REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Au lendemain de l’interpellation de 39 membres de l’ultradroite à Paris, dont une vingtaine de fichés S, 38 d’entre eux ont été libérés dimanche avec une décision de classement sans suite, a appris Le Parisien de source judiciaire. Une seule garde à vue a été prolongée : celle de Marc de Cacqueray-Valmenier, ex-leader du groupuscule « Zouaves Paris », dissous en 2022.
Ces militants avaient été interpellés samedi aux alentours de 16 heures, à la sortie du cimetière de Charonne, où ils venaient de rendre hommage à l’écrivain d’extrême droite Robert Brasillach, condamné à mort à la Libération pour des faits de collaboration.
Avant d’être interpellés, ces militants avaient été aperçus à proximité de la manifestation syndicale contre l’extrême droite sur la place de la République. Au moins deux d’entre eux étaient munis de béquilles, pouvant être considérées comme des armes par destination, indiquait une source proche du dossier à l’AFP.
Au lendemain de leur interpellation par les policiers de la Brav-M, tous ces membres de l’ultradroite ont été libérés. Tous sauf un : Marc de Cacqueray-Valmenier.
Âgé de 24 ans, ce jeune homme a déjà été condamné et incarcéré ces dernières années, notamment pour l’attaque, en groupe, d’un bar réputé « antifa » le Saint-Sauveur, à Paris, en 2020. Issu d’une famille d’une longue lignée d’aristocrates, est actuellement mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans l’affaire de l’agression de militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour, président du mouvement d’extrême droite Reconquête, en décembre 2021.
Sur son compte Instagram, il s’était vanté d’être allé combattre à l’automne 2020 au Nagorny-Karabakh aux côtés des Arméniens chrétiens contre les Azerbaïdjanais musulmans.
Au lendemain de l’interpellation de 39 membres de l’ultradroite à Paris, 38 ont été libérés dimanche avec une décision de classement sans suite
Des policiers de la Brav-M ont interpellé 39 personnes à la sortie d’un cimetière parisien où elles rendaient hommage à l’écrivain collaborationniste Robert Brasillach fusillé à la Libération.
Un total de 39 membres d’ultradroite, dont une vingtaine de fichés S, ont été interpellés et placés en garde à vue samedi 10 février à Paris, dans un contexte de menace accrue de cette mouvance. Ils étaient entendus pour «participation à un groupement en vue de commettre des dégradations», selon le parquet.
C’est vers 16 heures qu’ils ont été cueillis par des policiers de la Brav-M, à la sortie du cimetière de Charonne, dans le XXe arrondissement de la capitale. Ils venaient de rendre hommage à l’écrivain d’extrême droite Robert Brasillach, condamné à mort et fusillé à la Libération pour des faits de collaboration.
Interdiction de se rendre à Paris
Parmi eux figurent des personnalités bien connues de la mouvance d’ultradroite, dont l’ancien chef du groupuscule dissous les Zouaves, Marc de Cacqueray-Valmenier, ou Gabriel Loustau (fils d’Axel), une figure du GUD.
Marc de Caqueray-Valmenier, 24 ans, a déjà été condamné et incarcéré ces dernières années. Il est actuellement mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans l’affaire de l’agression de militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Eric Zemmour, président du mouvement d’extrême droite Reconquête, en décembre 2021. Sur son compte Instagram, il s’est vanté d’être allé combattre à l’automne 2020 au Nagorny-Karabakh aux côtés des Arméniens chrétiens contre les Azerbaïdjanais musulmans.
Sur celle-ci, on peut voir que la personne qui porte le drapeau du GUD sur ses épaules (la forme blanche au centre) effectue elle aussi des saluts hitlériens lors du passage du groupe français "Baise Ma Hache". (vidéo originale : https://t.co/0X0IvV6Bl7) pic.twitter.com/AEU10Fodp2
Avant d’être interpellés, ces militants avaient été vus à proximité d’une manifestation syndicale contre l’extrême droite qui se déroulait dans la capitale, place de la République. Certains avaient pour interdiction de se rendre à Paris et au moins deux d’entre eux étaient munis de béquilles, pouvant être considérées comme des armes par destination, a précisé la source proche du dossier.
En novembre 2023, 13 personnes, dont 7 fichées S d’ultradroite, avaient déjà été interpellées à Paris pour des tags de croix gammées au sol dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. Deux d’entre eux avaient été mis en examen pour apologie publique de crime ou délit, six autres pour refus de remettre aux autorités judiciaires le code de leur téléphone portable.
«Résurgence très préoccupante»
En réaction, le gouvernement a dissous plusieurs groupuscules d’ultradroite ces derniers mois. Dernier en date, l’association d’ultradroite lilloise la Citadelle, qui s’était vu interdire l’organisation d’une soirée intitulée «Qu’ils retournent en Afrique» en février 2023. Elle a été dissoute mercredi en Conseil des ministres.
L’ex-directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas Lerner, désormais à la tête de la DGSE, avait alerté en juillet sur «la résurgence très préoccupante» des actions violentes de l’ultradroite depuis le printemps 2023, dans un entretien au journal le Monde. Depuis 2017, 10 projets d’attentats inspirés par la mouvance d’ultradroite ont été déjoués, selon les autorités.
