Asgardsrei – Inside a Neo Nazi Music Festival | Decade of Hate – VICE Video

Des centaines d’extrémistes d’extrême droite convergeront vers la capitale ukrainienne ce week-end pour un festival de musique « militant black metal » qui, selon les experts, est devenu un centre de mise en réseau sur la scène néonazie internationale.

Asgardsrei, qui aura lieu samedi et dimanche au Bingo Club de Kiev, se présente en ligne comme un festival de black metal qui a « atteint le plus grand (et certainement le plus radical) » de la région.

« 2 jours, 14 orchestres, 1 500 places, 0 tolérance », peut-on lire sur son site web.

Les chercheurs affirment que le festival est une vitrine pour le genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal socialiste national », ou NSBM. La formation comprend des paroles violentes antisémites, faisant référence à l’Holocauste et aux croix croix croix, et avec des insultes anti-juives. L’un des groupes, Stutthof, porte le nom d’un camp de concentration nazi, tandis qu’un autre, le groupe français seigneur Voland, a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilait le Ciel ».

Un autre acte, le groupe grec Wodulf, a une chanson avec les paroles: « Les normes d’Aryyan pourraient se déployer en triomphe / Fidélité immortel à la croix gammée ». Des images du festival de l’année dernière montrent des membres du public qui donnent un grand salut nazi lors des représentations.

“Les organisateurs ont été très habiles en connectant presque la scène néonazie européenne complète.”

Les experts de l’extrême droite disent que le festival, qui en est maintenant à Kiev, est devenu un important centre de réseautage pour le mouvement transnational de suprématie blanche. Le festival a été organisé par des individus liés au puissant mouvement d’extrême droite Azov de l’Ukraine, le groupe ultranationaliste qui a joué un rôle majeur dans la révolution et la guerre contre les séparatistes soutenus par la Russie à l’est. Il comprend également une « nuit de combat / fight night » aux arts martiaux par un club de combat affilié à Azov le vendredi soir.

Le festival a précédemment attiré des extrémistes de groupes, y compris l’organisation néo-nazie Atomwaffen Division basée aux États-Unis, le parti allemand The Thirdth Path Party, et le néofasciste italien CasaPound.

« Il s’est imposé comme le grand festival de la scène socialiste du black metal », a déclaré Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures de musique d’extrême-droite.

Il a déclaré à VICE News que le festival constituait un point de contact important pour des groupes d’extrême droite disparates dans leur projet « de construire une communauté paneuropéenne d’extrémistes de droite ».

« Les organisateurs ont été très intelligents en connectant presque la scène néonazie européenne complète », ont ajouté Hindrichs.

Mollie Saltskog, analyste du renseignement au sein de la société de conseil stratégique The Soufan Group, a déclaré que les organisateurs de festivals s’étaient vantés l’année dernière qu’ils avaient « près d’un millier d’étrangers » lors de l’événement. Parmi eux figuraient des membres de la division Atomwaffen, y compris le chef de la cellule d’État de Washington du groupe, Kaleb James Cole, qui a passé 18 jours en Ukraine dans le cadre d’un voyage de 25 jours en Europe.

« Il est probable que de nombreuses personnalités du mouvement transnational de suprématie blanche, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Ukraine, participeront au concert et aux activités qui l’ont entouré ce week-end à Kiev », a déclaré Saltskog à VICE News.

« Le moment est venu pour les membres du mouvement transnational de se rencontrer, de se mettre en réseau, de forger des connexions internationales et d’échanger des tactiques et des expériences pour ramener chez eux leur propre « combat ». Saltskog continua.

Avant le festival de l’année dernière, a-t-elle déclaré, Azov avait accueilli une conférence internationale d’idéologues d’extrême droite, où ils ont discuté de sujets tels que « le paganisme nordique en tant que métaphysique ».

Lire : Un hooligan de football néo-nazi tente de construire un empire MMA à travers l’Europe

Hindrichs a déclaré que Kiev était devenu un « espace sûr » où des événements comme Asgardsrei pouvaient se produire sans perturbation de la part des autorités ou des manifestants. Il a déclaré que l’importance croissante du festival sur la scène internationale d’extrême droite signifiait qu’il méritait une attention accrue de la part des services de sécurité occidentaux pour surveiller les contacts que leurs extrémistes faisaient potentiellement à Kiev.

« Il y a des choses horribles qui se passent là-bas », a-t-il déclaré. « Ce serait une bonne idée d’essayer d’empêcher les gens d’assister à la réunion.

Un pôle mondial

Selon Haaretz, Asgardsrei a été fondée par le néonazi russe Alexey Levkin, un dissident d’extrême droite qui est venu en Ukraine en 2014 pour soutenir Azov, qui a depuis activement noué des liens avec des groupes partageant les mêmes idées ailleurs.

Levkin se décrit lui-même comme un idéologue « qui donne des conférences sur la culture, l’histoire et la pensée politique contemporaine » à la milice nationale – l’aile de rue paramilitaire du mouvement tentaculaire d’Azov, qui a également un régiment incorporé dans l’armée nationale ukrainienne, ainsi que son propre parti politique, le Corps national.

En plus de faire face à son propre groupe, M8L8TH, qui se produira à Asgardsrei, Levkin est également un membre clé de Wotanjugend – un groupe néo-nazi basé en Ukraine qui a promu une traduction en russe du manifeste du tueurs raciste de masse de Christchurch. Saltskog a déclaré que Wotanjugend était « initialement établi en Russie, mais utilise l’Ukraine comme base pour faire fonctionner et propager son idéologie néonazie et son message de haine, sous ce qui semble être le patronage d’Azov ».

Levkin a déclaré à VICE News que « seuls deux ou trois groupes sur la formation pouvaient vraiment être considérés comme des actes de la NSBM », y compris son propre acte, M8L8TH.

Levkin a nié le festival être devenu un centre de mise en réseau pour l’extrême-droite et a expliqué qu’il s’agissait « avant tout de briser… tabous ».

« Nous respectons tous les artistes qui osent vraiment défier le récit dominant de la société occidentale contemporaine », a-t-il déclaré.

Et quand on lui a demandé s’il se considérait comme un national socialiste, il a répondu : « Oui, bien sûr. »

Les chercheurs ont déclaré que l’événement a mis en lumière la façon dont l’Ukraine, à travers l’influence d’Azov et des mouvements d’extrême droite affiliés, est apparue comme une plaque tournante mondiale pour les extrémistes de depuis le déclenchement de la guerre. Ces dernières années, des événements comme Asgardsrei ont attiré des radicaux étrangers en Ukraine pour travailler en réseau avec des extrémistes affiliés à Azov, où ils ont documenté leur présence lors d’événements sous-culturels d’extrême droite tels que des concerts et des tournois de MMA sur les médias sociaux.

LIRE : Les extrémistes d’extrême droite ont utilisé la guerre en Ukraine comme un terrain d’entraînement

Pendant ce temps, Azov a poursuivi un programme de sensibilisation pour cultiver les liens avec les groupes d’extrême droite à l’échelle internationale. Olena Semenyaka, secrétaire internationale du parti politique d’Azov, qui a des liens étroits avec Levkin, a voyagé pour rencontrer des contacts en Allemagne, en Suède, en Italie, en Croatie et au Portugal au cours de l’année écoulée.

La semaine dernière, un groupe ukrainien d’extrême droite s’est même rendu en première ligne des manifestations de Hong Kong, qui ont suscité des inquiétudes quant à la tentative de tirer des leçons des manifestations pro-démocratiques à utiliser dans les violentes manifestations de rue à la maison.

LIRE : Qu’est-ce que les fascistes ukrainiens font aux manifestations de Hong Kong ?

Image de couverture: Les combattants du bataillon de volontaires d’Azov allument des fusées éclairantes lors de la marche marquant le 72e anniversaire de l’armée ukrainienne d’insurrection à Kiev, en Ukraine, mardi oct. 14, 2014. (AP Photo/Sergei Chuzavkov)

 

Le curé kingersheimois Jean Uhl assassiné de 33 coups de couteau « pour satisfaire le diable »

https://www.lalsace.fr/faits-divers-justice/2021/07/31/le-cure-kingersheimois-jean-uhl-assassine-de-33-coups-de-couteau-pour-satisfaire-le-diable
les grands dossiers criminels d’Alsace. Cet été, il revient sur plusieurs affaires qui ont marqué l’agglomération de Mulhouse. Aujourd’hui, l’assassinat satanique du curé de Kingersheim Jean Uhl, en décembre 1996.
aujourd’hui on évoque l’assassinat du curé de Kingersheim Jean Uhl, avec cette fois un coupable. Tu te souviens de cette sordide affaire ?

 

Oui, ça débute par l’appel d’une paroissienne qui avait vu le curé Uhl, le soir, lors d’une répétition de la chorale de la paroisse. Elle s’inquiète, elle sonne au presbytère et comme il ne répond pas et qu’elle a les clefs, elle ouvre et le trouve mort, couché sur le ventre. L’autopsie montre qu’il a été tué de coups de couteau, la veille.

C’est un assassinat, un acharnement ?

Oui, c’est un acharnement. Il a été assommé avec une casserole puis assassiné de 33 coups de couteau. Le chiffre de 33, ce n’est pas forcément un hasard… (NDLR : il s’agit de l’âge de la mort du Christ).

J’imagine que ça a eu un écho…

NSBM outing ou comment j’ai arrêté d’être nazillon : Histoire d’une déconversion musicale et politique

Nazi-outing, ou comment j’ai arrêté d’être nazillon. Histoire d’une déconversion musicale et politique

En septembre dernier, sur Twitter, un type chevelu, tatoué, guitariste et m’écrit pour me dire qu’il compte reprendre des études en lien avec la pensée critique.

De fil en aiguille, on en vient à causer de NSBM, le National-Socialist Black Metal, musique metal nazi. Et Thomas – c’est son nom – me glisse : « j’ai encore des disques de NSBM, tirés de mon passé, je veux m’en débarrasser ». Moi, ni une ni deux, je lui réponds « envoie ! » Et me voici en train d’écrire ces lignes avec en fond musical les CD de Peste noire (sic), un autre de Baise ma hache (tout un programme), et puis ceux des polonais Mgła, des Norvégiens Taake, pour finir sur un concert du groupe belge Ancient Rites. Autant dire que c’est… saisissant. Même mes gencives ont saigné.
Alors je comprends que Thomas est revenu des limbes à coups de head-banging. Je lui ai demandé à Thomas s’il était prêt à raconter l’histoire de sa déconversion. Là où d’habitude les gens, en mûrissant, passent de gauche à droite, de progressiste à conservateur, du Solex® à la Rolex®, lui a fait le chemin inverse, comme Victor Hugo, d’ailleurs, comme Clément, du collectif L’extracteur, et dans une moindre mesure comme moi, qui suis né dans un milieu pour le moins gaulliste et militariste.

C’est cette histoire qui est narrée ci-dessous, par Thomas lui-même. Je suis très touché, en la lisant et la relisant.

NdRichard : metal, ça s’écrit sans accent, je viens de l’apprendre.
NB : en vert, des ajouts et modifications qui ont suivi l’abondant courrier reçu.

Contexte

Originaire d’un petit village dans l’Est de la France, j’ai vécu les treize premières années de ma vie dans un village engagé politiquement à droite et/ou extrême-droite.

Cependant, dans la sphère familiale dans laquelle j’étais, le discours de mes parents était plutôt de gauche. À la maison, on disait clairement que le racisme ce n’était pas bien. Pourtant, on rigolait de blagues racistes, homophobes, etc. Je ne sais pas si je peux dire que mes parents étaient plutôt des antiracistes « passifs ».

Affiche du film Lords Of Chaos de Jonas Akerlund, 2018. Adaptation du livre qui retrace l’émergence du Black Metal Norvégien.

À l’âge de 13 ans, j’ai déménagé chez mes grands-parents. Encore une fois dans un petit village de l’Est de la France mais avec une orientation politique plutôt à gauche (Une grand-mère engagée Lutte Ouvrière souvent en manif et un grand-père droitard passif, lui il voulait être tranquille devant les matchs de tennis).

