REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Aujourd’hui, mardi 25 mai 2021, Famine, pseudonyme de Ludovic Faure, chef d’orchestre, artiste de Peste noire / PN / KPN / Kommando Peste Noire, autoproduit sous le nom de “MesnieHerlequin“, a été condamné par le tribunal de Clermont-Ferrand.
Famine doit payer 3000 euros à la victime d’ici le 30 juin 2021.
Un second procès est prévu en décembre.
Il était question de Anthony, la victime agressée et défigurée “par erreur” le 13 juillet 2018.
Il s’agit de l’une des multiples violences perpétrées par des membres du Bastion Social (mouvement néo-fasciste issu du GUD, dissout officiellement le 24 avril 2019 en Conseil des Ministres)
Ce n’est pas la seule victime, ni la seule condamnation, d’autres membres de Bastion Social ont déjà été retrouvés, jugés et incarcérés, pendant les 2 années pendant lesquelles Ludovic “Famine” Faure était réfugié en Ukraine, chez Régiment Azov / Secteur Droit / Militant Zone / Wotanjugend, avec Aleksey de M8l8th (un meurtrier jugé irresponsable, fou, libéré malgré le meurtre d’étrangers). Famine a été arrêté le 20 septembre 2020, à son retour en France.
👉 Aujourd'hui se tient à Clermont le procès de Ludovic Faure, connu comme Famine, chanteur du groupe Peste noire, suite à une agression violente en juillet 2018 qui a entraîné 45 jours d'ITT alors que Famine était membre du groupe d'extrême droite Bastion social
— Christophe-C Garnier (@ChrisCGarnier) May 25, 2021
L'audience s'est terminée après environ 40min. La juge doit donner sa décision dans l'après midi
Devant cette agression qu'elle a qualifiée de gratuite, la procureur de la République a requis 8 mois de prison avec sursis (comme le chanteur Famine n'a jamais été condamné avant)
— Christophe-C Garnier (@ChrisCGarnier) May 25, 2021
⚖️ L'audience est terminée. Le chanteur Ludovic Faure/Famine est condamné à 6 mois de prison avec sursis (effectif pendant 5 ans)
💰Il doit aussi verser 3000e au plaignant pour l'instant (une expertise va évaluer l'ensemble des coûts provoqués par les coups)
— Christophe-C Garnier (@ChrisCGarnier) May 25, 2021
➡️ Hier, j'étais au procès de Ludovic Faure, connu comme Famine du groupe Peste noire pour une agression en 2018
👉 L'occasion de faire un portrait du personnage, qui tourne depuis 20 ans autour de l’extrême-droite et des néonazis ⤵️https://t.co/35mYq5MBdU
— Christophe-C Garnier (@ChrisCGarnier) May 26, 2021
Fin mars, nous avons fait un reportage sur une femme qui a mis le feu à deux églises à Orem, Utah et a écrit “Satan Lives” sur les portes. Maintenant, il semble que mettre le feu aux églises soit une tendance, car il a été récemment rapporté qu’un musicien de black metal a été arrêté en Louisiane pour avoir incendié trois églises en l’espace de 10 jours.
Le suspect de 21 ans jugé responsable des incendies des trois églises afro-américaines historiques a apparemment été influencé par le black metal et “son histoire associée aux incendies d’églises”.
Pour rendre les choses encore plus alarmantes, le jeune homme en garde à vue est le fils d’un député deputy sheriff de Saint-Landry, la ville où les crimes ont eu lieu. “Je ne sais pas quel était le motif de ce jeune homme, je ne sais pas ce qu’il avait dans le cœur, mais je peux dire que cela ne peut être ni justifié ni rationalisé”, a déclaré le gouverneur de Louisiane, John Bel Edwards, à propos des incendies, selon CNN . . “C’étaient des actes pervers. Mais permettez-moi d’être clair à ce sujet, la haine n’est pas une valeur de la Louisiane.” Regardez un reportage sur les incendies ci-dessous.
Le prévôt des incendies de l’État, Butch Browning, a expliqué que si le motif officiel des incendies n’a pas été établi, les enquêteurs pensent que le suspect s’est inspiré du black metal et de son histoire controversée. Au début des années 1990, les artistes norvégiens de black metal ont ouvert la voie au genre culte, qui a finalement été lié à plusieurs meurtres, suicides et incendies d’églises.
AVERTISSEMENT : biographie partielle, selon une lecture "dissidente" soralienneEn 2018, Kroc Blanc et Famine sortent une chanson ensemble, intitulée Nagini. Elle apparaît sur l'album Echo de Kroc Blanc. Produite par Charles-Henri Parsquier, elle se situe entre rap hardcore et musique club.Avant l'enregistrement, un homme se présentant comme l'ami de Famine lui a dit que Famine le détestait. Finalement, Kroc Blanc contacte tout de même Famine afin d'enregistrer un morceau ensemble, en disant à Famine que malgré l'inimitié qu'il entretient contre lui, la collaboration pourrait être intéressante. Famine lui répond alors qu'il n'entretient pas d'animosité envers lui, et s'ensuit une discussion téléphonique de deux heures entre les deux musiciens. Lors de l'enregistrement du morceau, Kroc Blanc réenregistre son couplet après que Famine lui ait envoyé le sien, ne le trouvant pas à la hauteur face au couplet de Famine qu'il estime "monstrueux".Dans une interview pour Fréquence Europa, radio en ligne de la Dissidence française, Kroc Blanc annonce son intention de réaliser un clip vidéo pour Nagini.[1]
Chronique live Call Of Terror
http://www.facebook.com/VxDxM/posts/1858754341076424
“Ce week end, je suis allé a la soirée Call of Terror. Pas que je sois adepte du NSBM, au contraire, l’idéologie me fait gerber… mais plutôt que je reste un grand curieux notamment pour tout ce qui touche la musique et plus particulièrement le métal; qu’on m’avait vanté la qualité de certains groupes sur le plan musical uniquement et aussi, l’engouement pour ce milieu en ces périodes anxiogène m’intrigue beaucoup sur le fond… Les groupes se sont ils améliorés ou le public s’est il radicalisé?
