Call of Terror 5 le 24 février et Hot Shower 9 le 16 mars 2024 [revue de presse]

Call of Terror ET Hot Shower :

 

International media :

Rapports d’études Counter Extremism Project :

(c) Couter Extremism Project 2020 – “Violent Right-Wing Extremism and Terrorism – Transnational Connectivity, Definitions, Incidents, Structures and Countermeasures”
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l’équipe de sécurité du Call of Terror 2017, avec les Hammerskins suisses Gaël Renevey et Michaël Biolley et le néonazi français Tomasz Szkatulski, adepte des sports de combat à la tête de la boutique en ligne Pride France. © Documents Exif

 


 


  • la préfecture du Rhône a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire.

  • Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter.

  • Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé.

    Rue89Lyon

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  • Interdiction administrative

 


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https://www.mediapart.fr/journal/international/310124/race-aryenne-reveille-toi-de-lyon-milan-une-internationale-de-la-musique-nazie-se-reunit
  • « Race aryenne, réveille-toi ! » : de Lyon à Milan, une internationale de la musique nazie se réunit

Après quatre années d’interruption, le Call of Terror et le Hot Shower, deux des principaux festivals de black metal national-socialiste, font leur retour en Rhône-Alpes et en Lombardie les 24 février et 16 mars. Sans être, à ce stade, empêchés par les autorités des deux pays.

Mise en garde
Cet article fait notamment état d’appels au meurtre, de propos antisémites, racistes, xénophobes et glorifiant l’Holocauste, de récits d’assassinat sataniste et de profanation de sépulture. Sa lecture peut être difficile et choquante.

D’ordinaire, les événements néonazis clandestins ne font l’objet que d’une publicité discrète. Afin d’éviter toute interdiction préalable, leurs promoteurs distillent les informations au compte-gouttes dans des cercles restreints d’initiés. Cette fois, le festival de black metal national-socialiste (NSBM) Call of Terror, dont la cinquième édition est censée se tenir le 24 février dans un lieu indéterminé en Rhône-Alpes, ne cherche pas spécialement à se camoufler et a sorti l’artillerie lourde sur les réseaux sociaux, avec un compte Instagram et un canal Telegram ouverts au public. Lire la suite

Diffusé le 5 décembre 2023 et également repéré par Libération, le flyer aux teintes criardes joue sur les codes des affiches traditionnelles de metal, allant jusqu’à emprunter le slogan « See you in hell » (« Rendez-vous en enfer ») au Hellfest, le plus important rassemblement de musiques extrêmes en France. Y figurent deux casques spartiates, un symbole belliqueux répandu dans l’extrême droite violente, utilisé par les groupuscules Division nationaliste révolutionnaire puis Honneur & Nation ou le club de boxe identitaire L’Agogé, à Lyon. Le choix du 24 février ne doit rien au hasard : c’est la date anniversaire de la fondation du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), à Munich, en 1920.

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Les flyers des éditions 2017, 2018, 2019, 2020 et 2024 du Call of Terror. © Photomontage Mediapart

La tête d’affiche, Graveland, est un groupe phare de la scène NSBM. Originaire de Wrocław en Pologne, active depuis le début des années 1990, la formation multiplie dans ses morceaux épiques les références à la mythologie germanique, se réclamant du culte de Wotan – qui est à la fois la version en vieux haut allemand du dieu suprême Odin et l’acronyme du slogan américain « Will of the aryan nation » (« Volonté de la nation aryenne »).

Admirateur revendiqué d’Adolf Hitler, qui a accompli selon lui « le véritable destin caché dans le sang des personnes blanches », son leader Robert Fudali, 54 ans, est connu de longue date pour ses appels au meurtre et ses saillies antisémites, suprémacistes et xénophobes.

« Race aryenne, réveille-toi ! La nouvelle ère du paganisme et des ténèbres arrive. Graveland vous montrera le chemin. Recommencez l’holocauste, tuez les juifs et les chrétiens. […] Nous avons choisi la voie de la guerre, parce que nous devons faire la guerre aux races sous-humaines de Turquie, d’Afrique et de Roumanie. Détruisez les nègres et autres sous-hommes, qui sabotent nos traditions et notre culture. L’Europe doit être nettoyée de cette putain de merde ! », proclamait-il en 1996 dans la revue musicale Pit Magazine.

« Nos traditions et coutumes indigènes sont remplacées par le folklore africain. Les Blancs sont bombardés d’une pop culture moderne et vide de sens qui plonge notre civilisation dans la décadence et la superficialité spirituelle. Le puissant lobby pro-juif est responsable de cette situation parce que les juifs ayant peur d’un nouvel Holocauste, ils soutiennent toutes les activités anti-extrême droite », assénait-il encore au mensuel américain Decibel Magazine en 2006.

Le groupe Graveland en marge d’un concert clandestin dans le nord-est de la France, en septembre 2023. À gauche : le leader Robert Fudali. © Compte Instagram de Graveland

Récemment, Robert Fudali saluait sur son compte Facebook le « courage » du rappeur américain Kanye West de poser avec un tee-shirt à l’effigie de Burzum, un célèbre groupe de NSBM norvégien : « Il [West] risque d’attirer sur lui la colère de toute l’industrie musicale, qui est complément contrôlée par un “certain groupe”. »

Drakkar Prods maison de disque de Cyril Mendre de Peste Noire, Gestapo 666 (C) Midi Libre

Graveland, qui collabore avec le label Drakkar Productions établi à Millau (Aveyron), s’était entre autres produit au Ragnard Rock Festival, à Simandre-sur-Suran (Ain), en juillet 2016. Au cours du concert, des saluts nazis et des tee-shirts à la gloire du Troisième Reich avaient été observés dans l’assistance, à la suite de quoi la justice avait été saisie.

(C) Le Figaro 2016

 

https://antipestenoire.noblogs.org/files/2016/03/antifa-berlin-pagan-front-234x300.jpgAu Call of Terror 2024, Graveland partagera l’affiche avec un autre groupe polonais, Kataxu, membre comme lui du Pagan Front (« Front païen »). Ce mouvement, qui fédère une trentaine de formations de NSBM européennes et slaves, expliquait ainsi sa stratégie métapolitique dans le magazine allemand A-Blaze, en 2008 : « Nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. […] Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans à aller sur la voie de l’activisme politique. »

Un manifeste, publié sur son site en 2007, dressait la liste des douze « commandements » du Pagan Front. Parmi ceux-ci : « Fiers nationaux-socialistes », « Contre toute influence judéo-chrétienne », « Tolérance zéro pour les ennemis de notre race » ou « Rassemblement sous la bannière du svastika ».

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Le Call of Terror programme également les Italiens de SPQR. Le groupe tire son blase de la devise de l’Empire romain (« Senatus populusque Romanus », soit « Le Sénat et le peuple romain »), emblème récupéré a posteriori par le régime fasciste de Benito Mussolini, qui souhaitait ressusciter l’histoire culturelle de la Rome antique.

En septembre 2022, les musiciens de SPQR sont montés sur la scène de la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le parti néofasciste CasaPound Italia à Grosseto (Toscane), où le mari de la vice-présidente de Reconquête Marion Maréchal, l’eurodéputé Vincenzo Sofo, avait été convié. En ce début d’année, le quatuor romain a diffusé le clip de sa nouvelle chanson « Il mio nome è vendetta » (« Mon nom est vengeance »), à la gloire de la brigade Azov, cette unité militaire ukrainienne connue pour ses affiliations néonazies et ultranationalistes.

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Le concert du groupe SPQR au festival annuel de CasaPound Italia, en septembre 2022. Le logo du parti néofasciste est volontairement pixellisé. © Compte Instagram de SPQR

Le quatrième et dernier groupe à l’affiche, Leibwächter, n’a pas d’existence documentée mais pourrait constituer un alias de la formation de NSBM lyonnaise Leibstandarte – du nom de la 1re division Schutzstaffel (SS) chargée de la garde personnelle de Hitler.

Contactés par Mediapart, les organisateurs du Call of Terror n’ont pas donné suite. Selon nos informations, la soirée du 24 février se déroulera entre Lyon et Genève, et le tarif des préventes est fixé à 28 euros (35 euros sur place). Plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices débarqué·es de plusieurs pays d’Europe sont attendu·es.

Sollicitées, les préfectures du Rhône, de l’Ain, de l’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, cinq départements où est susceptible de se dérouler l’événement, n’ont pas réagi. Dans un autre registre, la préfète de l’Ain a pris, le 25 janvier, un arrêté portant interdiction d’une représentation – prévue le lendemain – de l’humoriste Dieudonné, en raison de ses condamnations pour antisémitisme.

En février 2023, après les révélations de Mediapart, six préfets et préfètes de la région Grand Est avaient interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival NSBM Night for the Blood. L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.

Pour organiser leurs événements, les promoteurs néonazis usent souvent du même stratagème : louer la salle des fêtes d’une petite commune sous un faux motif. En 2020, ultime édition en date du Call of Terror, c’est l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud (Ain, 1 649 habitant·es) qui en avait fait les frais.

« Ils avaient l’air sympas, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, avait raconté l’employée de mairie chargée de la location de l’équipement. Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »

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En 2018, le Call of Terror s’était installé à Longes (Rhône, 964 habitant·es) puis, en 2019, à Trêves (Rhône, 735 habitant·es). Alors que les prises de vue sont généralement proscrites dans ces événements, deux clichés issus de cette édition 2019, que Mediapart s’est procurés, montrent des participants effectuer des saluts nazis pendant les concerts des groupes Absurd (Allemagne) et Goatmoon (Finlande).

Profanation de sépulture, assassinat de curé et provocation à la haine raciale

Trois semaines après le Call of Terror, le 16 mars, un autre rendez-vous majeur du genre NSBM se tiendra de l’autre côté des Alpes : la neuvième édition du Hot Shower Fest, dont le nom (« douche chaude ») se réfère aux chambres à gaz des camps d’extermination nazis, organisée dans la région de Milan, au nord de l’Italie. Avec, à l’affiche, des groupes américano-vietnamien (Vothana), brésilien (Walsung), autrichien (Knochenhorde) et français (Seigneur Voland).

Native de Toulon (Var), cette dernière formation propage un black metal ouvertement antisémite, avec des textes aussi explicites que « Des juifs et autres germes de pourriture », « Quand les svastikas étoilaient le ciel », « Sur les ruines et les cendres de Sion » ou « Les douze tribus [d’Israël – ndlr] exterminées par le dernier bastion blanc du IIIe Reich allemand ».

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(c) journal Libération

Le leader de Seigneur Voland (nom donné au diable dans le nord de la France au Moyen Âge), Anthony Mignoni, a été condamné en octobre 1997 à quatre ans de prison pour avoir exhumé et profané la sépulture d’Yvonne Foin, une septuagénaire enterrée vingt ans plus tôt, dans un cimetière toulonnais. Adepte à la fois de Satan et d’Hitler, il a justifié son geste par un rejet de l’humanité.

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Le curé de Kingersheim Jean Uhl était apprécié de tous. Il est mort à cause de thèses satanistes totalement délirantes. Photo archives L’Alsace /Jean-Paul FREY
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(C) Le Soir Belge – Le père curé Jean Uhl assassiné

En avril 2001, le même Anthony Mignoni a été appelé à la barre des témoins de la cour d’assises de Colmar parce que considéré comme le gourou de David Oberdorf, un jeune homme condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat, en décembre 1996, du curé de Kingersheim (Haut-Rhin). « David a fait ça parce qu’il a voulu faire mieux que moi dans l’horreur. C’est pour ça qu’il a signé son crime de 33 coups de couteau et d’une étoile gravée dans la main du curé », a déclaré le chanteur au tribunal.

Dans un entretien accordé à l’été 2023 à L’Alsace, qui retrace ce procès, l’avocat de la partie civile, Thierry Moser, évoque « un assassin sous influence et un auteur moral qui a échappé à la justice ».

 

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En février 2004, Anthony Mignoni mais aussi Laurent Franchet, guitariste de Seigneur Voland, ont été condamnés pour provocation à la haine raciale et menaces de mort à l’égard de la journaliste Anne Sinclair, de l’ancienne ministre Simone Veil et de Patrick Gaubert, alors président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

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archives REFLEXes – Zik et zina : Quand la musique fait Boum

Étaient visés des écrits imprimés dans le fanzine Wotan, bulletin mensuel de rééducation, édité par le groupuscule Charlemagne Hammer Skins.

(c) France Politique

 

(C) Discogs vouïvre – Xaphan Anthony Migni, Florian Denis de St Chirat, autours de Sün labellisé LMH

Reformé en 2019 après quinze ans de séparation, Seigneur Voland s’est depuis produit en Finlande, en Belgique, en Allemagne, en Ukraine, au Japon, au Royaume-Uni, au Portugal, et, en septembre 2023, lors d’un événement clandestin dans le nord-est de la France, en compagnie de Graveland et Kataxu (les deux têtes d’affiche polonaises du Call of Terror), selon les informations de Mediapart.

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Les quatre membres de Seigneur Voland au cours de leur tournée japonaise en 2020 : Laurent Franchet, Valentin Dolatowski, Anthony Mignoni et Yann Munch. © Document Mediapart

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(C) BELLINGCAT At Ukraine’s Asgardrsrei, A French Connection

 

L’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus

Contactés par mail, les organisateurs du Hot Shower Fest ont esquivé en demandant à être rappelés sur le numéro de téléphone fixe d’une pizzeria située à Naples (voir en Boîte noire). Sollicitée, la préfecture de la région de Milan n’a pas donné suite.

Selon le site Antifascist Europe, piloté par la fondation berlinoise Rosa-Luxemburg, l’accueil, la logistique et la sécurité du festival sont coordonnés par la branche italienne des Hammerskins, un gang criminel néonazi dédié à la « défense de la race blanche », aux ramifications internationales et à la hiérarchie stricte. Le média d’investigation allemand Exif a relevé que des Hammerskins français et suisses ont aussi assuré la sécurité de la première édition du Call of Terror en 2017. Le festival rhône-alpin peut en outre s’appuyer sur des groupuscules d’extrême droite particulièrement implantés à l’échelle locale.

