CAMION NOIR: AS WOLVES AMONG SHEEP La saga funeste du NSBM

https://www.culturesobliques.com/media/cache/distrimage_wrapper/9782357796522

https://books.google.fr/books?id=My_WCQAAQBAJ&newbks=1&newbks_redir=0&printsec=frontcover&dq=nsbm+as+wolves+among+the+sheep&hl=fr&redir_esc=y#v=onepage&q=nsbm%20as%20wolves%20among%20the%20sheep&f=false
https://youtu.be/CxIJVEH-6zA

 

Misanthropic Division

émerge en novembre 2014, suivies d’allégeances sous bannière affichées par les figures nsbm savoyardes puis Ludovic Faure en compagnie de néonazis suisses et un membre du gang  skinhead international élitiste.

https://en.wikipedia.org/wiki/Misanthropic_Division

LES MEMBRES DE MISANTHROPIC DIVISION SCHWEIZ SE SONT RENDUS À KIEV AVEC LE GROUPE DE BLACK METAL NÉO-NAZI FRANÇAIS PESTE NOIRE [27].

Le réseau

Les contacts intensifs entre la scène en Suisse romande, les régions frontalières françaises et l’Ukraine se sont probablement réalisés par le biais de deux domaines d’intérêts — la musique et les sports de combat.

2.d.g. Levkin, Ludovic Faure, Björn en Kiew

Au niveau musical, les groupes français « National Socialist Black Metal » (NSBM), « Kommando Pest Noire » (K.P.N.) et « Baise ma Hache » (BmH) jouent un rôle central. Ces groupes sont étroitement affiliés avec le groupe ukrainien NSBN « M8L8TH ». Le chanteur du groupe, Alexei Levkin, est une personnalité dirigeante d’Azov qui se déclare ouvertement membre de la jeunesse néonazie « Wotan Jugend » [19]. K.P.N a joué plusieurs fois aux festivals Asgardsrei coorganisés par Levkin à Kiev, où le groupe compte un grand nombre d’adeptes [20]. Le chanteur de K.P.N., Ludovic Faure, est aussi un ami de « Björn ». Ce dernier a joué en 2016 et 2017 en tant que guitariste lors du spectacle live et s’est fait tatouer le nom du groupe sur son ventre. Il apparaît aussi dans la vidéo du groupe « le dernier Putsch » enregistrée à Kiev et pose avec Levkin et Faure « Militant Zone-Store » [21], un magasin NSBM et de vêtements au centre de Kiev.

Björn, Levkin et Faure

Affiche festival Asgardsrei 2016

Le sport de combat est, avec la musique, un point de référence central du réseau. Tomasz Skatulsky et Joël « Pouppi » Moret, tous deux de vieux compagnons de « Björn », ont combattu plusieurs fois au « Reconquista club » en Ukraine [22]. « Björn » lui-même a participé aux « Days of Glory » organisées par Skatulsky en 2014 à Lyon. Les sports de combat en général sont très appréciés dans l’entourage d’Azov et servent de préparation pour la guerre. Azov entretient une sous-culture autour des sports de combat avec le soutien de Denis « Niktin », Kapustin et « White Rex » [23].

Misanthropic Division Schweiz

Misanthropic Division Schweiz était la branche suisse du réseau néo-nazi ukrainien Misanthropic Division, proche du mouvement Azov. Ses cinq membres provenaient de Genève, du Valais, de Vaud et de Saint-Gall. Une partie d’entre eux appartenait également aux Hammerskins de Suisse romande [23]. Trois de ces cinq membres étaient des soldats : un sergent-major chef, un sergent-chef et un sergent [24]. C’est un membre genevois qui assurait la liaison avec l’Ukraine [25].

Le groupe relayait et faisait la promotion des activités de la Misanthropic Division ukrainienne, il vendait également des t-shirts dans le but de récolter des fonds pour envoyer des vivres aux soldats de la Misanthropic Division au sein du régiment Azov (800 francs auraient été collectés) [26].


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DES MEMBRES DE MISANTHROPIC DIVISION SCHWEIZ AVEC LUDOCIV VAN ALST ALIAS FAMINE, LE CHANTEUR DE PESTE NOIRE (AU MILIEU) ET AUDREY SILVAIN, ANCIENNE MEMBRE DE PESTE NOIRE (À GAUCHE DE FAMINE).

Écrits extrémistes : 6 mois de prison avec sursis pour le Norvégien Vikernes

https://www.leparisien.fr/resizer/pVM7beRbzbY0B6zEZeL930HsIa8=/932x582/arc-anglerfish-eu-central-1-prod-leparisien.s3.amazonaws.com/public/LTKQY6JGD32QCYBLIVZG3UCIUY.jpg

Le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner le musicien norvégien Kristian Vikernes à 6 mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende pour des écrits virulents envers les juifs et les musulmans publiés sur son blog. D’abord suspecté de terrorisme, il avait finalement été poursuivi pour provocation à la haine et apologie de crime de guerre.

Ni Kristian Vikernes, ni son avocat n’étaient présents au délibéré.

https://lahorde.samizdat.net/local/cache-vignettes/L730xH300/vikernes-proaee8-26fa2.jpg?1697470728
Les soutiens de Varg Vikernes étaient particulièrement mobilisés à l'occasion de la première audience en octobre 2023 : fans pour autographes et photos avec leur idole, le vocaliste de Anorexia Nervosa, un groupuscule avec une banderole déployée et siglée "Procès Vikernes mensonge d'état "Logan "Duce" Djian" gérant du bar d’extrême-droite le Crabe-Tambour, hooligan, issu des Jeunesses Nationaliste, pour devenir chef du GUD célèbre pour sa violence.
Varg Vikernes affiche la quenelle en soutien à Dieudonné q6ui comparaissait aussi au Palais de Justice de Paris le même jour.

