REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Le film raconte, sur une période de 19 ans (de 1994 à 2013), l’histoire de Marco (Alban Lenoir) et de ses acolytes, Braguette (Samuel Jouy), Grand-Guy (Paul Hamy) et Marvin (Olivier Chenille). Ils sont ce que l’on appelle des skinheads et passent leurs journées à cogner des noirs et des Arabes, à se battre contre des punks et des redskins, et à coller des affiches de l’extrême-droite. Mais peu à peu, au fil des années, Marco se remet en question et décide de se repentir, de devenir quelqu’un de bien et d’abandonner cette haine et ce mépris. On va alors suivre le parcours d’un homme essayant par tous les moyens d’abandonner la colère, la violence et la bêtise qui le rongent pendant qu’autour de lui, à l’inverse, la société se radicalise de plus en plus et plusieurs personnes de son entourage, notamment sa petite amie et un de ses amis, tous deux décidés à garder leurs idéaux racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes…, ne le reconnaissent plus.
Un Français – Film de fiction inspiré de faits réels et d’individus connus.
Régis Kerhuel
bassiste du groupe Evil Skins
et militant des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR)
du militant néo-nazi Serge Ayoub dont il est le second supposé,
est arrêté en 1998
et condamné en octobre 2000 à vingt ans de réclusion criminelle
pour sa participation au meurtre de James Dindoyal au Havre, le 18 juin 19903.
Il est libéré en 2010 après avoir effectué la moitié de sa peine4,5,6.
Il décède le 8 août 2019, à l'age de 54 ans7.
Originaire de la région parisienne et du Havre, le groupe se forme en 1983. Nommé dans un premier temps Zyklon B, il est d'abord composé d'Iman Zarandifar (alias Sniff ou Fesni) au chant, William Deligny (alias P'tit Willy) à la guitare, Régis Kerhuel (1965-2019)1 à la basse et Cornette à la batterie.
Au début des années 1980, Sniff et P'tit Willy rencontrent Madskin (qui a des notions de basse) et Cornette, skinheads du Havre avec qui ils décident de monter un groupe de rock anti-communiste.
En 1984, à la sortie d'un bar-concert, à Paris, dans le quartier festif d'Oberkampf, une bagarre oppose le chanteur, Sniff, à Laurent Jacqua, un jeune de 17 ans. Sniff est blessé d'un coup de revolver : il est atteint à la colonne vertébrale et restera paralysé. À la suite de cet événement, le chanteur continue malgré tout au sein des Evil Skins, chantant désormais en chaise roulante.
En 1986, ils publient leur premier 45 tours Docteur Skinhead sur leur label Intensive Produc., qui fera connaître le groupe dans le milieu skinhead. Pour leur premier concert, ils assistent à une scène ouverte et prennent d'assaut la scène, expulsent les musiciens en train de jouer, prennent leurs instruments et jouent. C'est la photo qu'il y a sur le premier 45 tours des Evil Skins.
L'année suivante sort l'album intitulé Une force, une cause, un combat sur le label Evil Records (réalisé par Rock-O-Rama Records). Parmi les titres les plus connus du groupe, peuvent être mentionnés : La Zyklon Army, Bêtes et méchants, Paris by Night, Marcel ne regrette rien, Vivre pour frapper, Docteur Skinhead, Le Poisseux, Un amour perdu et Luxembourg.
Le guitariste du groupe William Deligny, quant à lui, se considère comme un repenti et est à présent moine Vaishnava dans une communauté hindoue8. Auteur de livres religieux, il ouvre en 2003 un centre, puis un monastère, à Rouen. En 2013, Il témoigne dans le cadre de l'affaire Clément Méric9.
Les Archives Searchlight sont une collection importante de documents documentant les activités des organisations fascistes et racistes britanniques et internationales. Il s’agit également d’une collection unique et l’une des ressources les plus importantes et les plus importantes de ce type en Europe.
Les archives sont rendues possibles par un partenariat permanent avec le magazine Searchlight, et la collection est conservée sur prêt à long terme à l’Université de Northampton. Ce partenariat a été développé par le Dr Paul Jackson, professeur de radicalisme et d’extrémisme.
Avec plus de 400 boîtes en 2011 1500 boites d’archives de matériel actuellement sur le catalogue, et plus encore en ligne chaque jour, les archives présentent une série de documents et de documents liés à l’histoire de l’extrême droite.
Ce matériel comprend de nombreux revues extrémistes publiées par des groupes tels que le Front national et le British National Party, ainsi que de nombreux documents internes cruciaux, tels que les détails des réunions et des mémos internes, rassemblés par des chercheurs antifascistes. Il contient également un ensemble de matériel lié à des groupes internationaux d’extrême droite, tels que le Parti nazi américain et le réseau de musique Blood and Honour.