Dimanche politique reçoit Jean-Yves Camus, politologue et directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean Jaurès, co-auteur de l’ouvrage Les droites extrêmes en Europe, éditions du Seuil.
Dissolutions de mouvements d’extrême droite : est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?
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⌖
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GUD ⌖ 1983
Juilet 2013 : suite à la mort de Clément Méric dissolutions de Troisième Voie et Jeunesses Nationalistes JNR autours de Serge Ayoub
Décembre 2021 : Dissolution des Zouaves Paris
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Le crampon réapparaît plus systématiquement en France depuis 2014, suite à l’invasion de la Crimée, liée aux forces néonazies ukrainiennes du bataillon d’AZOV.
Le crampon fait partie du logo (crampon et AK47) du drapeau suprémaciste Defend Europe et de l’ANR (Action Nationale et Radicale) – Indextreme.fr
Le salut de Kühnen est couramment utilisé par les hooligans, skinheads, néo-nazis et la grande partie des groupuscules d’extrême droite française. – indextreme.fr
Gud – Le Jihad blanc, glissement vers une nouvelle radicalité. juillet 2023.
Depuis novembre 2022, le Gud est de retour. En plus du rat et de la croix celtique, symboles emblématiques du Gud, leurs militants se sont approprié un nouveau geste : l’index pointé vers le ciel. […]
[…] le Gud mène régulièrement des actions qu’il revendique sur les réseaux sociaux. Néanmoins, sur leurs photos de “propagande”, un nouveau geste apparaît : l’index pointé vers le ciel. Ce geste n’est pas une invention de l’extrême droite nationaliste révolutionnaire, mais plutôt un symbole associé aux idéologies intégristes islamistes.
Si le geste fait partie de la religion musulmane et symbolise “l’Unicité avec Dieu”, il est inoffensif dans son contexte d’origine. Néanmoins, après les interventions d’Oussama ben Laden dans les années 90, l’index pointé vers le ciel, adopté pour renforcer l’image d’une Al-Qaïda unie, est devenu un symbole de ralliement aux idéologies islamistes radicales. Ce geste a ensuite été repris par Daesh à partir de 2014, qui y a ajouté l’affirmation “We are one”.
De l’islamisme au Gud
Thomas Pierret, chercheur et spécialiste du monde arabe au CNRS-IREMAM, explique que le geste du “doigt index pointé vers le ciel” est vraisemblablement un symbole de “ralliement à l’islam”. Tout porte à croire que l’utilisation de ce geste par les membres du Gud, repéré dans des dizaines de photos depuis leur retour en novembre 2022, soit un “signe de soutien aux idéologies islamistes”, mais dans sa forme la plus radicale, voire même terroriste.
Le choix de ce geste par le Gud, se pose sur l’idée que le “terrorisme”, associé aux islamistes radicaux, plus concrètement à la branche armé de l’Hamas ; les Brigades Izz al-Din al-Qassam, pourrait être considéré comme une “stratégie militaire” susceptible d’être utilisée en Europe par des groupes nationalistes blancs en vue de leur propre révolution. Ainsi, malgré leurs différences idéologiques, ces deux blocs se rejoignent sur le plan des “pratiques et des desseins”, partageant un objectif commun de défense territoriale et idéologique.
Sous un angle antisioniste, voire antisémite, le Gud s’est toujours positionné aux côtés des Palestiniens. Encore aujourd’hui, ces militants prennent des photos avec le drapeau palestinien. Il est important de rappeler qu’en 1993, à l’occasion des 25 ans du Gud, plusieurs affiches ont circulé dans la capitale : « À Paris, comme à Gaza, intifada ». Dans les années 2000, en réaction à une déclaration de Jospin accusant le Hezbollah de terrorisme, sur une affiche on pouvait lire : « Sionistes assassins, Jospin complice ». Le Gud exprimait ainsi son soutien au Hamas ainsi qu’au Hezbollah. Cette tendance, partagée à l’époque par le Bloc identitaire, est rappelée par l’historien Nicolas Lebourg. «Le Bloc identitaire est né des cendres d’Unité radicale, qui faisait l’apologie de Ben Laden et des kamikazes palestiniens. »
Affiches du GUD : 1993 – 2000, et action de tractage à Paris 2023.
La “révolution conservatrice”, concept tout aussi réactionnaire que la charia
Entre les années 2000 et aujourd’hui, le Gud a connu trois périodes d’inactivité.
