REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Présenté comme « maître en satanisme » depuis trois jours, Anthony Mignoni appelé à la barre des témoins de la cour d’assises du haut-Rhin à Colmar, a dû expliquer pendant près de deux heures qu’il n’était pas le gourou de David Oberdorf qui comparaît pour le meurtre du curé de Kingersheim. Le cheveu long, le visage émacié cerné par une fine moustache et un léger collier de barbe, Anthony s’est débarrassé de tous ses attributs sataniques. Il a laissé sa croix renversée et ses habits noirs au vestiaire. « Tout le monde peut avoir de la sympathie pour le Diable. Mais pour moi, le satanisme c’est une façade. A l’époque, la musique, les images, les cimetières, ces goûts morbides, n’étaient qu’un jeu puéril. Je pensais qu’on pouvait changer le monde. Entre nous il n’y avait qu’un esprit de surenchères lorsqu’on renversait des tombes. Il n’a jamais été question de tuer. »
« Je n’ai jamais initié quiconque »
Mignoni veut renvoyer tous ceux qui l’accusent de n’être qu’un manipulateur malin à leur place. « David voyait en moi une sorte de héros. Aujourd’hui pour se défendre, il vous dit que je suis son frère de sang. Il veut se servir de l’image négative que la justice a de moi parce que j’ai profané le cimetière de Toulon. » Mignoni répond coup pour coup. « David a fait ça parce qu’il a voulu faire mieux que moi dans l’horreur. C’est pour ça qu’il a signé son crime de 33 coups de couteau et d’une étoile gravée dans la main du curé. Il voulait que ça se sache. Et quand il nous en a parlé, en fait il s’en vantait. » A la présidente qui lui reproche sans ménagement de banaliser aujourd’hui son discours, Anthony assure : « Je n’ai jamais été son bras armé. Je n’ai jamais initié quiconque à quoi que ce soit. Je ne sais pas si j’ai eu de l’influence sur David, mais si j’avais connu son projet, j’aurais tout fait pour l’en dissuader. » Auparavant, Myriam Schacher, son ex-petite amie, mais aussi devenue amoureuse de David Oberdorf a accusé Mignoni : « Il a besoin de s’entourer de petits jeunes influençables. Il cherchait toujours quelqu’un pour faire les choses avec lui, comme aller dans les cimetières, il n’aurait pas eu le courage d’y aller seul. » En larmes elle s’adresse aux jurés : « David, lui, est sur ce banc, il va être jugé, alors que c’est l’autre qui l’a manipulé. »
Dominique Brodard, la présidente des assises du Haut-Rhin, énumère les titres du CD de musique «black metal» que vient de lui remettre l’avocat de la défense, Georges Wetterer : Funerial Fog, Carnage, Danse macabre, Bienvenue en enfer… Hier, le tribunal a cherché à comprendre pourquoi et dans quel contexte, «satanique» ou pas, Jean Uhl, 68 ans, curé à Kingersheim, avait été tué en son presbytère par son assassin présumé, David Oberdorf, 18 ans et demi à l’époque.
L’intéressé est incapable de fournir le moindre mobile. Il dit avoir agi sous l’impulsion d’un «flash satanique» (Libération d’hier), sans être capable d’aligner plus de trois phrases sur la nature du «satanisme». Il connaît bien les succubes (démons femelles) et les incubes (démons mâles), et, un jour, son ami Anthony Mignoni lui a montré un «calendrier sataniste» : «Certains jours, il y avait des choses à faire comme des messes noires, des cultes, des sacrifices de femmes vierges», mais il paraît que rien n’indiquait qu’il faille, ce jour-là, assassiner de 33 coups de couteau le curé d’un village alsacien.
Hier, le juré a donc écouté celui qui est censé être l’inspirateur de l’accusé : Anthony Mignoni, condamné en 1997 à quatre ans de prison dont un avec sursis, pour «violation de sépulture», aujourd’hui mis en examen pour apologie de crime contre l’humanité il est accusé de s’être procuré un magazine nazi. Mais le jeune homme, près de 25 ans aujourd’hui, longue chevelure et barbichette au menton, a tenu à minimiser son rôle de gourou qui jamais, dit-il, n’a fréquenté de «cercles satanistes» : «Nous étions du même milieu culturel, même avant de nous connaître. Le jour de notre rencontre, il m’a emmené dans sa chambre, il y avait au-dessus du lit une photo en couleurs d’Adolf Hitler, un livre sur la sorcellerie en Provence, des fascicules du FN, une cicatrice en forme de croix inversée sur le front…» Anthony Mignoni admet avoir fréquenté les cimetières avec David Oberdorf et quelques autres : «On a renversé des croix parce que ça nous amusait. On était bêtes et méchants [titre d’un hymne RAC de Evil Skins]. On était amis parce qu’on aimait fréquenter les cimetières. On était imprégnés de cette culture de haine.» Mais jure que, jamais, son antichristianisme ne l’a conduit à encourager la mort d’un homme.
Aujourd’hui, Anthony Mignoni se dit convaincu que David Oberdorf a tué l’abbé Uhl «pour faire pire» que lui «dans un processus d’émulation dans le délire». Mais pendant que le premier, devant la cour d’assises, étale ses lectures sur les cathares, les guerres de religion, les Templiers, la sorcellerie médiévale, le paganisme, les cultes de la fécondité : «proscrits par le judéo-christianisme», le second explique qu’il a, une fois, commandé un livre Satanisme et magie par correspondance à l’aide d’une pub trouvée dans un journal télé. Et qu’il ne l’a même jamais lu parce que, de toutes façons, il «n’aime pas trop lire».
LE FACE-A-FACE entre Dieu et Satan a tourné court, hier, devant la cour d’assises du Haut-Rhin à Colmar où David Oberdorf, 23 ans, comparaît pour le meurtre du curé de Kingersheim, le 19 décembre 1996. Assassiné en pleine nuit dans son presbytère de 33 coups de couteau, l’abbé Jean Uhl, 68 ans, a eu le temps de dire « Merci Seigneur » avant de mourir. Cette première journée d’audience a été celle du « pardon ».