La collection permet également l’étude de l’antifascisme et comprend les archives de nombreuses enquêtes sur Searchlight. L’archive présente également une cinquantaine d’entretiens d’histoire orale avec un large éventail de militants antifascistes.
Tous nos étudiants peuvent accéder à la collection, et elle a été très populaire pour la recherche de grands projets comme des dissertations. Depuis son ouverture en 2013, les archives ont accueilli de nombreux chercheurs invités d’une série d’autres universités. Nous avons également plusieurs doctorants qui utilisent les archives pour la base de leurs recherches.
Pour obtenir des informations sur la collecte, y compris les informations relatives à l’accès, veuillez contacter son archiviste, le Dr Daniel Jones. Veuillez noter que pour demander l’accès. vous devrez remplir un formulaire de demande d’accès (Word, 33KB).
Le film est dédié à Ilya Leontyev, l’ancien petit ami d’Arielle Holmes (interprété dans le film par Caleb Landry Jones ) qui a été retrouvé mort après une overdose de drogue à Central Park en avril 2015. [5]
Harley, une héroïnomane sans-abri à New York, vient d’être larguée par un autre toxicomane sans-abri nommé Ilya pour une infidélité récente, et il refuse d’avoir quoi que ce soit à voir avec elle. Désespérée de le reconquérir, Harley demande à Ilya s’il l’aimerait si elle mourait, et il dit froidement oui. Après avoir acheté des lames de rasoir avec de l’argent gagné en mendiant et encouragé par Ilya, Harley se tranche un poignet avant qu’Ilya ne panique et appelle une ambulance. Harley est admies dans un hôpital psychiatrique.
Après sa libération, Harley rencontre son ami, Mike, un trafiquant de drogue de bas niveau, et un autre homme qu’elle a rencontré plus tôt nommé Skully. Cependant, agacée par le harcèlement de Skully, Harley le chasse bientôt. Elle passe son temps à s’écraser avec Mike et à l’utiliser comme source d’héroïne. Finalement, Ilya et Mike se battent dans un parc sous les yeux de Harley, et Ilya blesse la main de Mike. Alors qu’il se remet de sa blessure, Harley avoue à Mike qu’elle aime toujours Ilya, ce qui pousse Mike à la quitter frustrée.
Une nuit, Harley reçoit un appel téléphonique; Ilya est inconscient dans un fast-food suite à une overdose de drogue. Harley s’y précipite et fait revivre Ilya, les obligeant à se réconcilier passionnément. Ils montent ensuite dans un bus pour Miami. Pendant que Harley dort, Ilya descend seul du bus et entre dans une maison vacante. La nuit, la bougie près de son lit provoque un incendie et Ilya meurt après avoir été enveloppé de flammes.
Harley se réveille dans le bus et remarque qu’Ilya n’est pas là. Dévastée, elle descend du bus et retourne à New York. Elle se rend dans un autre restaurant de restauration rapide, où Mike raconte l’histoire d’une bagarre dans laquelle il était. Harley s’assoit silencieusement avec Mike et ses amis pendant qu’il raconte son histoire.
Heaven Knows What a reçu des critiques positives de la part des critiques. Sur Rotten Tomatoes , le film a une note de 87%, basée sur 68 critiques, avec une note de 7,4/10. Le consensus critique du site se lit comme suit : “Épuisant et gratifiant dans une égale mesure, Heaven Knows What frappe fort – et sert de puissante carte de visite pour sa captivante star, Arielle Holmes.” [8] Sur Metacritic , le film a un score de 75 sur 100, basé sur 22 critiques, indiquant “des critiques généralement favorables”. [9]
Kenji Fujishima de Slant Magazine a décrit le film comme “l’une des représentations cinématographiques les plus déchirantes de la toxicomanie de mémoire récente, reposant moins sur des gadgets formels que sur une observation attentive du comportement”. [10] Jordan Hoffman de The Guardian lui a attribué 5 étoiles sur 5 et a loué la performance d’Arielle Holmes, en disant: “Alors que son accent rappelle Linda Manz , son énergie rappelle Gena Rowlands dans le meilleur des films de Cassavetes .” [11] L’affiche de film conçue par Sarah Holmes et Shiri Eshel pour Market Reactive, a été nommée par IndieWire comme l’une des 15 meilleures affiches de films indépendants de 2015. [12] Elle a été appelée par IndieWirel’un des 25 meilleurs films de cette année. [13]
David Rooney de The Hollywood Reporter a noté que “[parmi] les qualités les plus impressionnantes du film se trouve l’utilisation audacieuse de la musique par les frères Safdie – principalement les versions électroniques de Debussy d’ Isao Tomita , mais aussi un peu de Tangerine Dream et James Dashow ainsi que du hardstyle et du black metal.” [14] Nicolas Rapold du New York Times a commenté que “[le] directeur de la photographie, Sean Price Williams, orchestre habilement des gros plans persistants et des longs plans dans la rue, qui sont magnifiquement entrelacés dans le montage de Ronald Bronstein et Benny Safdi.” [15]
Il a remporté le Grand Prix et le prix du meilleur réalisateur au 27e Festival international du film de Tokyo . [2]
Le 17 janvier 2014 se déroulait un concert en soutien au retour de la famille Asatryan, organisé conjointement par le RUSF (Réseau Universités Sans Frontières), le RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) et l’Hôtel des Vil-e-s.
