12 septembre 2015 : salut nazi de famine filmé sur scène

Screenshot - 22062016 - 20:57:31

adepte de la quenelle et du salut nazi, famine, le leader et vocaliste de Peste noire est l’invité régulier du groupe suédois Shining  pour collaboration sur disque, mais aussi sur scène, en live en concert, pour s’exercer pour ses prestations live avec peste-noire et a pour habitude de marquer ses performances par le salut nazi, bras tendu, Hitlergruß, (youtube) devant tout un public.
La vidéo est filmée à Paris au Nouveau-Casino.

Shining qui est très à la mode à Paris, joue également au Divan-du-Monde, avec encore Famine featuring en guest star, au festival Fall of Summer (ou Famine n’a pas eu autorisation de monter sur scène) devant 5000 personnes en région parisienne, puis au Petit Bain (Famine absent pour cause d’enregistrement)

Les prochain rassemblements NSBM autours de l’idéologie-en-musique de Peste Noire sont prévus le 29 octobre 2016, dans un lieu tenu secret, organisé par le Front des Patriotes. Puis le 28 janvier 2017 en Rhones-Alpes également dans un lieu tenu secret, organisé par Blood and Honor Hexagone, …

la grosse radio metal (Lionel): Comment as-tu rencontré Famine de Peste Noire?

Niklas : Il est celui qui a remplacé l’autre qui a perdu la guerre. Peste Noire est certainement l’un des artistes les plus intéressants que j’ai pu rencontrer au cours des 10 dernières années. Après avoir été en contact avec Famine en ce qui concerne d’autres questions pertinentes, je lui ai demandé s’il voudrait contribuer au projet et c’est ce qu’il fit, avec un excellent résultat.

source : interview de Niklas « Kvarforth » Olsson, leader du groupe suédois Shining connu par ailleurs pour de multiples polémiques.

Jan Peters featuring Rob Darken

Robert Fudali le pilier/parrain païen radical fidèle à lui-même a collaboré discrètement avec le chanteur allemand néonazi Jan Peters,

Jan-Peter Kersting
Profile: Artist name of a German neonazi musician from Lippstadt. He was/is involved in the bands Bloodrevenge, Kältetod (2), Sleipnir and Falsche Propheten.Bloodrevenge, Kharsak Kurra, Libertin, Projekt Vril, Sleipnir, Veritas Invictus, Youth Of Tomorrow

Mariusz Szczerskipour un album hommage à Mariusz Szczerski : musicien néonazi mort dans un accident de voiture le 3 aout 2005, Mariusz “Szczery” Szczerski était un bonehead neo-Nazi vocaliste de Honor (RAC  polonaise) de 1992 à 2005. En 2002 il est arrété et condamné pour la production & la promotion d’événements anti-sémites.

 

Le disque hommage sorti en aout 2015, réunis l’élite anonyme de la musique raciste :

  • olaf honorOlaf Jasiński : Neo-Nazi oi and metal guitar player from from Poland.
    affilié : Battlefield (4) : Nazi pagan metal band from Poland with a female singer. Honor, RAC skinhead band associated with the neo-Nazi movement. They were from Gliwice, Poland and were active from 1989 until 2009. Their music has varied from traditional oi to a heavy metal sound. split honor w/ graveland 1999, October 15, OWK (2), Polish RAC band.  Warhead (6) National socialist black metal from Ukraine and Poland. feat eugeny gapon
  • perunwit : folkish war pagan black metal
  • Sokyra Peruna Ukrainian RAC Band.Till 1998 known as the Bulldog (Бульдог) Aliases: Johnnie Zigger , Germanic Slavonic Army , alias Arseniy pour collaborer avec nokturnal mortum & Taake
  • Norden folkish polonais

https://www.youtube.com/watch?v=yQusqlAUAdI

« Il y a un risque potentiel de dérive terroriste au sein de l’extrême droite »

Certains débordements de la Manif pour tous l’ont rappelé aux yeux de l’opinion publique, l’extrême droite radicale est loin d’avoir disparu. Dans un ouvrage très documenté, Jacques Leclercq (déjà auteur de plusieurs ouvrages sur l’extrême droite) réalise une radiographie de cette mouvance. Entretien.

