Un concert néonazi samedi

https://cdn-s-www.estrepublicain.fr/images/220E3396-8095-4C90-9282-47A977276EFA/NW_raw/le-flyer-diffuse-sur-internet-est-explicite-photo-er-1595412407.jpg
On le sait, depuis plusieurs mois, la mouvance la plus extrême de l’extrême droite multiplie les actions d’éclat dans le Doubs. Soutien physique et vociférant aux anti-avortement à Besançon, invité du très sulfureux Serge Ayoub à Montbéliard et, peut-être, bientôt un concert de musique bonehead, la frange la plus radicale du mouvement skinhead.

Montrer… patte blanche

Samedi pour être précis, mais dans un lieu encore inconnu, sauf à montrer patte blanche ou tromper la défiance de Julien B., un garçon bien connu dans le Haut-Doubs avec son frère Marc pour ses amitiés ultranationalistes et quelques affaires retentissantes de violence sur fond de racisme, qui ont conduit le second derrière les barreaux.

C’est le Comité de vigilance antifasciste franc-comtois qui a levé le lièvre et tente d’alerter l’opinion publique avec un dossier particulièrement bien étoffé. « C’est souvent a posteriori que l’on découvre que dans tel ou tel village, la salle des fêtes, soi-disant louée pour un anniversaire, a servi de lieu de rassemblement à des néonazis. Cette fois, il ne sera pas dit qu’on le déplore après » explique Stéphane, porte-parole du réseau antifasciste.

L’invitation au concert est diffusée de façon ultra-confidentielle via Internet, sous la forme d’un flyer, que les antifascistes ont réussi à se procurer, arborant la croix celtique et deux grenades à manche croisées. Seul l’e-mail d’Ultrabetto permet d’avoir accès au lieu du concert. Sous prétexte de « Soutiens aux prisonniers », l’affiche annonce six groupes peu connus pour la délicatesse de leurs idées : « Match retour », « Frakass », « LeMovice », « Wolfsangel », « Morjet » et un groupe international.

« Selon nos informations, il s’agit du groupe belge ‘’Les Vilains’’, l’une des formations les plus en vogue actuellement dans les milieux nazis », poursuit Stéphane. Ce qui étonne et inquiète tout à la fois le réseau antifasciste. « Cela veut dire qu’ils estiment disposer d’une base militante suffisamment forte pour organiser un tel événement, mais on pense aussi qu’ils s’appuient sur un groupe lyonnais pour la logistique. » (Lire encadré).

Sur ces bases, les militants du Comité de vigilance antifasciste en appellent aux autorités compétentes pour faire interdire ce concert et aux maires pour veiller à ce que leur commune ne se révèle pas le lieu de rendez-vous du concert de samedi.

Fred JIMENEZ

Est Républicain

Europe : ascenseur pour les fachos – Immersion dans L’EXTRÊME-DROITE européenne

01:59 : NICE, Marche aux flambeaux, drapeau noir et rouge, les jeunes du Bloc Identitaire, 150 à marcher avec Philippe Vardon, le patron des identitaires niçois, ex-étudiant science po, surtout connu comme figure skinhead RAC, condamné a 50 000 euro$ d'amende + 8 mois de prison avec sursis + 2 ans de privation de droits civique pour rédaction de tracts haineux et reconstitution de ligue dissoute.

03:03 : Unité Radicale, interdit après l'attentat du 14 juillet 2002 de Maxime Brunerie.