À 23h15, un individu accompagné en voiture, à tiré avec une arme à feu, dans la rue, devant l’Hôtel des Vil-e-s, au 55 avenue de l’Union Soviétique. Deux personnes ont été blessées et furent ensuite prises en charge par les pompiers. Par chance, leurs jours ne sont pas en danger. La Police est intervenue.
À la suite de cet événement, les organisateurs constatent que les actions armées d’extrême droite se développent à Clermont-Ferrand et alertent sur la gravité d’une banalisation de la violence xénophobe et de la haine en tant qu’idéologie politique.
Le jeune skinhead avait blessé deux personnes vendredi soir lors d’un concert de soutien à des sans-papiers. Comparu lundi devant le tribunal de Clermont-Ferrand, il a été condamné à deux ans de prison ferme pour violence volontaire avec arme.
Kevin Pioche dormira désormais en prison. Les faits qui lui sont reprochés se sont produits vendredi vers 23 heures, avenue de l’Union soviétique à Clermont-Ferrand. L’hôtel des Vils accueillait un concert de soutien pour réclamer le retour de deux étudiantes arméniennes expulsées mi-novembre. En tout huit coups de fusils de chasse à canon scié ont été tirés. Les plombs ont touché deux personnes dont une assez grièvement, aux mains et à la tête. Kevin Pioche, 21 ans, qui revendique son appartenance a la mouvance skinhead d’extrême droite, reconnaît les faits. Il affirme avoir voulu intimider les personnes rassemblées devant la salle de concert.
Un jeune homme de 20 ans, skinhead revendiqué, a été condamné lundi 20 janvier à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour avoir blessé deux personnes en tirant au fusil devant un concert de soutien à des sans-papiers.
Jugé en comparution immédiate, Kevin Krakow Pioche a raconté qu’il était “passé devant” le concert vendredi soir, avait eu une altercation dont il n’existe aucun témoin, puis était revenu avec son fusil, selon Me Jean-Louis Borie, avocat des parties civiles. Le prévenu, crâne rasé tatoué d’une toile d’araignée et anneau dans l’oreille, dont la page Facebook est essentiellement consacrée à la mouvance skinhead, avait ouvert le feu en direction d’un squat associatif, tirant “six à huit cartouches”, selon Me Borie.
Un homme et une femme blessés
Il a blessé deux personnes, un homme touché aux cuisses, aux phalanges des mains et sur l’arrière du crâne (21 jours d’interruption temporaire de travail) et une jeune femme atteinte au cuir chevelu (1 jour d’ITT). Le jeune homme, ancien tatoueur aujourd’hui SDF et sans activité, s’était enfui avant de se rendre de lui-même au commissariat, en fin de soirée. Le tribunal correctionnel, qui a assorti sa peine d’un maintien en détention, n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui réclamait quatre ans d’emprisonnement.
Dans un communiqué, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples a évoqué plusieurs agressions préalables autour de Clermont-Ferrand à l’encontre “de personnes de diverses origines, de femmes voilées, de couples homosexuels, de syndicalistes“. “Après le meurtre de Clément Méric, cette agression montre une fois de plus qu’il y a urgence à se mobiliser contre la politique du bouc émissaire et la montée du fascisme en France“, a ajouté le MRAP.
Un article de Regard.fr qui revient sur la personnalité de Kevin Pioche, le skinhead d’extrême droite qui a ouvert le feu sur le public qui venait assister à un concert de soutien aux étudiants sans-papiers.
Kevin Pioche et ses amis
Fusillade : Clermont-Ferrand passe tout près d’une affaire Méric
Un marginal proche de groupes néonazis locaux fait feu en pleine rue sur des militants de la cause des sans-papiers : cela s’est passé vendredi à Clermont. L’enquête a été expédiée et l’affaire jugée hier… pour l’enterrer plus vite, à quelques semaines des municipales ?
