18 février 1998 Le site Internet néonazi CHARLES(magne) HAMMER’S SKINS a été démantelé. C’est grâce à la collaboration franco-britannique que le réseau a été mis à jour. Les responsables de la profanation du cimetière juif de Toulon en juin 1996. Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel
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Zik & Zina. Quand la musique fait boum…
https://reflexes.samizdat.net/zik-zina-quand-la-musique-fait-boum/
Publié en décembre 1997
Carpentras, Toulon, rien de commun à priori si se n’est la profanation de tombes dans un cimetière. D’un côté une bande de skin de l’autre des garçons et des filles adeptes d’un culte à Satan. Et pourtant entre les deux affaires, il existe plus de points communs qu’on ne pourrait croire.
À la fin des années 1970 l’extrême droite a compris la nécessité d’investir le champ culturel et notamment le terrain musical. Celui-ci et notamment le Rock sont perçus comme un vecteur capable de porter plus facilement le message politique de ces groupes notamment en direction de la jeunesse.
Pendant longtemps une telle stratégie va rester cantonnée dans un ghetto, principalement celui de la scène skinhead. Mais depuis quelques années s’est amorcée une nouvelle évolution : outre les groupes issus de la scène skinhead, on trouve dorénavant des formations qui représentent des genres musicaux nouveaux : le Black Metal, la musique industrielle et le Hard Rock…
Il faut aussi ajouter que ce renouveau musical s’est accompagné de la création de véritables réseaux visant exclusivement à reprendre les idées nationalistes par l’organisation de concerts, la publication de bulletin d’infos mêlant rubriques musicales et politiques, la production de disques, la diffusion de tee-shirts, K7 vidéo…
De nouvelles alliances se forment en vue de diffuser plus largement leur programme. C’est ainsi qu’aujourd’hui se côtoient et collaborent ensemble des skinheads nationaux-socialistes, des adeptes du satanisme et des anciennes traditions païennes.
Tout d’abord un petit retour historique[1]
Le Rock et ses dérivés a toujours dégagé une odeur de souffre… Pour les plus vieux, citons pour mémoire «Sympathie for the Devil» des Rolling Stones ainsi que les rumeurs malveillantes sur Led Zeppelin et Deep Purple. Avec l’apparition de Black Sabbat commence à se développer un style aux références plus marquées. Mais c’est en 1979 que va apparaître le groupe qui va donner son nom à ce nouveau style de rock, il s’agit de Venom avec son deuxième album intitulé Black Metal. Celui-ci va influencer toute une nouvelle scène qui pointe dans le Nord de l’Europe et surtout en Scandinavie. Le style mêle à la fois maquillage provoquant, pseudonymes ronflants, références à Lovercraft, Aleister Crowley, pratiques satanistes… Le style va connaître son apogée en 1991 avec le suicide de la formation phare de l’époque : Mayhem. Ce suicide va faire basculer la scène Black Metal norvégienne dans le fait divers. C’est ainsi que va se développer une organisation pseudo-terroriste intitulée Black Metal Mafia, apparemment sous l’impulsion des membres du groupe norvégien Darkthrone, qui s’était fait remarquer par ses communiqués antisémites : «Toute personne se permettant de critiquer notre disque sera considéré comme ayant une attitude de Juif». Ce délire va culminer en 1992 et 1993 avec l’arrestation de la quasi intégralité des membres d’Emperor, un autre groupe norvégien, pour des incendies criminels d’églises, vol et meurtre, homicide volontaire sur un homosexuel.
Est aussi arrêté Christian «Vag» Vikernes, 20 ans, alias Count Grishmqckh, leader du groupe Burzum pour meurtre et incendie d’église. Condamné à 21 ans de prison, celui-ci est devenu une sorte de héros pour la scène Black Metal du monde entier. Ses déclarations sont souvent reproduites dans les fanzines des adeptes de ce genre musical. Elles dévoilent la vision politique du personnage et d’une certaine partie des musiciens et des fans de Black Métal : «Je suis nationaliste. Mon but est de glorifier le royaume de Norvège. Nous avons la peau blanche, les yeux bleus, les cheveux blonds, nous sommes des demi-dieux. Les autres n’ont pas de place ici». «Je soutiens toutes les dictatures : Staline, Hitler, Ceaucescu…». «Je hais la paix et j’aime “enculer” les gens stupides qui marchent autour et s’aiment entre eux. Nous faisons la guerre». «Il n’y a pas de meilleure chose dans l’esprit que la violence. Juste marcher dans la rue et frapper un garçon c’est stimulant».
En prison il s’est attaqué à la lecture de Mein Kampf et possède même un fan club en France.
En France
En effet la scène Black Metal s’est développée au début des années 1990 en France, avec l’éclosion de plusieurs groupes et de divers fanzines liés à ce mouvement. En mars 1995 paraît le premier numéro d’un nouveau zine intitulé Deo Occidi (Dieu est mort). Il est l’oeuvre d’un certain Rudy Potyralla. Pour celui-ci, Deo Occidi n’est pas un nouveau fanzine de Black Metal, comme il s’en créait chaque année. Il se veut avant tout anti-chrétien et veut surtout former politiquement le public du Black Metal. Dès le deuxième numéro, paru en juillet 1995, Potyralla précise un peu ses idées : «Jésus est en train de mourir, la guerre raciale est en train de commencer. Encourager le combat racial/nationaliste contre le Gouvernement d’Occupation Sioniste (ZOG), le communisme, les musulmans et les ordures de drogués et les homosexuels».
Le numéro 3 paru à l’automne 1995 annonce clairement la couleur : «Deo Occidi n°2 a eu un grand succès et vous a informé qu’il existait une nouvelle génération de nationaux socialistes dans toute l’Europe et en France. Aussi nous avons décidé de créer une organisation de groupes de Black Metal qui approuvent notre idéologie». Le zine mêle interviews de groupes français et étrangers et articles sur le satanisme, la torture, Lovecraft… Au fil des numéros vont apparaître des articles sur la Waffen SS, l’antisémitisme marquant notamment l’orientation de la revue. Une vision politique qui semble partagé par nombre de groupes français comme le prouvent ces extraits d’interviews.