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À gauche : le local de la branche milanaise du gang criminel des Hammerskins, où les premières éditions du Hot Shower Fest ont été organisées. À droite : l’équipe de sécurité du Call of Terror 2017, avec les Hammerskins suisses Gaël Renevey et Michaël Biolley et le néonazi français Tomasz Szkatulski, adepte des sports de combat à la tête de la boutique en ligne Pride France. © Documents Exif

Derrière les deux événements français et italien plane l’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus, figure tutélaire de la scène NSBM. À la tête de son label Darker Than Black Records, l’influent musicien a édité les disques de plusieurs groupes présents à l’affiche et a lui-même joué, avec son projet Absurd, au Hot Shower Fest 2018 et au Call of Terror 2019. Selon Thorsten Heindrichs, musicologue à l’université de Mayence (Allemagne), le militant de 48 ans serait même « le fournisseur de billets » pour le festival transalpin.

Condamné en 1993 pour le meurtre d’un camarade de classe à Sondershausen en Thuringe, Hendrik Möbus est libéré de prison en 1998.

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(c) 2000 – archive Intelligence Report / Southern Poverty Law Center

 

https://antifainfoblatt.de/sites/default/files/styles/responsive_3_2_300w/public/Hendrik.m%C3%B6bus.jpg?h=bd571149&itok=Y_fgRVvnDe nouveau condamné pour ses activités néonazies en 1999, il s’enfuit aux États-Unis pour échapper à une nouvelle incarcération et travaille pour William Luther Pierce III, chef de l’Alliance nationale, une organisation suprémaciste basée en Virginie-Occidentale. Extradé en 2001 en Allemagne, il est emprisonné jusqu’en 2007 et fait depuis l’objet de plusieurs procédures judiciaires.

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Hendrik Möbus (rechts) beim „Rock gegen Links“-Konzert im Oktober 2017 in Themar (Thüringen).

 

Le reportage documentaire sur la nébuleuse des rassemblements néonazis C18, Blood and Honour, Kampf des Niebelung, Arische Bruderschaft, Schild & Schwert (SS) & Co. – , … diffusé en 2018 par la télévision allemande propose évidement un chapitre sur le réseautage inter-nazi-onal de la NSBM  du promoteur et meurtrier néonazi Hendrik Möbus.

10:38 Tomasz Szkatulski Pride France @ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière polonaise.
22:15 Hendrik Möbus, meurtre, cavale aux USA, …
@ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière Polonaise
@ Hot Shower, en co-production avec Hammerskins à Milan dans le Nord de l’Italie à proximité de la France et La suisse : Graveland, Sacrificia Mortuorum amputé de sa croix celtique, … une accumulation turbonazi affichée.
24:35 - Asgardsrei de AZOV à Kiev en Ukraine, le plu gros rassemblement NSBM nommé d’un tire de Absurd l’orchestre nsbm autours de Hendrik Möbus.
Olena Semenyaka et Aleksey Levkin de M8l8t.H, Wotanjugend et Militant Zone.25:41 - Olena Semenyaka et Hendrik Möbus en Allemagne @ DerIIIweg

Surveillé de près par les services de renseignement de son pays, Hendrik Möbus mise donc sur l’étranger pour faire fructifier son entreprise extrémiste. Le chercheur Thorsten Heindrichs observe que « Möbus est bien mieux connecté au niveau international que la majorité des néonazis allemands ». Autre indice qui tend à corroborer cette analyse : l’artiste était impliqué dans l’organisation du festival NSBM ukrainien Asgardsrei qui, de 2015 à 2019, a attiré chaque année jusqu’à 1 500 participant·es venu·es du monde entier à Kyiv.

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Le musicien néonazi allemand Hendrik Möbus avec les deux principaux organisateurs du festival Asgardsrei à Kyiv, en 2018 : Olena Semenyaka, idéologue du mouvement Azov, et Alexeï Levkine, un néonazi russe expatrié en Ukraine, à la tête du groupe M8l8th et du label Militant Zone. © Capture d’écran Youtube

Dans le cadre du colloque paneuropéen « Pact of steel » (« Pacte de fer », du nom de l’alliance militaire germano-italienne scellée en 1939), organisé en marge de l’édition 2018 de l’événement, Hendrik Möbus avait donné une conférence sur le baron Roman von Ungern-Sternberg, général anticommuniste de la guerre civile russe. À ses côtés : la co-cheffe d’orchestre d’Asgardsrei, Olena Semenyaka, que le spécialiste français de l’extrême droite ukrainienne Adrien Nonjon qualifie de « première dame » du nationalisme ukrainien puisqu’elle est « la figure de proue féminine du mouvement Azov ».

 

En introduction du colloque, la philosophe de formation, qui dirige par ailleurs le club métapolitique Plomin, assumait parfaitement le fait d’associer dans un même endroit concerts de metal et tables rondes militantes. « [Asgardsrei] n’a jamais été un événement purement musical, tout comme le genre même de black metal qui, dans sa forme originelle, dépasse la seule musique. »

À l’occasion de son audition, en janvier 2023, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande en pointe dans la lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, mettait en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».

Europol, l’agence européenne de police criminelle, n’en pense pas moins, jugeant ce genre de manifestation crucial pour la sphère néonazie. « Outre leur activisme en ligne, [ses militants] accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe », notait-elle dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre.

Si vous avez des informations sur les extrêmes droites à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse extremedroite@mediapart.fr.

https://twitter.com/Mediapart/status/1752728780295094404

 


  • 27.01.2024 «Call of Terror» : un nouveau festival néonazi organisé en France

LibérationQuatre groupes de hard rock nazi sont à l’affiche de cet événement qui pourrait se tenir fin février en région lyonnaise. Joint par «Libération», le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions.

L’affiche de l’événement fixe le rendez-vous au 24 février, date d’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler

Après quatre années de sommeil, le «Call of Terror» («appel de la terreur») est de retour. En 2020, la dernière édition en date de ce festival nazi avait rassemblé quelques centaines de mélomanes, venus tendre le bras sur des sérénades beuglardes gloriant la haine. Libération s’est procuré l’affiche de ce nouveau rendez-vous, le cinquième du genre : elle annonce la présence de quatre groupes de NSBM (pour «National-socialist Black Metal», du hard rock nazi) et fixe le rendez-vous au 24 février. La date n’a pas été choisie au hasard par ces nostalgiques du IIIe Reich : elle correspond à l’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler. Si le lieu de cette soirée est soigneusement tenu secret, elle devrait, selon nos informations, se tenir en région Auvergne-Rhône-Alpes, quelque part entre Lyon et la frontière Suisse. Joint par Libé, le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions sur l’événement, qui devrait mobiliser les forces de l’ordre locales.

Sur l’affiche du Call of Terror 2024, des casques de légionnaires romains stylisés et une phrase : «See you in hell» («rendez-vous en enfer»). Parmi les groupes annoncés, la formation polonaise de black metal Graveland, connue et populaire au sein de cette sphère musicale, mais pointée pour ses accointances nazies. Notamment au vu de textes publiés sur son blog, selon lesquels «nous avons tous besoin de ségrégation raciale pour préserver notre propre culture et notre spiritualité» ou encore «la confrontation entre la civilisation occidentale blanche et la civilisation des immigrés de couleur est imminente». Le groupe y tenait également des propos ouvertement antisémites et homophobes. Graveland s’était déjà produit en France en 2016 lors d’un festival de «metal viking». Lors de son passage sur scène, de nombreux saluts nazis avaient été constatés dans la foule.

Festival en sommeil depuis quatre ans.
Star du concert à venir, qui a notamment été annoncé sur l’un des principaux canaux néonazis français, la chaîne Telegram Ouest Casual, Graveland partagera la scène avec les Polonais de Kataxu, tout aussi radicaux. Et avec les Italiens de SPQR (pour Senatus populusque romanus, «le Sénat et le peuple romain», devise la Rome antique), proches de la pire extrême droite transalpine et dans les concerts desquels les bras tendus sont légion. Aussi mentionné, un mystérieux groupe dénommé Leibwächte, «garde du corps» en allemand. Cette formation, qui n’a pas d’existence en ligne, est la seule dont les organisateurs du Call of Terror ne précisent pas la nationalité. Selon une source bien informée au sein de la mouvance, ce pourrait être un alias créé pour l’occasion, afin de cacher le nom du vrai groupe qui se produira. Pourrait-il renvoyer aux Français du groupe Leibstandarte, du nom de la division SS chargée de la protection rapprochée d’Adolf Hitler ?
Cela fait quatre ans que le Call of Terror était en sommeil, après les premières éditions organisées entre 2017 et 2020. Ces événements se sont tous tenus dans la grande région lyonnaise, en Auvergne-Rhône-Alpes. A la manœuvre, selon une autre source au fait de cette mouvance : des réseaux liés aux suprémacistes du mouvement Hammerskins France, émanation d’un gang néonazi américain violent dont la branche allemande, très connectée à ses homologues français, vient d’être interdite.
Interdiction d’un événement similaire en 2023.
Selon Rue89 Lyon, les précédentes éditions étaient plutôt pilotées par le groupuscule Blood and Honour Hexagone, section française du mouvement skinhead fondé en 1987 par Ian Stuart, chanteur anglais du groupe de RAC (pour «rock anticommuniste») Skrewdriver et interdit dans plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou le Canada. Blood and Honour Hexagone, considéré comme un «groupe de combat», a été dissous par l’Etat en juillet 2019 car il diffusait «une idéologie néonazie, raciste et antisémite, exaltant la “race blanche”, appelant à la haine, à la discrimination et à la violence», notamment par «l’organisation de concerts de musique néonazie». Ses membres ont également été impliqués dans des violences, souvent à caractère raciste. En mars 2016, un vaste coup de filet avait débouché sur l’interpellation de onze militants et la saisie de 11 armes d’épaule, 28 armes blanches, des gilets pare-balles, des casques lourds et des objets ou drapeaux nazis.
En 2023, l’annonce d’un événement similaire en région Grand Est, le «Night for the Blood» («nuit pour le sang»), avait mobilisé les autorités. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait réagi en personne et demandé aux «six préfets potentiellement concernés», ceux des départements où la soirée était susceptible de se tenir, de tout mettre en œuvre pour «interdire le concert», qui l’avait effectivement été.
Sans doute échaudés, les organisateurs du Call of Terror 2024 gardent jalousement le secret du lieu de rendez-vous pour le 24 février. Une pratique classique pour ce type d’événements, dont l’adresse, le plus souvent des salles des fêtes de petites communes réservées sous des faux prétextes, n’est communiquée qu’au dernier moment et aux seuls détenteurs d’une place, afin de contourner les interdictions. Le jeu du chat et du nazi.
Maxime Macé et Pierre Plottu (Libération)
publié le 27 janvier 2024 à 8h04

Libération

 


Un festival de black metal néonazi prévu près de Lyon

[…] on retrouve Graveland. […] Le groupe était présent en 2016 dans la région lyonnaise, à l’affiche du festival Ragnard Rock, à Simandre-sur-Suran, dans l’Ain. Un lecteur de Rue89Lyon, présent au festival, témoignait des saluts nazis aperçus durant leur passage sur scène : « les cas de mains levées durant sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers ». […]

Le 24 février, Graveland retrouvera ses camarades polonais de Kataxu […] Les deux groupes sont membres du Pagan Front […] Les programmateurs du « Call of Terror » sont allés chercher dans divers pays d’Europe.

On retrouve également un groupe italien, SPQR. Leur nom vient de la devise romaine « Senatus populusque Romanus », qui signie « Le Sénat et le peuple romain ». Loin d’être une référence à la démocratie antique, le sigle est plutôt emprunté au régime fasciste de Benito Mussolini, qui en avait fait un de ses slogans. Selon Mediapart, le groupe était présent en septembre 2022 à la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le mouvement nationaliste et néofasciste italien Casapound.

Dernier sur l’affiche, figure le groupe Leibwächter (garde du corps en français), dont on ne sait pas grand chose. Il pourrait s’agir d’un nom d’emprunt pour le groupe de NSBM de Lyon, Leibstandarte. Contactés, les organisateurs du Call of terror n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Selon Adrien Nonjon, doctorant à l’Institut national des langues et civilisations
orientales (Inalco), spécialisé dans les nationalismes et mouvements d’extrême droite est-européens, ce type de festival n’est pas seulement un moment musical, mais aussi politique : « Les concerts de NSBM, avec leurs textes et leur esthétique, sont un moyen de promouvoir une vision du monde et de rassembler une communauté. Ils s’adressent à un public déjà idéologisé. L’invitation de groupes étrangers peut permettre de faire se rencontrer des militants d’extrême droite de plusieurs pays. » Dans son livre sur le bataillon Azov – bataillon nationaliste ukrainien, où l’on peut retrouver des militants néonazis – il raconte avoir rencontré le programmateur du Call of terror dans une base militaire à Kyiv, en recherche de groupes ukrainiens à mettre à l’afche d’une prochaine édition.

Un festival néonazi qui s’appuie sur un réseau régional et
lyonnais

« Après la chute de l’URSS, il y a eu une radicalisation anti-communiste en Europe de l’Est. Cela coïncide avec l’émergence du NSBM, dont Graveland est l’un des premiers groupes. Le NSBM s’est ensuite déporté vers l’Ukraine, puis la Russie. La France a réussi à se greffer à cette mouvance et en est devenu un des principaux pôles, notamment grâce aux groupes Peste Noire ou Baise ma hache », analyse Adrien Nonjon.

Les organisateurs du Call of terror peuvent en effet s’appuyer sur une scène rhône-alpine de NSBM plutôt dynamique.