Il me paraissait nécessaire de situer le contexte politique dans lequel j’ai grandi avant de retracer chronologiquement mon parcours.

Je vais essayer d’expliquer la façon dont je me suis laissé happer par des idéologies d’extrême-droite dès l’âge de dix ans sous les yeux de ma famille. Cette façon de penser, je l’ai construite en grande partie à cause de la musique que j’écoutais et que j’écoute toujours : le Black Metal, et plus particulièrement la branche National Socialist Black Metal (NSBM) et toutes les formes de sympathie à l’égard de toutes les formes d’extrême-droite [1].

Je conçois parfaitement que beaucoup de personnes attendent de la nuance pour classer certains groupes. J’ai toujours défini le NSBM de la façon suivante :

[Le National Socialist Black Metal (abrégé NS Black Metal ou NSBM) qui se traduit par « black metal national-socialiste » est une étiquette donnée à certains groupes de black metal faisant référence (explicitement ou non) au national-socialisme allemand, ou à des thèmes fortement liés comme le fascisme, le racisme, l’antisémitisme, l’aryanisme, le suprémacisme blanc, le mysticisme nazi et plus largement le paganisme ou le nationalisme.]

Je tiens également à préciser que je ne suis pas très à l’aise avec l’idée de nuancer par peur de rendre plus ou moins tolérables des comportements et propos nauséabonds.

Aujourd’hui, j’ai 27 ans et mes opinions ont radicalement changé. C’était loin d’être gagné…

Pour illustrer mes propos, j’utiliserai le terme « nous » pour désigner mon groupe d’ami·es de l’époque composé·e d’une petite dizaine de personnes.

Il est important de préciser que nous n’avions pas d’ami·e non-blanc·he et qu’au début, la question du racisme (et de l’antiracisme) ne se posait pas pour nous. Les parents de certain·es étaient plutôt décomplexés face au racisme (portrait de Jean-Marie Le Pen au mur de la chambre ou propos racistes en public sans réponse en face par exemple).

Dans le village où l’on habitait, un camp de Roms était installé et au moindre problème, ils étaient accusés sans preuve par la plupart des habitant·es…

L’arrivée du NSBM

Vers l’âge de dix ans, donc, on s’est mis à écouter de la musique avec intérêt et plus particulièrement du Metal. Ça allait des classiques de nos parents jusqu’aux disques de nos grands frères et grandes sœurs : de AC/DC à Rammstein en passant par Korn et Iron Maiden.

On est en 2003 et Internet arrive dans notre petit village.

Photo du groupe finlandais Satanic Warmaster

Photo du groupe finlandais Satanic Warmaster.On aura vu plus subtil, non ?

C’est le tout début ; modem 56k, plusieurs heures pour télécharger une musique… Aucun des parents n’était sensibilisé et n’avait mesuré la portée que pouvait avoir cet outil. En moins d’un ou deux ans, on s’est tou·tes plus ou moins radicalisé·es sans se poser de questions et sans que personne de notre entourage ne s’en rende compte.

C’est en quelque sorte pour nous émanciper de nos proches qu’on a voulu découvrir des groupes par nous-mêmes, avoir nos propres références. Grâce à Internet et à des magazines bien spécifiques comme Metallian et HardNHeavy on a pu découvrir du Metal plus extrême.

« Les gars, Varg Vikernes vient de sortir de tôle pour assassinat. Et c’est aussi un neo-nazi n’oublions pas ! On le met en couverture du prochain numéro ? »

« Varg Vikernes vient de sortir de tôle pour assassinat. Et c’est aussi un néo-nazi n’oublions pas ! On le met en couverture du prochain numéro ? »

Nos parents n’aimaient pas ce genre de musique et trouvaient ça « trop violent ». C’était un bon point pour nous. On apprenait à aimer un style de musique que nos parents ne comprenaient pas et n’aimaient pas. On avait notre truc à nous, avec nos codes.

Pochette de l'album Butchered At Birth du groupe Americain Cannibal Corpse

C’était « trop violent » ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire ! Pochette de l’album Butchered At Birth du groupe de Death Metal Cannibal Corpse. 1991. Attention ! Cannibal corpse n’a rien de nazi, c’est juste pour illustrer ce que nous reprochait nos parents : de la musique violente à l’imagerie violente.

Certains ont découvert le Death Metal [2] avec Cannibal Corpse ou Morbid Angel, d’autres ont découvert la nouvelle vague américaine [3] avec Chimaira ou Devildriver.
Et moi je découvrais le Black Metal [4] avec Burzum et Absurd ( et si certain·es ont plus de sources, des envies d’enquêtes ou même de recherches universitaires pour approfondir encore plus ce sujet : le sexisme dans les artworks gores, faites-le nous savoir).

En y réfléchissant, il me semble évident que le NSBM n’est pas le seul facteur de cette adhésion, il est un des multiples éléments de ce sac de nœuds. Cependant, le NSBM m’a permis d’assimiler plus facilement les idées d’extrême-droite que prônaient mes idoles et de me sentir intégré à des communautés, notamment sur Internet.

 

Pochette de l'album Aske du groupe Norvegien Burzum

Pochette de l’album Aske du groupe norvégien Burzum, 1993 (réalisé juste avant l’incarcération du chanteur pour meurtre. Il est soupçonné de l’incendie de cette église pour prendre une photo et en faire la pochette du disque).

Pochette de l'album Factu Loquuntur du groupe Allemand Absurd

Album Facta Loquuntur du groupe allemand Absurd, 1996 (dont trois membres furent incarcérés pour meurtre et séquestration)

 

On allait sur des blogs bien spécifiques à ce qu’on cherchait. On rentrait dans des chats privés avec des personnes qui nous donnaient des sites à visiter, des conseils sur les groupes à écouter ou éviter, leur avis sur la politique du pays, etc. C’était un peu nos grands-frères du web sans jamais savoir qui étaient ces personnes…

Je me souviens très bien d’un site appelé nsbm.org. Ce site parlait

Capture d'écran d'une archive du site nsbm:org

Archive du site NSBM.org. Grosse ambiance sur le site !

de groupes que j’écoutais comme Burzum ou Graveland. Nsbm.org était un site à l’effigie du IIIème Reich avec des croix gammées qui faisait la promotion des groupes de NSBM, affichait des liens vers d’autres sites de néo-nazis, proposait une boutique pour acheter des livres, drapeaux, etc. J’étais jeune, je ne savais pas trop ce que ça impliquait mais je me doutais qu’il fallait que je planque ça à mes parents.

Je me souviens aussi d’un blog français qui référençait des groupes de Metal. Ce blog existe toujours (ici) et sous un article à propos de Burzum (et son leader et unique membre Varg Vikernes). On peut y lire encore des commentaires comme « Vive Varg et vive les nazis » ou « HAIL (sic) VARG VIKERNES ! ».

Radicalisation

À l’âge de 11–12 ans, j’étais inscrit sur des sites qui militaient pour exterminer les Africains afin d’avoir plus de place pour les Blancs, qui partageaient des musiques NSBM… J’étais également sur des sites pour s’armer afin de partir en croisade contre les Arabes.

En écrivant ces lignes, ces faits me paraissent tellement hallucinants et graves…

C’était un peu à celui qui serait le plus sulfureux de la bande. On était pris dans une escalade de haine entre nous. On n’avait pas peur d’affirmer en public la supériorité de la race blanche. On était presque infréquentables et ça nous plaisait. Par contre, on faisait tout ça en cachette de nos parents, on arrivait presque toujours à ne pas se faire attraper ou alors on arrivait à remettre la faute sur les Roms du village. Évidemment on avait toujours raison face à eux…

À cette même période, on découvrait le groupe Supreme M.R.A.P. : un groupe français aux paroles xénophobes, homophobes, sexistes, pro-nazis, etc… (NdRich : voici quelques titres de l’album paru en 2000 sous le titre « Négroloka

Image de la décoration de la chambre de Derek Vinyard, American History X

Piaule de Derek Vinyard, dans American History X, de Tony Kaye. On rêvait tous d’avoir la même chambre…

ust » : Il est né le divin Adolph, Maurice, Chasse aux pédés, Adam et Eve, Bombe atomique sur l’Afrique… Même Sardou est choqué). On n’a jamais su si c’était parodique, mais on prenait ça au premier degré, la question de la parodie ne se posait même pas pour nous (à noter que les rumeurs sur l’identité du chanteur le reliaient à la scène Black Metal française. Elles étaient fondées : sous le nom de Rose Hreidmarr, il est à présent dans le groupe de Haute-Savoie Baise ma hache, qu’il est pratiquement le seul à ne pas vouloir classer comme NSBM).

On peut noter que l’extrême-droite étasunienne aime se servir de l’humour ultra-violent comme arme d’adhésion : « the unindoctrinated should not to be able to tell if we are joking or not », comme on peut le lire dans l’article d’Ashley Feinberg,  « This Is The Daily Stormer’s Playbook », sur le site du Huffpost (2017).

On était clairement dans une période de contestation de toute autorité et on voyait que l’apologie du nazisme fonctionnait bien et cette image nous plaisait.

Notre citation préférée de l’époque c’était : « fous ta bouche sur le trottoir, maintenant dis bonsoir » – en référence à une scène du film American History X de Tony Kaye (1998).

Avec le recul, je me rends compte qu’on ne comprenait pas la morale de ce film, on s’identifiait juste aux Blancs du film sans aller plus loin.

Assaut du Capitole par Manuel Balce Ceneta:AP:SIPA

C’est drôle de pouvoir faire le rapprochement avec ce personnage (… en fait, non, pas du tout).

À l’âge de 13 ans je suis allez vivre chez mes grands-parents suite au décès de ma mère. Période complexe, de colère, de tristesse et de fragilité pour moi. J’ai donc changé de collège et me suis encore plus radicalisé car je ne me suis pas trop fait de potes et cette fois j’avais un ordinateur avec une connexion rapide dans ma chambre. Toujours sans aucun contrôle parental, je pouvais approfondir ma recherche de musique NSBM. Je découvrais les interviews de groupe, leurs opinions, leurs revendications. Cela m’a permis de m’identifier à eux et de les placer au rang d’idoles, d’exemples à suivre. On m’expliquait aussi le wotanisme (idéologie religieuse et identitaire germanique, raciste, antisémite et néonazie), le néo-paganisme, les liens avec les nazis, l’importance des symboles et toutes les autres « subtilités » qui finalement relèvent plus de la pseudo-histoire, de l’appropriation nationale et de la culture de l’élu·e.

À l’âge de 14 ans j’avais une photo de Hitler dans mon portefeuille, des symboles nazis cachés dans ma chambre. Je me suis mis en couple avec une personne blonde aux yeux bleus en lui expliquant clairement que son appartenance à la race aryenne me plaisait beaucoup. Aujourd’hui nous sommes toujours en couple, cela fera 13 ans en juin, et c’est en grande partie grâce à elle que je suis sorti de tout ça.

Je réfléchissais avec mes potes sur la manière de tuer des gens (devinez qui ?) et comment ne pas se faire prendre.

À ce moment-là, j’écoutais principalement des groupes comme Peste Noire, Nokturnal Mortum, Graveland ou Goatmoon, tous très engagés dans des idéologies nationalistes, traditionalistes, etc.

Mais il est peut-être intéressant de noter aussi, que dans le Black Metal (et même le Metal en général), les thèmes et l’imagerie sont parfois liés au satanisme, à l’occultisme ou différentes formes de mysticismes tous azimuts. C’est le genre d’imagerie très attirante pour un ado qui adore les films d’horreur, de guerre et les musiques extrêmes. C’était mon cas.

