REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Un “concert” RAC secret a été proposé et produit samedi 25 février dans la région de Chambéry.
Les crews territoriaux exhibitionnistes de bannières d’allégeance siglées et fétichistes des symboles métapolitiques se sont réunis au prétexte de la musique, psycho, folk et Oï!
Ils sont passés sous les radars tout en affichant leurs couleurs et les symboles de leurs idées.
C’est la bannière dixy flag du crew Boots and Creepers bien affichée qui porte l’événement “à l’abordage” référence à la piraterie ou aux forbans, tout un programme, allusion au caractère clandestin du rassemblement secret qui se veut tout de même furieux.
Le visuel “promotionnel” affiché par le promoteur non-identifié ne mentionne pas de contact, pas d’infoline, pas de tarif de réservation, pas de date, pas de localisation, pas d’adresse, pas d’horaires.
Cela parait illogique pour promouvoir un concert braillard mais cela permet d’éviter les opposants et les autorités, tout en s’affichant publiquement de revendications occultes codées mais évocatrices pour les connaisseurs.
L’image de fond montre un individu avec une casquette et des cheveux courts, avec des tatouages sur son bras tendu, pris en photo de dos sur un bateau voilier, le logo blason Riot Krew photoshopé et affiché sur le maillot. Ce choix d’affichage est étonnant.
“skin prost !” (trinque skinhead !) à comprendre comme ” skinheads bienvenus ”
ou ” la sobriété n’est pas une valeur skinhead ! ” en opposition aux RAC sXe hardline et aux stickers cagoulards ouest casual “kill your local dealer” ciblant les “étrangers”.
Skinprost est un groupe skinhead RAC français, l’illustration est tirée de la pochette de l’album live enregistré en 1992, ré-édité en 2017.
Ewiger Sturm – solo guitare et chansonnette folkish RAC unplugged en solo, c’est pas de la politique politicienne de parti politique des élections, c’est métapolitique de Suisse, des chants militaires néonazis, des covers RAC et RIF, un répertoire choisi et singuliier.
Une des rares figures féminines du mouvement et un album daté de 2021.
Le T-shirt choisi pour la photo promotionnelle est sérigraphié d’une carte frontalière suisse siglée d’un fusil mitrailleur, sous le terme “defend” . Le sticker choisi pour décorer la guitare affiche une croix celtique non pattée formée des lettres EB EUROPEAN BROTHERHOOD.
Boots & Creepers – “psych’Oï!” à comprendre comme RAC de skins lookés et coiffés néo-psychobilly rockab de Chambéry, c’est pas politisé selon eux … sur le visuel promotionnel, leur logo est siglé sur une croix de fer, insigne militaire allemand et nazi et sur scène c’est un groupe de rock bourrin qui a fait le choix de s’afficher ostensiblement sous la bannière du drapeau sudiste dixy flag, – symbole esclavagiste puis ségrégationniste puis white power – siglée du logo du groupe. L’orchestre est assez récent, mais s’affiche déjà comme crew territorial activiste de Chambéry et de Savoie, aux cotés du crew nsbm BMH siglée eldelweiss (symbole nazi) et qui s’affiche sous bannière nihilistic division depuis 2015.
“Boots” fait référence aux bottines au look retro vintage et paramilitaire portées par les Rockers x bikers x skinheads, dans la sous culture rac/Oï! boots est un terme tres usité : Boot Boys est un groupe précurseur de Paris et un synonyme de “skin sapin de noel” Boots Party est le terme pour désigner une bastonnade a coups de pieds, …etc.
“creepers” est un modèle de chaussure mêlant une coupe de mocassinderby à semelle épaisse dites “crêpes” portées surtout par les rockersPsycho x alternatifs, souvent considéré comme un modèle féminin.
Riot Krew – skinhead Oï! APOLITIQUE dans le sens il ne chante pas au sujet du nazisme ni d’Hitler ni du IIIe Reich allemand, ni de sujet politique d’après eux, sinon le logo est siglé d’un drapeau d’armoiries territoriales et une femme tient le rôle de guitariste au sein du groupe. 4 disques depuis 2012, pulsés par le kick de grosse-caisse signature d’une figure skinhead RAC old school localisée sur Montbéliard, SDF = Skin de France actif de 1992 à 1996 : 4 titres enregistrés pour 7″ EP / 45T et pour la compilation France Explosion.
Mise-à-jour 13 novembre 2023 :
Boots and Creepers, originaire de Chambéry (Savoie). Le chanteur de cette dernière formation, François Delagrande, alias « Frankreich », a plusieurs fois eu affaire à la justice. En 2017, l’ex-militant du groupuscule Edelweiss, émanation savoyarde du désormais dissous Bastion social, a écopé d’un rappel à loi pour sa participation à l’attaque d’un concert de la fédération anarchiste locale et, en 2020, il a été condamné à six mois de prison ferme après avoir roué de coups un jeune antifasciste.
