Une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la propre sœur de Marc de Caqueray Valemenier est suspectée du lynchage du fils d’un élu et de tags croix celtique

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Des croix gammées et celtiques, un acronyme contre la police : la très tranquille commune de Viroflay a été visée par des tags d’extrême droite. Ses auteurs ont violement frappé le fils d’un maire adjoint qui leur demandait d’arrêter. ©François Desserre
  • Ils se prénomment Hugues et Louise. Et depuis ce dimanche 14 janvier 2024 au soir, ils sont logés dans les geôles du commissariat de Versailles. Tous les deux ont été arrêtés après avoir roué de coups le fils de l’adjoint au maire de Viroflay (Yvelines). Ce dernier était intervenu après avoir surpris le duo affairé à taguer le mur de la propriété de ses parents de mots et de signes antisémites.

« Il s’est mis en position de combat »
Il est précisément 21 h 10 lorsque François Le Pivain, 36 ans, gagne le domicile de ses parents, situé non loin de la gare de Viroflay rive-droite. Cet architecte installé à Paris a l’habitude de rendre visite à sa famille.

« Il s’apprêtait à entrer lorsqu’il a vu ces deux jeunes en train de taguer, 3 mètres plus loin. Il est allé leur dire d’arrêter. Ils lui ont répondu de se mêler de ses affaires. Lui a répondu que c’était justement ses affaires, le mur étant celui de ma propriété. L’autre s’est directement mis en position de combat et a donné un coup de poing à François. » Louis Le Pivain, maire adjoint à la sécurité.

« Gaze-le! »
Le fils de l’élu réussit à maîtriser son agresseur. « Il s’est calmé. Donc mon fils a desserré son étreinte. L’autre en a profité pour lui donner des coups de poing et de genoux. Il criait à l’autre : gaze-le ! Et mon fils a reçu du gaz lacrymogène en plein visage », poursuit l’élu.

Immédiatement alertée, la brigade anticriminalité a rapidement retrouvé le duo. Lui est originaire de Versailles.
Il a eu 18 ans en octobre dernier.

  • Elle est domiciliée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine – dép. 92). Elle aura 17 ans dans quatre semaines.

« Nazi et fier »
En plus de l’agression, la nature des mots inscrits à la bombe de peinture est inadmissible. Des croix celtiques, des croix gammées… Mais aussi « Heil Hitler », « nazi et fier », ou encore Acab (All cops are bastards pour tous les flics sont des salauds : Ndlr) et FCK AFA pour fuck antifa.

« C’est inadmissible à Viroflay et c’est tout simplement inadmissible en France ! Je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir des jeunes gens avec une telle agressivité et de telles positions ! C’est le bas de notre société… Fort heureusement, c’est exceptionnel pour Viroflay et je tiens à dire que ça le restera », martèle l’élu.

Louis Le Pivain ne pense pas avoir été visé particulièrement. « C’est un mur qui attire les tags. Je ne pense pas que ces deux savaient que je suis un élu. Ils devaient juste passer dans le coin et ont saisi l’opportunité. »

« C’est un gars solide dans sa tête »
Lui comme son fils ont déposé plainte au commissariat de Versailles. « Mon fils l’a fait en revenant de la clinique des Franciscaines où il est allé se faire recoudre l’arcade sourcilière. » Il souffrirait également de plusieurs hématomes au visage. Les médecins suspectent aussi une fracture du nez.

« Mais vous savez, c’est un gars solide dans sa tête. Il supporte le choc ! Il a du moral à revendre et de la volonté ! Il l’a prouvé par le passé, notamment en tant qu’alpiniste en gravissant Le Chimborazo (Équateur) haut de 6310 mètres. »
Louis Le Pivain.

Ce lundi soir, le parquet de Versailles devrait décider des suites à donner à cette affaire. Plusieurs options sont possibles, sachant que Hugues doit répondre à la justice des majeurs et Louise à celle des mineurs. La prolongation de la garde à vue est possible. Tout comme un déferrement.