 

Vinyle d'une messe de l’Église de Satan

Vinyle d’une messe de l’Église de Satan

 

T-shirt du groupe finlandais Goatmoon

T‑shirt du groupe finlandais Goatmoon

 

Drapeau de la Wehrmacht, en 1938

Drapeau de la Wehrmacht, en 1938

Blanc, rouge, noir et un logo dans un cercle. La charte graphique semble assez respectée dans le NSBM…

Je n’étais pas armé pour me plonger dans l’histoire de personnes comme l’occultiste Aleister Crowley ou Anton Szandor LaVey (fondateur de l’Église de Satan). Ils faisaient partie du paysage et leur véritable implication ne m’a jamais questionné jusque-là (Mr. Crowley d’Ozzy Osbourne, l’album Thelema 6 de Behemoth, Crown de Samael, The Destruction of reason by illumination de Blut Aus Nord, etc…).

Je n’ai également pas cherché à savoir s’il existait d’autres branches du satanismes, des philosophies propres à elles, des dérives sectaires, etc. (à part l’Église de Satan et le Temple de Set ayant une dimension assez violente). Aleister Crowley rend célèbre cette phrase « fais ce que tu voudras » dans son Livre de la loi paru en 1904. Crowley étant cité et célébré par de nombreux groupes de Metal influents, cette pseudo-philosophie m’a permis de justifier certaines pensées extrêmes (Alors même que je n’ai jamais lu ce livre, c’est dire ! Je ne savais pas que Rabelais avait écrit cette phrase presque quatre siècles plus tôt, sur le fronton de l’Abbaye de Thélème, dans Gargantua). Attention Crowley et LaVey ne semblent donc pas liés directement avec le nazisme quand on creuse leurs histoires personnelles, mais des liens peuvent être tissés (très) facilement.

Prenons un exemple concret avec Emperor, groupe emblématique de la scène norvégienne. En 1993, un des membres est en prison pour l’assassinat d’une personne homosexuelle, un autre pour incendie criminel et un dernier sera mis à l’écart à cause d’une enquête policière à son encontre. Ihsahn (chanteur/guitariste), le dernier membre en liberté répondra ceci lors d’une interview en 1995 :

Crois-tu en la philosophie – « le fort au-dessus du faible » ou « la raison du plus fort » ? (Do you believe in the philosophy – Strong over the weak or Might is right ?)

Les deux. C’est la loi de la nature. Les forts survivent. C’est fondamentalement la mentalité derrière mon satanisme – l’individu. Fort, intelligent et puissant.

Que pensez-vous de l’Église de Satan d’Anton LaVey ?

Anton LaVey est un homme très intelligent. Avec son église, il est très bon pour amener les gens dans le concept anti-chrétien et satanique. Avoir ses idéologies bien écrites aux gens pour que même la femme au foyer la plus simple puisse être d’accord avec cela. Beaucoup de ses idées sont très bonnes, d’autres avec lesquelles je ne suis pas d’accord. Mais un individu doit penser par lui-même. »

Intégralité de l’interview ici

 

The might is right est un livre de Ragnard Redbeard (Arthur Desmond de son vrai nom). Ce livre fait l’apologie du « darwinisme » social (qui n’a rien de darwinien) avec, notamment, des passages antichrétiens et antisémites. Ce livre sera, aux côtés de l’oeuvre de la libératrienne Ayn Rand ou de celle de l’anarchiste de droite H. L. Mencken une influence majeure pour Anton LaVey dans sa rédaction de la Bible satanique ou pour Katja Lane, éditrice et femme du suprémaciste blanc David Lane (membres de la structure Aryan Nations, du Ku Klux Klan ou encore de The Order, ils sont également les fondateurs du Temple of Wotan).

Emperor n’est pas un cas isolé. Burzum a composé un titre appelé Dominus Sathanas. Mayhem sort l’album De Mysteriis Dom Sathanas en 1994 (Hellhammer, batteur de Mayhem & Dimmu Borgir déclare « I’ll put it this way, we don’t like black people here. Black metal is for white people.… I’m pretty convinced that there are differences between races as well as everything else ». Il s’affiche aussi habillé en SS sur des photos promos). Goatmoon compose Quest for the goat en 2011. Peste Noire compose Le diable existe en 2015… Emperor, Mayhem, Dimmu Borgir, Ozzy Osbourne, Samael, Behemoth et Blut Aus Nord ne sont pas identifiés comme des artistes de NSBM ! Ils me servent d’exemples pour montrer la porosité entre les thèmes comme le satanisme, l’occultisme et l’extrême droite dans le Metal. Un peu comme avec le paganisme.

Je ne saurais pas dire si l’image que je me faisais de l’occultisme à l’époque a joué un rôle pour renforcer et consolider mes pensées d’extrême droite ou non. On trouvait un lien très fort entre le nazisme et l’occulstime avec d’autres éléments culturels comme les jeux-vidéos avec Wolfenstein ou des blockbusters hollywoodiens comme Hellboy de Guillermo Del Torro ou Captain America : First Avengers de Joe Johnston …

Je me rappelle aussi avoir salivé devant le catalogue de l’éditeur Camion noir. Je possédais déjà les 2 premiers ouvrages Black Metal Satanique : les seigneurs du chaos de Michael Moynihan et Didrik Søderlind et La Bible Satanique d’Anton LaVey. Mais on y trouve des livres aux titres suivants :

  • La race à venir, celle qui nous exterminera de Edward Bulwer-Lytton
  • Soleil noir, cultes aryens, nazisme ésotérique et politique de l’identité de Nicholas Goodrick-Clarke
  • Hitler et la tradition cathare de Jean-Michel Angebert
  • Les nazis et l’occulte, les forces obscures libérées par le IIIe Reich de Paul Roland
  • Might is Right, la raison du plus fort de Ragnar Redbeard
  • Charles Manson, Gourou du rock de Noël et Christophe Lorentz

Je vous laisse admirer le catalogue ici. De quoi alimenter mon imaginaire mêlé de diables et de races supérieures…

Aujourd’hui, avec le recul je repense à ce que ma grand-mère me disait « Oh ta musique, c’est un truc de nazi sataniste » et elle n’avait pas si tort que ça, la mamie…

Le début de la fin

C’est à partir de l’âge de 15 ans que j’ai commencé à déconstruire petit à petit ces idéologies racistes, xénophobes… sans vraiment en avoir conscience.

Documentaire La Cravate, 2020

Documentaire La cravate, 2020.

Mes pensées fonctionnaient bien avec mon groupe de potes mais en étant seul dans ce délire, la planche sur laquelle j’étais s’est mise à pourrir. Mais aussi parce que ma copine m’a conduit à modifier mon comportement parce que ça ne lui plaisait pas (et qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour hein ?!). Également parce qu’en grandissant notre groupe de potes a éclaté progressivement et que j’ai fréquenté de plus en plus de personnes loin de ces idées-là et de moins en moins de personnes aux idées d’extrême-droite.

En 2015, âgé de 22 ans, je me suis retrouvé dans une situation précaire et j’ai trouvé un travail dans un milieu plutôt solidaire. J’ai pris goût à la lecture, aux podcasts, aux vidéos sur la société et la politique, et merci l’autodéfense intellectuelle ! Plus je creusais (et creuse encore aujourd’hui), plus je me sentais convaincu par les principes de solidarité, d’égalité, de luttes antiracistes, etc…

Si ce changement de façon de penser s’est fait progressivement, mes références bibliographiques et cinématographiques ont également évolué au fur et à mesure que je déconstruisais mes idées bien ancrées. C’est pour cela que je ne peux pas citer un film ou livre en particulier qui serait à l’origine même de ce changement. Cependant, lorsque j’y réfléchis certaines œuvres m’ont marqué. Les voici.

Pour la dimension des luttes raciales

  • Le podcast Kiffe ta race de Rokhaya Diallo et Grace Ly sur Binge Audio.
  • Le film Tout simplement noir, de Jean-Pascal Zadi (2020)
  • Le film Django Unchained, de Quentin Tarantino (2012)
  • Le film District 9, de Neill Blomkamp (2009)

Pour la dimension politique

  • La chaîne vidéo de Patchwork
  • La chaine vidéo Politikon
  • Le film La vague, de Dennis Gansel (2008) – même si Richard a beaucoup de doutes sur l’existence réelle de cette soi-disant expérience de Ron Jones à l’école Cubberlay, en 1967.

Pour la dimension Esprit Critique

Pour le rapport à « l’autre » (de manière générale)

  • Le rapport de Brodeck, de Philippe Claudel (2007, Stock)
  • Lectures de sciences sociales d’Usul et Modiiie

Pour les mouvements antiracistes

J’ai donc eu de la chance.

J’utilise le terme « chance » car, lorsque je vois Bastien, dans le film documentaire La cravate (de Mathias Théry et Étienne Chaillou, 2019), je ne peux pas m’empêcher de voir des similitudes de parcours et d’imaginer que j’aurais pu être à la même place que lui avec les mêmes convictions aujourd’hui. Je me dis que lui n’a juste pas eu la chance de croiser les « bonnes » personnes et d’arrêter de croiser les « mauvaises ».[6]

Aujourd’hui, même si certains groupes de NSBM sont interdits de diffusion ou de vente en France (et sûrement dans d’autres pays) pour non-respect des lois ou règlement d’utilisation des plateforme (impossible d’acheter du Goatmoon sur Discogs ou d’écouter Peste Noire sur Deezer), on en trouve encore officiellement sur des plateformes comme Deezer ou Spotify (l’intégralité de la discographie de Burzum, Graveland ou Temnozor reste disponible).

Il est important de noter que certains albums sont écoutables sur YouTube et nécessite un rapport en masse des utilisateurs/rices pour faire les faire disparaître. Ceci s’explique par la porosité des thèmes. Des groupes se servent de thèmes comme l’histoire, le paganisme ou le folklore national pour véhiculer leurs idéologies. En voici quelques exemples :

  • Burzum utilise l’odinisme pour affirmer la supériorité de la race aryenne (on lira par exemple cette entrevue).
  • Nokturnal Mortum se sert des traditions slaves pour défendre le nationalisme ukrainien.

D’autres groupes ne cachent aucune intention dans leurs textes :

  • Seigneur Voland chante « Ai-je rêvé où l’étoile jaune n’a pas assez brûlé » dans Dernier bastion blanc.
  • Peste Noire chante « J’aime ma race, j’aime ta race / Mais si tu veux diluer les deux, frère trace / Rentre chez toi, fais comme Kémi Séba » dans Turbofascisme.
 

Poster promotionnel de l'album Peste Noire Split Peste Noire de Peste Noire

Poster promotionnel de l’album Peste Noire – Split – Peste Noire, de Peste Noire

 

Poster du groupe Nokturnal Mortum

Poster du groupe ukrainien Nokturnal Mortum (avec des runes dans les angles)

  • Satanic Warmaster chante « Enthroned Aryan spirit the resurrection of our reich //
    Valour of pagan Europe » dans Strenght & Honour.

Il est donc très difficile de déceler les groupes qui usent de certains thèmes pour véhiculer leurs idées merdiques. Il semble parfois nécessaire de creuser dans les interviews, les photos de groupes ou voir les autres groupes et collaborations des musiciens.

Par exemple, même si le groupe polonais Mgła ne semble pas forcément lié à l’extrême-droite, l’un des musiciens arbore pourtant un patch à l’effigie du groupe Peste Noire sur scène, et le groupe sort ses albums via le label Northern Heritage, (label géré par Mikko Aspa, musicien reconnu dans le milieu NSBM et accessoirement fan de pédopornographie – regardez le projet Nicole 12, si vous en avez le coeur –, qui possède un catalogue bien fourni en groupes national-socialistes et sympathisants), sort un split avec Clandestine Blaze (groupe antisémite finlandais) et les membres de Mgła seront même embauchés pour jouer en live pour Clandestine Blaze. Si on ne peut pas affirmer que le groupe est ouvertement d’extrême-droite avec ces éléments, on peut reconnaître un certain copinage suspect (ici). De plus, l’existence du Temple Of Fullmoon (cercle NSBM polonais assez influent) me fait me méfier des groupes de Black Metal polonais aux attitudes ambiguës vis-à-vis de l’extrême-droite.Peut-être qu’un jour, je parlerai de « l’apolitisme » dans la musique. Ce sujet m’intéresse énormément. Il faut que je creuse.

