REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
La diffusion en “live” ne montre aucun usage de ce matériel de musique, la batterie n’est pas montrée utilisée pourtant elle semble sonorisée de micro-perches, ne serai-ce que de la mise-en-scène “décor de concert” ?!
Si il y a vraiment eu un concert joué par des musiciens, cela n’a pas été diffusé.
Deux jeunes chauffeurs d’ambiance aux couleurs “j’aime la vie” se distinguent dans la mise en scène en parlant trop fort dans leurs microphones sans fil : “on vous entend pas ! faite du bruit! vous etes chauds ! ”
l’effet “cool” est raté, c’est ridicule et consternant pfff
Un premier recital de chansonnettes anti-avortement de Patrice Martineau, en karaoké sur un playback instrumental.
Patrice Martineau de retour sur scène pour chanter la vie !
En fait de “concert” ce sont surtout des discours prêchi-prêcha anti-IVG, … pas un “concert” du tout.
La vidéo a été bloquée rapidement, elle utilisait des musiques sans autorisations, dont “Freed from desire” trad. Libéré du Désir … une vieille chanson Dance music vintage tube à succès populaire de 1996-97 détournée en hymne à la pudeur.
Si il y a vraiment eu un concert joué par des musiciens, cela n’a pas été diffusé.
Hommage à Louis XVI « roi martyr » et manif anti-avortement, on a passé le week-end avec les réacs ⬇️https://t.co/ohHV0UyGGi
regarder l’interview complète :
le TVfilm inspiré de sa biographie, son enfance au Rwanda et son exil en France, reine de beauté, Miss Bourgogne 1999, l’élection de Miss France 2000, faire face à la peur du métissage et au racisme, actrice, réalisatrice, …
à partir de 45:22 France2
🔴 Mille mercis à @ZemmourEric pour être venu célébrer la traditionnelle galette des Rois🫅 à #Longnes dans les Yvelines! Près de 500 Yvelinois ont pu apprécier le discours de notre Président retransmis en direct sur @CNEWS ! pic.twitter.com/WIqYqUkZnj
— Monarchies et Dynasties du monde (@Monarchies2000) January 20, 2024
🕯️Les royalistes français “criant”, mouais on est loin du screamo … mais à l’oreille l’extrait du défilé royaliste fait entendre un rythme maîtrisé certainement d’influences marche militaire et chorale vendéenne, comparé aux jeunes néo-hools et néo-skins braillards aux beuglements de stades qui prétendaient “interpréter des chants” sur du tam-tam approximatif lors du rassemblement identitaire du 13 janvier.
Environ 300 à 400 #royalistes ont marché aux flambeaux à Paris afin de rendre hommage au #roi Louis XVI. Organisée par le @souvenirlouis16 , la marche avait été d'abord été interdite par la Préfecture de Paris avant d'être finalement réautorisée suite à un référé. ⚜️👑🇫🇷 pic.twitter.com/Pg5RES9qEG
— Monarchies et Dynasties du monde (@Monarchies2000) January 20, 2024
Le long prêchi prêcha victimaire=identitaire pro-vie catholique traditionaliste royaliste nationaliste chouan vendéen pro-pal anti-gauchiste anti-wokisme et plutôt moraliste …
— Monarchies et Dynasties du monde (@Monarchies2000) January 20, 2024
✝️️ Henri Anselme, “l’héroïque homme au sac à dos” d’Annecy présent à la messe catho-natio- royaliste est aussi connu pour sa série d’émission télévisée de promotion des églises dont Fdesouche fait la promotion.
🎶 2022 – Présenté comme un « carnet de chants voué à la préservation des cultures régionales », Canto est surtout composé de chants franchouillards, catholiques traditionalistes, militaristes et nationalistes. Normal : son fondateur, Charles Dor alias Lancelot Galey, est issu de la droite radicale, et ne renie rien de son passé.
[…] Né en janvier 1983, Lancelot Galey, qui n’est pas encore Charles Dor, affichait fièrement dans sa jeunesse son national-socialisme, ce qu’il ne semble pas vraiment renier aujourd’hui, quoique de façon plus discrète.
Il partageait ainsi sur les réseaux sociaux des petites blagues d’un goût plus que douteux, comme le montrent ces copies d’écran de sa page Facebook de l’époque, capturées par nos camarades de REFLEXes.
