Un concert de black metal « néonazi » annulé à Saint-Etienne

https://www.rue89lyon.fr/2015/06/02/concert-black-metal-neonazi-annule-saint-etienne/
L’espace interculturel de Saint-Etienne La Clé d’Voute a décidé d’annuler un concert de black metal néonazi initialement prévu le 6 juin. L’événement, organisé par l’association Helveg Prod, a été fortement contesté par des antifascistes stéphanois.

Ces militants ont d’abord diffusé sur les réseaux sociaux un PDF où ils ont pointés toutes les références néonazies des différents groupes programmés et leurs connections avec les milieux de l’extrême droite nationaliste.

Cristalys, Baise ma Hache et Bahrrecht sont les trois groupes de black metal qui devaient se produire.

Dans un premier temps, la gérante de la salle a refusé d’annuler le concert avant de changer d’avis suite aux nombreux appels anonymes et à l’intervention du conseil Général. Nous avons cherché à la contacter mais elle reste injoignable. Interrogé par le Progrès, un des responsables de la salle se défend de toute collusion avec l’extrême droite radicale :

« On ne fait que louer la salle à des associations, ce n’est pas nous qui gérons la programmation ».

Helveg Prod a annoncé l’annulation du concert le 1er juin sur sa page Facebook, tout en se disant « navré » d’être assimilé à un mouvement néonazi. Guillaume, vice président de l’association Helveg Prod, explique :

« L’art peut déranger certaines personnes. Les artistes ne peuvent pas toujours être compris de tout le monde. Je comprends que certaines personnes n’aient pas pris le temps de se renseigner et fait l’amalgame avec le fascisme. Mais c’est l’univers de l’art, il faut prendre les paroles au second degré. »

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Baise Ma Hache fait pourtant explicitement référence au nazisme ainsi qu’à l’extrême droite française.

Outre un logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), ce groupe reprend intégralement un poème de Robert Brasillach dans une de ses chansons, et c’est sans compter l’hommage fait à Dominique Venner, une autre figure de l’extrême droite radicale.

Le groupe Cristalys, quant à lui, « se limite » à une apologie du royalisme européen. Le tout agrémenté de croix celtiques.

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https://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview-concert-de-black-metal-neo-1-1.webphttps://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview-concert-de-black-metal-neo-1-2.webphttps://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview-concert-de-black-metal-neo-1-3.webphttps://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview-concert-de-black-metal-neo-1-4.webphttps://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview-concert-de-black-metal-neo-1-5.webphttps://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview-concert-de-black-metal-neo-1-6.webp


Baise Ma Hache donnera finalement son premier concert non-interdit chez Batskin, dans un rassembemement NSBM en Picardie au bout du jeu de piste “Paris Area”, en février 2016

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CONTRE BAISE MA HACHE

Un concert de black metal « néonazi » annulé à Saint-Etienne

L’espace interculturel de Saint-Etienne La Clé d’Voute a décidé d’annuler un concert de black metal néonazi initialement prévu le 6 juin. L’événement, organisé par l’association Helveg Prod, a été fortement contesté par des antifascistes stéphanois.

Ces militants ont d’abord diffusé sur les réseaux sociaux un PDF où ils ont pointés toutes les références néonazies des différents groupes programmés et leurs connections avec les milieux de l’extrême droite nationaliste.

Cristalys, Baise ma Hache et Bahrrecht sont les trois groupes de black metal qui devaient se produire.

Dans un premier temps, la gérante de la salle a refusé d’annuler le concert avant de changer d’avis suite aux nombreux appels anonymes et à l’intervention du conseil Général. Nous avons cherché à la contacter mais elle reste injoignable. Interrogé par le Progrès, un des responsables de la salle se défend de toute collusion avec l’extrême droite radicale :

« On ne fait que louer la salle à des associations, ce n’est pas nous qui gérons la programmation ».