Jusqu’en 2020, j’assumais publiquement les groupes que j’écoutais, je ne voyais aucun problème à ça. Je pouvais porter des habits à l’effigie de Peste Noire ou Baise Ma Hache par exemple en expliquant que j’adorais ces groupes et que l’idéologie véhiculée faisait partie de l’essence même du genre, que ça représentait leur sincérité, qu’il ne fallait pas s’arrêter à ça. Je ne comprenais pas qu’on me reproche de faire la promotion pour ces groupes…

À présent, je me sépare de tout ce que j’ai en lien avec cette scène. Elle ne représente plus rien de bon pour moi et même « écouter pour la musique » me renvoie à des choses plutôt négatives de ma vie. Je ne souhaite plus soutenir ni ces artistes, ni les labels qui en font la promotion et/ou la diffusion. J’accepte que mes amis proches puissent séparer l’œuvre de l’artiste, mais personnellement je ne veux plus le faire ni faire la promotion de ces groupes et je préfère soutenir d’autres projets beaucoup plus en adéquation avec le moi d’aujourd’hui.

antifascist black metal par Branca Studio

Image offerte gracieusement à tous les groupes de Black Metal voulant estampiller leurs albums de cette image. Par Branca Studio.

C’est à cause des groupes de NSBM (et des sympathisants d’extrême-droite) que j’ai embrassé l’extrême-droite. Aujourd’hui, ça ne m’intéresse plus.

Désormais, j’essaie d’appliquer au mieux ce processus de déconstruction à tous les autres rapports de domination de nos sociétés (luttes LGBTQIA+, égalité femmes/hommes, luttes des classes, intersectionnalité…).

Je ne regrette pas de m’éloigner de cette idéologie.

Il est clair, que dans mon témoignage des faits et détails historiques sont erronés. La pseudo-histoire et l’imaginaire d’un ado pas assez curieux pour ouvrir un livre de plus de cinquante pages mêlés à un esprit critique non-aiguisé (voire inexistant) m’a fait tisser des liens qui n’ont peut-être pas lieu d’être dans le réel. Et pourtant…

Ne laissons pas l’esprit critique se dépolitiser et ne le laissons pas non plus basculer dans le conservatisme. Car là-bas, il fait froid, ça pue et ce sont des horizons trop étriqués.

Gloire au Black Metal !

Mort au NSBM !

Thomas

[1] As Wolves Among Sheep, La saga funeste du NSBM, de Davide Maspero et Max Ribaric, éditions Camion noir (2015)

[2] Choosing Death, L’histoire du death metal et du grindcore, d’Albert Mudrian, éditions Camion blanc (2004).

[3] New Wave of American Heavy Metal, de Garry Sharpe-Young, Zonda Books (2005).

[4] Anthologie du Black Metal. Tome 1 & 2 d’Alexandre Guudrath, éditions Camion blanc (2012).

[5] Le satanisme, marchepied de l’extrême droite, Elsa Evrard, Libération 23 mars 2005.

[6] Je vais faire un parallèle avec Je ne MÉRITE PAS mon SUCCÈS, vidéo de Linguisticae.

 

« Le nuancier des groupes des groupes de Black Metal d’extrême droite »

Suite à un commentaire de Jean (et d’autres personnes sur d’autres réseaux), j’ai pu constater que le manque de nuance pour classer les groupes cités dans le NSBM ou non a pu déranger. Et même si je ne partage pas cette opinion je peux l’entendre et la considérer comme valable. J’ai expliqué au début de l’article ma difficulté morale à nuancer les comportements de certains groupes. Je précise que ma position ne change pas, si je change d’avis sur l’utilisation de la définition large de NSBM, je le ferai savoir. Je tiens aussi à souligner que cet article, qui est un témoignage, est teinté d’une certaine dose de militantisme. N’oublions pas que les idéologies politiques se transmettent aussi à travers l’art et la culture.

Nous pouvons discuter de la subjectivité sans problème, bien évidemment.

Cités dans l’ordre de l’article :

Peste Noire : anarchiste de droite, racialiste et identitaire

Baise Ma Hache : nationaliste et suprémaciste blanc

Mgla : sympathisant avec la sphère d’extrême-droite

Taake : idéologie d’extrême-droite marquée (islamophobie, nationalisme, rhétorique d’extrême-droite)

Ancient Rites : thèmes hautement nationalistes (ambigu), tendance néo-païen

Burzum : racialiste, aryaniste, raciste, antisémite et suprémaciste blanc

Absurd : nazi assumé

Graveland : nazi assumé

Nokturnal Mortum : antisémite et nationaliste

Goatmoon : nazi assumé

Temnozor : nationaliste assumé

Seigneur Voland : nazi assumé

Satanic Warmaster : nazi assumé

 

Pourquoi les groupes cités sont d’extrême-droite ?

  • Burzum (projet solitaire de Varg Vikernes, alias Louis Cachet, chantre de l’óðalisme, un néopaganisme teutonique antisémite survivaliste) : ici, ici et
  • Absurd : il suffit de traduire les paroles et regarder les visuels des productions du groupe, , ou
  • Graveland : , ici ou ici
  • Nokturnal Mortum : , , ici
  • Peste noire : , , ici, ici. Les paroles des musiques sont très explicites. La première démo s’intitule même Aryan Supremacy (suprématie aryenne).
  • Seigneur Voland : paroles explicites elles aussi.
  • Clandestine Blaze : , ici
  • Goatmoon : ici,
  • Baise Ma Hache : , ici. On remarque le blason de la division Charlemagne
  • Supreme Mrap : en tapant juste le nom du groupe dans un moteur de recherche ça devrait vous convaincre…

Pour aller plus loin

  • Bleu blanc Satan, documentaire sur une partie de la scène Black Metal française, de Franck Trébillac et Camille Dauteuille (2018)
  • Until The Light Takes Us, documentaire sur le black metal norvégien, par Aaron Aites et Audrey Ewell (2009)
  • Metal Crypt, le NSBM, vidéo de Maxwell, ex-2guys1Tv, sur le NSBM. La vidéo n’est plus hébergée sur sa chaîne, elle a été supprimée par YouTube. Maxwell n’a pas souhaité la ré-uploader car sa position vis-à-vis du NSBM a changé. Il ne souhaite plus donner de visibilité à certains groupes nommés dans la vidéo. Néanmoins Maxwell nous a donné son accord pour partager le lien de sa vidéo uploadée par un autre utilisateur. On le remercie.

Voici quelques articles que je juge importants dans les actions antifascistes dans le (Black) metal :

Petites refs de Richard

  • Sur le néo-paganisme, j’ai encadré le travail de master de Jérémy Fernandes-Mollien, Modalités et raisons d’entrée en religion dans les syncrétismes néopaïens français. Sciences Po Grenoble 2017 (ici). Il y a aussi quelques travaux introductifs sur la symbolique nazi, et l’instrumentation de l’archéologie, comme ce travail réalisé dans mon cours, ainsi que des travaux historiques plus poussés comme ceux de Jean-Paul Demoule (j’en ai causé en 2014).
  • Sur un autre parcours du même type, voir Clément alias Karp, du collectif L’Extracteur, et son outing soralien (à écouter ici sur le soundcloud de Conspiracy Watch, ou regarder ).
  • Il n’y a pas que du black metal nazillon. Il y a aussi du rap et des paroliers. Pour les plus téméraires, il y a Basic Celtos, Kro Blanc, Amalek, Mc Amor, Goldofaf, Fasc, et chez les paroliers à l’ancienne, Jean-Pax Méfret par exemple (dont l’écoute de plusieurs albums d’affilée m’a fait frôler l’AVC).
  • Sur l’infusion de la pensée d’extrême-droite, crue, dans certains milieux comme la police, le podcast Gardiens de la paix, d’Ilham Maad (Arte radio, 2020).
  • Sur la pensée d’Anders Breivik, écouter la série saisissante Utoya, 22 juillet : quelques minutes du procès, dans Les Pieds sur Terre, France Culture, juillet 2012.
  • Quelques films ou documentaires sur l’extrême droite :
    • This is England, de Shane Meadows (2006)
    • Danny Balint (The Believer), de Henry Bean (2001)
    • Antifa chasseurs de skins, de Marc-Aurèle Vecchione (2008).

Kataxu NSBM polonaise à la TV

https://pbs.twimg.com/media/EmlH8vJWEAAoOhq?format=jpg&name=medium
Kataxu à la TV 11 novembre 2020
source : https://youtu.be/x4UXpyTQex0?si=S8_U1ilfat2g-qsO&t=282

https://tshirtslayer.com/files-tshirt/styles/shirtview/public/user-12183/x470bd2d28a49e3e2bf9965742673184b.jpg

Marchandise textile : maillot aux couleurs de Kataxu au catalogue de produits dérivés de l’enregistrement intitulé Roots Thunder produit et mis en marché sous la forme de disques .
https://i.discogs.com/KpIkLs_CpbS8O_N2DA4d4vScqwx7mTzonAEcDe5lLZM/rs:fit/g:sm/q:90/h:368/w:600/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9SLTQxNDY1/MzctMTM4OTU1MTg4/NC00NTg4LmpwZWc.jpeg
L’emballage-livret imprimé affiche allégeance au Pagan Front
et cette mention en anglais :
” KATAXU en tant que pilier de l’Art Aryen, ne s’adresse uniquement qu’aux guerriers formant l’Empire du Surhomme “

Aller et retour en Ukraine

https://renverse.co/analyses/article/aller-et-retour-en-ukraine-2805

Des personnes issues de la Suisse et de France qui sont de retour de la guerre civile en Ukraine participent en Suisse à des combats de hooligans. Des compagnons de lutte et des structures informelles dans le sillage de « Autour du lac » et les Hammerskins de Romandie forment le groupe hooligan « Swastiklan » (Svastika = croix gammée).

Dès 2014, des néonazis ont quitté la Suisse pour le front ukrainien afin de défendre « l’Europe blanche ». Ils sont intervenus de manière active dans la guerre de Sécession qui depuis 2014 oppose des milices pro-russes et pro-ukrainiennes. Des unités et des milices pro-russes et russes ont déclaré l’indépendance des provinces orientales Donnezk et Luhansk au printemps 2014 et ont occupé la Crimée. Ce fut une réaction aux manifestations d’Euromaidan dans la ville ukrainienne de Kiev. L’heure de vérité politique de l’Ukraine s’est traduite en une guerre qui dure jusqu’à aujourd’hui entre les milices pro-russes et pro-ukrainiennes. Au milieu de ce conflit armé se trouvent des néonazis suisses et européen. e. s. Ces légionnaires et mercenaires défendent leur vision d’une « Europe blanche » l’arme à la main.

Azov — le bataillon nazi

Le bataillon Azov fut créé le 5 mai 2014 durant la crise ukrainienne en tant que milice volontaire. En juin 2014, elle a mené ses premiers combats lors de la reconquête de la ville de Mariupol des mains des séparatistes pro-russes [1]. Le bataillon se composait dès le début de forces nationalistes qui suscitaient une grande attraction auprès des néonazis d’Ukraine et de toute l’Europe. D’à peine 850 combattants, Azov est devenu une force armée de plus de 2500 personnes — dont une bonne partie des soldats sont de l’étranger [2]. Azov se caractérise par des références claires au national-socialisme. Un wolfsangel (crochet de loup) figure dans le logo d’Azov et idéologiquement le bataillon forme l’avant-garde du mouvement paneuropéen [3].

Björn en haut à droite avec le salut d’Hitler avec d’autres combattants de l’ASOV

Le développement d’Azov est un produit des bouleversements sociaux en Ukraine. L’idéologie ultra nationaliste est fortement ancrée dans la société ukrainienne et sert d’outil de mobilisation pour la guerre. Ce nationalisme est le vivier d’Azov et d’autres groupes nationalistes, qui, grâce à leurs victoires, gagnent en reconnaissance sociale. Pour cette raison, l’Ukraine est devenue un lieu symbolique pour les néonazis de toute l’Europe. Le mouvement ukrainien se sent investi dans une mission qui est basée sur un projet paneuropéen qui lui est proche idéologiquement [4].

