Blood and Honour Nusantara : Analyse relationnelle d’une scène musicale extrême, le Darah & Maruah movement (Malaisie, Singapour)

https://shs.hal.science/halshs-02360137/

2019 : Cette communication s’intéresse à la scène musicale malaisienne Darah & Maruah [blood and honour], scène néo-nazie de RAC et de black metal apparue dans les années 2000. La formalisation des liens entre musiciens et groupes sous forme de graphes bipartis permet de mettre en évidence les acteurs les plus centraux, acteurs généralement investis de manière multiple dans cette scène. La question de la personne dans le black metal constitue un obstacle à l’objectivation scientifique et à l’analyse fine des trajectoires individuelles

extraits :

Les scènes RAC existent toujours aujourd’hui, elles sont cependant vieillissantes et n’ont guère su se renouveler musicalement – ce constat est également valable pour les scènes punks d’extrême-gauche. Dans les pays européens, une poignée de concerts clandestins sont organisés chaque année par les réseaux BH et Hammerskins mais l’audience ne dépasse qu’exceptionnellement la centaine de personnes. Les seules exceptions concernent des groupes ayant su fidéliser leur public au fil des décennies (Lemovice ou In Memoriam en France) et la scène italienne où le réseau des Casapound (centres sociaux d’extrême-droite) permet l’existence d’une scène musicale fasciste active. L’apparition d’un genre musical plus agressif, le black metal, a sans doute contribué à marginaliser le RAC.

La « deuxième vague » (là encore, il s’agit d’une construction a posteriori) apparaît en Norvège au début des années 1990 et attire rapidement l’attention médiatique en raison des violences qui l’accompagnent (meurtres, incendies d’églises – voir Moynihan et Soderlind, 1998). Elle provoque aussi un renouveau de l’esthétique metal, le black metal étant depuis l’un des genres les plus actifs
de la scène metal (Beauguitte et Pécout, 2019a). L’un des artistes les plus influents de cette deuxième vague, Varg Vikernes, seul membre du groupe Burzum, se met à écrire en prison des textes politiques mêlant paganisme, racisme et antisémitisme, ce qui va favoriser le développement du NSBMBurzum n’étant cependant pas un groupe NSBM. [Burzum = Varg Vikernes en est précisément la figure définitive]

Produisant des albums sombres, violents, aux textes généralement non compréhensibles à l’écoute, le NSBM séduit musicalement bien au-delà des seuls militants d’extrême-droite – ce qui n’était guère le cas du RAC. Le black metal en général revendiquant un côté misanthrope, nihiliste et choquant, il n’était pas surprenant de voir apparaître des svastikas sur les pochettes de disques ou des textes à la gloire d’Hitler. Comme l’écrit Olson à propos de la scène du milieu des années 1990, « swastikas and racism were largely provocations; one example of misanthropy among many. » (Olson, 2012). Taylor à propos de la scène norvégienne écrit quant à elle « Black metal’s appropriations of Nazism, along with satanism and Norse paganism, are also related to the scene’s propensity for misanthropy – its celebrations of violence and war, and discourses about survival of the fittest or purging the weak. » (2010). Si des groupes de NSBM existent un peu partout dans le monde, il s’agit d’un phénomène très marginal et peu de groupes se revendiquent ouvertement NS (Maspero et Ribaric, 2014).

En ce qui concerne les caractéristiques de ce sous-genre très marginal, on peut noter :

  • le nombre élevé de one-man-band,
  • le caractère très confidentiel des productions discographiques (les tirages à 14 ou 88 copies3 sont fréquents),
  • le très faible nombre de groupes donnant des concerts et la rareté de ces concerts (une poignée par an dans les pays européens).

Qu’il s’agisse du RAC ou du NSBM, il est souvent délicat de parler de scène
musicale au sens strict. En effet, le caractère confidentiel et clandestin des productions empêche le plus souvent que ces artistes puissent rencontrer leur public en dehors des forums en ligne. Il existe pourtant quelques exceptions en Europe (Italie, Ukraine) et, plus surprenant a priori, en Asie du Sud-Est, les scènes RAC et NSBM en Malaisie et à Singapour étant regroupées dans le Darah & Maruah Movement et formant, comme nous allons le voir par la suite, une scène musicale active et plurielle.

Le mouvement Darah & Maruah vise explicitement à unir groupes RAC et groupes metal de ce qu’ils considèrent comme l’aire culturelle malaise (Nusantara),soit la Malaisie, Brunei, Singapour et l’Indonésie.

Sur l’ensemble de la période, 47 groupes et 136 musiciens (le masculin s’impose, 135 sont des hommes) composent le corpus étudié.

31 de ces groupes sont membres du D&M, 24 étant en Malaisie et 7 à Singapour.

Le statut de ces 47 groupes est le suivant :
19 sont actifs aujourd’hui, 7 ont changé de nom, 2 sont en pause, 8 se sont séparés et l’information est inconnue pour 11 d’entre eux. Les dates de début des groupes sont manquantes pour 15, les dates de fin pour 7. En ce qui concerne l’appartenance des musiciens aux groupes, la date d’entrée dans le groupe manque dans 30% des cas (66 sur 230), la date de fin dans 20 % des cas (48).

En ce qui concerne les groupes membres du D&M, si 75 musiciens jouent dans un groupe et un seul, ils sont 16 à jouer dans au moins deux groupes et le plus prolifique, Andika, a été/est membre de 13 groupes différents – il anime également le micro-label Heritage Nusantara.

En ce qui concerne la composition des groupes, elle varie de 1 (2 one-man bands de metal et 3 groupes pour lesquels la composition est partiellement connue) à 15, l’instabilité des groupes comme de leur composition étant fréquente.

Ce type de catnet, impliquant une poignée de musiciens multipliant les projets avec ou sans message politique, supposant des compétences multiples (organisation de concert, animation de label, graphisme), est similaire à toutes les scènes musicales underground, quelle que soit la coloration politique (ou son absence) et le style (cf Gosling, 2004, sur les scènes anarcho-punk nord-américaine et anglaise).

Par rapport à d’autres cercles de black metal néo-nazi (le Sourthern Elite Club argentin ou le BlazeBirth Hall russe, voir Beauguitte et Pecout, 2019b), le D&M se distingue par sa grande diversité musicale, son nombre plus élevé d’acteurs et sa capacité à organiser des concerts, lesquels sont parfois annulés en raison de la pression conjuguée des autorités et des militants antifascistes locaux (Ferrarese, 2019).
Une originalité supplémentaire repose dans l’intégration réelle de la plupart de ces activistes dans la scène metal du pays. Jouant dans des groupes ouvertement néo-nazis et dans des groupes sans message politique, ils apparaissent tantôt dans des festivals généralistes, tantôt dans des festivals semi-clandestins et ultra-nationalistes.

Multiplier les projets, les pseudonymes, est aussi une stratégie permettant à la scène de se maintenir dans un contexte souvent hostile. Le fait que la Malaisie soit une dictature dirigée par un parti unique de droite nationaliste n’est pas nécessairement un atout, le metal ayant été régulièrement réprimé voire interdit dans le pays.

Choisir un nom de scène, et ce qu’elle que soit la pratique artistique, est banal.
Multiplier les pseudonymes est rare dans certaines pratiques (cf le cas Romain Gary – Émile Ajard) mais très fréquent dans d’autres, notamment dans les cultures underground ; Joe d’Amato (cinéma bis) signait ses films de façon multiple (David Hills, Dirk Frey, Peter Newton, etc.). Si le cas du black metal est un peu spécifique (cf infra), considérer que la personne civile et l’artiste ne forment qu’un seul et même individu ne semble guère poser de problème (la mort de Jean-Philippe Smet n’a pas provoqué un délire journaliste et
politique national en France, celle de Johnny Halliday si).