Lors de son réquisitoire, le 3 juin dernier, la procureure Annabelle Philippe avait dénoncé des «clichés atroces», rejoignant  des «théories très proches» de celles du IIIe Reich et véhiculés dans des billets de blog écrits entre mars et juin 2013. Kristian Vikernes avait contesté être l’auteur de ces posts : «Je ne reconnais pas ce qui figure dans la convocation comme des choses que j’ai écrites». A la barre, il avait invoqué une mauvaise retranscription de ses propos à la police, car l’interprète était danois et non norvégien.

L’extrémiste avait été interpellé dans le cadre d’une enquête de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), le 16 juillet 2013 en compagnie de son épouse, dans sa maison de Salon-la-Tour, en Corrèze. Il avait finalement été libéré après 48 heures de garde à vue, faute de preuve.

Vikernes s’était fait connaître dans son pays comme musicien de black metal, mais aussi pour ses opinions d’extrême droite et pour le meurtre d’un rival artistique [ * et incendies d’églises, au moins quatre église détruites ]. Il avait alors été condamné à 21 ans de prison, soit la peine maximale en Norvège. Libéré au bout de 16 ans de détention, il s’était installé en France depuis 2010. Il avait fait l’objet d’une surveillance pendant plusieurs années. La section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert une enquête à la suite de l’acquisition d’armes, légale, par sa femme.


Burzum, fondé en 1991, est un one-man-band du Norvégien Kristian Vikernes , surnommé « Varg » (du nom des loups de Sauron dans Bilbo le Hobbit de Tolkien), condamné en 1994 à une peine de 21 ans de prison pour des destructions d’église par incendie et pour l’assassinat d’Oysten Aarseth alias « Euronymous », membre du célèbre groupe de black metal Mayhem (dont Vikernes a fait brièvement partie). Vikernes a poursuivi sa carrière en produisant les disques de Burzum depuis sa cellule, en écrivant des livres sur le paganisme et en créant le mouvement odaliste, tout en adoptant un look naziskin.

En 2010, après avoir purgé sa peine, Vikernes s’installe en France, en Corrèze, et se reconvertit dans le survivalisme : en 2013, il est arrêté par la police, soupçonné de vouloir commettre un attentat à l’instar d’Anders Breivik [1], et une perquisition à son domicile a découvert qu’il était en possession d’une demi-douzaine d’armes à feu. Mais c’est finalement pour des propos antisémites et racistes publiés sur son blog qu’il se retrouve la même année devant un tribunal.

Le jour de son procès, en plus des fans de Burzum venus demander un autographe et faire des selfies avec lui, une petite douzaine de militants d’extrême droite (dont Logan Djian, dont nous avons récemment parlé ici) l’accompagnaient. Il faut dire que le même jour, au même endroit, Dieudonné passait en procès pour sa chanson antisémite « Shoahnanas » : Vikernes postera le soir même une vidéo de soutien, quenelle à l’appui. Autre lien avec le milieu d’extrême droite français, Vikernes va sortir un livre intitulé M agie et Religion en Scandinavie antique aux éditions du Rubicon, une maison d’édition proche de l’émission de radio Méridien Zéro, elle-même liée au Mouvement d’Action Sociale (MAS), un groupuscule nationaliste-révolutionnaire qui s’est récemment autodissous

La Horde


 

Varg Vikernes, “génie et part d’ombre du black metal” selon slate

Nettoyage de l'article et précisions :
l'article est intéressant, semble écrit par un fan de burzum, mais j'y apporte mes commentaires et j'ai rayé des passages, plutôt que de couper les passages problématiques.

l'erreur la plus important consiste à dire que burzum n'est pas affilié à la "politique"
- c'est confondre "politique" et "métapolitique"
- dés les années 1990 la gestion des droits de burzum sont jumelés à la promotion volkisch de vikernes, ainsi qu'à hendrik mobus, élargie a w. pierce en amérique du nord pour le compte du réseau de distribution resistance records, la branche musicale métapolitique white power.
La terminologie utilisée par l'auteur ne convient pas du tout : 

- "Génie" : il est plutôt question d'un type connu comme gourou terroriste et promoteur völkisch occulte et producteur a succès depuis 1992.

- "disques essentiels" : pas du tout ! disques de merde, et néfastes, musicalement et historiquement.

- "son message politique ne transparaît pas", il est question de stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade, la weltanschauung proposée par vikernes est l'essence de sa musique apolitéïque

- "poétique et contemplatif" casserolade viking faf bourgeoise de taulard chéperr et nazi A LA MODE depuis 30 ans, et chouchou des bobos hipsters geeks depuis internet.

- "Et sans réel message politique, sinon de l'antichristianisme et des textes païens ou abstraits " : c'est un disque enregistré en prison ! par un meurtrier néonazi d'une figure essentielle du black metal, vikernes finance la promotion völkisch et les droits de burzum à l'échelle de sa diffusion mondiale et la fnac ... depuis 30 ans, cymophane est dans le giron resistance records depuis l'été 1999 pour l'amérique du nord
quel message politique occulte et invisible !
...etc.
 
- sont supprimés de l'article : des photos promotionnelles de vikernes, des audio officiels de burzum, ainsi que les liens vers tout les contenus vikernes, cymophane, thulean perspective, ... et autres ainsi que les liens morts bannis depuis 2013

Arrêté en Corrèze mercredi et soupçonné de préparer une action terroriste à la Breivik après avoir déjà passé seize ans en prison pour meurtre, le leader du groupe Burzum est aussi l’auteur de plusieurs disques essentiels où son message politique ne transparaît pas.

Mini-Breivik», «néonazi»... Les qualificatifs ont fusé pour décrire Varg Vikernes lors de son arrestation avec son épouse française, mardi 16 juillet, en Corrèze. L’image du criminel suspecté de «préparer un acte terroriste de grande envergure», selon le ministère de l’Intérieur, a pris le pas sur celle du musicien de génie derrière le groupe Burzum.

