Asgardsrei 2019

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[AZOV] Asgardsrei 2019, GUD Connection en Ukraine

En décembre 2019, la capitale ukrainienne, Kiev, a accueilli pour la cinquième année consécutive le festival de musique néonazie Asgardsrei . C’est là que des dizaines d’extrémistes et de sympathisants d’extrême droite se sont rendus pour assister à un concert de groupes de black metal national-socialiste (NSBM) et assister à un combat d’arts martiaux mixtes (MMA) la veille du concert. Comme Bellingcat l’a déjà signalé , Asgardsrei est devenu un rassemblement important pour l’extrême droite transnationale et un lieu où des extrémistes d’extrême droite connus, y compris ceux des États-Unis, ont pu s’installer chez eux.

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L’un de ces individus, cependant, n’a pas eu à voyager aussi loin pour se rendre à Asgardsrei. Marc de Cacqueray-Valmenier, également connu sous le nom de Marc “Hassin”, est un extrémiste d’extrême droite bien connu en France. Pendant son séjour à Kiev, « Hassin » a rencontré et réseauté avec des membres de l’extrême droite ukrainienne. La présence d’une figure d’extrême droite française de premier plan, comme nous le soulignons dans cette enquête, suggère que les liens entre les scènes d’extrême droite ukrainienne et française méritent plus d’attention.

Le Groupe Union Défense (GUD)

Le 15 décembre 2019, la chaîne française d’extrême droite Telegram « Ouest Casual » a partagé une photo montrant un drapeau du « Groupe Union Défense » (GUD) qui se tenait dans la foule du festival. GUD était un groupe de jeunes d’extrême droite, créé en 1968 et dissous en 2017, connu pour ses tactiques violentes et ses fréquents affrontements avec des étudiants universitaires de gauche.

 

« Le drapeau du GUD [Groupe Union Défense] visible » à Asgardsrei 2019 à Kiev, Ukraine

Bien que l’extrême droite se soit développée en France et ait été liée par la suite à des événements récents tels que de multiples profanations de cimetières juifs (en février 2019 et décembre 2019 , par exemple), l’attaque d’une mosquée à Bayonne qui a fait deux blessés en octobre dernier, et des affrontements fréquents contre des groupes antifascistes au sein du mouvement des gilets jaunes , sa scène militante a jusqu’à présent essentiellement évité d’afficher publiquement son admiration pour le Troisième Reich par crainte de conséquences politiques et juridiques.

À ce titre, la présence potentielle d’un militant d’extrême droite français à un événement ouvertement néo-nazi en Ukraine devrait faire sourciller – signale-t-elle un changement vers une nouvelle stratégie ? À la lumière du contenu récemment partagé sur la chaîne Telegram de Ouest Casual, comme une célébration de l’anniversaire de l’accession au pouvoir d’Hitler, cela semble plausible.

Le fait que le drapeau agité à Asgardsrei soit de GUD est remarquable. Malgré la dissolution officielle de l’organisation, ses anciens membres sont depuis restés fidèles aux soi-disant « traditions » de violence politique ouverte du groupe. De ce point de vue, l’Ukraine pourrait facilement être perçue par ces personnes comme un terrain d’entraînement idéal, un terrain qui pourrait transformer de jeunes hommes ayant une certaine expérience du combat de rue en individus endurcis et prêts au combat. Un militant français avec un drapeau GUD avait-il traversé le continent juste pour un festival de musique ?

Des indices de la source

En plus de la photo partagée sur Telegram, le drapeau GUD pouvait également être vu sur plusieurs vidéos prises sur place et partagées sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo YouTube, une personne peut être vue au centre de la foule portant le drapeau sur ses épaules tout en faisant des saluts nazis alors que le groupe commence à jouer.

Le 15 décembre 2019, la page Facebook de Ouest Casual, liée à la chaîne Telegram du même nom, a publié cette photo prise sur Maidan Nezalezhnosti (place de l’Indépendance) dans le centre de Kiev.

Un message de la page Facebook d’extrême droite française Ouest Casual de Kiev le 15 décembre 2019

Alors que l’autocollant en haut du poteau faisait référence à un groupe de musique d’extrême droite français Peste Noire (un groupe qui a déjà joué à Asgardsrei et qui a une relation avec les organisateurs d’Asgardsrei) et celui du milieu portait simplement le logo de Ouest Casual, celui du bas suggérait que le militant français qui s’était rendu à Kiev était probablement lié au groupe Zouaves Paris. Il s’agit d’un groupe d’extrême droite français qui compte parmi ses dirigeants plusieurs anciens membres du GUD.

Par ailleurs, le 27 décembre, Ouest Casual a également publié une photo laissant entendre que des militants des Zouaves Paris s’étaient entraînés avec des membres du mouvement Azov et de jeunes hooligans du football Dynamo Kyiv (Les Capitals).

Un post Facebook de Ouest Casual laissant entendre que des militants des Zouaves Paris (ZVP) s’étaient entraînés avec des membres d’Azov et de jeunes hooligans du football du Dynamo Kyiv (The Capitals)

Rassemblés, ces indices suggèrent fortement que si un militant d’extrême droite français s’était bien rendu à Kiev, ils étaient aussi très probablement liés aux Zouaves Paris.

Un match des Zouaves Paris

Le même jour, Marc de Cacqueray-Valmenier, dit Marc « Hassin » (un « marcassin » est un bébé sanglier en français), souvent présenté comme l’un des meneurs des Zouaves Paris et ancien membre du GUD, mis à jour sa photo de profil Facebook. La photo indiquait qu’elle avait été prise le 21 octobre 2019, lors d’un “championnat de kick-boxing en Ukraine”.

La figure d’extrême droite française Marc “Hassin” lors d’un championnat de kick-boxing 2019 en Ukraine

Alors que ce championnat a effectivement eu lieu à Kiev (au Sportcomplex KPI / Спорткомплекс КПИ), plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont indiqué qu’il s’était déroulé du 20 au 22 décembre, plutôt qu’en octobre, comme indiqué.

Un diplôme du championnat de kick-boxing auquel Marc a participé. Il se lit “20–22 грудня” (20–22 décembre)

Qu’il s’agisse d’une faute de frappe ou d’une décision délibérée, Marc « Hassin » était sans aucun doute présent à cet événement. Il apparaît sur la photo suivante du compte Instagram de l’un des participants.

Marc peut être vu au centre de l’image dans la rangée arrière

De plus, certains des comptes Instagram des participants présentaient ces deux photos, publiées respectivement le 16 décembre et le 18 décembre, en tant que stories Instagram (c’est-à-dire des photos et/ou vidéo qui disparaissent du site après 24 heures).

La première photo est la même que celle postée sur Facebook par Ouest Casual le 27 décembre ; cependant, dans ce cas, les visages de la photo ne sont pas flous. Marc “Hassin” peut être vu sur les deux photos, ce qui confirme qu’il était à Kiev au plus tard le 16 décembre :

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est à noter que les deux clichés ont été pris dans le gymnase du complexe Atek (comme l’évoque Ouest Casual), une base d’entraînement d’Azov .

A Kiev, Marc “Hassin” a également accordé une interview à la secrétaire internationale du Corps national, Olena Semenyaka, à la Maison des cosaques d’Azov. Des photos partagées sur Facebook le montrent portant un t-shirt GUD à cette occasion.

Voici les messages Facebook de la secrétaire internationale du Corps national Olena Semenyaka rencontrant Marc « Hassin » :

 

 

 

 

Marc « Hassin » était-il l’homme qui tenait le drapeau du GUD à Asgardsrei ?

Nous avons établi que Marc « Hassin » était à Kiev à l’époque du festival Asgardsrei et qu’il a rencontré à plusieurs reprises des membres et des représentants du mouvement Azov.

Deux éléments de preuve supplémentaires soutiennent fortement l’idée que Marc “Hassin” et l’homme au drapeau sont bien la même personne.

Tout d’abord, Marc “Hassin” peut être vu tenant le même drapeau sur une photo lors du championnat de kickboxing susmentionné. Les deux sont des drapeaux de la branche du GUD à Paris, comme l’indique l’emblème sur le bras du rat. Il est extrêmement peu probable qu’il s’agisse d’une coïncidence : le GUD a toujours été un très petit groupe militant et n’a jamais eu de magasin officiel où l’on pourrait acheter un drapeau ou un marchandisage affilié.

Voici les photos de Marc “Hassin” tenant un drapeau GUD lors d’un événement de kickboxing à Kiev, en Ukraine :

 

 

 

 

Deuxièmement, l’apparence physique de l’homme filmé à Asgardsrei avec le drapeau correspond à Marc “Hassin”.

Une comparaison d’une photo de Marc “Hassin” avec la figure tenant un drapeau GUD à Asgardsrei

En somme:

 

  • Marc « Hassin » a été photographié à Kiev le 16 décembre (au plus tard).
  • Il avait apporté avec lui un drapeau GUD Paris
  • Marc “Hassin” et l’homme filmé à Asgardsrei semblent être la même personne.

 

Cela ne laisse aucun doute sur le fait que Marc “Hassin” était bien le militant d’extrême droite français tenant le drapeau du GUD au festival de musique d’Asgardsrei. Ceci est significatif car Marc, étant l’un des leaders des Zouaves Paris, joue un rôle clé au sein de la scène militante d’extrême droite française.

Rencontrer des néo-nazis ukrainiens ?

En plus des publications sur les réseaux sociaux mentionnées ci-dessus, le championnat de kick-boxing à Kiev a également été annoncé sur la chaîne Telegram “AVTONOM.NS”. Il est lié à un groupe néonazi ukrainien qui partage du matériel antisémite flagrant ainsi que des images de ses membres en train de s’entraîner aux armes. Le 21 décembre 2019, ils ont publié une photo d’un événement de kickboxing mentionnant la victoire de “coéquipiers” de Kiev ainsi que de France.

Un post du groupe néo-nazi ukrainien Avtonom.ns du 21 décembre 2019 faisant référence aux « coéquipiers de France »

Juste après la publication de ce message, Marc “Hassin” a rejoint le chat Telegram du groupe en utilisant son surnom habituel.

Marc “Hassin” rejoint la chaîne Telegram d’Avtonom.ns le 21 décembre 2019

Encore une fois, une comparaison visuelle suggère fortement que Marc “Hassin” faisait partie du groupe qui a posé derrière le drapeau AVTONOM.NS.

Une comparaison d’une photo de Marc “Hassin” avec la figure derrière le drapeau AVTONOM.NS

Qui sont les Zouaves Paris et Marc « Hassin » ?

Depuis leur entrée en scène en avril 2018, les Zouaves Paris sont actifs dans l’extrême droite française et ont été impliqués dans plusieurs actes de violence. Parmi celles-ci figuraient des attaques contre des supporters de football brandissant des drapeaux algériens à Paris lors de la Coupe du monde de football 2018.