Armé de tout mon second degré en stock et de ma critique musicale la plus impartiale, c’est partie pour se une soirée NSBM très attendue dans ce milieu que je connais surtout de réputation mais très peu en vrai; avec l’idée que je peux, l’espace d’une soirée, prendre suffisamment de recul et repousser ma tolérance, jusqu’à tolérer l’intolérance. Ca peut paraître super con et maso je l’accorde, mais être une expérience sociologique inintéressante et enrichissante.
Avant d’aller plus loin, j’insiste sur 2 points.
Toi le FAF, merci de pas me soûler pour y être allé sans coller a ton idéologie et de pondre ce texte ensuite; mais de le prendre pour ce qu’il est: un constat sur cette scène et une critique musicale.
Toi l’ANTIFA, merci de pas me soûler pour y être allé sans coller a ton idéologie et de pondre ce texte ensuite; mais de le prendre pour ce qu’il est: un constat sur cette scène et une critique musicale.
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Concert privé, avec info gardées secrètes jusqu’a l’après midi même de l’event. Une petite excitation, l’impression d’attendre l’infoline 3672## pour aller en teuf dans les années 2000 et d’éviter les flics, sauf que la, ce sont les antifa qu’on tente d’esquiver j’imagine. Nous avons le lieu, l’heure et les infos quelques heures avant l’ouverture des portes. « 18h30 à la salle des fête communale Jean Bouchard à St Genix sur Guiers, vers la tour du pin dans le 73.
Pas d’appareil photo, pas de portable également pour éviter les photos / vidéos bien sur, et…. pas de couteau ».. wtf, ça sent la soirée zen… On arrive a 20h30, les portes ouvrirons quelques minutes plus tard. Il y a une énorme file d’attente devant la salle des fêtes du bled, tous sirotant des bières par -5 °. Le publique encaisse calmement les 2 heures de retards.On rejoint des potes plutôt branchés DSBM déjà dans la file … On carotte une bonne 150aine de personnes et bonne demi heure d’attente, désolé les gars.L’ambiance a l’air plutôt tranquille bien que l’on croise pas mal de regard un peu parano et qu’une certaine tension plane vue l’affiche plus que controversée.. Je fais pas trop gaffe aux patch et logo de hoody mais tout le monde est sur son 31.
Entrée dans la salle. Assez bien organisée au premier abord, il y tout un staff avec des brassards et service de sécu avec détecteurs de métaux… mais ils font uniquement des palpations à l’arrache… et un scan électronique de ticket.. mais il ne marche pas et le mec vérifie a l’œil si c’est bien une vrai impression de ticket et si il y a bien un nom dessus car ils demandent aucune pièce d’identité pour valider ça. Tout ça parait un peu en carton du coup. Ils vendent des tickets boisson à l’entrée, je demande s’ils en vendent uniquement ici, on le répond « oui, mais tu n’es pas obligé de les prendre maintenant, t’as le droit de revenir pour en racheter» réponse bizarre, ça me parait évident que ce ne sont pas des tickets de rationnement….. ils vendent de la bouffe aussi (hot dog à saucisse de francfort uniquement).
Soif, faim… on va prendre ce qu’il y a pour tenir, j’ai rien prévu de ce coté comme un gros con. Je commande 1 bière, un coca et un hot dog. Le mec me demande la sauce, puis me redemande ce que j’ai dis pour les boissons…Il me ramène le hot dog en me redemandant ce que je prend avec la bière car il a oublié, encore. Il a une croix gamme tatouée dans le coup et une insigne SS de l’autre coté il me semble. A l’évidence il a un petit souci de mémoire vive et aime bien la muscu. Ce gros cliché m’amuse légèrement. Les concerts vont attaqué, il est plus de 22h30.
BAISE MA HACHE … ou la grosse blague qui BAISE TON CASH
Le premier concert va commencer. Les savoisiens séparatistes (a en croire leur visu arborant la croix de savoie, étant savoyard a moitié, je connais les savoisien et leurs discours pour en avoir eu dans la famille) d’Annemasse de Baise Ma Hache (BMH) ouvrent le bal.
On voit leur logo de partout, [NDLR : un logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os)] 1 mec sur 3 a un T shirt, un sweat ou un patch dans le dos a l’effigie du groupe, on se dit que ça doit valoir le coup vu la variété de merch et la quantité achetée par les fans, leur graphismes est assez bien foutus faut dire et les slogans très explicite d’appel a la violence de type « une lame pour les infâmes » ou des illustration old school de guerrier type “croisé” plantant un couteau dans l’oeil d’un mec enturbanné, ça me rappel la propagande de DAESH a l’envers.. ça attise ma curiosité niveau musical. Un show catastrophique. Les gratts sous mixées sont pas carré du tout, surtout coté jardin et la batterie plus qu’approximative. Pas de basse. L’ingé son oubli de compresser la caisse claire et on sent bien que de toute façon, la source est déjà très très moyennement exploitable, les toms sont ultra surmixés et la voix a la bourre de 1/4 de temps à 2 temps au long des riffs. j’essaye de pas prêter trop attention aux discourt qu’il tiens, difficile vu qu’il répète ses quelques phrases en boucles. ça martèle le crane avec des rimes en français digne d’un enfant de 12 ans. La musique est vraiment ultra simple et pas vraiment intéressante… du sous noir désir immature en mode mineur mal joué avec la voix d’un mec bourré en fin de soirée, blindée de delay. Un quatuor qui a du mal a se synchroniser, a l’évidence, se sont des zicos en carton ou ils n’ont jamais répété. Mais apparemment ya des fan de ça. Fin de leur concert avec très peu d’applaudissements entre les morceaux, mais beaucoup de main droites tendues pendant. Ils veulent rejouer une musique, j’entend quand même dans le fond des mec gueuler et casser un silence malaise de concert raté « NON » « ARRETE CA MAINTENANT!!! » ça me fait marrer, je suis complètement d’accord. Il méritent bien une interdiction de scène… pour leur musique totalement nulle a chier . Mais ils rejouent … une de leur zic déjà interprétée 15 min auparavant, ils passent une minute à se mettre d’accord sur le titre, ce qui montre l’étendu de leur répertoire et le professionnalisme du groupe. Je les rebaptise naturellement « Baise Mon Cash » (BMC, le BHV du NSBM), tant ce groupe a passé à beaucoup plus de temps a imprimer des T shirt et patch, bonnet hoodies, drapeau etc.. qu’a faire de la musique. Quelle arnaque ce groupe, si on peut appeler ça un groupe. Totalement a nulle chier. C’est clairement la propagande haineuse et l’appel à la violence qui font leur 6000 like sur facebook et leur visibilité, artistiquement, c’est le désert du Sahara. Ça promets pour la soirée ou je pensais m’intéresser principalement à la musique ..