David Oberdorf a l’air ailleurs lorsque le procès s’ouvre. Loin de sa musique lancinante de dark metal, des rites sataniques, des messes noires, les seules qui le fascinaient. L’accusé, au physique d’ado, a le regard vague, comme perdu dans cette enceinte. Il a tout juste un pincement des lèvres lorsqu’il aperçoit ses parents. A la lecture du rappel des faits, il paraît soudain prendre conscience de la réalité de la situation. Oberdorf éprouve même le besoin d’essuyer ses yeux qui ont lâché des larmes. A la présidente qui l’a observé pendant plus d’une heure avant de lui rappeler qu’il encourt la perpétuité, Oberdorf répond : « Je veux demander pardon à la famille du père Uhl. » Avant d’entamer les débats, la cour a dû s’interroger sur la recevabilité de la constitution de partie civile par l’archevêque de Strasbourg. Entendu, M g r Doré a pu ainsi honorer la mémoire de l’abbé Uhl, « le curé des pauvres ». Il veut dire, à quelques jours de Pâques, que « l’abbé Uhl est passé en faisant le bien, et que lui aussi a été mis à mort ».
« Aujourd’hui, je suis la voie de Dieu »
Se tournant vers Oberdorf, il se dit persuadé que les hommes qui ont commis le pire sont susceptibles de faire du chemin. « Il n’est probablement plus tout à fait le même. David a déjà fait ce bout de chemin. Je ne suis pas venu pour accabler David, ni le juger, ni le condamner. Je demanderai une justice clémente. Lorsque Dieu pardonne, le péché n’existe plus. » L’avocat général Jean Lorentz renverra l’évêque à son Eglise : « Je vous envie, parce que vous, vous pouvez pardonner, mais devant la justice des hommes, mon rôle ne peut être le même, la société que je représente ne me le pardonnerait pas. » Bien que David Oberdorf ait soudain accepté que l’évêque soit présent sur les bancs de la partie civile, « parce qu’il a l’air sincère », la cour a décidé que M g r Doré ne serait plus entendu. Ce sont des amis, des paroissiens et des prêtres qui évoquent la mémoire du curé de Kingersheim. Il avait une devise : « Dans la souffrance, il y a trois moyens pour faire face : se taire, dire oui, et la troisième, dire merci Seigneur », ce qu’il a fait au moment de sa mort. Marie-Thérèse, une soeur du prêtre assassiné, a raconté comment après une courte sieste, se réveillant en sursaut, sortant d’un mauvais rêve, l’abbé Uhl a dit à mi-voix : « Un jour, on va me tuer. » Une troisième fois, Oberdorf se lève et veut « demander pardon… si elle l’accepte ». La présidente explique alors que « la cour d’assises n’a pas de pardon à accorder. Elle n’est pas là pour ça ». David Oberdorf, s’adressant aux jurés, tente alors de les convaincre de sa reconversion, grâce à l’aumônier de la prison : « Je me suis demandé comment un prêtre pouvait encore me parler. Je suis plutôt victime du satanisme que satanique. C’est un copain, Anthony Mignoni, qui m’a fait sombrer dans le mal. Aujourd’hui, je suis une autre voie, celle de Dieu. Je sais que c’est moi qui ai commis ce crime, mais je n’arrive pas encore à y croire. J’espère que ce procès m’aidera à m’en rendre compte pour me libérer quelque part. »
Un procès d’un autre temps s’ouvre aujourd’hui à Colmar. L’ombre de Satan régnera dans le box des accusés de la cour d’assises du Haut-Rhin. Accusé du meurtre, le 19 décembre 1996, de l’abbé Jean Uhl, 68 ans, le curé de Kingersheim, David Oberdorf, 18 ans à l’époque, se dit habité par une force intérieure. « Je suis possédé par le démon, avait-il expliqué aux gendarmes pour justifier son crime, j’ai eu un flash satanique. »
A cinq jours de Noël, c’est la bonne du curé qui découvre le corps, gisant dans une mare de sang au rez-de-chaussée du presbytère. Il porte encore sa parka transpercée. L’abbé Uhl a été tué dans la nuit. La veille, il avait passé la soirée avec les enfants de la chorale qui répétaient la messe de minuit, avant de rentrer chez lui. Les gendarmes écartent très vite le crime d’un rôdeur. Rien n’a été fouillé. L’abbé est mort de multiples coups de couteau. Ces trente-trois coups portés, symbole de l’âge du Christ, et la trace d’un « V » renversé, gravé au poignard sur la main du curé, ont immédiatement orienté les enquêteurs sur la piste satanique.
Profanation d’un cimetière
Après avoir lancé en vain des appels à témoins, les gendarmes épluchent tous les dossiers classés Satan et s’intéressent particulièrement à une profanation de cimetière, six mois plus tôt à Toulon, au cours de laquelle quatre jeunes gens âgés de 17 à 20 ans avaient enfoncé dans un corps embaumé, à coups de marteau, un crucifix à l’envers. Parmi eux, un certain Anthony dont la grand mère vit à Wittenheim, près de Kingersheim. Il a un alibi, mais, pressé de questions, il raconte aux gendarmes qu’un de ses amis avec qui il a profané quelques cimetières de la région s’est vanté du crime, mais qu’il ne le croyait pas. Interpellé, David Oberdorf avoue tout de suite, raconte dans le détail avec une rare froideur et sans remords la nuit du crime. Oberdorf sonne à la porte du presbytère, dit à l’abbé Uhl qu’il n’aime pas les curés. Le prêtre lui dit de s’asseoir. « J’ai eu un flash… Je l’ai fait tomber. » Le curé perd ses lunettes, David Oberdorf lui fracasse le nez. L’abbé lui demande de prier avec lui. Il le fait coucher sur le dos, lui enfonce un bandana dans la bouche, enfile ses gants, se rend dans la cuisine, attrape une casserole et lui assène un coup sur la tête. Le curé lui dit : « Merci Seigneur. » « J’ai pensé qu’il priait encore. » David Oberdorf sort alors son couteau et frappe jusqu’à la mort, persuadé qu’il a accompli l’oeuvre de Satan. Avant de repartir à vélo, David Oberdorf « signera » son crime par une croix inachevée au creux de la main gauche du curé. Chez lui, les gendarmes ont retrouvé dans sa chambre noire de nombreux dessins, figurines, signes et statuettes à caractère démoniaque, comme Thor, le dieu viking du tonnerre et des éclairs. Un autel, avec en toile de fond un tissu noir sur lequel avait été dessinée une étoile à cinq branches dont la pointe était orientée vers le bas, avait été dressé sur une plaque de verre portant des signes d’un alphabet inconnu. Un squelette en plastique dont le crâne était planté d’épines métalliques était fixé au-dessus de la porte. Sur son bureau, les enquêteurs ont découvert pêle-mêle des revues, des tracts, des écrits, traitant de Satan et des cassettes de musique black metal, des disques de Dark Gothic, un groupe rock particulièrement prisé dans les milieux où se confondent souvent satanisme et extrême droite. Les experts psychiatres qui ont déclaré David Oberdorf pénalement responsable, parlant de « délire conscient », devront aussi expliquer aux jurés de Colmar s’il a ou non agi sous influence, et quelle signification il faut accorder à cette panoplie démoniaque.