04:31 : Novopress, exemple de l'usage d'internet à des fins militantes

05:20 : méthode sournoise de la stratégie d'entrisme et de confusion 

06: 19 : vitrine affiche vardon politicien bon-teint, le mouvent s'internationalise et fait meeting local avec une figure politique de la ligue du nord en costume au sujet de la couverture à croix celtique du journal militant, qui dit que ce n'est pas fachiste, en faisant un salut bras et main tendue et levés, député européen, secrétaire d'état à la justice déjà condamné pour agression et incendie d'abris de sdf
25"25 : en Italie - pour éviter les procès de militants ils tentent réserver la violence à leurs concerts
"Europe : ascenseur pour les fachos" 
Le 28 avril 2008, un séisme secoue l’Italie. Quinze jours après la victoire de Berlusconi aux élections législatives, Gianni Alemanno, ancien fasciste passé à la droite conservatrice, prend les clés de Rome. Le nouveau maire est acclamé par des bras tendus faisant le salut fasciste. 
Alors qu’en France la victoire de Sarkozy a vidé de sa substance la droite radicale, elle ne s’est jamais aussi bien portée dans le reste de l’Europe. Sur fond de crise des idéologies et de récession économique mondiale, l’Europe vire à droite et n’hésite plus à flirter avec l’extrême droite fasciste et néo-nazie, qui préfère désormais les antichambres du pouvoir aux caves où elle s’est formée. En 2008, l'ultra droite est à son plus haut niveau électoral depuis 1945 dans 18 pays d'Europe. 
Elle participe à l'exécutif de 4 pays et fait partie de la coalition parlementaire d'un autre pays. On la retrouve aussi au Parlement européen à Strasbourg, où siègent des députés issus directement de groupuscules fascistes et ouvertement négationnistes. 
Décomplexés, les nouveaux fascistes se sentent pousser des ailes… 
Leurs idées font un retour en force dans l'opinion et deviennent politiquement acceptables… 
France, Italie, Allemagne, Hongrie, Suède... 
Un voyage surprenant au cœur de l’Europe radicale qui se rapproche du pouvoir. Rencontre avec ces nouveaux fascistes du 21ème siècle… 
Leurs espoirs, leurs succès, leurs méthodes pour revenir sur le devant de la scène et leurs liens avec les partis et personnalités politiques traditionnels. 

Première diffusion : 13/03/2009 
Un reportage de Steeve Baumann et Barbara Conforti

Fraction. Fraction Hexagone. Fabrice Robert. Philippe Vardon. Unité Radicale. Bloc Identitaire (2004)

Fraction

RIF ou pas RIF ? Laissons le groupe se présenter lui-même[10] dans une interview publiée par Présent, « Au baroud dans le R.I.F. – Rencontre avec le groupe “ Fraction ” » mais qui n’est qu’une reprise abrégée d’un entretien publié dans Tribune musicale[11] :

« – Tribune musicale : Pourquoi avoir enlevé le mot “ hexagone ” à votre nom ?
– Fraction : Le groupe est né en 1994 d’une volonté de diffuser un “ nationalisme révolutionnaire ” au sein de la jeunesse.
À cette époque, en France, la scène musicale nationaliste était partagée entre des groupes skins au message souvent marginal et des productions un peu ringardes aux yeux de la jeunesse. Nous voulions développer un message radical et contestataire tout en restant en phase avec la réalité. Il s’agissait de dénoncer l’arrogance de l’impérialisme américain et du sionisme international, le capitalisme apatride, le métissage institutionnalisé et la corruption généralisée. Le mot Fraction symbolise toujours aussi bien l’esprit du groupe. Nous nous considérons comme faisant partie de cette “ minorité combattante ” qui a déclaré la guerre au Nouvel Ordre mondial et à tous ses avatars.

– TM : Pourquoi avoir supprimé le mot hexagone ?
– Fraction : Fraction a progressivement évolué vers un style beaucoup plus métal tout en subissant quelques changements dans le line-up. Le groupe est donc bien différent aujourd’hui même si l’engagement militant et les motivations politiques restent identiques à celles du début.

– TM : Le fait d’avoir eu un procès pour le texte d’une chanson du premier album vous a-t-il obligés à vous autocensurer ?
– Fraction : Nous n’avons finalement pas été poursuivis devant les tribunaux. Rappelons que nous avons été mis en examen pour “ complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne pour avoir participé à l’élaboration de la chanson « Une balle » ”. Nous avions alors été convoqués dans le bureau du juge Valat, le même qui a poursuivi Garaudy et Le Pen (pour le “ point de détail ”). Nous avons toujours perçu cette chanson comme une métaphore destinée à exprimer un cri de colère contre ce que nous combattons. Finalement, malgré une campagne de presse rondement menée, les poursuites ont été stoppées grâce à l’intervention de notre avocat, Me Delcroix[12], qui avait repéré un vice de procédure. Si les magistrats ont dû s’incliner, nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles poursuites. En effet, tout nouveau pressage est susceptible de faire naître une nouvelle prescription. Nous sommes donc plus ou moins condamnés à abandonner la production de l’album Rejoins nos rangs. Il est clair que nous ne baissons pas les bras. Fraction cherchera toujours à répondre à l’attente de son public… D’ailleurs, il suffit d’écouter la production suivante, Le fléau, pour se rendre compte que Fraction a du mal à mettre de l’eau dans son vin. Outre la reprise de “ Une balle ” en version live, nous avions tenu à remercier les médias qui avaient indirectement assuré la promotion de notre groupe tout en saluant Philippe Douste-Blasy, alors ministre de la culture, pour son “ vibrant hommage ”. Un exemplaire du CD avait d’ailleurs été adressé au cabinet du maire de la ville de Lourdes. Une preuve que Fraction sait se montrer reconnaissant…[13]. Aujourd’hui, s’il n’y a aucune autocensure, Fraction écrit des textes moins provocateurs mais tout aussi radicaux. Peut-être le signe d’une certaine maturité.
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– TM : Politiquement, voyez-vous une solution pour l’avenir de notre pays ?
– Fraction : Nous sommes bien évidemment très pessimistes pour l’avenir et il faut bien se rendre compte que la scission du Front a déboussolé nombre de militants sincères. Mais il est interdit, encore plus aujourd’hui qu’hier, de baisser les bras. Pour notre part, nous agissons au sein d’Unité radicale, une structure née de l’alliance entre le GUD, Jeune Résistance et les Cercles Résistance. Le but de cette fédération est de structurer la tendance radicale et extra-parlementaire du mouvement national en France. En proposant des revues, en présentant des colloques de la radicalité, en organisant de grandes campagnes nationales, Unité radicale agit à la fois sur le terrain politique et culturel. Il est également parfois nécessaire de rappeler à la chienlit gauchiste que s’autoproclamer résistant comporte quelques risques…

