REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
Dans le cadre d’une enquête en deux parties, l’Unité des enquêtes d’Al Jazeera s’est mise à découvert pour révéler l’extrême droite française et révéler des liens secrets entre des extrémistes violents et l’un des plus grands partis politiques français. Marine Le Pen a récemment changé le nom du Front national dans le cadre des efforts visant à réformer l’image du parti et à le rendre plus acceptable pour les électeurs français. Cependant, un journaliste d’Al Jazeera découvre des liens étroits entre les responsables politiques du parti de Le Pen et Generation Identity (GI), un mouvement de jeunesse d’extrême droite voué à l’expulsion des musulmans d’Europe. Les militants du GI sont secrètement filmés en train de passer à tabac racistes et de saluer les nazis. Aurélien Verhassel, dirigeant de la branche GI de la ville française de Lille, a des convictions pour violence mais recrute toujours des militants d’extrême droite pour occuper des postes politiques pour le parti de Le Pen. Les membres élus du parti de Le Pen au Parlement européen sont également surpris en train de déclarer leur soutien à Generation Identity et à sa politique anti-musulmane. Generation Hate est produit et réalisé par Lee Sorrell.
Suite à un reportage sur l’ultradroite à Lille, 3 hommes appartenant à Génération Identitaire ont été condamnés pour “provocation à la haine raciale, provocation à commettre un acte terroriste et violences” sur une jeune désignée comme “maghrébine” en pleine rue en 2018.
🎶 Le reportage documentaire sur la nébuleuse des rassemblements néonazis C18, Blood and Honour, Kampf des Niebelung, Arische Bruderschaft, Schild & Schwert (SS) & Co. – , … diffusé en 2018 par la télévision allemande propose évidement un chapitre sur le réseautage inter-nazi-onal de la NSBM 🎶 du promoteur et meurtrier néonazi Hendrik Möbus.
10:38 Tomasz Szkatulski Pride France @ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière polonaise.
22:15 Hendrik Möbus, meurtre, cavale aux USA, …
@ RAC 🎶 de Ostritz, en Allemagne à la frontière Polonaise
Le documentaire ARD “Rechtsrockland” montre à quel point les concerts🎶 sont importants pour la scène néonazie
Tenues à la mode, auteur-compositeur-interprète, black metal et arts martiaux : les extrémistes de droite réussissent comme il n’y en a pas depuis les années 90.
Ostritz, une petite ville frontalière à l’est de la Saxe. C’est le 20 Avril 2018, les prairies brillent fortement le vert, les oiseaux qui chantent, le soleil brille, c’est l’idylle terrestre parfaite. Mais les petites huiles mâles font déjà écho à travers le paysage : « Antifa, fils de putes. »
Le nouveau documentaire ARD sur le völkisch rac de droite ne prend pas le temps d’indiquer clairement que la scène néonazie occupe maintenant régulièrement des endroits apparemment pacifiques comme Ostritz. Cette année, environ 1 000 visiteurs ont célébré l’anniversaire d’Adolf Hitler lors de la fête du “bouclier et de l’épée”. Le RAC de droite, les auteurs-compositeurs-interprètes, les arts martiaux – sous les yeux de la police et de la presse indulgentes, des extrémistes de droite ont frappé à l’épaule et mis en réseau.
Bien qu’il y ait eu des protestations contre le festival, selon le documentaire, la police ne les perçoit pas comme un facteur perturbateur. La devise est donc : si le droit va seul, alors il n’y a pas de stress.
De même, l’année dernière à Themar, en Thuringe, où le “Rock contre l’Étranger” a participé au concert dûment enregistré en tant qu'” assemblée politique “. Les images de visiteurs qui sont à nouveau montrés dans le documentaire, qui ont applaudi le groupe avec des salutations Hitler et des gestuelles « Heil », sont devenues le symbole médiatique de ce « rassemblement ».
à la scène black metal de la NS autour de Hendrik Môbus,
aux événements d’arts martiaux “Battle of the Nibelungs”, les rassemblements de la droite sont éclairées, de sorte que vous avez une idée approximative de la façon dont tout se passe précisément.
En conclusion oppressive après 45 minutes, la scène néonazie n’est plus florissante depuis le début des années 90 et la génération de ce temps a longtemps transmis leurs connaissances à leurs voisins. Les concerts sont des sources lucratives de revenus et la possibilité de se rencontrer et de continuer à se mettre en réseau. Dans tout cela, les autorités continuent de regarder beaucoup. Sortie ouverte.
Pour le sixième jour du procès des agresseurs de Clément Méric, Esteban Morillo, l’un des principaux accusés, était à la barre. Serge Ayoub, figure du milieu skinhead parisien, a également été entendu, comme témoin.
Intervenants : Agnès Méric (mère de Clément Méric), Me Antoine Vey (avocat de Samuel Dufour), Me Michel Tubiana (avocat des parties civiles). Reportage : Aude Blacher / Olivier Badin
L’histoire vraie de la rédemption de Bryon “Pitbull” Widner, membre d’un gang de néo-nazis. Lorsqu’il décide de changer soudainement de vie, cela a pour conséquence de le mettre en danger de mort.
Le célèbre skinhead Byron Widner (Jamie Bell) est l’un des hommes les plus recherchés d’Amérique par le FBI. Il est tatoué des pieds à la tête de symboles suprémacistes blancs obtenus tels des trophées à la suite de crimes racistes. Mais lorsqu’il rencontre Julie et ses trois filles, conscient de ses nouvelles responsabilités de partenaire et beau-père, Widner décide de rompre avec ses vieilles idées et de quitter le groupe auquel il appartient. Les autres membres refusent toutefois d’accepter son départ et menacent de le tuer. En échange d’une protection et de l’effacement de ses tatouages, Widner aide le FBI à travers le déchiffrage des symboles tatoués sur son corps et participe ainsi à l’arrestation de ses anciens compagnons.
Cette histoire vraie est inspirée du court métrage Skin nommé aux Oscars dans la catégorie « Meilleur court métrage documentaire ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Skin_(film,_2018)
Bryon Widner est un ancien skinhead suprématiste blanc américain.