Sur son CV, Galey indique qu’il avait, de 2008 à 2010, des « responsabilités dans un syndicat étudiant » sans préciser, comme s’il en avait honte, qu’il s’agissait du GUD, un mouvement étudiant ultranationaliste et violent.
À Boulevard Voltaire, Galey confie : « c’est surtout à l’âge de 20 ans que j’ai redécouvert le chant avec des copains. » Et quels copains ! Ici, on peut le voir faire la fête avec Edouard Klein, le dirigeant de GUD à l’époque, Tanguy Eude, chanteur du groupe de rock nationaliste FTP et Hadrien Pucheu, un militant d’extrême droite suisse.
Enfin, sa petite amie d’alors, Jeanne Pavard, était aussi une militante d’extrême droite, au syndicat Rassemblement étudiant de droite (RED), issu du GUD. En 2013, on retrouve Lancelot Galey aux côtés d’Axel Loustau, lui aussi un ancien du GUD, lors d’événements violents pendant la Manif pour Tous.
Côté musique, Galey aime alors se trémousser sur les hymnes martiaux du groupe de rock identitaire In Memoriam : « Si tu aimes cette terre où tu as vu la vie, / Qui tout au long des siècles ne t’a jamais trahi, / Alors il est grand temps pour toi de te dresser, / De préserver à tout jamais ton identité. » (« Résiste »).
Erreur de jeunesse ? tu parles, Charles ! En 2020, sur le compte FB du projet Canto, Galey déclare : « transmettons ensemble notre multiple Héritage ». Quelques mois plus tard, il explique sur l’un de ses comptes publics ce qu’il entend par « transmettre un héritage », à travers une citation :
Or il s’agit de l’extrait d’un poème publié en 1937 par un médecin nazi membre de la SS, Lothar Stengel von Rutkowski [2] ! Précisons que la seule traduction en français que nous connaissions de ce poème se trouve dans un ouvrage à la gloire de la SS, écrit par Edwige Thibaut et préfacé par Léon Degrelle, et qui a été interdit par décret en 1992.
Puisqu’on parle lecture, quand Galey nous fait part de ses écrivains favoris, il cite Dominique Venner, Jean Mabire, Julius Evola… Tous des penseurs de la droite la plus extrême.
Enfin, quand il s’agit de célébrer les traditions, Galey choisit le solstice d’hiver et invite à lire le magazine Éléments, revue de la Nouvelle Droite, pour le célébrer :
Mais c’est aussi sur le plan professionnel que les amitiés de Charles Dor / Lancelot Galey au sein de la grande famille des anciens du GUD se révèlent.
Quand on retrace son parcours professionnel, on constate qu’il a travaillé de 2012 à 2013 comme chef de projet à Cigale Medias, une des boites de Frédéric Chatillon, leader du GUD dans les années 1990. De 2013 à 2015, c’est pour Images 7, la société de communication fondée par Anne Meaux, leader du GUD dans les années 1970 [3]. Ensuite, après un petit passage au sein du magazine L’Essor de la gendarmerie, il fonde sa propre société de conseil, dont il s’occupe entre 2016 et 2019.
À partir de février 2019, il rejoint deux sociétés de Tristan Mordrelle, Inpectore Fundraising et OmniRaise, spécialisées dans la levée de fonds.
Fils d’un agent des renseignements nazis, Tristan Mordrelle est né en 1958 en Argentine : de retour en France, il rejoint les rangs de la Nouvelle Droite, au GRECE [4] dont il finit par s’éloigner. Il participe dans les années 1990 aux activités pronazies de la Communauté d’entreprise Noroît Suroît, en particulier comme gérant de la librairie révisionniste Ogmios, au sein de laquelle il emploie Frédéric Chatillon.
Dans les années 2000, Mordrelle, le plus souvent sous le pseudo transparent de Tristan Hemmes, va se spécialiser dans la levée de fonds, une expérience acquise aux États-Unis au sein d’un institut conservateur : en 2009, il crée OmniRaise avec Philippe Thomazo qui est un ancien responsable de l’UNI [5], membre des jeunes Républicains et chef d’une troupe de scouts d’Europe. Dernièrement, Tristan Mordrelle s’est chargé de la levée de fonds pour la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Mordrelle, Thomazo et Galey sont proches au boulot comme dans la vie, comme le montre la photo ci-dessous.
