REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
25 sept. 2017 à 18:04 – mise à jour 25 sept. 2017 à 18:04•5 min
Par Régis De Rath
L’ultra droite américaine, nationaliste et souvent raciste a défilé à Charlottesville, en Virginie, le 12 août dernier. Auprès des “Chevaliers” du Ku Klux Klan, des activistes néonazis et des tenants de la “suprématie” de la race blanche, le Président Trump a laissé entendre qu’il y avait “des gens qui manifestaient innocemment“. Des gens ordinaires en somme. Alors “Monsieur et Madame Tout-le-monde” avaient-ils fait le déplacement à Charlottesville ?
#LeScan a mené l’enquête.
Aux États-Unis, la liberté d’expression est un droit constitutionnel. Du coup tout est permis: Ku Klux Klan, croix gammée, bottes à clous, toute la panoplie.
A Charlottesville, la confrontation a été violente entre l’ultra-droite et les groupes antifascistes. Mais ce sont les déclarations du président Trump, à la suite de cette manifestation, qui ont aiguisé notre curiosité.
“Vous avez plein de gens dans ces groupes qui ne sont pas néonazis ou nationalistes blancs”, maintenait Donald Trump, devant les médias, encore 4 jours après la manifestation ; “La presse les a traités de manière absolument injuste”.
Ainsi donc, aux côtés des racistes convaincus de la supériorité de la race blanche, il n’y aurait pas que des mauvais bougres. #LeScan aime bien vérifier ce qu’on lui avance. Y avait-il vraiment des gens ordinaires à Charlottesville ?
Pour en avoir le cœur net, on a mis le cap sur le Tennessee, au sud des États-Unis.
C’est Brian Culpepper que nous avons d’abord retrouvé, sur un parking non loin de la frontière avec l’état de Géorgie. L’air débonnaire, l’homme est souriant. Il est pourtant l’un des membres éminents du National socialist movement (NSM). Le mouvement nazi américain.
Brian Culpepper était à Charlottesville, “sur la ligne de front“, dit-il. Il va nous emmener avec lui pour rencontrer ceux qu’il appelle ses “camarades”, présents comme lui à la manif de l‘Alt-right.
Pour se dire bonjour, les nazis américains se donnent une accolade ponctuée du salut hitlérien. Tous sont nostalgiques de l’idéologie génocidaire du 3e Reich. Adorateurs d’Adolf Hitler et des escadrons SS. Antisémitisme et racisme, les conduiraient chez nous tout droit en prison. Mais aux USA les nazis ont pignon sur rue.
Le métissage et la diversité, ce n’est pas vraiment le truc de nazis américains
“Nous sommes prêts à défendre notre race, notre nation”, explique Mike Schloer, un des membres éminents du NSM. “Notre mouvement est légal. Charlottesville n’est qu’un premier avertissement”.
Le métissage, la diversité ce n’est pas vraiment le truc de nazis américains. “Les Blancs ont déjà toute la diversité dont ils ont besoin”, ironise Brian Culpepper, “on a des blondes, des brunes, des rousses, des yeux bruns, des yeux bleus, des verts, des gris. Qu’est-ce qu’il vous faut de plus?”
Et quand ils font dans… l’humanitaire, comme quand ils montent une banque de distribution de pain, leurs bénéficiaires sont triés sur le volet.
Après avoir rencontré les membres du NSM, les déclarations de Donald Trump trottaient dans notre esprit: “Il n’y avait pas que des néonazis dans ces groupes, croyez-moi. J’ai bien tout regardé, de très près. De bien plus près que vous ne l’avez fait !”
Alors #LeScan a cherché. Nous avons scanné les photos des manifestants de Charlottesville. Et nous avons repéré un groupe de patriotes au T-shirt jaune vif, barré d’une épée: les “Hiwaymen“.
Comme s’il était resté coincé en pleine guerre de Sécession
Doc Smith est un Hiwayman. Avec son groupe, il sillonne les USA pour sauver les statues confédérées menacées d’un déboulonnage imminent. C’est comme s’il était resté coincé en pleine guerre de Sécession. Son combat, il l’a même imprimé sur son corps.
“Ça, c’est le tatouage qui montre que je fais partie des forces patriotes armées de défense des États du Sud”, explique-t-il. “Et ça c’est la Croix d’honneur confédérée. Mon arrière, arrière, arrière-grand-père était un vétéran de la guerre de Sécession. C’est comme si je pouvais toujours sentir l’odeur de la poudre !”
Doc Smith est-il lui aussi convaincu d’une prétendue supériorité de la race blanche? N’a-t-il pas l’impression de se compromettre en défilant aux côtés des nazis.“Je ne suis pas d’accord avec les “Suprémacistes blancs”, ni avec aucun groupe suprémaciste. Pour moi nous sommes tous de la race humaine”, assure-t-il. “Mais même si je ne suis pas d’accord avec eux, ils ont le droit en Amérique de se rassembler pacifiquement et de dire ce qu’ils pensent”.
Ce serait donc pour défendre la liberté d’expression que les Hiwaymen sont allés à Charlottesville. Avec casque, gilet pare-balle et masque à gaz. De toute évidence près à en découdre. “A Charlottesville, la gauche nous balançait des bouteilles pleines d’urine”, insiste Doc Smith. “Ils lançaient ces trucs sur des gens comme moi, qui portais un drapeau américain. Et qui criais : Liberté! Nous voulons la liberté!”.
L’histoire retiendra pourtant que c’est un militant d’extrême droite qui a foncé dans la foule et tué une militante antiraciste.
#LeScan a aussi retrouvé les membres de la “First Tennessee Rifle Unit” (FTRU). Ceux-là aussi ont traversé le pays pour rejoindre Charlottesville. Uniforme, grades, écussons. C’est une milice privée.
“Nous sommes une milice constitutionnelle”, affirme J.C. Knott, le Colonel des FTRU. “On s’entraine. Pour tous types d’événements. On ne fait pas que du maniement d’armes. On se prépare. On stocke des aliments qui nous permettraient de tenir longtemps. Juste au cas où…”
Tout le monde est le bienvenu dans ce pays, même les Martiens
Juste au cas où donc… ces miliciens s’entraînent, équipés comme une armée en guerre. Les “Tennessee Rifle Unit” seraient plus de 150. Ils se disent “Conservateurs constitutionnels“. Et pour défendre le 1er Amendement de leur Constitution, la liberté d’expression, ils se serviront du 2e qui autorise le port des armes.
“Nous ne sommes pas d’extrême droite”, affirme le Colonel J.C. Knott, “Nous sommes au centre, c’est le mieux. Le genre, la race, on s’en moque ! Tout le monde est le bienvenu dans ce pays. Riches, pauvres, Blancs, Noirs, Jaunes, même les Martiens.”
On est très encouragés par le Brexit
Ce que souhaitent les Conservateurs constitutionnels, c’est de revenir à la création des États-Unis, en 1776.
“A l’époque”, explique Mark Hudson, l’expert de cette milice privée, “les États-Unis c’était un peu ce qu’était l’Europe avant la création de l’Union européenne. Le Tennessee c’était comme l’Italie et le Texas, c’était comme la France. Chaque état avait son autonomie”.
C’est l’autorité de Washington D.C. qu’ils contestent. Ils se sentent proches des Marine Le Pen, de Nigel Farage et des autres nationalistes européens. “On est très encouragés par le Brexit. Et par tous ces pays qui retrouvent leur souveraineté nationale”.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, cette droite radicale se sent en tout cas pousser des ailes. Et, plus inquiétant, tous se préparent au combat.
“Si ce que vous voyez depuis l’Europe ressemble à une guerre, et bien les gars vous avez bien raison. C’est une guerre ! “, tonne Doc Smith, le patriote néo-confédéré des Hiwaymen.
Charles Rushe, qui a monté avec les néonazis du NSM une banque alimentaire destinée uniquement aux “Aryens“, “aux bons Blancs“, ne dit pas autre chose: “Nous pensons que la guerre civile est proche. Et elle commencera à cause d’un problème racial“.
Force est de constater que la plupart des groupuscules mobilisés pour la manifestation de Charlottesville s’équipent aujourd’hui dans l’ombre. Des manifestants “ordinaires” présents à Charlottesville nous n’en avons pas retrouvés. Portée par un nouvel élan patriote, la droite radicale américaine est prête au combat.
Les alertes ont été multiples, dés 2015 à l’occasion du concert de Nokturnal Mortum, puis massives dés l’annonce de Graveland du Pagan Front en décembre 2015. L’édition 2016 du rassemblement NSBM sous les traits d’un festival metal viking a fait couler beaucoup d’encre, sans vraiment comprendre les enjeux et finalement Ragnard Rock a ouvert la brèche des rassemblements autours des figures völkisch, NSBM et RAC.
Naer Mataron est connu comme le groupe d’une figure skinhead RAC numéro trois, responsable des jeunes, et député d’Aube Dorée, le parti néonazi grec, Geórgios Germenís, désormais condamné à 15 ans de prison.
Fafwatch Franche-Comté va pour une fois se permettre de déborder un peu de son périmètre régional d’action pour jeter un œil du côté de l’Ain et plus précisément du côté du petit village de Simandre-sur-Suran.
Du 21 au 24 juillet 2016, se déroulera pour la 2ème année consécutive le « festival viking » Ragnard Rock Festival.
Le folklore viking est très à la mode depuis longtemps dans la scène métal et cela bien avant le série télévisée « Vikings », donc rien de surprenant à ce qu’un festival de métal reprenne le thème.
Ce qui choque c’est surtout sa programmation très « éclectique », puisqu’on y trouve des groupes apolitiques (comme l’est en général le mouvement métal) et des groupes fascistes et néo-nazis.
Il est plutôt rare que les deux styles soient associés, soit parce que les organisateurs ne souhaitent pas mêler la politique à la musique, soit parce que l’organisation d’un concert néo-nazi se fait dans une certaine discrétion afin d’éviter une interdiction venant des pouvoirs publics (et oui, n’oublions pas que la propagande néo-nazi est interdite).
Concernant le Ragnard Rock festival, les organisateurs et organisatrice ont décidé volontairement de dissimuler les groupes « politiques » au milieu d’autres groupes et de ne surtout pas les mettre en tête d’affiche.
Avant tout, une petite introduction sur certains terme tel que le NSBM, le National Socialisme Black Metal, ou tel que Folkish paraît nécessaire …
NSBM, Folkish :
Le NSBM est un sous-groupe politisé de la scène Métal. Les groupes qui peuvent en faire partie pourront se revendiquer pagan, folk, dark, black ou death, ce qui les relie est un attrait réel pour les régimes autoritaires, identitaires, xénophobes et racistes (nazis, fascistes, ultra-nationalistes…). Il ne s’agit pas uniquement d’une posture « rebelle » ou « provocatrice » (caractéristique à toute la scène rock, mais particulièrement développée dans le Black Metal), il s’agit de réelles convictions. Les noms et les logos des groupes sont explicites (croix gammées, ou soleil noir SS, etc)
Ces convictions peuvent se traduire de façon directe dans les thèmes et les paroles de chansons qui seront ouvertement antisémites, racistes, vantant le 3eme Reich…ou dans les insignes et les logos exhibés issus de la « culture » SS. Pour beaucoup le NSBM se cantonne à cela, mais rien n’est simple quand on parle d’engagements personnels.
Tous les groupes métal racistes ne donnent pas dans ce type de haine directe. Beaucoup, plongent dans un folklore identitaire mélangeant instruments traditionnels et sonorités Black Metal. Rien de bien méchant à première écoute, plutot mélodique, sauf qu’ils appartiennent à des labels qui ont une posture « philosophique » ouvertement identitaire et excluante. Ils appartiennent principalement à la mouvance Folkish, sachant que la mouvance Folkisch est largement inspirée du Volkish et du national-socialisme allemand et que l’on peut dire que le Folkish est une face métapolitique du NSBM.
Si pour beaucoup rien ne transpire dans les chansons, a contrario les discours, les propos, les engagements politiques tenus en dehors du studio d’enregistrement ou de la scène sont beaucoup plus explicites et participent également à la notoriété des groupes auprès d’un public de plus en plus tourné vers les idéologies d’extrême-droite comme c’est le cas en Europe de l’Est actuellement.
Certains groupes se retrouvent au sein du Pagan Front, groupe métapolitique usant de la musique pour véhiculer des idées identitaires, racistes et xénophobes. Mais ce n’est pas le cas de tous.
Selon les pays et les rebondissements politiques dans ces derniers, de nombreux groupes de metal sortent de leur posture apolitique pour apporter leur soutien aux partis ultra-nationalistes, néo-fascistes, néo-nazis. D’autres ayant depuis longtemps affiché leur idéologie puante passent pour les parrains du mouvement.