Ainsi Osculum, un groupe de Montreuil, qui à la question «Êtes-vous intéressés par le nationalisme ?» répond : «Intéressés ? Nous sommes nationalistes français et fier de l’être. La guerre en France est proche.
– Que pensez-vous des Juifs, des musulmans ?
– Nous les aimons…quand ils sont morts. Nous avons un totale répugnance pour les musulmans, ce n’est pas une race c’est de la merde».
Articulo Mortis de l’Isle sur Sorgues dans le Vaucluse :
«- Quel serait le monde parfois pour vous ?
– Le monde parfait serait, un monde sans chrétien et autres inférieurs comme les arabes et les nègres
– Êtes-vous intéressés par le nationalisme
– Nous sommes très nationalistes et racistes, nous aimons les arabes surtout quand ils ne savent pas nager».
Dark Sanctuary de Paris :
«- Que pensez-vous des essais nucléaires sur Mururoa les approuvez-vous ?
– Je suis contre les essais nucléaires à Mururoa. C’est un endroit superbe et cela coûte beaucoup d’argent. Ne testons plus la bombe sur des poissons. testons là sur Alger ou sur Israël».
Lord, un groupe du Nord de la France :
«- J’ai vu que certains groupes français de BM (Black Metal) sont racistes. Comment expliquez-vous cela et quel est votre point de vue ?
– Si certains groupes ne sont pas racistes, c’est qu’ils ne connaissent pas vraiment les arabes et les Nègres. Il est temps maintenant de détruire ces races. Gloire au pouvoir blanc. Guerre contre les musulmans».
Prophecy de Blois :
«- Parlons un peu de la France : je pense que nous somme sur la bonne voie : 15% pour le FN aux présidentielles, un président de droite, les essais nucléaires, qu’en pensez-vous ?
– nous sommes sur la bonne voie avec le FN. Les gens ont finalement réagi face à la menace de l’immigration, le règne de l’insécurité; etc. imposé par ces primitifs qui souillent notre sol. Il est temps de se battre contre ça. Sur la mafia juive, ils contrôlent beaucoup de choses (média, économie, politique…), mais en ce moment en France personne ne bouge ou ne réagit contre cela, par peur d’être néo-nazis ! Battons-nous contre cette vermine, donnons leur un vrai holocauste cette fois… Nous devons sauver la race blanche contre les hordes de bâtards primitifs. Nous devons instituer la terreur nous devons instituer un ordre nouveau».
Étienne Van Acker, l’un des membres du groupe, écrira une apologie des Waffen SS dans Deo Occidi n°3.
J’ai voté Front National
Cette scène semble surtout s’être développée dans le Sud de la France et plus particulièrement dans la région de Toulon. C’est ainsi que dans le n°2 de Deo Occidi on peut lire l’interview d’un groupe de Toulon, Blessed in Sin :
«- Actuellement votre ville est dirigée par le FN, que pensez-vous de cela ?
Pensez-vous que la vie dans votre ville est meilleure avec ces nouveaux dirigeants, êtes-vous intéressés par la politique.
– J’espère que la vie sera meilleure, c’est pourquoi j’ai voté FN. Ce sont des enculés de chrétiens mais ce sont les plus extrémistes en politique, ici, en France et j’espère qu’ils feront quelques choses contre l’immigration. Je hais les gens mais les pires ce sont les arabes et les négros qui sont beaucoup trop dans nos rues. Comme avec tous les chrétiens, les juifs et les musulmans, il faut brûler toute cette merde, tous les gazer, pas de pitié pour les inférieurs.
– Comment voyez-vous, le futur de la scène Black Metal en France ?
– Pour être un vrai groupe de BM, vous devez être contre les fausses religions et encourager notre guerre. Ceux qui n’aiment pas brûler les églises, profaner des cimetières n’ont rien à faire dans notre scène».
Dans Deo Occidi n°3, c’est au tour d’un autre groupe de Toulon, Funeral, d’être interviewé :
«- Pensez-vous que les idées sont plus importantes que la musique pour un groupe de BM ?
– J’ai créé Funeral seulement pour exprimer mes idées qui sont basées sur le génocide de la race humaine, la destruction des religions juive, chrétienne, musulmane, la pureté et la suprématie de la vraie race aryenne. Nous sommes les successeurs des SS. Nous allons finir le travail qu’ils ont commencé pour protéger notre sang et votre honneur».
L’interview est illustrée par la photo de deux adeptes de BM au pied d’une tombe, maquillés et porteurs d’un brassard à croix gammée. Des paroles, il semble que l’on soit très vite passé aux actes. Début juin, une tombe est profanée dans le cimetière de Toulon, un crucifix est planté à l’envers dans un cadre embaumé tiré de sa tombe. Très vite la police arrête les auteurs de la profanation : deux garçons et deux filles. Les deux garçons sont Antony Mignoni, membre du groupe Funeral, et Christophe Magnoni, membre du groupe Blessed in Sin.
L’orientation politique de Deo Occidi semble s’être accentuée, depuis que celle-ci a établi des liens étroits de collaboration avec une vielle connaissance, Hervé Guttuso, et les Charlemagne Hammer Skins. Celui-ci, suite à des problèmes avec la justice pour ses écrits dans sa revue Terreur d’Élite, a du arrêter la publication de celle-ci et arrêter sa boîte de distribution 88 Diffusion. Ayant quitté Marseille, il se réfugie un temps à Paris chez un militant du PNFE, Pascal Biaux, avant de partir en Angleterre chez ses copain de C18. Avec leur appui, il relance les CHS tout d’abord en diffusant deux nouvelles publications : 14 mots “Bulletin de liaison des authentiques Aryens Révolutionnaires” et Wotan bulletin d’infos des CHS.