Engagé au 13e bataillon de chasseurs alpins, il faisait partie des militaires de carrière épinglés dans l’enquête de Mediapart sur les néonazis dans l’armée française. Sollicité, le ministère des armées confirme aujourd’hui que « l’intéressé a été radié des cadres par mesure disciplinaire en 2020 ».
Le 28 octobre, François Delagrande a participé à un combat de boxe organisé par le club de motards Badass Motorcycle Club à La Bridoire (Savoie).
Son groupe Boots and Creepers se produit habituellement sur scène sous la bannière des États confédérés d’Amérique, symbole du suprémacisme blanc.
Le soleil noir flotte en filigrane dégradé au-dessus des logos typiquement NSBM & NSDAP METAL : lettrages gothiques, écussons waffen, runes, … ça fait beaucoup.
Le visuel promotionnel ainsi que l’intitulé “Night for the Blood” sont proches des visuels promotionnels “Night of Honour” dont je jeu de piste conduit chez Batskin.
Les scénographies proposées : Un trio suisse crane rasé patché nsbm déjà affiché en cercle de torches autours d’un feu. Un autre groupe propose sa mise en scène autoritaire figurée par un orateur en uniforme militaire derrière un pupitre … etc.
Le soleil noir qui domine le visuel rappelle le demi-soleil noir affiché par le crew promoteur du rac torché à ste croix aux mines, également dans les Vosges alsaciennes, à quelques kilomètres seulement de Ste Marguerite.
Ste Marguerite est aussi localisation connue de figures nsbm vosgiennes qui affichent la croix celtique dans leur logo et qui se produisent exclusivement dans les rassemblements RAC x NSBM clandestins produits secrètement par des crews territoriaux locaux en Limousin en 2016 puis en Rhones Alpes en 2020.
« Nuit pour le sang » : un festival néonazi prévu près de Saint-Dié-des-Vosges samedi 25 février
Quatre groupes de « black metal national-socialiste » sont programmés pour un festival néonazi à 50 kilomètres de Saint-Dié-des-Vosges samedi 25 février. Il y a moins d’un an, un autre rassemblement était organisé par des nostalgiques du Troisième reich à une trentaine de kilomètres.
Moins d’un an après un rassemblement en hommage à une division de Waffen SS à Sainte-Croix-aux-Mines, la mouvance néonazie organise cette fois un festival près de Saint-Dié-des-Vosges samedi 25 février. Au programme de cette soirée « Night for the blood » (Nuit pour le sang), quatre groupes de « black metal national-socialiste » : deux groupes français Todesschwadron et LeibStandarte, Eidkameraden de Suisse et le groupe allemand Stahlfront. L’affiche en noir et blanc multiplie les références néonazies : le soleil noir représente la force chez les SS, la Leibstandarte était la première division SS en charge de la protection d’Hitler, la tête de mort était l’icône de la troisième division SS Totenkopf…
La stratégie simple des néonazis
Le lieu précis de ce festival n’est pas indiqué. Tout l’enjeu pour les organisateurs de ces rassemblements néonazis, c’est de maintenir l’adresse de l’événement secrète jusqu’au jour de l’événement. En écrivant à l’adresse mail au bas de l’affiche, on reçoit une réponse automatique avec quelques précisions :
« Le concert se tiendra dans le nord-est de la France, à environ une heure de Strasbourg. L’une des villes les plus proches du site est Saint-Dié-des-Vosges. Cette ville sera à 50 kilomètres maximum du lieu du concert.
L’entrée est à 20 euros par personne. Pour réserver, il suffit de faire un transfert Paypal (paiement à un proche). Dans la description du virement, indiquez votre adresse mail. Une fois le transfert réalisé, vous recevrez les billets de concert par mail. (…)
Des informations plus précises sur le lieu du concert vous parviendront au fur et à mesure par mail pour faciliter votre voyage. »
La stratégie est simple… mais efficace. Les organisateurs demandent à louer un terrain ou une salle sans mentionner l’objet de la réunion. Souvent, ils changent de lieux de rassemblement pour éviter de susciter la méfiance. La méthode avait aussi permis à des néonazis de fêter l’anniversaire de la naissance d’Adolf Hitler dans la salle municipale de Sexey-les-Forges (Meurthe-et-Moselle) en avril 2019. En l’apprenant des gendarmes le lendemain de la fête, le maire de la commune s’était dit « estomaqué ».
« Il y a en Allemagne des choses qui tombent sous le coup de la loi et pour lesquelles la situation juridique est différente en France. Faire le salut hitlérien, c’est un délit en Allemagne et si ça se passe pendant un concert, il peut-être interrompu. »
Selon Donatien Huet, journaliste de Mediapart, « si cette soirée a bien lieu, il s’agirait du premier événement majeur de ce genre en France depuis quelques années. Le dernier “Call of Terror” a eu lieu en février 2019 près de Lyon ; le dernier “Night of Honour” s’est tenu en février 2018 dans le local de Serge Ayoub en Picardie. »
🚨🚨 Concert néonazi samedi prochain 25 février (NSBM, pour “National socialist black metal”) et selon nos informations, dans les Vosges, côté Alsace. A suivre … 🤮🤮 pic.twitter.com/AJmrmzK7cW
À Lyon, cohabitent différents groupuscules d’extrême droite, certains plus radicaux ou violents que d’autres. La ville constitue ou a constitué les sièges nationaux de différentes organisations comme le GUD devenu Bastion Social ou plus récemment Génération identitaire, deux mouvements aujourd’hui dissous.
