REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
David Beaune, 23 ans, est incarcéré depuis le 15 mai pour «non-assistance à personne en danger et non-dénonciation du crime» d’Imad Bouhoud, 19 ans, que son copain Michael Goncalves est accusé d’avoir précipité dans le port du Havre, le 18 avril. En perquisitionnant chez Beaune, la police a découvert un cahier, «L’aventure sans étoile», «dédié à mon fils Allan, petit être de 4 ans.» Il a été commencé le 30 juin 1994 à la maison d’arrêt de Rouen, où le jeune homme purge alors une peine pour «vol avec violence». Libération n’aura jamais de mots assez forts pour condamner l’idéologie néonazie. Si nous choisissons de donner à lire des passages du cahier de David Beaune, c’est pour tenter de comprendre comment, aujourd’hui en France, des skinheads peuvent devenir des criminels racistes. «Le destin est parfois cruel envers les hommes, tout être humain a une destinée différente, la mienne est stupéfiante, voire rejetable, mais il en est à vous et à vous seul d’en juger!»
Ma mère. «Vers six mois, mes parents se sont séparés et, ne voulant pas que je reste avec ma mère, mon père me confia à ma tante. Cette affaire alla tout droit devant les tribunaux de grande instance du Havre. J’ai bien commencé ma triste carrière. Ma tante eut droit à ma garde. Elle avait déjà deux filles, Marie-Hélène et Martine, plus deux garçons, Marcel et Laurent, donc j’étais le plus jeune de la famille. Nous habitions rue des Bleuets, ce n’était pas Beverly Hills ni Oxford City, mais plutôt le Bronx. A l’époque, tout le monde se tirait dessus pour rien. Nous avons déménagé rue des Saules, une autre partie d’Aplemont, beaucoup plus calme. Ne pouvant subvenir à nos besoins, ma tante se mit à travailler la nuit, elle faisait le ménage. Aujourd’hui, je sais très bien que c’est pour moi qu’elle avait repris le travail.»
Cafard. «Douze années que je connais Cafard, et je n’ai plus aucun respect ni le moindre signe de compassion envers lui depuis trois ans. Pourtant, nous avons vécu de merveilleuses années. Tout commença un après-midi où j’avais bastonné un mec de mon âge qui m’avait dit: Je vais le dire à mon cousin. Quelques minutes plus tard, je vis un type chaussé de rangers, un treillis de l’armée, un Bomber’s noir et une crête jaune. Nous parlâmes et nous avons lié des liens style musique, tenue vestimentaire, etc. Dès lors nous étions inséparables, toujours à s’épauler dans les coups durs. Nous nous sommes fait des meufs ensemble. Nous avons pris de la drogue ensemble, vers 15 ans. Nous avions un idéal commun: la race blanche.
«Je me souviens que nous passions tous nos après-midi à la forêt de Montgeon au lieu d’aller tout simplement à l’école, nous allions aux balançoires, et nous faisions les fous à nous balancer dans tous les sens. Cafard avait un gros poste et nous écoutions les Béruriers noirs, les Garçons bouchers, avec une grenade dans la poche, car nous faisions de la détection d’armes anciennes au bois de la Comtesse, à Caucriauville. Vint le temps des virées à Mammouth, le trafic des jeux électroniques, sniffer des produits nocifs tels que le dégoudronnant et le trichlo, derrière les chaînes de magasins (Décathlon, Monsieur Meuble, Cuir Center). Notre amitié commença à se dégrader lorsque j’ai connu Béatrice.»
L’hôpital psychiatrique. «A ma sortie de prison, le 18 septembre 1989, sans domicile où aller, puisque j’avais quitté le foyer de mes parents vers 14 ans, comme aucun foyer pour jeunes délinquants ne voulait de moi en raison de mon agressivité envers les éducateurs et les autres jeunes, je ne savais où aller. Le juge des enfants, encore responsable de moi jusqu’à 18 ans, décida de m’interner pendant sept mois en hôpital psychiatrique, dans un service pour les jeunes ayant des problèmes à dominer leurs nerfs. Je me doutais pourquoi j’allais là-bas. J’avais fait mes preuves en matière de violence: sauter une fois sur le thorax d’un gendarme et lui lancer une plaque d’égout dans le bassin, sans oublier les bagarres dans les bars en Bretagne, où j’avais mis deux coups de couteau dans le ventre d’un marin, j’étais pris au piège…
«A notre arrivée au centre Pierre-Janet, une ravissante jeune femme me montra ma chambre, j’étais seul, je pouvais avoir ma clé, et j’avais le droit de sortir jusqu’à 21 heures. Le soir, j’allais chez ma mère, et en rentrant, je flânais dans les rues. En rentrant, je prenais une douche et je m’installais devant la télé avec d’autres jeunes. Ce qu’on ne m’avait pas dit, c’est que je devais prendre des cachets et des gouttes. Je voyais bien où cela menait. Les autres internés des pavillons, sous étroite surveillance, se comportaient d’une façon euphémistique. Je me doutais que l’absorption des médicaments en était la cause. Donc, je donnais mes cachets à un type, mais ce petit jeu ne dura pas longtemps. Une infirmière découvrit ma tactique et en informa mon psy qui, mécontent, ordonna de me clouer au lit avec une piqûre. Un soir, je reçus un coup de téléphone de Béatrice, cette fille qui correspondait avec moi quand j’étais incarcéré à la maison d’arrêt de Rouen, où elle m’avait fait parvenir une photo.»
Béatrice et moi. «Nous sortions ensemble, tout était neuf, tout était beau, nous allions à la mer le soir (…).
«Nos rapports se dégradèrent lorsqu’un après-midi, nous avons rencontré Cafard et Gaëlle. Béatrice vit un skinhead et une «bird’s» (un fille avec une crête comme un oiseau, ndlr) tenir conversation avec moi. Elle ne savait pas que j’étais un skinhead qui avait coupé avec le mouvement, depuis ma libération. Elle fut un peu choquée et bien sûr insista pour que nous nous en allions, ce que je fis. Je voyais bien qu’elle n’était pas heureuse, son comportement avait changé à mon égard, juste l’idée que son mec parle avec des nazis la dérangeait. Pourquoi devais-je avoir honte de mon passé puisque, dès mon plus jeune âge, j’avais fait partie de ces fameux mouvements d’extrême droite? Je n’avais jamais eu l’occasion de défendre mon point de vue sur ces Arabes envahisseurs qui viennent jusque dans nos campagnes égorger nos fils et nos compagnes.
«Les parents de Béatrice étaient de fervents admirateurs de Staline et membres du Parti communiste, opposés avec acharnement aux racistes ainsi qu’aux défenseurs de la race blanche. A ce niveau, moi, néonazi de France, j’étais dans une position délicate, car Béatrice soutenait bien naturellement ces deux rouges en puissance, ces abcès où il faut porter le scalpel ! Bien qu’elle soit en faveur de ses parents, elle n’a jamais su ce qu’est le communisme, et encore moins définir le mot national-socialisme! Poussée par ses parents, qui voulaient la faire rompre, elle hésitait et je sus remettre les choses en ordre, jusqu’au jour où elle me proposa une place de peintre en bâtiment. Je n’ai jamais eu le sens du travail. J’étais à cette époque un original. Pas question de bosser et d’entrer à mon tour dans le système vicieux de la société. Je pris la décision de rompre.»
Au nom d’une idéologie. «Dans le livre Hitler in uns Selbst, notre guide Adolf Hitler, père spirituel de notre voie, cite ces phrases: Les juifs sont des ordures qui pullulent, Ils ne sont qu’une troupe de rats, Des enfants aux vieillards, ils ne sont que des parasites. Si tu n’as pas la pensée du sentiment, ni la tendre figure du frère, alors deviens un néonazi, tu n’as rien à gagner aux côtés de tous ces chiens qui sont bâtardés!
«Notre Fürher est mort pour renaître sous d’autres visages, et ces visages ce sont les nôtres. Que tu sois un grand leader qui enflamme les foules, ou bien que tu sois un simple militant de la cause, tu as une part de l’héritage d’Adolf Hitler à léguer aux peuples nordiques. Défendre sa race est l’acte le plus noble qui puisse être commis.»