Des membres des Zouaves Paris tenant un drapeau algérien volé lors de la Coupe du monde de football 2018

Sur Instagram, Marc “Hassin” s’est ouvertement vanté de son implication dans ces événements, plaisantant sur la façon dont 10 membres des Zouaves Paris pouvaient “écumer” l’ensemble des Champs-Elysées.

 

« Désolé, j’avais oublié qu’à dix mecs on pouvait écumer tout les Champs [Champs-Elysées]. Enseignez-moi, s’il vous plait”

De plus, les Zouaves Paris ont attaqué des militants du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) d’extrême gauche le 26 janvier 2019 lors d’une manifestation des gilets jaunes qui a fait plusieurs blessés. Une fois de plus, Marc “Hassin” semble avoir été impliqué.

Des photos qui semblent montrer Marc lors de l’attentat partagées par le site antifasciste “La Horde”

Par ailleurs, Marc « Hassin » participe à des combats organisés opposant des groupes de hooligans rivaux aux côtés des « Mes Os » rémois. À ces occasions, il porte un t-shirt portant une croix gammée sur la poitrine.

Marc “Hassin” portant une chemise avec une croix gammée

Sans surprise, les « Mes Os » rémois partagent la passion de Marc pour les insignes et gestes néo-nazis. L’un de leurs autocollants présente un “Totenkopf” SS :

 

 

Alors qu’ils rejoignent fréquemment les Zouaves Paris pour des photos de groupe faisant des saluts nazis :

Membres des Zouaves Paris et des Mes Os en avril 2018

L’extrême droite française se fait-elle des amis en Ukraine ?

Les liens entre le mouvement Azov et l’extrême droite française ne sont pas tout à fait nouveaux : des personnalités intellectuelles de la Nouvelle Droite française comme Dominique Venner ont servi d’inspiration à Azov ; de plus, des personnalités du mouvement Azov avaient précédemment développé des liens avec le GUD et sa progéniture dynamique mais éphémère, Bastion Social, qui a été interdit par le président français Emmanuel Macron en 2019 après une série d’actes de violence très médiatisés.

La croissance rapide de Bastion Social s’est accompagnée de l’implication de plusieurs membres dans une série d’ attaques racistes . Bien que des structures et des groupes similaires aient depuis réapparu dans des villes comme Lyon, Strasbourg ou Aix-en-Provence , cette décision a contraint la scène d’extrême droite française à se réorganiser et à revenir vers des stratégies plus secrètes.

Au milieu de cette période cruciale, le voyage de Marc à Kiev et ses rencontres avec des personnalités locales d’extrême droite pourraient signaler le renouveau des liens transnationaux entre l’Ukraine et la France ainsi qu’un virage vers des tactiques plus organisées et radicales.

Azov essaie depuis longtemps de nouer des liens avec l’extrême droite française. Steven Bissuel, leader du GUD de la ville française de Lyon, et la figure intellectuelle d’extrême droite Pascal Lasalle, ont été invités à la 1ère conférence Paneuropa à Kiev aux côtés d’autres personnalités européennes d’extrême droite en avril 2017. L’événement visait à promouvoir et à construire coordination paneuropéenne entre les mouvements nationaux d’extrême droite comme CasaPound (Italie), le GUD (France), Nordisk Ungdom (Suède) et, bien sûr, le Corps national ukrainien.

Steven Bissuel aux côtés de la secrétaire internationale du Corps national, Olena Semenyaka, lors de la 1ère conférence “Paneuropa” à Kiev, avril 2017

Quelques semaines seulement après cet événement, cependant, le GUD a annoncé sa dissolution. Ses membres, menés par Bissuel, occupent un immeuble désaffecté à Lyon, créant Bastion Social. Inspirée du mouvement italien « CasaPound », la nouvelle organisation a rapidement pris de l’ampleur et exploitait six « centres sociaux d’extrême droite » dans toute la France en juillet 2018.

 

 

Marc « Hassin » lors d’une manifestation organisée par Bastion Social à Aix-en-Provence, France

Marc “Hassin” à l’inauguration du Bastion Social à Clermont-Ferrand, France

Mais les points communs de ces groupes avec Azov vont au-delà d’un bagage intellectuel partagé. Alors que de larges segments de l’extrême droite française, menés par le Rassemblement national de Marine Le Pen (anciennement le Front national), ont soutenu l’annexion de la Crimée par la Russie et son récit de propagande ultérieur présentant la révolution de 2014 comme un coup d’État soutenu par l’Occident, des groupes de jeunes militants tels que le Bastion Social et les Zouaves Paris perçoivent plutôt le mouvement Azov et la révolution de 2014 comme une source d’inspiration.

Inspirés par les images des barricades de Maïdan et la propagande astucieuse d’Azov montrant des défilés paramilitaires bien organisés et de féroces volontaires aguerris sur le front oriental de l’Ukraine, les jeunes militants français semblaient s’imaginer comme des figures capables de reproduire le modèle révolutionnaire de l’Ukraine au début du gilet jaune. mouvement.

En décembre 2018, un groupe d’environ 70 à 80 militants d’extrême droite, comprenant des membres du Bastion social et des Zouaves Paris , s’est rassemblé sur les Champs-Elysées lors d’une manifestation des gilets jaunes, participant aux émeutes en cours. Six, dont Marc « Hassin », ont ensuite été arrêtés et jugés. Parmi les graffitis dont ils se reconnaissaient l’auteur ce jour-là, l’un d’eux lisait « Maïdan 2018 ».

Graffiti des Zouaves Paris lors d’une manifestation des gilets jaunes en décembre 2018

Alors que leurs rêves de transformer le mouvement Yellow Vest en un Maïdan français ne se sont pas réalisés, les jeunes militants d’extrême droite restent toujours des admirateurs du mouvement Azov et partagent fréquemment des messages de soutien sur leurs chaînes Telegram.

Voici quelques exemples de messages lisant “Soutenez Azov” accompagnés d’images du mouvement Azov partagées sur la chaîne Telegram de Ouest Casual :

 

 

Reste à savoir si Marc “Hassin” et son séjour à Kiev conduiront à des relations plus solides entre l’extrême droite française et l’extrême droite ukrainienne. Néanmoins, il est clair que l’apparition de la figure d’extrême droite française à Kiev s’inscrit dans une tendance plus large de coopération entre le mouvement Azov et les franges les plus éloignées de l’extrême droite française – une tendance qui pourrait bien encore voir plus de coopération, de collaboration et de voyages une fois que le la pandémie de coronavirus s’estompe et tout le monde, y compris les néonazis, est à nouveau libre de voyager à l’étranger.

Un festival de Black Metal en Ukraine ce week-end est l’événement de réseautage néo-nazi de l’année

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Des centaines d’extrémistes d’extrême droite convergeront vers la capitale ukrainienne ce week-end pour un festival de musique « militant black metal » qui, selon les experts, est devenu un centre de mise en réseau sur la scène néonazie internationale.

Asgardsrei, qui aura lieu samedi et dimanche au Bingo Club de Kiev, se présente en ligne comme un festival de black metal qui a « atteint le plus grand (et certainement le plus radical) » de la région.

« 2 jours, 14 groupes, 1 500 places, 0 tolérance »,
peut-on lire sur son site web.

Les chercheurs affirment que le festival est une vitrine pour le genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal socialiste national », ou NSBM. La formation comprend des paroles violentes antisémites, faisant référence à l’Holocauste et aux croix croix croix, et avec des insultes anti-juives. L’un des groupes, Stutthof, porte le nom d’un camp de concentration nazi, tandis qu’un autre, le groupe français seigneur Voland, a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilait le Ciel ».

Un autre acte, le groupe grec Wodulf, a une chanson avec les paroles: « Les normes d’Aryyan pourraient se déployer en triomphe / Fidélité immortel à la croix gammée ». Des images du festival de l’année dernière montrent des membres du public qui donnent un grand salut nazi lors des représentations.

“Les organisateurs ont été très habiles en connectant presque la scène néonazie européenne complète.”

Les experts de l’extrême droite disent que le festival, qui en est maintenant à Kiev, est devenu un important centre de réseautage pour le mouvement transnational de suprématie blanche. Le festival a été organisé par des individus liés au puissant mouvement d’extrême droite Azov de l’Ukraine, le groupe ultranationaliste qui a joué un rôle majeur dans la révolution et la guerre contre les séparatistes soutenus par la Russie à l’est. Il comprend également une « nuit de combat » aux arts martiaux par un club de combat affilié à Azov le vendredi soir.

Le festival a précédemment attiré des extrémistes de groupes, y compris l’organisation néo-nazie Atomwaffen Division basée aux États-Unis, le parti allemand The Thirdth Path Party, et le néofasciste italien CasaPound.

« Il s’est imposé comme le grand festival de la scène socialiste du black metal », a déclaré Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures de musique d’extrême-droite.

Il a déclaré à VICE News que le festival constituait un point de contact important pour des groupes d’extrême droite disparates dans leur projet « de construire une communauté paneuropéenne d’extrémistes de droite ».

« Les organisateurs ont été très intelligents en connectant presque la scène néonazie européenne complète », ont ajouté Hindrichs.

Mollie Saltskog, analyste du renseignement au sein de la société de conseil stratégique The Soufan Group, a déclaré que les organisateurs de festivals s’étaient vantés l’année dernière qu’ils avaient « près d’un millier d’étrangers » lors de l’événement. Parmi eux figuraient des membres de la division Atomwaffen, y compris le chef de la cellule d’État de Washington du groupe, Kaleb James Cole, qui a passé 18 jours en Ukraine dans le cadre d’un voyage de 25 jours en Europe.

« Il est probable que de nombreuses personnalités du mouvement transnational de suprématie blanche, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Ukraine, participeront au concert et aux activités qui l’ont entouré ce week-end à Kiev », a déclaré Saltskog à VICE News.

« Le moment est venu pour les membres du mouvement transnational de se rencontrer, de se mettre en réseau, de forger des connexions internationales et d’échanger des tactiques et des expériences pour ramener chez eux leur propre « combat ». Saltskog continua.

Avant le festival de l’année dernière, a-t-elle déclaré, Azov avait accueilli une conférence internationale d’idéologues d’extrême droite, où ils ont discuté de sujets tels que « le paganisme nordique en tant que métaphysique ».

Lire : Un hooligan de football néo-nazi tente de construire un empire MMA à travers l’Europe

Hindrichs a déclaré que Kiev était devenu un « espace sûr » où des événements comme Asgardsrei pouvaient se produire sans perturbation de la part des autorités ou des manifestants. Il a déclaré que l’importance croissante du festival sur la scène internationale d’extrême droite signifiait qu’il méritait une attention accrue de la part des services de sécurité occidentaux pour surveiller les contacts que leurs extrémistes faisaient potentiellement à Kiev.