Helveg Prod a annoncé l’annulation du concert le 1er juin sur sa page Facebook, tout en se disant « navré » d’être assimilé à un mouvement néonazi. Guillaume, vice président de l’association Helveg Prod, explique :

« L’art peut déranger certaines personnes. Les artistes ne peuvent pas toujours être compris de tout le monde. Je comprends que certaines personnes n’aient pas pris le temps de se renseigner et fait l’amalgame avec le fascisme. Mais c’est l’univers de l’art, il faut prendre les paroles au second degré. »

logo bmh

Baise Ma Hache fait pourtant explicitement référence au nazisme ainsi qu’à l’extrême droite française.

Outre un logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), ce groupe reprend intégralement un poème de Robert Brasillach dans une de ses chansons, et c’est sans compter l’hommage fait à Dominique Venner, une autre figure de l’extrême droite radicale.

Le groupe Cristalys, quant à lui, « se limite » à une apologie du royalisme européen. Le tout agrémenté de croix celtiques.

[mise à jour] Saint-Étienne : la Clé de Voûte annule le concert néonazi

31 mai 2015[Mise à jour le 1/06 à 17h30] ‘CONCERT NÉONAZI ANNULÉ ! Gros merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées. Merci à la Clé de Voûte de ne pas avoir accepté ce type de groupes. Sainté cosmopolite et solidaire. Plus d’info bientôt.’

 

Le Comité Antifasciste de Saint-Étienne vient de publier un dossier d’information afin d’alerter les stéphanois.e.s et les gérants du lieu ‘la Clé de Voûte’ sur la programmation d’un concert néonazi, en plein coeur de la ville, le samedi 6 juin 2015.

[lire et télécharger le dossier]

Deux groupes de la scène NSBM (National Socialist Black Metal) Baise ma hache et Cristalys sont invités par l’association Helveg Prod. À l’inverse de nombreux concerts RAC, qui se tiennent clandestinement dans des petites salles des fêtes loin des centre-villes, le concert devrait avoir lieu dans une salle culturelle du centre ville, bien connue des stéphanois.e.s :
« Aussi paradoxal que cela puisse paraître le lieu qui a accepté ce concert néonazi est bien connu du public stéphanois. La salle, qui se définit comme un espace interculturel d’intégration et d’échange entre stéphanois d’ici et d’ailleurs, a fait le choix d’ouvrir ses portes à Helveg Prod qui invite des groupes dont les valeurs sont à l’opposé de l’esprit déclaré de La Clé de Voûte. »
Mais bon, on le sait, tout est marchandise aujourd’hui, tout s’achète, y compris la cohérence entre un discours et des actes. Et à la Clé de Voûte, cette cohérence, on la brade volontiers au rabais contre quelques ordures brunâtres.

 

 

 

Le groupe Baise ma hache est membre du réseau de soutien de l’organisation paramilitaire néonazie Misanthropic Division. Ce réseau a pour but de lever des fonds et de recruter des combattants à travers l’Europe pour les envoyer sur le front de la guerre nationaliste qui fait rage en Ukraine.

« L’un des points essentiels de leur programme stipule qu’ils mènent la guerre en vue de préserver la « race blanche ». Ils se proclament adeptes des traditions de l’Allemagne nazie. Parmi leurs ennemis, ils comptent les Juifs, les Russes et d’autres peuples », affirme le journaliste allemand M.Eipeldauer.

 

Si vous aussi vous pensez qu’un concert de nazis (qui permet d’assurer le financement et le recrutement de groupes paramilitaires néonazis qui terrorisent les populations du Donbass en Ukraine et en Russie) n’a pas sa place à Sainté, on vous invite à contacter la propriétaire de la salle.

Saint-Étienne antifasciste !

https://www.fichier-pdf.fr/2015/05/30/concert-de-black-metal-neo-1/preview/page/1/

The Searchlight Archives

Les Archives Searchlight sont une collection importante de documents documentant les activités des organisations fascistes et racistes britanniques et internationales. Il s’agit également d’une collection unique et l’une des ressources les plus importantes et les plus importantes de ce type en Europe.

Les archives sont rendues possibles par un partenariat permanent avec le magazine Searchlight, et la collection est conservée sur prêt à long terme à l’Université de Northampton. Ce partenariat a été développé par le Dr Paul Jackson, professeur de radicalisme et d’extrémisme.

