Active Club France, Les origines de Active Clubs, Le réseau de Active Club France (janvier 2023)

https://actionantifa77.com/2023/01/active-club/

logo active club france
active club france

Les origines de active clubs

Les Activs Clubs ainsi que Active Clubs France combinent endoctrinement fasciste, réseautage, arts martiaux et affichage de propagande en tant que mode de vie.

Activs Club est lancé par Rob Rundo qui a aussi lancé le Rise Above Movement(RAM) aux Etats-Unis puis Will2Rise après avoir fui vers l’Europe de l’est suite à ses poursuites judiciaires.

Il change fréquemment de pays et a été vue pour la dernière fois en Bulgarie en novembre 2022

RAM est un groupe de suprémacistes blanc réputé pour ses attaques
à Charlottesville  en 2017 ainsi que dans plusieurs villes de Californie du Sud. RAM (et Rundo) continuent d’être impliqué dans les mouvements fascistes des Etats-Unis depuis l’Europe

Rob Rundo en 2016 

Rundo a financé ses mouvements par la vente de matériels de propagandes fascistes sur un site, plusieurs fois désactivés par les antifa américains. Mais désormais, plus personne n’a réussi à le retirer du net du nouvel hébergeur d’extrême droite.

Il obtient de l’argent via des dons et probablement quelques activités illégales, mais à ce stade ceci est seulement une spéculation.

L’influence de Rundo se répand en Europe et surtout à l’est dans un premier temps. Désormais, il y a des “activs clubs” en France, à Helsinki, aux Pays-bas .

 

La vision de Rundo converge avec le Patriot Front sur beaucoup de points et son médias (Media2Rise) promeut le Patriot Front. Il y a beaucoup de lien entre Will2Rise, Active Clubs et Patriot Front Le leadeur actuel du Patriot Front, Thomas Rousseau, et beaucoup de membres du Patriot Front étaient avec les membres du RAM à Charlottesville pour “Unite the Right”, où Heather Heyer fut assassiné. Le nazi qui a tué Heather côtoyait Thomas Rousseau. (Le Patriot Front a très souvent changé de noms . Au moment de “Unite the Right” ils s’appellaient ‘Vanguard America’.)

Au début, le Patriot Front s’appelait “American Vanguard” sur le site nazi “Iron March”. Iron March était un outil de réseautage entre nazi
,d’accompagnement et de développement de groupes nazis comme le National Action (Grande Bretagne) et Atomwaffen Division
(US). Le site a appuyé des groupes comme le Nordic Resistance
Movement (Suèdes, Finlande, Norvège), Casa Pound (Italie) et Aube dorée (Grece). En November 2019 juste avant la pandemie, les membres du Patriot Front ont réalisé un tour de l’Europe et rencontré NMR, CasaPound, des fascistes en Pologne, Lettonie, et Allemagne.

Active Clubs en France

Membres d’active Clubs de France à Nimes

Active Clubs France est visiblement créé en avril 2022. Cette branche dispose de plusieurs groupes réparti dans toutes la France. Leurs groupes sont relativement petit et pourraient peut-être parfois être composé d’un seul membre. Active clubs France est actuellement présent à:

Sticker active clubs
Activ club France Paris après une session de sport
Active Club Grenoble
Active club Grenoble
Active Club franche-comté
Active Club Rouen
Sticker en Normandie
Membre activ club
Valence
Identification de certains membres

 

En dehors de Mathis Justinesy, les 3 autres sont identifiés formellement, ils font partie de Valence Patriote et de l’AF
Déjà plusieurs agressions à leur actif

Cependant, malgrè cette liste effectué par l’afa77, dans un poste de recrutement, active club france mentionne qu’ils sont présent uniquement dans ces régions:

  • Paris
  • Grenoble
  • Nîmes
  • Franche-Comté
  • Saône-et-Loire

On peut alors supposer que les autres ne sont pas restés actif

Le réseau d’ “active clubs france”

Graffiti active club fait par “la cagoule 1937 “ 

Comme vue précédemment, active club est présent sur une très vaste partie de la France. C’est pourquoi ils sont probablement en contact avec de nombreux groupes. Et c’est aussi pourquoi nous pouvons supposer que certains membres soient membres de d’autres groupes fascistes.

Nous pouvons déjà citer avec certitude L’action francaise de Grenoble, ou Luminis Paris. Dans le cas de Luminis Paris, ils ont pu se rencontrer en plus avec le Patriot Front

Nous savons qu’un des membre de Active Clubs France est partit en Bulgarie à Sofia en novembre. Or, grâce au travail de NYC Antifa, nous savons que Rob Rundo était aussi présent en Bulgarie à cette période. Ce même membre à pu se vanter de rencontrer des camarades. C’est pourquoi il est quasiment sûr que ces 2 personnes aient pu se rencontrer

Membre active club france dans des locaux fasciste en Bulgarie
Membre active club france dans des locaux fasciste en Bulgarie

 

La personne présente sur ces photos est identifié comme étant “Alexis Mondot”. Les résultats de la compétition étant partagés par active clubs, et publiques sur internet, ce n’est pas caché.

Active clubs France était présent en Italie pour la commémoration fasciste le 7 Janvier. On peut voir sur la photo ci-dessous la présence de nombreux autres groupes francais. Luminis, Lyon Populaire, audace Lyon et le comité royaliste.

Stickers de différents groupes à Rome dont des groupes francais

Or, peu avant ce voyage pour une commémoration fasciste, des membres de active clubs France ont rencontré des membres du Patriot front en voyage, et des membres de Luminis Paris.

Luminis paris, le patriot front et active club france

On peut donc supposer que Active Clubs France Paris est proche de Luminis et du GUD. Luminis qui en tant que groupe servant de façade entretient des liens avec Auctorum de Versailles, eux même proche de Red Angers, anciennement alvarium. Red Angers et auctorum qui disposent de contact en Italie par l’intermédiaire de Tensoun Provence, d’ailleurs relayé sur le telegram de Active Clubs France. Et c’est ainsi que des membres de Active Clubs ont pu facilement voyager en Italie, et que leur réseau se tisse.

Plus localement, Active Clubs France Grenoble est aussi proche de l’action française avec qui des cours de boxe ont lieu.
Il est connu que l’Action française connaît une perte de vitesse et que les adhérents lassés par le manque d’action, se tournent vers des groupes aux allures plus “hooligans” et à des actions plus violentes, ainsi qu’à leur préparations.

Active Clubs est justement une organisation qui prône par l’esthétique et le mode de vie, le passage à l’acte tout en se coordonnant dans un but politique.

Active clubs Grenoble et l’action francaise boxant ensemble 
Remerciement

Nous remercions les antifascistes New Yorkais avec les quels nous avons pu échanger des informations et travailler pour mettre à jour notre veille antifascistes

Nous remercions aussi Libération et Pierre Plottu qui a repris notre article en nous citant
https://www.liberation.fr/politique/mma-totenkopf-et-militantes-sexy-le-violent-combo-du-fight-club-nazi-20230131_A3T653QAENGGFGH4CXBEITQYOA/

Sources :

https://www.vice.com/en/article/y3d8qj/robert-rundo-white-supremacist-organizing-fight-clubs-across-the-us

https://www.bellingcat.com/news/2022/11/29/us-american-white-supremacist-facing-criminal-charges-located-in-bulgaria/

https://www.illiberalism.org/far-right-fight-clubs-and-imagined-biology/

Publié le 16 janvier 2023

Catégorisé comme veille antifasciste Étiqueté , , , 

Montbéliard – 13ème Édition du Séquane Fest à l’Atelier des Môles, et complaisance NSBM

Montbéliard – 13ème Édition du Séquane Fest à l’Atelier des Môles, et complaisance NSBM

Le collectif Anti-NSBM Franche-Comté nous a transmis l‘article ci-dessous :

( Nota : Pour des raisons évidentes, nous n’avons mis aucun lien hypertexte sur les groupes, labels ou associations dont nous ne soutenons pas l’idéologie)

Le 30 Septembre et 1er Octobre 2022, aura lieu la 13eme Édition du Séquane Fest à l’Atelier Des Môles à Montbéliard. Festival organisé par l’association la Horde Séquane.

Plusieurs points problématiques sont soulevées dans cet article quant aux choix de la programmation.

Ce n’est pas parce qu’il s’agit de Black Metal que nous ne souhaitons pas dire adieu aux identitaires, aux nazis, aux nationalistes, aux antisémites, aux racistes, aux islamophobes, aux suprémacistes blancs, etc… et tous leurs potentiels alliés qui ruinent depuis si longtemps cette scène…

Black Metal Ist Klassenkrieg !

 

A l’affiche de cette 13ème édition :

MERCYLESS – HEINOUS – WHISKEY RITUAL – NOVAE MILITIAE – THE SATAN’S SCOURGE – EXUTOIRE – SACRIFIZER – EGGS OF GOMORRH – SOTHERION

1/ HEINOUS

 

Heinous est un groupe Belge ayant sorti toute sa discographie via 3 labels :

  • Medieval Prophecy Records, un label belge qui a sorti en 2022 le dernier EP de Diabolical Fullmoon ; un groupe polonais qui rend hommage au réseau National Socialist Black Metal (NSBM) polonais Temple Of Fullmoon. Le groupe s’inscrit également dans un autre cercle nationaliste appelé Southern Resistance.
Temple Of Fullmoon
Graveland, Veles et Thor’s Hammer
3 groupes emblématiques du Temple Of Fullmoon

 

  • Nuclear War Now ! Productions (NWN), bien connu pour ces accointances avec les réseaux néo-nazis comme le révèle leurs coproductions avec les labels Iron Bonehead Productions et Satanic Skinehead Propaganda. En plus de produire des albums pour les groupes néo-nazis Goatpenis ou Inquisition, NWN a hébergé un des plus gros forum d’échange/vente de NSBM. Plus d’infos sur : https://nsbmboneheads.wordpress.com/
Forum du site de NWN – extrait
Goatpenis
Inquisition

 

  • New Era Productions, un label hollandais qui a produit des disques pour les groupes nationalistes, néo-nazis, antisémites Gestapo 666, Destroyer 666, Satanic Warmaster, Veles ou encore Legion. Le label affirme sur son site que « New Era est un label traditionaliste et conservateur ». Le boss du label, Jasper Velzel, en plus de jouer dans le groupe de nationaliste Brigade M, était aussi boss du label spécialisé dans le NSBM : Berzerker Records.
Gestapo 666 et Satanic Warmaster
Destroyer 666
Pochette de la cassette de Holocaust sorti chez Berzerker Records

 

Concernant les musiciens de Heinous, on trouve différents degrés de proximité avec l’extrême-droite. Le plus haut concerne le claviériste connu sous le sobriquet de VJS. Il est musicien dans plusieurs autres groupes comme Nightbringer avec Naas Alcameth, un militant néo-nazi américain jouant dans plusieurs groupes assez renommés tels que Aoratos, Bestia Arcana, Rhune ou encore Akhlys.

Naas Alcameth et ses potes néo-nazis. Soleil noir, marteau de Thor, Totenkopf, Kolovrat, Insignes SS, Wolfsangel… Le bingo facho quasi complet !

 

On retrouve aussi VJS dans Sargeist avec Shatraug, musicien du groupe fasciste Horna (avec un ancien membre de Peste Noire (KPN)) ou avec Abysmal qui, lui, est passé par le groupe Baptism. Baptism sort ses albums sur le label du pédophile et antisémite Mikko Aspa : Northern Heritage. Sargeist et Horna sortent leurs albums chez World Terror Commitee (WTC).

Productions cité aussi sur : https://nsbmboneheads.wordpress.com/

Mikko Aspa à la batterie pour le groupe néo-nazi Goatmoon lors d’un concert oganisé par le Blood & Honour Orivesi.
Derrière lui un drapeau nazi et une bache pour la marque Ansgar Aryan.