« Il y a des choses horribles qui se passent là-bas », a-t-il déclaré. « Ce serait une bonne idée d’essayer d’empêcher les gens d’assister à la réunion.

Un pôle mondial

Selon Haaretz, Asgardsrei a été fondée par le néonazi russe Alexey Levkin, un dissident d’extrême droite qui est venu en Ukraine en 2014 pour soutenir Azov, qui a depuis activement noué des liens avec des groupes partageant les mêmes idées ailleurs.

Levkin se décrit lui-même comme un idéologue « qui donne des conférences sur la culture, l’histoire et la pensée politique contemporaine » à la milice nationale – l’aile de rue paramilitaire du mouvement tentaculaire d’Azov, qui a également un régiment incorporé dans l’armée nationale ukrainienne, ainsi que son propre parti politique, le Corps national.

En plus de faire face à son propre groupe, M8L8TH, qui se produira à Asgardsrei, Levkin est également un membre clé de Wotanjugend – un groupe néo-nazi basé en Ukraine qui a promu une traduction en russe du manifeste du tir de Christchurch. Saltskog a déclaré que Wotanjugend était « initialement établi en Russie, mais utilise l’Ukraine comme base pour faire fonctionner et propager son idéologie néonazie et son message de haine, sous ce qui semble être le patronage d’Azov ».

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Levkin a déclaré à VICE News que « seuls deux ou trois groupes sur la formation pouvaient vraiment être considérés comme des actes de la NSBM », y compris son propre acte, M8L8TH.

Levkin a nié le festival être devenu un centre de mise en réseau pour l’extrême-droite et a expliqué qu’il s’agissait « avant tout de briser… tabous ».

« Nous respectons tous les artistes qui osent vraiment défier le récit dominant de la société occidentale contemporaine », a-t-il déclaré.

Et quand on lui a demandé s’il se considérait comme un national socialiste, il a répondu : « Oui, bien sûr. »

Les chercheurs ont déclaré que l’événement a mis en lumière la façon dont l’Ukraine, à travers l’influence d’Azov et des mouvements d’extrême droite affiliés, est apparue comme une plaque tournante mondiale pour les extrémistes de depuis le déclenchement de la guerre. Ces dernières années, des événements comme Asgardsrei ont attiré des radicaux étrangers en Ukraine pour travailler en réseau avec des extrémistes affiliés à Azov, où ils ont documenté leur présence lors d’événements sous-culturels d’extrême droite tels que des concerts et des tournois de MMA sur les médias sociaux.

LIRE : Les extrémistes d’extrême droite ont utilisé la guerre en Ukraine comme un terrain d’entraînement

Pendant ce temps, Azov a poursuivi un programme de sensibilisation pour cultiver les liens avec les groupes d’extrême droite à l’échelle internationale. Olena Semenyaka, secrétaire internationale du parti politique d’Azov, qui a des liens étroits avec Levkin, a voyagé pour rencontrer des contacts en Allemagne, en Suède, en Italie, en Croatie et au Portugal au cours de l’année écoulée.

La semaine dernière, un groupe ukrainien d’extrême droite s’est même rendu en première ligne des manifestations de Hong Kong, qui ont suscité des inquiétudes quant à la tentative de tirer des leçons des manifestations pro-démocratiques à utiliser dans les violentes manifestations de rue à la maison.

LIRE : Qu’est-ce que les fascistes ukrainiens font aux manifestations de Hong Kong ?

Image de couverture: Les combattants du bataillon de volontaires d’Azov allument des fusées éclairantes lors de la marche marquant le 72e anniversaire de l’armée ukrainienne d’insurrection à Kiev, en Ukraine, mardi oct. 14, 2014. (AP Photo/Sergei Chuzavkov)

[AZOV] Asgardsrei : le festival annuel de musique néonazie d’Ukraine

Lors d’un festival de métal néonazi à Milan, en Italie, en avril 2019, les téléphones portables et les appareils photo n’étaient pas autorisés à l’intérieur . Mais ce n’était pas le cas en décembre 2019 à Kiev, en Ukraine, lors de l’événement annuel Asgardsrei, qui est le festival de musique black metal néonazi qui a élu domicile dans la capitale ukrainienne depuis 2015.

https://www.instagram.com/p/B6G1f9LpCyd/?utm_source=ig_web_copy_link

Cela signifiait que les fans de groupes national socialist black metal  (NSBM) de toute l’Europe et d’ailleurs pouvaient obtenir des souvenirs photo et vidéo de leurs artistes préférés faisant l’éloge des nazis en action. Pourtant, en publiant et en faisant la promotion de ces souvenirs sur des profils de médias sociaux publics, en particulier Instagram, ils nous ont également donné une fenêtre sur la tradition de décembre de Kiev saluant Hitler, Sieg-Heil-age et promouvant les nazis qu’est le festival Asgardsrei.

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Asgardsrei et les médias sociaux

Asgardsrei , comme cet auteur l’a décrit dans un article pour Haaretz avant l’événement, est un festival de black metal national-socialiste (NSBM) qui a lieu chaque décembre à Kiev, en Ukraine. Lancé à l’origine à Moscou par l’extrémiste d’extrême droite russe Alexey Levkin, Asgardsrei a déménagé avec Levkin en Ukraine en 2014 lorsqu’il a quitté la Russie pour combattre avec le bataillon Azov (Levkin reste impliqué dans le mouvement Azov). Le festival de cette année a eu lieu du 13 (vendredi) au 15 (dimanche) décembre 2019.

https://www.instagram.com/p/B4xec65Jxvq/

Cinq ans plus tard, Asgardsrei de Levkin est un incontournable du calendrier musical d’extrême droite et une rencontre internationale non seulement pour les fans de NSBM, mais aussi un lieu où les extrémistes internationaux d’extrême droite peuvent se rassembler et réseauter dans un environnement beaucoup plus ouvert à leur présence. que dans de nombreux autres pays.

Découvrir ce que faisaient les participants d’Asgardsrei n’est pas une tâche difficile. Au fur et à mesure que l’événement se prolongeait, de nombreux utilisateurs disposant de comptes Instagram publics ont partagé des histoires – des vidéos temporaires ou des photos qui disparaissent après 24 heures – ainsi que des photos et des vidéos de leurs expériences à Asgardsrei. Au cours du week-end et dans les jours qui ont suivi le festival, Bellingcat a suivi et vérifié régulièrement les hashtags #asgardsrei et #asgardsrei2019, regardant parfois aussi les hashtags contenant les noms des groupes (par exemple, #goatmoon). Nous avons également fait la même chose pour le lieu du concert (Kyiv’s Bingo Club, site de nombreux concerts d’extrême droite).

Ce processus nous a permis de télécharger et de capturer presque toutes les publications Instagram publiques de l’événement, en utilisant des applications simples disponibles sur les téléphones mobiles pour télécharger de courtes video stories, des photos et des vidéos Instagram avant qu’elles ne puissent être supprimées ou effacées. De plus, pour essayer de capturer autant de publications que possible qui n’étaient pas hashtagées ou étiquetées avec le lieu du concert, nous avons manuellement vérifié et examiné les profils des utilisateurs qui ont posté à partir de l’événement ou qui ont été tagués dans des publications par d’autres utilisateurs. Autres publications que Bellingcat a trouvées sur les chaînes publiques de Telegram.

“F*ck ces libéraux, vous avez mon feu vert”

L’Asgardsrei de cette année a présenté une “soirée de combat” d’arts martiaux mixtes (MMA) qui a eu lieu avant le coup d’envoi du concert. L’événement MMA a eu lieu à Mala Opera, un lieu appartenant à l’administration de la ville de Kiev.

Les photos et la vidéo de l’événement MMA montrent le logo de White Rex , une marque de promotion et de vêtements MMA d’extrême droite dirigée par le néonazi russe basé à Kiev Denis Nikitin (également connu sous le nom de Kapustin), visible au milieu du ring.

 

 

Une capture d’écran d’une histoire Instagram lors de la «fightnight» d’Asgardsrei montrant le logo White Rex au milieu du ring et la marque de la promotion de paris Parimatch

Les photos et les vidéos montrent également la marque de Parimatch sur le ring. Parimatch est le “partenaire officiel des jeux de gains et de paris” de l’UFC (Ultimate Fighting Championship) à travers l’Europe continentale, le Moyen-Orient et l’Afrique.

 

 

Une capture d’écran d’une histoire Instagram lors de la “fight night” d’Asgardsrei montrant la marque de la promotion de paris Parimatch

Rien n’indique que Parimatch ait sponsorisé l’événement de quelque manière que ce soit ou approuvé l’utilisation de son logo dans ce contexte. Cependant, l’apparition de leur image de marque lors d’un événement organisé par un groupe d’extrême droite est préoccupante en termes d’aide à la diffusion d’un événement affilié à l’extrême droite.

Il n’y avait apparemment aucun problème non plus à ce que l’événement soit organisé dans un lieu appartenant à l’administration de la ville de Kiev. Dans une publication Instagram qui a été rapidement supprimée, les organisateurs d’Asgardsrei ont affirmé qu ‘”un journaliste étranger essayait vraiment de faire pression sur le lieu” – vraisemblablement une référence à l’auteur de cet article qui a écrit dans Haaretz sur le fait que le lieu était appartenant à l’État – “mais quand le gars de l’administration a entendu son histoire, il s’est dit:” Fuck ces libéraux, vous avez mon feu vert. Il n’est pas clair si « l’administration » à laquelle il est fait référence est le lieu ou un individu de l’administration de la ville de Kiev elle-même.

 

 

Une publication Instagram désormais supprimée du 14 décembre des organisateurs d’Asgardsrei.

Il y avait, apparemment, censé être plus offert vendredi soir avant le concert. Selon une critique d’Asgardsrei 2019, publiée sur le site Internet du nationaliste blanc américain Greg Johnson , le néonazi allemand Hendrik Möbus était censé donner une conférence comme il l’avait fait auparavant lors d’une petite conférence avant Asgardsrei 2018. Möbus, un meurtrier condamné et fondateur du groupe néonazi allemand Absurd , aurait été arrêté en essayant de quitter l’Allemagne et n’a pas été autorisé à entrer en Ukraine.

De plus, une autre « revue » publiée le 30 décembre par le parti néonazi allemand Der Dritte Weg (« La troisième voie »), longtemps ami du mouvement Azov, affirmait que « quelques militants de notre parti et d’autres nationalistes qui voulaient voyage à Kiev ont été détenus à l’aéroport » en Allemagne, et a en outre affirmé que certains avaient reçu des interdictions de voyager de la part des autorités allemandes.

