REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Comme d’habitude la proposition C9M 2024 complète comporte un main event : le traditionnel rassemblement RAC à tendance turbonazi, localisé cette année à Montsoult-Maffliers 95, autours de SPQR, Ouest Cokins et F.D.P.
🔴 D'après mes informations, le Comité du 9 Mai (C9M) qui a défilé aujourd'hui dans Paris organise ce soir un concert à proximité de la gare de Montsoult – Maffliers dans le 95. Est notamment au programme le groupe italien "SPQR Invictus". pic.twitter.com/5R5OlL6pd2
L’un des membres de SPQR, Attilio Granato, (https://www.facebook.com/attilio.roma.76) est le leader des jeunes de Casapound, comme on le voit dans ce reportage d’actu sur les parades romaines avec ses copains
L’un des membres de SPQR, Vincenzo Sortino, est tatoueur style völkisch, et pratique les arts-matiaux dans les galas de MMA identitaires.
SPQR se produit en France depuis 2016 dans les RAC clandestins
Hardcore Wave est la promotion clandestine RAC et MMA en Savoie autours de Tomasz Szkatulski (“Gamin” Losc Army, vu a KOTS, Pride France) qui a repris le flambeaux au moment de la dissolution de Blood and Honour Hexagone.
Un sixième préfet, celui de la Drôme, a pris un arrêté anti Call of Terror. Les organisateurs, eux, annoncent une ouverture des portes à 18h30 avec running-order, signifiant que le festival NSBM aura probablement lieu malgré… six interdictions préfectorales. pic.twitter.com/kcT7Zq8KNb
C’est la cinquième fois en l’espace d’un an que des arrêtés préfectoraux sont pris pour des événements NSBM ou RAC en France. Parmi les concerts interdits, deux n’avaient en conséquence pas eu lieu : le festival Night for the Blood à Remomeix (Vosges) en février 2023…
… et le festival Rock anti wokisme à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) en novembre. À voir donc ce qu’il va advenir samedi du Call of Terror, dont les quatre premières éditions, de 2017 à 2020, n’avaient jamais fait l’objet de telles interdictions.
Cinq préfectures de Rhône-Alpes – Rhône, Ain, Isère, Savoie et Haute-Savoie – interdisent le festival de black metal national-socialiste Call of Terror, censé se tenir samedi 24 février dans un lieu indéterminé entre Lyon et Genève. @Mediaparthttps://t.co/2cMhw6Mj0H
« Race aryenne, réveille-toi ! » : de Lyon à Milan, une internationale de la musique nazie se réunit
Après quatre années d’interruption, le Call of Terror et le Hot Shower, deux des principaux festivals de black metal national-socialiste, font leur retour en Rhône-Alpes et en Lombardie les 24 février et 16 mars. Sans être, à ce stade, empêchés par les autorités des deux pays.
Mise en garde
Cet article fait notamment état d’appels au meurtre, de propos antisémites, racistes, xénophobes et glorifiant l’Holocauste, de récits d’assassinat sataniste et de profanation de sépulture. Sa lecture peut être difficile et choquante.
D’ordinaire, les événements néonazis clandestins ne font l’objet que d’une publicité discrète. Afin d’éviter toute interdiction préalable, leurs promoteurs distillent les informations au compte-gouttes dans des cercles restreints d’initiés. Cette fois, le festival de black metal national-socialiste (NSBM) Call of Terror, dont la cinquième édition est censée se tenir le 24 février dans un lieu indéterminé en Rhône-Alpes, ne cherche pas spécialement à se camoufler et a sorti l’artillerie lourde sur les réseaux sociaux, avec un compte Instagram et un canal Telegram ouverts au public. Lire la suite
Diffusé le 5 décembre 2023 et également repéré par Libération, le flyer aux teintes criardes joue sur les codes des affiches traditionnelles de metal, allant jusqu’à emprunter le slogan « See you in hell » (« Rendez-vous en enfer ») au Hellfest, le plus important rassemblement de musiques extrêmes en France. Y figurent deux casques spartiates, un symbole belliqueux répandu dans l’extrême droite violente, utilisé par les groupuscules Division nationaliste révolutionnaire puis Honneur & Nation ou le club de boxe identitaire L’Agogé, à Lyon. Le choix du 24 février ne doit rien au hasard : c’est la date anniversaire de la fondation du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), à Munich, en 1920.
La tête d’affiche, Graveland, est un groupe phare de la scène NSBM. Originaire de Wrocław en Pologne, active depuis le début des années 1990, la formation multiplie dans ses morceaux épiques les références à la mythologie germanique, se réclamant du culte de Wotan – qui est à la fois la version en vieux haut allemand du dieu suprême Odin et l’acronyme du slogan américain« Will of the aryan nation » (« Volonté de la nation aryenne »).
Admirateur revendiqué d’Adolf Hitler, qui a accompli selon lui« le véritable destin caché dans le sang des personnes blanches », son leader Robert Fudali, 54 ans, est connu de longue date pour ses appels au meurtre et ses saillies antisémites, suprémacistes et xénophobes.
« Race aryenne, réveille-toi ! La nouvelle ère du paganisme et des ténèbres arrive. Graveland vous montrera le chemin. Recommencez l’holocauste, tuez les juifs et les chrétiens. […] Nous avons choisi la voie de la guerre, parce que nous devons faire la guerre aux races sous-humaines de Turquie, d’Afrique et de Roumanie. Détruisez les nègres et autres sous-hommes, qui sabotent nos traditions et notre culture. L’Europe doit être nettoyée de cette putain de merde ! », proclamait-il en 1996 dans la revue musicale Pit Magazine.
« Nos traditions et coutumes indigènes sont remplacées par le folklore africain. Les Blancs sont bombardés d’une pop culture moderne et vide de sens qui plonge notre civilisation dans la décadence et la superficialité spirituelle. Le puissant lobby pro-juif est responsable de cette situation parce que les juifs ayant peur d’un nouvel Holocauste, ils soutiennent toutes les activités anti-extrême droite », assénait-il encore au mensuel américain Decibel Magazine en 2006.
Récemment, Robert Fudali saluait sur son compte Facebook le « courage » du rappeur américain Kanye West de poser avec un tee-shirt à l’effigie de Burzum, un célèbre groupe de NSBM norvégien : « Il [West] risque d’attirer sur lui la colère de toute l’industrie musicale, qui est complément contrôlée par un “certain groupe”. »
Graveland, qui collabore avec le label Drakkar Productions établi à Millau (Aveyron), s’était entre autres produit au Ragnard Rock Festival, à Simandre-sur-Suran (Ain), en juillet 2016. Au cours du concert, des saluts nazis et des tee-shirts à la gloire du Troisième Reich avaient été observés dans l’assistance, à la suite de quoi la justice avait été saisie.
Au Call of Terror 2024, Graveland partagera l’affiche avec un autre groupe polonais, Kataxu, membre comme lui du Pagan Front (« Front païen »). Ce mouvement, qui fédère une trentaine de formations de NSBM européennes et slaves, expliquait ainsi sa stratégie métapolitique dans le magazine allemand A-Blaze, en 2008 : « Nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. […] Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans à aller sur la voie de l’activisme politique. »
Un manifeste, publié sur son site en 2007, dressait la liste des douze « commandements » du Pagan Front. Parmi ceux-ci : « Fiers nationaux-socialistes », « Contre toute influence judéo-chrétienne », « Tolérance zéro pour les ennemis de notre race » ou « Rassemblement sous la bannière du svastika ».
Le Call of Terror programme également les Italiens de SPQR. Le groupe tire son blase de la devise de l’Empire romain (« Senatus populusque Romanus », soit « Le Sénat et le peuple romain »), emblème récupéré a posteriori par le régime fasciste de Benito Mussolini, qui souhaitait ressusciter l’histoire culturelle de la Rome antique.
En septembre 2022, les musiciens de SPQR sont montés sur la scène de la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le parti néofasciste CasaPound Italia à Grosseto (Toscane), où le mari de la vice-présidente de Reconquête Marion Maréchal, l’eurodéputé Vincenzo Sofo, avait été convié. En ce début d’année, le quatuor romain a diffusé le clip de sa nouvelle chanson « Il mio nome è vendetta » (« Mon nom est vengeance »), à la gloire de la brigade Azov, cette unité militaire ukrainienne connue pour ses affiliations néonazies et ultranationalistes.
Le quatrième et dernier groupe à l’affiche, Leibwächter, n’a pas d’existence documentée mais pourrait constituer un alias de la formation de NSBM lyonnaise Leibstandarte – du nom de la 1re division Schutzstaffel (SS) chargée de la garde personnelle de Hitler.
Contactés par Mediapart, les organisateurs du Call of Terror n’ont pas donné suite. Selon nos informations, la soirée du 24 février se déroulera entre Lyon et Genève, et le tarif des préventes est fixé à 28 euros (35 euros sur place). Plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices débarqué·es de plusieurs pays d’Europe sont attendu·es.
Sollicitées, les préfectures du Rhône, de l’Ain, de l’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, cinq départements où est susceptible de se dérouler l’événement, n’ont pas réagi. Dans un autre registre, la préfète de l’Ain a pris, le 25 janvier, un arrêté portant interdiction d’une représentation – prévue le lendemain – de l’humoriste Dieudonné, en raison de ses condamnations pour antisémitisme.
En février 2023, après les révélations de Mediapart, six préfets et préfètes de la région Grand Est avaient interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival NSBM Night for the Blood. L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
Pour organiser leurs événements, les promoteurs néonazis usent souvent du même stratagème : louer la salle des fêtes d’une petite commune sous un faux motif. En 2020, ultime édition en date du Call of Terror, c’est l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud (Ain, 1 649 habitant·es) qui en avait fait les frais.
« Ils avaient l’air sympas, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, avait raconté l’employée de mairie chargée de la location de l’équipement. Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »
En 2018, le Call of Terror s’était installé à Longes (Rhône, 964 habitant·es) puis, en 2019, à Trêves (Rhône, 735 habitant·es). Alors que les prises de vue sont généralement proscrites dans ces événements, deux clichés issus de cette édition 2019, que Mediapart s’est procurés, montrent des participants effectuer des saluts nazis pendant les concerts des groupes Absurd (Allemagne) et Goatmoon (Finlande).
Profanation de sépulture, assassinat de curé et provocation à la haine raciale
Trois semaines après le Call of Terror, le 16 mars, un autre rendez-vous majeur du genre NSBM se tiendra de l’autre côté des Alpes : la neuvième édition du Hot Shower Fest, dont le nom (« douche chaude ») se réfère aux chambres à gaz des camps d’extermination nazis, organisée dans la région de Milan, au nord de l’Italie. Avec, à l’affiche, des groupes américano-vietnamien (Vothana), brésilien (Walsung), autrichien (Knochenhorde) et français (Seigneur Voland).