Le tout avec cette particularité. Les deux mis en cause sont proches des mouvances d’extrême-droite. Le frère de Louise serait le fondateur d’un groupuscule dissout en janvier 2022 par le ministère de l’Intérieur.

En attendant les suites judiciaires, Louis Le Pivain espère que les tags seront nettoyés rapidement et que la SNCF portera également plainte, certaines inscriptions étant sur un mur leur appartenant. « Et mon fils devrait regagner Paris dès demain pour reprendre ses activités. »

Actu Point FR

  • Les agresseurs sont un homme de 18 ans et une adolescente de 16 ans suspectés d’être membres de l’ultradroite. L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des “Zouaves Paris” dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte. L’un des deux agresseurs serait fiché S, selon une source policière.
  • Ils ont été placés en garde à vue lundi après-midi pour “violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrage”, a indiqué le parquet de Versailles ce lundi.
  • Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait indiqué la même source policière le jour même, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

France 3

  • Dimanche soir, le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dans la rue.
  • Ce dernier âgé de 37 ans venait d’interpeller verbalement deux personnes qui taguaient des inscriptions racistes et anti-police.
  • Il a été roué de coups avant que les deux suspects ne soient interpellés.

Selon nos informations, le jeune homme est fiché S pour appartenance à la mouvance ultradroite. La jeune femme est la sœur d’un garçon considéré comme l’un des leaders de l’ultradroite parisienne.

TF1

  • L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Lundi après-midi les deux gardes à vue sont toujours en cours, précise à franceinfo le parquet de Versailles, des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages.

Des tags sur la propriété de l’élu
Marc de Caqueray-Valménier est un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des Zouaves Paris dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte.

France Info

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  • Ce week-end, Versailles, ville voisine de Viroflay, a aussi découvert des tags antisémites à proximité du stade Montbauron. Certains supputent que ces auteurs ont peut-être aussi ceux de Viroflay.

Le Parisien

  • Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait précisé la même source policière, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

Le Monde + RMC + Ouest France + 20 minutes + Le Figaro

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  • suspectée, une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la sœur de Marc de Caqueray Valmenier du GUD, Ouest Casual, Zouaves Paris, …
  • INFO JDD. Yvelines : l’adjoint au maire de Viroflay et son fils agressés par des proches des Zouaves Paris

Des individus issus de la mouvance d’extrême droite ont lynché le fils de l’adjoint au maire de Viroflay, après avoir dégradé le domicile de ce dernier.

Geoffroy Antoine 15/01/2024 à 12:00, Mis à jour le 15/01/2024 à 12:11

Nouvelle affaire de violences vis-à-vis d’un élu. Un élu municipal et son fils ont été victimes d’une agression de la part d’individus issus de la mouvance d’extrême droite, a appris le JDD de sources policières.

Ce dimanche 14 janvier vers 22h, deux individus se rendent au domicile de Louis Le Pivain, adjoint au maire de la commune de Viroflay, dans les Yvelines. Ils se mettent à taguer l’un des murs de la maison lorsque le fils du propriétaire les aperçoit. Leur demandant de cesser leurs agissements, il est alors pris à partie par les deux individus. Il est « immédiatement frappé au visage », raconte un policier au JDD, avant d’être « gazé » à l’aide d’une bombe lacrymogène et « roué de coups » une fois tombé au sol.

Des croix gammées, des croix celtiques et un fiché S
Très réactive, la Brigade anticriminalité (BAC) de Versailles parvient à interpeller les deux agresseurs 500 mètres plus loin. Ils sont placés en garde à vue pour « violences aggravées » et « dégradation par tags de bien privés ». Sur le mur de la maison, des croix celtiques et des croix gammées ont été retrouvées. L’inscription « ACAB » a également été identifiée par la police.

La victime ayant subi l’agression physique a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique versaillaise. Le fils et le père ont tous les deux porté plainte. Les deux individus interpellés, une jeune fille de 16 ans et Hugues de W., âgé de 18 ans, semblent « appartenir au groupe des Zouaves Paris », affirme un policier proche de l’enquête. L’un des agresseurs est par ailleurs fiché S et connu pour appartenir à la « mouvance ultra droite », rapporte une source policière.