Peut-on en vouloir aux médias ? Pas vraiment, tant l’histoire du black metal s’est aussi écrite dans la violence. Néanmoins, Varg Vikernes a toujours tracé une frontière claire entre l’artiste et l’homme dans l’ensemble de son œuvre. Petite séance de rattrapage…

L’histoire du petit Kristian Vikernes débute en Norvège dans les années 70. Comme pas mal de gamins de Bergen, Varg s’ennuie comme un rat mort dans cette ville aux allures de Disneyland scandinave. Pour tromper l’ennui, il joue aux jeux de rôles et développe une fascination pour la mythologie nordique et les écrits de Tolkien.

Du pain bénit pour les journalistes qui écriront plus tard à son sujet. Seulement voilà, Kristian a une grille de lecture plutôt originale de la géopolitique de la Terre du Milieu. Pour lui, hobbits, elfes et nains incarnent le rouleau compresseur de la chrétienté à l’origine de la destruction des pratiques ancestrales païennes, alors que les armées de Sauron sont en fait les good guys, de valeureux Vikings qui ne cherchent qu’à défendre et étendre leur territoire.

En toute logique, Kristian renomme son premier groupe, Kalashnikov, en Uruk-Hai (une race d’orcs guerriers dans le Seigneur des Anneaux), avec des paroles aussi inteligentes que «Uruk-Hai / You will die!». Rebaptisé Varg («loup» en norvégien) pour l’occasion, il rejoint Old Funeral, formé par les futurs membre de Immortal.

Mais voilà, le death metal bas du front et plein de clichés, Varg Vikernes, 18 ans à peine, l’exècre. Les clubs technos de Bergen l’intéressent bien plus que les vestes à patchs. Sobre, il se met à rôder silencieusement dans ces lieux pour s’imprégner des vibrations et de la puissance froide et répétitive de la musique électronique.

Il quitte Old Funeral, vire les membres d’Uruk-Hai et fonde en 1991 Burzum, signifiant «Ténèbres» dans la langue du Mordor. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il s’agira d’un one-man band, façon Hasil Adkins à clous.

Du métal faisons table rase

À quelques kilomètres de là, Øystein «Euronymous» Aarseth se met en tête de faire la musique la plus offensive du monde, avec pour influences principales Venom et Bathory. Il fonde Mayhem et écrit les riffs qui deviendront la syntaxe originelle du black metal.

Aarseth et Vikernes n’ont a priori pas grand chose en commun et des idéologies diamétralement opposées : Euronymous est communiste* [communiste ! vraiment ? cette affirmation pose question] alors que Varg Vikernes semble déjà impliqué dans des groupuscules d’extrême-droite — dans son Encyclopedia of White Power, le chercheur Jeffrey Kaplan le décrit à l’époque comme impliqué dans un mouvement «skinhead national-socialiste».

Mais la volonté de faire table rase d’un metal vérolé par les clichés et les excès des années 80, le tout saupoudré d’une haine féroce de la religion, va sceller leur courte mais intense union pour les années à venir. Leurs approches diffèrent: là où Deathcrush de Mayhem imagine un black metal ultraviolent et frontal, les premiers enregistrements de Varg Vikernes développent un son atmosphérique basé sur des progressions beaucoup plus lentes. Une approche radicale, novatrice et sensible dans un milieu gonflé à la testostérone.

Les deux groupes s’inspirent et se nourrissent mutuellement, Euronymous sortira le premier album de Burzum et un EP, Aske, sur son label Deathlike Silence Productions, et Vikernes assurera la basse sur le premier LP de Mayhem, De Mysteriis Dom Sathanas (1993).

Joyeux drilles excités du briquet

Dans les caves d’Helvete (la boutique de disques d’Øystein Aarseth, qui servait aussi de repaire aux membres de la scène black norvégienne), ils fondent, un peu comme une blague, le Black Metal Inner Circle, une bande de joyeux drilles excités du briquet. Varg Vikernes se met à incendier des églises centenaires en bois debout avec ses complices (la Stavkirke de Fantoft, pour ne citer qu’elle), acte qu’il considère comme une juste rétribution pour les exactions de la chrétienté à l’encontre de la culture païenne nordique.

Plusieurs membres du cercle sont suspectés, mais seul Vikernes endossera la responsabilité de ces incendies criminels dans une interview supposée rester anonyme. Le 20 janvier 1993, la Norvège découvre l’existence de la scène black metal sous les traits d’un Vikernes belliqueux dans les colonnes du quotidien Bergens Tidende.

L’affaire des églises brûlées attire l’attention sur la scène et le black metal devient un genre populaire comme un autre en Norvège. On soupe des vestes à clous et du corpse paint à tous les rateliers, tout le monde se réclame sataniste pour grappiller péniblement un peu de street cred’. Les tensions commencent à se faire sentir entre les deux pères fondateurs et la méfiance s’installe.

Le 10 août 1993, Vikernes se rend chez Euronymous, sous le prétexte d’un différend commercial à régler, armé d’une dizaine d’armes blanches. Il poignarde le guitariste de Mayhem à plusieurs reprises, et —en toute intelligence— aurait, selon la légende, laissé des contrats discographiques maculés de ses empreintes ensanglantées sur la scène de crime. Plus intelligent encore, il parade le lendemain dans les locaux de sa maison de disque, costume de guerrier et gourdin à la main, pour une session photo qui restera dans les annales du metal.

Disques poétiques et contemplatifs

Retour à la case prison, où il a déjà fait un court séjour dans l’affaire des églises: cette fois, c’est pour 21 ans ferme, un verdict accueilli avec le plus beau des sourire. La légende prend le pas sur la musique, laissant en rade les poseurs. Le black metal n’est pas que de l’apparat pour effrayer les grand-mères, c’est un mode de vie pour les «vrais» —les «Trve». La Norvège vient de l’apprendre à la dure.