En octobre 2022, lors d’un hommage à deux militants grecs d’Aube Dorée, le groupe a annoncé son retour. Sur le fil de son compte Telegram, parmi ses premières publications, le Gud a invité ses abonnés à rejoindre un autre canal : Cercle Oswald Spengler, créé également en novembre. Oswald Spengler était un philosophe allemand controversé pendant le nazisme, mais ses écrits continuent d’exercer une influence significative au sein des mouvements nationalistes. Selon lui, la civilisation occidentale est en décadence. Spengler propose ainsi une révolution conservatrice, éloignée des valeurs républicaines et de la démocratie. Sur ce canal Telegram, on peut trouver plusieurs publications faisant référence au fascisme, aux Brigades Al-Qassam (la branche militarisée du Hamas) et à des citations qui flirtent avec le suprémacisme blanc. Sur ces publications sur les réseaux sociaux, le Gud partage aussi des posts sur la Palestine et l’Irak, mais aussi concernant Bashar al Assad et Parti Social-Nationaliste Syrien, créé en 1932 à Beyrouth sur le modèle des jeunesses hitlériennes.
Logo du GUD et du Cercle Oswald Spengler telecherché de leurs profils Telegram.
Cette “révolution conservatrice”, en plus de sa dimension violente, constitue le fondement idéologique qui attire le GUD vers l’islamisme radical. En creusant davantage, on découvre que la “révolution conservatrice” est un concept aussi réactionnaire que la charia. Le GUD n’est pas le seul groupuscule d’extrême droite à vouloir adopter cette “révolution conservatrice”. Cette forme d’intégrisme politique est de plus en plus partagée par une partie du mouvement nationaliste français, comme en témoignent les hommages rendus par plusieurs groupuscules d’extrême droite à Dominique Venner, cofondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Avant de se suicider, Dominique Venner avait exprimé le souhait de créer l’Institut Iliade. Dix ans après sa mort, dans le programme prévu par l’institut pour le colloque qui devait avoir lieu le 21 mai 2023, interdit par la préfecture, l’une des thématiques était : “Pour une nouvelle révolution conservatrice”.
Tweet du Gud – Affiches de l’Institut Iliade – Graffitis : Lyon Populaire – Helix Dijon, 21 mai 2023.
Cette révolution conservatrice, une idéologie qui gagne du terrain au sein de l’extrême droite française, s’enracine davantage en raison de ses valeurs réactionnaires. Cependant, les aspects les plus préoccupants sont ceux qui attirent l’attention du GRECE et de l’institut Iliade, notamment le suprémacisme blanc. En d’autres termes, il s’agit de l’idée selon laquelle l’Europe doit s’opposer au grand remplacement, préserver sa culture et imposer une nouvelle hégémonie blanche.
L’index pointé vers le ciel, le Gud embrasse la tendance accélérationniste
Le Gud est un groupuscule connu pour sa violence, comme en témoignent ses actions au cours des dernières décennies. Plusieurs de ses membres ont été condamnés et certains ont même été emprisonnés. Aujourd’hui, le Gud est à un tournant de son existence. La dissolution de Génération Identitaire ainsi que des Zouaves de Paris a contraint le groupuscule à revoir ses fondements idéologiques et à revenir à ses racines : le nationalisme révolutionnaire. Cependant, il semble adopter une forme particulièrement plus radicale et antisémite, nourrissant des fantasmes qui s’assimilent au terrorisme islamiste, mouvance connue sous le nom de “Jihad blanc” de l’anglais “White jihad”.
Sur la question du geste de l’index pointé vers le ciel. Selon l’historien Nicolas Lebourg, le Gud a “toujours exprimé son soutien envers les Palestiniens, le Hamas et plus récemment vers Bashar al-Assad”. Il explique que le Gud est historiquement “antisioniste” et “anti-impérialiste”. L’appropriation de ce geste par le Gud, pour Nicolas Lebourg, est certainement associée à une forme d’approbation envers des méthodes de lutte utilisées par des “islamistes” en Palestine, bien que cela se traduise chez le Gud, sous une forme idéologique et fantasmatique de “terrorisme identitaire”.
Nadia Sweeny, journaliste chez Politis, spécialisée dans le “Jihad blanc” a abordé à plusieurs reprises la question de la radicalisations de nationalistes blancs. N. Sweeny, explique que “l’utilisation du geste “doigt levé vers le ciel” est utilisé au moins depuis 2015 par des “loups solitaires” comme Logan N., militant d’extrême droite qui prônait le « djihad blanc », condamné à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste” en 2022.
Les « loups solitaires » d’Atomwaffen Division – POLITIS • 23 mars 2022
Logan N. est “passé par les Jeunesses Nationalistes, le Front national, le Parti de la France et l’Action française. N. détaillait par le menu comment faire basculer le pays : lancer la « reconquête de secteurs » par des commandos « nationalistes », afin d’installer « un État parallèle ». « En prenant certaines villes moyennes, l’économie de l’État va s’écrouler. Tu laisses faire le travail. » Et puis, « si t’as plusieurs villes, ça bougera : c’est ce qu’ont fait les jihadistes en Irak ».”
Nadia S. affirme que le “white djihad ou Djihad blanc”, est une tendance “issue des États-Unis. Plus précisément du groupe terroriste néonazi Atomwaffen Division, créé en 2015”. Cette mouvance arrive aussi en France, et comme aux États-Unis, elle s’exprime dans les réseaux sociaux à travers une pensée confuse, qui entremêle le néonazisme et l’islamisme : “des néonazis et islamistes radicaux se retrouvent aussi autour d’un antisémitisme profond sur fond de théorie du complot. Les deux mouvances répandent l’idée que les États-Unis, et par conséquent le monde, seraient contrôlés par une élite juive obscure, émanation de l’État d’Israël. C’est pourquoi, au lendemain des attentats du 11 Septembre, une frange néonazie américaine a clairement soutenu Ben Laden.”.