DARK FURY… soporifique et perdu 4% de mon audition.
La suite, Dark Fury. Ca a l’air de sonner un peu plus carré (pas dur), bien que lent et ultra simple… soporifique… et le mix pitoyable en façade les aide vraiment pas. Le micro tom medium est HS et défonce les enceintes (et les oreilles des spectateurs) à chaque roulement, yen a souvent donc assez inaudible. Les ingés sons n’ont pas l’air de tiquer et d’essayer de relever la barre, je les regarde, ils se faisaient des selfies :/. Très peu de kick et de grat encore.. Concert de basse / cymbale / tom qui grésille et voix en somme, je manque de m’endormir même si c’est un peu mieux que Baise Mon Cash et ces coups de tom me font sursauter toute les 40 sc en me détruisant un peu plus l’oreille interne. Le publique décomplexé continu a zieguer en cœur de plus en plus sans etre dérangé par une qualité de son à chier. ça y est , j’ai épuisé 300% de mon second degré et 3000 % de ma critique musicale. Je commence à me demander ce que je fous la, restons pro… même si ça va être chaud pour la suite, on prend sur soit et on essaye d’apprécier ce qui peut l’être… s’il y a, et c’est carrément mal barré. Pour l’instant on est pas dans l’art mais dans le rassemblement fasciste.
j’en profite pour m’intéresser un peu à ces personnes qui passent des minutes entière la main droite en l’air en mode « je saigne du nez ». Mais qui peuvent ils bien être tout ces gens… est ce qu’ils savent que le mec qui a inventé ce geste a décimé l’Europe ya quelques décennies en massacrant des peuples et qu’encore aujourd’hui on paye tous très chère les pots cassés et que les répercutions on une échelle mondiale même 70 ans apres..? Je constate que ce sont des gens plutôt lambda, allant de la gamine de 16 ans au métaleux moyen. Bien sur, ya des passionné du levage de fonte et des coupe de cheveux très dégagée ça et la qui se la donne en gonflant leur gros biceps bien serrés dans des T shirt ultra moulant.. mais c’est pas du tout la majorité loin de la, yen a une 20aine a tout péter qui impose leur style devant les quelques gothomeuf qui jubilent… le reste du public, du beauf bourré avec des patch Motorhead et du fébrile avec un T shirt cradle…. public métal lambda en somme.
GOATMOON, un bon groupe très pro qui assume ses convictions politiques…. sur youtube.
3eme groupes, les finlandais de Goatmoon J’avais un peu vu leur vidéo sur le net avant de venir… c’est clairement affiché adorateur du 3eme reich et je m’attend à pire sur scène. Pourtant, a ma grande surprise peu voir pas de référence à quelconque mouvement du genre. Après, je ne comprend pas le finnois… la voix du chanteur est ultra ridicule au début du show.. et puis au bout d’un moment, ça passe, je sais pas si ça vient de l’ingé son, de ses cordes vocales plus chaude ou d’une adaptation de mon oreille. La musique et le show sont très pro. Ils sont grimés, il y a un flûtiste, un guitariste acoustique, 2 guitares, basse, batterie et chant, enfin un vrai groupe qui ne fait pas soit de la musique de merde, soit des salut nazi toutes les 8 minutes pour rassembler un peu de public. Du coup j’apprécie plutôt le coter dansant et cette première prestation qui en vaut la peine musicalement. Plaisir de voir 6 personnes jouer raccord après des trio / quatuor qui n’arrivent pas a plaquer 2 croches à l’unisson. Une sorte de Gorgoroth des début, très efficace, ça commence a bouger dans le pit. Le public ziegue en cœur tout du long et de plus en plus nombreux, le chanteur n’a pas l’air de relever ça, je l’ai d’ailleurs pas vu faire ce geste, levant le poing plutôt que la main tendue, sauf a un moment ou sa main s’est ouverte et il a fait une mimique « oups » comme si c’était pas assumé ou alors qu’il se sentait surveillé, contrairement au autres groupes français déjà passés. Je me laisse imaginer que vue leur professionnalisme, ils savent que faire ça en public, dans un pays qui n’est pas le leur, c’est jouer avec l’épée de Damokles de l’interdiction de scène… Ce groupe m’a un peu remis sur pieds, heureusement, ils sont arrivés à point nommé j’en étais presque à me mettre au DSBM tellement la soirée est déprimante de mon point de vue… l’impression que personne n’a relevé que les 2 groupes d’avant avaient très mal jouées, étaient très mal sonorisée et très pauvre musicalement… c’est assez pathétique.
Mon pote me raconte qu’il vient d’être témoin d’une agression dehors, très vite maîtrisée. Un mec se serait pris des droites parce qu’il avait un bonnet style rasta. Ce qui est un peu logique pour le bonnet vu la température glaciale, pour le reste, peut etre du second degrés qui passe apparemment pas du tout. La sécu calme les énervés et éloigne le pauvre mec en sang en lui disant un truc du genre « la, on t’a aidé mais la prochaine fois on sera pas la pour te sauver la vie. Tu peux pas venir ici avec un symbole de l’Afrique!! » (le Jamaïque est donc en Afrique). En passant, je précise que le publique était exclusivement blanc.. Évidement.
