REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Suite à la découverte dans le Haut-Doubs et dans le Jura de deux fresques publicitaires du Blood & Honour C18 France (ici, ici et encore là), le citoyen lambda découvre qu’il existe près de chez lui, dans des coins tranquilles du massif jurassien des types aussi barrés que les groupes de terroristes étrangers qu’on lui montre dans les journaux télévisés.
Mais restons réalistes il n’y a pas de génération spontanée de nazis. Un groupuscule ne naît pas sur un coup de tête ou au détour d’une page facebook.
Soyons bref sur le Blood & Honour C18 (BH/C18):
Le BH/C18 est un organisation née d’une scission au sein du Blood & Honour originel (le nom est tiré de la devise des Jeunesses hitlériennes: » Blut und Ehre »). A la mort du créateur charismatique de BH Ian Stuart, le BH/C18 la branche armée du BH s’engage sur une voie plus radicale. Le BH/C18 est très critique envers le BH, lui reprochant une approche trop commerciale de la lutte (organisation de concert …) et de ne pas recourir à des actions plus violentes afin de « terroriser » l’ennemi (étrangers, gauchistes…).
« C18 est une organisation sans chef qui doit être opéré de manière anonyme sans aucun compte à rendre à personne, mais dans un souci de cohérence la plus totale par un groupe de gens déterminé et en accord avec les idées national-socialiste et white power!
L’anonymat est le moyen le plus sûr pour faire peur à nos adversaires, et c’est la seule façon de gagner la guerre! »
Un anonymat ? Vraiment?
Qui se cache sous le BH/C18 France ? Réponse : Les frêres Bettoni (vous n’avez pas lu le titre?)
Bon … les Bettoni et de C18, c’est un peu un secret de Polichinelle. Voyons comment nous sommes arrivés à cette conclusion (si on exclue les rumeurs et les « on-dit » qui trainent depuis quelques mois) .
En prenant appui sur les déclaration du BH/C18 France :
Si on reprend la présentation qu’eux même donne : « L’Idée de créer le BH/C18 France est née en prison suite à l’arrêt des activités de l’ancienne section East Side Crew. Pour le président le BH/C18 France doit être une section organisée, uni, fraternelle, prête à se battre pour ses idées et à défendre la race Blanche. Notre officialisation a été prononcée le 30 Avril 2013 par nos frères de la division BH/C18 Serbia. A partir de ce moment-là nous pouvions porter nos couleurs fièrement et ainsi nous mettre au travail.«
Comme nous le disions : il n’y a pas de génération spontanée. Si l’East Side Crew est inconue au bataillon, il y a bien eu une tentative d’organisation regroupant des boneheads (skins nazis) dans l’est de la France, sous les noms de Bunkers Korps (Lyon) et Radikal Korps (Franche Comté).
Pierre CHOPARD, non id. , Julien et Marc BETTONI, Fabrice ACKER, William ARBEZ, Sébastien FAVIER, membres du R.K. en route pour la manifestation fasciste du 9 mai 2010 à Paris derrière une banderole commune avec le Bunker Korp
Le Radikal Korps a été en fait un réseau de néonazis franc-comtois qui a eu pour but d’organiser des évènements et des actions tels que des manifestations, des actions coup de poing, des concerts en soutien aux prisonniers politiques (des nazis condamnés pour violences racistes), des opérations de communication par le biais de banderole,etc.
Initié par Marc BETTONI en 2009/2010, le R.K. regroupe une dizaine d’individus, tous boneheads et militants convaincus, dont plusieurs ont déjà eu des condamnations pour faits de violences.
Non-identifié, Sébastien FAVIER, Marc BETTONI (avec un T-shirt Combat 18), Fabrice ACKER
En août 2008 Marc Bettoni, alors qu’il avait déjà condamné pour violences est jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Besançon: lors du bal de la fête de la saucisse à Morteau, il a agressé un jeune black puis un jeune turc. Et même si la justice n’a pas retenu le comportement raciste de l’agression, Marc Bettoni a été condamné à un an de prison ferme et à l’interdiction de séjourner dans le Doubs durant 5 ans. (voir ici).
En août 2010, il récidive. Il écope de trois ans fermes pour avoir tabassé avec cinq autres personnes un jeune d’origine turque, à la sortie d’une boite de nuit à Métabief. Il tentera même de rouler avec sa voiture sur sa victime.
Durant son séjour en tôle, il est considéré par la mouvance nazi européenne comme un prisonnier politique, et via les réseaux sociaux propres à la fachosphère internationale, il reçoit de nombreux soutiens.
(Pour savoir qui est JM Moulin auteur du soutien à marc bettoni : voir ici)
Durant sa détention, c’est son frère julien qui prend le relai à la tête du R.K., il tentera d’organiser un concert de soutien aux prisonniers le 19 mars 2011 en « Framche-Comté » (comme écrit sur le flyer). Projet qui capotera grâce à la vigilance du CVAFC (voir le dossierRAC19mars) et a une mobilisation médiatique (voir ici et ici )
C’est donc en zonzon que l’idée du BH/C18 france murit dans le crane de Bettoni.
Et c’est à sa sortie de prison au printemps 2013, que le groupe BH/C18 France est créé.
Des cagoules mais pas de gants
Évidement avec des cagoules, on ne reconnaît personne.
Mais en zoomant sur les mains, on remarque des tatouages assez reconnaissables.
Les initiés auront reconnu la rune Wolfsangel (le crochet de loup), qui a été également l’insigne des divisions SS Werwolf.
D’autres, supporters du FC Sochaux-Montbéliard auront reconnu la main tatouée de Julien Bettoni.
Le Radikal Korps au « Local » le bar associatif tenu par Serge Ayoub dit Batskin
On remarque également les tatouages sur les mains de Marc Bettoni ce qui laisse à penser que la personne acroupi à coté de Julien Bettoni sur la photo de groupe du BH/C18 est son frère Marc.
On remarque également le tatouage Combat 18 dans le cou de Marc Bettoni, indiquant qu’il avait déjà fait siennes les théories du BH/C18.
D’autres photos de marc Bettoni, en compagnie de certains membres du Radikal Korps : Sébastien Favier ancien JNR de Serge Ayoub et Fabrice Acker au centre dit Moucky l’un des fameux nazi-skin de Bucey-les-Gy en Haute-Saone (voir ici et ici aussi).
On retrouve sur le T-Shirt la sentence « Combat 18 is watching you », que l’on retrouve sur la fresque peinte sur la grange près d’Epenoy:
Les connections avec le réseau Blood & Honour C18:
Le BH/C18 France a été parrainé par le BH/C18 Serbia, c’est donc tout naturellement que nous sommes allés sur le forum serbe de discution entre nazis : ns-forum.com
Dans la catégorie « internationale », nous trouvons des posts BH/C18 France signé d’un certains Marc.
Conclusion :
Cela fait beaucoup de coïncidences désignant les frères Bettoni.
De plus si on essaie de les localiser…et même s’ils n’ habitent plus Morteau (dont ils sont originaire) depuis plusieurs années (surtout Marc qui a logé un certains temps à la prison de Nancy), on retrouve Julien Bettoni dans le Haut-Doubs .
D’après mon annuaire papier de 2013 : Bettoni Julien habite au
20 grande-rue à FLANGEBOUCHE 25390
Cette adresse est actuellement selon les pages blanches internet celle de Laetitia Bettoni qui est (si nos renseignements sont bons) l’épouse de Marc Bettoni.
Et Flangebouche est un village à quelques kilomètre d’Epenoy là où l’une des fresques BH/C18 à été peinte (encore une drôle de coincidence!).
Quel type d’activisme ?
Fresque publicitaire, pour marquer leur territoire.
Distribution d’un fanzine nazi (téléchargeable ou à commander par courrier pour soutenir le BH/C18 France), dans lequel ils diffusent les théories racistes, antisémites, etc du nationale socialisme; font l’apologie d’Adolf Hitler; et font de la publicité pour des groupes de rock néo-nazi.
Organisation de concerts de rock néo-nazi afin de consolider les liens avec les autres groupes Bh/C18 en europe et de part ces événements recruter de nouveaux militants et diffuser les théories nazies. Les zones frontalières sont très prisées pour ce genre événements sulfureux, car elles facilitent la mise en place d’un plan B trans-frontalier si le concert est annulé d’un côté ou de l’autre de la frontière.
On peut prendre pour exemple récent le concert organisé par le BH Allemagne et le BH Zurich à Oltingue, à 15 minutes en voiture de l’aéroport européen de Bal-Mulhouse – voir ici .
Le terrorisme. Le BH/C18 se revendique avant tout comme une organisation terroriste. Le BH/C18 France se dit prêt à « mener des actions ciblées avec un message fort et couvrir le terrain dans la durée. Une action isolée n’a aucun impacte alors qu’une action répétée sur plusieurs mois instaure la peur. L’action peut se faire avec de simple affichage ou tag mais peut aller jusqu’à des actions beaucoup plus radicales. »
action tags + coktails molotov contre des antifascistes (action dont nous ignorons pour l’instant les « cibles »)
on notera la présence d’un ancien membre des JNR reconnaissable par la bande sur la manche droite du bombers noir.
Resumons
2 Frangins, 2 nazis convaincus, montent à la sortie de prison de l’ainé avec des potes aussi tarés qu’eux un groupe BH/C18 France, font de la peinture sur grange à côté de chez eux et posent avec des armes de guerre en se disant prêts pour terroriser une population ciblée, et pour la guerre raciale contre les « envahisseurs ».
La prison n’a servi a rien (cela fait longtemps qu’on vous le répète), il faudra essayer l’HP la prochaine fois.
(Post-scriptum : ceci est un premier article sur le Blood & Honour c18, depuis quelques jours nous recevons de nombreuses infos que nous traiterons prochainement après avoir fait un tri… à suivre)
Un groupuscule néonazi se faisant appelé “Blood & Honour C18”, comprenez “sang et honneur”, a été démantelé dans le Doub après l’arrestation de ses membres présumés à Morteau. Se revendiquant du groupe anglais du même nom – fondé par le rockeur et skinhead nationaliste Ian Stuart Donaldson, décédé en 1993 – ces derniers se définissent comme une “organisation terroriste” extrémiste. C’est à la suite de la publication sur internet d’une photographie, où l’on peut voir les intéressés armés et cagoulés, que la police a décidé d’intervenir.
Le Rassemblement Bleu Marine (RBM), nous avait promis Marine Le Pen, devait attirer des personnalités de tout bord, et donner un nouvel élan dans la dédiabolisation de l’image du Front National. Résultat, après plusieurs mois d’existence, on se retrouve avec le chansonnier Jean Roucas, Philippe Vardon qui a adhéré en douce, ainsi que quelques passagers clandestins comme on le verra plus tard. Autant dire que le butin est maigre.
On ne saura sans doute jamais ce qui est passé par la tête de Philippe Vardon dans cette histoire. Coup de bluff ou coup de folie, toujours est-il que le responsable des Identitaires n’aura pas profité longtemps de son coup médiatique. Et ce n’est pas son tweets du 5 novembre concernant la réception du chèque de remboursement de sa vraie-fausse adhésion au RBM qui va changer la donne.
Cette histoire nous donne néanmoins quelques informations intéressantes sur la santé des Identitaires et de leurs chefs. Vardon semble avoir tiré un trait concernant le potentiel des Identitaires. Après plus de 10 ans passés à la tête de la formation, il en a fait le bilan, comme il l’avait annoncé au début de l’histoire des Identitaires. Si le mouvement ne réussissait pas à dépasser sa condition groupusculaire, il en tirerait toutes les conséquences et il irait voir ailleurs. Ce qu’il a tenté de faire bien maladroitement. Depuis la tentative ratée de présenter un candidat aux présidentielles de 2012, plus rien ne marche chez les zids. Ils se font piquer leurs idées et leur rhétorique sur la laïcité par Marine Le Pen. Leurs groupes locaux se cassent la gueule (on pense en particulier à Paris avec la perte de leur local) et les derniers coups d’éclat médiatiques (Poitiers et l’occupation du siège du PS) leur rapportent surtout des emmerdes. Si on rajoute à ça la campagne Génération Identitaire qui ne parvient pas à décoller, surtout si on la compare à la précédente « Une Autre Jeunesse« , et que d’autre part des cadres soient partis avec le clan Roudier pour fonder le Réseau-Identité, il ne reste plus grand chose.
Vardon à l’université d’été du Front National à Marseille en 2013
Il est quand même naïf de la part de Vardon de penser que les cadres frontistes le laisseraient adhérer à l’une de leur structure, surtout si il n’avait négocié aucun contact avec les dirigeants du FN (au contraire de ce qu’avait fait Unité Radicale avec le MNR de Mégret en multipliant au moins par 10 ses effectifs d’après Eddy Marsan[1]. Il est beaucoup trop marqué pour le FN version Marine, et bien plus utile à l’extérieur du FN, en incarnant une extrême droite en apparence plus radicale que le Front National pour les médias.
La carrière de Philipe Vardon, dans les rangs de la mouvance nationaliste-révolutionnaire, commence dans la seconde partie des années 90. Membre un temps du FNJ, il rejoint le GUD et UR. Il devient le chanteur de Fraction (anciennement Fraction Hexagone) en 1999 sur l’album « Le son d’histoire ». Fraction, après s’être débarrassé du mot Hexagone, suite à l’affaire « une balle », jouera sous de nombreux noms comme Moloko Velocet, ou bien encore sous le nom Action, pour la compilation hommage à Légion 88, avec le morceau Légion Blanche (mais en version ska !). Il faut dire qu’entre le groupe, les paroles de la chanson, les autres groupes, rendre hommage au groupe phare de la scène RAC françaises des années 80 qui œuvrait alors dans la scène RIF, ça faisait un peu tache.
