Le retour de Fraction


Fraction. Rock Antiwokisme ou RAC ?

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C9M 2023

RAC turbonazi @ Simone Veil de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles (78).

faf leaks c9m

Fraction : Rock Identitaire Français ou RAC ? (2004)


Philippe Vardon membre historique Fraction

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Un concert “néonazi” a-t-il vraiment eu lieu en Isère malgré l’interdiction préfectorale ?

Alors que la préfecture de l’Isère avait annoncé qu’un concert “néonazi” s’était tenu samedi soir à Saint-Quentin-Fallavier malgré un arrêté d’interdiction, celle-ci est finalement revenue sur ses déclarations, évoquant finalement un “rassemblement”. Voici ce que l’on sait.

L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.

Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.

Mais aucun concert n’a eu lieu à cette occasion, a-t-on appris de sources concordantes, contrairement à ce qu’indiquait dans un premier temps la préfecture de l’Isère avant de se rétracter au cours de la journée de lundi.

Quel était l’événement prévu à l’origine ?

Entre 100 et 200 participants étaient attendus à l’occasion de ce concert lors duquel cinq groupes devaient se produire, selon les deux médias d’investigation. L’affiche d’annonce diffusée dans un cercle très restreint “reprend explicitement des symboles belliqueux et ostensiblement provocateurs envers les différences”, justifiait la préfecture de l’Isère dans son arrêté d’interdiction.

On peut y voir un personnage vêtu de noir au visage masqué avec, à côté, le slogan antiraciste “Black lives matter” (“Les vies des noirs comptent”) rayé et remplacé par “White lives matter” (“Les vies des blancs comptent”), une formule reprise par les suprémacistes blancs.

La tête d’affiche, le groupe Bunker 84, est par ailleurs “connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich”, relève la préfecture. La formation qui appartient à la scène rock anti-communiste (RAC) française est à l’origine de titres tels que Mein Kampf – du nom du livre rédigé par Adolf Hitler, Victime des démocraties ou encore Nacht and Nebel, encensant les crimes nazis.

“Ils ne font plus jamais ces titres en live, se défend auprès de France 3 Alpes l’organisateur, Renaud M. Cela date des années 1990. Ce n’est plus d’actualité, ces titres dégueulasses.” “C’était une soirée entre nationalistes mais en rien nazie”, se justifie-t-il encore. “On est censurés, c’est frustrant. Je n’aime pas le modèle sociétal que voudrait nous faire subir le wokisme, c’est tout.”

Renaud M., qui se dit “pro-Zemmour” mais “peu intéressé par la politique”, affirme ne “pas (être) antisémite pour un sou”. “Je suis un skinhead, un patriote”, estime Renaud M. qui dit avoir rejoint cette mouvance pour “combattre la racaille”.

Il reconnaît toutefois être l’ancien chef de file de la branche lyonnaise du groupuscule Blood and Honour (Sang et honneur), un réseau de promotion de musique RAC et néonazie dont la section française a été dissoute par décret ministériel en juillet 2019.

Les organisateurs dans leur ensemble sont par ailleurs “clairement affiliés”, selon la préfecture, au mouvement nationaliste révolutionnaire Troisième Voie, lui aussi dissous par décret du Conseil des ministres en 2013 à la suite du décès du militant antifasciste Clément Méric dans une rixe avec des skinheads.

Pourquoi les organisateurs ont-ils annoncé annuler le concert ?

La préfecture de l’Isère, informée de la date et du lieu de l’événement, a pris un arrêté le samedi 18 novembre interdisant la tenue du concert, estimant qu’il constituait “par son objet même, un trouble majeur à l’ordre public”.

Elle juge, dans ce document, que l’événement “est susceptible de donner lieu à des propos incitant à la haine raciale et à la violence (…), en particulier (envers) les personnes de religion juive, ainsi qu’à l’apologie des crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale”.

A la suite de la parution de l’enquête de Mediapart et Rue89 Lyon, les organisateurs leur avaient annoncé renoncer à l’événement initialement prévu dans un domaine privé de la Loire, le propriétaire ayant “purement annulé (sa) réservation.”

Renaud M. reconnaît aujourd’hui qu’il avait prévu un plan B en réservant, plusieurs mois à l’avance, la salle d’un restaurant à Saint-Quentin-Fallavier. C’est dans ce cadre qu’environ “150 personnes”, selon l’organisateur, se sont réunies samedi soir.

Que s’est-il vraiment passé ?

Si la préfecture de l’Isère affirmait dans un premier temps qu’un concert s’y était tenu, elle est revenue sur ses déclarations, parlant finalement d’un “rassemblement”. “Ce dernier se tenant dans un lieu privé, aucun élément ne permet de confirmer qu’un concert se soit tenu”, fait savoir le préfet de l’Isère Louis Laugier dans un communiqué émis dans la soirée de ce lundi 20 novembre.

“Aucun élément ne permet de confirmer qu’un concert se soit tenu.”
Louis Laugier, préfet de l’Isère

Une version confirmée par la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, qui n’a été saisie d’aucune enquête sur ces faits. “Il s’agissait d’un rassemblement dans un lieu privé et personne n’a porté à ma connaissance d’infraction telle qu’une provocation à la haine raciale”, nous indique-t-elle.

“Des informations qui me sont remontées, complète Mme Quey, je n’ai pas l’impression que ce qu’il s’est fait était un concert néonazi.” Un dispositif de surveillance a bien été mis en place par la gendarmerie le soir du rassemblement mais dans un cadre administratif et non sur instruction du parquet.

“On n’a pas du tout joué de musique”, soutient Renaud M. qui, ayant eu connaissance de l’arrêté préfectoral, avait pris conseil auprès de son avocat avant de maintenir ce rassemblement. “Pour être honnête, j’ai juste chanté une chanson sur le Beaujolais nouveau.” L’organisateur a été entendu par la gendarmerie dimanche, après le rassemblement, mais affirme qu’aucune charge n’est retenue à son encontre.

Le chanteur du groupe chambérien Boots and Creepers, Frankreich, nous indique que la formation savoyarde – qui devait initialement se produire lors du concert – a annulé son passage sur scène à la suite de l’arrêté d’interdiction. Il reconnaît malgré tout avoir participé au rassemblement qu’il qualifie de “soirée années 80” avec de la musique diffusée “via une playlist”. “Aucun concert n’a été constaté lors des passages fréquents de la gendarmerie”, précise-t-il par écrit.

Le gérant du restaurant loué pour le week-end, Arthur Munsch, affirme pour sa part n’avoir jamais été informé de la teneur de l’événement, se disant “choqué” et s’estimant “floué”. L’organisateur reconnaît ne pas l’en avoir avisé.

“Je n’ai absolument pas cautionné, ni participé, ni aidé à organiser cet événement. On m’a trompé dans le type de personnes qui seraient présentes, leur nombre, l’utilisation de mon bâtiment et le contexte global de la prestation”, assure-t-il, ajoutant qu’aucun collaborateur de son restaurant n’était présent ce soir-là.