Selon le théoricien Philip Auslander, dans la musique populaire, on peut distinguer trois couches (« layers »):

  • « the real person (the performer as human being),
  • the performance persona (the performer’s self-presentation),
  • and the character (a figure portrayed in the song text) » (cité dans Waksman, 2009, p. 73).

Certains artistes du D&M poussent la logique plus loin et Andika prend un nom différent pour (presque) chaque projet dans lequel il s’investit (cf encadré). Ce cas limite se vérifie pour d’autres artistes de cette scène : le guitariste Black (pseudonyme pour les groupes Exothermix, Hikayat, Muntah et Slaydeath) utilise également Daeng Hitam (Jugra) et Black Kecik (Firasah) ; le batteur Apit
a utilisé les peudonymes Hafiz (Steel Crescent, Hikayat), Panglima Demang Bersiong (Singhasari) ou Blackgoats (Santau) – liste non exhaustive – et l’on pourrait multiplier les exemples. Cela renvoie parfois à un choix du groupe : les musiciens de Wraith portent tous des numéros ; dans Vetis, le pseudonyme doit commencer par SS. Tous ces pseudonymes ont été conservés mais ils ont été agrégés pour les représentations et les mesures ; un musicien peut avoir 5 ou 10 pseudonymes mais comprendre son rôle dans une scène musicale nécessite de pouvoir l’identifier comme un musicien et un seul.

Encadré 1: Neuf pseudonymes par personne ? L’exemple d’Andika
Andika est l’un des leaders du Darah & Maruah movement, propriétaire du label Heritage Nusantara, et impliqué dans de nombreux projets. Sa page metal-archives (consultée le 17 janvier 2019) recense 9 groupes actifs et 9 groupes passés. S’il utilise le plus souvent comme nom de membre Andika, il utilise également les pseudonymes suivants (nom de groupe entre parenthèses) : Daemonia Darkbearer (Banshee, Dexekrators, ce deuxième groupe étant issu de la séparation du premier), Daging Virus A (Meatcleaver), Asri (Raptor), N°5 (Wraith), Udin (Firasah), Daemonia Darkbearer of Bestial Warkommand and Blasphemik Howl of Pontianak (Hellscream), Daeng Andika (Jugra) et SS Warkommand (Vetis).

Si un musicien peut choisir des noms de scène différents, a priori la situation est différente pour un groupe, ensemble supposé à peu près stable de musiciens, identifiable par son nom voire son logo. Or, et cela était parfois explicite et parfois implicite dans les résultats relatifs au D&M, ce caractère clairement défini de l’objet est trompeur.
Si l’on prend l’exemple du groupe Momokz créé en 2009, devenu Momok en 2010 et Antaboga en 2011, est-il pertinent de considérer que les deux premiers ne font qu’un alors que le troisième serait fondamentalement différent ? Examiner la composition des trois groupes permet de justifier ce choix : 3 musiciens créent le groupe originel en 2009, 2 restent jusque 2011, date à laquelle la composition et le nom du groupe changent complètement. Avoir une attitude nominaliste en ce qui concerne les groupes n’est pas absurde : le nom d’un groupe est ce qui lui donne son identité, que ce soit sur scène ou sur disque. Malgré l’instabilité parfois très forte des formations, le fait de garder le nom originel a un sens pour le public du groupe.

Enfin, deux cas particuliers doivent être mentionnés : Wraith et As Sahar qui font
tous deux partie du D&M lors de la première partie de leur carrière. En 2014, la
composition du groupe Wraith change complètement, ses nouveaux membres choisissent de continuer sous le même nom mais en effaçant toute référence au nazisme. As Sahar choisit lui aussi d’effacer toute référence au D&M suite au départ de deux musiciens autour de 2012 ; l’un de musiciens les plus actifs du D&M, le batteur Apit, joue depuis 2017 dans ce groupe, ce qui explique la présence dans les données d’un As Sahar 1 et As Sahar 2.

Dès les origines du black metal, l’usage du pseudonyme plus ou moins évocateur s’impose. Comme l’écrit Patterson, en choisissant des noms de scène, le groupe anglais Venom

« inadvertently kick-started a tradition that would become almost mandatory within black metal »,

le leader Cronos expliquant dans une interview au magazine américain Sounds

« There are more than stage names. They are states of mind. It’s sort of a possession » (Patterson, 2013, p. 9).

Le groupe Bathory innove de son côté en refusant toute photographie promotionnelle, masquer voire effacer l’identité sociale des musiciens est une volonté explicite (id, p. 28).

La deuxième vague de black metal issue de Norvège ajoute un élément qui s’impose rapidement, le maquillage en noir et blanc nommé corpse paint. Si l’influence du groupe Kiss est affirmée par la plupart des acteurs de la « deuxième vague du black metal », l’ambition est différente, il s’agit tout à la fois d’effacer son identité sociale et de créer un univers inquiétant et malsain. Comme l’affirme alors Faust du groupe Emperor, « When we, under a gig or during a photo session, are using corpsepaint [sic], we are usually in a
state of mind that makes us feel like we are getting nearer darkness (and maybe even one with darkness)… At such events, I look at myself as one of the creatures of the night…child of darkness » (Plillipov, 2011).


2016 : Un groupe de Malaisie s’affiche “NS D-beat”

NS D-Beat 🤔 c’est du RAC de faf, pas besoin d’écouter. La D-beat est une scène antiraciste internationale depuis 45 ans.

https://cdn-asia.uniteasia.org/uploads/2016/06/barthata.jpgLe visuel promotionnel de mauvais goût avec mise en scène victimaire=identitaire de la censure.

translated as the following:

“World’s First National Socialist D-Beat

D-Beat is known as an exclusive music for the left-wingers, however, things have changed with the new release by BARTHAFAH. This is the first D-Beat band with national socialist ideals containing 8 songs that discuss Nationalism, Patriotism and NS. The record will be released by Heritage Nusantara Produktion, limited to 30 copies.”

Here’s the uncensored version of the band’s album cover with the swastika clearly visible:

barthafah

According to this link: http://www.metal-archives.com/bands/Barthafah/3540351297 Bartafah are said to be part of a right wing movement called Darah & Maruah PST TM.

 


Voir le film :https://laspirale.org/public/est-tenebres04.jpgA l’Est de l’Enfer – 2014

Liens néo-nazis de Never Surrender Fest (Iron Bonehead et Nuclear War Now!)

Neo-Nazi ties of Never Surrender Fest (Iron Bonehead and Nuclear War Now!)

Les sites d’Oakland Elbo Room et Oakland Metro Operahouse devraient accueillir un festival de black metal avec des liens néonazis appelé Never Surrender du 18 au 20 octobre 2019. Never Surrender Fest est organisé par des labels connus pour la distribution de métal nazi : Iron Bonehead Productions basé en Allemagne et la guerre nucléaire maintenant ! Productions basées dans la Bay Area [baie de San-Francisco en Californie] dont le site Web sert de plus grande communauté en ligne pour le métal nazi [Mise à jour : le 18 octobre, le lendemain de la publication de cette information, Nuclear War Now ! a supprimé son forum en ligne.] Certains des groupes affichés pour Never Surrender sont connus pour avoir des accointances NSBM, notamment Black Witchery, Bone Awl, Volahn et Blue Hummingbird On The Left.

Iron Bonehead Productions/Patrick Kremer

Patrick “Traumatic” Kremer, qui dirige le label de métal Iron Bonehead Productions, aurait une formation néonazie [is said to have a neo-Nazi background] et était copropriétaire d’un magasin de disques berlinois “Metal and Hell” qui a finalement été fermé en raison du fait qu’il vendu des disques NSBM (National Socialist Black Metal) et d’autres matériels néonazis. Kremer continue de sortir et de distribuer du métal nazi sur son label Iron Bonehead.