VARDON ET LA SCENE BLOOD & HONOR
Ce passé, certains dans le milieu nationaliste, ne l’ont pas oublié et se sont fait un plaisir de ressortir de vieux dossiers, qui comme c’est souvent le cas (souvenez-vous de l’affaire Gabriac) se sont retrouvés très rapidement dans les rédactions françaises. On a ainsi vu resurgir une vieille vidéo, tirée d’un documentaire diffusé sur ARTE il y a quelques années où l’on peut voir et entendre le jeune Vardon reprendre en chœur une chanson du groupe Evil Skin, la Zyklon Army, devant une forêt de bras tendus. Une vidéo qui avait déjà été postée par l’Œuvre Française, l’ennemi juré des identitaires, il y a 2 ans sur un site très proche du mouvement. Vardon s’est bien évidemment empressé de porter plainte contre le journal arguant pour sa défense qu’à l’époque il n’avait que 15 ans.
Avec Philippe Vardon, connu pour avoir longtemps fréquenté la mouvance skinhead antisémite et négationniste. On le voit sur des images diffusées en 1998 brailler une chanson néonazie au milieu d'une forêt de bras tendus. pic.twitter.com/0nKi6B7D2l
Si effectivement Vardon a débuté très jeune dans la mouvance skinhead nazie, il l’a fréquentée, comme son camarade Robert, très longtemps et ceci jusqu’à un passé très récent. Les deux hommes avaient alors choisi leur camp, celui de Blood & Honour (dirigé par Greg Reemers), alors ennemis avec les Charlemagne Hammerskins d’Hervé Guttuso, qui n’aimaient pas grand monde il faut bien le dire.[2]
Dans les années 2000, plusieurs groupes vont successivement revendiquer l’étiquette Blood & Honour (que ce soit au niveau national ou régional) sans forcément avoir l’aval des Anglais. L’une de ces sections les plus dynamiques, était la section B&H Midgard, dont les liens avec Vardon et Robert sont très sérieux. Le groupe de Montpellier DSH (Division Skinhead ou Division Sang & Honneur, c’est selon), dont les membres appartiennent à Midgard, ont joué en 2002 ensemble, et le B&H Midgard a participé au SO du concert de Fraction à Nice pour le 1er mai 2004.
Le fanzine de B&H Midgard, Signal 28, de son côté parlait très positivement des Identitaires, comme dans son numéro 1 : « … il faut refaire les liens entre les partis dit nationalistes et nous. Il faut rassembler les gens de mêmes idées et éviter de trop vite juger sur l’apparence … nous devons donc diffuser la propagande des partis officiels comme entre autres le BI et les JI qui sont surement aujourd’hui les plus sérieuses et les plus militantes organisations au niveau national, composées de cadres politiques de valeur ».
Lors de la date aixoise de la tournée européenne de Fraction en juillet 2007, on retrouve des membres de B&H Midgard dans le SO du concert comme on peut le lire dans le compte rendu de celui-ci dans le numéro 3 de Signal 28.
En octobre 2007, ils organisent leur 2ème festival dans la région de Montpellier après celui de 2005. Dans la salle on peut y croiser des « figures connues de la scène », en l’occurrence Philippe Vardon, qui ce soir là avait fait faux bond à la section des JI de Marseille. Ces derniers avaient décidé d’organiser une distribution de soupe au cochon pour leur première apparition publique. Mais lâché par leur chef, et devant la mobilisation des antifas ce soir là, leur action sera annulée et se terminera pour certains le lendemain à l’hôpital, suite à un tractage avorté.
Les mauvaises langues expliqueront que, au-delà de l’amour de Vardon pour la grande musique du type RAC, sa présence s’expliquait également commercialement. Il venait en effet d’ouvrir sa boutique de fringue à Nice, The Firm « casual shop », spécialisée dans les « marques anglaises ». Autant dire que le public du festival RAC était l’occasion de se faire connaître et de faire marcher les affaires.
Juin 2009 B&H Midgard annonce un nouveau concert dans le sud. Curieusement sur le flyers un petit pictogramme indique qu’il sera interdit de prendre des photos alors que généralement ce n’est pas le cas. A l’affiche : les lyonnais de Frakass, les locaux de Haïs & Fiers (groupe de la région aixoise) et un groupe inconnu, originaire de Nice, répondant au doux nom de NRHC. Dans l’unique interview donnée par ce groupe on apprend que le nom à l’origine « … signifiait Nationaliste Révolutionnaire Hard Core, puis c’est devenu Nice et sa Région Hard Core pour enfin Nissa Rebelle Hard Core ». Derrière ces explications un peu alambiquées, tout le monde aura reconnu Philippe Vardon et le groupe Fraction.
Le concert aura lieu dans un petit village du nom de Peyrolles, tout à côté d’Aix en Provence. Malgré les consignes de sécurité, on pouvait déjà en lire le compte rendu sur un site aujourd’hui disparu « les compagnons du Pain D’épice », animé par 2 figures de la scène skin des années 80, Olivier Moulin, devenu tatoueur à Saint Peray (Tatoo et traditions) et Philoi que l’on peut aussi admirer dans le film produit par Batskin « Sur les pavés ».
Le public à ce concert est un curieux mélange de militants identitaires (principalement d’Aix en Provence et Nice) et de skins fafs. On notera également plusieurs stands dans la salle d’association de la galaxie identitaire comme le CEPE, tenu par Richard Roudier en personne ce jour-là. Le 1er groupe à jouer sera Hais et fiers, suivit de Frakass qui se voit rejoindre sur scène par Pascal, alias « Le Squale » le 1er chanteur de Fraction Hexagone. Il enflammera la sale avec une reprise de Légion 88, qui provoquera une épidémie de crampes du bras droit dans le public.
Entre-temps une voiture de gendarmerie arrive devant la salle, visiblement alertée par les voisins à cause du bruit, provoquant une certaine panique dans les rangs des JI. Certains d’entre eux iront jusqu’à se cacher dans les fourrés environnant jusqu’au départ de la maréchaussée.
Pendant ce temps le père Roudier est monté sur scène et en appellera à la solidarité avec les prisonniers politiques avant que Fraction ne clôt le concert avec une nouvelle apparition du Squale sur scène pour reprendre les « tubes » de la grande époque. Le quotidien La Provence dans un article, publiera alors un très long article sur la mouvance néo-nazie en Provence ainsi qu’à cette mémorable soirée. On y apprendra que la salle était en autre décorée d’un drapeau à croix gammée et que sur les stands on trouvait de nombreuses revues négationnistes et antisémites.
On comprend mieux alors pourquoi les appareils photos étaient bannis car 4 mois plus tard en octobre 2009 Fabrice Robert et Philippe Vardon nous jouaient un air totalement différent. Ils annonçaient la transformation du Bloc Identitaire en parti politique, amorçant là un grand virage idéologique et stratégique en déclarant « Nous ne sommes pas des nationalistes… le nationalisme a été un drame pour l’Europe. Nous, nous sommes populistes. Ce que nous reproche l’extrême-droite c’est d’avoir rompu avec l’antisémitisme et l’antisionisme ».
Richard Roudier de son côté, pourtant lui aussi présent au concert de Peyrolles, affirmait au même meeting que « le FN a déshonoré la notion « d’identité « par les déclarations de JM LE PEN sur les chambres à gaz. Il en profitait pour condamner, au nom du BI, la célèbre phrase du « détail » de Le Pen.
A partir de cette date, Vardon va devenir de plus en plus prudent prenant soin de ne plus trop s’exposer officiellement avec les milieux skins nazis. Pourtant ses liens continuent d’exister, comme avec Alex Garcia, dernier guitariste de Fraction à l’origine de la création des Jeunesses Identitaire dont il était le trésorier. Les JI étant domiciliées à une époque à son adresse perso. Fin octobre 2010, Alex était encore présent sur scène, cette fois avec Frakass pour le concert organisé par B&H Midgard près de Montpellier.
Dans la série bonnes relations entre Vardon, les Identitaires et la scène skin néo-nazie n’oublions pas Mickaël Moustier, un ancien des JI (quelle zone ?), chanteur de Hais et Fiers et et de Time Bomb dont le guitariste n’est autre que …. Alex Garcia. Que le monde est petit !
Pour mémoire, le label Alternative-s, descendant direct du label Bleu Blanc Rock de l’époque d’Unité Radicale, fondé par Fabrice Robert avait produit l’un des albums de Hais et Fiers.
Pierre-Louis Mériguet tape l’incruste au RBM
Dans la famille ancien skin-néonazi tentant de se faire oublier et de la jouer petit notable de province, n’oublions pas Pierre-Louis Mériguet. Profitant de la couverture médiatique concernant la courte adhésion de Vardon au Rassemblement Bleu Marine, Pierre-Louis Mériguet, chef de Vox Populi sur Tours, a officialisé la sienne en toute tranquillité.
Moins médiatisé que l’ancien chef d’Unité Radicale, ce monsieur gagne à être connu. Chef du groupuscule local d’extrême droite sur Tours, Vox Populi. Pierre-Louis a un sacré pédigrée.
Il commence à militer sur Châteauroux dans la Ligue National-Catholique et les Loups du Berry. Il quitte la ville en 2003 pour des raisons judiciaires et s’installe sur Tours. Pour plus de détails sur cette période, nous renvoyons sur le dossier réalisé par des militants antifascistes de Tours.
Ancien de la mouvance skinhead NS (comme Philippe Vardon et Fabrice Robert), il a également été l’un des activistes de la scène RIF (Rock Identitaire Français) avec le groupe Insurrection. Groupe qui il faut le dire faisait un peu tache dans la scène RIF qui voulait se la jouer présentable. Le groupe tient plus du groupe RAC que du groupe pop. Sous le nom de scène de « Lapin » il officie au chant et à la guitare. Insurrection a été fondé en 1998, à Châteauroux, par des membres du FNJ, sous la houlette de Paul Thore (le bûcheron sur les albums d’Insurrection, chargé des paroles et du management).
Malgré le nom du manager, le groupe est sur une ligne national-catholique. La première démo a pour titre Honneur et Fidélité (petite référence à la devise SS), et rend hommage au néo-nazi Michel Layoye et au négationniste Vincent Reynouard. Parmi les titres présents sur cette démo on trouve la reprise de « Maréchal nous voilà » ou un morceau sur le « GUD », puis l’album Honneur et Fidélité, Radicalcore, sorti chez Patriote Production, le label du Renouveau Français et Ne plus subir. Le groupe jouera à de nombreuses reprises avec des groupes RAC (voir lien sur rock haine roll). Insurrection était également présent sur la compilation hommage à Légion 88 (tribute do légion 88, sorti chez streetfighting production, le dernier disque puisqu’il arrêtera avec ce disque. Le nom du label n’apparaît pas, on aperçoit juste le logo). Un disque sorti avec l’autorisation du groupe. Insurrection, sans grande surprise y reprend l’un des tubes de Légion 88 Terroristes (aux paroles explicites Terroristes à mort, Immigrés Dehors) un titre qui n’est pas sans rappeler un morceau du groupe de Pierre-Louis, « Invasion », avec ce refrain « Immigrés dehors ».
Pierre-Louis à la convention identitaire d’Orange en 2011
On pourrait parler d’erreur de jeunesse, sauf que Pierre-Louis continue de tourner avec Insurrection. Il a joué en particulier au Local, le bar associatif de Serge Batskin Ayoub, comme on peut le voir sur la photo prise par « un fan », en compagnie de Paul Thor.
Pierre-Louis « Lapin » à gauche et Paul Thore à droite
D’un côté il y a donc le Pierre-Louis de Vox Populi, tentant de nous la jouer cadre identitaire respectable, lorgnant vers un peu plus d’embourgeoisement, en rejoignant le RBM, et de l’autre « Lapin », qui hante les lieux de l’extrême droite radicale avec son groupe de RIC ou de RAC, selon ses préférences. Lapin joue à l’occasion avec Philippe Vardon en concert acoustique ou dans des RAC. Quel dommage que Vardon ait été viré du RBM. Avec Pierre-Louis, ils auraient pu animer les fins de soirées des conventions FN, ça aurait été plus rock ‘n’roll que les Forbans …
Pierre-Louis et Vardon en concert
Ancien Secrétaire Départemental du FNJ du Lot et Garonne, puis responsable du FN et tête de liste pour les régionales en 1992. En 1998, il quitte le FN pour le MNR en fondant son mouvement l’Alternative Nationale, dans le but de regrouper militants FN et MNR sur une ligne « identitaire européenne sans ambiguïté » prônant un « discours radical ». Il publie alors son bulletin La Lettre de L’Alternative Nationale. Devant son refus de rentrer dans le rang, il est exclu du MNR et rejoint Unité Radicale. A la dissolution d’UR, il se rapproche de l’équipe de Militant et profite de son bulletin, transformé en Lettre d’Eddy Marsan, diffusé et financé grâce aux crédits qui lui sont alloués en tant que Conseiller Régional, pour régler ses comptes avec les différentes tendances et personnalités de la scène nationaliste. Ce qui lui vaudra quelques « cassages de gueules » lors de réunions unitaires, comme lors de la journée de l’Identité à Paris en 2003 ! Il semble qu’Eddy Marsan ait disparu des rangs nationalistes, certaines mauvaises langues affirmant que son goût immodéré pour la fête et la vie nocturne[↩]
Pour ceux et celles qui voudraient se rappeler cette folle époque, nous vous invitons à consulter les articles publiés à l’époque dans la version papier de REFLEXes, 1, 2, 3, 4[↩]
Rencontre-discussionen face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
– la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
– et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaires
2024 : vardon est passé à reconquete depuis la photo de vardon derriere bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
Pas de surprise à Bordeaux du côté de l’extrême droite : après avoir été au cœur de la création et de la gestion du bar clandestin « le Menhir », qui jusqu’à récemment rassemblait tout ce que l’extrême droite locale a de plus abruti (militant.e.s royalistes, frontistes, identitaires et néo-nazi.e.s), le front national impose à Bordeaux la présence d’un invité de marque. En effet, Philippe Vardon, vice-président du groupe FN au conseil régional de PACA, animera le 16 novembre prochain en compagnie d’Edwige Diaz (conseillère régionale FN de nouvelle aquitaine) une conférence intitulée : « Comment préparer les prochaines victoires locales ; agir sur le terrain et communiquer. »
Outre l’amateurisme du montage et un sens original de la perspective, ce flyer nous montre un Philippe Vardon à l’image du Front National d’aujourd’hui : propre sur lui, d’allure sérieuse, mais cachant difficilement une réalité nettement plus brutale, nettement moins assumable. Petit retour sur la carrière du personnage.