Ces deux revues avaient d’abord élu domicile aux États-Unis chez 14 words press, une boîte de diffusion tenue par Katya Lane, la femme de David Lane. Mais s’étant rendu compte du côté un peu délirant du personnage, ses amis américains ont demandé à Guttuso d’aller se faire voir ailleurs. Du coup les nouvelles publications des CHS sont domiciliées en Angleterre à la boite postale de C18. Les CHS ont aussi ouvert un site sur Internet qui change souvent d’emplacement. La presse des CHS présente les obsessions de Guttuso et de ses petits camarades : ZOG (le fameux gouvernement d’occupation sioniste), des conseils sur la fabrication d’armes, des textes de militants américains, des conseils juridiques mais aussi des règlements de compte avec certaines personnalité de la scène skin, en particulier avec le PNFE et son ancien camarade Greg Reemers, un skin du Havre responsable du zine Viking. En froid avec une bonne partie des skins français, les CHS cherchent de nouveaux liens avec la scène Black Metal. C’est ainsi qu’on peut lire un article de présentation des CHS dans Deo Occidi, qui renvoit l’ascenseur en le présentant dans 14 Mots. Dans celle-ci, la personne interrogée présente une organisation dont il est aussi membre, Black Order, qui est une organisation sataniste internationale dont le siège se trouve en Nouvelle Zélande, avec un relais en Angleterre pour l’Europe : «Black Order fait la promotion des racines occultes à travers ses religions (comme l’Odinisme) ou sa philosophie (Nietzsche en particulier) tout comme sa politique (nous sommes tous nazis), rétablit le côté sombre et naturel de l’homme et cherche à établir un culture politique qui sied à l’homme blanc».(…) «Notre but est aussi une société blanche dominant culturellement et scientifiquement le monde civilisé régnant sur les races inférieures. Nos moyens sont les mêmes que ceux des Juifs, le noyautage ! C’est-à-dire imposer une contre-culture. Nous gagnons beaucoup de supporters par notre action idéologique. Il faut ensuite les faire passer de l’état de combattants anti-chrétien à celui de combattant politique racial. À travers mon fanzine Deo Occidi je démonte le mensonge chrétien, la manipulation des esprits et la grande machination juive, il est logique que l’étape suivante soit le national socialisme… Pour le moment je juge plus utile de parfaire l’éducation des Blacks Metals fan, de les introduire dans les milieux NS afin qu’ils y apprennent le plus de choses possibles. Eux-mêmes logiquement s’engageront par la suite dans la lutte au niveau individuel. Notre association (action indépendante du Black Order) supervise regroupe les groupes satanistes NS, nous avons créés une charte que nous leurs imposons tel un code d’honneur, nous développons les liens entre gens sûrs…»
L’emblème du Black Order est un svastika à l’intérieur d’un cercle formé par un serpent qui se mord la queue. Il existe une section du Black Order en France, dirigée par Sacha Titeux de Reims. C’est un ancien skin qui au début des années 1990 diffusait un zine intitulé Sang et Honneur. Les rédacteurs de Deo Occidi ont créé une association basée à Rouen et intitulé AMSG (Ad Majorem Satanae Gloria). Celle-ci distribue et produit les disques et démos des groupes français de Black Metal national-socialiste. Une de leur première production est celle de Osculum et de Funeral. Une compilation d’autres groupes est en préparation. À la même adresse que AMSG on trouve une association intitulé SD 88 qui diffuse toute une série de zines skinheads comme ceux de Guttuso, Resistance, Gestapo, White Spirit fait par Philippe Bourdon de Béthune, Pittbul de Alex Billochon…
Chacun doit s’armer
La charte à laquelle les groupes de Black Metal qui veulent travailler avec AMSG doivent adhérer comprend 13 articles. Elle stipule :
«Article 1 : Tout terrorisme se pratique de manière individuelle sans impliquer la totalité du mouvement BM ou en revendiquant son affiliation à ce mouvement, à cause de l’infiltration probable qui s’en suivrait de la part des RG ou des groupes de défense juifs. Nous tous approuverons ces gestes sans être le commanditaire.
Article 2 : Chacun doit s’armer, de manière individuelle en vue de combattre tout opposant. Tout les moyens devront être utilisés pour se procurer un armement légal et illégal.
Article 3 : Chacun groupe et personne devra tisser des liens avec les milieux nationaux nationalistes classiques.
Article 8 : Nos vrais ennemis sont les chrétiens et leur morale, les Juifs dominent le monde en vue de la mort de la race aryenne, les musulmans sur notre territoire européen (mais dans la perspective d’un nouveau conflit israélo-arabe, il est profitable de soutenir l’islamisme au Moyen Orient) enfin la gauche en général (socialistes et communistes) est notre ennemie évident. Sans oublier les handicaps mentaux d’homosexuel à rejeter du sol européen.
Article 9 : Tout mélange racial est interdit. Seul l’eugénisme peut purifier notre race. Les non-blancs sont des parasites inférieurs.»
La coupure avec la scène skin française et l’alliance avec les adeptes de Black Metal est définitivement scellée dans Wotan avec un article intitulé « Notre musique n’est pas celle que l’on croit » où l’on peut lire : «La Oï en France n’est pas, n’a jamais été, et ne sera jamais une musique nationaliste. En revanche il y a d’autres formes d’expression musicale comme le heavy metal, le gothic, le death metal, ou le black metal, de talentueux musiciens partagent à 100% les convictions de la rédaction de Wotan… À ce titre on peut dire que le Black Metal est un courant musical NS, non lucratif (les groupes perdent de l’argent en tournée), et qui plus est composés d’Aryens de pure race.»
Mais il n’y a pas que les CHS à s’intéresser au death/black metal ou au rock sataniste. En effet, les flics ont découvert chez Antony Mignoni, l’un des profanateurs du cimetière de Toulon, un tract constitué d’un Avis de Recherche, sur lequel figure le visage du Christ et sur lequel on pouvait lire : «On recherche pour crimes contre l’humanité Jésus, il est accusé s’être l’initiateur de persécutions et de meurtres de millions de personnes. Il est le fondateur du christianisme, une religion de fanatiques qui promet la vie éternelle mais à comme finalité l’esclavage. Attention les partisans de Jésus (dit le Christ) ont pris le contrôle de dizaines de nations et de millions d’esprits. Ils sont armés et dangereux à la fois politiquement et idéologiquement».