« J’étais en train de boire une bière dehors, quand un type est arrivé en hurlant. » Quelques secondes plus tard, Marion reçoit des plombs dans le cuir chevelu alors qu’elle tente, avec une vingtaine de personnes, de se replier dans le squat associatif l’Hôtel des vils, à Clermont-Ferrand. L’assaillant tire à huit reprises.
Ce vendredi 18 janvier 2014, RUSF organise une soirée pour deux étudiantes arméniennes expulsées. Il est 23 heures quand Kevin Pioche, un jeune skinhead, tire avec un fusil à canon scié sur un groupe de personnes situé sur l’avenue de l’Union soviétique devant le lieu du concert. Outre Marion, Boris qui vit dans le lieu, reçoit huit impacts de plombs. Il sera opéré de la main le lendemain. Cassandre, étudiante, était présente dans ce groupe : « Il tirait en avançant. Tout le monde s’est barricadé dans le squat. » Les intentions étaient meurtrières. « Je l’ai vu, j’ai tilté et j’ai dit “on rentre”. Et là, j’ai entendu des coups de feu » , continue Marion. Les voisins alertent la BAC et les pompiers. L’assaillant fuit, récupéré par une voiture postée plus loin.
Attirail crypto-nazi
Le lendemain, le tireur se rend au commissariat. Il est jugé lundi 21 et condamné à deux ans de prison ferme. Pour l’avocat des victimes, Me Borie, « C’est le procès de la misère des désinsérés » . Kevin Pioche, ancien tatoueur, est en effet SDF depuis deux ans, et il a eu une vie difficile. C’est ce qu’il a expliqué à la barre. Son quotidien : chasser les antifas, monter sur les toits de la ville – on le voit en photo au dessus de la place de Jaude.
Sa page Facebook – disparue depuis hier – affiche un attirail crypto-nazi hétéroclite. Des photos le montrent entouré de jeunes rasés à croix celtique et blouson noir. Se surnommant “Krakow”, qui signifie Cracovie (près d’Auschwitz), ou “El muerte”, il arbore un drapeau fleur de lys et, clairement, ses convictions “anti-antifas”. Le 11 janvier, il modifie sa page en affichant l’image d’un cagoulé. « Wir sind die skins » , peut-on lire en allemand ( « Nous sommes les skins » ). Elle mentionne ailleurs “Exécuteur à Waffen SS volontaire”. Des signes avant-coureurs de son passage à l’acte ?
Selon les victimes, qui ont porté plainte, Kevin était un individu connu en ville et plusieurs incidents avaient eu lieu ces derniers mois. Présence bruyante de groupes identitaires perturbant des Cercles de silence, ces rassemblements de protestation contre l’enfermement des immigrés. Pour un membre de la CNT : « C’est depuis la projection de Welcome (ndlr : le film sur un migrant qui tente de passer en Angleterre), à l’occasion de laquelle les fachos avaient affiché des bandeaux “Goodbye”, que la tension est montée à Clermont-Ferrand » . À la Ligue des droits de l’homme, on évoque des manifestations de soutien aux étrangers “encadrées” par des fascistes. Une technique très usitée à Lyon, place forte des Identitaires…
Les tensions tragiquement illustrées par le meurtre de Clément Méric à Paris, en juin 2013, n’épargnent plus l’Auvergne. Un drame dont on n’est pas passé loin à Clermont, résume Me Borie. la suite ici
Kévin Pioche – dont le casier comportait avant la fusillade une condamnation à une interdiction de stade suite à des violences commises à l’issue d’un match de football – a interjeté appel de sa condamnation à deux ans de prison ferme.
Dans quelques mois, un second procès se déroulera devant la cour d’appel de Riom.
Kévin Pioche – dont le casier comportait avant la fusillade une condamnation à une interdiction de stade suite à des violences commises à l’issue d’un match de football – a interjeté appel de sa condamnation à deux ans de prison ferme. D’après nos informations, il pourrait ne plus être défendu par l’avocate clermontoise M e Karine Léchelon. Des militants d’extrême droite s’affaireraient à lui trouver un nouveau conseil. En attendant, la violence de l’agression a laissé des traces. L’une des deux victimes risque de ne pas retrouver la mobilité entière de ses mains. « Il y a un cap dans l’action contre les militants antifascistes qui a été franchie et que l’on ne peut pas tolérer », indique Adèle Martin, membre de RUSF, qui organisait le concert de soutien aux deux étudiantes arméniennes expulsées, le soir du 18 janvier.