Dans une interview, Mikko Aspa déclare : «To gaz the jews and so many liberal thinking people was fantastic. We, in Deathspell Omega, are definitely fascistic thinking people, and proud of it…» [Gazer les juifs et tant de gens à la pensée libérale était fantastique. Nous, dans Deathspell Omega, sommes définitivement des gens à la pensée fasciste, et fiers de l’être,…]

 

 

Le chanteur du groupe Heinous, Panzer Hraesvelg Faust ne cache pas son goût sur les réseaux sociaux pour l’extrême-droite et ses symboles…

 

2/ WHISKEY RITUAL

Groupe italien, dont 3 musiciens ont joué dans Forgotten Tomb (FT). FT est un groupe ayant sorti sa première démo sur leur propre label intitulé Treblinka Productions en référence au camp de concentration polonais. Le groupe s’est aussi vu interdire de monter sur scène pour un concert organisé avec le groupe de NSBM Absurd à Milan.

Des membres de FT se sont essayés à 2 projets musicaux plus explicites, un nommé Front Towards Enemy (dont le morceau White Power possède, entre autres, « fiera de la tradizione ! Sieg Heil ! » dans ses paroles) et un autre appelé Gaszimmer (Chambre à gaz).

CD de Gaszimmer
Contenu du livret d’un album de Gaszimmer

 

Le batteur et le guitariste de Whiskey Ritual occupent également une place dans le groupe Grenoblois Nocturnal Depression avec Cédric Giordani, bassiste du groupe nationaliste Aghone (le A du logo est inspiré de celui des Sturmabteilung – « Section d’Assaut » (SA)).

A gauche, le Logo du groupe, et à droite l’emblème des SA
Album «A tous les soldats inconnus» sorti en 2012 chez Asgard Hass. On y trouve des titres comme « Patrie, réveille-toi ! » ou « Mourir pour la patrie »

 

En 2019, Whiskey Ritual sort un album intitulé Black Metal Ultras (Sûrement un clin d’oeil au « Hooligan Black Metal » de KPN puisque le chanteur n’hésite pas à se montrer avec un patch KPN – komando Peste Noire, rendant également hommage à la White Aryan Resistance)

Logo du groupe KPN en haut et le logo de la WAR (White Aryan Resistance) en bas

 

Les paroles de l’album ne sont pas vides de sens politique. voici deux extraits :

Dans le morceau éponyme :

On the stand / Dans la tribune
On the bleachers / Dans les gradins
At the concerts and pubs / Aux concerts et dans les bars
You can see us / Tu peux nous voir

Cela montre que le groupe connait et s’inscrit dans la culture des ultras et hooligans. Et vu le passif, il ne s’agit sûrement pas des ultras de gauche.

Dans le morceau Death comes by limo :

Honor to the fallens / Honneur aux morts
Blood on the doors / Du sang sur les portes
[…]
Until the light take us / Jusqu’à ce que la lumière nous
emmène
Honor to the cause / Honneur à la cause
Honor to the fallens / Honneur aux morts

Ici ce n’est pas la traduction française qui est importante mais le sens des mots choisis. Dans la première partie on trouve les mots Honor et Blood en début de phrase et qui peuvent être
perçus comme un clin d’œil au Blood& Honour, un réseau de promotion musicale néo-nazie, nationaliste et skinhead.

Dans la seconde partie, l’expression « Until The Light Take Us » est une référence à l’album, considéré comme mythique dans le milieu du Black Metal, Hvis lyset tar oss – qui est la traduction norvégienne de cette même expression – du groupe Burzum, dont le seul membre, Varg Vikernes est un terroriste néo-nazi ayant grandement influencé l’émergence du NSBM.

3/ EXUTOIRE

Malgré la récente apparition de ce groupe, quelques infos sur les musiciens qui le composent sont trouvables. En effet, on retrouve Apathy à la guitare et au chant. Il joue dans le groupe Karne et a fait un passage chez Malevolentia et Myrkvid.

4/ SACRIFIZER

Groupe français, composé de membres et ex-membres de Myrkvid, Karne et Malenvolentia (Encore !). Ce groupe sort son dernier album sur le label français Osmose Productions. Label qui produit des groupes comme les nationalistes Ukrainiens de Nokturnal Mortum et Hate Forest ou les antisémites d’Ad Hominem.

Myrkvid à la particularité d’avoir comme musicien, le batteur d’Autarcie et Caterva Runa, groupes d’obédience identitaire où l’on retrouve entre autres des militants néonazis locaux, dont l’un est membre du groupuscule VDL BSK.

Ce fut l’un des premier groupes qui joua pour la nouvelle formation de Serge Ayoub (Batskin), le MC Praetorians, un club de motards soit disant apolitique. Plusieurs néo-nazis franc-comtois classés NSBM étaient dans les rangs de Troisième Voie et des JNR avant leurs dissolutions.

Myrkvid a également participé à la compilation «Black Metal Is Dead» du label Asgard Hass en compagnie de plusieurs personnalités d’extrême-droite comme le groupe nationaliste Orthanc (qui partage des musiciens avec Dux) ou le groupe du néo-nazi Noktuu Mortifera.

Quant à Malevolentia, on y retrouve la chanteuse d’Hasserben, un ancien groupe de Black Metal monté par un militant actuel des VDL BSK et qui reprenait un morceau de Satanic Warmaster.

Osmose Productions signe également le retour de Gorgon en 2017 avec un membre du groupe de RAC/OI! : Fractions (groupe dont l’ex militant FN/RN (et à présent Reconquête), Phillipe Vardon, était le chanteur).

A Gauche pochette d’un album de Hate Forest, et à droite Pull Hate Forest rendant hommage au nationaliste ukrainien Roman Shukhevych qui a fait assassiner des dizaines de milliers de civils polonais et juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Ad Hominem, Album «Planet ZOG – The end» dont la pochette comporte un symbole courant chez les néo-nazis (le symbole « Algiz » inversé : Todesrune, rune de Mort)

Les paroles du titre éponyme reprennent la théorie du complot antisémite du ZOG (« Zionist Occupation Government« ) dont voici un extrait :

Planet ZOG – Burning from within
Planet ZOG – Reduced to ashes
Planet ZOG – Just a dim memory
Kampf, Krieg und Sieg Sieg Sieg !!!

Ad Hominem, pochettes d’albums : Symboles nazis, photo de camp de concentration, vocabulaire guerrier pro-génocide

 

5/ SOTHERION

Le seul membre permanent du groupe, BST, officie dans plusieurs groupes comme musicien mais aussi en tant que technicien via son studio. Sotherion sort sa première démo via le label du néo-nazi Sven Zimper, World Terror Commitee (WTC). On le retrouve à la technique pour des groupes tels qu’Hell Militia avec qui il partagera la scène mais aussi en tant que guitariste avec des groupes comme Doedsvangr (avec Shatraug de Horna & Sargeist déjà cité pour Heinous), Temple Of Baal ou Antaeus (groupe dont le fondateur est l’un des meurtriers d’Idrissa Diara, noyé dans le canal St-Martin en 1994 – voir ici).

6/ THE SATAN’S SCOURGE

Groupe Colombien signé chez Nuclear War Now ! Productions. On les retrouve aussi à la programmation du festival très proche des milieux néo-nazis, le Never Surrender Fest.

 

7/ NOVAE MILITIAE

Le nom du groupe est une référence à la «nouvelle milice» issue de l’ordre des templiers.

Il partage la scène avec des groupes comme Hell Militia (dont le chanteur historique a officié dans le groupe néo-nazi Gestapo 666) ou Hats Barn (qui partage un split avec les néo-nazis de Victoire Païenne avec des titres comme Solution Finale ou Holocauste).

8/ EGGS OF GOMORRH

Groupe suisse qui, comme The Satan’s Scourge, se retrouve à la programmation du festival très proche des milieux néo-nazis, le Never Surrender Fest. Leur dernier Split avec Weregoat sort chez Iron Bonehead Productions.

 

 

En somme …

… Artistes aux projets annexes douteux, signés sur des labels promouvant les idées chères à l’extrême-droite jusque dans l’apologie et le fétichisme du nazisme et des génocides. Ce festival montre à la perfection comment le Black Metal est devenu un repère d’idées nauséabondes.

 

 

Soyons clairs, nous avons écouté du Black Metal et nous en écoutons toujours. Nous avons soutenu des groupes et des labels de Black Metal et nous en soutenons et soutiendrons toujours. Nous sommes allés à des concerts de Black Metal et nous y retournerons. Nous avons soutenu des organisateurs de concerts de Black Metal et nous en soutiendrons encore… Mais nous prenons le temps de nous renseigner, non sans complexité, de chercher des infos, de discuter, etc.

Nous ne sommes pas dupes, dès les origines l’extrême-droite, ses thématiques et ses symboles se sont immiscées dans ce genre de musique dit extrême. Essentialiser les individus ou les styles de musique, se cacher derrière une telle «provocation»,un certain «apolitisme» ou une «passion» pour l’histoire sont des stratégies réactionnaires, conservatrices et destructrices que nous dénonçons !

Récemment, des personnes et des collectifs dénoncent tout cela sans pour autant mettre le Black Metal à la poubelle… Ces personnes et collectifs font parti du Black Metal et sont le nouveau souffle que nous attendions !

 

L’ANTIFASCISME EST AUSSI DANS LE BLACK METAL !

Antifascist Black-Metal Network

Besançon : comment l’ultra-droite nationaliste réinvestit la capitale comtoise et le fait savoir

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/besancon-comment-l-ultra-droite-nationaliste-reinvestit-la-capitale-comtoise-et-le-fait-savoir-2251966.html

Affichage sauvage, infiltration dans des manifestations, nouvelles implantations… L’ultra-droite, nébuleuse regroupant plusieurs mouvements parfois violents, est de plus en plus visible dans la capitale comtoise, notamment ces derniers mois. Enquête.

Vous les avez peut-être remarquées si vous vivez en centre-ville de Besançon. Depuis plusieurs semaines, des inscriptions sont visibles régulièrement, sous forme de tags ou affichage papier, sur les murs ou panneaux de signalisation de la boucle. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, plusieurs ont été constatées, notamment dans le quartier Rivotte. On peut y lire l’acronyme “GUD”, en référence au syndicat d’extrême droite “Groupe Union Défense”. De plus, de nombreux stickers attribués à l’ultra-droite fleurissent ici et là.

Selon Laurent Nunes, coordonnateur national du renseignement, interrogé en janvier 2021 sur le sujet par Francetvinfo, “l’ultra-droite est une nébuleuse de plusieurs mouvements composés d’identitaires, de nationalistes, d’ultra-nationalistes, de néo-nazis, une partie aussi de la branche royaliste et de plus en plus des suprémacistes blancs.”

Le groupuscule GUD affilié à la droite radicale, dont l’histoire est liée à celle du Front National, a été créé à la suite de la dissolution en 1968 du Mouvement Occident, adepte des violences répétées et à l’origine d’un début de dérive terroriste d’une partie de ses chefs. C’est Alain Robert, son principal leader, qui a décidé de fonder un syndicat étudiant à l’université Panthéon-Assas Paris II : l’Union Droit, surnommé ensuite “GUD” pour “Groupe Union Droit”.

Une présence de plus en plus visible

“Si le GUD multiplie les actes de violence, ceux-ci ne visent plus des groupes mais des personnes isolées (au motif que ces dernières seraient des gauchistes, ou bien qu’elles sont noires, etc…)“ explique Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l’extrême droite, pour Slate.fr, dans un article qui explique les origines de ce mouvement réputé pour ses actions violentes.