Philippe Vardon fait ses débuts en politique au sein d’Unité Radicale, organisation nationaliste révolutionnaire dissoute suite à l’attentat de juillet 2002 visant Jacques Chirac, alors président de la république. A partir de 2000, il est également chanteur au sein du groupe de rif (rock identitaire français) « Fraction Hexagone », qui avait défrayé la chronique en 1998 avec le morceau « Une balle », promettant d’assassiner tout.e opposant.e, des sionistes aux marxistes, en passant par les « cosmopolites », morceau qui vaut au groupe d’être convoqué par la justice avant que l’affaire ne tombe à l’eau suite à un vice de procédure.
Philippe Vardon et Fraction Hexagone jouent lors d’un concert Hammerskins au début des années 2000. Paroles inaudibles et saluts nazis sur scène, ambiance garantie. Les Hammerskins, une organisation internationale de skinheads néo-nazi.e.s, ont notamment fait parler d’eux.elles en 2008 lorsque leur branche de Chicago avait tenté à plusieurs reprises d’assassiner Barack Obama, craignant de le voir accéder à la maison blanche.
Avec Philippe Vardon, connu pour avoir longtemps fréquenté la mouvance skinhead antisémite et négationniste. On le voit sur des images diffusées en 1998 brailler une chanson néonazie au milieu d'une forêt de bras tendus. pic.twitter.com/0nKi6B7D2l
Après la dissolution d’Unité Radicale, Vardon, désormais lâché dans la nature, fonde les Jeunesses Identitaires et cofonde en 2003 le Bloc Identitaire (en compagnie d’autres ancien.ne.s militant.e.s d’Unité Radicale, dont Fabrice Robert, lui-même ancien chanteur de Fraction Hexagone). Le Bloc se retrouve alors souvent sous les projecteurs pour son implication dans différentes rixes, agressions et actions coup de poing telles que l’occupation, en 2012, du toit de la mosquée de Poitiers à grand renfort de bannières siglées des symboles du groupe (le sanglier et le lambda grec) et invocation de Charles Martel à la clef.
L’occupation de la mosquée de Poitiers avait été organisée par Génération Identitaire, branche jeune du Bloc.
Le Bloc Identitaire s’est également fait remarquer pour son usage immodéré mais non moins stratégique de la communication sur les réseaux sociaux. Présent.e.s partout, tout le temps, intervenant officiellement ou sous couvert d’anonymat, les militant.e.s du Bloc Identitaire ont également été accusé.e.s par un ancien proche de leurs réseaux [voir ici] de créer de faux comptes sur différentes plateformes (notamment les forums d’organes de presse) afin à la fois de répandre anonymement leur propagande, mais également de donner un effet de masse en postant leurs messages sous de multiples fausses identités.
Loin d’être une pratique exceptionnelle, cette méthode serait même recommandée dans les fascicules de formation internes du Bloc. On peut dès lors imaginer ce que le Front National souhaite enseigner à ses adhérent.e.s/militant.e.s en invitant Philippe Vardon pour disserter sur l’action de terrain et la communication.
En 2013, nouveau coup de théâtre : Philippe Vardon annonce dans un communiqué rejoindre le Rassemblement Bleu Marine, fédération des organisations satellitaires du FN. « Mon adhésion (au Rassemblement Bleu Marine) s’inscrit dans la continuité de mes prises de position depuis deux ans : soutenant Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle, prônant le rassemblement à la tribune lors de la Convention identitaire de l’automne dernier, et participant à réorienter la stratégie du mouvement vers une optique de complémentarité et non de concurrence vis-à-vis du FN » dit-il à l’époque [voir ici], annonçant également avoir quitté la direction du Bloc Identitaire. Manque de bol, dès la parution de ce communiqué, Gilbert Collard, secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, plaide l’erreur administrative et annonce l’annulation de l’adhésion. Le FN n’est pas encore prêt à assumer publiquement la présence d’identitaires parmi ses soutiens et Vardon est laissé seul, comme un enfant à qui on retire sa sucette… avant que Marine le Pen ne revienne discrètement sur la décision et l’accepte finalement au sein du rassemblement.
Deux ans plus tard, il fait son entrée au sein-même du Front National grâce à la très radicale Marion Maréchal Le Pen, attendant tout de même d’être élu conseiller régional sur la liste de cette dernière (en région PACA) pour adhérer au parti.
Vardon trinque-t-il avec Marion à la santé de son passé néo-nazi ?
En procès pour une rixe deux ans plus tôt, il est condamné en 2016 à six mois de prison ferme. Mais un costard cravate semble suffisant pour cacher un skinhead faf, et cette condamnation ne l’empêche pas de gravir les échelons du parti. Conseiller en communication de Nicolas Bay au parlement européen, il est finalement pris en sympathie par la direction du Front National et notamment Marine le Pen, qui l’intègre à son équipe de campagne (cellule « idées et image ») afin de préparer les élections présidentielles de 2017.
Vardon, rhabillé en notable politicien, pavane en compagnie de Marine Le Pen
Le dernier micro scandale portant Vardon à l’attention du public s’est déroulé en mars dernier, lorsque la chaîne de télévision C8 diffuse un reportage en caméra cachée au cœur du FN, et notamment à Nice. Vardon, ignorant la présence de la caméra, laisse parler le sanglier (identitaire) qui est en lui : « Ça va devenir inquiétant, tous les mecs qui me serrent la main, ils sont noirs. » [voir ici]
Racisme, violence, engagement passé à l’extrême droite radicale, repentance factice et spécialisation dans le travail de communication. Philippe Vardon est le rejeton caricatural du Front National, le symbole de la transformation médiatique de ce parti construit par les nostalgiques de l’Algérie française et parvenu aux portes de l’Elysée – de la dague des jeunesses hitlériennes de Jean-Marie le Pen à l’affirmation de sa fille selon laquelle les néo-nazi.e.s ne seraient pas les bienvenu.e.s au sein du FN. Il est également notable qu’aujourd’hui il ne semble utile à aucun média de préciser que Philippe Vardon a ce lourd passé, et que son adhésion tardive au Front National ne représente qu’une courte partie de sa carrière politique.
Edwige Diaz, elle, ne vivra pas une expérience inédite en partageant la tribune avec un skinhead fasciste (si tant est qu’il y ait partage, son nom n’étant même pas précisé sur l’affiche). Après avoir largement fréquenté les membres du bar néo-nazi le Menhir, animé par nombre de militant.e.s du FN, il semblerait qu’elle affirme la tradition locale de lier son parti à tous les crânes rasés qui gênent la progression de celui-ci, sans que personne ne s’en émeuve. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Rencontre-discussionen face à face avec Philippe Vardon, qui démontre
– la difficulté certaine du dialogue entre universalistes et identitaires,
– et la problématique d’offrir des opportunités de tribunes aux idées identitaires=victimaires
2024 : vardon est passé à reconquete depuis la photo de vardon derriere bardela affichés sur écran géant tpmp hanouna à la tv.
Il y a un an et demi sortait le premier dossier sur Vox populi «Vox Populi Turone: l’envers du décor du nouveau fascisme tourangeau». Ce dossier visait à mettre au jour l’idéologie sous-tendue par ce groupuscule et ses liens avec d’autres groupes [le terme “groupe” est imprécis, il est question ici d’une bande, d’un crew, qui participe a des RAC, mais pas d’un “groupe” de musique] d’extrême-droite locaux. A quelques jours de la Gay pride 2013 et du contre-rassemblement organisé par «Le printemps français», faux-nez du groupuscule, ce dossier vise à mettre au jour les liens qu’entretient Vox Populi, derrière son tournant respectabiliste, avec des éléments violents et néonazis locaux ainsi qu’à alerter lespouvoirs publics et le monde politique local sur la violence dont sont porteurs le groupuscule et la mouvance qu’il traîne derrière lui.Ce dossier fait donc suite à un premier, diffusé en octobre 2011, il y sera souvent fait référence. Par soucis de lisibilité, nous ne répéterons pas ce qui est écrit dans ce 1erdossier.
Ce dossier fait également office de réponse au récent reportage de France 3 Centre réalisé par Marine Rondonnier, diffusé le 22 mars sur FR3 Centre, intitulé «Vox Populi, les identitaires à visage découvert» et qui s’avère être un véritable film de propagande involontaire pour Vox populi. Nous montrerons ici que la façade affichée par VP dans ce reportage est un leurre.
Contrairement au 1erdossier, celui-ci ne comporte quasiment pas de noms de famille, seuls quelques noms apparaîtront, la plupart des individus cités ne seront nommés que par leur initiale et/ou leur pseudonyme Facebook (les noms commençant par#indiquent un pseudo). Les individus cités ici possèdent pour certains des enfants, d’autres sont mineurs. Il ne sert à rien de livrer à la vindicte populaire des enfantsnon-responsables de la bêtise de leurs néonazis de parents ou des jeunes encore susceptibles de changer. Nous signalons également que nous possédons une partie des archives de l’ancien blog de Vox populiturone ainsi que les vidéos des Loups Turons qui risquent de disparaître d’internet à la publication de ce dossier. Nous tenons ces documents à disposition, notamment des journalistes souhaitant avoir des données de première main sur l’extrême-droite locale. Bonne lecture, Des antifascistes tourangeaux
“En 2013, à la suite de l’exil de Famine vers l’Auvergne le batteur local, Ardraos (Sünhopfer, Christicide), qui est aussi accordéoniste, devint membre permanent du groupe. Il joue sur Peste Noire (2013) et La Chaise-Dyable (2015).”
source : wikipédia
Octobre 2016 : Peste en Limousin,
jeu de piste jusqu’à Lemovice Crew / Front des Patriotes,
dans une salle des fêtes municipale réservée sous un faux prétexte,
auprès d’une mairie grugée.
Décembre 2016 : Asgardsrei, produit par AZOV, c’est le plus gros rassemblement NSBM, en Ukraine.
Janvier 2017 : rassemblement clandestin Call of Terror,
le jeu de piste emmène en Savoie, vers une salle des fêtes municipale réservée sous un faux prétexte auprès d’un mairie trompée.
Le GUD propose rassemblement autours de Baise ma Hache et Peste Noire
au sein de son local Lyonnais le Pavillon Noir.
KPN Hot Shower 2017 en Italie
KPN @ Zwickau dans l’est de l’Allemagne
KPN à Steelfest 2017 en Finlande.
FIGURE RAC SKINHEAD
Florian DENIS pulse les hymnes de 2 groupes RAC
avec d’autres figures activistes de la mouvance skinhead
spécialistes des rassemblements néonazis clandestins,
à l’échelle française européenne et internationale,
en lien avec les réseaux Blood and Honour et Hammerskins, entre autres :
Lemovice de Limoges
et Wolfsangel,
deux orchestres RAC connus à l’échelle internationale, aux marges des scènes underground et des sous cultures métapolitiques.
LEMOVICE Lemovice est référence identitaire guerrière : Les Lémovices (en latin, Lemovices) sont un peuple gaulois provenant d’Europe centrale puis ayant migré dans l’actuelle région française du Limousin auquel ils ont donné leur nom ainsi qu’à la ville de Limoges. Lémovices provient de lemo « orme » et vices « qui vainquent », et signifie « vainqueurs avec l’orme », l’orme faisant probablement référence au bois de leurs lances
habitué des concerts du Blood&Honour et Hammerskins,
également grosse référence de la scène RAC française le groupe Wolfsangel vient de Bourges, terre contaminée par les agissements d’une bande néonazie gravitant autour du Bloc Identitaire, d’Avaricum, et du réseau néonazi Bourges-Chateauroux-Limoges Ils sont annoncés au programme du prochain Day of Glory du Blood&Honour Hexagone.”source
Wolfangel est actif depuis 2004 dans le centre de la France et a participé à une douzaine de rassemblements rac/naziskinheads plus ou moins clandestins la page facebook Wolfangel expose fièrement l’annonce et l’affiche de peste noire prévu en Norvège dans un cadre 100% metal, mais tout les autres prospectus sans exception sont des appels a rassemblement naziskins plus ou moins clandestins.
La discographie de wolfangel ne comporte que 2 disques, dont un sur le label RAC Pit Records et l’autre sur Pagan Pride productions pour 10 chansons au total les titres : Wolfsangel, Flamme ancienne, Vercingetorix, Wehrwolf, Hommes d’honneurs, Berserker, Nos ancestres, L’épurateur, Unabomber, Combat.