Il dit avoir été alerté en pleine nuit par des appels provenant d’un “numéro masqué”, son interlocuteur évoquant la présence de “personnes dangereuses” au sein de l’établissement, sans donner davantage de précisions. “Dans une démarche d’enquête, je comprends qu’on ne prévienne pas le gérant d’un établissement. Mais j’aurais aimé organiser une réaction appropriée”, regrette-t-il.

Quelques heures avant l’événement, Arthur Munsch remarquait toutefois qu’une “petite scène improvisée (…) avec quelques instruments” avait été installée dans la salle de son restaurant. Interrogé, l’organisateur est resté évasif sur ce point. Lorsque le gérant est arrivé sur place, à 3h30 dans la nuit de samedi à dimanche, tous les participants avaient quitté les lieux.

Y aura-t-il une enquête judiciaire ?

Le parquet de Vienne n’ayant eu connaissance d’aucune infraction, il n’a pas ouvert d’enquête. La préfecture de l’Isère peut, en revanche, saisir la procureure de la République au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale.

Le texte prévoit que toute autorité constituée qui “acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.”

“Aucune poursuite n’est envisagée eu égard au caractère privé du lieu et à l’absence d’infraction constatée”, conclut la préfecture dans son communiqué lundi soir. Car l’arrêté d’interdiction portait exclusivement sur un “concert” et non un rassemblement.

France 3 Rhones-Alpes

rassemblement RAC antiwokisme

Antisémitisme et antiwokisme : le cocktail haineux d’un concert néonazi près de Lyon
Cinq groupes néonazis sont au programme du festival clandestin « Rock antiwokisme » censé se tenir samedi 18 novembre en Rhône-Alpes. L’organisateur a été un chef de file du groupuscule dissous Blood and Honour. La tête d’affiche, Bunker 84, est connue pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich.
La région lyonnaise, devenue au cours des dernières années une place forte de l’extrême droite violente en France, s’apprête à accueillir un nouveau concert néonazi, samedi 18 novembre. Selon les informations de Mediapart et de Rue89 Lyon, la soirée clandestine, baptisée « Rock antiwokisme », réunira cinq groupes français et devrait attirer 100 à 200 spectateurs et spectatrices venu·es de toute la France et de pays frontaliers.
Pour éviter toute interdiction préalable, la localisation précise de l’événement, qui se déroulera sur un terrain privé loué pour l’occasion, sera communiquée à ses participant·es quelques heures avant l’ouverture des portes. Le droit d’entrée est fixé à 20 euros, réservable par mail et payable par virement bancaire sur le compte personnel de l’organisateur, Renaud Mannheim.
Ce dernier est une figure bien connue de l’extrême droite radicale dans le Rhône, ex-responsable de la section lyonnaise de Troisième Voie, le mouvement dissous en 2013 au lendemain du meurtre de Clément Méric, et ancien chef de file local de Blood and Honour, un réseau international de promotion de musique néonazie dont la division française a été dissoute par décret en conseil des ministres en juillet 2019. Trois mois plus tôt, le skinhead avait été auditionné à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France.
Sollicité, Renaud Mannheim s’étonne que Mediapart s’intéresse à son « petit événement privé et confidentiel » et réfute toute visée « politique ». « Je ne cherche pas à faire de la propagande pure et dure. Je veux juste propager une musique patriote et faire une bonne fiesta », dit celui qui se définit comme « zemmourien », glissant avoir adhéré au parti Reconquête au moment de l’élection présidentielle de 2022.
Le blason bleu-blanc-rouge de son propre groupe de musique, Match Retour, laisse entrevoir ses orientations idéologiques : outre un ballon de football (il est habitué des travées du Groupama Stadium) et une chope de bière, il se compose d’un Totenkopf (tête de mort), insigne des unités SS chargées de la gestion des camps de concentration de l’Allemagne nazie, d’un poing américain, suggérant son appétence pour la violence, et de la devise « Lyon le melhor », cri guerrier de la ville au Moyen Âge repris par les supporteurs droitiers de l’Olympique lyonnais ou par Génération identitaire, mouvement politique dissous en 2021 et cofondé par Damien Rieu, désormais salarié de Reconquête.
« Le Totenkopf, c’est symbolique. Il y a un côté provoc’, rassembleur, car mon public, il est nationaliste, ultranationaliste, voire au-delà. Moi, je ne suis pas nazi pour un sou, même si je me fais inviter dans des concerts ouvertement nazis où ça fait des “Sieg Heil” même pendant ma chanson Le Beaujolais nouveau », expose le chanteur de Match Retour, qui s’était notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.
Le flyer de l’événement du 18 novembre, qui ne circule que dans un cercle restreint d’initié·es, montre un personnage masqué et vêtu de noir, posant les bras croisés devant un mur de briques où l’inscription suprémaciste « White Lives Matter » (« Les vies des blancs comptent ») supplante le slogan antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des noirs comptent »). L’en-tête « Rock antiwokisme » souligne l’obsession de cette frange d’activistes envers les luttes progressistes, perçues comme un péril civilisationnel.
« Le wokisme, ça me prend aux tripes. On a l’impression qu’on essaye d’inventer une nouvelle société en l’espace de dix-quinze ans, qu’on veut tout mélanger, tout mixer, et moi, ça ne me convient pas », fait savoir Renaud Mannheim.
La tête d’affiche, Bunker 84, est un groupe incontournable de la scène rock anticommuniste (RAC) française dont 2024 marquera les quarante années d’existence. Jadis signée sur le label brestois Rebelles européens, la formation picarde était étroitement liée au Parti nationaliste français et européen (PNFE), un groupuscule néonazi, antisémite et xénophobe fondé par Claude Cornilleau, ancien de l’Organisation armée secrète (OAS) et du Front national (FN). Certains de ses militants ont été impliqués dans les attentats racistes commis contre des foyers de travailleurs migrants à Cannes et Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) en 1988 et dans la profanation de sépultures juives à Carpentras (Vaucluse) en 1990.
Apologie du nazisme et révisionnisme historique
Plusieurs morceaux de Bunker 84, tels Mein Kampf (livre d’Adolf Hitler), Nacht und Nebel (décret du Troisième Reich visant à faire disparaître par la déportation les opposants politiques) ou Victime des démocraties (un hommage à Rudolf Hess, dauphin du Führer), encensent les crimes nazis et prônent un révisionnisme historique. « Gloire à toi nationaliste, gloire à toi le skin NS, gloire à toi ô fasciste, gloire à toi Waffen-SS », dit le texte du titre Gloire à toi, singeant le Salut à toi des Béruriers noirs, groupe phare de la scène punk des années 1980.
Renaud Mannheim assure que « cette époque est révolue » : « Laurent [Carmagnac, leader de Bunker 84 – ndlr] ne chante plus ces chansons débiles en live, même si le public les lui réclame. »
Autres artistes programmés à la soirée musicale de samedi, les Niçois de Fraction, groupe de punk hardcore à l’idéologie nationaliste-révolutionnaire revendiquée. Son leader et bassiste, Fabrice Robert, dispose d’un long CV dans la mouvance identitaire : ancien conseiller municipal FN de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), puis militant du Mouvement national républicain de Bruno Mégret et d’Unité radicale (organisation dissoute en 2002 à la suite de l’attentat raté contre le président Jacques Chirac), il a fondé en 2003 le Bloc identitaire, renommé ensuite Les Identitaires, et fut notamment à l’initiative de l’« Apéro saucisson et pinard » de juin 2010.
L’ancien chanteur (1998-2007) de la formation est Philippe Vardon, ex-élu du Rassemblement national (RN) passé chez Reconquête, conseiller municipal de Nice et conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, intégré à l’équipe de campagne de Marion Maréchal pour les élections européennes. Il a été suppléé au micro par Pascal de los Rios, alias « Squale », un skinhead reconverti en coiffeur sur la Côte d’Azur.
Les membres du groupe – connu pour ses textes suprémacistes, antisémites et islamophobes – avaient été mis en examen en 1998 pour « complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne » pour leur chanson Une balle (pour les sionistes) – décision judiciaire finalement annulée à la suite d’un vice de procédure.
L’emblème de Fraction est dérivé du logo du Front noir, qui représente l’union d’un marteau (l’ouvrier) et d’un glaive (le soldat), scission révolutionnaire et anticapitaliste du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP).
Le dernier album du groupe en date, Réveille-toi !, sorti en décembre 2021, soit quinze ans après le précédent, Europa, qui remontait à 2006, dénonce notamment la « dictature sanitaire » et le « grand remplacement ». Le single Terroristes, paru en octobre 2023, a été enregistré en collaboration avec Alain Perez, chanteur de feu Légion 88 (code qui correspond à l’abréviation HH – le H étant la huitième lettre de l’alphabet – pour « Heil Hitler »), un groupe historique du RAC français lié comme Bunker 84 au PNFE.
Fraction s’était produit, le 6 mai, dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) à l’occasion de la soirée clandestine organisée dans la foulée du défilé parisien en hommage au militant d’extrême droite Sébastien Deyzieu, auquel avaient participé deux prestataires réguliers du parti de Marine Le Pen.
Les trois autres groupes prévus à la soirée organisée samedi sont Skin Prost, des skinheads basés à Belfort ; Choc frontal, qui a enregistré, sous le nom de « Béhourd final », l’hymne de la Fédération française de béhourd, un sport de combat médiéval en armure prisé des adeptes de l’extrême droite ; et Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie).
Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.
Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.
Les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds.
Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio
Interrogé par Mediapart, l’historien Stéphane François, spécialiste des sous-cultures radicales, considère qu’un événement comme celui du 18 novembre est caractéristique d’« une sociabilité très skinhead, à base de concerts, d’alcool et de bières ». « Faire appel à des “anciens” comme Bunker 84 et Fraction permet un brassage de générations, de témoins, d’idées, c’est au cœur de leur mode de fonctionnement », complète le chercheur.
Ces manifestations sont jugées cruciales pour la sphère néonazie : dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre, Europol, l’agence européenne de police criminelle, note que ses activistes « accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe ».
À l’occasion de son audition, en janvier, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande qui lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, a mis en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
De son côté, Renaud Mannheim minimise la portée de sa soirée : « La musique n’est plus vectrice de rassemblement comme avant. Il y a dix ou quinze ans, on aurait été 800 à participer. Ce ne serait plus le cas maintenant car les jeunes d’aujourd’hui sont plus portés sur la politique pure et dure, la rue, le sport. » L’organisateur déclare que les bénéfices récoltés sont principalement destinés à son groupe, « afin de faire des répétitions ou payer les instruments ». « On donne aussi aux prisonniers politiques », ajoute-t-il.
Au moins trois concerts interdits par l’État en 2023
Contactée pour savoir si, dans un contexte de multiplication des attaques de l’ultradroite et de recrudescence des actes antisémites liée à la guerre au Proche-Orient, elle prévoyait ou non d’interdire la tenue de l’événement du 18 novembre, la préfecture du Rhône indique brièvement à Mediapart : « Nous reviendrons vers vous si nous avons plus d’informations. »
Il n’est pas rare que des soirées néonazies clandestines aient lieu en France sur des terrains privés ou bien dans des salles communales louées sous des prétextes fallacieux. Au cours du premier semestre 2023, si certaines ont bien pu se tenir en Savoie ou dans l’Ain, l’organisation d’au moins trois d’entre elles a été compromise à la suite d’arrêtés préfectoraux.
En février, après les révélations de Mediapart, six préfectures de la région Grand Est ont interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival de black metal national socialiste « Night for the Blood ». L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
En juin, la préfecture du Nord a proscrit le concert du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs patriotes afin de « prévenir une atteinte à l’ordre public ». Les bénéfices de la soirée devaient être reversés à l’Association de soutien aux mouvements identitaires et patriotes (Asmip), une structure domiciliée à l’adresse du bar identitaire lillois La Citadelle.