Marginal
Pour autant, les militants sont décidés à ne pas « laisser le terrain aux fascistes. On va continuer à organiser des concerts et cela encore plus régulièrement qu’avant, avec des têtes d’affiche. » Pour M e Jean-Louis Borie, avocat des parties civiles lors du procès, Kévin Pioche « n’a pas agi seul. Des témoins l’ont vu repartir à bord d’une voiture blanche, une Twingo, avec deux garçons dedans. On a donné aux policiers le numéro d’immatriculation. Mais on n’est pas allé chercher plus loin. » Gérard Ledoigt, du Mrap 63, s’inquiète de ce que cette fusillade illustre. « La parole se décomplexe. Les gens osent dire, donc ils osent faire. Comme dans les années 1930. »
Mais ce fait divers ne doit pas faire oublier, selon une source proche de l’enquête, qu’en matière de skinheads, « Clermont-Ferrand est préservé si l’on compare à Lyon, Toulouse et Montpellier. Les skinheads représentent dans la ville une dizaine de personnes, comme le camp d’en face (l es militants antifascistes). C’est marginal. Ils passent en fait leur temps à s’échanger des “amabilités” et à se frapper. »
Kévin Pioche, le tireur de l’avenue de l’Union-Soviétique, a grandi à Clermont-Ferrand. Dès sa majorité, il rejoint la rue et sa « famille » skinhead. Jusqu’à s’y perdre. Ceux qui l’ont croisé se souviennent.
Sylvain (*) n’aurait jamais cru ça. Kévin Pioche ? « Quand je l’ai vu pour la première fois, il avait 14 ans. Il n’était alors pas du tout politisé. Il y avait son frère et son père, aussi : des gens bien. » Pourtant, l’ado s’est mué en marginal proche des néonazis. Lors de son procès, il y a dix jours, il déclarera manier souvent le fusil. « J’allais tirer dans les bois. C’est comme faire du ski, c’est un passe-temps. » Jusqu’à faire feu sur un groupe venu assister à un concert de soutien à deux étudiantes expulsées, le 18 janvier dernier.
La rupture survient quand Kévin Pioche atteint l’âge de 18 ans. Son CAP plomberie en poche, il se brouille avec son père et sa belle-mère. Et quitte le foyer familial. SDF, le garçon fréquente d’autres skinheads. Squatte les ex-entrepôts frigorifiques de Chamalières, friche devenue son QG. Sylvain : « Je l’ai vu un jour à un arrêt de bus avec deux skinheads. Il y avait deux personnes de RUSF ( réseau universités sans frontières) avec moi. Ils nous ont regardés de travers, en faisant des saluts nazis. Je suis allé le voir et il m’a dit : “Tu traînes avec des cocos, maintenant”. Je lui ai répondu : “Tu traînes bien avec des nazis”. » Selon l’étudiant, Kévin Pioche « est très connu pour semer la terreur depuis deux ans et demi dans le milieu des militants de gauche. Il y a des gens que je connais qui ont été tabassés par lui et sa bande. »
Le climat était tendu depuis quelque temps à Clermont, assure-t-on à RUSF. Illustration ? « Il y a trois semaines, j’étais avec des militants de RUSF et de Sud étudiants dans un bar, derrière le carré Jaude. Nous avons été encerclés par une dizaine de skins, qui nous ont jeté des bouteilles. Ils avaient des matraques. L’un de nous avait une bombe lacrymo. On a réussi à les tenir à distance. À ce moment-là, ils nous ont prévenus que Pioche ( N.D.L.R., alors parti à Paris) allait revenir pour nous casser la gueule. » Françoise (*) connaît bien Kévin Pioche. Elle l’a accueilli avec son époux dans son entreprise de la banlieue clermontoise entre 2009 et 2011 : il y effectuait son apprentissage de plombier-chauffagiste.
Elle se souvient d’un ado de 16 ans arrivant le matin en bus, avec un ceinturon, des docs martens à lacets blancs et un blouson noir très court : la panoplie du skinhead. « On lui disait que ses opinions ne devaient pas apparaître au travail. Mais il avait du mal avec l’autorité. Même si on ne parlait que boulot, je savais qu’aux gars, il disait ne pas aimer les Arabes. Et que ça coinçait avec une de ses enseignantes au CFA parce qu’elle était noire. En même temps, c’était le premier à aider les vieilles dames à traverser la rue. On lui a mis 10 sur 20 à la fin du contrat pour qu’il ait son CAP. Mais on ne l’a pas gardé. »
A Clermont-Ferrand, un crâne rasé a tiré sur des militants d’extrême gauche. La justice l’a condamné, tout en minimisant l’affaire.