Avec pourtant seulement deux disques bénéficiant d’une mise-en-marché de Pit Records (label spécialisé RAC français depuis 1994), et du label NSBM Pagan Pride, Wolfsangel, Wolfsangel est affiché sur les visuels promotionnels des rassemblements RAC clandestins “28”, Blood and Honour, “crew 38” Crossed Hammer / prospective Hammerskins, … Etc. autours de l’élite skinhead RAC, avec vitrine dite “apolitique” proposant “convention tatouage”, “gala de sports de combats” et “concert Oï!” folklorique.
Le bataillon Azov en 2014 l’a également adopté comme emblème, sur un “soleil noir” …
As a Nazi symbol
The emblems of the National Socialist movement in the Netherlands (1931–1936), and the 2nd SS Panzer Division Das Reich (1939-1945), the 4th SS Polizei Panzergrenadier Division (1939-1945) and the 34th SS Volunteer Grenadier Division Landstorm Nederland (1943–1945)
After World War II, the symbol was used by some Neo-Nazi organizations.
In United States extremist white supremacistAryan Nations organization uses white Wolfsangel symbol with a sword replacing the cross-bar in its logo.[11]
2007 : Rac’NSbm autours de Blessed In Sin / Orthanc / Finis Gloria Dei / Sigillum Diabolicum 08/12/2007 Lyon’s Hall, Lyon
2007 : Rac’NSbm autours de Blessed In Sin / Orthanc / Finis Gloria Dei / Sigillum Diabolicum 08/12/2007 Lyon’s Hall, Lyon
(…) cette soirée organisée par Orthanc se présentait surtout comme un événement black metal avec la présence de membres du ” Concilium ” de la célèbre scène black metal toulonnaise à savoir de Seigneur Voland, Kristallnacht et Blessed In Sin dont les membres ont beaucoup fait parler d’eux entre 1996 et 1997. Les médias se plaisent d’ailleurs toujours aujourd’hui à ressortir ces histoires et de fait cette soirée revêtait peut-être malgré elle une coloration ” nsbm ” qui attira un public consistant, notamment venu du Nord de la France (Tours, etc), faisant figure d’événements puisque les concerts du Concilium se déroulent plutôt dans un cadre privé évitant ainsi tout problème d’annulation ou de parasitage. Le Lyon’s Hall se révélait être le lieu idéal une fois encore pour une telle affiche underground. On peut dire que cette soirée n’a d’ailleurs pas pris de tours « ns » et ce par un règlement explicite sur les billets, signalant que toute provocation serait punie. Ça aurait été en effet bien bête de compromettre toute organisation de concert sulfureux à l’avenir. D’ailleurs comme j’aurai l’occasion d’y revenir, c’est bien plus la réputation sulfureuse de ses membres qui donnait cette coloration ” ns ” puisque dans le contenu on ne peut pas dire qu’il y ait eu quoi que ce soit dans les groupes tant attendus de ” ns “. N’oublions pas d’ailleurs que LF a mis un terme à Kristallnacht pour prendre ses distances avec le nsbm.
Laurent Franchet (dit “Hades”, “LF” ou “Lenrauth”)[1][2]
16/02/2004 Condamnations à de la prison ferme pour menaces de mort, dans la revue Wotan, à l’encontre notamment d’Anne Sinclair et de Patrick Gaubert
(…) C’est donc Sigillum Diabolicum de Clermont-Ferrand, que j’avais raté lors de son ouverture de la soirée avec Peste Noire en juin, qui assurera donc le premier concert de ce soir. Malgré un style visuel assez décousu, avec un bassiste uniquement vêtu d’un kilt et pieds nus, un guitariste chanteur typique black metal en noir avec t-shirt Nargaroth et un autre guitariste avec un style peut-être plus d’assaut. L’unité musicale est cependant bien là : un black metal très classique mais efficace. C’est avec une grande surprise que se termina leur prestation par la montée sur scène d’un invité au chant et à la guitare pour une reprise de Chevrotine, l’une des références du racmetal. Dans le pur style typique du groupe et donc très différent de Sigillum Diabolicum, le chant criard se transforme donc en chant viril et guerrier avec le morceauL’épée à la main qui enthousiasma énormément le public qui connaissait les paroles. [c’est un hymne RAC et néonazi] Je ne saurais dire s’il s’agissait d’un membre de Chevrotine, ou d’un simple ami dans la scène Rac puisque les membres de Sigillum Diabolicum joueraient occasionnellement au sein de formations Rac.
En effet, Ardraos, guitariste et vocaliste de Sigillum Diabolicum est une figure RAC qui pulse les hymnes néonazis des groupes Wolfangel et Lemovice, activistes des mouvances skinhead proches des gangs Blood and Honour, Combat 18, Hammerskins, JNR, 3e Voie, Front des Patriotes, ...etc.
De nos jours, Ardraos et les musiciens de Lemovice et Wolfangel sont affichés comme l'orchestre "historique" de Peste Noire.
Puis les membres du Concilium envahissent la scène pour la représentation de Finis Gloria Dei. Les cinq membres sont loin d’être des inconnus, comportant le trio originaire de Funeral, le groupe pre-Kristallnacht (devenu projet solo ensuite) et la plupart des membres de Seigneur Voland, avec ce soir
LF (Funeral, Kristallnacht, Seigneur Voland, Desolation Triumphalis) à la guitare,
Xaphan au chant (Funeral, Seigneur Voland),
Anthony Mignoni (dit “Xaphan”)[1][2]Condamnations à de la prison ferme pour menaces de mort, dans la revue Wotan, à l’encontre notamment d’Anne Sinclair et de Patrick Gaubert
Condamnation, par la cour d’assises de Colmar, à vingt ans de réclusion criminelle de David Oberdorf pour avoir assassiné de trente-trois coups de couteau un prêtre catholique, le 19 décembre 1996, à Kingersheim (Haut-Rhin). David Oberdorf voulait “s’élever au rang d’Anthony Mignoni”, qui l’avait initié au satanisme.
Condamnations à de la prison ferme pour des membres qui se sont livrés à une profanation sataniste, à Toulon, dans la nuit du 8 au 9 juin 1996: Anthony Mignoni[1], Christophe Magnoni[1], Émilie Dervillers et Laurence Scharples.
Black Christ à la guitare (Funeral, Blessed in Sin)
Christophe Magnoni (dit “Black Christ”)[1][2]
Condamnations à de la prison ferme pour menaces de mort, dans la revue Wotan, à l’encontre notamment d’Anne Sinclair et de Patrick Gaubert
Condamnations à de la prison ferme pour des membres qui se sont livrés à une profanation sataniste, à Toulon, dans la nuit du 8 au 9 juin 1996: Anthony Mignoni[1], Christophe Magnoni[1], Émilie Dervillers et Laurence Scharples.
et Hayras à la basse (Seigneur Voland, Blessed in Sin et son excellent projet solo Hayras).
Bref le meilleur de la scène black française underground. Cela va sans dire qu’on est bien loin des concerts black metal stars qui passent au Transbordeur avec leur coté aseptisé, et loin également peut-être des mises en scène certes charismatiques d’un Gorgoroth tellement programmées et soignées. Ici, place à l’authenticité, un véritable début de show après balances, réglages et décors effectifs, un changement de guitare pour LF lors d’un morceau qui revient non équipé de la sangle, ou les petits problèmes avec la projection du film n’entament en rien la qualité de cette authentique prestation de black metal, avec maquillages et look loin du cirque des gros groupes. C’est d’ailleurs ici un style de black bien différent du son typique Kristallnacht / Seigneur Voland. Leur premier album, sorti chez Aura Mystique, Goat : father of a new flesh, propose un black metal cru, primitif, teinté de thrash au concept purement satanique et instinctif cette fois-ci, s’influençant de vieux groupes comme Beherit, Blasphemy (dont LF portait un t-shirt à son honneur) ou Bestial Summoning. Très franchement, je préfère leurs autres projets mais je dois avouer que j’ai bien apprécié la prestation, mieux que sur le CD. Je soulignerai notamment l’exécution du très bon Behind the rooting sun of human desolation. Le côté cru crée une atmosphère plus parlante sur scène, à mon avis, et c’est d’ailleurs une très bonne idée qui y contribue que de projeter un film en fond, pratique que l’on voit plutôt dans les prestations d’indus. Il s’agit en fait des travaux cinématographiques réalisés par Xaphan, sous le nom de Baron Saturne (qui tire son nom d’un personnage d’une nouvelle de l’excellent Villiers de l’Isle-Adam) où l’on peut voir des images blasphématoire, par exemple avec une sœur (ou plutôt une luciférienne s’habillant en sœur) en train de se faire pénétrer. Des images de cérémonies blasphématoires mêlant sexe violence et satanisme mais également des montages comme certaines images prises entre autres de l’excellent film expérimental de 1991 Begotten. Ou encore des images de l’enfer de Bosch sur le morceau du même nom. Une bonne prestation authentique et crûe, bien loin de parfois pitoyable groupes old school.
Finis Gloria Dei et Blessed In Sin ayant des membres en commun, la prestation d’Orthanc s’impose entre les deux. Et c’est avec surprise qu’on découvre, après une intro de musique classique intronisant les musiciens, pendant laquelle le Maréchal reste fièrement debout devant sa batterie, que le groupe jouera sous forme de duo, à savoir donc le Maréchal à la batterie et parfois au chant et Hrafnagud, habituellement bassiste, qui ce soir se chargera de la guitare et du chant et jouera le rôle de deux musiciens passant d’un micro à l’autre.
Je ne sais pas si c’est le show de Nuit Noire en juin qui leur a montré la possibilité de jouer en duo et sans basse. Mais il faut l’avouer, comme l’ensemble du public présent ce soir l’a aussi remarqué, qu’ils ont vraiment bien assuré et je pense qu’on peut les féliciter. Leur ” pure french black metal ” se révèle d’ailleurs de qualité. Et on retrouve bien un peu le son de la scène toulonnaise dans les guitares. En somme du bon black avec une touche rac notamment dans le chant, toujours plus présente dan leur musique, et très bien mariée, une très bonne évolution. On saluera, tout comme le public, l’excellente reprise de Stahl Blitzt Kalt du Absurd deuxième époque (la meilleure) extraite de Totenlieder (2003), chantée en allemand comme il se doit.
Orthanc a en fait joué avec Absurd lors d’un festival en Roumanie cet été. D’ailleurs, avec leur mélange de rac et de black, Orthanc pourrait devenir les Absurd français. L’avenir le dira puisqu’en plus de 10 ans avec une pause et pas mal de changements de line-up, le groupe mené par le Maréchal n’a pas trop de compositions à son actif, malgré une prestation consistante avec notamment Nos paradis perdus. Mais on ne saurait que l’encourager dans sa voix actuelle.
La tête d’affiche est sans conteste Blessed In Sin, qui existe depuis 1993, comme le rappellera à la fin le chanteur, ayant toujours tourné autour de la fratrie de Over Lord Nasty Metatheos au chant
David Magnoni (dit “Overlord Nasty Metatheos”)[1][2]
Condamnations à de la prison ferme pour menaces de mort, dans la revue Wotan, à l’encontre notamment d’Anne Sinclair et de Patrick Gaubert
et de Black Christ à la guitare, et qui a fait coulé beaucoup d’encre.
Christophe Magnoni (dit “Black Christ”)[1][2]
Condamnations à de la prison ferme pour menaces de mort, dans la revue Wotan, à l’encontre notamment d’Anne Sinclair et de Patrick Gaubert
Condamnations à de la prison ferme pour des membres qui se sont livrés à une profanation sataniste, à Toulon, dans la nuit du 8 au 9 juin 1996: Anthony Mignoni[1], Christophe Magnoni[1], Émilie Dervillers et Laurence Scharples.
On en verra notamment des extraits de la presse métallique avec une certaine mise à dos, puisque Blessed In Sin a aussi eu la bonne idée d’agrémenter sa prestation de films en fond ainsi que d’une étrange statue grecque sur la scène. Là aussi ceux qui s’attendaient à trouver du NS seront déçus. Blessed In Sin, à l’image de la pochette de Honor the anus of Mary (morceau non joué ce soir), c’est avant tout un univers fait de lubricité et de blasphèmes et d’une fustigation du judeo-christiannisme dans cette optique. Ainsi, après des images de guerriers grecs semble-t-il, on a eu droit à des scènes pornographiques antiques faites notamment de cunnilingus ou encore à la scène théâtrale libertine du film Eyes Wide Shut. Les images prennent plus tard un côté plus mystique ou ésotérique, un clip évoquant également une emprise franc-maçonnique. Sur la fin, il s’agira d’un hommage aux premières années troubles du black metal, un hommage notamment à Euronymous dont Metatheos portait un t-shirt à son effigie et à la polémique anti-Burzum qui a suivi. Musicalement là aussi, il ne faut pas s’attendre à du black rentre-dedans ou raw. Blessed In Sin, comme il l’a montré entre autres par ses deux albums Melancholia et Par le sang du Christ, c’est avant tout du black avec des influences heavy, thrash et un côté atmosphérique (d’ailleurs peut-être un peu trop simple). De la scène du Concilium, c’est le groupe le plus ancien et le plus metal si je puis dire. On peut en fait y ressentir une influence très nette du style de black metal pratiqué par Rotting Christ. Je pense qu’une partie du public non connaisseur, c’est un peu vidée sur la fin, du fait que Blessed In Sin ne fait pas dans le black violent ou malsain. La prestation en elle-même a d’ailleurs un côté plus festif, là où Finis Gloria Dei ne fait pas dans la communication. Blessed In Sin en est bien plus friand. Metatheos communique énormément avec le public, peut-être trop, soulignant à de nombreuses reprises qu’on était le meilleur public, et c’est certain que le public de ce soir était un public black metal et pas le métalleux de base en sortie. Mais peut-être qu’il en fait un peu trop avec des ” allez Lyon, allez Lyon ! ” qui donnent un coté un peu festif. Cela vient peut-être d’une certaine sociabilité du Sud, pour décupler l’ensemble du public après une soirée bien remplie, et une prestation très consistante d’une durée de 1h30, avec rappel offert d’un titre déjà joué en notre honneur. Les membres du Concilium étant présents ce soir, j’ai cependant pensé que ça aurait pu être une occasion formidable de jouer quelques hymnes de Seigneur Voland ou Kristallnacht pour clôturer en beauté cette très bonne soirée.