Or ce tract est issu du n°4 d’une revue, Napalm Rock, qui se définit comme « Magazine Rock, NR, Païen et européen de contre culture ». Elle succède, en plus politique, à une autre revue créée en 1989 et intitulée Métal Assaut. A leur tête, Grégory Ombruck, un aixois d’un trentaine d’année, responsable de Nouvelle Résistance pour la région d’Aix Marseille. En fait Napalm Rock et Gregory Ombruck ont pris la succession de l’équipe de Forum Provence. En effet cette dernière s’est dissoute en janvier 1995 et a quitté Nouvelle Résistance : ses principaux animateurs Thierry Mudry et Christiane Pigace, choisissant de rejoindre la scission du GRECE, Synergies Européennes. Nouvelle Résistance qui avait essayé de noyauter cette structure a finalement été virée de celle-ci.
Concert à Orange
C’est au début de juin 1996 que Ombruck reforme un groupe de Nouvelle Résistance sur Aix-Marseille avant de créer une coordination avec le groupe de Toulon, dirigé par Gilles Pilard. En juillet de la même année, on retrouve Ombruck à l’université d’été du GRECE qui se déroule comme chaque année dans une propriété appartenant au groupe de recherche depuis 1972, la Domus Europa. Cette propriété se trouve non loin de Aix, dans un village du nom de Ventabren. Le mois suivant, Ombruck va participer au deuxième congrès de NR qui a lieu à Valenciennes. À la fin de celui-ci il fera partie d’une délégation qui se rendra au grand rassemblement nationaliste de Dixmude.
Outre son zine, Ombruck organise par l’intermédiaire de son association Metal Assaut des concerts, l’un d’entre eux l’a été en collaboration avec l’office municipal de la culture et de la ville d’Orange. Il est vrai que l’on trouve au service de communication de ville un militant NR, André-Yves Beck. Bizarrement, alors que le nom de la revue a été abondamment citée dans la presse et à la télévision, Ombruck et ses petit camarades n’ont pas été inquiétés par les services de police chargé de l’affaire.
Nouvelle Résistance ne s’intéresse pas uniquement au Rock païen ou satanique, il dispose même d’un groupe maison, Fraction Hexagone, basé à Nice. Celui-ci se revendique skin nationaliste révolutionnaire adepte du Rock against Capitalism, à la différence du Rock against Communism habituel dans la mouvance skin. Néanmoins les influences restent communes : «Légion 88, Bunker 84, Storkraft, Condemned 84, de plus nous écoutons beaucoup de trash, death metal hard core». La différence entre NR et NS ? «Elle est diffuse. Nous avons surtout voulu démontrer que nous avons le regard tourné vers l’avenir, et non vers des formes passées qui n’ont aucune chance de vaincre actuellement. Tout dépend de savoir si tu veux gagner ou seulement te faire plaisir. C’est ce qu’ont compris certains NS, qui militent dans différentes organisations NR. Cela ne sert à rien de se proclamer NS devant un public NS, ce qui me paraît important, c’est de diffuser l’idéal nationaliste chez des gens qui au départ, ne font pas partie de votre camp.»
En fait il s’agit juste d’un problème de forme, sur le fond Fraction Hexagone reste bien un groupe skin. C’est ainsi qu’il ont joué à Bordeaux pour l’association Un jour Viendra et qu’ils devaient jouer à Marseille pour Guttuso et ses petits copains. Mais, pas de chance, le concert a été annulé sous la pression de la police. Du coup, les skins ont du s’expatrier à 150 km de là dans les environs de Cannes. En octobre 1995, c’est en plein Printemps de Bourges que Fraction Hexagone a joué pour les skins du zine Sound of Hammer édité par Sébastien Legentil. Tout dernièrement, le 11 mai 1996 à Passy sur Eure, le groupe s’est produit lors d’un RAC. Mais là encore, cela s’est plutôt mal passé puisqu’ils n’ont joué qu’à 4 heures du mat devant une salle quasiment vide, avec un son pourri. Du coup au bout d’une demi-heure, ils ont remballé leur matos avec la haine. Le leader de Fraction Hexagone est un étudiant niçois, Fabrice Robert. En compagnie d’un autre militant de Nouvelle Résistance de Nice, ils avaient été arrêtés et condamnés en 1991 pour avoir diffusé devant certains lycées de Nice des tracts négationnistes. Il est aussi le responsable de la feuille d’info Jeune Résistance. Enfin Fraction Hexagone était un des groupes qui s’est produit au festival rock d’Orange, organisé par Ombruck, ils y ont même gagné un prix, étonnant non ?
Outre le death metal et la Oï anticapitaliste, Nouvelle Résistance s’intéresse aussi de très près à la musique industrielle dont elle rend compte régulièrement dans une chronique intitulée «Bruits européens» qui recense les dernières productions de ce courant musical. Notamment ceux des groupes politiquement proches, comme celle de Jean-Marc Vivenza, qui préside aux destinés de l’Œuvre bruitiste et qui fut un cadre du Mouvement Nationaliste Révolutionnaire, de Troisième Voie et de Nouvelle Résistance et qui est aujourd’hui proche de Synergies Européennes. Dans les publications de NR, on informe sur des groupes comme Laibach dont le fan club en France s’intitule Nouvel Art Slovène, ou encore Sol Invictus, Non, Current 93 et surtout les préférés de NR qui sont Death in June dont le nom fait référence à la nuit où les SA furent liquidés par les SS d’Himmler et Blood Axis dont le leader Michaël Mognihan se revendique lui-même comme fasciste.
En revanche aucune publicité pour le disque de Valérie Lemercier « Mange des frites » dont le producteur et le compositeur est pourtant Bertrand Burgalat. Cet ancien du Groupe Union Défense, du MNR puis de Troisième Voie s’est d’abord reconverti dans un premier temps dans le rock en produisant Jad Whio, avant de poursuivre avec Valérie Lemercier.
L’extrême droite a évolué, abandonnant le terrain trop marqué de la scène skin, au profit d’autres types de musiques comme le black métal, la musique industrielle voire la techno. C’est ainsi qu’on assiste à des recyclages étonnants comme celui de l’ancien chanteur de Légion 88 Alain Perez devenu celui du groupe de hard core Tribal Zone. Les cheveux ont repoussés pour certains mais le message reste le même : haine des Juifs, des noirs, des homos et apologie du fascisme et du nazisme !