PESTE NOIRE envoûtant les foules affamées de bonne musique…. et d’incitation à la haine.
Dernier groupe, les controversés Peste Noire, ou Kommando Peste Noire alias KPN, dont la musique m’a été vanté nombre de fois malgré l’idéologie et le passé néo nazi des membres, il me semble, aux vues de certaines photos qu’on trouve en 3 clic sur le net. [NDLR : ce n’est pas du passé, KPN incarne la mouvance néonazie actuelle] Le chanteur fondateur du projet alias Famine arrive en survêt’ sur scène. Décalage complet. Je connais très peu ce mec, juste vu une interview ou il se disait Racialiste et non Raciste (le concept de dire par exemple, « j’ai rien contre les noirs, mais qu’ils restent chez eux, qu’ils partent de chez nous »). Ca attaque, c’est propre et carré, ça blast, la voix est mega haineuse, sont timbre est bien particulier et très cohérent avec la musique. Ce mec a une voix, un niveau musical et un Charisme bien trempé, apparemment il compose tout. C’est indéniablement un bon zicos et un bon frontman, et ça fonctionne très bien sur le public qui l’idolâtre. Entre chaque musique, il à un mot identitaire ou haineux. Un show très bien préparé. A part quelques soucis techniques plutôt causé par les ingés son, rien a redire la dessus. Il invite le chanteur de Baise Mon Cash a gâcher un de ses morceau… pourquoi pas, bizness is bizness après tout.. On assiste a un élan générale lancé par Famine « ANTIFA !! FILS DE PUTE !! » un de ses slogan imprimé sur leur T Shirt je crois… repris en cœur par le public conquis. Famine doit même les arrêter pour pas qu’ils hurlent ça en boucle à l’infini, il a l’air de perdre un peu le contrôle des mecs qu’il engraine.
[vidéo des NSBM sympathisants néonazis qui reprennent en chœur “antifa = fils de pute” ]
Le public est vraiment a donf , festival de zieg heil lancé soit par famine, soit par le public naturellement t. Ils sont bien au moins 200 / 300 à le faire en même temps. … Fin du concert, 4h30 du mat.
On se barre rapidement, ya de la route et surtout, on est complément assommé par la soirée qu’on vient de vivre.
FIN
2 points positifs pour ma part sur cette soirée : Le premier est que j’ai trouvé certains groupes très au point niveau musical et que j’ai apprécié ceci ce qui m’a permis de pas trop me focaliser sur le discourt, mais c’était pas évident ;.
Le deuxième est que ça m’a grandement ouvert les yeux sur l’état de la scène Black métal ; je dit bien black métal sans faire de sous genre justement car le NSBM est grandissant, très grandissant, et qu’aucun adepte de black métal ne peut ignorer ou ne pas connaitre quelqu’un dans le NSBM tant ça devient répandue, et que donc, cette idéologie est tolérée, accepté et fait pleinement parti du décors et en passe de devenir une scène phare du genre…. a moins d’avoir passé les 10 dernières années dans une cave…. Et surtout sans internet. Des chiffres, un constat 500 personnes environs, venue des 4 coins de France et pays voisins, c’était la fréquentation de ce concert, et le nombre de prévente. 10 ans, c’est a peut prés ce qu’il a fallu pour que les thèmes autour de satan et de la haine du christianisme passent le relais aux thèmes de l’invasion arabe et de la haine de l’islam, des étranger en général, mais surtout des différence ethniques. 2017, c’est notre années, et apparemment faire un salut nazi à 500 est acceptable et autorisé dans une salle des fêtes en France, même si c’était indiqué « soirée privée ».
Énormes inquiétudes :
Les nazi envahissent le black métal purement et simplement et tout le monde suis ou minimisé. Le mouvement NSBM en plein essor et à la mode est radicalement décomplexé et sans retenue, et ça va pas en s’arrangeant. Avec l’apologie du nazisme, de la violence et de l’intolérance la plus primaire pour certains et beaucoup d’effet de groupe. C’est pas la première fois que j’assiste a des manifestation de la promotion du nazisme malgré moi, mais la c’était impressionnant par la densité et sa décomplexions. Ca me renvoi aux polémiques sur les débats d’interdiction du Festival Ragnarock qui à lieux depuis 2 ans dans l’ain ( ou on peut constater aussi bon nombre de salut hitlérien, de logo faf et neo nazi sur le public ou bien caché dans les shop) . Même si ce fest est «plus ouvert » et se dit apolitique pour pouvoir exister, il rassemble finalement aussi ce publique et participe à la banalisation et l’émancipation de cette idéologie. Cela stigmatise aussi ceux qui aiment simplement le reste de la scène BM / PAGAN, et ils sont nombreux, ou plus largement le métal dans l’inconscient collectif ; et qui sont exposés en première ligne à la propagation des idées racistes. Quoi qu’il en soit mon second degrés a été lapidé x 8000, ma critique musicale en a pris quand même sacrément pour son grade, même si 2 groupes sur 4 on fait leur boulot de ce coter ; et mes craintes et sur l’avenir de cette scène sont décuplées.“
les fautes d’orthographe ont été conservées
http://www.facebook.com/VxDxM/posts/1858754341076424
“Retour du concert de Peste Noire, verdict : si je faisais un classement des concerts les plus pourris de ma vie, celui-ci serait laaaargement premier. Je m’explique (attention c’est long… mais c’est bon)
Je décolle de chez mois vers 15h30 – 16h pour aller au premier lieu indiqué (parce que oui en plus c’était une espèce de chasse au trésor) j’arrive là bas, je me gare, croise des métaleux à la terrasse d’un café. Je vais retirer de l’argent et regarde mes mails pour récupérer la nouvelle info reçue une demi heure plus tôt.