Leur présence et leurs activités dans Lyon ou sa région ne sont pas passées inaperçues. Alors qu’une manifestation sauvage de l’extrême droite s’est déroulée en Presqu’île dans la soirée du vendredi 21 octobre, le congrès des Nationalistes d’Yvan Benedetti doit se dérouler à Lyon du 11 au 13 novembre. Nous avons regroupé sur cette page notre couverture du sujet. Elle ne vise pas l’exhaustivité ni un recul historique complet mais une documentation depuis 2011, année de la création de Rue89Lyon, d’un sujet qui fait souvent la (mauvaise) réputation de Lyon.
Actions violentes, présence dans le Vieux Lyon, dissolutions et reformations des groupuscules, liens avec le stade de foot et des groupes de supporters de l’Olympique lyonnais, ouvertures et fermetures de leurs locaux, liens avec le Front national… Voici donc un éclairage sur l’histoire récente de l’extrême droite à Lyon.
Lyon, terre d’accueil de différents groupuscules d’extrême droite
sommaireCes dernières années, Lyon a notamment été la plaque tournante nationale de trois organisations d’extrême droite : le Bastion Social et les Jeunesses nationalistes (tendance nationaliste), et Génération identitaire, d’obédience régionaliste et identitaire.
Le Bastion Social est l’émanation de la vieille organisation étudiante d’extrême droite, le GUD (Groupe Union Défense). Le mouvement a été présent un temps à l’université Lyon 3. Il était notamment venu au soutien de Bruno Gollnisch, membre du Front National alors et professeur à l’université, à son retour en 2011 après une suspension de 5 ans. Il a possédé un local à Lyon sous le nom du Pavillon Noir. Un premier implanté à Saint-Just (Lyon 5e), rouvert plus tard sur les bords de Saône, quai Pierre Scize, jusqu’à sa dissolution en 2019.
Le mouvement Génération identitaire a lui aussi été présent pendant longtemps à Lyon. Plusieurs militants identitaires lyonnais ont fait partie des cadres de l’organisation, comme Damien Rieu. Le siège national de l’organisation Génération identitaire était basé à La Traboule, dans le Vieux Lyon. À l’adresse même du bar associatif et militant de l’organisation.
À côté de ces deux organisations aujourd’hui dissoutes, on trouve également dans la période récente d’autres groupuscules d’extrême droite. Comme les royalistes de l’Action Française, présents notamment lors de manifestation de La Manif pour tous ou anti-IVG.
Les Jeunesses nationalistes, fondées en 2011 ont été un temps actives au plan national mais principalement à Lyon. À leur tête se trouvait Alexandre Gabriac, ancien conseiller régional Front National (FN) de Rhône-Alpes, exclu du parti après la diffusion d’une photo le montrant effectuant un salut nazi. L’organisation, dissoute en 2013, était en quelque sorte la branche jeunesse d’une vieille organisation d’extrême droite, l’Oeuvre Française.
À partir de 2012, cette dernière a été dirigée par Yvan Benedetti, ancien conseiller municipal FN de Vénissieux. En 2011, il est exclu du parti après s’être déclaré « antisioniste et anti-juif ». En 2014, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti mèneront une liste aux élections municipales de Vénissieux et seront élus. Des irrégularités dans la constitution de leur liste entraîneront l’annulation des élections. Par la suite, Yvan Benedetti fera vivre l’Oeuvre française en réveillant un autre vieux parti d’extrême droite, le Parti Nationaliste Français (PNF) devenu Les Nationalistes qui compte quelques membres à Lyon.
Des membres du réseau Blood and Honour, tendance néonazie, sont également présents dans la région de Lyon. Officiellement dissous, il reste cependant actif en organisant des évènements. Certains de ses membres se mêlent parfois à des actions d’autres groupes d’extrême droite, notamment en marge de matchs de l’Olympique Lyonnais.
Lyon a également été considéré comme une section « modèle » pour le mouvement Égalité et Réconciliation d’Alain Soral.
La ville est également une place forte des catholiques traditionalistes, notamment proches de la Fraternité Saint Pie X.
Le GUD et le Bastion social, de l’université Lyon 3 à la dissolution
sommaireHistoriquement, le GUD (Groupe Union Défense) a été fondé à Paris et recrute dans les universités. À Lyon, il est officiellement présent depuis 2011. Il s’est présenté, sous un autre nom, aux élections étudiantes à l’université Lyon 3.