Native de Toulon (Var), cette dernière formation propage un black metal ouvertement antisémite, avec des textes aussi explicites que « Des juifs et autres germes de pourriture », « Quand les svastikas étoilaient le ciel », « Sur les ruines et les cendres de Sion » ou « Les douze tribus [d’Israël – ndlr] exterminées par le dernier bastion blanc du IIIe Reich allemand ».
Le leader de Seigneur Voland (nom donné au diable dans le nord de la France au Moyen Âge), Anthony Mignoni, a été condamné en octobre 1997 à quatre ans de prison pour avoir exhumé et profané la sépulture d’Yvonne Foin, une septuagénaire enterrée vingt ans plus tôt, dans un cimetière toulonnais. Adepte à la fois de Satan et d’Hitler, il a justifié son geste par un rejet de l’humanité.
En avril 2001, le même Anthony Mignoni a été appelé à la barre des témoins de la cour d’assises de Colmar parce que considéré comme le gourou de David Oberdorf, un jeune homme condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat, en décembre 1996, du curé de Kingersheim (Haut-Rhin). « David a fait ça parce qu’il a voulu faire mieux que moi dans l’horreur. C’est pour ça qu’il a signé son crime de 33 coups de couteau et d’une étoile gravée dans la main du curé », a déclaré le chanteur au tribunal.
Dans un entretien accordé à l’été 2023 à L’Alsace, qui retrace ce procès, l’avocat de la partie civile, Thierry Moser, évoque « un assassin sous influence et un auteur moral qui a échappé à la justice ».
En février 2004, Anthony Mignoni mais aussi Laurent Franchet, guitariste de Seigneur Voland, ont été condamnés pour provocation à la haine raciale et menaces de mort à l’égard de la journaliste Anne Sinclair, de l’ancienne ministre Simone Veil et de Patrick Gaubert, alors président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).
Étaient visés des écrits imprimés dans le fanzine Wotan, bulletin mensuel de rééducation, édité par le groupuscule Charlemagne Hammer Skins.
Reformé en 2019 après quinze ans de séparation, Seigneur Voland s’est depuis produit en Finlande, en Belgique, en Allemagne, en Ukraine, au Japon, au Royaume-Uni, au Portugal, et, en septembre 2023, lors d’un événement clandestin dans le nord-est de la France, en compagnie de Graveland et Kataxu (les deux têtes d’affiche polonaises du Call of Terror), selon les informations de Mediapart.
Contactés par mail, les organisateurs du Hot Shower Fest ont esquivé en demandant à être rappelés sur le numéro de téléphone fixe d’une pizzeria située à Naples (voir en Boîte noire). Sollicitée, la préfecture de la région de Milan n’a pas donné suite.
Selon le site Antifascist Europe, piloté par la fondation berlinoise Rosa-Luxemburg, l’accueil, la logistique et la sécurité du festival sont coordonnés par la branche italienne des Hammerskins, un gang criminel néonazi dédié à la « défense de la race blanche », aux ramifications internationales et à la hiérarchie stricte. Le média d’investigation allemand Exif a relevé que des Hammerskins français et suisses ont aussi assuré la sécurité de la première édition du Call of Terror en 2017. Le festival rhône-alpin peut en outre s’appuyer sur des groupuscules d’extrême droite particulièrement implantés à l’échelle locale.
Derrière les deux événements français et italien plane l’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus, figure tutélaire de la scène NSBM. À la tête de son label Darker Than Black Records, l’influent musicien a édité les disques de plusieurs groupes présents à l’affiche et a lui-même joué, avec son projet Absurd, au Hot Shower Fest 2018 et au Call of Terror 2019. Selon Thorsten Heindrichs, musicologue à l’université de Mayence (Allemagne), le militant de 48 ans serait même « le fournisseur de billets » pour le festival transalpin.
Condamné en 1993 pour le meurtre d’un camarade de classe à Sondershausen en Thuringe, Hendrik Möbus est libéré de prison en 1998.
De nouveau condamné pour ses activités néonazies en 1999, il s’enfuit aux États-Unis pour échapper à une nouvelle incarcération et travaille pour William Luther Pierce III, chef de l’Alliance nationale, une organisation suprémaciste basée en Virginie-Occidentale. Extradé en 2001 en Allemagne, il est emprisonné jusqu’en 2007 et fait depuis l’objet de plusieurs procédures judiciaires.
Le reportage documentaire sur la nébuleuse des rassemblements néonazis C18, Blood and Honour, Kampf des Niebelung, Arische Bruderschaft, Schild & Schwert (SS) & Co. – , … diffusé en 2018 par la télévision allemande propose évidement un chapitre sur le réseautage inter-nazi-onal de la NSBM du promoteur et meurtrier néonazi Hendrik Möbus.
10:38 Tomasz Szkatulski Pride France @ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière polonaise.22:15 Hendrik Möbus, meurtre, cavale aux USA, …
@ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière Polonaise
@ Hot Shower, en co-production avec Hammerskins à Milan dans le Nord de l’Italie à proximité de la France et La suisse : Graveland, Sacrificia Mortuorum amputé de sa croix celtique, … une accumulation turbonazi affichée.
24:35 - Asgardsrei de AZOV à Kiev en Ukraine, le plu gros rassemblement NSBM nommé d’un tire de Absurd l’orchestre nsbm autours de Hendrik Möbus.
Olena Semenyaka et Aleksey Levkin de M8l8t.H, Wotanjugend et Militant Zone.25:41 - Olena Semenyaka et Hendrik Möbus en Allemagne @ DerIIIweg
Surveillé de près par les services de renseignement de son pays, Hendrik Möbus mise donc sur l’étranger pour faire fructifier son entreprise extrémiste. Le chercheur Thorsten Heindrichs observe que « Möbus est bien mieux connecté au niveau international que la majorité des néonazis allemands ». Autre indice qui tend à corroborer cette analyse : l’artiste était impliqué dans l’organisation du festival NSBM ukrainien Asgardsrei qui, de 2015 à 2019, a attiré chaque année jusqu’à 1 500 participant·es venu·es du monde entier à Kyiv.
Dans le cadre du colloque paneuropéen « Pact of steel » (« Pacte de fer », du nom de l’alliance militaire germano-italienne scellée en 1939), organisé en marge de l’édition 2018 de l’événement, Hendrik Möbus avait donné une conférence sur le baron Roman von Ungern-Sternberg, général anticommuniste de la guerre civile russe. À ses côtés : la co-cheffe d’orchestre d’Asgardsrei, Olena Semenyaka, que le spécialiste français de l’extrême droite ukrainienne Adrien Nonjon qualifie de « première dame » du nationalisme ukrainien puisqu’elle est « la figure de proue féminine du mouvement Azov ».
En introduction du colloque, la philosophe de formation, qui dirige par ailleurs le club métapolitique Plomin, assumait parfaitement le fait d’associer dans un même endroit concerts de metal et tables rondes militantes. « [Asgardsrei] n’a jamais été un événement purement musical, tout comme le genre même de black metal qui, dans sa forme originelle, dépasse la seule musique. »
Marc "Hassin" a aussi donné une interview à Helena Semenyaka, "secrétaire internationale" du "Corps National", à la "Maison Cosaque" (козацькйи дім), autre lieu affilié au bataillon Azov à Kiev. A cette occasion, il portait d’ailleurs un t-shirt du GUD Paris. pic.twitter.com/8mEPpxtjBL
À l’occasion de son audition, en janvier 2023, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande en pointe dans la lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, mettait en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
Europol, l’agence européenne de police criminelle, n’en pense pas moins, jugeant ce genre de manifestation crucial pour la sphère néonazie. « Outre leur activisme en ligne, [ses militants] accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe », notait-elle dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre.
Si vous avez des informations sur les extrêmes droites à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse extremedroite@mediapart.fr.
27.01.2024 «Call of Terror» : un nouveau festival néonazi organisé en France
Quatre groupes de hard rock nazi sont à l’affiche de cet événement qui pourrait se tenir fin février en région lyonnaise. Joint par «Libération», le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions.
L’affiche de l’événement fixe le rendez-vous au 24 février, date d’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler
Après quatre années de sommeil, le «Call of Terror» («appel de la terreur») est de retour. En 2020, la dernière édition en date de ce festival nazi avait rassemblé quelques centaines de mélomanes, venus tendre le bras sur des sérénades beuglardes gloriant la haine. Libération s’est procuré l’affiche de ce nouveau rendez-vous, le cinquième du genre : elle annonce la présence de quatre groupes de NSBM (pour «National-socialist Black Metal», du hard rock nazi) et fixe le rendez-vous au 24 février. La date n’a pas été choisie au hasard par ces nostalgiques du IIIe Reich : elle correspond à l’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler. Si le lieu de cette soirée est soigneusement tenu secret, elle devrait, selon nos informations, se tenir en région Auvergne-Rhône-Alpes, quelque part entre Lyon et la frontière Suisse. Joint par Libé, le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions sur l’événement, qui devrait mobiliser les forces de l’ordre locales.
Sur l’affiche du Call of Terror 2024, des casques de légionnaires romains stylisés et une phrase : «See you in hell» («rendez-vous en enfer»). Parmi les groupes annoncés, la formation polonaise de black metal Graveland, connue et populaire au sein de cette sphère musicale, mais pointée pour ses accointances nazies. Notamment au vu de textes publiés sur son blog, selon lesquels «nous avons tous besoin de ségrégation raciale pour préserver notre propre culture et notre spiritualité» ou encore «la confrontation entre la civilisation occidentale blanche et la civilisation des immigrés de couleur est imminente». Le groupe y tenait également des propos ouvertement antisémites et homophobes. Graveland s’était déjà produit en France en 2016 lors d’un festival de «metal viking». Lors de son passage sur scène, de nombreux saluts nazis avaient été constatés dans la foule.
Festival en sommeil depuis quatre ans.
Star du concert à venir, qui a notamment été annoncé sur l’un des principaux canaux néonazis français, la chaîne Telegram Ouest Casual, Graveland partagera la scène avec les Polonais de Kataxu, tout aussi radicaux. Et avec les Italiens de SPQR (pour Senatus populusque romanus, «le Sénat et le peuple romain», devise la Rome antique), proches de la pire extrême droite transalpine et dans les concerts desquels les bras tendus sont légion. Aussi mentionné, un mystérieux groupe dénommé Leibwächte, «garde du corps» en allemand. Cette formation, qui n’a pas d’existence en ligne, est la seule dont les organisateurs du Call of Terror ne précisent pas la nationalité. Selon une source bien informée au sein de la mouvance, ce pourrait être un alias créé pour l’occasion, afin de cacher le nom du vrai groupe qui se produira. Pourrait-il renvoyer aux Français du groupe Leibstandarte, du nom de la division SS chargée de la protection rapprochée d’Adolf Hitler ?