Avec plus de 400 boîtes en 2011 1500 boites d’archives de matériel actuellement sur le catalogue, et plus encore en ligne chaque jour, les archives présentent une série de documents et de documents liés à l’histoire de l’extrême droite.

Ce matériel comprend de nombreux revues extrémistes publiées par des groupes tels que le Front national et le British National Party, ainsi que de nombreux documents internes cruciaux, tels que les détails des réunions et des mémos internes, rassemblés par des chercheurs antifascistes. Il contient également un ensemble de matériel lié à des groupes internationaux d’extrême droite, tels que le Parti nazi américain et le réseau de musique Blood and Honour.

La collection permet également l’étude de l’antifascisme et comprend les archives de nombreuses enquêtes sur Searchlight. L’archive présente également une cinquantaine d’entretiens d’histoire orale avec un large éventail de militants antifascistes.

Tous nos étudiants peuvent accéder à la collection, et elle a été très populaire pour la recherche de grands projets comme des dissertations. Depuis son ouverture en 2013, les archives ont accueilli de nombreux chercheurs invités d’une série d’autres universités. Nous avons également plusieurs doctorants qui utilisent les archives pour la base de leurs recherches.

Archives en ligne

Pour en savoir plus sur la collection, rendez-vous au catalogue des Archives de l’Université de Northampton.

Pour obtenir des informations sur la collecte, y compris les informations relatives à l’accès, veuillez contacter son archiviste, le Dr Daniel Jones. Veuillez noter que pour demander l’accès. vous devrez remplir un formulaire de demande d’accès (Word, 33KB).

Musique et subjectivité dans la nouvelle droite radicale italienne – L’expérience de CasaPound

https://books.openedition.org/ms/docannexe/file/977/ms-11864-img01-small225.jpgCasaPound est un mouvement culturel, social et politique qui se définit comme alternatif aux processus de mondialisation en œuvre et à la logique marchande et consumériste prédominante. En même temps, CasaPound se présente comme la tentative de construire un espace de résistance, d’élaboration et d’action collective où l’individu puisse exprimer son engagement et sa personnalité. La musique joue un rôle fondamental dans ces processus : elle représente l’existence d’une continuité entre la dimension politique et la dimension culturelle du mouvement – on se souvient de la double casquette du meneur du mouvement. La musique ne se limite jamais au rôle de simple outil de « distraction », mais se traduit par une pratique politique d’expression, de communication et d’agrégation à travers laquelle les membres cherchent à favoriser leur affirmation individuelle et collective. Ainsi la musique, en plus d’être utilisée comme outil politique23, constitue une expérience grâce à laquelle les membres construisent et expriment leur subjectivité, et participe à la définition de l’action collective.

25 – La musique est un outil d’expression. Pour les membres de CasaPound, la musique est l’un des outils grâce auxquels ils peuvent raconter leur point de vue sur le monde, à la recherche d’une représentation de soi et de la réalité plus vraie et profonde (de leur point de vue) que celle diffusée par la culture mainstream, jugée fausse et uniformisante. Les contenus sociaux et politiques des textes s’associent à la charge expressive propre à la musique rock et Oi ! : de cette manière, la musique est vécue comme une force culturelle capable de libérer l’individu des interprétations dominantes de la réalité et de renforcer l’expression de sa subjectivité. À travers les pratiques culturelles mises en œuvre par CasaPound, y compris musicales, l’engagement individuel va au-delà du simple engagement politique et prend vite une dimension existentielle, puisqu’il concerne l’expression de la personnalité dans les différents domaines de la vie. De cette façon, une continuité se crée entre les pratiques de divertissement, de socialisation, l’action politique et l’expression d’une personnalité propre.

26 – La musique est un outil de communication. La musique fait office de moyen de communication du mouvement de CasaPound, car elle permet de faire circuler entre ses membres, à travers les textes, des réflexions communes sur le contexte politique et social, susceptibles d’alimenter la critique envers la culture mainstream et l’implication individuelle. Pour les membres de CasaPound, la musique satisfait le besoin de construire et de diffuser une vision du monde partagée – un paradigme culturel cohérent et bien structuré – pour favoriser une action pragmatique commune.