Hvis Lyset Tar Oss (1994) puis Filosofem (1996) sortent au début de son incarcération. Alors que le black metal commence à s’engluer dans le symphonique et la grandiloquence, Varg Vikernes prend le genre à revers avec des morceaux comme Dunkelheit, lents, poisseux et mal produits (la légende veut que la voix fut enregistrée avec un micro d’ordinateur et la guitare branchée sur un mini-amp à piles).

Poétique et contemplatif, mû par une recherche constante de radicalité, ce dernier disque reste encore aujourd’hui l’un des mètres-étalons du genre. Et sans réel message politique, sinon de l’antichristianisme et des textes païens ou abstraits:

«When night falls
She cloaks the world
In impenetrable darkness
A chill rises
From the soil
And contaminates the air
Suddenly… Life has new meaning»

Mais Vikernes est déjà loin. Son pote Fenriz du groupe Darkthrone continue à lui envoyer de la musique en prison, mais il n’y a que la politique qui semble l’intéresser. Durant ce qu’il considère comme une «retraite», il alimente un site néonazi de ses théories racialistes et pose tranquille en chemise brune dans sa cellule, un bras tendu vers l’avenir et la coupe bien dégagée autour des oreilles.

Varg Vikernes en prison en 1995

En parallèle, les groupes de NSBM (pour national socialist black metal) commencent à fleurir un peu partout en Europe, mais Vikernes garde ses distances avec cette communauté qui l’aurait probablement porté en leader. Ces mêmes nazillons qui auraient aimé trouver un message «éclairé» dans la musique de Burzum se retrouvent sur le carreau: les deux albums suivants, Dauði Baldrs et Hliðskjálf, enregistrés en prison, sont entièrement instrumentaux.

pendant que Vikernes est incarcéré les droits de Burzum sont gérés par Hendrik Möbus, libéré en 1996-97 qui les négocie à l'été 2000 avec W. Pierce pour Resistance Records.

Juste des longues plages d’ambient enregistrées au synthéthiseur (les autres instruments lui étant interdits), inspirés de légendes nordiques. Ou quand Charles Manson rencontre Brian Eno quelque part au Moyen-Âge, sans aucune branche de svastika à laquelle se raccrocher pour les fachos.

il est plutot question de nsbm volkisch dés les années 90 qui trouve parfaitement son essors commercial mondial, plutot que de nsdap metal, de naziskin RAC, ou de nazi hitlérien du 3e reich il ya 100 ans ...

Vikernes déclare d’ailleurs vouloir mettre fin à Burzum, déçu par un public qui ne le comprend pas. Toujours plus loin dans le thug parfum white power, il tente en 2003 de s’évader de la prison haute-sécurité de Tønsberg, dernier coup d’éclat avant de disparaître des radars, comme une bonne partie du True Norwegian Black Metal, d’ailleurs.

Quand le black metal devient branché

Il faudra attendre un an après sa libération anticipée, en 2009, pour entendre un nouvel album de Burzum, Belus. Mais les choses ont bien changé depuis 1993: le black metal est sorti de sa grotte, on voit des kids branchés arborer des hoodies de Mayhem et Burzum de la même façon qu’ils portent un tee-shirt Supreme. «Parce que c’est cool, tu vois.»

Pire encore —infâme sacrilège—, les chroniques du genre bourgeonnent sur Pitchfork, Stereogum et consorts. Finis les fanzines photocopiés, le BM est devenu en surface «fréquentable». L’outsider fait maintenant partie intégrante du paysage indie-plouc.

Varg Vikernes en restera pourtant le vilain petit canard. À la sortie de Belus, beaucoup de chroniques posent la sempiternelle question du «Peut-on dissocier l’artiste de la personne?» La même rengaine dont on usa jadis avec Céline, Dostoïevski, voire Aragon et Sartre.

Parce que, voilà, chroniquer un musicien ouvertement facho dans un paysage black metal poli et pacifié, ça demande un peu de pincettes et que personne ne veut trop se mouiller. Quand l’ambiance générale tend à l’apaisement des climats, à la dédiabolisation du metal et au rachat de façade (comme on a pu voir avec les polémiques autour des déprogrammations du Hellfest), il est plutôt embarrassant d’avoir un vrai méchant comme porte-étendard.

Mais si Varg Vikernes se répand grassement en discours nauséabonds et théories révisionnistes sur le web, sa musique reste encore purgée de toute politique. Du black metal à de bonne facture, irréprochable (les critiques s’accordent là-dessus), puisant une fois de plus son inspiration dans les légendes scandinaves. Pas si simple donc, de tracer une ligne claire et nette dans la fange.

Rêves de grandeur passée

Ces dernières années, la musique de Burzum pouvait finir par se confondre, aux yeux de ses fans, avec la vision très amère que Vikernes a de l’Europe actuelle: une entité moribonde rêvant à sa grandeur passée. La politique a fini par ressurgir, mais pas de la manière attendue.

Varg Vikernes lors de la promo de l’album Umskiptar en 2012 (M.C.)

Fallen (2011) se calque sur son prédécesseur en pilotage automatique et Umskiptar (2012) donne l’impression que Vikernes a complètement déserté l’appareil, à quelques saillies près.

Retranché en France, il enchaîne les provocations et s’amuse à réécrire l’histoire de l’Humanité avec sa femme dans une ambiance «Les Vikings aux grottes de Lascaux». Dans un ultime geste de provocation, il fera ses adieux aux guitares pour tenter de remettre au goût du jour le bontempi sur Sôl Austan, Mâni Vestan (2013), qui marque la fin d’un Burzum avant-gardiste, sinon un pénible retour en arrière.