Patrick “Traumatic” Kremer était dans le groupe de thrash metal Witchburner et le groupe de black metal Nema qui a sorti un split avec Moonblood qui utilise la version suprémaciste blanche du symbole de la croix celtique dans leur logo et a des titres d’album comme “Blut und Krieg” (Blood et la guerre) et “Goûtez notre acier allemand”.

Le metal nazi proposé par  Kremer et vendu chez Metal and Hell comprenai des groupes du label NSBM No Colors Records (une vente par correspondance allemande spécialisée dans la prmotion nsbm) tels que Graveland, Nargaroth et Satanic Warmaster, ainsi que Luror qui a des liens avec les groupes NSBM Absurd, Wolf Moon et Cryogenic.

 

Le cerveau de Luror, Sven “Unhold” Zimper (qui était également dans Absurd) dirige World Terror Committee Productions (WTC) qui publie et distribue également de nombreux groupes de métal nazis tels que Horna (que Matt Shapiro d’Elbo Room a réservé à Oakland Metro pour un spectacle de mars 2019 qui a finalement été annulé lorsque les liens étendus de Horna avec le NSBM ont été révélés ), Sargeist, Graveland, Hate Forest, Absurd et Grand Belial’s Key.

Satanic Warmaster, un projet de black metal nazi finlandais de Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul) qui était dans le groupe de metal nazi finlandais Horna jusqu’en 2001, collabore avec des groupes NSBM comme Aryan Blood et Gestapo 666, a des paroles glorifiant le Troisième Reich et anti- sémitisme (“Sieg Heil!” “L’esprit aryen intronisé la résurrection de notre Reich” “la création sémite en cendres”), album intitulé “Chambre à gaz” et samples de rassemblements nazis.

Maître de guerre satanique/Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul)

Satanic Warmaster /Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul)

Sven “Unhold” Zimper est le chanteur actuel du groupe de black metal nazi Grand Belial’s Key basé à Virgnia. Alexander Halac alias « Gelal Necrosodomy » est le membre fondateur du groupe de Grand Belial’s Key et de death metal Arghoslent (en tant que « Pogrom »). Les deux groupes sont connus pour leurs paroles antisémites et leurs images nazies, et pour la promotion de la violence antisémite et du néo-fascisme.

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L’ancien chanteur de Grand Belial’s Key, Richard P. Mills alias “Grimnir Wotansvolk”/”Grimnir Heretik”, possédait le label NSBM basé à New York, Vinland Winds, qui a sorti des groupes nazis tels que Graveland, Spear of Longinus, Sigrblot, Der Stürmer, Sunwheel/Swastyka, Thor’s Hammer, Arghoslent, Grom

Richard Mills du label Key / Vinland Winds de Grand Belial était affilié à National Alliance, une organisation nationaliste blanche fondée par le néonazi William Luther Pierce, l’auteur de The Turner Diaries – un roman sur l’extermination des races non blanches qui a inspiré Timothy McVeigh.

Absurd est l’un des groupes de black metal nazi les plus notoires et l’un de ses membres, Hendrik Möbus alias “JFN”, est un néo-nazi actif et un meurtrier reconnu coupable qui dirige Darker Than Black – le plus grand label NSBM actuellement en activité. Il est le fondateur de la section allemande du Heathen Front.

Le magasin de disques Metal and Hell de Patrick Kremer proposait également des sorties du label de métal nazi américain “Satanic Skinhead Propaganda”, qui a une histoire bien documentée d’associations avec des groupes ouvertement racistes et antisémites prêchant le fascisme et le nettoyage ethnique (dont Black Witchery qui sont également sur Nuclear War Now! et dans la programmation de la date du Never Surrender Fest à Oakland Metro), fondée par le néo-nazi “Antichrist Kramer” – le leader du groupe de métal nazi Intolitarian. L’une des sorties de Satanic Skinhead Propaganda est une compilation intitulée “Declaration Of Anti-Semetic (sic) Terror” avec des groupes comme Sturmführer, Satanic Warmaster, Nyogthaeblisz, Hellvetron, 88MM et Der Stürmer, et des chansons comme “Smash the Fucking Jewish Kik*s » et « 14 pommes de douche, 1 porte étanche au gaz ».

Iron Bonehead Productions a sorti le groupe gnostique-fasciste AMSG (Ad Majorem Satanae Gloriam) qui compte des membres du groupe néo-nazi Ouroboros et du groupe anti-islamique Weapon. AMSG est en rupture avec le groupe de black metal anti-islamique Svolder, un groupe de noise de droite Arrogance et Hostium qui sont sur le label NSBM Darker Than Black. Ouroboros, Svolder et Hostium sont tous sortis sur Iron Bonehead.

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La photo du groupe House of Atreus (qui sont signés avec Iron Bonehead et sont dans la programmation du Never Surrender Fest à Oakland Metro) montre un membre du groupe faisant la promotion des groupes de métal nazis Arghoslent et Grand Belial’s Key et du « black metal anti-islamique ». groupe Svolder qui sont également sur Iron Bonehead.

Les autres sorties d’Iron Bonehead incluent le groupe tchèque NSBM “Triumph, Genus”, FRONT (“Iron Overkill” / “Heathen Resistance”) et Bölzer.

Bölzer, de Suisse, présente le leader Okoi Jones qui a plusieurs tatouages ​​​​de croix gammées, Wolfsangel et symboles de la croix celtique. Jones a déclaré : “Mes roues solaires, mes croix gammées, peu importe comment vous les appelez, c’est un ancien symbole utilisé par pratiquement toutes les cultures de cette planète à un moment ou à un autre pour plus ou moins la même raison, pour exprimer leur adoration pour le soleil, l’énergie solaire.

Dans une interview avec Bardo Methodology, Okoi Jones de Bölzer a déclaré que bien qu’il ne soit pas enthousiaste à propos de l’eugénisme, il pense que “ce serait un grand tort à la diversité culturelle et ethnique si chaque peuple se reproduisait sans discrimination dans le monde entier”. Jones a également déclaré que même s’il n’est “certainement pas raciste”, il est contre “la dissolution des frontières et de l’identité tribale” et que “au nom de la préservation culturelle et de l’importance de la diversité biologique, je crois que les pays et leurs habitants ont le droit de rester là où ils sont ».

La guerre nucléaire maintenant ! Productions/Yosuke Konishi

La guerre nucléaire maintenant ! Productions appartient à un riche chimiste biotechnologique Yosuke Konishi et, comme son partenaire de longue date Iron Bonehead, sort et distribue des disques de métal/noise nazis. La guerre nucléaire maintenant ! Le forum du site Web a longtemps servi de plaque tournante en ligne pour ceux qui produisent et consomment du métal nazi.

Avec le label NSBM Satanic Skinhead Propaganda, Nuclear War Now! a sorti le groupe de métal néo-nazi brésilien Goatpenis qui glorifient les atrocités nazies avec des chansons comme “Zyklon-B” (le gaz utilisé dans les chambres à gaz pendant l’Holocauste), soutient ouvertement des groupes néo-nazis comme Der Stürmer (également sur Satanic Skinhead Propaganda), et ont joué dans des festivals de métal nazis comme Hot Shower et Deathkult.

Les membres de Goatpenis font partie de la scène skinhead néonazie brésilienne. La sortie de Goatpenis en 2002 intitulée Trotz Verbot Nicht Tot (“Pas mort, bien qu’interdit!”) Est une référence à un slogan souvent utilisé par les néo-nazis qui a pris naissance avec le ministre de la Propagande d’Hitler, Josef Goebbels.