Le JDD

  • Yvelines: le fils d’un élu de Viroflay agressé après des tags sur son domicile, deux personnes en garde à vue
    Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dimanche 14 janvier au soir après avoir surpris deux personnes en train de taguer le domicile familial. Des croix gammées ont notamment été inscrites sur les murs de la propriété.
Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire en charge de la sécurité à Viroflay (Yvelines), a été agressé ce dimanche 14 janvier au soir, a appris BFMTV auprès de la police, confirmant une information de RTL. Ce dernier venait de surprendre deux personnes en train de taguer le domicile familial.
Des tags anti-police et des croix gammées

Les faits se sont déroulés vers 21h30. Un jeune homme de 18 ans et une jeune femme de 16 ans étaient en train de taguer des croix gammées, une croix celtique et des inscriptions anti-police sur les murs de la propriété de Louis Le Pivain. Le fils de ce dernier les surprend et les interpelle verbalement. Il est alors immédiatement frappé au visage et gazé avec une bombe lacrymogène avant d’être roué de coups.

Les deux agresseurs, qui ont pris la fuite, ont été interpellés quelques mètres plus loin par un équipage de la Brigade anti-criminalité de Versailles.

Ils ont été placés en garde à vue. Ces dernières sont toujours en cours des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages, indique le parquet à BFMTV.

La victime, elle, a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique de Versailles.

Après Saint-Brevin, les groupuscules d’extrême droite intimident toujours les élus

https://www.sudouest.fr/france/apres-saint-brevin-les-groupuscules-d-extreme-droite-intimident-toujours-les-elus-15613836.php

Au-délà de Saint-Brevin, les campagne d’intimidation de l’extrême droite contre les élus sont de plus en plus fréquentes en France. Un projet de loi déposé au Sénat prévoit des peines renforcées

Partout en France, des groupuscules d’extrême droite n’hésitent pas à menacer les élus © Crédit photo : SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Plus d’un mois après la démission du maire de Saint-Brevin, des groupuscules d’extrême droite continuent d’intimider les élus, dont celui d’Annecy après l’attaque au couteau perpétrée par un réfugié syrien, ou celui d’une autre localité qui a donné son feu vert à un centre d’accueil.

« On va se souvenir de toi »: François Astorg, le maire EELV d’Annecy, où quelques dizaines de militants d’ultradroite se sont rassemblés peu après l’attaque, a choisi de porter plainte. En cause : des messages odieux l’accusant d’avoir encouragé l’immigration et visant sa mère sénégalaise.

A l’autre bout du pays, à Bègles, dans la banlieue de Bordeaux, c’est la permanence du député insoumis Loïc Prud’homme qui est apparue taguée avec des croix celtiques : « Vos migrants, nos morts ! », était-il écrit.

Et la tension n’est pas retombée à Saint-Brevin, station balnéaire de 14.800 habitants où l’élection de la nouvelle maire a été marquée il y a une semaine par la présence de jeunes militants d’ultradroite, qui ne contestent le déplacement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). Ces manifestants ont crié sous les vitres du conseil municipal « Hier Annecy, demain Saint-Brevin », avant d’être repoussés par les gendarmes.

La démission retentissante de Yannick Morez, le maire DVD de Saint-Brevin, n’a pas empêché les groupuscules d’ultradroite de poursuivre parfois au grand jour leurs campagnes intimidation.

Les intimidations continuent

Au contraire, l’emblématique photo de l’élu devant deux voitures calcinées s’est retrouvée sur les réseaux sociaux d’opposants à un autre CADA dans une petite localité, dont le maire souhaite garder l’anonymat.

Son sang n’a fait qu’un tour lorsqu’il a découvert le commentaire qui l’accompagnait : « il est PRIMORDIAL pour un maire d’ÉCOUTER l’avis de ses habitants », tout en précisant qu’ils « n’encourageaient absolument PAS ce type de dégradation et de vandalisme ».