Cela fait quatre ans que le Call of Terror était en sommeil, après les premières éditions organisées entre 2017 et 2020. Ces événements se sont tous tenus dans la grande région lyonnaise, en Auvergne-Rhône-Alpes. A la manœuvre, selon une autre source au fait de cette mouvance : des réseaux liés aux suprémacistes du mouvement Hammerskins France, émanation d’un gang néonazi américain violent dont la branche allemande, très connectée à ses homologues français, vient d’être interdite.
Interdiction d’un événement similaire en 2023.
Selon Rue89 Lyon, les précédentes éditions étaient plutôt pilotées par le groupuscule Blood and Honour Hexagone, section française du mouvement skinhead fondé en 1987 par Ian Stuart, chanteur anglais du groupe de RAC (pour «rock anticommuniste») Skrewdriver et interdit dans plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou le Canada. Blood and Honour Hexagone, considéré comme un «groupe de combat», a été dissous par l’Etat en juillet 2019 car il diffusait «une idéologie néonazie, raciste et antisémite, exaltant la “race blanche”, appelant à la haine, à la discrimination et à la violence», notamment par «l’organisation de concerts de musique néonazie». Ses membres ont également été impliqués dans des violences, souvent à caractère raciste. En mars 2016, un vaste coup de filet avait débouché sur l’interpellation de onze militants et la saisie de 11 armes d’épaule, 28 armes blanches, des gilets pare-balles, des casques lourds et des objets ou drapeaux nazis.
En 2023, l’annonce d’un événement similaire en région Grand Est, le «Night for the Blood» («nuit pour le sang»), avait mobilisé les autorités. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait réagi en personne et demandé aux «six préfets potentiellement concernés», ceux des départements où la soirée était susceptible de se tenir, de tout mettre en œuvre pour «interdire le concert», qui l’avait effectivement été.
Sans doute échaudés, les organisateurs du Call of Terror 2024 gardent jalousement le secret du lieu de rendez-vous pour le 24 février. Une pratique classique pour ce type d’événements, dont l’adresse, le plus souvent des salles des fêtes de petites communes réservées sous des faux prétextes, n’est communiquée qu’au dernier moment et aux seuls détenteurs d’une place, afin de contourner les interdictions. Le jeu du chat et du nazi.
[…] on retrouve Graveland. […] Le groupe était présent en 2016 dans la région lyonnaise, à l’affiche du festival Ragnard Rock, à Simandre-sur-Suran, dans l’Ain. Un lecteur de Rue89Lyon, présent au festival, témoignait des saluts nazis aperçus durant leur passage sur scène : « les cas de mains levées durant sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers ». […]
Le 24 février, Graveland retrouvera ses camarades polonais de Kataxu […] Les deux groupes sont membres du Pagan Front […] Les programmateurs du « Call of Terror » sont allés chercher dans divers pays d’Europe.
On retrouve également un groupe italien, SPQR. Leur nom vient de la devise romaine « Senatus populusque Romanus », qui signie « Le Sénat et le peuple romain ». Loin d’être une référence à la démocratie antique, le sigle est plutôt emprunté au régime fasciste de Benito Mussolini, qui en avait fait un de ses slogans. Selon Mediapart, le groupe était présent en septembre 2022 à la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le mouvement nationaliste et néofasciste italien Casapound.
Dernier sur l’affiche, figure le groupe Leibwächter (garde du corps en français), dont on ne sait pas grand chose. Il pourrait s’agir d’un nom d’emprunt pour le groupe de NSBM de Lyon, Leibstandarte. Contactés, les organisateurs du Call of terror n’ont pas répondu à nos sollicitations.
Selon Adrien Nonjon, doctorant à l’Institut national des langues et civilisations
orientales (Inalco), spécialisé dans les nationalismes et mouvements d’extrême droite est-européens, ce type de festival n’est pas seulement un moment musical, mais aussi politique : « Les concerts de NSBM, avec leurs textes et leur esthétique, sont un moyen de promouvoir une vision du monde et de rassembler une communauté. Ils s’adressent à un public déjà idéologisé. L’invitation de groupes étrangers peut permettre de faire se rencontrer des militants d’extrême droite de plusieurs pays. » Dans son livre sur le bataillon Azov – bataillon nationaliste ukrainien, où l’on peut retrouver des militants néonazis – il raconte avoir rencontré le programmateur du Call of terror dans une base militaire à Kyiv, en recherche de groupes ukrainiens à mettre à l’afche d’une prochaine édition.
Un festival néonazi qui s’appuie sur un réseau régional et lyonnais
« Après la chute de l’URSS, il y a eu une radicalisation anti-communiste en Europe de l’Est. Cela coïncide avec l’émergence du NSBM, dont Graveland est l’un des premiers groupes. Le NSBM s’est ensuite déporté vers l’Ukraine, puis la Russie. La France a réussi à se greffer à cette mouvance et en est devenu un des principaux pôles, notamment grâce aux groupes Peste Noire ou Baise ma hache », analyse Adrien Nonjon.
Les organisateurs du Call of terror peuvent en effet s’appuyer sur une scène rhône-alpine de NSBM plutôt dynamique.
Le groupe savoyard Baise ma hache était à l’affiche des éditions de 2017 et 2019. Cette fois, s’ils ne se produiront pas sur scène, ils seront tout de même présents. Le groupe a annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il tiendrait un stand sur le site du festival. Outre leur logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), Baise Ma Hache reprend intégralement un poème de Robert Brasillach, écrivain collaborationniste et antisémite fusillé en 1945, dans une de ses chansons. Le groupe a également rendu hommage à Dominique Venner, un idéologue d’extrême droite, dans un post Facebook aujourd’hui passé en privé. Le lendemain du concert de 2017, une rencontre avec le groupe avait eu lieu dans le local du groupuscule d’extrême droite Gud (devenu Bastion social puis Lyon Populaire) à Lyon.
Concernant la cinquième édition du Call of Terror, la préfecture du Rhône a indiqué qu’elle prendrait un arrêté d’interdiction dans les prochains jours.
Contactées, les préfectures de l’Ain, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Isère n’ont pas répondu à nos sollicitations.
En novembre 2023, un concert de RAC (rock anti-communiste) et néonazi devait se tenir près de Lyon. Après avoir été annulé puis interdit par la préfecture du Rhône et de plusieurs départements, dont l’Isère, il s’était finalement tenu en taille réduite dans un restaurant loué sous un faux prétexte.
Nazirock, il governo non si muove per fermare l'happening nazista (di E. Giribaldi) https://t.co/KnWbgWOqWZ
In two reports published by @FightExtremism, experts detail the transnational connectivity of violent right-wing extremism and terrorism, which of course zoom into the concerts and festivals as networking hubs. Report 1 published November 2020: https://t.co/FxB9TmdiSSpic.twitter.com/ANQL1leeJv
More recently, CEP released a study by @alexRitzmann looking specifically at the right-wing extremist Active Club scene. Visit https://t.co/R6wcrh4o6M to learn about what Active Clubs are and their concerning proliferation around the world…& the aforementioned music element. pic.twitter.com/EJo1tH2S3F
Deux grands concerts de musique néonazis auront lieu en France et en Italie au cours des prochaines semaines, dans les semaines à venir, que les experts de l’extrémisme alertent comme d’importants événements de mise en réseau et de collecte de fonds pour l’extrême droite européenne.
Le concert français, Call of Terror, doit se tenir dans un lieu inopiné dans le sud-est de la région de l’Auvergne-Rhône-Alpes le 24 février, tandis qu’un concert italien appelé Hot Shower se tiendra quelque part dans le nord de l’Italie trois semaines plus tard. Les événements marquent le retour des concerts, facturés par leurs organisateurs comme des festivals et tous deux des rencontres établies sur la scène musicale underground d’extrême droite en Europe, pour la première fois depuis qu’ils ont été interrompus par la pandémie de coronavirus.
Les concerts figureront quelques-uns des plus grands noms du genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal national-socialiste » ou NSBM. L’idéologie raciste du genre est clairement diffusée sur une affiche diffusée sur les médias sociaux, qui comporte un rat de bande dessinée – Splinter des tortues ninjas – portant une étoile juive de David, avec un Klansman à capuche.
« S’il vous plaît, arrêtez de comparer les Juifs à la vermine – c’est insultant à la vermine », peut-on lire sous l’affiche sur la page Facebook du concert.
Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures musicales d’extrême droite, a déclaré à VICE News que les concerts sont deux des événements majeurs de la comédie musicale néo-nazie en Europe.
« Les deux festivals sont d’une importance capitale pour la scène internationale NSBM, parce qu’ils ont déjà établi une certaine tradition, et parce que les line-ups comportent généralement des bandes nazies de « haut calibre », a-t-il déclaré.
Call of Terror, qui est proposé pour la cinquième fois, affiche le groupe polonais chevronné Graveland, décrit par Hindrichs comme « l’une des étoiles de la Scène internationale de la NSBM ».
Formé à Wroclaw en 1991, le groupe a fait interdire les albums en Allemagne, et apparaît sur une liste des groupes de « musique de haine ». Le fondateur du groupe, qui utilise le nom de scène « Rob Darken », a déclaré à un interviewer en 2006 que la plupart des gens qualifieraient sa politique de « convictions nationales-socialistes de droite ».
Parmi les autres actes de la formation Call of Terror, on peut citer le groupe italien SPQR – une phrase faisant référence à la République romaine – qui a promu son apparition au festival avec son dernier vidéo musical, qui présente des images de soldats ukrainiens au combat et est dédiée aux unités de combat d’extrême droite ukrainiennes, y compris la brigade Azov, le secteur droit et le corps des volontaires russes. Le groupe polonais de la NSBM Kataxu, qui, comme SPQR, était « très bien connu dans la scène », a déclaré Hindrichs.
La France était connue pour avoir l’une des scènes NSBM les plus fortes et les mieux en réseau en Europe, aux côtés de bastions plus forts plus à l’est comme la Pologne, l’Ukraine et la Russie, a-t-il ajouté.
L’événement Hot Shower dans le nord de l’Italie, qui se tient pour la neuvième fois depuis le concert inaugural en 2012, proposeVothana, un groupe de la NSBM américano-vietnam qui, selon Hindrichs, a rarement joué en live. La formation comprend également le groupe brésilien Walsung, dont le catalogue comprend la chanson « When Totenkopf Rises » (Der Sturmer) et la bande française de la NSBM, Seigneur Voland, qui a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilaienrt le Ciel » (« When Swastikas Light Up the Sky »).
