La Nouvelle Droite et le nazisme. Retour sur un débat historiographique

La Nouvelle Droite et le nazisme. Retour sur un débat historiographique

Première parution : Stéphane François, « La Nouvelle Droite et le nazisme. Retour sur un débat historiographique », Revue Française d’Histoire des Idées Politiques, vol. 46, n°2, 2017, pp. 93-115.

[…] Nous devons garder à l’esprit que les thèses grécistes ont été reprises par des milieux forts éloignés de ses positions idéologiques : un certain nombre de thèmes développés par la Nouvelle Droite ont été retraduits, radicalisés et réutilisés par des groupuscules d’extrême droite, notamment néonazis, dans une optique différente, ou opposée, de celle du GRECE, comme le reconnaît Pierre-André Taguieff :

« Si, à bien des égards, le modèle du “néo-racisme” culturel et différentialiste permet d’éclairer l’argumentation de la “Nouvelle droite” jusqu’au milieu des années 1980s, il convient d’insister sur un processus souvent observé en histoire des idées : les représentations et les arguments forgés par le GRECE dans les années 1970 lui ont progressivement échappé, étant repris, retraduits et exploités par des mouvements politiques rejetant l’essentiel de sa “vision du monde”. Il s’agit donc d’éviter d’attribuer au GRECE les avatars idéologiques et politiques de certaines composantes de son discours, et plus particulièrement de son discours des années 1970.[66] »

Une autre difficulté pour le chercheur réside dans le fait que les discours néo-droitiers ont été réutilisés/recyclés par différents groupuscules nordicistes occidentaux contemporains. Des groupuscules qui ne partagent pas pour autant, bien au contraire, la vision du monde de la Nouvelle Droite. La récupération et la déformation des idées grécistes sont particulièrement visibles dans le cas des nationalistes-révolutionnaires et des identitaires. Ainsi, le magazine identitaire et néonazi, racialiste et antisémite, Réfléchir et Agir, dont les animateurs se considèrent comme les disciples de Saint-Loup et de Terre et Peuple des anciens grécistes Pierre Vial, Jean Mabire (décédé en 2006) et Jean Haudry, affirme faire partie de la « Nouvelle Droite païenne »[67]. Nous ne pouvons donc pas considérer la Nouvelle Droite dans son ensemble comme relevant du néonazisme, ni qu’elle est une résurgence de celui-ci. Ainsi, Pierre Milza, contrairement à ce qu’il affirmait en 1985, estime actuellement que le discours de la Nouvelle Droite des années 1980 n’est pas une nouvelle version « plus ou moins aseptisée du national-socialisme ». En effet,

« Les éléments de référence, écrit-il, ne manquent pas : une conception de l’histoire reliée au mythe aryen, un néo-paganisme rejetant l’héritage judéo-chrétien, une raciologie fondée à la fois sur l’anthropologie physique, la “psychologie des peuples” et la théorie des “génies créateurs de civilisations”, l’attachement au passé nordique de l’Europe, à l’esthétique wagnérienne, à un hellénisme repensé par la culture allemande (la statuaire d’Arno Breker occupe une place de choix dans le “musée imaginaire” de la Nouvelle Droite), etc. : tout cela est présent dans les deux cultures politiques, mais avec des différences d’intensité et d’intentionnalité telles qu’il serait inexact et injuste de réduire la pensée néo-droitière de cette époque à une résurgence du nazisme parée des oripeaux de la respectabilité.[68] »

La Nouvelle Droite se place, outre la filiation « révolutionnaire-conservatrice », plutôt dans celle de l’anthropologie raciale anglo-saxonne : ses militants se réfèrent à un courant à la fois progressiste et inégalitaire de l’ethnologie développé en Occident au xixe siècle, comme l’a mis en évidence Michael Billig dans un ouvrage important, L’Internationale raciste. De la psychologie à la « science des races », paru en 1981[69]. Selon lui, Nouvelle École était « fermement mariée à la tradition de la science de la race et de la politique de la race [et mélange] les vieilles traditions de la science de la race (incluant Günther et autres théoriciens nazis) avec celle des héritiers actuels de Galton »[70]. Cette question du racialisme est très importante car elle marquera profondément la vision qu’auront par la suite les observateurs de la Nouvelle Droite, mais aussi certains militants d’extrême droite. En effet, celle-ci a du mal à se débarrasser de l’image de théoriciens racialistes. Pour une raison légitime, d’ailleurs : le racialisme est encore défendu par certains dissidents (Faye, Vial, Haudry notamment). Pourtant, les références national-socialistes ont progressivement disparu de la Nouvelle Droite, à l’exception notable de la tendance identitaire, nordiciste et néopaïenne, que nous avons appelé ailleurs « folkiste »[71]. Elles se retrouvent par exemple chez Pierre Krebs, actuel compagnon de route du groupuscule identitaire Terre et peuple. Krebs édite tous les ans un petit almanach, très luxueux, à l’esthétique très national-socialiste : runes, soleil noir SS, représentations de divinités germano-scandinaves et celtes, photos de statues de Breker, photos de nazis et d’identitaires comme Pierre Vial, etc. Au-delà de la question néo-droitière, le nordicisme reste une référence importante constante de l’extrême droite, des néo-droitiers proches des courants dits identitaires aux néo-nazis.

Comment une vieille religion nordique inspire le suprématisme blanc

https://www.slate.fr/story/146130/vieille-religion-nordique-suprematisme-blanc

Ils sont nombreux à déclarer s’inspirer de l’odinisme, la seule religion «pure» selon eux.

Connaissez-vous l’odinisme* ? Cette vieille* religion* nordique* consiste à vénérer des dieux comme Thor* ou Odin*, à porter parfois un pendentif en forme de marteau, et à se retrouver entre croyants dans les bois pour boire de l’hydromel, lire de la poésie, voire sacrifier des animaux pour plaire à leurs divinités.

* odinisme, wotanisme, odalisme, ... etc. 
* origines : 19e, 20e et 21e siècles, pas viking ou ni hyperboréen
* religion plutôt tentative de tradition

Festival « viking » ou pro-nazi ?
* le cercle de torches autours d'un feu est le rituel volkisch commun observé et affiché par gangs skinheads en France et en Allemagne, certains motards criminalisés 1%, activistes rac x nsbm, crews des bannières ouest casual, ...

Seulement voilà, cette religion ancienne a inspiré le mouvement suprématiste ces dernières années, notamment aux États-Unis. Le site Reveal du Center for Investigative Reporting explique que, depuis 2001, au moins six odinistes racistes ont été accusés d’avoir mené ou tenté de mener des attaques terroristes sur le sol américain. Rappelons également qu’Anders Breivik, l’homme responsable d’une tuerie de masse dans un camp d’été à Utoya au sud d’Oslo en 2011, a fait parler de lui en expliquant un jour avoir longtemps été odiniste.

«Les odinistes racistes d’aujourd’hui disent qu’il s’agit de la seule religion pure pour le peuple blanc, elle n’a pas été “mélangée” par le prophète juif Jésus, écrit le site. Ils se voient comme des guerriers, prêts à réclamer l’Amérique au nom du peuple blanc et à se battre contre un génocide des blancs, mené par les Juifs, ce qui a laissé le plus grand pays du monde en lambeaux.»

Et l’époque actuelle, de par les tensions qu’elle traverse, forme un terreau parfait pour ces suprématistes vantant une sorte de grandeur du peuple blanc face à une supposée menace.

«Les terroristes racistes d’extrême-droite ont compté pour une partie significative des attaques terroristes à travers l’Amérique ces dernières décennies, et les experts disent que ces groupes sont en pleine explosion dans l’Amérique divisée de 2017.»

Brandon Lashbrook, originaire de l’Illinois, est l’un de ces odinistes qui n’a pas peur d’afficher des croix gammées chez lui ou de parler ouvertement de sa détestation pour le mélange des «races». «Nous devons être prêts à nous battre, explique celui qui organise régulièrement des réunions d’odinistes via des événements Facebook. Nous devons étudier les arts martiaux, faire de la musculation. Nous devons être prêts et unis, et prêts à nous défendre, et continuer à dire la vérité à la société, et aider encore plus d’âmes à trouver la voie pour sortir de l’Enfer et retourner à Midgard [terme ancien désignant la Terre]. De cette façon, ils vont se réunir et réaliser quelle menace pèse sur nous. Ce sera toujours honorable de mourir durant une bataille.»

Pour lire la suite de cette enquête, rendez-vous sur le site de Reveal.