Toujours en juin, selon les informations de Mediapart, la préfecture du Finistère a interdit l’événement néonazi annuel « La Crémaillère », dont la sixième édition était prévue dans un hangar agricole situé sur une propriété privée au lieu-dit Kerjaouen, à Rosporden. Les services de l’État ont identifié Ugo Heche, bassiste du groupe breton Mauvais Troquet, comme l’organisateur de ce concert où était notamment programmé Bunker 84. Dans son arrêté, le préfet relève que ce dernier groupe « fait l’apologie du national-socialisme et glorifie les skinheads en qualifiant ces derniers de “dignes successeurs des SA [Sturmabteilung, formation paramilitaire du parti nazi – ndlr]” ».


MaJ : Le rassemblement turbonazi autours de la musique skinhead RAC a bien eu lieu. Annulé dans un premier temps puis discrètement  relocalisé en dernière minute.

L’annonce de l’événement circulait dans un cercle très fermé. Le concert “Rock antiwokisme” devait réunir cinq groupes pour une soirée clandestine, samedi 18 novembre, dans un lieu tenu secret en région Rhône-Alpes. Un événement organisé par des militants affiliés à la mouvance néonazie, selon une enquête de Mediapart et Rue89 Lyon.

Deux arrêtés ont été pris par les préfets du Rhône et de l’Isère pour interdire la tenue de ce concert. Or, un rassemblement s’est bien déroulé dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, dans le Nord-Isère, organisé par les mêmes figures de l’extrême droite radicale.

Les enragés de l’identité (2013)

video reportage documentaire 2013

Divisée entre les identitaires et les ultra-nationalistes, cette mouvance, à droite du Front national, s’est fait connaître à coups d’« apéros saucisson pinard » et d’opérations « coup de poing » contre la mosquée de Poitiers, ou encore lorsque les gros bras des Jeunesses nationalistes ont passé à tabac des militantes féministes Femen lors d’une manifestation organisée contre le mariage pour tous. Qui sont ces groupes, quelles sont leurs différences ? Comment expliquer l’évolution de cette mouvance radicale, parfois passée de l’antisémitisme et du régionalisme à un discours pseudo-républicain mais, surtout, anti-Islam ?

Les réseaux de l’extrême – Les enragés de l’identité – 19 février 2013 – France 5 – Vidéo Dailymotion.