Les inscriptions du GUD ne sont pas les seuls éléments à attester de la présence de plus en plus visible de l’ultra-droite à Besançon. En effet, des affiches de “La Cocarde étudiante” sont apparues en ville à plusieurs endroits début septembre, et notamment sur les panneaux d’affichage de la salle de musique actuelle La Rodia.

Cette organisation étudiante de droite traditionnelle présente dans plusieurs villes françaises, dont Dijon, dénonce “le gauchisme culturel” et le libéralisme ainsi que l’immigration et l’ensauvagement de la société. Le président de ce syndicat n’est autre que Luc Lahalle, ancien assistant parlementaire de Jordan Bardella, du Rassemblement National. “Nous défendons la nation et l’identité de celle-ci contre les théories décoloniales et communautaristes, et nous opposons un conservatisme civilisationnel à toutes les thèses de la déconstruction sociétale et de l’idéologie LGBT” déclarait-il en avril 2020.

Soutien de Génération Identitaire, mouvement nationaliste blanc et islamophobe dissous en mars 2021, les jeunes du syndicat “La Cocarde Étudiante” n’hésitent pas à vanter la civilation française en opposition à l’histoire d’autres peuples, comme celle de l’Afghanistan par exemple.

Le compte Twitter de “La cocarde Franche-Comté” a été créé en septembre 2021, témoignant ainsi de sa récente constitution dans la capitale comtoise.

Autre fait plutôt remarqué, le 14 septembre, un sympathisant d’Eric Zemmour a été vu à proximité du lycée Pasteur distribuant des tracts de “La jeunesse avec Eric Zemmour” et discutant avec des lycéens. Selon un témoin, il était pourtant âgé d’une soixantaine d’années.

“Ils se remettent en ordre de marche”

Le correspondant de presse de Média25/RadioBip, surnommé “Toufik de Planoise”, connaît bien le milieu de l’ultra-droite, notamment à Besançon. Il étudie ce réseau et ses multiples ramifications depuis environ 10 ans. Selon lui, il s’agit d’un climat global propice au réveil de l’extrême droite et des groupuscules de l’ultra-droite et ce dans toutes les régions de France.

“Il n’y a pas vraiment de résurgence en terme numérique. On va dire qu’ils se réveillent un peu tous en même temps. Les anciens militants d’ultra-droite se remettent en ordre de marche. Au niveau des profils, ça reste des gens connus qui savent que le milieu anti-fasciste n’est plus assez actif” nous explique-t-il.

Et d’ajouter : “Si on prend l’exemple des néo-nazis sur Besançon, ils sont une vingtaine et depuis longtemps. Sur les manifestations anti-pass sanitaire, ils se dissimulent en utilisant des slogans plus généraux contre la dictature sanitaire. C’était le cas lors de leur dernière apparition le 14 août dernier”. Selon lui, ce sont eux qui taguent régulièrement du sigle “GUD” les rues bisontines mais ils se font désormais appeler “Les Vandal Besak”.

Sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur le groupe Facebook “Ouest Casual XIII”, on découvre des photos du groupuscule “Vandal Besak” posant derrière leur bannière avec en légende : “Antifascists run away” ou en français “les antifascistes s’enfuient”. Les photos ont été prises le 17 juillet et le 14 août, jours de manifestations bisontines.

Affiches nazies et antisémites lors de manifestations

“Toufik de Planoise” a été agressé le 17 juillet alors qu’il couvrait pour le média indépendant Radio Bip la manifestation contre le « pass sanitaire » à Besançon. “Il s’agissait d’un des responsables d’une ancienne organisation identitaire du coin. Il m’a frappé au visage en me menaçant de mort. Il m’a dit qu’il m’enverrait au fond du Doubs” se rappelle-t-il, tout en précisant qu’une femme, qui n’a pas souhaité porter plainte, a également été agressée. Lui est allé déposer plainte au commissariat à la suite de son agression.

Adrien*, un Bisontin d’une trentaine d’années présent à “presque toutes les manifestations anti-pass sanitaire”, a lui aussi constaté la présence de membres affiliés à la mouvance néo-nazie lors de ces événements. “Il y avait des gens de Besançon mais aussi de Bretagne et de Paris” explique le Bisontin, habitué à décoller les affiches et les stickers de l’ultra-droite, particulièrement actifs ces derniers temps selon lui.

Le 14 août, “des nazillons” comme les appellent plusieurs témoins, ont été exclus du cortège avant le départ de la manifestation. Frédéric Vuillaume, syndicaliste FO très présent sur les manifestations bisontines depuis de nombreuses années maintenant, confirme cette version des faits. “J’ai pris la parole au micro en début de manifestation pour dire qu’ils n’étaient pas les bienvenus et que s’ils ne partaient pas, nous les ferions partir. Ce sont ceux qui avaient molesté des gens en juillet. Ils n’étaient pas très à l’aise. On a commencé le cortège, et on a scandé « Dégagez les nazillons ! ». Ils voulaient en venir aux mains mais ils ont fini par partir” se remémore-t-il.

Je n’avais jamais vu ça avant. Ce sont des gens qui sont là pour la haine, ils ne sont pas là pour manifester mais pour foutre la merde. Ils ont une idéologie mortifère.

Frédéric Vuillaume, syndicaliste, chef de fil des manifestations bisontines

Selon Adrien*, ce sont ces mêmes personnes ou leurs sympathisants qui affichaient des slogans antisémites lors des manifestations et notamment une pancarte “QUI ?” ainsi qu’une inscription inspirée du nom de la Schutzstaffel, la garde personnelle d’Adolf Hilter, comme le relataient deux articles de l’Est Républicain le 25 juillet et le 15 août.

Une plainte pour “provocation à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit ou image” a été déposée par la Licra après la manifestation du 14 août, au sujet d’une troisième pancarte vue à Besançon. “Il était inscrit ‘Génocide des Goyim’, donc des non-juifs, avec une infirmière tenant une seringue” nous explique Toufik de Planoise. “C’est clairement une pancarte antisémite”.

Ce dernier reproche à la presse locale de ne pas chercher à savoir qui se cache derrière ces pancartes. “La presse ne parle jamais d’extrême-droite, de néo-nazis. Quand tu parles de pancartes antisémites mais que tu ne dis pas d’où elles proviennent, ça ne peut pas être clair pour les gens. C’est important que tout le monde comprenne qui sont les responsables de ces agressions et de ces affichages” explique-t-il.

De son côté, Adrien* continue à “nettoyer” les rues de Besançon. “Vendredi matin, j’ai enlevé une cinquantaine de stickers et affiches de La Cocarde et de l’Action française”, détaille-t-il. L’Action française est une organisation politique nationaliste et royaliste d’extrême droite qui prépare “la restauration de la monarchie et, dans l’attente du retour du roi, œuvre pour la défense de l’intérêt national”, selon leur manifeste.

Agression raciste et tags anti-LGBT

En février 2021, Besançon a également été le théâtre d’une violente agression raciste, attribuée à un proche de la mouvance néo-nazie, qui a fréquenté un temps “Le Bunker”, repère de sympathisants de l’idéologie nazie, situé sur la colline de Bregille.

Un entrepreneur bisontin d’origine maghrébine a été violemment roué de coups dans un quartier du centre-ville, sous les insultes racistes, par un jeune homme de 24 ans, tatoué du sigle MVSN, en référence à une milice italienne sous le régime fasciste mussolinien. L’agresseur a été reconnu coupable d’agression raciste et a écopé d’une peine de prison ferme (relire notre article).

Pour rappel également, à Besançon en juin 2021, plusieurs passages piétons arc-en-ciel ont été vandalisés quelques jours seulement après avoir été inaugurés par la Ville qui souhaitait montrer son soutien à la communauté LGBT. “Stop homofolie” pouvait-on lire sur l’un des drapeaux multicolores peints au sol et notamment celui du quartier Rivotte. La municipalité avait alors porté plainte.

La Ville de Besançon a également porté plainte pour injures à la suite d’une inscription découverte ces derniers jours, dans ce même quartier Rivotte. Il était inscrit “GUD – All communist are bastard”, ou en français “Tous les communistes sont des bâtards” (voir photo en début d’article).

Joint par nos soins, le parquet de Besançon précise que l’enquête concernant les dégradations sur les passages piétons aux couleurs arc-en-ciel est toujours en cours mais qu’elle n’a pas permis d’identifier les auteurs. L’enquête concernant l’agression du correspondant de presse “Toufik de Planoise” est elle aussi toujours en cours, mais n’a pas non plus permis d’identifier les auteurs.

Agression raciste ultra-violente à Besançon : prison ferme pour le néonazi

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/agression-raciste-ultra-violente-a-besancon-prison-ferme-pour-le-neonazi-20210204_XTGA65RUIVDE3G7T6LYS2KEPSQ/

04.02.2021 Un néonazi de Besançon a été condamné mercredi à deux ans de prison pour avoir agressé un homme de 35 ans lundi. Le déchaînement de violence qui s’est abattu sur la victime n’avait d’autres motifs que le racisme.

Des coups, des insultes racistes et des menaces de mort. C’est ce qu’a subi Khaled lundi à Besançon, lors d’une agression d’une rare violence. Son agresseur, Philippe Tribout, un néonazi local, a été jugé en comparution immédiate mercredi. L’homme, au casier judiciaire déjà bien rempli, sur lequel figurent déjà des violences régulières sur conjointe et contre un migrant, a écopé de deux ans de prison, dont six mois avec sursis. Il dispose de dix jours pour faire appel.

«J’ai cru que j’allais mourir là»

Khaled a donc eu la malchance de croiser Philippe Tribout sur un parking du centre de Besançon, vers 21 heures lundi soir, alors qu’il rentrait d’un rendez-vous professionnel. Le paisible entrepreneur de 35 ans est alors interpellé par un colosse, raconte la station locale Radio Bip. Dans un échange lunaire, le grand gaillard (il tutoie les 2 mètres) lui a d’abord demandé s’il était «de la police». Khaled a assuré que non, et a ouvert son manteau pour montrer le costume qu’il portait. «Tiens, un Arabe en costard, je vais me le faire», s’est alors amusé Philippe Tribout, avant de passer aux coups. Le passage à tabac en règle a duré de longues minutes pendant lesquelles la victime, qui a tenté en vain de se défendre, a vu sa vie défiler devant ses yeux. «J’ai cru que je ne reverrais jamais mon fils. J’ai cru que j’allais mourir là. C’était juste horrible», raconte Khaled.

Ce n’est finalement qu’avec l’arrivée toutes sirènes hurlantes de plusieurs voitures de police, alertées par les caméras de vidéosurveillance du parking, que le calvaire a pris fin. Philippe Tribout a tenté de prendre la fuite mais a finalement été rattrapé par les agents qui ont dû se mettre à plusieurs sur lui pour l’appréhender. Khaled l’assure : sans l’intervention des forces de l’ordre, il ne serait plus là pour en parler. Pris en charge par les secours et hospitalisé, il s’en tire avec de multiples contusions et deux côtes fracturées.

Pour le procureur de la République de Besançon, le motif raciste de l’agression ne fait aucun doute. Il faut dire que l’agresseur est connu dans la région pour son engagement au sein des franges les plus radicales de l’extrême droite.

Militant skinhead raciste

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A peine majeur, dès 2012, il était suffisamment investi dans le militantisme pour participer au «C9M», grand raout annuel des «durs» qui commémorent la mort d’un des leurs, Sébastien Deyzieu, décédé après une course-poursuite avec la police. La carrure et le look d’authentique bonehead de Philippe Tribout n’étaient pas passés inaperçus dans le petit contingent du Front comtois. D’autant qu’il tenait la banderole du groupuscule d’extrême droite local, pourtant dissous l’année précédente après la condamnation de son leader pour incitation à la haine raciale.

