REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Condamné mardi 19 décembre à un an de prison, dont six mois fermes, pour une agression raciste à la sortie d’une boîte de nuit, Marc B. est plus connu sous son pseudonyme militant : Marc Verdier. Loin d’être un loup solitaire, Rue89Lyon révèle qu’il était un cadre parisien de feu Génération Identitaire. Il fréquente aujourd’hui les Remparts de Lyon.
Dimanche 17 décembre à l’aube, Elias et Mohamed (prénoms modifiés), tous deux d’origine maghrébine, sortent de boîte de nuit dans le Vieux-Lyon, sur les coups de 7 h 30 du matin. Soudainement, “une pluie de coups sortie de nulle part” s’abat sur eux, selon Mohamed, qui raconte avoir été “sonné”, sans comprendre ce qui lui arrivait.
Un groupe d’une dizaine d’hommes mettent les deux fêtards au sol et les passent à tabac, aux cris de « sale bâtard, sale bougnoule, sale arabe », “mort aux arabes” et “musulmans dehors”, avant d’être mis en déroute par les vigiles d’une boîte de nuit voisine. Évacué par les pompiers, Elias reçoit une semaine d’ITT : il a le nez fracturé. Mohamed s’en sort un peu mieux, avec “seulement” deux jours d’ITT.
Parmi les agresseurs, un seul est interpellé, un certain Marc B., et ce malgré la présence de plusieurs caméras de vidéosurveillance ayant filmé la scène. En comparution immédiate, mardi 19 décembre, celui-ci a exprimé des remords, niant les insultes racistes ainsi que tout lien avec des groupuscules d’extrême-droite. Pourtant, l’homme est loin d’être un fêtard qui aurait dérapé : c’est un militant identitaire très actif.
[Enquête] Il y a une semaine, Marc B était condamné pour une agression raciste. Si ce dernier a nié tout lien avec un groupe d'extrême droite, Rue89Lyon révèle qu’il était un cadre de Génération Identitaire. Il fréquente aujourd’hui les Remparts de #Lyon. https://t.co/Zd3IU9tDCn
Les métalleux ont l’air méchants, mais ils sont vraiment gentils. Il existe un large consensus à ce sujet dans la communauté du métal. Mais cette image autoproclamée est-elle vraiment vraie ?
Nous sommes allés à trois festivals de métal en Allemagne. Là-bas, nous avons parlé à des fans de metal, regardé les line-ups et examiné de plus près les produits dérivés. Tout ne fait pas battre le cœur de métal plus vite.
Certains métalleux nous ont fait part d’agressions sexuelles alors qu’ils faisaient du crowd surfing. Comment les festivals gèrent-ils cela ?
Nous avons demandé à Wacken, Party.San et Summer Breeze.
Un film d’Isabell Beer et Kim Eckert
Collaboration : Irem Yildirim, Jan Jacke, Mette Marit Olsen, Benjamin Possin
Caméra : David Diwiak, Jan Littelmann, Nadja Hübner, Isabell Ströh
Montage : Jan Littelmann, David Diwiak, Nadja Hübner
Finition : Maximilien Klein
Équipe éditoriale : Lutz Ackermann, Anna Orth, Han Park
vous pouvez activer les sous-titres traduits
17:16 Shining, en 2013 le vocaliste Niklas Kvarforth s’exprime en anglais au micro pendant un interview filmé et profère des propos misogynes antisémites.
Bård Guldvik “Faust” Eithun de Emperor est coupable de meurtre contre un personne homosexuelle, tuée a coups de couteau dans un parc la nuit.
Hellhammer est le batteur de Mayhem, il a déclaré que “le black metal est une musique de/pour les blancs”
19:34 Burzum
22:34 Goatmoon
22:50 Steelfest, puis Graveland, Horna, Nokturnal Mortum, Peste Noire, Baise ma Hache, Satanic Warmaster, Marduk, Destroyer 666, …
Contenu d'automutilation, d'agression sexuelle, d'homophobie, d'antisémitisme et de racisme selon les timecodes. Vous pouvez donc décider vous-même de ce que vous voulez voir ou non :
04:47 - 05:28 Rapports sur un forum sur une agression sexuelle lors d'un crowd surfing
06:33 - 08:57 Descriptions d'agressions sexuelles lors d'un crowd surfing du point de vue des personnes concernées
09:02 - 09h30 Images d'une agression sexuelle alors qu'elle surfait sur une foule
10:19 - 11h46 Relativisation de l'agression sexuelle
16:16 - 17h16 Extraits de concerts dans lesquels les gens fantasment sur le sexe avec un jeune de 16 ans
17:20 - 17h34 Comportement d'automutilation
17:57 - 17h59 Déclaration antisémite
18:04 - 18h31 Glorification de l'automutilation et du suicide
18:32 - 19h11 Homophobie et glorification du meurtre d'un homosexuel
20:17 - 20h25 Déclaration antisémite
22:40 - 22h57 Croix gammée ainsi que les cris de Heil et les saluts hitlériens
23:32 - 23:44 « Sieg Heil » et propos antisémites dans une chanson métal
24:29 - 24h53 Déclarations anti-musulmanes
Vous pouvez trouver de l’aide ici, gratuitement et en toute confidentialité :
Numéros de conseil téléphonique (appel gratuit et confidentiel, 24 heures sur 24)
0800 1110111
0800 1110222
Numéro contre le deuil pour les jeunes :
116 111
(du lundi au samedi, de 14h à 20h)
Conseils de chat pour les jeunes :
https://www.nummergegenkummer.de/kind...
(mercredi et jeudi, 14h00 - 18h00)
Ligne d'assistance téléphonique pour les abus sexuels :
0800 22 55 530
(Lun., mer., ven. : 9h à 14h)
(mardi, jeudi : 15h à 20h)
Rechercher des médecins et psychothérapeutes à proximité :
https://arztsuche.116117.de/
Partie II : Les réactions
23:46 l’idolâtrie pour les figures nsbm, et l’importante distinction entre le black metal et la promotion nsbm
Ce mercredi, un peu plus d’un mois après les faits, leur travail semble avoir fait mouche avec l’interpellation de deux individus. Au moins l’un d’entre eux graviterait dans la sphère identitaire et les deux ne seraient pas originaires du Vaucluse.
Ils ont d’ailleurs été interpellés dans un autre département avant d’être remis aux policiers avignonnais pour être placés en garde à vue. Joint par La Provence, le maire savait que l’enquête avançait “notamment autour de groupuscules d’extrême-droite“.
“C’est une très bonne chose qu’ils aient été interpellés et ils devront maintenant répondre de leurs actes, assure-t-il. Ça veut dire qu’il y a eu une très bonne collaboration entre les gendarmes de Roussillon, la justice et les policiers avignonnais et ça montre que quand on se donne les moyens, on arrive à des résultats.” Si leur implication est confirmée, les deux hommes pourraient être déférés et jugés ce vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d’Avignon.
Ce jeudi 21 décembre, son neveu soutient sa thèse d’histoire à Avignon (Vaucluse). Le maire du Péage-de-Roussillon et sa famille sont présents pour l’occasion. Après la soutenance, la famille décide de fêter l’obtention de la thèse en allant dans un bar à bières situé rue des Teinturiers. En fin de soirée, alors que l’établissement ferme ses portes, ils se dirigent vers la sortie pour rentrer.
« Sur le parking, nous avons été apostrophés par deux individus », rapporte André Mondange. Il porte son insigne bleu blanc rouge au niveau du col de son manteau, sur lequel il est marqué “maire”. « Ils m’ont ensuite demandé mon appartenance politique », raconte André Mondange. Ce que le maire divers gauche refuse de faire. « Ils m’ont dit : “Il y a de grandes chances que vous soyez de gauche.” », poursuit le premier édile.
Sa fille, métisse, prise pour cible
Puis, les individus s’en prennent verbalement à la fille d’André Mondange, âgée de 20 ans, métisse. « Ils ont dit qu’elle n’était pas légitime d’être en France. L’un d’eux a crié être nationaliste identitaire. »
Les deux hommes deviennent violents. Ils sont rejoints par d’autres personnes pour former un groupe de six individus.
L’un d’entre eux tente de porter un coup à la nièce de l’élu, également présente. Une bagarre éclate. « Avec mon frère et mes cousins, nous nous sommes interposés pour protéger le reste de la famille et notamment un enfant qui était avec nous, relate le maire. Le groupe d’agresseurs a ensuite rapidement pris la fuite. » André Mondange est touché au visage, à l’œil droit, sur lequel un hématome est visible.
Le préfet Louis Laugier condamne avec fermeté l’agression d’André Mondange, maire de Péage-de-Roussillon. Il apporte tout son soutien au maire et ses proches devant cette épreuve, face à cet acte inacceptable.
Les violences contre les élus sont un sujet sensible qui a pris de l’ampleur ces derniers mois, en particulier de la part de sympathisants de l’extrême droite. Les maires de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) et de Callac (Côtes-d’Armor) ont été ciblés, pour des projets d’accueil de familles d’exilés.
Plus largement, une adjointe du maire de Saint-Denis, chargée de la lutte contre les discriminations, a été frappée cette semaine dans la rue par plusieurs individus, dans ce que la mairie de gauche estime être une «agression étroitement liée» à sa fonction. Cet été, une attaque à la voiture-bélier avait visé le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) lors des émeutes urbaines.
Selon le ministère de l’Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15 % en 2023, après une hausse de 32 % l’an dernier.
André Mondange, maire divers gauche du Péage-de-Roussillon, a porté plainte, après avoir été agressé par des "gens s'identifiant comme des nationalistes" pic.twitter.com/6PjRe9O8DR
Le 14 novembre, les policiers interpellent Émilien K., l’homme qui, derrière l’alias « John Doe » ( « Monsieur X » en anglais), est soupçonné d’avoir envoyé par colis la carabine d’Hisham L. Une dizaine d’armes et de grosses quantités de munitions sont retrouvées au domicile de ce militaire de 21 ans engagé dans un régiment de cavalerie. En garde à vue, le soldat indique avoir débuté son trafic à compter de 2021 et avoir empoché entre 10 000 et 15 000 euros. Il faisait parvenir les commandes à ses clients via Mondial Relay. Son ancrage idéologique ne fait guère de doute : outre son tatouage, il possède des autocollants de la division SS Charlemagne et un drapeau supportant un soleil noir, un symbole nazi. Contre l’évidence, le caporal réfute toute adhésion à cette idéologie et se définit comme un chrétien pratiquant et patriotique. En revanche il admet craindre l’imminence d’une guerre civile.