L’arrestation américaine d’Hendrik Möbus, un musicien néo-nazi allemand, révèle l’internationalisation croissante de la scène musicale du « pouvoir blanc » et l’expansion de l’empire de l’un de ses hôtes américains.
“Libérez Hendrik Möbus !” campagne “Free Hendrik !”
Ces trois mots sont apparus comme un titre de bannière en octobre dernier sur des sites Web d’extrême droite aux États-Unis et à l’étranger. Cliquez sur la bannière et vous en apprendrez un peu plus :“Hendrik Möbus du groupe de black metal Absurd est en prison sans aucun moyen de parler au monde extérieur. Il a purgé sa peine pour meurtre, mais maintenant son droit à la liberté d’expression fait lui un criminel international.”
La bannière originale, accompagnée d’une invitation aux sympathisants à la reproduire sur leurs propres sites Web, apparaît sur la page d’accueil de Resistance Records , un label de musique white power contrôlé par William Pierce , le leader du premier groupe néo-nazi américain – le National Alliance .
La campagne de propagande de Pierce au nom de Möbus, 24 ans, ainsi que sa collecte de fonds pour payer la facture des frais juridiques de Möbus, est pratiquement sans précédent dans l’histoire de l’Alliance.
Bien que de nombreux membres et alliés de l’Alliance nationale aient eu de sérieux ennuis avec la justice, aucun d’entre eux n’a bénéficié de ce genre de traitement héroïque de la part de Pierce.
Alors, qui est Hendrik Möbus ? Et pourquoi Pierce est-il si intéressé ?
Hendrik Albert Viktor Möbus a été arrêté le 26 août dernier devant un restaurant à environ 20 miles de Hillsboro, W. Va., siège de l’Alliance, sur un mandat d’arrêt international émis en Allemagne. Möbus, un citoyen allemand, était recherché pour avoir violé les conditions de sa libération conditionnelle dans un meurtre de 1993 en se moquant publiquement et en humiliant sa victime et en faisant un salut “sieg heil”, deux actions illégales en vertu des lois allemandes strictes. Il est également accusé d’organiser des groupes radicaux.
Pierce a présenté son plaidoyer pour Möbus comme une défense de la liberté d’expression, soulignant que les commentaires offensants de Möbus auraient été parfaitement légaux en vertu des lois américaines.
Mais le véritable intérêt de Pierce pour Möbus – qui est resté l’invité de Pierce pendant 10 semaines jusqu’à son arrestation – semble être quelque chose de tout à fait différent.
Möbus, un acteur clé de la scène musicale « national socialiste black metal » (NSBM) en Europe, aidait Pierce à établir un empire mondial de la musique « hatecore » – un genre raciste qui génère des millions de dollars de bénéfices. Plus important encore, peut-être, la musique attire effectivement de nouvelles recrues dans le mouvement néonazi.
Musique, argent et Möbus
Que Pierce sache ou non qu’il hébergeait un fugitif international – et malgré ses démentis et ceux de son avocat, il semble clair que Pierce le savait – la saga médiatique d’Hendrik Möbus est célèbre.
Cela reflète la nature internationale de la scène musicale du white power, l’intérêt de l’Alliance nationale à devenir un leader mondial dans la vente de sa musique et – si l’on en croit les rapports d’un passage à tabac sauvage que Möbus aurait subi en Virginie – la violence de plus en plus et la nature criminelle de l’activité lucrative de la musique white power.
Déjà, dans plusieurs pays européens où cette musique est illégale, de graves violences ont été signalées en association avec le contrôle de ce commerce très lucratif. Une situation similaire peut maintenant se développer ici.
En Europe, Interpol a déclaré dans un rapport publié l’année dernière que la fabrication, la distribution et la vente de musique néonazie sont devenues une entreprise criminelle de 3,4 millions de dollars par an.
De plus en plus, les CD racistes sont piratés par des entrepreneurs criminels, ce qui signifie qu’aucune taxe, redevance de groupe ou majoration de maison de disques n’est jamais déduite – une situation qui a porté les marges bénéficiaires au plus haut des cieux. Les CD coûtant aux contrebandiers clandestins environ 2 dollars chacun à produire, Interpol a déclaré que les marges bénéficiaires étaient meilleures que pour la vente de haschich.
L’affaire Möbus met également en lumière le monde étrange où convergent le néo-nazisme, le néo-paganisme raciste et des courants de satanisme – un monde peuplé d’extrémistes européens et américains, dont beaucoup sont des musiciens. De diverses manières, ce brassage idéologique est la force motrice de la scène NSBM aujourd’hui.
“Les enfants de Satan”
Le soir du 29 avril 1993, Hendrik Möbus, 17 ans, et deux autres adolescents – tous membres du groupe de black metal Absurd – ont emmené un garçon de 14 ans avec qui ils s’étaient disputés plus tôt dans le forêt près de Sondershausen, dans l’ex-Allemagne de l’Est.
Auparavant, selon un livre de deux journalistes allemands, Satanskinder (« Les enfants de Satan »), Möbus avait envoyé un message, en partie dans un anglais guindé, à sa victime, Sandro Beyer : « Que l’enfer vienne chez toi. Tu vas mourir. Sathan [sic] attend ! Reste loin de nous, espèce de caprice [sic] et de poseur !”
Utilisant une amie commune comme appât, Möbus et les autres ont attiré Beyer dans une cabane appartenant au père de Möbus. Une fois à l’intérieur, l’un des confédérés de Möbus a utilisé un cordon électrique pour commencer à étrangler Beyer. Lorsque Beyer a essayé de crier à l’aide, Möbus a commencé à le poignarder, raconte Satansinder .