- Tiré de Rage n°9.[↩]
Cet article est libre de droit, mais nous vous demandons de bien vouloir en préciser la source si vous en reprenez les infos : REFLEXes http://reflexes.samizdat.net , contact : reflexes(a)samizdat.net
Fullmoon – United Aryan Evil
En 1997, Rob Darken, le leader de Graveland participe à la proposition musicale Fullmoon – Temple of Aryan Evil. Disque collectionné toujours ré-édité en k7, cd, vynil, …
1995 – la police inquiète le TTF, Temple of Fullmoon, le cercle regroupant musiciens black metal polonais et imagerie nazi, à l’image du Inner Circle norvégien.
Le temple de Fullmoon (TTF – The Temple of Fullmoon) n’existe plus parce qu’il était trop dangereux. Les membres ont commencé à avoir des problèmes avec la police. 1995 n’a pas été une bonne année. Lors de la réunion du Temple de Fullmoon à Szklarska Poreba la police nous a arrêtés. Nous avons perdu beaucoup de ressources très importants tels que les publications etc… énorme source d’information pour la police pour la suite. En raison de cet incident TTF a été dissous. A cette époque, beaucoup de gens qui étaient trop faibles pour faire face à ces problèmes ont quittés la mouvance, d’autres se sont dissociées de nous. Mais ceux qui sont restés dans la mouvance, malgré toutes les difficultés et les dangers, maintenant sont des gens forts et très précieux pour les mouvements neopagan dans les deux aspects: culturels et politiques. Aujourd’hui la situation est bien meilleure et plus facile mais nous devons être prudents. Maintenant la mouvance polonaise est unie par des idées païennes. Des groupes comme North, Peruncit, Venedae, Iuvenes et les hordes NSBM comme Capricornus, Thor’s Hammer, Dark Fury, Thunderbolt, Fullmoon, Veles œuvrent pour le retour du paganisme. –
Inspiré par le Cercle intérieur norvégien, le groupe The Temple of the Fullmoon, dont les fondateurs comprenaient Nergal (Behemoth), Blasphemous (Veles) et Venom (Xantotol) étaient [6]en Pologne.[7][sic!]satanische[8]InfernumTempête noire, minuit et temple de Pagan. Après la rupture avec Behemoth, l’organisation a pris un changement d’extrémisme de droite.
« Ensemble, nous pouvons détruire ce système maudit – la démocratie et le christianisme. »
Le skinhead David Beaune a été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle
https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/12/14/le-skinhead-david-beaune-a-ete-condamne-a-dix-huit-ans-de-reclusion-criminelle_3810383_1819218.html
David Beaune n’est pas parvenu à convaincre ses juges. Dans la soirée du vendredi 12 décembre, les jurés de la cour d’assises de Seine-Maritime l’ont reconnu coupable du meurtre d’Imad Bouhoud, un jeune beur âgé de dix-neuf ans, le 18 avril 1995, et l’ont condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle. Il écope ainsi de la même peine que celle infligée à Mickaël Gonçalves, son comparse, jugé pour les même faits, le 4 juillet, par le tribunal de Braga, au Portugal. Les deux jeunes hommes s’accusaient l’un l’autre de la responsabilité du meurtre d’Imad Bouhoud, mort noyé dans les eaux du bassin Vauban, au Havre.
Dans son réquisitoire, l’avocat général Jean-Louis Lecué a souligné qu’« il est fondamental de dire haut et fort que David Beaune a commis un meurtre raciste », et a demandé à la cour de lui infliger une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Me Jean-Michel Vincent, avocat de l’accusé, a, pour sa part, mis en avant l’histoire difficile de David Beaune. Abandonné à l’âge de deux ans par ses parents, « il avait besoin d’une autre famille », a-t-il notamment suggéré.
A l’énoncé du verdict, David Beaune n’a pas paru surpris. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, il a une dernière fois pris la parole, affirmant ne pas réclamer « la clémence » de ses juges. Plus tôt dans la journée, il avait déjà dit : « Je vais m’expliquer sur les faits. Je suis là pour assumer mes actes. » Une stratégie différente de celle adoptée jusque-là. A l’ouverture du procès, David Beaune était, en effet, apparu borné, presque arrogant, quand il revendiquait à la barre son appartenance au mouvement skinhead et son attachement aux idées racistes et xénophobes (Le Monde du 11 décembre). Cette attitude suicidaire augurait mal de la suite. Pourtant, au fil des audiences, l’accusé avait modulé son propos, allant même, au soir du premier jour, jusqu’à adresser des excuses à la famille de la victime.
PLUSIEURS LETTRES
A l’ouverture du troisième et dernier jour d’audience, David Beaune a pris toute sa part de responsabilité dans la mort d’Imad Bouhoud. Bien sûr, de nouveau il affirme ne pas avoir poussé le jeune beur dans le bassin Vauban. « C’est Mickaël Gonçalves qui l’a fait, alors que je retenais Imad par le col de son blouson », précise-t-il. Le président Jean Reynaud s’étonne alors que l’accusé n’ait jamais formé de demande de mise en liberté. « Vous considérez-vous coupable de quelque chose ? », a-t-il demandé. « Oui, de complicité de meurtre. » « Pourquoi ? » « Parce que j’ai lâché Imad Bouhoud. » « Au début, ajoute-t-il, j’avais bien la haine. La prison a alimenté cette haine. Maintenant, c’est comme des regrets, j’essaie de trouver quelqu’un pour me sortir de ça. »
Le petit monde skin de David Beaune. Vingt ans de réclusion requis contre le meurtrier présumé d’Imad Bouhoud.
par Brigitte VITAL-DURAND
Rouen envoyée spéciale
Les skins du Havre étaient un petit monde. «Une vingtaine de garçons, trente avec leurs copines», dit le jeune lieutenant de police en charge de leurs dossiers. Le groupe a éclaté aujourd’hui. Il s’est dispersé après le meurtre d’un Tunisien de 20 ans, Imad Bouhoud, noyé le 18 avril 1995 dans un bassin de la ville et l’incarcération de l’un des leurs, David Beaune, qui comparaît depuis mercredi devant la cour d’assises de Rouen, accusé du crime. Son complice présumé, un portugais, Mickaël Gonçalves, a été condamné dans son pays à 18 ans d’emprisonnement.