Une « menace déguisée » pour cet élu d’une localité d’un millier d’habitants et dont le conseil municipal a approuvé en début d’année l’installation d’un CADA, entraînant depuis moult menaces anonymes.

Il vit aujourd’hui sous protection de la gendarmerie, est suivi médicalement après un récent malaise et il assure que son épouse « vit très mal » cette situation après qu’une manifestation s’est conclue devant leur domicile.

Au point qu’il avoue s’être rendu récemment avec son épouse l’estomac noué à un dîner de l’amicale des sapeurs-pompiers qui s’est finalement déroulé sans tension. Le maire, non encarté comme souvent dans les petites localités, reconnaît avoir songé à démissionner comme son collègue de Saint-Brevin.

« Mais je ne suis pas dans cette optique-là. Je ne vais quand même pas leur donner raison », s’indigne-t-il, tout en assurant qu’il se sent protégé par l’Etat, en particulier la préfecture, contrairement à Yannick Morez qui avait dénoncé le manque « flagrant » de soutien.

L’association des maires de France appelle à la “fermeté”

Face à ces intimidations qui s’ajoutent aux agressions déjà en hausse contre les élus, l’influente l’Association des maires de France (AMF) appelle le gouvernement à « plus de fermeté » et à des peines renforcées contre les auteurs d’agressions « qu’elles que soient les origines des violences ».

« Le gouvernement n’a pas pris la mesure de la situation », déplore son vice-président délégué PS André Laignel, qui regrette que « l’Etat ait toujours du mal à caractériser politiquement certaines manifestations, en particulier lorsqu’il s’agit de l’extrême droite ».

Des peines renforcées, c’est ce que propose un projet de loi déposé au Sénat, à majorité de droite, notamment par le président LR de la commission des Lois, François-Noël Buffet, qui a auditionné récemment le maire démissionnaire de Saint-Brevin.

« Le passage à l’acte est désormais possible avec le risque d’entraîner au minimum des blessures graves, voire la mort. C’est une évolution récente », déplore-t-il, appelant à y mettre fin.

Outre le renforcement des dispositions pénales par le Parlement, le sénateur attend du ministère de l’Intérieur « un gros travail » afin d’identifier les groupuscules d’extrême droite, mais aussi d’extrême gauche qu’il désigne également comme auteurs d’intimidations ou de violences sur les élus.

[MàJ] Agression, et La Marche des Fiertés Havraises ciblée par un collage mural et Le Refuge dégradé de tags haineux, à caractère homophobe siglés de croix celtiques.

Alors que la Marche des Fiertés se prépare, un collage homophobe a été affiché sur l’une des friches artistiques d’un des tiers-lieu municipal participant aux festivités autours de la Marche des Fiertés Havraises .

Les organisateurs du collage homophobe n’ont pas signé leur proposition, ni revendiqué leur action.

l’affichage propose :
+ des tendances fétichistes de la croix celtique
+ et des tendances exhibitionnistes de la croix celtique :
+ la calligraphie de la lettre “O” est stylisée en croix cerclée à 2 reprises,
+ 2 croix celtiques symbole de la tendance völkisch (identitarisme mystique dit “enraciné : notre territoire, notre sang pur”) sont affichées,
+ la croix celtique est un symbole de haine
+ et symbole raciste affiché par des groupuscules radicaux et des mouvements politiques d’extrême-droite radicaux, parfois violents.


Témoignage d’une victime d’agression

Une victime témoigne de son agression sur le réseaux sociaux :

“Ce samedi soir en rentrant de la pride, j’ai été victime d’une agression physique par 3 personnes, issues supposément d’un groupe fasciste, un fight club néonazi (en commentaire pour voir leur stickers) [accumulation turbonazi : croix celtique, + heaume d’armure + fleur de lys / actives clubs france]

Ce groupe d’extrême droite est à priori en train de s’implanter sur Le Havre. Je fais ce post afin de vous prévenir et surtout afin que vous fassiez attention à vous, ces gens là n’ont aucun scrupule et n’hésiteront pas à vous agresser si vous menez des actions à leur encontre.

pour vous donner du contexte :
j’étais seul samedi soir au niveau de la gare et je suis tombé le nez sur un de leurs stickers, je décide de l’enlever mais malheureusement les gars qui l’avait supposément coller m’ont vu et m’ont agressé. J’ai fini en ambulance puis aux urgences. Aujourd’hui pas de séquelle physique à priori sur le long terme mais 9 jours d’ITT (histoire de donner de l’ampleur).