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

  • NR Nationalistes Révolutionnaires
  • Skinheads
  • Jeunesses Nationalistes : Oeuvre Française, Pierre Sidos, Alexandre Gabriac, Yvan Benedeti
  • les Identitaires : Fraction Hexagone, Fabrice Robert, Unité Radicale

https://i.discogs.com/SrWepF5OP1ovoiJCLDRk_k31xA2gHUmeGCthsDEtNOw/rs:fit/g:sm/q:90/h:361/w:500/czM6Ly9kaXNjb2dz/LWRhdGFiYXNlLWlt/YWdlcy9BLTE5NjU5/MzItMTM1MDk4NDYy/Ny01Mzc0LmpwZWc.jpeg

  • Rencontre-discussion en face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
    – la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
    – et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaireshttps://www.lexpress.fr/resizer/UZ2kB5lxBfXkNzHBYyP9BQ6TPG4=/970x548/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/LCMOCEWFHVB5RANGFKCEEIHDWA.jpg


Secondary, 3 of 3

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2024 : Vardon est passé à Reconquete depuis la photo de Vardon derrière Bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
https://pbs.twimg.com/media/GEOy071XcAIEoXQ?format=jpg&name=small

Fraction. Fraction Hexagone. Fabrice Robert. Philippe Vardon. Unité Radicale. Bloc Identitaire (2004)

Fraction

RIF ou pas RIF ? Laissons le groupe se présenter lui-même[10] dans une interview publiée par Présent, « Au baroud dans le R.I.F. – Rencontre avec le groupe “ Fraction ” » mais qui n’est qu’une reprise abrégée d’un entretien publié dans Tribune musicale[11] :

« – Tribune musicale : Pourquoi avoir enlevé le mot “ hexagone ” à votre nom ?
– Fraction : Le groupe est né en 1994 d’une volonté de diffuser un “ nationalisme révolutionnaire ” au sein de la jeunesse.
À cette époque, en France, la scène musicale nationaliste était partagée entre des groupes skins au message souvent marginal et des productions un peu ringardes aux yeux de la jeunesse. Nous voulions développer un message radical et contestataire tout en restant en phase avec la réalité. Il s’agissait de dénoncer l’arrogance de l’impérialisme américain et du sionisme international, le capitalisme apatride, le métissage institutionnalisé et la corruption généralisée. Le mot Fraction symbolise toujours aussi bien l’esprit du groupe. Nous nous considérons comme faisant partie de cette “ minorité combattante ” qui a déclaré la guerre au Nouvel Ordre mondial et à tous ses avatars.

– TM : Pourquoi avoir supprimé le mot hexagone ?
– Fraction : Fraction a progressivement évolué vers un style beaucoup plus métal tout en subissant quelques changements dans le line-up. Le groupe est donc bien différent aujourd’hui même si l’engagement militant et les motivations politiques restent identiques à celles du début.

– TM : Le fait d’avoir eu un procès pour le texte d’une chanson du premier album vous a-t-il obligés à vous autocensurer ?
– Fraction : Nous n’avons finalement pas été poursuivis devant les tribunaux. Rappelons que nous avons été mis en examen pour “ complicité de provocations non suivies d’effets à des atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité de la personne pour avoir participé à l’élaboration de la chanson « Une balle » ”. Nous avions alors été convoqués dans le bureau du juge Valat, le même qui a poursuivi Garaudy et Le Pen (pour le “ point de détail ”). Nous avons toujours perçu cette chanson comme une métaphore destinée à exprimer un cri de colère contre ce que nous combattons. Finalement, malgré une campagne de presse rondement menée, les poursuites ont été stoppées grâce à l’intervention de notre avocat, Me Delcroix[12], qui avait repéré un vice de procédure. Si les magistrats ont dû s’incliner, nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles poursuites. En effet, tout nouveau pressage est susceptible de faire naître une nouvelle prescription. Nous sommes donc plus ou moins condamnés à abandonner la production de l’album Rejoins nos rangs. Il est clair que nous ne baissons pas les bras. Fraction cherchera toujours à répondre à l’attente de son public… D’ailleurs, il suffit d’écouter la production suivante, Le fléau, pour se rendre compte que Fraction a du mal à mettre de l’eau dans son vin. Outre la reprise de “ Une balle ” en version live, nous avions tenu à remercier les médias qui avaient indirectement assuré la promotion de notre groupe tout en saluant Philippe Douste-Blasy, alors ministre de la culture, pour son “ vibrant hommage ”. Un exemplaire du CD avait d’ailleurs été adressé au cabinet du maire de la ville de Lourdes. Une preuve que Fraction sait se montrer reconnaissant…[13]. Aujourd’hui, s’il n’y a aucune autocensure, Fraction écrit des textes moins provocateurs mais tout aussi radicaux. Peut-être le signe d’une certaine maturité.
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– TM : Politiquement, voyez-vous une solution pour l’avenir de notre pays ?
– Fraction : Nous sommes bien évidemment très pessimistes pour l’avenir et il faut bien se rendre compte que la scission du Front a déboussolé nombre de militants sincères. Mais il est interdit, encore plus aujourd’hui qu’hier, de baisser les bras. Pour notre part, nous agissons au sein d’Unité radicale, une structure née de l’alliance entre le GUD, Jeune Résistance et les Cercles Résistance. Le but de cette fédération est de structurer la tendance radicale et extra-parlementaire du mouvement national en France. En proposant des revues, en présentant des colloques de la radicalité, en organisant de grandes campagnes nationales, Unité radicale agit à la fois sur le terrain politique et culturel. Il est également parfois nécessaire de rappeler à la chienlit gauchiste que s’autoproclamer résistant comporte quelques risques…

– TM : Fraction est sur beaucoup de compilations. C’est une reconnaissance envers les personnes qui se bougent ou tout simplement pour vous le fait d’être présents partout où vous pouvez ?
– Fraction : Il est vrai que Fraction est récemment apparu sur plusieurs compilations. Nous sommes très sollicités et c’est plutôt encourageant pour nous. Certaines initiatives nous semblent très intéressantes comme celles consistant à aider les militants politiques incarcérés. En outre, si le fait d’être souvent présents sur les productions musicales est une bonne façon d’accentuer la visibilité d’un groupe, nous ne cherchons absolument pas à être partout. Les productions doivent répondre à certains critères d’éthique et de qualité et nous nous voyons parfois dans l’obligation de refuser.

