dans laquelle j’étais, le discours de mes parents était plutôt de gauche. À la maison, on disait clairement que le racisme ce n’était pas bien. Pourtant, on rigolait de blagues racistes, homophobes, etc. Je ne sais pas si je peux dire que mes parents étaient plutôt des antiracistes « passifs ».

Affiche du film Lords Of Chaos de Jonas Akerlund, 2018. Adaptation du livre qui retrace l’émergence du Black Metal Norvégien.

À l’âge de 13 ans, j’ai déménagé chez mes grands-parents. Encore une fois dans un petit village de l’Est de la France mais avec une orientation politique plutôt à gauche (Une grand-mère engagée Lutte Ouvrière souvent en manif et un grand-père droitard passif, lui il voulait être tranquille devant les matchs de tennis).

Il me paraissait nécessaire de situer le contexte politique dans lequel j’ai grandi avant de retracer chronologiquement mon parcours.

Je vais essayer d’expliquer la façon dont je me suis laissé happer par des idéologies d’extrême-droite dès l’âge de dix ans sous les yeux de ma famille. Cette façon de penser, je l’ai construite en grande partie à cause de la musique que j’écoutais et que j’écoute toujours : le Black Metal, et plus particulièrement la branche National Socialist Black Metal (NSBM) et toutes les formes de sympathie à l’égard de toutes les formes d’extrême-droite [1].

Je conçois parfaitement que beaucoup de personnes attendent de la nuance pour classer certains groupes. J’ai toujours défini le NSBM de la façon suivante :

[Le National Socialist Black Metal (abrégé NS Black Metal ou NSBM) qui se traduit par « black metal national-socialiste » est une étiquette donnée à certains groupes de black metal faisant référence (explicitement ou non) au national-socialisme allemand, ou à des thèmes fortement liés comme le fascisme, le racisme, l’antisémitisme, l’aryanisme, le suprémacisme blanc, le mysticisme nazi et plus largement le paganisme ou le nationalisme.]

Je tiens également à préciser que je ne suis pas très à l’aise avec l’idée de nuancer par peur de rendre plus ou moins tolérables des comportements et propos nauséabonds.

Aujourd’hui, j’ai 27 ans et mes opinions ont radicalement changé. C’était loin d’être gagné…

Pour illustrer mes propos, j’utiliserai le terme « nous » pour désigner mon groupe d’ami·es de l’époque composé·e d’une petite dizaine de personnes.

Il est important de préciser que nous n’avions pas d’ami·e non-blanc·he et qu’au début, la question du racisme (et de l’antiracisme) ne se posait pas pour nous. Les parents de certain·es étaient plutôt décomplexés face au racisme (portrait de Jean-Marie Le Pen au mur de la chambre ou propos racistes en public sans réponse en face par exemple).

Dans le village où l’on habitait, un camp de Roms était installé et au moindre problème, ils étaient accusés sans preuve par la plupart des habitant·es…

L’arrivée du NSBM

Vers l’âge de dix ans, donc, on s’est mis à écouter de la musique avec intérêt et plus particulièrement du Metal. Ça allait des classiques de nos parents jusqu’aux disques de nos grands frères et grandes sœurs : de AC/DC à Rammstein en passant par Korn et Iron Maiden.

On est en 2003 et Internet arrive dans notre petit village.

Photo du groupe finlandais Satanic Warmaster

Photo du groupe finlandais Satanic Warmaster.On aura vu plus subtil, non ?

C’est le tout début ; modem 56k, plusieurs heures pour télécharger une musique… Aucun des parents n’était sensibilisé et n’avait mesuré la portée que pouvait avoir cet outil. En moins d’un ou deux ans, on s’est tou·tes plus ou moins radicalisé·es sans se poser de questions et sans que personne de notre entourage ne s’en rende compte.

C’est en quelque sorte pour nous émanciper de nos proches qu’on a voulu découvrir des groupes par nous-mêmes, avoir nos propres références. Grâce à Internet et à des magazines bien spécifiques comme Metallian et HardNHeavy on a pu découvrir du Metal plus extrême.