Le groupe savoyard Baise ma hache était à l’affiche des éditions de 2017 et 2019. Cette fois, s’ils ne se produiront pas sur scène, ils seront tout de même présents. Le groupe a annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il tiendrait un stand sur le site du festival. Outre leur logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), Baise Ma Hache reprend intégralement un poème de Robert Brasillach, écrivain collaborationniste et antisémite fusillé en 1945, dans une de ses chansons. Le groupe a également rendu hommage à Dominique Venner, un idéologue d’extrême droite, dans un post Facebook aujourd’hui passé en privé. Le lendemain du concert de 2017, une rencontre avec le groupe avait eu lieu dans le local du groupuscule d’extrême droite Gud (devenu Bastion social puis Lyon Populaire) à Lyon.

Concernant la cinquième édition du Call of Terror, la préfecture du Rhône a indiqué qu’elle prendrait un arrêté d’interdiction dans les prochains jours.

Contactées, les préfectures de l’Ain, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Isère n’ont pas répondu à nos sollicitations.

En novembre 2023, un concert de RAC (rock anti-communiste) et néonazi devait se tenir près de Lyon. Après avoir été annulé puis interdit par la préfecture du Rhône et de plusieurs départements, dont l’Isère, il s’était finalement tenu en taille réduite dans un restaurant loué sous un faux prétexte.

 


 


  • European branch of @FightExtremism, a not-for-profit, international policy organization formed to combat the growing threat from extremist ideology.

https://pbs.twimg.com/media/EnQV-d5XMAI3MuL?format=jpg&name=900x900

https://pbs.twimg.com/media/EnQV_ddW4AAF-zy?format=jpg&name=900x900

https://www.counterextremism.com/sites/default/files/styles/large/public/press_image/financial%20strategies%20right-wing%20extremist%20orgs%20and%20actors%20in%20uk%20and%20germany.png?itok=km6PgN91

 

 


  • Scénographie armée de Graveland : casque d’armure, lames d’épée et de poignard.

Graveland @ Eternal Hate fest. juillet 2023

 


  • Vice News : Traduction

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Screenshot 2024-02-12 at 12 Polish band Graveland are described as “one of the stars of the international National-Socialist black metal-scene.” Photo: Instagram

Deux grands concerts de musique néonazis auront lieu en France et en Italie au cours des prochaines semaines, dans les semaines à venir, que les experts de l’extrémisme alertent comme d’importants événements de mise en réseau et de collecte de fonds pour l’extrême droite européenne.

Le concert français, Call of Terror, doit se tenir dans un lieu inopiné dans le sud-est de la région de l’Auvergne-Rhône-Alpes le 24 février, tandis qu’un concert italien appelé Hot Shower se tiendra quelque part dans le nord de l’Italie trois semaines plus tard. Les événements marquent le retour des concerts, facturés par leurs organisateurs comme des festivals et tous deux des rencontres établies sur la scène musicale underground d’extrême droite en Europe, pour la première fois depuis qu’ils ont été interrompus par la pandémie de coronavirus.

LIRE: Le coronavirus a fermé la scène néonazie du festival de musique néo-nazie en Europe

Les concerts figureront quelques-uns des plus grands noms du genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal national-socialiste » ou NSBM. L’idéologie raciste du genre est clairement diffusée sur une affiche diffusée sur les médias sociaux, qui comporte un rat de bande dessinée – Splinter des tortues ninjas – portant une étoile juive de David, avec un Klansman à capuche.

« S’il vous plaît, arrêtez de comparer les Juifs à la vermine – c’est insultant à la vermine », peut-on lire sous l’affiche sur la page Facebook du concert.

Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures musicales d’extrême droite, a déclaré à VICE News que les concerts sont deux des événements majeurs de la comédie musicale néo-nazie en Europe.

« Les deux festivals sont d’une importance capitale pour la scène internationale NSBM, parce qu’ils ont déjà établi une certaine tradition, et parce que les line-ups comportent généralement des bandes nazies de « haut calibre », a-t-il déclaré.

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Call of Terror, qui est proposé pour la cinquième fois, affiche le groupe polonais chevronné Graveland, décrit par Hindrichs comme « l’une des étoiles de la Scène internationale de la NSBM ».

Formé à Wroclaw en 1991, le groupe a fait interdire les albums en Allemagne, et apparaît sur une liste des groupes de « musique de haine ». Le fondateur du groupe, qui utilise le nom de scène « Rob Darken », a déclaré à un interviewer en 2006 que la plupart des gens qualifieraient sa politique de « convictions nationales-socialistes de droite ».

Parmi les autres actes de la formation Call of Terror, on peut citer le groupe italien SPQR – une phrase faisant référence à la République romaine – qui a promu son apparition au festival avec son dernier vidéo musical, qui présente des images de soldats ukrainiens au combat et est dédiée aux unités de combat d’extrême droite ukrainiennes, y compris la brigade Azov, le secteur droit et le corps des volontaires russes. Le groupe polonais de la NSBM Kataxu, qui, comme SPQR, était « très bien connu dans la scène », a déclaré Hindrichs.

La France était connue pour avoir l’une des scènes NSBM les plus fortes et les mieux en réseau en Europe, aux côtés de bastions plus forts plus à l’est comme la Pologne, l’Ukraine et la Russie, a-t-il ajouté.

Lire la liste : Le festival de black metal en Ukraine est l’événement néo-nazi de la mise en réseau de l’année

L’événement Hot Shower dans le nord de l’Italie, qui se tient pour la neuvième fois depuis le concert inaugural en 2012, proposeVothana, un groupe de la NSBM américano-vietnam qui, selon Hindrichs, a rarement joué en live. La formation comprend également le groupe brésilien Walsung, dont le catalogue comprend la chanson « When Totenkopf Rises » (Der Sturmer) et la bande française de la NSBM, Seigneur Voland, qui a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilaienrt le Ciel » (« When Swastikas Light Up the Sky »).

Alexander Ritzmann, conseiller principal au Counter Extremism Project, a déclaré que des événements comme les concerts ont servi de « centres de réseau central » pour les mouvements transnationaux d’extrême droite.

« Ils ont une fonction sociale – « s’amuser au fascisme » – et ils sont utilisés pour gagner de l’argent pour le mouvement grâce à la vente de billets, de marchandises et de restauration », a-t-il déclaré à VICE News.

Les figures clés de la clandestinité de l’extrême droite se réuniraient généralement autour de l’événement et examineraient des domaines de collaboration, y compris des actions potentiellement violentes. Ritzmann a déclaré qu’il n’y avait pas de « distinction claire entre la scène musicale d’extrême droite et l’extrémisme violent de droite ».

« Ils se rencontrent tous lors de ces événements, où la diffusion de propagande haineuse contre les minorités est au centre de l’action », a-t-il déclaré.

Ces événements musicaux sont un flux de revenus clé pour la scène underground néo-nazie traditionnelle, avec une grande partie de l’argent collecté reléguer dans l’activité d’extrême droite. Ces activités comprennent le financement de la publication de matériel politique, l’organisation de manifestations, couvrant les frais de justice pour les extrémistes qui tombent sous le coup de la loi.

« Beaucoup d’argent liquide changent de mains à ces événements », a déclaré Ritzmann.

LIRE: Les festivals de musique néonazis financent l’extrémisme violent en Europe

Hindrichs a déclaré qu’il pensait que les précédentes éditions des concerts avaient attiré quelques centaines de participants chacun, qui auraient tous été des adeptes du noyau dur de la scène extrémiste de la NSBM. « Vous ne vous retrouvez pas à un festival comme celui-ci par accident », a-t-il déclaré. “Quiconque s’y rend… est déjà “à bord”.»

Les organisateurs de Hot Shower ont répondu à une demande de commentaires de VICE News d’une manière apparemment facétieuse, en utilisant apparemment un code de suprémaciste blanc commun faisant référence aux initiales d’Adolf Hitler (« A » étant la première lettre de l’alphabet, « H » étant la huitième) en réponse à une question sur la participation attendue à l’événement. « Pour la dernière édition, nous venons de vendre 188 billets, ce sera une bonne chose d’avoir à nouveau le même numéro », peut-on lire dans la réponse. Une affiche pour le festival indique que la capacité est limitée à 300 personnes.

Les organisateurs ont également mis de côté une question sur l’idéologie haineuse qui sous-tend l’événement, répondant qu’ils ont été « vraiment surpris que le VICE soit si heureux d’écrire sur quelques personnes dans un petit concert ».

Les organisateurs de Call of Terror n’ont pas répondu à une demande d’observation de VICE News.

 


  • Daï-Mon React : Lecture commentée de l’article Médiapart par une streamer actu live qui découvre la problématique NSBM

 


  • Le progrès de l’Ain : Le département possible point de chute d’un concert de rock de la mouvance néonazi

Les organisateurs de ce genre de soirée choisissent en général les salles des fêtes de communes rurales, comme ce fut le cas, en 2020, pour l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud, situé à l’écart de la route.


  • infolibre.es

 

Hot Shower Milan (2019)

TAZ.DE - 24 avril 2019
traduction automatique de l'allemand :
https://taz.de/Black-Metal-Festival-von-Neonazis/!5586270/

Sac en tissu blanc à l'effigie d'Hitler

Des objets de dévotion pertinents peuvent être trouvés en abondance
Photo : Christophe Nevic

taz MILAN | “Avez-vous des appareils photo avec vous, des téléphones portables ?” Le sympathique jeune homme vêtu d’un bombers fait régulièrement signe aux invités à la porte après un rapide coup d’œil dans leurs poches. A l’intérieur, dans une salle événementielle au 75 Via Vincenzo Toffetti dans une zone industrielle de Milan, le premier groupe de la soirée joue.

Des riffs de guitare rapides et tranchants et des voix stridentes sortent de la gorge du chanteur vêtu de noir. L’air est encore frais, mais le public est déjà en mouvement. Un jeune homme se tient directement sur la scène, les cheveux coupés courts, une veste en cuir noir et un pantalon camouflage vert. Un sac en tissu imprimé pend sur son épaule. L’image d’Adolf Hitler y est imprimée. Comme un accessoire de mode.

Le néonazisme est au programme du Hot Shower Festival en Italie. C’est ce qui le rend si attrayant pour ses hôtes de toute l’Europe – beaucoup viennent également d’Allemagne. “Quelques cinglés de droite, ignorez-les !”, pourrait-on penser. Derrière l’événement, cependant, se cache un réseau européen d’extrême droite qui va des métalleux provocateurs aux organisations militantes néonazies. Et c’est précisément ce mélange qui le rend si dangereux.

Timo P. de Rhénanie-Palatinat est déjà mois avant sa performance en Italie “Proud as Bolle”. C’est du moins ce qu’il écrit sur la page Facebook de son groupe BLUTKULT. Pas étonnant, la Hot Shower est aujourd’hui l’un des événements centraux de l’underground européen du NSBM.

Satanisme avec intensification idéologique

NSBM, National Socialist Black Metal, décrit l’extrême droite d’un genre déjà méchant. Le black metal, qui a émergé du death metal dans les années 1990, n’est pas seulement son intensification idéologique avec des morceaux tirés du satanisme. Musicalement, le Black Metal s’est également développé loin du Metal habituel avec les voix stridentes, les tambours battants et le son de guitare claquant.

Le genre a finalement acquis une renommée grâce à une série d’incendies criminels anti-chrétiens contre des églises par des musiciens en Norvège dans les années 1990 et à travers deux meurtres. Kristian Vikernes, cerveau du groupe Burzum, a confié l’un d’eux à un ami musicien de black metal. Son emprisonnement et son engagement envers le néonazisme ont d’une part cimenté le statut de culte de Vikernes sur la scène, mais ont également jeté les bases d’activités d’extrême droite dans le black metal.

Des cris de « Sieg Heil ! » remplacent les applaudissements. À chaque refrain, les bras droits du public s’envolent dans les airs

Selon Bernhard Weidinger des archives documentaires de la Résistance autrichienne (DÖW) à Vienne, l’éventail musical des néonazis s’est considérablement diversifié au cours des dernières décennies : “Alors que dans le passé il y avait surtout du rock classique de droite et des chanteurs -auteurs-compositeurs, les néo-nazis d’aujourd’hui peuvent trouver des produits adaptés dans presque tous les genres musicaux. Cela sert d’une part à faire découvrir la scène aux jeunes et d’autre part à financer des structures néo-nazies, selon Weidinger.

Des textes sans ambiguïté

Timo P le sait aussi. Issu de l’environnement de la camaraderie néo-nazie “Aktionsbüro Mittelrhein”, l’homme de 34 ans s’est épanoui en un militant actif de la scène NSBM en Allemagne. C’est probablement moins dû à ses capacités musicales. Son groupe BLUTKULT n’impressionne pas exactement par sa finesse technique. Au contraire, le message explicite que P. proclame avec BLUTKULT est populaire.

Cela a été presque fatal à son groupe prédécesseur au nom répugnant KALTES JUDENLEDER. Ce n’est pas seulement le nom du groupe qui suggère les convictions de P, les paroles offrent également des idées que vous ne voudriez peut-être pas vraiment comprendre : “La prochaine fois, nous serons des invités d’honneur car nous brûlerons les restes de Juifs. On a presque oublié les gays. Nous les laissons manger notre merde.

Timo P. ne laisse également aucun doute sur son groupe actuel, BLUTKULT : ce n’est pas un hasard si deux H majuscules figurent sur la pochette de l’album « Honor Him », une association avec « Heil Hitler » est évidente. Ponctuellement le 20 avril, P. le félicitait encore cette année sur Facebook. Exactement une semaine avant cela, vers 19 heures, P. faisait son entrée sur la scène milanaise.

“Sieg-Heil” crie en masse

Véritable rendez-vous incontournable de la scène européenne, le Hot Shower Festival est cette année plutôt décevant pour les organisateurs. Des têtes d’affiche américaines, un line-up prometteur avec des groupes français, finlandais, autrichiens, suisses et allemands. Mais le public manquait. Alors que jusqu’à 1 000 fans de métal d’extrême droite se sont réunis à Milan ces dernières années, ils sont cette fois au maximum 400 à célébrer le Troisième Reich et son chef.