Et puis, l’arrestation de mardi a remis le Vikernes des faits divers sur le devant de la scène, aux dépens du musicien. En même temps, peut-on décemment attendre de quelqu’un qui a un jour décidé de redéfinir la musique en un crachat à la face du monde qu’il soit un enfant de chœur? Comme le soulignait avec humour sur Facebook Adrien Havet, co-fondateur de Førtifem et spécialiste du genre:

«Alors que de partout explosent d’inquiétude les metalleux, soucieux de voir ternie l’image du metal. Soyez cohérents un peu, merde. Quitte à avoir l’air de gros cons, autant que les gens nous perçoivent comme les pires.»

L‘ADN du black metal réside aussi dans la mythologie extrême qui entoure ses acteurs principaux et cette volonté de rester en marge de la société. Une part d’ombre qui est aussi à assumer.

François Vesin

https://www.slate.fr/story/75476/burzum-varg-vikernes

Quelque semaines plus tard burzum propose un nouveau disque avec un très grand nombre de swastikas affichées en couverture sur la pochette de l’album, battant le record des pochettes RAC aussi.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Burzum_-_The_Ways_of_Yore.jpg

mais les chroniques des spécialistes n’y voient uniquement “La couverture de l’album est tirée de Merlin et Viviane, une gravure du célèbre artiste français Gustave Doré, réalisée pour le poème de Alfred Tennyson Les Idylles du roi.”

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Ways_of_Yore

“Vikernes défend une Europe blanche débarrassée de tous les peuples métissés et des juifs”

https://www.lemonde.fr/politique/article/2013/07/16/vikernes-defend-une-europe-blanche-debarrassee-de-tous-les-peuples-metisses-et-des-juifs_5992839_823448.html

Stéphane François est historien des idées et spécialiste des sous-cultures d’extrême droite. Il revient sur Varg Vikernes, néonazi norvégien interpellé mardi matin en Corrèze et sur les relations entre la scène Black metal et l’extrême droite.

Qui est Varg Vikernes ?

C’est un musicien norvégien de la scène Black Metal, une figure importante, même mondiale de ce courant musical. Varg Vikernes, Kristian de son prénom, est surtout connu pour avoir défrayé la chronique dans les années 1990 pour des propos racistes, satanistes et des incendies d’églises plus que millénaires en Norvège.

https://youtu.be/CYJ6H2kKbFE

Il est aussi connu pour avoir tué un membre de son groupe, Øystein Aarseth, alias Euronymous. Il fera de la prison pour cela, 21 ans, la peine la plus lourde en Norvège.

Il a aussi fait quelque chose qui a beaucoup choqué en Norvège, il a pris comme second prénom, Quisling, du nom chef de gouvernement pronazi norvégien pendant la seconde guerre mondiale.

Vikernes fut aussi un ancien skinhead dans sa jeunesse. Il est à la fois un musicien et quelqu’un qui s’est radicalisé avant d’aller en prison mais est devenu « officiellement » néonazi en prison. Varg Vikernes a aussi soutenu un groupuscule néonazi, le « Einsatzgruppe », qui prévoyait de faire des attentats en Norvège. Cette frange radicale n’hésite pas à avoir de propos racistes dans leurs entretiens.

Appartient-il à des groupes politiques ?

https://lahorde.samizdat.net/local/cache-vignettes/L730xH300/vikernes-proaee8-26fa2.jpg?1697470728

Oui, il appartient à plusieurs structures néo-païennes völkisch, des groupuscules, comme le Front païen norvégien et le Front païen germanique. Il se réclame du paganisme nordique. Il est aussi un des membres fondateurs du mouvement extrémiste norvégien Résistance Aryenne.

 Quel est son courant musical ? 

Au départ, c’est le Black metal. Avec son premier groupe, Mayhem, c’est une des figures phares du Black metal. Une fois qu’il a fondé Burzum, son nouveau groupe, il est devenu une figure de proue dans le monde du National socialist black metal (NSBM). D’ailleurs, Burzum, c’est une grande référence, quelque chose d’important, on peut trouver leur disque à la Fnac ou chez Gibert ! Ce n’est pas cantonné au « petit milieu ». Les CD peuvent tirer à 20 000 ou 30 000 exemplaires.

Le Black metal est apparu au milieu des années 1980. C’est une évolution musicalement, esthétiquement et textuellement violente du Metal. C’est une sorte de vision lourde musicalement, pessimiste du hard-rock, qui prise les sons gutturaux et les atmosphères oppressantes. Sa genèse musicale renvoie à plusieurs groupes et registres : Black Sabbath, pour les textes désespérés, Kiss et Alice Cooper, pour les maquillages et Led Zeppelin pour les textes occultistes. Parmi les codes du Black metal, il y a la misanthropie, la haine du monde mais surtout un discours élitiste.

Une partie des références est ouvertement païenne, l’autre étant un satanisme bricolé à partir des représentations romantiques du satanisme médiéval. Ces groupes font référence à un monde mythique d’avant l’histoire où de super guerriers harnachés de cuir et de métal combattent les dragons, les entités maléfiques, les dieux…

Au niveau (pseudo) religieux, cette scène a fait un syncrétisme entre le paganisme nordique, celte parfois, et le satanisme, à un tel point que parfois nous pouvons même parler de « pagano-satanisme ». Ce syncrétisme se renforce chez les plus radicaux d’un racisme biologique.

Ces « pagano-satanistes » professent un antichristianisme primaire mâtiné de darwinisme social. « Le christianisme est pratiqué par des gens trop faibles pour contrôler leur propre vie. La religion représente la morale de pitié illogique qui va à l’encontre des lois de la nature », explique par exemple l’une des figures du milieu. Ces groupes insistent ouvertement sur la bestialité, la brutalité et la force, les faibles subissant la violence des forts, c’est-à-dire des Vikings. Ce darwinisme primaire est revendiqué et assumé par la frange la plus radicale de cette scène.