Night of Honour

https://lahorde.samizdat.net/encore-un-concert-neonazi-au-local-des-bikers-dayoub

Encore un concert néonazi au local des bikers d’Ayoub


Comme annoncé par le blog Anti Night of Honour, le concert néonazi de Black Métal « Night of Honour » du 18 février, dont le lieu a été tenu secret jusqu’au dernier moment, s’est bien déroulé au local des Black 7 France, le nouveau nom du club de motards de Serge Ayoub (anciennement Les Praetorians).

Ce local étant une valeur sûre pour l’organisation de concerts d’extrême droite radicale dans le nord de la France, sans risque d’interdiction pour les groupes qui s’y produisent et qui devient une référence pour les concerts d’extrême droite. Le Night of Honour est un rassemblement NSBM (National Socialist Black Metal) où se retrouve toute la scène Black métal néonazie européenne, avec un public qui est venu des quatre coins de l’hexagone et d’Europe. Ainsi après le concert NSBM en limousin au mois d’octobre, le Call of Terror en janvier en Rhône Alpes, c’est en Picardie à Berzy le Sec à coté de Soissons dans l’Aisne que s’est fait le Night of Honour, ces concerts néonazis se font plus régulièrement dans des lieux éloignés des agglomérations.

Malgré ses démêlés avec la justice, Serge Ayoub continue ses activités près de Soissons dans l’Aisne. Dans le local de son club de bikers, les rappeurs Kroc Blanc et Amalek, des rappeurs nationalistes comme ils se définissent (voir l’article des Inrocks à ce sujet), étaient venus se produire fin janvier. Amalek est un enfant de la région, puisque son père Lionel Payet était responsable du Front National de la Jeunesse de Picardie en 1974, avant de se présenter à différentes élections sous l’étiquette FN à Amiens. Lionel Payet est élu conseiller régional en 1986, puis conseiller municipal d’Amiens, ancien directeur de National Hebdo et journaliste dans ce même journal. Amalek donc, un enfant de la balle, qui s’est lancé dans le rap, mais qui n’a pas oublié de jouer la provoc, déjà condamné pour des histoires de quenelle. On a pu le voir à Calais lors d’une manif « anti-migrants » ou à l’église Ste Rita à Paris lorsque l’extrême droite occupait cette église.

L’an passé, pour la première édition du Night of Honour, les Black 7 avaient déjà accueilli des groupes comme Baise ma Hache , Nordçlanz (Allemagne), Stahlfront (Allemagne) et Blessed In Sin (France). Le Comité Antifasciste de Saint Etienne avait publié un dossier sur le groupe Baise ma Hache (le lien ici). Cette année se sont produits Der Sturmer, Dark Fury, Frangar et Sacrificia Mortuorum.
La Horde

Nous publions en partie l’article du blog Anti Night of Honour sur les différents groupes qui ont participé à cette seconde édition (voir ci-dessous).

« DER STURMER – NSDAP BLACK METAL DE GRECE AFFILIE AUBE DOREE :
Der Sturmer sous ce nom emprunté au journal antisémite nazi du 3e reich allemand d’Adolf Hitler, les membres de Der Sturmer sont des militants revendiqués de Aube Dorée, le parti nazi grec du XXIe siècle, le parti politique le plus black métal au monde aussi avec un député bassiste dans Naer Mataron (nsbm) entre autres.

FRANGAR – NSBM FASCISTE D’ITALIE :
Frangar est connu pour être affilié à la promotion et la propagande NSBM en Italie, via le rassemblement NSBM « Hot Shower » chaque mois d’avril à Milan, où déboulent 900 sympathisants et militants NSBM de toute l’Europe.

DARK FURY – NSBM DE POLOGNE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET « Call of Terror » il y a quelques jours en Savoie en Rhône-Alpes avec Peste Noire + Goatmoon + Baise ma Hache, avec 500 militants et sympathisants NSBM sous la promotion de Blood and Honour & GUD, Dark Fury est de nouveau impliqué dans le rassemblement « night of honour 2 ». Dark Fury sont l’un des leaders de la mouvance NSBM de Pologne, des chapitres entiers sont consacrés à Dark Fury et à ses liens multiples avec l’idéologie néo-nazie, dans le livre “as wolves among the sheep“. Les membres du groupe font un groupe de RAC traditionnel appelé «  WHITE DEWILS  ». Les informations officielles sur DARK FURY peuvent être consultées via le site Web de la mouvance NSBM PAGAN FRONT. Le groupe existe depuis 1997 et a réussi à enregistrer sept albums. Un de ses albums porte le nom de la « Solution Finale », référence à l’Holocauste perpétré par les nazis du 3e reich allemand d’Adolf Hitler.
Leur album split avec le groupe Thors Hammer (NSBM polonais, fâcheusement réputé lui-aussi), orné d’une croix gammée et de croix celtique (également croix et runes de guerre allemande).

Extrait de leur album W.A.R. (acronyme de White Aryan Resistance ), la chanson du même nom, où vous entendez ces paroles ici traduites en français :

“Le bruit des corps déchiquetés d’ennemis
Dans la guerre de la race et de sang !
Sous la bannière du Soleil
Dans l’ombre des ailes d’aigles
Swastika notre enseigne
Une chanson sur nos lèvres
Tuer les maudits, tuer pour le sang
ou Que ce soit,
la guerre pour la blancheur la mort ne cesse pas !”

SACRIFICIA MORTUORUM – NSBM LOCAL DE LORRAINE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET il y a quelques semaines, le 29 octobre en Limousin, avec Peste Noire sous la promotion des naziskins « Lemovice Crew » sous leur étiquette d’identitaires national-socialistes « Front des Patriotes », SACRIFICIA MORTUORUM s’affiche aussi avec son logo à croix celtique sur le tract et la propagande Night of Honour 2.

JEU DE PISTE NIGHT OF HONOUR 2 SAMEDI 18 FEVRIER 2017 :
les néonazis sont adeptes de “jeux de piste” pour éviter les opposants, les interdictions, et les conséquences pénales :
Jeu de piste avec Blood and Honour pour les combats de MMA, jeu de piste en Limousin avec Front des Patriotes, jeu de piste “Call of Terror” en Rhône Alpes, …

Premier indice : «  France, Paris area  » :
Le tract « Night of Honour 2 » d’appel à rassemblement le 18 février 2017 autours de l’idéologie-en-musique NSBM ne précise pas le lieu du rassemblement DISCRET et clandestin. Seule la mention « France, Paris area » donne le point de convergence du « jeu de piste ».
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT il y a pile un an, en février 2016, à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne. Le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area »

Second indice : «  North of France  » :
Une autre publication de Hendrick MOEBUS* publiée sur Facebook et sur le forum NWN au sujet des tickets de réservation en prévente pour l’édition d’avril 2017 du rassemblement NSBM de Milan, précise « North of France » comme indication.

Hendrick MOEBUS :
Actif depuis 25 ans, assassin néonazi allemand,qui a entrepris une cavale aux Etats-Unis où il s’est effectivement stratégiquement et idéologiquement formé auprès des réseaux et des figures white power américains, qu’il a initié en retour au black metal NS et métapolitique, figure NSBM avec son groupe fâcheusement célèbre “ABSURD”, producteur NSBM via son label « Darker Than Black », promoteur NSBM via son rassemblement « Hot Shower » [ndlr :traduction : « à la douche » référence aux chambres à gaz] à Milan en Italie chaque année au mois d’Avril, …).

RETOUR SUR LE JEU DE PISTE DE L’EDITION 2016 :
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne, le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area », les militants et sympathisants ont participé à un « jeu de piste » pour pouvoir finalement se rassembler DISCRETEMENT au local du club de motards de Serge AYOUB dit « Batskin », à 50 minutes de Paris en voiture.

Plus simplement, taper Praétorians MC dans Google Maps :
A Soissons, prendre la route de Chateau-Thierry,
traverser Vignolles, à la sortie de Berzy-Le-Sec (gare), prendre à droite rue Mauricette Lepage (sur la D173) et faire 150m jusqu’à la salle associative à droite. »
Plus d’infos sur le blog Anti Night of Honour

Alerte antifasciste : Rassemblement NSBM le 29 octobre en Limousin. Le site d’information antifasciste du collectif La Horde publie un article sur l’idéologie-en-musique de Peste Noire.