Bref l’implication des groupes à l’extrème droite est variée, et si on ne peut tout mettre dans le même tiroir, le Ragnard Rock Festival collectionne une belle brochette d’hypocrites, jurant en avoir fini avec « les conneries ou les erreurs de jeunesse », mais toujours présents pour soutenir les partis néo-nazis qui pullulent en Europe de l’Est.
En juillet prochain aura lieu le second Ragnard Rock, revenons d’abord sur la première édition.
1- Le ragnard rock première édition :
1-1 Nokturnal Mortum
Il s’agit du groupe qui a fait polémique l ‘année passée.
Dans les groupes à l’affiche pour cette première édition, il aura fallu longtemps pour que l’on distincte le groupe Ukrainien. En effet l’affiche ne fait apparaitre que les logos des groupes en tête d’affiches comme le veut la tradition dans l’univers du métal, …et Nokturnal Mortum a modifié son logo. Donc pas reconnaissable au premier coup d’oeil. Ensuite certains (également la presse) s’en sont émus mais un peu tard, hélas, acceptant les explications fumeuses des organisateurs.
Ancienne calligraphie NSBM du groupe
Nouvelle calligraphie
Nokturnal Mortum est un groupe ukrainien lié à la scène NSBM (National Socialist Black Metal )
Il y a quelques années, ce groupe assumait sans vergogne son appartenance à la scène NSBM du Pagan Front (principal label NSBM)
Concert de Nokturnal Mortum : beaucoup de bras tendus
Mais à la veille du Ragnard Rock festival 1ere édition, les responsables du festival ont voulu nous faire croire que Nokturnal Mortum avait tourné la page…
« Nokturnal Mortum a un passé obscur, reconnaît le directeur du Ragnard Rock Fest. Mais ils l’ont réglé il y a une dizaine d’années. C’est une grosse connerie de jeunesse. Ils s’en sont excusés et ont rayé toute référence au nazisme. » (article du progrès : faut-il-bruler-nokturnal-mortum ).
Et depuis Nokturnal Mortum se serait tourné vers la mythologie et le folklore ukrainien dont les thèmes occupent désormais la quasi-totalité des nouvelles compositions…
Mais l’Ukraine a elle aussi subit un bouleversement politique, et certains ukrainiens se sont eux-aussi tournés vers la mythologie et le folklore national. Et quand on parle de folklore et de mythologie, il faut comprendre repli identitaire et toute la merde culturelle qui tourne autour.
Depuis les évènements du Maidan en hiver 2013-2104, Nokturnal Mortum a apporté et continu a apporté son soutien à un frange bien spécifique de la scène politique et militaire ukrainienne.
Affiche pour un concert organisé par Pravyï sektor le Secteur Droit (parti d’extrême droite ultranationaliste, et néo-nazi) :
Toujours en 2014, concert de soutien pour le bataillon Azov constitué de miliciens néo-nazis ukrainiens.
Pour rappel voici quelques photos du bataillon Azov.
Salut hitlérien, portait du führer, croix gammée…
Cerise sur le gâteau, pour leur soutien au bataillon Azov, Nokturnal Mortum a reçu une jolie plaque commémorative en guise de remerciement signé Dmytro Yarosh leader de secteur Droit et grand admirateur du nationaliste ukrainien Stepan Bandera qui collabora activement avec le Troisième Reich dans sa lutte contre l’URSS.
On trouve également lors de ces concerts de soutien la marque de vêtements sportifs SVA-STONE en tant que sponsor ou comme organisateur de l’évènement.
Voici quelques photos de t-shirt qui en disent long sur « l’esprit » Sva-Stone.
1-2 Les organisateurs
L’organisation est une affaire de famille puisque Andrea Gianelli et son père Franco sont respectivement président de l’association de la Compagnie d’Edoras (qui organise le festival) pour le premier et directeur du comité d’organisation pour le second. S’ajoute à eux Magali Gregaut, responsable logistique.
La famille Gianelli
La famille Gianelli est également gérante de la Taverne du Poney Fringant (une référence à Tolkien certainement) à Pont-de-Vaux dans l’Ain. Un bar avec une déco médiévale et dont l’une des rares affiches que l’on trouve sur le net possède déjà une connotation politique (pour ceux qui savent ce qu’est un soleil noir SS).
Sur l’extrait suivant de la page facebook de Andrea Gianelli, on remarque des interets pour certains groupuscules néo-nazis comme Bataillon 732 (islamophobe et néo-nazi) Terre & Peuple (néo-nazi)…
Mais également une page FB Ordensburg, qui ne fait pas référence aux forteresses des croisés germaniques mais aux écoles de formations des leaders nazis sous le 3ème reich.
On remarque aussi de nombreuses pages sur l’Odinisme.
Toujours sur son facebook, les liens vers des groupes NSBM sont trop nombreux pour que nous nous « amusions » à tous les mettre dans l ‘article, il y a une liste de groupe NSBM sud-américain impressionnante.
Sur la page facebook du Ragnard-Rock peu de références politiques (sinon les commentaires), si ce n’est pour l’équinoxe de printemps :
« Symboles païns et inscriptions runiques » est une page facebook proche des idéologies de Terre & Peuple (voir ici) : raciste, antisémite, ethnocentriste, prônant la défense de la race blanche européene et le repli identitaire, foisonnant d’idéologie Folkish datant du 3ème reich.
1-3 L’artisanat néo-nazi : Terre Celtique
Lors du festival et en marges des concerts, on trouve un village viking avec des simulations de combats ainsi qu’un marché d’artisans présentant à la vente des artefacts issus des mythologies scandinaves créés par des passionnés. On y trouve également un stand tenu par la boutique néo-nazie Terre-Celtique de Grenoble (voir ici).
Les boneheads de Terre-Celtique devant leur boutique
posant avec le chanteur de Nokturnal mortum, lors du festival de 2015
Sur ce stand, le quidam (un peu averti) pourra acquérir :
1/ un écusson avec l’insigne de la 6e division SS de Montagne Nord
2/ des t-shirt avec un soleil noir de la SS
3/ un écusson avec l’insigne de la 34e division SS de grenadiers volontaires Landstorm Nederland
4/ des T-shirt du groupe Burzum (qui n’est pas un groupe politique), mais dont le leader Varg Vikernes n’a jamais caché ses penchants pour le national-socialisme.
5/ croix celtique
6/ un écusson de la 33e Waffen-Grenadier-Division de la SS Charlemagne
…et à tout ceci s’ajoute un ensemble d’objets associés au folklore nazi du 3eme Reich dont seul l’initié pourra en connaître l’intérêt.
1-4 le camping
Comme dans tout bon festival qui se respecte, une zone de camping est mise à disposition des festivaliers, et pour le coup l’ambiance est assurée…
Témoignage d’un festivalier outré : camper au milieu des néo-nazis
Le Ragnar rock fest à Simandre-sur-Suran avait si bien commencé pour moi et mes deux amis : une ambiance viking immersive, une rivière bordée de nénuphars où se rafraîchir et la découverte de nombreux groupes excellents, nous ne connaissions que Wardruna, la tête d’affiche. Nous nous fichions des problèmes d’organisation qui ont ponctué tout le festival. Impossible d’obtenir une programmation avec l’horaire de passage des groupes : peu importe, on ne les connaît pas. Un générateur qui tombe en rade à cause de la chaleur empêchant les concerts sur la scène principale : tant mieux cela fait une pause entre chaque groupe se succédant sur la scène restante. Nous prenions tout avec bonne humeur. Il y avait une fontaine à eau qui fonctionnait, c’était suffisant. Même les menaces de suspension du festival en raison de fortes bourrasques le vendredi et de grêle le samedi ne nous faisaient pas peur tant la météo était éloignée de ces annonces pessimistes, à peine avons-nous essuyé une petite averse suivant l’orage le vendredi et samedi soir bien après les derniers concerts.
La joie de se trouver à ce festival, elle s’est soudainement envolée dans la nuit du samedi à dimanche. Rentrés de bonne heure au camping, déçus par Nebura Bengen (un groupe qui chante en ancien roumain ça promettait), nous avons découvert la véritable nature de nos voisins de tente, qui jusqu’à présent nous semblaient sympathiques. Tranquillement installés, écoutant la fin du concert de Nebura Bengen, nous commençons à entendre des propos racistes sur les arabes auxquels succèdent des blagues antisémites comparant Auschwitz à un hôtel où il fait bon vivre jouissant de douches gratuites et la chanson de Dieudonné Shoahnanas . Le pompon est atteint quand l’on entend « On entend plus chanter Clément Méric. On entend plus chanter Clément Méric. ». Cette phrase entonnée en chœur nous touche d’autant plus que nous avons fait nos études à Brest et connaissons des proches de Clément Méric. L’un de mes amis fuit, ulcéré. Cela continue un moment. Je prie nos nazillons de voisins de la fermer. Un peu de répit. D’autres membres du groupes rejoignent l’odieuse compagnie. Tout y passe : « Maréchal nous voilà », « Jeanne sauve nous », « Mais où ils sont, mais où ils sont les antifas, lalalala » et surtout Clément Méric, leur cible principale. Cela dure des heures sans la moindre réaction dans le camping ; seul au loin, un discret « Alerta, alerta, antifachista ». Apothéose de l’ignominie : l’affirmation de vouloir casser du pédé et de l’antifasciste. Je bondis de ma tente pour les incendier. Nous fuyons alors cette piteuse compagnie, et nous réfugions dans notre voiture loin du fascisme.
Chemin faisant, un festivalier ayant besoin d’une lampe pour aller jusqu’au parking nous rejoint. Quand nous lui racontons ce que nous avons entendu, il se montre surpris de notre réaction. Étant donné la programmation (en particulier le groupe Nokturnal Mortum) il fallait s’attendre à tomber sur des fachos. Il nous explique l’appartenance de certains groupes à la mouvance NSBM, dont nous n’avions jamais entendu parler. Le lendemain, écœurés, nous quittons le festival malgré notre pass 3 jours. Nous savons que ces quelques néo-nazis n’étaient pas représentatifs des festivaliers du Ragnar rock fest même si l’absence totale de réaction au sein du camping est préoccupante, les slogans et chansons néo-nazies n’étaient pas discrètes.
J’accuse cependant l’organisation du festival soit d’être incompétente en ne se renseignant pas sur les groupes qu’elle engage (alors qu’un simple clic sur la page wikipedia nous annonce la couleur), soit inconsciente en invitant volontairement un groupe facho qui entraînera nécessairement la présence de festivaliers néo-nazis.
Je ne cherche aucunement à nuire à l’image du festival mais je souhaite seulement que ce qu’il s’est passé se sache et que ce genre d’accidents ne se reproduisent pas si ce festival donne lieu à de nouvelles éditions. »
2 En route vers la deuxième édition
2-1 L’annonce des groupes sur facebook
Depuis septembre 2015, le nom des groupes qui seront présents en juillet 2016 sont dévoilés semaines après semaines.
Les commentaires sur la page facebook vont bon train, mais certains sont rapidement supprimés. Soit parce qu’ils dénoncent l’appartenance politique de certains groupes, soit parce qu’ils s’en félicitent… et cela peut même devenir cocasse.
Pour exemple, les commentaires suivant l’annonce du concert de Kroda (groupe ukrainien). Cela vire presque au règlement de compte pour savoir qui est plus NS (national-socialiste), qui connait le mieux le BH (Blood & Honour : groupuscule nazi présent en France).
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Évidement la plupart des commentaires ont depuis été purgés.
Pour accentuer le suspens de la divulgation des groupes, les organisateurs du festival ont eu l’idée de faire des « teasers » sur facebook avec des indices sur fond ou non d’un drapeau national correspondant à la nationalité du groupe. Ainsi pour le teaser du groupe français Azziard, nos amis facho-métalleux s’emballent et se trompent en espèrant la venue de deux groupes fascistes made-in-france : Peste Noire et Baise ma Hache.
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Ci dessous « Famine » le chanteur de Peste Noire tendant le bras avec ses copains helvêtes de la section suisse de Misanthropic Division.
2-2 La réaction des métalleux sur les réseaux et forums.
Voici ce que l’on a trouvé sur un forum de métal concernant le Ragnard Rock Festival.
C’est un peu long à lire, mais cela démontre bien que les amateurs de métal connaissent les groupes NSBM qui seront présents aux festivals.
Cliquez sur l’image pour avoir l’ensemble de la discussion
Beaucoup de commentaires font plaisirs à lire, on se rend compte de la volonté de certains à ne pas laisser la scène métal aux fascistes, que le black métal ne vire pas au brun.
