Un tournoi de free-fight néonazi dans la région lyonnaise

Un tournoi de free-fight néonazi dans la région lyonnaise

[MàJ] De quoi renforcer la mauvaise réputation de place forte de l’extrême droite radicale pour Lyon. La deuxième agglomération de France n’est pas seulement un fief de plusieurs groupuscules identitaires ou nationalistes, pour la seconde fois, un tournoi de free-fight néonazi devait se dérouler ce samedi dans les environs de la ville.

Le tournoi s’est finalement tenu dans le nord de l’Ardèche, dans la petite commune de Talencieux, près d’Annonay.

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Un des combats de free-fight de l’édition 2014 qui a lieu dans la région lyonnaise. Capture d’écran de la Vidéo de White Rex

Ce samedi, à proximité de Lyon, on attendait près de 200 personnes en provenance des quatre coins de la France mais aussi de Grèce, d’Allemagne, d’Italie et des pays de l’Est de l’Europe. Elles ont assisté ou participé à un tournoi de free-fight (ou MMA), suivi de deux concerts.Jusqu’à samedi milieu d’après-midi, nous n’avions pas connaissance du lieu, tenu secret jusqu’au dernier moment. Sur les réseaux sociaux, les organisateurs parlent seulement de Lyon. Nous savions seulement que le tournoi devait se tenir dans la campagne environnante, toujours pour une question de discrétion.Cela a déjà été l’option choisie le 7 juin 2014, lors de la première édition, par les organisateurs qui avaient jeté leur dévolu sur Pollionnay, une petite commune à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lyon.Il y a un an, les forces de l’ordre disaient n’avoir été au courant de l’emplacement exact que quelques heures avant le début des réjouissances, qui avaient rassemblé 150 personnes.Ce samedi de juin 2014, la salle municipale de Pollionnay avait été louée, soit-disant pour un « anniversaire », comme le rapportait le commandant de gendarmerie cité par le Progrès.

Le quotidien de Lyon avait été alerté par ses lecteurs qui s’étaient « émus » de ce rassemblement de plusieurs dizaines de personnes « crânes rasés et tatouées ». En entrant dans « sa » salle, le maire avait découvert le ring au milieu d’un charmant public.

Toujours les mêmes organisateurs néonazis

Comme en juin 2014, l’événement est co-organisé par Blood and Honour et Pride France, deux structures que l’on peut rattacher à la mouvance néonazie.

A Lyon, nous connaissons déjà Blood and Honour. Ce réseau, qui tire son nom de la devise des Jeunesses hitlériennes, organise essentiellement des concerts de groupes de RAC (Rock Against Communisme).

Ses membres lyonnais avaient créé un local à Gerland, le « Bunker Korps Lyon » fermé en mai 2011 sur décision de la Ville de Lyon. Sa philosophie pourrait se résumer à « bière, foot et baston », sans rechigner aux bras tendus. Dernièrement, ils ont tenté d’ouvrir un nouveau lieu à Sainte-Foy-lès-Lyon en association avec le GUD.

Mais très marqué et donc davantage repérable par les autorités de police, Blood and Honour a pris le nom, pour cet événement, d’« Hexagone », tout en gardant le même symbole.

Capture d'écran du tournoi de free-fight 2014
Capture d’écran du tournoi de free-fight 2014

C’est l’autre organisateur, Pride France, qui assure essentiellement la communication en France. Elle se fait surtout via les réseaux sociaux et mails.
A la fois « team » de combattants de free-fight et marque de vêtements « faits par les blancs, pour les blancs », Pride France est rattaché à un site Internet « White Clothing 88 » aujourd’hui fermé. Le chiffre « 88 » renvoyant, dans cette symbolique, aux « H » de Heil Hitler.

Le propriétaire de la marque est un néonazi connu de Lille, surnommé « Gamin », qui s’est fait tatouer une croix gammée, le visage de Rudolf Hess et « white power » dans le cou.

Si cette année l’affiche intitulé « Day of glory vol. 2 » a été expurgée d’un grand nombre de symboles nazis, celle de 2014 était beaucoup plus explicite. On y voit un combattant qui a tatoué la croix de fer allemande et l’emblème SS de la troisième Panzerdivision Totenkopf.