Ce n’est qu’à ce moment-là, dit le livre, que les assaillants ont décidé qu’ils ne pouvaient pas laisser partir Beyer, malgré ses supplications et ses promesses de ne le dire à personne – après tout, ont-ils raisonné, Beyer signalerait presque sûrement la blessure au couteau de Möbus à l’estomac.
Beyer était attaché à une chaise et Möbus aurait alors tenu ses jambes pendant que les deux autres adolescents finiraient d’étrangler le garçon.
L’affaire a provoqué un tollé dans la presse allemande, qui a publié des récits sinistres du meurtre et des autres exploits des membres d’Absurd, y compris prétendument des cérémonies sataniques de “baptême” dans une carrière abandonnée. Le black metal, une forme de « musique extrême » particulièrement violente et souvent fasciste, a été exploré en détail.
Les similitudes avec une affaire en Norvège, où la légende du black metal Varg Vikernes a également été emprisonnée pour meurtre et pour avoir aidé à déclencher une série d’incendies criminels anti-chrétiens qui ont brûlé une quarantaine d’églises dans les années 1990, ont été présentées au public.
Pour leur part, les tueurs n’ont donné que peu d’explications sur le meurtre jusqu’à longtemps après le procès, au-delà des mots de l’un d’eux : « Il devait partir ».
Le meurtre en tant qu ‘«acte bénéfique»
Möbus a été condamné à huit ans dans un établissement pour mineurs, où il a réussi à produire une musique de plus en plus dure et politique, devenant une sorte d’icône sur les scènes néonazie et NSBM allemandes. Dans une interview de 1997 dans le livre Lords of Chaos: The Bloody Rise of the Satanic Metal Underground , Möbus a expliqué ce que les auteurs du livre ont décrit comme son «mysticisme racialiste ésotérique».
“Le national-socialisme est la synthèse la plus parfaite de la volonté de puissance luciférienne et des principes et du symbolisme néo-païens”, a déclaré Möbus à l’intervieweur de Lords of Chaos.
“Si ‘Aryen’ représente le noble, le pouvoir créateur illuminé du Blanc, alors ‘Juif’ signifie exactement le contraire.”
Et puis il a parlé de sa victime – “le f—– de gauche” Sandro Beyer.
“Le 29 avril 1993, nous avons voulu éclaircir le ‘problème Sandro’ – et nous l’avons fait, bien que de manière plutôt horrible. … Je peux dire que nous avons inconsciemment imité un rite sacrificiel archaïque : d’abord Sandro a été frappé avec un couteau, puis étranglé, et après cela enterré dans la terre.
Möbus avait-il des regrets ? “[E]très peu de temps après qu’un humain meurt, il n’est donc pas nécessaire de faire tout un plat de celui-ci.”
Möbus a fait des remarques similaires ailleurs. “Nous avons toujours eu l’idée de briser le ‘tabou’ de ‘Tu ne tueras pas'”, a-t-il déclaré au e-zine Mourning the Ancient. “Sandro B. était un mec complètement irritant qui est devenu chiant au bout d’un moment. Il a [sic] répandu des rumeurs et des conneries sur nous-mêmes, quelque chose que nous ne pouvions plus supporter. …
“Je dis que c’était simplement un acte bénéfique pour l’humanité.”
En Norvège, un autre scandale
Un article explorant la scène internationale NSBM dans le numéro du printemps 2000 de Resistance, le magazine de musique white power publié par Pierce, décrit la politisation croissante de Möbus pendant son incarcération.
“En prison”, raconte Resistance avec une approbation évidente, “Hendrik a traité du paganisme germanique, des visions folkloriques du monde et du national-socialisme [NS]. Lentement mais sûrement, sa vision du monde a évolué vers une croyance nordique et une éthique germanique. Hendrik a promu ses croyances. à diverses occasions… et a été contacté [en prison] par de nombreux NS-Skinheads.”
Alors qu’il était encore en prison, Möbus a été largement comparé à Varg Vikernes, qui a été emprisonné en Norvège. Un mois avant le meurtre de Beyer, Vikernes (dont le prénom autoproclamé signifie “loup” en norvégien), avait participé à des incendies criminels contre des églises chrétiennes historiques et avait été condamné à trois mois de prison.
Peu de temps après sa sortie, Vikernes, qui se produit en tant que groupe de black metal Burzum, s’est disputé avec un certain Øystein Aarseth, qui était largement connu comme le parrain de la scène black metal en Norvège.
Bien qu’il ne soit pas clair ce qui a motivé l’agression – une bataille pour le pouvoir, une femme ou un contrat d’enregistrement – le résultat est bien connu.
Le 10 août 1993, Vikernes a assassiné son ancien mentor. Après l’arrestation de Vikernes, la police a trouvé un énorme arsenal d’explosifs dans sa maison – des explosifs que Vikernes dira plus tard qu’il avait prévu d’utiliser pour faire sauter Blitz House, un célèbre lieu de rassemblement pour les anarchistes et les gauchistes à Oslo.
“L’Europe est maudite par la culture juive capitaliste pourrie, arnaqueuse, une culture basée sur le $ (peste et tourments), le métissage et la suprématie mondiale juive”, a écrit Vikernes pour expliquer sa politique. « Brûler des églises est notre devoir.
The Killers Connect
Möbus et Vikernes partagent quelque chose de plus que leur haine des Juifs et du capitalisme – un dévouement au néo-paganisme (l’Odinisme, en particulier) sous une forme qui considère le christianisme comme une foi répugnante basée sur le judaïsme.
Pour Möbus, le christianisme est la « mort noire spirituelle », une religion qui « loue les faibles ». Sa réponse à ce fléau ? “Vous ne pouvez pas vous débarrasser d’un virus après qu’un certain nombre de personnes sont contaminées”, a déclaré Möbus, “[mais] vous pouvez vous débarrasser des personnes contaminées”.
Möbus et Vikernes ont pu jouer et enregistrer de la musique en prison. (Les règles carcérales sont généralement beaucoup plus libérales en Europe qu’aux États-Unis.)
Ceci, couplé à la notoriété acquise par leurs crimes et leurs déclarations néo-nazies, a fait de chacun d’eux des icônes sur la scène NSBM en Europe – même si, dans le cas de Vikernes, la liberté est encore loin. Finalement, alors qu’ils étaient encore en prison, les deux hommes en vinrent à communiquer entre eux.