Un vendredi soir, à Clermont Ferrand, avenue de l’Union-Soviétique. Le Réseau universités sans frontières (Rusf) organise un concert en soutien à deux étudiantes arméniennes expulsées il y a peu. Devant le squat l’Hôtel des vil-e-s qui accueille l’événement, une petite troupe s’est formée qui fume et boit dans une ambiance bon enfant. C’est aux alentour de 23 heures que Kevin Pioche, un skinhead d’une vingtaine d’années, armé d’un fusil de chasse à canon scié, tire huit coups de feu en direction du groupe, avant de s’enfuir dans une voiture conduite par un complice. Aux premières détonations, les personnes attaquées tentent de se réfugier dans le lieu associatif, mais deux d’entre elles sont blessées, l’une au cuir chevelu et l’autre à la main après avoir reçu huit impacts de plomb. Le lendemain, le jeune skinhead se rend de lui-même à la gendarmerie et comparaît immédiatement devant le tribunal. Tatouages d’une toile d’araignée et d’un ACAB (All cops are bastard) sur le front, Kevin a ce qu’on appelle la gueule de l’emploi. Aux juges, il parle de sa vie de marginal et dit avoir agi seul. SDF depuis deux ans, il passe le plus clair de son temps à chercher des noises aux militants d’extrême gauche et à monter sur les toits de la ville où il se prend en photo. En marge de la société, il s’est reconstitué une famille avec sa bande de potes de Chamalières, un groupe au look marqué et agressif, crâne rasé, Doc Martens et croix celtique cousue sur les bombers. Il reconnaît les faits et explique avoir voulu intimider les personnes rassemblées devant la salle. Les magistrats le condamnent finalement à deux ans de prison ferme pour violence avec arme.
Mais pour les victimes du tireur et les militants associatifs de Clermont-Ferrand l’essentiel n’a pas été abordé. Ils s’étonnent que la police et la justice aient banalisé l’affaire. Quid de ses complices qui l’ont récupéré à bord d’une voiture, une Twingo blanche ? Un des témoins affirme qu’il a reconnu des membres de Génération identitaire dans la voiture. On serait alors dans le cadre d’une opération préméditée et non du simple coup de sang. Pour les militants d’extrême gauche, cette fusillade n’est ni plus ni moins qu’une agression politique qui traduit un climat de violence dans la ville. Aux marges de la politique, le culte de la haine et de la violence se traduit par des passages à l’acte : la fusillade de Clermont-Ferrand survient un an après la bagarre qui a coûté la vie au jeune militant parisien Clément Méric.
Le 17 janvier 2014, à Clermont-Ferrand, un skinhead néonazi, Kévin Pioche, tire, lui, à huit reprises avec un fusil de chasse devant un squat où se tient un concert
Metalhead (en islandais : Málmhaus) est un film dramatique islandais écrit et réalisé par Ragnar Bragason, sorti en octobre 2013.
Le film a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Toronto dans la catégorie Contemporary World Cinema en 2013. Il fait partie de la sélection du festival FanTasia à Montréal en 20141.
Synopsis
En 1970 dans un petit village islandais, à l’époque où Black Sabbath marquait la naissance du heavy metal en enregistrant son premier album, naissait Hera Karlsdottir (Diljá Valsdóttir puis Þorbjörg Helga Dyrfjörð), second enfant d’une jeune famille de fermiers. Elle connait, avec son frère ainé Baldur, une enfance heureuse et sans soucis jusqu’à ce qu’un jour, le 13 aout 19832, à l’été de ses onze ans2, elle soit témoin d’un accident tragique sur la ferme dans lequel son frère perd la vie.
Comme ses parents, Hera est perdue, envahi par le chagrin. Ne pouvant surmonter sa douleur, elle trouve du réconfort dans la musique sombre du Heavy Metal que son frère aimait tant. Elle se refait à son image, apprenant la guitare, répétant les pièces favorites de ce dernier et portant même ses vêtements. La musique devient le centre de sa vie, seule bouée qui garde vivant ce frère absent. Cette passion lui maintient la tête hors de l’eau, car malgré près d’une décennie depuis la tragédie, la mort de Baldur continue de planer sur elle et sa famille qui sombre dans un silence insoutenable.
Dans la jeune vingtaine (1992)2, alors que ses parents tentent de se fondre dans le reste de la communauté rurale en cachant leurs problèmes en public comme ils le font en privé, Héra s’éloigne de tous à travers des petits actes rebelles. Devenue une musicienne Heavy Metal accomplie, elle aurait assez de talent pour réussir si elle tentait sa chance, mais paralysée par ses craintes et sa douleur elle se rebelle plutôt au point de devenir délinquante. Incomprise des gens de son village, elle se sent prise au piège et adopte une attitude de plus en plus destructrice qui ne lui attire que des ennuis.