Le mouvement est notoirement proche du Blood and Honour et héritier d’un autre groupe régional néonazi, tout aussi radical, le Werwolf Sequania. Ces deux mouvements ont aussi été dissous à cause de la violence de leurs membres, dont des anciens militaires, la plupart largement tatoués de symboles nazis (soleil noir, devise de la SS, etc) et adeptes de la violence de rue.

Philippe Tribout, 24 ans, a fait ses armes de militant skinhead raciste auprès de la crème du genre, comme Sébastien F., dit «Sanglier» (avec lequel il a participé à l’attaque contre l’Arc de triomphe en marge d’une manifestation de gilets jaunes, le 1er décembre 2018), le légionnaire Teddy M. ou un certain Maxime P. Il a d’ailleurs créé avec ce dernier un petit garage à 200 kilomètres de là, près de Thonon-les-Bains. Une poignée de ces hommes seulement n’a pas fait de prison pour violences racistes.

Vieux briscards et jeunes du GUD

Certains de ces noms apparaissent en outre dans des enquêtes de la presse locale sur une série d’agressions racistes gratuites perpétrées par la bande, à Besançon entre 2019 et 2020. L’une des victimes, identifiée par le site Factuel. info, raconte comment un inconnu l’a approché en lui demandant : «Souris pour voir». L’homme le tabasse puis, alors que des tiers s’interposaient, repart en lâchant «Ah, tu ne rigoles plus on dirait Avant de conclure : «Ces gens, c’est le film Orange mécanique. Faire souffrir, juste pour le plaisir.»

Le petit groupe bisontin orbite dans une galaxie mêlant vieux briscards proches de Serge Ayoub (le fameux «Batskin»), comme Sanglier, et néonazis pur jus du Blood and Honour, tel Marc Bettoni, ainsi que des jeunes se réclamant du GUD à l’instar du chef des Zouaves Paris, Marc de Cacqueray de Valménier. Comme ce dernier, Philippe Tribout est parti prendre les armes dans un conflit à l’étranger. C’était en 2015 dans le Donbass, avec le bataillon Azov, une unité paramilitaire pro-ukrainienne ouvertement néonazie. Le jeune homme s’en vantait, diffusant des photos de lui en uniforme ou kalachnikov à la main.


Khaled Cid, un entrepreneur bisontin a été violemment passé à tabac par un homme, lundi 1er février, rue Marulaz à Besançon. La victime, extrêmement choquée, s’exprime pour que cette histoire ne reste pas impunie et pour dénoncer cet acte ignoble. Témoignage.

Le récit rapporté par Khaled Cid fait froid dans le dos et rappelle à quel point la folie raciste est destructrice, lorsqu’on a le malheur de croiser son chemin. Le natif de Besançon est évidemment très touché par la violente agression qu’il a subi la veille, place Marulaz en centre-ville, alors qu’il garait sa voiture après un rendez-vous professionnel.

Il était environ 21h, quand Khaled Cid, s’approche d’un horodateur pour payer son parcmètre en avance, en prévision du lendemain matin. Un homme, visiblement “pas dans un état normal” l’interpelle : “Tu es de la police ?” lui lance le grand gaillard d’environ 2 mètres, selon la description faite par Khaled. Le Bisontin lui répond que non : “Je rentre chez moi. Non je ne suis pas de la police, regarde, je suis en costume”. Il commence à comprendre que quelque chose ne va pas.

“Je commence à prendre peur, et à comprendre que le mec n’est pas dans un état normal. Il a dit ‘ah un arabe en costard, je vais me le faire !’ Il s’est jeté sur moi, il était déterminé. Je n’avais jamais vu ça de ma vie.”
Khaled Cid, victime d’une agression raciste

Pendant plusieurs minutes, Khaled essaie de se défendre et d’esquiver les coups qui pleuvent, en vain. Il finit à terre sous les insultes racistes. “Deux mètres de haut, des yeux qui sortent des orbites… Il me disait, je vais te tuer sale arabe ! Je me suis retrouvé au sol et il a continué à me frapper” rapporte l’homme de 35 ans au souffle court, en raison de deux côtes cassées et de la violence du choc. “Je peux vous le dire, franchement, j’ai cru que je ne reverrais jamais mon fils. J’ai cru que j’allais mourir là. C’était juste horrible” témoigne-t-il.

C’est la police bisontine qui vient en aide à Khaled Cid, avant même qu’il ne réussisse à prévenir les secours. “Je remercie la police d’être intervenue aussi rapidement. Sans ça, je ne sais pas si je serais encore vivant”  tient à préciser l’entrepreneur franc-comtois. Les sirènes font fuir son agresseur, rapidement rattrapé par plusieurs policiers qui peinent à le maîtriser en raison d’une rage incompréhensible. Khaled est quant à lui transporté à l’hôpital duquel il ressort avec au moins 8 jours d’ITT.

L’ancien lauréat du prix “Talents des Cités 2018”, avoue n’avoir jamais été victime de racisme, malgré ses origines maghrébines.

“Le plus gros choc, c’est de me rendre compte que des personnes sont prêtes à tuer pour une couleur de peau. Gratuitement. Je sais qu’il y a du racisme, mais à ce point là… Je ne pensais pas que ça existait. J’ai grandi à Clairs Soleil, je suis allé à Marseille, aux Etats-Unis et même dans les quartiers les plus chauds de Miami… Je n’ai jamais été confronté à ça… Le racisme prêt à tuer. Ca existe quoi.”
Khaled Cid

L’agresseur présumé, un certain Philippe, n’en est pas à son premier coup d’essai, selon le correspondant de presse de Radio Bip/Média25 Toufik de Planoise. Selon ce dernier, il est “bien connu pour plusieurs méfaits”. Toujours selon Toufik de Planoise, il aurait évolué au sein du « Front comtois » et du « Bunker » ainsi que dans les troupes de la division néonazie « Azov » “en 2017 ramenant expérience et armes à la maison, sa présence à des descentes dans des bars du centre en 2019-2020, et plus récemment fin 2020 son apparition en Savoie afin d’y établir un garage et en Suisse à travers un énième groupuscule nommé « Swastiklan. »” 

Khaled Cid a porté plainte. Une enquête a été diligentée et la garde à vue de l’individu en question est toujours en cours, à l’heure où nous rédigeons cet article. Cette affaire va être, dans les heures qui viennent, transmise au parquet de Besançon. Pendant que la justice suit son cours, de son côté, Khaled mettra du temps à se remettre psychologiquement de cette agression, bien après que les blessures physiques ne s’estompent. “Il faut de tout pour faire un monde, mais ces gens là on s’en passerait bien” conclut le Bisontin.

L’agresseur présumé sera présenté devant un juge, en comparution immédiate, ce mercredi à 14h.


http://www.factuel.info/neonazis-et-extreme-droite-de-retour-dans-les-bars-a-besancon

L’agresseur présumé est toujours en garde à vue à l’heure de la publication de cet article. Le Procureur de la République, Étienne Manteaux, confirme : Il sera déféré au tribunal, en comparution immédiate, le lendemain. Il est connu des services de police, défavorablement. Retour sur le parcours identitaire de l’agresseur

Philippe T. a vingt-six ans. Bisontin pur jus, il demeure dans une maisonnée près de la City avec sa mère, après la séparation parentale. Contrairement à leur labeur entièrement tourné vers la restauration ; à l’adolescence, il s’oriente vers le bricolage et la mécanique. Il est aussi attiré par la politique. Il fait ainsi ses premières armes au sein du groupuscule identitaire « Front comtois », où il est alors repéré à l’édition 2012 du C9M à Paris. Mais le mouvement se délite et plusieurs factions émergent, en particulier celle des « Werwolf Sequania » dans la capitale comtoise. Cette formation paramilitaire s’illustrera par de multiples agressions en 2012-2013, ayant par ailleurs pour quartier général « le Bunker. » Il s’agit d’une cave réaménagée en bar privé à Bregille par un des historiques du milieu, où sa présence à des soirées est documentée de 2014 à 2015.

Il sollicite et obtient une licence de tir, comme le confirment des habitués du stand de Chaudanne où il venait périodiquement avec son fusil à pompe. On le retrouve ensuite en uniforme, vantant lui-même son enrôlement auprès de la formation néonazie « Azov » sur le front du Donbass en 2017. Il s’exhibe alors kalachnikov à la main, faisant le salut hitlérien, ou de retour dans la région par des entraînements au corps-à-corps sur un terrain de la Chapelle des Bois.

Entre-temps, il est condamné pour violences conjugales et interdit de résidence – mais pas de séjour – pour le département du Doubs, durant neuf mois. Philippe T. apparaît ensuite avec les gilets jaunes, sur les ronds-points de l’agglomération, banderole en main ou comme à Paris le fameux 1e décembre 2018 durant lequel son copain « le Sanglier » fut soupçonné de dégradations à l’Arc de Triomphe.

Il est mis en cause comme participant aux descentes de 2019 et 2020 dans les bars du vieux-centre, là encore nommément cité et plusieurs fois photographié regroupé avec ses amis de conviction et de lutte. Il vivote de prestations sociales, en animant un garage au noir, ou par de petits boulots comme livreur chez UPS. Il se montre sommairement auprès des ultras du Kop Boulogne, lors d’un match de foot entre Mannheim et Kaiserslautern en Allemagne. Fin 2019-début 2020 il s’exile en Savoie avec Maxime P., un de ses fidèles camarades de tabassage non loin du domicile paternel de ce dernier. Ils fondent alors leur propre entreprise, retapant et revendant des véhicules surtout de marque BMW. Mais le binôme ne manque pas non plus de nouer des liens avec les radicaux suisses, apparaissant dans plusieurs cessions d’entraînement au combat avec le « Swastiklan. »

Violente agression à caractère raciste à Besançon


A propos de Philippe Tribout

L’agression dont a été la victime Khaled Cid le soir du lundi 1er février, n’est pas un simple fait divers comme tant d’autres, d’ailleurs on n’a pas entendu les élus du RN sur cette affaire. Cet acte raciste a été commis par un militant néonazi de longue date qui n’a eu que la violence comme moyen d’expression. Il a été militant au Front Comtois, puis s’est engagé en Ukraine dans les rangs du bataillon néonazi Azov, puis de retour en France, il a milité au sein de l’organisation Misanthropic Division qui est l’organe de propagande et de recrutement du Bataillon Azov. Lors des Gilets Jaunes, il est à Paris, Place de l’Étoile, lors de la manifestation qui a vu le saccage de l’Arc de Triomphe. Il a été condamné pour avoir frapper sa copine. Il rejoint également les hooligans parisiens pour faire le coup de poing.

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Philippe Tribout lors de son séjour en Ukraine dans le Bataillon Néonazi Azov, et militant avec la Misanthropic Division

Malheureusement, cette agression est loin de nous étonner, nous savions que tôt ou tard cela allait se passer. Nous pensons même que cela a déjà du se produire, que cette personne a déjà agressé d’autres personnes peut-être moins violemment et que ces dernières n’ont pas osé porter plaintes.

Nous ne savons pas si Philippe Tribout fait partie des Vandal Besak. Ce que nous savons c»est qu’ils se connaissent et ont évolué sur le même terreau de haine.

Qu’elles soient seules ou organisées en groupe, il s’agit de personnes extrêmement violentes, et qui ne souhaitent que s’exprimer par la violence.

https://dijoncter.info/a-besancon-a-dijon-et-ailleurs-le-reveil-de-la-peste-brune-2517

https://fafwatchfc.noblogs.org/files/2015/10/Bunker-09-num%C3%A9ro.jpg

FONDREMAND : Le solstice néo-nazi aura-t-il lieu ?

FONDREMAND : Le solstice néo-nazi aura t’il lieu?