C’est fort de cette expérience que Lancelot Galey va professionnaliser le projet Canto, dont l’idée lui serait venue en 2018. En janvier 2022, les statuts de l’association stipulent que Lancelot Galey en est président à travers sa société CDOR Conseil, dont il est l’unique gérant et associé.Lire l’article entier
Dissolutions de mouvements d’extrême droite : est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?
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⌖
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GUD ⌖ 1983
Juilet 2013 : suite à la mort de Clément Méric dissolutions de Troisième Voie et Jeunesses Nationalistes JNR autours de Serge Ayoub
Décembre 2021 : Dissolution des Zouaves Paris
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Le crampon réapparaît plus systématiquement en France depuis 2014, suite à l’invasion de la Crimée, liée aux forces néonazies ukrainiennes du bataillon d’AZOV.
Le crampon fait partie du logo (crampon et AK47) du drapeau suprémaciste Defend Europe et de l’ANR (Action Nationale et Radicale) – Indextreme.fr
Le salut de Kühnen est couramment utilisé par les hooligans, skinheads, néo-nazis et la grande partie des groupuscules d’extrême droite française. – indextreme.fr
Gud – Le Jihad blanc, glissement vers une nouvelle radicalité. juillet 2023.
Depuis novembre 2022, le Gud est de retour. En plus du rat et de la croix celtique, symboles emblématiques du Gud, leurs militants se sont approprié un nouveau geste : l’index pointé vers le ciel. […]
[…] le Gud mène régulièrement des actions qu’il revendique sur les réseaux sociaux. Néanmoins, sur leurs photos de “propagande”, un nouveau geste apparaît : l’index pointé vers le ciel. Ce geste n’est pas une invention de l’extrême droite nationaliste révolutionnaire, mais plutôt un symbole associé aux idéologies intégristes islamistes.
Si le geste fait partie de la religion musulmane et symbolise “l’Unicité avec Dieu”, il est inoffensif dans son contexte d’origine. Néanmoins, après les interventions d’Oussama ben Laden dans les années 90, l’index pointé vers le ciel, adopté pour renforcer l’image d’une Al-Qaïda unie, est devenu un symbole de ralliement aux idéologies islamistes radicales. Ce geste a ensuite été repris par Daesh à partir de 2014, qui y a ajouté l’affirmation “We are one”.
De l’islamisme au Gud
Thomas Pierret, chercheur et spécialiste du monde arabe au CNRS-IREMAM, explique que le geste du “doigt index pointé vers le ciel” est vraisemblablement un symbole de “ralliement à l’islam”. Tout porte à croire que l’utilisation de ce geste par les membres du Gud, repéré dans des dizaines de photos depuis leur retour en novembre 2022, soit un “signe de soutien aux idéologies islamistes”, mais dans sa forme la plus radicale, voire même terroriste.
Le choix de ce geste par le Gud, se pose sur l’idée que le “terrorisme”, associé aux islamistes radicaux, plus concrètement à la branche armé de l’Hamas ; les Brigades Izz al-Din al-Qassam, pourrait être considéré comme une “stratégie militaire” susceptible d’être utilisée en Europe par des groupes nationalistes blancs en vue de leur propre révolution. Ainsi, malgré leurs différences idéologiques, ces deux blocs se rejoignent sur le plan des “pratiques et des desseins”, partageant un objectif commun de défense territoriale et idéologique.
Sous un angle antisioniste, voire antisémite, le Gud s’est toujours positionné aux côtés des Palestiniens. Encore aujourd’hui, ces militants prennent des photos avec le drapeau palestinien. Il est important de rappeler qu’en 1993, à l’occasion des 25 ans du Gud, plusieurs affiches ont circulé dans la capitale : « À Paris, comme à Gaza, intifada ». Dans les années 2000, en réaction à une déclaration de Jospin accusant le Hezbollah de terrorisme, sur une affiche on pouvait lire : « Sionistes assassins, Jospin complice ». Le Gud exprimait ainsi son soutien au Hamas ainsi qu’au Hezbollah. Cette tendance, partagée à l’époque par le Bloc identitaire, est rappelée par l’historien Nicolas Lebourg. «Le Bloc identitaire est né des cendres d’Unité radicale, qui faisait l’apologie de Ben Laden et des kamikazes palestiniens. »
Affiches du GUD : 1993 – 2000, et action de tractage à Paris 2023.
La “révolution conservatrice”, concept tout aussi réactionnaire que la charia
Entre les années 2000 et aujourd’hui, le Gud a connu trois périodes d’inactivité.