L’organisation est entrée en sommeil en 2017. C’est à partir de ce moment que plusieurs de ses branches locales sont apparues sous l’appellation Bastion Social. Le mouvement a été dirigé depuis Lyon par Steven Bissuel et Logan Djian anciens « gudards ».
Le Bastion Social, mouvement nationaliste, s’est inspiré notamment de l’organisation fasciste italienne Casapound. Comme cette dernière, il a ambitionné d’ouvrir en 2017 un squat pour loger des sans-abri qu’ils voulaient français et européens en contrepied d’un État français qui selon eux ne se préoccuperait que des « clandestins extra-européens ». Ils ont occupé brièvement un immeuble de la Ville de Lyon sur la presqu’île à proximité de la place des Jacobins.
L’organisation a entretenu des liens avec certains membres proches ou membres par ailleurs d’organisations néonazies. Certains d’entre eux ont participé à des actions violentes avec des supporters de l’Olympique lyonnais (voir par ailleurs).
sommaireBranche jeunesse du Bloc identitaire, le mouvement s’est autonomisé à partir de 2012 à la suite de l’occupation de la mosquée en construction de Poitiers. Une action préparée depuis Lyon par des militants identitaires issus du groupe lyonnais Rebeyne.
Au sein de l’organisation on reconnaît dès sa création la place influente des militants lyonnais. Une mainmise qui se poursuivra jusqu’à la dissolution du groupe en 2021. Le groupe, qui met davantage en avant une fibre régionaliste et anti-immigration, s’est fait une spécialité d’opérations médiatiques.
Suite à une « opération anti-migrants » au col de l’Échelle dans les Hautes-Alpes, l’organisation est dissoute en mars 2021. Après les dissolutions ou les mises en sommeil d’autres organisations d’extrême droite, Génération identitaire est devenu entre temps le centre de gravité de la « fachosphère » à Lyon.
Génération identitaire a toujours voulu montrer une image respectable. Plusieurs de ses membres ont pourtant été condamnés pour des agressions et actions violentes à Lyon et sa région. Les frontières n’étant pas imperméables, certains de ses membres naviguent d’ailleurs au sein d’autres organisations plus radicales et violentes.
Son siège social et bar associatif, La Traboule, a cristallisé depuis son ouverture en 2011 des tensions. Notamment dans le quartier du Vieux Lyon où il est implanté, montée du Change. Par la suite, en 2017, une salle de boxe, l’Agogé, a été ouverte dans un local adjacent. Depuis la dissolution de Génération identitaire en 2021, les lieux ne sont pas pour autant fermés, grâce à des associations satellites locataires des lieux. L’organisation les maintient ouverts mais sous un nouveau nom, « Les remparts de Lyon ». C’est à l’occasion des dix ans de la Traboule qu’une manifestation sauvage rassemblant une centaine de personnes s’est déroulée le 21 octobre 2022 dans les rues de la Presqu’île, à la suite de la mort de la jeune Lola.
À Lyon et dans sa région : des néonazis avec concerts de Black Metal et combats de free fight
sommaireLyon a aussi eu ses groupes d’extrême droite tendance néonazie. Ils convergeaient notamment au « Bunker Kops », leur local situé dans le quartier de Gerland (Lyon 7e). Fermé en 2011, sur décision administrative de la Ville de Lyon, il a été actif durant un an et demi environ.
Dans la région de Lyon, des évènements organisés ou liés à des mouvements néonazis n’ont pas cessé pour autant. Le territoire est un de ceux où le réseau Blood and Honour est le plus actif. Ce mouvement, dissous lui aussi en 2013, est à l’origine notamment de nombreux concerts ou tournois de free fight qui ont lieu notamment dans le Nord Isère ou dans l’Ain. Là aussi en trompant bien souvent les communes au moment de louer une salle pour leurs évènements.
En outre, ces mouvements néonazis entretiennent des liens parfois étroits avec des membres de la branche nationaliste. Certains membres du réseau Blood and Honour sont passés au Pavillon Noir, le local Bastion Social à Lyon. Des membres de ces mouvements se sont également retrouvés ensemble lors de manifestations.
Le Vieux Lyon, fief revendiqué d’organisations d’extrême droite ne veut pas devenir « facho land »
Plusieurs organisations ont ainsi eu des locaux dans le quartier. C’est le cas de Génération identitaire, avec le bar associatif La Traboule depuis 2011 et la salle de de boxe l’Agogé depuis 2017, toujours ouverts sous un autre nom à ce jour. Le Parti Nationaliste Français, mené par Yvan Benedetti, ancien du FN et de l’Oeuvre Française, a également possédé un local dans le Vieux Lyon.
Le GUD, devenu Bastion Social, a un temps occupé un local, le Pavillon Noir, dans le quartier de Saint-Just. Certains de ses membres, dont le leader du Bastion Social, Steven Bissuel, ont possédé des commerces dans le Vieux Lyon. L’organisation a par la suite occupé un nouveau Pavillon Noir, quai Pierre Scize sur les bords de Saône.