Pourquoi vous semblait-il important de consacrer un ouvrage aux néo-nazis et à l’ultra droite française en 2015 ?

Jacques Leclercq – Cette sortie m’apparaissait justifiée pour plusieurs raisons. Premièrement, parce qu’il y a de nombreux meurtres et attentats imputables à cette mouvance, dans d’autres pays et sur d’autres continents, et il aurait été dommageable d’oublier que nous avions également « nos » néo-nazis, ou suprémacistes vantant le « White power ». De plus, nous sommes en pleine commémoration du 70e anniversaire de la Libération. Enfin, ceci m’apparaissait le moment opportun de faire des ajouts par rapport à mes trois dictionnaires précédents qui présentaient toutes les structures et bulletins ou revus des extrêmes-droites et de leurs passerelles. Cette fois, la présentation diffère largement, alliant certaines mises à jour, un texte avec plus de vertus pédagogiques comprenant notamment des définitions ainsi qu’une présentation plus ludique et lisible, avec quelque 80 pages d’illustrations. De surcroît, le champ de l’étude est considérablement restreint pour rester confiné à la droite du Front national (FN).

Quels sont les points communs à cette mouvance ultra-radicale ?

Ce qui réunit cette mouvance réside dans le rejet de l’immigration (sous notamment la forme de « l’ethno-différentialisme »), certains courants évoquant la remigration indispensable à leurs yeux pour faire face au « Grand remplacement », le tout sous la forme d’un racisme plus ou moins affiché et affirmé pour les plus radicaux, qui veulent que les blancs restent majoritaires en Europe, « maîtres chez nous ». L’antisionisme (comprendre en fait chez eux « l’antisémitisme », car ils sont prudents pour éviter la répression avec l’application de la loi honnie, dite Gayssot) est aussi un catalyseur. Beaucoup en veulent au « néo » FN, qui aurait été trahi à la fois par Jean-Marie Le Pen et ses purges et exclusions, et encore de façon pire avec sa fille et sa volonté de « dédiaboliser » le Front.

Le milieu skin continue t-il d’ en être le principal vivier ?

Le milieu nazi-skin ou bonehead, car il est bon de rappeler qu’y a des redskins de l’autre bord, est en déclin. Certes, ses adeptes continuent de fréquenter les concerts de RAC (Pour Rock against communism NDLR), côtoyant parfois des hooligans, mais ils ne sont guère structurés. Ils forment une force d’appoint en cas de besoin. Le leadership est plutôt désormais du côté des groupuscules et petites formations dotés d’une structure et d’un semblant de programme politique. Et il y a bien à l’intérieur des skins. Mais le look bonehead de certains de ses militants ne pouvaient faire qualifier concernant Troisième voie de Serge Ayoub (dissoute suite au meurtre de Clément Méric) de groupe skinhead.

Cette extrême droite radicale vous paraît-elle présenter un risque terroriste ?

Il y a bien un risque potentiel de dérive terroriste. Pas tant au niveau des groupes disposant d’une vie légale, et pouvant en conséquence être suivis par les services concernés, mais plutôt par des mini-groupuscules agissant semi-clandestinement ou dans la clandestinité tout court. Comme toute addiction, le fait de s’abreuver au quotidien de discours de plus en plus haineux, de s’adonner à la visite de sites où l’on ne parle que de violences, avec des illustrations très fortes, parfois allant jusqu’à représenter des hommes et femmes en armes, avec des (simulacres ?) d’exécutions, d’innombrables scènes de combats, il y aura bien des restes de cette banalisation. Et des « loups solitaires » sont toujours possibles… ou téléguidés par des groupes qui lâcheront leur ancien « camarade » quand il se fera arrêter. D’ailleurs, l’ex-Œuvre française ne s’y est pas trompée, mettant dans la balance avec leur dissolution le véritable risque qu’ils ne puissent suivre certains de leurs anciens membres éparpillés et ne pouvant ainsi respecter les consignes de leur direction, qui stipulera qu’ils dégagent depuis toute responsabilité en cas de dérapage. Certains esprits malins ne déclarent volontairement pas leur groupe, cela en faisant des « associations de fait » que l’on ne peut attaquer en justice, ni dissoudre.