En octobre 2022, lors d’un hommage à deux militants grecs d’Aube Dorée, le groupe a annoncé son retour. Sur le fil de son compte Telegram, parmi ses premières publications, le Gud a invité ses abonnés à rejoindre un autre canal : Cercle Oswald Spengler, créé également en novembre. Oswald Spengler était un philosophe allemand controversé pendant le nazisme, mais ses écrits continuent d’exercer une influence significative au sein des mouvements nationalistes. Selon lui, la civilisation occidentale est en décadence. Spengler propose ainsi une révolution conservatrice, éloignée des valeurs républicaines et de la démocratie. Sur ce canal Telegram, on peut trouver plusieurs publications faisant référence au fascisme, aux Brigades Al-Qassam (la branche militarisée du Hamas) et à des citations qui flirtent avec le suprémacisme blanc. Sur ces publications sur les réseaux sociaux, le Gud partage aussi des posts sur la Palestine et l’Irak, mais aussi concernant Bashar al Assad et Parti Social-Nationaliste Syrien, créé en 1932 à Beyrouth sur le modèle des jeunesses hitlériennes.
Logo du GUD et du Cercle Oswald Spengler telecherché de leurs profils Telegram.
Cette “révolution conservatrice”, en plus de sa dimension violente, constitue le fondement idéologique qui attire le GUD vers l’islamisme radical. En creusant davantage, on découvre que la “révolution conservatrice” est un concept aussi réactionnaire que la charia. Le GUD n’est pas le seul groupuscule d’extrême droite à vouloir adopter cette “révolution conservatrice”. Cette forme d’intégrisme politique est de plus en plus partagée par une partie du mouvement nationaliste français, comme en témoignent les hommages rendus par plusieurs groupuscules d’extrême droite à Dominique Venner, cofondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Avant de se suicider, Dominique Venner avait exprimé le souhait de créer l’Institut Iliade. Dix ans après sa mort, dans le programme prévu par l’institut pour le colloque qui devait avoir lieu le 21 mai 2023, interdit par la préfecture, l’une des thématiques était : “Pour une nouvelle révolution conservatrice”.
Tweet du Gud – Affiches de l’Institut Iliade – Graffitis : Lyon Populaire – Helix Dijon, 21 mai 2023.
Cette révolution conservatrice, une idéologie qui gagne du terrain au sein de l’extrême droite française, s’enracine davantage en raison de ses valeurs réactionnaires. Cependant, les aspects les plus préoccupants sont ceux qui attirent l’attention du GRECE et de l’institut Iliade, notamment le suprémacisme blanc. En d’autres termes, il s’agit de l’idée selon laquelle l’Europe doit s’opposer au grand remplacement, préserver sa culture et imposer une nouvelle hégémonie blanche.
L’index pointé vers le ciel, le Gud embrasse la tendance accélérationniste
Le Gud est un groupuscule connu pour sa violence, comme en témoignent ses actions au cours des dernières décennies. Plusieurs de ses membres ont été condamnés et certains ont même été emprisonnés. Aujourd’hui, le Gud est à un tournant de son existence. La dissolution de Génération Identitaire ainsi que des Zouaves de Paris a contraint le groupuscule à revoir ses fondements idéologiques et à revenir à ses racines : le nationalisme révolutionnaire. Cependant, il semble adopter une forme particulièrement plus radicale et antisémite, nourrissant des fantasmes qui s’assimilent au terrorisme islamiste, mouvance connue sous le nom de “Jihad blanc” de l’anglais “White jihad”.
Sur la question du geste de l’index pointé vers le ciel. Selon l’historien Nicolas Lebourg, le Gud a “toujours exprimé son soutien envers les Palestiniens, le Hamas et plus récemment vers Bashar al-Assad”. Il explique que le Gud est historiquement “antisioniste” et “anti-impérialiste”. L’appropriation de ce geste par le Gud, pour Nicolas Lebourg, est certainement associée à une forme d’approbation envers des méthodes de lutte utilisées par des “islamistes” en Palestine, bien que cela se traduise chez le Gud, sous une forme idéologique et fantasmatique de “terrorisme identitaire”.
Nadia Sweeny, journaliste chez Politis, spécialisée dans le “Jihad blanc” a abordé à plusieurs reprises la question de la radicalisations de nationalistes blancs. N. Sweeny, explique que “l’utilisation du geste “doigt levé vers le ciel” est utilisé au moins depuis 2015 par des “loups solitaires” comme Logan N., militant d’extrême droite qui prônait le « djihad blanc », condamné à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste” en 2022.