Des bougies, quelques feuilles mortes, la photo d’un proche disparu et un objet en métal frappé de runes nordiques – une «tour de Yule». Voilà comment Frédéric Châtillon, leader historique du groupe néofasciste GUD et proche de Marine Le Pen, célèbre fin octobre la fête de Samain, équivalent celtique du très commercial Halloween. Le bibelot ressort aussi à chaque période de Noël ou presque, ne ratant pas une occasion de souhaiter à ses amis sur les réseaux sociaux un bon «Yule» ou «Jul» lors du solstice d’hiver. Quant à «l’être cher disparu» évoqué par le militant reconverti dans les affaires, il n’est autre que Robert Blanc, grand-père de son épouse, Sighild Blanc et ancien Waffen-SS de la division Charlemagne. Belle illustration de la survivance du néopaganisme dans certaines franges de l’extrême droite radicale, et de ses liens avec le néonazisme.
Ce culte, qui peut paraître folklorique, Frédéric Châtillon le pratique pourtant avec régularité. Il faut dire que son grand-père par alliance Robert Blanc avait été marqué par ce néopaganisme en vogue dans certaines branches de la SS. D’ailleurs, lors du dîner de Noël 2022, Frédéric Châtillon orne la table du réveillon d’un nouveau tour de Yule et d’un dessous-de-plat orné d’un soleil noir. Ce symbole ésotérique prisé du mysticisme nazi se trouve, par exemple, sur le sol d’une des salles du château de Wewelsburg en Allemagne, ex-quartier général de la SS. Il est toujours en vogue dans les milieux néonazis. C’est l’un des nombreu…
LA GRANDE HISTOIRE. Avant, les skinheads étaient gentils. Ils écoutaient du ska. Les Blancs, les Noirs et les Maghrébins étaient les bienvenus dans leurs bandes. Mais ça, c’était avant… Skinhead, épisode 1.
🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour l’épisode 2.
Avec William Deligny Figure skinhead RAC membre historique de Evil Skins.
LA GRANDE HISTOIRE. Au début des années 80, les “naziskins” prennent le pouvoir sur le mouvement. C’est le début des ratonnades… Leur ultra-violence s’abat sur les immigrés croisés au hasard de leurs descentes. Skinhead, épisode 2. 🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour le 3e et dernier épisode.
Les hooligans sèment le chaos – Skinhead, épisode 3
Alors qu’à Boulogne-Billancourt, les skinheads provoquent le chaos dans les tribunes du Parc des Princes, dans les rues de Paris, les Ducky Boys pourchassent ces militants de la suprématie blanche. Skinhead, épisode 3.
🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour le 4e épisode.
Bilan : bière baston foot … OK c’est pas une introduction vers un vrai reportage documentaire. Merci pour la carte postale folklorique vintage mais on attend la suite ! Il y a tellement de choses à dire sur l’actualité des skinheads vintage : Blood and Honour, Combat 18, le PNFE, la famille Beaussart, le bordeaux Vintimille, la profanation de Carpentras, la profanation de Toulon, Charlemagne Hammerskins, Sébastien Deyzieux, C9M, GUD, les skinheads du Havre, Bunker 84, Legion 88, Lemovice, Wolfsangel, Unité Radicale, Front des Patriotes, Le Local, les Gabber-Skins de Picardie, JNR, Troisième Voie, l’affaire Clément Méric, l’affaire Claude Hermant, l’affaire des noyés de la Deule, Bench and Cigars, Pride France, le MMA, les salons de tatouage, les concerts RAC, … etc.
Zioclo vidéoréac : Commentaires particulièrement confus, imprécis, non-contextualisés
surtout l’intervenant en début d’émission qui élude les faits en évoquant encore plus de folklore d’autant qu’il semble particulièrement capable, renseigné et connaisseur, il pourrait mettre en lumière, mais non, il participe à maintenir totalement la confusion.
rediff
Zioclo vidéoréac : Commentaires particulièrement confus, imprécis, non-contextualisés mais merci d’avoir coupé l’intervention du type connaisseur qui occulte tout dans la première version diffusée
Serge Ayoub, skin d’influence – podcast 2018
2020 – Evils Skins témoigne de la violence skinhead
Un jeune militaire et un policier retraité sont suspectés d’avoir conduit un vaste trafic d’armes à destination de divers militants d’extrême droite. Le père du premier n’est autre que l’ancien leader du projet de dark ambient Les Joyaux de la Princesse. https://t.co/EbeGf8sAtzpic.twitter.com/ATQexaCv7v
Révélations sur des marchands de mort d’extrême droite : 89 armes ont été saisies et une dizaine d’acheteurs ont été identifiés. Parmi eux, un adolescent proche du groupuscule Division Martel et une figure de La Manif pour tous. Via @Mediapart. 1/ https://t.co/YRk9QZvy4F
Un jeune militaire et un policier retraité sont suspectés d’avoir conduit un trafic d’armes à destination de divers membres de l’extrême droite. 89 armes ont été saisies et une dizaine d’acheteurs ont été identifiés. Parmi eux, un adolescent proche du groupuscule Division Martel et une figure de La Manif pour tous.
Aux environs de 6 h 20, le 14 novembre 2023, les effectifs du GAO empruntent un chemin de terre, franchissent le portail métallique donnant accès à un corps de ferme dans l’Orne. Le Groupe d’appui opérationnel de la DGSI oblique vers le bâtiment de droite que des militaires ont transformé en dortoir. La porte est ouverte. Les policiers pénètrent à l’intérieur et interpellent dans son sommeil Émilien Konofal. Dans le sac à dos contenant ses effets personnels : une arme de poing chargée à blanc, un poignard de combat et un drapeau représentant un « soleil noir », l’emblème gravé dans le quartier général des SS au château de Wewelsburg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie).
Au même moment, deux cents kilomètres plus loin, dans un cabanon au fond de son jardin à Thouars (Deux-Sèvres), les policiers découvrent quatre pistolets, deux revolvers, un fusil de chasse, une carabine 22 Long Rifle, sept grenades et six cents cartouches de divers calibres. Le caporal Konofal n’achèvera jamais la formation qu’il était en train de dispenser à ses frères d’armes du 2e régiment de dragons.
Dix minutes plus tôt, une autre équipe du GAO s’était approchée d’une villa à Solliès-Pont dans le Var. La colonne d’assaut s’est positionnée devant la porte d’entrée tandis que le reste des effectifs s’est déployé devant chaque volet fermé pour s’assurer que l’objectif ne puisse s’échapper.
Après avoir utilisé un ouvre-porte hydraulique, les policiers encagoulés pénètrent dans la villa. Au sortir de la cuisine, un homme leur fait face, l’arme au poing.
« Police ! Police ! », crient les membres du GAO.
Après un moment d’incertitude, l’individu aux cheveux poivre et sel finit par lever les mains tout en prenant garde de bien pointer le canon de son arme vers le haut. Ensuite, il se baisse puis dépose son arme à terre. Un premier policier le maintient en joue tandis qu’un second éloigne du pied l’arme de poing et qu’un troisième lui passe les menottes. Jean-Paul Caviggia se laisse faire, il connaît la musique. Huit mois plus tôt, il était encore policier.
Chez lui, ce sont trois carabines, un mortier, huit pistolets, dix revolvers et la bagatelle de vingt-huit fusils dont deux kalachnikovs qui attendent qu’on s’en serve. Au total, 89 armes de poing ou d’épaule ont été saisies cette nuit-là dans une série de perquisitions qui devait aboutir à la mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « trafic d’armes » de quatre hommes âgés de 17 à 58 ans, écroués dans la foulée.
L’ampleur du trafic d’armes révélé aujourd’hui et les fonctions occupées par ces deux meneurs présumés, le jeune militaire Émilien Konofal et le policier retraité Jean-Paul Caviggia, font de ce dossier peut-être l’un des plus importants, pour ne pas dire le plus inquiétant, de tout le contentieux du terrorisme d’extrême droite.
À la poursuite de « John Doe »
L’enquête a débuté, presque par hasard, avec l’interpellation en juin 2023 de Hisham Lebbar, 20 ans, originaire de Chambéry (Savoie), pour avoir menacé de tuer son frère avec un couteau. En garde à vue, Hisham, né d’un père marocain et d’une mère japonaise, se revendique du national-socialisme… Parmi ses lectures : Mein Kampf. Parmi ses selfies : lui en train de faire un salut nazi.
Et puis un colis de forme longue posé à côté d’un tas de bois à l’extérieur du domicile familial. Sur l’étiquette, l’expéditeur, un certain « John Doe [Monsieur Tout-le-monde en anglais – ndlr] » résidant « rue du désespoir ». À l’intérieur du colis : une carabine Luigi Franchi de calibre 12. Un fusil de calibre 8×57 est également découvert (ainsi qu’un gilet tactique et des produits servant à la fabrication d’explosifs).
Lors de sa première audition, le jeune homme confirme s’être procuré les deux armes longues auprès de John Doe, contacté sur la messagerie Telegram, « une personne virtuelle » qui se présente « comme un vendeur honnête ». Les premières investigations auprès des entreprises Chronopost et Mondial Relay permettent de déterminer que l’individu qui se cache derrière le pseudo de John Doe (mais aussi d’« Anne Honnyme » ou de « Jean-Michel Aulas »…) envoie des colis (trente-cinq en cinq mois par le biais du seul Mondial Relay) et perçoit, en échange, des fonds de la part d’une douzaine de personnes, la plupart âgées de 20 à 22 ans, dont neuf sont catalogués par la DGSI comme « proches de l’ultradroite ».