– TM : Après la sortie de Le son d’histoire, vous allez sûrement remonter sur scène. Avez-vous des contacts pour jouer ?
– Fraction : Oui, nous avons déjà plusieurs propositions pour la France mais les plans les plus concrets viennent paradoxalement d’Europe (Italie, Espagne, Slovaquie, Allemagne). Il va donc falloir reprendre les répétitions sérieuses pour assurer la promotion de notre nouvel album.»
Comme on peut le constater l’interview est à la fois assez complète et assez édulcorée…

Le groupe est né en août 1994 de la fusion de deux groupes RAC, Septembre noir, dans lequel officie Fabrice Robert et dont le nom est un hommage au groupe palestinien responsable du meurtre des athlètes israéliens aux jeux de Munich, et FreiKorps[14]. Il s’appelle alors Fraction Hexagone, évolue entre oï et hard-core et fait partie de la scène RAC, même s’il revendique alors pour ce sigle un autre sens que Rock Against Communism : pour eux, RAC signifie Rock Against Capitalism[15]. Fabrice Robert met à cette époque sur pied un discours qui ne variera plus, en apparence plein de bon sens (l’immigration est un drame humain) mais en réalité toujours fixé sur les mêmes obsessions (l’invasion étrangère, la pureté ethnique) comme le montre ses déclarations à Réfléchir & Agir en 1996[16] : « Le véritable danger à l’heure actuelle vient du capitalisme apatride qui cherche à effacer les frontières pour mieux imposer la dictature de la loi du marché. Il faut savoir que s’il y a immigration et métissage en Europe, cela est dû essentiellement aux capitalistes qui ont déporté des populations entières pour avoir à leur disposition de la main d’œuvre corvéable à merci ». Ce n’est qu’à partir de 1998, et à l’occasion d’un changement de musiciens, que certains membres de Fraction Hexagone réfléchissent à un repositionnement du groupe et affirment leur appartenance à la scène RIF naissante.
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Les ennuis judiciaires que connaît alors le groupe n’y sont peut-être pas totalement étrangers. En 1998, NTM rencontre en effet quelques problèmes avec la chanson « Nique la police ». Une campagne de presse s’organise pour défendre le groupe et certains journalistes citent alors le groupe Fraction Hexagone et la chanson « Une balle » à titre de comparaison. Cette affaire donne une publicité inespérée au groupe. La chanson est interdite et Fraction Hexagone fait circuler une lettre qu’ils ont adressée à Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Culture. Jacques Bompard[17] et André-Yves Beck[18] publient alors un communiqué de soutien dans lequel le passage suivant est assez explicite : « Tout au plus peut-on parler de langage de banlieue et d’expression spontanée et un peu vive de la colère des jeunes Français face à leur exclusion ». Le FN avait pourtant refusé que le groupe joue ce morceau lors du concert des BBR 1996, trouvant sans doute les paroles plus que « un peu vives ». Mais si la publicité est réelle, le confinement dans un ghetto provocateur aussi.

Le groupe atténue alors son image RAC et met en avant l’appellation hard-core nationaliste-révolutionnaire. On s’attend en toute logique à l’apocalypse sonore vue la définition du style musical. À l’écoute, c’est surtout du metal soft : les paroles renvoient parfois aux belles années du RAC en France, avec des groupes comme Bunker 84 ou Kontingent 88. Les chansons dénoncent tour à tour l’islamisation de l’Europe, les « collabos du système » et l’américanisation de la société. Ce dernier point n’empêche pas cependant le groupe de s’habiller et de prendre la pose comme n’importe quel groupe de hard-core américain.
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Rebaptisé Fraction, le groupe s’est stabilisé avec l’arrivée de Philippe Vardon qui ne devient le chanteur de Fraction qu’à partir de l’album Le son d’histoire en 1999.
La musique n’est pas totalement étrangère à Vardon puisqu’auparavant, il officiait comme chanteur dans d’autres groupes de hard-core faf et niçois, Légitime Défense devenu Résistance début 1998. Ce dernier groupe était composé de militants d’Unité radicale et malgré sa brève durée d’existence, cette formation a eu le temps de jouer pour le solstice d’été 1998 près de Nice avec le groupe de Black Metal Gorgon. De fait, le style metal de Le son d’histoire est sans doute en partie dû à la présence de l’ex-guitariste de Gorgon, lui aussi passé à Fraction.

Côté activités, Fraction est sans doute avec In Memoriam le groupe qui affiche le plus beau tableau de chasse. Pour ce qui est des concerts, la plupart ont bien évidemment été organisés par des structures boneheads, en France ou à l’étranger, en particulier dans les premières années : citons par exemple le festival RAC de 1994 à Bordeaux avec Razor’s Edge (Royaume-Uni) et ADL 122 (Espagne) ou, la même année, le concert de Bourges avec Jeune Garde, groupe RAC emmené par une figure locale du mouvement skinhead, Sébastien Legentil, qui est devenu plus tard un responsable d’Unité radicale. Les deux exceptions principales sont des initiatives liées au Front national : les BBR 1996 qui constituent pour Fraction l’un des meilleurs souvenirs et le tremplin rock à Orange en juin 1996 où le groupe est arrivé deuxième. À cette occasion, Fraction a d’ailleurs été programmé sur une antenne locale de Skyrock sous le nom de Moloko Velocet[19].
Tremplin_rock_Orange-ae894L’utilisation de ce nom d’emprunt résultait d’un constat évident fait par le groupe et décrit par Fabrice Robert dans Jeune Résistance[20] : « Il est vrai que nous avons surtout joué dans des concerts organisés par et pour des skins. Or la flicaille est toujours à l’affût pour tenter d’annuler ce genre de manifestation. Désormais, nous pensons qu’il est stérile de se limiter à jouer devant un public composé en majorité de convaincus. Nous cherchons à apparaître dans des lieux publics pour nous faire entendre par des gens qui ne partagent pas totalement notre vision des choses, cela nous le faisons sous le nom de Moloko Velocet. » Cela étant, le groupe n’a plus jamais renouvelé l’expérience.

Fraction est également l’un des groupes qui a le plus de disques à son actif. C’est en effet un peu l’électron libre de la scène RIF car il profite à la fois de la scène RIF, mais aussi de la scène RAC. Ainsi, malgré son « recentrage », il peut jouer avec les groupes des deux scènes, mais aussi participer à des compilations sur des labels RAC, comme pour la compilation en soutien aux prisonniers sortie en 1998 et sur laquelle figuraient Skuld, groupe RAC du Sud-Ouest, Elsass Korps, groupe RAC alsacien et la 9ème Panzer Symphonie, déjà citée précédemment, ou celle prévue en hommage à Légion 88 sur le label Street Fighting Records[21]. D’ailleurs, les premiers pas musicaux du groupe ont été sortis par Pit Records, et le groupe revendique totalement ses anciennes productions : Yankees go home (cassette démo de janvier 1995), titres enregistrés pour la compilation France explosion n°1 de mai 1995 et enfin les deux dernières productions sous le nom de Fraction Hexagone, Rejoins nos rangs en octobre 1996 et Le fléau en septembre 1997. Le son d’histoire contient d’ailleurs un titre fantôme qui n’est rien d’autre que la reprise d’une chanson de Nouvelle Croisade, un groupe RAC des années 1980, intitulée « Gardien de l’ordre ».
Cette situation n’est évidemment pas du goût de tout le monde, la plupart des groupes RIF essayant de ne pas se mélanger à la scène RAC qui pourrait effrayer les nouveaux venus. Mais Fraction n’en a cure, et le dernier CD du groupe, Reconquista, continue sur la même lancée.