Dans son interview de 1997 ou 1998 avec Mourning the Ancient, Möbus a déclaré qu’il était “en contact avec Varg depuis quelques années maintenant” après être entré en contact pour la première fois avec la musique de Burzum en 1991. “[I] t est incroyable de voir que nous partagent presque tous les mêmes idées et idéaux », s’est enthousiasmé Möbus à propos de Vikernes, qu’il a décrit comme un « homme supérieur » et une « personnalité suprême ».
“S’il existe un moyen de le faire sortir de prison, je n’hésiterais pas à participer à un tel projet”, a-t-il déclaré.
« LE FÜHRER DE HEIL NORDLAND, HEIL VARG VIKERNES !
“La vague à apparaître”
En prison, Vikernes a dirigé une maison de disques et est devenu le chef autoproclamé du Front païen norvégien et “d’une fraternité païenne internationale qu’il appelle Cymophane”, selon un nouveau livre, Encyclopedia of White Power : Un livre source sur la droite raciste radicale.
Dans une interview avec un e-zine il y a quelques années, Vikernes a expliqué que Cymophane – une anglicisation du grec pour “la vague qui apparaît” – est aussi le nom de son label.
Aujourd’hui, Cymophane est une entreprise qui vend la musique de Burzum de Vikernes – peut-être le groupe NSBM le plus populaire au monde – ainsi que les écrits de James Mason, un ancien membre du parti nazi américain qui adule le meurtrier condamné Charles Manson comme un une sorte de deuxième Hitler. (Jusqu’à récemment, Mason était également à la tête de la branche “Vinland”, ou US, du Heathen Front.)
Et c’est une entreprise qui s’est avérée être un élément clé du voyage de Möbus aux États-Unis.
Möbus a été libéré sur parole en août 1998, après avoir purgé cinq ans et quatre mois de sa peine, et est immédiatement entré en politique active d’extrême droite.
Il est devenu chef de la branche allemande du Front païen. Il a repris un label de black metal, Darker Than Black Records (DTB), et a contribué à une compilation d’une autre firme, HATE Records – un label qui appartient à la branche saxonne de Hammerskin Nation, un groupe skinhead international extrêmement violent.
Et, comme Vikernes, il a parlé de vouloir faire distribuer sa musique aux États-Unis.
Mais les ennuis se préparaient à l’horizon.
En juillet 1999, Möbus a été condamné à huit mois de prison pour avoir fait le salut nazi à bras raides. Peu de temps après, sa libération conditionnelle a été révoquée, bien qu’il n’ait pas été capturé. Trois mois plus tard, la police a fait une descente dans près de deux douzaines d’endroits en Allemagne, dont DTB, et a accusé un certain nombre de labels de musique de diffuser de la propagande nazie. DTB fermé après le raid.
Et peu de temps après, Möbus – qui était toujours en liberté – s’est vu infliger une autre peine de 18 mois pour les remarques qu’il avait faites en se moquant et en humiliant Beyer dans l’ interview de Lords of Chaos .
Venir en Amérique
Après le raid du DTB, Möbus “a fait des plans pour continuer ses opérations aux États-Unis”, selon le magazine antifasciste britannique Searchlight.
Alors qu’il était encore en Allemagne, rapporte le magazine, Möbus a conclu un accord pour distribuer les produits DTB via Bestial Offers, un distributeur au Texas. Et il aurait conclu un accord avec une autre société texane, Ancestral Research Records.
En décembre 1999, Möbus s’est envolé pour Seattle et est entré aux États-Unis. Il semble qu’il soit entré légalement, bien qu’il ait finalement dépassé la durée de son visa (en fait une dispense de visa de 90 jours qui lui a permis une entrée temporaire dans le pays).
Victor Gerhard, un avocat de l’Alliance nationale, a déclaré au Los Angeles Times que le billet d’avion de Möbus était payé par un suprémaciste blanc américain – vraisemblablement pas Pierce – qui “a recherché son expertise dans la conclusion de contrats de disques et l’a payé pour qu’il s’en remette”. .” Les deux hommes se sont disputés, a déclaré Gerhard, et Möbus s’est dirigé vers l’est, restant avec des dévots du pouvoir blanc sur son chemin.
L’homme qui a payé le billet d’avion de Möbus était apparemment Nathan Pett, un acteur clé du suprémaciste blanc White Order of Thule (WOT). WOT, avec des succursales à Elk, Washington, où vit Pett, et Richmond, Virginie, publie le journal Crossing the Abyss.
De son côté, Pett édite personnellement un autre journal, Fenris Wolf , « La voix révolutionnaire de la Ligue de libération païenne ». Selon Searchlight, Pett a affilié Fenris Wolf au Pagan Front, qui est une organisation internationale.
Après son arrivée à Seattle, Möbus est allé à Elk, Washington, pour vivre avec Pett, qui s’appelle également Nate Zorn. Mais les deux se sont apparemment disputés et Möbus s’est rendu à Richmond, en Virginie, où se trouve un autre chapitre de WOT.
Des marteaux et des menottes
À ce stade, l’histoire devient plus trouble.
Selon certaines publications dans des groupes de discussion sur Internet, Möbus a été attaqué à Richmond, dans la plupart des récits par Pett et un ami. Möbus aurait été menotté et méthodiquement battu avec un marteau sur tout le corps.
(L’ironie de cette attaque signalée est que la victime du meurtre de Möbus, Sandro Beyer, a également été attachée par ses bourreaux à une chaise avant d’être étranglée.)
Au moment où Möbus a finalement été libéré, il avait été très gravement blessé, selon ces récits.
Un message d’octobre sur un groupe de discussion “anarchiste national” posa publiquement plusieurs questions hostiles à Pett, dont celle-ci : “En juin 2000, vous êtes-vous rendu à Richmond VA et avec un complice, du ruban adhésif et un brassard H. Möbus et l’avez-vous battu à mort avec un marteau?”
La réponse de Pett était quelque peu ambiguë : “[M]ême si nous faisions une telle chose, si [sic] vous pensez que je vais discuter librement avec des gens qui ne sont absolument pas pertinents pour moi (de parfaits inconnus en fait) d’une telle activité illégale et incriminante, SUR INTERNET… Que [sic] vous êtes sérieusement trompé.”
Pett a également été attaqué sur d’autres sites Internet. Bien que les raisons sous-jacentes de ces attaques ne soient pas claires, il semble que Pett ait pu irriter d’autres suprémacistes blancs en s’emmêlant avec Möbus. Alex Curtis, le rédacteur suprémaciste blanc du magazine électronique largement lu The Nationalist Observer, a accusé Pett d’avoir aidé la police dans une affaire contre un autre militant raciste.