«Idéal commun». Vingt garçons. Des inséparables. Réunis par les bières, les fêtes dans les bunkers des dunes, à écouter les Garçons Bouchers, à défoncer des carcasses de voitures. Ils allaient au Bar des Témoins, parce que là, jure David Beaune, «je n’ai jamais vu un seul Noir ni un seul Arabe». Ils avaient un «idéal commun: la race blanche». Ces fêtes, et les bagarres de rues, les «bastons», c’était «une époque qu’il n’oubliera jamais». Il avait 22 ans. Il s’était inventé un surnom «Toten». Mickaël Gonçalves, c’était Mickey. Les autres, Précoce, Cafard, Bourdon.
Quand l’un faisait quelque chose, les autres suivaient. «Jeter un Maghrébin à l’eau, est-ce que c’était une idée que l’on pouvait émettre dans le groupe ?», demande l’avocat de la famille Bouhoud à l’un des garçons appelé à témoigner: «C’était une idée qui circulait, moi, je n’étais pas d’accord, mais dans le groupe, on ne pouvait pas donner son opinion.» Il fallait suivre le chef, Leroy. «C’est lui qui disait ce qu’il fallait faire», poursuit l’ex-skin. «Et qu’est-ce qu’il disait qu’il fallait faire?», insiste l’avocat. «Rien. La plupart du temps, il buvait, alors on ne faisait rien.» Un jour, pourtant, il a collé des affiches pour le Front national. Il hausse les épaules: «C’était avec Willie et Ludovic. Il y en a un qui le faisait, les autres suivaient.» Quand, deux mois avant la noyade d’Imad Bouhoud, Mickey est monté dans un bus de la ville, a sorti son pistolet et a menacé un groupe d’enfants arabes, David Beaune était avec lui.
Les filles avaient 14 ans, comme Stéphanie, une lourde blonde. Elle est au lycée aujourd’hui. A la barre des témoins, elle éclate en gros sanglots quand on l’interroge: «Qu’est-ce que c’est que cette race normande dont vous vous revendiquiez?» «Un petit peu comme si on était les descendants des Vikings, blonds, de type français». A 14 ans, elle pensait qu’il y avait «des races inférieures, toutes celles de couleurs et les juifs». Elle pensait qu’il fallait «les éliminer». Cendrine est l’ancienne amie de l’accusée. Raide, dure. Elle a 21 ans aujourd’hui. Fille de commerçants du Havre, elle a quitté Beaune quand il a été arrêté pour se marier avec un autre skin du groupe. Après la mort d’Imad Bouhoud, c’est elle qui a répété aux policiers ce que Mickey lui avait dit: «Tu vas trouver ça rigolo, j’ai poussé un mec à l’eau.» A 19 ans, elle voulait «monter une petite section des Jeunesses hitlériennes» et «éclater les crouilles».
Dans sa cellule, David Beaune écrit beaucoup. Des lettres qu’il avait fait passer en douce, qu’il signait A.H., Adolf Hitler, et que la police a retrouvées: «C’est la première fois qu’un skin tue un Sarrazin, il s’est débattu dans l’eau, quel spectacle de choix!», lit le président de la cour d’assises. Il écrit sur des cahiers, de la marque Guillaume le Conquérant, de longs chapitres où il raconte sa vie. Le chapitre III est intitulé «Béatrice et moi». Il avait 16 ans, il a eu un enfant avec «Béa», un fils. «Vous écrivez que, quand votre fils avait 7 ou 8 mois, vous lui avez appris à faire le salut la main levée comme le faisait Hitler. C’est vrai, ça?», lui demande le président de la cour d’assises. «Oui», dit simplement David Beaune.
«Ah! voilà Hitler!» Il a été élevé au Havre par la sœur de son père, «Tata». Tata a 65 ans aujourd’hui, elle a fait le déplacement jusqu’au palais de justice de Rouen pour prendre sa défense. Quand David venait chez elle avec Mickey, elle leur faisait enlever leurs insignes. Pour les bombers, les jeans, les rangers, les cheveux rasés, elle ne disait rien, «il y a beaucoup de jeunes comme ça». Ce qu’elle ne voulait pas à la maison, c’étaient les croix gammées. Elle avait connu la guerre. Son mari, un ouvrier, employé municipal du Havre, alors ville communiste, avait «sa carte CGT comme tout le monde». Quand David Beaune venait chez elle, elle disait: «Ah! voilà Adolf Hitler!» «Pourquoi l’avez vous surnommé “Dodolf?», lui demande l’avocat des parties civiles. «Moi? J’ai dit ça?», hésite-t-elle, «c’était en rigolant peut-être».
Elle aime David «comme ses propres enfants». Elle l’a adopté quand il avait 2 ans, sa mère venait de l’abandonner. Un an plus tard, son père a été condamné à dix ans de prison pour un incendie volontaire, il a récidivé, et ne s’est plus montré en famille. Disparu. Elle ne sait pas s’il est encore vivant. A la cour, la vieille dame a expliqué que David «n’a jamais été malpoli, il n’a jamais rien dit jusqu’à l’âge de 16 ans. C’est après, quand le juge des enfants l’a mis dehors, qu’il a été livré à lui-même». Au moment où il a été arrêté pour le meurtre d’Imad Bouhoud, il avait un éducateur, un homme qui entretenait des relations particulières avec lui : il avait pris l’habitude de se faire battre par le jeune skin, ou par Mickey.
«Moins un». David Beaune porte une large cicatrice. Il s’est brûlé avec une fourchette pour effacer le tatouage d’un juif en flamme. Il a gardé une croix gammée sur l’épaule, un pitt-bull, et des inscriptions «White power», «I fuck you» sur une cuisse. Avant de comparaître devant la cour de Rouen, il avait été condamné cinq fois, pour des vols, des incendies volontaires. Lorsque le jeune Tunisien a coulé, il s’est tourné vers Mickey. Il lui a dit: «Moins un». L’avocat général a requis 20 ans réclusion criminelle.