Pour résumer voici ce qu’écrit un participant au forum :
« (…) Et puis cette année, affiche plutôt alléchante, jusqu’à Graveland… groupe ouvertement facho (sans être spécialisée, même Wikipedia l’indique…).
Je ne pense pas soutenir un festival qui accueille ce genre de groupe à l’idéologie d’extrême droite affirmée. Cela signifierait renoncer à mes idées, mes convictions…
Tant pis pour Grai, Tengger Cavalry, The moon and the night spirit…
La cerise sur le gâteau amer étant que le simple fait de demander des explications sur leurs choix aux orgas se traduit par un bannissement de leur FB…
Un peu fermé le monde du Ragnar Rock Fest !! «
Les organisateurs savent donc très bien qui ils invitent et censurent toutes contestations.
3 les groupes fachos invités
3-1 Nokturnal Mortum
Rebelote, ils seront de nouveaux présents cette année. Le premier jour en invité d’honneur. A noter que sur l’ensemble des groupes qui ont participés au premier festival, seul Nokturnal Mortum a bénéficié d’une interview filmée. Ce sont un peu comme les parrains du festival, ce qui démontre que ce groupe semble sympathique aux gentils organisateurs.
Ce sont même eux qui ont réalisé le graphisme des T-Shirt « Légion of Oden – Ukraina », vraiment trop sympa.
C’est à se questionner à savoir leur degré d’implication dans le reste du festival : mise en relation avec d’autres groupes comme Graveland ou Kroda, ou avec d’autres invités au village ukrainien ?
3-2 Kroda
Second groupe ukrainien. Avant Kroda, son chanteur Eisenslav a fait partie de deux autres groupes NSBM : Лють et Темнозорь sur scène (source metal-archives.com).
Kroda a été également membre du Pagan Front
Eisenslav au temps de Лють
De plus Темнозорь est une référence en tant que groupe NSBM
Malgré leur prétendu apolitisme, les deux membres de Kroda n’hésitent pas à poser devant les drapeaux noir et rouge du parti néonazi « Secteur Droit ».
Sur scène Kroda est toujours bien entouré Темнозорь et Graveland les deux groupes NSBM, groupes phares du Pagan-Front. Et d’autres groupes dont Sunwheel (la roue solaire autre terme pour désigner le soleil noir SS) et Молотx dont la calligraphie se fait en remplaçant les « o » par de « 8 » (« 88 » signifiant 2 fois la lettre H, soit HH = Heil Hitler).
3-3 Graveland
Il s’agit de l’un des groupes cultes de la scène NSBM. Tellement culte que ce groupe polonais a été interdit de scène en Allemagne.
Le leader Rob Darken alias Robert Fudali alias Lord Wind tient régulièrement des déclarations en faveur de la suprématie de la « race aryenne », contre la « judéo-chrétienté », contre le métissage, contre les juifs et sur la prétendue existence d’un complot juif.
vous remarquerez le soleil noir SS que porte le batteur sur la droite
Très actif au sein du Pagan Front, il a permis de rapprocher le mouvement skinhead néonazi de la scène black metal.
Chose étonnante, malgré leur notoriété auprès des néo-nazis, Graveland est monté sur scène pour la première fois en 23 ans le 2 avril 2016 à Milan pour le « Hot Shower » un festival 100% NSBM avec Frangar, Goatmoon, Baise ma Hache, Leichenzug, White-Death et Sacrificia Mortuorum … que du beau monde, le tout organisé par les néonazis locaux qui a attiré des fans de toute l’Europe…
…Ci-dessous le ticket du concert et les préparatifs d’un fan français : un t-shirt de la section française de Misanthropic Division support du bataillon nazi Azov (insigne de la division SS Charlemagne encadrée par deux totenkopfs de la SS), un brassard SS pour faire stylé quand il tendra le bras durant le concert, et un peu de littérature au cas où il s’ennuierait entre deux bières.
et si vous voulez savoir ce que cache la pièce de monaie posée sur le ticket : cliquez ici.
A noter qu’un contre festival a été organisé : le FUCK NSBM FEST!
3-4 Khors
Troisième groupe ukrainien, il se produit régulièrement sur scène avec Nokturnal Mortum, y compris lors des concerts de soutien au parti néo-nazi Secteur Droit, et ceux organisés par la marque néonazie de vêtements Sva-Stone. Les deux groupes se partagent un membre commun : le guitariste et chanteur Jurgis Kapinus.
Partageant l’affiche avec Темнозорь, une référence NSBM
Jurgis a même composé l’hymne du Ragnard Rock, pour vous dire le degré de confiance et de connivence qui existe avec les organisateurs du festival.
Jurgis posant avec le T-Shirt du festival. T-Shirt conçu par les graphistes de Norturnal Mortum dont il fait parti
3-5 Naer Mataron
Il s’agit du groupe de métal du député Giorgos Germenis, à la fois bassiste du groupe, coupable d’agression à tendance raciste, et numéro trois… du parti néonazi Aube Dorée.
En 2012 il est arrété alors qu’il tente d’agresser le maire d’Athènes avec une arme à feu, et finit par frapper une fillette de 12 ans. S’en suit également son arrestation avec d’autres députés d’Aube dorée pour « participation à une organisation criminelle ».
Il fut également le bassiste du groupe de RAC StrossTrup et du groupe NSBM Der Sturmer.
« Der Sturmer » fait référence à un journal antisémite, et W.A.R. est l’acronyme de White Aryan Race
Pour leur album Up From the ashes, la couverture reprend le tableau « Jupiter et Thétis » d’Ingres. Sur la tunique du Dieu aparait une frise constituée de svastikas, symbole grec classique mais qui avec les deux runes de la vie et de la mort sur le disque, runes que l’on retrouve dans la mythologie SS, ces symboles prennent évidement un tout autre sens d’une teinte beaucoup plus brune.
Extrait d’un titre de Naer Mataron :
Wolf of Ions
… You have returned for the revenge of the Hellenic Blood You are the wolf, the son of the seashell Destroy now, the Plague from the east, Темнозорь The Jewish race …
traduction :
tu es de retour pour te venger du sang grec tu es le loup, le fils de la coquille. à toi de détruire la peste de l’orient la race juive
De plus les disques de Naer Mataron sont vendus dans les locaux d’Aube dorée. Aube dorée produit également plusieurs groupes néo-nazis dont sont membres ses militants. Les pages facebook de NSBM grec font régulièrement de la publicité pour ce groupe.
Et certains voudrait nous faire croire que Naer Mataron est apolitique ?
3-6 D’autres ?
Il y a certainement d’autres groupes ayant des tendances fascistes dans ceux qui sont invités au Ragnard Rock, mais sans preuves évidentes, nous nous arrêterons là.
4 Le village des artisans et des maisons de disque :
La boutique pour nostalgiques de l’Occupation sur fond de pseudo-légendes scandinaves, Terre-Celtique est évidement de retour cette année.
En parallèle, il y aura les stands des groupes qui se produisent : T-shirt et vêtements, disques, patchs…
Y aura-t’il, les vieilles cassettes et vinyls où apparaissent croix gammées et autres symboles nazis ? Quelle type de propagande brune est autorisée ou interdite sur place ?
type de produits trouvés sur le site internet de Blood Empire qui sera présent lors du festival. avec écusson de division SS
Y aura t’il encore cette année au camping, la joyeuse chorale de chants nazis.
En tout cas le coffret de 2 albums réunissant Graveland et Nokturnal Mortum sera en vente et également des hoodies avec le nom des deux groupes. Le rapprochement des deux groupes tend à démontrer la banalisation de l’extrème droite dans la scène Metal en Europe de l’Est.
Cela prouve que Nokturnal Mortum assume son positionnement à l’extrème droite et qu’il n’a jamais renié ses « erreurs de jeunesses » .
« l’esprit ne meurt jamais », mais de quel esprit parle t’on ? De l’esprit metal, musical ? Ou de l’esprit Folkish-néonazi que partage ces deux groupes ?
À noter que les auteurs de l’affiche sont également les créateurs de plusieurs pochettes d’album de Graveland ainsi que d’affiches concernant des concerts de groupes ultra-nationalistes et néo-nazis comme pour l’affiche suivante pour un festival à Varsovie en 2014 où se sont produits des groupes de RAC (rock nazi) comme le groupe français Lemovice.
Quelle conclusion ?
Graveland est toujours un groupe lié à la mouvance néo-nazie.
Nokturnal Mortum n’a jamais renié ses idéologies politiques, il le prouve en soutenant le parti néonazi Secteur Droit.
Idem pour Khors et Kroda.
Nokturnal Mortum et Khors collaborent avec les organisateurs du festival (vêtements sérigraphiés, hymne du festival, et peut être plus…)
Des objets en rapport avec l’idéologie nazie sont disponibles à la vente grace au stand de Terre-Celtique.
Les organisateurs censurent les commentaires sur facebook.
Les organisateurs mentent à la presse et à tout le monde quand ils affirment que Nokturnal Mortum n’est pas un groupe ayant une « aura » politique proche de partis et de milice néo-nazis.
Les organisateurs mentent à la presse et à tout le monde quand ils affirment que le festival n’a pas de caractère politique… la banalisation des idées d’extrême droite en mélangeant groupes apolitiques et groupes ouvertement politisés à l’extrême droite est un acte politique.
Les organisateurs mentent à la presse et à tout le monde quand ils affirment que les festivaliers ne viendront que pour la musique et non pour la politique. Ils admettent eux-mêmes au journal Le Progrès que 20% des réservations viennent de l’étranger. Il y a donc un interêt à venir à ce petit festival, et cet intêret est de voir des groupes interdits ou « pestiférés » de ce côté du continent.
De plus, comme il y a de groupes fascistes tous les soirs, le public facho sera là en permanence… bonjour l’ambiance de merde!!
Pour aprofondir le caractère métapolitique de ce festival fasciste qui ne veut pas dire son nom, nous vous conseillons de lire l’article de carli Parisi sur le site Prochoix concernant les participants au Ragnard Rock et la mouvance Folkish : Festival « viking » ou pro-nazi ? de Carla Parisi
Article qui se conclue ainsi :
« Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :
Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».
La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.
Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.
Carla Parisi »
Nous vous conseillons egalement fortement de fouiller et de farfouiller sur le blog suivant :
L’association SOS Racisme a demandé au préfet de l’Ain d’interdire que des groupes « faisant l’apologie de crimes contre l’humanité et incitant à la haine raciale » se produisent au Ragnard Rock
Mais il y a d’autres moyens d’action que de demander à l’Etat d’intervenir.
faire tourner cet article démontrant que ce sont de vrais groupes fachos et qu’ils n’ont jamais fait leur mea-culpa.
Convaincre vos potes metalleux de boycotter ce festival, et de lui pourir sa réputation apolitique.
Intervenir sur les facebook des autres groupes invités au festival pour connaître leurs opinions de savoir qu’ils vont partager la scêne avec des facho, et vont de fait contribuer à la banalisation du racisme etc
faire pression auprès des habitants de Simandre-sur-Suran et de la mairie
et on vous laisse le plaisir de trouver tous les moyens possibles pour faire foirer ce festival de brown Metal.
La scène black Metal doit rester provocatrice et provocante, dérangeante, excentrique et repoussante pour les « coincés du derche » en costume cravate. Elle n’a que faire de dogmatismes politiques qui souhaitent encadrer le monde selon leur vision étroite et égoïste. Si le Black Metal existe, c’est bien pour faire chier aussi ce genre d’abrutis.
France 3 Rhône-Alpes : Pour Loïc RIGAUD, responsable d’Agir Pour l’égalité “Les organisateurs du Ragnard Rock Festival ne peuvent ignorer les engagements néo-nazis de ces groupes très réputés dans le monde du black métal, et leur sur représentation dans ce festival ne peut pas être du au hasard”.
article controverse matérialisé sur rue89 : 2 colonnes
– le journaliste passionné de métal propose une vision apaisée, occultant complaisamment le CV du leader de Naer Mataron,
– mais rue 89 y oppose le témoignage contradictoire d’un festivalier accusant les “organisateurs ” de “double-discours de haut-vol”
« Je reviens tout juste de ce festival et j’en suis très déçu ! Je n’ai jamais vu autant de festivaliers fafs de toute ma vie. Pour commencer, c’est un festival presque complètement infiltré par l’extrême droite, j’ai arrêté de compter les t-shirts et les tatouages nazis rapidement.