Capture d'écran de l'affiche du tournoi 2014
Capture d’écran de l’affiche du tournoi 2014

Ultranationalistes russes et musique RAC

Outre les deux organisations françaises, le tournoi se fait, toujours, sous le haut patronage de White Rex, un réseau européen très actif basé en Russie. Ces suprémacistes blancs mêlent également organisation de tournois de free-fight et vente de vêtements. Ce sont eux qui organisent la venue de combattants étrangers à Lyon.Dans leur post titré « White Rex 34 in Lyon (France) ! », ces ultranationalistes russes rappellent leur doctrine que nous pouvons traduire de la sorte :« Sous les attaques de la propagande étrangère, nous, les Européens, avons perdu l’esprit (…) de combattant ! L’un des buts de White Rex est de revivre cet esprit. »C’est encore White Rex qui a mis en ligne la vidéo/compte-rendu de l’édition 2014 (voir ci-dessous) où l’un des membres du staff présente l’événement (en anglais) comme ayant pour finalité « l’unité blanche européenne ».

Cette année encore les combattants et les spectateurs sont venus de toute l’Europe. Côté concert, on note une internationalisation avec la présence de deux « pointures » du milieu RAC : le groupe québécois Legitime Violence et les Italiens de Gesta Bellica qui ont notamment à leur actif une chanson faisant l’éloge d’Erich Priebke, responsable nazi du massacre des Fosses ardéatine en 1944 à proximité de Rome.

Demande d’interdiction

La Licra, via son délégué régional Patrick Kahn, a alerté les autorités. Ce dernier a le sentiment qu’on a tiré aucune expérience de l’année dernière, pour anticiper l’événement et l’interdire :

« L’annonce circule depuis deux mois sur les réseaux sociaux. On a l’impression que ces néonazis européens ont pris confortablement leurs quartiers dans la région. »

La préfecture du Rhône affirme ne pas connaître le lieu. « Tous les services de sécurité sont très attentifs », expose un porte-parole, en précisant que le préfet se « réserve la possibilité d’intervenir en cas de besoin ».

Contactés par Rue89Lyon, les organisateurs n’ont pas donné suite.

200 personnes dans un petit village près d’Annonay

Finalement, les organisateurs ont choisi le village de Talencieux, près d’Annonay, à 75 km au sud de Lyon. Ils ont loué la salle municipale de cette commune de 1 000 habitants.

Les participants, un peu moins de 200 personnes, sont arrivées dans le village dans le courant de l’après-midi de samedi .

Le village a connu un important déploiement de gendarmes mais ils ne sont pas intervenus pour empêcher la tenue du tournoi de free-fight.

Le maire de la commune a pris un arrêté pour « marquer sa désapprobation », selon France Bleu Drôme Ardèche.

Robert Seux a expliqué au Dauphiné Libéré comment il avait été dupé, de la même manière que le maire de Pollionnay l’année dernière :

« Deux jeunes du coin sont venus réserver pour une « soirée privée ». On n’imaginait pas que ça pouvait être une soirée comme celle-ci… ».

Photo publiée dimanche 7 juin sur la page Facebook de l'organisateur "Pride France" et titrée "Day of glory vol II". Capture d'écran
Photo publiée le lendemain du tournoi, le 7 juin, sur la page Facebook de l’organisateur (Pride France) et légendée « Day of glory vol II ». Capture d’écran

Article mis à jour le dimanche 7 juin à 20h30 après la tenue du tournoi dans la commune de Talencieux.


Les tournois de free-fight interdits en France
Le MMA ou Mixed Martial Arts ou arts martiaux mixtes ou free-fight désignent un sport de combat où l’on peut avoir recours à plusieurs techniques provenant de différents arts martiaux (par exemple, boxe thaï, jiu-jitsu brésilien, lutte). Sur le ring, les deux combattants peuvent donc utiliser coups de genou et de coude, mais aussi des techniques de soumission (comme l’étranglement).

Le free-fight, considéré comme extrêmement violent, vient d’être toutefois partiellement autorisé en France : on peut s’entraîner mais les tournois ou compétitions restent interdits.