Widner est devenu un skinhead à l’âge de 14 ans, et il a passé 16 ans impliqué dans des organisations suprémacistes blanches dans le Midwest des États-Unis . [1] Décrit comme un “pit-bull”, [2] Widner a cofondé Vinlanders Social Club , un groupe de pouvoir blanc dans l’Indiana [3] qui a rapidement acquis une réputation de violence excessive. Cette organisation est devenue l’une des organisations skinheads racistes à la croissance la plus rapide aux États-Unis. [1]
Détatouage
Les efforts de Widner pour rejoindre la société au sens large ont été considérablement entravés par ses nombreux tatouages faciaux , dont beaucoup étaient violents ou racistes. Sa femme craignait que Widner ne prenne des mesures drastiques pour enlever les tatouages, comme plonger son visage dans de l’acide. Elle a finalement contacté l’activiste antiraciste Daryle Lamont Jenkins de One People’s Project qui l’a mis en contact avec le Southern Poverty Law Center (SPLC). [2]
Après “plusieurs semaines de conversation”, les représentants du SPLC ont accepté d’aider Widner dans sa quête pour enlever ses tatouages faciaux. Ils ont trouvé un chirurgien plasticien qui était prêt à effectuer la procédure et un donateur anonyme a fourni 35 000 $ pour les procédures. [2]
Reformed skinhead endures agony to remove tattoos
Julie Widner was terrified — afraid her husband would do something reckless, even disfigure himself.
https://www.nbcnews.com/id/wbna45095048
Le rappeur Médine est au cœur d’une polémique depuis plusieurs jours. L’annonce de son concert au Bataclan en octobre prochain a fait réagir les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités politiques, ainsi que l’association de victimes de l’attaque terroriste qui a eu lieu dans ce même lieu, « 13onze15, fraternité et vérité ».
Au delà des paroles de ses chansons qui ne laissent aucune ambiguïté sur son idéologie (« Crucifions les laïcards comme à Golgotha, Le polygame vaut bien mieux que l’ami Strauss-Kahn », « Si j’applique la Charia les voleurs pourront plus faire de main courante », « Je scie l’arbre de leur laïcité avant qu’on le mette en terre », « Je me suffis d’Allah, pas besoin qu’on me laïcise »,…), de ses multiples quenelles et de son soutien au suprématiste noir Kémi Séba plusieurs fois condamné pour antisémitisme, intéressons-nous à deux vidéos qui sont réapparues sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Dans cette première vidéo, Tariq Ramadan décrit Médine : « quelqu’un que je connais personnellement, et de très très proche, qui suit mes enseignements, et avec lequel on a beaucoup discuté » (à partir de 5 min 52 sec).
Interrogé hier par Libération sur ses liens avec Havre de Savoir, Médine affirme ne pas être un de ses ambassadeurs. Néanmoins, dans cette seconde vidéo, il se réjouit d’être « officiellement ambassadeur d’Havre de Savoir ». Il affirme « toujours placer un mot pour promotionner l’association » dans ses concerts et déplacements, car « le travail qu’ils font vient compléter tout ce qu'[il a] pu faire dans le cadre de [son] artistique ». En juin 2013, il participe à une de ses conférences aux côtés de Tariq et Hani Ramadan, Marwan Muhammad, ou encore Nabil Ennasri.
https://youtu.be/kk8wjfLEbOU
Les liens entre Tariq Ramadan, Havre de Savoir (qui fait directement la promotion du Cheikh Youssef al-Qaradawi), l’UOIF et les Frères musulmans ont été maintes fois démontrés sur Ikhwan Info.
The Silver Valley chapter of Redneck Revolt in North Carolina is one of more than 30 nation-wide.(ABC News: John Mees)
Donald Trump’s inauguration as US president a year ago reinvigorated many right-wing groups, including white supremacists. Now the militant left is fighting back with some shock tactics of its own.
As the sun sets over rural North Carolina, Dwayne Dixon peers through black-rimmed glasses down the barrel of an AK-47.
Abandoned cars and rusted-out trailers dot the overgrown property; cows graze in a nearby paddock under the gathering shadow of pine-clad hills.
Softly-spoken and slight of build, Mr Dixon is a vegan who spends his days lecturing in anthropology at a local university.
Today he’s preparing for the moment he may raise a deadly weapon on the streets of a US city.
“Guns are a tool,” he says between bursts of crackling gunfire.
“You’d rather have it and not need it, than need it and not have it.”
Half a dozen of his friends watch on.
Nearby on the grass lies a small arsenal of assault rifles, handguns and body armour.
Across the range, a paper target with the shape of a human torso printed in black ink is stapled to a makeshift wooden frame. An X marks the bullseye.
His finger settles on the trigger. Shots ring out across the valley.
The rise of Antifa
Mr Dixon, 45, is a member of the far-left group Redneck Revolt, whose chapters have multiplied in the past year from just a handful to over 30 across the United States, they claim.
Their ranks are swelling in response to a resurgence of white supremacist groups, in part emboldened by President Donald Trump’s election victory.
Redneck Revolt is part of the rapidly-growing “Antifa” movement — short for anti-fascists.
Many are wary about showing their faces in public or talking to the media, for fear of a backlash from the police, the far right and even their own families.
After lengthy persuasion, the Silver Valley chapter of Redneck Revolt in North Carolina allowed Foreign Correspondent rare access to their world of guns, resistance and camaraderie.
“We want our story told because it’s ordinary people standing up against fascism, facing down fear, and attempting to reshape our small corner of the world into a space of egalitarianism and shared efforts for our needs and desires,” Mr Dixon says.
He is articulate, friendly and disarming, even when holding an assault rifle.
For the past decade he has lived in Durham, an urban, progressive bubble in the conservative south.
He speaks with a sense of urgency, especially when on the subject of white supremacists and the activities of the far right.
“These are people with clearly stated intentions to carry out violence against people of colour, against queer folks, against women,” he says.
“They’re not just speaking — they’re marching. They’re marching in a way that’s intimidating, as we all know is harking back to the torch light rallies of the Nazi era.”
While the term “redneck” is often derogatory — a stereotype of poor, uneducated, racist whites — the group wants to reclaim the mantle.
Mr Dixon wants to instil honour in the word as a tribute to America’s working class; people who, they say, may not realise they are being hurt by big business and government.
Redneck Revolt’s signature item is a red bandana, the same cloth worn by coal miners in West Virginia during an uprising against mining companies and the state in 1921.