Les « loups solitaires » d’Atomwaffen Division – POLITIS • 23 mars 2022
Logan N. est “passé par les Jeunesses Nationalistes, le Front national, le Parti de la France et l’Action française. N. détaillait par le menu comment faire basculer le pays : lancer la « reconquête de secteurs » par des commandos « nationalistes », afin d’installer « un État parallèle ». « En prenant certaines villes moyennes, l’économie de l’État va s’écrouler. Tu laisses faire le travail. » Et puis, « si t’as plusieurs villes, ça bougera : c’est ce qu’ont fait les jihadistes en Irak ».”
Nadia S. affirme que le “white djihad ou Djihad blanc”, est une tendance “issue des États-Unis. Plus précisément du groupe terroriste néonazi Atomwaffen Division, créé en 2015”. Cette mouvance arrive aussi en France, et comme aux États-Unis, elle s’exprime dans les réseaux sociaux à travers une pensée confuse, qui entremêle le néonazisme et l’islamisme : “des néonazis et islamistes radicaux se retrouvent aussi autour d’un antisémitisme profond sur fond de théorie du complot. Les deux mouvances répandent l’idée que les États-Unis, et par conséquent le monde, seraient contrôlés par une élite juive obscure, émanation de l’État d’Israël. C’est pourquoi, au lendemain des attentats du 11 Septembre, une frange néonazie américaine a clairement soutenu Ben Laden.”.
Le GUD semble manifestement vouloir renouer avec ses racines nationalistes révolutionnaires et face aux échecs des dernières décennies, il cherche à unifier le mouvement et à embrasser une voie plus radicale. Selon l’historien Nicolas Lebourg, spécialiste des extrêmes droites, cette voie pourrait effectivement être influencée par le courant “accélérationniste”, qui préconise une guerre culturelle où le concept de “Jihad blanc” s’enracine dans l’imagination et les gestes des militants.
Le “doigt levé”, les gudards unis contre le “grand remplacement”
Ce geste n’est pas anodin, il marque un positionnement clair des militants du Gud et signale un forme de radicalisation. Après que Daesh ait popularisé le geste du “doigt levé vers le ciel”, l’Atomwaffen Division, aussi fascinée par le terrorisme islamique, a détourné ce geste à des fins idéologiques. Plus concrètement, ils concevaient le terrorisme comme un moyen de préserver la supposée “race et culture blanche” et de contrer ce qu’ils perçoivent comme le “grand remplacement”. Plusieurs terroristes qui ont mené des tueries de masse ces dernières années se sont appuyés sur cette fausse théorie pour justifier leurs actes.
Le Gud adopta ce geste à des fins similaires, cherchant ainsi à s’inscrire dans cette prétendue “guerre culturelle”. Il prétend “défendre l’Europe” et protéger ce qu’il considère comme la supposée “race blanche” contre l’influence du multiculturalisme et une supposée “invasion migratoire”.
Tweet du Gud – 17 mars 2023.
La porosité entre l’extrême droite américaine et française est un phénomène avéré. De plus, pour les groupuscules plus radicaux tels que le GUD, leur assimilation à tendance “accélérationniste” suscite dans le mouvement une ligne très racialiste et en quête de préparation à cette «guerre civile raciale» qui viendra inéluctablement. Les Active Clubs, mouvement aussi issu des États-Unis et récemment arrivé en France, vient renforcer cette tendance.
Les Active Club ont été créés par Robert Rundo en 2020 et promeuvent la théorie du “grand remplacement”, complot construit au tour la destruction imminente de la race blanche également appelée “génocide blanc”. Des membres du Gud, ainsi que de la Jeunesse Boulogne, Auctorum, Luminis, etc., sont associés à l’Active Club parisien. Avant leur retour en novembre 2022, le geste de l’index pointé vers le ciel était déjà utilisé, au moins depuis le mois de mars, par des combattants de MMA nationalistes, des militants de Schaf crew Bourges Aurelianorum Corda, Jeunesse Boulogne, Jeunesse Angevine, OuestCokins, Mob Guignol Squad, etc. Cela soulève la question d’un éventuel lien entre les militants du Gud et les combattants actifs dans les sports de combat.