Tout ça pour vous dire, ne faites pas les mêmes erreurs que moi à décoller seul en pleine nuit des stickers facho et faites attention à vous.”

Active Club France ?

 

https://actionantifa77.com/2023/01/active-club/

 


Des tags odieux ont été constatés avant la marche des fiertés du Havre ciblant notamment l’association Le Refuge

 

https://www.bfmtv.com/normandie/le-havre-des-tags-homophobes-decouverts-sur-les-murs-de-la-fondation-le-refuge_AN-202306100371.html

https://actu.fr/normandie/le-havre_76351/le-havre-le-local-d-une-fondation-lgbt-tague-avant-la-marche-des-fiertes_59715887.html


[MàJ] Tag celtos basique, cote Pasteur entre Rd-Point et Cimetière du Fort de Tourneville

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[Savoie] Edelweiss, ces néonazis qui font dans le “social”

https://www.lepoint.fr/societe/edelweiss-ces-neonazis-qui-font-dans-le-social-16-06-2017-2135864_23.php
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Une photo de militants d’Edelweiss, disponible sur la page Facebook d’un membre de l’organisation.

Edelweiss-Pays de Savoie, groupement identitaire basé à Chambéry, utilise la cause sociale pour recruter de nouveaux membres. Enquête.

Ce n’est un mystère pour personne. En France et en Europe, les groupuscules d’extrême droite prolifèrent. Si on connaît leur existence, on en sait peu sur leur mode de fonctionnement. Comment recrutent-ils leurs membres ? Quelles sont les actions menées ? Quel processus de filtrage à l’entrée ? Quels liens entre les différentes organisations ? Le Point.fr a enquêté sur un groupuscule identitaire local : Edelweiss-Pays de Savoie.

Le mouvement naît de l’interdiction du mouvement d’Alexandre Gabriac en 2013, après la mort de Clément Méric. Après un bref passage par le Front national en 2011, Gabriac avait fondé Les Jeunesses nationalistes, avec le soutien du mouvement radical l’Œuvre française, lui aussi dissous au même moment. Partout en France, des militants se mobilisent pour prendre le relais. En Savoie, une poignée de nostalgiques des Jeunesses nationalistes fonde une nouvelle organisation, Edelweiss-Pays de Savoie, suivie deux ans plus tard par la création d’une section en Alsace. Son slogan ? « Social, national, radical ».

Ses fondateurs l’appellent « association », mais, d’après la préfecture de Savoie, aucune association loi 1901 n’est enregistrée sous ce nom. Les statuts d’Edelweiss-Pays de Savoie ne sont pas déposés. Mais ses objectifs, eux, sont bien expliqués sur la page Facebook, seul moyen d’accès à Edelweiss. « Notre combat n’est pas religieux, mais racial », écrivent les fondateurs sur la page. Leur but : défendre leur « culture » et leurs « valeurs qui ont fait la grandeur » de leur « civilisation ». Comprendre que cette civilisation est menacée de « destruction » par « un ennemi » : « l’islamisation et le métissage ». Le groupuscule prône la suprématie de la race blanche européenne et fait l’apologie de l’idéologie néonazie.

La fleur préférée d’Adolf Hitler

Mais Edelweiss préfère communiquer d’abord sur son aspect social. À la manière du Mouvement d’action sociale (MAS), dissous en juin 2016, les militants ont choisi de miser sur la détresse de certaines catégories de la population pour mieux diffuser leurs idées identitaires. Edelweiss propose son aide à des personnes en difficulté (d’origine française) pour réaliser à leur place différents travaux (isoler leurs maisons, rebâtir des charpentes, restaurer leurs logements). Des campagnes de tractage sont organisées sur Chambéry et ses alentours pour proposer une « entraide locale » : « En échange d’une adhésion symbolique à notre association, nous mettons à votre disposition une force de travail bénévole, sérieuse et engagée. » De l’aide, oui, mais, en échange, il faut adhérer et partager les idées de l’« association ». Une façade de Robin des bois des temps modernes, qui cache une réalité bien moins reluisante.