Après presque deux mois de confinement pour faire face à la pandémie de Covid 19, le planning de déconfinement soulève de nombreuses questions concernant la possibilité d’organiser tel ou tel type de rassemblement de nature associatif, politique, familial, culturel ou religieux.

Face à la possibilité d’une seconde vague de pandémie (évènement qui reste flou, pour l’instant), la plupart des évènements sont soumis à conditions.

Si à la date du 2 juin, que l’on soit en zone rouge ou verte, certaines restrictions ont été levées (ouvertures des terrasses de bars, et des offices religieux) d’autres interdictions sont toujours maintenues (interdictions de rassemblement de plus de 10 personnes principalement).

Et au sein de l’équipe Fafwatch-Franche-Comté, on se pose donc cette question :

Le solstice néo-nazi organisé par Terre & Peuple à Fondremand et prévu le samedi 20 juin, aura-t’il lieu cette année ??

Car depuis plus de deux ans, les bannières Haut-Saônoise et Franc-Comtoise de Terre & Peuple organisent pour le solstice d’été un petit rassemblement autour d’un bûcher, dans un endroit reculé sur la commune de Fondremand (Haute-Saône) et qui doit réunir une quarantaine d’invités environ.

1/ Fondremand :

Il s’agit d’un village haut-saônois assez sympathique. En retrait des axes routiers principaux du département, la vie y semble paisible. L’architecture, oscillante entre moyen-âge et renaissance, ses vieilles maisons en pierre, son moulin, la source de la Romaine et son donjon donnent un cachet très particulier à l’atmosphère générale. Tout y semble tranquile, figé. Un des plus beaux villages de Franche-Comté, si on aime les vieilles pierres.

source wikipédia : Fondremand, source de la Romaine et donjon

Deux évênements publics viennent déranger la tranquilité de ce petit village de 200 habitants en juillet : les journées artisanales et artistiques de Fondremand et son feu d’artifice. Tous deux sont considérés comme les plus importants de la région et attirent chaque années un public nombreux (mais certainement pas cette année, pour des raisons de sécurité sanitaire liées à la pandémie de Covid 19).

A ces deux évênements publics, il nous faut désormais en ajouter un nouveau (ou plutot deux, mais nous allons y revenir). Il s’agit d’un évênement privé mêlant la méta-politique avec un soupçon de religieux (puisque le paganisme est religieux) : le solstice d’été de Terre & Peuple, qui se déroule le samedi approchant le 21 juin, et ceci depuis deux ans.

2/ Terre & Peuple :

« Terre & Peuple » Qu’est ce que c’est ?

« Terre » au singulier, et « Peuple » également au singulier : une (seule) terre – un (seul) peuple. Ce qui fait étrangement écho à « Ein volk, ein Reich, ein Führer  » : « un seul peuple, un seul État, un seul chef  » slogan du Parti National Socialisme des Travailleurs Allemands d’Hitler (NSDAP).

Et ce n’est pas un hasard.

L’association Terre & Peuple a été créée en avril 1995 par Christophe Bordon et Pierre Giglio (militants au Renouveau Étudiant et au FN), mais surtout par Pierre Vial qui en sera le président et le principal animateur.

Pierre Vial est un vieux de la vieille dans la militance d’extrême droite : il a participé à la création du GRECE (voir ici) (avec entre autre des anciens collabos et d’anciens SS français), il participe à la « Nouvelle Droite », en 1984 il quitte le GRECE car ses positions sont jugées comme trop racialistes (!!), il rejoint alors en 1988 le Front National qu’il quittera en 1998 pour rejoindre les mégrétistes. Quand il fonde en 1995 Terre & Peuple, cette organisation est en quelque sorte la digestion de son parcours politique.

Terre & Peuple s’inscrit dans la mouvance qui va prendre de plus en plus d’ampleur à partir des attentats du 11 septembre 2001 : la mouvance identitaire; mais héritage du GRECE oblige, T&P est très marqué par le courant « völkisch ».

Manifestation d’extrême droite : C9M – paris – 8 mai 2011

Lu sur le site REFLEXes : Terre & Peuple  – quand les gaulois sont dans la peine

De tous les courants de la « révolution conservatrice » allemande, le courant volkisch est sans doute le plus ancien puisqu’il émerge dès la fin du XIXème siècle. À l’époque, ses centres d’intérêt reflètent une bonne part des orientations culturelles de cette période : approche « scientifique » des origines guidée par l’esprit positiviste et l’élan romantique du mouvement des nationalités ; effervescence « spiritualiste » née de la crise de l’identité religieuse traditionnelle, en l’occurrence le christianisme. Ces deux voies convergent chez les « Völkischen » dans la défense du « peuple » conçu non comme masse mais comme identité, à la fois biologique et spirituelle. Le courant völkisch est donc foncièrement tourné vers le passé sans pour autant être réellement réactionnaire puisqu’il ne cherche pas à revenir à une époque révolue mais à se rattacher à ce qu’il considère être la plus lointaine origine. Un des fondements intellectuels de ce courant est alors Herman Wirth, philologue de la première moitié du XIXème siècle, qui, dans L’aube de l’humanité (1828), entendait reconstruire l’histoire de la religion, du symbolisme et des écrits d’une « race nordico-atlantique » primordiale, dont il faisait remonter les origines au paleolithique. Wirth situait le berceau originel de cette race dans la région correspondant à l’actuelle Arctique et la décrivait comme porteuse d’une culture cosmico-symbolique dont le thème central serait l’année solaire comme expression d’une loi universelle de renouvellement, cycle dans lequel le solstice d’hiver aurait revêtu une importance particulière.

Dans cette recherche des origines, le monde indo-européen (terme qui finit par l’emporter sur « indo-aryen ») est au centre des préoccupations. Découverte par les linguistes à la fin du XIXème siècle, « l’indo-européanité » identifiée comme noyau originel de la civilisation européenne donna un socle scientifique plus solide au courant völkisch. Ce dernier s’intéressa immédiatement au groupe germanique des peuples indo-européens, considéré comme le moins dénaturé et le plus proche des caractéristiques originelles. Reprenant des arguments développés par Arthur de Gobineau, deux philologues vont imposer leurs idées dans le courant völkisch : Hans F.K. Günther et Ludwig Ferdinand Clauss. Si Günther est célèbre, Clauss l’est un peu moins en raison d’une approche ethnique assez éloignée du racisme « suprémaciste » d’essence coloniale fort en vogue à l’époque. Il considérait en effet que chaque homme est porteur d’un « style » caractéristique de l’âme du groupe ethnique auquel il appartient, style fondamentalement distinct des caractères purement individuels : « chaque race possède en elle-même le criterium de ses valeurs les plus hautes et il n’existe pas de mesure commune qui puisse permettre de la comparer à une autre ».

Parallèlement à cette quête « raciale », le courant völkisch développe tout un intérêt pour l’occultisme, en particulier en Allemagne du Sud et en Autriche, terres catholiques s’il en est. La principale conséquence de cet intérêt fut la création de petites sectes occultistes et surtout un intérêt appuyé pour les runes, ancien alphabet nordique dont les vertus divinatoires supposées ne pouvaient que les attirer. De ces catholiques autrichiens apostats est venu également un antisémitisme typiquement lié à leur origine et conjugué sur le mode classique du conspirationnisme. D’autres tendances du mouvement désirèrent cependant simplement refonder une religion purement allemande. Certains optèrent pour la thèse fantaisiste du « Christ aryen » développée par Houston Stewart Chamberlain dans ses Fondements du XIXe siècle publié en 1899.

Luther était à leurs yeux l’émancipateur de l’âme allemande, désormais libérée du carcan méditerranéen et despotique de Rome. Ils prétendaient achever la Réforme en purgeant le christianisme de son contenu spirituel sémitique. L’absurdité théorique et l’impossibilité pratique d’un tel projet n’échappèrent cependant pas aux plus lucides qui se tournèrent alors vers le paganisme nordique ou vers une « religiosité indo-européenne » plus large.

Cette quête des racines de « l’âme allemande » amène les « Völkischen » à porter une attention particulière aux traditions populaires (fêtes, folklore, coutumes) où, sous le vernis chrétien, se perpétuent des éléments beaucoup plus anciens, d’origine païenne. Dans le même esprit, ils accordent une grande importance au paysage et leur position est celle d’une écologie intégrale avant même que cette notion ne connaisse la popularité qui est la sienne à partir des années 1960. Défenseur de « l’art du terroir », ils créent ainsi un mode de vie alternatif relativement hors norme pour l’époque.

Enfin, très attachés aux vertus privées du lignage et aux identités locales, les « Völkischen » ont relativement peu théorisé sur ce qui leur semblerait l’État idéal, la majorité se retrouvant dans la conception de l’empire germanique avec ses libertés locales.
On retrouve nombre de ces orientations dans les choix idéologiques de Terre & Peuple : attachement aux coutumes locales et paysannes, spiritualité païenne affirmée et revendiquée, référence permanente à l’enracinement.

Rapprochement avec la pensée nazi :

« Défense du peuple », « identité biologique et spirituelle », « approches scientifiques des origines », « quête raciale », « occultisme », « anti-sémitisme », « quête des racines de l’âme allemande », « défense de l’art du terroir » : autant de thêmes qui seront repris par les nazis dès le début du mouvement.

Une bonne partie des dirigeants de la Waffen-SS reprendra également les thèses occultistes et le folklore néo-païen qui s’y rattachent: en fétant les solstices notammenent.

Terre & Peuple s’inscrit donc dans cette mouvance identitaire tout en développant l’idée d’un communautarisme blanc confronté au « choc des civilisations ». Le sol, le climat, la faune de l’Europe sont pensés comme le terreau de la civilisation européenne blanche, sur lequel toute autre civilisation extérieure ne peut prendre « racine », car il y a incompatibilité de sol, donc conflit inéluctable inter-civilisationnel. D’où la nécessité selon Terre & Peuple de procéder à un retour volontaire ou de force des immigrés dans leur pays d’origine ou de supposée origine.

Si la mouvance völkisch a été très importante dans le développement de la pensée nazi à ses débuts. Elle va perdre du terrain quand Hitler arrivant au pouvoir en 1933 est confronté aux réalités politico-économiques qui l’ont mené à la tête de l’Allemagne. La famille paysanne allemande souriante dans les champs de blé ou dans un décors pastoral sentant bon le romantisme allemand restera une « image d’Epinal ». L’Allemagne doit s’industrialiser, et la politique mise en place à partir de 1933 va favoriser les grands propriétaires terriens au détriment des fermiers, métayers, et petits propriétaire qui seront pousser vers une paupérisation pire que celle connue dans les années 20. Ce sera l’industrie avant tout… la campagne, le paysan, les culottes de peau, les blonds et blondes aux yeux clairs s’épanouissant sur la terre nourricière de la mère patrie, ce ne sera que propagande et restera « image d’Epinal ».

Références et rapprochement avec le mythe guerrier blanc:

Et c’est cette propagande d’un national-socialisme agrarien (respect de la nature, importance du sol et du sang, espace vital…) qui va marquer certains auteurs tels que Robert Dun et Saint-Loup (voir ici et ), tous les deux ont été volontaires pour combattre aux cotés des Allemands, et ont été tous les deux intégrés à la division SS Charlemagne qui regroupe les volontaires français (source wikipédia) . Ils seront très marqués par le néo-paganisme des SS, et en traiterons dans de nombreux ouvrages. Ces mêmes ouvrages influenceront des théoriciens d’extrême droite comme Pierre Vial, ainsi que des écrivains tel que Jean Mabire ancien militant du GRECE, et intervenant régulièrement aux tables rondes organisées par Terre & Peuple. Le soldat SS devient l’héritier du paysan-guerrier germain qui se bat pour sa terre et sa race.