Allan. «Le 12 octobre 1990 à 0h40, est né Allan-André-Daniel, mon fils. A la maternité, je le vis tout petit, pas un cheveu sur la tête, je le pris dans mes bras pour l’embrasser, le petit homme faisait des grimaces avec sa bouche, comme s’il se disait: Qui t’es toi? J’étais fier de lui, j’ai pleuré des larmes de joie, ce qui m’arrivait était superbe, malgré mes 18 ans, j’étais papa. Après une semaine, nous sommes retournés chez nous. Toutes les nuits, je me levais pour lui donner le biberon, changer ses couches. A 10 mois, il commençait à marcher, il fallait tout cacher. Un jour, il fit tomber une assiette et, d’un coup, plus personne sur les lieux du méfait, le criminel s’était réfugié dans la chambre. Nous avions un chaton. Un jour, Allan s’amusait avec, quand le chaton le griffa. Bien sûr, les pleurs et les baba (papa) retentissaient. Plus tard, j’entendis un miaulement, et puis plus rien. Allan était assis sur le chaton qui, ne pouvant supporter les vingt kilos du petit monstre, était mort. Allan avait fait justice lui-même. Je pris le chaton et le donnai à un berger allemand qui en fit son repas. (…) J’ai passé seize mois avec lui, seize mois de bonheur complet. Lorsque je me suis séparé d’avec Béatrice, je venais le voir dès que je pouvais, j’avais toujours quelque chose pour lui. La dernière fois que je l’ai vu, il était dans les bras du mec à Béatrice, il me vit et me tendit les bras, je le pris et pendant 30 mn, je ne l’ai pas lâché, il rigolait, il me faisait de gros sourires comme à ses premiers mois, puis Béatrice vint le prendre. Puis je me suis souvent posé la question suivante: est-ce que tu iras le voir un jour? Je ne pense pas que j’essaierai de le revoir car cela pourrait lui créer des troubles dans son équilibre familial. Béatrice s’est remariée, elle a un autre bébé, je pense qu’Allan s’est habitué à sa famille. Tout ce que j’espère pour lui, c’est d’être heureux et que la vie lui réserve plein de bonnes choses.»
Sanvic. «Ce quartier situé sur les hauteurs du Havre, je l’aime. Tout d’abord pour son ambiance. Personne ne regarde personne d’une façon bizarre. J’aime aussi le centre de Sanvic, où est Champion, un grand parking avec des petits magasins, et surtout la laverie automatique. C’est un endroit où nous allions souvent pour délirer. Les parents des copines et des copains y allaient pour leur linge, nous étions toujours assis sur les grosses machines à laver, avec une bouteille, on rigolait bien dans cette laverie. Grâce aux vitres transparentes, nous étions aux premières loges pour voir tout ce qui se passait sur le parking, à Carrefour et à Champion. J’aime aussi la mairie de Sanvic, avec, dans l’arrière-cour, un arbre. Dans cet arbre, il y avait une pie qui, quand nous venions boire, se posait sur le béton et volait les capsules de bière. Un jour, nous avions mis de la bière dans une capsule et elle avait bu les gouttes, nous étions trop morts de rire. Le bar Le Témoin était génial. Tous les skins se retrouvaient le soir dans l’arrière-salle, avec un jeu électronique et un billard. Les gérants nous connaissaient bien, je n’ai jamais vu un seul Noir ou un seul Arabe dans ce bar… Quand les skinheads des autres villes venaient, c’est toujours au Témoin qu’ils allaient, mais ce bar n’a plus la même ambiance depuis 1991.
«Enfin, il y a le fort de Sanvic, c’est l’endroit que j’aime le plus. Devant l’entrée, il y a un bunker, incrusté dans la terre, recouvert d’herbe. De la dalle de béton, juste devant, on voit la plage du Havre, le port où s’enfoncent les car-ferries venus d’Angleterre, on voit aussi les toits des maisons havraises. A l’intérieur du fort, il y a deux bâtiments où se trouvaient les dortoirs des militaires, tout est délabré, les murs sont troués, détruits. Nous montions sur les toits en ruine, cela nous amusait de prendre des risques. Ensuite, il y a la chapelle. Dieu a déserté depuis longtemps cet endroit. Plus loin, dans les hangars à camions, on peut voir des petits tas de pierres en forme de cercle. C’est ici que nous nous réunissions pour faire la fête, l’été. Nous restions là toute la nuit, à boire, discuter, écouter de la musique, à faire des parties de chasse à l’homme. Dans le fort, la nuit, c’est lugubre. Dans les remparts, il y avait des galeries, nous avions mis des cordes pour que, si la police ou des bandes adverses, notamment zouloues, arrivaient, nous puissions nous cacher et sortir du fort par un cimetière situé derrière. Mais mon endroit favori se trouve sur les plaines, il y a des étendues d’herbes hautes à perte de vue, des blockhaus un peu partout, et au bout se trouve le câble d’acier. En dessous, c’est quarante mètres de vide avec des arbres, des carcasses de voitures et des ordures. Notre jeu préféré était de se laisser glisser le long de ce câble et d’arriver en un seul morceau. En dehors de ces endroits, je trouve Sanvic calme. Pas de cités avec d’énormes tours de béton. Les rues sont tranquilles. J’espère y habiter un jour car j’aime vraiment ce coin.».
Document retranscrit par PATRICIA TOURANCHEAU
Actuellement à l’isolement, David Beaune a repris l’écriture de son manuscrit inachevé.
Michaël Gonçalves, 21 ans, ouvrier surnommé «Baby Boot» par les skinheads, soupçonné d’avoir jeté à l’eau un jeune beur au Havre voilà sept semaines, a été arrêté jeudi au Portugal, dans le village de ses grands-parents. Il y a passé quinze jours à «casser des cailloux» dans une carrière. Aux yeux de «ce gosse turbulent» mais «rude à la tâche» selon ses proches , taper sur des pierres n’a rien de travaux forcés. C’est juste un moyen de gagner de la thune au jour le jour.
Les parents divorcés, Maryse, agent hospitalier en région parisienne à «vider les bocaux de sang dans un bloc opératoire» pour 4.500 F par mois, et Manuel, contremaître dans une entreprise de construction navale au Havre, sont en colère d’avoir été devancés par les policiers dans leur quête de Michaël. «On devait aller chercher notre fils samedi au Portugal, avec un laissez-passer pour la frontière, pour qu’il se rende et réponde à la justice. On avait réussi à le convaincre par téléphone», explique la mère, persuadée que, baigné dans une «famille cosmopolite, un père portugais, des Algériens, des Israéliens et Anglais, Michaël ne peut pas avoir commis un crime raciste, tout au plus une bagarre malheureuse entre trois jeunes dans le même état d’ébriété.»
Dans son HLM de Seine-et-Marne, en face d’une mosquée, Maryse avait entassé les habits neufs pour Michaël afin d’en finir avec «son déguisement de skinhead», et quatre tomes de la Bicyclette bleue, le best-seller de Régine Desforges, «réclamés par mon fils».
Une peine de prison attend en France Michaël Gonçalves, qui a la double nationalité, si le Portugal l’extrade. Il est en effet recherché depuis le 29 mai pour le «meurtre» de Imad Bouhoud, 19 ans, français d’origine tunisienne, noyé dans le port du Havre.