Le groupe de metal nazi Inquisition (qui est sorti sur Nuclear War Now !) a une chanson intitulée « Crush the Jewish Prophet ». Le néo-nazi Jason “Dagon” Weirbach d’Inquisition a également un projet parallèle électronique/bruit appelé 88MM (avec des titres de chansons comme “14 Showerheads, 1 Gas Tight Door”) et a été reconnu coupable d’accusations de pédopornographie.

En 2017, Nuclear War Now! Yosuke Konishi a décrit la zone autour de l’entrepôt de 10 000 pieds carrés à East Oakland qu’il a acheté pour son label avec l’aide d’investisseurs comme “actuellement sale mais il y a des signes que les choses changent” et a mentionné son projet d’ouvrir une devanture de magasin au même endroit. En 2018, Konishi a annoncé l’ouverture de la vitrine de son nouveau magasin de disques Eastern Front Records sur le lieu de la guerre nucléaire maintenant! entrepôt : 7800 MacArthur Blvd à East Oakland.

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La guerre nucléaire maintenant ! le propriétaire Yosuke Konishi est un fan du fasciste japonais Yukio Mishima. Dans une interview de Bardo Methodology en 2017, Konishi recommande de « lire Sun and Steel de Yukio Mishima ».

Yukio Mishima était un nationaliste japonais de droite qui avait formé une milice pour tenter de restaurer le pouvoir de l’empereur japonais. Probablement en raison du fait que les nationalistes japonais ont été fortement influencés par le fascisme italien, Mishima a été particulièrement populaire parmi les néo-fascistes italiens. On dit que Mishima avait une haute opinion de Mussolini pendant ses années d’école et ses journaux des années 1940 mentionnaient fréquemment Mussolini. En 1969, Mishima a publié une pièce intitulée “Mon ami Hitler” et dans une production a même joué le rôle d’Hitler. La pièce portait sur la Nuit des longs couteaux, la purge d’Hitler en 1934 lorsque le général nazi Ernst Röhm, chef de la SA (“Storm Troopers” alias “Brown Shirts”), a été exécuté. Röhm croyait que les homosexuels étaient supérieurs aux hétérosexuels et considérait l’homosexualité comme le principe clé du «Brave New Fascist Order».

Un nombre important d’articles consacrés à Yukio Mishima se trouvent sur le site Web Counter-Currents Publishing, dirigé par le nationaliste blanc Greg Johnson, auteur du livre “New Right vs Old Right”. Counter-Currents distribue des livres sur des thèmes tels que l’antisémitisme, la guerre contre les cultures européennes par des gens comme Génération Identité et la glorification d’Adolf Hitler.

Counter-Currents a également publié la transcription d’une conférence de 2011 sur Mishima par le fasciste Jonathan Bowden , qui se décrit lui-même comme un “moderniste païen” et membre du British National Party (un parti politique fasciste créé par des membres du Front national fasciste) .

Yukio Mishima a été une influence majeure pour Douglas Pearce, un néo-fasciste ouvertement gay du groupe néo-folk Death In June (du nom de Night of the Long Knives). Les albums de Death In June inspirés par Yukio Mishima incluent l’album “Brown Book” qui présente une interprétation de “Horst Wessel Lied”, l’hymne du parti nazi (NSDAP) de 1930 à 1945. Dans une interview de 2006, Douglas Pearce a déclaré qu’il apprécie le travail de gens comme Yukio Mishima notamment parce qu’« ils étaient aussi homosexuels ».

Le livret du CD de l’album de 1992 de Current 93, Earth Covers Earth, comprend une photo de Douglas Pearce avec Rose McDowall de Strawberry Switchblade et David “Tibet” Michael de Current 93 sur la tombe de Yukio Mishima le jour de Noël 1988.

En 2014, Death In June sort le double album « Tribute To Yukio Mishima & Jean Genet ». Jean Genet était un romancier français qui a été dénoncé à titre posthume pour son antisémitisme et ses liens fascistes (Remarque : la mention de ce fait n’implique pas que le soutien de Jean Genet fait de quelqu’un un fasciste. Le passé compliqué de Genet ainsi que sa sexualité jouent probablement un rôle dans le fait que Douglas Pearce lui rend hommage, mais l’accent est mis ici sur l’obsession de Pearce pour Mishima). Les liens de Douglas Pearce avec les fascistes sont bien documentés.En 2018, 3 membres du groupe néo-nazi britannique National Action ont été condamnés pour avoir été membres d’une organisation terroriste qui préparait « une « guerre raciale », complotait un assassinat et prônait la violence et l’extermination des Juifs et des « non-Blancs ». ”. Des preuves ont révélé que ses membres avaient des liens directs avec Death In June et d’autres fascistes, dont Michael Moynihan et Troy Southgate.

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Le site Web de l’ancien membre de l’Église de Satan Jack Donovan (alias Jack Donovan-Malebranche) de Wolves of Vinland a eu une section entièrement dédiée à “A Tribute to Yukio Mishima”.

Jack Donovan, auteur de “The Way of Men”, est un homosexuel masculin anti-queer qui rejette l’étiquette “gay” et promeut la “paléomasculinité”. Donovan s’est ouvertement identifié comme un «anarcho-fasciste», un «nationaliste blanc» et un «raciste», et a pris la parole lors de conférences de droite alternative, notamment une conférence à la conférence du National Policy Institute de la suprématie blanche à DC.

Wolves of Vinland est un groupe violent, nationaliste blanc, néo-païen nordique, bio-régionaliste influencé par l’ésotériste fasciste Julius Evola et s’inspire de l’imagerie nordique de l’ère nazie, des interprétations erronées du paganisme germanique et scandinave, de l’idéologie militante des droits des hommes et du pouvoir. les sous-cultures du lifting et du black metal. Il a été lancé par le soi-disant coach de fitness, gourou de la motivation et suprémaciste blanc Paul Waggener avec son frère Mattias et ses chapitres se sont répandus à travers les États-Unis, tentant de répandre l’ethno-séparatisme à travers des projets de néofolk et de black metal. Les Waggeners sont également derrière “Operation Werewolf”, un culte de la force de droite qui agit comme un groupe nourricier pour les Wolves of Vinland.Le nom “Opération loup-garou” vient de la force de résistance allemande de la guérilla organisée par Adolf Hitler en 1944 lors du déclin du contrôle nazi.

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Colibri bleu à gauche

Le 29 juin 2019, le groupe de métal néo-nazi brésilien Goatpenis (sur le label Nuclear War Now!) a joué à Los Angeles avec Blue Hummingbird on the Left (sur Iron Bonehead Productions et Nuclear War Now!) ainsi que Defecrator (sur le label Drakkar avec Les groupes de métal nazi Grand Belial’s Key, Arghoslent, Watain, Deathspell Omega, Peste Noire) et Psychotomimetic qui ont ouvert pour le groupe de métal nazi finlandais Horna plus tôt dans l’année.

Hector alias “Nezahualcoyotl”, le bassiste de Blue Hummingbird on the Left a également joué dans Desolator (Paroles : “lead armies of genocide, I strike with hate”) du nom d’une chanson du suédois Nifelheim (étroitement associé à Watain qui a des liens avec le NSBM et connu pour les saluts nazis sur scène).

Blue Hummingbird on the Left et Volahn – qui doivent tous deux jouer au Never Surrender Fest à l’Oakland Metro Operahouse – ont soutenu le néo-nazi Hendrik Möbus d’Absurd et le label NSBM Darker than Black (DTB) Records et les deux groupes ont déclaré “ils déteste aussi Antifa ».