27 – La musique est un outil d’agrégation. Les rassemblements s’accompagnent souvent de concerts, de manière à impliquer des personnes extérieures au mouvement, mais aussi pour remplir de sens ces expériences collectives, grâce à l’écoute de textes fortement engagés et politisés. Par ailleurs, la dimension identitaire de la musique est assez forte pour entraver la liberté subjective, du point de vue soit de l’homogénéité des styles musicaux adoptés (principalement les sonorités Oi !), soit de la nécessité d’une forte résonance entre les textes musicaux et les orientations politiques du mouvement, raison pour laquelle les positions critiques n’émergent que très rarement.

28 – Ainsi, les membres de CasaPound perçoivent la musique comme un outil d’expression favorisant l’acquisition d’une plus grande conscience du monde à travers les textes. En même temps, la musique permet de satisfaire leur besoin de divertissement et de socialisation, en tant que pratique ludique et politique capable de favoriser leur implication dans le mouvement et sa consolidation. Par ailleurs, du fait justement de l’homogénéité des styles musicaux et des contenus politiques, les pratiques musicales participent à la construction d’un périmètre culturel bien défini et structuré, servant à l’affirmation du mouvement collectif. La musique est moins une action libre et créatrice qu’une pratique qui anime, définit et structure une collectivité. Ainsi, la musique joue un rôle déterminant dans la définition du rapport entre l’individu et le mouvement : pour les membres de CasaPound, la liberté expressive de l’individu est considérée comme subordonnée à l’affirmation collective du mouvement et au service de celui-ci. L’impossible émergence de positions critiques en son sein peut ainsi aller jusqu’à entraver la possibilité même d’une confrontation réelle entre les membres de CasaPound, du fait de l’uniformisation des registres culturels du mouvement et réduit par là même l’expression subjective de l’individu.

lire le chapitre entier :

https://books.openedition.org/ms/914?lang=fr

Picardie, réveil difficile pour des néonazis

https://lahorde.samizdat.net/picardie-reveil-difficile-pour-des-neonazis

Lundi 9 mars au petit matin, 16 personnes du milieu néonazi picard ont été interpellées, toutes feraient parti d’un groupe les White Wolves Klan ( Clan des loups blancs ), [1] et auraient été membres de 3ème Voie de Serge Ayoub. Depuis plusieurs mois et même plusieurs années, ces néonazis se sentaient pousser des ailes, entre règlements de compte et bastons après des beuveries. Ce clan aimait passer son temps à taper sur tout ce qui se trouvait sur son chemin.

C’est en plein cœur de la Picardie, dans le triangle Chauny, Noyon, Ham, à la limite des 3 départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme, que sévissaient ces jeunes défenseurs du nationalisme franchouillard. Sur Chauny déjà au début des années 2010, certains de ces zozos, font des actions coup de poing pour exprimer leurs idées et décorent les murs des environs avec leurs slogans bien à eux. Ils se retrouvent autour du style Gabberskin : voir l’interview de Stéphane François sur les Gabberskin de Chauny.

A Ham dans la Somme, le clan tournait surtout autour d’une personne, Jérémy Mourain, qui s’était déjà distingué en 2008 , alors qu’il n’avait que 18 ans, en frappant avec une batte de base-ball sur le fourgon d’un conducteur qui était sur sa route, fier d’avoir “bien tapé dans le pare-brise d’un gris”. Il écope de 8 mois de prison ferme à cette occasion. Plus récemment, en octobre 2014, il se retrouve encore devant les tribunaux pour avoir organisé une expédition punitive contre trois habitants de sa cité – dont un ancien de son clan, qui faisaient trop de bruit d’après lui. Pour cette affaire il se retrouve avec 18 mois fermes.

Quant à Compiègne où une autre interpellation a eu lieu ce lundi, il s’agirait d’un militant plus âgé : Jérôme Bailly, dit Jarod, 40 ans, vigile bossant pour Sphinx Security Privée, et aussi un ancien militant de 3ème Voie.

Dans la région Picardie, les jeunes nationalistes se portent bien quand même, c’est d’ailleurs dans le sud de l’Aisne qu’Esteban Morillo a grandi (l’assassin de Clément Méric).