5 novembre 2010 : Rassemblement NSBM autours de Aorlhac + Peste Noire + Ornaments of Sin + Sombre Chemin
2011 : RAC en $outien aux néonazis prisonniers
concert néonazi en mars 2011 :
Le titre de la soirée annonçait le but de l’organisation de ce concert : « soutien financier et moral aux néonazis incarcérés récemment pour faits de violences en Franche-Comté et à Lyon ».
Bien que non signée, l’affiche ne laissait aucun doute sur l’identité des organisateurs. Parmi l’extrême-droite alors présente en Franche-Comté, il existait une organisation qui réunissait les plus extrémistes des fascistes, militants de la cause nazie et de la suprématie blanche, connue sous le nom de Radikal Korps.
Le dossier monté par le CVA FC (Comité de Vigilance Antifasciste Franche-Comtois) démontrait que si le Radikal Korps était à l’origine de cette soirée ce fut le groupuscule Sédition Séquane qui en était le réel maître d’œuvre.
2011 RAC sequane
sur la page facebook de Sédition Séquane on pouvez voir le flyer pour un concert qui a déjà eu lieu dans l’est de la france et organisé par une mystérieuse « werhwolf produktion » :
Pour nous, il s’agit d’un projet du groupuscule Rac’NSbm bisontin Werwolf Séquania qui multiplie les appellations et vitrines pour brouiller les pistes.
Pour ce concert, les groupes annoncés étaient déjà présents sur le flyer du rassemblement “prisonniers” en mars 2011. Ce qui donne à ce concert un petit air de week-end en famille.
Le flyer est apparu une dizaine de jours avant la date, ce qui est court pour ameuter du monde. L’information a été publiée sur le site de Sédition Séquane ainsi que sur de nombreux sites néonazis nationaux et internationaux.
2011 Lemovice RAC chez Batskin
Le batteur de Peste Noire, Wolsangel et Lemovice affiché dans la presse
Le coup d’envoi de la nouvelle campagne de recensement vient d’être donné. Depuis jeudi, quatre agents sont sur le terrain. Ils ont 785 logements à sonder avant le 23 février.
Tous les ans, 1\8 e de la population riomoise est recensée. Au bout de cinq ans, L’INSEE dispose ainsi d’un échantillon de 40 % qui lui permet de publier des chiffres précis. Tout part d’un véritable travail de fourmis, sur le terrain, mené par les agents recenseurs. Ceux-ci ont été recrutés suite à un appel à candidature au sein du personnel municipal de catégorie C.
785 foyers tirés au sort par l’INSEEDepuis jeudi, Marie Bresson, Pascale Roy, Florian Denis et Thierry Veysset, coordonnés par Isabelle Brunel, sillonnent les rues de Riom. Ils ont 785 logements à recenser avant le 23 février. Ces foyers, répartis sur l’ensemble des quartiers de la ville, ont été tirés au sort par L’INSEE.
Après une première tournée de reconnaissance, les agents ont déjà déposé un courrier pour informer les habitants de leur futur passage. Cette information est primordiale pour écarter tout malentendu ou fraude et pour que les agents puissent recevoir le meilleur accueil possible. Ceux-ci disposent d’une carte officielle, signée du maire, pour s’identifier et rassurer les plus sceptiques.
Ne bénéficiant pas d’une mise à disposition, Marie Bresson, Pascale Roy, Florian Denis et Thierry Veysset doivent effectuer leur tournée en dehors de leurs heures de travail. Plutôt en fin de journée et les week-ends donc. Mais ils ne cachent pas qu’il est de plus en plus difficile de trouver les gens à leur domicile. Pour solutionner ce problème, l’an prochain, Riom devrait faire partie du lot pour tester le recensement en ligne.
Sébastien Legentil skinhead Bourges FDP Front des Patriotes Bourges Wolfsangel Martel en Tête
Legentil skinhead réalisait déjà un fanzine de musique néonazie, Sound of Hammer, et traînait dans la mouvance nationaliste, en particulier autour de la revue Réfléchir et Agir et du groupuscule nationaliste-révolutionnaire Unité radicale, dont certains dirigeants, comme Fabrice Robert, fonderont en 2002 le Bloc Identitaire [2].
Legentil a d’ailleurs fait venir dans la région Fabrice Robert et son groupe de RAC [3]Fraction Hexagone en octobre 1995, pendant le Printemps de Bourges. Notre mélomane s’est ensuite rapproché de Terre & Peuple, tout en poursuivant ses activités musicales, en devenant le chanteur (catastrophique) du groupe de metal Wolfsangel, dont le nom désigne un symbole utilisé par la division SS Das Reich, repris fréquemment par des groupes d’extrême droite, comme Svoboda en Ukraine, par exemple.
Legentil a participé à un groupe de “nationalistes autonomes” (comprendre : des skins fafs sans amis) appelé le Front des Patriotes, et qui regroupait principalement des militants de Limoges et de Bourges, dont Loic Delboy, responsable en France du réseau néonazi Blood & Honour. Le groupe a participé, en 2013-2013, aux marches parisiennes organisées le deuxième week-end de mai par Serge Ayoub, dirigeants du groupuscule Troisième Voie, auxquels appartenaient les responsables de la mort du jeune antifasciste Clément Méric.
RAC @ Varsovie
Le batteur de KPN Peste noire, Lemovice et Wolfsangel encore affiché dans la pressele 31 octobre 2013, Toussaint chrétienne et samhain völkisch, le journal local La Montagne publie un article au sujet de l’employé au poste de gardien du cimetière de Riom département du Puy-de-Dôme, en région d’Auvergne-Rhône-Alpes dans l’aire urbaine de Clermont-Ferrand, depuis 2009 qui affiche Florian DENIS en photo
Le gardien de cimetière et le profanateur de tombe font un disque avec Famine de Peste noire dans l’orchestre mis en marché sous l’étiquette de Mesnie Herlequin
“Famine” de Peste Noire
“Ardraos” de Peste Noire + Lemovice + Wolfasangel
Sün,
“HGH”
et l’Acte Final du disque affiche même Xaphan !
Anthony Xaphan Mignoni, Figure NSBM, Hammerskin et profanateur de tombes.
Anthony “Xaphan” Mignoni est un membre de Funeral, renommé “Kristallnacht” ensuite, des fils-de-Burzum, le premier orchestre NSBM français selon la légende, et de NSBM hitlérienne plus particulièrement, est devenu célèbre avec l’affaire médiatique de la profanation du cimetière de Toulon, dont l’enquête policière a révélé les fanzines white-power et le réseau Charlemagne Hammerskins.
Le Toulonnais fait encore parler de lui en 2004. Il est condamné à de la prison avec sursis pour « diffusion d’une revue exhortant à la haine raciale et l’antisémitisme, apologie de crimes contre l’humanité » et de nouvelles profanations de sépultures commises en 1997.
Quenelle Division
Lemovice RAC chez Batskin @ Berzy
Rassemblement international autours de la musique RAC de Lemovice chez Batskin : groupe de RAC de Limoges, les Lemovice. Le groupe Lemovice s’est formé à l’origine à la fin des années 90 et est aujourd’hui l’un des groupes RAC français les plus actifs, avec plusieurs concerts à l’étranger. Très lié au Front des Patriotes [2], Lemovice a également un pied dans la scène NSBM (National Socialist Black Métal) puisqu’une bonne partie des musiciens du groupe viennent de cette scène.
Même si les concerts au local des Praetorians à Berzy le Sec n’attirent pas la foule, c’est toujours un moyen de remplir les caisses du local, surtout avec un public venant d’Allemagne, de Belgique, des Pays Bas ou du nord de la France. En une année, ils ont pu accueillir plein de petits groupes de la scène RAC, qui tournent surtout dans les concerts Blood & Honour en Europe. En juillet 2015, un groupe allemand de Brême – Endstufe – était passé faire une prestation. Ce vieux groupe néonazi est un habitué de ce genre de concert. Les mois qui ont suivi, ce sont des groupes anglais, Code 1 et Tattooed Mother Fuckers, un autre vieux groupe lui aussi habitué des saluts nazis. Plus récemment, en mai, ce sont les Battle Dogs qui étaient invités (ils avaient joué en 2014 près de Lyon, pour Blood & Honour Héxagone).
Les sous-titres écrits ne correspondent pas exactement aux propos tenus.
“un prieuré du 11ème siècle … j ai racheté y’a pas longtemps à un propriétaire étranger. C’était important pour moi en tant que français, de Bourbonnais de se réapproprier le patrimoine dilapidé aux étrangers …” source youtube : 6’30 de la vidéo.
Wolfsangel RAC @ Ucodel
Le Samedi 9 Avril 2016 est prévu un concert de rock néo-nazi sur l’agglomération
toulousaine , annoncé tel quel :Organisé par l’UCODEL, une association/groupe
d’extrême-droite radicale régionale, ce concert devrait avoir lieu dans leur local : 74B Avenue du Lauragais, 31320 Castanet-Tolosan. Attention ! Le 74b av du Lauragais est une impasse dans laquelle se trouve plusieurs maisons. Les voisins et riverains sont les premiers à subir la présence des nazis dans l’une de ces maisons. Inutile de leur rajouter de la peine avec des dégâts collatéraux ou en commettant de bêtes erreurs. Castanet-Tolosan, c’est la porte sud-est de Toulouse,
par la D813. Les nazis y ont ouvert un local depuis mars 2015. Et là c’est le premier concert de cette envergure qu’ils y organisent : 2 têtes de la scène
RAC française et un groupe international.
Wolfsangel : habitué des concerts du Blood&Honour et des Hammerskins, également grosse référence de la scène RAC française, le groupe Wolfsangel vient de Bourges, terre contaminée par les agissements d’une bande néonazie gravitant autour du Bloc Identitaire, d’Avaricum, et du réseau néonazi Bourges-Chateauroux-Limoges. Ils sont annoncés au programme du prochain Day of Glory du Blood&Honour Hexagone
KPN Peste Noire recrute un orchestre pour faire des concerts
Peste en Limousin
Il y a peu de temps nous vous parlions du groupe de black métal Peste Noire, un de leur concert était prévu en Limousin. Finalement il aura bien eu lieu dans une salle des fêtes d’un village de la Haute Vienne, à 20 km à l’Est de Limoges. Ce concert aura été organisé par l’intermédiaire du Front des Patriotes. Le blog Anti Peste Noire en a fait un compte rendu, nous en reprenons des extraits :
Peste Noire a fait son premier concert en Limousin, organisé par le Front de Patriotes FDP qui a bénéficie de la mise à disposition d’une salle des fêtes municipale pour un rassemblement autours de musiques nazi, en réservant la salle pour une fête d’anniversaire privée, prétexte frauduleux et mensongé.
Privatiser sous un faux prétexte,
occulter un rassemblement autours de musiques nazi annoncé publiquement depuis des mois,
cacher la nature idéologique anti-républicaine,
parader en milice de sécurité,
puis s’en féliciter après-coup
ne sont pas des gestes “ respectueux “, surtout pas dans le cadre d’utilisation d’une infrastructure municipale, ce sont des manœuvres frauduleuses que les autorités ne semblent pas relever.
Il est pourtant connu que les réseaux naziskins dissimulent leurs rassemblements dans des salles municipales, sous forme de privatisation pour des anniversaires. (Torchefelon)
En Europe de l’est et en Italie, les réseaux naziskins Blood and Honor, Hammerskins, … font affaires localement avec les figures NSBM depuis une petite quinzaine d’années, et sont dénoncés à juste titre. En France aussi des business ont lieu entre skinheads et black metal : le local picard de Serge Batskin Ayoub a aussi accueilli des groupes NSBM, dont Baise ma Hache et son chanteur membre de Kommando Peste Noire, en 2016. Peste Noire qui annonce aussi travailler avec Blood and Honor, Hammerskins, FDP, …
La musique nazi de Peste Noire est en guerre contre les valeurs républicaine, et profane ses symboles, avec ses propos orduriers, sexistes, vulgaires et insultants : Le chef de la bande Peste Noire déclare dans ses paroles “ je suis le fist dans le cul de Marianne ” et pourtant la salle des fêtes municipale, infrastructure de la Mairie, représentante de la République, a été mise-à-disposition quand même, Marianne est bien indulgente et le maire peu informé sur la musique nazi.