Members say the group has a broad agenda: to help communities take care of themselves and reclaim the freedoms they believe are being eroded by the state and corporate America.
They have food-sharing programs and do first aid training, but their most striking feature is their readiness to bear arms.
“I think for us having access to weapons and having the skill and competency with them … allows us to at least consider that among a diversity of possible tactics,” Mr Dixon says.
“It doesn’t mean that they’re going to be used all the time, but recognising the moment we’re in, when real white terrorist violence is a fact of American life.
“I wish we didn’t have them, didn’t need them, but I think a wise deterrent is not something to scorn.
“None of us think about firearms in a cavalier way,” Mr Dixon insists, before heading back to the firing line to help his friends reload their guns.
It was the violence at a white nationalist Unite the Right event in Charlottesville, Virginia, last August that galvanised many anti-fascist groups, including Redneck Revolt.
After hours of clashes, a car ploughed into a group of leftist protesters, killing one woman and injuring scores. The alleged driver was an avowed white nationalist.
Police failed to intervene to stop the clashes and were later pilloried for their inaction.
Among the Antifa ranks were “bad dudes”, the President said, who used violence in the same fashion as those promoting neo-Nazi and white nationalist ideologies.
Redneck Revolt had their guns in Charlottesville but never fired them.
Even so, their weapons drew shock and in some cases, disgust, from many on their own side.
“We knew we were being intensely scrutinised,” Mr Dixon says.
“My personal rejoinder would be like, well, who’s worrying about optics when people might actually be killed? What really is our priority here?”
Mr Dixon describes his feelings in the hours after the killing as akin to leaving a battlefield, shocked and distraught.
“Clearly, no-one could have predicted what it had turned into, this really striking, watershed moment in contemporary US history,” he says.
“I think it’s made people have a much higher degree of vigilance, to recognise that dangers might be much closer to home than they imagined.”
Within days, the violence in Charlottesville began to take effect on activists like Mr Dixon.
Rumours swirled around his hometown that a Ku Klux Klan rally was coming to their streets.
Mr Dixon claims police were nowhere to be seen. So, fearful of a repeat of Charlottesville, he joined counter-protesters on the street with his assault rifle slung over his shoulder.
The KKK never came, but police charged Mr Dixon with multiple offences.
“I insist upon my rights as a citizen to have the means for my own self-defence when the state is absent or unwilling to actually intervene,” he says.
Along with the charges, there are calls from some who want Mr Dixon sacked from his job as a lecturer at the University of North Carolina. Yet he says he has no regrets.
“I would definitely do it again,” he says.
A growing division
Like many groups in the wider Antifa movement, Redneck Revolt suffers from an image problem.
Mr Trump’s inauguration drew black-clad Antifa activists who smashed store windows and set a limousine on fire in Washington, DC.
One protester punched white nationalist Richard Spencer on live television while he was being interviewed by the ABC.
“We don’t need the Antifa to come and make a spectacle out of it,” says Richard Cohen of the Southern Poverty Law Centre, a group that tracks hate crimes in the US.
“It emboldens [far-right activists]. They love it. That’s why they came with helmets on and shields. They want to portray themselves as martyrs; portray the white race as being embattled.”
Mr Cohen believes that kind of behaviour plays into the hands of the far right.
But there is evidence the hate speech and spread of racist propaganda is starting to bear ugly fruit.
Hate crimes mainly targeting African-Americans, Muslims and immigrants have increased two years in a row across the country and they’re on track to rise for a third.
Antifa groups like Redneck Revolt believe Americans are foolish if they dismiss the rise of white supremacist groups.
“Back 10 years ago there were a handful — today there are many more,” says Mark Bray, a left-wing scholar and author of Antifa: The Anti-Fascist Handbook.
“You organise against these small groups as if they could be the starting points of future murderous movements or regimes, and you stand up to them by any means necessary.”
In the wake of the Charlottesville tragedy, police have had a bigger presence at confrontations between right and left protesters, and have mostly managed to keep the two sides apart during the official rallies — but there has been some violence once police left.
The hard left looks for new allies
Back at the range in rural North Carolina, Mr Dixon is chatting to an unlikely ally in Chance Allen.
Mr Allen is a member of the American Pit Vipers constitutional militia, an armed group that is committed to aiding law enforcement and defending free speech — including by the far right.
He first encountered Redneck Revolt at a pro-Trump rally when one of his members tried to assault one of theirs.
Back then he felt “complete, utter hatred” towards the leftists.
“At one time I was solid ‘unite the right’,” Mr Allen says.
“I thought originally that they was just 100 per cent anti-Americans.”
He attributes that to misinformation in the media.
“Once I started seeing the bullshit out there and wanting to know the facts and get to learn, that’s when I started realising ‘we the people’ means ‘we the people’. We’re all the people,” Mr Allen says.
Part of Redneck Revolt’s mission is to win over rural, working-class Americans like Mr Allen, who may be susceptible to the ideologies of the far right.
“I really don’t imagine this to be some kind of conversion crusade. But it really is trying to establish lines of affiliation, lines of affection, even,” Mr Dixon says.
“I’m trying to get them to point their guns in the right direction.”
Mr Dixon’s friend is having problems with the sight on their AR-15. He walks over and helps fix it.
“Alright, fire when ready,” he says.
Swastikas on the streets
Despite criticism, Redneck Revolt members like Mr Dixon remain defiant about their right to bring weapons to rallies.
“We know that this is a real danger and we’re not willing to abdicate our own security to the state,” he says.
“So having access to guns and the willingness to discipline ourselves around it I think are crucial features of our contemporary existence.
“I’m not going to be passive or a spectator or fall back behind some kind of centrist line that outsources resistance to fascism, say, to the state, imagining the police will, quote, ‘do their job’.
“Because I would argue they have a stake in the far-right ideology — incarceration rates, deportation rates, endless war against people abroad.”
Mr Dixon says it is a false moral equivalence to say those on the left who are prepared to use violence are just as bad as those on the right.
“When the left uses violence, in the rare cases that it happens, it’s resistance,” Mr Dixon says.
“When those actions are taken, it’s because some other kind of threat has already materialised and therefore, that danger coming from far-right action justifies or necessitates some kind of intervention with force.
“Has any left person fired in a protest? No. Has anyone from the left killed anyone?” he asks rhetorically.