Certains des groupes radicaux influencés par les délires racialistes païens de Varg Vikernes accompagnent leurs disques de représentation de la Totenkopf (la tête de mort des divisions SS gardiennes des camps de concentration) et de runes. Il a même existé même un groupe appelé Zyklon B, du nom du gaz utilisé dans les camps d’extermination.

Cette mouvance est implantée partout ?

On en a principalement du NSBM en Europe et aux Etats-Unis mais aussi en Australie ou en Nouvelle-Zélande. En France, leur heure de gloire a eu lieu lors de la décennie 1990-2000. Il y a encore pas mal de fanzines et de labels qui en font la promotion, comme* Deo Occidi, fondé par Rudy Potyralla, lié aux Charlemagne Hammerskins. [* à la fin des années 90]

Il y a eu une tentative de récupération politique de la scène Black metal  par l’extrême droite radicale  ?

Le genre de propos et de provocations du milieu Black metal radicalisé ont incité une partie de l’extrême droite païenne à tenter de récupérer ces groupes. Nouvelle résistance  [formation nationaliste-révolutionnaire créée en 1990 et disparue aujourd’hui] l’a tenté par exemple.  Ils  avaient  essayé   de mettre en place un label pour sortir des disques de musique industrielle et de Black metal. Le fanzine Napalm Rock était  d’ailleurs lié à ce groupuscule animé par Christian Bouchet [ancien dirigeant nationaliste révolutionnaire, il est aujourd’hui tête de liste FN aux élections municipales à Nantes].  Le but affiché de Napalm Rock  était de « montrer que la culture musicale nationaliste/païenne est aussi liée au Black metal, au Death metal, à la musique industrielle et au hardcore ».

Cette politique est aussi celle   aujourd’hui  de  la revue  Réfléchir & Agir qui chronique dans ses pages des productions musicales Black metal. Actuellement encore, les forums de certains sites Internet consacrés au Black metal voient des tentatives d’entrisme de la part de militants d’extrême droite, notamment néo-nazis et nationalistes-révolutionnaires, quand ils ne sont pas complètement noyautés par ceux-ci. Cet entrisme est facilité par la naïveté et l’apolitisme revendiqué des animateurs de ces sites. Il se peut aussi que des sites soient créés par des militants d’extrême droite, adaptant au Web la politique de la décennie précédente vis-à-vis des fanzines.

Autre exemple, les profanateurs de Carpentras, des skinheads, venaient de la scène Black metal. La tendance NSBM est une des composantes de la mouvance néonazie actuelle.

Ne soyons pas trop dur avec les imprécisions journalistiques :
L'auteur confond 2 affaires de profanations de cimetières :

- Carpentras 1990 : skinhead PNFE crane rasé ne provenant pas de la scène black metal
la profanation d’un cadavre dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse), en mars 1990. Imputé à l’influence culturelle du FN, cet acte, qui devint un événement de mobilisation fondamental dans la stratégie de mobilisation politique et associative contre le Front national, fut élucidé seulement en 1996, alors que l’un des auteurs, Jean-Claude Gos, skinhead de Denain (Nord) et membre du PNFE, était déjà décédé. 

- Toulon 1996 : les profanateurs membres du groupe Funeral sont chevelus et pas skinheads mais ont opérés la convergence NS+BM

Quels rapports Varg Vikernes entretient-il avec Andreas Breivik ? Il était récipiendaire du Manifeste de Breivik mais au lendemain de la tuerie d’Utoya, il avait estimé que ce dernier « faisait le jeu des juifs »…

Pour Varg Vikernes, Breivik est un petit joueur. Vikernes est beaucoup plus radical et extrême.. Breivik défend l’Occident chrétien, pour Vikernes il est hors de question de défendre l’Occident chrétien, ni l’Occident tout court, qu’il considère comme dégénéré.

Vikernes reprend les thèmes nazis sur la décadence de la civilisation américaine. D’ailleurs les personnes avec qui il est en contact aux États-Unis comme Michael Moynihan,  vivent au fin fond des Etats-Unis, sans aucun contact avec le monde extérieur, en autarcie, ils ont leur communauté païenne germanique et surtout aucun mélange ni aucun contact avec les populations métissées.

Un exemple pour illustrer tout ça : Vikernes a laissé tomber le heavy métal car pour lui le rock, qui vient du blues, est une « musique de nègres ». Il a abandonné l’aspect rock pour se tourner vers le folk, musique « blanche » dépourvu de toutes influences, et musique électronique de type industriel, entièrement « blanche » aussi.

Pour résumer sa pensée, Vikernes défend une Europe blanche débarrassée de tous les peuples métissés et des juifs. C’est le nouvel ordre européen des nazis avec une Europe forcément païenne.

Propos recueillis par Abel Mestre et Caroline Monnot

Des néo-nazis chez les utopistes

https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2013/06/18/des-neo-nazis-chez-les-utopistes
 

Petite séance de saluts nazis saisie devant la librairie libertaire de Besançon. (Photo DR)

BESANÇON

Récemment encore, seuls les cris des anarchistes résonnaient à Besançon, ville des « Lip » où sont nés Victor Hugo, Proudhon, Fourier. Est-ce cette prédominance des utopistes qui fait que, depuis quelques années, s’est développé un extrémisme beaucoup moins raisonnable, voire franchement antipathique au cœur de la capitale comtoise ?

Il y a d’abord eu le Front comtois, groupe identitaire aux prétentions électorales qui soutient aujourd’hui Esteban, auteur présumé des coups mortels contre Clément Méric. Depuis la condamnation en 2011 de son leader pour incitation à la haine raciale, d’autres mouvances ont jeté l’ancre dans le secteur : les Jeunesses nationalistes révolutionnaires de Serge Ayoub, les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac ou, plus localement, Werwolf sequania, groupuscule sans attache dont les auteurs ont posté sur YouTube une vidéo dans laquelle ils agressent un militant « anti-fa » un soir d’avril 2012 au centre-ville de Besançon.