Alexander Ritzmann, conseiller principal au Counter Extremism Project, a déclaré que des événements comme les concerts ont servi de « centres de réseau central » pour les mouvements transnationaux d’extrême droite.
« Ils ont une fonction sociale – « s’amuser au fascisme » – et ils sont utilisés pour gagner de l’argent pour le mouvement grâce à la vente de billets, de marchandises et de restauration », a-t-il déclaré à VICE News.
Les figures clés de la clandestinité de l’extrême droite se réuniraient généralement autour de l’événement et examineraient des domaines de collaboration, y compris des actions potentiellement violentes. Ritzmann a déclaré qu’il n’y avait pas de « distinction claire entre la scène musicale d’extrême droite et l’extrémisme violent de droite ».
« Ils se rencontrent tous lors de ces événements, où la diffusion de propagande haineuse contre les minorités est au centre de l’action », a-t-il déclaré.
Ces événements musicaux sont un flux de revenus clé pour la scène underground néo-nazie traditionnelle, avec une grande partie de l’argent collecté reléguer dans l’activité d’extrême droite. Ces activités comprennent le financement de la publication de matériel politique, l’organisation de manifestations, couvrant les frais de justice pour les extrémistes qui tombent sous le coup de la loi.
« Beaucoup d’argent liquide changent de mains à ces événements », a déclaré Ritzmann.
Hindrichs a déclaré qu’il pensait que les précédentes éditions des concerts avaient attiré quelques centaines de participants chacun, qui auraient tous été des adeptes du noyau dur de la scène extrémiste de la NSBM. « Vous ne vous retrouvez pas à un festival comme celui-ci par accident », a-t-il déclaré. “Quiconque s’y rend… est déjà “à bord”.»
Les organisateurs de Hot Shower ont répondu à une demande de commentaires de VICE News d’une manière apparemment facétieuse, en utilisant apparemment un code de suprémaciste blanc commun faisant référence aux initiales d’Adolf Hitler (« A » étant la première lettre de l’alphabet, « H » étant la huitième) en réponse à une question sur la participation attendue à l’événement. « Pour la dernière édition, nous venons de vendre 188 billets, ce sera une bonne chose d’avoir à nouveau le même numéro », peut-on lire dans la réponse. Une affiche pour le festival indique que la capacité est limitée à 300 personnes.
Les organisateurs ont également mis de côté une question sur l’idéologie haineuse qui sous-tend l’événement, répondant qu’ils ont été « vraiment surpris que le VICE soit si heureux d’écrire sur quelques personnes dans un petit concert ».
Les organisateurs de Call of Terror n’ont pas répondu à une demande d’observation de VICE News.
Daï-Mon React : Lecture commentée de l’article Médiapart par une streamer actu live qui découvre la problématique NSBM
Le progrès de l’Ain : Le département possible point de chute d’un concert de rock de la mouvance néonazi
Les organisateurs de ce genre de soirée choisissent en général les salles des fêtes de communes rurales, comme ce fut le cas, en 2020, pour l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud, situé à l’écart de la route.
“¡Raza aria, despierta!”: un festival de música filonazi se promociona en Europa sin que nadie haga nada https://t.co/ZM8S3oDuNs vuelven a celebrarse el Call of Terror y el Hot Shower. Francia e Italia no han impedido su celebración a pesar de las consignas de odio racial
SPQR ne joue pas de la musique “black metal” ni “trash* hardcore”,
SPQR n’est même pas référencé dans l’Encyclopaedia Metallum
Les disques SPQR sont vendus dans le circuit skinhead/RAC néonazi comme le label et distributeur Martel en Tête de Bourges. [* trash : “ordures” / et le THRASH est un style de music metal 80’s connu pour sa longue chevelure, son esprit crossover, ses tempos rapides soniques … etc.]
Les annonces de concerts que SPQR propose sur son Intagram sont toujours des rassemblements néonazis et/ou de la mouvance skinhead, notamment autours de CasaPound.
Lors de ces dates de concerts, SPQR ne s’affiche pas du tout avec des groupes black metal, mais fait bien-sur l’exception pour s’afficher sous l’intitulé Call of Terror, l’appel au rassemblement RAC et NSBM autours de Graveland et Kataxu, sous les apparences d’un “concert” “black metal” promu par la vitrine folklorique de l’interfaf “hooligan” Ouest Casual, turbonazi.
SPQR s’est déjà affiché au centre d’un rassemblement clandestin autours de la musique white-power en France le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et Bordel Boys (groupe breton prétendument apolitique) et des italiens proposé par “HardCore Wave” promotion RAC n’ MMA autours de Tomasz “gamin” Pride France lors de son premier rassemblement autours du RAC qui s’est tenu en Haute-Savoie.
SPQR est une formation RAC italienne de Rome active depuis 2005 autours de figures skinhead RAC :
La maison de disque Rupe Tarpea Produzioni affiliée a Massimo Morsello qui produit Londinium SPQR appartient à l’empire financier de Roberto Fiore.
Fabrizio Croce est désigné comme Hammerskin par Searchlight en apparaissant dans les enquêtes sur le réseau fasciste italien Forza Nuova opérant à Londres autours de Roberto Fiore sous la couverture “Easy London”
Fabrizio Croce est désigné comme ancien candidat à la mairie de Grottaerrata de la liste Casapound
Fabrizio Croce candidat à la mairie de Grottaerrata sur la liste Casapound
Fabrizio Croce est promoteur et producteur du rassemblement “Eternal City Custom show” autours de la motocyclette.
Londinium SPQR est un cas à part dans la scène identitaire italienne. Il a été fondé par des militants fascistes italiens réfugiés à Londres dans les années 1980. Le nom du groupe est la combinaison du nom latin de Londres, avec les lettres SPQR, signifiant Senatus Populus Que Romanus.
Dans une interview donnée aux fanzine skin d’extrême-droite Skin Side n°6, Londinium SPQR ne cache pas son appartenance au néo-fascisme et au néo-nazisme. Mais à la différence des autres groupes politiques et musicaux nazis, les musiciens de Londinium SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs.
RAC et fight club néo-fasciste
SPQR entretient de multiples liens avec la fachosphère italienne autours de Casapound qui investit le terrain métapolitique des arts martiaux avec la production du rassemblement “Taana delle Tigri” en musique autours de figures RAC italiennes ou “Rock identitaire” internationales (In memoriam – 2012) et de combats d’arts martiaux.
concerto SPQR @ Tana delle Tigri 3 – 2013
SPQR live = skinheads qui scandent sur du RAC dans un rassemblement néo-fasciste.
En 2013, White Rex a organisé un tournoi MMA à Rome; l’un de ses invités était Erich Priebke, un criminel de guerre condamné et ancien SS Hauptsturmfôhrer qui est décédé plus tard dans l’année.
L’un des tournois de MMA de White Rex s’intitule « The Birth of a Nation », une référence au titre de D.W. Le film raciste de Griffith (à l’origine appelé The Clansman) qui a été publié en 1915
Vincenzo Sortino : guitariste dans l’orchestre SPQR autours de Fabrizion Croce et graphiste pop de signature chromatique néon, avec une touche identitaire romaine visible sur les marchandises SPQR et leurs visuels promotionnels.
Vincenzo Sortino est tatoueur style völkisch,
et Vincenzo Sortino pratique les arts-matiaux.
Rome – Vincenzo Sortino de la salle de gym « Huung Mun » à Rome a remporté le concours international de combat en White Rex qui s’est déroulé dans la capitale à la zone 19 de la Via Monti della Farnesina à l’occasion de « Taana delle Tigri 6 ». C’est l’événement le plus important du circuit international MMA auquel ont participé des athlètes de haut niveau de toute l’Europe. […] L’événement romain a été suivi par de nombreux fans venant principalement de Cha, ainsi que de Cha d’Italie, de France, d’Allemagne, de Russie, de Hongrie, de République tchèque et d’Ukraine, se confirmant ainsi comme un événement technique et compétitif de premier plan dans le monde MMA.
White Rex : Marchandises faf-wear sur le marché des combattants sportifs identitaires
L’Asgardsrei de cette année [décembre 2019] a présenté une “soirée de combat” d’arts martiaux mixtes (MMA) qui a eu lieu avant le coup d’envoi du concert. L’événement MMA a eu lieu à Mala Opera, un lieu appartenant à l’administration de la ville de Kiev.
Les photos et la vidéo de l’événement MMA montrent le logo de White Rex , une marque de promotion et de vêtements MMA d’extrême droite dirigée par le néonazi russe basé à Kiev Denis Nikitin (également connu sous le nom de Kapustin), visible au milieu du ring.
DTB 590 : Hendrik möbus le meurtrier allemand pose sa marque Darker Than Black aux cotés de Rupe Tarpea Produzioni pour commercialiser la marchandise nsbm sous la forme d’un disque laser compilation d’enregistrements de la collaboration Frangar et SPQR, deux orchestres Rac’NSbm italiens.
Autre groupe à l’affiche : les Romains de SPQR, qui se sont déjà produits à la fête annuelle du parti néofasciste italien CasaPound, en 2022, et viennent de sortir un clip en hommage à la brigade Azov. pic.twitter.com/XzFpB8dYc5
Premier rassemblement RAC Hardcore Wave en Rhône-Alpes le 19 novembre 2016 avec les groupes français DC (ex-Décadence culturelle) et BordelBoys (groupe breton prétendument apolitique) et les italiens SPQR et Mai Morti.
Ce groupe est un cas à part dans la scène identitaire italienne. Il a été fondé par des militants fascistes italiens réfugiés à Londres dans les années 1980. Le nom du groupe est la combinaison du nom latin de Londres, avec les lettres SPQR, signifiant Senatus Populus Que Romanus. Il chante dans plusieurs langues : français, italien, espagnol, et allemand(comme sur le morceau “Europa” que l’on peut trouver sur la compilation en hommage à Cordreanu à la quelle ils ont participé), mais également en latin avec la chanson “Testudo”. Une partie du groupe semble être revenue vivre en Italie.
Londinium SPQR est tres proche de la scène RAC (il cite Ian Stuart, le leader de Skrewdriver, comme principale motivation pour monter le groupe) et un de ses membres, Francesco, a joué dans le groupe Intolleranza, lorsqu’il vivait encore en Italie. Londinium SPQR a joué le 14 novembre 1998 à un concert RAC à Chartres en France avec Warlord, Legion of St-Georges et Bagadou Stourm.
On retouve également Londinium SPQR sur les disques produits par la scène gothique-folk d’extrême-droite : ils ont ainsi participé à une compilation hommage à Cordreanu, le leader fasciste roumain des années 1930.