Volahn/Cercle crépusculaire noir (Crepúsculo Negro)

Eduardo Ramírez alias “Volahn” – qui a un projet de black metal également appelé Volahn – est le meneur de Black Twilight Circle (Crepúsculo Negro), un collectif américano-mexicain d’origine indigène de groupes de black metal ayant pour thème la mythologie amérindienne (principalement aztèque). . Volahn joue régulièrement avec des groupes comme Nyogthaeblisz et a ouvert le groupe de métal nazi Inquisition lors de leur tournée en 2017, et était au camp de jour fasciste Ulfheim Wolves of Vinland en septembre 2018 où Ramírez a été vu serrer la main de Paul Waggener des Wolves of Vinland / Operation Werewolf . Eduardo Ramírez a également été vu portant le maillot du groupe polonais NSBM Graveland.

Sorcellerie noire

Black Witchery, l’un des groupes de la programmation du Never Surrender Fest, a sorti avec le label de métal nazi “Satanic Skinhead Propaganda” et Nuclear War Now! avec des paroles telles que “Commandement bestial pour l’Holocauste / Tourmenter les âmes de sang affaibli / Écraser la race de la saleté sainte” “Légions démoniaques appelant l’Antéchrist Holocauste / Victoire éternelle sur le trône de Jéhovah”

Black Witchery a des liens étroits avec le néo-nazi Antichrist Kramer (Intolitarian)/Satanic Skinhead Propaganda , ainsi qu’avec Inquisition, Conqueror et d’autres groupes proches de ce cercle.

Poinçon en os

Bone Awl, qui est également à l’affiche du Never Surrender Fest, a également plusieurs associations de métal nazi, y compris l’utilisation d’images nazies sur leurs disques. Eduardo Ramírez alias “Volahn” a également joué de la basse dans Bone Awl. Un membre de Bone Awl a un projet appelé “Amofas” qui utilise une version suprémaciste blanche du symbole de la croix celtique dans son logo.

L’ album Night Is Indifferent de Bone Awl présente un symbole nazi SS Totenkopf dans la pochette de l’album.

Bone Awl a sorti un split intitulé “Vinland – Finland” avec un groupe finlandais NSBM Hammer qui utilise une croix gammée nazie dans leur logo.

Bone Awl a également publié une scission avec Furdidurke qui présente des croix gammées dans la pochette de l’album.

Metztli, un autre groupe avec des associations nazies, a fait une reprise d’une chanson de Bone Awl lors d’une scission avec un autre groupe de métal associé aux nazis, Maquahuitl. Metztli doit jouer dans un festival de métal nazi appelé “Panquetzalizti V” avec d’autres groupes de métal nazis, dont Maquahuitl à Glendale, en Arizona, en décembre 2019.

Un membre de Bone Awl possède également Klaxon Records qui utilise la croix de fer dans son logo. Klaxon Records a sorti un split avec le groupe de métal nazi finlandais Horna et Woods of Infinity de Suède.

Woods of Infinity fait partie de la compilation Eight Acts of Origin (limitée à 488 exemplaires) de Raging Bloodlust Records avec des groupes comme le groupe italien NSBM Gaszimmer qui utilise Iron Cross dans leur logo, Akitsa, Ash Pool et Pagan Hellfire.

Akitsa – un groupe de black metal sur Profound Lore Records qui a également sorti sur le label NSBM World Terror Committee Productions (WTC) – a fait des scissions avec de nombreux groupes nazis. L’album “La Grande Infamie” d’Akitsa est sur le label nazi Christhunt. Le fait que « Auprès de la mort, triomphant ! » d’Akitsa ! album est limité à 489 exemplaires et qu’ils sont sur une compilation limitée à 488 exemplaires (leur morceau apparaît sur la face « 88 ») sont des références au code nazi « 14/88 » (variations de 88, 488, 148, etc. sont également couramment utilisés) qui combine deux symboles numériques de la suprématie blanche. 14 = slogan « 14 mots » : « Nous devons assurer l’existence de notre peuple et un avenir pour les enfants blancs. 88 = “Heil Hitler” (H étant la 8ème lettre de l’alphabet).

Pierre-Marc Tremblay alias “OT” d’Akitsa est le propriétaire du label Tour De Garde qui a sorti de nombreux groupes nazis dont Acherontas, Blood Stronghold, Drowning the Light, Hunok, In Ketten (RAC (“Rock Again Communism”) groupe lié à Absurd), Kristallnacht, Legion Totenkopf, Peste Noire et Satanic Warmaster.

Salle Elbo et Oakland Metro Operahouse

Les deux sites du Never Surrender Fest avaient déjà été contactés et leurs réponses ont été dédaigneuses tout en prétendant prendre ces problèmes au sérieux. Suite à la publication des informations détaillées ici, Matt Shapiro (le copropriétaire d’Elbo Room) a tenté d’éclairer les antifascistes avec des accusations de “mensonges, de fausses vérités et de fausses directives”.

Matt Shapiro, qui a réservé le Never Surrender Fest dans sa salle Elbo Room et à Oakland Metro, avait également réservé le groupe de métal nazi finlandais Horna à Oakland Metro pour le spectacle de mars 2019, qui a été annulé après la publication d’un article détaillant les liens étendus de Horna avec le NSBM.

Les métalleux nazis vont se faire foutre ! #ShutDownNaziMetal #FuckNSBM #MetalAgainstFascism

Kyiv: a concert hosted by a veterans’ mov’t founded by C14 member, accused murderer Andriy Medvedko, features longtime Ukrainian neo-Nazi band Sokyra Peruna and Ukraine’s Prime Minister Oleksiy Honcharuk

Croix gammées, saluts nazis et écharpes israéliennes brûlées en marge du match Racing – Haïfa

Croix gammées, saluts nazis et écharpes israëliennes brûlées en marge du match Racing – Haïfa

Vendredi 26 juillet, le groupuscule de supporters d’ultradroite Strasbourg Offender s’est affiché sur Facebook en brûlant des écharpes du club israëlien Maccabi Haïfa. Sur une autre photo, ils font le salut nazi et tendent un drapeau, plein de croix gammées.

Cagoules, croix gammées et saluts nazis. Vers midi vendredi 26 juillet, les membres du groupuscule de hooligans d’ultradroite Strasbourg Offender font les fiers sur la page Facebook Ouest Casual Officiel. Ils sont parvenus à voler plusieurs écharpes du club de football israëlien Maccabi Haïfa en marge de la rencontre d’Europa League, disputée le 25 juillet dans le stade de la Meinau. Ce petit jeu consiste parfois en des bagarres à 13 contre 13 entre deux groupes. L’humiliation ultime : voler le drapeau du club rival et l’afficher sur les réseaux. Cette rivalité alimente aussi une autre page du réseau social. Sur Gruppaof, les mêmes deux photos de Strasbourg Offender ont été publiées dans la journée.

Sur le drapeau rouge, des croix gammées figurent en haut à gauche et en bas à droite. A gauche de la photo, un bras tendu est flouté. (Capture d’écran)
La deuxième photo publiée sur Ouest Casual Officiel et Gruppaof. (capture d’écran)

Indignation autour d’un arrêté

Par arrêté préfectoral du 25 juillet dernier, les supporters israëliens étaient interdits de certaines zones à Strasbourg. Ils ne pouvaient non plus arborer des « signes ostentatoires » de leur club. Cette décision a suscité de vives indignations sur Twitter. Les internautes exprimaient leur incompréhension face à cette mesure, pourtant habituelle dans le football français. Régulièrement, les clubs de supporters en déplacement sont encadrés voire interdits de stade.

Des manifestations antisémites strasbourgeoises

Pour justifier cet arrêté, la Préfecture a notamment rappelé la présence supporters antisémites à Strasbourg :

« Des contacts ont été établis entre supporters violents des deux équipes, dont certains de ceux-ci sont politisés ou identifiés comme étant à l’origine de manifestations d’antisémitisme, et que des rencontres sont susceptibles d’être organisées pour en découdre. »

Rue89 Strasbourg a déjà révélé les liens entre hooligans strasbourgeois et l’ultradroite strasbourgeoiseAinsi des membres du Bastion Social ont pu afficher leur proximité avec le groupe Strasbourg Offender. Le groupuscule du Bastion Social a été dissous fin avril suite à l’annonce présidentielle du 20 février 2019.