C’est son «grand frère» skin, David Beaune, 23 ans, mis en examen le 15 mai par le juge Christian Balayn pour «non-assistance à personne en danger, et non-dénonciation de crime» qui l’a balancé. Un corps anonyme repêché le 7 mai dans le bassin Vauban a été identifié cinq jours plus tard. David Beaune, nom de guerre Étoile de David, a été attrapé le lendemain pour avoir «dépouillé» et déshabillé un couple. Aiguillé sur le «noyé», David Beaune est passé aux aveux sur la virée du 18 avril avec Michaël, dit «Mickey»: «On est sorti à 23h30 de chez mon éducateur, on est descendu à la gare, on a vu deux maghrébins qui se disputaient, l’un est parti dans une voiture, on est allé voir l’autre qui était saoul.» David Beaune prétend qu’Imad Bouhoud a lancé: «Je suis skin moi aussi et j’aime pas les arabes, alors on va les attaquer.» David Beaune a poursuivi: «À 500 mètres au bord du bassin Vauban, ce type a essayé de piquer mon pistolet à grenailles. Alors, Michaël lui a mis une frite au-dessus du nez. L’arabe s’est effondré par terre, à moitié assommé, sonné. Je me suis baissé pour le secouer en disant Mickey, t’es dingue, qu’est-ce que t’as fait? Et Mickey m’a lancé: t’es complètement fou d’avoir dit mon nom. Alors, il a pris le corps et l’a jeté à l’eau.» L’autopsie d’Imad Bouhoud, réputé bon nageur a déterminé une mort par noyade et non par des coups , avec de l’alcool dans le sang.
Interrogé par les policiers portugais, Michaël Gonçalves nie tout, jusqu’à sa présence au Havre au moment des faits. Le 18 avril, dit-il, il se trouvait «gare d’Austerlitz à Paris, en route pour Lourdes», «pour rencontrer un ermite au sujet d’un boulot», et donne les noms de «deux gars, dont un à l’armée» qui ont voyagé avec lui. Pourtant, des témoins ont parlé à la police judiciaire (PJ) de Rouen des allées et venues de Michaël Gonçalves au Havre le jour de la mort d’Imad Bouhoud.
Le juge a dû mal à comprendre, dans ce cas, «son départ précipité à l’étranger». Les parents contestent: «Michaël n’est pas un fugitif.» Il quitte la France deux semaines avant d’être l’objet d’un mandat d’arrêt, le 15 mai, un voyage imaginé dès le 30 avril si l’on en croit une lettre glissée sous la porte de son père: «Salut papa, je décide enfin à te donner de mes nouvelles, écrit Michaël Gonçalves, je me doute que tu dois être très fâché contre moi. Quand on se verra, si tu acceptes, donne-moi un coup de poing sur ma gueule car je le mérite. (…). Papa, je suis obligé de quitter la France car j’en ai marre de cette société merdique qui fait rien pour les jeunes. (…) Je ne sais pas comment t’expliquer ce qui se passe dans mon crâne mais j’en ai marre de toutes ces conneries, je veux grandir psychologiquement.»
Manuel Gonçalves est «père et chef en même temps». En 1990, Michaël a 16 ans et entre comme ouvrier sous les ordres de son père, dans l’entreprise de peinture industrielle pour la construction navale, où il travaille. Le garçon y est embauché au bout d’un an: «Il y avait 90% de Maghrébins, Tunisiens, Marocains, et de Noirs sur les chantiers, et jamais mon fils n’a été intolérant ou raciste envers eux.» Sa soeur Angélique, 16 ans, se souvient de cette «époque en hardos, cheveux à la punk, cuir perfecto, Doc Martens aux pieds, jean déchiré, tee-shirt du groupe de hard-rock Metallica, fan d’ACDC, buveur de bière et fumeur de shit.» La petite amie de ses 18-19 ans, paumée, fricote de son côté avec les skinheads et l’héroïne.
A la fin de l’année 92, Michaël Gonçalves part au service militaire, au 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, et «heureux d’être béret rouge» rempile pour six mois. A son retour, en mai 1994, il endosse le look crâne rasé, a envie d’aller se battre dans l’ex-Yougoslavie, trouve un boulot par son père à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
La mère qui sent la «dérive de Michaël» l’encourage à aller à Sarajevo ou à s’engager dans la Légion selon ses vœux, recueille ses confidences et ses copines «c’est un cœur d’artichaut» , le confronte avec les copains «asiatiques, arabes ou noirs» de sa sœur Angélique, lui prête ses livres «sur les juifs dans les camps de concentration», le rembarre: «Même si Le Pen dit le contraire, tu sais bien que ça a existé.»
La femme fluette et brune, née à Chelles, de parents «parigots» rétorque à une question de Michaël sur ses origines: «Je suis une gitane avec une étoile rouge», et reçoit après ses «disputes» des «bisous» de son fils: «C’est encore un enfant turbulent, pas méchant, qui se donne des apparences, s’affirme dans une étiquette, juste pour se sentir fort.»
En janvier 1995, Michaël Gonçalves rencontre au Havre un «skin pur et dur», David Beaune, de deux ans son aîné, qui sort de trois ans de prison pour «vols et explosion par substances incendiaire». L’ex-para aux cheveux encore ras devient Mickey, plaque son travail, s’installe chez David Beaune, sa copine Céline et son rat Hubert. Ensemble, ils se «tapent des délires», des casses de vitrine par exemple, dopés aux idées d’extrême droite, au whisky, à la bière, au haschich. En mars ou avril, les deux potes font un voyage initiatique chez les skins du Luxembourg, de Suisse, et d’Allemagne, où on le surnomme «Baby Boot». Il se fait tatouer une croix-gammée sur la main.
Michaël Gonçalves en a-t-il rajouté le 18 avril pour décrocher son brevet skin? En tout cas, dix jours plus tard, Michaël envoye à un copain détenu à cause d’un accident de voiture contre un maghrébin, cette lettre versée au dossier d’instruction: «C’est cool ce que tu as fait au bougnoule. Moi, j’aurais fait une marche arrière pour l’achever, un coup en plus et il tombait raide. Comme ça, il n’aurait pas porté plainte. C’est pas cool le travail inachevé».
Tomas Thormodsæter Haugen, dit Samoth, a fait deux ans de prison pour l’incendie de plusieurs églises. Vegard Sverre Tveitan, dit Ihsahn, a toujours soutenu son musicien Samoth. Au cours d’une interview (visible sur le site EsoTerra), Ihsahn fait même l’apologie de l’incendie de l’église de Skjold. « L’église de Skjold était une grande église en bois d’environ cent ans. Cette église contenait un autel et une chaire de prêche du 16ème siècle. Tout cela avait une grande valeur historique et chrétienne. Donc elle devait être réduite en cendres. […] l’église était toujours utilisée par un large troupeau de croyants aveugles. Elle devint une victime pour le vraie esprit norvégien le 13 septembre 1992, durant une nuit de tempête. Sous le regard de la lune, cet acte symbolique de la guerre anti-chrétienne illumina la nuit avec des flammes païennes. Le paganisme barbare est en ascension. Nous ramènerons les temps oubliés de la force, de la fierté et de la victoire », déclare Ihsahn.
In 1994 Samoth was sentenced to 16 months in prison for burning Skjold Church in Vindafjord, together with Varg Vikernes.[1] The arson was committed during a pause in the recording of the Burzum EP Aske (Ashes),[2] where Samoth performed as a session bass player. As Tchort and Faust were also imprisoned at this time, Ihsahn was the only remaining band member outside prison, and Emperor did not release another album for three years. Tchort and Faust did not return to the band.
Tomas Thormodsaeter Haugen est né à Notodden(Norvége) en 1974. A l’age de 13 ans, il rencontre Vegard Sverre Tveitan(plus connu sous le pseudonyme de Ihsahn) avec qui il fondera en 1991 un premier groupe du nom de Thou Shalt Suffer. Tomas prend le role de guitariste ainsi que le pseudonyme de “Samoth”. Très rapidement, les 2 hommes décideront de parcourir de nouveaux horizons musicaux, ainsi Emperor est né. Samoth y sera tout d’abord batteur avant l’arrivée de Faust, ou il reprendra sa place de guitariste. Loin du Black/Death primaire pratiqué dans Thou Shalt Suffer, le groupe connaitra rapidement le succès. Le nom de Samoth circule de plus en plus dans le milieu underground du Black Metal, il rejoint alors de nombreuses formation comme Satyricon, Gorgoroth, Illdjarn ou encore Burzum. Il devient également membre de l’Inner Circle suite a sa rencontre avec Euronymous, il en deviendra l’un des principaux leader grace à sa vision du monde, ses idées politiques et religieuses ainsi que sa participation active au sein de l’organisation qui le méneront tout droit en prison. Il y purgera une peine de 2 ans (églises brulées). A sa sortie de prison, Samoth revient dans Emperor et fonde en 1998 un groupe de Death Metal du nom de Zyklon. En 2001, il décide avec Ihsahn de mettre fin a Emperor suite à des divergences musicales entre les 2 hommes. 4 ans plus tard, Samoth redonnera vie a Emperor mais seulement pour jouer en concert, il rejoint la meme année le groupe Scum aux influences Punk/Black ou il y retrouve Faust a la batterie. En Janvier 2010, le groupe Zyklon se sépare a son tour. Samoth travaille actuellement sur le 1er album de son nouveau projet The Wretched End. En dehors de ses activités musicales, il s’est marié une 1er fois avec Andrea Haugen en suivant les rituels “Païens”, avec qui il a eu une fille. Suite a son divorce, il s’est re-marié . Samoth a également fondé le label Nocturnal Art Productions en 1994, il aura permis de lancer la carrière de groupes comme Arcturus ou Red Harvest.