– TM : Fraction est sur beaucoup de compilations. C’est une reconnaissance envers les personnes qui se bougent ou tout simplement pour vous le fait d’être présents partout où vous pouvez ?
– Fraction : Il est vrai que Fraction est récemment apparu sur plusieurs compilations. Nous sommes très sollicités et c’est plutôt encourageant pour nous. Certaines initiatives nous semblent très intéressantes comme celles consistant à aider les militants politiques incarcérés. En outre, si le fait d’être souvent présents sur les productions musicales est une bonne façon d’accentuer la visibilité d’un groupe, nous ne cherchons absolument pas à être partout. Les productions doivent répondre à certains critères d’éthique et de qualité et nous nous voyons parfois dans l’obligation de refuser.

– TM : Après la sortie de Le son d’histoire, vous allez sûrement remonter sur scène. Avez-vous des contacts pour jouer ?
– Fraction : Oui, nous avons déjà plusieurs propositions pour la France mais les plans les plus concrets viennent paradoxalement d’Europe (Italie, Espagne, Slovaquie, Allemagne). Il va donc falloir reprendre les répétitions sérieuses pour assurer la promotion de notre nouvel album.»
Comme on peut le constater l’interview est à la fois assez complète et assez édulcorée…

Le groupe est né en août 1994 de la fusion de deux groupes RAC, Septembre noir, dans lequel officie Fabrice Robert et dont le nom est un hommage au groupe palestinien responsable du meurtre des athlètes israéliens aux jeux de Munich, et FreiKorps[14]. Il s’appelle alors Fraction Hexagone, évolue entre oï et hard-core et fait partie de la scène RAC, même s’il revendique alors pour ce sigle un autre sens que Rock Against Communism : pour eux, RAC signifie Rock Against Capitalism[15]. Fabrice Robert met à cette époque sur pied un discours qui ne variera plus, en apparence plein de bon sens (l’immigration est un drame humain) mais en réalité toujours fixé sur les mêmes obsessions (l’invasion étrangère, la pureté ethnique) comme le montre ses déclarations à Réfléchir & Agir en 1996[16] : « Le véritable danger à l’heure actuelle vient du capitalisme apatride qui cherche à effacer les frontières pour mieux imposer la dictature de la loi du marché. Il faut savoir que s’il y a immigration et métissage en Europe, cela est dû essentiellement aux capitalistes qui ont déporté des populations entières pour avoir à leur disposition de la main d’œuvre corvéable à merci ». Ce n’est qu’à partir de 1998, et à l’occasion d’un changement de musiciens, que certains membres de Fraction Hexagone réfléchissent à un repositionnement du groupe et affirment leur appartenance à la scène RIF naissante.
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Les ennuis judiciaires que connaît alors le groupe n’y sont peut-être pas totalement étrangers. En 1998, NTM rencontre en effet quelques problèmes avec la chanson « Nique la police ». Une campagne de presse s’organise pour défendre le groupe et certains journalistes citent alors le groupe Fraction Hexagone et la chanson « Une balle » à titre de comparaison. Cette affaire donne une publicité inespérée au groupe. La chanson est interdite et Fraction Hexagone fait circuler une lettre qu’ils ont adressée à Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Culture. Jacques Bompard[17] et André-Yves Beck[18] publient alors un communiqué de soutien dans lequel le passage suivant est assez explicite : « Tout au plus peut-on parler de langage de banlieue et d’expression spontanée et un peu vive de la colère des jeunes Français face à leur exclusion ». Le FN avait pourtant refusé que le groupe joue ce morceau lors du concert des BBR 1996, trouvant sans doute les paroles plus que « un peu vives ». Mais si la publicité est réelle, le confinement dans un ghetto provocateur aussi.