Call of Terror 3

Dans la région lyonnaise, un énième concert de black metal néonazi

C’est devenu une habitude. Pour la troisième année consécutive (lire ici et là), un concert de black metal néonazi est organisé ce samedi 9 février dans la région lyonnaise.

Toujours la même musique. En février, les néonazis locaux organisent leur festival de musique, en l’occurrence du National Socialist Black Metal (NSBM).

Ce « Call of terror fest III », aura lieu ce samedi 9 février. Comme chaque année, on attend plus de 400 personnes en provenance des quatre coins de la France.

Où vont-ils se donner rendez-vous ? Sur la page Facebook de l’événement, les organisateurs restent toujours aussi flous et parlent d’un concert dans la « région lyonnaise ». Comme d’habitude, ils indiqueront au dernier moment aux participants l’endroit exact où il leur faudra se rendre.

À qui le tour de se faire « gruger » par les organisateurs néonazis ?

Les forces de l’ordre disent ne connaître, elles aussi, qu’au dernier moment le lieu précis de ce type de rassemblement. Ce qui s’était déjà produit pour les tournois de free-fight ou les précédents concerts organisés par la mouvance Blood and Honour, qui est toujours à la manœuvre.

Pour la première édition de « Call of terror », les organisateurs avaient jeté leur dévolu sur la salle des fêtes de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers, à 80 km de Lyon, à limite de l’Isère et de la Savoie.
Le maire de la commune reconnaissait dans les colonnes du Dauphiné s’être fait « gruger » puisque la soirée avait été réservée « pour une réunion de motards ».

La deuxième édition s’était déroulée à Bregnier-Cordon, dans l’Ain, à 8 km du lieu du premier concert.

« On aurait tort de les considérer comme de simples admirateurs d’Hitler »

À la suite à la première édition de « Call of terror », nous avions publié le récit d’un participant, un amateur non pas de « NSBM » mais de metal.

Comme d’autres témoins, il décrivait les participants à la première édition de « Call of terror » comme un public de « métalleux » lambda mais qui passait leur temps à faire des saluts nazis. De son expérience de 20 ans de concerts, il tirait cette conclusion :

« Le mouvement NSBM en plein essor est à la mode [dans le milieu black metal, ndlr], radicalement décomplexé et sans retenu. Et ça va pas en s’arrangeant. Avec l’apologie du nazisme, de la violence et de l’intolérance la plus primaire pour certains et beaucoup d’effet de groupe. »

Un autre fan de black metal et auteur d’une lettre d’info confidentielle « Observatoire NSBM » alerte sur le sujet, également sous couvert d’anonymat :

« On aurait tort de les considérer comme de simples admirateurs d’Hitler. Ce sont des néonazis à tendance Folkish. Leur musique est une façon de faire de la métapolitique, de la politique par la pratique culturelle. Et dans le black metal, ils prennent de plus en plus de place. »

La tendance « Folkish » mêle musique metal et mouvement völkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique et antisémitisme. Les thèmes développés dans leurs textes ne sont pas directement politiques mais portent sur l’histoire, la nature ou les mythes.

Références au nazisme et proximité avec le Bastion social

Au vu de la programmation, le « Call of terror fest III » va se dérouler de la même manière que les deux premières éditions.

Cinq groupes vont se succéder. Parmi ces groupes, on retrouve deux habitués de ce festival néonazi : les Finlandais de Goatmoon, présents déjà en 2017, tout comme les Français de Baise ma hache.

Voici quelques éléments sur trois de ces groupes qui se produiront samedi :

  • Le groupe allemand « Stalhfront » a participé à Night of honour chez Serge Ayoub, le « parrain des skins français », à Berzy-le-Sec. Il était également présent à Asgardrei en décembre dernier à Kiev, un rassemblement NSBM international produit par les paramilitaires du Secteur Droit et du Régiment Azov, du mouvement ultra-nationaliste à la fois organisation paramilitaire et parti politique.

 

  • Question logo, « Vermine » n’est pas mal non plus, avec une croix celtique dans le nom. « Vermine » aime poser armé sur les réseaux sociaux. Il sera sur scène avec un dénommé Famine. Son groupe, Peste noire, a été associée à une démo intitulée « Aryan Supremacy ». Proche du GUD/Bastion social, il a participé à l’inauguration de l’antenne du Bastion social à Clermont-Ferrand avec « Vermine », justement. Il faisait également partie de la rencontre qui avait lieu le lendemain de la première édition du « Call of terror » dans le local du GUD à Lyon, en 2017.

Quel dispositif d’ordre public ?

Cette proximité entre le Bastion social et les néonazis du black metal fait craindre la venue de membres de l’extrême droite radicale lors de l’Acte XIII des « gilets jaunes » à Lyon qui aura lieu, comme chaque semaine, le samedi après-midi, à quelques heures du concert. Et comme chaque week-end, les militants lyonnais du Bastion social appellent à manifester.

Dans une lettre envoyée par mail ce vendredi matin à plusieurs centaines de maires de la région de Lyon et au préfet de région, l’association Agir pour l’égalité « alerte » sur la tenue de ce concert :

« Nous encourageons les maires à prendre, autant que possible, les précautions nécessaires afin d’éviter la tenue de cet évènement sur leur commune, en vérifiant les réservations prévues pour ce week-end dans les salles communales. Nous encourageons également vivement Monsieur le préfet de Région à alerter les maires des environs à être tout particulièrement vigilants sur les rassemblements organisés sur leurs villages durant ce week-end ».

Contactée par Rue89Lyon, la préfecture de Région assure, par la voix de son porte-parole, « suivre cela de près » mais sans savoir où le concert se déroulera :

« Ils jouent sur les limites des départements. Si cela se déroule sur la voie publique, nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent. Et si on constate des éléments d’ordre xénophobe ou antisémite, le préfet fera également preuve d’une grande fermeté ».

Dans un communiqué délivré ce vendredi à 17h30, la préfecture annonce « un dispositif de sécurité adapté » au vu de « groupuscules radicaux qui pourraient participer à la manifestation lyonnaise » : davantage de forces mobiles et de contrôles d’identité ainsi qu’un arrêté interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et l’utilisation de feux d’artifice et pétards. « Des mesures d’enlèvement et de déplacement du mobilier urbain seront prises », indique également le communiqué.

CRAIG PILLARD : TOUJOURS EN TRAIN DE FAIRE DE LA MERDE NAZIE [traduction]

Le leader de Disma dépoussière son ancien groupe Sturmführer pour jouer un fash metalfest en Italie.

Bonne nouvelle pour les fascistes italiens, Hot Shower Fest vient d’annoncer la programmation de leur huitième édition de leur festival annuel pour les passionnés de roue solaire. 

Parmi des groupes comme Intolitarian (le travail d’Antichrist Kramer, une figure vénérable parmi les gens qui achètent intentionnellement des disques inécoutables parce qu’ils ont des croix gammées sympas dessus) et Gestapo 666 , il y a eu l’affichage surprise de Sturmführer . Sturmführer, pour ceux qui ne connaissent pas, est le projet solo de Craig Pillard que vous connaissez peut-être pour son travail au début des années 90 avec Incantation ou pour son groupe principal depuis 2008, Disma. En 2012, Disma a fait sensation en étant annoncé puis rapidement retiré de Chaos in Tejas après un contrecoup lorsque des personnes ont découvert le précédent projet solo de Pillard. De même, Disma a été expulsé du Netherlands Death Fest en 2015 après que dix groupes ont menacé de se retirer à moins que le groupe de Craig Pillard ne soit abandonné. De peur que vous pensiez que les artistes étaient trop sensibles, jetons un coup d’œil à certaines des déclarations précédentes de Pillard sous la bannière du  Sturmführer. 