Une arme dans le sac à main
Parmi eux bien sûr, Hisham Lebbar dont le Parquet national antiterroriste retient qu’il discute projet d’attentat avec un autre néonazi se faisant appeler « Heinrich » (probablement en référence à Himmler, le chef des SS) tout en cherchant des adresses de la communauté juive, du Parti socialiste ou encore d’un club LGBT+ à Chambéry. Contacté, son avocat, Me Romain Ruiz, conteste tout projet d’attentat de son client : « Cet homme n’a jamais eu de véritable projet terroriste. Quelles que soient ses idées, il n’a pas à subir les errances d’un parquet antiterroriste, qui a manifestement cassé sa boussole. »
On compte aussi dans la clientèle de John Doe un mineur de 17 ans, proche du groupuscule de la Division Martel. Un adolescent qui, selon la DGSI, aurait participé en avril dernier, avec une vingtaine de néonazis parisiens, à l’agression d’élèves du lycée Victor-Hugo. Plus incongru, la diplomate et figure de La Manif pour tous Anne Coffinier, fondatrice de la Fondation pour l’école (qui soutient les écoles privées hors contrat), a passé en mai 2023 une commande pour un montant de 500 euros au trafiquant d’armes.
Contactée, Anne Coffinier reconnaît avoir acheté à Émilien, le fils d’une amie, « une petite arme de collection du début du XXe siècle, hors d’état de fonctionner, destinée à être mise dans un sac à main de femme, couverte partiellement de chatterton et dont un petit clou dépassait ». Arme qu’elle a finalement renvoyée et dont elle s’est fait rembourser l’achat. « Ma perspective à moi, certes mal informée et maladroite, était purement défensive », précise-t-elle (lire l’intégralité de sa réponse en annexes).
À partir des écoutes judiciaires et de la lecture des échanges sur Telegram, les policiers apprennent que John Doe vend une Sten MK II (un pistolet-mitrailleur britannique) à 650 euros pièce, les deux grenades défensives 350 euros ou encore le pistolet de Manufrance Policeman 700 euros « avec boîte, notice et deux chargeurs compris ». Ça, du moins, ce sont les tarifs en vigueur pour les gens d’extrême droite.
Dans le cadre de l’enquête judiciaire, une infiltration est mise en place par le service interministériel d’assistance technique (SIAT). Le 31 octobre, le trafiquant d’armes propose différents produits au policier cyber-infiltré sur Telegram. « Par contre tu vends pas aux barbus ? », le relancera ce dernier. « Je dois pour combler les fins de mois, prétend le trafiquant. Mais on va dire que j’opère des modifications sur les cartouches et les armes avant de leur vendre… Des modifications “intéressantes” et je leur vends beaucoup plus cher. […] Et genre, une grenade def [défensive – ndlr], je vends ça aux natios 200 euros. À eux, c’est 400 et elle va leur péter à la gueule ! »
Les enquêteurs de la DGSI découvrent que l’homme qui se cache derrière le pseudo de John Doe s’appelle en réalité Émilien Konofal et est militaire. « Un soldat complet » avec « d’excellentes capacités intellectuelles », selon sa hiérarchie. Depuis qu’il s’est engagé en 2020, il a effectué des missions au Sénégal, en Martinique, a patrouillé dans les rues de Paris dans le cadre de l’opération Sentinelle. Cependant, lors de sa première notation en 2021, deux supérieurs le mettent en garde quant aux personnes qu’il fréquente afin qu’il ne s’écarte pas de la voie qui lui permettra d’effectuer une belle carrière. On n’en saura pas plus sur les raisons de cette alerte.
L’enquêteur de la DGSI qui l’interrogera lors de sa garde à vue lui demandera :
« Êtes-vous raciste ?
— Non, je ne pense pas », répondra Émilien Konofal.
Le militaire de 21 ans, encarté chez Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, arbore sur son épaule gauche une rune d’Odal tatouée (le sigle de la 7e division de la Waffen-SS, tristement célèbre pour ses crimes de guerre), commande sur Internet une bague avec un aigle et un svastika mais réfute toute adhésion à l’idéologie néonazie.
En même temps, il dira connaître « les codes » de l’extrême droite la plus radicale grâce à son géniteur, aujourd’hui pédiatre renommé, autrefois unique membre du groupe de musique industrielle nommé Les Joyaux de la princesse.« Il a traîné dans toute l’Europe dans les milieux de l’ultradroite donc oui, il y a des passifs, expliquera Émilien à propos de son père. Typiquement, il a été invité plusieurs fois à fêter le Nouvel An chez les Degrelle [Léon Degrelle était ce collaborateur belge ayant combattu sur le front de l’Est, devenu après la guerre un ardent défenseur du nazisme ainsi que des thèses négationnistes – ndlr]. »
Les références nazies des Joyaux de la Princesse
Le groupe du père d’Émilien Konofal, Les Joyaux de la Princesse, a cosigné en 1989 un disque avec Death in June, groupe de dark folk célèbre pour jouer avec les codes de l’esthétique nazie. En 1994, il a participé à une compilation intitulée Zyklon B (avec d’autres groupes comme Final Solution), dont les copies étaient emballées dans un bidon de... Zyklon B, l’insecticide utilisé dans les chambres à gaz des camps d’extermination. En 2004, il a publié l’album In Memoriam en hommage à Philippe Henriot, figure de la collaboration, secrétaire d’État à l’information et à la propagande du régime de Vichy en 1944.
Contacté par mail, le père d’Émilien n’a pas répondu à nos questions. Selon nos informations, le père et le fils avaient coupé les ponts depuis des années.
Le « vivier » des groupuscules néonazis
Pour le reste, le caporal Konofal racontera avoir commencé son commerce en 2021, à son retour de mission du Sénégal. Sa compagne étant enceinte de leur premier enfant et les prix augmentant, leurs deux salaires (elle officie dans le même régiment que lui) ne suffisaient plus, selon lui, à couvrir leurs frais. « Je ne me voyais pas me priver, manger moins de viande ou autre, à cause de l’État. Je ne trouve pas normal de ne pas pouvoir vivre dignement avec seulement mon salaire », se justifiera-t-il.
Alors le caporal Konofal commence par acheter sur Internet des petites armes, légales, qu’il retape afin de les revendre plus cher. À force de discuter avec ses grossistes, on lui propose des armes supposées ne pas se trouver dans le commerce. Et la petite entreprise d’Émilien se développe. Il crée sur Telegram une chaîne baptisée « La Cave » sur laquelle il expose de manière détournée ce qu’il a en rayon.
Générées par un logiciel d’intelligence artificielle, des illustrations représentent des bouteilles de vin sur les étiquettes desquelles sont écrits par exemple « Luigi » (qui fait référence au modèle), « année 2005 » (pour le modèle de l’arme) et « 12° » pour le calibre… Il fréquente la chaîne « La Brocante survivaliste » et les plus fermées « DAF » (pour Division aryenne française) et surtout la « Cellule anti-gauchiste NSF » (pour national-socialisme français).
« C’était un vivier, à l’époque, déclarera-t-il en garde à vue. Pour vendre des armes. »
Sur cette dernière chaîne, huit jeunes, dont Konofal, s’échauffaient à propos des antifascistes, des étrangers et de n’importe quel mouvement libertaire et se promettaient de s’en prendre à ces différentes communautés. « Moi, je vois des gens qui sont perdus et je me dis que je vais pouvoir faire du chiffre sur eux », prétendra le militaire à propos de ses camarades des chaînes néonazies sur Telegram.
Il va jusqu’à leur proposer, moyennant 150 euros par personne, un stage de tir et de combat dans les environs de Carcassonne (Aude) où il passe ses vacances d’été. Un projet qui ne se finalisera pas, selon lui, parce qu’il aurait réalisé la dangerosité de ce genre d’activité.
Le rapport à la morale du trafiquant d’armes est à géométrie variable. « Si quelqu’un fait une dinguerie et tue des gens dans la rue avec une arme, c’est sa responsabilité, pas la mienne. Vous me faites remarquer que vendre des grenades à une personne susceptible de faire n’importe quoi avec devrait me poser un cas de conscience. En fait, non », résumera-t-il lors de sa première audition. Contacté, son avocat, Me Stéphane Babonneau, n’a pas souhaité faire de commentaire.
L’appât du gain est tel que le caporal Konofal n’hésite pas à proposer un contrat à un adolescent de 17 ans,« Obélix88 »(88 en référence au h, la huitième lettre de l’alphabet, pour « Heil Hitler »). 10 000 euros pour tuer un homme ; l’assassinat aurait été commandité par « des mecs de Marseille ». Le jeune homme va être lui aussi mis en examen.
Celui-ci, qui sert de rabatteur pour le trafic d’armes de Konofal, est issu d’une famille musulmane d’origine algérienne liée au grand banditisme (voir l’encadré), ce qui ne l’empêche pas d’affirmer croire aux dieux nordiques, de professer que le nationalisme est « quelque chose de beau » et être convaincu que Marine Le Pen serait en mesure de redresser la situation économique de la France. Entendue comme témoin, sa mère décrira un fils qui ne veut plus qu’on l’appelle par son prénom arabe, un enfant « matrixé » par des « racistes » et des « fachos ». Contacté, l’avocat de l’adolescent, Me Thierry Chamon, n’a pas souhaité faire de commentaire.
En garde à vue, l’adolescent racontera avoir fait la rencontre d’Émilien Konofal dans un bar à Paris. Le militaire lui aurait fait part de son souhait d’une guerre civile en France, qu’il suffirait de s’en prendre à une mosquée, que « les banlieues allaient chauffer comme en 2005 quand un “négro” et un “bougnoul” [sic] sont morts, les cités étaient en flammes ». Des propos qu’Émilien Konofal contestera avoir tenus.
Si ce ne sont pas des adorateurs du démon qui se cachent derrière le «Satanic Temple», alors qui? Depuis six ans déjà, le mouvement religieux des satanistes prend de l’ampleur et tente avec insistance d’enseigner aux Américains la séparation entre l’Église et l’État maintes fois citée, mais peu respectée. Les satanistes sont modernes, déterminés et tolérants. Et se font entendre sur la scène politique américaine. Ils s’engagent en faveur de droits et de valeurs trop souvent bafoués, parfois même au nom de la religion. La réalisatrice Penny Lane les a suivis de près et sonde ce mouvement fort intéressant avec un humour démoniaque, et qui ose un préjugé se brûlera les doigts!