13 JUILLET 1994
MEURTRE DE IDRISSA DIARRA
PAR 7 JEUNES RACISTES
UN SOIR DE CONCERT AU GIBUS
Des racistes condamnés, mais ceux qui ont armé leur bras n’ont pas été jugés
Le 28 novembre dernier, une peine de prison de 12 ans a été prononcée contre les trois hommes qui avaient commis un crime raciste à Paris le 13 juillet 1994. Ce jour-là, un Malien de 42 ans, Idrissa Diara, dormait paisiblement sur un banc quand il a été lâchement agressé par un groupe de jeunes gens qui l’ont précipité dans le canal Saint-Martin, sachant pertinemment qu’il ne savait pas nager, ce que la victime criait. Au procès, un avocat de la défense a nié le contenu raciste de l’acte des assassins. Selon lui, ” ce n’était pas une chasse à l’homme mais une plaisanterie stupide, imbécile “. Un autre a protesté contre la présence au procès des organisations anti-racistes, Sos-Racisme, le MRAP et la LICRA, qui se sont portées parties civiles, déclarant : ” c’est parce que ces associations sont là que l’affaire a pris un caractère raciste “. Le fils de la victime, âgé de 12 ans, est venu dire au procès qu’il était fier de son père, ” il n’a assassiné personne, je n’ai pas de haine, je veux que justice soit faite “. Pour une fois, le caractère raciste de ce crime a été reconnu, malgré les dénégations des avocats des auteurs de l’agression. Les trois responsables, âgés de 21 à 24 ans, sont passés aux actes, délibérément.
Ils ont commis ce crime parce qu’ils se sont sentis encouragés par tous ceux qui, propageant le racisme et le nationalisme, arment le bras des plus faibles qui se sentent supérieurs du seul fait qu’ils sont ” nés quelque part “. La propagande chauvine, xénophobe, du Front national est relayée par celle des partis de droite qui défendent les mêmes préjugés moyenâgeux sur la ” chance d’être français “. Ces politiciens ne seront évidemment pas condamnés mais ce sont eux les responsables.
Jugement des cinq jeunes adultes accusés du meurtre d’Idrissa Diarra, un Malien de 42 ans (deux mineurs avaient déjà été jugés par le tribunal pour enfants de Paris). En juillet 1994, après un concert au Gibus, près de la place de la République (Paris), le groupe avait décidé de «se payer un Noir ou un Arabe», «la racaille HLM», de faire «une ratonnade». Rencontrant Idrissa Diarra, qui dormait sur un banc près du canal Saint-Martin, ils simulent un premier lancement à l’eau. Celui-ci explique qu’il ne sait pas nager. La seconde fois, l’homme est réellement jeté à l’eau… il y meurt noyé.
Douze ans de réclusion criminelle pour Chun Cheng, James Leclerc et Johann Tatard. Trois ans de prison avec sursis pour Stéphane Groise. Acquittement pour le dernier.
26 novembre 1997
Le destin brisé de deux des meurtriers d’Idrissa Diarra
Portraits de deux des cinq jeunes accusés d’avoir jeté un Malien, père de famille, dans les eaux du canal Saint-Martin, en juillet 1994. Une vie familiale brisée et une longue errance caractérisent le parcours de ces deux garçons plutôt immatures.
UN père trouvé mort un sabre dans le ventre. Une mère alcoolique qui vide le compte en banque de son fils avant de le virer lui-même. L’histoire familiale de Chun Cheng, vingt-deux ans aujourd’hui, et de son copain James Leclerc, d’un an son aîné, ne suffit pas à expliquer le meurtre qui les amène, depuis hier et jusqu’à vendredi, devant la cour d’assises de Paris, mais elle peut éclairer les raisons profondes d’un tel acte. Chun et James sont accusés d’avoir jeté à l’eau Idrissa Diarra, quarante-trois ans, la nuit du 12 au 13 juillet 1994. La victime, assoupie sur les rives du canal Saint-Martin à Paris, leur avait signifié qu’elle ne savait pas nager. Elle a coulé à pic. Les garçons, ainsi que cinq autres jeunes présents et soudés en bande, auraient voulu par ce geste «se faire un Noir ou un Arabe» à la sortie d’un concert, «se payer la racaille des cités HLM», selon leurs propres termes enregistrés par les enquêteurs au moment de leur arrestation, six mois plus tard.
Hier après midi, à travers une enquête de personnalité fouillée, la cour dont les neufs jurés qui la compose cherche à dessiner deux parcours. Celui de Chun, d’abord, enfant de famille chinoise immigrée, confié à sa grand-mère jusqu’à l’âge de quatre ans. Il retrouve ses parents ensuite, en banlieue parisienne. Des restaurateurs quasi invisibles, trop occupés par leur travail, par leur disputes aussi. Ils divorcent quand Chun a douze ans. L’enfant part chez son père. L’enfant… façon de parler, Chun collégien doit s’occuper de ses deux soeurs, un plein temps entre les cours. De sa voix atone, avec des mots guindés, le jeune homme à la figure ronde raconte par le menu ses journées d’alors: de lourdes responsabilités, une grande solitude.
Idrissa Diara avait 42 ans, son tort fut de dormir sur un banc.
Licencié un mois plus tôt de son emploi comme manutentionnaire dans le Sentier, Idrissa le Soninké était arrivé de Bougouni, au Mali, en 1975, et il se laissait aller. Depuis son divorce, en 1991, il habitait chez un ami, rentrait tard, «quelquefois ivre, mais toujours calme», dira son copain Amady. «Quand il a bu, il dort, ajoutera Amady. Il se couche par terre, ou sur un banc.»
Ce matin du 13 juillet 1994, Idrissa n’a pas bu, mais il dort. Le banc jouxte le canal Saint-Martin, à Paris. «Il avait une peur bleue de l’eau», dira Amady. Un peu plus tard, Idrissa y est, dans l’eau. Et au fond. Quand on le remonte, il va mourir. Noyé. Il laisse un fils, Amadou, 12 ans. L’agression est attribuée à «un groupe de skinheads». Six mois plus tard, une fille parle: son ex, James Leclerc, s’est vanté d’avoir «jeté un Black à l’eau». Puis un appel anonyme dénonce un certain Chun Cheng.
Deux mineurs. Depuis mardi, quatre garçons font face aux jurés de Paris, accusés d’homicide volontaire. Un cinquième est poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Deux autres, mineurs, ont déjà été jugés. X, un lycéen qui avait 15 ans, qui parle d’une voix toute douce et joue le benêt «Je fréquentais des racistes, mais c’était pas extrême du tout, c’était tout bête» , a été condamné à cinq ans de prison avec sursis par le tribunal pour enfants, pour meurtre. X passe pour celui qui a eu l’idée de «jeter le Black dans l’eau», mais il n’a pas fait un jour de prison. Y, lui, autre mineur, a pris un an avec sursis pour non-assistance.