Certaines associations du quartier ont publiquement affiché leur opposition à leur présence. À l’image de la Maison des Passages ou encore de Philippe Carry, horloger à Saint-Paul. Elles ont ainsi connu des dégradations et attaques contre leurs locaux.
Les actions violentes de l’extrême droite dans les rues de Lyon
sommaireLa présence des groupuscules d’extrême droite à Lyon ne s’arrête pas à leurs différents locaux. Leurs militants mènent aussi des actions dans les rues de Lyon, parfois violentes.
Le Vieux Lyon en a été souvent le théâtre contre des associations du quartier ou des gens de passage. Lors d’affrontements contre des groupes de supporters anglais ou d’agressions « politiques » contre des personnes réputées d’extrême gauche. Ou bien encore lors d’agressions à caractère homophobe ou raciste. Des agressions qui peuvent se faire à coups de couteau comme en 2014. Ce genre d’attaques a pu se produire dans d’autres quartiers de Lyon, comme la Croix-Rousse, mais aussi à Villeurbanne.
Des locaux d’organisations politiques ont également connu des dégradations. C’est le cas notamment des locaux du Parti communiste, de la CGT ou de la Confédération Nationale du Travail (CNT).
Certains lieux réputés antifascistes ont aussi été la cible de militants d’extrême droite. Comme la librairie La Plume Noir située dans les pentes de la Croix-Rousse, plusieurs fois attaquée. Certains de ses membres ont également été agressés. Certains bars ou évènements, comme des concerts, ont également été la cible « d’expéditions punitives » de membres de l’extrême droite radicale à Lyon. Ou même Radio Canut.
Au printemps 2021, des membres de l’extrême droite ont attaqué la manifestation pour la fierté lesbienne à Lyon. En 2017, la préfecture du Rhône avait d’ailleurs interdit à la marche des fiertés de passer par le Vieux Lyon. Des membres de groupes d’extrême droite se sont montrés présents au sein de manifestations menées par la Manif pour tous, opposée au mariage homosexuel et à l’ouverture de la PMA et de la GPA. Ils se cachent aussi derrière des manifestations « contre l’insécurité ».
À l’été 2021, des cadres de Génération identitaires ont été identifiés à la manœuvre des affrontements autour de la rue Mercière à Lyon. Ils avaient eu lieu durant la soirée du match de football de l’Euro 2020, France-Suisse.
De nombreuses condamnations de membres de l’extrême droite lyonnaise
sommairePlusieurs membres de l’extrême droite lyonnaise ont été condamnés ces dernières années. Ces condamnations découlant de différents type d’actes :
agressions violentes,
injures raciales, propos ou actes incitant à la haine raciale,
reconstitution ou maintien d’organisations dissoutes.
C’est le cas notamment de Steven Bissuel, condamné pour l’agression de militants d’extrême gauche en 2011 et pour incitation à la haine raciale en 2018, suite à des propos tenus en 2015 à l’occasion des 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ont, eux, été condamnés pour maintien de ligue dissoute.
Par ailleurs, des membres du GUD et du Bastion Social ont été condamnés pour des agressions racistes ou contre un professeur à proximité de Lyon 3. Un autre a été condamné pour le tabassage d’un policier au Groupama Stadium lors d’un match de l’Olympique lyonnais contre le CSKA Moscou.
Plusieurs cadres identitaires ont également été sanctionnés, notamment pour une agression au couteau en 2014. Damien Rieu et d’autres militants de Génération identitaire ont été condamnés puis relaxés, à la suite à l’opération « anti-migrants » au col de l’Échelle. En juin 2022, Adrien R., dit Adrien Lasalle, un actuel cadre identitaire lyonnais, a été condamné à 18 mois de prison pour avoir poignardé deux personnes.
Les liens entre Front national et l’extrême droite radicale à Lyon
sommaireOfficiellement, le parti de Marine Le Pen maintient une ligne jaune avec les franges plus radicales de l’extrême droite. Toutefois, dans les faits, les liens sont parfois étroits.
À Lyon, ils le sont notamment avec les identitaires. Alors patron du Front national (devenu Rassemblement national) dans le Rhône, l’ancien conseiller municipal de Lyon, Christophe Boudot, ne se cachait pas pour afficher sa proximité avec Génération identitaire. Ils manifestaient ensemble à la création de l’Institut français de civilisation musulmane en 2016 pour s’y opposer. En 2015, les identitaires avaient également occupé le toit d’un bâtiment destiné à accueillir un village d’insertion pour des Roms à Saint-Genis-les-Ollières. Christophe Boudot s’était pressé sur les lieux, alors candidat du Front National aux élections régionales.
Le FN sous-traitait alors en quelque sorte la « gestion de la rue » aux identitaires. Notamment lors de manifestations ou rassemblements hostiles au parti frontiste ou à l’extrême droite en général. Même après le début de « dédiabolisation » du parti voulue par Marine Le Pen, certains de ses proches et cadres du parti étaient présents aux côtés des identitaires de Lyon, à La Traboule notamment.