Salle des fêtes machin truc, cool, c’est à 10min du village où je suis. On reprend la voiture petite route sinueuse et là mon GPS m’indique que je suis arrivé, je ne vois rien de spécial, je fais encore 50m et là un petit groupes de chiens de garde, cranes rasés, bombers… ok je crois que je suis arrivé.
Tu te gares à l’arrache sur la place de l’église avec les autres voitures, tu te fume une clope, te rend compte que tu es bien seul au milieu de tous ces mecs étranges. Il est 18h, le concert commence à 19, bon je me bouffe tranquillement mes sandwichs et j’avance à la salle. Après avoir passé les chiens de garde j’en vois un autre plus loin avec son clebs, il a tout de même eu la décence de lui mettre une muselière.
Bon là je retrouve une ambiance de pré-concert normal, les mecs déconnent entre eux, sortent de bonne grosses blagues salaces, boivent de la bière… Pareil que pour un concert de metal normal, sauf que qu’il y a pas mal de monde qui se dévisage.
Il va être 19h, on commence à faire la queue pour pouvoir entrer.
“les appareils photo et les portables sont interdit”
Ha ouai mais en fait, portable interdit ça veut pas dire “tu prends pas de photos avec” ça veut dire “tu prends pas ton portable tout court”.
Bon ok, je retourne à la voiture, autant vider mes poches avant, je pose portable, couteau, deuxième couteau, tire-bouchon, ça doit être bon.
De retour dans la fil je croise un mec que j’avais déjà vu, cool, enfin un point positif. Arrive le moment de la fouille, les mecs sont appliqué… par contre ils ont aucunement l’air d’être “des professionnels de la sécurité” juste des membres d’une petite milice. On dit rien, le mec fait ses palpations, il beug sur ma poche, je sors lentement mes clés, ok ça passe.
Ça y est je suis rentré dans la salle des fête, parce que c’est juste ça, on dirait un bal pour l’anniversaire de Jean-Claude ou la fête annuelle du club de pétanque à la seul différence que les public est habillé en noir.
Bon petit tour des merch, il y a des trucs plus ou moins intéressent, des bacs remplis de k7, vinyles et cd de groupes tous plus obscure les uns que les autres. Comme dans les bonnes grosses fêtes de campagnards il y a une buvette qui attire une bonne partie du public.
Je retrouve des gens que je connais, un peu partout il y a des petits groupes qui discutes, qui vont fumer des clopes, et ça dure… ça dure… Personne n’a de montre donc a pas l’heure, au final on trouve un mec qui en a une… il est presque 21h, ça fait 2h que l’on est rentré dans la salle et il ne se passe toujours rien, les merchs se vident à une vitesse hallucinante, et les gobelets de bières s’empilent, certains commences déjà à ne plus trop marcher droit.
Ça y est, le premier groupe,Devilspit, commence à jouer, il doit être 21h, étant donner que le concert est sensé terminer à 1h on peut espérer un set de 45mins-1h par groupe. Ils commencent à jouer, un espèce de black/punk avec des textes écris par un gamin de CP, des morceaux où ils chantent (plutôt gueule) les deux mêmes mots pendant 4-5 mins… le mec s’arrête de gueuler et demande à l’ingé son un peu plus de retour, avec une voix fluette d’ado ayant à peine mué. Ils reprennent, le batteur couille, les guitaristes couillent, personne ne s’écoute et dans la salle l’ambiance est digne de l’enterrement de grand-maman ; “C’est normal, c’est du black metal”. Ils ont quand même quelques riffs qui demandent à vraiment être exploités. fin du set, enfin. Je commençais à avoir mal au dos et aux jambes à force de ne pas bouger. Bon, c’était le premier groupe, c’est pas grave, la suite va se rattraper. Je me pause dehors, petite clope, à peine fini j’entends que ça fait un petit line check dans la salle, cool pas trop d’attente pour les changements de plateau, c’est plutôt un bon point.
Cette fois c’est au tour de Sacrificia Morturum.
Comment décrire ce set sans cracher sur le groupe… double croche à la guitare tout au long des morceaux, à la basse c’est pareil, la batterie c’est du blast…touuuuut le teeeeemmmmps. En plus de ça, tu ajoutes des suite d’accord en barrée, même un manchot n’ayant jamais fait de guitare de ça vie nous sortirait des meilleurs suites d’accord. Et encore en plus tu rajoutes une guitare tellement saturée que ça en devient inaudible, un Mi grave ou un La super aiguë… aucune différence, ça fait juste “wiiiink” tout le temps et surtout ça t’éclate les tympans, parce que oui, les mecs ne savaient pas non plus régler le volume entres les instruments.
Côté publique on a le droit à un mec qui croise les bras en l’air façon gros facho. Des mecs complètement bourré en train de secouer les bras en l’air les mains crispées comme si ils tenaient deux monstrueuses paires de couilles… Je trouve ce spectacle ridicule, on dirait une grosse mascarade, la kermesse de l’école Henry Dès(metal) et je commence à me demander ce que je fais ici.
Je vois plusieurs personnes sortir de la salle, je leur emboîte le pas. J’en pouvais plus, les oreilles soufraient parce que non je n’avais pas pris de bouchons d’oreilles et non ils n’en avaient pas sur place. Je me pause dehors et observe les gens sortir… la foule sortir, il ne devait plus rester grand monde à la fin du set. J’en profite pour regarder les gens autour de moi, beaucoup de personnes comme moi, venu seuls et des groupes de cranes rasés qui commençait à être de plus en plus présent. Les fafs, c’est facile à reconnaître, tu cherches les mecs au crane rasé, chaussures coquées, pantalon retroussé, gants dans la poche arrière…
Retour dans la salle, je retrouve un mec avec qui j’avais discuté un peu plus tôt
“t’en as pensé quoi du dernier groupe ?”.
Que répondre à ça, et si c’est juste moi qui ne suis pas assez sensible à l’art du black metal ? “J’ai trouvé que c’était grave de la daube”
Il acquiesce, et enchaîne en me disant que ça fait clairement 4h qu’il se fait chier, je suis bien d’accord. Allez on espère que Peste Noire nous enverra des trucs bien intéressants et qui feront bouger le public.