Dans une publication qui a suscité une réponse furieuse de Pett, Curtis a déclaré que Pett et son groupe “ne sont pas dignes de confiance et doivent être évités en tant que rats et préjudices à l’honneur aryen”. Une série d’autres suprémacistes blancs de premier plan ont mis Pett au pilori de la même manière.
Pett n’a pas pu être joint pour commenter.
Le fugitif arrive
Après sa visite malheureuse à Richmond, Möbus se rendit au siège de l’Alliance nationale de Pierce en Virginie-Occidentale, y arriva début juin et y resta près de trois mois. Plus tard, Pierce et son avocat, Victor Gerhard, insisteront sur le fait qu’ils n’avaient aucune idée que Möbus était un fugitif lorsqu’il se présenta à la porte de l’Alliance.
“Tout ce que je savais, c’est qu’il ne voulait pas y retourner”, a déclaré Pierce au Los Angeles Times . Mais cela ne semble pas être la vérité.
Quatre mois avant que Möbus n’apparaisse en Virginie-Occidentale, le propre magazine de musique blanche de Pierce, Resistance , a décrit en détail le sort de Möbus aux lecteurs, expliquant que Möbus faisait face à “5 ans et plus” s’il était pris.
“Il est maintenant en fuite, recherché par les autorités allemandes avec un mandat d’arrêt international”, a déclaré Resistance dans son numéro du printemps 2000. L’en-tête répertorie Pierce comme éditeur.
Pierce a également accusé avec colère les maréchaux américains qui ont arrêté Möbus d’avoir cassé le bras du jeune homme lorsqu’ils l’ont accueilli. Mais il se pourrait bien que les blessures auxquelles Pierce se réfère remontent en fait à l’attaque rapportée de Richmond, qui aurait eu lieu peu de temps avant Möbus. arrivé en Virginie-Occidentale.
Quoi qu’il en soit, Pierce s’intéressa vivement à Möbus. Il est maintenant évident que cet intérêt découlait du rôle central de Möbus dans le monde de la haine – un monde dans lequel Pierce a fait de son mieux pour obtenir un morceau majeur au cours des deux dernières années.
Depuis l’année dernière, William Pierce contrôle le plus grand label de musique raciste américain, Resistance Records, ainsi que son magazine. (Dans une série de transactions complexes qui ont été détaillées dans le numéro d’automne 1999 du Intelligence Report, Pierce a payé environ 250 000 $ pour Resistance.)
Il a également acheté un grand label raciste suédois, Nordland. Dès l’automne dernier, Pierce a exprimé son intérêt à se développer dans NSBM, et l’article du printemps dernier dans Resistance – “Is Black Metal a White Noise?” – semblait réitérer ce désir.
De plus, Pierce a longtemps été un chef de file dans l’établissement de relations internationales entre néofascistes en Europe et aux États-Unis, voyageant fréquemment à travers l’océan.
Ainsi, bien que l’on ne sache toujours pas si Pierce et Möbus étaient en contact avant juin, il n’est pas surprenant que l’Américain vieillissant et le jeune Allemand aient trouvé beaucoup à discuter.
Et Cymophane fait trois
“Il y a trois mois, j’ai reçu la visite d’un jeune musicien allemand qui s’est fait un nom avec la musique de résistance en Europe”, a expliqué Pierce dans une émission de radio en septembre.
“Je l’ai invité à rester en tant qu’invité et à m’aider à établir de nouveaux débouchés en Europe pour mes disques. Et c’est ce qu’il a fait pendant 10 semaines. Il est resté en tant qu’invité et nous avons parlé du rôle de la musique dans notre effort global.”
Pierce ne l’a pas dit, mais le couple a également conclu un accord.
Le 30 juin, quelques semaines après l’arrivée de Möbus, William Pierce a enregistré Cymophane, LLC, se présentant comme organisateur et directeur, auprès du secrétaire d’État de Virginie-Occidentale. L’adresse du bureau principal indiquée était la même que celle du siège de l’Alliance nationale de Pierce. Pendant ce temps, le domaine Internet de Cymophane.com est désormais enregistré auprès de DTB – le label de musique que Möbus contrôlait avant de venir aux États-Unis.
Le résultat est donc le suivant : Möbus semble clairement avoir remis à Pierce au moins une partie de Cymophane – ce qui signifie que, selon toute vraisemblance, Pierce contrôle désormais les droits américains sur la musique de Vikernes et de Möbus.
Au final, cette acquisition pourrait s’avérer très importante. Cela apporte apparemment à Pierce certains des groupes de white power les plus populaires au monde.
Cela pourrait augmenter les bénéfices de son opération musicale en plein essor – des bénéfices qui pourraient atteindre jusqu’à 1 million de dollars par an dans un avenir proche, un montant qui contribuerait à enrichir l’Alliance de 1 500 membres.
Et cela élargit considérablement l’influence de Pierce, alors que de plus en plus de jeunes se mettent à l’écoute des sons de la haine.
En tout état de cause, il semble peu probable que Möbus soit en mesure d’aider davantage Pierce. Bien que les autorités aient initialement prévu de l’extrader vers l’Allemagne pour faire face à des accusations criminelles pour violation de sa libération conditionnelle, elles ont décidé d’essayer d’expulser Möbus à la place après qu’il ait demandé l’asile politique.
En conséquence, les responsables s’attendent à ce que Möbus soit renvoyé en Allemagne assez rapidement – malgré le Pierce “Libérez Hendrik Möbus!” des bannières qui continuent de s’afficher dans le monde entier.
Quoi qu’il en soit, Pierce semble certainement avoir pris goût à son visiteur inhabituel. Il a promis de financer le combat de Möbus pour rester aux États-Unis et a demandé de l’argent aux membres de l’Alliance et à d’autres pour le soutenir – un appel qui a déjà rapporté plus de 9 000 dollars.
Dénonçant les autorités pour avoir soi-disant brutalisé Möbus, Pierce a offert sa propre vision plutôt unique du meurtrier d’enfants allemand condamné: “un intellectuel calme, maigre et non violent”.
A look into the life of one Dr. William Pierce.