Dans le secteur de Ham, et du centre de la Picardie, pendant quelques années les Picards Crew, également proches de 3ème Voie, avaient affirmé leur présence en organisant un solstice d’été dans la Somme en juin 2013, et en participant à un concert néonazi le 15 octobre 2011, qui avait réuni une centaine de militants à Franvilliers dans la Somme, près d’Amiens, autour de groupes de RAC (Rock Against Communism), les ’Lemovice’ par exemple, et d’orateurs comme Thomas Joly (du parti de la France) ou Serge Ayoub.

Parmi les personnes interpellées lundi, quelques unes ont pu assister à l’une de ces soirées, bien que la majorité soit des Gabberskins, plutôt techno que RAC. Les Picards Crew et les White Wolves Klan auraient très bien pu s’y retrouver, en fait ces deux groupes avaient la même activité sur le terrain, mis à part que les WWK n’auraient jamais pu organiser un concert à eux seuls.

Un concert est prévu samedi 14 mars, sans doute dans le nord de la Picardie, qui devrait réunir un beau panel de ces néonazis, organisé par les Hammerskins.
La Horde

Extrême droite radicale : une implantation ratée à Sainte-Foy-lès-Lyon

Extrême droite radicale : une implantation ratée à Sainte-Foy-lès-Lyon

Ce samedi, un nouveau local de militants d’extrême droite radicale devait être inauguré avec concerts de groupes néonazis et flots de bière. Mais la mairie de Sainte-Foy-lès-Lyon, avertie par la police, a pris deux arrêtés municipaux pour interdire l’accès au hangar loué par ces nationalistes. Une fois de plus, l’agglomération lyonnaise ne dément pas sa noire réputation de laboratoire de l’extrême droite radicale. Il y a une semaine, les jeunes identitaires tenaient en effet un meeting à Villeurbanne. En novembre dernier, les nationalistes de l’ex-Oeuvre Française menés par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ouvraient quant à eux un local dans le Vieux Lyon. En ce début d’année 2015, ce sont des nationalistes d’une autre tendance qui ont tenté d’inaugurer leur local.

La petite zone commerciale, route de la Libération à Sainte-Foy-lès-Lyon où se situe ce nouveau local nationaliste. Capture d'écran Google Maps
La petite zone commerciale, route de la Libération à Sainte-Foy-lès-Lyon où se situe ce nouveau local nationaliste. Capture d’écran Google Maps

Ouverture du « bar » sur Facebook et Twitter

L’ouverture du hangar de la route de la Libération, dans une petite zone commerciale de la commune cossue de Sainte-Foy-lès-Lyon, devait se faire en toute discrétion. Sur Facebook, le nom du lieu « Lyon Non Conforme » n’est rattaché directement à aucun groupuscule. Il n’évoque le nationalisme qu’aux initiés des pratiques de l’extrême droite. On pense notamment à « Genève Non Conforme ». Avant la date du 28 février, la page Facebook ouverte mi-janvier annonçait seulement l’inauguration ce samedi à 18h, avec « concert et fête jusqu’au bout de la nuit ». L’activité renseignée sur la page est « bar » et le visuel, un lion borgne qui rugit au milieu de la barre d’un navire, n’évoque pas spécialement l’extrême droite. Ce sont d’autres comptes Twitter ou Facebook de la mouvance nationaliste qui en disent davantage sur l’activité de ce « bar ».

Flyer de l'inauguration du local Lyon Non Conforme.
Flyer de l’inauguration du local Lyon Non Conforme de Sainte-Foy-lès-Lyon.

« Le Cercle du coeur rebelle » annonce sur sa page créée début février qu’il tiendra sa première conférence dans le local de « Lyon Non Conforme », sur le thème de la « liberté d’expression » et avec pour invité Georges Feltin-Tracol, un écrivain d’extrême droite proche du GRECE. Quant au flyer de la soirée, il est notamment diffusé par le GUD Lyon. Sont annoncés les groupes Match Retour et Frakass. Ces deux groupes de « RAC » (Rock Against Communisme) tournent avec le réseau néonazi « Blood and Honour ».