Le GUD semble manifestement vouloir renouer avec ses racines nationalistes révolutionnaires et face aux échecs des dernières décennies, il cherche à unifier le mouvement et à embrasser une voie plus radicale. Selon l’historien Nicolas Lebourg, spécialiste des extrêmes droites, cette voie pourrait effectivement être influencée par le courant “accélérationniste”, qui préconise une guerre culturelle où le concept de “Jihad blanc” s’enracine dans l’imagination et les gestes des militants.
Le “doigt levé”, les gudards unis contre le “grand remplacement”
Ce geste n’est pas anodin, il marque un positionnement clair des militants du Gud et signale un forme de radicalisation. Après que Daesh ait popularisé le geste du “doigt levé vers le ciel”, l’Atomwaffen Division, aussi fascinée par le terrorisme islamique, a détourné ce geste à des fins idéologiques. Plus concrètement, ils concevaient le terrorisme comme un moyen de préserver la supposée “race et culture blanche” et de contrer ce qu’ils perçoivent comme le “grand remplacement”. Plusieurs terroristes qui ont mené des tueries de masse ces dernières années se sont appuyés sur cette fausse théorie pour justifier leurs actes.
Le Gud adopta ce geste à des fins similaires, cherchant ainsi à s’inscrire dans cette prétendue “guerre culturelle”. Il prétend “défendre l’Europe” et protéger ce qu’il considère comme la supposée “race blanche” contre l’influence du multiculturalisme et une supposée “invasion migratoire”.
Tweet du Gud – 17 mars 2023.
La porosité entre l’extrême droite américaine et française est un phénomène avéré. De plus, pour les groupuscules plus radicaux tels que le GUD, leur assimilation à tendance “accélérationniste” suscite dans le mouvement une ligne très racialiste et en quête de préparation à cette «guerre civile raciale» qui viendra inéluctablement. Les Active Clubs, mouvement aussi issu des États-Unis et récemment arrivé en France, vient renforcer cette tendance.
Les Active Club ont été créés par Robert Rundo en 2020 et promeuvent la théorie du “grand remplacement”, complot construit au tour la destruction imminente de la race blanche également appelée “génocide blanc”. Des membres du Gud, ainsi que de la Jeunesse Boulogne, Auctorum, Luminis, etc., sont associés à l’Active Club parisien. Avant leur retour en novembre 2022, le geste de l’index pointé vers le ciel était déjà utilisé, au moins depuis le mois de mars, par des combattants de MMA nationalistes, des militants de Schaf crew Bourges Aurelianorum Corda, Jeunesse Boulogne, Jeunesse Angevine, OuestCokins, Mob Guignol Squad, etc. Cela soulève la question d’un éventuel lien entre les militants du Gud et les combattants actifs dans les sports de combat.
Photo de combattant MMA France-OuestCasual – Photo de groupe Muai Thay Gala – Jeunesse boulogne – 2022
Dans la même ligne des Active Club américains, obsédés par le suprémacisme blanc, le néonazisme et le graffiti, les Active Club français suivent la même vague. Au-delà que plusieurs de leurs membres portent des symboles nazis, ce même geste a été repéré dans l’image suivante, partagée en janvier 2023 par les graffeurs néonazis du collectif La Cagoule.
Affiche de l’Active Club – Graffiti néonazi “Sieg Heil et le geste de l’index” du collectif La Cagoule, 2023.
La présence de symboles nazis parmi les nationalistes révolutionnaires n’est pas nouvelle. Le “national socialisme” a joué un rôle dans l’essor des mouvements fascistes, en particulier dans les pays qui ont collaboré avec le Troisième Reich. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir plusieurs membres du Gud arborer des tatouages nazis, dont le plus connu est Logan Djian, avec un tatouage représentant le blason de la division Charlemagne, un bataillon de la Waffen-SS. La croix celtique, également un symbole du Gud, est devenue aujourd’hui un symbole néofasciste et suprémaciste blanc, déjà utilisé par les nazis et des collaborateurs français.
Pour conclure, le groupe Gud est de retour avec de nouvelles actions et un nouveau symbole : l’index pointé vers le ciel. Ce geste, associé au terrorisme, corrobore un glissement envers cette idéologie appelée le Jihad blanc, moyen que selon les militants du Gud, mais aussi d’autres groupuscules d’extreme droite française, serait une options stratégique pour imposer une hégémonie blanche en Europe. Le Gud cherche à radicaliser ses actions et à promouvoir une vision de la supposée “race blanche” contre le multiculturalisme et l’immigration, se rapprochant de la tendance accélérationnistes anti “grand remplacement” et ultra-violente.
Je tiens à exprimer ma gratitude envers Thomas Pierret, Nicolas Lebourg et Nadia Sweeny pour leur disponibilité en tant qu’interviewés.