L’arrivée d’un jeune prêtre aux idées nouvelles, Janus (Sveinn Ólafur Gunnarsson), vient bouleverser sa vie. Pour une première fois, elle peut échanger avec quelqu’un qui comprend ce qu’elle est, ce qu’elle aime et qui l’encourage à surmonter ses craintes pour aller de l’avant avec ses propres compositions. Prenant les interventions de ce dernier pour de l’amour, elle fera face à une grande déception qui la mènera à poser un geste regrettable. Elle tentera par la suite de changer complètement sa vie à l’aide d’un ami d’enfance, Æskuvinur hennar Knútur (Hannes Óli Ágústsson). Amoureux d’elle depuis toujours, il lui proposera une vie rangée, paisible à cent lieues de ses aspirations musicales, de son style de vie et des problèmes qui en résultaient. L’arrivée de trois musiciens prêts à endisquer une démo postée par Hera sur un coup de tête sur les encouragements du jeune prêtre, placera cependant cette dernière devant un choix difficile : celui de trouver sa propre voix, de réaliser qu’elle ne peut fuir sa douleur toute sa vie, de se choisir et de grandir. Dans l’obscurité on trouve parfois la lumière.
C’est un musicien norvégien de la scène Black Metal, une figure importante, même mondiale de ce courant musical. Varg Vikernes, Kristian de son prénom, est surtout connu pour avoir défrayé la chronique dans les années 1990 pour des propos racistes, satanistes et des incendies d’églises plus que millénaires en Norvège.
Il est aussi connu pour avoir tué un membre de son groupe, Øystein Aarseth, alias Euronymous. Il fera de la prison pour cela, 21 ans, la peine la plus lourde en Norvège.
Il a aussi fait quelque chose qui a beaucoup choqué en Norvège, il a pris comme second prénom, Quisling, du nom chef de gouvernement pronazi norvégien pendant la seconde guerre mondiale.
Vikernes fut aussi un ancien skinhead dans sa jeunesse. Il est à la fois un musicien et quelqu’un qui s’est radicalisé avant d’aller en prison mais est devenu « officiellement » néonazi en prison. Varg Vikernes a aussi soutenu un groupuscule néonazi, le « Einsatzgruppe », qui prévoyait de faire des attentats en Norvège. Cette frange radicale n’hésite pas à avoir de propos racistes dans leurs entretiens.
Appartient-il à des groupes politiques ?
Oui, il appartient à plusieurs structures néo-païennes völkisch, des groupuscules, comme le Front païen norvégien et le Front païen germanique. Il se réclame du paganisme nordique. Il est aussi un des membres fondateurs du mouvement extrémiste norvégien Résistance Aryenne.
Quel est son courant musical ?
Au départ, c’est le Black metal. Avec son premier groupe, Mayhem, c’est une des figures phares du Black metal. Une fois qu’il a fondé Burzum, son nouveau groupe, il est devenu une figure de proue dans le monde du National socialist black metal (NSBM). D’ailleurs, Burzum, c’est une grande référence, quelque chose d’important, on peut trouver leur disque à la Fnac ou chez Gibert ! Ce n’est pas cantonné au « petit milieu ». Les CD peuvent tirer à 20 000 ou 30 000 exemplaires.
Le Black metal est apparu au milieu des années 1980. C’est une évolution musicalement, esthétiquement et textuellement violente du Metal. C’est une sorte de vision lourde musicalement, pessimiste du hard-rock, qui prise les sons gutturaux et les atmosphères oppressantes. Sa genèse musicale renvoie à plusieurs groupes et registres : Black Sabbath, pour les textes désespérés, Kiss et Alice Cooper, pour les maquillages et Led Zeppelin pour les textes occultistes. Parmi les codes du Black metal, il y a la misanthropie, la haine du monde mais surtout un discours élitiste.
Une partie des références est ouvertement païenne, l’autre étant un satanisme bricolé à partir des représentations romantiques du satanisme médiéval. Ces groupes font référence à un monde mythique d’avant l’histoire où de super guerriers harnachés de cuir et de métal combattent les dragons, les entités maléfiques, les dieux…
Au niveau (pseudo) religieux, cette scène a fait un syncrétisme entre le paganisme nordique, celte parfois, et le satanisme, à un tel point que parfois nous pouvons même parler de « pagano-satanisme ». Ce syncrétisme se renforce chez les plus radicaux d’un racisme biologique.
Ces « pagano-satanistes » professent un antichristianisme primaire mâtiné de darwinisme social. « Le christianisme est pratiqué par des gens trop faibles pour contrôler leur propre vie. La religion représente la morale de pitié illogique qui va à l’encontre des lois de la nature », explique par exemple l’une des figures du milieu. Ces groupes insistent ouvertement sur la bestialité, la brutalité et la force, les faibles subissant la violence des forts, c’est-à-dire des Vikings. Ce darwinisme primaire est revendiqué et assumé par la frange la plus radicale de cette scène.