Dans une interview donnée aux fanzine skin d’extrême-droite Skin Side n°6, Londinium SPQR ne cache pas son appartenance au néo-fascisme et au néo-nazisme. Mais à la différence des autres groupes politiques et musicaux nazis, les musiciens de Londinium SPQR préfèrent mettre en avant leur héritage romain à travers des symboles renvoyant à la Rome Antique plutôt que d’utiliser la croix celtique comme la plupart des groupes fafs. (2004) p128-129
Traduction de “Boicotta Easy London, colpisi Forza Nuova”, publié par Milan anti-facists, en 2000
La Grande-Bretagne et Londres en particulier sont un endroit sûr pour les fascistes venant du monde entier depuis près de 40 ans. Les fascistes ont toujours trouvé un accueil chaleureux ici après avoir commis les actions les plus infâmes.
James Earl Ray, par exemple, le meurtrier de Martin Luther King, est resté longtemps caché en Angleterre; et George Parisey, un fasciste franco-algérien, plus tard arrêté avec un membre du groupe britannique Oswald Mosleys “Union Movement”, a trouvé refuge parmi divers groupes anglais d’extrême droite à son arrivée dans ce pays.
Le lien entre la droite internationale et la Grande-Bretagne est donc assez fort, mais celui entre cette dernière et l’Italie est encore plus fort. En fait, la plupart des membres de l’Organisation fasciste mondiale International Third Position sont italiens. Deux d’entre eux ont créé une grande société financière en Angleterre, afin de soutenir plus ou moins ouvertement de nombreux groupes néo-fascistes européens, concentrant leurs efforts sur l’Italie, où leur point de référence politique est le parti néo-fasciste Forza Nuova. Ces gérants en chemise noire sont Roberto Fiore et Massimo Morsello, deux fascistes crasseux qui avaient fui à Londres en 1980, peu après le massacre de Bologne Station (2 août 1980). Pendant leur dissimulation en Grande-Bretagne, précisément en 1986, les deux fascistes ont formé la société d’affaires Meeting Point, également avec l’aide de Nick Griffin et d’autres membres du British National Party. La société possède un bien immobilier composé d’environ 1300 appartements qui sont loués presque exclusivement par des jeunes qui sont venus en Angleterre pour les raisons les plus diverses. Le point de rencontre est également lié à un certain nombre d’agences de travail et à tirer parti de leurs bénéfices. Les jeunes de toute l’Europe qui finissent en Grande-Bretagne vivant dans ces appartements et travaillant pour ces agences sont “les clients d’Easy London.
“Easy London” est une agence de voyages qui offre un forfait intéressant (voyage, emploi, hébergement) à des prix équitables à toute personne désireuse de vivre et de travailler à Londres. Les clients, cependant, ne savent pas que le travail qui leur sera confié est le pire qui puisse être trouvé et qui visera également à financer Fiore et ses amis. Ils ne savent même pas que les belles chambres illustrées dans les brochures «Easy London» sont en fait des endroits minuscules et surpeuplés, avec des lits dans les couloirs et des salles de bains partagés par 15 personnes jusqu’à 15 personnes, et où patrouillent constamment des dizaines de jeunes nazis.
Ceux-ci ne sont pas seulement italiens; “The Mail” du 20/09/99 a publié la nouvelle que Fiore était sur le point d’appeler quelques jeunes nazis de Pologne afin de gérer plus efficacement l’arrivée des nombreux jeunes Européens qui contactent “Easy London” chaque année.
Outre l’argent provenant des appartements et des agences de travail, “Meeting Point”; peut également compter sur une chaîne de restaurants, une maison de disques, quelques magasins d’alimentation italien et des écoles de langue
Ce recrutement de nazis et la création d’un tel empire financier pourraient sembler de la science-fiction, mais il n’est plus incroyable si l’on considère qui est le principal partisan du “Meeting Point”.
Il s’agit de St George’s Educational Trust et The Trust of St. Michael l’Arcangel, deux organisations ultra-catholiques qui soutiennent les fascistes italiens depuis leur arrivée en Angleterre. Les deux organisations possèdent également une chaîne de magasins caritatifs qui servent de façade pour financer la «troisième position internationale» du parti fasciste, quelle que soit l’objectif de leur activité officielle de répandre la religion catholique romaine dans un pays protestant. Malgré le fait que le Valtican ne soutient pas publiquement ces œuvres caritatives, de nombreux catholiques anglais ignorent la vérité. En gardant à visiter leurs magasins, où parmi les objets impairs, les vêtements d’occasion et les disques, ils peuvent également choisir des livres et des brochures fascistes. En outre, si vous visitez les sites web des deux associations catholiques mentionnées ci-dessus, vous verrez des affiches de Mussolini et Hitler en vente avec des livres nazis, antisémites et racistes.
Comme toute entreprise sérieuse, le “point de rencontre” doit réinvestir ses bénéfices. C’est pourquoi Fiore prévoit d’investir dans la création de tout un village, Los Pedriches, à 80 km de Valence, en Espagne. Fiore a acheté les premiers bâtiments à l’intérieur du village en 1996 et, depuis lors, divers groupes fascistes européens ont construit des maisons ainsi qu’une église et une maison familiale, suivant la meilleure tradition fasciste. En réponse aux nombreuses protestations concernant la présence croissante de nazis dans la région, Fiore répond que son village est un touriste resourt, qui compte également sur le soutien du ministère espagnol du tourisme. La raison de cette entreprise n’a évidemment rien à voir avec le tourisme; le village est conçu comme un refuge pour les fascistes et un lieu où les congrès et les rassemblements peuvent être facilement organisés. Pas par hasard, encore dans les sites web de St George’s Educational Trust et St Michael’s The Arcangel Trust, le village fasciste est décrit comme un lieu où les jeunes peuvent faire l’expérience d’un “nouvel ordre”; et on leur apprend à arrêter de “penser, prendre et agir comme des nigvores”
EASY LONDON FINANCES FORZA NUOVA EN ITALIE ET «INTERNATIONAL THIRD POSITION» DANS LE MONDE.
Il est temps d’arrêter ou de décider au moins son emploi.
Arrêtez le FASCISM STOP EASY LONDON
Qui est Roberto Fiore ? Roberto Fiore (né le 15 avril 1959 à Rome) a été un fasciste de premier plan dans la période d’après-guerre, tant en Italie que dans toute l’Europe. Il a longtemps été un disciple de Julius Evola et a contribué à développer le positionnement idéologique de la Troisième Voie dans l’extrême droite.
En tant que dirigeante de Terza Posizione, Fiore (avec d’autres activistes néo-fascistes, notamment Gabriele Adinolfi et Massimo Morsello), est devenu un homme recherché en Italie après le bombardement en 1980 de la gare ferroviaire de Bologne qui a fait 85 morts et plus de 200 blessés. Ce statut a été renforcé en 1985 lorsqu’un tribunal de Rome a déclaré que TP était simplement un mouvement de couverture pour les Nuclei Armati Rivoluzionari, le groupe terroriste blâmés à l’attaque et lié à l’organisation Due de la Propagande. Il a été condamné pour association à une bande subversive armée (associazione sovversiva e banda armata).
En conséquence, Fiore a passé une grande partie des années 1980 à se cacher au Royaume-Uni, où il a été allégué par le magazine Searchlight qu’il avait évité d’extrader en travaillant pour le Service secret du renseignement. Fiore a décliné ses liens avec les services de renseignement britanniques. Valerio Fioravanti, chef des Nuclei Armati Rivoluzionari, accuse plus tard Fiore d’être expatrié avec l’argent du mouvement.
En Angleterre, Fiore devient un ami proche de Nick Griffin et à la suite du départ de Griffin du British National Front, il aide à organiser la Troisième Voie internationale, devenant un membre fondateur.
En 1986, grâce à leur amitié avec Nick Griffin et d’autres activistes d’extrême droite, Roberto Fiore et Massimo Morsello ont réussi à fonder “Meeting Point”, qui a ensuite été rebaptisé “Easy London”. Easy London est une société qui aide les jeunes étudiants et les travailleurs à vivre et à travailler à Londres en fournissant des emplois, des lits et des contrats. Cela a rapidement rendu Morsello et Fiore riches (les bénéfices étant d’environ 15 millions d’euros), mais la société était plutôt un outil de collecte de fonds pour aider diverses organisations d’extrême droite en Italie. “Easy London” est toujours actif. L’association de Fiore avec Londres est restée en août 2007, il est devenu le seul directeur de CL English Language, une université pour étudiants étrangers dans l’ouest de la ville.
Fiore est depuis retourné en Italie et est activiste politique en tant que dirigeant de l’organisation d’extrême droite Forza Nuova (un groupe qu’il a fondé avec Morsello), l’un des éléments constitutifs d’Alternativa Sociale, alliée à la Maison des libertés pour les élections politiques de 2006 en Italie.
En 2008, il rejoint en tant qu’orateur au festival de droite Nordiska Festivalen (Fête nordique) en Suède pour parler de l’identité européenne. Il a également pris place au Parlement européen libéré par Alessandra Mussolini.
traduction de l’article Portrait of a Bomber publié par Searchlight en 2009
17.02.2009 16:04
Une bombe qui a détruit les bureaux d’un quotidien italien de gauche en décembre dernier a été posée par un membre du groupe fascistes Troisième Voie de Roberto Fiore, Forza Nuova. La section antiterroriste de la police italienne, DIGOS, demande maintenant que les FN soient interdits et que ses comptes bancaires à Rome et à Londres soient saisis.
Depuis la bombe qui a détruit la gare de Bologne en août 1980, qui a coûté la vie à 85 personnes, dont deux jeunes Britanniques et en blessant plus de 200 autres, Searchlight s’est consacré à la poursuite des organisations et des personnes qui ont tenté de déstabiliser l’Italie dans les années d’après-guerre. Avec la protection du MI6, Fiore et un groupe central de militants de ses ethnies révolutionnaires armées / Armed Revolutionary Nuclei (NAR) sont arrivés à Londres au début des années 1980 et ont été autorisés à construire un empire d’affaires de plusieurs millions de livres en tant que couverture et source financière pour leur travail politique en cours.
Leur programme en Grande-Bretagne comprenait l’effondrement du National Front autrefois puissant, l’envoi de militants clés du NF en Libye, la formation de la Troisième Voie internationale / International Third Position et peut-être l’assassinat de l’un des bienfaiteurs financiers de l’ITP il y a un an afin de se mettre la main sur le reste des actifs. Malgré des expositions constantes à Searchlight, les médias nationaux et un documentaire télévisé, et de nombreuses tentatives faites par les députés pour exiger et mettre fin à leur protection par le MI6, ils restent libres de poursuivre leurs activités terroristes.