Le site d’information du collectif antifasciste La Horde publie une alerte au sujet des rassemblements NSBM prévus les 29 octobre en Limousin, le 18 novembre au sud de l’Allemagne, le 28 janvier en Rhones Alpes, … autours de l’idéologie-en-musique de Peste Noire.

http://lahorde.samizdat.net/2016/10/22/epidemie-de-peste-noire-dans-la-scene-black-metal/

merci de diffuser.

la-horde-epidemie-de-peste-noire-dans-la-scene-black-metal

Burzum, fondé en 1991, est un one-man-band du Norvégien Kristian Vikernes , surnommé « Varg » (du nom des loups de Sauron dans Bilbo le Hobbit de Tolkien), condamné en 1994 à une peine de 21 ans de prison pour des destructions d’église par incendie et pour l’assassinat d’Oysten Aarseth alias « Euronymous », membre du célèbre groupe de black metal Mayhem (dont Vikernes a fait brièvement partie). Vikernes a poursuivi sa carrière en produisant les disques de Burzum depuis sa cellule, en écrivant des livres sur le paganisme et en créant le mouvement odaliste, tout en adoptant un look naziskin.

En 2010, après avoir purgé sa peine, Vikernes s’installe en France, en Corrèze, et se reconvertit dans le survivalisme : en 2013, il est arrêté par la police, soupçonné de vouloir commettre un attentat à l’instar d’Anders Breivik [1], et une perquisition à son domicile a découvert qu’il était en possession d’une demi-douzaine d’armes à feu. Mais c’est finalement pour des propos antisémites et racistes publiés sur son blog qu’il se retrouve la même année devant un tribunal.

vikernes-proces

Le jour de son procès, en plus des fans de Burzum venus demander un autographe et faire des selfies avec lui, une petite douzaine de militants d’extrême droite (dont Logan Djian, dont nous avons récemment parlé ici) l’accompagnaient. Il faut dire que le même jour, au même endroit, Dieudonné passait en procès pour sa chanson antisémite « Shoahnanas » : Vikernes postera le soir même une vidéo de soutien, quenelle à l’appui. Autre lien avec le milieu d’extrême droite français, Vikernes va sortir un livre intitulé M agie et Religion en Scandinavie antique aux éditions du Rubicon, une maison d’édition proche de l’émission de radio Méridien Zéro, elle-même liée au Mouvement d’Action Sociale (MAS), un groupuscule nationaliste-révolutionnaire qui s’est récemment autodissous.

moebus

L’Allemand Hendrik Möbus , initié aux États-Unis dans les réseaux suprématistes blancs, est le gérant du label NSBM Darker than Black, et le principal organisateur de rassemblements NSBM en Allemagne, en Europe de l’Est et en Italie. Möbus a fondé en 1992 le groupe NSBM Absurd, qui s’est fait connaitre en reprenant dans l’un de ses clips des images du film nazi Der Ewige Jude . Par ailleurs, en avril 1993, encore adolescent, Möbus a prémédité et organisé avec d’autres membres du groupe le meurtre de leur camarade Sandro Beyer, 15 ans, qu’ils ont étranglé avec un câble électrique. Il a été condamné en 1994 à huit ans de prison.

Le Polonais Robert Fudali, alias Rob Darken , est lui aussi actif depuis le début des années 1990 : homme-orchestre au sein de Graveland, fondé en 1992, il est également membre de l’organisation de musiciens « aryens » Temple of Fullmoon.

graveland
Robert Fudali et Graveland. C’est grave, en effet…

Sur le site officiel de Graveland, des dizaines de propos antisémites sont archivés dans les interviews publiées depuis plus de vingt ans. En 2016, Graveland a donné ses premiers concerts, au Hot Shower en Italie ainsi qu’au Ragnard Rockfest en France, dans l’Ain, en juillet : le préfet, alerté sur la présence de groupes néonazis, a malgré tout autorisé ce rassemblement NSBM qui se présentait sous la forme d’un festival viking, mais au cours duquel les hommages à Burzum et à Absurd ont été nombreux sur scène, et la propagande NSBM a été diffusée pendant quatre jours auprès de 12 000 spectateurs…

Au-delà de ces figures fondatrices, qui restent des références aujourd’hui, le développement récent de la scène NSBM se fait de façon plus occulte, en s’adaptant localement. Le succès relatif de certains groupes les pousse à plus de discrétion, en prenant leur distance avec une idéologie ouvertement néonazie afin de faire taire leurs détracteurs, et en adoptant une position qu’on pourrait qualifier, pour reprendre l’expression du chercheur Anton Shekhovtsov à propos des scènes néo-folk et industrielle des années 1990, d’ « apolitéïque ».

 


Burzum, fondé en 1991, est un one-man-band du Norvégien Kristian Vikernes , surnommé « Varg » (du nom des loups de Sauron dans Bilbo le Hobbit de Tolkien), condamné en 1994 à une peine de 21 ans de prison pour des destructions d’église par incendie et pour l’assassinat d’Oysten Aarseth alias « Euronymous », membre du célèbre groupe de black metal Mayhem (dont Vikernes a fait brièvement partie). Vikernes a poursuivi sa carrière en produisant les disques de Burzum depuis sa cellule, en écrivant des livres sur le paganisme et en créant le mouvement odaliste, tout en adoptant un look naziskin.

En 2010, après avoir purgé sa peine, Vikernes s’installe en France, en Corrèze, et se reconvertit dans le survivalisme : en 2013, il est arrêté par la police, soupçonné de vouloir commettre un attentat à l’instar d’Anders Breivik [1], et une perquisition à son domicile a découvert qu’il était en possession d’une demi-douzaine d’armes à feu. Mais c’est finalement pour des propos antisémites et racistes publiés sur son blog qu’il se retrouve la même année devant un tribunal.

Le jour de son procès, en plus des fans de Burzum venus demander un autographe et faire des selfies avec lui, une petite douzaine de militants d’extrême droite (dont Logan Djian, dont nous avons récemment parlé ici) l’accompagnaient. Il faut dire que le même jour, au même endroit, Dieudonné passait en procès pour sa chanson antisémite « Shoahnanas » : Vikernes postera le soir même une vidéo de soutien, quenelle à l’appui. Autre lien avec le milieu d’extrême droite français, Vikernes va sortir un livre intitulé Magie et Religion en Scandinavie antique aux éditions du Rubicon, une maison d’édition proche de l’émission de radio Méridien Zéro, elle-même liée au Mouvement d’Action Sociale (MAS), un groupuscule nationaliste-révolutionnaire qui s’est récemment autodissous.

 

Dans l’Ain, un festival de black metal programme des groupes néonazis

Dans l’Ain, un festival de black metal programme des groupes néonazis

SOS Racisme voulait le faire interdire, mais le préfet de l’Ain a validé son maintien. Le Ragnard Rock Fest aura bien lieu malgré la présence de plusieurs groupes néonazis.

Au début du mois de juillet, l’association anti-raciste écrivait au préfet de l’Ain pour demander l’interdiction de la deuxième édition d’un festival de black metal, le Ragnard Rock Fest, qui mêle concerts et animations vikings à Simandre-sur-Suran, du 21 au 24 juillet.

Ce qui pose problème est la présence de plusieurs formations de la scène National Socialist Black Metal (NSBM) parmi la vingtaine de groupes.

SOS Racisme détaille le pédigrée de trois groupes :

  • « Le groupe Graveland a participé au festival italien nommé « Hot Shower » le 2 avril 2016 à Milan. En référence aux méthodes utilisées par le régime nazi durant la Shoah ».
    Dans un interview à Decibel Magazine de 2010, le leader de Graveland précise sa pensée politique. Il affirme notamment que « Nous avons tous besoin de la ségrégation raciale pour préserver notre propre culture et de la spiritualité ». Ou justifie encore l’antisémitisme : « qui vient de l’évaluation de la situation et des activités du lobby juif international politique contemporaine. »
  • « Noktural Mortum est un groupe ukrainien qui s’est récemment produit au soutien de l’organisation ultranationaliste ukrainienne AZOV en 2014 et en 2015. Dénoncée par l’ONU et Amnesty International comme étant coupable de violation des Droits de l’Homme. La symbolique de ce groupe épouse celle du régime nazi. C’est une des raisons pour lesquelles les prestations de ce groupe sont interdites dans divers pays européens ». Dans son répertoire, le vieux groupe a cette chanson « The call of the Aryan Spirit » (« L’appel de l’esprit aryen »). Avec des paroles comme : « Cracher à la gueule des Juifs, les découper en morceaux » (« Spit in jewish faces, cut them into pieces »), comme le relevait le huffingtonpost.
  • « Naer Mataron est un groupe grec qui a pour bassiste le député du parti d’extrême droite Aube Dorée, Giorgos Germenis.