1997 Malesanctus (Fr.)
Malesanctus, duo black metal du sud des yvelines est actif depuis 1997
et s’est rapproché des nationalistes radicaux, des skinheads, puis des identitaires
From the gallic shores comes Malesanctus, attacking the enemy with the blackest of Aryan hearts. The war vs. judeo-xtianity is fully engaged, and the pagan gods stand victorious over the ashes of the fallen trinity. Hailing from France as they do, Malesanctus carry only some small hints of the legacy of the Black Legions, preferring to forge their own swords and sound. 8 tracks plus a bonus of Burzum’s Black Spell of Destruction demonstrate this in full force. Clear production lets the war hymns echo across the battlefield , cyclic riffs shift and swirl to surround the enemy, cutting off their escape; blazing speed is used to overwhelm the defences with beserker fury, and slow breaks are used as trebuchets to clear the battlements of the besieged enemy fortifications of any wishing to stand and resist the pagan onslaught. A horde worthy of attention and full of promise.
Contact: malesanctus@aol.com
2001 marseille, machine a coudre: malesanctus + aura impius + wisdom by carnage
24/10/2002, Péniche Blues Café, Paris Horresco Referens + Aes Dana + Celtic Blood + Malesanctus
Malesanctus a opéré sa dérive identitaire, et les bandes de skinheads et de hooligans nationalistes rassemblées pour soutenir Malesanctus représentent un tiers de l’affluence. Les skinheads et les militants identitaires sont bien visibles a coté du public metal. Ces supporters militants ne s’appricheront du devant de la scène que pour parader pendant les set de Malesanctus et pour dénigrer les autres groupes. Une bagarre éclatera en fin de soirée entre Rachid su groupe de thrash Horresco Referens, blessé au front, et plusieurs membres de bandes nationalistes.
Des spectateurs recevront des crachats de la part de sympathisants identitaires en quittant le concert.
… Amusant cette ambiance sur la péniche au ras de l’eau dans cette minuscule salle, on est pas plus de 50 au grand maximum… Malesanctus entre sur scène.
Malesanctus :
Une batteuse, un guitariste aux cheveux longs et un guitariste rasé. Non, je n’ai pas vu de basse… Musicalement des accords torturés typiquement Black par contre au niveau de la voix… Du Noir Désir sous excité, une voix claire criée en somme qu’on entendait mal et de toute façon le son était pourri. Insupportable. Bon ensuite les dédicaces foireuses entre les chansons à ses copains fachos, c’était pas indispensable non plus, et encore moins l’espèce d’hymne a cappella tout à la fin qui se clôturera pas un “Je quitte le groupe aujourd’hui !” du gratteux chevelu aussi énervé que nous par tout ça. Oublions ce concert moisi, car ensuite c’est Celtic Blood !Celtic Blood :
Clairement excellent, gros son, gros Death sympa, bonne ambiance !! Je les avais déjà vus à la fête de la musique et j’avais bien accroché. Là ça se confirme, j’aime vraiment bien ce groupe ! Nous discuterons plus tard dans la soirée avec la bassiste. Il y a déjà une démo sortie mais épuisée et un album en préparation. A suivre.Aes Dana :
Six membres dans ce groupe de Black. Un batteur, un guitariste, un chanteur aux bras tailladés de multiples fois, une bassiste, une guitariste et… une flûtiste. Oui, je sais c’est surprenant. A priori je me dis que ça peut pas être pire que du synthé. Les voici donc parti à nous jouer leur Black celtique. J’ai trouvé ça très sympa pendant le premier tiers du concert (la découverte je suppose), moyen pendant le deuxième tiers, et très lassant sur la fin. Le gros problème pour moi c’est que la flûte n’arrête pas une seule seconde…Horresco Referens :
Clairement le groupe le plus pro de la soirée. Ils vont bientôt sortir leur deuxième album. A vrai dire j’en avais un meilleur souvenir (du concert de Fismes) que ce que j’en ai entendu sur cette péniche. Bien sûr ça reste du très bon Thrash/Death mais le chanteur lorgne trop sur le côté clair de sa voix et c’est très regrettable. Encore plus regrettable, il ne reste qu’une dizaine de personnes dans le public, c’est incroyable… Tous les fachos et les potes des autres groupes sont partis et voilà le résultat : quasi autant de personnes sur scène que dans le public. Merci beaucoup à Horresco en tout cas d’avoir joué dans ces conditions et bravo pour leurs compos (mais par pitié forcez un peu plus la voix !).Juste un dernier mot pour dire que j’en ras le cul des cons qui ne peuvent pas venir à un concert sans idées moisies derrière la tête et qui ne trouvent rien de mieux que de vouloir se battre pour un oui pour un non (visiblement le chanteur d’Horresco, métisse, a été emmerdé) …
http://azathoth.free.fr/concerts/2002/20021024.htm
2003 SPECTRUMS OF OBLIVION Néanmoins, il fût de mise de saluer le sang froid dont aura fait preuve la quintette face aux insultes et jets de mégots émanant de leurs fidèles antagonistes du groupe MALESANCTUS…
http://www.ablazine.com/livereportsfr-29.html
Le skinhead franco-portugais Michaël Gonçalves condamné pour le meurtre d’un jeune Français d’origine tunisienne.
Assassinat du curé de Kingersheim
David Oberdorf assassine de trente-trois coups de couteau un prêtre catholique, père Jean UHL le 19 décembre 1996, à Kingersheim (Haut-Rhin).
David Oberdorf voulait “s’élever au rang d’Anthony Mignoni”, qui l’avait initié au satanisme.
Profanateurs néonazis: nouvelles preuves Des documents, découverts par hasard près de Toulon, confirment les références idéologiques des jeunes «suppôts de Satan».
https://www.lexpress.fr/informations/profanateurs-neonazis-nouvelles-preuves_619210.html
C’est dans un trou recouvert de pierres que les débroussailleurs qui nettoient, le 17 septembre dernier, le terrain militaire situé sur la presqu’île de Saint-Mandrier (Var) trouvent un étrange sac. Ils en extirpent des photos de jeunes, l’air macabre et menaçant, vêtus de redingotes sombres et maquillés de gros traits noirs, des manuscrits d’une organisation mystérieuse, l’Ordre sacré de l’Emeraude, enfin des tracts et des bulletins néonazis. Le sac se révèle propriété de Christophe Magnoni, l’un des «petits Satan» de Toulon.