Watch the documentary, HAIL SATAN? for FREE right now on Tubi. Premiering at the 2019 Sundance Film Festival, director Penny Lane explores the origins of The Satanic Temple and uncovers a provocative story of an unlikely champion for religious freedoms.
After the show, donate to help support our efforts: tst.link/hellraiser
Connaissez-vous le Satanic Temple? Sujet du documentaire Hail Satan?, cette organisation plus politique que religieuse s’attaque depuis 2013 à la prédominance des valeurs chrétiennes au sein l’appareil étatique américain et défendent les libertés individuelles, l’égalité, la justice sociale –— ainsi que le droit aux blasphèmes — d’une manière plutôt originale et ludique.
La réalisatrice Penny Lane (Our Nixon) a commencé à s’intéresser à ce mouvement lorsqu’il a attiré l’attention des médias en protestant contre la présence d’un monument dédié aux 10 commandements installé près du Capitole de l’État d’Oklahoma et privilégiant ainsi ouvertement une religion par rapport aux autres, ce qui va à l’encontre de la pluralité des croyances protégée par la Constitution américaine. Au lieu de demander tout simplement le retrait du monument, le Satanic Temple a milité afin qu’une gigantesque statue de Baphomet soit érigée aux côtés de l’énorme pierre où sont inscrites les lois de Moïse.
Donc non, les membres de l’organisation ne sont pas réellement des suppôts de Satan qui sacrifient des bambins lors de messes noires, mais plutôt un mouvement politique misant sur une stratégie audacieuse, provocatrice et efficace. Dans plusieurs sociétés, incluant le Canada, les personnes avec des croyances religieuses ont plus de droits que les athées (sans compter que l’athéisme est très mal vu aux États-Unis). Les membres du Satanic Temple l’ont compris et c’est en exploitant ces droits religieux que l’organisation parvient à lutter en faveur d’une séparation très nette de l’Église et de l’État, en faveur d’une démocratie laïque.
Ainsi, dans ce documentaire, on peut observer les membres du groupe questionner qu’une prière soit récitée au début du conseil d’une ville américaine ou encore offrir des activités parascolaires sur le satanisme à de jeunes enfants, puisque les chrétiens ont le droit d’offrir le même genre de «service» (il faut voir la réaction de certains parents pour comprendre toute la justesse de la démarche!). Le Satanic Temple se permet même d’attaquer les législations liberticides de certains états concernant l’avortement, puisque ces lois sont basées sur des valeurs chrétiennes, une position qui leur permet ainsi de lutter également contre l’homophobie, la transphobie, etc.
Cependant, malgré que la figure de Satan soit surtout exploitée afin de symboliser leur rébellion, ne vous inquiétez pas. Hail Satan? nous présente tout de même son lot d’étranges cérémonies présentant des corps dénudés dans des décors gothiques et revient sur la paranoïa qui a éclaté dans les années 80-90 concernant le satanisme, la musique métal et le jeu de rôles Donjons et dragons.
Évidemment, nous serions curieux de voir comment agirait cette organisation — qui compte quelques sections au Canada — dans le débat qui fait rage au Québec et il serait amusant de voir des enseignants se pointer en classe avec un pentagramme autour du cou ou des cornes sur la tête. Cependant, ce serait présomptueux et malavisé de leur prêter quelconques intentions à ce sujet puisque leur lutte s’inscrit dans le contexte très singulier de la société américaine.
En résumé, Hail Satan? est un documentaire inspirant et divertissant qui stimule la réflexion et la discussion.
Hail Satan? est présenté cette semaine au Cinéma du Parc de Montréal et le sera au Cinéma Le Clap à Québec dès le 22 mai.
Ouest Casual n’est pas particulièrement connu comme promoteur de concert de musiques 666% metal double pédale blastbeat antéchrist indé. avec headbanging supercopter chevelu.
En 2024 Ouest casual la vitrine anti-antifa des crews néo-hooligans de fétichistes de la croix celtique et d’exhibitionnistes de bannières territoriales autours du GUD affiche l’appel au rassemblement Rac’NSbm intitulé Call of Terror autours de figures polonaises et italiennes de l’activisme musical white-power RAC et NSBM.
Ouest Casual était déjà au centre du C9M RAC @ Simone Veil avec le GUD.
Kataxu NSBM polonaise, inédit en France et interdit en Allemagne. Selon Wikipédia France, c’est du “black metal à Jean Michel Jarre”.
Graveland NSBM polonaise et prédication völkisch, depuis 25 ans.
SPQR blackmetalhardcore 666% Rac italienne. les musiciens de (Londinium) SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs.
Un autre groupe avec un nom à consonance allemande.
Le flyer ne circule pas publiquement ni dans les agendas spécialisés black metal, le visuel promotionnel de l’agenda international BH est affiché uniquement par les réseaux sociaux Call of Terror sur Instagram et Telegram.
Ouest Casual en affiche la promotion sur sa vitrine-en-ligne.
Graveland n’a pas annoncé cette date ni partagé le visuel Call of Terror – Graveland n’annonce pas toutes ses dates pour éviter les opposants et la parole critique – et la signature chromatique néon-romaine attente à la monochromie esthétique black metal traditionnelle.
Call of Terror 5 “festival nationaliste français” ne propose pas de groupes français, ni francophone, ce qui attente aux sensibilités chauvines et nationalistes françaises; par exemple en Allemagne les concerts RAC et NSBM se font entre groupes germanophones principalement.
Call of Terror s’inscrit dans une famille idéologique “nationaliste” métapolitique fasciste de propagande-par-la-musique, hors des partis, et au-delà des frontières nationales et dans le temps longs, cinq éditions en 7 ans, Burzum = 30 ans de “carrière”.
Le community manager qui admin Call of Terror sur telegram affiche Hc/Trash … ?
Traditionnellement depuis 40 ans, pour les auditeurs de la scène il est plutôt question de
” hXc ” quand il est question de hardcore punk music
et de ” tHrash ” avec deux “H” quand il est question de thrash metal music pour mosh chevelu , thrash metal connue pour son esprit crossover et sa siganuture tempo rapide sonique … La video promotionnelle proposée par Call of Terror montre une réalisation sophistiquée : captation studio, drone aérien, incrustation d’images d’archive, synchronisation et montage postproduction :
3 skinheads rose gonflette : pas de longues chevelures thrasheuses
“chant” poussif totalement dans le registre vocal RAC, en italien,
0 blastbeat, pas du tout up tempo, not fast,
un playback indus-synthé, no mosh
et ça sonne sur-produit, pas du tout de bons signes de qualité “live”
pour être vraiment précis : j’ai jeté un une oreille sur une video live de sqpr … pas tenu + de 30 secondes : des skinheads en bermuda qui braillent comme des hools en bande, en concertino dans des meetings fascistes.
0% Metal + 0% BLACK METAL + 0% hXc punk + 0% THRASH
= 100% RAC skinhead, comparable à Fraction (Hexagone), ça vole pas haut.
SPQR & Londinium SPQR
SPQR ne joue pas de la musique “black metal” ni “thrash metal” ni “hardcore” et ses disques sont vendus dans le circuit skinhead/RAC néonazi comme le label et distributeur Martel en Tête de Bourges.
Les annonces de concerts que SPQR propose sur son Intagram sont toujours des rassemblements néonazis et/ou de la mouvance skinhead, notamment autours de CasaPound.
Lors de ces dates de concerts, SPQR ne s’affiche pas du tout avec des groupes black metal, mais fait bien-sur l’exception pour s’afficher sous l’intitulé Call of Terror, l’appel au rassemblement RAC et NSBM autours de Graveland et Kataxu, sous les apparences d’un “concert” “black metal” promu par la vitrine folklorique de l’interfaf “hooligan” Ouest Casual, turbonazi.
Londinium SPQR Ce groupe est un cas à part dans la scène identitaire italienne. Il a été fondé par des militants fascistes italiens réfugiés à Londres dans les années 1980. Le nom du groupe est la combinaison du nom latin de Londres, avec les lettres SPQR, signifiant Senatus Populus Que Romanus. Il chante dans plusieurs langues : français, italien, espagnol, et allemand(comme sur le morceau “Europa” que l’on peut trouver sur la compilation en hommage à Cordreanu à la quelle ils ont participé), mais également en latin avec la chanson “Testudo”. Une partie du groupe semble être revenue vivre en Italie.
Londinium SPQR est très proche de la scène RAC (il cite Ian Stuart, le leader de Skrewdriver, comme principale motivation pour monter le groupe) et un de ses membres, Francesco, a joué dans le groupe Intolleranza, lorsqu’il vivait encore en Italie. Londinium SPQR a joué le 14 novembre 1998 à un concert RAC à Chartres en France avec Warlord, Legion of St-Georges et Bagadou Stourm. On retouve également Londinium SPQR sur les disques produits par la scène gothique-folk d’extrême-droite : ils ont ainsi participé à une compilation hommage à Cordreanu, le leader fasciste roumain des années 1930. Dans une interview donnée aux fanzine skin d’extrême-droite Skin Side n°6, Londinium SPQR ne cache pas son appartenance au néo-fascisme et au néo-nazisme. Mais à la différence des autres groupes politiques et musicaux nazis, les musiciens de Londinium SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs. (2004) p128-129 Rock Haine Roll. Origines, histoires et acteurs du Rock Identitaire Français, une tentative de contre-culture d’extrême droite, mai 2004, Collectif, Éditions No Pasaran, 186 pages.
HardCore Wave a déjà organisé deux concerts en Rhône-Alpes : le premier le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et Bordel Boys (groupe breton prétendument apolitique) et les italiens SPQR et Mai Morti, puis le second le 13 mai, vers Bourgoin-Jallieu, avec cette fois une affiche 100% italienne : Hate for Breakfast, Bayonet Assault mais surtout Bronson, groupe directement lié à Casapound. HardCore Wave a également soutenu le “Call of Terror”, un festival de National-Socialist Black Metal (NSBM) qui s’est tenu à Saint-Genix-sur-Guiers (Savoie) le 28 janvier dernier, avec entre autres Peste Noire, dont nous avons déjà parlé ici.