Le groupe atténue alors son image RAC et met en avant l’appellation hard-core nationaliste-révolutionnaire. On s’attend en toute logique à l’apocalypse sonore vue la définition du style musical. À l’écoute, c’est surtout du metal soft : les paroles renvoient parfois aux belles années du RAC en France, avec des groupes comme Bunker 84 ou Kontingent 88. Les chansons dénoncent tour à tour l’islamisation de l’Europe, les « collabos du système » et l’américanisation de la société. Ce dernier point n’empêche pas cependant le groupe de s’habiller et de prendre la pose comme n’importe quel groupe de hard-core américain.
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Rebaptisé Fraction, le groupe s’est stabilisé avec l’arrivée de Philippe Vardon qui ne devient le chanteur de Fraction qu’à partir de l’album Le son d’histoire en 1999.
La musique n’est pas totalement étrangère à Vardon puisqu’auparavant, il officiait comme chanteur dans d’autres groupes de hard-core faf et niçois, Légitime Défense devenu Résistance début 1998. Ce dernier groupe était composé de militants d’Unité radicale et malgré sa brève durée d’existence, cette formation a eu le temps de jouer pour le solstice d’été 1998 près de Nice avec le groupe de Black Metal Gorgon. De fait, le style metal de Le son d’histoire est sans doute en partie dû à la présence de l’ex-guitariste de Gorgon, lui aussi passé à Fraction.

Côté activités, Fraction est sans doute avec In Memoriam le groupe qui affiche le plus beau tableau de chasse. Pour ce qui est des concerts, la plupart ont bien évidemment été organisés par des structures boneheads, en France ou à l’étranger, en particulier dans les premières années : citons par exemple le festival RAC de 1994 à Bordeaux avec Razor’s Edge (Royaume-Uni) et ADL 122 (Espagne) ou, la même année, le concert de Bourges avec Jeune Garde, groupe RAC emmené par une figure locale du mouvement skinhead, Sébastien Legentil, qui est devenu plus tard un responsable d’Unité radicale. Les deux exceptions principales sont des initiatives liées au Front national : les BBR 1996 qui constituent pour Fraction l’un des meilleurs souvenirs et le tremplin rock à Orange en juin 1996 où le groupe est arrivé deuxième. À cette occasion, Fraction a d’ailleurs été programmé sur une antenne locale de Skyrock sous le nom de Moloko Velocet[19].
Tremplin_rock_Orange-ae894L’utilisation de ce nom d’emprunt résultait d’un constat évident fait par le groupe et décrit par Fabrice Robert dans Jeune Résistance[20] : « Il est vrai que nous avons surtout joué dans des concerts organisés par et pour des skins. Or la flicaille est toujours à l’affût pour tenter d’annuler ce genre de manifestation. Désormais, nous pensons qu’il est stérile de se limiter à jouer devant un public composé en majorité de convaincus. Nous cherchons à apparaître dans des lieux publics pour nous faire entendre par des gens qui ne partagent pas totalement notre vision des choses, cela nous le faisons sous le nom de Moloko Velocet. » Cela étant, le groupe n’a plus jamais renouvelé l’expérience.

Fraction est également l’un des groupes qui a le plus de disques à son actif. C’est en effet un peu l’électron libre de la scène RIF car il profite à la fois de la scène RIF, mais aussi de la scène RAC. Ainsi, malgré son « recentrage », il peut jouer avec les groupes des deux scènes, mais aussi participer à des compilations sur des labels RAC, comme pour la compilation en soutien aux prisonniers sortie en 1998 et sur laquelle figuraient Skuld, groupe RAC du Sud-Ouest, Elsass Korps, groupe RAC alsacien et la 9ème Panzer Symphonie, déjà citée précédemment, ou celle prévue en hommage à Légion 88 sur le label Street Fighting Records[21]. D’ailleurs, les premiers pas musicaux du groupe ont été sortis par Pit Records, et le groupe revendique totalement ses anciennes productions : Yankees go home (cassette démo de janvier 1995), titres enregistrés pour la compilation France explosion n°1 de mai 1995 et enfin les deux dernières productions sous le nom de Fraction Hexagone, Rejoins nos rangs en octobre 1996 et Le fléau en septembre 1997. Le son d’histoire contient d’ailleurs un titre fantôme qui n’est rien d’autre que la reprise d’une chanson de Nouvelle Croisade, un groupe RAC des années 1980, intitulée « Gardien de l’ordre ».
Cette situation n’est évidemment pas du goût de tout le monde, la plupart des groupes RIF essayant de ne pas se mélanger à la scène RAC qui pourrait effrayer les nouveaux venus. Mais Fraction n’en a cure, et le dernier CD du groupe, Reconquista, continue sur la même lancée.