Cette découverte complète les révélations de L’Express (n° 2350) sur les influences politiques des profanateurs de la tombe d’Yvonne Foin, morte il y a vingt ans. Dans la nuit du 8 au 9 juin dernier, quatre adolescents exhument son cadavre et lui plantent une croix en plein cœur. Parmi eux, deux garçons, Antony Mignoni et Christophe Magnoni, 20 ans, adeptes du black metal, le plus dur de la musique hard rock. C’est sans doute David Magnoni, paniqué par l’arrestation de son frère Christophe et des autres profanateurs, qui a caché le sac. La plupart des documents sont des publications proches des Charlemagne Hammer Skinheads (CHS), branche française des Hammer skins américains, dont l’emblème est le marteau de Thor. Très hostile au Front national, cette mouvance est animée par Hervé Guttuso, jeune Marseillais formé aux Etats-Unis au contact des animateurs de la revue Resistance, du label Resistance records. Son originalité: légitimer la lutte armée contre le pouvoir en place. Dans les documents trouvés à Saint-Mandrier figure la publication Quatorze mots – ceux de la devise néonazie «Nous devons préserver l’existence de notre race et un futur pour les enfants blancs». A la rubrique «bricolage», on apprend à fabriquer bombes, cocktails Molotov, ampoules et balles de tennis explosives: «Viendra un temps où la propagande raciale devra laisser place à l’action pure et dure», est-il écrit noir sur blanc.
Parmi les autres trouvailles des débroussailleurs varois, on compte un exemplaire de Rune, bulletin interne de liaison des groupes aixois, marseillais et toulonnais de Nouvelle Résistance, groupuscule extrémiste dont l’un des fondateurs est aujourd’hui directeur de la communication du maire FN d’Orange. Et aussi un tract et un numéro de la revue Militant, du Parti nationaliste français (PNF), fondé en 1983 par d’anciens Waffen SS, dont Pierre Bousquet, premier trésorier du FN. L’un des anciens dirigeants du PNF, Pierre Pauty, avait claqué provisoirement la porte du FN en 1980, accusant Jean-Marie Le Pen d’être «devenu un jouet entre les mains des sionistes». En juin 1995, il a obtenu 26,2% des voix aux élections municipales à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Magnoni et sa bande sont-ils seulement des illuminés, ou bien la ramification provençale d’une organisation néonazie déjà structurée ?
>L’aencre s’installe à Toulon Le 13 septembre dernier, une nouvelle librairie a discrètement vu le jour à Toulon. Derrière le nom commercial Alaïs, au n° 6 de la rue Fernand-Pelloutier, se cache en fait une filiale de la librairie néonazie parisienne L’AEncre, où l’on peut se procurer, notamment, des reproductions d’aquarelles d’Adolf Hitler et des cassettes du groupe de black metal Funeral.
PNFE: néonazis à la française
L’Histoire a parfois de cruels retours de bâton. Au fil des ans, Jean-Marie Le Pen avait fait de la profanation du cimetière juif de Carpentras le sujet d’une inlassable croisade. Mais, avec l’arrestation et les aveux de quatre anciens skinheads, dont deux ont été membres du Parti nationaliste français et européen (PNFE), l’implication de milieux d’extrême droite ne fait plus guère de doute. Le parti de Jean-Marie Le Pen l’a d’ailleurs bien compris, s’empressant d’assurer dans un communiqué que «le groupuscule évoqué n’est en rien proche du Front national».
La réalité est plus complexe: si les deux organisations diffèrent aujourd’hui sur nombre de points – radicalisme, effectifs, stratégie électorale – le PNFE n’en est pas moins un enfant du FN. A la fin des années 70, en effet, alors que le parti de Jean-Marie Le Pen n’est lui-même encore qu’un groupuscule, certains de ses membres constituent une petite tendance autour de la revue Militant, qui fut un temps l’organe officiel du FN. On y retrouve d’anciens soldats SS, dont Pierre Bousquet (premier trésorier du parti de Jean-Marie Le Pen). Mais aussi Claude Cornilleau, un traducteur d’une quarantaine d’années, nostalgique de l’Occupation. Souvent proche des thèses néonazies, ce petit noyau d’irréductibles finit par quitter le Front national à la fin de 1981, estimant que Le Pen était «devenu un jouet entre les mains des sionistes».
Après quelques tergiversations, Claude Cornilleau – qui, entre-temps, a réussi à être élu conseiller municipal RPR à Chelles ! – fonde, en 1987, le PNFE, un groupuscule ouvertement néonazi. Défilés paramilitaires au château du Corvier, uniforme brun frappé d’un brassard rouge rappelant celui des SA, publications, comme Le Flambeau, ouvertement antisémites : le PNFE regroupe entre 50 et 200 militants, souvent très jeunes. «C’est le seul parti à avoir été capable d’intégrer durablement des skinheads», explique Jean-Yves Camus (1). Le parti de Cornilleau vient par ailleurs de recevoir le renfort des troupes de Mark Fredriksen, ancien candidat du Front national aux législatives de 1978 et fondateur de la Fane, un groupuscule néonazi dissous au début des années 80.
Les ponts ont été coupés avec le Front national depuis longtemps, même si, cette année encore, de jeunes militants du PNFE distribuaient des autocollants en queue du cortège de la fête Jeanne-d’Arc. C’est plutôt à la rubrique faits divers que ce groupuscule néonazi fait parler de lui: le PNFE a en effet été mêlé aux attentats perpétrés contre des foyers Sonacotra de la Côte d’Azur, dans les années 80, même si ses dirigeants ont finalement été blanchis. La culpabilité de deux anciens membres de ce parti dans la profanation de Carpentras ne manquera sans doute pas de reposer une nouvelle fois la question de son éventuelle dissolution.
(1) Auteur des Extrémismes de l’Atlantique à l’Oural (éd. de l’Aube/Cera).