Une dimension importante du groupe est qu’il a toujours eu des activités politiques connexes. Dans la formation initiale, trois des membres étaient militants de Nouvelle Résistance et Fabrice Robert, qui était l’un des trois, en est le meilleur exemple.

Fabrice Robert

Né en 1971, il commence à militer à Nice à 16 ans pour le FN
puis assez rapidement pour Troisième Voie.
Il est arrêté en 1991 pour distribution de tracts négationnistes et bombages sur les murs du lycée Masséna ; lors d’une perquisition à son domicile, la police saisit à cette occasion des portraits de Hitler et de Mussolini, des croix gammées, des insignes de division SS, etc. Il est condamné pour cette affaire à 10 000 francs d’amende par le TGI de Nice, mais comme on peut s’en douter, cela ne refroidit pas son engagement nationaliste-révolutionnaire.
Il suit la scission de Troisième Voie qui donne Nouvelle Résistance, et il entre au bureau exécutif de cette organisation lors du deuxième congrès de l’organisation en août 1995, tout en étant conseiller municipal FN de La Courneuve (93).
Au sein de Nouvelle Résistance, il lance le bulletin Jeune Résistance en 1995 qui sert de point d’appui à la mise sur pied en 1998 d’Unité radicale, suite à la scission survenue au sein de Nouvelle Résistance entre les militants favorables à un rapprochement avec le FN et ceux qui y sont hostiles.
À partir de 2000, Unité radicale se rapproche du MNR de Bruno Mégret et Fabrice Robert fait partie des militants radicaux qui prennent des responsabilités au sein du parti mégrétiste : il devient ainsi responsable du MNR à Nice. C’est en particulier lui qui organise le congrès du parti à Nice fin février 2002.

La tentative d’assassinat de Maxime Brunerie, militant d’UR, contre Jacques Chirac amène la rupture avec le MNR et la dissolution d’Unité radicale, qui se transforme alors en Jeunesses identitaires puis en Bloc identitaire en 2003. Fabrice Robert en est évidemment le président et demeure bassiste de Fraction Hexagone puis Fraction.

Assez curieusement, le groupe a préféré taire ses accointances avec Nouvelle Résistance au début. C’est ainsi que dans le premier numéro de Jeune Résistance, Fabrice Robert déclarait que, tout en étant NR, les membres du groupe « [n’étaient] encartés nulle part », ce qui était évidemment un pieux mensonge. Les formations suivantes ont poursuivi dans cette démarche : actuellement, outre Fabrice Robert, Philippe Vardon est le dirigeant des Jeunesses identitaires après avoir connu depuis 1998 un itinéraire comparable à celui de son aîné. Malgré cette évolution de plus en plus racialiste, le logo du groupe reste une roue crantée au sein de laquelle se trouve un marteau et une épée, c’est-à-dire un logo inspiré de celui du Front noir des frères Strasser[22]. En outre, en bon groupe nationaliste-révolutionnaire, Fraction n’hésite pas à citer le sous-commandant Marcos et Che Guevara comme des figures politiques susceptibles de les influencer. Mais certaines déclarations du groupe peuvent être encore plus originales. Ainsi, à une question du fanzine naziskin allemand Neue Ordnung de l’hiver 2000[23] leur demandant ce que le groupe pensait de Jacques Chirac, la réponse fut : « Er ist ein Sklave von ZOG » ce que tout un chacun, même non germaniste, aura réussi à traduire par « C’est un esclave de ZOG », c’est-à-dire un esclave du « gouvernement d’occupation sioniste », c’est-à-dire, pour être encore plus clair, des Juifs. Opinion totalement empreinte de modération, cela va sans dire.


video reportage documentaire 2013

2013 – avant le meurtre de Clément Méric

  • NR Nationalistes Révolutionnaires
  • Skinheads
  • les Identitaires
  • Rencontre-discussion en face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
    – la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
    – et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaireshttps://www.lexpress.fr/resizer/UZ2kB5lxBfXkNzHBYyP9BQ6TPG4=/970x548/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/LCMOCEWFHVB5RANGFKCEEIHDWA.jpg

2024 : vardon est passé à reconquete depuis la photo de vardon derriere bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
https://pbs.twimg.com/media/GEOy071XcAIEoXQ?format=jpg&name=small

PIT RECORDS

Ce label, fondé en 1994 par Olivier Garnier et Frédéric P. dans l’Essonne, n’est pas à proprement parler un label RIF. C’est un label clairement RAC, qui, à l’occasion, a sorti des groupes comme Fraction Hexagone, Vae Victis ou Traboules Gones. D’ailleurs, Garnier a un bon passé de bonehead derrière lui, même s’il n’a plus la boule à zéro. Il a en effet animé dans sa prime jeunesse le fanzine After Shave, lancé en 1993, et qui publie des interviews des groupes nazi-skins de l’époque. Mais Garnier réfléchit également et il milite au sein du Renouveau étudiant sur Paris dans ces années 1990.

Pourtant, malgré ce passé, son label n’a pas bonne réputation dans le petit milieu RIF. Tout d’abord, Garnier traîne derrière lui une belle réputation de voleur, et pas que dans le milieu du RIF. Nombreux sont ses clients qui n’ont jamais reçu leur commande ou des produits de mauvaise qualité. D’ailleurs la sortie de la compilation Bleu Blanc Rock fut un temps retardée pour cause de problèmes d’argent avec Pit Records. Ensuite, son sens du marketing le pousse régulièrement à orner les pochettes des groupes d’images de SS, sans que les groupes revendiquent leur appartenance au nazisme, ce qui fait désordre dans la quête de respectabilité et de discrétion que recherchent certains groupes RIF. Cela n’empêche pas Garnier d’être pourtant régulièrement invité, comme lors de la dernière journée identitaire organisée par Fier de l’Être en novembre 2003.

Fraction au Printemps de Bourges ? Peste en Limousin ?

  • 1994 – Le concert de Fraction Hexagone à Bourges avec Jeune Garde, groupe RAC emmené par une figure locale du mouvement skinhead, Sébastien Legentil, qui est devenu plus tard un responsable d’Unité radicale.
    page 41,42 – Rock Haine Roll -Origines, histoires et acteurs du Rock Identitaire Français (RIF), Paru le 1ᵉʳ juin 2004 chez No Pasaran

  • En octobre 1995, c’est en plein Printemps de Bourges que Fraction Hexagone a joué pour les skins du zine Sound of Hammer édité par Sébastien Legentil.

Réflexes (1997)


  • Après l’attentat raté de juillet 2002 contre le Président Jacques Chirac par Maxime Brunerie, membre du MNR et proche de la nouvelle équipe dirigeante d’Unité radicale constituée après le départ de Christian Bouchet, le mouvement fut dissous par décret pour cause d’idéologie raciste et discriminatoire, antisémitisme, encouragement de la discrimination, de la haine et de la violence.