A gauche : Robert Dun, en uniforme SS en 1944 ; au centre, deux ouvrages exlatant la « culture européenne »

A gauche : Saint-Loup en uniforme SS sur le front d’Ukraine en 1945

Quelques exemples d’ouvrages de Jean Mabire concernant les Waffen-SS et les français engagés volontaires dans les divisions Frankreich puis Charlemagne

Le « logo » de Terre et Peuple synthétise très bien ce concept de guerrier-paysan, de la guerre et de la nature mise au service de l’identité raciale: il reprend la forme caractéristique des écussons utilisés dans les différentes divisions de la Waffen-SS, dans lequel se place un edelweiss. Pourquoi un edelweiss? Pierre Vial l’explique ainsi :

L’edelweiss est une fleur blanche (étymologiquement, d’ailleurs, edelweiss signifie « blanc et noble » ou « la noblesse de la blancheur »). Or le blanc a toujours été chez les peuples européens, depuis l’Antiquité, la couleur de la pureté, de la souveraineté et de la sagesse, de l’élévation tant physique que morale (ce n’est pas un hasard si les druides dans le monde celte tout comme les vestales dans le monde romain sont vêtus de blanc). Nous luttons pour permettre à notre peuple d’être digne d’une telle tradition, dans l’âge sombre que nous traversons. L’edelweiss est donc l’image d’un héritage, qui nous a été transmis du fond des âges par nos pères et que nous entendons transmettre à notre tour à nos fils et aux fils de nos fils (…)
L’edelweiss, symbole plusieurs fois millénaire, expression de cet enracinement, de cette identité culturelle que nous revendiquons, illustre parfaitement le sens de notre combat. Un combat devenu aujourd’hui indispensable pour défendre notre droit à être nous mêmes, face à ceux qui voudraient nous imposer un monde uniforme, massifié, cosmopolite. Au culte du veau d’or nous opposons ce reflet terrestre de l’Étoile Polaire qu’est l’edelweiss. Pour notre terre, pour notre peuple, nous levons l’étendard frappé de l’edelweiss, signe de ralliement pour la guerre de résistance, de libération et de reconquête que nous menons. »
Pierre Vial : Une Terre, un Peuple

L’edeweiss : symbol de la pureté blanche, « Étoile Polaire » qui guide le combat racialiste de Terre et peuple…cette petite fleur n’en demandait pas tant !

Mais il est à noter que même s’il n’y a jamais eu de division SS portant cet écusson, l’edelweiss fut accolé à l’insigne des unités de la Waffen-SS dites de « montagne ». Et celle-ci se sont livrées à de nombreux crimes de guerre.

De gauche à droite : écusson de Terre & Peuple; tableau des écussons des divisions de la Waffen-SS; écusson Edelweiss des troupes de montagne; ouvrage traitant des troupes de montagne de la Waffen-SS

(Il faudrait également informer Pierre Vial ainsi que le groupuscule néonazi EdelweiSS-Pays de savoie, qu’un groupe de jeunes résistants allemands s’appelait les « Edelweiss Piraten »  afin de le pas faire de cette fleur un symbol raciste).

Terre et Peuple – la revue

Si elle fait régulièrement référence dans sa revue ou sur son site internet à la Waffen-SS et au mythe de la division Charlemagne, Terre & Peuple ne tombe pas dans le culte du chef. Hitler est loin d’être mis sur un piedestale; au contraire, l’anonyme soldat (gaulois, croisé ou SS) dans lequel n’importe quel néo-nazi peut se reconnaitre sera porté comme modèle de l’homme blanc européen.

Quelques exemples de couvertures de la revue Terre & Peuple, les titres parlent d’eux même

Terre et Peuple a également un blog et une page facebook, nous vous laissons le soin d’aller y faire un tour, pour y découvrir la véritable haine que porte le militants de Terre & Peuple envers tous ceux qui ne sont pas européens, contre le capitalisme cosmopolite (comme tout mouvement fasciste, mais également leur vision idéalisée de la nature.

Terre et Peuple – le blog Franc-Comtois

Lors de sa courte existence sur le net (avril et mai 2014), la bannière Terre & Peuple Franche-Comté (TPFC) appelée Terre Séquane, est également un joli condensé de propagande nationale-socialiste et fasciste : http://tpfc.eklablog.com/

On remarquera le signe qui débute chaque bandeau d’article : le soleil noir de la Waffen-SS.

Cliquez sur l’image pour voir l’ensemble des articles oubliés sur le blog

3/ Les Solstices :

Au niveau national, deux évènements annuels marquent l’activité de l’organisation : la Table Ronde qui se déroule début décembre dans une salle à Rungis en banlieue parisienne, et l’«Université d’Eté» rebaptisée «Journées du Soleil» qui a lieu en juillet à la Domus Europa.

Localement, chaque bannière a ses propres activités à un rythme très inégal selon le dynamisme des animateurs et les possibilités de la région. Cela va des visites aux randonnées en passant par les solstices.

L’organisateur franc-comtois : Depuis 2018 (ou peut être depuis plus longtemps, à un autre endroit), Olivier Letondal militant Terre & Peuple et habitant Fondremand organise le solstice d’été dans un champ à l’abri des regards, et le solstice d’hiver chez lui autour d’un repas.

De gauche à droite : Olivier amoureux de la nature; Olivier avec un t-shirt aux couleurs de la division SS Charlemagne; Olivier chez les Gilets Jaunes à Besançon; Olivier au C9m en 2012

 

3-1 Le solstice d’été :

La fête du solstice d’été est certainement la plus spectaculaire et c’est celle qui attire le plus grand nombre de participants. Elle a lieu en plein air, en général dans un champ isolé des regards. Il y a un buffet et barbecue. Et la soirée se conclue par l’incendie d’un grand bûcher pyramidal accompagné de chants et de ronde aux flambeaux.

On pourrait presque croire à un feu de la Saint-Jean, sauf qu’il ne s’agit pas de tradition chrétienne, mais d’une tradition païenne fortement teintée d’ésotérisme néo-nazi.

Nous ne savons pas quand ont eu lieu les premiers bûchers du solstice d’été dans la région. Plusieurs groupuscules néo-nazis en ont organisé, que ce soient les nazi-skins de Poligny ou ceux du Haut-Doubs.

Ceux dont nous avons put garder une trace sont ceux organisés par le Front-Comtois en collaboration avec Terre et Peuple.

Ceux-ci se déroulaient généralement dans le nord de la Franche-Comté dans les alentours de Lure, Belfort, Montbéliard. C’était la période durant laquelle la bannière Comtoise de Terre & Peuple avait à sa tête Yvan Lajeanne.

Solstice TP et Front Comtois : à gauche on reconnait Paul-Arnaud Croissant, et à droite la silhouette d’Yvan Lajeanne (peut être, tout est flou)

Solstice TP et Front Comtois : en Franche-Comté aussi, on aime bien bruler des croix

NB : Yvan Lajeanne est un ancien du FN (adhérent à 17 ans) , il fut prof de l’éducation nationnale, il quittera ses fonctions pour avoir tenu des propos révisionnistes. Mais il est surtout, suite à la dissolution d’Unité Radicale, un des membres fondateurs des Jeunesses Identitaires. Puis tout en étant à la tête de la bannière Comtoise de Terre & Peuple, il « supervisera » la création des Jeunesses Identitaires Comtoise en 2005 puis du Front Comtois en 2009. Il rejoindra par la suite la Nouvelle Droite Populaire. Mais il finira par revenir au FN du Haut-Rhin, et tentera de créer une liste RN pour les municipales 2020 de Wittenheim .

Emplacement du solstice à Fondremand : Situé dans un champ en retrait de la route qui relie le village de Fondremand et le village de Hyet, et à l’orée sud du grand bois de Mailley, l’emplacement du bûcher est à l’abri des regards curieux, caché par des bosquets et profitant des mouvements du terrain. Un chemin forestier permet de s’y approcher et de stationner à proximité. Une tente militaire abrite les tables en cas de pluie.

Carte IGN : Cliquez sur l’image pour agrandir

 

Construction du bûcher, on y voit Olivier Letondal manier la tronçonneuse, est également présente une personne portant un sweat à capuche avec le logo du groupuscule néo-nazi Werwolf Sequania.

Pour accueillir les convives, une tente militaire est dressée. elle est décorée par des drapeaux de Terre & peuple, de la bannière comtoise mais également d’un drapeau néo-nazi où la croix gammée a été remplacée par la croix celtique… ce qui correspond bien au théories supprémacistes de Terre & Peuple qui ne font plus référence à la race aryenne mais à la race celtique beaucoup plus européenne à leur gout.

Nous sommes allés sur place, le terrain est marqué à l’emplacement des bûchers successifs

Qui est invité? : l’évènement est privé, il n’y a aucune publicité pour le solstice sur les différents blogs de l’extême-droite. On suppose que ce sont les organisateurs qui envoient les invitations aux militant-e-s de Terre & Peuple, ainsi qu’à d’autres militant-e-s et sympathisant-e-s d’extrême-droite radicale. Ce type de festivité permet la rencontre entre générations, entre anciens et nouvelles recrues. Et même si la figure du guerrier revient comme un leitmotiv quand on parle de Terre & Peuple, il ne faut pas voir les militant-e-s de Terre & Peuple comme des skinheads-nazis, cranes rasés, bombers et rangers aux pieds. A Terre & Peuple, il y a de tout : notaire, professeur d’histoire-géo, routier, artisant, militaire… mais aussi des nazi-skins… qui viennent en famille avec leurs enfants, et profitent de la longue soirée de fin juin pour déguster un cochon à la broche et écluser quelques quinquins de 8-6°. L’ambiance doit y être conviviale et familiale.

Mais il ne faut pas se leurrer, il s’agit de militants et de sympathisants néo-nazis, nostalgiques des théories volkisch nazies ne jurant que par la race et le sol. Le drapeau nazi à croix celtique sur la photo plus haut en apporte une preuve.

Et si le solstice d’été a un côté néo-païen folklorique, le solstice d’hiver revêt un aspect beaucoup plus politique malgré les guirlandes et les branches de sapins en décoration…

3-2 Le solstice d’hiver : fête de Yule (Jullfest en allemand)

Il n’y a donc pas que le solstice d’été qui est fété par les néo-nazis de Terre & Peuple, il y a également Yule, le solstice d’hiver.

Historiquement, le Jullfest a été institué par les nazis car ils estimaient que Noël s’était substitué aux fêtes traditionnelles germaniques liées au solstice d’hiver et de la « renaissance du Soleil » .De plus le caractère JUDEO-chrétien de Noël déplaisait à de nombreux théoriciens de la race aryenne (Jésus de Nazareth n’était il pas le roi des juifs?).

Dans le cas de Yule à Fondremand, il n’y a pas de bûcher, mais un repas est organisé chez Olivier. Une trentaine de personnes y est invitée. La décoration y est très inspirée…

Chez Olivier Letondal – grande rue, 70190 Fondremand

…On y retrouve en position centrale sur la table une SS-Julleuchter, que l’on peut traduire par « chandelier SS de Yule ».

Il s’agit d’un bougeoir décoratif qui a été institué comme une « décoration de service » lors des fêtes célébrées pour les SS. Heinrich Himmler souhaitait que l’on considère la SS-Julleuchter comme une décoration équivalente à une médaille SS. Elle fut donnée comme telle.

A gauche la SS-Julleuchter sur la table d’Olivier; au centre une remise de SS-Julleuchter; à droite : un banquet SS de Jullfest, on y remarque les Julleuchters entre les bouteilles.