 

Rassemblement néonazi autours de figures RAC

FAIT DIVERS – Il s’agissait, officiellement, d’une fête d’anniversaire. Mais samedi soir à Succieu, dans l’Isère, c’est un rassemblement néonazi qui a eu lieu.

Pas vraiment un cadeau. Samedi soir, à Succieu, commune d’à peine mille habitants située près de Bourgoin-Jallieu, dans le Nord-Isère, une drôle de fête d’anniversaire a eu lieu. Tout commence cet été, comme le rapporte Le Dauphiné libéré , quand un homme habitant le village voisin de Belmont se présente à mairie.

L’individu souhaite officiellement “fêter l’anniversaire de trois amis”, et demande donc à louer la salle communale. Mais, ce samedi après-midi, vers 15 h 30, le maire de Succieu, Didier Bouillot, est alerté du fait qu’un rassemblement néonazi se cache probablement derrière cette prétendue célébration d’anniversaire.

Venus de France et d’Europe

Entre 100 et 150 personnes sont déjà là, venant de toute la région, mais aussi d’Alsace et de Marseille, de Suisse et d’Allemagne. La police iséroise et lyonnaise arrive sur place, puis le maire décide d’aller rencontrer les “invités”.

“Je leur ai demandé de partir, explique Didier Bouillot. Ce qu’ils ont refusé. Ils m’ont dit : ‘Nous attendons 200 personnes, il ne tient qu’à vous que la soirée se déroule bien’. Je n’avais qu’une envie, les expulser.” Mais rien n’y aura fait. Finalement, les deux parties se sont mises d’accord sur une fin de soirée à minuit.

TF1

Surprise, samedi, pour le maire du petit village de Succieu en Nord-Isère. L’élu pensait avoir loué la des fêtes du village pour une banale soirée d’anniversaire. Mais lorsqu’il s’est rendu sur place pour remettre les clefs aux organisateurs, il s’est aperçu que la sauterie réunissait les membres d’un groupuscule néo-nazi. Il a tenté de faire annuler la fête, qui devait accueillir 200 personnes venues de tout l’est de la France. En vain.
C’est la troisième fois qu’un maire du Nord-Isère est confronté à une telle situation en quelques années.

Le Dauphiné

BLOOD & HONOUR C18 FRANCE : Les frères Bettoni persistent et signent

BLOOD & HONOUR C18 FRANCE : Les frères Bettoni persistent et signent.

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Suite à la découverte dans le Haut-Doubs et dans le Jura de deux fresques publicitaires du Blood & Honour C18 France (ici, ici et encore là), le citoyen lambda découvre qu’il existe près de chez lui, dans des coins tranquilles du massif jurassien des types aussi barrés que les groupes de terroristes étrangers qu’on lui montre dans les journaux télévisés.
Mais restons réalistes il n’y a pas de génération spontanée de nazis. Un groupuscule ne naît pas sur un coup de tête ou au détour d’une page facebook.

Soyons bref sur le Blood & Honour C18 (BH/C18):

Le BH/C18 est un organisation née d’une scission au sein du Blood & Honour originel (le nom est tiré de la devise des Jeunesses hitlériennes:  » Blut und Ehre »). A la mort du créateur charismatique de BH Ian Stuart, le BH/C18 la branche armée du BH s’engage sur une voie plus radicale. Le BH/C18 est très critique envers le BH, lui reprochant une approche trop commerciale de la lutte (organisation de concert …) et de ne pas recourir à des actions plus violentes afin de « terroriser » l’ennemi (étrangers, gauchistes…).

« C18 est une organisation sans chef qui doit être opéré de manière anonyme sans aucun compte à rendre à personne, mais dans un souci de cohérence la plus totale par un groupe de gens déterminé et en accord avec les idées national-socialiste et white power!

L’anonymat est le moyen le plus sûr pour faire peur à nos adversaires, et c’est la seule façon de gagner la guerre! »

Un anonymat ? Vraiment?

Qui se cache sous le BH/C18 France ?
Réponse : Les frêres Bettoni (vous n’avez pas lu le titre?)
Bon … les Bettoni et de C18, c’est un peu un secret de Polichinelle. Voyons comment nous sommes arrivés à cette conclusion (si on exclue les rumeurs et les « on-dit » qui trainent depuis quelques mois) .