Symboles néo-nazis partout, “interdiction de la croix gammée” ou pas

Le concert lui-même a présenté des performances de plus d’une douzaine de groupes associés à la scène NSBM, de Goatmoon en Finlande et de Wodulf en Grèce à M8L8TH , un groupe d’origine russe basé à Kiev , dirigé par l’organisateur d’Asgardsrei, Alexey Levkin. Comme détaillé dans Haaretz , ces groupes présentent des paroles ouvertement pro-nazies et antisémites, de chansons comme “Way of the Holocaust Winds” de Goatmoon et “Sur les ruines et les cendres de Sion” de Seigneur Voland (“On the ruins and ashes of Zion ») à l’album « Aryan Voice of Hatred » de Selbstmord avec des paroles comme « La race sacrée – la guerre/En l’honneur de notre race blanche/La haine envers les ennemis, la fierté indigène/le sang aryen coule tout le temps ».

Le projet parallèle de Levkin “AKVLT” – ou, plus précisément, Adolfkvlt, a également joué. La bande démo du projet de 2013 présente une photo d’Hitler sur la couverture et était limitée à 88 exemplaires; 88 est le code néo-nazi pour “Heil Hitler”.

 

 

Les organisateurs d’Asgardsrei se référant à “Adolfkvlt” comme “A ******* T” sur un post Instagram faisant la promotion de leur performance

“AKVLT” s’est également produit à “Fuhrernacht” en mai 2019, une soirée privée de culte littéral d’Hitler.

 

 

L’autel avec une photo d’Adolf Hitler et un drapeau nazi lors de la “Fuhrernight” de Wotanjugend en mai 2019

Malgré les images utilisées par ces groupes et d’autres, les drapeaux à croix gammée sont interdits à Asgardsrei, a déclaré l’organisateur du concert Alexey Levkin à Haaretz . À cette fin, Bellingcat n’a vu aucun drapeau à croix gammée sur les photos disponibles d’Asgardsrei 2019. Si l’affirmation de Levkin est effectivement exacte, il s’agit clairement d’une nouvelle politique pour 2019, car en décembre 2018, cet auteur a trouvé et enregistré plusieurs photos Instagram désormais supprimées. montrant des drapeaux à croix gammée, dont un affiché par un membre senior du club de littérature d’Azov.

 

 

Une photo maintenant supprimée d’une histoire Instagram de décembre 2018 de Serhiy Zaikovsky, un haut responsable du club de littérature du mouvement Azov, Plomin. La photo provient d’Asgardsrei 2018. Le texte dit “Heil Hitler” en ukrainien délibérément mal orthographié (“Gitlar”)

 

 

Une publication Instagram maintenant supprimée de décembre 2018 montrant un drapeau à croix gammée à Asgardsrei 2018, avant qu’une apparente interdiction des drapeaux à croix gammée ne soit introduite pour Asgardsrei 2019

Malgré l’interdiction apparente, il y avait encore de nombreuses images néonazies et suprémacistes blanches exposées à Asgardsrei, des croix celtiques aux soleils noirs, et plus encore.

 

 

Drapeaux de croix celtique et un participant portant une chemise avec une croix celtique et le slogan “White Pride World Wide”

La croix celtique était même visible sur les badges de sécurité officiels portés par les personnes travaillant pour le festival.

 

 

“Ne plaisante pas” Un individu travaillant dans la sécurité à Asgardsrei avec un badge représentant une croix celtique, un symbole commun de la suprématie blanche

 

 

Un participant portant un t-shirt “Heil Hitler” avec la devise des SS au-dessus

Arseniy Bilodub de Sokyra Peruna, présenté dans notre enquête sur l’intégration de l’extrême droite ukrainienne, a fait une apparition à Asgardsrei, apparaissant sur scène pour contribuer au chant à un moment donné et faisant également la promotion d’un album live de son groupe à partir de sa performance lors d’un autre concert néonazi au même endroit en juin 2019 .

 

 

Arseniy Bilodub de Sokyra Peruna (à gauche), tête d’affiche du concert “Veterans Strong” présenté dans notre enquête sur les mouvements d’extrême droite et d’anciens combattants en Ukraine

De plus, alors que les drapeaux à croix gammée pourraient être interdits, les tatouages ​​​​à croix gammée ne le sont évidemment pas, comme le guitariste de Goatmoon l’a démontré pour la deuxième année consécutive.

 

 

Une photo de la performance de Goatmoon, montrant un guitariste (à l’extrême droite sur la photo) avec un tatouage à croix gammée

Les croix gammées sont aussi apparemment d’accord à « Militant Zone », la boutique et le label dirigé par Levkin et d’autres basés à la Cossack House du mouvement Azov. Un message sur la chaîne Telegram de Wotanjugend, un mouvement néonazi lâche de Levkin et d’autres en Ukraine, en août 2019 a révélé des pendentifs à croix gammée exposés à l’intérieur de ce qu’ils ont appelé «l’intérieur mis à jour» de leur boutique dans l’antre central d’Azov à Kiev. Le message a depuis été supprimé.

 

 

Une photo d’un message sur la chaîne Telegram de Wotanjugend faisant la promotion du “magasin militant” à l’intérieur de la maison cosaque d’Azov dans le centre de Kiev, où les pendentifs à croix gammée (dans le cercle blanc) sont clairement visibles

Cependant, il y a plus de symbolisme nazi dans cette boutique que de croix gammées. Dans un autre article de Telegram après Asgardsrei, Wotanjugend a publié plusieurs photos de certains articles post-Asgardsrei à vendre, principalement des marchandises faisant la promotion de groupes qui ont joué au festival. Cependant, sur les photos figurent également deux petits bustes de Rudolf Hess, adjoint du Führer d’Adolf Hitler jusqu’en 1941 et figure vénérée des néonazis.

 

 

Une photo publiée par Wotanjugend en décembre 2019 montrant des bustes de la figure nazie Rudolf Hess à l’intérieur de la boutique « Militant Zone » de la maison cosaque d’Azov

Un autre motif néo-nazi courant est le soleil noir, fréquemment utilisé non seulement par le mouvement Azov, mais aussi par le tireur de Christchurch, qui a présenté le symbole sur la couverture de son manifeste terroriste (celui qui a été traduit en ukrainien par, comme nous le verrons ci- dessous , par un participant d’Asgardsrei) C’est un symbole couramment utilisé par l’extrême droite et est adapté d’une mosaïque sur le sol de la salle des généraux SS. Ce n’était pas difficile à trouver à Asgardsrei.

 

 

Une capture d’écran d’une vidéo Instagram montrant des participants tenant un drapeau Wotanjugend avec un soleil noir pendant la performance de M8L8TH

 

 

Un drapeau solaire noir tenu par deux participants (l’un portant une chemise Wotanjugend et l’autre un sweat-shirt de la marque de mode d’extrême droite “Svastone” d’Arseniy Bilodub). Le texte publié en russe est une traduction de “Horst-Wessel-Lied”, l’hymne officiel du parti nazi qui contient des paroles telles que “des millions regardent la croix gammée pleine d’espoir”.

Saluts nazis, et puis plus de saluts nazis

Les participants au concert ont fait bien plus que simplement chanter sur leurs airs nazis préférés. Il existe de nombreuses photos et vidéos d’Asgardsrei de participants saluant les nazis pendant les représentations et en dehors du concert lui-même.

 

 

Hitler salue pendant la performance de Goatmoon, posté sur Instagram par l’utilisateur “unholy_witch”

Pendant la performance de Goatmoon, les participants ont scandé “Heil!” à la demande du chanteur.

Dans une vidéo publiée après la fin du premier jour d’Asgardsrei, un certain nombre de participants rient et saluent les nazis à quelqu’un qui les filme, tout en scandant “Sieg Heil”.

Les utilisateurs ont également publié des articles sur leurs voyages à Kiev pendant Asgardsrei. Bellingcat a trouvé plusieurs fans qui ont posté des photos de l’intérieur de la Cossack House du mouvement Azov, un « centre social » à plusieurs étages juste à côté de Maidan Nezalezhnosti (Place de l’Indépendance), au centre de Kiev.

 

 

Les participants d’Asgardsrei postent depuis l’intérieur de la maison cosaque d’Azov, dans le hall du bâtiment. Parmi les autres personnes qui ont posté des photos d’eux-mêmes devant ce même logo illuminé, citons Mark Jones de National Action, le groupe néonazi britannique interdit en tant qu’organisation terroriste au Royaume-Uni depuis 2016.

Un autre participant reconnaissant d’Asgardsrei était quelqu’un qui a publié plusieurs menaces de mort dirigées contre le personnel de Bellingcat (nous ne nommerons pas sa chaîne Telegram). Une enquête précédente de Bellingcat a montré comment l’administrateur de la chaîne avait traduit et vendu des traductions reliées en ukrainien du manifeste du tireur de Christchurch. Malgré la colère du Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern et les promesses des autorités ukrainiennes de poursuivre quiconque vendrait le manifeste, l’administrateur de la chaîne a depuis apparemment vendu des traductions ukrainiennes et a continué à vendre des traductions en russe du manifeste.

En novembre 2019, l’administrateur de la chaîne a publié des photos de leurs billets pour Asgardsrei et a exhorté les abonnés de la chaîne à y assister. Ils ont ajouté qu’ils allaient “Sieg Heil” sur leur chanson préférée M8L8TH, le groupe dirigé par l’organisateur d’Asgardsrei Alexey Levkin. Cette chanson, “Tears of Autumn”, fait l’éloge du lieutenant-général SS et organisateur du système des camps de concentration Theodor Eicke, décédé en Ukraine en 1943, et contient des paroles comme “Vous êtes dans nos cœurs, Führer et son Volk”. Selon la critique d’Asgardsrei 2019 publiée sur le nationaliste blanc américain et ami d’Azov Greg Johnson’s Counter-Currents, M8L8TH a en effet joué cette chanson pendant leur set.

Après Asgardsrei, l’administrateur de la chaîne a posté l’événement en ukrainien et en anglais. “Merci à tous ceux qui ont visité Asgardsrei 2019”, ont-ils écrit le lundi matin après Asgardsrei. “Des frères blancs de toute l’Europe (sic) ont passé un moment formidable, se sont fait de nouveaux amis et ont rencontré d’anciens, pour la première fois depuis de nombreuses années.”

« Sieg Heil ! » le message se termine, accompagné d’un merci au néo-nazi Wotanjugend pour l’organisation de l’événement.

Le spectacle continue

Le prochain événement du calendrier international de la musique d’extrême droite n’est pas en Ukraine ; il y aura des concerts en France (février 2020) et en Italie (avril 2020) avant le prochain grand spectacle à Kiev. En mai 2020, Bilodub de Sokyra Peruna s’associera à Levkin et à la «Militant Zone» de la société pour accueillir le festival «Fortress Europe» de deux jours.