Après cela je ne décrirai pas non plus la super ambiance du camping ; c’est à dire une ambiance plus que nauséabonde. Nous étions à côté d’un groupe de petits nazillons qui hurlaient des sieg heil, des Jeanne au secours, et il est où Clément (Méric) toute la nuit. Ensuite les cas de mains levées durant les Graveland sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers (organisés et synchronisés). Après cela, un vendeur du site viking, Terre Celte de Grenoble, a dû recouvrir une partie de ses articles ouvertement nazis et extrême droite (croix celtiques etc.) avec une bâche militaire (motif allemand). Et pour finir j’ai vu un groupe de ces aimables gens menacer un homme originaire d’Amériques du sud (typé). Bref, les organisateurs ont joué un double discours de haut-vol. Festival dorénavant à éviter, sauf si on assume un certain courant, point ! »
Du 20 au 23 juillet 2017, le petit village de Simandre sur Suran dans l’Ain à proximité de Bourg-en-Bresse, accueille
pour la 3ème année consécutive le « festival viking » Ragnard Rock Fest.
Au-delà du paganisme pourla promotion des religions pré-chrétiennes (viking, slave, celte, grecque, …) et de la philosophiedes guerres barbares (troupes de soldats, combats médiévaux, présentation d’armes, d’armures, artisanat, gastronomie, cosplay …), et car lesproblématiquesdes organes NSBM, de la musique apolitéique et de la métapolitique fasciste sont restées confuses, nous nous interrogeons de nouveau cette année sur
– la production de la performance d‘une douzaine d’individus figures NSBM(et / ou musiciens de groupes affiliés NSBM) dont le déplacement et l’accueil sont financés par les spectateurs via l’achat de tickets de concerts et soutenus par le maire du village – une sur-représentation NSBM produite dans la programmation de 40 groupes
– la diffusion commerciale profuse de supports audio (disques, cd, k7, …) et promotionnels (maillots, écussons, drapeaux, …) de musique apolitéiqueNSBM
– la promotion nsbm métapolitique par l’affichage de symboles (logos, maillots, écusson, tatouages, …), d’images et de références NSBM
– le rapprochement fait avec la mouvance Néofolk métapolitique
à 3000 spectateurs quotidiens sur 4 jours consécutifs.
festival “sous surveillance” tourné en dérision,
les activistes NSBM & FOLKISH se jouent de la vigilance qui n’est pas adaptée.
Les liens entre certains groupes de métal présents au RFF et l’idéologie antisémite nazie sont multiples.
Cependant, on aurait tort de considérer que ces musiciens sont de « simples admirateurs » d’Hitler.
ces photos illustrent le problème :
est pris en photo de face et de dos un bénévole du bar avec un maillot antiraciste mais dans le dos duquel a été collé sournoisement un autocollant promotionnel pour “la mesnie herlequin” le label maison de disque en autoproduction de “PESTE NOIRE / KPN, …
Le RRF 2016 s’est cloturé par Kroda, figure NSBM d’Ukraine faisant référence à Absurd et rendant hommage à Burzum sur scène …
Le festival folkish annonce sa 3e édition, les enfants de le rune yggdrasil,
La rune viking yggdddrasil est la rune de la mort dans l’iconographie SS, largement recyclée par les néo-nazis nationaux-socialistes du black metal et les mouvances d’extreme-droite radicale.
L’interprétation du symbole dépend de son contexte d’utilisation Ragnard rock fest a bati sa renommée avec ses groupes engagés et ses groupes nationaux socialiste de black metal NSBM (interdits dans les autres pays)
Pourquoi dénommer une scène dans un festival viking “Heim stage” ?
“Heim” est un mot originairement allemand, qui signifie “maison, foyer, domicile”, et qui n’existe pas dans les langues nordiques, mais évoque la devise nazie “Heim ins Reich !”, slogan bien connu pour la politique “volkisch” nazie de la réunion du peuple allemand dans le 3ème Reich : https://en.wikipedia.org/wiki/Heim_ins_Reich
Arnica ( néofolk – espagne)
L’activité de Arnica est très liée a celle de Death in June en Espagne – 2011 concert avec Death in June https://www.facebook.com/arnicaurfolk/photos/a.428134776618.226488.177681291618/10150301824571619/?type=3
– 2013 mis en marché par le label Extremocidente, qui met Death in June en marché
https://www.discogs.com/label/35613-Extremocidente
– 2016 concert avec Death in June
https://www.facebook.com/arnicaurfolk/photos/a.10150244065236619.318099.177681291618/10153751080441619/?type=3
« Shekhovtsov suggests that there are two types of radical right-wing music
that are cultural reflections of the two different political strategies
that fascism was forced to adopt in the ‘hostile’ conditions of the post-war period.
While White Noise music is explicitly designed to inspire racially or politically motivated violence and is seen as part and parcel of the revolutionary ultra-nationalist subculture,
Surprisingly, the term ‘White Noise’ does not seem to cover Black Metal bands that promote ultra-nationalist ideas. In this case, journalists and scholars use the term ‘National Socialist Black Metal’ (or simply NSBM) to refer to the same White Noise socio-political message when it is disseminated by Black Metal music.
he suggests that ‘metapolitical fascism’
has its own cultural reflection in the domain of sound,
namely, apoliteic music.
This is a type of music whose ideological message contains obvious or veiled references to the core elements of fascism but is simultaneously detached from any practical attempts to realize these elements through political activity.
Apoliteic music neither promotes outright violence nor is publicly related to the activities of radical right-wing political organizations or parties.
Nor can it be seen as a means of direct recruitment to any political tendency.
Shekhovtsov’s article focuses on this type of music, and the thesis is tested by examining bands and artists that work in such musical genres as Neo-Folk and Martial Industrial, whose roots lie in cultural revolutionary and national folk traditions. »
Kawir (Grèce) :
La biographie fait le lien avec Aube dorée. – 2000 affilié à Aube Dorée (le parti néo-nazi grec dont le député Giorgos Germenis est figure NSBM, son groupe black metal Naer Mataron a été programmé au festival Ragnard Rock en 2016) Neben ständigen Besetzungsproblemen belastete die Band, dass Gerüchte aufkamen, sie sei in der rechtsextremen Partei Chrysi Avgi involviert.[2]https://de.wikipedia.org/wiki/Kawir
Sotiris S. Alias « Indra » http://www.metal-archives.com/artists/Indra/25974 figure NSBM, présent pour la deuxième année consécutive, membre commun de Acherontas (ex-Stutthof) et de Naer Mataron, (au coté de Giorgos Germenis député néonazi Aube Dorée, et les deux participants au rassemblement nsbm « hot shower » en Italie à Milan en avril 2017.)
Le Bandcamp de Shibalba présente 5 membres communs avec Acherontas (ex-Stutthoff) Acherontas V.Priest (Acherontas et Stutthoff)
Aldra-Al-Melekh (alias Saevus H. de Acherontas)
Karl NE/Nachzehrer (alias « Draugr » de Nastrond https://www.discogs.com/artist/1150429-Karl-NE)
Nekelmu ILU (Stutthoff https://www.metal-archives.com/artists/Nekelmu_Ilu/276220)
Hierophant (Acherontas)
Indra (Acherontas et Naer Mataron)
est une figure NSBM occulte revendiquée, qui ne voit « pas de problème avec la philosophie NSBM » ni a collaborer effectivement avec Hendrick Moebus et le label NSBMDarker than Black
citations 2012: « The Philosophy behind Each stage remains the same from 1996 Till Now.
My Nightside Activities and Dayside take Form in the Music as Expressions of My Inner World Crossing the Draconian Path.
A Term that I usually refered to from The Early days of Stutthof. »
Ce n’est pas le seul groupe occulte sulfureux. Pour la 3e année consécutive les figures NSBM slaves ukrainiennes interdites sont produits financièrement et misent à l’honneur sur scène. Khorsse produit régulièrement sur scène avec Nokturnal Mortum, y compris lors des
– concerts de soutien au parti néo-nazi ukrainien Secteur Droit, des paramilitaires identitaires slaves Régiment Azov,
– au rassemblement NSBM « Asgadrei 2016 » avec Peste Noire,
– et ceux organisés par la marque de vêtements néonazie slave Sva-Stone, .
Cerise sur le gâteau, pour leur soutien au bataillon Azov, Nokturnal Mortum a reçu une jolie plaque commémorative en guise de remerciement signé Dmytro Yarosh leader de secteur Droit et grand admirateur du nationaliste ukrainien Stepan Bandera qui collabora activement avec le Troisième Reich dans sa lutte contre l’URSS.
* Asgardrei rassemblement NSBM à Kiev en Ukraine, organisé par Militant Zone / Jungend youth la branche black metal de Secteur Droit et Régiement Azov, avec concerts NSBM et conférences métapolitiques NSBM
Décembre 2016 : Peste Noire, Nokturnal Mortum, M8l8th décembre 2017 : Absurd
Khors est mis en marché par le label NSBM Oriana Productions de Eugeny Gapon leader de Nokturnal Mortum. Les deux groupes se partagent un membre commun : le guitariste et chanteur Jurgis Kapinus. http://www.metal-archives.com/bands/KZOHH/3540387823#band_tab_members « Khors, autre membre illustre des « légions ukrainiennes » programmées par l’orga, va balancer un concert impeccable avec, en leader, Jurgis de Nokturnal Mortum qui avait visiblement à coeur de se rattraper du faux-pas du jeudi soir. Khors, fort méconnu chez nous, a en tout cas profité de la pub faite au Ragnard pour se voir programmer à l’affiche du Motocultor… Si ça pouvait lever un tabou visiblement réel autour de la scène des pays de l’Est par chez nous !… »
Tous les musiciens réunis dans Khors sont :
– tous des figures NSBM, en tant que membres de groupes NSBM :
Hate Forest + Astrofaes + Runes of Dianceht + Nokturnal Mortum.
– tous frappés d’interdiction en tant qu’artistes néo-nazis slaves
Jurgis a même composé l’hymne du Ragnard Rock, pour vous dire le degré de confiance et de connivence qui existe avec les organisateurs du festival.
Oleksandr Bogatykov, http://www.metal-archives.com/artists/Khorus/24182 Bassiste de Khorrs et de Kzohh figure NSBM en tant que membre de Astrofaes,
interdit officiellement en Allemagne « Die Band hat weitreichende Verknüpfungen zur rechten Szene und veröffentlichte einige Alben über rechte Labels. Die Texte scheinen aber frei von NS-Inhalten zu sein. » traduction :
« Le groupe a de nombreux liens avec la mouvanceextrémistes de droite
plusieurs albums mis sur le marché par des labels d’extrémistes de droite.
mais les paroles semblent être exemptes de tout contenu nazi. » http://wiki.musik-sammler.de/index.php?title=Gesperrte_K%C3%BCnstler
Konstantin Zmievsky
Канстанцiн Зьмяеускi / Костянтин Змієвський, batteur de Khors figure NSBM en tant que batteur du groupe NSBM HATE FOREST et de ASTROFAES
– Hate Forest de 1999 à 2001, Hate Forest, officiellement interdit en Allemagne : « Sonnenkreuz im Logo, werden in diversen Quellen als NSBM bezeichnet » traduction : « Swastika dans le logo ;
sont confirmés comme NSBM par de multiples sources »
« The band never gave interviews, and never released photos, and tended to distance themselves from the “black metal scene”.
Their lyrics primarily focused on Slavic/Aryan mythology, Lovecraftian mythos, and the works of Friedrich Nietzsche.
Hate Forest called it a day, in 2005, with Roman and Thurios switching focus to the Ukrainian folk metal/black metal band, Drudkh. »
– membre de Astrofaes, interdit officiellement en Allemagne
« Die Band hat weitreichende Verknüpfungen zur rechten Szene und veröffentlichte einige Alben über rechte Labels. Die Texte scheinen aber frei von NS-Inhalten zu sein. » traduction :
« Le groupe a de nombreux liens avec la mouvanceextrémistes de droite
plusieurs albums mis sur le marché par des labels d’extrémistes de droite.
mais les paroles semblent être exemptes de tout contenu nazi. » http://wiki.musik-sammler.de/index.php?title=Gesperrte_K%C3%BCnstler
– depuis 1996RUNES OF DIANCEHT, NSBM « patriote » ouvertement néonazi
Runes of Dianceht NSBM : des photos de rassemblements NSBM montrent le guitariste de Khors avec Runes of Dianceht, sous bannières NSBM : l’insigne de la 5e division panzer SS wiking, devant un public faisant le salut nazi, par exemple. Source : https://www.metal-archives.com/bands/Runes_of_Dianceht/12403
– depuis 1996RUNES OF DIANCEHT, NSBM « patriote » ouvertement néonazi
Runes of Dianceht NSBM : des photos de rassemblements NSBM montrent le guitariste de Khors avec Runes of Dianceht, sous bannières NSBM : l’insigne de la 5e division panzer SS wiking, devant un public faisant le salut nazi, par exemple. Source : https://www.metal-archives.com/bands/Runes_of_Dianceht/12403
Trois figures NSBM slaves membres de *Nokturnal Mortum
«Il y a une vingtaine d’années, Nokturnal Mortum assumait son appartenance à la scène NSBM (National Socialist Black Metal), et plus largement à l’idéologie « nazie » du Pagan Front tout en se distançant du “nazisme vaincu” d’Hitler.