  • En prenant appui sur les déclaration du BH/C18 France :

Si on reprend la présentation qu’eux même donne : « L’Idée de créer le BH/C18 France est née en prison suite à l’arrêt des activités de l’ancienne section East Side Crew. Pour le président le BH/C18 France doit être une section organisée, uni, fraternelle, prête à se battre pour ses idées et à défendre la race Blanche. Notre officialisation a été prononcée le 30 Avril 2013 par nos frères de la division BH/C18 Serbia. A partir de ce moment-là nous pouvions porter nos couleurs fièrement et ainsi nous mettre au travail.« 

Comme nous le disions : il n’y a pas de génération spontanée. Si l’East Side Crew est inconue au bataillon, il y a bien eu une tentative d’organisation regroupant des boneheads (skins nazis) dans l’est de la France, sous les noms de Bunkers Korps (Lyon) et Radikal Korps (Franche Comté).

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Pierre CHOPARD, non id. , Julien et Marc BETTONI, Fabrice ACKER, William ARBEZ, Sébastien FAVIER, membres du R.K. en route pour la manifestation fasciste du 9 mai 2010 à Paris derrière une banderole commune avec le Bunker Korp

Le Radikal Korps a été en fait un réseau de néonazis franc-comtois qui a eu pour but d’organiser des évènements et des actions tels que des manifestations, des actions coup de poing, des concerts en soutien aux prisonniers politiques (des nazis condamnés pour violences racistes), des opérations de communication par le biais de banderole,etc.

Initié par Marc BETTONI en 2009/2010, le R.K. regroupe une dizaine d’individus, tous boneheads et militants convaincus, dont plusieurs ont déjà eu des condamnations pour faits de violences.

Bettoni 1

Non-identifié, Sébastien FAVIER, Marc BETTONI (avec un T-shirt Combat 18), Fabrice ACKER

En août 2008 Marc Bettoni, alors qu’il avait déjà condamné pour violences est jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Besançon: lors du bal de la fête de la saucisse à Morteau, il a agressé un jeune black puis un jeune turc. Et même si la justice n’a pas retenu le comportement raciste de l’agression, Marc Bettoni a été condamné à un an de prison ferme et à l’interdiction de séjourner dans le Doubs durant 5 ans. (voir ici).

En août 2010, il récidive. Il écope de trois ans fermes pour avoir tabassé avec cinq autres personnes un jeune d’origine turque, à la sortie d’une boite de nuit à Métabief. Il tentera même de rouler avec sa voiture sur sa victime.

Durant son séjour en tôle, il est considéré par la mouvance nazi européenne comme un prisonnier politique, et via les réseaux sociaux propres à la fachosphère internationale, il reçoit de nombreux soutiens.

Bettoni soutien

(Pour savoir qui est JM Moulin auteur du soutien à marc bettoni : voir ici)

Durant sa détention, c’est son frère julien qui prend le relai à la tête du R.K., il tentera d’organiser un concert de soutien aux prisonniers le 19 mars 2011 en « Framche-Comté » (comme écrit sur le flyer). Projet qui capotera grâce à la vigilance du CVAFC (voir le dossierRAC19mars) et a une mobilisation médiatique (voir ici et ici )

C’est donc en zonzon que l’idée du BH/C18 france murit dans le crane de Bettoni.

Et c’est à sa sortie de prison au printemps 2013, que le groupe BH/C18 France est créé.

  • Des cagoules mais pas de gants

Évidement avec des cagoules, on ne reconnaît personne.
Mais en zoomant sur les mains, on remarque des tatouages assez reconnaissables.BH tatouages

Les initiés auront reconnu la rune Wolfsangel (le crochet de loup), qui a été également l’insigne des divisions SS Werwolf.
D’autres, supporters du FC Sochaux-Montbéliard auront reconnu la main tatouée de Julien Bettoni.

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Le Radikal Korps au « Local » le bar associatif tenu par Serge Ayoub dit Batskin

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On remarque également les tatouages sur les mains de Marc Bettoni ce qui laisse à penser que la personne acroupi à coté de Julien Bettoni sur la photo de groupe du BH/C18 est son frère Marc.
On remarque également le tatouage Combat 18 dans le cou de Marc Bettoni, indiquant qu’il avait déjà fait siennes les théories du BH/C18.