Les antifascistes de Fafwatch Franche-Comté ont également publié un post très détaillé sur ces groupes qui seront présents au Ragnard Fest.
Où l’on apprend notamment que :

  • Les Ukrainiens de Noktural Mortum ont joué en 2014 à un concert organisé pour Pravyï sektor (Secteur Droit – un parti ultranationaliste) et pour le bataillon Azov constitué de miliciens d’extrême droite. Deux autres groupes ukrainiens présents au festival affichent également leur soutien à Secteur Droit.
  • Les Polonais de Graveland, l’un des groupes cultes de la scène NSBM, a été interdit de scène en Allemagne.
  • La boutique grenobloise « Terre Celtique » tenait un stand en 2015 et sera présente en 2016. Son propriétaire est Christian Mollier, un activiste de l’extrême droite iséroise.


« Aucun groupe néonazi »

Dans un communiqué, les organisateurs ont répondu aux accusations des organisations anti-racistes :

« Lors de la première édition en 2015, (avalisée par les autorités locales) Nokturnal Mortum par exemple était déjà présent. Sans créer le moindre problème, ni faire du festival une tribune néo-nazie. 3/4 des membres d’origine (il y a 22 ans) ne sont plus présents et pour cause, les membres actuels étaient des enfants… Pour Graveland, le groupe est actuellement très loin de ces erreurs de jeunesse… Quant à Malpeste, le groupe n’a jamais eu de propos antisémites, racistes. C’est un groupe local. Qui se voit affubler d’une réputation bien nauséeuse. (…) Un humain ne peut-il avoir le droit de se tromper de chemin pour ensuite suivre un chemin de rédemption ? »

Interrogés par France 3 (à 14’25’’ du JT ci-dessous), l’un des organisateurs, Franco Giannelli, se montre catégorique :

« Il y a des groupes qui se revendiquent NSBM. Vous pouvez aller sur Internet et vous aurez les images des concerts. Il y a des svastika partout, des drapeaux nazis, ça « sieg » dans tous les coins. Aucun de ces groupes-là ne sera jamais présent au Ragnard Fest. »

Pourquoi le préfet n’interdit pas le festival

L’argumentaire des organisateurs a visiblement convaincu les autorités. Dans un mail envoyé à SOS Racisme le 13 juillet, le directeur de cabinet du préfet de l’Ain explique pourquoi le festival ne sera pas interdit.

Il commence tout d’abord par détailler les raisons pour lesquelles il aurait pu interdire ce festival :

« L’autorité de police (CE, ord des 9, 10 et 11 janvier 2014, affaire de Dieudonné M’Bala M’Bala) est même fondée à interdire le spectacle afin de prévenir la commission des infractions pénales que sont des propos à caractère antisémite, qui incitent à la haine raciale, qui font l’apologie des discriminations, persécutions et exterminations perpétrées au cours de la 2nde guerre mondiale et sont de nature à mettre en cause la cohésion nationale). »

Au final, le préfet ne retient que la problématique de l’ordre public :

« Ce festival s’est déroulé l’an passé dans de bonnes conditions. »

Le préfet annonce toutefois qu’il a été demandé aux forces de sécurité (gendarmerie et renseignements) de « procéder aux relevés d’infractions de tous actes à caractère raciste et antisémite qui seraient constatés ».

Le préfet n’interdit pas le festival car, explique son directeur de cabinet, il a reçu des engagements. Dans son mail, le représentant du préfet affirme que le comité d’organisation s’est engagé à :

  • « accroître sa vigilance auprès des festivaliers, bénévoles, artisans et commerçants afin qu’aucun produit vendu ne puisse véhiculer une idéologie politique »
  • « expulser toute personne, y compris artiste, qui aurait un comportement inapproprié pendant le festival. Et à signaler son identité à la gendarmerie le cas échéant »,
  • « ce que toutes les chansons des groupes qui se produiront aient été communiquées et vérifiées par le comité d’organisation. Ce dernier étant composé de membres comprenant toutes les langues parlées sur le site du festival. Et à ce qu’aucune ne véhicule d’idée de haine raciale et à tendance politique. De même s’agissant des visuels et des décors ».

Loïc Rigaud, du bureau de l’association « Agir pour l’égalité – SOS Racisme », qui avait écrit au préfet, conteste cette manière de procéder :

« On connaît ces groupes de black metal et leurs propos sont sans ambiguïté. Il faut agir sur ces groupes en les interdisant pour ne pas laisser libre court à la haine des étrangers et à l’antisémitisme. »

Pour leur première édition, les organisateurs regroupés au sein de l’association « La compagnie d’Edoras » avaient annoncé entre 10 000 et 12 000 festivaliers.

PAGAN FRONT : Collectif NSBM occulte de propagande et de prédication völkisch en musique depuis 1998

Fondé en 1998, Pagan Front réseau néo-nazi international spécialisé NSBM (& folkish ndlr). Il réunit groupeslabels, des fanzines, des graphistes, des concerts, …

Le Pagan Front a été fondé par :
Rone ReHal (le label américain Dungeon of Darkness Records),
Hendrik MÖBUS,
– Witek Slusarz (label polonais Dead Christ Commune)
Aranath” de Swastyka
– Illia BABIN (Russie Stellar Winter“)
et d’autres, …

Dans une publication de 2002 (Heathen Pride), Pagan Front a déclaré dans un éditorial :

Nous finançons la guerre, il est à propos de la survie de notre Race, notre patrimoine et notre culture. […] seule la NSBM incarne la blanchepuissance dans cette scène musicale composée de déchets.”

antifa berlin pagan front


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Le « Pagan Front » fédère historiquement les groupes slaves tels que Graveland, Nokturnal Mortum ou Kroda, et la scène grecque radicale, via Der Sturmer, groupe de NSBM de Georgios Germinis. Son album culte, « The Blood Calls for W.A.R. » comporte l’acronyme assumé de « White Aryan Race ». Le « Pagan Front » permet de rassembler skinheads Volkisch et NSBM, afin d’en assurer la publicité et la diffusion.

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Flyer du Pagan Front militant pour la libération de Hendrik Mobus.

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« nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons. Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique »
(Pagan front, Ablaze n°4, mai/juin 2008) 

Principal

Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :

  • Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »

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  • Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)

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  • Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».

La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.

ProChoix


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berceau du paganisme le plus militant et éprouvant de l’aversion pour la triade monothéiste, christianisme, judaïsme et islamisme, la pagan front est une organisation qui exerce un rôle clef dans la diffusion et le soutien des phénomènes Völkisch metal, NSBM et affiliés. Il s’agit en substance du plus grand réseau international de groupes, créateurs, maisons de disques, distributeurs, publications (Heaten Pride, Wotanjungend,… ) et graphistes, qui ont comme dénominateur commun un sentiment identitaire et paneuropéen, promu principalement, à travers la musique extrême. Une « armée du Métal Païen » ; sous cette aile protectrice, se sont réfugiés, rapidement, ou plus tardivement, pratiquement tous les grands noms affiliés au métal raciste au-delà des franges NSBM & FOLKISH ᛟ à proprement dit

« cette subculture de la jeunesse blanche est réellement sortie de l’écho du sang aryen brimé et occulté, une subculture née et forgée dans la lueur des églises en flammes et dans le sang des sous-humains assassinés. Le premier vrai groupe black metal national-socialiste a été Burzum. Les pseudos « premiers utilisateurs » du terme « black metal » venom ( et tout les autres imitateurs comme hellhammer, bathory, ou mayhem) n’ont jamais rien fait de sérieux. » (the pagan front – return of the iron reich of black metal. Extrait des notes du livret du second volume de la compilation the Night and the Fog)

pour comprendre l’importance du pagan front dans le circuit black metal, il suffit de penser que parmi ses membres importants nous notons la présence de du triumvirat formé de Graveland, Absurd et Der Stürmer, reconnus unanimement comme le fer de lance de la scène NSBM & dérivés folkisch, mondiale. A ceux-ci suivent, dans le désordre, les noms de Stormheit, Kataxu, Pantheon, Dark Fury, Xenophobia, Disiplin, Widulf, Bilskirnir, Temnozob, et beaucoup d’autres, comme preuve de l’immensité et de la capillarité du réseau.