Soutien depuis la Suisse

Les mouvements militants de la droite ukrainienne exploitent dès le début du conflit leurs contacts internationaux, afin d’y trouver du soutien pour leur cause. C’est dans ce but qu’ils ont fondé des organisations de soutien, qui contribuent à leur combat avec des ressources financières, politiques et militaires. Une des organisations les plus importantes, la « Misanthropic division » a des sections dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest ainsi qu’en Amérique du Nord. Elle joue en rôle majeur dans le recrutement de combattants à l’étranger [5].

Bras dessus-dessous, Björn à droite avec 3 autres individus affichant le port de maillots aux "couleurs" "Misanthropic division", autour du "blason Azov"
Une bannière "Pride France" se distingue affichée sur le mur (en haut à droite), signature de Gamin, combattant MMA & Thomaz KOTS, hooligan Losc Army de Lille, tatoué skinhead néonazi, entrepreneur "sportswear", collaborateur de Blood and Honour Hexagone co-production de combats clandestins avec des concerts RAC.

 

En Suisse romande, une section locale de « Micanthropic Division » (MDS) [6] a déjà été créée au printemps 2014. « Björn Sigvald » est le dirigeant présumé de ce groupement, un néonazi fan de sport de combat depuis sa jeunesse, qui est connu à ce jour seulement sous ce pseudonyme. Björn Vita sert d’exemple du développement des membres de « Misanthropic Division ». À partir de son obsession pour les combats et ses contacts informels en Ukraine, se sont développés des réseaux personnels qui ont finalement débouché sur une participation active sur place.

Björn, le networker

« Björn Sigvald » est actif dans les mouvements d’extrême droite depuis environ dix ans et entretient de nombreux contacts internationaux à différents niveaux de la scène. Il a noué les premiers contacts importants par le biais des Hammerskins suisses. En 2011 il a été admis dans le « Hang-Around-Status » des Hammerskins Romandie [7]. À cette époque et les années qui suivent, il a assisté avec Joël « Pouppi » Moret et d’autres Hammerskins à des concerts et des manifestations de ce mouvement aux frontières de la Suisse et a fait de nouvelles connaissances [8]. Il a notamment rencontré Tomasz Skatulsky, organisateur de combats du milieu d’extrême droite et propriétaire de la marque Pride France [9].

Pouppi (g), Björn (2dg) et autres à Milan

Björn 2014 combattant à la Pride France

En octobre 2014, « Misathropic Division Suisse » a envoyé 800 francs  (suisses) à Azov, comme l’ont rapporté plusieurs médias [10]. Les contacts avec l’Ukraine se sont intensifiés. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent que « Björn » a entrepris des voyages en Ukraine depuis le printemps 2015, voire avant. À cette époque, il a aussi organisé une conférence sur la situation en Ukraine dans la région de Lausanne [11].

Björn et Skatulsky en randonnée

Après les premiers voyages, il a évoqué dans des chats l’idée d’acheter une maison dans les Carpates (Ouest de l’Ukraine). Il pourrait avoir vécu temporairement en Ukraine. Olena Semenyaka, ambassadrice d’Azov en Europe de l’Ouest, en parle dans les médias sociaux [12].
Selon des recherches du Blick, il a participé à des combats avec Azov. Parallèlement il a intensifié son activisme politique en Ukraine [13]. « Björn » a ainsi participé à une conférence paneuropéenne en 2017 et entretient différents contacts avec des défenseurs de l’idée paneuropéenne, en particulier avec Olena Semenyaka [14].

Björn prend Semenyaka – en robe noire “wednesday addams” et cheveux attachés, – en accolade sous la bannière croix celtique paneuropa bleu et jaune.

https://64.media.tumblr.com/230f6ddbacbb9728fffb64f83361702e/tumblr_inline_pqlgui8Qu81u9i3tx_1280.jpg
Le point de départ affiché officiellement de l’expansion informationnelle du mouvement Azov dans le domaine de l’Europe occidentale doit être considéré comme la conférence Paneuropa, qui a eu lieu le 28 avril 2017 à Kiev sous les auspices du mouvement paneuropéen Reconquista fondé en 2015 sur le dos de volontaires étrangers de masse. soutien à la guerre de libération nationale dans l’est de l’Ukraine. Cette conférence, consacrée à l’idée de l’alternative à l’intégration européenne et à la coopération géopolitique, a réuni des représentants des forces politiques allégeantes françaises, italiennes, allemandes, suédoises, croates, polonaises, lituaniennes, lettones et russes soutenant un cap persistant vers la création d’un État souverain.

https://www.foiaresearch.net/sites/default/files/styles/body_large/public/2019-01/Alexei%20Levkin.jpg?itok=p9DQzPdX

Azov has long been trying to make connections with the French far-right. Steven Bissuel, leader of the GUD in the French city of Lyon, and far-right intellectual figure Pascal Lasalle, were invited to the 1st Paneuropa Conference in Kyiv alongside other European far-right figures in April 2017. The event aimed at promoting and building pan-European coordination in between national far-right movements like CasaPound (Italy), the GUD (France), Nordisk Ungdom (Sweden) and, of course, Ukraine’s National Corps.Steven Bissuel alongside National Corps’ international secretary Olena Semenyaka, hairstyle, in "wedeneday addams dress"  at the 1st “Paneuropa” Conference in Kyiv, April 2017Only a few weeks after that event, however, the GUD announced its dissolution. Its members, led by Bissuel, occupied an abandoned building in Lyon, creating Bastion Social. Inspired by the Italian movement “CasaPound”, the new organization quickly gained momentum and was operating six “far-right social centres” throughout France by July 2018.
Marc “Hassin” at a demonstration organized by Bastion Social in Aix-en-Provence, France

Marc “Hassin” at the inauguration of Bastion Social in Clermont-Ferrand, France, 14 juillet 2018


https://image.over-blog.com/ZaRwM1mv2tRcGM2m-VPPGae1NyQ=/filters:no_upscale()/image%2F0935939%2F20211211%2Fob_62c531_olena-semenyaka-002-marc-de-cacqueray.jpegAvec Marc (Mes Os Reims, Zouaves Paris, GUDS Paris, Ouest Casual, ...etc.) La coiffure cheveux lâchés, raie au milieu change mais la robe "wedenesday addams" que porte Olena en décembre 2019 semble identique à la robe déjà portée sous la bannière paneuropa a croix celtique en avril 2017

 

« Björn » soutient et s’entraîne aussi avec la milice ukrainienne C14 Sich Karpatska, qui est dirigée par Taras Dejak selon le modèle de Casa Pound [15]. Entre autres, C14 est crainte à cause des attaques contre les Sinti et les Roms [16]. Avec Dejak et une délégation de C14, Björn a visité en février 2019 le mémorial aux héros « Jour de gloire » à Budapest [17].

« Björn » a développé un large réseau de contacts en Ukraine. Il représente la Suisse dans le mouvement paneuropéen et recrute pour Azov en Suisse romande [18].

Le réseau

Les contacts intensifs entre la scène en Suisse romande, les régions frontalières françaises et l’Ukraine se sont probablement réalisés par le biais de deux domaines d’intérêts — la musique et les sports de combat.

2.d.g. Levkin, Ludovic Faure, Björn en Kiew

Au niveau musical, les groupes français « National Socialist Black Metal » (NSBM), « Kommando Pest Noire » (K.P.N.) et « Baise ma Hache » (BmH) jouent un rôle central. Ces groupes sont étroitement affiliés avec le groupe ukrainien NSBN « M8L8TH ». Le chanteur du groupe, Alexei Levkin, est une personnalité dirigeante d’Azov qui se déclare ouvertement membre de la jeunesse néonazie « Wotan Jugend » [19]. K.P.N a joué plusieurs fois aux festivals Asgardsrei coorganisés par Levkin à Kiev, où le groupe compte un grand nombre d’adeptes [20]. Le chanteur de K.P.N., Ludovic Faure, est aussi un ami de « Björn ». Ce dernier a joué en 2016 et 2017 en tant que guitariste lors du spectacle live et s’est fait tatouer le nom du groupe sur son ventre. Il apparaît aussi dans la vidéo du groupe « le dernier Putsch » enregistrée à Kiev et pose avec Levkin et Faure « Militant Zone-Store » [21], un magasin NSBM et de vêtements au centre de Kiev.

Björn, Levkin et Faure

Affiche festival Asgardsrei 2016

Le sport de combat est, avec la musique, un point de référence central du réseau. Tomasz Skatulsky et Joël « Pouppi » Moret, tous deux de vieux compagnons de « Björn », ont combattu plusieurs fois au « Reconquista club » en Ukraine [22]. « Björn » lui-même a participé aux « Days of Glory » organisées par Skatulsky en 2014 à Lyon. Les sports de combat en général sont très appréciés dans l’entourage d’Azov et servent de préparation pour la guerre. Azov entretient une sous-culture autour des sports de combat avec le soutien de Denis « Niktin », Kapustin et « White Rex » [23].

Avec l’adrénaline du terrain au front

Le combattant Azov « Björn » a été aperçu plusieurs fois dans sa région d’origine, ce qui indique qu’il se trouve de nouveau en Suisse. Avec Joël Moret et d’autres néonazis, il donne des cours de Mixed Martial Arts (MMA). Mais il ne se contente pas de donner des cours. Avec ses comparses de l’entourage d’« Autour du Lac », ils ont formé le groupe de hooligans « Swastiklan Valais » et organisent des « matchs de terrain », par exemple le 5 septembre contre le groupe de houligan bernois « Frontline » [24].

La composition de « Swastiklan » est un reflet du réseau transfrontalier de l’extrême droite. Ainsi deux néonazis ont soutenu le groupe : le légionnaire maxime Pomerat, qui fut présent en 2017 à Annecy aux « Force & Honneur » [25] et Marc de Cacqueray de Valménier, hooligan du groupe « mesOs » de Reims [26].

Maxime Pomerat à l’avant

Ce dernier a combattu dans les rangs de « Swastiklan ». Il dirige le groupe d’extrême droite « Zouaves Paris » et est considéré comme un poids lourd de la scène militante néonazie en France. On présume que ce dernier a aussi combattu en Ukraine [27]. Marc de Cacqeuray participe actuellement aux opérations militaires au Haut-Karabakh du côté arménien et, selon ses propres déclarations, il souhaite y installer un bataillon de volontaires [28]. Avec Joël Moret, les Suisses suivants font partie de la scène néonazie :

debout d.g.a.d : Gael Gonthier, Alexandre Golay, Yanek Vincent Czura, Maxime Pomerat, Marc de Cacqueray, Kilian Juillard, Lionel Stritt. agenouillé d.g.a.d : Jean-Marie Eggel, Noah Stucky, Joël Moret

Gaël Gonthier, Alexandre Golay, Yanek Vincent Czura, Kilian Juillard, Lionel Stritt, Jean-Marie Eggel et Noah Stucky. À souligner que Noah Stucky, issu des houligans du FC Sion de la « Street Society Oberwallis », s’est notamment rendu en mai 2019 à Thüringen au « Eichsfledtag » avec Nordulf Heise qui se cache en Suisse [29].

Noah Stucky em milieu – source : Pixelarchiv

Les néonazis expérimentés se montrent ambitieux. Ainsi, Skatulsky et Yanek Czura se sont battus samedi dernier, 31.10.2020, à Göteborg en Suède dans le « Kings of the Street (KOTS) Underground Fightclub » contre d’autres hooligans européens [30]. Yanek était accompagné de Gaëtan le Bris et de Joël Moret qui les ont amenés en Suède en voiture.