Bettoni 2

D’autres photos de marc Bettoni, en compagnie de certains membres du Radikal Korps : Sébastien Favier ancien JNR de Serge Ayoub et Fabrice Acker au centre dit Moucky l’un des fameux nazi-skin de Bucey-les-Gy en Haute-Saone (voir ici et ici aussi).

On retrouve sur le T-Shirt la sentence « Combat 18 is watching you », que l’on retrouve sur la fresque peinte sur la grange près d’Epenoy:

epenoy1

 

  • Les connections avec le réseau Blood & Honour C18:

Le BH/C18 France a été parrainé par le BH/C18 Serbia, c’est donc tout naturellement que nous sommes allés sur le forum serbe de discution entre nazis : ns-forum.com
Dans la catégorie « internationale », nous trouvons des posts BH/C18 France signé d’un certains Marc.

NSforum 1

NSforum 2

Conclusion :

Cela fait beaucoup de coïncidences désignant les frères Bettoni.

De plus si on essaie de les localiser…et même s’ils n’ habitent plus Morteau (dont ils sont originaire) depuis plusieurs années (surtout Marc qui a logé un certains temps à la prison de Nancy), on retrouve Julien Bettoni dans le Haut-Doubs .

D’après mon annuaire papier de 2013 : Bettoni Julien habite au

20 grande-rue à FLANGEBOUCHE 25390
Cette adresse est actuellement selon les pages blanches internet celle de Laetitia Bettoni qui est (si nos renseignements sont bons) l’épouse de Marc Bettoni.

Et Flangebouche est un village à quelques kilomètre d’Epenoy là où l’une des fresques BH/C18 à été peinte (encore une drôle de coincidence!).

 

Quel type d’activisme ?

  • Fresque publicitaire, pour marquer leur territoire.
  • Distribution d’un fanzine nazi (téléchargeable ou à commander par courrier pour soutenir le BH/C18 France), dans lequel ils diffusent les théories racistes, antisémites, etc du nationale socialisme; font l’apologie d’Adolf Hitler; et font de la publicité pour des groupes de rock néo-nazi.
  • Organisation de concerts de rock néo-nazi afin de consolider les liens avec les autres groupes Bh/C18 en europe et de part ces événements recruter de nouveaux militants et diffuser les théories nazies. Les zones frontalières sont très prisées pour ce genre événements sulfureux, car elles facilitent la mise en place d’un plan B trans-frontalier si le concert est annulé d’un côté ou de l’autre de la frontière.

On peut prendre pour exemple récent le concert organisé par le BH Allemagne et le BH  Zurich à Oltingue, à 15 minutes en voiture de l’aéroport européen de Bal-Mulhouse  – voir ici .

  • Le terrorisme. Le BH/C18 se revendique avant tout comme une organisation terroriste. Le BH/C18 France se dit prêt à « mener des actions ciblées avec un message fort et couvrir le terrain dans la durée. Une action isolée n’a aucun impacte alors qu’une action répétée sur plusieurs mois instaure la peur. L’action peut se faire avec de simple affichage ou tag mais peut aller jusqu’à des actions beaucoup plus radicales. »

molotov

action tags + coktails molotov contre des antifascistes (action dont nous ignorons pour l’instant les « cibles »)

BHarmes

on notera la présence d’un ancien membre des JNR reconnaissable par la bande sur la manche droite du bombers noir.

Resumons

2 Frangins, 2 nazis convaincus, montent à la sortie de prison de l’ainé avec des potes aussi tarés qu’eux un groupe BH/C18 France, font de la peinture sur grange à côté de chez eux et posent avec des armes de guerre en se disant prêts pour terroriser une population ciblée, et pour la guerre raciale contre les « envahisseurs ».

La prison n’a servi a rien (cela fait longtemps qu’on vous le répète), il faudra essayer l’HP la prochaine fois.