La salle se remplie beaucoup plus qu’avant.
Je vois un mec, la quarantaine, avec des lunettes, petite veste en cuir, crane chauve s’installer devant moi, il est accompagné par je l’espère sa fille parce qu’elle me semble bien jeune. A côté d’eux s’installe un groupe de bon gros skinhead, ils sont venu de Belgique.
Je vois un de ces gars commencer à chercher un autre mec du public qui n’avait rien demandé à personne. Respect à ce dernier qui a su calmer le jeu.
Partout où je regarde je ne vois plus que des bombers ou des cranes rasés. Je me met à rire intérieurement en pensant aux petits lycéens soit disant hippie-anarcho-punk-antifa qui fume ces joints à la sortie des cours, lâché dans cette salle qui fait direct un infarctus.
Peste Noire monte sur scène, j’entends sur ma gauche des mecs chanter la marseillaise… ok ça annonce le ton de cette fin de soirée.
Premier morceau, le public commence enfin à bouger, les gens ne restent plus chacun dans leur coin, des points levés à la fin du morceau, tout va bien.
Avant que commence le prochain morceau des mecs derrière moi me hurle des “adieux vieille europe” à la gueule.
Deuxième morceau, que je ne connais toujours pas (donc les premiers titres de Pestes Noire, l’époque des textes bien faf) et là c’est partie. Des bras en l’air, main tendu, comme en 40. Même le père de famille te tout à l’heure s’y met, je le trouve d’un coup extrêmement flippant, la fille qui l’accompagnait s’y met aussi…
3ème titre, Le Dernier Putch, bon, ça remue bien la salle, j’ai enfin envie de bouger, c’est sans compter les néo-nazi belges qui étaient devant moi, des animaux. Ils étaient 4, 3 “anciens” et un jeune chien fou. Mais c’était littéralement ça, ils devaient le retenir, ce mec avait un air totalement abruti. Je vois une petite blonde qui était à côté, elle a passé la moitié de son concert à les surveiller pour ne pas se faire déboîter le visage.
Et là ça y est, ça part totalement en couille, en attendant le prochain morceau ça se met à chanter La France Bouge, Famine leur promet tout à l’heure.
Le morceau suivant commence, ça parle encore une fois de péter la gueule des étrangers, ça commence à pogoter ben vénère devant la scène.
Là on a le droit à ce fameux La France Bouge, drapeau de l’alliance française levé dans le public.
Ça enchaîne sur Casse, Pêche, Fracture et Tradition, aller j’essaie de faire abstraction de ce qui se passe autour de moi pour essayer de profiter un peu.
A la fin du morceau un mec monte sur scène, chemise à carreau à manche courte, crane rasé, fin mais avec des bras qui font la taille de mes mollets, pantalon retroussé au dessus de ses Docs, gants dans la poche arrière… J’ai déjà vu ce mec quelque part, sans doute un chef de meute d’un quelconque groupe néo-nazi qui se dit nationaliste, sans doute un pote de Soral, peut être même qu’il s’est déjà tapé Marion Maréchal LePen. Il harangue la foule, j’ai de plus en plus l’impression d’être devant un discours des Jeunesses hitlérienne 2.0.
On va faire chier les punk et casser de l’antifa, en gros voilà le message.
Là ça part sur un morceau totalement inconnue, qui parle de Valkyrie et de petits soldats, un truc très à droite, encore.
Ça devient la guerre dans la salle, les fafs se déchaînent. Je vois une fille qui essaient tant bien que mal de se protéger, je me cale entre elle et les chiens enragés. J’en peu plus, ça se calme, saluts nazis dans tous les sens, “sieg heil” crié d’un peu partout.
Je craque et je me casse.
Au final j’ai payé 20€ pour me faire chier pendant 6h et assister à un congrès des plus gros faf de France et de Navarre. Si les infos du concert étaient distribuées au compte goutte ce n’est pas pour éviter les néo-nazi, c’est justement pour qu’ils puissent tous se rassembler sans qu’on les fasse chier.”
Le drame s’est produit en marge d’une vente privée d’une marque de vêtements organisée rue Caumartin dans le 9e arrondissement de Paris. Voyant le look très explicite des skinheads, qui arboraient tatouages de croix gammées et sweat-shirt “Blood and Honour” (un groupe [une nébuleuse néo-nazi internationale qui propose une vitrine RAC folklorique skinhead d’origine] britannique), les militants de gauche se moquent d’eux. Les deux groupes se retrouvent dans la rue, les skinheads acculent les militants de gauche contre le mur. La confrontation tourne court : Clément Méric reçoit un coup de poing qui le déséquilibre et sa tête tape un poteau.
Dans le coma, il sera admis en état de mort cérébrale à l’hôpital avant de décéder jeudi après-midi. Ses agresseurs ont pris la fuite, mais jeudi, quatre suspects ont été arrêtés, “dont l’auteur probable” du coup mortel selon le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.
Les quatre skinheads incriminés pourraient appartenir aux Jeunesses révolutionnaires nationalistes, un groupuscule ouvertement raciste et néonazi fondé par Serge Ayoub en 1987, réactivé en 2010 après la création du mouvement Troisème Voie. Sur leur chaîne YouTube, ses membres n’hésitent pas à poster les vidéos de leurs processions et manifestations, clairement inspirées des mouvements fascistes des années 1930.
Vidéo de procession des Jeunesses Révolutionnaires Nationaliste. Crédit : Troisième Voie
Le leader, surnommé dans les années 1980 “Batskin” en raison de son usage de la batte de baseball dans les rixes, a démenti toute implication de son groupe, assurant par ailleurs que les skinheads avaient été “pris à parti par cinq militants d’extrême gauche qui leur ont promis de les massacrer à la sortie”.