Plus récemment encore, Marion Maréchal a fondé l’ISSEP, une école privée de « sciences politiques » à Lyon. Elle a pour but de former les cadres de l’extrême droite de demain notamment dans une logique de convergence des droites qu’elle appelle de ses vœux. La nièce de Marine Le Pen se rend par ailleurs régulièrement à des rencontres de cercles de réflexion proche des identitaires.
L’extrême droite et le stade de l’Olympique lyonnais
sommaireCertaines travées du stade de football de l’Olympique lyonnais (OL) sont un lieu de rencontre ou de recrutement pour certains mouvements d’extrême droite. Des organisations comme la Mezza Lyon occupent notamment le virage sud, celui des groupes « indépendants ». La Mezza Lyon s’est notamment fait remarquer pour avoir brandi des banderoles hostiles aux immigrés. Sur le canal Telegram d’extrême droite Ouest Casual on peut notamment voir le drapeau de l’organisation déployé dans le mausolée où est enterré Benito Mussolini.
En 2018, de violents affrontements ont opposé des hooligans à la police en marge du match de l’Olympique lyonnais contre le CSKA Moscou. Un policier a été violemment tabassé au sol notamment. Un des auteurs des faits, repéré par la suite dans les tribunes du stade, a été condamné à 18 mois de prison ferme. Il était proche du Bastion Social et du réseau Blood and Honour.
D’autres affrontements ont eu lieu en marge ou lors de différents matchs de l’OL. Notamment lors de rencontres contre des clubs possédant des supporters ultras réputés antifascistes. Ainsi, de violents affrontements ont éclaté dans les tribunes du Groupama Stadium lors du match contre le club du Besiktas Istanbul en 2017. Certains de ses supporters avaient spécialement visé le virage sud où se trouvent des groupes de supporters liés à l’extrême droite lyonnaise. On a relevé également des affrontements avec des supporters du club de l’AS Rome.
sommaireL’histoire récente des groupuscules d’extrême droite à Lyon est aussi celle de leur recompositions. Des évolutions et des changements de noms provoqués notamment par des mesures de dissolution. Ces recompositions entraînent parfois l’apparition de nouveaux groupuscules et/ou de nouveaux noms.
Suite à la mort du militant antifasciste Clément Méric à Paris en 2013, plusieurs organisations d’extrême droite ont été dissoutes. Parmi elles, l’Oeuvre française d’Yvan Benedetti et les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac particulièrement actives à Lyon.
Les deux hommes ont par la suite réactivé une ancienne revue, Jeune Nation. Puis, Yvan Benedetti a repris un vieux parti, le Parti nationaliste français (PNF), pour poursuivre l’action de l’Oeuvre française. À leur procès pour maintien de ligue dissoute, ce dernier a avoué que « la dissolution les [avait] tués ».
Mais les dissolutions n’ont pas toujours le même effet. À défaut de mettre fin aux mouvements et à leurs activités, elles entraînent, un temps, une certaine désorganisation avant de nouvelles recompositions. Ce fut notamment le cas avec le Bastion Social dissous en 2019. Malgré la dissolution du mouvement et de ses associations satellites, le dernier local en date du mouvement a continué à être utilisé par des membres du groupuscule. Notamment pour préparer et mener des actions en marge des manifestations des Gilets jaunes.
Le cas du Bastion Social est toutefois révélateur d’une des techniques souvent utilisées par des mouvements d’extrême droite pour avancer masqués. Le local du mouvement à Lyon, comme ceux ouverts dans d’autres villes de la région comme Chambéry, a été loué via une association satellite. Ne faisant aucune référence au mouvement Bastion Social, elle prétendait dans ses statuts promouvoir et défendre les traditions lyonnaises. Mais en aucun cas être une organisation politique.
Dernier cas en date, celui de Génération identitaire. L’organisation a été dissoute en mars 2021. Or, elle aussi loue ses locaux via des associations satellites. Dans son cas, le décret de dissolution ne concerne pas ces deux associations, lui permettant de maintenir ses locaux ouverts. Y compris le bar La Traboule, siège social de feu Génération identitaire. En septembre 2021, l’organisation a repris ses activités sous l’appellation « Les remparts de Lyon », nom d’un de ses comptes Twitter notamment, créé quelques années auparavant et peu utilisé jusqu’ici.
La fermeture administrative des locaux, une arme juridique pour contrer l’extrême droite
sommaireCertaines associations, partis politiques, syndicats ou groupes antifascistes demandent constamment la fermeture des locaux de l’extrême droite.
Fermer ces locaux n’est pas toujours chose facile. En cas de troubles à l’ordre public générés par le local, le préfet peut décider d’une fermeture administrative. Il faut toutefois établir un lien entre le local et des troubles qui n’ont pas forcément lieu à proximité.