 

 

Une publicité pour “Fortress Europe” à Kiev en mai 2020, mettant en vedette un certain nombre de groupes néonazis

Bien que la programmation soit encore incomplète, les groupes déjà prévus pour se produire à Kiev incluent le groupe italien Bronson , affilié au mouvement néo-fasciste CasaPound, le groupe allemand “national-socialiste hardcore” (ou hatecore ) Path of Resistance et le groupe slovaque antisémite Krátky Proces , dont l’ancien chanteur s’est présenté pour le parti d’extrême droite Marian Kotleba lors des élections de 2016 en Slovaquie. Bien sûr, les groupes de Bilodub et de Levkin, Sokyra Peruna et M8L8TH, joueront également, et certains des mêmes fans qui ont posté des photos d’Asgardsrei le feront probablement depuis Fortress Europe.

Levkin et d’autres ont déjà commencé à planifier l’Asgardsrei de l’année prochaine. Sur leur compte Facebook , ils ont demandé aux fans d’aider à sélectionner le meilleur week-end pour le prochain Asgardsrei en décembre 2020, et affirmant qu’une “tête d’affiche stellaire” pour Asgardsrei 2020 sera annoncée en janvier.

Blood and Honour Nusantara : Analyse relationnelle d’une scène musicale extrême, le Darah & Maruah movement (Malaisie, Singapour)

https://shs.hal.science/halshs-02360137/

2019 : Cette communication s’intéresse à la scène musicale malaisienne Darah & Maruah [blood and honour], scène néo-nazie de RAC et de black metal apparue dans les années 2000. La formalisation des liens entre musiciens et groupes sous forme de graphes bipartis permet de mettre en évidence les acteurs les plus centraux, acteurs généralement investis de manière multiple dans cette scène. La question de la personne dans le black metal constitue un obstacle à l’objectivation scientifique et à l’analyse fine des trajectoires individuelles

extraits :

Les scènes RAC existent toujours aujourd’hui, elles sont cependant vieillissantes et n’ont guère su se renouveler musicalement – ce constat est également valable pour les scènes punks d’extrême-gauche. Dans les pays européens, une poignée de concerts clandestins sont organisés chaque année par les réseaux BH et Hammerskins mais l’audience ne dépasse qu’exceptionnellement la centaine de personnes. Les seules exceptions concernent des groupes ayant su fidéliser leur public au fil des décennies (Lemovice ou In Memoriam en France) et la scène italienne où le réseau des Casapound (centres sociaux d’extrême-droite) permet l’existence d’une scène musicale fasciste active. L’apparition d’un genre musical plus agressif, le black metal, a sans doute contribué à marginaliser le RAC.

La « deuxième vague » (là encore, il s’agit d’une construction a posteriori) apparaît en Norvège au début des années 1990 et attire rapidement l’attention médiatique en raison des violences qui l’accompagnent (meurtres, incendies d’églises – voir Moynihan et Soderlind, 1998). Elle provoque aussi un renouveau de l’esthétique metal, le black metal étant depuis l’un des genres les plus actifs
de la scène metal (Beauguitte et Pécout, 2019a). L’un des artistes les plus influents de cette deuxième vague, Varg Vikernes, seul membre du groupe Burzum, se met à écrire en prison des textes politiques mêlant paganisme, racisme et antisémitisme, ce qui va favoriser le développement du NSBMBurzum n’étant cependant pas un groupe NSBM. [Burzum = Varg Vikernes en est précisément la figure définitive]

Produisant des albums sombres, violents, aux textes généralement non compréhensibles à l’écoute, le NSBM séduit musicalement bien au-delà des seuls militants d’extrême-droite – ce qui n’était guère le cas du RAC. Le black metal en général revendiquant un côté misanthrope, nihiliste et choquant, il n’était pas surprenant de voir apparaître des svastikas sur les pochettes de disques ou des textes à la gloire d’Hitler. Comme l’écrit Olson à propos de la scène du milieu des années 1990, « swastikas and racism were largely provocations; one example of misanthropy among many. » (Olson, 2012). Taylor à propos de la scène norvégienne écrit quant à elle « Black metal’s appropriations of Nazism, along with satanism and Norse paganism, are also related to the scene’s propensity for misanthropy – its celebrations of violence and war, and discourses about survival of the fittest or purging the weak. » (2010). Si des groupes de NSBM existent un peu partout dans le monde, il s’agit d’un phénomène très marginal et peu de groupes se revendiquent ouvertement NS (Maspero et Ribaric, 2014).

En ce qui concerne les caractéristiques de ce sous-genre très marginal, on peut noter :

  • le nombre élevé de one-man-band,
  • le caractère très confidentiel des productions discographiques (les tirages à 14 ou 88 copies3 sont fréquents),
  • le très faible nombre de groupes donnant des concerts et la rareté de ces concerts (une poignée par an dans les pays européens).

Qu’il s’agisse du RAC ou du NSBM, il est souvent délicat de parler de scène
musicale au sens strict. En effet, le caractère confidentiel et clandestin des productions empêche le plus souvent que ces artistes puissent rencontrer leur public en dehors des forums en ligne. Il existe pourtant quelques exceptions en Europe (Italie, Ukraine) et, plus surprenant a priori, en Asie du Sud-Est, les scènes RAC et NSBM en Malaisie et à Singapour étant regroupées dans le Darah & Maruah Movement et formant, comme nous allons le voir par la suite, une scène musicale active et plurielle.

Le mouvement Darah & Maruah vise explicitement à unir groupes RAC et groupes metal de ce qu’ils considèrent comme l’aire culturelle malaise (Nusantara),soit la Malaisie, Brunei, Singapour et l’Indonésie.

Sur l’ensemble de la période, 47 groupes et 136 musiciens (le masculin s’impose, 135 sont des hommes) composent le corpus étudié.

31 de ces groupes sont membres du D&M, 24 étant en Malaisie et 7 à Singapour.

Le statut de ces 47 groupes est le suivant :
19 sont actifs aujourd’hui, 7 ont changé de nom, 2 sont en pause, 8 se sont séparés et l’information est inconnue pour 11 d’entre eux. Les dates de début des groupes sont manquantes pour 15, les dates de fin pour 7. En ce qui concerne l’appartenance des musiciens aux groupes, la date d’entrée dans le groupe manque dans 30% des cas (66 sur 230), la date de fin dans 20 % des cas (48).

En ce qui concerne les groupes membres du D&M, si 75 musiciens jouent dans un groupe et un seul, ils sont 16 à jouer dans au moins deux groupes et le plus prolifique, Andika, a été/est membre de 13 groupes différents – il anime également le micro-label Heritage Nusantara.

En ce qui concerne la composition des groupes, elle varie de 1 (2 one-man bands de metal et 3 groupes pour lesquels la composition est partiellement connue) à 15, l’instabilité des groupes comme de leur composition étant fréquente.

Ce type de catnet, impliquant une poignée de musiciens multipliant les projets avec ou sans message politique, supposant des compétences multiples (organisation de concert, animation de label, graphisme), est similaire à toutes les scènes musicales underground, quelle que soit la coloration politique (ou son absence) et le style (cf Gosling, 2004, sur les scènes anarcho-punk nord-américaine et anglaise).

Par rapport à d’autres cercles de black metal néo-nazi (le Sourthern Elite Club argentin ou le BlazeBirth Hall russe, voir Beauguitte et Pecout, 2019b), le D&M se distingue par sa grande diversité musicale, son nombre plus élevé d’acteurs et sa capacité à organiser des concerts, lesquels sont parfois annulés en raison de la pression conjuguée des autorités et des militants antifascistes locaux (Ferrarese, 2019).
Une originalité supplémentaire repose dans l’intégration réelle de la plupart de ces activistes dans la scène metal du pays. Jouant dans des groupes ouvertement néo-nazis et dans des groupes sans message politique, ils apparaissent tantôt dans des festivals généralistes, tantôt dans des festivals semi-clandestins et ultra-nationalistes.

Multiplier les projets, les pseudonymes, est aussi une stratégie permettant à la scène de se maintenir dans un contexte souvent hostile. Le fait que la Malaisie soit une dictature dirigée par un parti unique de droite nationaliste n’est pas nécessairement un atout, le metal ayant été régulièrement réprimé voire interdit dans le pays.

Choisir un nom de scène, et ce qu’elle que soit la pratique artistique, est banal.
Multiplier les pseudonymes est rare dans certaines pratiques (cf le cas Romain Gary – Émile Ajard) mais très fréquent dans d’autres, notamment dans les cultures underground ; Joe d’Amato (cinéma bis) signait ses films de façon multiple (David Hills, Dirk Frey, Peter Newton, etc.). Si le cas du black metal est un peu spécifique (cf infra), considérer que la personne civile et l’artiste ne forment qu’un seul et même individu ne semble guère poser de problème (la mort de Jean-Philippe Smet n’a pas provoqué un délire journaliste et
politique national en France, celle de Johnny Halliday si).

Selon le théoricien Philip Auslander, dans la musique populaire, on peut distinguer trois couches (« layers »):

  • « the real person (the performer as human being),
  • the performance persona (the performer’s self-presentation),
  • and the character (a figure portrayed in the song text) » (cité dans Waksman, 2009, p. 73).

Certains artistes du D&M poussent la logique plus loin et Andika prend un nom différent pour (presque) chaque projet dans lequel il s’investit (cf encadré). Ce cas limite se vérifie pour d’autres artistes de cette scène : le guitariste Black (pseudonyme pour les groupes Exothermix, Hikayat, Muntah et Slaydeath) utilise également Daeng Hitam (Jugra) et Black Kecik (Firasah) ; le batteur Apit
a utilisé les peudonymes Hafiz (Steel Crescent, Hikayat), Panglima Demang Bersiong (Singhasari) ou Blackgoats (Santau) – liste non exhaustive – et l’on pourrait multiplier les exemples. Cela renvoie parfois à un choix du groupe : les musiciens de Wraith portent tous des numéros ; dans Vetis, le pseudonyme doit commencer par SS. Tous ces pseudonymes ont été conservés mais ils ont été agrégés pour les représentations et les mesures ; un musicien peut avoir 5 ou 10 pseudonymes mais comprendre son rôle dans une scène musicale nécessite de pouvoir l’identifier comme un musicien et un seul.

Encadré 1: Neuf pseudonymes par personne ? L’exemple d’Andika
Andika est l’un des leaders du Darah & Maruah movement, propriétaire du label Heritage Nusantara, et impliqué dans de nombreux projets. Sa page metal-archives (consultée le 17 janvier 2019) recense 9 groupes actifs et 9 groupes passés. S’il utilise le plus souvent comme nom de membre Andika, il utilise également les pseudonymes suivants (nom de groupe entre parenthèses) : Daemonia Darkbearer (Banshee, Dexekrators, ce deuxième groupe étant issu de la séparation du premier), Daging Virus A (Meatcleaver), Asri (Raptor), N°5 (Wraith), Udin (Firasah), Daemonia Darkbearer of Bestial Warkommand and Blasphemik Howl of Pontianak (Hellscream), Daeng Andika (Jugra) et SS Warkommand (Vetis).