La première fois qu’Edelweiss a fait parler d’elle, c’était en septembre 2014. L’université de Chambéry a été prise pour cible, et ses murs ont été tagués de croix celtiques, de slogans « Social, national, radical », « Anti-antifa », « Chiens du système » et d’edelweiss. En effet, le symbole du groupe n’a pas été choisi par hasard. De nombreux écrits propagandistes datant de la Seconde Guerre mondiale soutiennent que l’edelweiss était la fleur préférée d’Adolf Hitler. En 1935, une unité de la Wehrmacht utilise d’ailleurs la fleur pour décorer ses uniformes…

Laurent Ripart, coordinateur du site de l’université à l’époque, se souvient. « C’est principalement les locaux de l’Unef qui avaient été visés, car il y avait déjà eu des incidents avec des groupes radicalisés par le passé. Je me rappelle que ces personnes étaient toutes très jeunes », nous raconte-t-il par téléphone. À Edelweiss, la plupart des membres ont entre 20 et 30 ans.

Qui sont les fondateurs d’Edelweiss ? De l’extérieur, il est difficile de savoir qui se cache derrière l’organisation. La page Facebook est très opaque, les membres communiquent avec des pseudos, les visages sont floutés. En fait, Edelweiss compte trois fondateurs. Parmi eux, Ladislas S. et Mathias J. Question propagande, les profils des membres les plus actifs du groupe, quant à eux, sont inquiétants. Négationnisme, hommage à Adolf Hitler et au IIIe Reich, plaisanteries racistes, xénophobes, islamophobes et antisémites…, on trouve de tout, mais surtout des personnes ultra-radicalisées. Quelques exemples :

 

Glorification du IIIe Reich par l'un des membres d'Edelweiss.
Glorification du IIIe Reich par l’un des membres d’Edelweiss.

 

 

Des plaisanteries racistes, antisémites et xénophobes  récurrentes sur les murs des membres d'Edelweiss.
Des plaisanteries racistes, antisémites et xénophobes  récurrentes sur les murs des membres d’Edelweiss.

 

 

D'autres plaisanteries négationnistes, chose courante pour les membres de l'organisation.
D’autres plaisanteries négationnistes, chose courante pour les membres de l’organisation.

 

 

Des plaisanteries racistes, antisémites et xénophobes  récurrentes sur les murs des membres d'Edelweiss.
Des plaisanteries racistes, antisémites et xénophobes  récurrentes sur les murs des membres d’Edelweiss.

 

 

Des commentaires antisémites, disséminés sur les profils Facebook des membres d'Edelweiss.
Des commentaires antisémites, disséminés sur les profils Facebook des membres d’Edelweiss.

 

 

De nombreuses références au IIIe Reich, présentes sur beaucoup de profils.
De nombreuses références au IIIe Reich, présentes sur beaucoup de profils.

 

Le groupuscule appartient à la nébuleuse identitaire et entretient des liens avec d’autres mouvements locaux et nationaux, le GUD, Autour du lac (encore un groupe d’ultras savoyards, basé à Annecy), Génération identitaire… Sur les réseaux sociaux, les militants se suivent et se « likent ». Ils participent surtout à des actions communes, comme des manifestations, réunions, événements sportifs. Récemment, c’est à Lyon que le groupe épaulé par le GUD a investi un immeuble propriété de la ville de Lyon. Rebaptisé « Bastion social », le lieu devait accueillir des sans-abri « français uniquement, ou des Européens de langue et de culture françaises », expliquait alors Steven Bissuel, responsable du GUD Lyon. L’immeuble a finalement été évacué par la police mardi 13 juin.