Les cadres et militants d’Unité radicale se dispersèrent, rejoignant

le Réseau radical comme Lionel Placet, Hervé Ryssen et Pierre-Marie Le Diberder,

ou créant de nouvelles organisations comme

le cercle organisé à Toulouse autour du bulletin Rébellion (fondé par Richard Bessière, Olivier Gnutti et Alexandre Faria),

  • le Front des patriotes à Limoges et Bourges (créé par Sébastien Legentil)

et le Bloc identitaire (créé par Fabrice Robert, Philippe Vardon, André-Yves Beck, Richard Roudier, José-Marie Santamaria et Guillaume Luyt).

source


  • 2009 RAC à Tours

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Nouvel Obs Rue89


  • 19 mars 2011 rassemblement RAC clandestin de collecte de fonds pour leurs néonazis emprisonnés

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https://cdn-s-www.estrepublicain.fr/images/220E3396-8095-4C90-9282-47A977276EFA/NW_raw/le-flyer-diffuse-sur-internet-est-explicite-photo-er-1595412407.jpg

concert néonazi en mars 2011 :

Le titre de la soirée annonçait le but de l’organisation de ce concert : « soutien financier et moral aux néonazis incarcérés récemment pour faits de violences en Franche-Comté et à Lyon ».
Bien que non signée, l’affiche ne laissait aucun doute sur l’identité des organisateurs. Parmi l’extrême-droite alors présente en Franche-Comté, il existait une organisation qui réunissait les plus extrémistes des fascistes, militants de la cause nazie et de la suprématie blanche, connue sous le nom de Radikal Korps.

Le dossier monté par le CVA FC (Comité de Vigilance Antifasciste Franche-Comtois) démontrait que si le Radikal Korps était à l’origine de cette soirée ce fut le groupuscule Sédition Séquane qui en était le réel maître d’œuvre.


  • 29 septembre 2011 : Rac division sequane

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sur la page facebook de Sédition Séquane on pouvez voir le flyer pour un concert qui a déjà eu lieu dans l’est de la france et organisé par une mystérieuse « werhwolf produktion » :

Pour nous, il s’agit d’un projet du groupuscule Rac’NSbm bisontin Werwolf Séquania qui multiplie les appellations et vitrines pour brouiller les pistes.

Pour ce concert, les groupes annoncés étaient déjà présents sur le flyer du rassemblement “prisonniers” en mars 2011. Ce qui donne à ce concert un petit air de week-end en famille.

Le flyer est apparu une dizaine de jours avant la date, ce qui est court pour ameuter du monde. L’information a été publiée sur le site de Sédition Séquane ainsi que sur de nombreux sites néonazis nationaux et internationaux.


  • C9M 2011, les “loups turons” s’affichent derrière la bannière FDP

Dossier d’information 2011 : rassemblement néonazi autours de figures RAC à Tours

 


  • 10 Decembre 2011

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  • 16 Mai 2015

 


  • 9 avril 2019 : RAC à Toulouse

Dossier d’information 2016 : Rassemblement néonazi autours de figures RAC à Toulouse

 


  • Wolfsangel est actif depuis 2005 dans le centre de la France et a participé à une douzaine de rassemblements rac/naziskinheads plus ou moins clandestins, la page facebook Wolfangel expose fièrement l’annonce et l’affiche de Peste Noire prévu en Norvège dans un cadre 100% metal, mais tout les autres prospectus sans exception sont des appels a rassemblement naziskins plus ou moins clandestins autours de figures RAC et du label Martel eb Tête.

La discographie de wolfangel ne comporte que 2 disques, dont un sur pit records et l’autre sur pagan pride productions pour 10 chansons au total les titres : Wolfsangel, Flamme ancienne, Vercingetorix, Wehrwolf, Hommes d’honneurs, Berserker, Nos ancestres, L’épurateur, Unabomber, Combat.

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2023/12/galerie-wolfsangel-2023.jpeg

  • Avec pourtant seulement deux disques bénéficiant d’une mise-en-marché de Pit Records (label spécialisé RAC français depuis 1994), et du label NSBM Pagan Pride, Wolfsangel, Wolfsangel est affiché sur les visuels promotionnels des rassemblements RAC clandestins “28”, Blood and Honour, “crew 38” Crossed Hammer / prospective Hammerskins, … Etc. autours de l’élite skinhead RAC, avec vitrine dite “apolitique” proposant “convention tatouage”, “gala de sports de combats” et “concert Oï!” folklorique.

 


  • réseautage skinhead et commerce RAC
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Wolfsangel : “Snorr Le Porc” en maillot kpn, Sébastien Legentil / Martel en Tête et Florian Denis sous bannière FDP

Legentil skinhead réalisait déjà un fanzine de musique néonazie, Sound of Hammer, et traînait dans la mouvance nationaliste, en particulier autour de la revue Réfléchir et Agir et du groupuscule nationaliste-révolutionnaire Unité radicale, dont certains dirigeants, comme Fabrice Robert, fonderont en 2002 le Bloc Identitaire [2].

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Sébastien Legentl / Martel en Tête / Wolfsangel avec Julie Apricena la secrétaire départemental du Cher du FNJ (à gauche) et avec Serge Ayoub (à droite).

Legentil a d’ailleurs fait venir dans la région Fabrice Robert et son groupe de RAC [3] Fraction Hexagone en octobre 1995, pendant le Printemps de Bourges. Notre mélomane s’est ensuite rapproché de Terre & Peuple, tout en poursuivant ses activités musicales, en devenant le chanteur (catastrophique) du groupe de metal Wolfsangel, dont le nom désigne un symbole utilisé par la division SS Das Reich, repris fréquemment par des groupes d’extrême droite, comme Svoboda en Ukraine, par exemple.

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Legentil a participé à un groupe de “nationalistes autonomes” (comprendre : des skins fafs sans amis) appelé le Front des Patriotes, et qui regroupait principalement des militants de Limoges et de Bourges, dont Loic Delboy, responsable en France du réseau néonazi Blood & Honour. Le groupe a participé, en 2013-2013, aux marches parisiennes organisées le deuxième week-end de mai par Serge Ayoub, dirigeants du groupuscule Troisième Voie, auxquels appartenaient les responsables de la mort du jeune antifasciste Clément Méric.


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/70/SS-Panzer-Division_symbol.svg/99px-SS-Panzer-Division_symbol.svg.pngDans les années 1930 la Wolfsangel est utilisée comme symbole par différentes organisations d’extrême droite et nazies : la Jungmannschaft alsacienne de Hermann Bickler, le Mouvement national-socialiste aux Pays-Bas, les adjudants de la jeunesse hitlérienne ainsi que plusieurs unités SA et SS. Il est également repris par les unités werwolf.

Son utilisation dans ce contexte est interdite en Allemagne.

File:IN (yellow background).svgPlus récemment, l’Union panukrainienne « Liberté » (Svoboda), parti ukrainien d’extrême droite et les Patriotes d’Ukraine, mouvement néonazi ukrainien ont utilisé une version renversée de ce symbole.