Une dimension importante du groupe est qu’il a toujours eu des activités politiques connexes. Dans la formation initiale, trois des membres étaient militants de Nouvelle Résistance et Fabrice Robert, qui était l’un des trois, en est le meilleur exemple.

Fabrice Robert

Né en 1971, il commence à militer à Nice à 16 ans pour le FN
puis assez rapidement pour Troisième Voie.
Il est arrêté en 1991 pour distribution de tracts négationnistes et bombages sur les murs du lycée Masséna ; lors d’une perquisition à son domicile, la police saisit à cette occasion des portraits de Hitler et de Mussolini, des croix gammées, des insignes de division SS, etc. Il est condamné pour cette affaire à 10 000 francs d’amende par le TGI de Nice, mais comme on peut s’en douter, cela ne refroidit pas son engagement nationaliste-révolutionnaire.
Il suit la scission de Troisième Voie qui donne Nouvelle Résistance, et il entre au bureau exécutif de cette organisation lors du deuxième congrès de l’organisation en août 1995, tout en étant conseiller municipal FN de La Courneuve (93).
Au sein de Nouvelle Résistance, il lance le bulletin Jeune Résistance en 1995 qui sert de point d’appui à la mise sur pied en 1998 d’Unité radicale, suite à la scission survenue au sein de Nouvelle Résistance entre les militants favorables à un rapprochement avec le FN et ceux qui y sont hostiles.
À partir de 2000, Unité radicale se rapproche du MNR de Bruno Mégret et Fabrice Robert fait partie des militants radicaux qui prennent des responsabilités au sein du parti mégrétiste : il devient ainsi responsable du MNR à Nice. C’est en particulier lui qui organise le congrès du parti à Nice fin février 2002.

La tentative d’assassinat de Maxime Brunerie, militant d’UR, contre Jacques Chirac amène la rupture avec le MNR et la dissolution d’Unité radicale, qui se transforme alors en Jeunesses identitaires puis en Bloc identitaire en 2003. Fabrice Robert en est évidemment le président et demeure bassiste de Fraction Hexagone puis Fraction.

Assez curieusement, le groupe a préféré taire ses accointances avec Nouvelle Résistance au début. C’est ainsi que dans le premier numéro de Jeune Résistance, Fabrice Robert déclarait que, tout en étant NR, les membres du groupe « [n’étaient] encartés nulle part », ce qui était évidemment un pieux mensonge. Les formations suivantes ont poursuivi dans cette démarche : actuellement, outre Fabrice Robert, Philippe Vardon est le dirigeant des Jeunesses identitaires après avoir connu depuis 1998 un itinéraire comparable à celui de son aîné. Malgré cette évolution de plus en plus racialiste, le logo du groupe reste une roue crantée au sein de laquelle se trouve un marteau et une épée, c’est-à-dire un logo inspiré de celui du Front noir des frères Strasser[22]. En outre, en bon groupe nationaliste-révolutionnaire, Fraction n’hésite pas à citer le sous-commandant Marcos et Che Guevara comme des figures politiques susceptibles de les influencer. Mais certaines déclarations du groupe peuvent être encore plus originales. Ainsi, à une question du fanzine naziskin allemand Neue Ordnung de l’hiver 2000[23] leur demandant ce que le groupe pensait de Jacques Chirac, la réponse fut : « Er ist ein Sklave von ZOG » ce que tout un chacun, même non germaniste, aura réussi à traduire par « C’est un esclave de ZOG », c’est-à-dire un esclave du « gouvernement d’occupation sioniste », c’est-à-dire, pour être encore plus clair, des Juifs. Opinion totalement empreinte de modération, cela va sans dire.