Edelweiss met aussi en avant la nécessité de pratiquer une activité physique régulière, d’entretenir son corps, dans un esprit de tradition et de camaraderies, rappelant la thématique du culte du corps présente dans l’idéologie nazie. Régulièrement, des activités sportives sont organisées : randonnées, entraînements de boxe, compétitions de MMA (illégales en France). Utile en cas de rencontre avec les « antifas », et indispensable pour « combattre et se défendre ». En effet, le combat idéologique d’Edelweiss a vocation à devenir un combat au sens propre.

Propagande et recrutement

Le mouvement insiste aussi sur la nécessité de « se cultiver ». Pour cette raison sont mis à disposition dans la bibliothèque de l’organisation et dans « toutes les bonnes librairies » (comprendre les librairies plébiscitées par l’extrême droite) des ouvrages d’auteurs controversés comme l’ancien journaliste Jean Mabire, qui a beaucoup écrit sur les SS, « ces hoplites du Führer » qui ont vécu « une prodigieuse épopée guerrière », ou encore Dominique Venner. Voici comment ce dernier apparaît sur le site Fdesouche :

 

 

Tout à leur effort d’éducation, les fondateurs encouragent leurs membres à ne s’informer que par des médias alternatifs (Méridien zéro, TV liberté) et à participer à l’effort militant en « investissant 100 euros par an pour (leurs) convictions ». Effort militant qui inclut aussi des actions de terrain, comme des manifestations anti-migrants, des campagnes de tractage et de collage pour recruter des adeptes. Des conférences sont régulièrement organisées, souvent en partenariat avec Autour du lac. Quelques exemples de thèmes ? « Réinformation contre les médias subventionnés : une bataille à gagner », ou « L’expérience communautaire ». Edelweiss-Alsace publie de la propagande nationaliste relayant de fausses informations, notamment concernant les migrants, ou des propos islamophobes.

 

Action anti-migrants organisée par Edelweiss - Pays de Savoie.
Action anti-migrants organisée par Edelweiss – Pays de Savoie.

 

 

Promotion de l'idéologie de "l'invasion" par Edelweiss Alsace.
Promotion de l’idéologie de “l’invasion” par Edelweiss Alsace.

 

Sur la page Facebook, des anonymes, mais pas que. Des clients fidèles de l’extrême droite apparaissent, comme Vincent Vauclin, créateur de la Dissidence française, un groupuscule fasciste, ou Alexandre Gabriac (qui suit le compte Twitter d’Edelweiss-Alsace). Mais aussi des personnalités politiques plus officielles, membres du Front national. Ainsi David Berton, originaire de la région, ancien adjoint à la direction nationale du FNJ. Il a dirigé la campagne de Sophie Robert (FN), battue lors des législatives dans la Loire, et est responsable communication de Marie Dauchy, candidate FN, elle aussi éliminée, en Savoie. Berton « like » la plupart des posts de la page identitaire. Julien Copineau, secrétaire adjoint à la 4e circonscription FN de l’Essonne, aime également la page. Autant de coups de canif au régime dédiabolisant que s’est prescrit le parti.

Lire aussi Législatives – Front national : des candidats pas si présentables…

 

Alexandre Gabriac suit la page Facebook d'Edelweiss Alsace.
Alexandre Gabriac suit la page Facebook d’Edelweiss Alsace.

 

 

David Berton, directeur de campagne de Sophie Robert (FN) et responsable communication de Marie Dauchy (FN), est un habitué de la page Facebook.
David Berton, directeur de campagne de Sophie Robert (FN) et responsable communication de Marie Dauchy (FN), est un habitué de la page Facebook. 

 

 

David Berton, directeur de campagne de Sophie Robert (FN) et responsable communication de Marie Dauchy (FN), est un habitué de la page Facebook.
David Berton, directeur de campagne de Sophie Robert (FN) et responsable communication de Marie Dauchy (FN), est un habitué de la page Facebook. 

 

 

Julien Copineau, membre du FN, aime la page Facebook identitaire Edelweiss.
Julien Copineau, membre du FN, aime la page Facebook identitaire Edelweiss. 