Malgré la longue histoire d’activités terroristes d’Andreas Insabato, la seule personne qu’il a réussi à blesser avec sa bombe dans les bureaux de Il Manifeste était elle-même. Insabato, 42 ans, est un terroriste actif et violent depuis le milieu des années 1970, lorsque un certain nombre de jeunes hommes et de femmes de la classe moyenne se sont retirés du principal parti fasciste d’après-guerre en Italie, le MSI, à des groupes qui avaient leurs racines idéologiques en Amérique latine. Fils d’un magistrat libéral, il partage le même milieu social que beaucoup de ses contemporains sur la scène fasciste italienne des années 1970.
Insabato est devenu un fantassin dans la guerre contre la démocratie dans l’Italie d’après-guerre, sous la conduite de hauts responsables des démocrates-chrétiens, qui ont régné pendant de nombreuses années sur l’Italie, ainsi que des éléments des services secrets, des chefs de la mafia, des réactionnaires au Vatican, à la CIA et à l’OTAN, qui se sont tous réunis dans la loge secrète des francs-maçons. Insabato a été guidé vers le terrorisme d’abord contre la gauche et les syndicats, puis le grand public.
Le siège du Parti communiste à Rome était l’une de ses cibles au milieu des années 1970, quand Insabato et ses camarades ont dépassé les tirs de la construction. À cette époque, l’un de ses proches camarades était Francesco Storace, alors un voyou, aujourd’hui député de la région du Latium autour de Rome. Ses jours en tant que député de l’Alleanza Nazionale fasciste de Gianfranco Fini n’ont pas été moins violents, avec des agressions sur le sol du Parlement.
Storace et d’autres députés de l’AN ont sauté sur la défense de Fiore et ont joué un rôle déterminant dans l’obtention de l’autorisation pour le partenaire politique et commercial de Fiore, Massimo Morsello, de rentrer de Grande-Bretagne au motif qu’il était en phase terminale, bien que sa condamnation pour le terrorisme n’ait pas été dépensée. La maladie de Morsello ne l’a pas empêché d’être actif dans la rue.
Morsello est l’un des organisateurs du thuggish Hammerskins, qui est financé par les entreprises londoniennes de Fiore. Morsello dirige également la scène musicale des FN, qui comprend des groupes et deux maisons de disques, Rupa Tarpea et Londinium SPQR. Les deux sont enregistrés à Rome, mais le directeur de Londinium, Francesco Pallitino, vit à Londres.
En 1977, Insabato est jugé accusé de tenter de reconstituer le mouvement fasciste italien, qui est interdit constitutionnellement après 1943. Trois ans plus tard, il était de retour en justice pour avoir possédé une arme. À cette époque, il était fermement en contact avec Fiore et d’autres qui avaient créé la troisième position en Italie avec le NAR comme aile militante.
Dans la période qui a immédiatement suivi l’attentat de Bologne, il s’est enfui, avant d’être arrêté et détenu pendant trois ans en détention préventive. Il a été acquitté en 1985 dans l’un des nombreux procès qui ont eu lieu au cours d’un certain nombre d’années après l’attentat de Bologne. En 1990, il a effectué deux visites à Londres apparemment branché l’empire des entreprises Fiore/Morsello. Il retourne à Rome pour créer un magasin de vidéos en anglais, qui fait faillite après un an.
En 1992, Insabato a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour ses actions antijuives sur les terrasses de football. Le Lazio FC, dont le fan club d’Ultras est présidé par Storace, doit lui avoir fait se sentir chez lui.
Insabato est retourné à Londres pour six mois en 1996, travaillant pour Fiore en tant que « porte-avions ». Il était presque certainement ici quand Fiore et Morsello ont organisé un concert de jazz dans un hôtel de West End, mettant en vedette le fils de Mussolini, au cours duquel leurs voyous ont battu des manifestants antifascistes. Selon les documents bancaires saisis par la police, Insabato était payé 250 dollars par semaine.
De retour en Italie, il faisait des va-et-vient dans les Balkans. Lorsque la guerre éclate, il se cachait au sein du mouvement de paix contre la guerre.
Les preuves documentaires montrent que Fiore a payé à Insabato un aservissement de 100 dollars par mois, mais comme la plupart des travailleurs de Fiore ont été payés en espèces, ce n’est pas un indicateur fiable de ses gains réels. Interrogé après la bombe Il Manifesto, Fiore a nié toute connaissance d’Insabato. Toutefois, il ressort clairement des paiements par chèque qu’ils sont proches et la police italienne affirme maintenant qu’Insabato est un membre entièrement enregistré des FN.
L’essor actuel du terrorisme d’extrême droite a commencé lorsque Fiore est rentrée en Italie de Londres en 1999. Tard dans l’année, un universitaire qui conseille le gouvernement de centre-gauche, a été assassiné dans un style qui rappelle les meurtres de la NAR des années 1970 et 1980. À peu près à la même époque, un certain nombre d’attentats à la bombe ont été suivis d’appels censés provenir d’anarchistes ou de la gauche, mais que la police a fermement posé à la porte du FN.
L’année dernière, une bombe a explosé à Rome au musée consacré à la résistance au fascisme de Mussolini. Une deuxième bombe a été placée dans un cinéma montrant un documentaire sur Eichmann, au cours duquel l’ambassadeur israélien était l’invité d’honneur. La bombe a été découverte par la police et désarmée. Après enquête, la police a arrêté Giuliano Castellino, un homme étroitement lié aux FN. En conséquence, la police a étendu son enquête sur les Hammerskins et ses larges liens internationaux et a commencé à examiner le FN nouvellement formé.
DIGOS a bénéficié d’une bonne coopération non seulement de la part de Searchlight, mais aussi de Special Branch à Londres. À l’époque, Special Branch essayait de lancer un certain nombre de criminels fascistes qui y abritaient, qui avaient été condamnés à l’étranger pour des crimes allant des vols de banque au meurtre de policiers. Certains de ces criminels fascistes étaient liés à Fiore et aux autres exilés fascistes à long terme. Certains ont été déportés en Italie; d’autres ont quitté l’écorche parce que leurs convictions l’avaient été il y a trop longtemps.
Le 16 décembre de l’année dernière, une bombe placée sur le toit de la cathédrale de Milan n’a pas explosé. DIGOS a intensifié ses efforts, faisant annuler l’affirmation phonétique selon laquelle la bombe avait été posée par des anarchistes.
On s’est également inquiétée de l’association du FN avec Horst Mahler, un ancien terroriste de Baader-Meinhof, et Udo Voigt, du Parti démocratique national allemand, qui risque d’être interdit en raison de ses propres associations étroites avec des bombardiers. Les deux Allemands ont assisté à des réunions aux côtés de Fiore et d’autres dirigeants des FN en Italie et en Allemagne.
Deux semaines avant l’attentat à la bombe contre le Manifeste, Ricardo Baggio, le chef des FN à Padoue, a été détenu avec trois autres membres du FN après que la police a fait une descente dans une usine de bombes. Ils ont trouvé des armes et des munitions, des bombes à aiguiller et assez d’explosifs pour détruire le bloc, il s’est déjà éteint.
Insabato était déjà sur la liste de surveillance DIGOS après son apparition à la fin de 1999 sur une plate-forme avec Fiore lors d’un rassemblement anti-avortement et à nouveau lors d’un rassemblement similaire au printemps dernier.
Au cours de la visite du chef fasciste autrichien, le chef fasciste autrichien, au Vatican en décembre dernier, Insabato a été photographié portant deux drapeaux. Le même jour, il avait été enregistré à la télévision en donnant des dépliants du FN. Le FN exprimait un soutien public bruyant à Haider et attaquait le gouvernement et la communauté juive.
Tôt le matin du 22 décembre, une carte téléphonique de police a lancé un appel entre Fiore et Insabato. On pense également qu’Insabato a été capturé en vidéo près des bureaux du Manifeste Il en compagnie d’un haut responsable des FN de Rome. Les caméras de sécurité l’enregistrent arrivant sur un scooter, récupéré plus tard près du bâtiment bombardé, avec un cavalier de pilonnets. Après l’explosion, qui a laissé Insabato avec ses jambes brisées, il a été spéculé que jusqu’à trois personnes se sont enfuie.
La vie d’Insabato a probablement été sauvée par les premiers secours qui lui avaient été prodigués par ceux qu’il était venu tuer. Malgré le refus de Fiore de toute connaissance d’Insabato, en quelques heures, Stephano Fiore, le frère avocat de Roberto, avait pris gratuitement l’affaire Insabato.
Appelant à une interdiction immédiate du PN, UCIGOS, une section de DIGOS, a montré la Commission parlementaire italienne sur le terrorisme des preuves rassemblées en Italie, à Londres et ailleurs sur les opérations politiques, financières et criminelles de Fiore. Les appels à la saisie des comptes bancaires de Fiore seront embarrassés pour les commissaires caritatifs en Angleterre, qui ont récemment débloqué les comptes des œuvres de bienfaisance britanniques de Fiore, bien qu’il reconnaisse qu’il y avait un lien politique entre eux et l’ITP.
Les officiers de l’UCIGOS ont révélé que plusieurs terroristes ont bénéficié des largesses de Fiore. Peut-être le plus notoire est Franco Freda, qui a bombardé la Piazza Fontana à la fin des années 1960. Il a comparu à plusieurs reprises devant le tribunal à la suite de l’attentat à la bombe, la dernière fois en 1995. À l’époque, il avait reçu 3 000 dollars pour ses coûts au moyen d’un chèque tiré sur Meeting Point, l’une des entreprises londoniennes de Fiore et Morsello.
Meeting Point a également effectué des paiements à Fabrizio Croce et Duilio Canu, deux criminels fascistes qui dirigent les Hammerskins. Canu est maintenant l’organisateur du FN à Milan. D’autres ont investi des fonds, notamment Davide Sante Petrini, Rosario Lasdica et Francesco Bianchi. Bianchi a roué de coups un journaliste de La Stampa qui a osé essayer de poser une question à Fiore après l’attentat de Manifeste.
La police italienne a averti que Fiore et ses copains pourraient tenter de déstabiliser l’enquête sur eux en donnant aux journalistes de fausses pistes à suivre.
Une histoire qui circule est qu’ils ont été payés par le MI6. Alors que Searchlight a toujours soutenu qu’ils étaient protégés à titre de récompense pour les services rendus, aucun argent n’a été remis parce que Fiore en avait assez de sources illicites et de son empire commercial en pleine croissance. Une autre histoire qui fait le tour est que Fiore a volé les fonds de la troisième position en Italie, lorsqu’il a fui à l’époque de l’attentat de Bologne.