À Nîmes, un Gardois a été condamné jeudi à deux ans de prison devant le tribunal correctionnel. Corinne Serfati-Chetrit, avocate de la partie civile (CRIF) parle de sanction exemplaire et de “tournant dans la jurisprudence en matière de condamnation pour des faits antisémites”.
Il a également menacé de mort et de viol collectif une femme habitant Paris, qui s’était émue du caractère violent de ses messages sur les réseaux sociaux. Elle avait alerté les autorités. L’homme l’a menacée de se rendre chez elle pour la violer, la tuer, avec des propos violents : “tu vas avoir de sacrés problèmes” ou encore “on va te torturer et te faire un bon viol collectif pour venger les rappeurs natio, mes camarades blancs que vous dénoncez au ministère de l’Intérieur”.
Corinne Serfati-Chetrit est l’avocate de la partie civile, elle représente en Occitanie le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme et le CRIF. Pour elle, il s’agit d’une “peine exemplaire”. Le procureur avait requis 18 mois dont la moitié avec sursis. La peine est donc encore plus lourde. “À mon avis, c’est un tournant dans la jurisprudence en matière de condamnation pour des faits antisémites”, estime l’avocate.
Christopher Pohlhaus leads a rally with neo-Nazi groups Blood Tribe and Goyim Defense League in Orlando, Florida, on 2 September 2023. Photograph: Stephanie Keith/Getty Images
Comme les républicains traditionnels qui bloquent l’aide militaire, les extrémistes de droite américains désavouent une guerre qu’ils admiraient autrefois
Ben Makuch Thu 11 janvier 2024 14.00 CET
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, autrefois une destination pour les extrémistes américains, beaucoup au sein du mouvement clandestin d’extrême-droite aux États-Unis, le désavouer et conseillent aux partisans de rester à l’écart. Les extrémistes considèrent maintenant l’année électorale à venir comme adaptée à l’activisme sur le front intérieur.
Au début de la guerre, le Département de la sécurité intérieure (DHS) a publié un bulletin de renseignement que les extrémistes américains d’extrême droite se dirigeaient vers le conflit et pourraient l’utiliser pour affiner les compétences terroristes pour ramener les États.
Après un appel ouvert à des volontaires internationaux, l’armée ukrainienne a attiré près de 20 000 combattants du monde entier. En quelques semaines, il y avait déjà ce que l’on appelait le « Boogaloo Bois » américain.
Dans un message audio de novembre 2023 sur Telegram, l’ex-Marine Christopher Pohlhaus – le leader du réseau néonazi de la tribu des Blood, connu pour ses protestations racistes et homophobes à travers les États-Unis – a récemment déclaré aux partisans qu’il ne permettait pas à ses « jonchages » de se joindre au conflit.
« Je continuerai à soutenir la lutte des gens là-bas », a déclaré Pohlhaus avant d’expliquer comment un désaccord avec son allié personnel et chef de milice russe qui se battait pour l’Ukraine, Denis Nikitin (que Pohlhaus a inadiement prêté allégeance au cours de l’été), a amené le groupe à couper les liens.
« Je ne vais pas permettre à nos gars, aux efforts et au sang de mes gars d’aller vers [la guerre) », a-t-il déclaré.
Selon lui, bien que plusieurs de ses membres aient été « super ravis et se préparant à aller en Ukraine », ils feraient pivoter tout leur argent et leurs ressources pour se concentrer sur l’activisme national, en particulier leurs rassemblements haineux, ne voyant aucun avantage aux combats dans la guerre. Dans le même message, Pohlhaus, qui a confirmé l’enregistrement au Guardian par un SMS, a reconnu qu’il était l’un des derniers dirigeants néonazis de la part du public aux États-Unis à soutenir la guerre en Ukraine.
Pour sa part, le DHS n’a pas répondu à plusieurs courriels du Guardian pour savoir s’il continuait de traquer les extrémistes de droite qui se rendaient en Ukraine.
La question de savoir si Pohlhaus était sérieux au sujet de la guerre est une autre question. Certains membres du mouvement néonazi aux États-Unis au sens large ont utilisé la guerre en Ukraine comme une sorte de plan de jeu de rôle à action en direct pour renforcer leur crédibilité militante, même si les récits de leurs exploits ne sont pas vrais. Kent McLellan, un Floridien qui a travaillé avec Pohlhaus et connu sous le pseudonyme « Boneface », a été distribué pour avoir menti sur ses bonafides de guerre en Ukraine au cours de l’été.
Pour sa part, le Kremlin a été un recruteur implacable de néonazis à sa cause; le cofondateur du mercenaire Wagner Group, Dmitry Utkin, a non seulement nommé son organisation d’après le compositeur préféré du Troisième Reich, mais avait le logo pour le Waffen-SS tatoué sur les deux côtés du cou.
La guerre est également à un point de crise pour l’Ukraine, car le parti républicain majoritaire bloque l’aide à Kiev au Congrès par rapport aux demandes visant à renforcer d’abord la frontière sud avec le Mexique et à apporter des changements draconiens au système d’asile des États-Unis.