Mr Dixon grew up in a military family. His father was a career army officer and his grandfather was a bomber pilot in WWII.
He says his grandfather would be appalled at the rise of fascism and racism in America today and he has vowed to carry on the fight that began generations ago.
“I’m not going to let people fly swastikas freely on the streets of the United States,” he says.
“I’m never going to stand by and let people get hurt.”
Credits
Reporting: Stephanie March
Video: John Mees and Aaron Ernst
Photography: John Mees, Abdul Aziz, Daniel Hosterman, agencies
Les alertes ont été multiples, dés 2015 à l’occasion du concert de Nokturnal Mortum, puis massives dés l’annonce de Graveland du Pagan Front en décembre 2015. L’édition 2016 du rassemblement NSBM sous les traits d’un festival metal viking a fait couler beaucoup d’encre, sans vraiment comprendre les enjeux et finalement Ragnard Rock a ouvert la brèche des rassemblements autours des figures völkisch, NSBM et RAC.
Naer Mataron est connu comme le groupe d’une figure skinhead RAC numéro trois, responsable des jeunes, et député d’Aube Dorée, le parti néonazi grec, Geórgios Germenís, désormais condamné à 15 ans de prison.
Fafwatch Franche-Comté va pour une fois se permettre de déborder un peu de son périmètre régional d’action pour jeter un œil du côté de l’Ain et plus précisément du côté du petit village de Simandre-sur-Suran.
Du 21 au 24 juillet 2016, se déroulera pour la 2ème année consécutive le « festival viking » Ragnard Rock Festival.
Le folklore viking est très à la mode depuis longtemps dans la scène métal et cela bien avant le série télévisée « Vikings », donc rien de surprenant à ce qu’un festival de métal reprenne le thème.
Ce qui choque c’est surtout sa programmation très « éclectique », puisqu’on y trouve des groupes apolitiques (comme l’est en général le mouvement métal) et des groupes fascistes et néo-nazis.
Il est plutôt rare que les deux styles soient associés, soit parce que les organisateurs ne souhaitent pas mêler la politique à la musique, soit parce que l’organisation d’un concert néo-nazi se fait dans une certaine discrétion afin d’éviter une interdiction venant des pouvoirs publics (et oui, n’oublions pas que la propagande néo-nazi est interdite).
Concernant le Ragnard Rock festival, les organisateurs et organisatrice ont décidé volontairement de dissimuler les groupes « politiques » au milieu d’autres groupes et de ne surtout pas les mettre en tête d’affiche.
Avant tout, une petite introduction sur certains terme tel que le NSBM, le National Socialisme Black Metal, ou tel que Folkish paraît nécessaire …
NSBM, Folkish :
Le NSBM est un sous-groupe politisé de la scène Métal. Les groupes qui peuvent en faire partie pourront se revendiquer pagan, folk, dark, black ou death, ce qui les relie est un attrait réel pour les régimes autoritaires, identitaires, xénophobes et racistes (nazis, fascistes, ultra-nationalistes…). Il ne s’agit pas uniquement d’une posture « rebelle » ou « provocatrice » (caractéristique à toute la scène rock, mais particulièrement développée dans le Black Metal), il s’agit de réelles convictions. Les noms et les logos des groupes sont explicites (croix gammées, ou soleil noir SS, etc)
Ces convictions peuvent se traduire de façon directe dans les thèmes et les paroles de chansons qui seront ouvertement antisémites, racistes, vantant le 3eme Reich…ou dans les insignes et les logos exhibés issus de la « culture » SS. Pour beaucoup le NSBM se cantonne à cela, mais rien n’est simple quand on parle d’engagements personnels.
Tous les groupes métal racistes ne donnent pas dans ce type de haine directe. Beaucoup, plongent dans un folklore identitaire mélangeant instruments traditionnels et sonorités Black Metal. Rien de bien méchant à première écoute, plutot mélodique, sauf qu’ils appartiennent à des labels qui ont une posture « philosophique » ouvertement identitaire et excluante. Ils appartiennent principalement à la mouvance Folkish, sachant que la mouvance Folkisch est largement inspirée du Volkish et du national-socialisme allemand et que l’on peut dire que le Folkish est une face métapolitique du NSBM.
Si pour beaucoup rien ne transpire dans les chansons, a contrario les discours, les propos, les engagements politiques tenus en dehors du studio d’enregistrement ou de la scène sont beaucoup plus explicites et participent également à la notoriété des groupes auprès d’un public de plus en plus tourné vers les idéologies d’extrême-droite comme c’est le cas en Europe de l’Est actuellement.
Certains groupes se retrouvent au sein du Pagan Front, groupe métapolitique usant de la musique pour véhiculer des idées identitaires, racistes et xénophobes. Mais ce n’est pas le cas de tous.
Selon les pays et les rebondissements politiques dans ces derniers, de nombreux groupes de metal sortent de leur posture apolitique pour apporter leur soutien aux partis ultra-nationalistes, néo-fascistes, néo-nazis. D’autres ayant depuis longtemps affiché leur idéologie puante passent pour les parrains du mouvement.
Bref l’implication des groupes à l’extrème droite est variée, et si on ne peut tout mettre dans le même tiroir, le Ragnard Rock Festival collectionne une belle brochette d’hypocrites, jurant en avoir fini avec « les conneries ou les erreurs de jeunesse », mais toujours présents pour soutenir les partis néo-nazis qui pullulent en Europe de l’Est.
En juillet prochain aura lieu le second Ragnard Rock, revenons d’abord sur la première édition.
1- Le ragnard rock première édition :
1-1 Nokturnal Mortum
Il s’agit du groupe qui a fait polémique l ‘année passée.
Dans les groupes à l’affiche pour cette première édition, il aura fallu longtemps pour que l’on distincte le groupe Ukrainien. En effet l’affiche ne fait apparaitre que les logos des groupes en tête d’affiches comme le veut la tradition dans l’univers du métal, …et Nokturnal Mortum a modifié son logo. Donc pas reconnaissable au premier coup d’oeil. Ensuite certains (également la presse) s’en sont émus mais un peu tard, hélas, acceptant les explications fumeuses des organisateurs.