Voici quelques extraits d’ une interview que Craig a faite en 2002 pour promouvoir le groupe.

Interviewer : En regardant l’état actuel du monde, il est tout à fait évident qu’une période violente s’étend devant nous. Voyez-vous le monde s’améliorer avant de s’aggraver ?
Craig Pillard : Je vois définitivement la situation s’aggraver à moins que « NOUS » ne commencions à faire quelque chose contre la communauté juive/l’usure dans le monde ! Nous descendons rapidement avec le cloaque multiculturel des médias qui est soumis à chaque personne blanche décente qui allume le «juif électrique» !!!!! Tant que “NOUS” continuons à être nourris de force avec cette merde, et que nous ne faisons rien à ce sujet, plus vite “NOUS” MOURRONS !!!!

Hypothétiquement, si vous pouviez remonter dans le temps à n’importe quelle période, quand et où iriez-vous. Que feriez-vous là-bas ?
1933 Allemagne, dans le cadre du Schutzstaffel !!!

Si vous pouviez rencontrer une personne, vivante ou décédée, qui serait-ce et pourquoi ?
Adolf Hitler, Il aurait pu avoir le monde !!!

Quand vous regardez les étoiles, voyez-vous une possibilité de vie ailleurs ? Dans le cosmos sans fin, pourrait-il y avoir des formes de vie similaires à nous ? Voyez-vous un jour où l’humanité se débarrassera des chaînes de la Terre et peuplera les étoiles ? Allons-nous ruiner ces planètes comme nous ruinons la nôtre ?
Je pense que peut-être au cours de « NOTRE » vie, « NOUS » aurons la chance de voir la fin de la communauté juive mondiale, si « NOUS » engageons la lutte et mettons fin à la disparition totale du monde. Je pense que “NOUS” pouvons prospérer sur d’autres mondes ou “NOUS” pouvons nous coucher comme des chiens et être complètement anéantis à moins que nous ne fassions quelque chose maintenant ! Je veux dire maintenant!! Je viens de lire une étude scientifique selon laquelle dans 200 ans il n’y aura plus de belles personnes aux cheveux blonds sur cette planète. Faisons quelque chose !!!! Les blondes font plus de bébés maintenant !!!

Beau. Quoi qu’il en soit, après avoir été expulsé de quelques grands festivals, Craig a fait cette déclaration pour se distancer des années de *vérifications des notes* de création de propagande nazie.
« À qui de droit, je veux juste clarifier certaines choses : je comprends pourquoi les gens peuvent être en colère. 
J’ai dit (et cru en) certaines choses douteuses il y a longtemps, mais c’est dans mon passé, et je ne m’associe plus à rien de tout cela. Je suis une personne différente maintenant et je ne suis en aucun cas affilié à ces croyances antérieures, et Disma non plus. Disma n’a absolument rien à voir avec la politique et n’est pas non plus une plate-forme ou un véhicule pour diffuser une idéologie ou des idées politiques de quelque nature que ce soit. Personnellement, je n’appartiens à aucun groupe ou organisation politique et mes camarades de groupe à Disma non plus. Disma est un groupe de death metal, point final. Notre objectif est de créer de la musique que nous apprécions et pour nos fans du monde entier. Nos amis et nos fans savent qui nous sommes.

Et encore une autre déclaration :

Ouah. Quelles excuses sincères. Mais apparemment, cela a suffi aux légions de métalleux de “But the Riffs” pour passer à autre chose avec le contenu de la journée que Disma n’a rien fait de mal. En effet, le groupe a bénéficié d’une place confortable parmi les coins assez traditionnels du métal grâce à leur signature avec Profound Lore. Le chef de label Chris Bruni est apparemment un grand fan.

Au grand dam de son label, j’en suis sûr, Craig a repris Sturmführer afin qu’il puisse continuer à divaguer nasalement sur les conspirations juives sur des rythmes industriels ennuyeux pour le plus grand plaisir d’une petite salle remplie d’enfants italiens fascistes. Ce n’est pas parce qu’il soutient à nouveau activement les fascistes qu’il croit vraiment à ces choses, n’est-ce pas ? Nous ferions mieux de donner à Craig quatre ou cinq chances supplémentaires d’arrêter de faire de la merde nazie avant de le juger trop sévèrement. Je rigole. Les nazis foutent le camp.

https://youtu.be/SzoebhQ7hjQ

Médine ou le syndrome du Bataclan

Médine ou le syndrome du Bataclan

Si vous rêviez d’entendre le rappeur Médine crucifier la laïcité et vomir en chantant sur Charlie au Bataclan, c’est trop tard. Tous les billets sont déjà vendus. Le spectacle affiche complet. On espère que le pourcentage récolté permettra au moins de réparer les derniers impacts de balles sur la moquette et laver le sang séché. En revanche, on ne voit pas bien comment nettoyer cet immense glaviot lancé à la figure des victimes.

Moins de trois ans après les attentats de Paris, cette affiche résume à elle seule le renoncement d’une partie du pays à mener la bataille culturelle et morale contre l’islamisme.

Ainsi le Bataclan, qui a refoulé des membres du groupe Eagles Of Death Metal en raison de propos polémiques, ne montre pas la même exigence envers le rappeur Médine. Que des marchands de salle touchés par un tel drame ne voient pas l’énormité de programmer un tel chanteur laisse sans voix. Qu’on ne puisse même pas s’en émouvoir sans entendre de mauvaises langues crier à la censure ou au racisme, comme le tragico-comique Yassine Belattar, promu conseiller par l’Elysée, permet de mesurer l’emprise du syndrome de Stockholm qui nous gagne et nous ronge. Les djihadistes renonceraient à commettre des actes d’une telle cruauté s’ils renforçaient notre détermination. Heureusement pour eux, chaque fois qu’ils frappent, il se trouve des supplétifs pour finir leur travail et nous désarmer en nous culpabilisant.

Le rappeur Médine fait partie de ces agents de désarmement culturel. Ses chansons et son album Jihad intoxiquent les oreilles de toute une jeunesse, la monte contre une autre, contre son pays, contre elle-même. Quand il ne pose pas en tendant le bras façon quenelle, il fredonne « Crucifions les laïcards comme à Golgotha ». Voilà pour le credo. Et voici le couplet : « Ils n’ont ni Dieu ni maître à part maître Kanter. Je scie l’arbre de leur laïcité avant qu’on ne le mette en terre. »

Dans ses clips, les hommes portent la barbe longue et les femmes, le niqab. Dans son monde, il y a les musulmans et les autres : « On ira tous au paradis, tous au paradis on ira. On ira tous au paradis, enfin seulement ceux qui y croient. » Et, bien sûr, il y a la loi et au-dessus la charia : « En me référant toujours dans le saint Coran. Si j’applique la charia, les voleurs pourront plus faire de main courante. »

L’homme ne se contente pas de rapper en chœur avec les intégristes. Il a cofondé une association, Havre de savoir, qui justifie la haine contre les yézidis, cette minorité religieuse persécutée par Daech. Dans une vidéo postée sur Internet, son principal animateur explique à ses ouailles qu’ils adorent Satan, ne descendent pas d’Adam et Eve, et sont donc en dehors de l’humanité… En plein génocide ! C’est permis, au nom de la liberté, de s’exprimer et de s’associer. Mais faut-il vraiment l’encourager ? Il se trouve des « responsables » pour légitimer cette propagande. La mairie du Havre de l’actuel Premier ministre leur a prêté des salles pour se réunir et donc recruter.