UCIGOS a répliqué à ces rumeurs en prétendant qu’il avait prouvé que Fiore avait reçu de l’aide de l’empire des boissons Molinari, des producteurs de Sambuca, et de sources proches de la mafia connue.
UCIGOS estime également que des préparatifs étaient en cours pour une armée privée de fascistes de descendre dans la rue pour attaquer les prostituées, les avorteurs et les réfugiés. Il décrit le FN comme existant à deux niveaux : l’un qu’il décrit cyniquement comme « l’aile parlementaire non armée »; l’autre un groupe terroriste à part entière.
Fiore est maintenant susceptible de retourner à Londres. Il pense probablement que toute procédure d’extradition serait longue et compliquée. Mais le fait qu’il ait signé des chèques en faveur d’une série de terroristes, tirés de comptes bancaires détenus en Grande-Bretagne, justifierait qu’il lui envoie des valises emballées, de l’avis de certains avocats.
Dans l’intervalle, il faut espérer que les autorités italiennes pourront maintenir Insabato en vie, car dans le passé, les peuples obscurs derrière le terrorisme italien ont été connus pour fermer la bouche de témoins vitaux.
Les fans de football et les clubs d’extrême droite, Mario Corsi e Roberto Fiore
traduction de l’article Ultrà e polizia: note a margine di un derby mancato La curva della Roma, i fascisti, il business Calcio. Affari, sport e politica publié par Umanita Nova le 23.02.2009 13:09
Les liens et les contacts entre les groupes ultras et les éléments romains du fascisme sont toujours dans la courbe au nord du club de football du Latium, historiquement juste. Depuis le début des années 90, mais aussi “la courbe légendaire et populaire” du Sud de l’AS Roma est certainement transmise à droite. Après l’expulsion de Roma Curva Sud Commando Ultrà (né en 1977), le chef de groupe qui a été en mesure d’unifier tous les ultras romani (le vendredi de la gauche, puis l’indifférence des garçons), qui a eu lieu au milieu des années 90, est considéré comme le bassin versant, pas seulement la coloration politique de la courbe, mais aussi la façon de comprendre le soutien, et les entreprises qui sont avec les fanclubs. L’autre épisode est un tournant qui s’est produit lors des affrontements Brescia – Rome en 1994, lorsque l’on a poignardé une quesacor adjointe, dont les protagonistes étaient tous des fans de Rome ( factions opposées) et de Lazio (Irriducibili), avec la présence directe Maurizio Boccacci, chef du Mouvement politique. Ces affrontements clarifient définitivement qu’il y a des éléments qui prennent le jeu du dimanche un prétexte pour créer une agrégation vers la politique, à l’extrême droite et en collision avec les forces de désordonnée. Au cours de ces années, les principaux représentants de garçons, les cousins, les cousins, seront candidats sur les listes avant Msi, puis AN aux élections.
Il convient de rappeler que l’un des cousins, Guido, était suspecté par le meurtre de Jaio et Fausto et Léoncavallo à Milan dès mars 1978, avec Valerio Fioravanti et Mario Corsi, a déclaré Marione, soupçonnant également l’assassinat d’Ivo zini, le siège du PCI dell’Alberone. Marione et un autre chef de section de Rome, mène maintenant une diffusion réussie dans une station de radio locale de Rome, où même le refus de son passé. Pour les curieux, consultez le site et Fausto Jaio, www.ecn.org / Leoncavallo / Faja / Salvini.
Comme vous l’avez dit, les changements de la courbe se produisent principalement au début des années 90, se consolident au fil des ans, le rival militant de gauche dans la courbe jusqu’aux années 80, ils se détournent du stade, peut-être dégoûté par un certain ballon de football, laissant la liberté d’agir dans la droite militante. En 1996, Roberto Fiore (roman, un ancien troisième poste) basé à London Forza Nuova, a des contacts avec le Lazio ultras de Maurizio “Chain” aux leaders d’Irriducibili, et lui confie la gestion de sa société de tourisme appelée Easy London. Même Fabrizio “Diabolik” d’Irriducibili est un sympathisant de Forza Nuova, l’Irriducibili est le premier en Italie à présenter les fans à l’anglais, avec des tambours, de grands drapeaux, des bannières, de grands chœurs, et aussi gérer les fans comme une vraie affaire de sa propre affaire, des tickets de gestion, même des points de vente,qui facturent un million d’euros par an. Et dans ce contexte change la courbe de l’As Roma, également influencée par cette nouvelle façon de gagner des fans et de l’argent. Dans la ville, Forza Nuova, quelques années après la fermeture du Mouvement politique et de Meridiano zéro, a incorporé toutes les impulsions néofascistes, en fin de compte être le seul véritable mouvement numériquement droit Alleanza Nazionale, un militant soustrayant toutes les autres formations, et se déplace en fait selon la base autonome, de sorte que leurs actions ne se chevauchent jamais.
La base autonome est une partie croissante des restes des Boccaques dissous du Mouvement politique, mais aussi dans le bouillon de la scène néo-fasciste (Tradition – Distinction for Rome, et en particulier Irriducibili Band Noantri pour Lazio).
Great Britain and London in particular has been a safe place for fascists coming from all over the world for almost 40 years. Fascists have always found a warm welcome here after commiting the most infamous actions.
STOP FASCISM STOP EASY LONDON
Translation from ‘Boicotta Easy London, colpisi Forza Nuova’, Milan anti-facists, 2000
Great Britain and London in particular has been a safe place for fascists coming from all over the world for almost 40 years. Fascists have always found a warm welcome here after commiting the most infamous actions.
James Earl Ray, for example, Martin Luther King´s murderer, remained in hiding in England for a long time; and George Parisey, a French-Algerian fascist, later arrested together with a member of the British rightist group Oswald Mosleys ‘Union Movement’, found refuge among various English extreme-right groups on his arrival in this country.
The link between the international Right and Great-Britain is therefore quite strong, but the one between the latter and Italy is even stronger. In fact, most of the members of the world-wide fascist organization International Third Position are Italian. Two of them have created a big financial company in England, in order to support more or less openly many European neo-fascist groups, focusing their effort on Italy, where their political point of reference is the neo-fascist party Forza Nuova. These managers in black skirt are Roberto Fiore and Massimo Morsello, two filthy fascists who had fled to London in 1980, soon after the massacre at Bologne Station (2nd August 1980). During their hiding in Britain, precisely in 1986, the two fascists formed the business company Meeting Point, also with the help of Nick Griffin and other members of the British National Party. The company owns a real estate consisting of about 1300 flats which are rented almost exclusively by young people who came to England for the most various reasons. Meeting Point is also connected with a certain number of work agencies and take advantage from their profits. The young people from all over Europe who end up in Britain living in these flats and working for these agencies are ‘Easy London’s customers.
‘Easy London’ is a travel agency which offers an interesting package (journey, job, accommodation) at fair prices to any one willing to live and work in London. The customers, however, don’t know that the job they will be given is the worst that can be found and will also be aimed at financing Fiore and his friends. They don’t even know that the nice rooms illustrated in the ‘Easy London’ brochures are actually tiny and overcrowded places, with beds in the corridors and bathrooms shared by up to 15 people, and where tens of nazi youngsters patrol constantly.
These ones are not Italian only; ‘The Mail’ of 20/09/99 published the news that Fiore was about to call a few young nazis from Poland so as to manage more efficiently the arrival of the many European young people who contact ‘Easy London’ every year.
Besides the money coming from the flats and the work agencies, ‘Meeting Point’; can also rely on a chain of restaurants, a record company, a few Italian food shops and schools of language. This recruitment of nazis and the creation of such a financial empire might seem science-fiction but it is no longer incredible if we consider who are the main supporters of ‘Meeting Point’.
They are St George’s Educational Trust and The Trust of St. Michael the Arcangel, two ultra-catholic organizations which have been supporting the Italian fascists since they arrived in England. The two organizations also own a chain of charity shops which serve as a front for financing the fascist party ‘International Third Position’, no matter if their official activity is to spread the Roman Catholic religion in a Protestant country. In spite of the fact that the Valtican doesn’t support publicly these charities, many English catholics are unaware of the truth. Keeping on visiting their shops, where among odd objects, second-hand clothes and records, they may also pick fascist books and pamphlets. Moreover, if you visit the web-sites of the two catholic associations mentioned above, you will see posters of Mussolini and Hitler on sale along with nazi, anti-Semitic and racist books.
Like any serious company, ‘Meeting Point’ need to re-invest their profits. Hence Fiore´s plan to invest in the setting up of a whole village, ‘Los Pedriches’, 80km far from Valencia, Spain. Fiore bought the first buildings inside the village in 1996 and since then various European fascist groups have been building houses as well as a church and a family house, following the best fascist tradition. In answer to the many protests concerning the growing presence of nazis in the area, Fiore replies that his village is a tourist resourt, which also relies on the Spanish Tourism Ministry´s support. The reason for this enterprise has obviously nothing to do with tourism; the village is intended as a refuge for fascists and a place where congresses and gatherings can be easily organized. Not by chance, again in the web-sites of St George´s Educational Trust and St Michael´s The Arcangel Trust, the fascist village is described as a place where young people can experience a ‘new order’; and are taught to stop `thinking, taking and acting as niggers´!
EASY LONDON FINANCES ‘FORZA NUOVA’ IN ITALY AND ‘INTERNATIONAL THIRD POSITION’ IN THE WORLD.
IT IS TIME TO STOP OR AT LEAST DISTURB ITS ACTIVITY.
STOP FASCISM STOP EASY LONDON
Who is Roberto Fiore?
Roberto Fiore (born April 15, 1959 in Rome) has been a leading neo-fascist in the post-war era, both in Italy and across Europe. He has long been a disciple of Julius Evola and helped to develop the Third Position stance on the far right.
As a leader of Terza Posizione, Fiore (along with other various neo-fascist activists, notably Gabriele Adinolfi and Massimo Morsello) became a wanted man in Italy after the 1980 bombing of Bologna train station which left 85 people dead and over 200 wounded. This status was increased in 1985 when a Rome court declared that TP was simply a cover movement for the Nuclei Armati Rivoluzionari, the terror group blamed on the attack and linked with the Propaganda Due-organisation. He was condemned for association to an armed subversive gang (associazione sovversiva e banda armata).
As a result Fiore spent much of the 1980s in hiding in the United Kingdom, where it was alleged by the magazine Searchlight that he avoided extradition by working for the Secret Intelligence Service.[1] This has also been alleged by the Sunday Express, in 2000, citing a source within MI5. Fiore disclaimed he had connections to British intelligence.[2] Valerio Fioravanti, leader of the Nuclei Armati Rivoluzionari later accused Fiore of having expatriated with the money of the movement.