Ils étaient sept, donc, ce soir-là, à pogoter au Gibus, une boîte proche de la République. Soirée hard rock. Le groupe s’est formé au hasard. Pour Idrissa, tous parlent d’un «accident», d’une «plaisanterie» qui a mal tourné. Pas l’intention de faire du mal. Juste rigoler un peu.
«L’erreur qu’on a faite, c’est de le prendre pour un jeune comme nous, avec lequel on s’amuse», dit Johann Tatard, cuistot, qui avait 18 ans. «C’était un être humain», reconnaît X. «A aucun moment, il n’a cru qu’on allait le jeter à l’eau, et nous non plus, c’est resté toujours sur le ton de la plaisanterie», affirme James Leclerc, qui avait 20 ans et huit tombes tatouées sur le bras droit.
Donc, un «accident». Chun Cheng avait 19 ans, il était mécanicien moto. Un an plus tôt, en 1993, Chun a trouvé son père à la cave, un couteau planté dans la tête, poignets, gorge et abdomen tranchés. Suicide ou meurtre? On ne sait. Chun a aussi eu, en 1994, un accident de moto où sa passagère a dû être amputée des deux jambes. Chun a tenté de se suicider en avril 1994. «Après le décès de mon père, je suis devenu quelqu’un de froid et très dur, dit-il. Aimer, ça fait mal.»
Détester, c’est plus facile. «Je ne suis pas raciste, parce que je n’ai jamais pensé qu’une race était supérieure à une autre, dit Chun. Mais je suis xénophobe. La xénophobie se ressent envers certaines catégories, par exemple, envers les jeunes des cités.»
Ce soir-là, au Gibus, après le concert, quelqu’un propose de sortir «se battre avec de la racaille, plus spécialement des Noirs et des Arabes». Qui a cette idée de «ratonnade à mort»? Personne ne se souvient. «Chun m’a demandé si j’en avais pas marre avec les étrangers qui agressent les gens», indique Johann Tatard. Chun réplique: «On sortait d’abord pour prendre l’air. Il faisait très chaud.» Les sept hardos traînent dans la ville, finissent par tomber sur le canal. Deux cinéastes tournent une scène où il s’agit de jeter des pierres dans l’eau. Quelqu’un, dans les sept, propose de jeter les cinéastes à l’eau, mais «pour rigoler». Puis ils avisent le «Black», sur le banc. Le réveillent. Idrissa est très poli. «S’il a été si sympathique avec nous, c’est qu’il devait avoir peur», analyse X. Donc, l’ambiance est bonne. Idrissa demande une cigarette. On lui donne. On rigole: «La cigarette du condamné.» Peut-être qu’Idrissa rigole aussi.
«J’étais jeune.» Qui a l’idée de le jeter? «Si c’est moi, c’était stupide. Mais j’étais jeune», dit X. Une première fois, on le saisit par les jambes et les bras, on simule de le projeter dans l’eau. Johann: «Il disait “arrêtez, c’est pas drôle.» Idrissa dit qu’il ne sait pas nager. On le rassied. On rigole encore. Certains ont un peu bu, personne n’est vraiment ivre. «Il a vu qu’on n’était pas agressifs», dit Johann.
On discute. «Chun m’a demandé si on devait se le faire, en représailles pour sa couleur, expliquera James. J’ai proposé de lui faire uniquement peur, parce qu’il était vieux.» C’est vrai qu’on est loin de la «racaille» et des «Zoulous» officiellement recherchés. «Le racisme n’existait plus à ce moment-là», jure X. Juste la blague. Ensuite? Johann raconte: «Le Noir a dit “je savais que vous alliez pas me jeter à l’eau. Le Chinois (Chun, ndlr) a pris ça comme un défi, lui a saisi la jambe, et tout le monde a suivi.» Idrissa est maintenant au-dessus du canal, on le balance. «Personne n’a dit “on le lâche», assure Johann. «Ça part avec l’élan, explique James. M. Diara a glissé des mains.» Idrissa ne pèse pourtant que 67 kilos. «Mais d’un seul coup, c’est devenu lourd», dit X.
Idrissa tombe-t-il dans l’eau tout de suite? Ou y a-t-il un dernier coup de pied pour l’envoyer valdinguer? Ça s’est dit. Mais devant les assises, les souvenirs se brouillent. Non, juste un «accident». Il y a même des marques au poignet d’Idrissa, glisse un avocat: ça montre que James a cherché à le retenir, non? De la berge, Johann lui tend bien la main, sans succès. «On lui disait “reviens», assure X. Mais Idrissa ne revient pas. Sacré blagueur. Tellement blagueur, d’ailleurs, que «dans un premier temps, les quatre (Chun, X, James et Johann, ndlr) ont ri», assure Nikola Kerkez Plavsic, l’un des sept accusés. «James et le Chinois nous ont demandé si on voulait recommencer, indique Johann. Mais ça suffisait.»
L’audience se poursuit aujourd’hui.
CHUN CHENG, Nikolas Kerkez, James Leclerc, Johann Tatard, accusés d’homicide volontaire pour avoir jeté un Malien dans le canal Saint-Martin, à Paris, dans la nuit du 12 au 13 juillet 1994, ainsi que Stéphane Groize, répondant de non-assistance à personne en danger, se sont tour à tour exprimés devant la cour d’assises de Paris. Un dernier mot avant le délibéré pour dire «leurs excuses», «leurs regrets», «tout le mal qu’ils ont causé» et qu’ils «ne souhaitaient pas». La partie civile et l’avocat général pointaient jeudi leur absence de remords. Ils ont hier demandé «pardon» à Amadou, fils de la victime, et à sa mère; ils ont nommé Idrissa Diarra, l’homme mort par leur faute. Agés de vingt-deux à vingt-cinq ans, habillés de gros pulls et coiffés d’une queue de cheval, les prévenus avaient l’air très jeunes à ce moment-là.
Chun Cheng, pour qui l’avocat général a réclamé la plus lourde peine, dénotait tout de même par sa tenue, mais aussi dans ses propos: «Je veux juste que la maman se souvienne de ce que j’ai dit à Amadou.» Le matin de cette journée consacrée à la défense et au délibéré, les deux avocats du jeune homme, Me Sossoh et Me Laurette, avaient évoqué son désir de voir Amadou accepter l’aide d’un psychothérapeute. «Je suis devenu un monstre le jour où j’ai tué son père», aurait dit Chun à l’un de ses conseils. La défense a d’ailleurs marqué la différence de Chun Cheng. «Il ne se plaint pas, ne se disculpe pas, il paye», estime Me Laurette, «car il ne s’estime pas le droit de se poser en victime». Ses origines asiatiques expliqueraient son sens aigu du déshonneur et de la honte, plaident ses avocats. Elles l’empêcheraient d’avoir voulu commettre un crime raciste, argumentent-ils encore. L’un des noeuds du procès réside dans le caractère raciste ou non de l’homicide. Il réside aussi dans le caractère volontaire ou non de l’acte. Les avocats de Chun, comme ceux des autres prévenus, ont soutenu qu’il n’y a pas eu intention de donner la mort.
Le procès de sept jeunes qui se sont «payé un Noir»
Le 13 juillet 1994, sept garçons jettent dans les eaux du canal Saint-Martin, à Paris, Idrissa Diarra, un Malien de quarante-trois ans. Cinq de ceux qui voulaient «casser la racaille des cités HLM» comparaissent aujourd’hui devant la cour d’assises de Paris.
Concert de hard-rock à la boîte de nuit le Gibus,
toute proche de la place de la République,
ce soir de juillet.
Sept jeunes, âgés de quinze à vingt ans,
en sortent vers 3 heures du matin,
avec l’envie de se battre, l’envie de «casser de la racaille des cités HLM»,
si possible «un Noir ou un Arabe»,
avoueront-ils six mois plus tard aux policiers de la brigade criminelle de Paris.
James, Stéphane, Chun et les autres errent dans le quartier du Gibus. Sur les quais du canal Saint-Martin, la bande accoste d’abord deux étudiants en cinéma filmant des pierres jetées dans l’eau.
La scène inspire leur macabre scénario.
Un Malien tiendra le rôle de la pierre.