Photo de combattant MMA France-OuestCasual – Photo de groupe Muai Thay Gala – Jeunesse boulogne – 2022
Dans la même ligne des Active Club américains, obsédés par le suprémacisme blanc, le néonazisme et le graffiti, les Active Club français suivent la même vague. Au-delà que plusieurs de leurs membres portent des symboles nazis, ce même geste a été repéré dans l’image suivante, partagée en janvier 2023 par les graffeurs néonazis du collectif La Cagoule.
Affiche de l’Active Club – Graffiti néonazi “Sieg Heil et le geste de l’index” du collectif La Cagoule, 2023.
La présence de symboles nazis parmi les nationalistes révolutionnaires n’est pas nouvelle. Le “national socialisme” a joué un rôle dans l’essor des mouvements fascistes, en particulier dans les pays qui ont collaboré avec le Troisième Reich. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir plusieurs membres du Gud arborer des tatouages nazis, dont le plus connu est Logan Djian, avec un tatouage représentant le blason de la division Charlemagne, un bataillon de la Waffen-SS. La croix celtique, également un symbole du Gud, est devenue aujourd’hui un symbole néofasciste et suprémaciste blanc, déjà utilisé par les nazis et des collaborateurs français.
Pour conclure, le groupe Gud est de retour avec de nouvelles actions et un nouveau symbole : l’index pointé vers le ciel. Ce geste, associé au terrorisme, corrobore un glissement envers cette idéologie appelée le Jihad blanc, moyen que selon les militants du Gud, mais aussi d’autres groupuscules d’extreme droite française, serait une options stratégique pour imposer une hégémonie blanche en Europe. Le Gud cherche à radicaliser ses actions et à promouvoir une vision de la supposée “race blanche” contre le multiculturalisme et l’immigration, se rapprochant de la tendance accélérationnistes anti “grand remplacement” et ultra-violente.
Je tiens à exprimer ma gratitude envers Thomas Pierret, Nicolas Lebourg et Nadia Sweeny pour leur disponibilité en tant qu’interviewés.
À Nîmes, un Gardois a été condamné jeudi à deux ans de prison devant le tribunal correctionnel. Corinne Serfati-Chetrit, avocate de la partie civile (CRIF) parle de sanction exemplaire et de “tournant dans la jurisprudence en matière de condamnation pour des faits antisémites”.
Il a également menacé de mort et de viol collectif une femme habitant Paris, qui s’était émue du caractère violent de ses messages sur les réseaux sociaux. Elle avait alerté les autorités. L’homme l’a menacée de se rendre chez elle pour la violer, la tuer, avec des propos violents : “tu vas avoir de sacrés problèmes” ou encore “on va te torturer et te faire un bon viol collectif pour venger les rappeurs natio, mes camarades blancs que vous dénoncez au ministère de l’Intérieur”.
Corinne Serfati-Chetrit est l’avocate de la partie civile, elle représente en Occitanie le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme et le CRIF. Pour elle, il s’agit d’une “peine exemplaire”. Le procureur avait requis 18 mois dont la moitié avec sursis. La peine est donc encore plus lourde. “À mon avis, c’est un tournant dans la jurisprudence en matière de condamnation pour des faits antisémites”, estime l’avocate.
🚨 Le fils de l'adjoint au maire de #Viroflay (Yvelines) tabassé par des militants d'ultradroite, dont la soeur du fondateur du groupuscule néonazi des "Zouaves Paris". #Telematinpic.twitter.com/TKkHly7ho9
Ils se prénomment Hugues et Louise. Et depuis ce dimanche 14 janvier 2024 au soir, ils sont logés dans les geôles du commissariat de Versailles. Tous les deux ont été arrêtés après avoir roué de coups le fils de l’adjoint au maire de Viroflay (Yvelines). Ce dernier était intervenu après avoir surpris le duo affairé à taguer le mur de la propriété de ses parents de mots et de signes antisémites.
« Il s’est mis en position de combat » Il est précisément 21 h 10 lorsque François Le Pivain, 36 ans, gagne le domicile de ses parents, situé non loin de la gare de Viroflay rive-droite. Cet architecte installé à Paris a l’habitude de rendre visite à sa famille.
« Il s’apprêtait à entrer lorsqu’il a vu ces deux jeunes en train de taguer, 3 mètres plus loin. Il est allé leur dire d’arrêter. Ils lui ont répondu de se mêler de ses affaires. Lui a répondu que c’était justement ses affaires, le mur étant celui de ma propriété. L’autre s’est directement mis en position de combat et a donné un coup de poing à François. » Louis Le Pivain, maire adjoint à la sécurité.