 

N’est pas membre qui veut. Les fondateurs se montrent très méfiants sur le processus de recrutement. Mathias J. se charge de la communication et rencontre les personnes souhaitant adhérer à ce « club » très fermé. Pour adhérer à l’organisation ou participer à un de ses événements, il faut d’abord prendre contact sur la page Facebook. Ce que nous avons fait, « Une journée militante », sans plus de précision, étant justement prévue samedi 10 juin. Le lieu est tenu secret jusqu’au dernier moment, et l’entrée conditionnée par un entretien préalable avec les fondateurs d’Edelweiss. La prise de contact donne lieu à une discussion en privé, très cordiale. « Je préfère vous rencontrer avant, si cela ne vous ennuie pas, étant donné que vous viendrez par rapport à notre prise de contact », écrit Mathias J.. Une rencontre est ensuite arrangée. Sur Chambéry, Aix-les-Bains ou ses alentours, dans un endroit public. Un numéro de téléphone est demandé au postulant.

Des événements néonazis organisés impunément

 

 

Capture d'écran de la page Facebook de PPDM, où des hommes posent, une croix gammée tatouée dans le dos.
Capture d’écran de la page Facebook de PPDM, où des hommes posent, une croix gammée tatouée dans le dos. 

 

D’après les informations du Point.fr, l’événement, baptisé « Pride France » s’est bien tenu à Sainte-Hélène-sur-Isère (petite commune proche d’Albertville), organisé principalement par Pride France, une marque de vêtements « fabriqués par et pour les Blancs », créée par Tomasz Szkatulski, un identitaire originaire de Lille condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence. Au programme de cette « journée militante » : des combats de MMA (illégaux), une conférence portant sur « le nationalisme, le militantisme russe et sa répression » donnée par White Rex et PPDM. Encore deux bons clients de l’extrême droite radicale, russes tous les deux. White Rex est un groupe de MMA nationaliste, qui vend, lui aussi, des vêtements célébrant la violence et la virilité dans le sport. Et PPDM est une organisation qui promeut le bodybuilding et l’haltérophilie, et dont la proximité avec la scène néonazie est connue.

La journée de réjouissances s’est terminée par un concert de deux groupes espagnols et un groupe italien sur le thème « Rock against communism ».

« La salle polyvalente a été louée sous prétexte d’un anniversaire en famille, nous explique Daniel Tavel, maire de Saint-Hélène-sur-Isère. Tout s’est bien déroulé, il n’y a eu aucun problème administratif. » Ce n’est que le jour de l’événement, aux alentours de 13 heures, que le maire est alerté par la gendarmerie et le sous-préfet : l’événement serait en fait une réunion néonazie, impliquant des combats illégaux. Daniel Tavel se rend sur place, constate qu’un ring a été mis en place. « Les règles avaient été brisées, j’ai pris un arrêté d’expulsion immédiate, que j’ai remis à l’organisateur. Il s’est engagé à ce qu’il n’y ait aucun dégât et à ce que la salle soit rendue dans les temps. C’est ce qui s’est passé. Le lendemain matin, quand je suis passé à 7 heures, ils étaient partis et la salle était propre. »

Le mode opératoire est toujours le même. Une salle des fêtes est louée sous un quelconque prétexte par un membre d’un groupuscule et sert de lieu de réunion pour ces rassemblements néonazis. Le 28 janvier dernier, il s’est produit la même chose à Saint-Genix-sur-Guiers et, là encore, le maire est tombé des nues, expliquant s’être « fait piéger ». Ces rassemblements sont réguliers et peuvent, la plupart du temps, se dérouler en toute impunité.

 

Affiche de l'événement Pride France, organisé le samedi 10 juin dernier en Haute-Savoie.
Affiche de l’événement Pride France, organisé le samedi 10 juin dernier en Haute-Savoie.

 

 

Capture d'écran de la page Facebook de White Rex, qui fait la promotion d'un tee-shirt faisant référence au nazisme.
Capture d’écran de la page Facebook de White Rex, qui fait la promotion d’un tee-shirt faisant référence au nazisme.


2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”

Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec les  Russes de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.