Mais quelques-uns le font avec ambition. Au plus tard avec le groupe de Timo P, le public se met dans la bonne humeur. Des cris de « Sieg Heil ! » remplacent les applaudissements. À chaque refrain, le bras droit du public s’envole dans les airs. Beaucoup appartiennent à des métalleux portant des vestes en cuir sombre, avec des patchs pertinents et de lourdes bottes ; cependant, inhabituel pour un concert de métal, il y a beaucoup de crânes rasés parmi eux. Mais il y a aussi des exceptions, comme un jeune italien. D’après son apparence, il apparaît comme le gendre parfait, dans une veste de couleur claire, un pantalon habillé, avec ses cheveux lissés en arrière et ses chaussures cirées. Il aurait pu venir tout droit du bal, mais lui aussi : un admirateur convaincu d’Hitler, des salutations interdites jusqu’à la nausée.

Groupe avec des musiciens de guitare sur une scène

Au festival de musique néo-nazie de Milan. Une image de la caméra du téléphone portablePhoto : Christophe Nevic

Le hall spacieux reste à moitié vide et frais, avec son impressionnant plafond en damier ; et le stand de marchandise d’Hendrik Möbus, rempli de CD et de maillots, est en grande partie désert. Ennuyé, l’homme d’une quarantaine d’années est assis derrière son stand dans un hoodie coutumier de la scène.

Le tueur condamné avec le label

Möbus a connu des temps pires. Il est depuis des années un acteur clé du réseau européen NSBM. Dans sa jeunesse, lui et deux amis ont fondé le groupe de black metal Absurd, qui est devenu célèbre dans les cercles concernés en 1993 lorsqu’ils ont assassiné ensemble un camarade de classe. En prison, Möbus se radicalise et sa vision du monde néonazie se consolide.

Grâce à son travail à la tête d’une maison de disques et en tant que chanteur dans le groupe Absurd, il entretient désormais des contacts avec des personnes partageant les mêmes idées dans le monde entier.
Les ventes de billets pour le Hot Shower Festival, par exemple, sont entièrement gérées par le label de Möbus. 
Beaucoup des groupes qui sont promus à “Hot Shower” sont sous contrat avec Hendrik Möbus – à cet égard, il n’est pas seulement un homme de conviction, mais aussi un homme avec un sens des affaires prononcé.

A ce jour, le Hot Shower Festival est garant du divertissement néo-nazi, et cela en toute impunité. En Allemagne, montrer le salut hitlérien et utiliser des croix gammées sont poursuivis en vertu de l’article 86a du code pénal. Les deux sont également interdits en Italie, mais l’application de l’interdiction laisse beaucoup à désirer.

Alors que jusqu’à 1 000 fans de métal d’extrême droite se sont réunis à Milan ces dernières années, cette fois, ils sont au maximum 400 à célébrer le Troisième Reich.

“Jusqu’à présent, il n’y a apparemment eu aucune conséquence pénale dans le cadre du Hot Shower Festival. C’est pourquoi il est particulièrement intéressant pour les néo-nazis allemands de visiter Milan », déclare Moritz Eluek de l’Infoblatt antifasciste de Berlin. Il s’occupe depuis des années des tendances d’extrême droite du black metal. Selon lui, la Hot Shower était si importante pendant des années parce que des groupes cultes de la scène avaient des performances exclusives ici. “De plus”, précise l’expert de la scène musicale néonazie, “le festival est organisé de manière moins complotiste que des concerts de ce genre en Allemagne”. Les non-initiés auraient un accès plus facile à la scène. Et en effet : le festival est annoncé publiquement sur les réseaux sociaux, seul le lieu n’est annoncé que quelques heures avant le début du concert.

Ne mâchez pas vos mots

En général, les organisateurs du Hot Shower Festival ne mâchent pas leurs mots. Le titre à lui seul évoque des associations avec les chambres à gaz nazies. L’application regorge également d’allusions à la terreur nazie des années 30 et 40 et de références positives à la propagande raciste – qu’il s’agisse d’un personnage comique levant le bras droit dans un salut hitlérien ou de personnages du Ku Klux Klan en robe blanche. Les jours précédents, les organisateurs publient des discours de haine antisémites et des motifs avec des croix gammées dans un groupe de discussion fermé. Complètement sans ironie, dans un style néo-nazi classique.

Timo P., qui apparaît publiquement sous un nom de scène, monte sur scène et ramasse les cordes. Ses longs cheveux encadrent son visage, qu’il a maquillé en noir et blanc pour ressembler à un masque mortuaire pour sa performance. Des dizaines d’hommes devant la scène ont scandé « Sieg Heil ! » en chœur. L’un d’eux, peut-être 50 ans, torse nu, tatoué et chauve, raconte avec enthousiasme qu’il est venu du Portugal. P. fait vibrer ses bottes sans lacets en rythme. Il aime clairement être sous les projecteurs et chante à gorge déployée dans le microphone. Plus que des bribes de mots comme “Volks und Vaterland” ne peuvent être compris. A part ça, la musique de P sort de l’ordinaire aujourd’hui. Ballades modérément entraînantes avec guitare et batterie amplifiées. Tranquille comparé aux riffs rapides et aux tambours battants des groupes suivants.

Des hommes aux cheveux courts et aux tenues uniformes se tiennent au bord de la salle. Ils laissent vagabonder leur regard dans le public presque exclusivement masculin. Ils sont moins intéressés par ce qui se passe sur scène. Ils assurent l’ordre dans la zone des spectateurs – ou du moins pour ce qu’ils mettent en dessous. Leurs patchs montrent des marteaux croisés devant une roue dentée en noir, blanc et rouge. C’est le logo Hammerskins devant le drapeau du Reich allemand. Les Hammerskins sont une confrérie néonazie complotiste mondiale. Ils sont organisés de manière strictement hiérarchisée et ont fait siens la cause de la « pureté de la race blanche ».

Bernhard Weidinger des Archives de documentation de la Résistance autrichienne (DÖW), un expert de l’extrême droite, décrit les Hammerskins comme une association avec un « niveau de violence extrêmement élevé et un large éventail d’activités criminelles ». À Milan, ils sont déployés pour appliquer l’interdiction des photos. Selon Moritz Eluek de l’Antifaschistische Infoblatt, les organisateurs de concerts néo-nazis comme à Milan ne peuvent pas éviter les Hammerskins : “C’est comme de l’extorsion pour de l’argent de protection. Si vous ne partagez pas une partie du gâteau, vous serez harcelé et agressé. » Ainsi, les organisateurs du festival empocheraient non seulement leur part, mais aussi celle d’une organisation militante néonazie.

Un T-shirt avec Auschwitz et “Réfugiés bienvenus”

La large gamme de marchandises montre que le happening nazi de Milan est conçu pour la consommation. Presque tout ce qu’un cœur néo-nazi désire peut être acheté sur d’innombrables tables au bord de la salle. En plus des supports sonores et des vêtements imprimés, il y a des patchs et des bijoux. Presque chaque table a ses propres variations d’articles avec des croix gammées. Un T-shirt avec le slogan “Réfugiés bienvenus” est proposé sous le motif de l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz. Ici, vous pouvez acheter des photos et des sacs d’Adolf Hitler et d’autres grands nazis, ainsi que des magazines néo-fascistes, des CD avec des titres comme “la haine raciale” et les drapeaux correspondants. L’un d’eux, le drapeau rouge à croix gammée, est hissé à plusieurs reprises par les visiteurs pendant le festival. Aussi pendant la performance de Timo P.

Début 2017, Timo P. postait sur Facebook : « Le chapitre du KJL est officiellement clos. » Peu de temps auparavant, il avait été acquitté des accusations de diffusion de propagande et d’utilisation de symboles d’organisations anticonstitutionnelles. Des années d’enquête contre KALTES JUDENLEDER ont pris fin. Le parquet a estimé que le contenu de la bande était “inhumain, brutal, insultant et fasciste”. Cependant, cela ne suffit pas à lui seul pour un verdict de culpabilité, a jugé le tribunal de district de Betzdorf en janvier 2017. “Le fait que les chansons doivent être rendues publiques et accessibles à un large cercle, cette preuve n’a pas pu être apportée”, a annoncé le tribunal à le temps. Selon des témoins, lors de sa représentation à Milan le 13 avril, Timo P.

Kiev, centre des nazis du black metal

La douche chaude n’est pas le seul moyen pour les vacanciers allemands de “dissiper une grosse chaleur”, comme le disent les groupes de médias sociaux internes. Beaucoup de ceux présents à Milan se sont également rendus à Kiev avec des objectifs similaires. Asgardsrei a lieu chaque année dans la capitale ukrainienne, où l’extrême droite peut opérer en toute liberté. C’est le plus grand festival du monde du black metal nazi. En décembre 2018, jusqu’à 1 500 personnes se sont rassemblées dans la salle des événements du centre de Kiev. Les cris “Sieg Heil!” et les symboles néo-nazis faisaient également partie intégrante du programme ici, bien que ces derniers, comme les emblèmes du communisme, soient interdits depuis 2015.

Le chef et le porte-parole de la scène ukrainienne est le citoyen russe de 34 ans Alexey Levkin. Levkin est le chanteur du groupe de black metal M8l8th. La combinaison des nombres 88 dans le nom du groupe signifie “Heil Hitler”. Avec sa boutique au centre-ville de Kiev, un label incluant le commerce en ligne et les revenus de “Asgardsrei”, Levkin a un intérêt économique dans le réseau européen NSBM. En dehors de cela, il est impliqué dans les structures néonazies de l’unité militaire Azov et de son bras parlementaire, le Corps national. Celles-ci fixent également le cadre idéologique du festival, une conférence baptisée “Pacte d’Acier”. En plus d’Olena Semenyaka, porte-parole du Corps national d’Ukraine, Hendrik Möbus d’Allemagne a également prononcé un discours lors de la conférence axée sur le völkisch.

“Alors que le Hot Shower Festival se caractérise avant tout par son caractère événementiel, Asgardsrei à Kiev est précurseur
pour une réorientation au sein de la scène NSBM, une orientation plus politique”,
explique Moritz Eluek de l’Antifaschistische Infoblatt. Dans ce contexte également, Hendrik Möbus est « un réseauteur et un facilitateur ».

 


« Apprenons vraiment » : la scène black metal néo-nazie s’est réunie à Milan ( Hot Shower 2019)

https://www.sunexpressnews.com/apprenons-vraiment-la-scene-black-metal-neo-nazie-sest-reunie-a-milan/

M. passe ses doigts dans ses longs cheveux bruns. Le grand homme vêtu d’une veste en cuir noire regarde profondément sa petite amie dans les yeux et l’embrasse. A côté d’eux, des dizaines d’hommes crient « Sieg Heil ! et tendent leur bras droit vers la scène. Cela ne semble pas déranger le couple en train de flirter – ils ne sont pas arrivés ici par hasard.

Comme la glorification du national-socialisme n’est pas poursuivie dans de nombreux pays européens (contrairement à l’Autriche), les extrémistes de droite nationaux aiment faire des pèlerinages dans les pays voisins. Le 13 avril 2019, des centaines de fans de metal d’extrême droite se sont à nouveau rassemblés à Milan pour rendre hommage au « Troisième Reich » et se moquer des meurtres de l’Holocauste. Il y avait aussi parmi eux quelques Autrichiens – un Viennois était même sur scène.

La Design Week façonne actuellement le paysage urbain de Milan. Meubles et intérieurs sont exposés dans toute la ville, et malgré le mauvais temps, les rues du centre-ville regorgent de touristes. Il est difficile d’imaginer ce qui se passe à quelques stations de métro du centre. Depuis des années, la scène extrémiste de droite organise ici des événements néo-nazis en toute tranquillité. Les nazis italiens restaient souvent seuls. Ce n’était pas le cas le week-end dernier : des fans de métal radical de droite de toute l’Europe se sont rendus en Italie pour vivre ce qu’ils n’étaient pas autorisés à faire chez eux : « passer un très bon moment ».

Quiconque écoute du métal avec une conscience politique entendra régulièrement des arguments sur le côté droitier du genre, sur des groupes comme Böhse Onkelz ou Frei.Wild. Le groupe allemand Rammstein, qui aime provoquer avec des références nazies, a récemment fait beaucoup parler de lui avec une vidéo fantastique sur l’Holocauste. Dans le large spectre du metal, l’extrémisme de droite est peut-être un phénomène marginal, mais dans le black metal, l’antisémitisme et le racisme sont des problèmes qui peuvent difficilement être ignorés.

Le black metal est apparu en Scandinavie dans les années 1980, provoqué par le satanisme et le nihilisme, et la variante radicale de droite est apparue au début des années 1990. Les voix hurlantes, les tambours battants et le son de la guitare ne conviennent guère au grand public. La misanthropie et la glorification de la violence inhérentes au black metal constituent un terrain idéal pour les idées d’extrême droite. Selon Bernhard Weidinger des Archives documentaires de la Résistance autrichienne (DÖW), l’offre musicale de la droite s’est considérablement diversifiée au cours des dernières décennies. « Alors qu’autrefois il y avait surtout du rock classique de droite, les néo-nazis d’aujourd’hui trouvent des produits correspondants dans presque tous les genres musicaux. » Cela sert d’une part à recruter de jeunes talents et, d’autre part, à financer des structures néonazies.

 

Un événement où cela est régulièrement célébré est le « Hot Shower Festival » à Milan. Le titre évoque délibérément des associations avec les chambres à gaz nationales-socialistes. La publicité du festival regorge d’allusions sardoniques à l’ancienne terreur nazie, qu’il s’agisse d’un collage avec un athlète noir courant vers la « Douche chaude » en suivant un panneau, qu’il s’agisse de personnages de dessins animés levant la main droite pour le salut hitlérien ou de dessins de Ku Klux. Hommes du Klan en robes blanches.