« Gaze-le! » Le fils de l’élu réussit à maîtriser son agresseur. « Il s’est calmé. Donc mon fils a desserré son étreinte. L’autre en a profité pour lui donner des coups de poing et de genoux. Il criait à l’autre : gaze-le ! Et mon fils a reçu du gaz lacrymogène en plein visage », poursuit l’élu.
Immédiatement alertée, la brigade anticriminalité a rapidement retrouvé le duo. Lui est originaire de Versailles.
Il a eu 18 ans en octobre dernier.
Elle est domiciliée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine – dép. 92). Elle aura 17 ans dans quatre semaines.
« Nazi et fier » En plus de l’agression, la nature des mots inscrits à la bombe de peinture est inadmissible. Des croix celtiques, des croix gammées… Mais aussi « Heil Hitler », « nazi et fier », ou encore Acab (All cops are bastards pour tous les flics sont des salauds : Ndlr) et FCK AFA pour fuck antifa.
« C’est inadmissible à Viroflay et c’est tout simplement inadmissible en France ! Je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir des jeunes gens avec une telle agressivité et de telles positions ! C’est le bas de notre société… Fort heureusement, c’est exceptionnel pour Viroflay et je tiens à dire que ça le restera », martèle l’élu.
Louis Le Pivain ne pense pas avoir été visé particulièrement. « C’est un mur qui attire les tags. Je ne pense pas que ces deux savaient que je suis un élu. Ils devaient juste passer dans le coin et ont saisi l’opportunité. »
"Il va plutôt bien": Olivier Lebrun, maire de Viroflay, donne des nouvelles du fils d'un élu roué de coups par deux personnes en train de taguer le domicile familial pic.twitter.com/1pDIzBs3ol
« C’est un gars solide dans sa tête » Lui comme son fils ont déposé plainte au commissariat de Versailles. « Mon fils l’a fait en revenant de la clinique des Franciscaines où il est allé se faire recoudre l’arcade sourcilière. » Il souffrirait également de plusieurs hématomes au visage. Les médecins suspectent aussi une fracture du nez.
« Mais vous savez, c’est un gars solide dans sa tête. Il supporte le choc ! Il a du moral à revendre et de la volonté ! Il l’a prouvé par le passé, notamment en tant qu’alpiniste en gravissant Le Chimborazo (Équateur) haut de 6310 mètres. » Louis Le Pivain.
Ce lundi soir, le parquet de Versailles devrait décider des suites à donner à cette affaire. Plusieurs options sont possibles, sachant que Hugues doit répondre à la justice des majeurs et Louise à celle des mineurs. La prolongation de la garde à vue est possible. Tout comme un déferrement.
Le tout avec cette particularité. Les deux mis en cause sont proches des mouvances d’extrême-droite. Le frère de Louise serait le fondateur d’un groupuscule dissout en janvier 2022 par le ministère de l’Intérieur.
En attendant les suites judiciaires, Louis Le Pivain espère que les tags seront nettoyés rapidement et que la SNCF portera également plainte, certaines inscriptions étant sur un mur leur appartenant. « Et mon fils devrait regagner Paris dès demain pour reprendre ses activités. »
Ils ont été placés en garde à vue lundi après-midi pour “violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrage”, a indiqué le parquet de Versailles ce lundi.
Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait indiqué la même source policière le jour même, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.
Dimanche soir, le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dans la rue.
Ce dernier âgé de 37 ans venait d’interpeller verbalement deux personnes qui taguaient des inscriptions racistes et anti-police.
Il a été roué de coups avant que les deux suspects ne soient interpellés.
Selon nos informations, le jeune homme est fiché S pour appartenance à la mouvance ultradroite. La jeune femme est la sœur d’un garçon considéré comme l’un des leaders de l’ultradroite parisienne.
L’adolescente est la sœur de Marc de Caqueray-Valménier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Lundi après-midi les deux gardes à vue sont toujours en cours, précise à franceinfo le parquet de Versailles, des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages.
Des tags sur la propriété de l’élu Marc de Caqueray-Valménier est un des leaders de l’ultradroite, ancien chef du groupuscule des Zouaves Paris dissous en janvier 2022. Il est notamment poursuivi pour avoir tabassé des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2022 à Villepinte.
La jeune fille mineur, serait la sœur d’un des membres fondateurs des Zouaves Paris, qui a été dissous il y a près d’un an par le ministre de l’Intérieur.