Il se nomme Idrissa Diarra et somnole un peu plus loin sur un banc. Les hard-rockers réveillent l’homme un peu ivre, engagent la conversation, le chahutent et font mine de le jeter à l’eau. La victime indique qu’elle ne sait pas nager.
Le groupe le pousse, pour de bon cette fois, dans le canal.
Idrissa, quarante-trois ans, ouvrier en maroquinerie, un gars «un peu bohème» selon ses proches, coule à pic. Des témoins préviennent les secours mais en vain. L’homme décède à 9 heures du matin des suites de sa noyade.
La bande de sept ” hard rockers ” disait vouloir ” se payer un Noir ”
Cela aurait pu rester le mystère du canal Saint-Martin, la mort inexpliquée d’un homme jeté à l’eau par une bande d’assassins dont la trace aurait été à jamais perdue. Le 13 juillet 1994 à 3 heures du matin, un Noir avait été volontairement poussé dans ce canal du dixième arrondissement parisien. Mort par noyade. De rares témoins avaient observé la scène de loin : sept jeunes aux cheveux longs et à la panoplie de hard rocker – blousons noirs élimés avec des noms de groupes peints sur le cuir, vieux jeans délavés à l’eau de Javel et paire de rangers – avaient chahuté l’homme en faisant mine de le balancer à l’eau.
“Je ne sais pas nager “, avait-il crié. Après lui avoir offert une cigarette – “la dernière, celle du condamné “, avait ricané l’un des jeunes-, l’homme avait été jeté dans le canal. Il a coulé à pic. Sept inconnus pour un cadavre. Un maigre indice, dans l’une des poches du noyé : une carte orange, portant un nom à moitié effacé. La prestigieuse brigade criminelle avait été saisie du dossier. (Le Monde du l5 juillet 1994). Après six mois d’enquête, “la crim’ “a reconstitué le fait-divers et interpellé les sept suspects.
A LA SORTIE D’UN CONCERT
La petite bande avait passé la soirée au Gibus Rock Club, une boîte de nuit de la rue du Faubourg-du-Temple. Ce soir-là, l’ambiance était au “hard” : un groupe connu des seuls initiés avait déversé ses lourds décibels sur ses fidèles. A la sortie du concert, les sept fans avaient d’abord discuté avec des étudiants en cinéma qui, sur le quai de Valmy, filmaient des cailloux jetés dans l’eau. Un peu plus loin, le groupe – un collégien et deux lycéens, un maçon, un garçon de café, deux sans-profession, tous âgés de quinze à vingt ans- avait repéré l’homme assoupi.
Aux policiers qui les ont interrogés, les uns ont dit avoir voulu “faire une ratonnade et se payer un Noir ou un Arabe “. Les autres ont avoué vouloir “casser la racaille des cités HLM “. Ils se sont présentés comme des “hardos “, amateurs de rock dur, se croisant souvent dans des concerts ou devant le magasin Virgin Megastore des Champs-Elysées. Ces deux mineurs et cinq majeurs, tous Français, ne se connaissaient pas davantage. A part un mineur, qui s’est vaguement dit “nationaliste “, et une haine déclarée pour les “rappeurs”, ils n’ont pas donné aux enquêteurs l’impression d’être mus par une idéologie répertoriée. Des simples d’esprit “, commente un policier.
Diera Idrissa, un Malien de trente-cinq ans, en est mort. ” Un marginal en voie de clochardisation “, selon la police judiciaire. Une victime sans domicile fixe, qui se faisait héberger chez des amis. Dans la chaleur d’une nuit d’été, il avait décidé de dormir au bord dans l’eau d’un canal. Son identification été simple : le nom de la carte orange empruntée à un proche a permis de découvrir son identité.
Les ” hardos” ont été retrouvés grâce aux témoignages décrivant un jeune de type asiatique dans leurs rangs et à un renseignement décisif et anonyme parvenu in extremis aux enquêteurs. Les sept suspects ont été interpellés en cascade, du 9 au 11 janvier. Ils ont reconnu avoir poussé celui qui disait ne pas savoir nager, mais s’en renvoient la responsabilité. Quatre d’entre eux ont été écroués pour homicide volontaire par le juge d’instruction Olivier Deparis, jeudi 12 janvier, les trois autres restant en liberté sous contrôle judiciaire. Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) s’est constitué partie civile dans la procédure. Erich Indyan
Nouvelle inspirée du meurtre :
Cette nouvelle est inspirée d’un fait réel qui s’est passé dans la nuit du 13 au 14 juillet 1994. Les criminels ont été retrouvés en janvier 1995. Nous vous invitons à lire l’article du journal Le Monde relatant l’événement. (14 janvier 1995)
14 Juillet !
Les deux jeunes lycéens avaient décidé de se retrouver au Gibus, une boîte de nuit branchée hard rock de la rue du Faubourg du Temple où ils avaient l’habitude d’assister à des concerts. Ce soir-là, l’ambiance n’était pas terrible et, comme leurs voisins, ils manifestaient leur mécontentement. Parmi ceux-ci, l’un d’entre eux, une véritable armoire à glace, se distinguait par sa violence et sa hargne.
C’était un de ces jeunes que tout le monde fuyait. Il n’était âgé que de vingt ans mais en paraissait vingt-cinq. Une stature imposante, des épaules larges, un buste bien développé, des muscles qu’il aimait faire jouer. “1,90 mètres, 80 kg.” comme il aimait à le préciser fièrement Des cheveux longs et sales, un regard si clair et si fixe qu’on l’aurait dit métallique, avec une petite cicatrice au coin de l’oeil gauche. Sur l’épaule droite, un scorpion, le dard dressé, tatoué.
Cette apparence physique, qui n’avait rien pour rassurer, était complétée par un blouson noir élimé, avec des noms de groupes de rock cousus dans le dos et des croix gammées dessinées sur les avant-bras. Un tee-shirt qui avait sûrement dû être blanc, de vieux jeans délavés à l’eau de Javel et des grosses rangers noires avec des semelles cloutées.
C’était un des habitués du Gibus Club Rock, où on aurait pu le trouver à toute heure du jour et de la nuit, si le Gibus avait été ouvert 24 heures sur 24. Avec quatre autres semblables, il avait fini par se constituer une petite bande qui, régulièrement, se donnait rendez-vous dans des boîtes qui ressemblaient, de loin comme de près, à des repères de malfrats. Ce soir-là, ils étaient venus, tous les cinq, assister à ce concert au Gibus, et, déçus, frustrés comme les deux lycéens qu’ils entraînèrent à leur suite, ils allaient en sortir avec la ferme intention de ” s’amuser ” ailleurs.
S’amuser…il y a bien longtemps qu’Idrissa ne savait plus ce que ces mots voulaient dire… Il venait de quitter ses amis qui l’avaient hébergé une semaine durant.
Cette nuit était si chaude qu’il décida de dormir sur les berges du canal Saint Martin après avoir fait une promenade dans le quartier. Il quitta donc la rue de La Pierre Levée et prit la rue de La Fontaine au Roi, son itinéraire des soirs d’été. Arrivé quai de Valmy, il fit encore quelques pas avant de s’étendre à même le sol après avoir roulé sa veste en guise d’oreiller.
La tête posée sur cet oreiller de fortune, Idrissa tomba dans un profond sommeil et il rêva à son pays, le Mali, qu’il avait quitté à 18 ans pour tenter sa chance à Paris. Lors de son départ pour la France, il avait laissé sa famille dans la misère. Ils habitaient des maisons de terre dans un petit village non loin de Gao. Bien souvent, il avait pensé à un éventuel retour au pays, mais l’argent lui faisait cruellement défaut.
Idrissa rêve. Il revoit son village, une femme allant chercher de l’eau au puits. Mais oui, c’est sa mère. Ses rêves sont confus. Il croit entendre le bruit caractéristique du fleuve Niger, mais en fait ce n’est que celui des pales charriant l’eau du canal.