Le rappeur Médine a aussi pu compter sur la complaisance de Jean-Louis Bianco, conforté à la tête de l’Observatoire de la laïcité par ce gouvernement, malgré sa collaboration active avec tous les antilaïques. On se souvient de cet appel porté par l’observatoire en compagnie du rappeur Médine et de groupes islamistes qui exigeait de s’unir contre les amalgames – des « laïcards » ? – juste après les attentats du Bataclan. Devant l’émotion suscitée, Jean-Louis Bianco a défendu l’humour noir du rappeur en expliquant : Charlie dit « bien pire ». Il a gardé son poste.

Quelle misère politique. Ne l’appelez plus syndrome de Stockholm, mais syndrome du Bataclan.

Un sursaut moral suppose une vraie mobilisation culturelle contre le fanatisme. Au lieu de quoi, le Bataclan a rouvert pour mieux programmer Médine, l’Observatoire de la laïcité le défend comme moins pire que Charlie, le Parti de gauche – censé défendre la séparation – a fait élire une députée qui multiplie les conférences avec le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF, principale association de lutte contre la laïcité), et l’Union nationale des étudiants de France (Unef, réputée former une jeunesse progressiste) se fait représenter par une femme qui porte le voile de la pudeur et de la soumission à Dieu. A croire que les djihadistes ont bien raison de nous frapper. Plus ils cognent, plus les digues censées leur résister semblent s’enfoncer.

Caroline Fourest

Marianne, 16/6/18

Les liens entre les militants du Gud – Bastion Social sont multiples et avérés. Derrière le vernis « social » des collectes de nourriture et les maraudes discriminatoires, se cachent de véritables néo-nazis. Penchons-nous tout d’abord sur le « Blood And Honour » qui était la devise des Jeunesses Hitlériennes mais qui est aussi actuellement un réseau de néo-nazis qui a été interdit dans de nombreux pays; En France, ce réseau organise divers concerts et tournoi de free fight.

Bastion social et néo-nazis

Bastion social et néo-nazis

Les liens entre les militants du Gud – Bastion Social sont multiples et avérés.

Derrière le vernis « social » des collectes de nourriture et les maraudes discriminatoires, se cachent de véritables néo-nazis.

Penchons-nous tout d’abord sur le « Blood And Honour » qui était la devise des Jeunesses Hitlériennes mais qui est aussi actuellement un réseau de néo-nazis qui a été interdit dans de nombreux pays; En France, ce réseau organise divers concerts et tournoi de free fight.

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Si on regarde de plus près sur les membres de réseau français, on trouve très facilement des liens avec le Gud – Bastion Social :

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D’autres liens sont facilement trouvables avec l’ancien responsable du local néo-nazi de Gerland fermé grâce à la mobilisation populaire en 2011.

En effet, Renaud Mannheim, leader du groupe « musical » néo-nazi « Match Retour » semble très proche des responsables du Gud – Bastion Social. Et un retour de ce pseudo-groupe de musique ne semble pas anodin au moment où le mouvement tente de se structurer au niveau national.

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D’autres liens seront affichés et notamment les tournées de Steven Bissuel en Italie (CasaPound), en Grèce (Aube Dorée), au Canada…

Médine : les vidéos compromettantes

Médine : les vidéos compromettantes

Le rappeur Médine est au cœur d’une polémique depuis plusieurs jours. L’annonce de son concert au Bataclan en octobre prochain a fait réagir les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités politiques, ainsi que l’association de victimes de l’attaque terroriste qui a eu lieu dans ce même lieu, « 13onze15, fraternité et vérité ».

Au delà des paroles de ses chansons qui ne laissent aucune ambiguïté sur son idéologie (« Crucifions les laïcards comme à Golgotha, Le polygame vaut bien mieux que l’ami Strauss-Kahn », « Si j’applique la Charia les voleurs pourront plus faire de main courante », « Je scie l’arbre de leur laïcité avant qu’on le mette en terre », « Je me suffis d’Allah, pas besoin qu’on me laïcise »,…), de ses multiples quenelles et de son soutien au suprématiste noir Kémi Séba plusieurs fois condamné pour antisémitisme, intéressons-nous à deux vidéos qui sont réapparues sur les réseaux sociaux ces derniers jours.

Dans cette première vidéo, Tariq Ramadan décrit Médine : « quelqu’un que je connais personnellement, et de très très proche, qui suit mes enseignements, et avec lequel on a beaucoup discuté » (à partir de 5 min 52 sec).

Interrogé hier par Libération sur ses liens avec Havre de Savoir, Médine affirme ne pas être un de ses ambassadeurs. Néanmoins, dans cette seconde vidéo, il se réjouit d’être « officiellement ambassadeur d’Havre de Savoir ». Il affirme « toujours placer un mot pour promotionner l’association » dans ses concerts et déplacements, car « le travail qu’ils font vient compléter tout ce qu'[il a] pu faire dans le cadre de [son] artistique ». En juin 2013, il participe à une de ses conférences aux côtés de Tariq et Hani Ramadan, Marwan Muhammad, ou encore Nabil Ennasri.

https://youtu.be/kk8wjfLEbOU

Les liens entre Tariq Ramadan, Havre de Savoir (qui fait directement la promotion du Cheikh Youssef al-Qaradawi), l’UOIF et les Frères musulmans ont été maintes fois démontrés sur Ikhwan Info.

Géno, une dérive à la française

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/geno-une-derive-a-la-francaise-9280228

https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2018/04/32b7d096-aeb5-42c5-a148-7e2eefcc1688/560x315_geno3.jpg

L’histoire de Géno, adolescent vif, intelligent et drôle mais aussi un peu mal dans sa peau, en recherche de lui-même.

Dans l’imaginaire collectif, c’est l’image du voyou abreuvé de bière, bagarreur, raciste, néo-nazi, qui demeure. Et pourtant, à Londres comme à Paris, l’histoire des skinheads est plus complexe.

Les skinheads font leur apparition en Angleterre en 1966. En rupture avec le psychédélisme et le mouvement hippie émergeant chez les étudiants des classes moyennes supérieures, des jeunes des quartiers populaires se coupent les cheveux courts. Ils s’inspirent de la tenue vestimentaire des immigrés jamaïcains qu’ils admirent et adoptent leurs musique : le ska, le rocksteady, le reggae. Cette vague disparaît en 1971 et une seconde surgit en 1977 dans une Grande Bretagne en crise, dans le sillon du mouvement punk. Un renouveau ska à grand succès et une musique plus agressive, la Oi !, sorte de punk rock aux allures de chants de supporters de football, séduisent les skinheads. Les partis d’extrême-droite commencent à recruter dans leurs rangs et au début des années 80, une grande partie du mouvement bascule dans le néo-nazisme.

Les skinheads français suivent le même chemin, avant que le mouvement prenne des allures plus fréquentables.

2nd épisode : Géno, une dérive à la française

Géno est eurasien, de mère française et de père cambodgien. Adolescent vif, intelligent et drôle mais aussi un peu mal dans sa peau, il est en recherche de lui-même. En 1982, il s’identifie au mouvement skinhead et à la classe ouvrière et trouve au travers l’écriture des textes et le chant une manière de s’exprimer au sein d’un groupe. Peu à peu, une lente transformation s’opère : son attachement à la France se mue en un nationalisme plus exacerbé. Après la séparation du groupe en 1984, il change physiquement, se couvre de tatouages, se crée de nouvelles attaches et se proclame national-socialiste… nazi. Il écrit des textes d’une rare violence et participe à l’incendie d’un local du Parti communiste français. S’en suit, la prison, puis les premiers signes d’une prise de conscience.

Géno
Géno

– Archive privée Sylvain Rotillon “L’Infanterie Sauvage”

Avec Arno et Tâm