Alors que les groupes néo-nazis continuent de prospérer en Europe ou bien aux Etats-Unis, ils semblent quasiment inexistants en France depuis la disparition du PNFE en 1999 et l’inactivité du PNF. Comment l’expliquez-vous ?

Effectivement, nous sommes loin du temps de la FANE (Fédération d’action nationale et européenne) ou du PNFE (Parti nationaliste français et européen) des années 70 et 80, regroupant quelques centaines de militants néo-nazis avoués. Il faut rappeler que suite à certains attentats ou assassinats, ils tomberont face à la répression. De nos jours, les plus activistes sont hébergés au sein de groupes plus ou moins légaux, comme « l’Association des amis de Pierre Sidos » et sa grosse vingtaine de sites locaux comme Lorraine nationaliste. Il existe aussi une nébuleuse suprémaciste (ou racialiste) avec un réseau autour des Hammerskins ou du Blood&Honour. Après, beaucoup de ces militants agissent quotidiennement à travers des sites, le plus souvent hébergés à l’étranger. Avec peu d’activistes, ils parviennent à organiser clandestinement des conférences ou des concerts, en louant sous des prétextes quelconques des salles des fêtes dans des modestes communes où ils sont inconnus de l’édile.

Le Front national de Marine Le Pen entretient-il des liens directs ou indirects avec l’extrême droite radicale ?

Depuis sa reprise en main par Marine Le Pen et les exclusions multiples de radicaux, il y a de moins en moins de ramifications d’ultras au sein du Front, et moins de liens tout court. Il n’empêche que des militants et candidats aux dernières élections ont encore été évincés du Front, pour leurs prises de position non-conformes avec la nouvelle ligne du parti. Il joue aussi la carte de la prudence au parlement Européen, en veillant qu’au sein de son nouveau groupe ne figure ni le NDP allemand ou l’Aube dorée grecque, trop marqués par leur aspect néo-nazi. Après, il y a des hommes et des femmes, avec un passé commun, un aspect générationnel dans un climat de camaraderie où l’on retrouve en bonne position dans l’entourage de la présidente des anciens du GUD. Certains n’ont guère évolué du temps de Paris-Assas où Marine étudiait, donnant un coup de main aux petits jeunes qui ont refondé le GUD parisien.

Dans votre ouvrage, vous racontez l’échec de Carl Lang (ancien numéro 3 du FN) pour fédérer différents groupuscules à la droite du FN. Comment l’expliquez-vous ?

Carl Lang, ancien secrétaire général du Front, a été écarté comme d’autres pour avoir osé penser par lui-même au lieu de rester soumis. Il avait sans doute fixé des objectifs trop élevés, pensant que des pans entiers du FN allaient suivre son expérience autonome. Mais sans se rappeler qu’au sein de cette galaxie, à droite du FN ou tout au moins pour ceux et celles qui choisiront l’autonomie, il y a déjà et depuis toujours une « guerre des chefs », où chacun veut réaliser l’unité… au détriment des autres. Il devra se contenter de participer à un cartel avec le MNR de Mégret (Mouvement national-républicain ou ce qu’il en reste) et la NDP de Robert Spieler (Nouvelle droite populaire) qui réussirent parfois à présenter quelques candidats sous la bannière commune de L’Union de la droite nationale (UDN). Notons qu’en général, les divergences sont plus d’ordres tactiques qu’idéologiques. Pour autant, le PDF continue son chemin avec quelques petites centaines de sympathisants, dont un bon carré de cadres historiques du Front. Remarquons que Thomas Joly, son numéro 2, a beaucoup de proximité avec les gens du site de Jeune Nation, animé par Yvan Benedetti de l’ex-Œuvre française, et qu’ils se côtoient fort fréquemment. Le PDF affirme aujourd’hui être le premier parti de la Droite nationale.

Pensez-vous que le FN puisse être un jour débordé sur sa droite ?