Réveillé par une énorme péniche, il essaye vainement de se rendormir. Les souvenirs de son passé se bousculent dans sa tête. Pourquoi avait-il quitté son pays ? Il se revoyait jouant au foot avec les jeunes du village tandis que sa mère, au bord du fleuve, lavait le linge. Son père, lui, travaillait à Gao toute la journée. Le soir, il lui parlait de la France. Il lui en avait parlé si souvent comme d’un pays de rêve, d’un Eldorado, qu’il avait fini par y débarquer, par un bel après-midi de l’automne 1977.
Après leur soirée passée au Gibus Club, les sept jeunes ” hardos ” décidèrent de prendre l’air. Direction, La République où l’ambiance était peut-être plus “intéressante”. Mais, arrivés à hauteur du canal Saint-Martin, ils changèrent d’avis et décidèrent de longer le canal.
Ils rencontrèrent un groupe de jeunes avec une caméra. L’un des rockers leur demanda :
– Vous faites quoi là ?
– Un court métrage.
– C’est quoi ça ?
– Ben un film…, avança celui qui passait pour l’intellectuel de la bande.
– Ah oui ? Et ils sont où vos acteurs ?
– Il n’y a pas d’acteurs. Nous filmons la chute des cailloux pour un centre d’art et d’essai.
– Oh ! Les tocards ! Ils filment des cailloux et ils se prennent pour Spielberg ! Allez on se casse.
Ils partirent, mais après quelques mètres rencontrèrent Idrissa, toujours allongé par terre, et dormant paisiblement. Ils s’approchèrent et virent que l’homme était noir.
– Visez le négro, là !
– Vous pensez ce que je pense ?
– Ouais ! P’t-être qui fait des ronds dans l’eau, lui aussi ?
– Allez, on se le fait?
– Ouais… On se fume un bamboula !
La bande s’approcha de l’Africain et lui proposa une cigarette.
– Eh, mon pote, une cigarette, ça te branche ?
– Non,… merci, répondit Idrissa, d’une voix peu rassurée.
– Allez ! Fume ta cigarette ! On n’a pas que ça à faire !
– La dernière, celle du condamné….reprit un autre en ricanant.
– Fume ! Et après on va te fumer !
A ces mots Idrissa se dressa pour tenter de fuir, mais les sept rockers l’encerclaient.
Deux d’entre eux l’empoignèrent et le jetèrent dans le canal.
– Je ne sais pas nager ! cria Idrissa avant de toucher la surface de l’eau.
Celle-ci fut un instant troublée, puis elle redevint lisse et calme, comme si rien ne s’était passé.
Les 3°2 du Collège Georges Méliès.(Avril- Mai 1995)
L’avocate générale Evelyne Lesueur a requis hier des peines de douze à quinze ans de réclusion contre trois jeunes gens accusés d’avoir noyé Idrissa Diara, un Malien de 42 ans, en le jetant dans le canal Saint-Martin à Paris, le 13 juillet 1994. Quinze ans de prison ont été requis contre Chun Cheng, 22 ans, treize contre James Leclerc, 23 ans, et douze contre Johann Tatard, 21 ans. Pour le quatrième accusé, Nikola Kerkez Plavsic, 22 ans, l’avocate générale a laissé la cour décider de son sort, car rien n’indique qu’il ait aidé à jeter à l’eau cet homme, dont le seul tort était d’être noir et de dormir sur un banc (Libération d’hier). Enfin, trois ans avec sursis ont été requis contre Stéphane Groise, 23 ans, poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Verdict aujourd’hui.
Noyade du canal Saint-Martin: douze ans de réclusion.
La cour d’assises de Paris a condamné vendredi à des peines de 12 ans de réclusion criminelle Chun Cheng, James Leclerc et Johan Tatard. Ils étaient accusés d’avoir noyé un Malien, Idrissa Diarra, le 13 juillet 1994, en le jetant dans le canal Saint-Martin. Les jurés ont acquitté Nikolas Kerkez-Plavsic.
La polémique provient des déclarations sur la pochette de l’album, qui feront peser des soupçons d’antisémitisme sur le groupe. La première édition de l’album, qui restera disponible jusqu’à la réédition de 2001, contenait au dos du CD l’inscription « norsk arisk black metal » (« black metal norvégien et aryen »), bien que le groupe ait expliqué avoir utilisé le mot « arisk » pour signifier « vrai », ce qui se confirme dans la phrase en anglais également présente sur la pochette : « true norwegian black metal ». La participation de Count Grishnackh à cet album, connu pour ses opinions racistes, n’est pas pour calmer la situation… Cela aura d’ailleurs des conséquences directes, notamment avec leur distributeur français Média 7, refusant de s’occuper de leur promotion.
Transilvanian hunger est le quatrième album du groupe de black metal norvégien Darkthrone, paru en 1994 sur le label Peaceville Records.
Les quatre premiers textes sont l’œuvre de Fenriz, batteur du groupe; les quatre derniers ayant été écrits pour Darkthrone par Count Grishnackh (Varg Vikernes) de Burzum.
Horna de finlande a des liens multiples avec l’idéologie néonazie et la mouvance nsbm
Horna diffuse son idéologie en musique depuis 1993.
et a fait couler beaucoup d’encre, notamment à cause de son leader Ville Pystynen alias “Shatraug”.
Le leader de Horna diffuse son idéologie-en-musique via son label grieventee : Kristallnacht „Aryan Art“, „Aryan Blood“, „Endlösung“, „Holocaustus“, “hammer”, …
– En 2010, plusieurs rassemblements ont été annulés par “Horna” dans les pays de langue allemande par des manifestations antifascistes.
– Tournée septembre 2012 organisée par Sven Zimper ” MetalKommand Concerts “ soit le batteur de Absurd, et du label nsbm WTC.
Horna entretient des liens particuliers avec Satanic Warmaster (groupe interdit en France) Dans un interview “Shatraug” félicite le néo groupe nsbm “Satanic Warmaster”, dont le chef de la bande est “Nazgul”, l’ex-chanteur de “Horna”.
Horna entretient des liens particuliers avec Peste Noire
– disque en collaboration Horna Peste Noire en 2007 diffusé par un label français.
– Horna boycotte le BlastFest 2017 en Norvege, horna annule en soutient au groupe Peste Noire interdit, tout en adoptant une posture victimaire-identitaire anti-antifa.
Plusieurs release de la bande Horna ou du projet parallele “Sargeist” ont été produits par des labels d’extrême droite ultra comme “Sombre Records”, W.T.C. Productions “ou” Blut und Eisen Productions “.
“Corvus”, le chanteur actuel de “Horna”, est également actif dans la bande “Korgonthurus” sur le label néo nazi “Blood & Soil” Productions “. Pour une release de la bande “Desolation Triumphalis”, qui se compose de membres de groupes nsbm comme “Kristallnacht”, “Chemin de Haine”, “Seigneur Voland”… , “Shatraug” a composé la chanson “The eternal revolution».
En 2006, une release en commune avec le groupe néo-nazi “Legion of Doom” a été produite par le label “Zyklon-B-Productions”. Dans la même année, une autre release a été produite avec le groupe national-socialiste-Black-Metal “Sacrificia Mortuorum”. Ce dernier a déclaré dans une interview être très fier d’être autorisés à collaborer avec “Horna”, “Shatraug” de “Horna” a pris contact avec la bande, une bonne amitié a développé à partir de ce qui a abouti à la release produite en collaboration.
Le label néo nazi “Schwarze MaSSenvernichtung” produit des badges pour “Horna”.
Band description
„Shatraug“, guitarist of „Horna“ speaks about NS-Black-Metal:“Well, our ex-vocalist (who also was/is active in the band „Gestapo666“, Note) is no longer a member of Horna, because he wanted to concentrate to this kind of ideals in Black Metal. I support many NS bands, because of the quality their music offers and because of the intellect of the particular persons. I do not support posers or wannabees. It has to attest if a band is honorable or pure scum. Politics in Metal are not really necessary, but i don’t care about it, so long it don’t exposes as absolutely stupid. For example i just heard a demo, where a song was entitled „Vuosi1488“, thus „the year 1488“. How stupid can someone be? Cleverness and strength. A little bit all out knowledge does not hurt“.