(flyer du pagan front militant pour la libération de Hendrik Mobus)

« nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons . Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique » (pagan front, ablaze n°4, mai/juin 2008)

Mais cette organisation n’est pas un cas isolé. En principe – nous parlons de la seconde moitié des années 90 – il y eu d’autres expériences de « revival atavique » sur le même mode et dont le Pagan Front a effectivement révisé certaines caractéristiques idéologiques et attitudes. Nous pensons par exemple au Heaten Front et, spécifiquement, à son détachement allemand, le Deutsche Heidnosche Front, fondé par Hendrik Moebus de Absurd. Dans le cas présent, le Pagan Front en a récupéré l’aspect religieux de manière radicale, à la voelkisch, en mettant toutes ses cartes sur la propagande en musique. Ce n’est pas un hasard s’il est un des systèmes les plus fructueux et efficaces pour divulguer la doctrine belliqueuse que partagent ces nouveaux héritiers d’Odin dispersés sur le globe. Un paganisme, il est nécessaire de le clarifier, qui n’a pas grand-chose à voir avec le syncrétisme New Age et ses références aux concepts comme la tolérance, l’égalité, la liberté, la coexistante, et la démocratie. Complètement différent.

« Ce pseudo-paganisme, qui ne voudrait offenser personne et qui voudrait être d’accord avec tous, si nous le comparons avec le paganisme authentique, il apparaît comme un petit chien castré à coté d’un loup sauvage. » (ibid)

Vers la fin du millénaire qui vient de passer, le Pagan Front a commencé à faire parler de lui par le biais d’une série d’anthologies-manifeste titrée the night and the fog, qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) a contribué a définir les bases du mouvement dont il se fait le porte-drapeau. Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal », le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal), alors que la troisième sortie est accompagnée d’un véritable manifeste de l’organisation pan-aryenne – une liste de douze « commandements » au titre les plus explicite : Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent.

Bien qu’entouré d’un halo de mystère, à ce jour le Pagan Front prouve qu’il est une machine de publicité et de propagande autant préoccupante que bien strucurée. Un réseau capable de faire grandir son influence au niveau mondiale et de coopter dans ses rangs des projets venant des quatre coins du globe, devenant enn tout et pour tout un circuit producteur / distributeur alternatif à l’officiel capable d’utiliser le progres technologique pour consolider sa présence

(p221-225, As Wolves Among the Sheeps, La saga Funeste du National Socialist Black Metal de Max Ribaric & Davide Maspero, 900 pages)


2007

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Rassemblement Pagan Front en Roumanie – Août 2007

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2008

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Rassemblement Pagan Front en Roumanie – Août 2008

2012

https://i.discogs.com/KpIkLs_CpbS8O_N2DA4d4vScqwx7mTzonAEcDe5lLZM/rs:fit/g:sm/q:90/h:368/w:600/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9SLTQxNDY1/MzctMTM4OTU1MTg4/NC00NTg4LmpwZWc.jpeg
Kataxu affiche son allégeance au Pagan Front et affiche une déclaration au sujet du suprémacisme blanc
https://fafwatchfc.noblogs.org/files/2012/06/BIDOLI-927x1024.jpg
Nico le sequane du Werwolf Dagon Sequania besak – (c) fafwatch 2012

2016

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L’orchestre autours de robert Fudali de Graveland sur le site officiel du Pagan Front – (c) Capture d’écran 2016

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2023/12/honour-and-hate-nsbm-label-flammes-de-france.png

Le logo officiel Pagan Front est affiché comme label par le home studio de microédition NSBM française Honour and Hate FdF circ. qui a produit et diffusé ses 5 disques Elitism + 12 autres propositions NSBm dont Vermine, entre 2012 et 2023.

Festival « viking » ou pro-nazi ?

http://prochoix.org/wordpress/?p=858

Du 21 au 24 juillet 2016, le petit village de Simandre sur Suran dans l’Ain accueille pour la 2ème année consécutive le « festival viking » Ragnard Fest.

Au-delà des animations folkloriques (combats, présentation d’armes ou de troupes slaves), la presse locale s’interroge timidement sur la présence du groupe ukrainien Nokturnal Mortum qui affichait il y a quelques années ses sympathies pour le IIIème Reich. Quels sont actuellement les liens entre musique viking, fascisme, et nazisme ?

Il y a une vingtaine d’années, Nokturnal Mortum assumait son appartenance à la scène NSBM (National Socialist Black Metal), et plus largement à l’idéologie « nazie » du Pagan Front tout en se distançant du “nazisme vaincu” d’Hitler.

Le groupe a bâti sa renommée à l’aide de croix gammées et de chansons ouvertement antisémites :

  • “Everything I Own Is Given To The damned jewish tribe
    My Blood Is Calling Me,
    And I Won’t Calm Down Until I Taste The Smell Of their blood
    The Moon Whispers About The Darkness The Stars Are Leading Me Through The Clouds
    Silver People With White Skin Are Gathering To Perform A Rite
    The Wisemen Are Cursing On The jewish scum
    And I See The WHITE MAN’S POWER!
    Spit In jewish faces, Cut them Into Pieces
    Let them Choke With their Lie
    Let The Woods Grow Up On their corpses
    ONLY WHITE MAN’S POWER!
    We Are The Only Ones To Have The Right For This Land!”« The Call of Aryan Spirit » de l’album NeChrist (Нехристь), 1999, disque réédité 14 fois depuis.

Depuis quelques années, le groupe a supprimé ses références au nazisme, mais a conservé ses déguisements macabres et son public.

Ce n’est pas le seul groupe sulfureux. Le leader Rob Darken alias Robert Fudali alias Lord Wind du groupe polonais Graveland est connu pour ses déclarations en faveur de la suprématie de la « race aryenne », contre la « judéo-chrétienté », et pour de nombreux propos antisémites sur la prétendue existence d’un « complot juif ».

Cela n’empêche pas les organisateurs de faire figurer Graveland en tête d’affiche, aux cotés de Nokturnal Mortum, Kroda, ou de Naer Mataron. Ce dernier est connu en Grèce comme le groupe de métal du député Giorgos Germenis, à la fois bassiste du groupe, coupable d’agression à tendance raciste, et numéro trois… du Parti criminel et néonazi Aube Dorée.

Germenis n’hésite pas à poser en cartouchières, armé de couteaux, … Avec sa bande, Il a agressé des vendeurs a la sauvette en septembre 2012, puis attaqué le maire d’Athènes en mais 2013 . Le 28 septembre 2013, un militant d’Aube Dorée assassine Pavlos Fyssas, encerclé de 10 complices. 4000 armes ont été découvertes suite aux perquisitions.

Les liens entre certains groupes de métal présents et l’idéologie antisémite nazie sont multiples. Cependant, on aurait tord de considérer que ces musiciens sont de « simples admirateurs » d’Hitler. Ils s’inscrivent dans la mouvance « Folkish », et plus largement dans l’idéologie Odaliste.

« Folkish » est la contraction des termes « Folk » et « Volkish ». Cette mouvance entend mêler musique Folklorique pré-chretienne, Métal et mouvement Volkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique, anti-monothéisme et antisémitisme. Les courants néo-Volkisch se revendiquent de cet héritage, en affirmant une identité blanche, païenne et mystique en opposition thématiques contemporaines comme la modernité, le libéralisme ou encore l’immigration.

Les paroles ont souvent pour thèmes la nature, la guerre, le passé médiéval et mythologique, dans une rhétorique romantique. La radicalité n’est pas omniprésente, voir absente dans les paroles de certains groupes. Elles mettent toutefois toujours en valeur la Weltanschauung, qui désigne la conception du monde selon sa sensibilité, c’est-à-dire selon une grille de lecture identitaire et xénophobe. Les disques sont parfois présents au coté de grands groupes de métal, dans les grandes surfaces culturelles, les disquaires spécialisés, les disquaires VPC complaisants, depuis 20 ans, mais maintenant la musique Folkish est très majoritairement distribuée par le biais d’internet et les plateformes de téléchargement légal de musiques populaires actuelles : itunes, … tout cela jouant un rôle « validant ».

Les pères conceptuels de la musique Folkish sont les meurtiers Kristian Vikernes (également terroriste (destructions d’églises) et créateur de jeu de rôle odaliste) et Hendrik Möbus, dans les années 1990. Ils sont également considérés comme les pères du NSBM. Idéologues païens, identitaires, ultranationalistes « patriotes », « dissidents » « anti-système », ils ont développé leur influence même derrière les barreaux de leur prison en Norvège et en Allemagne.