Ancienne calligraphie NSBM du groupe
Nouvelle calligraphie
Nokturnal Mortum est un groupe ukrainien lié à la scène NSBM (National Socialist Black Metal )
Il y a quelques années, ce groupe assumait sans vergogne son appartenance à la scène NSBM du Pagan Front (principal label NSBM)
Concert de Nokturnal Mortum : beaucoup de bras tendus
Mais à la veille du Ragnard Rock festival 1ere édition, les responsables du festival ont voulu nous faire croire que Nokturnal Mortum avait tourné la page…
« Nokturnal Mortum a un passé obscur, reconnaît le directeur du Ragnard Rock Fest. Mais ils l’ont réglé il y a une dizaine d’années. C’est une grosse connerie de jeunesse. Ils s’en sont excusés et ont rayé toute référence au nazisme. » (article du progrès : faut-il-bruler-nokturnal-mortum ).
Et depuis Nokturnal Mortum se serait tourné vers la mythologie et le folklore ukrainien dont les thèmes occupent désormais la quasi-totalité des nouvelles compositions…
Mais l’Ukraine a elle aussi subit un bouleversement politique, et certains ukrainiens se sont eux-aussi tournés vers la mythologie et le folklore national. Et quand on parle de folklore et de mythologie, il faut comprendre repli identitaire et toute la merde culturelle qui tourne autour.
Depuis les évènements du Maidan en hiver 2013-2104, Nokturnal Mortum a apporté et continu a apporté son soutien à un frange bien spécifique de la scène politique et militaire ukrainienne.
Affiche pour un concert organisé par Pravyï sektor le Secteur Droit (parti d’extrême droite ultranationaliste, et néo-nazi) :
Toujours en 2014, concert de soutien pour le bataillon Azov constitué de miliciens néo-nazis ukrainiens.
Pour rappel voici quelques photos du bataillon Azov.
Salut hitlérien, portait du führer, croix gammée…
Cerise sur le gâteau, pour leur soutien au bataillon Azov, Nokturnal Mortum a reçu une jolie plaque commémorative en guise de remerciement signé Dmytro Yarosh leader de secteur Droit et grand admirateur du nationaliste ukrainien Stepan Bandera qui collabora activement avec le Troisième Reich dans sa lutte contre l’URSS.
On trouve également lors de ces concerts de soutien la marque de vêtements sportifs SVA-STONE en tant que sponsor ou comme organisateur de l’évènement.
Voici quelques photos de t-shirt qui en disent long sur « l’esprit » Sva-Stone.
1-2 Les organisateurs
L’organisation est une affaire de famille puisque Andrea Gianelli et son père Franco sont respectivement président de l’association de la Compagnie d’Edoras (qui organise le festival) pour le premier et directeur du comité d’organisation pour le second. S’ajoute à eux Magali Gregaut, responsable logistique.
La famille Gianelli
La famille Gianelli est également gérante de la Taverne du Poney Fringant (une référence à Tolkien certainement) à Pont-de-Vaux dans l’Ain. Un bar avec une déco médiévale et dont l’une des rares affiches que l’on trouve sur le net possède déjà une connotation politique (pour ceux qui savent ce qu’est un soleil noir SS).
Sur l’extrait suivant de la page facebook de Andrea Gianelli, on remarque des interets pour certains groupuscules néo-nazis comme Bataillon 732 (islamophobe et néo-nazi) Terre & Peuple (néo-nazi)…
Mais également une page FB Ordensburg, qui ne fait pas référence aux forteresses des croisés germaniques mais aux écoles de formations des leaders nazis sous le 3ème reich.
On remarque aussi de nombreuses pages sur l’Odinisme.
Toujours sur son facebook, les liens vers des groupes NSBM sont trop nombreux pour que nous nous « amusions » à tous les mettre dans l ‘article, il y a une liste de groupe NSBM sud-américain impressionnante.
Sur la page facebook du Ragnard-Rock peu de références politiques (sinon les commentaires), si ce n’est pour l’équinoxe de printemps :
« Symboles païns et inscriptions runiques » est une page facebook proche des idéologies de Terre & Peuple (voir ici) : raciste, antisémite, ethnocentriste, prônant la défense de la race blanche européene et le repli identitaire, foisonnant d’idéologie Folkish datant du 3ème reich.
1-3 L’artisanat néo-nazi : Terre Celtique
Lors du festival et en marges des concerts, on trouve un village viking avec des simulations de combats ainsi qu’un marché d’artisans présentant à la vente des artefacts issus des mythologies scandinaves créés par des passionnés. On y trouve également un stand tenu par la boutique néo-nazie Terre-Celtique de Grenoble (voir ici).
Les boneheads de Terre-Celtique devant leur boutique
posant avec le chanteur de Nokturnal mortum, lors du festival de 2015
Sur ce stand, le quidam (un peu averti) pourra acquérir :
1/ un écusson avec l’insigne de la 6e division SS de Montagne Nord
2/ des t-shirt avec un soleil noir de la SS
3/ un écusson avec l’insigne de la 34e division SS de grenadiers volontaires Landstorm Nederland
4/ des T-shirt du groupe Burzum (qui n’est pas un groupe politique), mais dont le leader Varg Vikernes n’a jamais caché ses penchants pour le national-socialisme.
5/ croix celtique
6/ un écusson de la 33e Waffen-Grenadier-Division de la SS Charlemagne
…et à tout ceci s’ajoute un ensemble d’objets associés au folklore nazi du 3eme Reich dont seul l’initié pourra en connaître l’intérêt.
1-4 le camping
Comme dans tout bon festival qui se respecte, une zone de camping est mise à disposition des festivaliers, et pour le coup l’ambiance est assurée…
Témoignage d’un festivalier outré : camper au milieu des néo-nazis
Le Ragnar rock fest à Simandre-sur-Suran avait si bien commencé pour moi et mes deux amis : une ambiance viking immersive, une rivière bordée de nénuphars où se rafraîchir et la découverte de nombreux groupes excellents, nous ne connaissions que Wardruna, la tête d’affiche. Nous nous fichions des problèmes d’organisation qui ont ponctué tout le festival. Impossible d’obtenir une programmation avec l’horaire de passage des groupes : peu importe, on ne les connaît pas. Un générateur qui tombe en rade à cause de la chaleur empêchant les concerts sur la scène principale : tant mieux cela fait une pause entre chaque groupe se succédant sur la scène restante. Nous prenions tout avec bonne humeur. Il y avait une fontaine à eau qui fonctionnait, c’était suffisant. Même les menaces de suspension du festival en raison de fortes bourrasques le vendredi et de grêle le samedi ne nous faisaient pas peur tant la météo était éloignée de ces annonces pessimistes, à peine avons-nous essuyé une petite averse suivant l’orage le vendredi et samedi soir bien après les derniers concerts.