« Les gars, Varg Vikernes vient de sortir de tôle pour assassinat. Et c’est aussi un neo-nazi n’oublions pas ! On le met en couverture du prochain numéro ? »

« Varg Vikernes vient de sortir de tôle pour assassinat. Et c’est aussi un néo-nazi n’oublions pas ! On le met en couverture du prochain numéro ? »

Nos parents n’aimaient pas ce genre de musique et trouvaient ça « trop violent ». C’était un bon point pour nous. On apprenait à aimer un style de musique que nos parents ne comprenaient pas et n’aimaient pas. On avait notre truc à nous, avec nos codes.

Pochette de l'album Butchered At Birth du groupe Americain Cannibal Corpse

C’était « trop violent » ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire ! Pochette de l’album Butchered At Birth du groupe de Death Metal Cannibal Corpse. 1991. Attention ! Cannibal corpse n’a rien de nazi, c’est juste pour illustrer ce que nous reprochait nos parents : de la musique violente à l’imagerie violente.

Certains ont découvert le Death Metal [2] avec Cannibal Corpse ou Morbid Angel, d’autres ont découvert la nouvelle vague américaine [3] avec Chimaira ou Devildriver.
Et moi je découvrais le Black Metal [4] avec Burzum et Absurd ( et si certain·es ont plus de sources, des envies d’enquêtes ou même de recherches universitaires pour approfondir encore plus ce sujet : le sexisme dans les artworks gores, faites-le nous savoir).

En y réfléchissant, il me semble évident que le NSBM n’est pas le seul facteur de cette adhésion, il est un des multiples éléments de ce sac de nœuds. Cependant, le NSBM m’a permis d’assimiler plus facilement les idées d’extrême-droite que prônaient mes idoles et de me sentir intégré à des communautés, notamment sur Internet.

 

Pochette de l'album Aske du groupe Norvegien Burzum

Pochette de l’album Aske du groupe norvégien Burzum, 1993 (réalisé juste avant l’incarcération du chanteur pour meurtre. Il est soupçonné de l’incendie de cette église pour prendre une photo et en faire la pochette du disque).

Pochette de l'album Factu Loquuntur du groupe Allemand Absurd

Album Facta Loquuntur du groupe allemand Absurd, 1996 (dont trois membres furent incarcérés pour meurtre et séquestration)

 

On allait sur des blogs bien spécifiques à ce qu’on cherchait. On rentrait dans des chats privés avec des personnes qui nous donnaient des sites à visiter, des conseils sur les groupes à écouter ou éviter, leur avis sur la politique du pays, etc. C’était un peu nos grands-frères du web sans jamais savoir qui étaient ces personnes…

Je me souviens très bien d’un site appelé nsbm.org. Ce site parlait

Capture d'écran d'une archive du site nsbm:org

Archive du site NSBM.org. Grosse ambiance sur le site !

de groupes que j’écoutais comme Burzum ou Graveland. Nsbm.org était un site à l’effigie du IIIème Reich avec des croix gammées qui faisait la promotion des groupes de NSBM, affichait des liens vers d’autres sites de néo-nazis, proposait une boutique pour acheter des livres, drapeaux, etc. J’étais jeune, je ne savais pas trop ce que ça impliquait mais je me doutais qu’il fallait que je planque ça à mes parents.

Je me souviens aussi d’un blog français qui référençait des groupes de Metal. Ce blog existe toujours (ici) et sous un article à propos de Burzum (et son leader et unique membre Varg Vikernes). On peut y lire encore des commentaires comme « Vive Varg et vive les nazis » ou « HAIL (sic) VARG VIKERNES ! ».

Radicalisation

À l’âge de 11–12 ans, j’étais inscrit sur des sites qui militaient pour exterminer les Africains afin d’avoir plus de place pour les Blancs, qui partageaient des musiques NSBM… J’étais également sur des sites pour s’armer afin de partir en croisade contre les Arabes.