Paroles peste noire
Tiré d’une chanson de Peste Noire “Casse Pêches Fractures et Tradition”
Les organisateurs La logistique vente de bière à la pression, service d’ordre, service de sécurité, accueil et fouille du public, organisation, … sont prises en main par les membres des bandes Front des Patriotes (fdp) et Lemovice crew, tout proche. Peste Noire a l’air satisfait de l’organisation : “ Nous y sommes accueillis par un service d’ordre, chargé de la sécurité du site, du public, mais aussi de garantir le calme vis-à-vis des riverains, zone résidentielle oblige ” … “ nous faisant oublier que l’endroit est probablement utilisé par les écoliers pour la traditionnelle représentation de fin d’année ! ”. La scène du concert sera décorée de bannières géantes de totenkopf et de croix celtique.
Le Front des Patriotes a encore récemment essayé de faire parler de lui, en se filmant en train de salir, un futur centre d’accueil pour réfugiéEs.
front des patriotes limoge
Le 25 octobre 2016 Le front des Patriotes revendique en vidéo des actes contre les centres d’accueil et d’hébergement sur son blog, sur youtube et sur sa page facebook.
Pour finir sa prestation, Peste Noire remercie l’organisation et demande au principal intéressé Nicolas Pilven le chanteur du groupe de RAC (Rock Against Comunism) Lemovice de Limoges (dont il tient un stand situé à l’entrée de la salle) de montée sur scène. Le leader de Peste Noire et le chanteur de Lemovice feront un ultime titre, une reprise de l’Epée en Main de Chevrotine.
famine peste noire Nicolas Pilven du Lemovice Crew
“… Toi le jeune loup du Führer tu n’as jamais faibli devant tes ennemis tu es resté debout le bras tendu la tête haute une flamme dans le regard pour ta nation tu as combattu pour ta nation tu as vaincu repose en paix brave guerrier. “ paroles de L’Epée en Main de Chevrotine
Rassemblement contre Peste Noire
peste-noire-not-welcome
Le lieu exacte du concert n’ayant été connu seulement 3 heures avant le commencement, un rassemblement s’est quand même improvisé réunissant une vingtaine de manifestantEs, dans la petite ville voisine d’Ambazac. C’est sous une banderole “Peste Noire not welcome, pas de fachos chez nous”, qu’ils et elles se sont rassembléEs, à la suite de ce rassemblement, la banderole restée sur place a été récupérée et montrée comme trophée lors du concert.
Plus d’infos sur cette soirée et les différents articles de presse régionaux sur le blog Anti-Peste Noire.
La photo de groupe en souvenir avec la banderole “peste noire not welcome / pas de fachos chez nous” déchirée en trophée. La scène du concert sera décorée de bannières géantes de totenkampf et de croix celtique.
Peste Noire choisit de marquer son premier concert non-interdit par un hommage au groupe “Raciste et Fier” du nom de “Chevrotine”
Peste Noire / Lemovice a interprété l’hymne néo-nazi des militants identitaires et des skinheads patriotes.
paroles : L’Épée en Main
Bravant nos peurs et l'inconnu
dépassant toujours nos limites
comme de beaux chevaux sauvages
indomptables et incontrôlables
ces frères combattront jusqu'au bout
ces frères qui ont l'épée en main
jeunes combattants de l'occident
morts pour leur sol et pour leur sang
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerriers
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerriers
emmènes les avec toi au walhalla
l'heure du jugement est arrivée
tout les lâches vont devoir payer
pour leur traîtrise et leurs péchés
devant Odin ils vont trembler
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla
Valkyrie vient chercher tes fidèles guerrier
emmènes les avec toi au walhalla
Toi le jeune loup du Führer
tu n'as jamais faibli devant tes ennemis
tu es resté debout
le bras tendu
la tête haute
une flamme dans le regard
pour ta nation tu as combattu
pour ta nation tu as vaincu
repose en paix brave guerrier
Chevrotine, groupe RAC auquel Peste Noire rend hommage pour son premier concert est aussi fâcheusement connu pour son premier disque intitulé “Raciste et Fier” dont la pochette est illustrée d’un dessin figurant des membres du Ku Klux Klan célébrant le lynchage de victimes pendues et traînées derrière une voiture dont le chauffeur fait le salut nazi, bras tendu.
“C’est en fin de set que Famine invite un autre de ses amis à monter sur scène, le chanteur des Limougeauds de Lemovice (dont le stand de merch est d’ailleurs situé dans l’entrée de la salle) pour reprendre l’un des hymnes du RAC, L’Épée en Main de Chevrotine. Ne connaissant absolument rien au RAC, il faut dire que l’annonce de cette reprise m’a rendu quelque peu dubitatif, mais il n’en fut rien. Le morceau était entraînant, guerrier, et le public était en feu, quelques jours après le concert, le fameux refrain (« Valkyrie, viens chercher, tes fidèles guerriers!!!!!! ») reste encore dans ma tête.”
“Citer les paroles d’une chanson glorifiant des crimes contre l’humanité comme l’a fait Loïck en occultant les passages sulfureux et explicites, cela présente à la fois l’avantage de ne choquer personne, et le risque d’irriter certains lecteurs qui verraient dans cette façon d’écrire un déguisement sous les meilleurs auspices d’une propagande nauséabonde.” scholomance webzine
“Y a eu quelques bras tendus mais j’aurais pensé qu’il y en aurait plus que ça, mais dès qu’ils ont fait le morceau de RAC là, je crois que c’était le chanteur de Lemovice le mec qui est venu chanter sur ce morceau, ça a rameuté tous les skins de la salle devant la scène, là ils se sont un peu excité mais globalement ça allait sinon ”
Décembre 2016 : Rassemblement Rac’NSbm en Ukraine
Kiev 2016 – Florian Denis pulse les hymnes Rac’NSbm de son Kommando Peste Noire Feat. M8l8th et Lemovice avec Aleksey Levkin de AZOV, Ludovic “Famine” Faure”, Nico Lemovice, Bjorn Vermine de Wolfsangel, … @ Asgardsrei, le plus gros rassemblement Rac’NSbm
Nicolas Pilven figure RAC de Lemovice prend soin d’afficher son étendard siglé de la marque fafwear et promotion des rassemblements RAC clandestins autours de combats clandestin de MMA en partenariat avec BHH en Rhones Alpes entre 2014 et 2016 Pride France sur scène pendant l’hymne RAC collectif avec Aleksey Levkin de M8l8th qui produit la soirée sous l’égide de AZOV, et l’orchestre Rac’NSbm Bjorn Vermine, Snorr Le Porc et Florian Denis de Wolfsangel et Lemovice autours de Peste Noire.
En 2017 les RAC n’ MMA seront concentrés en Savoie sous le nom Hardcore Wave
Thorwald BMH de Savoie
2017 – Rassemblement NSBM clandestin Call Of Terror
En Savoie, le maire de la commune de Saint-Genix-sur-Guiers est tombé des nues quand il a su que sa salle communale avait servi de salle de concert à des groupes affiliés à l’extrême droite radicale de sensibilité néo nazie. Lui pensait autoriser un simple rassemblement de motards. France 3
Le maire (socialiste) de la petite commune de l’Avant-pays Savoyard constate qu’il « s’est fait gruger. J’en suis désolé. J’avais donné mon accord pour une réunion de motards. Je me suis d’autant moins inquiété qu’il n’y a pas eu de bruit et que personne n’est venu se plaindre. Je suis passé le lendemain matin où j’ai constaté que tout était en ordre. On s’est fait piéger. »le Dauphiné
Concert privé, avec info gardées secrètes jusqu’à l’après-midi de l’event. Une petite excitation, l’impression d’attendre l’infoline 3672## pour aller en teuf dans les années 2000 et d’éviter les flics.
Un mail et nous avons le lieu, l’heure et les infos quelques heures avant l’ouverture des portes.
« 18h30 à la salle des fêtes communale Jean Bouchard à St Genix sur Guiers, vers la Tour du Pin dans le 73. Pas d’appareil photo, pas de portable également pour éviter les photos / vidéos bien sûr, et…. pas de couteau. » WTF, ça sent la soirée zen.
On arrive à 20h30, les portes ouvriront quelques minutes plus tard. Il y a une énorme file d’attente devant la salle des fêtes du bled, tous sirotant des bières par -5 °. Le public encaisse calmement les deux heures de retard.
L’ambiance a l’air plutôt tranquille bien que l’on croise pas mal de regards un peu paranos et qu’une certaine tension plane vue l’affiche plus que controversée. Je ne fais pas trop gaffe aux patchs et logos de hoody mais tout le monde est sur son 31 pour l’occasion.
Entrée dans la salle. Il y a tout un staff avec des brassards orange et un service de sécu avec détecteur de métaux. Mais ils font uniquement des palpations à l’arrache. Il y a un scan électronique de ticket mais il ne marche pas.
Tout ça parait un peu en carton, du coup.
Je commande une bière, le mec au bar a une croix gammée tatouée dans le cou et un insigne SS de l’autre côté mais il a une attitude assez sympa. A l’évidence il a un petit souci de mémoire vive et il aime bien la muscu. Ce gros cliché m’amuse.
On rentre dans la salle.
Les groupes ont affiché leur drapeau à l’étage où se vend le merchandising. J’y fais un tour. Assez impressionnant.
Propagande identitaire et appel à la violence
En 2017, apparemment faire un salut nazi à 500 est acceptable et autorisé dans une salle des fêtes en France (même si c’était indiqué « soirée privée »).
Les concerts vont attaquer avec 3 heures et demi de retard. Il est plus de 22h30. Baise Ma Hache (BMH) d’Annemasse (74) ouvre le bal. Tendance savoisiens séparatistes à en croire leur visu arborant la croix de Savoie.
On voit leur logo de partout, un mec sur trois a un t-shirt, un sweat ou un patch dans le dos à l’effigie du groupe, on se dit que ça doit valoir le coup vu la variété de merchandising et la quantité achetée par les fans.
Leur graphisme est assez bien foutu. En revanche les slogans sont très explicites : appel à la violence du type « une lame pour les infâmes » et des illustrations de guerrier type « croisé » plantant un couteau dans l’œil d’un mec enturbanné.
Leur logo est une hache et un fémur = référence aux jeunesses hitlériennes.
C’est un show catastrophique. Les grattes sous mixées ne sont pas carrées du tout, surtout côté jardin qui est plutôt rythmique, et la batterie plus qu’approximative. Pas de basse.
J’essaye de ne pas prêter trop attention au discours qui parle surtout d’un grand hiver qui arrive pour le premier morceau… Mais difficile, vu que le chanteur répète ces quelques phrases en boucle. Ça martèle le crane avec des rimes en français dignes d’un enfant de 12 ans.
À l’évidence, ce sont des zicos en carton ou ils n’ont jamais répété. Fin de leur concert avec très peu d’applaudissements qui se sont épuisés très rapidement au fil des morceaux, mais beaucoup de mains droites tendues pendant.
Ils rejouent quand même une de leur zic déjà interprétée 15 minutes auparavant, non sans avoir passé une minute à se mettre d’accord sur le titre, ce qui montre l’étendue de leur répertoire et le professionnalisme du groupe. Après tout avec plus de 3 heures de retard, on n’et plus a 5 minutes près pour les 3 groupes a venir.
Je les rebaptise naturellement « Baise Mon Cash ».
Quelle arnaque, si on peut appeler ça un groupe. C’est clairement de la propagande identitaire séparatiste et de l’appel à la violence qui font leur 6000 likes sur Facebook. Artistiquement, c’est le désert du Sahara. Ça promet pour la soirée.
Rue89Lyon
GUD Lyon propose rassemblement autours de Peste Noire et Baise ma Hache
Hot SHower 2017
15 avril 2017 KPN @ Hell Unleashed à Swikau, ville-fief des terroristes néo-nazisNSU, en Saxe, à l’est de l’Allemagne que les néonazis locaux appellent “Zone libéréenationale” (“national befreite zone”)
Steelfest 2017
autres groupes de Florian DENIS :
Aorlhac, folklore local toulousain d’Aurillac …un jour famine de peste noire, cherchant des musiciens, les a recrutés et ils ont commencé à s’impliquer politiquement, toute la troupe est devenue très active dans l’extrême droite.https://youtu.be/7Nr_SjQVyusArdraos est affiché sur youtube enregistrant les blastbeats qui pulsent les chansons du groupe black metal régionaliste Aorlhac – Aurillac en patois – qui propose sa vision völkisch, dans posture teintée de régionalisme identitaire mythologique et médiéval anti-judéo-chrétien comparable à la démarche de Burzum.Aorlhac est surtout connu comme LE groupe du batteur de Peste Noire : Ardraos, Florian Denis, qui est aussi LA figure RAC en tant que membre de Lemovice et Wolfsangel. Tous vus sur scène dans les pires rassemblements Rac’NSbm de ces 10 dernières années au moins, Peste en Limousin, Call of Terror, Asgarsdrei, Hot Shower, chez Batskin, avec Lemovice et Wolfsangel, autours des gangs skinhead Blood and Honour et Hammerskins, … etc. même à l’étranger, en effet.
Florian Denis enregistre des chansons avec Aorlhac, qui sont diffusées sous la forme de disques, mais parfois aussi performées sur scène lorsque le groupe s’affiche dan le rassemblements mélant spiritualité völkisch et métapolitique black metal : Aorlhac monte sur scène une fois avec Florian Denis en tant que batteur une fois en 2018 et en exclusivité dans le rassemblement völkisch “secret” autours du rituel d’une rune enflammée sur un bûcher produit par “les acteurs de l’ombre” sous le titre “feux de beltane”
2019 lemovice à bordeaux
SUHNOPER : projet solo, référence allemande à la théologie chrétienne “lustration” “cérémonie de purification” dans un contexte très très idéologique, jargon nazi de toutes façons …
La Hammerskin Nation, l’une des plus importantes organisations néo-nazies au monde, organise ce week-end un rassemblement européen quelque part dans le Pyrénées-Orientales.