La joie de se trouver à ce festival, elle s’est soudainement envolée dans la nuit du samedi à dimanche. Rentrés de bonne heure au camping, déçus par Nebura Bengen (un groupe qui chante en ancien roumain ça promettait), nous avons découvert la véritable nature de nos voisins de tente, qui jusqu’à présent nous semblaient sympathiques. Tranquillement installés, écoutant la fin du concert de Nebura Bengen, nous commençons à entendre des propos racistes sur les arabes auxquels succèdent des blagues antisémites comparant Auschwitz à un hôtel où il fait bon vivre jouissant de douches gratuites et la chanson de Dieudonné Shoahnanas . Le pompon est atteint quand l’on entend « On entend plus chanter Clément Méric. On entend plus chanter Clément Méric. ». Cette phrase entonnée en chœur nous touche d’autant plus que nous avons fait nos études à Brest et connaissons des proches de Clément Méric. L’un de mes amis fuit, ulcéré. Cela continue un moment. Je prie nos nazillons de voisins de la fermer. Un peu de répit. D’autres membres du groupes rejoignent l’odieuse compagnie. Tout y passe : « Maréchal nous voilà », « Jeanne sauve nous », « Mais où ils sont, mais où ils sont les antifas, lalalala » et surtout Clément Méric, leur cible principale. Cela dure des heures sans la moindre réaction dans le camping ; seul au loin, un discret « Alerta, alerta, antifachista ». Apothéose de l’ignominie : l’affirmation de vouloir casser du pédé et de l’antifasciste. Je bondis de ma tente pour les incendier. Nous fuyons alors cette piteuse compagnie, et nous réfugions dans notre voiture loin du fascisme.
Chemin faisant, un festivalier ayant besoin d’une lampe pour aller jusqu’au parking nous rejoint. Quand nous lui racontons ce que nous avons entendu, il se montre surpris de notre réaction. Étant donné la programmation (en particulier le groupe Nokturnal Mortum) il fallait s’attendre à tomber sur des fachos. Il nous explique l’appartenance de certains groupes à la mouvance NSBM, dont nous n’avions jamais entendu parler. Le lendemain, écœurés, nous quittons le festival malgré notre pass 3 jours. Nous savons que ces quelques néo-nazis n’étaient pas représentatifs des festivaliers du Ragnar rock fest même si l’absence totale de réaction au sein du camping est préoccupante, les slogans et chansons néo-nazies n’étaient pas discrètes.
J’accuse cependant l’organisation du festival soit d’être incompétente en ne se renseignant pas sur les groupes qu’elle engage (alors qu’un simple clic sur la page wikipedia nous annonce la couleur), soit inconsciente en invitant volontairement un groupe facho qui entraînera nécessairement la présence de festivaliers néo-nazis.
Je ne cherche aucunement à nuire à l’image du festival mais je souhaite seulement que ce qu’il s’est passé se sache et que ce genre d’accidents ne se reproduisent pas si ce festival donne lieu à de nouvelles éditions. »
2 En route vers la deuxième édition
2-1 L’annonce des groupes sur facebook
Depuis septembre 2015, le nom des groupes qui seront présents en juillet 2016 sont dévoilés semaines après semaines.
Les commentaires sur la page facebook vont bon train, mais certains sont rapidement supprimés. Soit parce qu’ils dénoncent l’appartenance politique de certains groupes, soit parce qu’ils s’en félicitent… et cela peut même devenir cocasse.
Pour exemple, les commentaires suivant l’annonce du concert de Kroda (groupe ukrainien). Cela vire presque au règlement de compte pour savoir qui est plus NS (national-socialiste), qui connait le mieux le BH (Blood & Honour : groupuscule nazi présent en France).
Cliquez sur l’image pour avoir l’ensemble des commentaires
Évidement la plupart des commentaires ont depuis été purgés.
Pour accentuer le suspens de la divulgation des groupes, les organisateurs du festival ont eu l’idée de faire des « teasers » sur facebook avec des indices sur fond ou non d’un drapeau national correspondant à la nationalité du groupe. Ainsi pour le teaser du groupe français Azziard, nos amis facho-métalleux s’emballent et se trompent en espèrant la venue de deux groupes fascistes made-in-france : Peste Noire et Baise ma Hache.
Cliquez sur l’image pour avoir l’ensemble des commentaires
Ci dessous « Famine » le chanteur de Peste Noire tendant le bras avec ses copains helvêtes de la section suisse de Misanthropic Division.
2-2 La réaction des métalleux sur les réseaux et forums.
Voici ce que l’on a trouvé sur un forum de métal concernant le Ragnard Rock Festival.
C’est un peu long à lire, mais cela démontre bien que les amateurs de métal connaissent les groupes NSBM qui seront présents aux festivals.
Cliquez sur l’image pour avoir l’ensemble de la discussion
Beaucoup de commentaires font plaisirs à lire, on se rend compte de la volonté de certains à ne pas laisser la scène métal aux fascistes, que le black métal ne vire pas au brun.
Pour résumer voici ce qu’écrit un participant au forum :
« (…) Et puis cette année, affiche plutôt alléchante, jusqu’à Graveland… groupe ouvertement facho (sans être spécialisée, même Wikipedia l’indique…).
Je ne pense pas soutenir un festival qui accueille ce genre de groupe à l’idéologie d’extrême droite affirmée. Cela signifierait renoncer à mes idées, mes convictions…
Tant pis pour Grai, Tengger Cavalry, The moon and the night spirit…
La cerise sur le gâteau amer étant que le simple fait de demander des explications sur leurs choix aux orgas se traduit par un bannissement de leur FB…
Un peu fermé le monde du Ragnar Rock Fest !! «
Les organisateurs savent donc très bien qui ils invitent et censurent toutes contestations.