En écrivant ces lignes, ces faits me paraissent tellement hallucinants et graves…

C’était un peu à celui qui serait le plus sulfureux de la bande. On était pris dans une escalade de haine entre nous. On n’avait pas peur d’affirmer en public la supériorité de la race blanche. On était presque infréquentables et ça nous plaisait. Par contre, on faisait tout ça en cachette de nos parents, on arrivait presque toujours à ne pas se faire attraper ou alors on arrivait à remettre la faute sur les Roms du village. Évidemment on avait toujours raison face à eux…

À cette même période, on découvrait le groupe Supreme M.R.A.P. : un groupe français aux paroles xénophobes, homophobes, sexistes, pro-nazis, etc… (NdRich : voici quelques titres de l’album paru en 2000 sous le titre « Négroloka

Image de la décoration de la chambre de Derek Vinyard, American History X

Piaule de Derek Vinyard, dans American History X, de Tony Kaye. On rêvait tous d’avoir la même chambre…

ust » : Il est né le divin Adolph, Maurice, Chasse aux pédés, Adam et Eve, Bombe atomique sur l’Afrique… Même Sardou est choqué). On n’a jamais su si c’était parodique, mais on prenait ça au premier degré, la question de la parodie ne se posait même pas pour nous (à noter que les rumeurs sur l’identité du chanteur le reliaient à la scène Black Metal française. Elles étaient fondées : sous le nom de Rose Hreidmarr, il est à présent dans le groupe de Haute-Savoie Baise ma hache, qu’il est pratiquement le seul à ne pas vouloir classer comme NSBM).

On peut noter que l’extrême-droite étasunienne aime se servir de l’humour ultra-violent comme arme d’adhésion : « the unindoctrinated should not to be able to tell if we are joking or not », comme on peut le lire dans l’article d’Ashley Feinberg,  « This Is The Daily Stormer’s Playbook », sur le site du Huffpost (2017).

On était clairement dans une période de contestation de toute autorité et on voyait que l’apologie du nazisme fonctionnait bien et cette image nous plaisait.

Notre citation préférée de l’époque c’était : « fous ta bouche sur le trottoir, maintenant dis bonsoir » – en référence à une scène du film American History X de Tony Kaye (1998).

Avec le recul, je me rends compte qu’on ne comprenait pas la morale de ce film, on s’identifiait juste aux Blancs du film sans aller plus loin.

Assaut du Capitole par Manuel Balce Ceneta:AP:SIPA

C’est drôle de pouvoir faire le rapprochement avec ce personnage (… en fait, non, pas du tout).

À l’âge de 13 ans je suis allez vivre chez mes grands-parents suite au décès de ma mère. Période complexe, de colère, de tristesse et de fragilité pour moi. J’ai donc changé de collège et me suis encore plus radicalisé car je ne me suis pas trop fait de potes et cette fois j’avais un ordinateur avec une connexion rapide dans ma chambre. Toujours sans aucun contrôle parental, je pouvais approfondir ma recherche de musique NSBM. Je découvrais les interviews de groupe, leurs opinions, leurs revendications. Cela m’a permis de m’identifier à eux et de les placer au rang d’idoles, d’exemples à suivre. On m’expliquait aussi le wotanisme (idéologie religieuse et identitaire germanique, raciste, antisémite et néonazie), le néo-paganisme, les liens avec les nazis, l’importance des symboles et toutes les autres « subtilités » qui finalement relèvent plus de la pseudo-histoire, de l’appropriation nationale et de la culture de l’élu·e.

À l’âge de 14 ans j’avais une photo de Hitler dans mon portefeuille, des symboles nazis cachés dans ma chambre. Je me suis mis en couple avec une personne blonde aux yeux bleus en lui expliquant clairement que son appartenance à la race aryenne me plaisait beaucoup. Aujourd’hui nous sommes toujours en couple, cela fera 13 ans en juin, et c’est en grande partie grâce à elle que je suis sorti de tout ça.

Je réfléchissais avec mes potes sur la manière de tuer des gens (devinez qui ?) et comment ne pas se faire prendre.

À ce moment-là, j’écoutais principalement des groupes comme Peste Noire, Nokturnal Mortum, Graveland ou Goatmoon, tous très engagés dans des idéologies nationalistes, traditionalistes, etc.

Mais il est peut-être intéressant de noter aussi, que dans le Black Metal (et même le Metal en général), les thèmes et l’imagerie sont parfois liés au satanisme, à l’occultisme ou différentes formes de mysticismes tous azimuts. C’est le genre d’imagerie très attirante pour un ado qui adore les films d’horreur, de guerre et les musiques extrêmes. C’était mon cas.