Cette hypothèse est difficile à envisager, vu l’émiettement des droites radicalisées, n’offrant guère de lisibilité et de crédibilité, tenant des discours peu constructifs et ultra-propagandistes. D’autre part, les nombreuses scissions du Front n’ont guère eu d’avenir, y compris lors du départ de Bruno Mégret avec pourtant la majorité de ses cadres et environ 15 000 membres. Et la suite n’a pas été une réussite. En ce qui concerne demain, la présentation d’une hypothétique liste avec ou sans Jean-Marie Le Pen dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) aux régionales, contre celle de sa petite-fille Marion, ne devrait pas pour autant déboucher sur une nouvelle alternative sérieuse, car il y a bien trop de haine vis-à-vis du patriarche. En réalité, ce que veulent les initiateurs d’une telle liste est de gêner un maximum Marine Le Pen et de faire partir Florian Philippot, exécré par beaucoup du fait de ses racines politiques (chevènementiste) et en raison de son homosexualité.

En juillet 2013, les médias ont beaucoup parlé des mouvements néo-païens après l’arrestation du Norvégien d’extrême-droite Varg Vikernes. En France, ils semblent avoir disparu du champ politique depuis la retraite politique de son chef de file, Pierre Vial, dans les années 2000. Quel est l’état de cette mouvance en France ?

Prenant peut-être du champ, Pierre Vial ne continue pas moins à parler au nom de Terre et Peuple, en qualité de président, comme en témoigne un article inséré sur le site Synthèse nationale, en juillet 2015 : « Epidémie ? Ce n’est qu’un début » où il affirmait que nous étions en guerre. Politiquement, Pierre Vial se situe dans le sillage de la Nouvelle Droite et du GRECE, le Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne. Ce groupe identitaire est structuré en bannières locales, un certain nombre disposant d’un site. Celle d’Alsace fête les solstices (comme d’ailleurs la plupart des groupes identitaires ou nationaux-socialistes), et organise régulièrement des randonnées. Aussi, à Nice, une conférence tenue en avril 2015 avait comme thème : « l’ethno-socialisme ». Par contre, leur réalité militante décroît, comme le prouve la fermeture de certains sites. Actuellement, de très nombreux sites s’affirment néo-païens, reprenant des illustrations, souvent bien présentées et de toutes couleurs, comme les runes utilisées souvent par des divisions de Waffen-SS, le soleil noir, la croix circulaire, le swastika « symbole de civilisation indo-européenne », la roue solaire, etc. Citons Les carnets païens ; « Europe-identité » ou bien encore « « L’ordre du soleil noir ».

Dans la conclusion de votre ouvrage, vous expliquez que l’ultra-radicalité est souvent un engagement de jeunesse éphémère. Est-ce que pour beaucoup de ses militants, cela représente une sorte de rite initiatique avant un passage à l’âge adulte ?

Oui, même si certains restent fidèles jusqu’au bout de leur vie à leurs idéaux, beaucoup désertent plus ou moins rapidement. Autant indiquer que l’espérance de vie y est courte, des jeunes gens venant s’y encanailler avant de passer aux « choses sérieuses », parce qu’un CV marqué par cette militance n’est pas très porteuse, que ce soit pour trouver un emploi ou se marier. D’autres se replient sur des formations moins sulfureuses, s’excusant au nom d’erreur de jeunesse et de manque de maturité. Et, pour les bonnes recrues, il existe toujours des « machines à laver »…

Alexandre, ami de « la Taverne de Thor »…

https://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/07/25/alexandre-ami-de-la-taverne-de-thor

Un mois après le lancement de la pétition demandant la fermeture définitive du local « la Taverne de Thor », une seconde pétition était créée en ligne, toujours sur le site change.org. Elle prend l’exact contre-pied de la première et milite pour le « maintien de la taverne de Thor ». Elle a recueilli près de 900 signatures. La pétition n’a pas été lancée par le propriétaire du local mais par une personne qui s’y rend régulièrement, Alexandre Lelièvre. S’il dit ne pas faire partie de la « League of Hammerskins », il ne dément pas pour autant l’affiliation du local de Combres à ce groupuscule, mais élude les liens avec l’extrême droite.