3 les groupes fachos invités
3-1 Nokturnal Mortum
Rebelote, ils seront de nouveaux présents cette année. Le premier jour en invité d’honneur. A noter que sur l’ensemble des groupes qui ont participés au premier festival, seul Nokturnal Mortum a bénéficié d’une interview filmée. Ce sont un peu comme les parrains du festival, ce qui démontre que ce groupe semble sympathique aux gentils organisateurs.
Ce sont même eux qui ont réalisé le graphisme des T-Shirt « Légion of Oden – Ukraina », vraiment trop sympa.
C’est à se questionner à savoir leur degré d’implication dans le reste du festival : mise en relation avec d’autres groupes comme Graveland ou Kroda, ou avec d’autres invités au village ukrainien ?
3-2 Kroda
Second groupe ukrainien. Avant Kroda, son chanteur Eisenslav a fait partie de deux autres groupes NSBM : Лють et Темнозорь sur scène (source metal-archives.com).
Kroda a été également membre du Pagan Front
Eisenslav au temps de Лють
De plus Темнозорь est une référence en tant que groupe NSBM
Malgré leur prétendu apolitisme, les deux membres de Kroda n’hésitent pas à poser devant les drapeaux noir et rouge du parti néonazi « Secteur Droit ».
Sur scène Kroda est toujours bien entouré Темнозорь et Graveland les deux groupes NSBM, groupes phares du Pagan-Front. Et d’autres groupes dont Sunwheel (la roue solaire autre terme pour désigner le soleil noir SS) et Молотx dont la calligraphie se fait en remplaçant les « o » par de « 8 » (« 88 » signifiant 2 fois la lettre H, soit HH = Heil Hitler).
3-3 Graveland
Il s’agit de l’un des groupes cultes de la scène NSBM. Tellement culte que ce groupe polonais a été interdit de scène en Allemagne.
Le leader Rob Darken alias Robert Fudali alias Lord Wind tient régulièrement des déclarations en faveur de la suprématie de la « race aryenne », contre la « judéo-chrétienté », contre le métissage, contre les juifs et sur la prétendue existence d’un complot juif.
vous remarquerez le soleil noir SS que porte le batteur sur la droite
Très actif au sein du Pagan Front, il a permis de rapprocher le mouvement skinhead néonazi de la scène black metal.
Chose étonnante, malgré leur notoriété auprès des néo-nazis, Graveland est monté sur scène pour la première fois en 23 ans le 2 avril 2016 à Milan pour le « Hot Shower » un festival 100% NSBM avec Frangar, Goatmoon, Baise ma Hache, Leichenzug, White-Death et Sacrificia Mortuorum … que du beau monde, le tout organisé par les néonazis locaux qui a attiré des fans de toute l’Europe…
…Ci-dessous le ticket du concert et les préparatifs d’un fan français : un t-shirt de la section française de Misanthropic Division support du bataillon nazi Azov (insigne de la division SS Charlemagne encadrée par deux totenkopfs de la SS), un brassard SS pour faire stylé quand il tendra le bras durant le concert, et un peu de littérature au cas où il s’ennuierait entre deux bières.
et si vous voulez savoir ce que cache la pièce de monaie posée sur le ticket : cliquez ici.
A noter qu’un contre festival a été organisé : le FUCK NSBM FEST!
3-4 Khors
Troisième groupe ukrainien, il se produit régulièrement sur scène avec Nokturnal Mortum, y compris lors des concerts de soutien au parti néo-nazi Secteur Droit, et ceux organisés par la marque néonazie de vêtements Sva-Stone. Les deux groupes se partagent un membre commun : le guitariste et chanteur Jurgis Kapinus.
Partageant l’affiche avec Темнозорь, une référence NSBM
Jurgis a même composé l’hymne du Ragnard Rock, pour vous dire le degré de confiance et de connivence qui existe avec les organisateurs du festival.
Jurgis posant avec le T-Shirt du festival. T-Shirt conçu par les graphistes de Norturnal Mortum dont il fait parti
3-5 Naer Mataron
Il s’agit du groupe de métal du député Giorgos Germenis, à la fois bassiste du groupe, coupable d’agression à tendance raciste, et numéro trois… du parti néonazi Aube Dorée.
En 2012 il est arrété alors qu’il tente d’agresser le maire d’Athènes avec une arme à feu, et finit par frapper une fillette de 12 ans. S’en suit également son arrestation avec d’autres députés d’Aube dorée pour « participation à une organisation criminelle ».
Il fut également le bassiste du groupe de RAC StrossTrup et du groupe NSBM Der Sturmer.
« Der Sturmer » fait référence à un journal antisémite, et W.A.R. est l’acronyme de White Aryan Race
Pour leur album Up From the ashes, la couverture reprend le tableau « Jupiter et Thétis » d’Ingres. Sur la tunique du Dieu aparait une frise constituée de svastikas, symbole grec classique mais qui avec les deux runes de la vie et de la mort sur le disque, runes que l’on retrouve dans la mythologie SS, ces symboles prennent évidement un tout autre sens d’une teinte beaucoup plus brune.
Extrait d’un titre de Naer Mataron :
Wolf of Ions
… You have returned for the revenge of the Hellenic Blood You are the wolf, the son of the seashell Destroy now, the Plague from the east, Темнозорь The Jewish race …
traduction :
tu es de retour pour te venger du sang grec tu es le loup, le fils de la coquille. à toi de détruire la peste de l’orient la race juive
De plus les disques de Naer Mataron sont vendus dans les locaux d’Aube dorée. Aube dorée produit également plusieurs groupes néo-nazis dont sont membres ses militants. Les pages facebook de NSBM grec font régulièrement de la publicité pour ce groupe.
Et certains voudrait nous faire croire que Naer Mataron est apolitique ?
3-6 D’autres ?
Il y a certainement d’autres groupes ayant des tendances fascistes dans ceux qui sont invités au Ragnard Rock, mais sans preuves évidentes, nous nous arrêterons là.
4 Le village des artisans et des maisons de disque :
La boutique pour nostalgiques de l’Occupation sur fond de pseudo-légendes scandinaves, Terre-Celtique est évidement de retour cette année.