Participer à ce festival n’est pas particulièrement difficile. L’événement sera officiellement annoncé via Facebook, mais le lieu précis reste pour le moment secret. L’adresse de l’événement ne sera annoncée via un chat crypté que quelques heures avant son début. Quelques jours auparavant, les organisateurs avaient publié sur leur chaîne des photos avec des croix gammées et des sujets antisémites. Surtout, le seuil relativement bas est la recette du succès des événements néo-nazis, comme le sait Moritz Eluek, observateur de la scène de droite. Comme le « Hot Shower Fest » est organisé de manière moins conspiratrice que des concerts de ce genre en Allemagne ou en Autriche, il a une sorte de caractère événementiel, explique le correspondant de la « Fiche d’information antifasciste ». Cela signifie que les non-initiés peuvent également accéder à la scène. A l’entrée de la Via Vincenzo Toffetti numéro 75, dans une zone industrielle du sud de Milan, vous devez montrer le contenu de votre sac et on vous demande un appareil photo, car ici il est strictement interdit de prendre des photos ou de filmer.

 

À l’intérieur de la salle des fêtes, il apparaît clairement pourquoi aucune image ne doit fuir à l’extérieur : des centaines d’extrémistes de droite célèbrent la réactivation du national-socialisme au son d’un black metal assourdissant. Il y a huit groupes importants au programme, ils portent des noms sans ambiguïté comme « Sturmführer », « Blutkult » et « Gestapo666 ». « Rostorchester », le projet musical du Viennois Vedran M., est également bien connu dans la scène. Les compétences de M à la guitare sont très appréciées, mais sa capacité à écrire des paroles est remise en question même par ses propres camarades du groupe. Il y a des années, M. a attiré l’attention avec son projet solo de black metal « Totale Vernichtung » – non pas à cause de la musique, mais uniquement à cause des paroles. Exemple : « Le temps viendra bientôt où votre respiration s’arrêtera à nouveau rapidement et vous soufflerez bientôt dans la cheminée. Le cyclone nettoyant sera suivi d’un vent carbonisé. » En 2015, Mme Tonträger s’est retrouvée sur l’index des musiques nuisibles à la jeunesse en Allemagne. Selon l’expert de la scène Eluek, la position de Mme Band est claire : « Tout le monde dans la scène sait qu’il y a des néo-nazis aux instruments. » En fait, Vedran M. se fait appeler « le tireur de barbelés ». Les sujets publicitaires de ses albums sont les casernes et les clôtures d’un camp de concentration.

Peu avant 20 heures, l’heure est venue : M. entre en scène avec ses bottes lacées. Ses cheveux couvrent la majeure partie de son visage et il joue de la guitare avec concentration. A ses côtés se trouve son coéquipier Sven B., chanteur de « Rostorchester » et néo-nazi bien connu de Suisse. L’homme, nettement plus petit et plus âgé, a baissé sa capuche sur son visage. La musique est forte, le son est mauvais. Avec leurs camarades du groupe, M. et B. réchauffent le public, qui récompense son enthousiasme moins par des applaudissements que par des cris retentissants de « Sieg Heil ! Il n’y a pratiquement pas d’applaudissements. Vedran M. ne sourcille pas. Le musicien devait déjà savoir à quoi s’attendre ici : en 2016, il était lui-même visiteur du « Hot Shower Festival ». Vous pouviez ensuite suivre ce qui s’y passait sur YouTube – jusqu’à ce que les vidéos soient supprimées, probablement à cause de la réactivation des nazis. Récemment, lors de la première apparition de M en Suisse, il y aurait eu une « célébration » dans un style similaire, comme le rapportent des initiés. À gauche et à droite de la scène, des titres appelés « Hammerskins » assurent la loi et l’ordre – ou ce qu’ils considèrent comme la loi. Les « Hammerskins Italia » sont reconnaissables à leurs écussons uniformes sur les épaules : deux marteaux croisés devant un engrenage aux couleurs noir, blanc et rouge – le drapeau du « Reich allemand ». Les « Hammerskins » sont une organisation clandestine néonazie mondiale, strictement organisée hiérarchiquement, et dédiée à la « pureté de la race blanche ». Bernhard Weidinger du DÖW qualifie les « Hammerskins » d’association avec « un niveau de violence extrêmement élevé et un large éventail d’activités criminelles ».

L’interdiction de photographier et de filmer est appliquée sans relâche par les personnes présentes. Selon Moritz Eluek, les organisateurs de concerts néo-nazis en Italie ne peuvent ignorer les « Hammerskins ». « C’est comme un racket de protection : si vous ne donnez rien du gâteau, vous serez harcelé et attaqué. » Cela signifie que les organisateurs du « Hot Shower Festival » ne rempliraient pas seulement leurs propres poches, mais aussi celles d’une organisation militante néonazie.

Des stands de marchandises se trouvent à quelques mètres de la scène. En plus des enregistrements et des vêtements imprimés, vous pouvez également trouver des patchs et des bijoux. Ce qui est frappant, c’est que presque chaque table possède ses propres objets avec des croix gammées. Un T-shirt est imprimé avec le slogan « Réfugiés bienvenus » à côté de la vue de l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Ici, vous pouvez acheter des photos d’Adolf Hitler et d’autres grands nazis, ainsi que des magazines néo-fascistes, des drapeaux et des CD avec des titres comme « Rassenhass » ou « Antisemitex ». Un drapeau est hissé dans le public après la prestation du groupe de Vedran M. C’est le drapeau rouge avec la croix gammée. Les participants au concert portent le drapeau à travers le public pendant 15 bonnes minutes et incitent la foule désormais ivre à se joindre aux slogans « Sieg Heil ». Les « Hammerskins » regardent.

Même si un tel comportement entraînerait de lourdes sanctions en Autriche, il n’y a aucune représailles de la part des autorités en Italie. Selon le DÖW, les actes pertinents commis par des citoyens autrichiens à l’étranger devraient également faire l’objet de poursuites par les autorités autrichiennes s’ils en avaient connaissance. Vedran M. ne doit cependant pas s’attendre à des conséquences juridiques. Contacté par profil, il n’a lui-même pas souhaité commenter ses activités néonazies.

Notre auteur est impliqué dans les formes extrêmes du métal depuis sa jeunesse. Il s’est rendu à Milan en connaissant seulement la date. Le lieu exact a été communiqué très rapidement aux personnes inscrites en ligne, également afin d’éloigner les manifestants.

Informations complémentaires :

Persuasif

Le réseau de groupes de black metal néo-nazis est actif dans toute l’Europe. Les meurtriers condamnés y jouent un rôle central.

Il existe désormais des groupes de black metal dans toute l’Europe qui peuvent être attribués à l’extrémisme de droite ou à un environnement néo-nazi. La scène est plus active en Grèce, en France et en Ukraine, en Allemagne, en Finlande et en Italie.

Le fondateur du NSBM (« National Socialist Black Metal ») est Kristian Vikernes, 46 ans, il est le cerveau du groupe « Burzum ». Après de nombreux incendies criminels et un meurtre commis contre un collègue musicien en 1993, Vikernes a été emprisonné en Norvège jusqu’en 2009. Là, il s’est radicalisé politiquement, ce qui a encore renforcé son statut de culte dans la scène. Cependant, au centre de la scène actuelle d’extrême droite du black metal européen se trouve un Allemand, Hendrik Möbus, 43 ans. Il a également commis un meurtre dans sa jeunesse en Thuringe, en Allemagne, connu sous le nom de « Meurtre de Sondershausen par Satan ». . Möbus entretient des contacts dans le monde entier grâce à son travail de directeur d’un label et de chanteur du groupe « Absurd ». Par exemple, la vente des billets pour le « Hot Shower Festival » était assurée par le label de Möbus. Ce n’est pas un hasard si de nombreux groupes signés chez Möbus sont invités à la « Hot Shower » – c’est donc non seulement un homme de conviction, mais aussi un homme d’affaires. En outre, il entretient des contacts politiques depuis le NPD ultranationaliste jusqu’au régiment paramilitaire néo-nazi « Azov » en Ukraine.

C’est là que se trouve le deuxième centre du réseau NSBM : sous la protection du « Bataillon Azov », qui dépend du ministre ukrainien de l’Intérieur, « Åsgårdsrei », le plus grand festival de black metal néo-fasciste d’Europe, a lieu chaque année au coeur de Kiev. Le chef et porte-parole de la scène ukrainienne est le citoyen russe Alexeï Levkine, 34 ans, qui était également déjà en détention pour suspicion de double meurtre. Levkin est le chanteur du groupe de black metal « M8l8th ». La combinaison de chiffres « 88 » dans le nom du groupe signifie « Heil Hitler ». Avec son magasin au centre-ville de Kiev, un label incluant le commerce en ligne et les revenus de « Åsgårdsrei », Levkin a également un intérêt économique dans le réseau européen de la scène metal nazie.


NSBM : le sous-genre extrême du heavy metal et ses liens avec la guerre en Ukraine

Vidéo bien documentée !

3:00 –  NSBM slave en Russie, autours de Blazebirth Hall
4:25 – en Pologne autours de Temple of Fullmoon, Graveland, Nergal de Behemoth
4:43 – mondialisation NSBM
5:00 – M8l8t.H et Aleksey Levkin en Russie,
5:18 – puis félon affilié AZOV en Ukraine
5:45 – origines skinhead et hooligan de AZOV et mythologie Maidan
6:30 – logo AZOV
7:10 – M8l8t.H et Aleksey Levkin en Ukraine, officiellement affiliés AZOV
7:40 – Levkin organise LES festivals internationaux de AZOV
8:00 – M8l8t.H chante les hymnes néo-nationalistes ukrainiens pour AZOV
9:00 – M8l8t.H est Russe, Levkin a fuit la Russie ou il a commis des crimes violents en accord avec son idéologie.
9:08 – Le rassemblement NSBM international Asgardsrei est intitulé en hommage a Hendrik Möbus de Absurd, meurtrier également, qui participe régulièrement au micro lors des conférences Pact of Steel et des prestations scéniques de Absurd à Kiev.
9:30 – Nokturnal Mortum soutien effectif de AZOV
9:55 – Le KOLOVOROT nsbm Shop de Nokturnal Mortum et Kroda à Kharkiv était un objectif militaire russe, détruit par une roquette.
10:40 – Goatmoon NSBM de Finlande.
10:50 – Peste Noire = Misanthropic Division
11:00 – Misanthropic Division
11:10 – Heretic Fest
11:15 – Militant Zone
11:40 – Wotanjugend
13:38 – Drudkh
13:50 – Nergal et Behemoth : homophobie
14:14 – Varg Vikernes
19:09 – Roger Waters

Activez les sous-titres si besoin.

Des sites qui recensent les groupes problématiques ?

1 question / réponse de la FAQ de MaxYme

  • Des sites qui recensent les groupes problématiques ? à 22:20

 

  • Fascism in black metal and how to spot it

 

Outils bonus :

 

 

[Figure NSBM] Darker Than Black = Hendrik Möbus

https://www.antifainfoblatt.de/artikel/ns-black-metal-im-raum-erfurt

Black metal NS dans la région d’Erfurt

Les labels de musique “Darker Than Black Records” et “Nebelklang” de la scène “National Socialist Black Metal” se sont temporairement installés à Wandersleben. À l’été 2022, le siège social déménage à Halle/Saale. L’adresse commerciale a été transférée à Berlin, tandis que le directeur général s’est installé à Merseburg.

Portail de recherche Antifa Erfurt

En 1992, Hendrik Möbus, Sebastian Sch. et Andreas K. à Sondershausen le groupe “Absurd”. En 1993, Möbus (alors âgé de 17 ans) et ses deux camarades de groupe ont assassiné leur camarade de classe de 15 ans, Sandro Beyer, par la torture et l’étranglement. Parce qu’ils jouaient déjà tous les trois dans le groupe de black metal, le meurtre a été qualifié dans la presse de “meurtre de Satan”. En raison de l’idéologie nazie de Möbus et de la déclaration ultérieure selon laquelle Beyer était une “créature indigne de vivre”, l’acte devrait plutôt être décrit comme un “meurtre nazi”.

À ce jour, Hendrik Möbus a bénéficié de l’image que lui et son groupe “Absurd” se sont forgé à la suite du crime sur la scène black metal nazie. Entre-temps, il s’était établi à Wandersleben afin de diffuser la musique “NS-Black-Metal” (NSBM) d’ici sans être dérangé.

Disques plus sombres que noirs

Hendrik Möbus a fondé “Darker Than Black Records” (DTB) en tant que label NSBM et société de vente par correspondance en 1994 avec le soutien de son frère Ronald Möbus. Après quelques années, DTB a été racheté par le label saxon “Hate Records”, dirigé par Mirko Hesse, alors Hammerskin. A l’époque, Hesse était déjà un agent infiltré pour “l’Office fédéral pour la protection de la Constitution”. DTB a profité des contacts internationaux de Hesse et a rapidement construit un réseau plus large.

Hendrik Möbus a été libéré de prison après quelques années et a été condamné à une autre peine de prison pour avoir insulté Sandro Beyer sa  victime assassinée. En décembre 1999, il fuit aux États-Unis, où il est arrêté en 2000 et transféré en Thuringe en 2001. Il a été emprisonné pour d’autres crimes jusqu’en 2007. DTB a été temporairement orchestré par Ronald Möbus. De prison, Hendrik Möbus, avec le néo-nazi Christian Sch. pour reprendre le lead sur DTB. Après avoir été libérés de prison, Möbus et Sch. DTB plus loin de Berlin. Avec le “Silk Screen Print Shop”, ils ont commencé à produire du merch NSBM et des t-shirts d’autres groupes néo-nazis, dont le “National Resistance Berlin”.