Si un musicien peut choisir des noms de scène différents, a priori la situation est différente pour un groupe, ensemble supposé à peu près stable de musiciens, identifiable par son nom voire son logo. Or, et cela était parfois explicite et parfois implicite dans les résultats relatifs au D&M, ce caractère clairement défini de l’objet est trompeur.
Si l’on prend l’exemple du groupe Momokz créé en 2009, devenu Momok en 2010 et Antaboga en 2011, est-il pertinent de considérer que les deux premiers ne font qu’un alors que le troisième serait fondamentalement différent ? Examiner la composition des trois groupes permet de justifier ce choix : 3 musiciens créent le groupe originel en 2009, 2 restent jusque 2011, date à laquelle la composition et le nom du groupe changent complètement. Avoir une attitude nominaliste en ce qui concerne les groupes n’est pas absurde : le nom d’un groupe est ce qui lui donne son identité, que ce soit sur scène ou sur disque. Malgré l’instabilité parfois très forte des formations, le fait de garder le nom originel a un sens pour le public du groupe.

Enfin, deux cas particuliers doivent être mentionnés : Wraith et As Sahar qui font
tous deux partie du D&M lors de la première partie de leur carrière. En 2014, la
composition du groupe Wraith change complètement, ses nouveaux membres choisissent de continuer sous le même nom mais en effaçant toute référence au nazisme. As Sahar choisit lui aussi d’effacer toute référence au D&M suite au départ de deux musiciens autour de 2012 ; l’un de musiciens les plus actifs du D&M, le batteur Apit, joue depuis 2017 dans ce groupe, ce qui explique la présence dans les données d’un As Sahar 1 et As Sahar 2.

Dès les origines du black metal, l’usage du pseudonyme plus ou moins évocateur s’impose. Comme l’écrit Patterson, en choisissant des noms de scène, le groupe anglais Venom

« inadvertently kick-started a tradition that would become almost mandatory within black metal »,

le leader Cronos expliquant dans une interview au magazine américain Sounds

« There are more than stage names. They are states of mind. It’s sort of a possession » (Patterson, 2013, p. 9).

Le groupe Bathory innove de son côté en refusant toute photographie promotionnelle, masquer voire effacer l’identité sociale des musiciens est une volonté explicite (id, p. 28).

La deuxième vague de black metal issue de Norvège ajoute un élément qui s’impose rapidement, le maquillage en noir et blanc nommé corpse paint. Si l’influence du groupe Kiss est affirmée par la plupart des acteurs de la « deuxième vague du black metal », l’ambition est différente, il s’agit tout à la fois d’effacer son identité sociale et de créer un univers inquiétant et malsain. Comme l’affirme alors Faust du groupe Emperor, « When we, under a gig or during a photo session, are using corpsepaint [sic], we are usually in a
state of mind that makes us feel like we are getting nearer darkness (and maybe even one with darkness)… At such events, I look at myself as one of the creatures of the night…child of darkness » (Plillipov, 2011).


2016 : Un groupe de Malaisie s’affiche “NS D-beat”

NS D-Beat 🤔 c’est du RAC de faf, pas besoin d’écouter. La D-beat est une scène antiraciste internationale depuis 45 ans.

https://cdn-asia.uniteasia.org/uploads/2016/06/barthata.jpgLe visuel promotionnel de mauvais goût avec mise en scène victimaire=identitaire de la censure.

translated as the following:

“World’s First National Socialist D-Beat

D-Beat is known as an exclusive music for the left-wingers, however, things have changed with the new release by BARTHAFAH. This is the first D-Beat band with national socialist ideals containing 8 songs that discuss Nationalism, Patriotism and NS. The record will be released by Heritage Nusantara Produktion, limited to 30 copies.”

Here’s the uncensored version of the band’s album cover with the swastika clearly visible:

barthafah

According to this link: http://www.metal-archives.com/bands/Barthafah/3540351297 Bartafah are said to be part of a right wing movement called Darah & Maruah PST TM.

 


Voir le film :https://laspirale.org/public/est-tenebres04.jpgA l’Est de l’Enfer – 2014

Liens néo-nazis de Never Surrender Fest (Iron Bonehead et Nuclear War Now!)

Neo-Nazi ties of Never Surrender Fest (Iron Bonehead and Nuclear War Now!)

Les sites d’Oakland Elbo Room et Oakland Metro Operahouse devraient accueillir un festival de black metal avec des liens néonazis appelé Never Surrender du 18 au 20 octobre 2019. Never Surrender Fest est organisé par des labels connus pour la distribution de métal nazi : Iron Bonehead Productions basé en Allemagne et la guerre nucléaire maintenant ! Productions basées dans la Bay Area [baie de San-Francisco en Californie] dont le site Web sert de plus grande communauté en ligne pour le métal nazi [Mise à jour : le 18 octobre, le lendemain de la publication de cette information, Nuclear War Now ! a supprimé son forum en ligne.] Certains des groupes affichés pour Never Surrender sont connus pour avoir des accointances NSBM, notamment Black Witchery, Bone Awl, Volahn et Blue Hummingbird On The Left.

Iron Bonehead Productions/Patrick Kremer

Patrick “Traumatic” Kremer, qui dirige le label de métal Iron Bonehead Productions, aurait une formation néonazie [is said to have a neo-Nazi background] et était copropriétaire d’un magasin de disques berlinois “Metal and Hell” qui a finalement été fermé en raison du fait qu’il vendu des disques NSBM (National Socialist Black Metal) et d’autres matériels néonazis. Kremer continue de sortir et de distribuer du métal nazi sur son label Iron Bonehead.

Patrick “Traumatic” Kremer était dans le groupe de thrash metal Witchburner et le groupe de black metal Nema qui a sorti un split avec Moonblood qui utilise la version suprémaciste blanche du symbole de la croix celtique dans leur logo et a des titres d’album comme “Blut und Krieg” (Blood et la guerre) et “Goûtez notre acier allemand”.

Le metal nazi proposé par  Kremer et vendu chez Metal and Hell comprenai des groupes du label NSBM No Colors Records (une vente par correspondance allemande spécialisée dans la prmotion nsbm) tels que Graveland, Nargaroth et Satanic Warmaster, ainsi que Luror qui a des liens avec les groupes NSBM Absurd, Wolf Moon et Cryogenic.

 

Le cerveau de Luror, Sven “Unhold” Zimper (qui était également dans Absurd) dirige World Terror Committee Productions (WTC) qui publie et distribue également de nombreux groupes de métal nazis tels que Horna (que Matt Shapiro d’Elbo Room a réservé à Oakland Metro pour un spectacle de mars 2019 qui a finalement été annulé lorsque les liens étendus de Horna avec le NSBM ont été révélés ), Sargeist, Graveland, Hate Forest, Absurd et Grand Belial’s Key.

Satanic Warmaster, un projet de black metal nazi finlandais de Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul) qui était dans le groupe de metal nazi finlandais Horna jusqu’en 2001, collabore avec des groupes NSBM comme Aryan Blood et Gestapo 666, a des paroles glorifiant le Troisième Reich et anti- sémitisme (“Sieg Heil!” “L’esprit aryen intronisé la résurrection de notre Reich” “la création sémite en cendres”), album intitulé “Chambre à gaz” et samples de rassemblements nazis.

Maître de guerre satanique/Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul)

Satanic Warmaster /Lauri Penttilä (alias Werwolf/Nazgul)

Sven “Unhold” Zimper est le chanteur actuel du groupe de black metal nazi Grand Belial’s Key basé à Virgnia. Alexander Halac alias « Gelal Necrosodomy » est le membre fondateur du groupe de Grand Belial’s Key et de death metal Arghoslent (en tant que « Pogrom »). Les deux groupes sont connus pour leurs paroles antisémites et leurs images nazies, et pour la promotion de la violence antisémite et du néo-fascisme.

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L’ancien chanteur de Grand Belial’s Key, Richard P. Mills alias “Grimnir Wotansvolk”/”Grimnir Heretik”, possédait le label NSBM basé à New York, Vinland Winds, qui a sorti des groupes nazis tels que Graveland, Spear of Longinus, Sigrblot, Der Stürmer, Sunwheel/Swastyka, Thor’s Hammer, Arghoslent, Grom

Richard Mills du label Key / Vinland Winds de Grand Belial était affilié à National Alliance, une organisation nationaliste blanche fondée par le néonazi William Luther Pierce, l’auteur de The Turner Diaries – un roman sur l’extermination des races non blanches qui a inspiré Timothy McVeigh.

Absurd est l’un des groupes de black metal nazi les plus notoires et l’un de ses membres, Hendrik Möbus alias “JFN”, est un néo-nazi actif et un meurtrier reconnu coupable qui dirige Darker Than Black – le plus grand label NSBM actuellement en activité. Il est le fondateur de la section allemande du Heathen Front.

Le magasin de disques Metal and Hell de Patrick Kremer proposait également des sorties du label de métal nazi américain “Satanic Skinhead Propaganda”, qui a une histoire bien documentée d’associations avec des groupes ouvertement racistes et antisémites prêchant le fascisme et le nettoyage ethnique (dont Black Witchery qui sont également sur Nuclear War Now! et dans la programmation de la date du Never Surrender Fest à Oakland Metro), fondée par le néo-nazi “Antichrist Kramer” – le leader du groupe de métal nazi Intolitarian. L’une des sorties de Satanic Skinhead Propaganda est une compilation intitulée “Declaration Of Anti-Semetic (sic) Terror” avec des groupes comme Sturmführer, Satanic Warmaster, Nyogthaeblisz, Hellvetron, 88MM et Der Stürmer, et des chansons comme “Smash the Fucking Jewish Kik*s » et « 14 pommes de douche, 1 porte étanche au gaz ».

Iron Bonehead Productions a sorti le groupe gnostique-fasciste AMSG (Ad Majorem Satanae Gloriam) qui compte des membres du groupe néo-nazi Ouroboros et du groupe anti-islamique Weapon. AMSG est en rupture avec le groupe de black metal anti-islamique Svolder, un groupe de noise de droite Arrogance et Hostium qui sont sur le label NSBM Darker Than Black. Ouroboros, Svolder et Hostium sont tous sortis sur Iron Bonehead.

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La photo du groupe House of Atreus (qui sont signés avec Iron Bonehead et sont dans la programmation du Never Surrender Fest à Oakland Metro) montre un membre du groupe faisant la promotion des groupes de métal nazis Arghoslent et Grand Belial’s Key et du « black metal anti-islamique ». groupe Svolder qui sont également sur Iron Bonehead.