Elsewhere „Shatraug“ confesses to Blood-and-Soil-Ideology: „Our souls and blood is from this northern soil and the nature around here is certainly affecting the psyche.“
In one interview part about the Finnish Blackmetal-Scene, „Shatraug“ commends the local neo nazi band „Satanic Warmaster“, whose head of band is „Nazgul“, the already mentioned ex-vocalist of „Horna“. Obviously „Horna“ has best contacts to „Satanic Warmaster“.
In 2003, before „Nazgul“ left the band, „Shatraug“ openly confessed to the Nationalsocialist ideology: „Yes, i support him (the National Socialism, note) and i can say the same of Warmaster (Nazgul). In my opinion the National Socialism means to be proud of the own heritage and the own country, to believe in the brothers in arms and to those values which exclude any foreign influence or religion“.
In common with „VilwolfHeim“ (who is/was active in the neo nazi bands „Sombre Chemin“ and „Heidenwelt“) and “Ravenum” (ex-drummer of “Horna”, vocalist of the NSBM-band “Hammer”) „Shatraug“ plays in the band „Blutschrei“. The song titles of the Band fit in the neo nazi ideology: „Voice of Blood“, „White Agony“.
In a „wordrap“ in an interview with the internet magazine „Final War“ „Shatraug“ replies to a question about politics in Black Metal simply with „88“, a code which is often used by neo nazis and which stands for twice the eighth letter of alphabet. „HH“ stands for „Heil Hitler“. In the email address of the band one can also find the code.
Concerning to this a fan has made a guest book entry on the homepage of „Horna“:
„At first I must say, I like your music (Sargeist&Horna). But there is one thing i can´t understand, why is the e-mail adress of Shatraug: fornicator88… is there any connection between “88″ which could mean “HH” (Heil Hitler)? To me as a German it seems unbelievable that people believe in such a disguting crab. I´ve also read a interview with Shatraug were he said he have to do with NSBM, if this is true I must say that Shatraug doesn´t have a clue what he is talking about. We got so much problems with this fucking Parasites of Nazis. I think black metal should be unpolitical (like its origin!!!) Be satanist thats ok, thats true but nazis are fucking parasites. Please think about it and answer my by writin in this guestbook.”
The reply of „Horna”: „You don’t have to like what we are, it only proves where we stand and where you fall. YOU are the one who has no grip of reality. You like turkish scum infesting your neighborhood? You like rap and hip hop? Maybe you also do drugs and molest children? Maybe you want to wear funny hats and go to synagogues with other circumcized mice? THAT is what we are against. Don’t have to be “nazi” to be proud of our origin, blood and culture.”
Several releases of the band or of the side project „Sargeist“ have been produced by extreme right labels like „Sombre Records“, W.T.C. Productions“ or „Blut und Eisen Productions“.
With his label „Grievantee Productions“, „Shatraug“ sells releases of bands like „Aryan Art“, „Aryan Blood“, „Endlösung“, „Holocaustus“ and many other neo nazi bands. http://i10.tinypic.com/307mh51.jpg.
At the sound studio of „Shatraug“ the neo nazi bands „Kristallnacht“ and „Hammer“ are/were signed. http://i9.tinypic.com/2hsbzb5.jpg
„Corvus“, the current vocalist of „Horna“, is also active in the band „KORGONTHURUS” which is signed at the neo nazi label „Blood & Soil“ Productions“. For a release of the band „Desolation Triumphalis“, which consists of members of neo nazi bands like „Kristallnacht“, „Chemin de Haine“, „Seigneur Voland“ et cetera, „Shatraug“ composed the song „The eternal revolution“.
In 2006 a release in common with the neo nazi band „Legion of Doom“ was produced by the label „Zyklon-B-Productions“. In the same year a further release was produced with the National-Socialist-Black-Metal band “Sacrificia Mortuorum”. The latter stated in an Interview that one is very proud to be allowed to produce with „Horna“. After the debut-release „Shatraug“ of „Horna“ has contacted the band, a good friendship has developed from this which resulted in the commonly produced release.
The neo nazi label „Schwarze MaSSenvernichtung“ produces buttons for „Horna“.
Øystein Aarseth est assassiné dans la nuit du 10 août 1993 par Varg Vikernes. Il le poignarde de 4 ou 5 coups de couteau : un à la poitrine et les autres dans le dos
La nuit du 21 août 1992, Eithun « Faust » Bård, le batteur du groupe Emperor, poignarde mortellement Magne Andreassen, un homosexuel, dans une forêt juste à l’extérieur de Lillehammer13. Il lui assène 37 coups de couteau avant de lui donner plusieurs coups de pied dans la tête. Faust, qui déclare par la suite qu’il n’a eu aucun remords, est condamné à quatorze ans de prison, mais est libéré en 2003 après avoir purgé neuf ans et quatre mois14.
On 21 August 1992, Eithun stabbed Magne Andreassen, a gay man, to death in a forest just outside Lillehammer.[1] Eithun was visiting his family there.[2] He went to a pub and had a drink, but “the atmosphere didn’t suit him, so he decided to head home”.[2] According to Eithun, while walking in the Olympic park, “this man approached me – he was obviously drunk and obviously a faggot […] it was obvious that he wanted to have some contact. Then he asked me if we could […] go up to the woods. So I agreed, because already then I had decided that I wanted to kill him, which was very weird because I’m not like this”.[3] Eithun carried a knife because, as he explained: “It’s better to have a knife you don’t need than to not have one when you need it”.[2] Once in the woods, Eithun stabbed Andreassen 37[4] times and then kicked him in the head repeatedly as he lay on the ground.[5]
Eithun claimed that he felt no remorse at the time.[6] In the late 1990s, he said of the murder: “I was outside, just waiting to get out some aggression. It’s not easy to describe why it happened. It was meant to happen, and if it was this man or another man, that’s not really important”.[6] Ihsahn, his bandmate in Emperor, said that Eithun “had been very fascinated by serial killers for a long time, and I guess he wanted to know what it’s like to kill a person”.[2] The media has linked the murder to black metal and speculated that Eithun was motivated by Satanism or fascism, but in a 2008 interview he explained: “I was never a Satanist or fascist in any way, but I put behind me the hatred and negativity. Those feelings just eat you up from inside”.[7] In a 1993 interview he had said “I am not a Satanist, but I praise the evil”.[8] In an interview for the book Lords of Chaos he explained he had been “interested in Satanism but there are other things as well. Basically, I don’t give a shit”.[9] Jørn Tunsberg of the band Hades Almighty said that the murder was “an impulse killing” and that “it had nothing to do with black metal”.[10]
Police initially had no suspects, and Eithun remained free for about a year.[4] However, he told Øystein ‘Euronymous’ Aarseth, Varg Vikernes, and a few others what he had done.[4] After Euronymous’s murder in August 1993, Eithun was arrested and confessed to killing Andreassen. In 1994 he was sentenced to 14 years imprisonment, but was released in 2003 after serving nine years and four months.[7]
Les musiciens et les fans de black metal norvégien prennent part à plus de 50 incendies d’églises chrétiennes de 1992 à 199612. Certains de ces bâtiments avait plus de huit cent ans et étaient largement considérés comme d’importants monuments historique. L’un des premiers incendies et le plus notable était celui de l’église de bois Fantoft, pour lequel la police soupçonne Varg Vikernes12. En mai 1994, il est reconnu coupable pour les incendies de l’église de Holmenkollen, de Skjold et de Åsane13. Afin de coïncider avec la sortie de De Mysteriis Dom Sathanas, Vikernes et Euronymous avait comploté pour incendier la cathédrale de Nidaros, qui apparaît sur la couverture de l’album5. Les musiciens Samoth, Faust et Jørn Inge Tunsberg12 sont également condamnés pour des incendies d’églises.
Les opinons sur les incendies d’églises divergent depuis au sein de la communauté black metal. Le guitariste Infernus, et l’ancien chanteur Gaahl de Gorgoroth font éloge de ces incendies dans des entrevues9. Cependant, Necrobutcher et Kjetil Manheim de Mayhem ont condamné ces incendies5.