Après que leurs machinations à Berlin aient davantage attiré l’attention du public et des manifestations antifa, Möbus a relocalisé l’entreprise en Thuringe. En janvier 2015, “fascination media UG”, anciennement à Berlin, a été inscrite au registre du commerce en tant que société de vente basée à Wandersleben (Drei Gleichen) dans le centre de la Thuringe. Entre-temps, l’entreprise a déménagé à Halle/Saale et exploite une adresse commerciale à Berlin. Le directeur général Hendrik Möbus s’est installé à Mersebourg.

“Nebelfee Klangwerke” et “Fog Sound”

Après le retour d’Hendrik Möbus aux activités NSBM de DTB en 2001, Ronald Möbus s’est retiré et a fondé le label “Nebelfee Klangwerke” en 2002. Il a dirigé cela depuis Apolda avec son partenaire de l’époque, le boxeur Heike Langguth. Après l’extradition d’Hendrik Möbus vers l’Allemagne, les deux ont également lancé une campagne de solidarité et de dons pour lui, dont le compte de don était au nom de Langguth.

“Nebelfee” a organisé divers concerts NSBM avec des groupes bien connus au début des années 2000. Sur l’album “Weltmacht oder Untergang” du groupe Gera NSBM “Totenburg”, sorti en 1999 et réédité plus tard, Möbus et Langguth sont accueillis comme “Mr. Wolf and Ms. Nebelfee”. Lorsque Ronald Möbus a également été jugé pour certains délits de propagande nazie liés aux activités de DTB, il a déclaré en 2002 qu’il en avait fini avec DTB et qu’il travaillait maintenant avec Heike Langguth d’Eckartsberga dans l’artisanat. A cette époque, Langguth a ouvert la boutique “Drachenhort” à Iéna avec le soutien de subventions de démarrage d’entreprise de Saxe-Anhalt pour l’art et la littérature du spectre de l’ésotérisme et des idéologies païennes ou germano-mythiques.

Après la sortie de prison d’Hendrik Möbus en 2007, “Nebelfee Klangwerke” est passé des mains de Ronald Möbus sous le nom de “Nebelklang” à Robert U. de Gera, qui a officiellement poursuivi le label sous le contrôle d’Hendrik Möbus. Après 2011, “Nebelklang” a changé son adresse officielle à Berlin. Entre-temps, “Nebelklang” a été officiellement ramené sous l’égide de Hendrik Möbus “Fascination Media”. Plus tard, les ventes ont également eu lieu via l’adresse de Hendrik Möbus à Wandersleben.

Un nouveau départ avec d’anciens compagnons

A Wandersleben, la distribution officielle de “Darker Than Black Records” a eu lieu pendant plusieurs années. Hendrik Möbus sera probablement soutenu par quelques anciens compagnons, dont Robert U. et Martin Göring. En tant que “Thorns”, Göring était l’un des fondateurs du groupe Erfurt NSBM “Barad Dûr”. La collaboration a commencé au milieu des années 1990 lorsque le groupe a travaillé en étroite collaboration avec Hendrik Möbus et Ronald Möbus. L’une des premières sorties était la cassette “Endless War” de 1996, avec une incrustation dessinée à la main montrant chaque “S” comme une rune sig de style Waffen SS. Dans une interview, le désir public d’anéantissement contre tout « ce qui n’est pas blanc pur et appartient à nos pays et à notre race » suivi des mots « Off to the concentration camp, you Duli’s ».

En plus du batteur Göring, Rene Eberhardt (“Splatter”) et Thomas Engelhardt (“Engel”) ont également participé en tant que chanteurs sur “Barad Dûr”. Yves Müller (“Vinzent”) était le guitariste, tandis que Maik Möller (“Eiwaz”) était assis au clavier. Möller est ensuite devenu indépendant et a travaillé comme ingénieur du son dans le club d’Erfurt “From Hell”. Yves Müller et Martin Göring, quant à eux, ont soutenu en tant que musiciens une nouvelle édition de “Absurd” avec Hendrik Möbus au chant.

Peu de camaraderie dans l’entreprise NSBM ?

Retour en prison en 2001, Ronald Möbus (“Wolf”) a repris le projet Absurd en tant que chanteur, tandis que Sven Zimper (“Unhold”) jouait de la batterie. Dans la période jusqu’à la sortie de prison d’Hendrik Möbus en 2007, Zimper et Ronald Möbus ont eu une forte influence sur “Absurd”. Avec la libération de Hendrik Möbus de prison, des conflits ont éclaté entre les frères au sujet de la souveraineté sur le projet de groupe populaire. En 2008, Hendrik Möbus s’est publiquement opposé à la participation de son frère et a souligné sa seule prétention au leadership de manière absurde : « Il est donc tout à fait conforme à mon caractère qu’après mon retour je ne cherche pas une place que d’autres personnes m’ont gracieusement accordée. moi devenir. Non, je créerai l’espace auquel je pense avoir droit ! 

Lorsque les organisateurs du festival NSBM “Asgardsrei” ont demandé au groupe de se produire en 2017, Ronald Möbus a refusé. Hendrik Möbus, quant à lui, déclare qu’il se produira avec le groupe et recherche un line-up live à partir de ses réseaux de longue date : aux côtés de deux compagnons de “Barad Dûr” se trouvaient le guitariste Sebastian Rast (“Anzuz”) de Wuppertal et le bassiste Thomas Kosmas (“Commando Wolf”) du groupe grec NSBM “Der Stürmer” avec lui sur scène.

En 2019, Ronald Möbus a fondé le projet NSBM “Death and the Landsknechts” avec Paul Morgenstern (“Bile”). Cette formation du groupe peut être interprétée comme l’abandon de son rôle dans “Absurd”.

Un comportement hostile au sein de la scène NSBM a également été signalé dans d’autres conflits. Fin 2008, une imprimerie a dénoncé Denis Schoner du label “Hammerbund” (Gera) pour escroquerie. En juin 2007, Schoner a commandé l’impression de brochures pour le magazine NSBM “ABLAZE”. Les magazines ont été livrés à Mandy W. et la facture envoyée à l’adresse indiquée par Hendrik Möbus à Apolda. Cependant, cela n’a jamais été payé par Möbus ou Schooner. Dans ce contexte, le néonazi Jens F. prétendument impliqué dans la production du magazine a incriminé Hendrik Möbus en fournissant des informations lors d’un interrogatoire sur les personnes prétendument impliquées dans le travail d’impression du cercle de Möbus et Schoner. L’issue de la procédure n’était pas connue du public (de la scène).

Hendrik Möbus, quant à lui, a traîné en justice l’ancien batteur d’Absurd et plus tard l’activiste NSBM Denis Schoner en 2019. Au nom de Nebelklang, il a poursuivi le label Hammerbund de Denis Schoner parce que Schoner avait sorti des CD séparés au nom des deux labels. Möbus a obtenu une injonction selon laquelle Schoner n’était plus autorisé à publier des CD au nom de “Nebelklang”. Il reste à supposer que les CD en question datent de l’époque où Robert U. et Denis Schoner de Gera travaillaient en étroite collaboration et que leur nouvelle édition faisait obstacle à la prétention de Möbus à dominer le marché du NSBM.

Les actions impitoyables d’Hendrik Möbus contre les (anciens) partenaires, supporters et compagnons de la scène NSBM peuvent surprendre, mais en fin de compte, c’est probablement aussi une expression de l’idéologie effective du NSBM.

 


Olena Semenyaka – L’individu qui s’affiche derrière la bannière du drapeaux du régime nazi à croix gammée

https://www.antifainfoblatt.de/artikel/olena-semenyaka-die-stipendiatin-mit-der-hakenkreuzflagge

Début 2021, le « Vienna Institute for Human Sciences » (IWM) a retiré sa bourse à la réseauteuse d’extrême droite Olena Semenyaka (« Post Graduate Junior Visiting Fellow »).

Elle avait précédemment été déclarée boursière IWM dans le cadre du programme “Ukraine in European Dialogue” et aurait travaillé à Vienne jusqu’en juin 2021 avec Jan Patocka, Ernst Jiinger et “L’Europe après l’Ukraine”. Selon les médias ukrainiens, elle aurait reçu 1 800 € par mois plus les frais de voyage et d’hébergement pour cela.

Semanyaka fait partie de l’équipe de direction de l’aile politique du néo-nazi Azov, et une photo d’elle avec un drapeau à croix gammée et le salut nazi est devenue virale. L’ancienne secrétaire internationale du Corps national est considérée comme une sorte de “première dame du nationalisme ukrainien”.

En Allemagne, elle est membre de l’organisation de jeunesse NPD, du « Mouvement identitaire » et de « Der III. chemin » sur. Semenyaka est également à l’aise sur la scène National Socialist Black Metal (NSBM) et a prononcé le discours d’ouverture d’un événement Pact of Steel (Militant Black Metal Alliance) à Kiev, avec le condamné “Satan Killer” et le musicien Hendrik Möbus.

Depuis sa création en 1982, l’institut de Vienne a voulu promouvoir les échanges intellectuels entre l’Est et l’Ouest et est financé, entre autres, par les ministères autrichien et polonais de l’Éducation et le ministère tchèque des Affaires étrangères.

https://backend.streetpress.com/sites/default/files/semenyaka_-_xavier_maire_-_ukraine_-_dombass.jpeg

Xavier Maire pose avec Olena Semenyaka, figure du mouvement radical Corps national, fondé en 2016 par des vétérans d’Azov. Xavier Maire a d’ailleurs passé du temps au siège du groupe à Kyiv. / Crédits : DR

https://image.over-blog.com/gvQo9Azry5_5IOLBvh-lz-EyZ9Q=/filters:no_upscale()/image%2F0935939%2F20211211%2Fob_3173ef_olena-semenyaka-007-neonazisme.jpg

Image

Hendrick Moebus (meurtrier et figure nsbm)
Aleksei Levkin (meurtrier et figure nsbm)

https://twitter.com/leonidragozin/status/1207061421659447296

https://gdb.rferl.org/8EAA3F31-3890-4FD2-9E10-4869AEADD37B_w1023_r1_s.jpg

https://www.antifa.ch/wp-content/uploads/2020/11/Bjoern-Semenyaka-Paneuropa-Konferenz.cleaned-600x400.jpg

bjorn

https://www.bellingcat.com/app/uploads/2020/05/25f.jpeg

steven bissuel GUD 2017

https://64.media.tumblr.com/21d27bb040aea765a42488e350347132/tumblr_pk8v7f0JZS1vvu9xyo1_1280.jpg

hendrick moebus

https://sun9-12.userapi.com/impg/c856028/v856028832/153ed7/ePnp6d-p6bs.jpg?size=604x604&quality=96&sign=f9d1df3f62d984c7ab962c8628160e72&c_uniq_tag=AGU9C3iv0dywB2YpyXiACXoJfPLZDsTiuWYJOw-alHs&type=album

zouave

 


Mirko Hesse, originaire de la Suisse saxonne, était l’un des grands promoteurs RAC des années 1990. Il a fondé le “Hammerskins Sachsen” en 1993 et ​​le label néo-nazi “Hate Records” en 1997. Il a été co-organisateur d’importants rassemblements RAC et a été fortement impliqué dans la production de CD RAC et NSBM

traduction automatique de l'allemand 
https://www.antifainfoblatt.de/artikel/vs-spitzel-neonazi-mirko-hesse-business-usual
Mirko Hesse, informateur du VS et néo-nazi : Business comme d’hab.

Les tractations d’un ancien “Hammerskins” et espion du VS avec l'(extrême) droite et des partenaires locaux.

Recherche Exif

Mirko Hesse, originaire de la Suisse saxonne, était l’un des grands acteurs de la scène néonazie des années 1990. Il a fondé le “Hammerskins Sachsen” en 1993 et ​​le label néo-nazi “Hate Records” en 1997. Il a été co-organisateur d’importants concerts de rock de droite et a été fortement impliqué dans la production de CD criminellement pertinents par des groupes tels que “Landser”. Après avoir été arrêté en 2001 pour, entre autres, productions de CD glorifiant NS et incitant à la haine, ainsi que possession d’armes, il est également apparu qu’il avait travaillé comme espion pour les services secrets pendant plusieurs années. Mais ni son travail d’espion ni les allégations de fraude sur les lieux n’ont apparemment causé de dommages durables à son statut au sein de l’extrême droite. Au contraire, après son emprisonnement, il a trouvé de nouvelles relations et a non seulement soutenu des sociétés de vente par correspondance néonazies influentes avec ses imprimés, mais aussi la boutique en ligne de la droite « One Percent eV ». La plateforme de recherche “EXIF Research & Analysis” contient des documents qui donnent un aperçu du monde des affaires de Mirko Hesse ces dernières années.

Depuis 2006, Hesse travaille entre autres dans l’impression textile et la conception publicitaire, principalement sous le nom de “Druckwerk 247”. En outre, il maintient ou a maintenu d’autres sous-sociétés sous les noms “Hesse Textiles”, “Roughtex”, “Tatex”, “Druckbude” et “Rise & Fall”. “Druckwerk 247” apparaît également sous le nom de “FrindPrint” sur les réseaux sociaux. Il traite les commandes de matériel et gère ses finances par l’intermédiaire de ces sociétés – probablement pas toujours dans l’esprit du droit fiscal. Selon les documents, un virement de 3 050 euros est passé du compte privé de Hesse à “Advanzia Bank SA” à Luxembourg sans commentaire. Le désir d’une transaction par carte de crédit via une banque directe en ligne étrangère, difficile à comprendre en Allemagne, pourrait éventuellement être un scénario réaliste ici.