Le groupe a bâti sa renommée à l’aide de croix gammées et de chansons ouvertement antisémites :
“Everything I Own Is Given To The damned jewish tribe
My Blood Is Calling Me, And I Won’t Calm Down Until I Taste The Smell Of their blood
The Moon Whispers About The Darkness The Stars Are Leading Me Through The Clouds
Silver People With White Skin Are Gathering To Perform A Rite
The Wisemen Are Cursing On The jewish scum
And I See The WHITE MAN’S POWER!
Spit In jewish faces,
Cut them Into Pieces
Let them Choke With their Lie
Let The Woods Grow Up On their corpses
ONLY WHITE MAN’S POWER!
We Are The Only Ones To Have The Right For This Land!”
« The Call of Aryan Spirit » de l’album NeChrist (Нехристь), 1999, réédité 14 fois depuis.
Depuis quelques années, le groupe a supprimé ses références au nazisme, mais a conservé ses déguisements macabres et son public. »http://www.prochoix.org/wordpress/?p=858
les disques de nokturnal mortum
– “taste of victory” (réédition 2016)
& “22 years among the sheep” (coffret 2016)
contiennent respectivement les titres :
“taste of victory” faisant référence aux “14 mots”, slogan suprématiste blanc (david lane) (attention ce sont des paroles en ukrainien “Мы верим в дело 14 слов!” “we do believe in power of 14 words ” ” nous croyons à l’autorité des 14 mots);
– et “free hendrick” en soutien au meurtrier & néonazi “hendrick moebus”
– plus “occulte” le concept album ” “Weltanschauung” référence à la Weltanschauung protonazi, les références sont “miguel serrano” occultiste / mysticisme nazi + guidon von list / l’ordre de thulé …
– les articles Hехристь / NeChrist présentent un visuel croix celtique NSbm
Les collaborateurs des labels NSBM représentés dans la programmation Ragnard Rock
ROMUVOS
label nsbm No Colour records (absurd, graveland, kzohh, …) « Romuva means reviving the religious practices and pagan traditions of the Lithuanians and baltic people before their Christianization. » https://www.discogs.com/artist/3906206-Romuvos
« I’m not sure if this is interesting to mention, but I fought in the Israeli army. I fought wars and most of this music I wrote under threat of missiles and bombs. I’m not saying I’m a warrior of old or some brave knight, but I experienced war. Those were not my battles to fight though, not my wars. That however is a different story altogether. »
« No Colours Records are a label that mainly releases underground Black Metal music, They have some releases that made it to the big pantheon. I just sent a youtube link with a song to Steffen, the AR of the label, and after few weeks he came back to me, expressing a great desire to put out my album. » http://wyrdsflight.blogspot.fr/2014/12/romuvos-at-heart-of-baltic-traditions.html
Massenhinrichtung The band name is German for “mass execution“.
Genre: Black Metal Lyrical themes: Death, Darkness, Irrreligious, Patriotism, History, War
« Le groupe est impliqué dans le meurtre de leur camarade de classe Sandro Beyer, le 29 avril 1993. À cette période, les adolescents Sebastian Schauseil, Hendrik Möbus et Andreas Kirchner inventent un prétexte pour voir Beyer en toute discrétion, l’étrangler avec un câble d’alimentation et le jeter dans un trou9. Sebastian Schauseil et Hendrik Möbus, désignés comme les principaux coupables, expliquent avoir prémédité un rituel sataniste10. Hendrik Möbus et Sebastian Schauseil sont condamnés à huit ans de prison pour séquestration le 9 février 1994, et Andreas Kirchner, leur complice, effectuera six ans de détention dans une prison pour mineurs11 » https://fr.wikipedia.org/wiki/Absurd
Sepulchral Productions « Le producteur à qui l’on doit la visite de ce groupe aux idées nauséabondes s’appelle Martin Marcotte et il est propriétaire de Sepulchral Productions. Marcotte n’en est pas à ses premières expériences d’organisation de concerts de groupes néonazis ou d’extrême droite en général. En effet, on lui doit également la venue des groupes de Black Metal tendancieux Peste Noire, Célestia, Satanic Warmaster et bien d’autres. Il distribue également les albums de plusieurs groupes NSBM tels qu’Absurd, Akitsa, Baise ma Hache, Ad Hominem ou Burzum. Sepulchral Productions est également la maison de disque de plusieurs groupes dits Métal Noir Québécois tout aussi ambigus tels que Forteresse, Monarque, Beast Within, Chasse-Galerie, Brume d’Automne etc. Bref, Sepulchral Productions, c’est un peu la plaque tournante du Black Metal d’extrême droite au Québec.
Bien que Marcotte ne puisse plus organiser d’événements dans plusieurs salles montréalaises à cause de l’idéologie portée par les groupes qu’il produit, distribue ou fait venir en spectacle, une salle lui est toujours restée fidèle à travers les années : le Théâtre Plaza, sur la rue St-Hubert à Montréal. C’est à cet endroit où il organise la plupart de ces concerts de groupes racistes et c’est également au Plaza que doit se produire Graveland le 26 novembre prochain. À travers le temps, et malgré de nombreuses plaintes, le Théâtre Plaza n’a jamais annulé un seul concert ou une seule conférence raciste et/ou d’extrême droite qui devait se tenir entre ses murs et il semble que ce soit souvent l’un des derniers refuges des organisateurs d’événements d’extrême droite à Montréal. » https://durerealite.wordpress.com/2016/10/24/graveland-du-black-metal-dextreme-droite-bientot-a-montreal/
Il y a 10 ans, après sa sortie de prison, Hoest, nom de scéne de Ørjan Stedjeberg, vocaliste et homme-orchestre norvégien de Taake, passionné de runes, s’est affiché sur scène en concert en Allemagne marqué d’une grosse croix gammée sur le torse, puis a diffusé un communiqué polémique :
« En 2006, Hoest est incarcéré pour agression.
En mars 2007, pendant un concert à Essen en Allemagne, Hoest apparaît sur scène avec une croix gammée peinte sur le torse. De vives protestations sont émises par les médias et par les fans bien qu’il soit admis qu’il s’agisse uniquement d’une provocation. En Allemagne, l’utilisation de la croix gammée est interdite par la loi. À la suite de cet incident, les concerts de Taake en Allemagne sont annulés et le groupe devient un ennemi public. À la suite de l’incident, Hoest publie un premier communiqué sur son site :
« […] nous nous excusons vraiment auprès de tous nos collaborateurs qui pourraient avoir des problèmes à la suite du scandale de la swastiska d’Essen (excepté pour le sous homme propriétaire de ce club, tu peux aller sucer un musulman !)8 »
Le 30 juillet, le site de Taake annonce que le projet d’une tournée mondiale est repoussé à la suite de
« l’emprisonnement d’un certain membre du groupe ».
Le 20 septembre, Hoest annonce qu’il a été relâché récemment de sa troisième incarcération pour violence :
« J’ai été dénoncé à la police par un individu dont j’ai élégamment réarrangé le visage suite à son comportement inacceptable. »
En 2012 Taake a reçu des protestations contre ses paroles probablement islamophobes colportées par sa musique apolitéique.
En 2012, une nouvelle polémique éclate.
Taake est nommé pour les Spellemann Priser dans la catégorie du meilleur album de black metal.
La chanson Orkan est pointée du doigt par la critique pour les paroles
Til helvete med Muhammed og muhammedanerne
(“Au diable Mahomet et les musulmans”).
Hoest répond que :
« Taake n’a jamais été un groupe politique, et nous n’encourageons ni la violence, ni le racisme. Notre point de vue, au nom de la liberté d’expression, est qu’il est honteux d’adhérer au christianisme ou à l’islam10. »
Le directeur des Spiellmann répond :
« Nous préférons préserver la liberté d’expression en Norvège, et notre juré ne compte censurer aucun contenu3. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Taake
2014 T-SHIRT ANTI-ISLAM Le collectif antiraciste allemand « Metal fansGegen Nazis » (« Fans de Metal contre le nazisme ») relève la mise en marché d’un maillot Taake sérigraphié du slogan « Anti-Islam » https://www.facebook.com/MFGNOffizielleSeite/posts/511944785574426
Dans le métro parisien, de grandes affiches publicitaireshttp://www.3is.fr/ un jeune musicien étudiant audiovisuel habillé du maillot Taake. Occulte, mais les connaisseurs de black metal sont touchés en connaissance.
Cela n’empêche pas les organisateurs sélectifs de produire Taake en tête d’affiche, avec des artistes à l’esthétique plus potache comme « La Compagnie du Gras Jambon ».
UDYR Les jeunes disciples de UDYR basés sur Lyon en Rhône-Alpesne cachent pas leurs influences NSBM listées publiquement sur leur Facebook :
Udyr affiche ouvertement ses influencesNSBM, références occultes aux faits divers et aux décès macabres liés à la scène black metal d’origine norvégienne
– Emperor est célèbre car l’un des membres qui fait NSBM tient des propos homophobes et a été emprisonné pour le meurtre d’une personne homosexuelle, et son groupe « Zyklon » référence au gaz de mort nazi. https://en.wikipedia.org/wiki/Faust_%28musician%29
– Drudkh est NSBM ukrainien https://www.metal-archives.com/bands/Drudkh/9344#band_tab_members
– Windir est célébré lié au décès macabre : « Le 17 janvier 2004, alors que Valfar est porté disparu depuis trois jours, son corps est retrouvé dans la vallée de Sogndal. La médecine légale révèle qu’il est mort d’hypothermie »
– Nokturnal Mortum est célebre figure NSBM ukrainienne, interdit en Allemagne.
– Darkthrone est admiré des NSBM car le premier album comporte la mention « norsk arisk black metal » (« black metal norvégien et aryen ») :
« la polémique provient des déclarations sur la pochette de l’album, qui feront peser des soupçons d’antisémitisme sur le groupe. La première édition de l’album, qui restera disponible jusqu’à la réédition de 2001, contenait au dos du CD l’inscription « norsk arisk black metal » (« black metal norvégien et aryen »), bien que le groupe ait expliqué avoir utilisé le mot « arisk » pour signifier « vrai », ce qui se confirme dans la phrase en anglais également présente sur la pochette : « true norwegian black metal ». La participation de Count Grishnackh à cet album, connu pour ses opinions racistes, n’est pas pour calmer la situation… Cela aura d’ailleurs des conséquences directes, notamment avec leur distributeur français Média 7, refusant de s’occuper de leur promotion.
Les membres du groupe admettront plus tard regretter ces agissements et les considérer comme des erreurs de jeunesse. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Transilvanian_Hunger
– Mayhem s’est rendu célebre par le suicide de son chanteur vocaliste, son basssite incendiaire d’église Varg VIKERNES alias « Count Grishnak » la figure NSBMM originelle, qui a tué a coups de couteaux le guitariste et producteur de Mayhem et de Burzum.
– Peste Noire est NSBM réunissant des figures RAC, ROCK IDENTITAIRE, et collaborant avec les gangs NAZISKINS, PARAMILITAIRES, ULTRANATIONALISTES, ouvertement néo-fasciste. http://militant.zone/kpn2017/ Les 6 membres de UDYR : https://www.metal-archives.com/bands/Udyr/3540326983#band_tab_members
XAAHAAL de MALEPESTE :
Franco et Andréa Gianelli sont partis s’installer en Espagne.
Risingmoon Productions est leur nouvelle entreprise de production de booking NSBM
et rencontre des difficultés, la tournée des groupes NSBM Kzohh et Inferno a rencontré des oppositions et a été annulée
« Le Ragnard rock fest, organisé à Simandre-sur-Suran en juillet, revient pour une troisième édition avec comme toujours au programme, une pierre dans son jardin.
Un gadin de 150 000 euros, soit le montant des dettes cumulées lors des deux premières éditions, 2015 et 2016, contractées par l’organisateur de l’événement : la compagnie d’Edoras. Une « association totalement insolvable », selon un cabinet d’huissiers, qui serait en cours de dissolution et laisse derrière elle des créanciers et seulement leurs yeux pour pleurer… »
« je vous souhaite de bien tous aller vous faire foutre,
et votre morale à deux francs, de vous la mettre bien dans le cul et ramoner.
Vous ne me tuerez pas, et vous ne me faites pas peur.
J’ai grandi et été éduqué avec des valeurs morales,
avec de celles ou on préfère crever que de mettre genoux à terre
et qu’on se bat pour la justice, la vérité, et tout ce qu’il y a de noble dans le genre humain.