Au sein du réseau plus large de militantisme néonazi, l’Ukraine a pratiquement évaporé le conflit à Gaza et les problèmes intérieurs surpassaient ce qui était autrefois un événement mondial bien suivi. Ne voyant aucune valeur à envoyer des hommes pour acquérir une expérience de combat en première ligne, avec un risque trop élevé de mort ou d’arrestation à leur retour, les extrémistes américains de droite considèrent l’Ukraine comme un conflit avec peu de risques.
En septembre, une importante publication d’extrême-droite, liée à la division Atomwaffen du groupe de terreur néonazi américain, dissoute, a déclaré avec audace que la guerre non seulement « n’a plus d’importance pour nous », mais elle « aimerait se recentrer » sur les questions américaines.
« Il est franc, à propos d’une demi-monde de guerre alors que nous avons des questions plus urgentes chez nous, c’est franchement, pas dans notre intérêt. »
C’est un sentiment qui rappelle les déclarations des candidats républicains à la présidence Donald Trump, Ron DeSantis et Vivek Ramaswamy – qui ont tous caractérisé la guerre comme un problème lointain.
Mais il y a seulement cinq ans, l’Ukraine était considérée comme un terrain d’entraînement fertile pour les extrémistes d’extrême droite.
Dans les textes du Guardian, Nazzaro a expliqué son point de vue sur le conflit.
« Je pense que nos gars peuvent trouver une formation adéquate ailleurs sans risquer leur vie en Ukraine », a-t-il déclaré, ajoutant que la guerre n’était pas dirigée par des forces qui avaient « nos intérêts à l’esprit ».
« Le chemin de fer de l’extrême droite en ligne américain concernant les voyages en Ukraine pour lutter contre l’invasion russe a diminué au cours de l’année écoulée », a-t-il déclaré, soulignant que dans certains cas, parler de l’aventure à la guerre était « n’est jamais grave » ou une « tentative flagrante de lever des fonds par le biais du financement participatif, ou a été abandonnée en raison de la réalité brutale du conflit ou de ne plus voir d’objectif pour le mouvement américain ».
La menace des forces de l’ordre a également été un moyen de dissuasion majeur pour les extrémistes de droite qui tentent de se joindre à l’effort de guerre ukrainien.
« Il est également très probable que les efforts des gouvernements américain et ukrainien ont rendu les déplacements de ces personnes plus difficiles », a-t-il déclaré.
Pour les néonazis européens, en revanche, le conflit est à leur portée. L’impérialisme russe incontrôlé est toujours considéré comme une menace de proximité par les mouvements nationalistes sur tout le continent. Ils considèrent les Américains et les anglophones dans leur mouvement comme ignorants de la réalité de la machine de propagande du Kremlin.
« Nous faisons de notre mieux pour comprendre le fait que, dans l’Anglosphere, il y a un autre type de chambre d’écho où la propagande du Kremlin domine principalement et que l’on n’a probablement jamais entendu la vérité », a déclaré un important compte rendu néonazi européen sur Telegram en mars de l’année dernière, en s’en apercrant déjà la diapositive du conflit entre anglophones.
« Cela dit, il reste une limite à la quantité d’ignorance que nous pouvons tolérer », poursuit le billet. « Notez que beaucoup de nos gars ont été en première ligne eux-mêmes, et tout le monde ici connaît au moins quelqu’un qui l’a fait. »
Les nationalistes européens de droite ont servi en première ligne de la Scandinavie, de la Pologne, du Belarus et de la Russie, entre autres. Mais pour de nombreux extrémistes américains, la perspective réelle de rejoindre le conflit comporte des difficultés pratiques et logistiques ainsi qu’un grand degré de risque pour la vie et l’intégrité physique.
« Nous confondons la fascination pour le conflit ou pour certaines unités de l’extrême droite en ligne avec leur présence réelle en Ukraine combattant », a déclaré Kacper Rekawek, maître de recherche et chef de programme au Centre international pour la lutte contre le terrorisme et expert des combattants étrangers en Ukraine.
Rekawek a dit que l’un des principaux inhibiteurs pour les Américains qui rejoignent la guerre, par rapport aux Européens, est la distance et le langage.
« C’est loin », a-t-il dit, « c’est dans un langage très inconnu et il fait froid là-bas… C’est solitaire là-bas. »
1 sur 3 : Outre Aurélien "Averell" Flottes, On retrouve une autre tête du RED qui est allée s'aérer l'aisselle droite à Rome dernièrement. Il s'agit du bavard Côme Julien de Pommerol. https://t.co/yOZmtR3n5y
Clermont Non Conforme a participé à un rassemblement fasciste à Rome dimanche 7 janvier organisé par CasaPound. L'occasion pour eux d'effectuer quelques saluts fascistes en hommage à 3 fachos italiens assassinés le 7 janvier 1978… pic.twitter.com/G9Oc5TV2bf
De jeunes Français, certains liés à l’écosystème du Rassemblement national, ont pris part au rassemblement qui a vu des centaines de militants tendre le bras, dimanche dans la capitale italienne.