Le collectif antifasciste de la ville suit avec attention les évolutions de cette mouvance néonazie. Et ne cesse d’en dénoncer la montée en puissance sur ses divers sites internet parmi lesquels un « fafwatch » qui fait beaucoup parler.

On peut également citer les enquêtes fouillées, réalisées par un jeune blogueur indépendant, « Toufik » de Planoise. En particulier l’étude du site franc-comtois de vente en ligne Sédition Séquane sur lequel on peut toujours se procurer, malgré un prudent coup de balai depuis, l’insigne de la division SS Charlemagne ou un Tottenkopf, emblème de la panzer division SS éponyme qui s’est rendue coupable de nombreux crimes de guerre.

Sur la ville, six agressions sont attribuées à des groupuscules néonazis depuis le début de l’année. Attribuées seulement car, la plupart du temps, leurs auteurs n’ont pu être poursuivis, faute de témoignages précis.

Les jeunes anarchistes visés répugnent en effet à s’adresser à la police par idéologie bien qu’ils désignent inutilement en privé leurs agresseurs et leurs amis. Dont certains paradent en ville venant impunément faire des saluts nazis devant la librairie libertaire sous les yeux ébahis des badauds.

Un collectif antifasciste s’est créé en mai pour faire face à l’agitation croissante des groupuscules néonazis, notamment à Besançon.

https://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/06/29/sous-l-oeil-de-fafwatch

C… et fiers de l’être. Telle pourrait être la devise des militants des divers groupuscules nationalistes et/ou néonazis comtois qui ont la fâcheuse habitude d’afficher leurs exploits sur Internet. Comme ces deux vidéos montrant deux agressions extrêmement violentes perpétrées de nuit à Besançon.

L’une se déroule en avril à la terrasse du « Pub de l’Étoile ». Elle a été filmée avec un portable On suit d’abord un groupe qui arbore des tee-shirts siglés d’un logo ressemblant fort à celui du Front comtois et des initiales « WS » en lettres gothiques, correspondant au groupe « Werwolf Sequania » qui diffuse de la lingerie explicite auprès de la mouvance extrémiste avec ce type de slogans : « se repaître de vos peurs », « Berlin 45 n’oublie jamais » ou, plus énigmatique, « l’éveil du corbeau éloigne l’homme du tombeau ». Puis, le groupe s’approche de la terrasse et tombe à bras raccourci sur deux consommateurs avant de repartir tranquillement.

La seconde, qui remonte également au mois d’avril, montre l’agression d’un homme à l’entrée du pont Denfert-Rochereau, toujours à six contre un, qui est insulté, frappé à coups de poings et de pieds et enfin violemment projeté sur la chaussée. Là encore, les individus, vêtus de la tenue traditionnelle des skinheads, pantalon noir, rangers noirs, bomber noir et crâne rasé, repartent en pères peinards.

Pages Facebook fermées précipitamment

Ces deux exemples de brutalité gratuite ont été dénichés par un collectif antifasciste qui s’est créé en mai dernier et a décidé de décliner sur le plan régional l’expérience du Fafwatch. Il s’agit d’un site que les « chasseurs de néonazis » alimentent de tout ce qu’ils trouvent sur l’identité de leurs adversaires. C’est plutôt bien fait : vidéos, photographies, noms, adresses, pedigree…, tout y est. Sur le plan de la collecte, les webmasters de Fafwatch démontrent un certain savoir-faire et des réseaux étendus pour croiser leurs informations.

https://fafwatchfc.noblogs.org/files/2012/06/BIDOLI-927x1024.jpg
Dagon Sequania affiche le port des couleurs Pagan Front

Nicolas et Clémentine, alias « Dagon le Séquane » et « Gallia est nobis », Brice et Elodie, de Mamirolle, Teddy, qui a posté la première vidéo, Sébastien, dit « Sanglier », un nationaliste historique de Besançon, n’ont, du coup, plus vraiment de secrets. Et quelques-uns viennent de fermer précipitamment leurs pages Facebook où s’affichaient leurs commentaires rigolards au regard des deux vidéos.

La création du collectif répond à l’agitation croissante, constatée depuis deux ans, des groupes néonazis sur la région, et en particulier à Besançon, où les actions d’intimidation se multiplient. Soutien musclé à des extrémistes catholiques, saluts nazis devant la librairie libertaire de la place Marulaz, mise à sac d’une permanence du Front de gauche, annonce médiatisée de la venue de Fabrice Robert, le président du Bloc identitaire…

« Ça fait beaucoup »

https://fafwatchfc.noblogs.org/files/2012/06/jnr.jpg
Les 2 chevelus au milieu du groupe de JNR : BIDOLI Nicolas et Brice SCHTAUFFEN

« On se retrouve avec trois membres de la Jeunesse nationaliste révolutionnaire, la milice de Serge Ayoub, dit ‘’Batskin’’. Ça fait beaucoup pour notre petit centre-ville » explique un des membres du collectif. « Et ce ne sont pas des gens avec lesquels on peut débattre politiquement en échangeant des arguments. C’est pourquoi nous avons décidé d’utiliser d’autres moyens pour les combattre, en dévoilant des éléments tangibles afin que l’on arrête de nous dire que nous sommes dans le fantasme. En plus du Fafwatch, nous allons également ouvrir un blog plus pédagogique sur cette mouvance. Ce n’est que le début : nous avons encore beaucoup de choses sous le coude, que nous allons produire dans les mois qui viennent pour que les masques tombent. »

Fred JIMENEZ

ww.fafwatchfc.noblog.org

Remerciements au blogueur Bison Teint pour certaines de ses recherches.


MàJ

Des agressions à Besançon ?

Des agressions à Besançon ?