Droite et gauche française ont unanimement condamné l’agression, et plusieurs responsables politiques, dont le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont évoqué la dissolution des groupuscules d’extrême droite. Le parti nationaliste français, le Front national, a assuré, par la voix de sa présidente Marine Le Pen, n’avoir “aucun rapport’ avec les agresseurs.
Des commémorations étaient prévues dans de nombreuses villes françaises jeudi soir, en mémoire de Clément Méric, notamment place Saint-Michel à Paris.
“Tabasser quelqu’un jusqu’à qu’il soit à terre et ne respire plus, c’était une vraie jouissance”
William Deligny a été skinhead dans les années 1980, avant de faire “une overdose de violence” et de changer de vie pour devenir moine hindou au sein de la Congrégation Gaudiya Vaisnava à Saint-Étienne du Rouvray.
Cette agression est terrible, mais quelque part, elle ne me surprend pas, car la violence c’est la façon de vivre des skinheads. Elle est la base de leur engagement, elle est inscrite dans leur look, dans ce qu’ils véhiculent.
L’agression dont a été victime Clément Méric est assez typique du comportement des skinheads : quand ils se battent, ils le font toujours en veillant à être en situation de supériorité : dans ce cas, ils étaient aussi nombreux, mais savaient très bien qu’ils étaient mieux préparés à combattre que les militants d’extrême gauche. Les skinheads ont une règle claire, ils estiment qu’ils n’ont pas le droit de perdre. Donc de toute façon, ils feront toujours une escalade de la violence : si quelqu’un résiste, ils sortiront une arme, appelleront des renforts, etc. L’issue de l’agression est classique : une fois la victime battue, on se disperse et on prend la fuite pour se retrouver plus tard et ailleurs.
“Le gauchiste est le concurrent de base”
Taper à plusieurs fait partie de l’esprit de bande inhérent aux skinheads. Les personnes qui rejoignent ce type de mouvement sont très souvent en détresse, des marginaux qui ont rejeté leur famille, à la recherche de repères. Ce sont des gens qui imputent leurs problèmes aux autres. On se crée des ennemis pour expliquer sa propre détresse, ce qui engendre la violence. Les leaders du mouvement ne tolèrent pas ceux qui ne savent pas se battre, et la violence devient votre vie. Quand j’étais skinhead, tabasser quelqu’un jusqu’à qu’il soit à terre et ne respire plus, c’était pour moi une vraie jouissance.
Cette chute dans la violence est influencée par l’ignorance. 90% des skinheads ne savent pas pourquoi ils détestent l’autre, mais ils le détestent. Cette haine est particulièrement forte à l’égard des militants d’extrême gauche : ce sont eux aussi des extrémistes, ils veulent également un monde où tout le monde pense pareil. Le gauchiste est le concurrent de base.
C’est d’autant plus le cas depuis une vingtaine d’années. À la base, les skinheads n’étaient pas forcément politisés, ils étaient surtout une contre-culture. Mis à mal par les “chasseurs de skins” à la fin des années 1980, le mouvement s’est structuré idéologiquement, et une partie s’est tournée vers les idées d’extrême droite, sous l’impulsion notamment de Serge Ayoub.
Que s’est-il passé mercredi en début de soirée dans le quartier de Saint-Lazare à Paris? Rencontre fortuite ou guet-apens? Selon nos informations, les deux groupes avaient décidé de faire du shopping au même endroit. Et la victime aurait été la première à interpeller ses agresseurs…
A la une de la presse française, l’onde de choc après la mort d’un jeune militant antifasciste lors d’une bagarre avec des skinheads, à la sortie d’une vente privée Fred Perry. Par Pierrick LEURENT Ce matin, tous les journaux consacrent de nombreuses pages à la mort de Clément Méric, cet étudiant de Sciences Po décédé hier après une bagarre avec des skinheads. Il y a d’abord les journaux qui font un lien direct avec le climat politique de ces dernières semaines. “Un climat nauséeux”, pour l’Humanité. Le journal Libération fait même un lien direct avec les manifestations contre le mariage gay. Mais toute la presse n’est pas de cet avis. Certains journaux, comme La Croix, appellent à éviter les amalgames. Clément Méric faisait donc partie d’un mouvement antifasciste. Libération explique les origines de ce mouvement. Et à l’extrême droite également, Slate.fr tente un état des lieux de ces groupuscules radicaux. Et puis ce qui a enfin retenu l’attention des médias, c’est que la bagarre de mercredi s’est déclenchée à la sortie d’une vente privée. Une vente de vêtements d’une marque en particulier dont l’image est clairement connotée : Fred Perry. C’est ce que rapporte le Huffington Post.
Il n’y aucun lien entre les militants d’extreme droite impliqués dans la rixes et les jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). C’est en tout cas ce qu’assure son fondateur Serge Ayoub, rencontré par BFMTV le 6 juin 2013 au lendemain de l’agression qui a coûté la vie à Clément Méric.
6 juin 2013 :Le doute reste entier concernant les circonstances de l’altercation qui a couté la vie au jeune militant d’extreme gauche, Clement Meric, à Paris. Alors que des témoins evoquent un coup de poing porté par un membre des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), le fondateur de ce groupuscule d’extrême droite, Serge Ayoub, revient sur les circonstances de l’agression. Selon lui, ce sont les jeunes militants antifascistes qui se seraient “jetés les premiers” sur les jeunes sous prétexte “qu’ils avaient le crane rasé”. Les deux groupes semblaient sortir de la vente privée d’une marque très prisée par les antifascistes ainsi que par les militants d’extrême droite. Pour Serge Ayoub, “en France, on a le droit de vous attaquer si on a des idées qui deplaisent”. Sept personnes, dont l’auteur présumé du coup porté, ont été interpellées.
AFP – Caserne porte Pouchet 75017 : Le leader du groupuscule d’extrême droite JNR, Serge Ayoub, a été entendu vendredi 7 juin par les policiers enquêtant sur la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric.