Rassemblement néofasciste organisé par CasaPound dans les rues de Rome, dimanche 7 janvier. (Lami Giuseppe/ANSA/ABC/Andia.fr/ANSA/ABC/Andia)
Des saluts fascistes en pleine rue. Dimanche 7 janvier à Rome, ils étaient des centaines, peut-être un millier, en rangs d’oignon et vêtus de noir, se tenant en silence devant l’ancien siège du Mouvement social italien (MSI), l’ancien parti néofasciste disparu en 1995. Soudain, à l’évocation des noms de trois militants décédés, la foule hurle «Presente» en tendant le bras dans une chorégraphie qui rappelle celle des chemises noires de Mussolini. Organisé chaque année par le mouvement CasaPound, des nostalgiques du Duce connus pour leur violence, cet événement est un hommage à deux camarades tombés en 1978 sous des balles attribuées à l’extrême gauche, et au troisième tué par la police dans les émeutes qui ont suivi.
Ces images saisissantes ont fait le tour du Web lundi. Des internautes ont été choqués par ce rituel de sinistre mémoire, tout autant que par la présence, cette année, de proches de la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni, révélée par la presse transalpine. Et notamment du vice-président de la Chambre des députés, Fabio Rampelli. Figure de Fratelli d’Italia, le parti de Meloni, il est venu dimanche serrer des mains au milieu des drapeaux d’organisations radicales.
La «GUD Connection», un petit cercle d’extrême droite radicale lié au RN
Comme chaque année, des Français participaient également à ce pèlerinage fasciste dans la capitale italienne : de
Tristan Arnaud et Ludovic Faure “Famine” de Peste Noire, lors de l’inauguration du Bastion Social du GUD à Clermont Ferrand en juillet 2018.
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet ajoutant un mandat de dépôt à la condamnation de Tristan Arnaud à deux ans dont un ferme. Il rejoindra la prison de Riom le 17 janvier.
D'après @mediacoopfrance, le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand vient de condamner 3 militants de Clermont Non Conforme pour violences. Dans une première affaire, Tristan Arnaud a pris un an ferme et sa compagne, Anastasia Ramos, 4 mois avec sursis. (1/2) pic.twitter.com/1aP9zAdU9I
Hier se tenait le procès de 3 militants de l’ultra-droite clermontoise. Si Tristan Arnaud, récidiviste, a reçu un mandat de dépôt, sa compagne Anastasia Ramos et leur camarade Roman Schmidt ont eu des peines plus légères. Récit.https://t.co/3LHaIGM6GZ
MàJ 12 décembre 2023 : Tristan Arnaud, fiché S, qui en 2018, avait écopé de 3 ans de prison et 5 ans d’interdiction de territoire, se retrouvera dès le mois de janvier en face de la justice. Il devra répondre de faits de violence commis en pleine rue. Roman Schmidt a lui aussi été entendu pour des faits de violences et devra comme son camarade, se présenter devant la justice.
Ce week-end, une plainte contre Tristan Arnaud, membre de Clermont Non Conforme a été déposée pour violences aggravées contre un jeune, en plein centre de Clermont-Ferrand, qui a été transporté à l’hôpital par les pompiers. Le présumé coupable devra de nouveau répondre de ses actes.
Tristan Arnaud est pourtant déjà bien connu des services de police. Incarcéré en 2018, il était interdit de territoire après avoir frappé des personnes qui se promenaient devant le local du Bastion Social de Clermont-Ferrand. L’un d’eux souffre encore de douleurs à la jambe, après une double fracture du tibia et du péroné qui lui valut plus de 60 jours d’ITT.
A sa sortie de prison, après une 7eme condamnation, Tristan Arnaud était interdit de territoire. Cependant, malgré l’enfermement, rien n’a changé chez lui. Pas même la haine. A Bordeaux, il fonde Bordeaux Nationaliste, mais se fera chasser par les antifascistes. D’origine vendéenne, il semble déraciné. Il revient donc, au bout de 5 ans, à Clermont-Ferrand. On le voit sur presque toutes les photos de Clermont Nationaliste puis Clermont Non Conforme, les groupuscules néo-nazis.
Retrouvez ici l’article du procès de Tristan Arnaud en date d’octobre 2018
Vu qu’apparemment @GDarmanin ne souhaite pas intervenir sur une manifestation de néo-nazis dans la capitale, on va lui donner peut-être un argument qui lui parle….
Je vous présente Tristan Arnaud (bob adidas), fiché S, multi-récidiviste.
Tristan Arnaud, ici accompagné de fascistes bordelais et toulousains en partie, lors de l’attaque d’une manifestation à Toulouse en septembre 2021.
19 octobre 2018
Deux militants et un sympathisant du Bastion social ont été condamnés à des peines s’échelonnant de six mois avec sursis et mise à l’épreuve à un an de prison ferme, ce vendredi après-midi. Ils ont été reconnus coupables d’une agression commise le 9 septembre devant le local de leur association, rue de la Treille à Clermont-Ferrand. Qui sont-ils ? […]
• Tristan, le cogneur
Âgé de 24 ans, Tristan est le seul des trois prévenus à avoir déjà été condamné. Son casier judiciaire porte trace de six mentions depuis 2013. Originaire de Vendée, il est arrivé en Auvergne “par hasard”. Il est chauffeur-livreur. Il est par ailleurs fiché S depuis 2011.