Cependant, ce n’est pas le modèle commercial en partie douteux qui vous fait dresser l’oreille, mais plutôt la clientèle de Hesse, qui ressort desdits documents commerciaux. Après tout, son principal client n’était autre que Malte Redeker de Schifferstadt (Rhénanie-Palatinat), qui est considéré dans les cercles de la scène comme le «secrétaire européen» de la «Hammerskin Nation» (HSN)1

In einem Zeitraum von fast drei Jahren überwies dieser auf Hesses Geschäftskonto insgesamt 37.465,16 Euro - womit er 33 Prozent der ersichtlichen Gesamteinnahmen Hesses in dieser Zeit generierte. Zu den weiteren Kunden Hesses aus dem "Hammerskin"-Milieu zählen Hendrik Stiewe (Chapter „Westfalen“) und Robert Kiefer (Chapter „Sarregau“). Andere Überweisungen stammen u.a. von der „Muldentaler Textil UG“ und von Nils Budig, der insgesamt 3.000,- Euro auf Hesses Geschäftskonto einzahlte.

Alors que Kiefer est responsable du label “H8Bar Productions”, Stiewe a longtemps été l’opérateur de “Wewelsburg Records”. Redeker, quant à lui, a donné vie au label « Gjallarhorn Klangschmiede/Frontmusik ». Le “Muldentaler Textil UG” est à son tour le successeur du “Falkenhainer Textil UG”, qui était responsable de “Front Records” jusqu’en 2017 environ. Malte Redeker y a été employé vers 2015 sur une base de 460 euros et, selon sa propre déclaration, y a même parfois assumé des activités de direction. Il dirigeait également une petite imprimerie textile. Nils Budig – membre du groupe de soutien HSN “Crew 38” – est désormais officiellement responsable de “Wewelsburg Records” et “Gjallarhorn Klangschmiede/Frontmusik” avec sa société “Küsten Textil UG” et a également repris “Front Records” en 2020. L’essentiel est,

Hesse avait déjà des relations commerciales avec Redeker en 2014 2 . Hesse n’est pas seulement censé imprimer des T-shirts “HoGeSa” (“Hooligans contre les salafistes“) et divers vêtements pour le “Gjallarhorn Klangschmiede/Frontmusik” de Redeker, mais aussi produire la première marchandise pour le format d’arts martiaux de droite ” Kampf der Nibelungen” (KdN). A cette époque, Hesse a également proposé de faire connaître la coopération avec Redeker sous le nom de “FrontDruck”.

Thomas Rackow de Pirna a également été l’un des principaux clients de Hesse ces dernières années. Rackow – ancien chef des “Skinheads Sächsische Schweiz” (SSS) interdits – est aujourd’hui l’un des visages du lieu de rencontre de droite “Haus Montag” à Pirna. Les affaires de “Kryptonit Versand” et de la boutique en ligne “Sachsen Shirts” sont également traitées via l’adresse de la propriété. Jusqu’à récemment, Thomas Rackow lui-même se trouvait dans l’empreinte des deux magasins.

Il est fort probable que Hesse soit (était) responsable de l’impression des articles des deux envois. Il y a des années, Hesse imprimait divers vêtements pour le groupe néonazi «Peckerwood Brotherhood», qui se réunissait également à la «Haus Montag». “Peckerwood” est un terme américain approprié par les “détenus de sexe masculin blancs” au sein de l’environnement des gangs carcéraux. Le gang carcéral raciste “Aryan Brotherhood” (AB), fondé en 1967, se décrit également comme “Peckerwood”. Des références à l’AB – l’année et son logo, une feuille de trèfle – se retrouvent sur les T-shirts de la “Peckerwood Brotherhood” de Pirna.

Thomas Rackow n’a officiellement plus rien à voir avec les deux boutiques en ligne mentionnées. Au lieu de cela, le néo-nazi Dennis Schiller a été inscrit dans l’empreinte des magasins, vraisemblablement comme une sorte d’homme de paille. Schiller est l’un des clients réguliers de “Haus Montag” et a récemment participé à un rassemblement NPD en juin 2020 à Dresde. Il n’est pas possible de déterminer définitivement si Schiller a également travaillé pour le “Druckwerk 247” de Hesse. Ce qui est certain, cependant, c’est qu’un “Dennis” a vendu de grandes quantités de gobelets – 200 pièces d’une valeur totale de près de 1 200,00 euros – en mars 2018 pour le compte de l’entreprise. Selon des documents commerciaux, des motifs ont été imprimés sur les tasses qui tournent autour de la “défense de l’Europe” ou qui montrent une sorte d’horaire quotidien qui comprend l’item “Sauver l’Allemagne”.
Au moins des motifs des deux dernières tasses ont ensuite également été proposés dans le “One Percent – ​​Mail Order” du “One Percent eV” (extrêmement) de droite de Dresde.

Hesse et « le plus grand réseau patriotique d’Allemagne »

Ce n’est pas seulement en comparant les motifs sur les tasses imprimées qu’il devient clair que Hesse fait (ou a fait) aussi occasionnellement affaire avec la « Nouvelle Droite ». Le “Un pour cent eV” – le soi-disant ” plus grand réseau patriotique d’Allemagne« – selon les documents, était le deuxième client externe de Hesse en près de trois ans. L’association, fondée en 2015 par Götz Kubitschek, Philip Stein et Jürgen Elsässer, a réalisé un chiffre d’affaires de 10 204,25 euros chez “Druckwerk 247”. Même si le “One Percent eV” semble politiquement plus modéré, il n’est idéologiquement pas trop éloigné des autres clients de Hesse. Philip Stein, qui est non seulement une personne de contact pour l’association mais aussi le propriétaire de la maison d’édition “Jungeuropa”, a finalement invité Olena Semenyaka à une conférence à Dresde en août 2018. Semenyaka – représentant international du “Corps national” (Національний корпус), la branche civile du régiment néo-fasciste Azov (Полк «Азов») en Ukraine – a effectué une tournée en Europe entre 2018 et 2019, pour “expansion informationnelle du mouvement Asov ». Elle a non seulement rencontré Philip Stein à Dresde, mais aussi Thomas Rackow dans la “Haus Montag” à Pirna, à proximité. Rackow lui-même est l’un des initiateurs du projet “Kraftquell”. Vraisemblablement basé sur l’organisation national-socialiste “Kraft durch Freude” (KdF), “Kraftquell” veut permettre aux anciens combattants ukrainiens [AZOV] et à leurs familles de passer des vacances en Allemagne et en Norvège.

Hesse lui-même devrait certainement aimer le parcours du “Un pour cent eV”. Parce que lui et l’association se sont sentis appelés à se mobiliser contre les réfugiés à partir de 2015 : “Un pour cent eV” entre autres dans les cercles de PEGIDA et de Hesse, le plus récemment en février 2017 lors de marches à Neustadt en Saxe orientale.

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Non seulement les néonazis influents au niveau national et les réseauteurs de la “nouvelle droite” ont fait des affaires avec Hesse pendant la période en question. Des entreprises et associations de la Suisse saxonne l’ont également mandaté à de nombreuses reprises, notamment les pompiers volontaires, une société de sécurité, un club de jeunes, divers restaurants tels que “Zum Schmuggler” à Sebnitz et la “Société de tourisme et de services Sebnitz mbH”. En outre, il y avait le bon studio de tatouage “Blackskull Art” à Heidenau, ainsi que des néonazis bien connus qui se sont installés dans la région en tant que décorateurs d’intérieur ou, comme Lars U., dans le secteur du “démontage et commerce des métaux“. U. faisait déjà partie du complexe d’enquête contre les “Hammerskins Sachsen” en 2002 et dirigerait désormais un lieu de rencontre de la scène de droite à Pfaffendorf (Königstein).

Madeleine K. et son mari, l’ancien “Hammerskin” Marcel K., ont également fait l’objet d’une enquête en 2002, soupçonnés de former une organisation criminelle. Elle a quitté les lieux, a-t-elle déclaré lors d’un interrogatoire à l’époque. Mais en 2018, elle faisait toujours partie de la clientèle de Hesse et avait un total de 80 vêtements finis par “Druckwerk 247”.

La question se pose de savoir ce qui est en réalité le plus discutable : des voisins « bourgeois » qui soutiennent un néonazi notoire ou des acteurs nationaux de l'(extrême) droite qui font affaire avec un ancien informateur des services secrets. “Bigot” (Eng. “hypocrite”), Hesse l’a même fait tatouer sur son cou – comme c’est approprié.

Hesse lui-même est susceptible d’être en proie à des questions complètement différentes. Parce qu’en 2020, son ex-compagne a déménagé aux États-Unis et a emmené ses deux fils avec elle. Depuis lors, il “se bat” pour ses droits en tant que tuteur légal et collecte des fonds pour les frais juridiques. En retour, il a même récemment vendu d’anciens enregistrements, comme une cassette du groupe de black metal “Moonblood” du musicien néo-nazi Tino Mothes des monts Métallifères. Même s’il aime se présenter comme un père aimant et plein d’abnégation, il reste un acteur pertinent de la scène de droite en Saxe orientale. Ce n’est qu’en février 2022 qu’il publie une photo qui le montre en 1991 sur le Winterstein dans les montagnes de grès de l’Elbe : il est en chemise camouflage, avec le drapeau de l’Empire allemand en arrière-plan. ” Joli charme des années 90…‘ a-t-il commenté la photo de sa prime jeunesse. À l’époque où, selon sa propre déclaration, il était ” un membre très actif” du “Wiking Jugend ” – qui a été interdit en 1994 et était considéré comme la plus grande organisation d’enfants et de jeunes néo-national-socialiste au moment de l’interdiction.

Pas d’exclusion, pas d’ostracisme

Mirko Hesse, qui a presque cinquante ans aujourd’hui, jouissait d’un grand prestige et d’un grand respect en tant que multiplicateur de la scène. Les salutations à Hesse se trouvent souvent dans les livrets de divers CD de la fin des années 1990, parfois même des images sur lesquelles on peut le voir. Par exemple sur le CD “Day Of Reckoning” de “Dying Breed” (aujourd’hui “H8Machine”) des USA, où Hesse est affiché en tenue “Hammerskin” et avec un pistolet. Avec “Hate Records”, il avait principalement importé des groupes américains “Hammerskin” en Europe et, selon les enquêtes policières, aurait produit environ 21 000 CD au total. Avec cela, il a non seulement financé lui-même et le HSN, mais a également pu diffuser les idées de la fraternité organisée dans le monde entier.

Son « standing » vient aussi du fait qu’il soutient ses « camarades » en dehors des affaires, comme dans le cas du musicien et assassin néo-nazi Hendrik Möbus de Thuringe. C’est donc Hesse qui s’est rendu aux États-Unis en 2001 pour le soutenir dans sa demande d’asile 3 . Le réseau de Hesse lui a également permis de participer à une production du groupe de rock underground berlinois “Landser”. Enfin, le CD « Couru à l’ennemi » a été soutenu financièrement par les « frères » de Hesse, les « Hammerskins Berlin ». Le fait que le CD devait être dédié au “Hammerskin” Erich Schmidt du Minnesota (USA), décédé en septembre 1998, témoigne de l’influence de la “Hammerskin Nation” (HSN) sur la production “Landser”.

Lorsque les enquêteurs ont eu vent de la distribution du CD, ils ont également perquisitionné les résidences et domiciles de Hesse à l’été 2001 et l’ont placé en garde à vue. Parce qu’en plus des productions de CD criminellement pertinentes, ils ont également trouvé un pistolet semi-automatique et des munitions sur lui. Dans la foulée, les “Hammerskins Sachsen” ont fait l’objet d’une enquête sur des soupçons de formation d’une organisation criminelle. En 2002, d’autres raids contre la Hesse, les membres du chapitre “Saxe” et leur réseau de soutien le plus proche ont suivi. Hesse a de nouveau été accusé d’avoir produit des CD incitant à la haine du peuple et, en novembre 2002, il a été condamné, entre autres, pour cela. Au cours de l’enquête, il est également apparu qu’il avait fait réimprimer environ 2 000 CD “Landser” sans l’autorisation du groupe. La scène soupçonnait maintenant qu’il abusait et détournait des fonds.

Lorsqu’on a appris à l’été 2002 que Hesse était un informateur des services secrets nationaux depuis au moins 1998 jusqu’à sa “fermeture” en décembre 2001, la “Hammerskin Nation” a grondé. Des gens comme Malte Redeker lui sont restés fidèles jusqu’à la fin, mais ont dû admettre que Hesse avait travaillé pour l’État sous le pseudonyme de “Strontium”. Maintenant, la scène semblait pouvoir expliquer comment Hesse pouvait se rendre plusieurs fois par an chez ses «frères» aux États-Unis et pouvait se permettre une vie de grandeur.

Lorsque Hesse a été libéré de prison en mars 2004, il semblait avoir disparu de la scène. Rétrospectivement, cependant, rien n’indique que Hesse ait été exclu de la Fraternité dans la “Bad Standing”. Au contraire : il porte toujours les marteaux croisés – le logo du HSN – en tatouage au poignet, bien qu’il ne soit plus membre ou ait attiré l’attention lors d’événements des “Hammerskins”.

Le reste de la scène ne semblait pas non plus vouloir l’ostraciser. Après son incarcération, il a participé à une marche en République tchèque en 2009. Là, non loin de son lieu de résidence, il a pris contact avec des personnes autour du groupe NSBM “Sekhmet”, ainsi qu’avec le cercle d’amis autour du groupe tchèque bien connu “Ortel”. Des années plus tard, en avril 2017, Hesse a participé à un concert de “Ortel” à Nový Bor.