video reportage documentaire 2013

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

  • NR Nationalistes Révolutionnaires
  • Skinheads
  • les Identitaires
  • Rencontre-discussion en face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
    – la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
    – et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaireshttps://www.lexpress.fr/resizer/UZ2kB5lxBfXkNzHBYyP9BQ6TPG4=/970x548/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/LCMOCEWFHVB5RANGFKCEEIHDWA.jpg

2024 : vardon est passé à reconquete depuis la photo de vardon derriere bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
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Londinium SPQR

Ce groupe est un cas à part dans la scène identitaire italienne. Il a été fondé par des militants fascistes italiens réfugiés à Londres dans les années 1980. Le nom du groupe est la combinaison du nom latin de Londres, avec les lettres SPQR, signifiant Senatus Populus Que Romanus. Il chante dans plusieurs langues : français, italien, espagnol, et allemand(comme sur le morceau “Europa” que l’on peut trouver sur la compilation en hommage à Cordreanu à la quelle ils ont participé), mais également en latin avec la chanson “Testudo”. Une partie du groupe semble être revenue vivre en Italie.

Londinium SPQR est tres proche de la scène RAC (il cite Ian Stuart, le leader de Skrewdriver, comme principale motivation pour monter le groupe) et un de ses membres, Francesco, a joué dans le groupe Intolleranza, lorsqu’il vivait encore en Italie. Londinium SPQR a joué le 14 novembre 1998 à un concert RAC à Chartres en France avec Warlord, Legion of St-Georges et Bagadou Stourm.

https://pbs.twimg.com/media/EdjMwO0WkAMyJnA?format=jpg&name=largeOn retouve également Londinium SPQR sur les disques produits par la scène gothique-folk d’extrême-droite : ils ont ainsi participé à une compilation hommage à Cordreanu, le leader fasciste roumain des années 1930.

Dans une interview donnée aux fanzine skin d’extrême-droite Skin Side n°6, Londinium SPQR ne cache pas son appartenance au néo-fascisme et au néo-nazisme. Mais à la différence des autres groupes politiques et musicaux nazis, les musiciens de Londinium SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs. (2004) p128-129
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https://www.discogs.com/fr/artist/200076-Londinium-SPQR?superFilter=Releases

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compilation 2010

Interdiction du groupe d’extrême droite Unité Radicale

Reportage. Paris. Point sur l’interdiction du groupe d’extrême droite Unité radicale. Le ministre de l’Intérieur a lancé la procédure d’interdiction du groupe d’extrême droite Unité Radicale (UR), que fréquentait l’auteur de la tentative d’assassinat contre le président Jacques Chirac le 14 juillet 2002.

Commentaire sur images du site internet du parti, en alternance avec des images d’archives et les interviews de Patrick GAUTIER, président de la Ligue Internationale contre le racisme (LICRA), de Fabrice ROBERT, porte-parole d’Unité radicale et de Jean-Yves CAMUS, spécialiste de l’Extrême Droite.
[Source : documentation France 3]

Le ministre de l’Intérieur a lancé la procédure d’interdiction du groupe d’extrême droite Unité Radicale (UR), que fréquentait l’auteur du coup de feu contre le président Jacques Chirac le 14 juillet. Plusieurs associations sont satisfaites de cette décision.
Sur le site internet de ce groupe on peut lire “merci Maxime”. Depuis l’acte isolé de Maxine Brunerie, Unité Radicale profite de l’engouement médiatique pour exprimer ses idées extrémistes.
Pour le groupe, cette dissolution va les obliger à se constituer en mouvement légal.
Environ 1500 militants font parti de ce mouvement.
Les noms de ces groupes ont changé au cours des dissolutions mais l’activisme est resté le même.
PATRCIK GAUTIER “on a ouvert une porte et maintenant il ne faut plus laisser la porte ouverte. Il faut véritablement annihiler cette propagande qui est une honte pour la démocratie qui est la notre”.
FABRICE ROBERT : “nous allons créer une structure qui sera légale, déclarée…dans quelques semaines un nouveau mouvement va réapparaître”

Les skinheads du Havre (1995) – Reportage Envoyé Spécial

Un reportage, tourné au havre, sur un groupe de jeunes skinhead que nous avons suivi pendant plusieurs semaines, pour mettre a jour leur univers, leurs motivations, leur quotidien.

Reportage “Envoyé Spécial” diffusé sur France 2 le 25 janvier 1996.

Commentaire: Marie Noëlle Himbert Images: Patrick Descheemaekere Son: Pascal Querou Montage: Martine Alison