Dr. Pierce was an ex-physics professor and was also a writer. One of his books was entitled “The Turner Diaries” to which may of heard.William Pierce, who died on July 23, 2002, gained renown in far-right circles throughout the world as the author of The Turner Diaries. A fictionalized account of an apocalyptic Aryan revolution in the United States, the book was the inspiration behind one of the worst terrorist acts committed in the United States – the 1995 bombing of the federal building in Oklahoma City that killed 168 people. As founder of the National Alliance, the largest and most active neo-Nazi organization in the United States, Pierce used several media – weekly radio addresses, the Internet and most recently white power music ventures and racist video games – to promote his vision of a whites-only homeland and a government free of “non-Aryan influence.” Since Pierce’s death, his followers have vowed to carry on his work.
Les Carnets de Turner (The Turner Diaries) est un roman américain écrit par William Luther Pierce sous le pseudonyme d’« Andrew Macdonald » et publié en 1978. Marqué par le suprémacisme blanc, ouvertement raciste et antisémite, il justifie aussi les massacres d’innocents (comme moyen de contrôle de la population).
Ce roman d’anticipation décrit un coup d’État mené aux États-Unis par des suprémacistes blancs. Les protagonistes du livre, décrits sous un jour positif, s’en prennent au gouvernement des États-Unis, mais aussi aux Noirs et aux Juifs, ces derniers étant décrits comme contrôlant l’État américain.
Les ventes du livre ont contribué à financer les activités de la National Alliance de William Pierce. L’ouvrage est considéré par l’écrivain Aidan Doyle1 comme ayant inspiré des attentats d’extrême droite comme celui d’Oklahoma City en 19952.
6 décembre 2000 La musique “national socialiste black metal” n’est pas disponible dans la plupart des magasins de disques, mais elle est sur le Net – si elle n’est pas déjà épuisée.
La musique black metal peut tapisser les étagères de vos magasins de disques locaux, mais vous ne rencontrerez probablement pas de « black metal national socialiste » (NSBM). Ce sous-genre politique est à quelques clics, cependant, pour tout jeune agité avec un ordinateur.
Sur les sites Web faisant le trafic de black metal et d’autres “musiques extrêmes”, les airs et les produits des groupes NSBM – en particulier Burzum de Varg Vikernes et Absurd de Hendrik Möbus – sont des articles très populaires. Certains sites sont exclusivement consacrés au genre. Ce qui suit est un échantillon de NSBM sur Internet :
www.nsbm.com
Ce site propose un éventail de musique national-socialiste, odiniste raciste et d’autres musiques du pouvoir blanc . Avec des croix gammées bordant sa déclaration d’ouverture, il n’y a aucun doute sur l’orientation néo-nazie.
“Notre mouvement ne s’arrêtera pas à la désapprobation sociale ou aux manigances velléitaires de nos adversaires”, déclare la page d’accueil du site. “Nous sommes ici avec la vérité nihiliste que les guerriers entendront au son des protestations des faibles – à la guerre!”
Le site contient un article de 1999 Intelligence Report sur NSBM qui, selon lui, “fait un travail supérieur à la moyenne pour aborder le genre historiquement”.
Mais nsbm.com conteste l’ affirmation de l’Intelligence Report selon laquelle les néo-nazis se sont appropriés le black metal ; plutôt, “la vérité est plus que, dans le cadre logique de son extension, le black metal a découvert le national-socialisme”.
Burzum, selon le site NSBM, s’avère “de douces symphonies de musique conçues pour évoquer d’anciens sentiments païens et mystiques”. Asburd, en revanche, est “ridicule, dissonant, honnête, puissant. … Immature et turbulent. Il offre tout ce que le black metal peut à travers la mélodie et tout ce que le hardcore violent a jamais offert à travers le rythme.” Des extraits MP3 de la musique des deux groupes sont inclus.
www.blackmetal.com
Ce site “de métal underground extrême” offre un large éventail de choix pour l’amateur de black metal néo-nazi. Le site se présente comme “un guide de référence pour votre excursion impie dans le monde sombre et diabolique du BLACK METAL”.
Reflétant la popularité de Burzum, blackmetal.com propose 15 listes pour les offres du groupe (beaucoup sont épuisées). Deux t-shirts portant le logo du groupe et d’autres symboles sont disponibles en version manches courtes et manches longues.
Le CD “Asgardsrei” d’Absurd est également répertorié, bien qu’il soit également temporairement indisponible.
www.burzum.com
La “page officielle de Burzum” présente des graphismes avec une sensation troublante de “Blair Witch Project”. Les visiteurs peuvent lire la biographie de Vikernes “incompris” et son essai intitulé “Civilisation”, un “document révolutionnaire” autoproclamé qui “présente sa philosophie de vie et sa vision de l’avenir”.
Vikernes aborde également des sujets tels que “Mère Terre, Tolkien, le pouvoir de la fantaisie, l’environnementalisme radical et les voyages dans l’espace”.
Ce site est énorme et toute la musique de Vikernes et les produits connexes sont répertoriés, même si, encore une fois, une grande partie n’est pas disponible. Dans le livre d’or, il y a des commentaires de fans et de critiques.
La musique « black metal » est passée d’un genre adolescent rebelle à une scène de plus en plus affiliée au néonazisme et au meurtre.
Lorsque le groupe britannique Venom a commencé à cracher des paroles sataniques il y a environ deux décennies, son album, “Black Metal”, s’est envolé des étagères. Adoptant le surnom de black metal, une sous-culture jeune s’est développée autour de la musique de Venom et de groupes similaires, enchantée par les thèmes anti-chrétiens choquants et les concerts sombres de crânes, de capes et de maquillage diabolique.
Dans les années 1990, une ramification plus politique a émergé de la scène du black metal – le « black metal national socialiste » (NSBM) – combinant le satanisme avec des thèmes païens et néo-fascistes.
Lorsque des groupes de black metal ont fait leur apparition à travers l’Europe dans les années 1980 et 1990, la Scandinavie – en particulier la Norvège – est devenue l’épicentre de la scène.
Le groupe Mayhem a été formé en 1984 par le Norvégien Øystein Aarseth, qui avait autrefois enfilé un collier avec les fragments de crâne d’un ancien membre nommé Dead (il s’était suicidé). Se surnommant lui-même et ses partisans le “Cercle noir”, Aarseth a fusionné les théologies satanistes et néo-païennes. Le christianisme, a-t-il dit, devrait être violemment expulsé de Norvège et remplacé par son mélange sectaire.
Le message d’Aarseth a été pris à cœur.