(Post-scriptum : ceci est un premier article sur le Blood & Honour c18, depuis quelques jours nous recevons de nombreuses infos que nous traiterons prochainement après avoir fait un tri… à suivre)


21 mai 2014

Un groupuscule néonazi se faisant appelé “Blood & Honour C18”, comprenez “sang et honneur”, a été démantelé dans le Doub après l’arrestation de ses membres présumés à Morteau. Se revendiquant du groupe anglais du même nom – fondé par le rockeur et skinhead nationaliste Ian Stuart Donaldson, décédé en 1993 – ces derniers se définissent comme une “organisation terroriste” extrémiste. C’est à la suite de la publication sur internet d’une photographie, où l’on peut voir les intéressés armés et cagoulés, que la police a décidé d’intervenir.

Vox Populi Turone, Loups Turons, concerts néonazis en Touraine et agressions physiques : quand la réalité rattrape un groupuscule en quête de respectabilité

http://demainlegrandsoir.org/IMG/pdf/Vox_populi_et_Loups_Turons.pdf

Il y a un an et demi sortait le premier dossier sur Vox populi
« Vox Populi Turone : l’envers du décor du nouveau fascisme tourangeau».
Ce dossier visait à mettre au jour l’idéologie sous-tendue par ce groupuscule et ses liens avec d’autres groupes [le terme “groupe” est imprécis, il est question ici d’une bande, d’un crew, qui participe a des RAC, mais pas d’un “groupe” de musique] d’extrême-droite locaux. A quelques jours de la Gay pride 2013 et du contre-rassemblement organisé par « Le printemps français », faux-nez du groupuscule, ce dossier vise à mettre au jour les liens qu’entretient Vox Populi,
derrière son tournant respectabiliste, avec des éléments violents et néonazis locaux ainsi qu’à alerter les pouvoirs publics et le monde politique local sur la violence dont sont porteurs le groupuscule et la mouvance qu’il traîne derrière lui. Ce dossier fait donc suite à un premier, diffusé en octobre 2011, il y sera souvent fait référence. Par soucis de lisibilité, nous ne répéterons pas ce qui est écrit dans ce 1er dossier.

Le 1er dossier est consultable ici : 
http://demainlegrandsoir.org/IMG/pdf_Dossier_Vox_Populix.pdf

Ce dossier fait également office de réponse au récent reportage de France 3 Centre réalisé par Marine Rondonnier, diffusé le 22 mars sur FR3 Centre, intitulé «Vox Populi, les identitaires à visage découvert» et qui s’avère être un véritable film de propagande involontaire pour Vox populi. Nous montrerons ici que la façade affichée par VP dans ce reportage est un leurre.

Contrairement au 1er dossier, celui-ci ne comporte quasiment pas de noms de famille, seuls quelques noms apparaîtront, la plupart des individus cités ne seront nommés que par leur initiale et/ou leur pseudonyme Facebook (les noms commençant par # indiquent un pseudo). Les individus cités ici possèdent pour
certains des enfants, d’autres sont mineurs. Il ne sert à rien de livrer à la vindicte populaire des enfants non-responsables de la bêtise de leurs néonazis de parents ou des jeunes encore susceptibles de changer.
Nous signalons également que nous possédons une partie des archives de l’ancien blog de Vox populi turone ainsi que les vidéos des Loups Turons qui risquent de disparaître d’internet à la publication de ce dossier. Nous tenons ces documents à disposition, notamment des journalistes souhaitant avoir des
données de première main sur l’extrême-droite locale.
Bonne lecture,
Des antifascistes tourangeaux

http://demainlegrandsoir.org/IMG/pdf/Vox_populi_et_Loups_Turons.pdf

Un grand rassemblement de néo-nazis prévu dans les Pyrénées-Orientales

https://www.mediaterranee.com/1862013-un-grand-rassemblement-de-neo-nazis-prevu-ce-week-end-dans-les-pyreenees-orientales.html

La Hammerskin Nation, l’une des plus importantes organisations néo-nazies au monde, organise ce week-end un rassemblement européen quelque part dans le Pyrénées-Orientales. 

La Hammerskin Nation, fondée en 1988 au Texas, aux Etats-Unis, regrouperait actuellement environ 100 000 personnes à travers le monde.

Affiliée au Ku-Lux-Klan et à l’ANP (le Parti Nazi Américain), l’organisation prône la suprématie de la race blanche. Adolf Hitler (alias 8 8, dans le code des néo-nazis, pour Heil Hitler, le H étant la huitième lettre de l’alphabet) est le maître à penser des membres des Hammerskins. Les plus impliqués d’entre eux arborent généralement un tatouage 8 8 pour signifier la référence à Hitler.