Quel est votre lien avec « la Taverne de Thor » ?

Je suis un consommateur et ami très régulier de ce bar. Père de famille de 29 ans, je suis un passionné de scène underground et ce lieu diffuse la musique dont je suis fan.

Comprenez-vous l’émoi que suscite, en Meuse, en Lorraine et au-delà, l’implantation de ce local ?

Facile, la plupart des gens se plaignant de « La Taverne de Thor » ne sont même pas de Meuse. Tout cela a été récupéré par des élus communistes dans un but de propagande politique. On nous reproche des combats de chiens et de coqs, ce qui est totalement faux. On nous reproche de la vente d’arme, de fomenter une guerre, de devenir une mafia au sein du village, alors que les voisins ne se plaignent pas de nous. Notre service de sécurité lutte efficacement contre tout excès, si une personne devient agitée, il la calme directement.

Quelle est la vocation de ce lieu ?

C’est de fournir un lieu convivial et d’échange pour tous les amoureux de la scène underground. Les propriétaires organisent des barbecues et des soirées à thème dans le but de se réunir dans un environnement orienté sur le paganisme mais aussi la culture métal. On est donc très loin du fantasme de guerre de gang…

Comprenez-vous que vos réunions nécessitent un déploiement de forces de l’ordre autour de Combres-sous-les-Côtes ?

Nous comprenons cela parfaitement et nous nous prêtons au jeu du contrôle sans la moindre violence.

Quelle est l’idéologie de la « league of Hammerskins » ?

Ne faisant pas partie de cette structure, je ne peux répondre à cette question.

Comprenez-vous que l’on vous qualifie de groupuscule néonazi ?

On nous qualifie de groupe néonazi car nous ne faisons aucun fichage à l’entrée de ce bar. Vous pouvez trouver de simples nationalistes comme de simples paganistes sur les lieux, nous n’allons pas mettre un post-it sur les participants en écrivant leurs idéologies sur eux.

Pourquoi le propriétaire du local a-t-il choisi Rivarol, un journal d’extrême droite qui a valu à Jean-Marie Le Pen une procédure d’exclusion du FN, pour s’exprimer ?

Rivarol est un journal anti-système, comme nous, et nous savions pertinemment que nos propos n’allaient pas être modifiés. Nous nous sommes tournés vers un journal rebelle en tant que parias et nous ne regrettons pas notre choix.

Laure Hebrard, l’une des deux créatrices de la pétition qui milite pour la fermeture de la Taverne de Thor, dit avoir été victime d’une « tentative d’intimidation » de la part de soutiens de la Taverne de Thor, en lui démontrant que son identité était connue.

Quand on publie une pétition, il faut s’attendre à des gestes de l’opposition. Le mot intimidation est très fort, il s’agit d’une femme qui a déposé un journal dans une boîte aux lettres sans violence physique ou verbale. Quant à cette personne, elle ferait mieux de se taire, elle a publié des photos non censurées d’enfants des propriétaires de « La taverne de Thor » sur son compte Facebook. (N.D.L.R. : Laure Hébrard conteste cette accusation en tout point et a porté plainte pour diffamation).

Les élus du Front National meusien sont surpris par votre implantation en milieu rural et craignent des actions de prosélytisme, quelle est votre réaction ?

Les élus du Front National s’inquiètent pour rien du tout, mais sachant qu’ils sont dans la course à la banalisation afin de rentrer dans le moule politique, ils hurlent désormais avec les loups sans même chercher à voir la vérité par eux-mêmes. C’est vraiment triste quand on sait que ce parti politique était le symbole de la lutte contre le système fut un temps.

Qui sont les Hammerskins ?

https://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/07/25/qui-sont-les-hammerskins

Le site internet « hammerskins.net » présente une définition de cette mouvance née aux États-Unis. « La nation Hammerskin est un groupe d’hommes et de femmes sans leader qui ont adopté le style de vie skinhead White Power (N.D.L.R. : suprématisme de la « race » blanche) ». Le site précise également : « La fraternité Hammerskin est un moyen d’accomplir des buts que nous avons définis pour nous-mêmes. Ces buts sont nombreux mais peuvent être résumés en une seule phrase de 14 mots : « Nous devons assurer l’existence de notre peuple et un futur pour les enfants blancs ». [le fourteen words, parfois codé “14“]

 

Local Hammerskins en Meuse : le malaise

https://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/07/24/hammerskins-en-meuse-le-malaise

Le local de Combres-sous-les-Côtes a accueilli deux nouvelles réunions de sympathisants néonazis.