La mouvance Folkish s’inscrit dans l’idéologie Odaliste, née dans les années 1990 également. Issue de la rune « othalan » de la mythologie germanique, elle signifie « propriété, domaine », et désigne l’idée que les traditions ancestrales d’une communauté sont supérieures aux cultures extérieures, en se basant sur les croyances de la mythologie germanique, et par extension, scandinave, grecque, slave ou romaine. L’Odalisme a pour objectif de faire renaître les cultures européennes polythéistes, qui seraient toutes issues d’une même religion datant de la Préhistoire, et qui aurait évolué avec les peuples (vikings, aryens slaves, ariens germaniques, aryens latins, celtes…) et les déplacements.

L’Odalisme s’inspire du nationalisme « Blut und Boden » (le sang et le sol) de la fin du XIXème siècle en Allemagne, qui considère l’ascendance (le sang) et la paysannerie (le sol) comme origine raciale essentielle du peuple. Le « Blut und Boden », tout comme l’idéologie Volkish, ont fortement imprégné l’idéologie nazie, en justifiant la « pureté de la race » allemande, la destruction d’autres peuples et l’appropriation d’autres territoires.

L’Odalisme est ainsi violement antisémite et xénophobe. Les juifs sont perçus comme un peuple à part, comme un « autre Volk » libéral et insoluble dans les « peuples blancs européens », reprenant ainsi les théories Volkish du XIXème siècle. Pour préserver la pureté de la « race » et les traditions ancestrales propres, l’immigration et le métissage sont également rejetés.

Pendant la 2nde guerre mondiale, la rune Odal fut utilisée comme emblème de la 7ème division SS de volontaires de montagne Prinz Euge, ou encore dans les images de propagandes des Jeunesses Hitlériennes. De 1952 jusqu’à leur interdiction en 1994, elle était l’emblème des Wiking Jugend, une organisation néo-nazie basée sur les Jeunesses Hitlériennes.  Odal était également le nom d’un magazine néo-nazi de l’idéologue Richard Walther Darré. Mais Vikernes se défend et assume la paternité de la définition actuelle de l’Odalisme : « il n’est pas un terme entaché par l’Histoire »…

Cette idéologie Odaliste est actuellement présente dans de nombreux pays européens, via le « Pagan Front », directement inspiré du « Heathen Front ». Le « Heathen Front » est resté en lien avec le « Pagan Front » via différents concerts conjoints et soutiens publics.

La branche norvégienne est la plus ancienne (Norvegian Heathen Front, ou NHF) : elle a été fondée en 1993, dans la proximité de Vikernes qui a gardé contact avec le NHF même durant son emprisonnement en lui transmettant plusieurs articles. C’est Mobus qui fonde la branche allemande, la plus active, en 1998 (Allgermanische Heidnische Front, ou AHF). Des sections en Suède, Danemark, Hollande, Canada, Russie et Etats-Unis apparaissent dans la fin des années 1990 et le début des années 2000.

Le « Pagan Front » fédère historiquement les groupes slaves tels que Graveland, Nokturnal Mortum ou Kroda, et la scène grecque radicale, via Der Sturmer, groupe de NSBM de Georgios Germinis. Son album culte, « The Blood Calls for W.A.R. » comporte l’acronyme assumé de « White Aryan Race ». Le « Pagan Front » permet de rassembler Volkish metal et NSBM, et d’en assurer la publicité et la diffusion.

Flyer du pagan front militant pour la libération de Hendrik Mobus :

  • « nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons. Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique »

(Pagan front, Ablaze n°4, mai/juin 2008) 

Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :

  • Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
  • Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
  • Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».

La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.

Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.

Carla Parisi

1999 Robert FUDALI a rapproché les païens & les Néonazi

L’an dernier, la venue de Nokturnal Mortum au Ragnard Fest de Simandre-sur-Suran, avait déjà causé souci en raison de l’attirance du groupe ukrainien pour la mouvance NSBM. Traduisez National socialist black metal.
Du 21 au 24 juillet 2016, non seulement les ténébreux Nokturnal Mortum reviennent hanter les bords du Suran, mais ils seront accompagnés de barbares sulfureux.

Comme les Polonais de Graveland, inspirés par les mythologies germaniques. Sur une photo de 1999, l’un exécute le salut nazi…

09-Graveland-Honor

il est question d’une série de photos célèbre de 1999 montrant, les pieds dans la neige :

  • Robert FUDALI en armure et en armes,
  • en compagnie de 2 skinhead en panoplie faisant un salut Hitlergruß.

08-Graveland-Honor

Cette série de photos accompagne un disque partagé en collaboration (split) entre deux groupes de musique apolitéïque identitaire slave : Graveland NSBM völkisch & Honor.
La promotion de ce disque matérialise l’union entre RAC et NSBM.

Rober fudali, premier concerné s’exprime dans la revue blood & honour » en 2011 sous son pseudonyme darken :

«  ce split a été un gros événement et a causé beaucoup d’agitations dans notre scène, nous étions tres satisfaits des réactions des auditeurs. En ce temps, la scène pagan metal polonaise était très forte. Elle a commencé à se radicaliser et à adopter l’idéologie de la droite blanche.
A cette époque, certains metalleux écoutaient Honor, Notre split a abattu une barrière d’hostilité entre les skinheads et les métalleux aux cheveux longs.
La situation a changé. Depuis, dans les rituels païens et aux manifestations patriotiques on peut voir des skinheads et des métalleux cote à cote. De telles choses ne sont jamais arrivées dans le passé.
Après la sortie de ce split, nous avons commencé à avoir des problèmes avec la police et les services secrets. Honor a fini par arrêter ses activités, et la scène pagan metal polonaise s’est affaiblie »
(polish musical resistance, blood & honour n°444, 2011)

Rassemblements discrets autours de la promotion NSBM chez les bikers de Serge Ayoub

https://fafwatch2.noblogs.org/files/2023/02/HS_Myrkvid_41.jpg

Festival underground de première scène pour les nsbm locaux :

“La maison associative” est un intitulé-camouflage trompeur :
Il est question du bunker du chapter local d’un gang territorial de motards criminalisés dits “1%” inscrit dans la  démarche de prospective et allégeance du parcours de hanground, club-école puis full patch et qui utilise donc aussi les intitulés  :

– Praetorians MC :

Dimension impériale de l'antiquité romaine : 
Dans l'Antiquité romaine, la garde prétorienne était une unité de l'armée romaine constituée de soldats d'élite initialement recrutés en Italie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_pr%C3%A9torienne
pop culture geek :
Les 8 Gardes d'élite Prétoriens rouges étaient les gardes du Suprême Leader Snoke, servant le Premier Ordre lors du conflit contre la Résistance pendant La Guerre Des Étoiles.
https://starwars.fandom.com/fr/wiki/Garde_d%27%C3%A9lite_Pr%C3%A9torien
[...] Baptiste Marchais y apparaît entre les historiques de la bande de « Batskin » (le blaze d’Ayoub) tels que « Grand Gilles », « Popeye » ou encore « Mammouth ». Lui est surnommé « Patapouf ». Aux côtés des jeunes Yohan Mutte et Jérémy Mourain, aussi, qui ont fait parler d’eux pour avoir monté le White Wolf Klan, « le groupe néonazi le plus violent et le plus bête de France » racontait en 2017 Streetpress. Mutte (dit « Yo Wolf »), Mourain (« Capone ») et leur bande ont semé la terreur pendant des années en Picardie, entre agressions racistes, cambriolages, trafic de stupéfiants et autres tabassages en meute.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/trombinoscope_baptiste_marchais.png

Le YouTubeur apparait sous son vrai nom dans le fichier des services de renseignement qui recense les principaux membres des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR) de Serge Ayoub que StreetPress s’est procuré. / Crédits : DR

Des poètes que « Patapouf » a suivi dans l’aventure des « Praetorians », club de motards monté par Serge Ayoub à Soissons (Aisne), toujours en Picardie, en 2014. Des photos du site antifasciste La Horde, qui le présente comme un ancien du Kop of Boulogne et un habitué de l’ancien bar parisien d’Ayoub, Le Local, le montrent avec la bande ou dans le side-car de « Grand Gilles ».