Une organisation présente dans neuf pays d’Europe

L’émanation française de la Hammerskin Nation, fondée en 1999, est la plus ancienne organisation skinhead existant en France, comme il est indiqué sur leur site. Il y est précisé aussi que l’organisation ne se considère pas comme un parti politique mais plutôt comme un regroupement de personnes partageant l’idéologie néo-nazie.

En France, leur présence est connue principalement en Lorraine, où le mouvement possédait un local, désormais fermé depuis quelques semaines. Leurs sympathisants se trouvent toutefois un peu partout en France, y compris dans le sud.

En novembre 2012, c’est justement à Toul, en Lorraine, qu’était organisé un rassemblement européen de la Hammerskin Nation. Plusieurs fois par an, les membres du mouvement se réunissent ainsi quelque part en Europe.

C’est la toute première fois qu’un rassemblement de la sorte a lieu dans le sud de la France. Au programme de ces réunions, la rencontre entre les différentes antennes européennes de l’organisation (répertoriées en Allemagne, Espagne, France, Italie, Hongrie, Luxembourg, Portugal,  Suisse, et Suède), la glorification de la race aryenne, et le financement du mouvement par la vente de t-shirts ou le tarif d’entrée à la manifestation.

Le rock néo-nazi comme moteur

Les Hammerskins fonctionnent par gangs, et sont l’une des organisations les plus structurées de la nébuleuse néo-nazie.

La musique, plus précisément le RAC (Rock Against Communism, autrement dit le rock néo-nazi) est l’un des axes fédérateurs des Hammerskins. Des concerts sont d’ailleurs organisés ce week-end lors du rassemblement.

Des groupes venus de France ou d’Espagne seront présents ce week-end. Une affiche de l’événement circule sur internet, sans mention de la Hammerskin, et surtout sans que l’on puisse savoir précisément où se tiendra le rassemblement.

Car l’une des particularités du mouvement est de cultiver la discrétion, voire l’anonymat. Les participants eux-mêmes ignorent le lieu du rendez-vous. Il est communiqué au dernier moment, généralement par SMS à tous ceux qui sont attendus.

Ceci a pour but de mettre les autorités devant le fait accompli, comme ce fut le cas à Toul, en novembre dernier. 2000 personnes s’étaient ainsi rassemblées, prenant de court les pouvoirs publics, avant qu’un important dispositif policier soit mis en place.

Pour ce week-end, plusieurs lieux étaient évoqués. Un camping, ou une salle municipale, louée sans que la mairie concernée n’ait conscience de l’événement prévu.

Pas encore de trace du rassemblement

Toujours est-il que les autorités sont en alerte et guettent le moindre signe de déploiement du rassemblement. Compte tenu du caractère de la manifestation, des actes de violence et des débordements ne sont pas à exclure.

Pour l’heure, selon le site du quotidien L’Indépendant, il n’y avait pas encore de trace d’un rassemblement massif en début d’après-midi. Des personnes présentant un “profil ressemblant” ont été aperçues du côté de l’aéroport de Perpignan et vers Argelès-sur-Mer”, sans que le déploiement du rassemblement puisse être constaté pendant cet après-midi.

Par ailleurs, toujours selon le quotidien catalan, le numéro de téléphone mentionné sur l’affiche circulant sur internet serait celui d’un particulier n’ayant rien à voir avec la manifestation. Une façon supplémentaire de brouiller les pistes ? Peut-être faut-il lire les chiffres dans un sens différent, par exemple…

En tout cas, le rassemblement étant annoncé pour deux jours, les autorités ne relâchent pas leur vigilance et resteront en alerte tout le week-end.

Néo-nazis : l’inquiétant rendez-vous dans les Pyrénées-Orientales

https://www.ladepeche.fr/article/2013/05/18/1629356-neo-nazis-l-inquietant-rendez-vous-dans-les-pyrenees-orientales.html

Les forces de l’ordre du département des Pyrénées-Orientales sont en alerte. L’organisation néo-nazie Hammerskin Nation, la plus importante d’Europe, envisage en effet de rassembler des cadres et des membres de mouvements d’extrême droite ce week-end dans les Pyrénées-Orientales.