Le hangar agricole où se tiennent les rassemblements. Photo d’archives Franck LALLEMAND

« Nous étions deux, nous sommes désormais 47.000 ». Laure Hébrard est l’une des deux personnes à avoir lancé le 19 mai dernier une pétition en ligne sur change.org qui « demande la fermeture définitive du local La Taverne de Thor ». Ouvert le 9 mai dans un hangar agricole à la sortie de Combres-sous-les-Côtes, un petit village situé à une trentaine de kilomètres de Verdun, ce local accueillerait des réunions des membres de la « League of HammerSkins », définie comme un groupe néonazi.

La nouvelle a suscité l’indignation de nombreux citoyens, mais aussi des élus du conseil départemental de la Meuse. La pétition lancée par Laure Hébrard, originaire de Moselle, et une habitante de Verdun a atteint 47.000 signataires en deux mois. Montée au créneau dans les médias et sur les réseaux sociaux, Laure Hébrard raconte avoir été victime d’une « tentative d’intimidation et de menaces à peine déguisées » à son domicile.

Un exemplaire du journal d’extrême droite Rivarol, condamné en 2014 pour antisémitisme, aurait été glissé dans sa boîte aux lettres avec un petit mot « pour notre plus grande fan, page 4 ». Sur cette page, une longue interview du propriétaire du local de Combres-sous-les-Côtes sous le titre : « Des Lorrains nationalistes persécutés ». Laure Hébrard a tout de suite porté plainte. « Ce qui est extrêmement choquant est que j’utilise un pseudo et que personne ne connaît ma véritable identité à part la Préfecture de la Meuse et la mairie de Combres-sous-les-Côtes, j’ai été très prudente, donc je pense avoir été dénoncée ».

« Présence systématique des forces de l’ordre »

Les autorités locales, qui sont en contact avec l’équipe de la « Taverne de Thor » disent rester en alerte. « Des mesures sont prises pour veiller à ce qu’il n’y ait aucun trouble à l’ordre public », assure Jean-Michel Mougard, préfet de la Meuse, qui dit avoir « constaté, comme tout le monde, l’installation de ce groupe néonazi » après que l’achat du hangar se soit fait « à bas bruit ». Deux nouvelles soirées se sont tenues très récemment au sein de la « Taverne de Thor ». « Elles se sont déroulées sans incident, c’était un pique-nique familial autour du hangar », décrit le préfet, qui ajoute : « les forces de l’ordre sont systématiquement présentes lors de ces rassemblements, et elles procéderont à des relevés d’identité quand cela sera nécessaire ». Pas de débordements donc, d’après les autorités, « mais si des infractions aux lois et valeurs de la République étaient constatées, le parquet serait saisi ».

Lieu privé ou public ?

S’agissant d’une propriété privée, les élus locaux qui demandent la fermeture immédiate de ce local se trouvent un peu démunis. « Mais un hangar agricole n’étant pas habilité à recevoir du public, nous examinons ce dossier sous cet angle », rappelle de son côté le préfet. Un lieu privé, c’est ainsi que « La taverne de Thor » est présentée par l’un de ses habitués, que nous avons interviewé. Il décrit cet endroit comme un « bar », évoque « un lieu rassemblant une bande de potes ». Interrogé sur la présence systématique des forces de l’ordre lors de ces rassemblements, il assure « la comprendre parfaitement », ajoutant cependant : « cela nécessite un déploiement de forces de l’ordre comme toute manifestation ayant lieu dans un cadre public ». Il semble donc que le statut de ce hangar initialement agricole demeure flou.

De leur côté, les élus et citoyens mobilisés en appellent désormais directement au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à qui Laure Hébrard a fait parvenir la pétition.