Certains des groupes radicaux influencés par les délires racialistes païens de Varg Vikernes accompagnent leurs disques de représentation de la Totenkopf (la tête de mort des divisions SS gardiennes des camps de concentration) et de runes. Il a même existé même un groupe appelé Zyklon B, du nom du gaz utilisé dans les camps d’extermination.
Cette mouvance est implantée partout ?
On en a principalement du NSBM en Europe et aux Etats-Unis mais aussi en Australie ou en Nouvelle-Zélande. En France, leur heure de gloire a eu lieu lors de la décennie 1990-2000. Il y a encore pas mal de fanzines et de labels qui en font la promotion, comme* Deo Occidi, fondé par Rudy Potyralla, lié aux Charlemagne Hammerskins. [* à la fin des années 90]
Il y a eu une tentative de récupération politique de la scène Black metal par l’extrême droite radicale ?
Le genre de propos et de provocations du milieu Black metal radicalisé ont incité une partie de l’extrême droite païenne à tenter de récupérer ces groupes. Nouvelle résistance [formation nationaliste-révolutionnaire créée en 1990 et disparue aujourd’hui] l’a tenté par exemple. Ils avaient essayé de mettre en place un label pour sortir des disques de musique industrielle et de Black metal. Le fanzine Napalm Rock était d’ailleurs lié à ce groupuscule animé par Christian Bouchet [ancien dirigeant nationaliste révolutionnaire, il est aujourd’hui tête de liste FN aux élections municipales à Nantes]. Le but affiché de Napalm Rock était de « montrer que la culture musicale nationaliste/païenne est aussi liée au Black metal, au Death metal, à la musique industrielle et au hardcore ».
Cette politique est aussi celle aujourd’hui de la revue Réfléchir & Agir qui chronique dans ses pages des productions musicales Black metal. Actuellement encore, les forums de certains sites Internet consacrés au Black metal voient des tentatives d’entrisme de la part de militants d’extrême droite, notamment néo-nazis et nationalistes-révolutionnaires, quand ils ne sont pas complètement noyautés par ceux-ci. Cet entrisme est facilité par la naïveté et l’apolitisme revendiqué des animateurs de ces sites. Il se peut aussi que des sites soient créés par des militants d’extrême droite, adaptant au Web la politique de la décennie précédente vis-à-vis des fanzines.
Autre exemple, les profanateurs de Carpentras, des skinheads, venaient de la scène Black metal. La tendance NSBM est une des composantes de la mouvance néonazie actuelle.
Ne soyons pas trop dur avec les imprécisions journalistiques :
L'auteur confond 2 affaires de profanations de cimetières :
- Carpentras 1990 : skinhead PNFE crane rasé ne provenant pas de la scène black metal
la profanation d’un cadavre dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse), en mars 1990. Imputé à l’influence culturelle du FN, cet acte, qui devint un événement de mobilisation fondamental dans la stratégie de mobilisation politique et associative contre le Front national, fut élucidé seulement en 1996, alors que l’un des auteurs, Jean-Claude Gos, skinhead de Denain (Nord) et membre du PNFE, était déjà décédé.
- Toulon 1996 : les profanateurs membres du groupe Funeral sont chevelus et pas skinheads mais ont opérés la convergence NS+BM
Quels rapports Varg Vikernes entretient-il avec Andreas Breivik ? Il était récipiendaire du Manifeste de Breivik mais au lendemain de la tuerie d’Utoya, il avait estimé que ce dernier « faisait le jeu des juifs »…
Pour Varg Vikernes, Breivik est un petit joueur. Vikernes est beaucoup plus radical et extrême.. Breivik défend l’Occident chrétien, pour Vikernes il est hors de question de défendre l’Occident chrétien, ni l’Occident tout court, qu’il considère comme dégénéré.
Vikernes reprend les thèmes nazis sur la décadence de la civilisation américaine. D’ailleurs les personnes avec qui il est en contact aux États-Unis comme Michael Moynihan, vivent au fin fond des Etats-Unis, sans aucun contact avec le monde extérieur, en autarcie, ils ont leur communauté païenne germanique et surtout aucun mélange ni aucun contact avec les populations métissées.
Un exemple pour illustrer tout ça : Vikernes a laissé tomber le heavy métal car pour lui le rock, qui vient du blues, est une « musique de nègres ». Il a abandonné l’aspect rock pour se tourner vers le folk, musique « blanche » dépourvu de toutes influences, et musique électronique de type industriel, entièrement « blanche » aussi.
Pour résumer sa pensée, Vikernes défend une Europe blanche débarrassée de tous les peuples métissés et des juifs. C’est le nouvel ordre européen des nazis avec une Europe forcément païenne.
Propos recueillis par Abel Mestre et Caroline Monnot
Olivier Faye, Abel Mestre et Caroline Monnot((Blog Droite(s) extrême(s)))