Plusieurs centaines de skinheads, arrivés de toute l’Europe, sont en effet attendus ce week-end dans le département. «Nous avons été informés jeudi par un blog sur la venue de ces individus» confirme la préfecture qui ne sait cependant ni où, ni quand, doit se tenir cette manifestation. Jusqu’à la dernière minute, les organisateurs restent très discrets. Comme les programmateurs de rave party, un numéro ou un SMS sera communiqué aux seuls participants afin de leur indiquer le point de rendez-vous.

Le groupe des Hammerskins Nation est né aux Texas, aux États-Unis, en 1988, avec pour objectif de défendre la suprématie de la race blanche. Il compterait aujourd’hui près de 100 000 membres dans le monde entier et serait affilié au Ku Klux Klan et au parti nazi américain. Ses membres, extrêmement violents, prônent la supériorité de la race aryenne et considèrent Hitler comme un maître à penser.

Hier, à l’annonce de ce rassemblement, les premières réactions sont tombées. L’Association pour le souvenir de l’exil républicain espagnol en France a appelé les autorités à tout faire pour localiser et interdire ce rassemblement, le premier dans le Sud de la France. Hier, une centaine de personnes s’est retrouvée à Perpignan pour dénoncer le rassemblement de militants d’extrême-droite.

Fête européenne des hammerskins à Toul

https://www.antifa.ch/fete-europeenne-des-hammerskins-a-toul/

Le samedi 3 novembre 2012 s’est déroulé le concert annuel européen «hammerfest» organisé par le groupe d’extrême droite «Hammerskin-nation» dans la ville de l’ouest de la France de Toul. Environ 1’500 néo-nazis se sont rassemblés pour leur fête annuelle ainsi que pour les 20 ans d’existence du chapitre allemand des Hammerskins.

Malgré le grand nombre de participants de toute l’Europe, arrivés entre autre par cars organisés, le concert ne peut pas être considéré comme une victoire complète pour la scène néo-nazie. La halle industrielle de Toul où le concert a finalement eut lieu n’était pas le lieu originellement prévu pour cette fête. Le lieu initial, probablement également près de la frontière franco-allemande, dut être annulé car la police a réussi à empêcher le rassemblement, malgré son organisation fort conspiratrice. Les organisateurs, proches du Hammerskin de Ludwigshafen Malte Redeker, ont alors déplacé le lieu de rendez-vous de Rastatt (Allemagne) à Toul (France) où les concerts ont finalement eut lieu. La ville de Toul n’était certainement pas un hasard , vu que des concerts d’extrême droite sont souvent organisés dans le club privé se trouvant à rue de l’Escadrille des Cigognes 470. Il est également fort probable qu’un autre lieu, en Suisse celui là, a été bloqué préalablement par les autorités locales. L’organisation conspiratrice – le lieu de rendez-vous de Rastatt ne fût dévoilé que le jour même – ainsi que le fait que les organisateurs avaient plusieurs lieux de secours sur lesquels ils pouvaient se rebattre à la dernière minute, démontrent que ce groupe est extrêmement bien organisé. Ceci et le fait que leurs membres sont prêts à user d’une extrême violence font des Hammerskins un des groupes néo-nazi les plus dangereux actuellement.

Les Hammerskins ont été fondés en 1979 à Dallas aux Etats-Unis et se sont répandus aux restes du monde occidental en l’espace d’une dizaine d’années. En 1990 fut fondé en Suisse le premier chapitre européen des Hammerskins. Les Hammerskins se considèrent comme l’élite de la scène skinhead raciste et prônent la supériorité de la «race blanche». Ils sont organisés en plusieurs chapitres (sections). Pour devenir membre des Hammerskins, les prétendants doivent suivre un cycle d’initiation de plusieurs années et prouver au travers d’activité et de service leur loyauté au groupe.

Les Hammerskins font régulièrement les gros titres de la presse suite à leurs actions violentes, en particulier dans leur pays d’origine, les Etats-Unis. Un des derniers scandales fut le massacre de 6 personnes dans un temple Sikh à Milwaukee (Wisconsin) par le Hammerskin Wade Michael Page finalement abattu par un policier.