Je ne quémande donc ni votre pitié, ni votre simpathie, uniquement le respect.
Car j’estime le mériter amplement.
A tout ceux qui nous m’ont soutenu, me soutiennent, et vous êtes nombreux, et à tous ceux qui du bas de leurs immondes et médiocres volontée de me nuire, à la fois profesionnelement mais personellement également et à tous ceux qui m’ont trahis. Je ne suis pas encore mort, il va donc falloir attendre encore un peu avant de manger mon cadavre. Car quand on se veut porter des valeurs de l’ancien temps, de celle ou le courage, la vertu, et l’honneur avaient encore un sens, on l’applique à sois même.
Maintenant vous croyez ce que vous voulez mais gardez a l’esprit qu’il a toujours deux sons de cloches dans une vérité, j’ai un festival à organiser. » André Gianelli 12 juillet 2017
https://www.facebook.com/Andreathekillchain/posts/1481941285202838
“Les liens entre certains groupes de métal présents et l’idéologie antisémite nazie sont multiples. Cependant, on aurait tord de considérer que ces musiciens sont de « simples admirateurs » d’Hitler. Ils s’inscrivent dans la mouvance « Folkish », et plus largement dans l’idéologie Odaliste.
« Folkish » est la contraction des termes « Folk » et « Volkish ». Cette mouvance entend mêler musique Folklorique pré-chretienne, Métal et mouvement Volkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique, anti-monothéisme et antisémitisme. Les courants néo-Volkisch se revendiquent de cet héritage, en affirmant une identité blanche, païenne et mystique en opposition thématiques contemporaines comme la modernité, le libéralisme ou encore l’immigration.
Les paroles ont souvent pour thèmes la nature, la guerre, le passé médiéval et mythologique, dans une rhétorique romantique. La radicalité n’est pas omniprésente, voir absente dans les paroles de certains groupes. Elles mettent toutefois toujours en valeur la Weltanschauung, qui désigne la conception du monde selon sa sensibilité, c’est-à-dire selon une grille de lecture identitaire et xénophobe. Les disques sont parfois présents au coté de grands groupes de métal, dans les grandes surfaces culturelles, les disquaires spécialisés, les disquaires VPC complaisants, depuis 20 ans, mais maintenant la musique Folkish est très majoritairement distribuée par le biais d’internet et les plateformes de téléchargement légal de musiques populaires actuelles : itunes, … tout cela jouant un rôle « validant ».
Les pères conceptuels de la musique Folkish sont les meurtiers Kristian Vikernes (également terroriste (destructions d’églises) et créateur de jeu de rôle odaliste) et Hendrik Möbus, dans les années 1990. Ils sont également considérés comme les pères du NSBM. Idéologues païens, identitaires, ultranationalistes « patriotes », « dissidents » « anti-système », ils ont développé leur influence même derrière les barreaux de leur prison en Norvège et en Allemagne.
La mouvance Folkish s’inscrit dans l’idéologie Odaliste, née dans les années 1990 également. Issue de la rune « othalan » de la mythologie germanique, elle signifie « propriété, domaine », et désigne l’idée que les traditions ancestrales d’une communauté sont supérieures aux cultures extérieures, en se basant sur les croyances de la mythologie germanique, et par extension, scandinave, grecque, slave ou romaine. L’Odalisme a pour objectif de faire renaître les cultures européennes polythéistes, qui seraient toutes issues d’une même religion datant de la Préhistoire, et qui aurait évolué avec les peuples (vikings, aryens slaves, ariens germaniques, aryens latins, celtes…) et les déplacements.
L’Odalisme s’inspire du nationalisme « Blut und Boden » (le sang et le sol) de la fin du XIXème siècle en Allemagne, qui considère l’ascendance (le sang) et la paysannerie (le sol) comme origine raciale essentielle du peuple. Le « Blut und Boden », tout comme l’idéologie Volkish, ont fortement imprégné l’idéologie nazie, en justifiant la « pureté de la race » allemande, la destruction d’autres peuples et l’appropriation d’autres territoires.
L’Odalisme est ainsi violement antisémite et xénophobe. Les juifs sont perçus comme un peuple à part, comme un « autre Volk » libéral et insoluble dans les « peuples blancs européens », reprenant ainsi les théories Volkish du XIXème siècle. Pour préserver la pureté de la « race » et les traditions ancestrales propres, l’immigration et le métissage sont également rejetés.
Pendant la 2nde guerre mondiale, la rune Odal fut utilisée comme emblème de la 7ème division SS de volontaires de montagne Prinz Euge, ou encore dans les images de propagandes des Jeunesses Hitlériennes. De 1952 jusqu’à leur interdiction en 1994, elle était l’emblème des Wiking Jugend, une organisation néo-nazie basée sur les Jeunesses Hitlériennes. Odal était également le nom d’un magazine néo-nazi de l’idéologue Richard Walther Darré. Mais Vikernes se défend et assume la paternité de la définition actuelle de l’Odalisme : « il n’est pas un terme entaché par l’Histoire »…
Cette idéologie Odaliste est actuellement présente dans de nombreux pays européens, via le « Pagan Front », directement inspiré du « Heathen Front ». Le « Heathen Front » est resté en lien avec le « Pagan Front » via différents concerts conjoints et soutiens publics.
La branche norvégienne est la plus ancienne (Norvegian Heathen Front, ou NHF) : elle a été fondée en 1993, dans la proximité de Vikernes qui a gardé contact avec le NHF même durant son emprisonnement en lui transmettant plusieurs articles. C’est Mobus qui fonde la branche allemande, la plus active, en 1998 (Allgermanische Heidnische Front, ou AHF). Des sections en Suède, Danemark, Hollande, Canada, Russie et Etats-Unis apparaissent dans la fin des années 1990 et le début des années 2000.
Le « Pagan Front » fédère historiquement les groupes slaves tels que Graveland, Nokturnal Mortum ou Kroda, et la scène grecque radicale, via Der Sturmer, groupe de NSBM de Georgios Germinis. Son album culte, « The Blood Calls for W.A.R. » comporte l’acronyme assumé de « White Aryan Race ». Le « Pagan Front » permet de rassembler Volkish metal et NSBM, et d’en assurer la publicité et la diffusion.
Flyer du pagan front militant pour la libération de Hendrik Mobus :
« nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons. Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique » (Pagan front, Ablaze n°4, mai/juin 2008)
Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :
Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».
La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.
Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.” http://www.prochoix.org/wordpress/?p=858
article controverse matérialisé sur rue89 : 2 colonnes
– le journaliste passionné de métal propose une vision apaisée, occultant complaisamment le CV du leader de Naer Mataron,
– mais rue 89 y oppose le témoignage contradictoire d’un festivalier accusant les “organisateurs ” de “double-discours de haut-vol”
« Je reviens tout juste de ce festival et j’en suis très déçu ! Je n’ai jamais vu autant de festivaliers fafs de toute ma vie. Pour commencer, c’est un festival presque complètement infiltré par l’extrême droite, j’ai arrêté de compter les t-shirts et les tatouages nazis rapidement.
Après cela je ne décrirai pas non plus la super ambiance du camping ; c’est à dire une ambiance plus que nauséabonde. Nous étions à côté d’un groupe de petits nazillons qui hurlaient des sieg heil, des Jeanne au secours, et il est où Clément (Méric) toute la nuit. Ensuite les cas de mains levées durant les Graveland sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers (organisés et synchronisés). Après cela, un vendeur du site viking, Terre Celte de Grenoble, a dû recouvrir une partie de ses articles ouvertement nazis et extrême droite (croix celtiques etc.) avec une bâche militaire (motif allemand). Et pour finir j’ai vu un groupe de ces aimables gens menacer un homme originaire d’Amériques du sud (typé). Bref, les organisateurs ont joué un double discours de haut-vol. Festival dorénavant à éviter, sauf si on assume un certain courant, point ! »
« Parmi la foule de manifestants, il y avait le député fédéral de Rosemont-La-Petite-Patrie, le néo-démocrate Alexandre Boulerice, dont la circonscription située dans le quartier où aura lieu le spectacle. »
Film à paraître : Lords of Chaos In May 2015, it was announced Bathory co-founder and film director Jonas Åkerlund will direct the film.[29][30]Rory Culkin and Emory Cohen are confirmed to appear in leading roles in the film. The film was set to shoot in the fall of 2015 in Norway, but for unknown reasons, filming didn’t begin until 2016.
Première parution : Stéphane François, « La Nouvelle Droite et le nazisme. Retour sur un débat historiographique », Revue Française d’Histoire des Idées Politiques, vol. 46, n°2, 2017, pp. 93-115.
[…] Nous devons garder à l’esprit que les thèses grécistes ont été reprises par des milieux forts éloignés de ses positions idéologiques : un certain nombre de thèmes développés par la Nouvelle Droite ont été retraduits, radicalisés et réutilisés par des groupuscules d’extrême droite, notamment néonazis, dans une optique différente, ou opposée, de celle du GRECE, comme le reconnaît Pierre-André Taguieff :
« Si, à bien des égards, le modèle du “néo-racisme” culturel et différentialiste permet d’éclairer l’argumentation de la “Nouvelle droite” jusqu’au milieu des années 1980s, il convient d’insister sur un processus souvent observé en histoire des idées : les représentations et les arguments forgés par le GRECE dans les années 1970 lui ont progressivement échappé, étant repris, retraduits et exploités par des mouvements politiques rejetant l’essentiel de sa “vision du monde”. Il s’agit donc d’éviter d’attribuer au GRECE les avatars idéologiques et politiques de certaines composantes de son discours, et plus particulièrement de son discours des années 1970.[66] »
Une autre difficulté pour le chercheur réside dans le fait que les discours néo-droitiers ont été réutilisés/recyclés par différents groupuscules nordicistes occidentaux contemporains. Des groupuscules qui ne partagent pas pour autant, bien au contraire, la vision du monde de la Nouvelle Droite. La récupération et la déformation des idées grécistes sont particulièrement visibles dans le cas des nationalistes-révolutionnaires et des identitaires. Ainsi, le magazine identitaire et néonazi, racialiste et antisémite, Réfléchir et Agir, dont les animateurs se considèrent comme les disciples de Saint-Loup et de Terre et Peuple des anciens grécistes Pierre Vial, Jean Mabire (décédé en 2006) et Jean Haudry, affirme faire partie de la « Nouvelle Droite païenne »[67]. Nous ne pouvons donc pas considérer la Nouvelle Droite dans son ensemble comme relevant du néonazisme, ni qu’elle est une résurgence de celui-ci. Ainsi, Pierre Milza, contrairement à ce qu’il affirmait en 1985, estime actuellement que le discours de la Nouvelle Droite des années 1980 n’est pas une nouvelle version « plus ou moins aseptisée du national-socialisme ». En effet,
« Les éléments de référence, écrit-il, ne manquent pas : une conception de l’histoire reliée au mythe aryen, un néo-paganisme rejetant l’héritage judéo-chrétien, une raciologie fondée à la fois sur l’anthropologie physique, la “psychologie des peuples” et la théorie des “génies créateurs de civilisations”, l’attachement au passé nordique de l’Europe, à l’esthétique wagnérienne, à un hellénisme repensé par la culture allemande (la statuaire d’Arno Breker occupe une place de choix dans le “musée imaginaire” de la Nouvelle Droite), etc. : tout cela est présent dans les deux cultures politiques, mais avec des différences d’intensité et d’intentionnalité telles qu’il serait inexact et injuste de réduire la pensée néo-droitière de cette époque à une résurgence du nazisme parée des oripeaux de la respectabilité.[68] »
La Nouvelle Droite se place, outre la filiation « révolutionnaire-conservatrice », plutôt dans celle de l’anthropologie raciale anglo-saxonne : ses militants se réfèrent à un courant à la fois progressiste et inégalitaire de l’ethnologie développé en Occident au xixe siècle, comme l’a mis en évidence Michael Billig dans un ouvrage important, L’Internationale raciste. De la psychologie à la « science des races », paru en 1981[69]. Selon lui, Nouvelle École était « fermement mariée à la tradition de la science de la race et de la politique de la race [et mélange] les vieilles traditions de la science de la race (incluant Günther et autres théoriciens nazis) avec celle des héritiers actuels de Galton »[70]. Cette question du racialisme est très importante car elle marquera profondément la vision qu’auront par la suite les observateurs de la Nouvelle Droite, mais aussi certains militants d’extrême droite. En effet, celle-ci a du mal à se débarrasser de l’image de théoriciens racialistes. Pour une raison légitime, d’ailleurs : le racialisme est encore défendu par certains dissidents (Faye, Vial, Haudry notamment). Pourtant, les références national-socialistes ont progressivement disparu de la Nouvelle Droite, à l’exception notable de la tendance identitaire, nordiciste et néopaïenne, que nous avons appelé ailleurs « folkiste »[71]. Elles se retrouvent par exemple chez Pierre Krebs, actuel compagnon de route du groupuscule identitaire Terre et peuple. Krebs édite tous les ans un petit almanach, très luxueux, à l’esthétique très national-socialiste : runes, soleil noir SS, représentations de divinités germano-scandinaves et celtes, photos de statues de Breker, photos de nazis et d’identitaires comme Pierre Vial, etc. Au-delà de la question néo-droitière, le nordicisme reste une référence importante constante de l’extrême droite, des néo-droitiers proches des courants dits identitaires aux néo-nazis.