Annonce de Kings of the Streets

Source :
1 https://en.wikipedia.org/wiki/Azov_Battalion
2 https://www.spiegel.de/panorama/justiz/ukraine-deutsche-soeldner-heuern-bei-rechtsextremem-freiwilligenbataillon-an-a-1177400.html
3 https://www.opendemocracy.net/en/odr/look-far-right-and-look-right-again-avaz-batalion-neo-pagan-neo-nazi/
4 https://www.foiaresearch.net/event/paneuropa-conference
5 https://www.foiaresearch.net/organization/misanthropic-division
6 https://headtopics.com/ch/diese-schweizer-zogen-in-den-ukraine-krieg-blick-15157498
7 https://www.foiaresearch.net/person/bjorn-sigvald
8 photo Björn & Pouppi in Mailand
9 https://www.antifa.ch/kampfsportevent-aus-der-szene-fuer-die-szene-ein-braunes-remmidemmi/
10 https://www.bazonline.ch/ausland/europa/schweizer-neonazis-liefern-geld-in-die-ostukraine/story/13160853
11 https://renverse.co/infos-locales/article/bjorn-sigvald-le-neo-nazi-genevois-parti-combattre-en-ukraine-2739#nb10
12 https://www.blick.ch/news/schweiz/wie-gefaehrlich-ist-b-s-dieser-schweizer-neonazi-kaempfte-im-ukraine-krieg-id16056007.html
13 https://www.foiaresearch.net/event/paneuropa-conference
14 https://www.foiaresearch.net/person/olena-semenyaka
15 https://www.blick.ch/news/schweiz/wie-gefaehrlich-ist-b-s-dieser-schweizer-neonazi-kaempfte-im-ukraine-krieg-id16056007.html
16 https://www.bellingcat.com/news/uk-and-europe/2019/08/09/yes-its-still-ok-to-call-ukraines-c14-neo-nazi/
17 https://i2.wp.com/presse-service.at/wp-content/uploads/2019/02/budapest-tag-der-ehre-provokationen-bei-antifaschistischer-gegenkundgebung-2019-02-09-25-1024×683.jpg?ssl=1
18 https://www.foiaresearch.net/event/paneuropa-conference
19 https://www.foiaresearch.net/person/alexei-levkin
20 voir affiche Asgardsrei Festival 2016
21 https://en.wikipedia.org/wiki/Peste_Noire#Members
22 voir photo avec Björn, Levkin et Faure
23 https://radicalarchives.org/2020/05/09/nazi-ram-in-europe/
24 https://medium.com/@zaborona.media/fight-for-the-white-race-56b4fa64bef0
25 voir post Instagram Gruppa Of
26 voir photo Besucher „Force & Honneur“
27 https://www.bellingcat.com/news/2020/05/01/at-ukraines-asgardsrei-a-french-connection
28 Eluek, Moritz. Kampfsport in der extremen Rechten in Griechenland und Frankreich. In : Claus, Robert. Ihr Kampf. Wie Europas extreme Rechte für den Umsturz trainiert, ORT 2020 S. 172. voir aussi https://www.streetpress.com/sujet/1578306554-hooligans-neonazis-squattent-tribunes-stades-foot-extreme-droite-antisemites
29 https://twitter.com/RobertClaus13/status/1322126143806492672
30 https://twitter.com/HubertLeonore/status/1130413947276988416/photo/1 https://pixelarchiv.org/event/2019.05.18.leinefelde/1/085.jpg
31 https://kotsfights.com/

Le groupe “Baise Ma Hache” arboré sur le sac à dos est présent sur la compilation “Flammes de France”

https://www.facebook.com/raafangers/posts/pfbid02eP6UxhQXbQ5w4NJjD4awjgTZkELt2YwJaVFGuyg5kC2kZu2jk3FopHW1RsqohxwYl
https://scontent-cdg4-2.xx.fbcdn.net/v/t1.6435-9/101093541_1161287950873132_1461174683285061632_n.png?_nc_cat=100&cb=99be929b-3346023f&ccb=1-7&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=NYzFXi7wvQ4AX_3CKDD&_nc_ht=scontent-cdg4-2.xx&oh=00_AfCI-FdveFPk40saV8QGIGPvr24O8HaYDt7zMn8mW2UPUQ&oe=64ACAE6E
Après la maraude sous le signe du NSBM (National Socialiste Black Metal) évoquée ici hier, un autre néo-nazi traîne ce jour avec l’alvarium et aide à ramasser les ordures.
Le groupe “Baise Ma Hache” arboré sur le sac à dos est présent sur la compilation “Flammes de France” dont on a parlé hier.
Il semble donc que l’alvarium se lâche en terme de gestion de son image et que l’imagerie (et donc l’idéologie) néo-nazie ne soit pas si gênante que ça finalement ?

[FIGURE NSBM] 2020 – Hendrik Möbus entre sens des affaires et discrétion

https://www.antifainfoblatt.de/artikel/hendrik-m%C3%B6bus-zwischen-gesch%C3%A4ftssinn-und-diskrepanz

Il ne se passe pas un événement de la scène “National Socialist Black Metal” (NSBM) sans que le nom d’Hendrik Möbus ne soit mentionné. Controversé en tant que musicien, incontournable en tant que producteur. Et alors qu’il doit à nouveau répondre devant le tribunal, le paysage du concert en Allemagne semble pouvoir se passer de lui.

Persona grata de la scène NSBM ?

« Là où ça dit absurde, ça ne contient pas toujours de l’absurde . » C’était le début d’un appel généralisé sur les réseaux sociaux pour déconseiller d’assister au « Festival Asgardsrei » en décembre 2017 à Kiev. Pour la première fois en une pause de plusieurs années, une performance de ce qui est probablement le groupe le plus connu du genre NSBM a été annoncée pour le concert en Ukraine : “Absurd”.

Les dernières performances connues du groupe, qui ont eu lieu en dehors de l’Allemagne vers 2012, mettaient en vedette Ronald “Wolf” Möbus au chant et Sven “Unhold” Zimper à la guitare. Pour le festival néo-nazi en Ukraine, l’un des organisateurs, Alexey Levkin, écrit à Ronald Möbus pour lui demander une réunion du groupe. Levkin avait entendu dire que son frère Hendrik Möbus voulait faire revivre “Absurd” et voulait juste qu’il l’assure qu’il avait le droit de le faire. Ronald Möbus lui-même a refusé à Levkin une réunion d ‘”Absurde” car il ne trouverait pas de musiciens capables dans les environs immédiats, mais a souhaité à l’organisateur plein succès.

So stand also Hendrik Möbus am 16. Dezember 2017 vor mehreren hundert Neonazis aus ganz Europa auf der Bühne. Live-Musiker fand er u.a. bei Sebastian Rast von der Band „Noxia“, sowie bei Thomas Kosmas von der griechischen NSBM-­Band „Der Stürmer“ und bei Musikern der Erfurter Band „Barad Dûr“. 2018, als „Absurd“ abermals auf dem „Asgardsrei Festival“ spielten, waren Rast und Kosmas bereits nicht mehr Teil der Band. Was blieb war die Enttäuschung im Publikum, da Möbus auch ein Jahr nach der Reunion nicht als Frontmann überzeugen konnte. Er habe weder die nötige Ausstrahlung, noch könne er singen, so die KritikerInnen.

Contrairement à son frère, qui a lancé le projet NSBM « La mort et les Landsknechts » [Der Tod und die Landsknechte] en 2019. Avec Paul Morgenstern, qui a non seulement joué dans divers groupes de rock de droite, mais aussi récemment joué de la batterie avec le vétéran du métal saxon “Andras”, “Der Tod und die Landsknechte” a terminé sa première le 8 novembre 2019 à Torgau-Staupitz dans l’apparence de la Saxe du Nord. Le groupe a également repris des chansons de “Absurd” et a subtilement alimenté la critique de “Absurd” d’Hendrik Möbus. Pour ainsi dire, “The True Absurd” contre l’imitation du groupe par Hendrik Möbus – un conflit pas rare au sein de l’industrie musicale.

La tentative de faire revivre le groupe culte “Absurd” a laissé des égratignures sur l’image publique d’Hendrik Möbus. Outre quelques autres, il est le multi-fonctionnaire incontesté de la scène black metal de droite. Depuis les années 1990, son label “Darker Than Black Records” abrite les groupes les plus importants du genre, ce qui fait également de lui une interface sur la scène internationale des concerts. Avec “Totentanz Konzerte”, il a été considéré comme un acteur important jusqu’en 2017 et est également impliqué dans l’organisation de la série de concerts italiens NSBM “Hot Shower Fest”. Selon ses propres déclarations, il a également un aperçu des coulisses du “Festival Asgardsrei” en Ukraine. Après tout, l’orientation vers l’Europe de l’Est est un fil conducteur dans le travail de Möbus depuis des années. Que ce soit en termes de production de groupes polonais,

Concerts dans le Neuschwabenland

Depuis l’automne 2016, le paysage allemand des concerts de Black Metal explicitement néo-nazis a été principalement façonné par « Neuschwabenland Konzerte » (NSL) autour des musiciens du NSBM Dennis Schoner et Björn Eichhorn. Le concert de “Death and the Landsknechts” du 8 novembre 2019 a également été dirigé par ce groupe de concert. Les organisateurs ont la possibilité d’utiliser les halls et les pavillons des clubs de motards de droite des Monts Métallifères, ainsi qu’une propriété à la périphérie de Ronneburg en Thuringe. Ce dernier était également supposé être le lieu du concert NSL en novembre 2019.

la pression des autorités

Le fait que les locaux de Ronneburg n’aient pas été utilisés en novembre peut également être dû aux dernières mesures officielles prises contre le propriétaire, Josef Höschler. Il voulait également organiser un concert de Black Metal de droite en Thuringe en novembre et a annoncé le tout publiquement. Au final, il a dû annuler le concert car il n’a pas trouvé de salle en Thuringe, mais il a trouvé un dispositif de repérage sur sa voiture, comme il le dit sur les réseaux sociaux. Cependant, les ambitions de Höschler en tant qu’organisateur de ses propres concerts ne devraient pas être la seule raison de l’intérêt officiel, car sa propriété à Ronneburg est désormais également demandée en dehors de la scène NSBM. Le 26 octobre 2019, par exemple, le groupe hardcore NS “Burning Hate” s’y est produit.

Hendrik Möbus peut également faire face à des conséquences pénales. Début mai 2019, il était jugé à Berlin pour incitation à la haine et usage de signes d’organisations anticonstitutionnelles en raison des produits de sa vente par correspondance (MOD) “Merchant Of Death”. Selon l’acte d’accusation, entre octobre 2014 et novembre 2015, lui et son complice Christian Schöndorfer auraient offert des T-shirts avec, entre autres, le symbole de la division SS “Totenkopf” ainsi que des CD montrant des croix gammées et autres. . Il y a aussi un CD du groupe français NSBM “Kristallnacht”, dans les chansons duquel, entre autres, les Waffen-SS sont glorifiés et détestés contre les Juifs. D’un autre côté, un split CD du groupe NSBM “Ewigreich” de Brandebourg avec “Warägar” d’Autriche semble passer inaperçu.Alors rassemblez les faibles, cette bête inutile, sans pitié avec cette couvée, tuez-les ! “. Dans la chanson “Kristallnacht” de “Ewigreich”, qui est également incluse sur le CD, on imagine que le ” chêne allemand ” est en train d’être libéré de la ” croissance fongique juive ” et menace que les ” synagogues brûlent”.

Le procès actuel de Möbus et Schöndorfer a été suspendu indéfiniment après le premier jour du procès. L’avocat de Möbus, âgé de 43 ans, était d’avis que le tribunal de district de Berlin n’était pas du tout responsable, car la majorité des crimes ne s’étaient pas produits à Berlin. Fin 2014, Möbus a quitté Berlin pour s’installer dans la commune de Drei Gleichen près de Gotha et a ainsi radié son entreprise berlinoise. En effet, depuis janvier 2015, MOD opère en Thuringe sous le nom de “fascination media UG”. Semblable à la gestion de l’expédition de ses produits à Berlin, il utilise également une station d’emballage en Thuringe, située à Erfurt.