Pour ces locaux classés Établissements recevant du public (ERP), l’aval d’une commission de sécurité municipale préalable est obligatoire pour ouvrir. La municipalité s’assure notamment du respect des différentes normes de sécurité. Parfois, les organisations sont mises en défaut à ce moment-là. Offrant ainsi aux municipalités la possibilité de fermer, au moins temporairement, jusqu’à une potentielle mise en conformité. La complexité ou le coût des travaux à réaliser peuvent parfois entraîner la fermeture définitive des locaux.
Toutefois, en cas de mise en conformité, la municipalité n’a d’autre choix que de valider l’ouverture des locaux. Ce fut le cas de la Ville de Lyon en septembre 2020 qui a autorisé la réouverture de La Traboule et de l’Agogé, les locaux de Génération identitaire, après d’importants travaux.
Après le départ au ministère de l’Intérieur de Gérard Collomb, qui opposait souvent extrême droite et extrême gauche, ses successeurs se sont montrés davantage actifs sur le sujet. Le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet, a notamment appelé Emmanuel Macron et son gouvernement à fermer ces locaux. Une interpellation qui fait suite à la manifestation organisée le 21 octobre 2022 en réaction à la mort de la jeune Lola. Aussi date anniversaire de la fondation du bar La Traboule.
En marge des commémorations du Huit-Mai 1945, une soixantaine d’activistes ultranationalistes se sont retrouvés en Alsace samedi dernier. Dans leurs rangs, une délégation comtoise était présente. Mais de ce côté là du spectre, les honneurs rendus l’ont été pour les combattants Waffen-SS.
« Flambeaux, bières et chansons. »
Le recueillement était unanime lors des commémorations du Huit mai 1945, jusqu’au « Rassemblement National » de Franche-Comté dont la figure Jacques Ricciardetti a célébré l’instant. Seule une petite poignée d’irréductibles s’est inscrite en défaut de cette date, programmant un hommage parallèle le samedi 14 mai dernier à Sainte-Croix-aux-Mines. Ainsi que le révèlent nos confrères de « Rue 89 Strasbourg » repris par « Médiapart », une soixantaine de militants d’extrême-droite se sont en effet réclamés de la mémoire de dignitaires nazis. Une soirée flambeaux, bières et chansons, étendards SS et soleils noirs n’étant pas oubliés, visant à saluer douze français volontaires de la division Charlemagne capturés puis fusillés peu avant l’armistice. Lesquels sont qualifiés de « martyrs » et de « héros », selon la revendication diffusée sur le fil Telegram identitaire « Ouest Casual. »
À l’initiative, on retrouve la « Lothringen Division » et le groupe de rock néonazi « Match retour. » Ainsi que des invités triés sur le volet, visibles sur des photographies annexes soigneusement floutées. Toutefois apposé sur la chaussure Rangers d’un protagoniste, figure clairement un autocollant marqué des lettres « VDLBSK. » Il s’agit de l’étendard du groupuscule « Vandal Besak », formation paramilitaire et semi-clandestine de la capitale comtoise. Leurs membres s’étaient notamment illustrés lors de violences durant l’opposition au pass sanitaire les 17 juillet et 14 août 2021, avec l’attaque d’un meeting du NPA le 9 mars 2022, ou par un parasitage du cortège du 1er mai dernier. Théo Giacone, ancien cadre Lepéniste, avait d’ailleurs été exclu du parti après avoir affiché ces couleurs singulières. Comment ce symbole confidentiel et local peut-il avoir été aperçu en terres alsaciennes ?
À notre interrogation, Sébastien Favier dit Sanglier a sans doute quelques réponses. Directement mis en cause dans une série de tabassages en 2019 et 2020, l’ancien légionnaire avait accédé à la notoriété suite au saccage de l’arc de Triomphe le 1er décembre 2018. Si il a été relaxé de ces charges, portrait d’Hitler, drapeaux du IIIe Reich, ainsi que nombreuses armes blanches et à feu avaient été découvertes à son domicile bisontin. Considéré comme le meneur historique des « Vandal Besak », celui-ci a publié un cliché très précis de l’événement dès le 15 mai sur son compte « Instagram » Soit vingt-quatre heures avant les toutes premières annonces officielles. Il faut dire que l’intéressé assume ses idéologies et tendresses les plus obscures, s’affichant, par exemple, entre deux visuels antisémites, en train de faire un salut fasciste revêtu de la tenue militaire et d’un fusil.
D’après nos informations, à ce stade aucune suite n’aurait été entreprise à propos de l’assemblée litigieuse et surtout de sa nature pour le moins discutable. Y compris sur le plan pénal, pourtant pleinement envisageable. Selon les dispositions de l’article 24 de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 et sa jurisprudence, il est ainsi prévu que : « seront punis [de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende] ceux qui, par l’un des moyens énoncés en l’article 23 [de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881], auront fait l’apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une personne réduite en esclavage ou des crimes et délits de collaboration avec l’ennemi, y compris si ces crimes n’ont pas donné lieu à la condamnation de leurs auteurs. »
Sébastien Favier dit Sanglier exécutant un salut fasciste, publication du 6 mars 2022 – capture d’écran « Instagram »
Rassemblement clandestin
pour mémo(rial) a une figure du nazisme : le français collaborateur SS
avec
– rituel völkisch du cercle de torches autours d’un grand feu
– et concert de figures skinhead RAC.