Autre groupe à l’affiche : les Romains de SPQR, qui se sont déjà produits à la fête annuelle du parti néofasciste italien CasaPound, en 2022, et viennent de sortir un clip en hommage à la brigade Azov. pic.twitter.com/XzFpB8dYc5
Kataxu est cité 6 fois dans le livre NSBM as wolves among the sheeps.
Les “orchestres” Kataxu / Sunwheel et Swastyka sont tellement proches qu’ils sont confondus : la page VK officielle de Kataxu s’appelle Sunwheel.
Piotr “Piaty” Piatek est une figure NSBM
membre de Swastyka = Sunwheel
et de Gontyna Kry qui affichent leurs opinions.
Kataxu est inédit en France et interdit en Allemagne
mais a participé à un rassemblement NSBM völkisch sous le symbole du soleil noir
Le Soleil Noir est un symbole NAZI sur le visuel promotionnel du rassemblement Apocalyptic Rites 2023
autel Wolfsangel sur entrelacs Swastyka devant Kataxu en tenues de cérémonies nsbm völkisch siglées rune sowilo
Kataxu en tenue de cérémonie NSBM völkisch autours du feu avec bannière soleil noire éclairée par les flammes
Décembre 2018 – Kataxu s’est aussi affiché pour le rassemblement NSBM Asgardrei de AZOV en Ukraine, présent encapuchonnés sur scène sous la forme d’un trio de deux guitaristes et un bassiste sur un playback de boite à rythme.
[27:19] Kataxu live @ asgardsrei 2018 : c’est kataxufique
Kataxu est aussi affiché à Asgardsrei 2019, avec Seigneur Voland autours des profanateurs de Toulon
Kataxu est rare en concert mais s’affiche sur les rassemblements NSBM internationaux depuis 15 ans.
NSBM völkisch de la Wolfsangel frappée sur l’Antéchrist cosmique dans la foudre. On aurait tort de confondre ces artistes avec de simples admirateurs d’Hitler.
et déclaration au sujet de ” l’Homme Aryen Suprême”.
Graveland
La tête d’affiche polonaise du Call of Terror, Graveland, est un groupe historique du NSBM. Son leader Robert Fudali est adepte de mythologie germanique et est connu de longue date pour ses appels au meurtre et ses saillies antisémites, suprémacistes et xénophobes. Extraits. pic.twitter.com/C5HKyI7VeK
Pagan Front est cité 43 fois.
Temple of Fullmoon est cité 12 fois
En octobre 2016 le site d’information antiracisme La Horde partage une petite biographie de Graveland
Le Polonais Robert Fudali, alias Rob Darken , est lui aussi actif depuis le début des années 1990 : homme-orchestre au sein de Graveland, fondé en 1992, il est également membre de l’organisation de musiciens « aryens » Temple of Fullmoon.
Sur le site officiel de Graveland, des dizaines de propos antisémites sont archivés dans les interviews publiées depuis plus de vingt ans. En 2016, Graveland a donné ses premiers concerts, au Hot Shower en Italie ainsi qu’au Ragnard Rockfest en France, dans l’Ain, en juillet : le préfet, alerté sur la présence de groupes néonazis, a malgré tout autorisé ce rassemblement NSBM qui se présentait sous la forme d’un festival viking, mais au cours duquel les hommages à Burzum et à Absurd ont été nombreux sur scène, et la propagande NSBM a été diffusée pendant quatre jours auprès de 12 000 spectateurs…
Au-delà de ces figures fondatrices, qui restent des références aujourd’hui, le développement récent de la scène NSBM se fait de façon plus occulte, en s’adaptant localement. Le succès relatif de certains groupes les pousse à plus de discrétion, en prenant leur distance avec une idéologie ouvertement néonazie afin de faire taire leurs détracteurs, et en adoptant une position qu’on pourrait qualifier, pour reprendre l’expression du chercheur Anton Shekhovtsov à propos des scènes néo-folk et industrielle des années 1990, d’ « apolitéïque ».
En mars 2016 le site de la revue PROCHOIX partage un éclairage sur les figures völkisch de la promotion NSBM
Le leader Rob Darken alias Robert Fudali alias Lord Wind du groupe polonais Graveland est connu pour ses déclarations en faveur de la suprématie de la « race aryenne », contre la « judéo-chrétienté », et pour de nombreux propos antisémites sur la prétendue existence d’un « complot juif ».
Cela n’empêche pas les organisateurs de faire figurer Graveland en tête d’affiche, aux cotés de Nokturnal Mortum, Kroda, ou de Naer Mataron. Ce dernier est connu en Grèce comme le groupe de métal du député Giorgos Germenis, à la fois bassiste du groupe, coupable d’agression à tendance raciste, et numéro trois… du Parti criminel et néonazi Aube Dorée. (…)
(…)
Les liens entre certains groupes de métal présents et l’idéologie antisémite nazie sont multiples. Cependant, on aurait tort de considérer que ces musiciens sont de « simples admirateurs » d’Hitler. Ils s’inscrivent dans la mouvance « Folkish », et plus largement dans l’idéologie Odaliste.
« Folkish » est la contraction des termes « Folk » et « Volkish ». Cette mouvance entend mêler musique Folklorique pré-chretienne, Métal et mouvement Volkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique, anti-monothéisme et antisémitisme. Les courants néo-Volkisch se revendiquent de cet héritage, en affirmant une identité blanche, païenne et mystique en opposition thématiques contemporaines comme la modernité, le libéralisme ou encore l’immigration.
Les paroles ont souvent pour thèmes la nature, la guerre, le passé médiéval et mythologique, dans une rhétorique romantique. La radicalité n’est pas omniprésente, voir absente dans les paroles de certains groupes. Elles mettent toutefois toujours en valeur la Weltanschauung, qui désigne la conception du monde selon sa sensibilité, c’est-à-dire selon une grille de lecture identitaire et xénophobe. Les disques sont parfois présents au coté de grands groupes de métal, dans les grandes surfaces culturelles, les disquaires spécialisés, les disquaires VPC complaisants, depuis 20 ans, mais maintenant la musique Folkish est très majoritairement distribuée par le biais d’internet et les plateformes de téléchargement légal de musiques populaires actuelles : itunes, … tout cela jouant un rôle « validant ».
Les pères conceptuels de la musique Folkish sont les meurtiers Kristian Vikernes (également terroriste (destructions d’églises) et créateur de jeu de rôle odaliste) et Hendrik Möbus, dans les années 1990. Ils sont également considérés comme les pères du NSBM. Idéologues païens, identitaires, ultranationalistes « patriotes », « dissidents » « anti-système », ils ont développé leur influence même derrière les barreaux de leur prison en Norvège et en Allemagne.
La mouvance Folkish s’inscrit dans l’idéologie Odaliste, née dans les années 1990 également. Issue de la rune « othalan » de la mythologie germanique, elle signifie « propriété, domaine », et désigne l’idée que les traditions ancestrales d’une communauté sont supérieures aux cultures extérieures, en se basant sur les croyances de la mythologie germanique, et par extension, scandinave, grecque, slave ou romaine. L’Odalisme a pour objectif de faire renaître les cultures européennes polythéistes, qui seraient toutes issues d’une même religion datant de la Préhistoire, et qui aurait évolué avec les peuples (vikings, aryens slaves, ariens germaniques, aryens latins, celtes…) et les déplacements.
L’Odalisme s’inspire du nationalisme « Blut und Boden » (le sang et le sol) de la fin du XIXème siècle en Allemagne, qui considère l’ascendance (le sang) et la paysannerie (le sol) comme origine raciale essentielle du peuple. Le « Blut und Boden », tout comme l’idéologie Volkish, ont fortement imprégné l’idéologie nazie, en justifiant la « pureté de la race » allemande, la destruction d’autres peuples et l’appropriation d’autres territoires.
L’Odalisme est ainsi violement antisémite et xénophobe. Les juifs sont perçus comme un peuple à part, comme un « autre Volk » libéral et insoluble dans les « peuples blancs européens », reprenant ainsi les théories Volkish du XIXème siècle. Pour préserver la pureté de la « race » et les traditions ancestrales propres, l’immigration et le métissage sont également rejetés.
Pendant la 2nde guerre mondiale, la rune Odal fut utilisée comme emblème de la 7ème division SS de volontaires de montagne Prinz Euge, ou encore dans les images de propagandes des Jeunesses Hitlériennes. De 1952 jusqu’à leur interdiction en 1994, elle était l’emblème des Wiking Jugend, une organisation néo-nazie basée sur les Jeunesses Hitlériennes. Odal était également le nom d’un magazine néo-nazi de l’idéologue Richard Walther Darré. Mais Vikernes se défend et assume la paternité de la définition actuelle de l’Odalisme : « il n’est pas un terme entaché par l’Histoire »…
En France odal est aussi connu comme le "poisson pané" de Evil Skins et Nazi Klan autours de Serge Ayoub :
Initialement appelé Zyklon B (et la bande qui s'agglomère autour de lui la Zyklon Army)10, le premier nom du groupe est une référence directe au Zyklon B utilisé par les nazis pour leurs assassinats de masse dans les camps d'extermination durant la Deuxième Guerre mondiale. D'après le sociologue et journaliste Eric Rossi, ancien militant des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, Serge Ayoub aurait rapidement décidé de se débarrasser des membres « non-européens » de l'entourage du groupe, et de remplacer la Zyklon Army par le Nazi Klan dont la bande des « skins du Luco » (autres skinheads d'extrême-droite évoluant dans le secteur du Jardin du Luxembourg) vient alors grossir les rangs11. Le Nazi Klan a un uniforme et un insigne : la rune d'Odal rouge sur fond noir, que les Evil Skins porteront sur leurs blousons et représenteront systématiquement sur leurs disques et affiches.