Esteban Morillo, 20 ans, serait le principal suspect dans la mort du militant antifasciste Clément Méric ce jeudi après une bagarre passage Caumartin à Paris mercredi. L’agresseur serait proche des jeunesses nationaliste révolutionnaires, mouvement réputé pour sa violence. Les six autres personnes interpellées ont entre vingt et trente ans dont deux femmes.
Marine Le Pen, présidente du Front National était ce dimanche l’invitée de BFM Politique. Elle a répondu aux questions de Jean-François Achilli et a expliqué ses relations avec leader du groupuscule d’extrême droite des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Serge Ayoub.
Un militant d’extrême gauche, Clément Méric, est mort suite à une agression brutale perpétrée par des skins, ce mercredi 5 juin, à Paris. Selon des sources policières, les agresseurs graviteraient autour du « noyau dur des Jeunesses nationalistes révolutionnaires » un groupuscule d’extrême droite radicale. Pour comprendre ce qui s’est passé, nous sommes allés à la rencontre de Serge Ayoub, fondateur des JNR dans son bar, dans le XVeme arrondissement de Paris. Face caméra, l’ancien leader des skins parisiens s’emporte et accuse Les Inrockuptibles de pratiquer un « odieux amalgame ». Pourtant après quelques minutes de discussions à bâtons rompus, Serge Ayoub reconnaît connaître l’identité des agresseurs…
8 juin 2013 : euronews : France will ban two right-wing extremist groups, the ‘JNR’ and ‘Third Way’ following the death of Clément Méric.
8 juin 2013 AFP : Le leader des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) Serge Ayoub condamne la décision de Jean-Marc Ayrault d’engager une procédure de dissolution de ce groupuscule d’extrême droite affirmant qu’il “n’a pas d’existence légale” et qu’il “n’est pas impliqué” dans la mort de Clément Méric.
10 juin 2013 : Qui sont Esteban et Katia? L’auteur présumé du coup fatal porté à Clément Meric et sa compagne, également impliquée dans les faits, vivaient ensemble à Saint-Ouen. Un “couple normal” d’après leurs voisins, qui n’avaient pas remarqué que les deux jeunes gens fréquentaient des groupuscules d’extrême droite.
Jean-Marc Ayrault a lancé samedi une procédure de dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, un groupuscule d’extrême droite qui ne semble pas directement lié à la mort de Clément Méric mais que le gouvernement soupçonne d’être en passe de constituer “un groupe de combat”. Les experts dont Jean-Yves Camus, sont réservés quant à l’utilité de cette mesure.
26 juin 2013 : Troisième Voie et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires, qui avaient confirmé mardi avoir reçu la notification de dissolution par le ministère de l’Intérieur, ont annoncé qu’elles se sont auto-dissoutes. Commentaire de Nicolas Lebourg sur le cycle de dissolution et renaissance des groupuscules.
Les groupuscules d’extrême droite Troisième voie et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires ont annoncé ce mardi leur auto-dissolution par la voix de Serge Ayoub. A cette occasion, Serge Ayoub a donné son point de vue sur le traitement du gouvernement de la mort de Clément Méric. “Monsieur Valls s’est permis de dire dès le début: avant le jugement, l’instruction et l’enquête que c’était un assassinat. (…) Le ministre d’Etat se doit de laisser sa place et son rôle à la justice, ce qu’il a oublié. Et pire, il s’est permis de donner des conseils à ses fonctionnaires”.
Extrait de l’émission de Spécial Investigation intitulée “Violences d’extrême droite : le retour” diffusée sur Canal+ en novembre 2014,
sur l’implication du néo-nazi Serge Ayoub dans la meurtre de Clément Méric, militant antifasciste et syndicaliste, le 5 juin 2013.
26 mai 2015 : Deux ans après, les protagonistes de la rixe entre skinheads et antifascistes qui avait causé la mort du jeune militant Clément Méric se sont retrouvés mardi dès l’aube le temps d’une reconstitution dans le centre de Paris, sur les lieux du drame. Les juges d’instruction ont ordonné cette reconstitution, en présence d’enquêteurs de la Brigade criminelle, pour mieux cerner le déroulement de cette bagarre mortelle, décrite comme violente et très brève.
Clément Méric : première journée de procès (4 septembre 2018, Paris)
Les chefs de section du groupuscule néonazi Troisième Voie se réunissaient ce samedi à l’Escale Gourmande, un restaurant de Crémieu. Son propriétaire, Claude Mannheim, frère jumeau du leader local du mouvement Renaud Mannheim, assure qu’il fait simplement son travail.
« Tout commerçant a besoin de gagner de l’argent et je ne regarde pas d’où il vient. C’est simple et vénal, mais c’est comme ça.
Ca fait six mois que j’ai créé mon entreprise, six mois que je ne touche pas de salaire, et parce qu’ils sont nationalistes, je devrais refuser le chèque de 1000 euros qu’ils m’ont laissé en partant ?
Mon frère jumeau m’a demandé s’ils pouvaient venir manger chez moi et j’ai accepté.
Ce sont des clients, ils viennent manger et ils s’en vont.
La seule chose qui m’importe, c’est qu’ils respectent le lieu où ils sont.
Je ne suis pas là pour écouter ce qu’ils vont dire : je fais simplement mon travail. Qui ils sont, leur parti, je n’en ai rien à faire.
J’ouvre la porte à tout le monde :
riches pauvres, noirs, jaunes, blancs.
Si demain, vingt-cinq noirs viennent manger, ils seront les bienvenus.
Chez McDo, vous y allez comme vous êtes, et bien chez moi aussi.
Un jour, j’ai servi Dassault, qui fabrique des armes. On ne m’a jamais demandé pourquoi il venait.
Aujourd’hui, c’est l’extrême-droite, et alors ?
Ils ne sont pas plus dangereux que ceux qui sont en train de m’insulter depuis quelques jours. J’ai reçu des lettres de menaces, ma femme n’ose même plus sortir, alors qu’on essaye juste de gagner notre vie.
Aujourd’hui, on m’associe à un groupe néonazi, alors que je ne suis qu’un restaurateur. »