Intervention concertée de la police et de la mairie

Informée de la nature du local par la police, la mairie (UMP) de Sainte-Foy-lès-Lyon a programmé la visite de la commission de sécurité le jour même du concert, juste avant l’ouverture des portes au public. Cette visite est obligatoire puisque le local, accueillant notamment des concerts, est considéré comme un établissement recevant du public (ERP). Vers 16h30, des représentants de mairie, des pompiers et des policiers se sont rendus sur les lieux et ont estimé que le local « n’était pas aux normes », selon la police. Dans la foulée, la mairie de Sainte-Foy a pris deux arrêtés municipaux : l’un interdisant l’accès au local et l’autre interdisant la tenue d’un rassemblement (sous toutes ses formes, concert compris). Les organisateurs ont alors envoyé des messages sur les réseaux sociaux pour annoncer « l’annulation par les autorités ». Une cinquantaine de personnes étaient déjà sur les lieux, sous la surveillance de CRS.

Dans un communiqué publié sur leur compte Facebook, les organisateurs de « Lyon Non Conforme » considèrent que la législation en vigueur a bien été respectée et « s’interroge sur cette action concertée des pouvoirs publics de longue date, étant donné que les camions de police étaient cachés dans le secteur dès la fin de matinée ». Ils annoncent également vouloir porter plainte par le biais d’un avocat.

Le GUD à la manœuvre, mais pas que

Touché au portefeuille, « Lyon Non Conforme » a très vite lancé un appel à souscription. Ouvrir un local n’est pas neutre financièrement et montre une volonté d’organisation. C’est pourquoi ce nouveau lieu de l’extrême droite lyonnaise a été soutenu par plusieurs groupuscules. En tête, on trouve le GUD Lyon. Mais dans l’agglomération, ce groupe est en difficulté. Plusieurs de ses militants ont été condamnés à de la prison ferme à la suite d’une ratonnade à la Guillotière et du lynchage d’un couple à Villeurbanne. L’un de ses responsables, Steven Bissuel, est poursuivi pour un tweet antisémite publié le jour des 70 ans de la commémoration de la libération d’Auschwitz. L’organisation recréée en 2011 à Lyon ne compterait aujourd’hui plus qu’une quinzaine de membres actifs, selon la police. Le GUD a dû faire appel aux copains :

Avec la présence du groupe de RAC lyonnais Match Retour, on note surtout une volonté de la part de la mouvance néonazie de recréer un local comme celui qui avait existé à Gerland (Lyon 7e). Le chanteur du groupe, Renaud Mannheim, était en effet l’un des responsables du « Bunker Korps Lyon ». Il a été membre du mouvement de Serge Ayoub Troisième Voie, dissous en juillet 2013 après la mort de Clément Méric. Jusqu’en en mai 2011, pendant près d’un an et demi, le « BKL » (pour les intimes) était le lieu de convergence de ces militants d’extrême droite adeptes de « bière, foot et baston ». Il avait été fermé sur décision administrative de la Ville de Lyon pour non respect des normes de sécurité.

Famine s’affiche avec Björn Sigvald, Hammer Skins en portant les couleurs AZOV et la bannière Misanthropic Division, pendant un salut le bras levé et tendu bien droit au milieu de ses 4 autres compagnons lors de la pose pour la photo revendicative.

Février 2015

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/10/ch-kpn-azov.jpgFamine s’affiche avec Björn Sigvald, Hammer Skins en portant les couleurs AZOV et la bannière Misanthropic Division, pendant un salut le bras levé et tendu bien droit au milieu de ses 4 autres compagnons lors de la pose pour la photo revendicative.

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CAMION NOIR: AS WOLVES AMONG SHEEP La saga funeste du NSBM

https://www.culturesobliques.com/media/cache/distrimage_wrapper/9782357796522

https://books.google.fr/books?id=My_WCQAAQBAJ&newbks=1&newbks_redir=0&printsec=frontcover&dq=nsbm+as+wolves+among+the+sheep&hl=fr&redir_esc=y#v=onepage&q=nsbm%20as%20wolves%20among%20the%20sheep&f=false
https://youtu.be/CxIJVEH-6zA