 

Vinyle d'une messe de l’Église de Satan

Vinyle d’une messe de l’Église de Satan

 

T-shirt du groupe finlandais Goatmoon

T‑shirt du groupe finlandais Goatmoon

 

Drapeau de la Wehrmacht, en 1938

Drapeau de la Wehrmacht, en 1938

Blanc, rouge, noir et un logo dans un cercle. La charte graphique semble assez respectée dans le NSBM…

Je n’étais pas armé pour me plonger dans l’histoire de personnes comme l’occultiste Aleister Crowley ou Anton Szandor LaVey (fondateur de l’Église de Satan). Ils faisaient partie du paysage et leur véritable implication ne m’a jamais questionné jusque-là (Mr. Crowley d’Ozzy Osbourne, l’album Thelema 6 de Behemoth, Crown de Samael, The Destruction of reason by illumination de Blut Aus Nord, etc…).

Je n’ai également pas cherché à savoir s’il existait d’autres branches du satanismes, des philosophies propres à elles, des dérives sectaires, etc. (à part l’Église de Satan et le Temple de Set ayant une dimension assez violente). Aleister Crowley rend célèbre cette phrase « fais ce que tu voudras » dans son Livre de la loi paru en 1904. Crowley étant cité et célébré par de nombreux groupes de Metal influents, cette pseudo-philosophie m’a permis de justifier certaines pensées extrêmes (Alors même que je n’ai jamais lu ce livre, c’est dire ! Je ne savais pas que Rabelais avait écrit cette phrase presque quatre siècles plus tôt, sur le fronton de l’Abbaye de Thélème, dans Gargantua). Attention Crowley et LaVey ne semblent donc pas liés directement avec le nazisme quand on creuse leurs histoires personnelles, mais des liens peuvent être tissés (très) facilement.

Prenons un exemple concret avec Emperor, groupe emblématique de la scène norvégienne. En 1993, un des membres est en prison pour l’assassinat d’une personne homosexuelle, un autre pour incendie criminel et un dernier sera mis à l’écart à cause d’une enquête policière à son encontre. Ihsahn (chanteur/guitariste), le dernier membre en liberté répondra ceci lors d’une interview en 1995 :

Crois-tu en la philosophie – « le fort au-dessus du faible » ou « la raison du plus fort » ? (Do you believe in the philosophy – Strong over the weak or Might is right ?)

Les deux. C’est la loi de la nature. Les forts survivent. C’est fondamentalement la mentalité derrière mon satanisme – l’individu. Fort, intelligent et puissant.

Que pensez-vous de l’Église de Satan d’Anton LaVey ?

Anton LaVey est un homme très intelligent. Avec son église, il est très bon pour amener les gens dans le concept anti-chrétien et satanique. Avoir ses idéologies bien écrites aux gens pour que même la femme au foyer la plus simple puisse être d’accord avec cela. Beaucoup de ses idées sont très bonnes, d’autres avec lesquelles je ne suis pas d’accord. Mais un individu doit penser par lui-même. »

Intégralité de l’interview ici

 

The might is right est un livre de Ragnard Redbeard (Arthur Desmond de son vrai nom). Ce livre fait l’apologie du « darwinisme » social (qui n’a rien de darwinien) avec, notamment, des passages antichrétiens et antisémites. Ce livre sera, aux côtés de l’oeuvre de la libératrienne Ayn Rand ou de celle de l’anarchiste de droite H. L. Mencken une influence majeure pour Anton LaVey dans sa rédaction de la Bible satanique ou pour Katja Lane, éditrice et femme du suprémaciste blanc David Lane (membres de la structure Aryan Nations, du Ku Klux Klan ou encore de The Order, ils sont également les fondateurs du Temple of Wotan).