Affichages des crews territoriaux et les bannières siglées exhibées :
– Lothringen Division sur une carte régionale siglée d’une demi croix celtique et d’un demi-soleil noir est le crew promoteur du rassemblement rituel völkisch + RAC qui revendique le territoire Vosges + Alsace.
– Bannière soleil noir et crew BSK VDL pendant le rituel torché.
– Banniere runes SS sur croix gammée pendant l’hommage a une figure du nazisme.
– Match Retour s’affiche sous la forme groupe de Oï symbolisé par hooligan + baston + bière + crane totenkmpf, dans un blason territorial lyonnais.
Les individus membres de Match Retour sont des figures skinhead hooligan de Lyon affiliées au gang international Blood and Honour.
Le crew BBH Blood and Honour Hexagone actif dans le sud de la France et en Rhones Alpes a été dissout administrativement, et ne s’affiche donc plus sous cette banniere, ni cette étiquette, … mais les individus concernés affichent plutot l’activité concert du groupe de musique Match Retour à la place, au rythme des concerts clandestins, rassemblements RAC secrets, soirées privées entre skins, … L’affichage évolue mais l’activité clandestine autours des rassemblements skinhead, volkisch, nsbm et rac clandestins perdure.
Infiltrés dans la Fraternité Hammerskins – WDR Doku
Le documentaire révèle le danger que représentent les “Hammerskins” – un réseau d’extrême droite qui opère en secret et est souvent fatalement sous-estimé. Ils croient en la “suprématie blanche”, s’entraînent pour un coup d’État prétendument imminent le “Jour X” et ont des liens avec des terroristes d’extrême droite. Les “Hammerskins” sont l’un des groupes d’extrême droite les plus influents et les plus anciens d’Allemagne. Qu’il s’agisse d’événements lucratifs de rock de droite ou d’arts martiaux d’extrême droite – les principaux “Hammerkins” ont un doigt dans le gâteau dans de nombreux endroits. Malgré cela, on sait peu de choses sur elle. Les recherches de MDR et du magazine WDR MONITOR montrent : Les “Hammerskins” sont une sorte de société secrète, ils aiment rester sous le radar et tirer les ficelles en arrière-plan. Ils se considèrent comme une organisation d’élite, sont en réseau dans le monde entier et organisés comme un club de rockeurs [terme allemand pour les gangs de motards criminalisés dits “1%”] : fermés à l’extérieur, les hiérarchies à l’intérieur. Il n’y a pratiquement pas d’abandons – une fois que vous y êtes, restez avec nous ou gardez le silence après. Les aperçus de l’intérieur de la société secrète néo-nazie que le documentaire fournit sont d’autant plus extraordinaires. Des images secrètement tournées d’événements importants, des extraits de forums internes, des photos de réunions secrètes, des concerts complotistes et même des entraînements au tir montrent à quel point les “Hammerskins” sont actifs et violents.
La recherche montre également qu’il y a toujours eu des meurtres et des actes de violence d’extrême droite dans lesquels les auteurs appartiennent au spectre Hammerskin. Même des attaques terroristes ont impliqué des membres des Hammerskins. Les autorités de sécurité l’ont également remarqué. Néanmoins, ils semblent souvent rester les bras croisés et ne rien faire. Vous retenez-vous consciemment ? Ce qui est frappant, c’est que plusieurs Hammerskins ont été exposés comme informateurs dans le passé. Il n’y a jamais eu de conséquences, comme une interdiction. La société secrète est plus occupée que jamais.
00:00 - 04:16 Les Hammer
04:17 - 05:56 La hiérarchie chez les Hammerskins
07:01 - 08:16 Le réseau Hammerskins
11:47 - 12:33 Livres de règles Hammerskins
15:58 - 18:09 rôle du business de la musique pour la scène d'extrême droite
19:45 - 22:55 Arts martiaux et violence
22:56 - 25:02 "Bataille des Nibelungs"
26:54 - 29:54 Hammerskins et terreur de droite
37:21 - 39:07 Rôle du Bureau de la protection de la Constitution
40:58 - 42:46 Hammerskins aux manifestations COVID-19
Derrière la réunion de famille, se cache la fête annuelle d’une association de motards, les BadAss to the Bones établis à Barby.
La salle des fêtes des Mollettes avait été réservée pour une réunion de famille le 2 octobre. Mais ce sont des centaines de motards qui avaient prévu d’y faire la fête. Le maire a décidé d’annuler la réservation, craignant un rassemblement d’extrême droite.