La rune d'Odal rouge est un abrégé de la philosophie politique relativement succincte des Evil Skins et du Nazi Klan. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la rune, modifiée avec un empattement, fut utilisée en Allemagne par la 7e division SS de volontaires de montagne Prinz Eugen et la 23e division SS de volontaires néerlandais, le Bureau pour la race et le peuplement (RuSHA), le Volksverwering (une milice nazie belge fondée en 1937 à Anvers et collaborationniste durant la guerre), ou encore, en version inversée, par le parti collaborationniste français RNP. Cette dernière version de la rune a été utilisée par le groupe néo-nazi Wiking-Jugend fondé en 1952 en Allemagne, un mouvement allemand de scoutisme nazi recréé par d'anciens cadres de la Hitler Jugend. Il renvoie à l'idéologie Blut und Boden de Richard Walther Darré et signifie l'attachement de la race (le sang) à la terre (le sol), tout groupe humain étant d'après Darré indissociable du seul territoire où son potentiel peut s'exprimer12.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, la rune d'Odal a été adoptée par la 7e division SS composée de volontaires Volksdeutsche, c'est-à-dire d'Allemands qui, à la suite du démembrement de l'Empire allemand et par le jeu du redécoupage territorial de l'Europe, s'étaient retrouvés derrière les frontières nationales et avaient, selon eux, résisté à la fois à la déportation (enracinement dans le sol) et à l'assimilation (préservation du sang)13. Le port de la rune d'Odal rouge sur fond noir est désormais interdit dans la Communauté européenne du fait de la jurisprudence allemande, le ministère de l'Intérieur de la République Fédérale d'Allemagne ayant dissous la Wiking-Jugend le 10 novembre 1994, et déclaré ses insignes hors-la-loi14.
Le nazisme allemand n'est cependant pas la seule référence des Evil Skins : ceux-ci composeront l'hymne des JNR sous le titre Croire, combattre, obéir qui est la traduction littérale du mot d'ordre fasciste Credere! Obbedire! Combattere! promulgué par le Duce Benito Mussolini.
Cette idéologie Odaliste est actuellement présente dans de nombreux pays européens, via le « Pagan Front », directement inspiré du « Heathen Front ». Le « Heathen Front » est resté en lien avec le « Pagan Front » via différents concerts conjoints et soutiens publics.
La branche norvégienne est la plus ancienne (Norvegian Heathen Front, ou NHF) : elle a été fondée en 1993, dans la proximité de Vikernes qui a gardé contact avec le NHF même durant son emprisonnement en lui transmettant plusieurs articles. C’est Mobus qui fonde la branche allemande, la plus active, en 1998 (Allgermanische Heidnische Front, ou AHF). Des sections en Suède, Danemark, Hollande, Canada, Russie et Etats-Unis apparaissent dans la fin des années 1990 et le début des années 2000.
Le « Pagan Front » fédère historiquement les groupes slaves tels que Graveland, Nokturnal Mortum ou Kroda, et la scène grecque radicale, via Der Sturmer, groupe de NSBM de Georgios Germinis. Son album culte, « The Blood Calls for W.A.R. » comporte l’acronyme assumé de « White Aryan Race ». Le « Pagan Front » permet de rassembler Volkish metal et NSBM, et d’en assurer la publicité et la diffusion.
« nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons. Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique » (Pagan front, Ablaze n°4, mai/juin 2008)
Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :
Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».
La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.
Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.
Carla Parisi
Quels sont les rapports entre Ouest Casual et la musique ?
Décembre 2019 – Ouest Casual du GUD affiché en tant que combattant kick boxing au contact de Olena Semenyaka, M8l8th et Peste Noire autours de Asgardsrei de AZOV en Ukraine, le plus gros rassemblement nsbm.
Décembre 2021 – Les Zouaves Paris de Ouest Casual en croisade avec les catholiques pour défendre des églises contre les concerts d’une artiste musicienne organiste “droguée et sataniste fan de … Burzum”.
19 Mai 2023 – Interfaf Ouest Casual de BSK VDL terrorise la soirée autours des Passagers du Zinc de Besançon, ou se déroulent les concerts des groupes en tournée.
6 mai 2023 – Ouest Casual au centre de l’interfaf C9M RAC turbonazi @ Simone Veil avec le GUD.
I
Bellingcat : At Ukraine’s Asgardsrei, A French Connection
En décembre 2019 GUD et Ouest Casual affichés autours de Asgardsrei de AZOV le plus gros rassemblement NSBM, autours du régiment AZOV, de tournois de sports de combat, et de figures NSBM, en Ukraine.
Marc de Caqueray Valmenier a déjà croisé le chemin de Famine de Peste Noire, lors de l’inauguration du Bastion Social Cermont-Ferand le 14 juillet 2018.
La veille, dans la nuit du 12 au 13 juillet 2018 Famine agresse Anthony dans un bar à Clermont Ferrand.
Famine en exil réfugié en cavale chez Aleksey Levkin de Azov en Ukraine pendant 2 ans.
En décembre 2019, suite aux agressions commises autours du local Bastion Social Clermont, Peste Noire est réfugié en Ukraine, il y a proposé une chanson RAC identitaire unplugged en portant un gilet jaune sur scène lors du rassemblement néonazi Asgardsrei 2018.
Un groupe d'extrême droite s'approche de l'Arc de triomphe de l'Étoile puisque le palais de l'Élysée et l'Assemblée nationale sont hors d'atteinte. L'ensemble du quartier se couvrent de graffitis « GUD », « ACABc » ou encore « les Zouaves viennent sortir du zoo ». Le groupuscule les Zouaves Paris déploie une banderole : « Le peuple aux abois, tuons le bourgeois »d. D'autres manifestants issus de « collectifs nationalistes dits identitaires » rejoignent à leur tour la place Charles-de-Gaulle et entourent la tombe du Soldat inconnu pour la protéger. Cette action, filmée par les téléphones portables, est massivement relayée sur les réseaux sociaux et reprise en particulier par les militants du Rassemblement national et de Debout la France61,62. Wiki
L’édition 2019 du rassemblement néonazi Asgardsrei se déroule autours de combattants MMA, de figures NSBM et du régiment AZOV, lorsqu’un militant d’extrême droite radicale extraparlementaire et hooligan MesOs Reims, les Zouaves Paris, vu en T-shirt “defend Gaza” pour l’inauguration du Bastion Social à Clermont-Ferrand en juillet 2018, vu aussi autours du white-bloc Ouest Casual en gilets jaunes s’affiche à Kiev, affichant des stickers Peste Noire, affichant des stickers Ouest Casual, …
Affichage T-shirt M8l8th de couleur locale : Aleksey Levkin est l’organisateur du rassemblement Asgardsrei, ainsi qu’un meurtrier raciste russe félon réfugié chez AZOV, dont il gère la branche “jeune” et NSBM, en produisant Peste Noire par exemple.
La bannière Rat du GUD – alors en sommeil fondu dans le bastion social – est affichée lors du tournoi de kick boxing Asgardsrei.
Famine s’affiche à la foire de Rungis du GUD sous les couleurs M8L8TH à l’occasion du meeting Reconquista avec le bataillon AZOV et du concert RAC traditionnel sous les les bannieres d'Aube dorée et d’activistes équivalents venus d’Italie, d’Espagne, de Chypre, de Belgique, de Russie, d’Afrique du Sud.
* GUD Lyon avait déjà appelé au rassemblement autours de Baise Ma Hache et KPN Peste Noire en janvier 2017. Famine de KPN Peste Noire affirme soutenir le GUD en enregistrant sa vidéo.
Sur celle-ci, on peut voir que la personne qui porte le drapeau du GUD sur ses épaules (la forme blanche au centre) effectue elle aussi des saluts hitlériens lors du passage du groupe français "Baise Ma Hache". (vidéo originale : https://t.co/0X0IvV6Bl7) pic.twitter.com/AEU10Fodp2
* En décembre 2019 le GUD est supposé en sommeil / fondu dans le Bastion Social depuis le printemps 2017.
Printemps 2017 - Le GUD Lyon a muté en Bastion Social au retour de Steven Bissuel de la conférence paneuropa de olena semenyaka d'azov en Ukraine, qui porte une robe "wednesday addams" et une coiffe à frange coque.
Marc de Caqueray Valmenier rencontre Olena Semenyaka en décembre 2019, elle porte la même robe qu’à la Paneuropa, sans frange et avec les cheveux détachés.
Marc "Hassin" a aussi donné une interview à Helena Semenyaka, "secrétaire internationale" du "Corps National", à la "Maison Cosaque" (козацькйи дім), autre lieu affilié au bataillon Azov à Kiev. A cette occasion, il portait d’ailleurs un t-shirt du GUD Paris. pic.twitter.com/8mEPpxtjBL
Les Zouaves Paris se font remarquer par leur violence, le GUD est en sommeil fondu dans le bastion social.
Les Zouaves et Bastion Social sont interdits.
Le GUD communique sur son retour officiel à l’hiver 2022.
II
Anna von Hausswolff & Burzum Vs Zouaves défenseurs de l’Eglise
Zouaves Paris de Ouest Casual en croisade contre des concerts et contre le satanisme pour protéger des églises d’une fan de … Burzum, une figure NSBM meurtière profondément antichrétienne, impliqué dans la destructions d’églises monumentales par incendies criminels.
Lors de la nouvelle vague de procès après sa peine de prison de 21 ans (17 effectués) Varg Vikernes était soutenu par le GUD.
Burzum, fondé en 1991, est un one-man-band du Norvégien Kristian Vikernes , surnommé « Varg » (du nom des loups de Sauron dans Bilbo le Hobbit de Tolkien), condamné en 1994 à une peine de 21 ans de prison pour des destructions d’église par incendie et pour l’assassinat d’Oysten Aarseth alias « Euronymous », membre du célèbre groupe de black metal Mayhem (dont Vikernes a fait brièvement partie). Vikernes a poursuivi sa carrière en produisant les disques de Burzum depuis sa cellule, en écrivant des livres sur le paganisme et en créant le mouvement odaliste, tout en adoptant un look naziskin. En 2010, après avoir purgé sa peine, Vikernes s’installe en France, en Corrèze, et se reconvertit dans le survivalisme : en 2013, il est arrêté par la police, soupçonné de vouloir commettre un attentat à l’instar d’Anders Breivik [1], et une perquisition à son domicile a découvert qu’il était en possession d’une demi-douzaine d’armes à feu. Mais c’est finalement pour des propos antisémites et racistes publiés sur son blog qu’il se retrouve la même année devant un tribunal.