La Hammerskin Nation, fondée en 1988 au Texas, aux Etats-Unis, regrouperait actuellement environ 100 000 personnes à travers le monde.
Affiliée au Ku-Lux-Klan et à l’ANP (le Parti Nazi Américain), l’organisation prône la suprématie de la race blanche. Adolf Hitler (alias 8 8, dans le code des néo-nazis, pour Heil Hitler, le H étant la huitième lettre de l’alphabet) est le maître à penser des membres des Hammerskins. Les plus impliqués d’entre eux arborent généralement un tatouage 8 8 pour signifier la référence à Hitler.
Une organisation présente dans neuf pays d’Europe
L’émanation française de la Hammerskin Nation, fondée en 1999, est la plus ancienne organisation skinhead existant en France, comme il est indiqué sur leur site. Il y est précisé aussi que l’organisation ne se considère pas comme un parti politique mais plutôt comme un regroupement de personnes partageant l’idéologie néo-nazie.
En France, leur présence est connue principalement en Lorraine, où le mouvement possédait un local, désormais fermé depuis quelques semaines. Leurs sympathisants se trouvent toutefois un peu partout en France, y compris dans le sud.
En novembre 2012, c’est justement à Toul, en Lorraine,qu’était organisé un rassemblement européen de la Hammerskin Nation. Plusieurs fois par an, les membres du mouvement se réunissent ainsi quelque part en Europe.
C’est la toute première fois qu’un rassemblement de la sorte a lieu dans le sud de la France. Au programme de ces réunions, la rencontre entre les différentes antennes européennes de l’organisation (répertoriées en Allemagne, Espagne, France, Italie, Hongrie, Luxembourg, Portugal, Suisse, et Suède), la glorification de la race aryenne, et le financement du mouvement par la vente de t-shirts ou le tarif d’entrée à la manifestation.
Le rock néo-nazi comme moteur
Les Hammerskins fonctionnent par gangs, et sont l’une des organisations les plus structurées de la nébuleuse néo-nazie.
La musique, plus précisément le RAC (Rock Against Communism, autrement dit le rock néo-nazi) est l’un des axes fédérateurs des Hammerskins. Des concerts sont d’ailleurs organisés ce week-end lors du rassemblement.
Des groupes venus de France ou d’Espagne seront présents ce week-end. Une affiche de l’événement circule sur internet, sans mention de la Hammerskin, et surtout sans que l’on puisse savoir précisément où se tiendra le rassemblement.
Car l’une des particularités du mouvement est de cultiver la discrétion, voire l’anonymat. Les participants eux-mêmes ignorent le lieu du rendez-vous. Il est communiqué au dernier moment, généralement par SMS à tous ceux qui sont attendus.
Ceci a pour but de mettre les autorités devant le fait accompli, comme ce fut le cas à Toul, en novembre dernier. 2000 personnes s’étaient ainsi rassemblées, prenant de court les pouvoirs publics, avant qu’un important dispositif policier soit mis en place.
Pour ce week-end, plusieurs lieux étaient évoqués. Un camping, ou une salle municipale, louée sans que la mairie concernée n’ait conscience de l’événement prévu.
Pas encore de trace du rassemblement
Toujours est-il que les autorités sont en alerte et guettent le moindre signe de déploiement du rassemblement. Compte tenu du caractère de la manifestation, des actes de violence et des débordements ne sont pas à exclure.
Pour l’heure, selon le site du quotidien L’Indépendant, il n’y avait pas encore de trace d’un rassemblement massif en début d’après-midi. Des personnes présentant un “profil ressemblant” ont été aperçues “du côté de l’aéroport de Perpignan et vers Argelès-sur-Mer”, sans que le déploiement du rassemblement puisse être constaté pendant cet après-midi.
Par ailleurs, toujours selon le quotidien catalan, le numéro de téléphone mentionné sur l’affiche circulant sur internet serait celui d’un particulier n’ayant rien à voir avec la manifestation. Une façon supplémentaire de brouiller les pistes ? Peut-être faut-il lire les chiffres dans un sens différent, par exemple…
En tout cas, le rassemblement étant annoncé pour deux jours, les autorités ne relâchent pas leur vigilance et resteront en alerte tout le week-end.
Les forces de l’ordre du département des Pyrénées-Orientales sont en alerte. L’organisation néo-nazie Hammerskin Nation, la plus importante d’Europe, envisage en effet de rassembler des cadres et des membres de mouvements d’extrême droite ce week-end dans les Pyrénées-Orientales.
Plusieurs centaines de skinheads, arrivés de toute l’Europe, sont en effet attendus ce week-end dans le département. «Nous avons été informés jeudi par un blog sur la venue de ces individus» confirme la préfecture qui ne sait cependant ni où, ni quand, doit se tenir cette manifestation. Jusqu’à la dernière minute, les organisateurs restent très discrets. Comme les programmateurs de rave party, un numéro ou un SMS sera communiqué aux seuls participants afin de leur indiquer le point de rendez-vous.
Le groupe des Hammerskins Nation est né aux Texas, aux États-Unis, en 1988, avec pour objectif de défendre la suprématie de la race blanche. Il compterait aujourd’hui près de 100 000 membres dans le monde entier et serait affilié au Ku Klux Klan et au parti nazi américain. Ses membres, extrêmement violents, prônent la supériorité de la race aryenne et considèrent Hitler comme un maître à penser.
Hier, à l’annonce de ce rassemblement, les premières réactions sont tombées. L’Association pour le souvenir de l’exil républicain espagnol en France a appelé les autorités à tout faire pour localiser et interdire ce rassemblement, le premier dans le Sud de la France. Hier, une centaine de personnes s’est retrouvée à Perpignan pour dénoncer le rassemblement de militants d’extrême-droite.
Le GUD Lyon créé durant l’été 2011, entendait reprendre le flambeau du syndicalisme étudiant, version nationaliste, dans les universités lyonnaises. Le créneau était laissé à l’abandon depuis la disparition en 2003 de l’UDEL[1], émanation locale du GUD à l’époque. Cette nouvelle version a la particularité d’avoir été fondée à l’origine non pas par un étudiant mais par un lycéen, Steven Bissuel, nouveau venu dans le milieu nationaliste lyonnais. Le « come-back » des rats noirs ne fut pas du goût de tout le monde et en premier lieu de l’Université Lyon III qui refusa de reconnaître l’organisation comme une association étudiante. La première année d’existence se fera sous l’influence d’Alexandre Gabriac, chefaillon des Jeunesses Nationalistes, lui-même parrainé par Yvan Benedetti nouveau gourou de la secte Œuvre Française depuis la retraite de son fondateur Pierre Sidos. Le GUD ressemble alors à une sous-division des Jeunesses Nationalistes et généralement là où l’on trouve les JN on trouve souvent le GUD.
Septembre 2011. Retour de Bruno Gollnisch à Lyon III : Alexandre Gabriac avec une minerve, Steven Bissuel avec un casque à la main et Yvan Benedetti à l’avant de profil
Affirmant au départ s’impliquer dans les problématiques concernant les universités et laisser de côté l’agitation de rue, les petits rats ne se sont pas très longtemps tenus à leurs belles promesses électorales, passant plus de temps à foutre le bordel dans les rues lyonnaises qu’à arpenter les couloirs des facs. De par son action, le GUD est rapidement apparu comme un énième groupuscule nationaliste, leurs « campagnes » et actions versant dans la démagogie et le populisme larvé :
– Une « action » de nettoyage des marches de la Cathédrale Saint-Jean. Bon prétexte pour se prendre en photos en train d’effacer des tags antifascistes.
– Une campagne contre la hausse des contraventions de stationnement…. On a les combats qu’on mérite.
– Un peu de tapage autour de l’organisation d’une milice pour partir à la recherche du « violeur du 8ème » et se positionner en tant que protecteur de ces dames… Comble du comble quand on sait qu’un des leaders, « Malko » sur lequel on reviendra plus loin, fût poursuivi en justice, alors qu’il était mineur, pour agression sexuelle. Bref, l’occasion idéale pour se balader armé et agresser ceux dont la tête ne leur revient pas.
Un militantisme de bas étage qu’ils tentent de compenser par l’organisation de conférences. On retiendra celle du 9 février 2013 sur le thème « Offensive Mondialiste et Résistances identitaires »[2] avec des animateurs de Casapound et celle sur « les indo-européens » menée par le gréciste Jean Haudry dans les locaux de Terre & Peuple en octobre 2012.
Si l’on doit juger le GUD sur ce que ses têtes arrivent à produire, on ne peut faire l’impasse sur la sortie en février 2013 de leur « journal » mensuel nommé Le Rat Libéré. Un journal qui ressemble en partie plus à une suite de tracts d’auto-promotion qu’à des articles traitant de sujets de fond. Après un édito original les présentant comme les sauveurs de la France, voire de la civilisation européenne, s’enchaînent des « articles » présentant tour à tour le GUD, l’UDJ (vitrine légale du GUD à l’université) et l’ULN (section lycéenne). Viennent deux brèves sur la mobilisation contre le « mariage pour tous » et l’intervention militaire française au Mali, un article de conseils sur la garde à vue et une page promo des activités et du merchandising gudard. Le plus intéressant se trouve dans les sites internet dont ils conseillent la consultation, avec entre autre celui du MAS, de Terre & Peuple et du Blood & Honour Hexagone. Enfin, la Kulture est abordée par la présentation du vieux groupe de RAC lyonnais Frakass et une interview pas anodine de Renaud Mannheim[3] chanteur du groupe de RAC lyonnais Match Retour, fondateur de Lyon Dissident, de 3ème Voie Lyon et ancien du Blood & Honour Lugdunum. La feuille de chou se termine par une BD au dessin enfantin et à l’humour antisémite.
On tient alors entre ses mains un outil de propagande caricatural d’une frange nationaliste jouant la surenchère de la radicalité, sans réelle stratégie politique et ni assise idéologique. La finalité étant pour eux de s’affirmer comme les seuls vrais rebelles à la « matrice ».
Proches de différents groupuscules le GUD est par ailleurs en lien avec l’Artam-Brotherhood, groupuscule néo-nazi, que Fafwatch Rhône-Alpes présente ainsi : Artam-Brotherhood est une jeune organisation néo-nazie implantée dans la Loire, la Franche-Compté, la Haute-Savoie et la Suisse-Romande. Elle est le fruit de relations entretenues depuis un certain nombre d’années entre l’UNIF acronyme d’Union Nationaliste et Identitaire Française, (groupuscule présent dans la Loire, le Var et la Haute-Savoie et dont l’activité principale est l’organisation de camps de cohésion et d’entraînement à caractère militaire) et de jeunes néo-nazis de Neuchatel, Genève et leurs environs.
Faux syndicat étudiant, faux hooligans, mais vrais chiens fous
Certains quartiers de Lyon sont depuis le mois de décembre 2012 le théâtre d’agressions et de violences quasi hebdomadaires. Il est prématuré d’affirmer que toutes sont le fait des gudards mais la plupart semblent en porter la marque. La presse locale, elle, se focalise sur le milieu hooligan depuis plusieurs mois. Il est vrai que lors de certaines agressions leurs auteurs se sont revendiqués de ce milieu à grand renfort de slogan « Lyon ! Lyon ! Hooligan!! ». Pour autant le slogan ne fait pas le hooligan. Et si l’on regarde de plus près les modus operandi, on s’aperçoit très vite qu’on est bien loin d’un certain code d’honneur soi-disant existant dans le milieu hools. D’aucun irait tirer une fierté à agresser les clients d’un bar, à une heure tardive, au seul prétexte que celui-ci, ou sa clientèle, soit étiquetée de « gauche ». Il n’y a pas beaucoup d’honneur à s’en prendre à des lieux et des personnes à des heures où ces courageux petits guerriers ne risquent pas de tomber sur une grande opposition. Jusqu’à preuve du contraire, les hooligans favoriseraient les affrontements entre eux et dans l’idéal à l’abri des regards indiscrets. Il semble que certains apprentis fascistes et postulants hooligans aient décidé de prouver leur bravoure et leur valeur à moindre frais, pour eux.
Après les identitaires et les néo-nazis de Lyon Dissident-Bunker Korps Lyon, la tendance de ces derniers mois laisse entendre que ce soit au tour du GUD de fricoter avec le milieu indépendant de Gerland. Le 20 septembre 2012, le GUD fait parler de lui avec une session de collage d’autocollants dans le virage sud pendant le match d’Europa League contre le Sarta Prague. Peu au goût des leaders de Lyon 1950, le groupe d’ultras de la curva sud publie dans la foulée un communiqué pour le moins clair et explicite :
En février dernier, lors des affrontements entre hools lyonnais et supporters des spurs, l’un des trois interpellés était membre du GUD Lyon[4] et de la Mezza Lyon, firm fasciste active depuis 5 ans environ[5] .
Bien loin du « gentleman fasciste » des débuts, l’image que veut se donner le GUD ne souffre plus de doutes. Ils se veulent gros bras et violents. Les tractages se font casques à la main et comme on a pu l’apprendre dans le cadre de l’Opération Lyon Propre ils aspirent clairement à insuffler un climat de peur contre tout ce qui peut être plus ou moins « de gauche » au sein de l’Université Lyon III, et dans la rue d’une manière générale. Une stratégie poussée à son paroxysme ces derniers mois.