À partir de 1991, il y a eu des dizaines d’incendies d’églises en Norvège, que la presse norvégienne a attribués au Cercle noir. Dans les pays voisins et en Russie, les incendies d’églises étaient également liés aux habitants de la scène black metal.
En fin de compte, Varg Vikernes, le protégé d’Aarseth et autre chef du Black Circle, a été condamné pour plusieurs des incendies criminels en Norvège. Vikernes a également admis qu’il avait prévu de faire sauter une enclave de gauche à Oslo appelée le Blitz.
Une fois en prison, Vikernes a injecté le national-socialisme dans le mélange de satanisme et de paganisme qu’il avait hérité d’Aarseth. Depuis 1994, des musiciens partageant les mêmes idées ont repris ce composite idéologique, le nazisme venant souvent au premier plan. NSBM, comme son nom l’indique, est clairement fasciste.
La scène black metal, dans son ensemble, est connue pour sa violence. Plusieurs meurtres en Scandinavie ont été attribués aux principaux de la scène et au moins 100 églises ont été incendiées par des incendiaires.
En effet, la raison pour laquelle Vikernes est toujours en prison est qu’il a assassiné son ancien mentor. Aarseth avait promu le groupe solo de Vikernes, mais dans des circonstances troubles, la relation s’est terminée avec un seul homme en vie.
Si la violence qui éclate sur la scène NSBM est due en grande partie au caractère de ses artistes, il y a un autre facteur important. Les paroles typiques du NSBM sont illégales dans une grande partie de l’Europe, où le discours néonazi a été interdit.
Reléguée au marché noir, NSBM est devenue une entreprise criminelle très lucrative – quelque chose que ses profiteurs se sont battus bec et ongles.
En 1997, une guerre des gangs a balayé la scène musicale du pouvoir blanc en Suède. Le conflit “a fait plusieurs morts, une bombe envoyée à un ministre suédois et divers autres chaos”, selon l’ Encyclopedia of White Power.
Le féroce groupe Combat 18, originaire de Grande-Bretagne, a été opposé à un label suédois, Nordland, qui est associé au label Resistance Records du leader néo-nazi américain, William Pierce . Resistance/Nordland a finalement gagné la guerre, conservant le contrôle du marché alors que les dirigeants de Combat 18 sont allés en prison pour meurtre.
Après avoir secrètement suivi un fugitif néonazi allemand lors de son voyage de l’État de Washington à la Virginie-Occidentale, le US Marshals Service a arrêté le meurtrier condamné près de la propriété de 200 acres du séparatiste blanc William Pierce, auteur de “The Turner Diaries”, ont annoncé hier les autorités. .
Hendrik Albert Viktor Moebus a été condamné en Allemagne en 1994 avec deux complices de meurtre et d’enlèvement. Il a été appréhendé samedi près de Lewisburg, W.Va., à environ 20 miles de la propriété de Pierce, où il vivait depuis plusieurs semaines, ont indiqué des responsables.
Moebus, 24 ans, a été reconnu coupable alors qu’il était mineur d’avoir attiré un autre adolescent, décrit comme “non aryen”, dans un appartement et de l’avoir étranglé. Libéré sur parole en 1998 après avoir purgé les deux tiers de sa peine, Moebus a violé les conditions de sa libération en faisant des commentaires extrémistes sur la victime du meurtre et en faisant un salut nazi lors de rassemblements de droite en Allemagne.
Il a déclaré publiquement son intention d’éviter d’être arrêté et s’est demandé si le meurtre qu’il avait commis était un crime, ont déclaré des responsables. En décembre dernier, Moebus est entré aux États-Unis alors qu’un mandat d’arrêt contre lui était en instance en Allemagne. Le ministère fédéral allemand de la Justice a rapidement demandé l’aide du US Marshals Service pour le localiser et l’arrêter.
Les maréchaux ont déterminé que Moebus était entré aux États-Unis via Seattle sans utiliser de pseudonyme et s’était rendu à Spokane, Washington. À un moment donné, il a commencé à utiliser un pseudonyme et a reçu l’aide de diverses personnes, ont déclaré des responsables fédéraux.
“Il a laissé une trace”, a déclaré Chris Dudley, l’inspecteur principal qui a dirigé l’enquête pour le Marshals Service.
Moebus a voyagé de Spokane à Richmond, dans certaines parties de l’Ohio et finalement en Virginie-Occidentale, où il a vécu dans l’un des bâtiments du complexe de 200 acres de Pierce. Pierce, fondateur de l’Alliance nationale, a écrit “The Turner Diaries”, un roman qui a retenu l’attention nationale après qu’il a été révélé que le bombardier d’Oklahoma City, Timothy McVeigh, lisait et promouvait avidement le message suprémaciste blanc du livre.
Il existe des similitudes entre l’attentat à la bombe de 1995 contre le bâtiment fédéral de Murrah et une scène de “The Turner Diaries” décrivant la préparation d’une bombe pour détruire le siège du FBI. Le roman comprend le renversement violent du gouvernement américain et le meurtre systématique de Juifs et de non-blancs pour établir un monde « aryen ».
Samedi dernier, sous les yeux d’un groupe de maréchaux adjoints, Moebus a quitté la propriété Pierce en tant que passager dans une voiture. Il est sorti du véhicule à environ 20 miles et a été arrêté immédiatement près de Lewisburg. Moebus n’a pas résisté à son arrestation et aucune arme n’a été trouvée dans le véhicule, a déclaré Dudley.
Un mandat d’arrêt a été délivré au tribunal fédéral de Spokane début juillet après que les maréchaux ont localisé un homme qu’ils croyaient être Moebus vivant à Loon Lake, Wash.
“Nous avons eu la confirmation de quelques sources qu’il était là-haut”, a déclaré Dudley. Les maréchaux l’ont gardé sous surveillance et l’ont suivi jusqu’à la propriété de Pierce, où ils ont attendu environ deux semaines avant de procéder à l’arrestation pour s’assurer qu’ils avaient le bon homme, a noté Dudley.
“La patience a payé”, a déclaré Dudley, ajoutant qu’il était ravi que le Marshals Service ait résolu une affaire que le gouvernement allemand considérait comme “importante”.
“Les maréchaux américains ont fait un excellent travail”, a déclaré hier un porte-parole de l’ambassade d’Allemagne. “Nous avons une coopération très étroite avec les autorités américaines concernant la lutte contre l’extrémisme de droite.”