 

File:Emblem of the Azov Battalion.svgLe bataillon Azov en 2014 l’a également adopté comme emblème, sur un “soleil noir” …

 

As a Nazi symbol

The emblems of the National Socialist movement in the Netherlands (1931–1936), and the 2nd SS Panzer Division Das Reich (1939-1945), the 4th SS Polizei Panzergrenadier Division (1939-1945) and the 34th SS Volunteer Grenadier Division Landstorm Nederland (1943–1945)
In Nazi Germany, the Wolfsangel was used by

– the 2nd SS Panzer Division Das Reich
– the 4th SS Polizei Panzergrenadier Division – the 34th SS Volunteer Grenadier Division Landstorm Nederland
– the Sturmabteilung “Feldherrnhalle” Wachstandart Kampfrunen (Assault Unit—SA–“Warlord’s Hall” Guard Regiment
– the NS-Volkswohlfahrt organization
– the “Flämische Nazionalsozialistische Kraftfahr Korps (Vlaamsche NSKK )
– the “Vlaamse wacht” / zwarte brigade (Flemisch garde / Black brigade )
– the “Dietse Militie” (Dietsch militia)
– the Nationaal-Socialistische Beweging NSB, Dutch Nazi fascist party
– the Werwolf plan of resistance against allied occupation was intended to use this symbol.[8]

Post-WWII

Public exhibition of the symbol is illegal in Germany if a connection with one of these groups is apparent.[9][10]

After World War II, the symbol was used by some Neo-Nazi organizations.

In United States extremist white supremacist Aryan Nations organization uses white Wolfsangel symbol with a sword replacing the cross-bar in its logo.[11]

A similar sign was used in Ukraine by SNPU,[12][13][14] Social-National Assembly.[15] and Azov Battalion.[16][17][18][19] Group members claim that the symbol is an abbreviation for the slogan “Ідея Нації” (ukr. for “National Idea”) and deny connection with Nazism.[20]

Also it is used by the Church of Satan in horizontal form.[21]


  • 14.05.2016 : FDP propose le rassemblement RAC clandestin autours de figures skinheads et RAC avec le Crew 38

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  • 11.06.2016 : Wolfsangel affiché au rassemblement clandestin BHH autours de figures RAC, de combattants MMA et de tatoueurs.

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2013/06/hexagone-3-2016.png

 


  • 29.10.2016 : FDP derrière le rassemblement clandestin autours de KPN Peste Noire

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Peste Noire a fait son premier concert en Limousin, organisé par le Front de Patriotes FDP qui a bénéficie de la mise à disposition d’une salle des fêtes municipale pour un rassemblement autours de musiques nazi, en réservant la salle pour une fête d’anniversaire privée, prétexte frauduleux et mensongé.
Privatiser sous un faux prétexte, occulter un rassemblement autours de musiques nazi annoncé publiquement depuis des mois, cacher la nature idéologique anti-républicaine, parader en milice de sécurité, puis s’en féliciter après-coup ne sont pas des gestes “ respectueux “, surtout pas dans le cadre d’utilisation d’une infrastructure municipale, ce sont des manœuvres frauduleuses que les autorités ne semblent pas relever.

Il est pourtant connu que les réseaux naziskins dissimulent leurs rassemblements dans des salles municipales, sous forme de privatisation pour des anniversaires. (Torchefelon)

En Europe de l’est et en Italie, les réseaux naziskins Blood and Honor, Hammerskins, … font affaires localement avec les figures NSBM depuis une petite quinzaine d’années, et sont dénoncés à juste titre.
En France aussi des business ont lieu entre skinheads et black metal : le local picard de Serge Batskin Ayoub a aussi accueilli des groupes NSBM, dont Baise ma Hache et son chanteur membre de Kommando Peste Noire, en 2016. Peste Noire qui annonce aussi travailler avec Blood and Honor, Hammerskins, FDP, …

La musique nazi de Peste Noire est en guerre contre les valeurs républicaine, et profane ses symboles, avec ses propos orduriers, sexistes, vulgaires et insultants : Le chef de la bande Peste Noire déclare dans ses paroles je suis le fist dans le cul de Marianne et pourtant la salle des fêtes municipale, infrastructure de la Mairie, représentante de la République, a été mise-à-disposition quand même, Marianne est bien indulgente et le maire peu informé sur la musique nazi.

Paroles peste noire Tirée d’une chanson de Peste Noire “Casse Pêches Fractures et Tradition”
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La photo de groupe en souvenir avec la banderole “peste noire not welcome / pas de fachos chez nous” déchirée en trophée. La scène du concert sera décorée de bannières géantes de totenkampf et de croix celtique.

Peste Noire choisit de marquer son premier concert non-interdit par un hommage au groupe “Raciste et Fier” du nom de “Chevrotine

Peste Noire / Lemovice a interprété l’hymne néo-nazi des militants identitaires et des skinheads patriotes.

paroles : L’Épée en Main

Bravant nos peurs et l'inconnu
dépassant toujours nos limites
comme de beaux chevaux sauvages
indomptables et incontrôlables
ces frères combattront jusqu'au bout
ces frères qui ont l'épée en main
jeunes combattants de l'occident
morts pour leur sol et pour leur sang

Valkyrie vient chercher tes fidèles guerriers
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerriers
emmènes les avec toi au walhalla

l'heure du jugement est arrivée
tout les lâches vont devoir payer
pour leur traîtrise et leurs péchés
devant Odin ils vont trembler

Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla

Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla

Toi le jeune loup du Führer
tu n'as jamais faibli devant tes ennemis
tu es resté debout
le bras tendu
la tête haute
une flamme dans le regard
pour ta nation tu as combattu
pour ta nation tu as vaincu
repose en paix brave guerrier

Chevrotine, groupe RAC auquel Peste Noire rend hommage pour son premier concert est aussi fâcheusement connu pour son premier disque intitulé “Raciste et Fier” dont la pochette est illustrée d’un dessin figurant des membres du Ku Klux Klan célébrant  le lynchage de victimes pendues et traînées derrière une voiture dont le chauffeur fait le salut nazi, bras tendu.

“C’est en fin de set que Famine invite un autre de ses amis à monter sur scène, le chanteur des Limougeauds de Lemovice (dont le stand de merch est d’ailleurs situé dans l’entrée de la salle) pour reprendre l’un des hymnes du RAC, L’Épée en Main de Chevrotine. Ne connaissant absolument rien au RAC, il faut dire que l’annonce de cette reprise m’a rendu quelque peu dubitatif, mais il n’en fut rien. Le morceau était entraînant, guerrier, et le public était en feu, quelques jours après le concert, le fameux refrain (« Valkyrie, viens chercher, tes fidèles guerriers!!!!!! ») reste encore dans ma tête.”

Citer les paroles d’une chanson glorifiant des crimes contre l’humanité comme l’a fait Loïck en occultant les passages sulfureux et explicites, cela présente à la fois l’avantage de ne choquer personne, et le risque d’irriter certains lecteurs qui verraient dans cette façon d’écrire un déguisement sous les meilleurs auspices d’une propagande nauséabonde.” scholomance webzine

“Y a eu quelques bras tendus mais j’aurais pensé qu’il y en aurait plus que ça, mais dès qu’ils ont fait le morceau de RAC là, je crois que c’était le chanteur de Lemovice le mec qui est venu chanter sur ce morceau, ça a rameuté tous les skins de la salle devant la scène, là ils se sont un peu excité mais globalement ça allait sinon ”