Edelweiss-Pays de Savoie, groupement identitaire basé à Chambéry, utilise la cause sociale pour recruter de nouveaux membres. Enquête.
Ce n’est un mystère pour personne. En France et en Europe, les groupuscules d’extrême droite prolifèrent. Si on connaît leur existence, on en sait peu sur leur mode de fonctionnement. Comment recrutent-ils leurs membres ? Quelles sont les actions menées ? Quel processus de filtrage à l’entrée ? Quels liens entre les différentes organisations ? Le Point.fr a enquêté sur un groupuscule identitaire local : Edelweiss-Pays de Savoie.
Le mouvement naît de l’interdiction du mouvement d’Alexandre Gabriac en 2013, après la mort de Clément Méric. Après un bref passage par le Front national en 2011, Gabriac avait fondé Les Jeunesses nationalistes, avec le soutien du mouvement radical l’Œuvre française, lui aussi dissous au même moment. Partout en France, des militants se mobilisent pour prendre le relais. En Savoie, une poignée de nostalgiques des Jeunesses nationalistes fonde une nouvelle organisation, Edelweiss-Pays de Savoie, suivie deux ans plus tard par la création d’une section en Alsace. Son slogan ? « Social, national, radical ».
Ses fondateurs l’appellent « association », mais, d’après la préfecture de Savoie, aucune association loi 1901 n’est enregistrée sous ce nom. Les statuts d’Edelweiss-Pays de Savoie ne sont pas déposés. Mais ses objectifs, eux, sont bien expliqués sur la page Facebook, seul moyen d’accès à Edelweiss. « Notre combat n’est pas religieux, mais racial », écrivent les fondateurs sur la page. Leur but : défendre leur « culture » et leurs « valeurs qui ont fait la grandeur » de leur « civilisation ». Comprendre que cette civilisation est menacée de « destruction » par « un ennemi » : « l’islamisation et le métissage ». Le groupuscule prône la suprématie de la race blanche européenne et fait l’apologie de l’idéologie néonazie.
La fleur préférée d’Adolf Hitler
Mais Edelweiss préfère communiquer d’abord sur son aspect social. À la manière du Mouvement d’action sociale (MAS), dissous en juin 2016, les militants ont choisi de miser sur la détresse de certaines catégories de la population pour mieux diffuser leurs idées identitaires. Edelweiss propose son aide à des personnes en difficulté (d’origine française) pour réaliser à leur place différents travaux (isoler leurs maisons, rebâtir des charpentes, restaurer leurs logements). Des campagnes de tractage sont organisées sur Chambéry et ses alentours pour proposer une « entraide locale » : « En échange d’une adhésion symbolique à notre association, nous mettons à votre disposition une force de travail bénévole, sérieuse et engagée. » De l’aide, oui, mais, en échange, il faut adhérer et partager les idées de l’« association ». Une façade de Robin des bois des temps modernes, qui cache une réalité bien moins reluisante.
La première fois qu’Edelweiss a fait parler d’elle, c’était en septembre 2014. L’université de Chambéry a été prise pour cible, et ses murs ont été tagués de croix celtiques, de slogans « Social, national, radical », « Anti-antifa », « Chiens du système » et d’edelweiss. En effet, le symbole du groupe n’a pas été choisi par hasard. De nombreux écrits propagandistes datant de la Seconde Guerre mondiale soutiennent que l’edelweiss était la fleur préférée d’Adolf Hitler. En 1935, une unité de la Wehrmacht utilise d’ailleurs la fleur pour décorer ses uniformes…
Laurent Ripart, coordinateur du site de l’université à l’époque, se souvient. « C’est principalement les locaux de l’Unef qui avaient été visés, car il y avait déjà eu des incidents avec des groupes radicalisés par le passé. Je me rappelle que ces personnes étaient toutes très jeunes », nous raconte-t-il par téléphone. À Edelweiss, la plupart des membres ont entre 20 et 30 ans.
Qui sont les fondateurs d’Edelweiss ? De l’extérieur, il est difficile de savoir qui se cache derrière l’organisation. La page Facebook est très opaque, les membres communiquent avec des pseudos, les visages sont floutés. En fait, Edelweiss compte trois fondateurs. Parmi eux, Ladislas S. et Mathias J. Question propagande, les profils des membres les plus actifs du groupe, quant à eux, sont inquiétants. Négationnisme, hommage à Adolf Hitler et au IIIe Reich, plaisanteries racistes, xénophobes, islamophobes et antisémites…, on trouve de tout, mais surtout des personnes ultra-radicalisées. Quelques exemples :
Le groupuscule appartient à la nébuleuse identitaire et entretient des liens avec d’autres mouvements locaux et nationaux, le GUD, Autour du lac (encore un groupe d’ultras savoyards, basé à Annecy), Génération identitaire… Sur les réseaux sociaux, les militants se suivent et se « likent ». Ils participent surtout à des actions communes, comme des manifestations, réunions, événements sportifs. Récemment, c’est à Lyon que le groupe épaulé par le GUD a investi un immeuble propriété de la ville de Lyon. Rebaptisé « Bastion social », le lieu devait accueillir des sans-abri « français uniquement, ou des Européens de langue et de culture françaises », expliquait alors Steven Bissuel, responsable du GUD Lyon. L’immeuble a finalement été évacué par la police mardi 13 juin.
Edelweiss met aussi en avant la nécessité de pratiquer une activité physique régulière, d’entretenir son corps, dans un esprit de tradition et de camaraderies, rappelant la thématique du culte du corps présente dans l’idéologie nazie. Régulièrement, des activités sportives sont organisées : randonnées, entraînements de boxe, compétitions de MMA (illégales en France). Utile en cas de rencontre avec les « antifas », et indispensable pour « combattre et se défendre ». En effet, le combat idéologique d’Edelweiss a vocation à devenir un combat au sens propre.
Propagande et recrutement
Le mouvement insiste aussi sur la nécessité de « se cultiver ». Pour cette raison sont mis à disposition dans la bibliothèque de l’organisation et dans « toutes les bonnes librairies » (comprendre les librairies plébiscitées par l’extrême droite) des ouvrages d’auteurs controversés comme l’ancien journaliste Jean Mabire, qui a beaucoup écrit sur les SS, « ces hoplites du Führer » qui ont vécu « une prodigieuse épopée guerrière », ou encore Dominique Venner. Voici comment ce dernier apparaît sur le site Fdesouche :
Tout à leur effort d’éducation, les fondateurs encouragent leurs membres à ne s’informer que par des médias alternatifs (Méridien zéro, TV liberté) et à participer à l’effort militant en « investissant 100 euros par an pour (leurs) convictions ». Effort militant qui inclut aussi des actions de terrain, comme des manifestations anti-migrants, des campagnes de tractage et de collage pour recruter des adeptes. Des conférences sont régulièrement organisées, souvent en partenariat avec Autour du lac. Quelques exemples de thèmes ? « Réinformation contre les médias subventionnés : une bataille à gagner », ou « L’expérience communautaire ». Edelweiss-Alsace publie de la propagande nationaliste relayant de fausses informations, notamment concernant les migrants, ou des propos islamophobes.
Sur la page Facebook, des anonymes, mais pas que. Des clients fidèles de l’extrême droite apparaissent, comme Vincent Vauclin, créateur de la Dissidence française, un groupuscule fasciste, ou Alexandre Gabriac (qui suit le compte Twitter d’Edelweiss-Alsace). Mais aussi des personnalités politiques plus officielles, membres du Front national. Ainsi David Berton, originaire de la région, ancien adjoint à la direction nationale du FNJ. Il a dirigé la campagne de Sophie Robert (FN), battue lors des législatives dans la Loire, et est responsable communication de Marie Dauchy, candidate FN, elle aussi éliminée, en Savoie. Berton « like » la plupart des posts de la page identitaire. Julien Copineau, secrétaire adjoint à la 4e circonscription FN de l’Essonne, aime également la page. Autant de coups de canif au régime dédiabolisant que s’est prescrit le parti.
N’est pas membre qui veut. Les fondateurs se montrent très méfiants sur le processus de recrutement. Mathias J. se charge de la communication et rencontre les personnes souhaitant adhérer à ce « club » très fermé. Pour adhérer à l’organisation ou participer à un de ses événements, il faut d’abord prendre contact sur la page Facebook. Ce que nous avons fait, « Une journée militante », sans plus de précision, étant justement prévue samedi 10 juin. Le lieu est tenu secret jusqu’au dernier moment, et l’entrée conditionnée par un entretien préalable avec les fondateurs d’Edelweiss. La prise de contact donne lieu à une discussion en privé, très cordiale. « Je préfère vous rencontrer avant, si cela ne vous ennuie pas, étant donné que vous viendrez par rapport à notre prise de contact », écrit Mathias J.. Une rencontre est ensuite arrangée. Sur Chambéry, Aix-les-Bains ou ses alentours, dans un endroit public. Un numéro de téléphone est demandé au postulant.
Des événements néonazis organisés impunément
D’après les informations du Point.fr, l’événement, baptisé « Pride France » s’est bien tenu à Sainte-Hélène-sur-Isère (petite commune proche d’Albertville), organisé principalement par Pride France, une marque de vêtements « fabriqués par et pour les Blancs », créée par Tomasz Szkatulski, un identitaire originaire de Lille condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence. Au programme de cette « journée militante » : des combats de MMA (illégaux), une conférence portant sur « le nationalisme, le militantisme russe et sa répression » donnée par White Rex et PPDM. Encore deux bons clients de l’extrême droite radicale, russes tous les deux. White Rex est un groupe de MMA nationaliste, qui vend, lui aussi, des vêtements célébrant la violence et la virilité dans le sport. Et PPDM est une organisation qui promeut le bodybuilding et l’haltérophilie, et dont la proximité avec la scène néonazie est connue.
La journée de réjouissances s’est terminée par un concert de deux groupes espagnols et un groupe italien sur le thème « Rock against communism ».
« La salle polyvalente a été louée sous prétexte d’un anniversaire en famille, nous explique Daniel Tavel, maire de Saint-Hélène-sur-Isère. Tout s’est bien déroulé, il n’y a eu aucun problème administratif. » Ce n’est que le jour de l’événement, aux alentours de 13 heures, que le maire est alerté par la gendarmerie et le sous-préfet : l’événement serait en fait une réunion néonazie, impliquant des combats illégaux. Daniel Tavel se rend sur place, constate qu’un ring a été mis en place. « Les règles avaient été brisées, j’ai pris un arrêté d’expulsion immédiate, que j’ai remis à l’organisateur. Il s’est engagé à ce qu’il n’y ait aucun dégât et à ce que la salle soit rendue dans les temps. C’est ce qui s’est passé. Le lendemain matin, quand je suis passé à 7 heures, ils étaient partis et la salle était propre. »
Le mode opératoire est toujours le même. Une salle des fêtes est louée sous un quelconque prétexte par un membre d’un groupuscule et sert de lieu de réunion pour ces rassemblements néonazis. Le 28 janvier dernier, il s’est produit la même chose à Saint-Genix-sur-Guiers et, là encore, le maire est tombé des nues, expliquant s’être « fait piéger ». Ces rassemblements sont réguliers et peuvent, la plupart du temps, se dérouler en toute impunité.
2018 : Tomasz figure dans le jeu de carte des “sept familles de l’extreme-droite”
Le fils cadet : surnommé « Gamin », Szkatulski est un skin néonazi qui a fréquenté la LOSC Army (hools faf lillois) et édité des fanzines d’extrême droite. Après un passage en prison pour avoir agressé un SDF en 2008, il lance début 2010 la marque de vêtements Pride France et s’associe avec lesRusses de White Rex dans l’organisation de concerts RAC et de tournois de MMA clandestins.
« Pride France » est un label et une marque de MMA (mixed martial arts) de néo-nazis français. Ils ont prévu d’organiser un événement et des concerts le 10 juin 2017 dans la région genevoise.