A noter qu’à partir d’octobre 1937, une partie de la production de l’entreprise SS Porzellan Manufaktur Allach qui confectionnait les SS-Julleuchter, a été transférée au camp secondaire dépendant du camp de concentration de Dachau . Une grande partie des chandelier SS a donc été confectionnée par des esclaves juives, opposantes politiques, déportées…

Pour revenir encore une fois à la division SS Charlemagne : Lors de la débâcle du front de l’Est, le Julleuchter a été utilisé par les volontaires français dans la Waffen-SS de la division charlemagne. Un soldat survivant a dit :  » A la lumière d’une bougie allumée sur une Julleuchter , un chandelier de Jule, symbolisant la lumière du soleil ne meurt jamais, Fenet (officier français de la SS) décora un certain nombre de camarades avec la croix de fer . Bien que simple, la cérémonie ce soir semblait d’ autant plus extraordinaire ».

Mais reste la question : Le solstice d’été aura t’il lieu alors que nombre de manifestations estivales ont été annulées par mesures sanitaires? Ou est-ce que nos néo-nazis locaux voudront prendre des mesures pour respecter les gestes barrières, comme l’ont déjà fait leurs copains suprémacistes étatsuniens?? ou l’ont ils annulé ou déplacé après la date du 22 juin ?…

(il se peut que cet article soit modifié d’ici quelques jours)

Cérémonie du ku Klux Klan (extrait – « BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan »); port du masque et distances respectés

En tout cas, le tas de bois est prêt. Olivier a profité du confinement pour braver les interdictions et aller débiter son bois en forêt.

Préparation du bûcher pour le solstice d’été 2020

 

Sources photographiques : La plupart des photos des solstices proviennent du Tumblr d’Olivier « NATURELLEMENT PAIEN » sur lequel il y a de très belles photos de ballades en forêt et des textes racistes et xénophobes à vomir.

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Néonazis et extrême-droite de retour dans les bars à Besançon

Néonazis et extrême-droite de retour dans les bars à Besançon

 

Mein Kampf et alcool ne font pas bon ménage. À Besançon, le petit milieu néonazi investit de nouveau les bars, entraînant nuisances et violences. Affichant sans détour leurs opinions haineuses, ses membres jouent des coudes et des poings pour s’imposer, ce qui rappelle la vague d’agressions des années 2012-2013 dans la ville. Certains sont bien identifiés et étaient déjà là à cette époque, beaucoup sont passés par la Légion étrangère et partagent le goût des armes. Une vidéo montre aussi des militants d’extrême droite s’entrainer au combat dans la forêt.

 

nazillons-besancon-factuel

Vendredi 29 novembre, au Shake Pint (anciennement Carpe Diem) place Jean Gigoux dans le quartier Rivotte. Il est 23h30 passées. Grégoire consomme une bière et remarque un groupe qui « détonne et se détache ». Une demi-douzaine d’individus, crânes rasés et look bonehead, sont attablés là. Sans raison apparente, l’un d’eux lance un verre en direction de plusieurs jeunes femmes présentes un peu plus loin.

Elles se sont alors levées, exigeant des explications. Grégoire assiste à un échange surréaliste. « Comment vous appelez-vous ? » demande l’une d’elles. « Moi, c’est Sanglier » répond assurément un quarantenaire de la bande. Un pseudonyme bien connu dans le milieu de l’extrême droite radicale et identitaire, nous y reviendrons. « Et qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » « Moi, je suis néonazi ! » La réponse ne convainc guère l’interlocutrice qui réplique : « ce n’est pas un métier, dis plutôt que t’es au RSA. » Un serveur intervient pour éviter la surenchère devant la tension qui montait.

Une autre témoin ayant assisté à la scène raconte : « Ces fachos semblent bien connus par ici, et tout le monde en a tellement peur que personne ne dit rien. » Le responsable du Shake Pint n’a donné aucune suite à nos multiples sollicitations. Il publiera une annonce sur Facebook le lendemain des faits, « condamnant fermement et s’excusant » pour ce qu’il juge être un « incident. » Sanglier n’a pas non plus souhaité répondre à nos sollicitations.

 

Un regroupement autour de Sanglier ?

Après un retour remarqué dans la capitale comtoise au printemps 2018, le « chef », Sébastien F. dit Sanglier, a dû se mettre quelque temps au vert. Ancien légionnaire, il a été mis en examen et incarcéré le jeudi 17 janvier 2019, accusé d’avoir pris part au saccage de l’Arc de Triomphe à Paris le 1er décembre 2018 dans le cadre du mouvement des « Gilets jaunes ». Il a été blanchi de ces accusations, mais le parquet de Besançon avait ouvert une enquête après la découverte à son domicile de plusieurs fusils, dont un à pompe, des machettes, baïonnettes, poignards et poings américains cloutés. Il y avait aussi un portrait et une photo d’Hitler, des drapeaux nazis et du GUD, une carte de membre de Troisième voie. Libéré courant mai, il avait jusqu’alors fait profil bas.

Depuis la rentrée, d’autres faits sont à signaler. Aldo, assistant d’éducation encarté à gauche, raconte une altercation le 7 novembre au soir. Sortant d’un restaurant, il s’arrête pour saluer une vieille connaissance au Pub de l’Étoile, au bout de la Grande rue, un certain Alexandre M., visiblement alcoolisé et en compagnie de plusieurs personnes affichant leurs sensibilités sur leurs écussons. Le ton monte quand la nature « antifasciste » d’Aldo est révélée par Alexandre M. qui exige « qu’il ne soit pas touché ». L’histoire en restera là. Malgré les apparences, l’épisode n’est pas anodin.

Originaire de Haute-Saône, l’engagement d’Alexandre M. n’a cessé de croître depuis son arrivée il y’a un an dans la ville. Réputé « bavard », l’intéressé a évoqué devant témoins le regroupement des différentes forces « nationalistes » du secteur autour de « Sanglier ». D’après lui plusieurs faits d’armes ont d’ailleurs été commis afin de gagner la confiance du « chef », notamment le saccage de véhicules de supporters algériens lors de la célébration de la victoire de l’équipe algérienne de football à la CAN, ainsi que des tests d’aptitude au combat avec les « Zouaves » de Paris dont il exhibait des vidéos. Se fixeraient-ils un territoire à contrôler ?

Des runes et des soleils noirs

https://www.infolibertaire.net/wp-content/uploads/2022/06/besancon-ces-bars-qui-accueillent-lextremedroite-locale-06-15-2022-945x596.jpg

Deux jours après cette rencontre, samedi 9 novembre, trois individus remontent de la cave du Titty Twister dans le quartier Battant en scandant des chants vantant « la France éternelle ». Plusieurs habitués du bar engagent alors la conversation pour en savoir plus. Outre les références musicales, ceux-ci arborent des runes, des « soleils noirs », et un patch du groupe NSBM « Komando Peste noire », cousus sur leurs vêtements. Les clients s’en sont moqués sans agressivité.

L’une des cibles de ces sarcasmes, décrit comme « grand et crâne rasé », s’énerve et invite alors son interlocuteur à « régler cela dehors à un contre un ». C’est « dans un square annexe et à la loyale » que le conflit s’engage. Après un premier coup donné par le « patriote », celui-ci est rapidement corrigé. Une débandade qui provoque la réaction d’un de ses deux amis qui tente un coup par derrière en hurlant « on est du GUD » avant d’être lui aussi maîtrisé.

L’algarade s’arrête là. Y’a-t-il un lien avec le groupe de Sanglier ? Difficile à dire. D’après certains observateurs présents, ces fêtards d’extrême-droite semblent isolés et pourraient être originaires d’en dehors de la cité, voire de la région. Sly’, le propriétaire du bar, a déjà dû faire face à des néonazis. « Sanglier et les siens passaient du temps ici peu après l’ouverture en décembre 2008. Je les ai retrouvés, debout sur les tables, à gueuler des chants nazis et à faire des Sieg heil. J’ai décidé de les bannir, malgré les intimidations qu’ils continuent à faire les rares fois où il passe dans le coin. Pendant des années, j’ai dû gérer cette réputation pourrie. »

« Ils se sont acharnés sur lui, le gars était en sang »

En janvier dernier, c’est devant le Madigans sur la place du Huit-septembre qu’une agression violente avait été perpétrée. Quatre amis en train de prendre un verre voient un homme, décrit comme militaire et probablement antillais, se faire tabasser vers l’Église Saint-Pierre par une dizaine d’individus précédemment attablés un peu plus loin.

Alice, encore choquée, se remémore. « On n’a pas vu les tenants et aboutissants initiaux de cette rixe. Ce que je sais, c’est qu’ils se sont acharnés sur lui. Le gars était en sang, et eux paradaient triomphalement. J’étais scandalisée. Je leur ai hurlé qu’ils n’étaient que des lâches ». Alors qu’insultes et menaces commencent à pleuvoir, le quatuor préfère se mettre à l’abri en gagnant l’intérieur du commerce. « En souhaitant ressortir peu après, les choses se sont emballées sans même avoir le temps de comprendre et de réagir ».

Alice poursuit : « L’un d’entre eux m’a violemment poussée contre une des tables. Un de mes amis, essayant de s’interposer, a alors été secoué et a pris des coups, sans gravité. Mes deux autres compères ont réussi à nous extraire pour nous remettre en sécurité, alors que les filles du groupe adverse ont sorti des bombes lacrymogènes. Heureusement, nous avons finalement pu partir sans autres dommages ». Si aucune personnalité du milieu n’a pu être formellement reconnue, il n’y a pas de doute qu’il s’agissait de militants d’extrême droite avec « leurs look, crânes rasés, bombers, et tatouages, leur façon de procéder, violente et organisée, et le fait qu’eux-mêmes se revendiquaient comme « nationalistes ».

 

Ces méfaits sont à ajouter à la longue liste des agressions menées par des militants d’extrême droite ces derniers temps, au sein de l’Université de Strasbourg le 12 décembre et dans plusieurs bars du Mans le samedi 14 décembre. Dans la nébuleuse néonazie locale, beaucoup sont passés par la Légion, ils ont en commun l’armée, la violence, le goût des armes et un ultranationalisme assumé.  Comme l’attestent de nombreux documents, Philippe T. a par exemple brièvement rejoint le Dombass au sein du régiment Azov, une unité paramilitaire de volontaires d’extrême droite ukrainienne qui a combattu l’insurrection armée pro-russe jusqu’en 2014. Tout récemment, les acolytes se sont filmés dans la campagne autour de Besançon lors d’entraînements collectifs à la baston. À quelles fins ?


Mise à Jour :

Agression raciste Philippe T.

Hatred and War : Rassemblement NSBM international semi-clandestin

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Le samedi 10 novembre 2018, des Tchèques, des Espagnols, des Anglais… sont venus pour la première édition de « Hatred and War » dans la commune de Porcieu Amblagnieu, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lyon. 
Selon la gendarmerie, une centaine de personnes ont assisté aux sets de groupes comme « Sacrifia Mortuorum » (où l’on retrouve toujours la croix celtique dans le logo du nom) ou « Frangar » (qui a également joué chez Serge Ayoub).

 

https://www.concerts-metal.com/images/flyers/201810/1540934277.webp

Une semaine avant ce concert, une autre soirée de NSBM était programmée. Mais la gendarmerie (qui avait trouvé le lieu quelques jours plus tôt) aidée de la mairie de Saint-Quentin-Fallavier, a fait annuler le concert. Il devait se tenir dans un entrepôt surnommé l’« UG Hall », utilisé par le patron de HassWeg (« chemin de haine », en allemand), un label qui produit notamment du NSBM et dont le siège social se situe dans une commune voisine.