Les autres sorties d’Iron Bonehead incluent le groupe tchèque NSBM “Triumph, Genus”, FRONT (“Iron Overkill” / “Heathen Resistance”) et Bölzer.

Bölzer, de Suisse, présente le leader Okoi Jones qui a plusieurs tatouages ​​​​de croix gammées, Wolfsangel et symboles de la croix celtique. Jones a déclaré : “Mes roues solaires, mes croix gammées, peu importe comment vous les appelez, c’est un ancien symbole utilisé par pratiquement toutes les cultures de cette planète à un moment ou à un autre pour plus ou moins la même raison, pour exprimer leur adoration pour le soleil, l’énergie solaire.

Dans une interview avec Bardo Methodology, Okoi Jones de Bölzer a déclaré que bien qu’il ne soit pas enthousiaste à propos de l’eugénisme, il pense que “ce serait un grand tort à la diversité culturelle et ethnique si chaque peuple se reproduisait sans discrimination dans le monde entier”. Jones a également déclaré que même s’il n’est “certainement pas raciste”, il est contre “la dissolution des frontières et de l’identité tribale” et que “au nom de la préservation culturelle et de l’importance de la diversité biologique, je crois que les pays et leurs habitants ont le droit de rester là où ils sont ».

La guerre nucléaire maintenant ! Productions/Yosuke Konishi

La guerre nucléaire maintenant ! Productions appartient à un riche chimiste biotechnologique Yosuke Konishi et, comme son partenaire de longue date Iron Bonehead, sort et distribue des disques de métal/noise nazis. La guerre nucléaire maintenant ! Le forum du site Web a longtemps servi de plaque tournante en ligne pour ceux qui produisent et consomment du métal nazi.

Avec le label NSBM Satanic Skinhead Propaganda, Nuclear War Now! a sorti le groupe de métal néo-nazi brésilien Goatpenis qui glorifient les atrocités nazies avec des chansons comme “Zyklon-B” (le gaz utilisé dans les chambres à gaz pendant l’Holocauste), soutient ouvertement des groupes néo-nazis comme Der Stürmer (également sur Satanic Skinhead Propaganda), et ont joué dans des festivals de métal nazis comme Hot Shower et Deathkult.

Les membres de Goatpenis font partie de la scène skinhead néonazie brésilienne. La sortie de Goatpenis en 2002 intitulée Trotz Verbot Nicht Tot (“Pas mort, bien qu’interdit!”) Est une référence à un slogan souvent utilisé par les néo-nazis qui a pris naissance avec le ministre de la Propagande d’Hitler, Josef Goebbels.

Le groupe de metal nazi Inquisition (qui est sorti sur Nuclear War Now !) a une chanson intitulée « Crush the Jewish Prophet ». Le néo-nazi Jason “Dagon” Weirbach d’Inquisition a également un projet parallèle électronique/bruit appelé 88MM (avec des titres de chansons comme “14 Showerheads, 1 Gas Tight Door”) et a été reconnu coupable d’accusations de pédopornographie.

En 2017, Nuclear War Now! Yosuke Konishi a décrit la zone autour de l’entrepôt de 10 000 pieds carrés à East Oakland qu’il a acheté pour son label avec l’aide d’investisseurs comme “actuellement sale mais il y a des signes que les choses changent” et a mentionné son projet d’ouvrir une devanture de magasin au même endroit. En 2018, Konishi a annoncé l’ouverture de la vitrine de son nouveau magasin de disques Eastern Front Records sur le lieu de la guerre nucléaire maintenant! entrepôt : 7800 MacArthur Blvd à East Oakland.

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La guerre nucléaire maintenant ! le propriétaire Yosuke Konishi est un fan du fasciste japonais Yukio Mishima. Dans une interview de Bardo Methodology en 2017, Konishi recommande de « lire Sun and Steel de Yukio Mishima ».

Yukio Mishima était un nationaliste japonais de droite qui avait formé une milice pour tenter de restaurer le pouvoir de l’empereur japonais. Probablement en raison du fait que les nationalistes japonais ont été fortement influencés par le fascisme italien, Mishima a été particulièrement populaire parmi les néo-fascistes italiens. On dit que Mishima avait une haute opinion de Mussolini pendant ses années d’école et ses journaux des années 1940 mentionnaient fréquemment Mussolini. En 1969, Mishima a publié une pièce intitulée “Mon ami Hitler” et dans une production a même joué le rôle d’Hitler. La pièce portait sur la Nuit des longs couteaux, la purge d’Hitler en 1934 lorsque le général nazi Ernst Röhm, chef de la SA (“Storm Troopers” alias “Brown Shirts”), a été exécuté. Röhm croyait que les homosexuels étaient supérieurs aux hétérosexuels et considérait l’homosexualité comme le principe clé du «Brave New Fascist Order».

Un nombre important d’articles consacrés à Yukio Mishima se trouvent sur le site Web Counter-Currents Publishing, dirigé par le nationaliste blanc Greg Johnson, auteur du livre “New Right vs Old Right”. Counter-Currents distribue des livres sur des thèmes tels que l’antisémitisme, la guerre contre les cultures européennes par des gens comme Génération Identité et la glorification d’Adolf Hitler.

Counter-Currents a également publié la transcription d’une conférence de 2011 sur Mishima par le fasciste Jonathan Bowden , qui se décrit lui-même comme un “moderniste païen” et membre du British National Party (un parti politique fasciste créé par des membres du Front national fasciste) .

Yukio Mishima a été une influence majeure pour Douglas Pearce, un néo-fasciste ouvertement gay du groupe néo-folk Death In June (du nom de Night of the Long Knives). Les albums de Death In June inspirés par Yukio Mishima incluent l’album “Brown Book” qui présente une interprétation de “Horst Wessel Lied”, l’hymne du parti nazi (NSDAP) de 1930 à 1945. Dans une interview de 2006, Douglas Pearce a déclaré qu’il apprécie le travail de gens comme Yukio Mishima notamment parce qu’« ils étaient aussi homosexuels ».

Le livret du CD de l’album de 1992 de Current 93, Earth Covers Earth, comprend une photo de Douglas Pearce avec Rose McDowall de Strawberry Switchblade et David “Tibet” Michael de Current 93 sur la tombe de Yukio Mishima le jour de Noël 1988.

En 2014, Death In June sort le double album « Tribute To Yukio Mishima & Jean Genet ». Jean Genet était un romancier français qui a été dénoncé à titre posthume pour son antisémitisme et ses liens fascistes (Remarque : la mention de ce fait n’implique pas que le soutien de Jean Genet fait de quelqu’un un fasciste. Le passé compliqué de Genet ainsi que sa sexualité jouent probablement un rôle dans le fait que Douglas Pearce lui rend hommage, mais l’accent est mis ici sur l’obsession de Pearce pour Mishima). Les liens de Douglas Pearce avec les fascistes sont bien documentés.En 2018, 3 membres du groupe néo-nazi britannique National Action ont été condamnés pour avoir été membres d’une organisation terroriste qui préparait « une « guerre raciale », complotait un assassinat et prônait la violence et l’extermination des Juifs et des « non-Blancs ». ”. Des preuves ont révélé que ses membres avaient des liens directs avec Death In June et d’autres fascistes, dont Michael Moynihan et Troy Southgate.

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Le site Web de l’ancien membre de l’Église de Satan Jack Donovan (alias Jack Donovan-Malebranche) de Wolves of Vinland a eu une section entièrement dédiée à “A Tribute to Yukio Mishima”.

Jack Donovan, auteur de “The Way of Men”, est un homosexuel masculin anti-queer qui rejette l’étiquette “gay” et promeut la “paléomasculinité”. Donovan s’est ouvertement identifié comme un «anarcho-fasciste», un «nationaliste blanc» et un «raciste», et a pris la parole lors de conférences de droite alternative, notamment une conférence à la conférence du National Policy Institute de la suprématie blanche à DC.

Wolves of Vinland est un groupe violent, nationaliste blanc, néo-païen nordique, bio-régionaliste influencé par l’ésotériste fasciste Julius Evola et s’inspire de l’imagerie nordique de l’ère nazie, des interprétations erronées du paganisme germanique et scandinave, de l’idéologie militante des droits des hommes et du pouvoir. les sous-cultures du lifting et du black metal. Il a été lancé par le soi-disant coach de fitness, gourou de la motivation et suprémaciste blanc Paul Waggener avec son frère Mattias et ses chapitres se sont répandus à travers les États-Unis, tentant de répandre l’ethno-séparatisme à travers des projets de néofolk et de black metal. Les Waggeners sont également derrière “Operation Werewolf”, un culte de la force de droite qui agit comme un groupe nourricier pour les Wolves of Vinland.Le nom “Opération loup-garou” vient de la force de résistance allemande de la guérilla organisée par Adolf Hitler en 1944 lors du déclin du contrôle nazi.

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Colibri bleu à gauche

Le 29 juin 2019, le groupe de métal néo-nazi brésilien Goatpenis (sur le label Nuclear War Now!) a joué à Los Angeles avec Blue Hummingbird on the Left (sur Iron Bonehead Productions et Nuclear War Now!) ainsi que Defecrator (sur le label Drakkar avec Les groupes de métal nazi Grand Belial’s Key, Arghoslent, Watain, Deathspell Omega, Peste Noire) et Psychotomimetic qui ont ouvert pour le groupe de métal nazi finlandais Horna plus tôt dans l’année.

Hector alias “Nezahualcoyotl”, le bassiste de Blue Hummingbird on the Left a également joué dans Desolator (Paroles : “lead armies of genocide, I strike with hate”) du nom d’une chanson du suédois Nifelheim (étroitement associé à Watain qui a des liens avec le NSBM et connu pour les saluts nazis sur scène).

Blue Hummingbird on the Left et Volahn – qui doivent tous deux jouer au Never Surrender Fest à l’Oakland Metro Operahouse – ont soutenu le néo-nazi Hendrik Möbus d’Absurd et le label NSBM Darker than Black (DTB) Records et les deux groupes ont déclaré “ils déteste aussi Antifa ».

Volahn/Cercle crépusculaire noir (Crepúsculo Negro)

Eduardo Ramírez alias “Volahn” – qui a un projet de black metal également appelé Volahn – est le meneur de Black Twilight Circle (Crepúsculo Negro), un collectif américano-mexicain d’origine indigène de groupes de black metal ayant pour thème la mythologie amérindienne (principalement aztèque). . Volahn joue régulièrement avec des groupes comme Nyogthaeblisz et a ouvert le groupe de métal nazi Inquisition lors de leur tournée en 2017, et était au camp de jour fasciste Ulfheim Wolves of Vinland en septembre 2018 où Ramírez a été vu serrer la main de Paul Waggener des Wolves of Vinland / Operation Werewolf . Eduardo Ramírez a également été vu portant le maillot du groupe polonais NSBM Graveland.