En parallèle, il y aura les stands des groupes qui se produisent : T-shirt et vêtements, disques, patchs…
Y aura-t’il, les vieilles cassettes et vinyls où apparaissent croix gammées et autres symboles nazis ? Quelle type de propagande brune est autorisée ou interdite sur place ?
type de produits trouvés sur le site internet de Blood Empire qui sera présent lors du festival. avec écusson de division SS
Y aura t’il encore cette année au camping, la joyeuse chorale de chants nazis.
En tout cas le coffret de 2 albums réunissant Graveland et Nokturnal Mortum sera en vente et également des hoodies avec le nom des deux groupes. Le rapprochement des deux groupes tend à démontrer la banalisation de l’extrème droite dans la scène Metal en Europe de l’Est.
Cela prouve que Nokturnal Mortum assume son positionnement à l’extrème droite et qu’il n’a jamais renié ses « erreurs de jeunesses » .
« l’esprit ne meurt jamais », mais de quel esprit parle t’on ? De l’esprit metal, musical ? Ou de l’esprit Folkish-néonazi que partage ces deux groupes ?
À noter que les auteurs de l’affiche sont également les créateurs de plusieurs pochettes d’album de Graveland ainsi que d’affiches concernant des concerts de groupes ultra-nationalistes et néo-nazis comme pour l’affiche suivante pour un festival à Varsovie en 2014 où se sont produits des groupes de RAC (rock nazi) comme le groupe français Lemovice.
Quelle conclusion ?
Graveland est toujours un groupe lié à la mouvance néo-nazie.
Nokturnal Mortum n’a jamais renié ses idéologies politiques, il le prouve en soutenant le parti néonazi Secteur Droit.
Idem pour Khors et Kroda.
Nokturnal Mortum et Khors collaborent avec les organisateurs du festival (vêtements sérigraphiés, hymne du festival, et peut être plus…)
Des objets en rapport avec l’idéologie nazie sont disponibles à la vente grace au stand de Terre-Celtique.
Les organisateurs censurent les commentaires sur facebook.
Les organisateurs mentent à la presse et à tout le monde quand ils affirment que Nokturnal Mortum n’est pas un groupe ayant une « aura » politique proche de partis et de milice néo-nazis.
Les organisateurs mentent à la presse et à tout le monde quand ils affirment que le festival n’a pas de caractère politique… la banalisation des idées d’extrême droite en mélangeant groupes apolitiques et groupes ouvertement politisés à l’extrême droite est un acte politique.
Les organisateurs mentent à la presse et à tout le monde quand ils affirment que les festivaliers ne viendront que pour la musique et non pour la politique. Ils admettent eux-mêmes au journal Le Progrès que 20% des réservations viennent de l’étranger. Il y a donc un interêt à venir à ce petit festival, et cet intêret est de voir des groupes interdits ou « pestiférés » de ce côté du continent.
De plus, comme il y a de groupes fascistes tous les soirs, le public facho sera là en permanence… bonjour l’ambiance de merde!!
Pour aprofondir le caractère métapolitique de ce festival fasciste qui ne veut pas dire son nom, nous vous conseillons de lire l’article de carli Parisi sur le site Prochoix concernant les participants au Ragnard Rock et la mouvance Folkish : Festival « viking » ou pro-nazi ? de Carla Parisi
Article qui se conclue ainsi :
« Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :
Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».
La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.
Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.
Carla Parisi »
Nous vous conseillons egalement fortement de fouiller et de farfouiller sur le blog suivant :
L’association SOS Racisme a demandé au préfet de l’Ain d’interdire que des groupes « faisant l’apologie de crimes contre l’humanité et incitant à la haine raciale » se produisent au Ragnard Rock
Mais il y a d’autres moyens d’action que de demander à l’Etat d’intervenir.
faire tourner cet article démontrant que ce sont de vrais groupes fachos et qu’ils n’ont jamais fait leur mea-culpa.
Convaincre vos potes metalleux de boycotter ce festival, et de lui pourir sa réputation apolitique.
Intervenir sur les facebook des autres groupes invités au festival pour connaître leurs opinions de savoir qu’ils vont partager la scêne avec des facho, et vont de fait contribuer à la banalisation du racisme etc
faire pression auprès des habitants de Simandre-sur-Suran et de la mairie
et on vous laisse le plaisir de trouver tous les moyens possibles pour faire foirer ce festival de brown Metal.
La scène black Metal doit rester provocatrice et provocante, dérangeante, excentrique et repoussante pour les « coincés du derche » en costume cravate. Elle n’a que faire de dogmatismes politiques qui souhaitent encadrer le monde selon leur vision étroite et égoïste. Si le Black Metal existe, c’est bien pour faire chier aussi ce genre d’abrutis.
France 3 Rhône-Alpes : Pour Loïc RIGAUD, responsable d’Agir Pour l’égalité “Les organisateurs du Ragnard Rock Festival ne peuvent ignorer les engagements néo-nazis de ces groupes très réputés dans le monde du black métal, et leur sur représentation dans ce festival ne peut pas être du au hasard”.
article controverse matérialisé sur rue89 : 2 colonnes
– le journaliste passionné de métal propose une vision apaisée, occultant complaisamment le CV du leader de Naer Mataron,
– mais rue 89 y oppose le témoignage contradictoire d’un festivalier accusant les “organisateurs ” de “double-discours de haut-vol”
« Je reviens tout juste de ce festival et j’en suis très déçu ! Je n’ai jamais vu autant de festivaliers fafs de toute ma vie. Pour commencer, c’est un festival presque complètement infiltré par l’extrême droite, j’ai arrêté de compter les t-shirts et les tatouages nazis rapidement.
Après cela je ne décrirai pas non plus la super ambiance du camping ; c’est à dire une ambiance plus que nauséabonde. Nous étions à côté d’un groupe de petits nazillons qui hurlaient des sieg heil, des Jeanne au secours, et il est où Clément (Méric) toute la nuit. Ensuite les cas de mains levées durant les Graveland sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers (organisés et synchronisés). Après cela, un vendeur du site viking, Terre Celte de Grenoble, a dû recouvrir une partie de ses articles ouvertement nazis et extrême droite (croix celtiques etc.) avec une bâche militaire (motif allemand). Et pour finir j’ai vu un groupe de ces aimables gens menacer un homme originaire d’Amériques du sud (typé). Bref, les organisateurs ont joué un double discours de haut-vol. Festival dorénavant à éviter, sauf si on assume un certain courant, point ! »