Derrière l’organisation de ces deux concerts, mais aussi du « Call of terror III », on trouve un certain Matthias Dorleans.

https://www.rue89lyon.fr/wp-content/uploads/2019/02/Concert-black-metal-neonazi-Lyon-NSBM-fev2019.jpg

Avec Renaud Mannheim, ces deux habitants du Nord-Isère sont les deux piliers du réseau Blood and Honour dans la région de Lyon qui compterait une trentaine de personnes en Isère, selon la gendarmerie.
Renaud Mannheim est d’abord et toujours le chanteur du groupe de RAC lyonnais Match Retour qui a notamment pour emblème le « totenkopf » (tête de mort), une des divisions de la Wafen-SS.

Rue89Lyon

Besançon : condamné pour apologie du IIIe Reich : Il s’exhibait sur son compte Facebook en uniforme du IIIe Reich et a été démasqué par une perquisition administrative durant l’état d’urgence. Verdict : 1 000€ d’amende, interdiction de porter une arme et confiscation des ordinateurs.

https://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2018/01/17/besancon-condamne-pour-apologie-du-iiie-reich

Sur son compte Facebook, il pose fièrement en uniforme du IIIe Reich devant une synagogue. Une autre image le montre faisant le salut nazi. Les clichés ont été révélés lors d’une perquisition administrative dans le cadre de l’état d’urgence. 250 photos au total.

Il est fiché comme appartenant à une organisation d’extrême droite. « J’ai juste la culture de la défense et je riposte sans concession. Si vous êtes ami avec moi, vous voyez les photos sinon, vous n’y avez pas accès. La photo a été prise en Hongrie, ce n’est pas interdit. Oui j’ai une fascination pour le III e Reich et l’histoire de la Deuxième guerre mondiale en général », explique le presque quinquagénaire qui se revendique indépendantiste et skinhead. Il mélange les arguments, cite Israël, la Palestine… Et admet : « oui je suis un délinquant mais je me lève tous les matins à 7 heures pour aller bosser et je rentre à 19 h. Mais j’aime pas les juifs ».

« Et les 1 000 € d’amende, je les verse à Israël ? »

« C’est un dossier gênant parce que ses convictions vont à l’encontre des valeurs de la République et de ce que nous a appris l’histoire. C’est déstabilisant », note le procureur. Au président, qui cherche à en savoir davantage sur son parcours, l’homme se borne à dire, « je travaille comme tout le monde ». Alors seul son casier judiciaire résume sa vie : prison dès 14 ans, puis 18 années de réclusion criminelle pour meurtre. Au total 14 condamnations entre vols aggravés et menace de mort. [Il est sujet de David Beaune “skinhead du havre”]

Le tribunal lui interdit de porter une arme. Il rétorque aussi sec : « Je m’en fous ! Si je veux porter une arme je le ferai. Et je peux savoir où iront mes ordinateurs ? Et les 1 000 € d’amende, je les verse à Israël ? » « Si vous payez dans un délai d’un mois vous bénéficiez d’une remise de 20 % », précise le président Monnier, comme il le fait à chaque condamné. « Pourquoi ? C’est les soldes ? », ricane le prévenu en remettant sa capuche pour sortir.

Night of Honour

https://lahorde.samizdat.net/encore-un-concert-neonazi-au-local-des-bikers-dayoub

Encore un concert néonazi au local des bikers d’Ayoub


Comme annoncé par le blog Anti Night of Honour, le concert néonazi de Black Métal « Night of Honour » du 18 février, dont le lieu a été tenu secret jusqu’au dernier moment, s’est bien déroulé au local des Black 7 France, le nouveau nom du club de motards de Serge Ayoub (anciennement Les Praetorians).

Ce local étant une valeur sûre pour l’organisation de concerts d’extrême droite radicale dans le nord de la France, sans risque d’interdiction pour les groupes qui s’y produisent et qui devient une référence pour les concerts d’extrême droite. Le Night of Honour est un rassemblement NSBM (National Socialist Black Metal) où se retrouve toute la scène Black métal néonazie européenne, avec un public qui est venu des quatre coins de l’hexagone et d’Europe. Ainsi après le concert NSBM en limousin au mois d’octobre, le Call of Terror en janvier en Rhône Alpes, c’est en Picardie à Berzy le Sec à coté de Soissons dans l’Aisne que s’est fait le Night of Honour, ces concerts néonazis se font plus régulièrement dans des lieux éloignés des agglomérations.

Malgré ses démêlés avec la justice, Serge Ayoub continue ses activités près de Soissons dans l’Aisne. Dans le local de son club de bikers, les rappeurs Kroc Blanc et Amalek, des rappeurs nationalistes comme ils se définissent (voir l’article des Inrocks à ce sujet), étaient venus se produire fin janvier. Amalek est un enfant de la région, puisque son père Lionel Payet était responsable du Front National de la Jeunesse de Picardie en 1974, avant de se présenter à différentes élections sous l’étiquette FN à Amiens. Lionel Payet est élu conseiller régional en 1986, puis conseiller municipal d’Amiens, ancien directeur de National Hebdo et journaliste dans ce même journal. Amalek donc, un enfant de la balle, qui s’est lancé dans le rap, mais qui n’a pas oublié de jouer la provoc, déjà condamné pour des histoires de quenelle. On a pu le voir à Calais lors d’une manif « anti-migrants » ou à l’église Ste Rita à Paris lorsque l’extrême droite occupait cette église.

L’an passé, pour la première édition du Night of Honour, les Black 7 avaient déjà accueilli des groupes comme Baise ma Hache , Nordçlanz (Allemagne), Stahlfront (Allemagne) et Blessed In Sin (France). Le Comité Antifasciste de Saint Etienne avait publié un dossier sur le groupe Baise ma Hache (le lien ici). Cette année se sont produits Der Sturmer, Dark Fury, Frangar et Sacrificia Mortuorum.
La Horde

Nous publions en partie l’article du blog Anti Night of Honour sur les différents groupes qui ont participé à cette seconde édition (voir ci-dessous).

« DER STURMER – NSDAP BLACK METAL DE GRECE AFFILIE AUBE DOREE :
Der Sturmer sous ce nom emprunté au journal antisémite nazi du 3e reich allemand d’Adolf Hitler, les membres de Der Sturmer sont des militants revendiqués de Aube Dorée, le parti nazi grec du XXIe siècle, le parti politique le plus black métal au monde aussi avec un député bassiste dans Naer Mataron (nsbm) entre autres.

FRANGAR – NSBM FASCISTE D’ITALIE :
Frangar est connu pour être affilié à la promotion et la propagande NSBM en Italie, via le rassemblement NSBM « Hot Shower » chaque mois d’avril à Milan, où déboulent 900 sympathisants et militants NSBM de toute l’Europe.

DARK FURY – NSBM DE POLOGNE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET « Call of Terror » il y a quelques jours en Savoie en Rhône-Alpes avec Peste Noire + Goatmoon + Baise ma Hache, avec 500 militants et sympathisants NSBM sous la promotion de Blood and Honour & GUD, Dark Fury est de nouveau impliqué dans le rassemblement « night of honour 2 ». Dark Fury sont l’un des leaders de la mouvance NSBM de Pologne, des chapitres entiers sont consacrés à Dark Fury et à ses liens multiples avec l’idéologie néo-nazie, dans le livre “as wolves among the sheep“. Les membres du groupe font un groupe de RAC traditionnel appelé «  WHITE DEWILS  ». Les informations officielles sur DARK FURY peuvent être consultées via le site Web de la mouvance NSBM PAGAN FRONT. Le groupe existe depuis 1997 et a réussi à enregistrer sept albums. Un de ses albums porte le nom de la « Solution Finale », référence à l’Holocauste perpétré par les nazis du 3e reich allemand d’Adolf Hitler.
Leur album split avec le groupe Thors Hammer (NSBM polonais, fâcheusement réputé lui-aussi), orné d’une croix gammée et de croix celtique (également croix et runes de guerre allemande).

Extrait de leur album W.A.R. (acronyme de White Aryan Resistance ), la chanson du même nom, où vous entendez ces paroles ici traduites en français :

“Le bruit des corps déchiquetés d’ennemis
Dans la guerre de la race et de sang !
Sous la bannière du Soleil
Dans l’ombre des ailes d’aigles
Swastika notre enseigne
Une chanson sur nos lèvres
Tuer les maudits, tuer pour le sang
ou Que ce soit,
la guerre pour la blancheur la mort ne cesse pas !”

SACRIFICIA MORTUORUM – NSBM LOCAL DE LORRAINE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET il y a quelques semaines, le 29 octobre en Limousin, avec Peste Noire sous la promotion des naziskins « Lemovice Crew » sous leur étiquette d’identitaires national-socialistes « Front des Patriotes », SACRIFICIA MORTUORUM s’affiche aussi avec son logo à croix celtique sur le tract et la propagande Night of Honour 2.

JEU DE PISTE NIGHT OF HONOUR 2 SAMEDI 18 FEVRIER 2017 :
les néonazis sont adeptes de “jeux de piste” pour éviter les opposants, les interdictions, et les conséquences pénales :
Jeu de piste avec Blood and Honour pour les combats de MMA, jeu de piste en Limousin avec Front des Patriotes, jeu de piste “Call of Terror” en Rhône Alpes, …

Premier indice : «  France, Paris area  » :
Le tract « Night of Honour 2 » d’appel à rassemblement le 18 février 2017 autours de l’idéologie-en-musique NSBM ne précise pas le lieu du rassemblement DISCRET et clandestin. Seule la mention « France, Paris area » donne le point de convergence du « jeu de piste ».
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT il y a pile un an, en février 2016, à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne. Le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area »

Second indice : «  North of France  » :
Une autre publication de Hendrick MOEBUS* publiée sur Facebook et sur le forum NWN au sujet des tickets de réservation en prévente pour l’édition d’avril 2017 du rassemblement NSBM de Milan, précise « North of France » comme indication.

Hendrick MOEBUS :
Actif depuis 25 ans, assassin néonazi allemand,qui a entrepris une cavale aux Etats-Unis où il s’est effectivement stratégiquement et idéologiquement formé auprès des réseaux et des figures white power américains, qu’il a initié en retour au black metal NS et métapolitique, figure NSBM avec son groupe fâcheusement célèbre “ABSURD”, producteur NSBM via son label « Darker Than Black », promoteur NSBM via son rassemblement « Hot Shower » [ndlr :traduction : « à la douche » référence aux chambres à gaz] à Milan en Italie chaque année au mois d’Avril, …).

RETOUR SUR LE JEU DE PISTE DE L’EDITION 2016 :
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne, le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area », les militants et sympathisants ont participé à un « jeu de piste » pour pouvoir finalement se rassembler DISCRETEMENT au local du club de motards de Serge AYOUB dit « Batskin », à 50 minutes de Paris en voiture.

Plus simplement, taper Praétorians MC dans Google Maps :
A Soissons, prendre la route de Chateau-Thierry,
traverser Vignolles, à la sortie de Berzy-Le-Sec (gare), prendre à droite rue Mauricette Lepage (sur la D173) et faire 150m jusqu’à la salle associative à droite. »
Plus d’infos sur le blog Anti Night of Honour

alerte Suisse : INFERNO (nsbm cz) SEKHMET (nsbm cz)

alerte Suisse : INFERNO (nsbm cz) & SEKHMET (nsbm cz)

Des amateurs de Black-Métal, fatigués de voir leur scène gangrenée par l’émergence NSBM alertent au sujet du festival de black métal “Forest Fest.”

Sont invités, entre autres, les groupes tchèques SEKHMET & INFERNO NSBM de Karviná, qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre en europe de l’est. (1)(2)

Prévu en Suisse, les vendredi 8 et samedi 9 Juillet 2016
organisé par des français “la Horde Séquane” “Organisation de concerts Black Metal en Franche Comté.”
Le festival a lieu à la cabane forestière de Chevenez (Suisse, à 10 minutes de la frontière Française)