Emperor n’est pas un cas isolé. Burzum a composé un titre appelé Dominus Sathanas. Mayhem sort l’album De Mysteriis Dom Sathanas en 1994 (Hellhammer, batteur de Mayhem & Dimmu Borgir déclare « I’ll put it this way, we don’t like black people here. Black metal is for white people.… I’m pretty convinced that there are differences between races as well as everything else ». Il s’affiche aussi habillé en SS sur des photos promos). Goatmoon compose Quest for the goat en 2011. Peste Noire compose Le diable existe en 2015… Emperor, Mayhem, Dimmu Borgir, Ozzy Osbourne, Samael, Behemoth et Blut Aus Nord ne sont pas identifiés comme des artistes de NSBM ! Ils me servent d’exemples pour montrer la porosité entre les thèmes comme le satanisme, l’occultisme et l’extrême droite dans le Metal. Un peu comme avec le paganisme.

Je ne saurais pas dire si l’image que je me faisais de l’occultisme à l’époque a joué un rôle pour renforcer et consolider mes pensées d’extrême droite ou non. On trouvait un lien très fort entre le nazisme et l’occulstime avec d’autres éléments culturels comme les jeux-vidéos avec Wolfenstein ou des blockbusters hollywoodiens comme Hellboy de Guillermo Del Torro ou Captain America : First Avengers de Joe Johnston …

Je me rappelle aussi avoir salivé devant le catalogue de l’éditeur Camion noir. Je possédais déjà les 2 premiers ouvrages Black Metal Satanique : les seigneurs du chaos de Michael Moynihan et Didrik Søderlind et La Bible Satanique d’Anton LaVey. Mais on y trouve des livres aux titres suivants :

  • La race à venir, celle qui nous exterminera de Edward Bulwer-Lytton
  • Soleil noir, cultes aryens, nazisme ésotérique et politique de l’identité de Nicholas Goodrick-Clarke
  • Hitler et la tradition cathare de Jean-Michel Angebert
  • Les nazis et l’occulte, les forces obscures libérées par le IIIe Reich de Paul Roland
  • Might is Right, la raison du plus fort de Ragnar Redbeard
  • Charles Manson, Gourou du rock de Noël et Christophe Lorentz

Je vous laisse admirer le catalogue ici. De quoi alimenter mon imaginaire mêlé de diables et de races supérieures…

Aujourd’hui, avec le recul je repense à ce que ma grand-mère me disait « Oh ta musique, c’est un truc de nazi sataniste » et elle n’avait pas si tort que ça, la mamie…

Le début de la fin

C’est à partir de l’âge de 15 ans que j’ai commencé à déconstruire petit à petit ces idéologies racistes, xénophobes… sans vraiment en avoir conscience.

Documentaire La Cravate, 2020

Documentaire La cravate, 2020.

Mes pensées fonctionnaient bien avec mon groupe de potes mais en étant seul dans ce délire, la planche sur laquelle j’étais s’est mise à pourrir. Mais aussi parce que ma copine m’a conduit à modifier mon comportement parce que ça ne lui plaisait pas (et qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour hein ?!). Également parce qu’en grandissant notre groupe de potes a éclaté progressivement et que j’ai fréquenté de plus en plus de personnes loin de ces idées-là et de moins en moins de personnes aux idées d’extrême-droite.

En 2015, âgé de 22 ans, je me suis retrouvé dans une situation précaire et j’ai trouvé un travail dans un milieu plutôt solidaire. J’ai pris goût à la lecture, aux podcasts, aux vidéos sur la société et la politique, et merci l’autodéfense intellectuelle ! Plus je creusais (et creuse encore aujourd’hui), plus je me sentais convaincu par les principes de solidarité, d’égalité, de luttes antiracistes, etc…

Si ce changement de façon de penser s’est fait progressivement, mes références bibliographiques et cinématographiques ont également évolué au fur et à mesure que je déconstruisais mes idées bien ancrées. C’est pour cela que je ne peux pas citer un film ou livre en particulier qui serait à l’origine même de ce changement. Cependant, lorsque j’y réfléchis certaines œuvres m’ont marqué. Les voici.

Pour la dimension des luttes raciales

  • Le podcast Kiffe ta race de Rokhaya Diallo et Grace Ly sur Binge Audio.
  • Le film Tout simplement noir, de Jean-Pascal Zadi (2020)
  • Le film Django Unchained, de Quentin Tarantino (2012)
  • Le film District 9, de Neill Blomkamp (2009)

Pour la dimension politique

  • La chaîne vidéo de Patchwork
  • La chaine vidéo Politikon
  • Le film La vague, de Dennis Gansel (2008) – même si Richard a beaucoup de doutes sur l’existence réelle de cette soi-disant expérience de Ron Jones à l’école Cubberlay, en 1967.