À LIRE AUSSI : Règlement de compte chez les bikers néo-nazis de Serge Ayoub
À partir de l’année suivante, retour à Paris. Mais toujours dans une bande de fafs. C’est cette fois avec les gudards que traîne Baptiste Marchais, qui a déjà commencé sa carrière dans le power lift (le développé-couché de force). Pour la saison 2016 il a même été sponsorisé par la marque Babtou solide fondée par Loïk Le Priol. Un ancien militaire et adhérent du GUD, groupe qui a pris un virage marqué vers le néonazisme depuis la période Châtillon au début des années 1990. Le même Le Priol qui a été mis en examen pour avoir tabassé et torturé en mars 2015 le chef du groupe de l’époque, Édouard Klein, en compagnie de Logan Djian et d’autres complices (le procès vient d’être renvoyé). Baptiste Marchais a-t-il rompu avec ce passé ? C’était une de nos questions, mais il a refusé de nous répondre.
La garde prétorienne est locution reprise cyniquement à des journalistes qui l'ont utilisée pour décrire l'idéal de Serge Ayoub, le leader de 3e Voie, connu aussi sous le pseudonyme de Batskin : l'ancien chef des skinheads de Paris l'homme qui a certainement a son compteur le plus grand nombre de rixes et de ratonnades.

– Black Seven :
le “7 noir” est le code d’allégeance et de prospective pour la couleur noire du gang Gremium MC, dont le “G” est la 7e lettre de l’alphabet.

– Gremium Berzy semble l’incarnation finale, et d’autres crews Gremium  sont implantés autours.


Ende : groupe inconnu, d’origine inconnue, mais déjà en promotion en collaboration RAC x NSBM affichée, ainsi que Excrutiate 666 et Malcuidant

ce doit être des projets éphémères ou des projets home-studio avec orchestre occasionnel en cas de concert, ou des prêtes-noms ou des noms-camouflage de figures NSBM, tel est le cas Myrkvid, groupe inconnu, non localisé …

Myrkvid à la particularité d’avoir comme musicien Abel Bidoli le batteur d’Autarcie Caterva Runa, Sacrificia Mortuorum groupes d’obédience identitaire où l’on retrouve entre autres des militants néonazis locaux, dont l’un est son frère Nicolas Bidoli du groupuscule VDL BSK.

C’est l’un des premier groupes nsbm affiché dans le bunker de berzy de Serge Ayoub (Batskin), le MC Praetorians, un club de motards soit disant apolitique. Plusieurs néo-nazis franc-comtois classés NSBM étaient dans les rangs de Troisième Voie et des JNR avant leurs dissolutions.

Myrkvid a également participé à la compilation «Black Metal Is Dead» du label Asgard Hass en compagnie de plusieurs personnalités d’extrême-droite comme le groupe nationaliste Orthanc (qui partage des musiciens avec Dux) ou le groupe du néo-nazi Noktuu Mortifera.

https://cabesancon.wordpress.com/2022/09/26/montbeliard-13eme-edition-du-sequane-fest-a-latelier-des-moles/

RETOUR SUR LE JEU DE PISTE DE L’EDITION 2016 :
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne, le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area », les militants et sympathisants ont participé à un « jeu de piste » pour pouvoir finalement se rassembler DISCRETEMENT au local du club de motards de Serge AYOUB dit « Batskin », à 50 minutes de Paris en voiture.

Plus simplement, taper Praétorians MC dans Google Maps :
A Soissons, prendre la route de Chateau-Thierry,
traverser Vignolles, à la sortie de Berzy-Le-Sec (gare), prendre à droite rue Mauricette Lepage (sur la D173) et faire 150m jusqu’à la salle associative à droite. »
Plus d’infos sur le blog Anti Night of Honour
  • 2016 – Baise Ma Hache chez Batskin

Le second premier concert de Baise Ma Hache affiché pour le rassemblement NSBM Night of Honour en février 2016 est localisé au bout d’un jeu de piste “Paris Area” jusqu’à Berzy le Sec en périphérie de Soissons en Picardie, dans le club house du moto club Praetorians / Black Seven / Gremium autours de Serge Ayoub la figure skinhead qui a sûrement le plus grand nombre de rixes a son actif.griffon fb bmh

Black 7 France, le nouveau nom du club de motards de Serge Ayoub (anciennement Les Praetorians).

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/10/12728852_720309554773247_3076412350987305764_n-768x432.jpg

Ce local étant une valeur sûre pour l’organisation de concerts d’extrême droite radicale dans le nord de la France, sans risque d’interdiction pour les groupes qui s’y produisent et qui devient une référence pour les concerts d’extrême droite. Le Night of Honour est un rassemblement NSBM (National Socialist Black Metal) où se retrouve toute la scène Black métal néonazie européenne, avec un public qui est venue des quatre coins de l’hexagone et d’Europe.

http://4.bp.blogspot.com/-XldmPyH0Phg/VksYHd93IKI/AAAAAAAAEZo/cka0C7sTnqg/s1600/photo.JPG

Pour la première édition du Night of Honour, les Black 7 avaient accueilli des groupes comme Baise ma Hache, Nordçlanz (Allemagne), Stahlfront (Allemagne) et Blessed In Sin (France).

  • Blessed in Sin

Rubrique “Faits-Divers”, Blessed in Sin et Kristallnacht en 1996 avec la profanation de la tombe d’une catholique, Yvonne Foin, affaire qui a mené ses protagonistes en prison7,8.

Wikipédia

On the night of June 8, 1996, Black Christ, along with Xaphan and two friends, exhumed the twenty year old cadaver of Yvonne Foin.

Encyclopedia Metallum Metal Archive

FrFrance Politique

Dans la nuit du 8 juin 1996, solstice d’été, Black Christ alias Christophe Magnoni ainsi que Xaphan et deux ami-e-s ont exhumé le cadavre de Yvonne Foin enterrée depuis 20 ans.

1996 – Toulon, envoyée spéciale

Quatre jeunes, deux garçons et deux filles, dont une mineure, ont été présentés hier en fin d’après-midi au juge d’instruction du palais de justice de Toulon, Thierry Rolland. Ils ont été identifiés et arrêtés lundi par la sûreté urbaine, trois jours après la profanation de la tombe d’une femme catholique, Yvonne Foin, décédée en juin 1976. Sa sépulture avait été retrouvée fracassée au cimetière central de la ville, un crucifix fiché, à l’envers, à l’emplacement du cœur. Une plaque dédiée à la Vierge avait aussi été placée sur le visage, tandis qu’un autre crucifix avait été abandonné tête en bas, à côté de la tombe profanée.

Libération

La brigade des recherches de la gendarmerie maritime de Toulon vient de taper sérieusement dans le réseau néonazi des Charlemagne Hammer Skinhead (CHS).

A Rouen, ce sont deux garçons de l’AMSG (Ad majorem satane gloriam, comme son nom l’indique, d’inspiration satanique) qui ont été interpellés. Ils publiaient la revue SD88, à connotation raciale, pourrait-on dire pudiquement, via des disquettes cryptées (procédé interdit en France) échangées entre l’Angleterre et la France.
D’autres interpellations ont également eu lieu à Marseille.
Ces arrestations dans le milieu néonazi ont été rendues possibles par le lien existant entre les adeptes des CHS et un groupe français d’inspiration satanique, l’Ordre sacré de l’émeraude, dont les membres ont été interpellés le 18 septembre 1997.

Dans la nuit du 8 au 9 juin 1996, Antony Mignoni, Emilie Dervillers, Laurence Scharples et Christophe Magnoni exhument et mutilent un cadavre (torse perforé d’une croix renversée, yeux crevés) dans un cimetière toulonnais. La police toulonnaise, chargée de l’affaire, la transmet après commission rogatoire à la gendarmerie maritime à la suite de la découverte de documents sur un terrain militaire appartenant à la marine. Les documents néonazis, avec incitation à la haine raciale, menaces de mort, violations de sépultures, lisibles entre autres dans la revue Wotan, publication mensuelle du CHS, avaient été planqués sous des amas de roches dissimulés sous des broussailles par le frère de Christophe Magnoni, David. La brigade maritime fait immédiatement le lien avec la violation des sépultures toulonnaises, à Six-Fours-les-Plages, non loin de Toulon, et d’autres près de Mulhouse.

Christophe Magnoni, qui semble être le chef de bande de l’Ordre sacré de l’émeraude, est parti violer des sépultures près de chez son copain David Oberdorff, en Alsace. Celui-ci, pour lui montrer qu’il peut faire aussi bien, assassine le père Hull, un prêtre, de trente-trois coups de couteau le 19 décembre 1996.

L’essentiel des preuves accusant Magnoni et l’Ordre sacré de l’émeraude est, dès septembre 1996, grâce aux documents découverts, dans les mains de la brigade maritime. Qui préfère attendre et poursuit les filatures. C’est en apprenant que deux jeunes de l’Ordre se sont donné pour mission de contaminer par hépatite virale un maximum de gens que la brigade intervient et procède à l’arrestation des quatre, le 18 septembre 1997. Heureusement, leur sérologie se révèle négative, les quatre avouent la violation de sépulture de juin 1996 et la procédure suit son cours.