Le jour de son procès, en plus des fans de Burzum venus demander un autographe et faire des selfies avec lui, une petite douzaine de militants d’extrême droite (dont Logan Djian, dont nous avons récemment parlé ici) l’accompagnaient. Il faut dire que le même jour, au même endroit, Dieudonné passait en procès pour sa chanson antisémite « Shoahnanas » : Vikernes postera le soir même une vidéo de soutien, quenelle à l’appui. Autre lien avec le milieu d’extrême droite français, Vikernes va sortir un livre intitulé M agie et Religion en Scandinavie antique aux éditions du Rubicon, une maison d’édition proche de l’émission de radio Méridien Zéro, elle-même liée au Mouvement d’Action Sociale (MAS), un groupuscule nationaliste-révolutionnaire qui s’est récemment autodissous.
C'est un ancien hooligan, Logan D. qui a décidé de reprendre tout ça en main et d'ouvrir un nouveau bar associatif, "Le Crabe-Tambour", rue Chabrières. Ancien militant de l'Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes, il se plait à utiliser le doux pseudonyme de "Logan Duce". Logan D présente encore la particularité s'être fait tatouer une jeune femme pendue sous laquelle est écrit "J'ai trahi ma race"..
En tout cas, en cette rentrée 2013, il s'agite dans tous les sens. Jeudi 17 octobre, il était présent au palais de justice de Paris pour soutenir le norvégien Varg Vikernes, figure de la scène black-métal, interpellé mi-juillet par la DCRI, et qui comparaissait, au final, pour "apologie de crimes de guerre" et "incitation à la haine raciale"(l'audience a été reportée). Logan D vient aussi de refonder le GUD et, donc, d'ouvrir son bar.
En 2021 le crew Zouaves Paris de Ouest Casual relaie la campagne de mobilisation des catholiques intégristes autours de Civitas contre l’artiste Anna von Hausswolff.
” Ce 7 décembre à 21 h, veille de la fête de l’Immaculée Conception,
un concert d’orgue de l’artiste suédoise Anna von Hausswolff doit avoir lieu en l’église Saint-Clément, qui est aussi celle qui accueille la messe traditionnelle à Nantes.
Ce concert suscite de fortes protestations des fidèles, car les œuvres, les titres, les pochettes et les clips témoignent d’œuvres enracinées dans le gothique, voire le satanisme.
Les amateurs de musique sataniste la reconnaissent pour l’une des leurs : “la photo de la pochette, digne des meilleurs films d’horreur, aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Nous aurions dû fuir cette jeune fille exposée sur un fond rouge sang qui semble possédée[…] Il faudra bien sûr faire quelques concessions avant d’accepter les tortures mentales de Dead Magic, mais une fois que nous serons habitués aux ténèbres nous ne pourrons alors que vénérer les harmonies sataniques de la grande prêtresse Anna von Hausswolff”. Interrogé, le curé diocésain de Saint-Clément, l’abbé Hubert Vallet – qui est aussi le référent diocésain Traditionis Custodes dont le décret d’application, dans le diocèse de Nantes, est particulièrement injuste et restrictif envers les fidèles de la messe tridentine, affirme “avoir fait confiance aveuglément” et le “regretter amèrement“, mais “ne se voit pas annuler le concert la veille pour le lendemain“. Addendum :Le concert a été annulé. Nous pouvons remercier le curé qui a pris cette décision. “
Anna von Hausswolff, l’artiste qui déclenche les fous de dieux porte un maillot Burzum … Burzum est le projet musical de Varg Vikernes, ce néonazi qui a fait 21 ans de prison pour meurtre et incendie volontaire de quatre églises… c’est aussi le père fondateur de la NSBM, et un prédicateur völkisch.
Rennes annulé sous la contrainte de catholiques identitaires Paris annulé aussi, relocalisé confidentiellement en dernière minute
Les portes du concert breton d’Anna von Hausswolff sont bloquées par une cinquantaine de jeunes militants catholiques intégristes, chantant des psaumes en boucle et dénonçant le « satanisme » professé selon eux par une chanson d’Anna von Hausswolff vieille de dix ans, où n’importe quel collégien aurait lu une évidente métaphore de l’addiction aux drogues. Après plus d’une heure de blocage tendu, le concert de Nantes a fini par être annulé.
Deux jours plus tard, un concert dûment autorisé mais ouvertement menacé à nouveau à Paris, obligeant les organisateurs a se replier vers la solution d’un concert relocalisé en dernière minute après la défection du lieu initialement programmé.
Tout cela s’était organisé depuis des sites de l’extrême droite religieuse, Riposte catholique et Salon beige. Tout cela était un coup médiatique des catholiques relayé par les Zouaves Paris de Ouest Casual en croisade contre le satanisme pour protéger des églises.
III
OUEST CASUAL est au centre du rassemblement turbonazi clandestin
C9M RAC @ Simone Veil avec le GUD
Ouest Casual est surtout connu pour afficher exclusivement les bannières territoriales de ses crews néo-hooligans turbonazi, en France et en Europe, et le GUD.
Par exemple : Ouest Casual est affiché au centre du C9M RAC turbonazi @ Simone Veil avec le GUD.
Comme c’est souvent le cas, la salle Espace jeunesse et culture de Saint-Cyr de l’école Militaire de Versailles dans les Yvelines, en région Parisienne a été louée sous un prétexte fallacieux par un particulier, pour un anniversaire.
300 à 400 adeptes se sont rassemblés en secret autours de figures skinhead RAC et de la musque white-power
Fraction punk hardcore RAC identitaire
Katastrof metal RAC skinhead d’Italie
et OuestCokinsélectro rap tekKkno rappé de Nantes
#fafleaks : RAC du C9M @ Simone Veil avec le GUD
Peu de vidéos souvenirs des prestations musicales proposées par C9M RAC du GUD, les téléphones étaient interdits. Un membre de la Division Martel a cependant pu documenter le karaoké straight edge hardline :
Marc de Caqueray Valmenier braille du Cathy Perry
sur la scène de l’espace jeunesse et culture de St-Cyr l’Ecole Militaire de Versailles dans les Yvelines.
Au cours du rassemblement clandestin autours de la musique white-power, organisé de façon collégiale interfaf de groupuscules d’ultradroite, plusieurs participants ont effectué des saluts nazis. Ici au centre, on peut apercevoir Alain Pérez, ancien chanteur de Légion 88, groupe emblématique de la scène RAC française.
Cette autre photo montre Pascal de los Rios et Fabrice Robert, chanteur et bassiste du groupe Fraction, avec, au milieu, un membre du groupe de rock identitaire Francs-Tireurs Patriotes. Le premier effectue un salut de Kühnen à trois doigts, alternative au salut nazi.
La manifestation néonazie de Paris, samedi 6 mai, s’est achevée par un concert de « rock aryen » dans la salle municipale Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École (Yvelines). Alertée par @Mediapart, la maire @brau_sonia annonce saisir la justice. https://t.co/kjEYw3kh6V
Mai 2023 à besançon : BSK VDL de Ouest Casual terrorise la soirée autours de groupes en concert dans la salle de des Passager du Zinc
[5/10] Selon plusieurs témoins directs, l’auteur principal de ces actes se nomme Nicolas Bidoli. Passé par le « Front Comtois » et les JNR de Serge Ayoub, cet adepte prolifique de la scène NSBM s’était déjà illustré pour son amour des ratonnades et des soleils noirs. pic.twitter.com/HejGV94K6W
— Toufik-de-Planoise (@Toufik2Planoise) May 20, 2023
France 3 : Une vingtaine de néonazis venus de toute la France sème la peur dans le centre-ville de Besançon
Entre jeudi 18 et samedi 20 mai 2023, un groupe d’une vingtaine de jeunes hommes, prêts à en découdre, a déambulé dans les rues du centre-ville de Besançon provoquant la peur et l’inquiétude chez des riverains. Explications.
La peur. C’est l’émotion qui a dominé chez nombre de noctambules jeudi 18 mai, mais aussi samedi 20 mai dans les rues du centre-ville de Besançon. La raison ? Une vingtaine de jeunes hommes à l’idéologie mortifère ont déambulé le soir avec l’envie bien visible d’intimider le maximum de personnes. Des néonazis locaux, rejoints par des Dijonnais, des Rennais ou encore des Parisiens, organisaient une “Journée de cohésion” en Franche-Comté, comme l’atteste une photo partagée sur un groupe numérique Telegram rassemblant la propagande de collectifs d’extrême droite à travers toute l’Europe.
Sur la photo ci-dessus, on peut apercevoir plusieurs drapeaux dont celui des “VDL BSK”, groupuscule nationaliste local. Certains hommes font le signe à trois doigts ou “salut de Kühnen” en allemand. Il est une alternative au salut nazi, souvent utilisé par les militants nationalistes ou néo-nazis afin de contourner les législations interdisant le salut nazi. “Ce salut est illégal en Allemagne”, comme le précisent nos confrères de Libération.
“Ils dégageaient quelque chose de violent. On avait l’impression qu’ils voulaient en découdre. Ils occupaient l’espace”, nous confirme un habitant de Besançon, qui se baladait avec son épouse du côté du quartier Battant, vers 23h.
Un peu plus tard, le cortège se dirige vers l’un des bars historiques de la ville, Les Passagers du Zinc. “On m’a prévenue vers 23h20 que 20 néonazis se baladaient en ville et se dirigeaient vers Battant. Ils sont arrivés rue de Vignier même pas 15 minutes après”, nous rapporte la gérante du PDZ, qui a tout de suite contacté la police.
Ils paradaient pour nous provoquer et finalement l’un d’eux s’est approché d’une personne qui filmait. Il a explosé son téléphone et l’a un peu bousculée. Gérante du bar le PDZ à Besançon
“Il y avait au départ une petite dizaine de jeunes Bisontins. Suivis d’une dizaine de mecs issus de divers collectifs dont le GUD”, détaille-t-elle. Elle décrit les individus comme “hyper baraques, clairement entraînés”. “C’est la première fois qu’une descente de ce genre se passe devant mon bar, réagit la responsable des PDZ. On a tous eu peur en fait”.