Pour la dimension Esprit Critique

Pour le rapport à « l’autre » (de manière générale)

  • Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel (2007, Stock)
  • Lectures de sciences sociales d’Usul et Modiiie

Pour les mouvements antiracistes

J’ai donc eu de la chance.

J’utilise le terme « chance » car, lorsque je vois Bastien, dans le film documentaire La cravate (de Mathias Théry et Étienne Chaillou, 2019), je ne peux pas m’empêcher de voir des similitudes de parcours et d’imaginer que j’aurais pu être à la même place que lui avec les mêmes convictions aujourd’hui. Je me dis que lui n’a juste pas eu la chance de croiser les « bonnes » personnes et d’arrêter de croiser les « mauvaises ».[6]

Aujourd’hui, même si certains groupes de NSBM sont interdits de diffusion ou de vente en France (et sûrement dans d’autres pays) pour non-respect des lois ou règlement d’utilisation des plateforme (impossible d’acheter du Goatmoon sur Discogs ou d’écouter Peste Noire sur Deezer), on en trouve encore officiellement sur des plateformes comme Deezer ou Spotify (l’intégralité de la discographie de Burzum, Graveland ou Temnozor reste disponible).

Il est important de noter que certains albums sont écoutables sur YouTube et nécessite un rapport en masse des utilisateurs/rices pour faire les faire disparaître. Ceci s’explique par la porosité des thèmes. Des groupes se servent de thèmes comme l’histoire, le paganisme ou le folklore national pour véhiculer leurs idéologies. En voici quelques exemples :

  • Burzum utilise l’odinisme pour affirmer la supériorité de la race aryenne (on lira par exemple cette entrevue).
  • Nokturnal Mortum se sert des traditions slaves pour défendre le nationalisme ukrainien.

D’autres groupes ne cachent aucune intention dans leurs textes :

  • Seigneur Voland chante « Ai-je rêvé où l’étoile jaune n’a pas assez brûlé » dans Dernier bastion blanc.
  • Peste Noire chante « J’aime ma race, j’aime ta race / Mais si tu veux diluer les deux, frère trace / Rentre chez toi, fais comme Kémi Séba » dans Turbofascisme.
 

Poster promotionnel de l'album Peste Noire Split Peste Noire de Peste Noire

Poster promotionnel de l’album Peste Noire – Split – Peste Noire, de Peste Noire

 

Poster du groupe Nokturnal Mortum

Poster du groupe ukrainien Nokturnal Mortum (avec des runes dans les angles)

  • Satanic Warmaster chante « Enthroned Aryan spirit the resurrection of our reich //
    Valour of pagan Europe » dans Strenght & Honour.

Il est donc très difficile de déceler les groupes qui usent de certains thèmes pour véhiculer leurs idées merdiques. Il semble parfois nécessaire de creuser dans les interviews, les photos de groupes ou voir les autres groupes et collaborations des musiciens.

Par exemple, même si le groupe polonais Mgła ne semble pas forcément lié à l’extrême-droite, l’un des musiciens arbore pourtant un patch à l’effigie du groupe Peste Noire sur scène, et le groupe sort ses albums via le label Northern Heritage, (label géré par Mikko Aspa, musicien reconnu dans le milieu NSBM et accessoirement fan de pédopornographie – regardez le projet Nicole 12, si vous en avez le coeur –, qui possède un catalogue bien fourni en groupes national-socialistes et sympathisants), sort un split avec Clandestine Blaze (groupe antisémite finlandais) et les membres de Mgła seront même embauchés pour jouer en live pour Clandestine Blaze. Si on ne peut pas affirmer que le groupe est ouvertement d’extrême-droite avec ces éléments, on peut reconnaître un certain copinage suspect (ici). De plus, l’existence du Temple Of Fullmoon (cercle NSBM polonais assez influent) me fait me méfier des groupes de Black Metal polonais aux attitudes ambiguës vis-à-vis de l’extrême-droite.Peut-être qu’un jour, je parlerai de « l’apolitisme » dans la musique. Ce sujet m’intéresse énormément. Il faut que je creuse.