Un GUD Lyon à deux neurones
Jusqu’à l’autonome 2012, Steven Bissuel était le leader charismatique[6] du groupuscule nationaliste. Les choses semblent avoir changé et l’arrivée dans les troupes d’une vieille connaissance du milieu fasciste lyonnais n’est peut-être pas étrangère au regain d’actions violentes que connaît la capitale des Gaules. Depuis, le GUD Lyon compte parmi les siens « Malko« , de son vrai nom Jonathan Chatain, habitant actuellement Tarare (ouest lyonnais), 24 ans et dans tous les mauvais coups depuis ses 17 ans au moins. Un personnage au passé lourd, fait de plusieurs passages au tribunal, pour des faits de violences, dont certains liés à sa passion…. du hooliganisme.
La Young Army Lyon avant une rencontre forestière, Malko en second plan
Proche de la Mezza Lyon, membre de la Young Army Lyon, firm spécialisée dans les fights dans les bois, il a été un leader des jeunes hooligans nationalistes lyonnais pendant de nombreuses années. Il était également membre d’une bande nommée Section Saint-Jean (2008-2011 environ), prétendant déjà à l’époque faire régner leur loi dans le quartier du même nom. En 2010, il s’était lancé dans la production d’autocollants footballo-politiques pour le moins explicites comme on peut le voir dans cet article du collectif Article 31 sur Rebellyon. Son goût pour la propagande ne l’a pas quitté puisqu’il est le diffuseur de différents autocollants récemment apparus dans les rues :
Porteur pendant 6 mois du bracelet électronique[7] , il fût en détention préventive pendant un an dans le cadre de l’instruction sur la violente agressionde sympathisants libertaires le 15 janvier 2011 à la sortie d’un concert à Villeurbanne. Il fait partie des quatre accusés principaux de cette agression. Cette épée de Damoclès ne l’a pas empêché le 27 septembre 2012 de participer (mener ?) à une action d’intimidation au siège du Parti Communiste dans le 3ème arrondissement de Lyon lors de laquelle il fût interpellé. Une véritable tête brûlée, habitué du Bunker Korps Lyon et petit protégé de Renaud Mannheim qui lui promettait sur facebook quelques jours avant son incarcération en février 2011, de l’emmener en Allemagne dès sa sortie de prison pour assister à un concert du groupe RAC Katégorie C[8].
C9M 2010 à Paris. « Malko » tout a gauche avec casquette blanche en compagnie des néo-nazis du Bunker Korps (Lyon) et du Radikal Korps (Franche-Comté).
Auréolé d’un passé sulfureux et d’une solide réputation, « Malko » semble être devenu le leader, si ce n’est officiel, naturel du GUD Lyon. Ses contacts et liens avec le milieu hooligan, même si a priori il ne s’y implique plus, en font le relais idéal avec le GUD. On peut imaginer les yeux émerveillés de ses petits camarades lorsqu’il leur raconte ses frasques dans les bois et l’envie d’en être qu’il doit ainsi susciter chez eux. Il n’est pas étonnant que certains, parfois très jeunes, militants et sympathisants entendent donc faire partie du milieu hools et en revendiquent l’appartenance lors de leurs agressions.
Entre « Malko » et Bissuel on peut se demander qui mène vraiment la troupe, et les orientations très musclées du GUD ont déjà eu pour conséquence de créer une légère distance avec Alexandre Gabriac. L’action sans concession oui, mais le monsieur n’a certainement pas envie de passer pour plus bourrin encore qu’il ne peut l’être déjà en s’accoquinant avec une bande partie pour faire tout et n’importe quoi, et avec un leader dont le futur à de fortes chances de s’écrire derrière les barreaux d’une cellule. D’ailleurs pour eux qui aiment tant les héros et les martyrs, voilà un postulant de premier choix.
Des rats dans les pas des grenouilles de bénitiers
Le GUD Lyon est le groupuscule qui a le vent en poupe depuis plusieurs mois, comptabilisant presque une cinquantaine de membres encartés. Ce qui n’est pas rien il faut le reconnaître et plutôt inquiétant au regard de l’âge de ses membres. La mobilisation contre le « mariage pour tous » a offert un tremplin médiatique que les gudards ont largement utilisé, comme d’autres mouvances nationalistes, mais avec plus de succès, leur nom étant régulièrement cité dans les médias. Une exposition liée aux violences auxquelles ils ont participé leur donnant l’espoir que quelque chose est en train se jouer. Un fantasme du 6 février 1934 partagé avec d’autres courants nationalistes, qui leur confère un sentiment d’impunité et les pousse à mener des actions quasi quotidiennes dans le sillage ou non des manifestations du label « manif pour tous ». Ils participent à la radicalisation du mouvement et en profitent pour attirer à eux les plus radicaux des militants nationalistes et notamment des plus jeunes en manque de reconnaissance et d’adrénaline.
Cette escalade dans la violence se finira mal et certains militants du GUD sont déjà dans le collimateur des autorités suite à certaines violentes agressions, notamment dans le quartier Saint-Jean, les semaines passées.
Chronologie non-exhaustive des actions plus ou moins violentes impliquant le GUD Lyon ces derniers mois :
– 26 Septembre 2012 : Intimidations au siège départemental du Parti Communiste par trois gudards.
-16 Février 2013 : En marge de la manifestation à l’initiative du Collectif de Vigilance 69 pour faire fermer le local identitaire «la Traboule», quatre apprentis fascistes viennent provoquer le cortège, suivant un appel lancé par le GUD dans les jours précédant l’événement au travers d’une affiche folklorique :
– 20 Février 2013 : Affrontements avec des supporters de Tottenham, trois personnes arrêtées dont un militant du GUD et membre de la Mezza Lyon.
– 8 mars 2013 : Provocations de quelques jeunes fascistes en marge de la marche non-mixte au moment de son passage dans le quartier Saint-Jean.
– 15 mars 2013 : Agression dans le Vieux-Lyon à proximité de la place Saint-Jean, cinq personnes attaquées par une dizaine de fascistes dont au moins un membre du GUD Lyon.
– 24 mars 2013 : Manifestation des anti-mariage à Paris, affrontements avec les pandores, le GUD Lyon revendique d’y avoir activement participé.
– 25 Mars 2013 : Rassemblement de 200 militants contre l’égalité lors du passage de Christiane Taubira à Lyon, une trentaine de nationalistes présents, dont certains attaqueront un petit regroupement de contre-manifestants présents à quelques mètres, le GUD et les JN en tête.
– 28 mars 2013 : Manifestation d’ « anti-mariage pour tous » place Bellecour, GUD, JN et Rebeyne ! main dans la main.
– 30 mars 2013 : Agression dans le Vieux-Lyon, trois personnes blessées, quatre personnes arrêtées, trois poursuivies et actuellement en détention provisoire en attente de leur procès. Au moins un militant nationaliste sympathisant du GUD.
– 4 avril 2013 : Environ 500 anti-mariage manifestent aux côtés du GUD, des JN et des identitaires. Un gudard frappe une passante montrant son hostilité au rassemblement, pas d’arrestation. Le GUD revendiquera sur son facebook être parti en chasse « aux gauches » à la suite du rassemblement.
– 14 avril 2013 : Environ 5000 anti-mariage dans la rue, une centaine de militants et sympathisants nationalistes, menés par Alexandre Gabriac et le GUD, partent en manif sauvage prenant de surprise la marée-chaussée.
– 25 avril 2013 : Adoption de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. 200 opposants partent en manif sauvage, menés par les identitaires, les JN et le GUD. Un petit groupe d’entre eux agressent et frappent une photo-journaliste indépendante. Un membre de Rebeyne ! et un des Jeunesses Nationalistes sont arrêtés. Plus tôt dans la soirée vers 19h, quelques dizaines de natios tentaient le blocage de l’autoroute A7, une quinzaine d’interpellations eurent lieu.
Union de Défense des Étudiants Lyonnais dont le dernier tractage sur le campus de Bron en septembre 2002 s’était soldé par des affrontements avec des étudiants et avait provoqué la création du Collectif Anti Fasciste Anti Raciste (CAFAR).[↩]
Une manière à peine voilée de marcher sur les plates-bandes de Rebeyne ! alors que le GUD ne cesse de se revendiquer nationaliste-révolutionnaire plus que de la mouvance dite « identitaire ». La proximité des gudards avec Terre & Peuple n’y est certainement pas étrangère.[↩]
Après avoir été un des leaders néo-nazis sur Lyon notamment au travers du local Bunker Korps Lyon, le monsieur s’est fait beaucoup plus discret depuis plus d’un an. La section 3ème Voie Lyon dont il a été l’instigateur est une coquille vide, si elle n’est pas morte, qui n’exista réellement qu’au travers de quelques taguages et un ou deux tractages. Occupé par la naissance de sa fille durant l’hiver 2011, certainement un peu échaudé d’avoir mouillé son frère dans ses histoires, il se contente de quelques concerts RAC avec son groupe Match Retour comme le 27 avril 2013 par exemple. Son métier de convoyeur de fond, et son passage de Loomis (pour l’anecdote : où il a travaillé avec Toni Musulin) à Prosegur lui ont, on peut l’imaginer, conduit aussi à plus de discrétion.[↩]
Le GUD étant suffisamment intelligent pour le revendiquer sur son facebook…. Mais comme on dit les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.[↩]
Le coup d’envoi de la nouvelle campagne de recensement vient d’être donné. Depuis jeudi, quatre agents sont sur le terrain. Ils ont 785 logements à sonder avant le 23 février.
Tous les ans, 1\8 e de la population riomoise est recensée. Au bout de cinq ans, L’INSEE dispose ainsi d’un échantillon de 40 % qui lui permet de publier des chiffres précis. Tout part d’un véritable travail de fourmis, sur le terrain, mené par les agents recenseurs. Ceux-ci ont été recrutés suite à un appel à candidature au sein du personnel municipal de catégorie C.
785 foyers tirés au sort par l’INSEEDepuis jeudi, Marie Bresson, Pascale Roy, Florian Denis et Thierry Veysset, coordonnés par Isabelle Brunel, sillonnent les rues de Riom. Ils ont 785 logements à recenser avant le 23 février. Ces foyers, répartis sur l’ensemble des quartiers de la ville, ont été tirés au sort par L’INSEE.
Après une première tournée de reconnaissance, les agents ont déjà déposé un courrier pour informer les habitants de leur futur passage. Cette information est primordiale pour écarter tout malentendu ou fraude et pour que les agents puissent recevoir le meilleur accueil possible. Ceux-ci disposent d’une carte officielle, signée du maire, pour s’identifier et rassurer les plus sceptiques.
Ne bénéficiant pas d’une mise à disposition, Marie Bresson, Pascale Roy, Florian Denis et Thierry Veysset doivent effectuer leur tournée en dehors de leurs heures de travail. Plutôt en fin de journée et les week-ends donc. Mais ils ne cachent pas qu’il est de plus en plus difficile de trouver les gens à leur domicile. Pour solutionner ce problème, l’an prochain, Riom devrait faire partie du lot pour tester le recensement en ligne.
Le samedi 3 novembre 2012 s’est déroulé le concert annuel européen «hammerfest» organisé par le groupe d’extrême droite «Hammerskin-nation» dans la ville de l’ouest de la France de Toul. Environ 1’500 néo-nazis se sont rassemblés pour leur fête annuelle ainsi que pour les 20 ans d’existence du chapitre allemand des Hammerskins.
Malgré le grand nombre de participants de toute l’Europe, arrivés entre autre par cars organisés, le concert ne peut pas être considéré comme une victoire complète pour la scène néo-nazie. La halle industrielle de Toul où le concert a finalement eut lieu n’était pas le lieu originellement prévu pour cette fête. Le lieu initial, probablement également près de la frontière franco-allemande, dut être annulé car la police a réussi à empêcher le rassemblement, malgré son organisation fort conspiratrice. Les organisateurs, proches du Hammerskin de Ludwigshafen Malte Redeker, ont alors déplacé le lieu de rendez-vous de Rastatt (Allemagne) à Toul (France) où les concerts ont finalement eut lieu. La ville de Toul n’était certainement pas un hasard , vu que des concerts d’extrême droite sont souvent organisés dans le club privé se trouvant à rue de l’Escadrille des Cigognes 470. Il est également fort probable qu’un autre lieu, en Suisse celui là, a été bloqué préalablement par les autorités locales. L’organisation conspiratrice – le lieu de rendez-vous de Rastatt ne fût dévoilé que le jour même – ainsi que le fait que les organisateurs avaient plusieurs lieux de secours sur lesquels ils pouvaient se rebattre à la dernière minute, démontrent que ce groupe est extrêmement bien organisé. Ceci et le fait que leurs membres sont prêts à user d’une extrême violence font des Hammerskins un des groupes néo-nazi les plus dangereux actuellement.
Les Hammerskins ont été fondés en 1979 à Dallas aux Etats-Unis et se sont répandus aux restes du monde occidental en l’espace d’une dizaine d’années. En 1990 fut fondé en Suisse le premier chapitre européen des Hammerskins. Les Hammerskins se considèrent comme l’élite de la scène skinhead raciste et prônent la supériorité de la «race blanche». Ils sont organisés en plusieurs chapitres (sections). Pour devenir membre des Hammerskins, les prétendants doivent suivre un cycle d’initiation de plusieurs années et prouver au travers d’activité et de service leur loyauté au groupe.
Les Hammerskins font régulièrement les gros titres de la presse suite à leurs actions violentes, en particulier dans leur pays d’origine, les Etats-Unis. Un des derniers scandales fut le massacre de 6 personnes dans un temple Sikh à Milwaukee (Wisconsin) par le Hammerskin Wade Michael Page finalement abattu par un policier.