1er juin 2017
Ce « rendez-vous » risque d’attirer tous les néo-nazis de la région voire même certains d’autres pays. Les invités de cet événement sont des néo-nazis russes et des groupes de musique néo-fascistes italiens et espagnols.
Reconnaisable à ses tatouages, « Whiter Power » (pouvoir aux blancs) sur le cou, un garçon des jeunesses hitlériennes avec la rhune « Sieg » (insigne des SS) sur l’épaule droite et « Losc Army » (firm d’hooligans lillois d’extrême-droite) sur les doigts, Tomasz Szkatulski ne cache pas ses convictions.
Tomasz Szkatulski était proche de Blood & Honour Hexagone, section française de l’organisation néo-nazie internationale du même nom, qui est d’ailleurs est interdite en Allemagne ainsi qu’ en Angleterre pour des actes de terrorisme.
« Fabriqué par des blancs, pour des blancs »
Pride France organise et participe à des tournois de MMA néo-nazis en France et en europe de l’est. Ils vendent également du matériel sportif avec des insignes nazies. Le matériel est certifié « fabriqué par des blancs, pour des blancs » et se vend lors d’événements et/ou sur internet. Lors de sa période lilloise, Tomasz Szkatulski, vendait son matériel au magasin d’extrême droite « Tribann ». Avant d’être une marque, Pride France était essentiellement une boutique en ligne vendant divers produits faisant l’apologie du 3e reich, de la supposée « supériorité » blanche et de la haine raciste.
La Suisse le « petit paradis des néo-nazis » ?
Initialement annoncé dans la région genevoise, les néo-nazis ont changé le lieu de l’événement pour la Haute-Savoie il y a quelques jours. Ce changement de programme n’est peut être qu’une ruse, la Suisse étant une terre d’acceuil pour l’extrême-droite européenne comme l’ont démontré les événements de Unterwasser (SG) le 15 octobre 2016. Initalement prévu au sud de l’Allemagne ce concert géant avait réuni 5’000 néo-nazis venus de toute l’europe sans que la police ou les autorités ne réagissent.
A nous de réagir !
Nous appellons donc à être vigilantEs et mobiliséEs pour le 10 juin et cela des deux côtés de la frontière.
Nous appelons particulièrement les administrateurs/trices de salles de conférences, de sport, communales ou de mairies à être attentif/ves à d’éventuelles réservations pour cette date. Les néo-fascistes ont pour habitude de louer des salles sous de faux prétextes.
Ils sont nombreux à déclarer s’inspirer de l’odinisme, la seule religion «pure» selon eux.
Connaissez-vous l’odinisme* ? Cette vieille* religion* nordique* consiste à vénérer des dieux comme Thor* ou Odin*, à porter parfois un pendentif en forme de marteau, et à se retrouver entre croyants dans les bois pour boire de l’hydromel, lire de la poésie, voire sacrifier des animaux pour plaire à leurs divinités.
* odinisme, wotanisme, odalisme, ... etc.
* origines : 19e, 20e et 21e siècles, pas viking ou ni hyperboréen
* religion plutôt tentative de tradition
Festival « viking » ou pro-nazi ?
* le cercle de torches autours d'un feu est le rituel volkisch commun observé et affiché par gangs skinheads en France et en Allemagne, certains motards criminalisés 1%, activistes rac x nsbm, crews des bannières ouest casual, ...
Seulement voilà, cette religion ancienne a inspiré le mouvement suprématiste ces dernières années, notamment aux États-Unis. Le site Reveal du Center for Investigative Reporting explique que, depuis 2001, au moins six odinistes racistes ont été accusés d’avoir mené ou tenté de mener des attaques terroristes sur le sol américain. Rappelons également qu’Anders Breivik, l’homme responsable d’une tuerie de masse dans un camp d’été à Utoya au sud d’Oslo en 2011, a fait parler de lui en expliquant un jour avoir longtemps été odiniste.
«Les odinistes racistes d’aujourd’hui disent qu’il s’agit de la seule religion pure pour le peuple blanc, elle n’a pas été “mélangée” par le prophète juif Jésus, écrit le site. Ils se voient comme des guerriers, prêts à réclamer l’Amérique au nom du peuple blanc et à se battre contre un génocide des blancs, mené par les Juifs, ce qui a laissé le plus grand pays du monde en lambeaux.»
Et l’époque actuelle, de par les tensions qu’elle traverse, forme un terreau parfait pour ces suprématistes vantant une sorte de grandeur du peuple blanc face à une supposée menace.
«Les terroristes racistes d’extrême-droite ont compté pour une partie significative des attaques terroristes à travers l’Amérique ces dernières décennies, et les experts disent que ces groupes sont en pleine explosion dans l’Amérique divisée de 2017.»
Brandon Lashbrook, originaire de l’Illinois, est l’un de ces odinistes qui n’a pas peur d’afficher des croix gammées chez lui ou de parler ouvertement de sa détestation pour le mélange des «races». «Nous devons être prêts à nous battre, explique celui qui organise régulièrement des réunions d’odinistes via des événements Facebook. Nous devons étudier les arts martiaux, faire de la musculation. Nous devons être prêts et unis, et prêts à nous défendre, et continuer à dire la vérité à la société, et aider encore plus d’âmes à trouver la voie pour sortir de l’Enfer et retourner à Midgard [terme ancien désignant la Terre]. De cette façon, ils vont se réunir et réaliser quelle menace pèse sur nous. Ce sera toujours honorable de mourir durant une bataille.»
L’un des jeunes militants mobilisés pour soutenir la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle semble entretenir une certaine proximité avec l’extrême-droite de Tours.
En bons citoyens désireux de faire héroïquement barrage au Front National en votant Macron le 7 mai, des habitants de Tours ont voulu en savoir plus sur le « projeeeet » que ce dernier propose. Une démarche facile à entreprendre, puisque les « marcheurs » sont très actifs sur le net — le militantisme dans la rue s’avérant parfois périlleux. En se rendant sur la page Facebook du groupe « Les Jeunes avec Macron – Touraine », ils voient un post relatif à un débat organisé sur RCF, la radio catho locale, entre un jeune macroniste prénommé Maxime et une militante du Front National. Curieux d’en savoir plus sur ce jeune représentant d’Emmanuel Macron, ils cliquent sur son profil… et là, surprise !
En photo de couverture, le jeune homme affichait jusqu’à récemment une photo prise au stade de Reims, montrant une quinzaine d’individus aux visages floutés, arborant un drapeau de la Touraine. Impossible de savoir si Maxime est sur la photo, puisqu’on ne distingue pas les visages, mais il était bien présent à Reims pour ce déplacement de l’équipe de Tours. Au-delà des visages, les looks ne trompent pas : on est en présence des « ultras » du FC Tours, ses supporters un peu énervés, le groupe des Turons 1951. Ce groupe, connu pour faire des quenelles devant les bars du centre ville, accueille depuis longtemps une bonne part de l’extrême-droite radicale tourangelle dans ses rangs : petits fascistes, néo-nazis notoires et antisémites y sont chez eux. Des fréquentations un peu surprenante pour un militant d’Emmanuel Macron, qui nous a été présenté comme le dernier rempart contre l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir.
Parmi les personnes ayant marqué la photo de Maxime d’un petit like, un nom accroche l’œil : celui d’Antoine « Turon ». Un patronyme couramment employé sur les réseaux sociaux par l’extrême-droite tourangelle, puisqu’il permet d’une part de conserver un (relatif) anonymat, et d’autre part de faire un double clin d’œil aux Turons 1951 et aux Loups Turons, la bande de skins néo-nazis locaux [1].
On peut ainsi retrouver Louis Turon, qui a carrément utilisé un bout de la photo de couverture du jeune macroniste pour illustrer son profil Facebook. Ce jeune amateur de football et de IIIème Reich a une page Facebook percutante : parmi les photos qui sont visibles, on note une sympathique image barrée du slogan « Make Europe great again », en référence au slogan de campagne de Donald Trump, mais aussi quelques soldats nazis, et la fine bande de Serge Ayoub, dont la dernière organisation a été dissoute suite au meurtre d’un jeune militant antifasciste, Clément Méric. Sa photo de couverture, une chaise accompagnée du slogan « Defend Tours », semble être un clin d’œil aux piteux exploits de Pierre-Louis Mériguet, l’ancien leader de l’extrême-droite radicale tourangelle, qui s’était illustré en frappant un homme avec une chaise à l’occasion d’une de ses ridicules marches aux flambeaux.
Bien sûr, nous n’affirmons pas que Maxime partage les idées de ses petits camarades de stade. Il est tout de même amusant de constater que, même au sein d’un mouvement prônant la « bienveillance » et qui s’érige en héroïque barrage contre la menace brune, certains n’ont pas trop de mal à copiner avec les pires énergumènes de l’ultra-droite…
Notes
[1] Pour en savoir plus sur ce groupe, lire ce dossier.
Une tragique loi des séries, sur fond d’alcoolisation excessive. En 2010-2011, à Lille (Nord), cinq corps sont repêchés dans la Deûle à quelques mois d’intervalle. A l’époque, les autorités réfutent tout lien entre ces décès. Six ans plus tard, au terme d’une discrète enquête, trois personnes ont été mises en examen la semaine dernière pour «violences volontaires ayant entraîné la mort». Trois militants de l’ultra-droite soupçonnés d’avoir poussé à l’eau Hervé Rybarczyk, 42 ans, le cinquième et dernier de ces «noyés de la Deûle». Guitariste du groupe Ashtones, il avait disparu de retour d’un concert, dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011. Son corps avait été retrouvé immergé, sur la commune de Loos, dix jours plus tard.
L’enquête confiée à la police conclut alors au suicide. Une thèse réfutée par les proches de la victime. Plus largement, une majorité de Lillois ne croient pas à l’époque au hasard pour expliquer cet enchaînement de noyades. En 2014, faute de preuves, les dossiers sont refermés par la justice.
Incarcéré, Mourain dispose d’un portable clandestin, qui est placé sur écoute. A l’un de ses interlocuteurs, il explique qu’il lui a fallu «tuer un homme», à Lille. Et de confier son inquiétude : «Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise.»
Un crime commis pour impressionner le skinhead Serge Ayoub ?
Sur ce mystérieux crime, deux témoins se font plus précis. Mathieu D., un membre du groupe, évoque spontanément devant les gendarmes un homicide. Un crime commis pour impressionner Serge Ayoub, figure tutélaire du mouvement skinhead. Mourain rêve en effet d’intégrer les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le bras armé de Troisième Voie, le mouvement d’Ayoub, dissous en 2013.
Le même témoin évoque l’implication dans ce crime de Yohann M., membre des JNR et «parrain» de Mourain dans le cadre de son accession au groupe. Kévin P., autre «loup blanc», atteste devant les enquêteurs que Mourain «devait taper deux personnes». «Après, il les avait jetées dans le canal.»
De source proche de l’enquête, on concède que «les propos de Mourain» — dont l’avocat n’a pas donné suite à nos sollicitations – «ont permis de remonter aux agresseurs présumés d’Hervé Rybarczyk, mais pas de le mettre lui-même directement en cause». En revanche, selon nos informations, Yohann M. serait l’un des trois mis en examen, ce que se refuse à confirmer ou infirmer le parquet de Lille.
Cette autre figure de l’extrême droite nordiste avait été impliquée en 2013 dans l’agression de plusieurs clients du Vice & Versa, un bar gay du centre de Lille. Des faits qui lui avaient valu d’être condamné la même année. «Depuis, il s’était amendé, explique une de ses connaissances. Il semblait regretter ses dérives.»
Yohann M. a-t-il été rattrapé par son passé ? S’il reconnaît l’appartenance de ce dernier aux JNR, Serge Ayoub conteste fermement toute implication. «Un rituel de passage ? C’est n’importe quoi, balaie l’intéressé. Vous imaginez si chacun des membres des JNR avait dû tuer quelqu’un ? Et en plus des inconnus !» Lui-même poursuivi – et relaxé – dans le procès des «loups blancs», Ayoub reconnaît avoir croisé Yohann M. à plusieurs reprises mais voit en lui et Jérémy Mourain «des pieds nickelés déchaînés».
Pour l’instant, difficile d’établir le scénario précis de la mort d’Hervé Rybarczyk, chacun des trois mis en cause, placés en détention provisoire, se renvoyant la balle. Selon l’édition lilloise de «20 Minutes», il y aurait préméditation, les auteurs ayant préalablement enlevé la puce de leur téléphone portable avant de s’en prendre au guitariste. En l’état actuel des investigations, qui se poursuivent, aucun lien n’a pu être établi avec les quatre autres disparitions. «Plusieurs de ces victimes avaient un point commun, analyse un connaisseur du dossier. Elles étaient liées d’une manière ou d’une autre à la communauté gay.»