Le GUD, pour “Groupe union défense”, est un groupuscule d’extrême droite particulièrement violent et actif en France depuis 1968. Le 6 mai à Paris, environ 500 militants cagoulés avaient défilé en mémoire de l’un des leurs. En sommeil depuis 2017, ses membres ont annoncé reprendre du service en 2022. Selon SOS Racisme cité par le JDD, le mouvement est une reconstitution des “Zouaves Paris”, un groupe ultraviolent dissous en janvier 2022 par les autorités.
La police les a suivi et arrêtés brièvement sur le pont Battant pour une vérification d'identité. Le groupe s'est éloigné pour prendre des photos (qu'ils ont ensuite partagé sur Télégram). Une nouvelle apparition de ce groupe est attendue aujourd'hui centre ville de #Besançonpic.twitter.com/K92rTuKcxi
Jointe par nos soins, la police de Besançon confirme que des contrôles ont été effectués. “Il y a bien eu des jeunes contrôlés ce week-end et une sécurisation a été effectuée au centre-ville comme nous le faisons régulièrement“, nous a-t-elle expliqué.
Samedi 20 mai, un événement organisé par une association LGBTQI+ avait lieu à la salle de musiques actuelles La Rodia, à Besançon. Aux alentours de 22h30, le message est passé aux participantes et participants d’être prudents en quittant les lieux. “Ne rentrez pas seuls, faites attention”, préviennent alors les organisateurs, informant de la présence dans le quartier d’un groupe de néonazis.
Des groupuscules de plus en plus visibles
Alors que les démonstrations de force de jeunes nationalistes se multiplient ces dernières années à Besançon, l’inquiétude grandit notamment du côté des associations organisatrices d’événements à visée solidaire et sociale. Ce samedi 27 mai, une grande marche contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie est organisée dans la capitale comtoise. L’an passé, des intimidations de la part de jeunes d’extrême droite avaient eu lieu aux abords de ce défilé.
Sur le groupe Telegram dont nous vous parlions plus haut, on peut également y voir une photo de drapeaux arc-en-ciel brûlés par d’autres nationalistes, en date du 18 mai 2023. Ce cliché, pris en marge de la Gay Pride de Fribourg en Allemagne, témoigne de l’homophobie assumée de ces groupuscules d’extrême droite. “Concernant la marche prévue ce samedi, nous serons présents afin d’encadrer le cortège, nous précise la police nationale. Des équipages BAC ont été fléchés tout le week-end sur le secteur du centre-ville ainsi que sur les quartiers Battant et Marulaz, à titre de vigilance”.
Pour rappel, en août 2022, un cortège de jeunes néonazis avait déambulé dans les rues du centre-ville, entonnant des chants nazis et faisant des saluts hitlériens en pleine rue. La maire de la Ville, Anne Vignot avait réagi au micro de France 3 Franche-Comté (relire notre article).
“On n’est jamais protégés de cette calamité”
Joint par nos soins, la maire de la commune a une nouvelle fois confié son inquiétude face à la présence remarquée d’individus à l’idéologie raciste et nazie.“Cela fait un bout de temps que je prends la mesure de cette montée de l’idéologie nazie. Quand on appelle à ne penser qu’à travers le prisme de la race blanche, vous imaginez si on acceptait ce genre d’idéologie politique ?, interroge-t-elle. Nous luttons tous les jours, depuis des mois, des années. Ici, une croix gammée, ailleurs une action militante nazie dans la rue… Il ne faut rien lâcher. C’est incroyable qu’ils se sentent libres de pouvoir défiler de la sorte”.
L’édile rappelle que le Musée de la Résistance et de la Déportation va rouvrir ses portes le 8 septembre à Besançon. “On ouvre bientôt un musée qui va rappeler que quand une société n’est pas suffisamment vigilante face aux mouvements nazis et racistes, cela nous amène au pire. On n’est jamais protégés de cette calamité”.
La France Insoumise Besançon a réagi à la “descente de néonazies” dans un communiqué diffusé à la presse, mardi 23 mai. “Particulièrement depuis plus d’un an et demi, Besançon subit les agressions, le racisme et la haine de l’extrême droite. Ces divers évènements marquent des franchissements de seuils qui doivent tous et toutes nous alerter”. La France Insoumise de Besançon dit se tenir aux côtés des personnes qui subissent ces agressions. Et de conclure : “Nous appelons toutes les forces humanistes, syndicales, associatives et politiques, toutes les citoyennes à se rassembler pour dénoncer et exiger une réponse des autorités à la hauteur du péril fasciste qui gangrène nos villes”.
Besançon : comment l’ultra-droite nationaliste réinvestit la capitale comtoise et le fait savoir
Depuis plusieurs semaines, des inscriptions sont visibles régulièrement, sous forme de tags ou affichage papier, sur les murs ou panneaux de signalisation de la boucle. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, plusieurs ont été constatées, notamment dans le quartier Rivotte. On peut y lire l’acronyme “GUD”, en référence au syndicat d’extrême droite “Groupe Union Défense”. De plus, de nombreux stickers attribués à l’ultra-droite fleurissent ici et là.(…)
Les inscriptions du GUD ne sont pas les seuls éléments à attester de la présence de plus en plus visible de l’ultra-droite à Besançon. En effet, des affiches de “La Cocarde étudiante” sont apparues en ville à plusieurs endroits début septembre, et notamment sur les panneaux d’affichage de la salle de musique actuelle La Rodia.
(…) ce sont eux qui taguent régulièrement du sigle “GUD” les rues bisontines mais ils se font désormais appeler “Les Vandal Besak”.
Sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur le groupe Facebook “Ouest Casual XIII”, on découvre des photos du groupuscule “Vandal Besak” posant derrière leur bannière avec en légende : “Antifascists run away” ou en français “les antifascistes s’enfuient”. Les photos ont été prises le 17 juillet et le 14 août, jours de manifestations bisontines.
2022
Célébration de la figure du collabo SS français avec :
– Le rituel völkisch du cercle de torches autours d’un grand feu, avec passages de flambeaux et de bannières territoriales siglées de symboles de haine identitaire, (rituel commun au gang Hammerskins du village “nazi” de Jamel en Allemagne, au gang motard criminalisé 1% Gremium MC, … etc.)
– suivie d’un concert RAC clandestin sous bannières Match Retour
et banniere territoriale “Lothringen Division”, siglée d’un demi soleil noir + demi croix celtique.
Si leurs organisateurs ne sont pas identifiés, l’ombre du musicien néonazi allemand Hendrik Möbus plane sur les deux événements français et italien. Condamné à multiples reprises, notamment pour meurtre, il est surveillé de près par les services de renseignement de son pays.
Möbus mise donc sur l’étranger pour faire fructifier son entreprise extrémiste. Il était aussi impliqué dans l’organisation du festival NSBM ukrainien Asgardsrei qui, de 2015 à 2019, a attiré chaque année jusqu’à 1 500 participant·es venu·es du monde entier à Kyiv. pic.twitter.com/MHUg0vdiir
With the latest arrest of two men alleged to be part of the Active Club and former members of the Atomwaffen Division, we looked at who in the workout club has connections to designated groups in Canada.
The Active Club, a white-only workout club founded by an American neo-Nazi, boasts branches across North America and Europe. In Canada, the network’s known membership has included at least four members previously in designated terrorist groups.
The announcement of the arrest of two Ontario-based Active Club members, Matthew Althorpe and Kristopher Nippak, on a series of terror charges last week has been significant in many ways. Most important has been the allegation that Althorpe is one of the authors of a series of publications from the “Terrorgram Collective.”
Terrorgram is a group of digital content creators espousing a violent National Socialist and accelerationist ideology. The collective’s publications not only urge people towards taking violent action, they provide readers with instructions on how to pick targets, prepare for action, and how to hide online from those who would seek to expose them.
Nippak was recently identified as a major player in boosting Active Club Canada in an exposé by Vice World News’ Mack Lamoureux. A recidivistic networker online and in person for white nationalism, posts from the group’s Telegram channel, and a personal channel mainly used for Nippak’s political musings, alleges a self-funded trip across Europe meeting with other branches of the Active Club as well as other white nationalist groups.
Althorpe, who was not previously identified, faces many more charges than his co-accused, both of whom have been charged for their alleged roles in the creation of Terrorgram “manifestos,” according to RCMP.
“After the listing, many former Atomwaffen Division members joined Active Club Canada. Members of Active Club Canada have been observed performing combat training exercises in local community parks,” law enforcement wrote in a December 8 news release.
The RCMP added that the Active Club has ties to “the Hammerskins in Durham region.”
The Hammerskin Nation is one of the largest, oldest and most secretive racist skinhead crews still operating. With chapters across Europe and North and South America, HSN and its feeder club, Crew 38, were banned in Germany in September.
Nippak and Althorpe remain in custody and are still taking part in a hearing to determine if they will receive bail. A publication ban prevents any reporting on the evidence presented during these proceedings. They are not the only members linked to the Active Club who previously belonged to designated groups. CAHN learned through multiple independent sources that Patrick Macdonald, also a former member of the Atomwaffen Division, attended meetings with the Ottawa Active Club.
Macdonald, under the alias Dark Foreigner, is credited with developing a lot of the aesthetic that came to be associated with Atomwaffen and what is known as “Siege Culture.” Typically images in this style are dark and brooding black-and-white images of notable serial killers and fascists alongside Nazi symbols and red splatterings of blood.
Managing to hide his identity for years, Macdonald was exposed by Vice World News as an Ottawa area graphic designer. He is currently facing his own series of terrorism charges for his role in creating propaganda for Atomwaffen. Like Nippak, Macdonald belonged to the Canadian Atomwaffen cell, Northern Order.
Another member of the Active Club Canada, a construction worker based in British Columbia named Josh Bruce, was previously reported in the media for his affiliation with the Proud Boys. He appeared in the media after claiming to be the victim of a group assault in the bathroom of a BC bar in 2017. After the incident, the bar staff were reportedly subject to online threats and harassment by Proud Boy supporters who blamed them for the assault.
The Proud Boys became a listed entity in Canada in 2021, along with Atomwaffen and The Base.