Jusqu’en 2020, j’assumais publiquement les groupes que j’écoutais, je ne voyais aucun problème à ça. Je pouvais porter des habits à l’effigie de Peste Noire ou Baise Ma Hache par exemple en expliquant que j’adorais ces groupes et que l’idéologie véhiculée faisait partie de l’essence même du genre, que ça représentait leur sincérité, qu’il ne fallait pas s’arrêter à ça. Je ne comprenais pas qu’on me reproche de faire la promotion pour ces groupes…

À présent, je me sépare de tout ce que j’ai en lien avec cette scène. Elle ne représente plus rien de bon pour moi et même « écouter pour la musique » me renvoie à des choses plutôt négatives de ma vie. Je ne souhaite plus soutenir ni ces artistes, ni les labels qui en font la promotion et/ou la diffusion. J’accepte que mes amis proches puissent séparer l’œuvre de l’artiste, mais personnellement je ne veux plus le faire ni faire la promotion de ces groupes et je préfère soutenir d’autres projets beaucoup plus en adéquation avec le moi d’aujourd’hui.

antifascist black metal par Branca Studio

Image offerte gracieusement à tous les groupes de Black Metal voulant estampiller leurs albums de cette image. Par Branca Studio.

C’est à cause des groupes de NSBM (et des sympathisants d’extrême-droite) que j’ai embrassé l’extrême-droite. Aujourd’hui, ça ne m’intéresse plus.

Désormais, j’essaie d’appliquer au mieux ce processus de déconstruction à tous les autres rapports de domination de nos sociétés (luttes LGBTQIA+, égalité femmes/hommes, luttes des classes, intersectionnalité…).

Je ne regrette pas de m’éloigner de cette idéologie.

Il est clair, que dans mon témoignage des faits et détails historiques sont erronés. La pseudo-histoire et l’imaginaire d’un ado pas assez curieux pour ouvrir un livre de plus de cinquante pages mêlés à un esprit critique non-aiguisé (voire inexistant) m’a fait tisser des liens qui n’ont peut-être pas lieu d’être dans le réel. Et pourtant…

Ne laissons pas l’esprit critique se dépolitiser et ne le laissons pas non plus basculer dans le conservatisme. Car là-bas, il fait froid, ça pue et ce sont des horizons trop étriqués.

Gloire au Black Metal !

Mort au NSBM !

Thomas

[1] As Wolves Among Sheep, La saga funeste du NSBM, de Davide Maspero et Max Ribaric, éditions Camion noir (2015)

[2] Choosing Death, L’histoire du death metal et du grindcore, d’Albert Mudrian, éditions Camion blanc (2004).

[3] New Wave of American Heavy Metal, de Garry Sharpe-Young, Zonda Books (2005).

[4] Anthologie du Black Metal. Tome 1 & 2 d’Alexandre Guudrath, éditions Camion blanc (2012).

[5] Le satanisme, marchepied de l’extrême droite, Elsa Evrard, Libération 23 mars 2005.

[6] Je vais faire un parallèle avec Je ne MÉRITE PAS mon SUCCÈS, vidéo de Linguisticae.

 

« Le nuancier des groupes des groupes de Black Metal d’extrême droite »

Suite à un commentaire de Jean (et d’autres personnes sur d’autres réseaux), j’ai pu constater que le manque de nuance pour classer les groupes cités dans le NSBM ou non a pu déranger. Et même si je ne partage pas cette opinion je peux l’entendre et la considérer comme valable. J’ai expliqué au début de l’article ma difficulté morale à nuancer les comportements de certains groupes. Je précise que ma position ne change pas, si je change d’avis sur l’utilisation de la définition large de NSBM, je le ferai savoir. Je tiens aussi à souligner que cet article, qui est un témoignage, est teinté d’une certaine dose de militantisme. N’oublions pas que les idéologies politiques se transmettent aussi à travers l’art et la culture.

Nous pouvons discuter de la subjectivité sans problème, bien évidemment.