Cette agression a été filmée en Avril dernier Pont Denfert-Rochereau, centre ville de Besançon, par une bande de néo-nazis évoluant dans et autour d’un groupe fasciste, le Front-Comtois.

A la tête de ce groupe d’adeptes de musique NSBM (pour national socialist black metal) on trouve Nicolas Bidoli et sa compagne, Clémentine Damais. Ce charmand couple habite Thise, au 35B route de Besançon.

Nicolas Bidoli Pagan Front (Dagon le séquane sur facebook)

 

Clémentine Damais à droite sur la photo (Gallia est nobis)

Encouragé par le pilier faf historique local, Sébastien FAVIER, Nicolas BIDOLI a décidé de prendre en main la poignée de débiles perdus après les divers revers essuyés par le front comtois et de monter une section 3ème Voie Franche-Comté, n’hésitant pas à évincer pour cela Laura Jacquot,  qui s’était accaparée la mission.

A tel point que Nicolas marche maintenant dans les pas de Serge Ayoub, en tant que membre de sa milice, les JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires).

On notera qu’il est étrange qu’un fils de fonctionnaire à la trésorerie du CHU St Jacques comme Nicolas BIDOLI adhère au discours de Batskin qui, même s’il est grotesque, tente de se poser en défenseur du petit peuple. La précarité, ils ne doivent pas trop connaître chez les Bidoli…

On le retrouve sous ces couleurs lors des dernières manifestations nationalistes.

Les 2 chevelus au milieu du groupe de JNR : BIDOLI Nicolas et Brice SCHTAUFFEN

On le voit ici pour la manifestation parisienne du 13 mai accompagné de son mentor Sébastien FAVIER ainsi que de son ami Brice SCHTAUFFEN, qui lui aussi a signé pour Batskin aux JNR.

Brice SCHTAUFFEN s’était déjà fait remarquer en tant que JNR à l’occasion de la manifestation néonazie du 8 Octobre 2011 à Lille :

En bas avec le gilet jaune tenant la banderole

Brice Schtauffen se tient tout à droite avec le gilet jaune

Mais revenons sur notre pont, et faisons le tour de notre joyeuse bande NSBM :

Jordan Peter

Jason Quinnez, Brice Schtauffen et Elodie

Drapeau croix celtique en fond

Charles Arawn

 

Brice Schtauffen http://www.facebook.com/brice.schtauffen et élodie sa copine http://www.facebook.com/elodie.sequania, tout deux étudiants à l’ENIL de Mamirolle

Depuis quelques temps, Nicolas, Sébastien et leurs amis aiment se promener en bande le soir dans les rues de la ville mais pas pour faire de la politique :

En effet, même si le front comtois se veut une association à but politique, les préoccupations de ses membres et sympathisants sont bien ailleurs,

comme le montre cette seconde vidéo.

Le Bisonteint a trouvé que ce groupe se nommait « werwolf sequania », faisons maintenant un tour succinct de ce « crew ».

Teddy Mairet, Fanny sa copine, Cyril (http://www.facebook.com/profile.php?id=100004008331475&sk=wall)  et son amie.

Sébastien Favier, Brice Schtauffen, Jonathan Coursault, Teddy Mairet accompagné de sa copine Fanny.

Elodie et Sébastien

Fanny

Jordan Peter et son amie

Nicolas Bidoli et « Charles Arawn » (http://www.facebook.com/arawn777)

Eric Simonin Joffrey Monnier ? => voir EDIT en bas d’article

Thierry Auer au centre

Thierry et Sébastien étaient de l’expédition qui est passée secouer le local du front de gauche place marulaz à Besancon il y a peu.

Absent de ce trombinoscope, Kevin Spano n’est pourtant pas loin…

En se penchant sur la boutique en ligne qui vend les produits « werwolf sequania » http://www.sequaniakg.com on peut constater qu’il en est le créateur :

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[owner-c] updated:           2012-04-30 16:11:58

Kevin Spano

 

Récapitulatif et informations complémentaires :

Sébastien FAVIER (JNR) habite à Chalèze, 13 route de la malate sangularusporcus@orange.fr

Nicolas BIDOLI (JNR) et Clémentine DAMAIS habitent au 35B route de Besançon 25220 Thise  06 70 98 24 70

Brice SCHTAUFFEN (JNR) et Elodie étudient à l’ENIL de Mamirolle (Grande rue – 25620 MAMIROLLE)

Kevin SPANO (Front Comtois) habite au 11 rue de la litonière 25660 GENNES  06 85 22 69 22

Jonathan COURSAULT (Front Comtois) habite au 3 chem Monts de Bregille Haut 25000 BESANCON  03 81 88 32 94

Thierry AUER ( sympathisant Front Comtois) habite à Montferrand le Château

Eric Simonin Joffrey MONNIER (Front Comtois), originaire du nord Franche-Comté, étudie au CFA de Besançon (10 Rue François Villon à Besançon)  06 68 39 52 31 (voir EDIT en bas de l’article)

Des partisans d’une Europe blanche un brin nostalgiques : affiches du PNFE

Eric fier de son lada. (voir EDIT en bas de page)

C’est bien Teddy Mairet qui est à l’origine de la diffusion de la seconde vidéo.

 

EDIT : mail reçu 24H après la publication et explications

Bonjour,

Votre site est très intéressant.

Juste un erratum, le jeune que vous avez identifié comme s’appelant Eric Simonin est une erreur il s’appelle Joffrey Monnier et habite chez son beau-père Eric Simonin à Eloie(90)
c’est un membre du Wehrwolf Sequania et du Front-Comtois.

NDLR : éléments irréfutables :

  • il utilise bien l’adresse ericsimonin@aol.com
  • l’adresse qu’il donne à ses correspondants est 15 allée de la chaume 90300 ELOIE
  • le n° qu’il donne a ses correspondants est le 03.84.21.81.42
  • Eric Simonin est dans l’annuaire à cette adresse

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