D’une silhouette ramassée et musclée, il semble ne pas craindre la bagarre quand l’occasion se présente.
A l’audience de ce vendredi après-midi, devant le tribunal de Clermont-Ferrand, Tristan devait répondre de deux agressions : celle de la rue de la Treille, le 9 septembre, et une autre commise le 12 mai 2018, devant le stade du Clermont Foot, ces violences étant agrémentées d’injures racistes. Pour ces deux faits, il a été condamné à trois ans de prison, dont deux assortis du sursis avec mise à l’épreuve.
Face au tribunal, il a fait connaître son souhait de quitter l’Auvergne pour s’installer en Bretagne avec sa compagne. Sa peine a été assortie d’une interdiction de paraître dans le Puy-de-Dôme.
Les faits remontent à la mi-septembre. Quatre amis se baladent rue de la Treille après un match de l’ASM qu’ils ont regardé dans un bar. L’un d’eux montrent le local du BS, en disant « Tiens c’est là, le local des fachos ». De là, Quentin Gimel, 21 ans, va sortir et agacé, va demander qui a dit cette phrase. L’auteur des propos va se dénoncer et recevoir des coups de poings et pieds. L’un de ses amis va vouloir s’interposer mais va prendre des coups lui aussi. Tristan est sorti lui aussi, avec un masque de soudeur sur le visage et participe grandement à la bagarre. Une des victimes est amenée au sol et battu par, selon une témoin, plusieurs hommes. Il s’agit de l’homme qui ne pourra pas se relever seul, et pour cause, il a le tibia et le péroné fracturés, et « se voit mourir » tentant même de se faire un garrot.
Mais le procès commence d’abord par la première affaire incluant Tristan Arnaud et un autre homme n’appartenant aucunement au Bastion Social, lors d’une rixe dans une enceinte sportive. Il est décidé que les deux affaires seront jointes. Les faits remontent à mai 2018, lors d’un match de football au stade Gabriel Montpied, à Clermont-ferrand. Une bagarre éclate entre plusieurs personnes, dont Tristan qui assène des coups sur une personne et va jusqu’à détériorer une voiture en mettant des coups de pieds. Mais cette bagarre prend une autre tournure quand Tristan insulte ses « adversaires » avec des injures à caractère raciste. « Sale arabe », « arabe de merde » . La victime aura les lunettes cassées, les temps et les joues marquées, des ecchymoses, hématomes et plaies sur le visage.
Lorsqu’on lui demande de s’exprimer sur les faits, Tristan essaie de minimiser les faits : « je suis juste allé défendre mon ami ». Il se défend des affaires racistes « il faisait nuit, on ne voyait pas très bien, je ne pouvais pas savoir que cet homme était d’origine maghrébine. » Tristan va même plus loin en disant que lui aussi a voulu porter plainte mais que la Police Judiciaire a refusé. Le président du tribunal s’en étonne : « Bizarre, selon l’expertise médicale vous n’aviez aucune marque, donc je veux bien que vous ayez été victime mais c’est étonnant quand même ! »
Puis, le président rappelle que Tristan Arnaud est fiché S depuis 2011. Son casier judiciaire est loin d’être vierge avec 6 condamnations depuis 2013 notamment puor vol en réunion, violence en réunion et port d’armes, vol avec violences. Ce jeune vendéen est arrivé en Auvergne il y a deux ans, il a rencontré une femme ( présente au procès). Même si son contrôle judiciaire est respecté, le président souligne une certaine désinvolture par rapport à son parcours. « Vous n’avez pas l’air de comprendre la gravité des faits. »
Après cette première affaire, la cour enchaîne sur les faits du 9 septembre et la rixe qui a eu lieu devant le local du BS, la nuit du 9 septembre.
Tristan Arnaud, est donc considéré comme récidiviste dans cette affaire avec des faits similaires sur la Roche Sur Yon. Luigi et Quentin sont accusés des mêmes faits « violences en réunion entrainant des ITT de plus de 8 jours » en tant qu’auteur et complice. Le président rappelle que depuis son ouverture, le local est le théâtre d’incidents. Mais à cette soirée, la violence est inouïe. En deux minutes, des coups de pieds et poings pleuvent. Luigi, lui, barre la route à l’une des victimes, fait une clé de bras provoquant un étranglement.
Dès le 9 septembre, les personnes sont identifiées par les victimes. Mais bizarrement Quentin et Tristan sont partis dans la nuit sur Strasbourg. Tristan appellera même son employeur en disant qu’il doit partir de toute urgence en Espagne pour de graves problèmes familiaux. Ils coupent leur téléphone, mais seront retrouvés hébergés par une certaine Elodie, dont le président décrit l’appartement comme « une reconstitution du 3eme Reich en décoration intérieure. » Rires dans la salle.