Cités dans l’ordre de l’article :

Peste Noire : anarchiste de droite, racialiste et identitaire

Baise Ma Hache : nationaliste et suprémaciste blanc

Mgla : sympathisant avec la sphère d’extrême-droite

Taake : idéologie d’extrême-droite marquée (islamophobie, nationalisme, rhétorique d’extrême-droite)

Ancient Rites : thèmes hautement nationalistes (ambigu), tendance néo-païen

Burzum : racialiste, aryaniste, raciste, antisémite et suprémaciste blanc

Absurd : nazi assumé

Graveland : nazi assumé

Nokturnal Mortum : antisémite et nationaliste

Goatmoon : nazi assumé

Temnozor : nationaliste assumé

Seigneur Voland : nazi assumé

Satanic Warmaster : nazi assumé

 

Pourquoi les groupes cités sont d’extrême-droite ?

  • Burzum (projet solitaire de Varg Vikernes, alias Louis Cachet, chantre de l’óðalisme, un néopaganisme teutonique antisémite survivaliste) : ici, ici et
  • Absurd : il suffit de traduire les paroles et regarder les visuels des productions du groupe, , ou
  • Graveland : , ici ou ici
  • Nokturnal Mortum : , , ici
  • Peste noire : , , ici, ici. Les paroles des musiques sont très explicites. La première démo s’intitule même Aryan Supremacy (suprématie aryenne).
  • Seigneur Voland : paroles explicites elles aussi.
  • Clandestine Blaze : , ici
  • Goatmoon : ici,
  • Baise Ma Hache : , ici. On remarque le blason de la division Charlemagne
  • Supreme Mrap : en tapant juste le nom du groupe dans un moteur de recherche ça devrait vous convaincre…

Pour aller plus loin

  • Bleu blanc Satan, documentaire sur une partie de la scène Black Metal française, de Franck Trébillac et Camille Dauteuille (2018)
  • Until The Light Takes Us, documentaire sur le black metal norvégien, par Aaron Aites et Audrey Ewell (2009)
  • Metal Crypt, le NSBM, vidéo de Maxwell, ex-2guys1Tv, sur le NSBM. La vidéo n’est plus hébergée sur sa chaîne, elle a été supprimée par YouTube. Maxwell n’a pas souhaité la ré-uploader car sa position vis-à-vis du NSBM a changé. Il ne souhaite plus donner de visibilité à certains groupes nommés dans la vidéo. Néanmoins Maxwell nous a donné son accord pour partager le lien de sa vidéo uploadée par un autre utilisateur. On le remercie.

Voici quelques articles que je juge importants dans les actions antifascistes dans le (Black) metal :

Petites refs de Richard

  • Sur le néo-paganisme, j’ai encadré le travail de master de Jérémy Fernandes-Mollien, Modalités et raisons d’entrée en religion dans les syncrétismes néopaïens français. Sciences Po Grenoble 2017 (ici). Il y a aussi quelques travaux introductifs sur la symbolique nazi, et l’instrumentation de l’archéologie, comme ce travail réalisé dans mon cours, ainsi que des travaux historiques plus poussés comme ceux de Jean-Paul Demoule (j’en ai causé en 2014).
  • Sur un autre parcours du même type, voir Clément alias Karp, du collectif L’Extracteur, et son outing soralien (à écouter ici sur le soundcloud de Conspiracy Watch, ou regarder ).
  • Il n’y a pas que du black metal nazillon. Il y a aussi du rap et des paroliers. Pour les plus téméraires, il y a Basic Celtos, Kro Blanc, Amalek, Mc Amor, Goldofaf, Fasc, et chez les paroliers à l’ancienne, Jean-Pax Méfret par exemple (dont l’écoute de plusieurs albums d’affilée m’a fait frôler l’AVC).
  • Sur l’infusion de la pensée d’extrême-droite, crue, dans certains milieux comme la police, le podcast Gardiens de la paix, d’Ilham Maad (Arte radio, 2020).
  • Sur la pensée d’Anders Breivik, écouter la série saisissante Utoya, 22 juillet : quelques minutes du procès, dans Les Pieds sur Terre, France Culture, juillet 2012.
  • Quelques films ou documentaires sur l’extrême droite :
    • This is England, de Shane Meadows (2006)
    • Danny Balint (The Believer), de Henry Bean (2001)
    • Antifa chasseurs de skins, de Marc-Aurèle Vecchione (2008).