A partir de 2008 au plus tard, il a également tenté de créer une entreprise de “streetwear” à Sebnitz en Saxe orientale, le “Crash & Burn Store”. La marque “Hatecrime” y était également vendue, qui, selon les initiés de la scène, était principalement un produit de Hesse. En fait, le plus proche compagnon d’armes de Hesse, l’ancien Hammerskin Stefan M., a tenté d’obtenir un brevet pour la marque en 2002. La marque était déjà dans la gamme de “Hatesounds Versand” de Brandebourg l’année dernière, et de petites éditions de “Hatecrime” ont été vendues à Sebnitz jusqu’en 2010 au moins, y compris des logos siglés tels que “Aryan Psycho“. Cependant, l’entreprise ne semblait pas vraiment fructueuse et Hesse s’est donc développé en imprimant des articles vestimentaires d’autres sociétés, dont “Imperator Wear“. La marque prétend avoir été fondée à Hambourg,

Il est frappant de constater que la marque s’adresse à un groupe cible similaire à celui du label Yakuza, fondé en 2004. Les deux marques utilisent l’image “Mafia & Crime” et en fait il existe un lien non négligeable entre Hesse et le co-fondateur de “Yakuza” Markus “Mick Mark” Eisold. Tous deux se connaissent de la scène de droite en Saxe orientale, Eisold s’est même rendu en Hesse en 2002 à la prison de Dresde. Un tatouage “Hammerskin” pour Hesse est également venu de l’aiguille d’Eisold. Lorsque cela a été rendu public en 2015 par l’Antifaschistische Infoblatt (AIB) 4 , Eisold a minimisé ce contact et a fait savoir qu’il avait rompu le contact avec Hesse après 2002.

En fait, les deux sont encore plus tard connectés via les médias sociaux. Ce n’est qu’en janvier 2021 qu’Eisold a commenté une photo publiée par Hesse. Il montre Hesse masqué à Dresde, accompagné du commentaire ” Quand le masquage devient plus ou moins obligatoire …”, une allusion à l’exigence du masque qui prévaut. ” Qui aurait pensé qu’il y a des années de rire ” (sic) Eisold répond à la photo dans la colonne des commentaires. Il a reçu un smiley clignotant de Hesse en guise de réponse. “Yakuza” et “Imperator Wear” jouissent d’une certaine popularité sur la scène de droite. Thomas Gerlach – un membre actif de longue date des «Hammerskins Sachsen» – a même appelé «Imperator Wear» sa «marque de vêtements préférée» en 2014.

Il semble que Hesse ait été clair avec ses anciens “frères” et leur ait expliqué ses activités d’espionnage de manière compréhensible. Que ce soit dans la foulée ou même pendant la période d’activité elle-même : tant que la scène est certaine que seules les informations non pertinentes – souvent même en consultation – vont aux services secrets, les espions n’ont rien à craindre. En plus de cela, il y a aussi de l’argent pour les informations, non imposables bien sûr, qui affluent vers le mouvement. Il est également peu probable que les informations de Hesse aux autorités aient été de quelque substance que ce soit. Il n’y a pas d’autre moyen d’expliquer qu’il est toujours connecté au noyau dur de la scène néo-nazie aujourd’hui.

 

Traduction : Le meurtrier néonazi et figure nsbm Hendrik Möbus devant le tribunal de district de Tiergarten

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Connu comme le « meurtrier sataniste de Sondershausen » après que lui et d’autres aient assassiné un camarade de classe dans la petite ville de Thuringe en 1993.
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Depuis, la vie de Möbus tourne autour de la forme particulièrement sombre du métal, le black metal, ainsi que de son instrumentalisation à des fins politiques à l’extrême de droite de la droite. Möbus commercialise son propre groupe « Absurd » et produit et expédie des enregistrements de métal et des marchandises NSBM depuis des décennies. Son passé et sa persévérance lui ont valu le respect sur la scène. Bien au-delà des frontières de l’Allemagne, il est considéré comme l’éminence grise du black metal néo-nazi.

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l’homme de 45 ans est “une curiosité”. En Allemagne, Möbus reste largement en dehors des structures et des discussions politiquement organisées. “Au niveau international, Möbus est bien mieux connecté que la plupart des néo-nazis allemands.”
Le Thuringien est toujours impliqué lorsqu’il s’agit d’événements métal néo-nazi,
que ce soit au festival en Italie, qui s’appelle cyniquement “Hot Shower”, ou à Kiev, en Ukraine. Environ 1 500 néo-nazis se sont réunis à plusieurs reprises à Kiev pour satisfaire leur penchant pour le black metal et le national-socialisme.
Cela n’a pas échappé aux autorités :
Möbus a déjà été en prison à deux reprises, et la sûreté de l’État a perquisitionné plusieurs fois son domicile. En 2019 une interdiction de voyager lui a été imposée, il est considéré dans les milieux policiers comme “l’un des principaux organisateurs” de la fête nazi de Kiev.
La même année, une procédure fut ouverte contre lui devant le tribunal de district de Tiergarten. L’accusation : en 2014 et 2015, il aurait « mis en marché des T-shirts, des CD et des disques vinyles par le biais de son entreprise de vente par correspondance, sur lesquels des symboles d’organisations inconstitutionnelles étaient représentés, notamment des croix gammées et des croix celtiques stylisées ».
De plus, Möbus et un complice auraient mis en marché un CD séditieux et antisémite. Après que le procès ait été reporté à deux reprises, le coup d’envoi aura lieu jeudi. Cela a apparemment rendu Möbus plus prudent. Il a supprimé ses annonces de vente. Rien ne prouve que l’attitude de Möbus ait changé. Pour lui, l’Allemagne s’appelle toujours « ZOAllemagne ». ZOG, abréviation de « Zionist Occupied Territory », un code antisémite. Dans une interview en podcast, Möbus déclare que le national- socialisme ne voulait que « la liberté et la justice pour l’humanité ».
Une autre annonce de vente avec des photos d’avril 2021 du même forum Metal suggère que Möbus est également censé y vendre des T-shirts d’occasion de son propre groupe “Absurd”, le groupe “Hammer” et encore “Black Magick SS”. Sur les photos des maillots, certains endroits sont recouverts de smileys avec des séparations latérales et des moustaches d’Hitler. Google révèle pourquoi : il y a des croix gammées, interdites par l’article 86 du Code criminel. Alors, l’extrémiste de droite de Thuringe a-t-il non seulement vendu du matériel interdit il y a six ans, mais aussi il y a quelques semaines à peine ? Les captures d’écran le suggèrent.
Reste à savoir si la justice s’occupera également des offres de vente actuelles de Möbus, restées jusqu’à présent sous le radar des autorités. Hendrik Möbus n’a pas voulu commenter les allégations.

Asgardsrei – Inside a Neo Nazi Music Festival | Decade of Hate – VICE Video

Des centaines d’extrémistes d’extrême droite convergeront vers la capitale ukrainienne ce week-end pour un festival de musique « militant black metal » qui, selon les experts, est devenu un centre de mise en réseau sur la scène néonazie internationale.

Asgardsrei, qui aura lieu samedi et dimanche au Bingo Club de Kiev, se présente en ligne comme un festival de black metal qui a « atteint le plus grand (et certainement le plus radical) » de la région.

« 2 jours, 14 orchestres, 1 500 places, 0 tolérance », peut-on lire sur son site web.

Les chercheurs affirment que le festival est une vitrine pour le genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal socialiste national », ou NSBM. La formation comprend des paroles violentes antisémites, faisant référence à l’Holocauste et aux croix croix croix, et avec des insultes anti-juives. L’un des groupes, Stutthof, porte le nom d’un camp de concentration nazi, tandis qu’un autre, le groupe français seigneur Voland, a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilait le Ciel ».

Un autre acte, le groupe grec Wodulf, a une chanson avec les paroles: « Les normes d’Aryyan pourraient se déployer en triomphe / Fidélité immortel à la croix gammée ». Des images du festival de l’année dernière montrent des membres du public qui donnent un grand salut nazi lors des représentations.

“Les organisateurs ont été très habiles en connectant presque la scène néonazie européenne complète.”

Les experts de l’extrême droite disent que le festival, qui en est maintenant à Kiev, est devenu un important centre de réseautage pour le mouvement transnational de suprématie blanche. Le festival a été organisé par des individus liés au puissant mouvement d’extrême droite Azov de l’Ukraine, le groupe ultranationaliste qui a joué un rôle majeur dans la révolution et la guerre contre les séparatistes soutenus par la Russie à l’est. Il comprend également une « nuit de combat / fight night » aux arts martiaux par un club de combat affilié à Azov le vendredi soir.

Le festival a précédemment attiré des extrémistes de groupes, y compris l’organisation néo-nazie Atomwaffen Division basée aux États-Unis, le parti allemand The Thirdth Path Party, et le néofasciste italien CasaPound.

« Il s’est imposé comme le grand festival de la scène socialiste du black metal », a déclaré Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures de musique d’extrême-droite.

Il a déclaré à VICE News que le festival constituait un point de contact important pour des groupes d’extrême droite disparates dans leur projet « de construire une communauté paneuropéenne d’extrémistes de droite ».

« Les organisateurs ont été très intelligents en connectant presque la scène néonazie européenne complète », ont ajouté Hindrichs.

Mollie Saltskog, analyste du renseignement au sein de la société de conseil stratégique The Soufan Group, a déclaré que les organisateurs de festivals s’étaient vantés l’année dernière qu’ils avaient « près d’un millier d’étrangers » lors de l’événement. Parmi eux figuraient des membres de la division Atomwaffen, y compris le chef de la cellule d’État de Washington du groupe, Kaleb James Cole, qui a passé 18 jours en Ukraine dans le cadre d’un voyage de 25 jours en Europe.

« Il est probable que de nombreuses personnalités du mouvement transnational de suprématie blanche, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Ukraine, participeront au concert et aux activités qui l’ont entouré ce week-end à Kiev », a déclaré Saltskog à VICE News.

« Le moment est venu pour les membres du mouvement transnational de se rencontrer, de se mettre en réseau, de forger des connexions internationales et d’échanger des tactiques et des expériences pour ramener chez eux leur propre « combat ». Saltskog continua.

Avant le festival de l’année dernière, a-t-elle déclaré, Azov avait accueilli une conférence internationale d’idéologues d’extrême droite, où ils ont discuté de sujets tels que « le paganisme nordique en tant que métaphysique ».

Lire : Un hooligan de football néo-nazi tente de construire un empire MMA à travers l’Europe

Hindrichs a déclaré que Kiev était devenu un « espace sûr » où des événements comme Asgardsrei pouvaient se produire sans perturbation de la part des autorités ou des manifestants. Il a déclaré que l’importance croissante du festival sur la scène internationale d’extrême droite signifiait qu’il méritait une attention accrue de la part des services de sécurité occidentaux pour surveiller les contacts que leurs extrémistes faisaient potentiellement à Kiev.

« Il y a des choses horribles qui se passent là-bas », a-t-il déclaré. « Ce serait une bonne idée d’essayer d’empêcher les gens d’assister à la réunion.

Un pôle mondial

Selon Haaretz, Asgardsrei a été fondée par le néonazi russe Alexey Levkin, un dissident d’extrême droite qui est venu en Ukraine en 2014 pour soutenir Azov, qui a depuis activement noué des liens avec des groupes partageant les mêmes idées ailleurs.

Levkin se décrit lui-même comme un idéologue « qui donne des conférences sur la culture, l’histoire et la pensée politique contemporaine » à la milice nationale – l’aile de rue paramilitaire du mouvement tentaculaire d’Azov, qui a également un régiment incorporé dans l’armée nationale ukrainienne, ainsi que son propre parti politique, le Corps national.

En plus de faire face à son propre groupe, M8L8TH, qui se produira à Asgardsrei, Levkin est également un membre clé de Wotanjugend – un groupe néo-nazi basé en Ukraine qui a promu une traduction en russe du manifeste du tueurs raciste de masse de Christchurch. Saltskog a déclaré que Wotanjugend était « initialement établi en Russie, mais utilise l’Ukraine comme base pour faire fonctionner et propager son idéologie néonazie et son message de haine, sous ce qui semble être le patronage d’Azov ».

Levkin a déclaré à VICE News que « seuls deux ou trois groupes sur la formation pouvaient vraiment être considérés comme des actes de la NSBM », y compris son propre acte, M8L8TH.

Levkin a nié le festival être devenu un centre de mise en réseau pour l’extrême-droite et a expliqué qu’il s’agissait « avant tout de briser… tabous ».

« Nous respectons tous les artistes qui osent vraiment défier le récit dominant de la société occidentale contemporaine », a-t-il déclaré.

Et quand on lui a demandé s’il se considérait comme un national socialiste, il a répondu : « Oui, bien sûr. »

Les chercheurs ont déclaré que l’événement a mis en lumière la façon dont l’Ukraine, à travers l’influence d’Azov et des mouvements d’extrême droite affiliés, est apparue comme une plaque tournante mondiale pour les extrémistes de depuis le déclenchement de la guerre. Ces dernières années, des événements comme Asgardsrei ont attiré des radicaux étrangers en Ukraine pour travailler en réseau avec des extrémistes affiliés à Azov, où ils ont documenté leur présence lors d’événements sous-culturels d’extrême droite tels que des concerts et des tournois de MMA sur les médias sociaux.

LIRE : Les extrémistes d’extrême droite ont utilisé la guerre en Ukraine comme un terrain d’entraînement

Pendant ce temps, Azov a poursuivi un programme de sensibilisation pour cultiver les liens avec les groupes d’extrême droite à l’échelle internationale. Olena Semenyaka, secrétaire internationale du parti politique d’Azov, qui a des liens étroits avec Levkin, a voyagé pour rencontrer des contacts en Allemagne, en Suède, en Italie, en Croatie et au Portugal au cours de l’année écoulée.

La semaine dernière, un groupe ukrainien d’extrême droite s’est même rendu en première ligne des manifestations de Hong Kong, qui ont suscité des inquiétudes quant à la tentative de tirer des leçons des manifestations pro-démocratiques à utiliser dans les violentes manifestations de rue à la maison.

LIRE : Qu’est-ce que les fascistes ukrainiens font aux manifestations de Hong Kong ?

Image de couverture: Les combattants du bataillon de volontaires d’Azov allument des fusées éclairantes lors de la marche marquant le 72e anniversaire de l’armée ukrainienne d’insurrection à Kiev, en Ukraine, mardi oct. 14, 2014. (AP Photo/Sergei Chuzavkov)