Jusqu’à son départ, Möbus gérait la vente par correspondance depuis son appartement de Berlin-Plänterwald. (Voir AIB n° 105). Schöndorfer, âgé de 42 ans, l’a soutenu et était (en partie) responsable de la production des T-shirts. Selon l’acte d’accusation , il entreposait « du matériel professionnel dont une imprimante adaptée » dans son appartement à cet effet. Parfois, ils ont également maintenu des chambres sur la Saalestraße à Berlin-Neukölln.

https://www.antifainfoblatt.de/sites/default/files/public/styles/front_full/public/sch%C3%83%C2%B6ndorfer_darker%20than%20black_mod%20stand.jpg?itok=u20ErcKU
Christian Schöndorfer (à droite), partenaire commercial de Hendrik Möbus, au stand de vente “Merchant of Death/Darker Than Black” il y a quelques années. En arrière-plan un T-shirt avec le symbole de la division SS “Totenkopf”. (Photo : capture d’écran de Facebook)

Comme Möbus, Schöndorfer a également quitté Berlin et s’est installé à Frauenfeld en Suisse. Le contexte du déménagement des deux peut avoir été la pression croissante du côté antifasciste pendant cette période. Des interventions que les initiatives berlinoises devraient reprendre actuellement. Après tout, le néonazi et ancien musicien de “Absurd”, Sven Zimper de Tangerhütte, gère depuis l’été 2019 un entrepôt de 250 mètres carrés à Berlin-Lichtenrade, non loin de la station de S-Bahn Schichauweg. Des étagères jusqu’à trois mètres de haut contiennent la gamme de produits de son label “World Terror Committee Productions”, y compris des articles du groupe américain NSBM “Grand Belial’s Key” avec des messages clairs et antisémites : T-shirts imprimés avec une figure stylisée de Jésus debout dans le réticule, en dessous le lettrage “Judeobeast Assassin”.

 

Banniere GUD affichée dans le public pendant BMH à Asgardrei

https://www.dailymetal.com.ua/wp-content/uploads/2019/12/77193854_2505752266326792_5426621819069136896_o.png

Asgardsrei 2019

https://twitter.com/seb_bourdon/status/1206530361578143750

Liens néo-nazis de Never Surrender Fest (Iron Bonehead et Nuclear War Now!)

Neo-Nazi ties of Never Surrender Fest (Iron Bonehead and Nuclear War Now!)

Les sites d’Oakland Elbo Room et Oakland Metro Operahouse devraient accueillir un festival de black metal avec des liens néonazis appelé Never Surrender du 18 au 20 octobre 2019. Never Surrender Fest est organisé par des labels connus pour la distribution de métal nazi : Iron Bonehead Productions basé en Allemagne et la guerre nucléaire maintenant ! Productions basées dans la Bay Area [baie de San-Francisco en Californie] dont le site Web sert de plus grande communauté en ligne pour le métal nazi [Mise à jour : le 18 octobre, le lendemain de la publication de cette information, Nuclear War Now ! a supprimé son forum en ligne.] Certains des groupes affichés pour Never Surrender sont connus pour avoir des accointances NSBM, notamment Black Witchery, Bone Awl, Volahn et Blue Hummingbird On The Left.

Iron Bonehead Productions/Patrick Kremer

Patrick “Traumatic” Kremer, qui dirige le label de métal Iron Bonehead Productions, aurait une formation néonazie [is said to have a neo-Nazi background] et était copropriétaire d’un magasin de disques berlinois “Metal and Hell” qui a finalement été fermé en raison du fait qu’il vendu des disques NSBM (National Socialist Black Metal) et d’autres matériels néonazis. Kremer continue de sortir et de distribuer du métal nazi sur son label Iron Bonehead.

Patrick “Traumatic” Kremer était dans le groupe de thrash metal Witchburner et le groupe de black metal Nema qui a sorti un split avec Moonblood qui utilise la version suprémaciste blanche du symbole de la croix celtique dans leur logo et a des titres d’album comme “Blut und Krieg” (Blood et la guerre) et “Goûtez notre acier allemand”.

Le metal nazi proposé par  Kremer et vendu chez Metal and Hell comprenai des groupes du label NSBM No Colors Records (une vente par correspondance allemande spécialisée dans la prmotion nsbm) tels que Graveland, Nargaroth et Satanic Warmaster, ainsi que Luror qui a des liens avec les groupes NSBM Absurd, Wolf Moon et Cryogenic.

 

Le cerveau de Luror, Sven “Unhold” Zimper (qui était également dans Absurd) dirige World Terror Committee Productions (WTC) qui publie et distribue également de nombreux groupes de métal nazis tels que Horna (que Matt Shapiro d’Elbo Room a réservé à Oakland Metro pour un spectacle de mars 2019 qui a finalement été annulé lorsque les liens étendus de Horna avec le NSBM ont été révélés ), Sargeist, Graveland, Hate Forest, Absurd et Grand Belial’s Key.

Satanic Warmaster, un projet de black metal nazi finlandais de Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul) qui était dans le groupe de metal nazi finlandais Horna jusqu’en 2001, collabore avec des groupes NSBM comme Aryan Blood et Gestapo 666, a des paroles glorifiant le Troisième Reich et anti- sémitisme (“Sieg Heil!” “L’esprit aryen intronisé la résurrection de notre Reich” “la création sémite en cendres”), album intitulé “Chambre à gaz” et samples de rassemblements nazis.

Maître de guerre satanique/Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul)

Satanic Warmaster /Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul)

Sven “Unhold” Zimper est le chanteur actuel du groupe de black metal nazi Grand Belial’s Key basé à Virgnia. Alexander Halac alias « Gelal Necrosodomy » est le membre fondateur du groupe de Grand Belial’s Key et de death metal Arghoslent (en tant que « Pogrom »). Les deux groupes sont connus pour leurs paroles antisémites et leurs images nazies, et pour la promotion de la violence antisémite et du néo-fascisme.

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L’ancien chanteur de Grand Belial’s Key, Richard P. Mills alias “Grimnir Wotansvolk”/”Grimnir Heretik”, possédait le label NSBM basé à New York, Vinland Winds, qui a sorti des groupes nazis tels que Graveland, Spear of Longinus, Sigrblot, Der Stürmer, Sunwheel/Swastyka, Thor’s Hammer, Arghoslent, Grom

Richard Mills du label Key / Vinland Winds de Grand Belial était affilié à National Alliance, une organisation nationaliste blanche fondée par le néonazi William Luther Pierce, l’auteur de The Turner Diaries – un roman sur l’extermination des races non blanches qui a inspiré Timothy McVeigh.

Absurd est l’un des groupes de black metal nazi les plus notoires et l’un de ses membres, Hendrik Möbus alias “JFN”, est un néo-nazi actif et un meurtrier reconnu coupable qui dirige Darker Than Black – le plus grand label NSBM actuellement en activité. Il est le fondateur de la section allemande du Heathen Front.

Le magasin de disques Metal and Hell de Patrick Kremer proposait également des sorties du label de métal nazi américain “Satanic Skinhead Propaganda”, qui a une histoire bien documentée d’associations avec des groupes ouvertement racistes et antisémites prêchant le fascisme et le nettoyage ethnique (dont Black Witchery qui sont également sur Nuclear War Now! et dans la programmation de la date du Never Surrender Fest à Oakland Metro), fondée par le néo-nazi “Antichrist Kramer” – le leader du groupe de métal nazi Intolitarian. L’une des sorties de Satanic Skinhead Propaganda est une compilation intitulée “Declaration Of Anti-Semetic (sic) Terror” avec des groupes comme Sturmführer, Satanic Warmaster, Nyogthaeblisz, Hellvetron, 88MM et Der Stürmer, et des chansons comme “Smash the Fucking Jewish Kik*s » et « 14 pommes de douche, 1 porte étanche au gaz ».

Iron Bonehead Productions a sorti le groupe gnostique-fasciste AMSG (Ad Majorem Satanae Gloriam) qui compte des membres du groupe néo-nazi Ouroboros et du groupe anti-islamique Weapon. AMSG est en rupture avec le groupe de black metal anti-islamique Svolder, un groupe de noise de droite Arrogance et Hostium qui sont sur le label NSBM Darker Than Black. Ouroboros, Svolder et Hostium sont tous sortis sur Iron Bonehead.

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La photo du groupe House of Atreus (qui sont signés avec Iron Bonehead et sont dans la programmation du Never Surrender Fest à Oakland Metro) montre un membre du groupe faisant la promotion des groupes de métal nazis Arghoslent et Grand Belial’s Key et du « black metal anti-islamique ». groupe Svolder qui sont également sur Iron Bonehead.

Les autres sorties d’Iron Bonehead incluent le groupe tchèque NSBM “Triumph, Genus”, FRONT (“Iron Overkill” / “Heathen Resistance”) et Bölzer.

Bölzer, de Suisse, présente le leader Okoi Jones qui a plusieurs tatouages ​​​​de croix gammées, Wolfsangel et symboles de la croix celtique. Jones a déclaré : “Mes roues solaires, mes croix gammées, peu importe comment vous les appelez, c’est un ancien symbole utilisé par pratiquement toutes les cultures de cette planète à un moment ou à un autre pour plus ou moins la même raison, pour exprimer leur adoration pour le soleil, l’énergie solaire.

Dans une interview avec Bardo Methodology, Okoi Jones de Bölzer a déclaré que bien qu’il ne soit pas enthousiaste à propos de l’eugénisme, il pense que “ce serait un grand tort à la diversité culturelle et ethnique si chaque peuple se reproduisait sans discrimination dans le monde entier”. Jones a également déclaré que même s’il n’est “certainement pas raciste”, il est contre “la dissolution des frontières et de l’identité tribale” et que “au nom de la préservation culturelle et de l’importance de la diversité biologique, je crois que les pays et leurs habitants ont le droit de rester là où ils sont ».

La guerre nucléaire maintenant ! Productions/Yosuke Konishi

La guerre nucléaire maintenant ! Productions appartient à un riche chimiste biotechnologique Yosuke Konishi et, comme son partenaire de longue date Iron Bonehead, sort et distribue des disques de métal/noise nazis. La guerre nucléaire maintenant ! Le forum du site Web a longtemps servi de plaque tournante en ligne pour ceux qui produisent et consomment du métal nazi.

Avec le label NSBM Satanic Skinhead Propaganda, Nuclear War Now! a sorti le groupe de métal néo-nazi brésilien Goatpenis qui glorifient les atrocités nazies avec des chansons comme “Zyklon-B” (le gaz utilisé dans les chambres à gaz pendant l’Holocauste), soutient ouvertement des groupes néo-nazis comme Der Stürmer (également sur Satanic Skinhead Propaganda), et ont joué dans des festivals de métal nazis comme Hot Shower et Deathkult.

Les membres de Goatpenis font partie de la scène skinhead néonazie brésilienne. La sortie de Goatpenis en 2002 intitulée Trotz Verbot Nicht Tot (“Pas mort, bien qu’interdit!”) Est une référence à un slogan souvent utilisé par les néo-nazis qui a pris naissance avec le ministre de la Propagande d’Hitler, Josef Goebbels.

Le groupe de metal nazi Inquisition (qui est sorti sur Nuclear War Now !) a une chanson intitulée « Crush the Jewish Prophet ». Le néo-nazi Jason “Dagon” Weirbach d’Inquisition a également un projet parallèle électronique/bruit appelé 88MM (avec des titres de chansons comme “14 Showerheads, 1 Gas Tight Door”) et a été reconnu coupable d’accusations de pédopornographie.

En 2017, Nuclear War Now! Yosuke Konishi a décrit la zone autour de l’entrepôt de 10 000 pieds carrés à East Oakland qu’il a acheté pour son label avec l’aide d’investisseurs comme “actuellement sale mais il y a des signes que les choses changent” et a mentionné son projet d’ouvrir une devanture de magasin au même endroit. En 2018, Konishi a annoncé l’ouverture de la vitrine de son nouveau magasin de disques Eastern Front Records sur le lieu de la guerre nucléaire maintenant! entrepôt : 7800 MacArthur Blvd à East Oakland.