Sorcellerie noire

Black Witchery, l’un des groupes de la programmation du Never Surrender Fest, a sorti avec le label de métal nazi “Satanic Skinhead Propaganda” et Nuclear War Now! avec des paroles telles que “Commandement bestial pour l’Holocauste / Tourmenter les âmes de sang affaibli / Écraser la race de la saleté sainte” “Légions démoniaques appelant l’Antéchrist Holocauste / Victoire éternelle sur le trône de Jéhovah”

Black Witchery a des liens étroits avec le néo-nazi Antichrist Kramer (Intolitarian)/Satanic Skinhead Propaganda , ainsi qu’avec Inquisition, Conqueror et d’autres groupes proches de ce cercle.

Poinçon en os

Bone Awl, qui est également à l’affiche du Never Surrender Fest, a également plusieurs associations de métal nazi, y compris l’utilisation d’images nazies sur leurs disques. Eduardo Ramírez alias “Volahn” a également joué de la basse dans Bone Awl. Un membre de Bone Awl a un projet appelé “Amofas” qui utilise une version suprémaciste blanche du symbole de la croix celtique dans son logo.

L’ album Night Is Indifferent de Bone Awl présente un symbole nazi SS Totenkopf dans la pochette de l’album.

Bone Awl a sorti un split intitulé “Vinland – Finland” avec un groupe finlandais NSBM Hammer qui utilise une croix gammée nazie dans leur logo.

Bone Awl a également publié une scission avec Furdidurke qui présente des croix gammées dans la pochette de l’album.

Metztli, un autre groupe avec des associations nazies, a fait une reprise d’une chanson de Bone Awl lors d’une scission avec un autre groupe de métal associé aux nazis, Maquahuitl. Metztli doit jouer dans un festival de métal nazi appelé “Panquetzalizti V” avec d’autres groupes de métal nazis, dont Maquahuitl à Glendale, en Arizona, en décembre 2019.

Un membre de Bone Awl possède également Klaxon Records qui utilise la croix de fer dans son logo. Klaxon Records a sorti un split avec le groupe de métal nazi finlandais Horna et Woods of Infinity de Suède.

Woods of Infinity fait partie de la compilation Eight Acts of Origin (limitée à 488 exemplaires) de Raging Bloodlust Records avec des groupes comme le groupe italien NSBM Gaszimmer qui utilise Iron Cross dans leur logo, Akitsa, Ash Pool et Pagan Hellfire.

Akitsa – un groupe de black metal sur Profound Lore Records qui a également sorti sur le label NSBM World Terror Committee Productions (WTC) – a fait des scissions avec de nombreux groupes nazis. L’album “La Grande Infamie” d’Akitsa est sur le label nazi Christhunt. Le fait que « Auprès de la mort, triomphant ! » d’Akitsa ! album est limité à 489 exemplaires et qu’ils sont sur une compilation limitée à 488 exemplaires (leur morceau apparaît sur la face « 88 ») sont des références au code nazi « 14/88 » (variations de 88, 488, 148, etc. sont également couramment utilisés) qui combine deux symboles numériques de la suprématie blanche. 14 = slogan « 14 mots » : « Nous devons assurer l’existence de notre peuple et un avenir pour les enfants blancs. 88 = “Heil Hitler” (H étant la 8ème lettre de l’alphabet).

Pierre-Marc Tremblay alias “OT” d’Akitsa est le propriétaire du label Tour De Garde qui a sorti de nombreux groupes nazis dont Acherontas, Blood Stronghold, Drowning the Light, Hunok, In Ketten (RAC (“Rock Again Communism”) groupe lié à Absurd), Kristallnacht, Legion Totenkopf, Peste Noire et Satanic Warmaster.

Salle Elbo et Oakland Metro Operahouse

Les deux sites du Never Surrender Fest avaient déjà été contactés et leurs réponses ont été dédaigneuses tout en prétendant prendre ces problèmes au sérieux. Suite à la publication des informations détaillées ici, Matt Shapiro (le copropriétaire d’Elbo Room) a tenté d’éclairer les antifascistes avec des accusations de “mensonges, de fausses vérités et de fausses directives”.

Matt Shapiro, qui a réservé le Never Surrender Fest dans sa salle Elbo Room et à Oakland Metro, avait également réservé le groupe de métal nazi finlandais Horna à Oakland Metro pour le spectacle de mars 2019, qui a été annulé après la publication d’un article détaillant les liens étendus de Horna avec le NSBM.

Les métalleux nazis vont se faire foutre ! #ShutDownNaziMetal #FuckNSBM #MetalAgainstFascism

Kyiv: a concert hosted by a veterans’ mov’t founded by C14 member, accused murderer Andriy Medvedko, features longtime Ukrainian neo-Nazi band Sokyra Peruna and Ukraine’s Prime Minister Oleksiy Honcharuk

Pas de bière pour les néo-nazis : rassemblement RAC à Themar

https://de.wikipedia.org/wiki/Tommy_Frenck

Tommy Frenck (né en 1987 à Schleusingen ) est un homme politique allemand du Parti national démocrate d’Allemagne (NPD) et membre du conseil de district de Bündnis Zukunft Hildburghausen, ainsi qu’un militant néonazi .

Tommy Frenck a grandi en Thuringe , il n’a jamais rencontré son père biologique. Frenck a appris le métier de cuisinier. [1] Avant qu’il ait 18 ans il a rejoint le NPD. Il a déclaré que sa ville natale de Thuringe, Schleusingen, était une “ville de première ligne” et une “zone libérée”. Lorsqu’il a voulu rejoindre les pompiers volontaires locaux , sa demande d’adhésion a été rejetée et il a fait appel au bureau de district, qui a d’abord réussi. En conséquence, tous les autres membres de ce service d’incendie volontaire ont annoncé qu’ils quittaient l’organisation. Étant donné que la capacité de travail de l’ensemble des sapeurs-pompiers volontaires était mise en danger par son admission, le rejet de sa demande d’adhésion pouvait être justifié factuellement correct.[2] Même le club de football local n’a pas voulu l’engager et il a finalement déménagé à Hildburghausen . Là, le 19 octobre 2007, Frenck a fondé son propre club de football, le SV Germania Hildburghausen . [3] [4] La ville de Hildburghausen a interdit au club d’utiliser les terrains de sport publics et le Kreissportverband Hildburghausen ne l’a pas reconnu comme un club. Entre-temps, le SV Germania Hildburghausen qu’il a fondé n’existe plus. [5]

Tommy Frenck était président du district du NPD Hildburghausen. Après la dissolution de l’association de district NPD Hildburghausen en 2009, des parties de l’association sont passées à l’association de district Schmalkalden/Meiningen/Suhl, qui a été fondée au printemps 2010. D’autres parties autour de Frenck ont ​​rejoint la communauté électorale néonazie Bündnis Zukunft Hildburghausen (BZH), fondée en 2009. Depuis juin 2009, Frenck détient le mandat de l’alliance au sein du conseil de district du district de Hildburghausen pour le BZH . Il a été assesseur au conseil d’administration de l’Association fédérale des jeunes de droite , l’organisation de jeunesse de l’ancienne DVU . [6] Lors des élections locales en Thuringe en 2014il a été réélu au conseil de district. [7] [8] Le 14 septembre 2014, il s’est présenté aux élections de l’État de Thuringe dans la circonscription 18, Hildburghausen I/Schmalkalden-Meiningen III en tant que candidat du NPD. [9]

En décembre 2014, il rachète le restaurant Goldener Löwe à Kloster Veßra, commune de 300 habitants, pour 80 000 euros . [10] La municipalité enregistre alors un droit de premier refus. [11] Dans l’auberge de Frenck, des événements de la freien Kameradschaftsszene en Thuringe ont lieu régulièrement. Dans le Lion d’or a joué u. a. Lunikoff , ancien leader du groupe interdit Landser . [11] [12] En 2015, le bureau de district a fermé son auberge en raison de l’absence d’une fosse septique adéquate . [12] Devant le tribunal administratif de Meiningen Frenck a pu parvenir à un règlement en août 2015; il peut continuer à exploiter le restaurant sous conditions. [13] Frenck attire particulièrement l’attention avec son Führerschnitzel, vendu chaque année le 20 avril, jour de l’anniversaire d’ Adolf Hitler , pour 8,88 euros. [14]

Selon Spiegel, Frenck a été reconnu coupable d’infractions dangereuses pour lésions corporelles . [12] En 2016, le Bureau de la police criminelle de l’État a vérifié s’il était à l’origine de l’organisation d’un groupe d’autodéfense qui a arbitrairement précipité des Roumains avec des voitures à travers Hildburghausen en 2014. [15]

En janvier 2020, Frenck a commencé à vendre de la bière sous le nom de “Deutsches Reichsbräu”. Cela a également été vendu sur un marché de boissons à Bad Bibra ( Burgenlandkreis ), ce qui a provoqué un tollé médiatique. [16]

Frenck gère la vente par correspondance druck 18 et druck 88 pour les souvenirs d’extrême droite. Selon l’éditeur, le criminel d’extrême droite Sascha Krolzig, diplômé en droit, assume le rôle d’agent de protection de la jeunesse / Jugendschutzbeauftragten. La gamme de vente par correspondance de Frenck comprend des vêtements, du linge de lit, des drapeaux, des livres et des meubles aux motifs d’extrême droite . [14]

Promoteur de concerts

En 2017, sur le terrain privé de l’homme politique de l’AfD et maire de Grimmelshausen , Bodo Dressel, il organise le Rock Against Foreign Infiltration Festival , avec 6 000 visiteurs de toute l’Europe, le plus grand concert néonazi de l’année en Allemagne. Selon sa propre déclaration, il prévoit d’autres événements comparables dans les locaux, qu’il a loués pour encore dix ans. [14] Frenck entretient des contacts avec l’opérateur du portail FSN , Patrick Schröder de Bavière . [17] [18] [1]

RAC : Le “SS”-Fest en Saxe et la contre-manifestation

700 participants font la fête au festival RAC Schild & Schwert. SS en abrégé

Le festival d’Ostritz en Saxe est considéré comme un lieu de rencontre pour les militants néonazis. Les têtes d’affiche sont des groupes RAC comme Category C et Lunikoff Conspiracy. L’événement est officiellement enregistré comme rassemblement politique. La police, la police fédérale et la police anti-émeute sont sur place avec des centaines d’agents pour empêcher une escalade violente entre les festivaliers et les contre-manifestants. Dennis Leiffels veut avoir un aperçu du monde de la scène d’extrême droite et s’entretient également avec les villageois et les militants. Alors que les manifestants ont pris position contre l’événement RAC et ont acheté les réserves de bière du supermarché en signe de protestation, la droite a tenté d’intimider le journaliste. Néanmoins, il continue à chercher une conversation. Des conversations profondes.