Ce week-end, Versailles, ville voisine de Viroflay, a aussi découvert des tags antisémites à proximité du stade Montbauron. Certains supputent que ces auteurs ont peut-être aussi ceux de Viroflay.
Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, avait précisé la même source policière, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.
Yvelines: le fils d'un élu de la ville de Viroflay agressé par deux personnes qui étaient en train de taguer le domicile familial pic.twitter.com/erxFUh6cMF
Deux jeunes de l'ultra-droite, un garçon de 18 ans et une adolescente de 16 ans qui taguaient des croix gammées et des propos néo-nazis sur le domicile de Louis le Pivain, adjoint au maire de Viroflay (Yvelines), ont été surpris par le fils de l'élu et l'ont roué de coups.… pic.twitter.com/pMZeRGy5jQ
suspectée, une adolescente de seize ans, qui ne serait autre que la sœur de Marc de Caqueray Valmenier du GUD, Ouest Casual, Zouaves Paris, …
INFO JDD. Yvelines : l’adjoint au maire de Viroflay et son fils agressés par des proches des Zouaves Paris
Des individus issus de la mouvance d’extrême droite ont lynché le fils de l’adjoint au maire de Viroflay, après avoir dégradé le domicile de ce dernier.
Geoffroy Antoine 15/01/2024 à 12:00, Mis à jour le 15/01/2024 à 12:11
Nouvelle affaire de violences vis-à-vis d’un élu. Un élu municipal et son fils ont été victimes d’une agression de la part d’individus issus de la mouvance d’extrême droite, a appris le JDD de sources policières.
Ce dimanche 14 janvier vers 22h, deux individus se rendent au domicile de Louis Le Pivain, adjoint au maire de la commune de Viroflay, dans les Yvelines. Ils se mettent à taguer l’un des murs de la maison lorsque le fils du propriétaire les aperçoit. Leur demandant de cesser leurs agissements, il est alors pris à partie par les deux individus. Il est « immédiatement frappé au visage », raconte un policier au JDD, avant d’être « gazé » à l’aide d’une bombe lacrymogène et « roué de coups » une fois tombé au sol.
Des croix gammées, des croix celtiques et un fiché S Très réactive, la Brigade anticriminalité (BAC) de Versailles parvient à interpeller les deux agresseurs 500 mètres plus loin. Ils sont placés en garde à vue pour « violences aggravées » et « dégradation par tags de bien privés ». Sur le mur de la maison, des croix celtiques et des croix gammées ont été retrouvées. L’inscription « ACAB » a également été identifiée par la police.
La victime ayant subi l’agression physique a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique versaillaise. Le fils et le père ont tous les deux porté plainte. Les deux individus interpellés, une jeune fille de 16 ans et Hugues de W., âgé de 18 ans, semblent « appartenir au groupe des Zouaves Paris », affirme un policier proche de l’enquête. L’un des agresseurs est par ailleurs fiché S et connu pour appartenir à la « mouvance ultra droite », rapporte une source policière.
Yvelines: le fils d’un élu de Viroflay agressé après des tags sur son domicile, deux personnes en garde à vue Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire de Viroflay, a été agressé dimanche 14 janvier au soir après avoir surpris deux personnes en train de taguer le domicile familial. Des croix gammées ont notamment été inscrites sur les murs de la propriété.
Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire en charge de la sécurité à Viroflay (Yvelines), a été agressé ce dimanche 14 janvier au soir, a appris BFMTV auprès de la police, confirmant une information de RTL. Ce dernier venait de surprendre deux personnes en train de taguer le domicile familial.
Des tags anti-police et des croix gammées
Les faits se sont déroulés vers 21h30. Un jeune homme de 18 ans et une jeune femme de 16 ans étaient en train de taguer des croix gammées, une croix celtique et des inscriptions anti-police sur les murs de la propriété de Louis Le Pivain. Le fils de ce dernier les surprend et les interpelle verbalement. Il est alors immédiatement frappé au visage et gazé avec une bombe lacrymogène avant d’être roué de coups.
Les deux agresseurs, qui ont pris la fuite, ont été interpellés quelques mètres plus loin par un équipage de la Brigade anti-criminalité de Versailles.
Ils ont été placés en garde à vue. Ces dernières sont toujours en cours des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages, indique le parquet à BFMTV.
La victime, elle, a été transportée par les sapeurs-pompiers dans une clinique de Versailles.