In England Fiore became a close friend of Nick Griffin and following Griffin’s departure from the British National Front he helped to organise the International Third Position, becoming a founder member.
In 1986, thanks to their friendship with Nick Griffin and other far right activists, Roberto Fiore and Massimo Morsello managed to found “Meeting Point”, which was later renamed “Easy London”. Easy London is a society that helps young students and workers live and work in London by providing jobs, beds, and contracts. This rapidly made Morsello and Fiore wealthy (the profits being around 15 million euros), but the society was more of a fundraising tool to help various far-right organizations in Italy. “Easy London” is still active. Fiore’s association with London has remained as, in August 2007, he became sole director of CL English Language, a college for overseas students in the west of the city.[3]
Fiore has since returned to Italy and is active in politics as the leader of the extreme-right organization Forza Nuova (a group he founded with Morsello), one of the constituent parts of Alternativa Sociale, allied in the House of Freedoms for the 2006 political elections in Italy.
In 2008 he joined as a speaker on the right wing festival Nordiska Festivalen (Nordic Festival) in Sweden to speak about European identity. He also took up the seat in the European Parliament vacated by Alessandra Mussolini.
A bomb that destroyed the offices of an Italian left-wing daily paper last December was planted by a member of Roberto Fiore’s fascist third positionist group, Forza Nuova. The Italian police anti-terrorist section, DIGOS, is now calling for the FN to be banned and its bank accounts in Rome and London to be seized.
Since the bomb that shattered Bologna railway station in August 1980, taking the lives of 85 people including two young Britons and injuring over 200 more, Searchlight has dedicated itself to tracking down the organisations and individuals who have tried to destabilise Italy in the postwar years. With the protection of MI6, Fiore and a core group of activists of his Armed Revolutionary Nuclei (NAR) arrived in London in the early 1980s and were allowed to build up a multimillion pound business empire as a cover and financial source for their ongoing political work.
Their agenda in Britain included the collapse of the once powerful National Front, the dispatch of key NF activists to Libya, the formation of the International Third Position and possibly the murder of one of the ITP’s financial benefactors a year ago in order to get their hand on the rest of the assets. Despite constant exposures in Searchlight, the national media and a television documentary, and numerous attempts by MPs to demand and end to their protection by MI6, they remain free to carry on their terrorist activities.
Despite Andreas Insabato’s long history of terrorist activities, the only person he managed to injure with his bomb at the offices of Il Manifesto was himself. Insabato, 42, has been an active and violent terrorist since the mid 1970s, when a number of young middle-class men and women were moving from the major postwar fascist party in Italy, the MSI, into groups which had their ideological roots in Latin America. The son of a liberal magistrate, he shared the same social background as many of his contemporaries on the 1970s Italian fascist scene.
Insabato became a footsoldier in the war against democracy in postwar Italy, being conducted by senior members of the Christian Democrats, which for many years ruled Italy, along with elements of the Secret Service, Mafia bosses, reactionaries in the Vatican, the CIA and Nato, all of which came together in the secret P2 lodge of Freemasons. Insabato was guided towards terrorism first against the left and trade unions and later the public at large.
The Communist Party headquarters in Rome was one of his targets in the mid-1970s, when Insabato and his comrades drove past the building firing shots. At that time one of his closest comrades was Francesco Storace, then a thug, now the Member of Parliament for the Lazio Region around Rome. His days as an MP for Gianfranco Fini’s fascist Alleanza Nazionale have been no less violent, with assaults on the floor of Parliament.
Storace and other AN MPs have leapt to Fiore’s defence and were instrumental in obtaining permission for Fiore’s political and business partner, Massimo Morsello, to return home from Britain on the grounds that he was terminally ill, although his conviction for terrorism was not spent. Morsello’s illness has not prevented him being active on the streets.
Morsello is one of the organisers of the thuggish Hammerskins, which is financed by Fiore’s London businesses. Morsello also runs the FN music scene, which comprises bands and two record companies, Rupa Tarpea and Londinium SPQR. Both are registered in Rome but Londinium’s manager, Francesco Pallitino, lives in London.
By 1977 Insabato was facing trial charged with an attempt to reconstitute the Italian Fascist movement, which was constitutionally banned after 1943. Three years later he was back in court on charges of possessing a weapon. By this time he was firmly in contact with Fiore and others who had created the Third Position in Italy with the NAR as its activist wing.
In the period immediately after the Bologna bombing he fled, only to be caught and held for three years in preventive detention. He was acquitted in 1985 in one of several trials that took place over a number of years following the Bologna bombing. In 1990 he paid two visits to London apparently plugged into the Fiore/Morsello business empire. He returned to Rome to set up an English language video store, which went bankrupt after a year.
In 1992 Insabato received an 18-month suspended prison sentence for his anti-Jewish actions on football terraces. Lazio FC, whose Ultras fan club is presided over by Storace, must have made him feel at home.
Insabato returned to London for six months in 1996, working for Fiore as a “doorman”. He was almost certainly here when Fiore and Morsello staged a jazz concert at a West End hotel, starring Mussolini’s son, at which their thugs beat up anti-fascist protesters. According to bank documents seized by the police Insabato was paid £250 a week.
Returning to Italy he was running back and forth to the Balkans. When war broke out he concealed himself inside the peace movement opposing the war.
Documentary evidence shows that Fiore paid Insabato a retainer of £100 a month, but as most of Fiore’s workers were paid cash in hand this is not a reliable indicator of his true earnings. Interviewed after the Il Manifesto bomb, Fiore denied all knowledge of Insabato. However it is clear from the cheque payments that they are close and the Italian police now say that Insabato is a fully registered member of the FN.
The present rise of far-right terrorism started when Fiore returned to Italy from London in 1999. Late that year an academic, who was advising the centre-left government, was assassinated in a style reminiscent of the NAR killings of the 1970s and 1980s. Around the same time, a number of bombings were followed by calls purporting to come from anarchists or the left, but which the police laid firmly at the door of the FN.
Last year a bomb went off in Rome at the Museum dedicated to the Resistance to Mussolini fascism. A second bomb was placed at a cinema showing a documentary on Eichmann, at which the Israeli ambassador was the guest of honour. The bomb was discovered by the police and disarmed. After investigation the police arrested Giuliano Castellino, a man closely linked to the FN. As a result the police extended their existing investigation into the Hammerskins and its wide international links and started looking at the newly formed FN.
DIGOS received good cooperation not only from Searchlight but from Special Branch in London. At that time Special Branch was trying to boot out a number of fascist criminals sheltering here, who had been convicted abroad of crimes ranging from bank robberies to the killing of police officers. Some of these fascist criminals were linked with Fiore and the other long-term fascist exiles. Some were deported to Italy; others walked away scot free because their convictions were too long ago.
On 16 December last year a bomb placed on the roof of Milan Cathedral failed to explode. DIGOS stepped up its efforts, discounting the phoned claim that the bomb had been planted by anarchists.
Concern was also being raised over the FN’s association with Horst Mahler, a former Baader-Meinhof terrorist, and Udo Voigt, of the German National Democratic Party, which faces a possible ban because of its own close associations with bombers. Both Germans have attended meetings alongside Fiore and other FN leaders in Italy and Germany.
Two weeks before the Il Manifesto bombing, Ricardo Baggio, the FN chief in Padova, was held with three other FN members after police raided a bomb factory. They found guns and ammunition, pipe bombs and enough explosive to destroy the block had it gone off.
Insabato was already on the DIGOS watch list after he appeared late in 1999 on a platform with Fiore at an anti-abortion rally and again at a similar rally last spring.
During the visit of Jörg Haider, the Austrian fascist leader, to the Vatican last December, Insabato was photographed carrying two flags. On the same day he had been recorded on television giving out FN leaflets. The FN was expressing noisy public support for Haider and attacking the government and the Jewish community.
In the early morning of 22 December, a police telephone tap picked up a call between Fiore and Insabato. It is also believed that Insabato was captured on video near the Il Manifesto offices in the company of a leading Rome FN official. Security cameras record him arriving on a scooter, later recovered near the bombed building, with a pillion rider. After the explosion, which left Insabato with his legs shattered, there was speculation that as many as three people were seen running away.
Insabato’s life was probably saved by the first aid given to him by those he had come to kill. Despite Fiore’s denial of all knowledge of Insabato, within hours, Stephano Fiore, Roberto’s lawyer brother, had taken Insabato’s case free of charge.
Calling for an immediate ban on the FN, UCIGOS, a section of DIGOS, showed the Italian Parliamentary Commission on Terrorism evidence gathered in Italy, London and elsewhere on Fiore’s political, financial and criminal operations. Calls for the seizure of Fiore’s bank accounts will come as an embarrassment to the Charity Commissioners in England, who recently unfroze the accounts of Fiore’s British charities, despite recognising that there was a political link between them and the ITP.
UCIGOS officers revealed that several terrorists have benefited from Fiore’s largesse. Possibly the most notorious is Franco Freda, who bombed the Piazza Fontana in the late 1960s. He has appeared in court several times in connection with the bombing, the latest occasion being in 1995. At that time he received £3,000 towards his costs by means of a cheque drawn on Meeting Point, one of Fiore’s and Morsello’s London businesses.
Meeting Point also made payments to Fabrizio Croce and Duilio Canu, two fascist criminals running the Hammerskins. Canu is now the FN’s Milan organiser. Others put in funds included Davide Sante Petrini, Rosario Lasdica and Francesco Bianchi. Bianchi severely beat up a reporter from La Stampa who dared to try and ask Fiore a question after the Il Manifesto bombing.
The Italian police have warned that Fiore and his chums may try to destabilise the investigation into them by giving journalists false trails to follow.
One story circulating is that they were paid by MI6. While Searchlight has always maintained that they were protected as a reward for services rendered, no money was handed over because Fiore had enough from illicit sources and from his growing business empire. Another story doing the rounds is that Fiore stole the funds of the Third Position in Italy, when he fled around the time of the Bologna bombing.
UCIGOS has countered these rumours by alleging it has evidence that Fiore has received help from the Molinari drinks empire, producers of Sambuca, and from sources close to known Mafia figures or operations.
UCIGOS also believes preparations were under way for a private army of fascists to go onto the streets to attack prostitutes, abortionists and refugees. It describes the FN as existing on two level: one which it cynically describes as the “unarmed parliamentary wing”; the other a full-blown terrorist outfit.
Fiore is now likely to return to London. He probably thinks that any extradition proceedings would be long and drawn out. But the fact that he has signed cheques in favour of a series of terrorists, drawn on bank accounts held in Britain, would provide grounds to send him packing, in the view of some lawyers.
In the meantime one must hope the Italian authorities can keep Insabato alive, as in the past the shadowy people behind Italian terrorism have been known to shut the mouths of vital witnesses.