Libération

UN réseau international d’adeptes des thèses néonazies, qui avaient menacé de mort plusieurs personnalités françaises sur un site Internet, a été mis au jour par les gendarmes du Var, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Treize Français ont été interpellés dans plusieurs villes, dont Lyon, Rouen et Marseille, depuis septembre 1997. Huit d’entre eux ont été écroués après avoir été mis en examen par le juge d’instruction toulonnais Thierry Rolland pour “menaces de mort, provocation à la haine raciale, apologie de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre”. L’un des responsables présumés du réseau, Hervé Guttuso, un Français de vingt-cinq ans installé à Londres, a été incarcéré en Grande-Bretagne et pourrait être prochainement extradé.

L’Humanité

 


  • JEU DE PISTE NIGHT OF HONOUR 2 SAMEDI 18 FEVRIER 2017 :
    les néonazis sont adeptes de “jeux de piste” pour éviter les opposants, les interdictions, et les conséquences pénales :
    Jeu de piste avec Blood and Honour pour les combats de MMA, jeu de piste en Limousin avec Front des Patriotes, jeu de piste “Call of Terror” en Rhône Alpes, …

Premier indice : «  France, Paris area  » :
Le tract « Night of Honour 2 » d’appel à rassemblement le 18 février 2017 autours de l’idéologie-en-musique NSBM ne précise pas le lieu du rassemblement DISCRET et clandestin. Seule la mention « France, Paris area » donne le point de convergence du « jeu de piste ».
La première édition du rassemblement NSBM clandestin « Night of Honour » s’est déroulée DICRETEMENT il y a pile un an, en février 2016, à BERZY LE SEC, commune de l’Aisne (02) à coté de Soissons en Picardie, entre Reims & Compiègne. Le tract de propagande portait pourtant également la même mention imprécise « France, Paris area »

Second indice : «  North of France  » :
Une autre publication de Hendrick MOEBUS* publiée sur Facebook et sur le forum NWN au sujet des tickets de réservation en prévente pour l’édition d’avril 2017 du rassemblement NSBM de Milan, précise « North of France » comme indication.

Hendrick MOEBUS :
Actif depuis 25 ans, assassin néonazi allemand,qui a entrepris une cavale aux Etats-Unis où il s’est effectivement stratégiquement et idéologiquement formé auprès des réseaux et des figures white power américains, qu’il a initié en retour au black metal NS et métapolitique, figure NSBM avec son groupe fâcheusement célèbre “ABSURD”, producteur NSBM via son label « Darker Than Black », promoteur NSBM via son rassemblement « Hot Shower » [ndlr :traduction : « à la douche » référence aux chambres à gaz] à Milan en Italie chaque année au mois d’Avril, …).
https://lahorde.samizdat.net/encore-un-concert-neonazi-au-local-des-bikers-dayoub

Encore un concert néonazi au local des bikers d’Ayoub

Comme annoncé par le blog Anti Night of Honour, le concert néonazi de Black Métal « Night of Honour » du 18 février, dont le lieu a été tenu secret jusqu’au dernier moment, s’est bien déroulé au local des Black 7 France, le nouveau nom du club de motards de Serge Ayoub (anciennement Les Praetorians).

Ce local étant une valeur sûre pour l’organisation de concerts d’extrême droite radicale dans le nord de la France, sans risque d’interdiction pour les groupes qui s’y produisent et qui devient une référence pour les concerts d’extrême droite. Le Night of Honour est un rassemblement NSBM (National Socialist Black Metal) où se retrouve toute la scène Black métal néonazie européenne, avec un public qui est venu des quatre coins de l’hexagone et d’Europe. Ainsi après le concert NSBM en limousin au mois d’octobre, le Call of Terror en janvier en Rhône Alpes, c’est en Picardie à Berzy le Sec à coté de Soissons dans l’Aisne que s’est fait le Night of Honour, ces concerts néonazis se font plus régulièrement dans des lieux éloignés des agglomérations.

Malgré ses démêlés avec la justice, Serge Ayoub continue ses activités près de Soissons dans l’Aisne. Dans le local de son club de bikers, les rappeurs Kroc Blanc et Amalek, des rappeurs nationalistes comme ils se définissent (voir l’article des Inrocks à ce sujet), étaient venus se produire fin janvier. Amalek est un enfant de la région, puisque son père Lionel Payet était responsable du Front National de la Jeunesse de Picardie en 1974, avant de se présenter à différentes élections sous l’étiquette FN à Amiens. Lionel Payet est élu conseiller régional en 1986, puis conseiller municipal d’Amiens, ancien directeur de National Hebdo et journaliste dans ce même journal. Amalek donc, un enfant de la balle, qui s’est lancé dans le rap, mais qui n’a pas oublié de jouer la provoc, déjà condamné pour des histoires de quenelle. On a pu le voir à Calais lors d’une manif « anti-migrants » ou à l’église Ste Rita à Paris lorsque l’extrême droite occupait cette église.

L’an passé, pour la première édition du Night of Honour, les Black 7 avaient déjà accueilli des groupes comme Baise ma Hache , Nordçlanz (Allemagne), Stahlfront (Allemagne) et Blessed In Sin (France). Le Comité Antifasciste de Saint Etienne avait publié un dossier sur le groupe Baise ma Hache (le lien ici). Cette année se sont produits Der Sturmer, Dark Fury, Frangar et Sacrificia Mortuorum.
La Horde

Nous publions en partie l’article du blog Anti Night of Honour sur les différents groupes qui ont participé à cette seconde édition (voir ci-dessous).

« DER STURMER – NSDAP BLACK METAL DE GRECE AFFILIE AUBE DOREE :
Der Sturmer sous ce nom emprunté au journal antisémite nazi du 3e reich allemand d’Adolf Hitler, les membres de Der Sturmer sont des militants revendiqués de Aube Dorée, le parti nazi grec du XXIe siècle, le parti politique le plus black métal au monde aussi avec un député bassiste dans Naer Mataron (nsbm) entre autres.

FRANGAR – NSBM FASCISTE D’ITALIE :
Frangar est connu pour être affilié à la promotion et la propagande NSBM en Italie, via le rassemblement NSBM « Hot Shower » chaque mois d’avril à Milan, où déboulent 900 sympathisants et militants NSBM de toute l’Europe.

DARK FURY – NSBM DE POLOGNE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET « Call of Terror » il y a quelques jours en Savoie en Rhône-Alpes avec Peste Noire + Goatmoon + Baise ma Hache, avec 500 militants et sympathisants NSBM sous la promotion de Blood and Honour & GUD, Dark Fury est de nouveau impliqué dans le rassemblement « night of honour 2 ». Dark Fury sont l’un des leaders de la mouvance NSBM de Pologne, des chapitres entiers sont consacrés à Dark Fury et à ses liens multiples avec l’idéologie néo-nazie, dans le livre “as wolves among the sheep“. Les membres du groupe font un groupe de RAC traditionnel appelé «  WHITE DEWILS  ». Les informations officielles sur DARK FURY peuvent être consultées via le site Web de la mouvance NSBM PAGAN FRONT. Le groupe existe depuis 1997 et a réussi à enregistrer sept albums. Un de ses albums porte le nom de la « Solution Finale », référence à l’Holocauste perpétré par les nazis du 3e reich allemand d’Adolf Hitler.
Leur album split avec le groupe Thors Hammer (NSBM polonais, fâcheusement réputé lui-aussi), orné d’une croix gammée et de croix celtique (également croix et runes de guerre allemande).

Extrait de leur album W.A.R. (acronyme de White Aryan Resistance ), la chanson du même nom, où vous entendez ces paroles ici traduites en français :

“Le bruit des corps déchiquetés d’ennemis
Dans la guerre de la race et de sang !
Sous la bannière du Soleil
Dans l’ombre des ailes d’aigles
Swastika notre enseigne
Une chanson sur nos lèvres
Tuer les maudits, tuer pour le sang
ou Que ce soit,
la guerre pour la blancheur la mort ne cesse pas !”

SACRIFICIA MORTUORUM – NSBM LOCAL DE LORRAINE :
Après avoir participé au rassemblement NSBM clandestin et DISCRET il y a quelques semaines, le 29 octobre en Limousin, avec Peste Noire sous la promotion des naziskins « Lemovice Crew » sous leur étiquette d’identitaires national-socialistes « Front des Patriotes », SACRIFICIA MORTUORUM s’affiche aussi avec son logo à croix celtique sur le tract et la propagande Night of Honour 2.