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La guerre nucléaire maintenant ! le propriétaire Yosuke Konishi est un fan du fasciste japonais Yukio Mishima. Dans une interview de Bardo Methodology en 2017, Konishi recommande de « lire Sun and Steel de Yukio Mishima ».

Yukio Mishima était un nationaliste japonais de droite qui avait formé une milice pour tenter de restaurer le pouvoir de l’empereur japonais. Probablement en raison du fait que les nationalistes japonais ont été fortement influencés par le fascisme italien, Mishima a été particulièrement populaire parmi les néo-fascistes italiens. On dit que Mishima avait une haute opinion de Mussolini pendant ses années d’école et ses journaux des années 1940 mentionnaient fréquemment Mussolini. En 1969, Mishima a publié une pièce intitulée “Mon ami Hitler” et dans une production a même joué le rôle d’Hitler. La pièce portait sur la Nuit des longs couteaux, la purge d’Hitler en 1934 lorsque le général nazi Ernst Röhm, chef de la SA (“Storm Troopers” alias “Brown Shirts”), a été exécuté. Röhm croyait que les homosexuels étaient supérieurs aux hétérosexuels et considérait l’homosexualité comme le principe clé du «Brave New Fascist Order».

Un nombre important d’articles consacrés à Yukio Mishima se trouvent sur le site Web Counter-Currents Publishing, dirigé par le nationaliste blanc Greg Johnson, auteur du livre “New Right vs Old Right”. Counter-Currents distribue des livres sur des thèmes tels que l’antisémitisme, la guerre contre les cultures européennes par des gens comme Génération Identité et la glorification d’Adolf Hitler.

Counter-Currents a également publié la transcription d’une conférence de 2011 sur Mishima par le fasciste Jonathan Bowden , qui se décrit lui-même comme un “moderniste païen” et membre du British National Party (un parti politique fasciste créé par des membres du Front national fasciste) .

Yukio Mishima a été une influence majeure pour Douglas Pearce, un néo-fasciste ouvertement gay du groupe néo-folk Death In June (du nom de Night of the Long Knives). Les albums de Death In June inspirés par Yukio Mishima incluent l’album “Brown Book” qui présente une interprétation de “Horst Wessel Lied”, l’hymne du parti nazi (NSDAP) de 1930 à 1945. Dans une interview de 2006, Douglas Pearce a déclaré qu’il apprécie le travail de gens comme Yukio Mishima notamment parce qu’« ils étaient aussi homosexuels ».

Le livret du CD de l’album de 1992 de Current 93, Earth Covers Earth, comprend une photo de Douglas Pearce avec Rose McDowall de Strawberry Switchblade et David “Tibet” Michael de Current 93 sur la tombe de Yukio Mishima le jour de Noël 1988.

En 2014, Death In June sort le double album « Tribute To Yukio Mishima & Jean Genet ». Jean Genet était un romancier français qui a été dénoncé à titre posthume pour son antisémitisme et ses liens fascistes (Remarque : la mention de ce fait n’implique pas que le soutien de Jean Genet fait de quelqu’un un fasciste. Le passé compliqué de Genet ainsi que sa sexualité jouent probablement un rôle dans le fait que Douglas Pearce lui rend hommage, mais l’accent est mis ici sur l’obsession de Pearce pour Mishima). Les liens de Douglas Pearce avec les fascistes sont bien documentés.En 2018, 3 membres du groupe néo-nazi britannique National Action ont été condamnés pour avoir été membres d’une organisation terroriste qui préparait « une « guerre raciale », complotait un assassinat et prônait la violence et l’extermination des Juifs et des « non-Blancs ». ”. Des preuves ont révélé que ses membres avaient des liens directs avec Death In June et d’autres fascistes, dont Michael Moynihan et Troy Southgate.

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Le site Web de l’ancien membre de l’Église de Satan Jack Donovan (alias Jack Donovan-Malebranche) de Wolves of Vinland a eu une section entièrement dédiée à “A Tribute to Yukio Mishima”.

Jack Donovan, auteur de “The Way of Men”, est un homosexuel masculin anti-queer qui rejette l’étiquette “gay” et promeut la “paléomasculinité”. Donovan s’est ouvertement identifié comme un «anarcho-fasciste», un «nationaliste blanc» et un «raciste», et a pris la parole lors de conférences de droite alternative, notamment une conférence à la conférence du National Policy Institute de la suprématie blanche à DC.

Wolves of Vinland est un groupe violent, nationaliste blanc, néo-païen nordique, bio-régionaliste influencé par l’ésotériste fasciste Julius Evola et s’inspire de l’imagerie nordique de l’ère nazie, des interprétations erronées du paganisme germanique et scandinave, de l’idéologie militante des droits des hommes et du pouvoir. les sous-cultures du lifting et du black metal. Il a été lancé par le soi-disant coach de fitness, gourou de la motivation et suprémaciste blanc Paul Waggener avec son frère Mattias et ses chapitres se sont répandus à travers les États-Unis, tentant de répandre l’ethno-séparatisme à travers des projets de néofolk et de black metal. Les Waggeners sont également derrière “Operation Werewolf”, un culte de la force de droite qui agit comme un groupe nourricier pour les Wolves of Vinland.Le nom “Opération loup-garou” vient de la force de résistance allemande de la guérilla organisée par Adolf Hitler en 1944 lors du déclin du contrôle nazi.

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Colibri bleu à gauche

Le 29 juin 2019, le groupe de métal néo-nazi brésilien Goatpenis (sur le label Nuclear War Now!) a joué à Los Angeles avec Blue Hummingbird on the Left (sur Iron Bonehead Productions et Nuclear War Now!) ainsi que Defecrator (sur le label Drakkar avec Les groupes de métal nazi Grand Belial’s Key, Arghoslent, Watain, Deathspell Omega, Peste Noire) et Psychotomimetic qui ont ouvert pour le groupe de métal nazi finlandais Horna plus tôt dans l’année.

Hector alias “Nezahualcoyotl”, le bassiste de Blue Hummingbird on the Left a également joué dans Desolator (Paroles : “lead armies of genocide, I strike with hate”) du nom d’une chanson du suédois Nifelheim (étroitement associé à Watain qui a des liens avec le NSBM et connu pour les saluts nazis sur scène).

Blue Hummingbird on the Left et Volahn – qui doivent tous deux jouer au Never Surrender Fest à l’Oakland Metro Operahouse – ont soutenu le néo-nazi Hendrik Möbus d’Absurd et le label NSBM Darker than Black (DTB) Records et les deux groupes ont déclaré “ils déteste aussi Antifa ».

Volahn/Cercle crépusculaire noir (Crepúsculo Negro)

Eduardo Ramírez alias “Volahn” – qui a un projet de black metal également appelé Volahn – est le meneur de Black Twilight Circle (Crepúsculo Negro), un collectif américano-mexicain d’origine indigène de groupes de black metal ayant pour thème la mythologie amérindienne (principalement aztèque). . Volahn joue régulièrement avec des groupes comme Nyogthaeblisz et a ouvert le groupe de métal nazi Inquisition lors de leur tournée en 2017, et était au camp de jour fasciste Ulfheim Wolves of Vinland en septembre 2018 où Ramírez a été vu serrer la main de Paul Waggener des Wolves of Vinland / Operation Werewolf . Eduardo Ramírez a également été vu portant le maillot du groupe polonais NSBM Graveland.

Sorcellerie noire

Black Witchery, l’un des groupes de la programmation du Never Surrender Fest, a sorti avec le label de métal nazi “Satanic Skinhead Propaganda” et Nuclear War Now! avec des paroles telles que “Commandement bestial pour l’Holocauste / Tourmenter les âmes de sang affaibli / Écraser la race de la saleté sainte” “Légions démoniaques appelant l’Antéchrist Holocauste / Victoire éternelle sur le trône de Jéhovah”

Black Witchery a des liens étroits avec le néo-nazi Antichrist Kramer (Intolitarian)/Satanic Skinhead Propaganda , ainsi qu’avec Inquisition, Conqueror et d’autres groupes proches de ce cercle.

Poinçon en os

Bone Awl, qui est également à l’affiche du Never Surrender Fest, a également plusieurs associations de métal nazi, y compris l’utilisation d’images nazies sur leurs disques. Eduardo Ramírez alias “Volahn” a également joué de la basse dans Bone Awl. Un membre de Bone Awl a un projet appelé “Amofas” qui utilise une version suprémaciste blanche du symbole de la croix celtique dans son logo.

L’ album Night Is Indifferent de Bone Awl présente un symbole nazi SS Totenkopf dans la pochette de l’album.

Bone Awl a sorti un split intitulé “Vinland – Finland” avec un groupe finlandais NSBM Hammer qui utilise une croix gammée nazie dans leur logo.

Bone Awl a également publié une scission avec Furdidurke qui présente des croix gammées dans la pochette de l’album.

Metztli, un autre groupe avec des associations nazies, a fait une reprise d’une chanson de Bone Awl lors d’une scission avec un autre groupe de métal associé aux nazis, Maquahuitl. Metztli doit jouer dans un festival de métal nazi appelé “Panquetzalizti V” avec d’autres groupes de métal nazis, dont Maquahuitl à Glendale, en Arizona, en décembre 2019.

Un membre de Bone Awl possède également Klaxon Records qui utilise la croix de fer dans son logo. Klaxon Records a sorti un split avec le groupe de métal nazi finlandais Horna et Woods of Infinity de Suède.

Woods of Infinity fait partie de la compilation Eight Acts of Origin (limitée à 488 exemplaires) de Raging Bloodlust Records avec des groupes comme le groupe italien NSBM Gaszimmer qui utilise Iron Cross dans leur logo, Akitsa, Ash Pool et Pagan Hellfire.

Akitsa – un groupe de black metal sur Profound Lore Records qui a également sorti sur le label NSBM World Terror Committee Productions (WTC) – a fait des scissions avec de nombreux groupes nazis. L’album “La Grande Infamie” d’Akitsa est sur le label nazi Christhunt. Le fait que « Auprès de la mort, triomphant ! » d’Akitsa ! album est limité à 489 exemplaires et qu’ils sont sur une compilation limitée à 488 exemplaires (leur morceau apparaît sur la face « 88 ») sont des références au code nazi « 14/88 » (variations de 88, 488, 148, etc. sont également couramment utilisés) qui combine deux symboles numériques de la suprématie blanche. 14 = slogan « 14 mots » : « Nous devons assurer l’existence de notre peuple et un avenir pour les enfants blancs. 88 = “Heil Hitler” (H étant la 8ème lettre de l’alphabet).

Pierre-Marc Tremblay alias “OT” d’Akitsa est le propriétaire du label Tour De Garde qui a sorti de nombreux groupes nazis dont Acherontas, Blood Stronghold, Drowning the Light, Hunok, In Ketten (RAC (“Rock Again Communism”) groupe lié à Absurd), Kristallnacht, Legion Totenkopf, Peste Noire et Satanic Warmaster.

Salle Elbo et Oakland Metro Operahouse

Les deux sites du Never Surrender Fest avaient déjà été contactés et leurs réponses ont été dédaigneuses tout en prétendant prendre ces problèmes au sérieux. Suite à la publication des informations détaillées ici, Matt Shapiro (le copropriétaire d’Elbo Room) a tenté d’éclairer les antifascistes avec des accusations de “mensonges, de fausses vérités et de fausses directives”.

Matt Shapiro, qui a réservé le Never Surrender Fest dans sa salle Elbo Room et à Oakland Metro, avait également réservé le groupe de métal nazi finlandais Horna à Oakland Metro pour le spectacle de mars 2019, qui a été annulé après la publication d’un article détaillant les liens étendus de Horna avec le NSBM.

Les métalleux nazis vont se faire foutre ! #ShutDownNaziMetal #FuckNSBM #MetalAgainstFascism